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0. PRELIMINAIRES
Le Droit civil « Les Sûretés » est un enseignement clé pour
l'étude du Droit Civil. Elles sont les moyens accordés au créancier par la loi
ou la convention des parties pour garantir l'exécution des obligations quelle
que soit la nature juridique de celles-ci.
0.1. Objectifs
Les travaux pratiques consisteront par ailleurs, à analyser par les étudiants
des sujets relatifs à la pratique des sûretés en RDC.
4
INTRODUCTION
I. Etat de la Question
A. Problématique
Il faut noter que les causes qui font qu'il ne soit pas payé
sont multiples, à savoir : la négligence du débiteur, la fraude du débiteur, les
aliénations consenties sans fraude mais qui amenuisent son patrimoine, les
dettes nouvelles du débiteur. Ces risques ou dangers d'insolvabilité incitent
le créancier à chercher des garanties d'être payé.,
B. Solutions possibles en cas de non-paiement par le débiteur
1
KALAMBAY Lumpungu. Droit civil. Vol.III. Régimes des sûretés. Kinshasa. PUZ.
1990. pp. 13 et ss
5
2
6
3 Article 1 ? Acte uniforme OHADA du 15 décembre 2010 portant organisation des suretés Juriscope 2012
4
F. TKINT.. Sûretés et principes généraux du droit de poursuite des créanciers.
Bruxelles. Larcier. 199! .p.5
8
B. Sens restreint
1. Pour le créancier
Les sûretés le mettent à l'abri de l'insolvabilité du débiteur.
C'est pour lui un moyen de garantie.
2. Pour le débiteur
5
Idem. p.6
6
H. CAPITANT. vocabulaire juridique.
7
RIPERTet BOULANGER.T.III. 1958
8
Répertoire du Droit civil. Dalloz. T.ll. 1953
9
M.Cabrillac et C.Moulv.Droit des sûretés. Paris.Litec.l993.p.8
Idem, p.8
9
11
R. DEKKERS. Droit civil belge. T.IIL Bruxelles. Bruylant,
12
F r'KINT Op.cit.. p.9. : MUKADI Bonyi et KATUALA Kabakashala, Procédure
civile. éd. BATENA NTAMBWA. 1999.pp.159 et s.
10
des sûretés, non sans conflit parfois avec le curateur, gardien des intérêts de
la « masse » des créanciers.13
4. Rapport avec le droit des biens
15
KALONGO Mbikayi. Droit civil" ûretés. cours polycopié. UNAZA. P .5
16
KALONGO Mbikayi. Idem . m O H A HA
17
Art.2 al. 1" de TActe uniforme portant organisation des sûretés. OH AD A,
3ème éd.2008. p.657
11
18 A H ? ai ? Idem
G KALAMBAY Lumpungu. Droit civil. Vol.lll- Régime des sûretés.
12
existence n'était que déduite des textes ; le gage, le nantissement font l'objet
d'une mise à jour ainsi que des privilèges généraux et spéciaux ont subi un
toilettage par rapport à la loi congolaise de 1973. Pour ce qui est des sûretés
immobilières, l'antichrèse n'a pas été restaurée.
1. Définition
2. Acte de désignation
21
OHADA. traité et actes uniformes, commentés et annotés, juriscope,
Futuroscope, 2012.4ème édition, p. 981.
15
4. Pouvoir de représentation
6. Responsabilité de l'agent
Sauf stipulation contraire, l'agent des sûretés assume la
responsabilité d'un mandataire salarié face à ses mandants.
16
2. Plan
Introduction.
Chapitre I : Cautionnement
Chapitre II : Garantie et Contre-Garantie Autonomes.
INTRODUCTION
III. Catégories
L'Acte uniforme OHADA portant organisation des sûretés
maintient la dualité des sûretés personnelles, à savoir : le cautionnement et
la garantie autonome.
CHAPITRE I : CAUTIONNEMENT
§3. Terminologie
Le cautionnement peut emprunter certains éléments à ia
technique des sûretés réelles lorsqu'une personne constitue un gage ou une
hypothèque en garantie de la dette d'autrui. Cette personne prend alors le
nom de caution réelle ; elle demeure une caution dans la mesure où elle
n'est tenue qu'à titre subsidiaire, en cas de défaillance du débiteur, mais son
engagement est limité à la chose qu'elle a remise en garantie (art. 16 et 22.
