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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

UNITE UNIVERSITAIRE A ABIDJAN


(UCAO-UUA)

FACULTE DE DROIT CIVIL


Année académique : 20222023

Séminaire en Droit des sûretés Approfondi, Master 2 Droit privé


OPTION : Profession judiciaire et Droit Economique et des Affaires
THEME :

LES RECOURS APRES PAIEMENT

Présenté par : Apprécié par :


- ASSEMIEN Ama Maureen
- DIARRASSOUBA Diatié Ismaël I.
- KOUADIO Christelle Ange Hillary
- KOUASSI Aboh Kamonou Innocent
- KOUASSI Dongo Marie Alexia
- KONE Kanza Ramy
- SEKI Kelassa Christ Herrmannce
- YASSI Prince Richard Carves

Abidjan le, 14 Décembre 2022


SOMMAIRE

INTRODUCTION
I- LE RECOURS PERSONNEL

A- LES CONDITIONS D’EXERCICE DU RECOURS PERSONNEL


B- LES EFFETS DU RECOURS PERSONNEL

II- LE RECOURS SUBROGATOIRE

A- LES CONDITIONS D’EXERCICE DU RECOURS


SURBROGATOIRE
B- LES EFFETS DU RECOURS SUBROGATOIRE
INTRODUCTION

Le monde des affaires est aujourd'hui de plus en plus complexé par


l'insolvabilité de certains acteurs dans leur relation contractuelle. Afin de se
prémunir de cette insolvabilité, certains créanciers exigent des sûretés. Les
suretés se définissent comme « l’affectation au bénéfice d’un créancier d’un
bien, d’un ensemble de biens ou d’un patrimoine afin de garantir l’exécution
d’une obligation ou d’un ensemble d’obligations, quelle que soit la nature
juridique de celles-ci et notamment qu’elles soient présentes ou futures,
déterminées ou déterminables, conditionnelles ou inconditionnelles, et que leur
montant soit fixe ou fluctuant. »1 Il ressort de cette définition deux types de
sûretés. Les sûretés réelles mais également les sûretés personnelles. On parle
donc de sûretés réelles lorsque c’est un bien déterminé pour garantir l’exécution.
Et de sûretés personnelles lorsqu’il s’agit non d’un bien, mais d’un patrimoine.
L’article 4 de l'Acte uniforme portant organisations des sûretés défini la sûreté
personnelle en ces termes « l’engagement d’une personne de répondre de
l’obligation du débiteur principal en cas de défaillance de celui-ci ou à
première demande du bénéfice de la garantie »2. Cette sûreté à laquelle nous
nous intéressons comprend le cautionnement, la garantie autonome et la contre-
garantie autonome. Le cautionnement est « un contrat par lequel la caution
s’engage, envers le créancier qui accepte, à exécuter une obligation présente ou
future contractée par le débiteur, si celui-ci n’y satisfait pas lui-même »3, il est
régi aux articles 13 à 38 de l’AUS. Quant à la garantie autonome et la contre-
garantie, elles se perçoivent à travers les articles 39 à 49 de l'AUS et sont
définies respectivement comme « l’engagement par lequel le garant s’oblige, en
considération d’une obligation souscrite par le donneur d’ordre et sur
instructions de ce donneur d’ordre, à payer une somme déterminée au
bénéficiaire, soit sur première demande de la part de ce dernier, soit selon des
modalités convenues. » et « l’engagement par lequel le contre-garant s’oblige,
en considération d’une obligation souscrite par le donneur d’ordre et sur
instructions de ce donneur d’ordre, à payer une somme déterminée au garant,
soit sur première demande de la part de ce dernier, soit selon des modalités
convenues. »4
En tout état de cause, même si elles peuvent être considérées comme ayant un
caractère gratuit, tel est le cas du cautionnement dans lequel la caution ne perçoit
1
L’article 1 de l’acte uniforme portant organisation des sûretés du 15 décembre 2010.
2
L’article 4 de l’acte uniforme portant organisation des sûretés du 15 décembre 2010.
3
L’article 13 de l’acte uniforme portant organisation des sûretés du 15 décembre 2010.
4
L’article 39 de l’acte uniforme portant organisation des sûretés du 15 décembre 2010.
aucune rémunération. La caution ou le garant qui a exécuté en lieu et place
l'obligation du débiteur en raison de sa défaillance, doit se voir logiquement être
rembourser les sommes qu'il a avancé. Pour se faire, il aura recours à certains
moyens. D'où l'objet de notre étude, le recours après paiement.
On peut entendre par recours, selon le dictionnaire Larousse, un moyen
donné à une personne de pouvoir exercer une action. Le vocabulaire juridique de
Gérard Cornu, quant à lui, le définit comme « tout droit de critique ouvert
contre un acte, quelles que soient la nature de cet acte et la qualité de
recours »5 ou encore « un nom spécifique donné à certaines actions en justice,
aux actions dites récursoires, exercées par une personne qui, elle-même
poursuivie ou condamnée, se retourne contre une autre afin que celle-ci
supporte en définitive tout ou partie de la condamnation ».6 Et ‘’après’’ indique
une relation temporelle ; plus tard, postérieurement, le moment qui suit un fait.
Le paiement, quant à lui signifie au sens courant, « versement d’une somme
d’argent en exécution d’une obligation de somme d’argent »7 et au sens
technique « exécution d’une obligation, quel que soit l’objet de celle-ci »8. Dans
le cadre de notre étude, nous considérons le recours après paiement comme
l’action récursoires exercée par une personne, (qui elle-même condamnés à
l’exécution d’une obligation se retourne contre une autre afin que celle-ci
supporte en définitive la condamnation suite a l’exécution.)
Ce sujet présente à la fois un intérêt théorique et pratique. Un intérêt
théorique dans la mesure où il nous permet de cerner les règles, les mécanismes
ainsi que les effets juridiques des sûretés. L’intérêt pratique s’aperçoit à travers
l’objet de la différence entre les différentes sûretés personnelles qui se trouve au
cœur des recours octroyés au garant ou à la caution et permettra aux profanes du
droit de s’en prévaloir dans leur relation contractuelle.
Partant, le problème de droit qui en découle est le suivant, quels sont les
recours susceptibles de naitre après paiement ?
Que nous soyons dans un cautionnement, dans une garantie autonome ou
une contre-garantie. En présence de plusieurs cautions ou d’un seul ; de
certification de caution ou de sous-caution. Bref, les recours possibles sont les
mêmes. Il s’agit du recours personnelle (I) et du recours subrogatoire (II).

5
5,6,7,8 :
Gerard (C.), vocabulaire juridique, Edition PUF, 12 éditions, 2300 P.
6

8
I- LE RECOURS PERSONNEL

Le recours personnel est l’action que la caution ou le garant détient envers le


débiteur en vertu du lien qui les unit. Ce recours est prévu par l’article 32 de
l’acte uniforme portant organisations des sûretés du 15 décembre 2010.
Il ressort de cet article que le recours personnel peut être appréhendé à travers
ses conditions d’exercice (A) et ses effets (B).

A- LES CONDITIONS D’EXERCICE DU RECOURS PERSONNEL

Les conditions d’exercice du recours personnel s’articulent autour de deux


points déterminés. Les conditions tenant au sujet du recours et au paiement
préalable.
Relativement aux conditions tenantes au sujet du recours. Il y a non
seulement un sujet actif mais également un sujet passif. En effet, celui à qui
appartient le recours personnel est la caution ou encore le garant voire le contre
garant. Toute caution simple ou solidaire, civile ou commerciale peut en
principe exercer ce recours. Il en est de même pour la caution réelle, qui peut
bénéficier de ce recours même si la nature véritable de cette sûreté est discutable
par la doctrine9. Parallèlement, ce recours ne pourra donc pas être exercé par le
débiteur principal. A contrario, le débiteur principal est plutôt le sujet passif. En
effet, c’est contre lui qu’est exercé le recours personnel. S’il en existe plusieurs,
l’action peut être exercé contre chacun d’eux. Également, s’ils sont solidaires, la
caution dispose contre chacun d’eux de la répétition totale de ce qu’elle a payé,
par application de la règle ordinaire de la solidarité10.
En ce qui concerne le paiement préalable, il revient à dire que la caution
ou le garant autonome doit obligatoirement s’acquitter de la dette principale
avant l’exercice du recours personnel contre le débiteur initial. Le paiement doit