Acte uniforme).
§6. Caractères
Il y a lieu de noter que le cautionnement est un contrat, un
contrat accessoire, un contrat bilatéral entre la caution et le créancier dans
la mesure où le créancier doit accepter le cautionnement en signant le
contrat (Art. 14), un contrat consensuel, un contrat de bienfaisance (acte
gratuit, un acte d'assistance pour aider un membre de sa famille, un allié, un
ami qui lui sont chers).
23
F. TKINT. Op.cit., n °738
20
Être conclu par écrit authentique ou seing privé signé par les
deux parties et comportant en toutes lettres la mention manuscrite de la
somme maximale garantie. La somme maximale garantie correspond au
principal de la dette, à ses accessoires et aux frais de recouvrement de la
créance dès lors que cela ressort clairement de la mention manuscrite (art.
18). Il en est de même en cas de cautionnement général des dettes du
débiteur principal couvrant « fous ses engagements » ou « le solde débiteur
d'un compte courant (art. 19);
25
Cass.l ere Civ..6 juin 2001. n°98-22.640. n°978 FS-P. Sté Udeco diffusion
C/Dalloux : Bu 11.Civ. 1. n°161
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Section I. Définition
le plus ancien qui emporte l'antériorité. Dans le cas ou tous les titres portent
la même date, elles sont réputées de même rang (art. 57)
Section V. Radiation
Elle peut être judiciaire ou conventionnelle. Toute radiation
partielle ou totale de l'inscription au registre du commerce et du Crédit
Mobilier n'a d'effet que si elle est inscrite en marge de l'inscription initiale
(art. 62 AUS).
La radiation judiciaire d'une inscription peut être ordonnée
par la juridiction compétente ou par l'autorité compétente dans l'Etat Partie
(art. 63 AUS).
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Toute personne peut demander sur un formulaire destiné à cet effet, une
information sur les inscriptions de sûretés mobilières au RCCM. Le greffier
ou son équivalent doit y répondre immédiatement ou dans les deux jours
ouvrés en délivrant selon l'objet de la demande un certificat sur le ou les
biens désignés (Art. 66).
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Introduction
Les articles 67 à 70 maintiennent le droit de rétention
comme une sûreté d'application générale, parfaite et achevée. Ce droit peut
garantir toute créance certaine, liquide et exigible ; il peut s'exercer, en
dehors de toute saisie, dès lors qu'un lien de connexité existe entre la
chose retenue et la créance. Il confère au rétenteur la situation d'un
créancier gagiste aussi bien pour le droit de suite que pour le droit de
préférence.
Section I : Définition
C'est à la fois une prérogative reconnue au gagiste de droit
commun et une sûreté autonome dont bénéficie certains créanciers qui
détiennent un bien notamment en vertu d'un contrat et sur lequel ils
s'exercent une mainmise physique. Ce qui parait écarter les créanciers dont
la sûreté implique le maintien de la chose grevée entre les mains du
débiteur. C'est le droit pour le créancier de conserver la chose tant qu'il n'a
pas été désintéressé en totalité par le débiteur.
Introduction
L'Acte uniforme du 15 décembre 2010 portant organisation
des sûretés a consacré la création de deux sûretés nouvelles liées, l'une à la
retenue de la propriété à titre de garantie (clause de réserve de propriété
cédée à titre de garantie), l'autre à la cession de propriété à titre de garantie
(propriété cédée à titre de garantie).
1. Définition
La clause de réserve de propriété a pour but de suspendre
l'effet translatif du contrat de vente jusqu'au paiement complet du prix ou de
l'obligation qu'en la contrepartie. Elle introduit en droit positif une troisième
modalité de date de transfert de la propriété.
2. Nécessité d'un écrit
Cette clause doit, à peine de nullité, résulter d'un écrit établi,
au plus tard, au jour de la livraison ; elle peut également être inscrite dans
un écrit régissant un ensemble d'opérations présentes ou à venir.
L'exigence d'un écrit antérieur ou contemporain (au plus tard)
de la livraison est rigoureuse dans la mesure où ce n'est pas l'écrit qui rend
cette clause opposable aux tiers mais sa publicité au RCCM. (Art. 74 AUS).
3. Nature des biens assujettis à la réserve de propriété
4. Radiation du gage
Ce n'est qu'une fois la dette garantie intégralement payée (en
principal et accessoire) que le constituant du gage peut exiger la radiation de
l'inscription du gage et la restitution du bien gagé.
Section III : Les effets du gage
Deux sortes d'effets, d'importance inégale, résultent du gage :
le créancier a des prérogatives (1 ), comme il a, en contrepartie, des
obligations (2)
1. Les prérogatives du créancier gagiste
1. Le droit de rétention
Le créancier gagiste exerce, sur la chose qui lui est remise à
titre de gage, un droit de rétention. Ce droit consiste à ne pas se dessaisir du
bien gagé (lui ou le tiers détenteur) tant que la dette n'a pas été
intégralement payée.
faire procéder à la vente forcée de la chose gagée, huit J°urs après une
sommation faite au débiteur et, s'il y a lieu, au tiers constituant du gage
dans les conditions prévues par les dispositions organisant les voies
d'exécution auxquelles le contrat de gage d’un droit de preference sur le prix
de la chose vendue, dans les conditions de l’article 226 de l’AUS.
Il résulte de ce texte que le créancier, pour procéder à b vente
forcée de la chose, a nécessairement besoin d'une autorisation judiciaire. Le
créancier dispose, par ailleurs, en raison du gage, d'un droit de préférence
sur le prix de la chose vendue, dans les conditions de l'article 226 de l'AUS.
Par contre, l'Art. 119 ajoutes que s'il s'agit des véfy
automobiles assujettis à une déclaration de mise en cire administrative, le
gage doit être mentionné sur |e doc ^ administratif portant ces autorisations
et immatriculation. L'absence ces mentions n'enlève rien à la validité du gage
et à son opposai s'il est régulièrement inscrit au RCCM.
Formalités à accomplir
Quelle que soit sa source, et qu'il soit provisoire ou définitif, le
nantissement des droits sociaux et valeurs mobilières suppose pour son
efficacité et son opposabilité l'accomplissement des formalités de l'art. 143
de l'Acte uniforme à savoir :
L'inscription au RCCM. Elle conserve les droits du créancier pendant 5
années à compter de sa date, et son effet cesse en cas de non
renouvellement avant l'expiration de cette durée ;
La signification (du nantissement) à la société émettrice.
a) Constitution du nantissement
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A) Constitution du nantissement
1 . Forme : Conventionnel
• La clientèle ;
• L'enseigne ;
• Le nom commercial ;
• Le bail commercial ;
• Les licences d'exploitation ;
• Les brevets d'invention ;
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N.B : Chaque créancier exerce son droit de préférence dans l'ordre des
inscriptions (AUS, art. 226-5°).
CHAPITRE VI : PRIVILEGES
Notions générales
Les notions générales comprennent les définitions (1) ;
terminologie (2) ; caractères (3) et catégories (4).
1. Définition
2. Terminologie
1 Assiette :
- Détermination de la base concrète sur laquelle doivent s'accomplir
certains faits ;
- Les biens sur lesquels porte le privilège.
2. Rang : l'ordre de priorité des privilèges ;
3. Privilèges généraux : ceux qui grèvent le patrimoine du débiteur
dans son ensemble ;
4. Privilèges spéciaux : ceux qui grèvent seulement un bien déterminé
du patrimoine du débiteur.
3. Caractères
H.DE PAGE. Traité élémentaire de Droit civil Belge : Les privilèges, les
hypothèques, la transcription, tome 7. Bruxelles. Bruylant, 1957. p.10.
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1. En général
C. Soit sur tous les meubles : Ici le privilège, s'applique sur le produit
de la réalisation de tout le patrimoine mobilier du débiteur. Il porte le nom
de « général sur meubles » ou « privilège général mobilier » ;
D. Soit sur un seul immeuble : Le privilège accorde un droit de
préférence au créancier en raison de la qualité de sa créance sur un seul
immeuble du patrimoine du débiteur.