9
Les professeurs Anne-sophie Barthez et Dimitri Houtcieff dans le traité de droit civil portant sur les sûretés
personnelles soutiennent que la caution réelle ne peut se prévaloir d’un recours personnel.
10
Anne-sophie Barthez et Dimitri Houtcieff
être bien fait car « qui paye mal, paye deux fois »11. A titre de droit comparé, en
droit français, la caution peut payer par n’importe laquelle des modalités 12.
Ainsi, s’il est fait par compensation ou dation en paiement, il est valable. En
outre, il libère le débiteur principal envers le créancier.
En plus, ce paiement préalable qui est fait en principe totalement peut se faire
partiellement. Aucun texte n’interdit à la caution ou au garant autonome de ne
s’engager que pour une partie de l’obligation principale. Ils peuvent ainsi limiter
leurs engagements. L’alinéa 2 de l’article 32 fait mention du terme
‘’cautionnement partiel’’. La limitation peut être partielle sur les dettes nées au
cours d’une période déterminées. C’est ce qui ressort de l’arrêt de la troisième
chambre de la CCJA en date du 16 Juillet 2016 (arrêt n° 130/2016 du 7 juillet
2016.)
Aussi, faut-il savoir que dans le cadre du cautionnement, le débiteur doit être
informé par la caution du paiement qui est effectué, en précise l’article 30 de
l’acte uniforme portant organisations des sûretés. Cependant, le simple fait pour
la caution de ne pas avertir ou mettre en cause le débiteur avant de payer, ne
suffit pour autant pas à la priver de son recours contre celle-ci, à moins que le
débiteur ne rapporte la preuve qu’au moment du paiement ou postérieurement au
paiement, il avait le moyen de faire déclarer la dette éteinte ou qu’il avait payé
dans l’ignorance du paiement de la caution.13

B- LES EFFETS DU RECOURS PERSONNEL

Le recours personnel qui remplit les conditions sus-indiqués peut être


valablement mis en œuvre par la caution ou le garant autonome. A c et effet, les
conséquences sont différentes à l’égard du débiteur principal ou cofidéjusseurs,
s’il en existe.
A l’égard du débiteur principal, Le recours personnel a pour principale effet de
permettre à celui qui l’exerce de se faire rembourser la totalité de la somme qu’il
a payé au créancier. Partant, le débiteur accessoire ne peut réclamer que le
montant qu’il a avancé14. Ainsi, en cas de paiement partiel, il va recevoir qu’un
11

12

13
Interprétation de l’article 32 de l’acte uniforme portant organisation des sûretés.
Arrêt de la Cour d’appel de Ouagadougou, chambre commerciale, arrêt n°102 du 18 Mai 2007.
14
Cour d’appel de Daloa arrêt n°115 du 28 juillet 2005, la caution a le droit, dès qu’elle a commencé le
paiement de la créance due par le débiteur principal, d’agir en paiement contre ledit débiteur a hauteur de la
remboursement partiel. De plus, l’article 32 en son alinéa 2 précise que « s’il y a
eu cautionnement partiel, le créancier ne peut, pour le reliquat, être préféré à la
caution à la caution qui a payé et agi en vertu de son recours personnel (…) ».
En outre, il peut exiger le paiement de dommages-intérêts pour réparation du
préjudice subi du fait des poursuites du créancier. En effet, le recours personnel
offre la possibilité de recevoir une indemnisation plus large. Au titre de ce
recours, on peut également citer les frais exposés tant dans le cadre de ses
rapports avec le créancier que dans le cadre du recouvrement au près du
débiteur.
A l’égard des cofidéjusseurs et du débiteur principal, la caution ou le garant
autonome ne peut se voir opposer les exceptions inhérentes à la dette acquittées.
C’est la différence majeure entre le recours subrogatoire et le recours personnel.
Ainsi, comment se présente le recours subrogatoire.