1. Définition
A. Créance privilégiée
B. Limités
D. Bénéficiaires
E. Assiette
F. Débiteur
Succession du défunt.
8. Principe de spécialité
D'après ce principe, le créancier hypothécaire devra spécifier
dans l'acte soumis à la publicité, la créance garantie et le bien grevé par
l'hypothèque.
C. Droit immobilier
Bien qu'elle soit l'accessoire d'une créance, l'hypothèque est
un droit réel immobilier à raison de son assiette qui est un immeuble. Seuls
les immeubles ou les droits réels immobiliers sont susceptibles
d'hypothèque.
D. Droit indivisible
Le caractère indivisible de l'hypothèque ressort de l'art 193
AUS qui dispose : "l'hypothèque est indivisible par nature et subsiste
totalement sur les immeubles affectés jusqu'à complet paiement et malgré la
survenance d'une succession" Le but est de prémunir le créancier contre la
division et de la dette et du bien grevé.
Section L Le constituant
L'hypothèque conventionnelle ne peut être consentie que par
celui qui est titulaire du droit réel immobilier régulièrement inscrit et
capable d'en disposer.
le droit de préférence ;
le droit de suite.
CHAPITRE III : HYPOTHEQUES FORCEES
une hypothèque forcée sur cet immeuble par décision de justice, le juge
étant obligé en vertu de la loi d'ordonner une telle hypothèque.
La procédure de distribution du prix sur saisie est fixée par les règles
régissant les voies d'exécution. L'ordre est le suivant :
CONCLUSION DU COURS
BIBLIOGRAPHIE
A. LÉGISLATION
- Loi n° 73 - 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens,
régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée
complétée par la loi n° 80 - 008 du 18 juillet 1980 ;
- OHADA, Traité et actes uniformes commentés et annotés, juriscope, 4e
éd., France, 2012.
B. DOCTRINE
1. CABR1L LAC, M. et MOULY, C. Droit des sûretés, Paris, Litec, 2e. éd.,
1993;
2. DUPONT, C, Aperçu du régime hypothécaire congolais, in Les Novelles,
Tom IV, 1948, Ferdinand Larder, pp. 139 - 216 ;
3. KALAMBAY Lumpungu, G., Droit civil, Vol. III, Régime des sûretés,
Kinshasa, PUZ, 1990;
4. KALOMBO Mbikayi, Code civil et Commercial congolais, Kinshasa,
CRDJ, 1997;
5. KINT, F. T., Sûretés et principes généraux du droit des poursuites des
créanciers congolais Kinshasa, CRDJ.. 1997;
6. LUKOMBE Nghenda, Droit congolais des sociétés T. 1, Kinshasa, PUC,
1999;
7. LUWENYEMA Lule, Précis de droit du travail zaïrois, Kinshasa, éd. LU
LE, 1989;
8. MUK4DI Bonyi, Droit de la sécurité sociale, Kinshasa, Ntobo, 1995 ;
9. NGOMBA T. Kenge, Indemnisation des victimes, Assurance de
responsabilité civile ou Indemnisation d'accidents de la circulation,
Thèse de doctorat, Université de Kinshasa, Faculté de Droit, 1999 ;
10. SOHIER, A.. Droit Civil du.Congo belge, des obligations et des contrats,
in les Novell*. Droit colonial. T. IV. Bruxelles, Ferdinand de 1948,. n 0
853 à 861 ;
11. TSHILOMBO Munyengayi, « Laforce probante du certificat '
d'enregistrement, évolution du principe et situation actuelle » Revue de
droit congolais, n0 2, 1990, pp. 44 - 58 ;
12. Yvette KALIEU ELONGO, les sûretés personnelles dans l'espace
OHADA, Col. Vadémécum, PUA, Yaoundé, 2006,90.p
13. Pierre CROCQ, Lionel Blanck YONDO et aili, le nouvel acte uniforme
portant organisation des sûretés la réforme du droit des sûretés de
l'OHADA), éd. LAMY, France, 2012, p.40.
14. MUGANZA MUYAMBA, La pratique des saisies dans l'espace OHADA,
Club OHADA de Kinshasa, Kinshasa, 2014
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