II- LE RECOURS SUBROGATOIRE

Le recours subrogatoire doit remplir certaines conditions (A) en vue de produire


valablement des effets (B).

A- LES CONDITIONS D’EXERCICE DU RECOURS

Le recours subrogatoire consiste en le remplacement voire la substitution du


créancier par le débiteur accessoire qui peut être la caution ou le garant
autonome. En effet, l’exercice de ce recours obéit à des conditions tenant aux
acteurs, au paiement mais aussi à la prescription.
D’abord, les sujets en cause dans les rapports subrogatoires. L’on peut
énumérer les sujets actifs et les sujets passifs. Les acteurs actifs sont la caution
qui n’a pas payé le créancier en entendant faire une libéralité au débiteur. En
effet, selon l’article 31 alinéa 1 de l’acte uniforme portant organisation des
sûretés, la caution est subrogée dans tous les droits et garanties du créancier
poursuivant pour tout ce qu’elle a payé à ce dernier. Réciproquement, l’article
somme réglée (affaire DBYO / GVC WADAMA).
48 de l’acte uniforme portant organisation des sûretés accorde le même recours
au garant et au contre- garant quand il dispose : « le garant ou le contre garant
qui a fait un paiement conformément au terme de la garantie ou de la contre-
garantie autonome dispose des mêmes recours que la caution contre le donneur
d’ordre ». Il faut savoir que le recours subrogatoire bénéficie à ses acteurs dès
lors qu’ils ont payé la dette du débiteur. Mais, il faut nuancer en disant que dans
la garantie autonome, le garant ne paye pas la dette du débiteur mais sa propre
dette en raison de l’autonomie du contrat de garantie autonome.
Pour ce qui est des sujets passifs ce sont le ou les débiteurs principaux c’est-à-
dire ceux qui se sont engagés contractuellement avec le créancier, le recours
subrogatoire sera exercé par le subrogeant à leur égard parce qu'il a payé le
créancier à leur place.
Ensuite, le recours subrogatoire demande à la caution un paiement
préalable entre les mains du créancier. Ce paiement réalisé par la caution entre
les mains du créancier permet d’éteindre le cautionnement. De ce fait, la caution
est libérée de son obligation. Ce paiement peut être effectué de deux manières,
soit de manière intégrale soit partiel. Dans le cas du paiement intégral, la caution
peut réclamer l’intégralité des sommes payées au débiteur. Cependant, le fait
que le débiteur soit en situation de procédure collective peut être une entrave au
recouvrement de somme.
En ce qui concerne le paiement partiel, la subrogation n’existe que dans la
mesure où le paiement a été fait. Ce cas s'explique, lorsque le créancier accepte
un paiement partiel ou lorsque la caution s’engage à payer partiellement. Par
conséquent, la caution vient en concours avec le créancier. Toutefois, « (…) elle
ne peut nuire au créancier lorsqu’il n’a été payé qu’en partie, en ce cas, il peut
exercer ses droits, pour ce qui lui est dû, par préférence à celui dont il n’a reçu
qu’un paiement partiel »15 . Il faut comprendre que le créancier a un bénéfice de
priorité par rapport à la caution. Par ailleurs, il convient de préciser que cette
disposition s’applique seulement à ce qui est encore dû au créancier de la même
créance : le créancier ne peut en revanche réclamer la même préférence pour
d’autre créance16.
Enfin, la prescription court à compter du paiement par la caution entre les
mains du créancier. La prescription du recours subrogatoire est accessoire à
l’obligation principale car cette prescription se calcule sur elle. A titre indicatif,
la prescription quinquennale.

15
Article 1252 du code civil ivoirien.
16
Traite de droit civil les sûretés personnelles, Anne- Sophie Barthez et Dimitri Houtcieff
B- LES EFFETS DU RECOURS SUBROGATOIRE

Selon l'article 31 l’acte uniforme portant organisation des sûreté « la caution est
subrogée dans tous les droits et garanties du créancier poursuivant tout ce qui
elle a payé à ce dernier. S'il y'a plusieurs débiteurs principaux solidaires d'une
même dette, la caution est subrogée contre chacun d'eux pour toute ce qu'elle a
payé même-ci elle n'en a cautionné qu'un » Il ressort de cet article que la caution
qui a payé peut se prévaloir de l'ensemble de ses droits et actions. La
subrogation a de plein droit pour effet « d'investir le subrogé de la créance
primitive avec tous ses avantages »17. Il importe peu que les sûretés aient été
constituées après la formation du cautionnement, la caution pourra malgré tout
s'en prévaloir. La caution subrogée dans les droits d’un créancier hypothécaire
de premier rang prime les créanciers inscrits dans un rang moins favorable 18. La
jurisprudence a admis que la caution puisse bénéficier de la clause de réserve de
propriété stipulé au profit du créancier subrogeant lorsqu’elle a cautionné l'un
des débiteurs d'une dette solidaire.
En effets, la caution qui paye le créancier est subrogé dans tous les droits
qu'avait ce derniers non seulement envers le débiteur mais contre les autres
débiteurs solidaires. Sur ce, le recours subrogatoire va permettre à la caution de
réclamer tout ce que le créancier lui-même aurait pu demander au débiteur. La
caution peut se prévaloir des actions en responsabilité dont bénéficiait le
créancier. Si le recours subrogatoire permet de profiter de tous les droits et
actions du créancier, il a également son revers, puis que le débiteur principal
peut opposer au subrogé toutes les exceptions et moyens de défense dont il
aurait pu disposer contre le créancier originaire 19. De plus l'article 2307 du Code
Civil envisage l'hypothèse des débiteurs principaux solidaire garanties par la
caution. Suivant cette disposition, la caution qui les a tous cautionnés a contre
chacun d'eux, un recours pour la totalité de ce qu'elle a payé dans la mesure où
les débiteurs principaux sont solidaires, leur situation n'est pas aggravée par
cette disposition. Cette disposition repose sur une extension de la règle du
mandat énoncé par l'article 2002 du Code Civil suivant laquelle lorsque le
mandataire a été constitué par plusieurs personnes pour une affaire commune,
chacune d'elles est tenue solidairement envers lui de tous les effets du mandat. Il
17
Doc utilise
18

19
se fonde en effet sur l'idée que le cautionnement repose le plus souvent sur un
mandat du débiteur principal et que l'affaire est commune entre tous les
codébiteurs solidaires : « chacun de ces débiteurs est censé avoir donné l'ordre
de faire pour soi et pour le tout la chose promise par le cautionnement ». On
peut aussi évoquer le cas où lorsque les débiteurs cautionnés pour être plusieurs
sont seulement conjoints et non solidaires. Ils ne sont tenus de la dette que pour
leur part et portions. Dès lors, la caution ne pouvant espérer d'avantage, elle ne
bénéficie au titre de la subrogation que du droit que le subrogeant eût lui-même
pu exercer. Le créancier aurait dû diviser ses recours pour obtenir paiement. Il
en va de même de la caution qui ne peut demander à chacun des débiteurs non
cautionnés par elle que sa part et portion.

Au regard de cette analyse, nous pouvons retenir que le recours personnel


et le recours subrogatoire sont subordonnés à des conditions d’exercice presque
similaires. Cependant, les effets qui découlent de ces recours différents.
Toutefois, l’on a aussi constaté qu’il existe seulement deux recours pour
plusieurs sûretés. Et que l’exercice de ces recours est laissé au libre arbitre des
sujets. Ne serait-il pas judicieux que le législateur OHADA, ayant connaissance
des avantages et inconvénients de chaque recours, élargisse le champ des
recours en instaurant d’autre ? Ou encore, en raison des spécificités de chaque
sûreté, pourrait-on pas approprié à chaque sûretés un recours respectif ?

BIBLIOGRAPHIE
Texte
- Acte uniforme portant organisation des sûretés du 15 décembre 2010.
- Code civil ivoirien

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