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Ecrit et realisé par Mohammed El tidjani

J’ai rassemblé dans ce document certains détails des anciens sujets


concernant l’examen sur le droit des obligations et contrats pour les
étudiants en droit français de la S2 . j’ai trouvé ces détails dans le cours du
professeur , sur internet , et dans les groupes facebook , WatsApp du droit
français , je tiens à remercier mes chers collègues étudiants pour vos
publications , vos questions , vos réponses et vos explications ; c’est grâce à
ces derniers j’ai pu réaliser et élaborer ce petit résumé de l’introduction au
DOC d’une sorte de chaque axes répondues et detaillés a fin d’aider et
faciliter à l’étudiant de valider cette matière le jour de son examen .

Prière de vouloir corriger n’importe quelle erreur liée à une fausse


information ou une information hors sujet et hors de la partie du cours.

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Ecrit et realisé par Mohammed El tidjani

La théorie Générale des Obligations et


Contrat

Introduction générale
1- La notion de l’obligation :

Le droit des obligations est une branche fondamentale de droit civil et


une matière les plus anciennes du droit privé. Le but de cette branche est
de régler les relations entre personnes privées et morales pour assurer la
protection de l’ordre public et l’intérêt privé.

Le droit des obligations est l’ensemble des règles juridiques applicables aux
obligations, il est une matière du droit commun Le D.O.C n'a pas défini la
notion d'obligation, Malgré ce silence, il convient d'examiner la notion
d'obligation.

L’obligation est un lien de droit entre deux personnes qui permet au


créancier d’obtenir de son débiteur une prestation positive ou négative.

Ex : une personne ayant emprunté une somme d’argent devient débiteur


du créancier envers lequel il s’est engagé a restituer la somme et qui
occupe a son égard la position du créancier.
Ex : dans Le contrat de vente l’acquéreur peut exiger du vendeur qui lui
fasse délivrance de la chose vendu et le vendeur peut de son coté exiger
de l’acquéreur le payement du prix chacune de partie est respectivement
débitrice ou créancière

Le droit de créance ou personnel est un droit donc une personne est


titulaire qui relève du droit de bien, ou autorité sur une personne et se
compose de 3 éléments le créancier la prestation et le débiteur

Le Droit réel est celui qui donne a une personne un pouvoir direct sur
une chose, il s’impose absolument a tout le monde, alors si le débiteur
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n’exécute pas obligation et s’il, na pas remboursé le créancier a le droit


de saisir les biens du débiteur (droit de saisir)
Droit réel autorité sur une chose : droit de propriété d’un bien meuble ou
immeuble
Le droit réel donne lieu a deux hypothèses –
Droit de suite permettant a son titulaire de suivre en quelque mains
quelle passe la chose sur la quelle il dispose d’un droit réel
droit de préférence confert au créancier le privilège d’être paye par
préférence a tous les autres créanciers / créancier titulaire de hypothèque
Ex ; la banque comme créancier a emprunté une somme d’argent de
débiteur qui veut acheter un appartement immatriculé, la banque exerce
une hypothèse sur l’appartement acheté ou la banque a un droit réel sur
la chose

Première situation : Si le débiteur n’exécute pas son obligation a l’égard


de la ,banque cette dernière jouit d’un droit de privilège c’est a dire
entant que créancier la banque titulaire d’une hypothèse et privilège par
rapport aux autres créanciers originaires , le créancier a le droit d’être
payé par référence aux autres créanciers
Ex : personne A emprunte une somme d’argent a la personne B : A a la
prestation sur la personne B
NB : le créancier est qualifie d’un sujet actif celui qui est en droit d’exiger
et le débiteur qualifie d’un sujet passif celui qui doit répondre a
l’obligation

Le droit des obligations est l’ensemble des règles juridiques applicables aux
obligations, il est une matière du droit commun Le D.O.C n'a pas défini la
notion d'obligation, Malgré ce silence, il convient d'examiner la notion
d'obligation.

Dans un sens large, on parle de « d'obligation », personne qui est tenue de


respecter une prescription quelconque,
Au sens général ; Elle est Synonyme de devoir.
Ex : tout individu a l’obligation de rouler à droite.

En droit commercial, « d'obligation », est titres qui constatent des emprunts,


ne sorte de prêt souscrit par une société commerciale.
Dans le sens qui nous intéresse, « l'obligation » signifie que le débiteur est lié
au créancier donc un rapport de droit entre deux personnes en vertu duquel le

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créancier est en doit d'exiger quelque chose de l'autre, le débiteur prestation


positive ou une abstention.
Dans l'obligation, on peut distinguer deux aspects :
 Une dette (de vue du débiteur) ;
 Un droit de créance (de vue du créancier).
Elle est composée de deux sujets :
 Le créancier, sujet actif) ;
 Le débiteur (sujet passif).
Ce lien de droit a une force obligatoire, si le débiteur ne l’exécute pas, le
créancier pourra s'adresser au juge pour le contraindre à l'exécuter.

2- Les caractères de l’obligation :


Le rapport d'obligation a un caractère personnel, le créancier possède un
droit contre le débiteur et un caractère patrimonial, porte sur l'ensemble du
patrimoine du débiteur, c.à.d. sur les droits réels et les droits de créance.

Le droit réel porte sur une chose, il opposable à tous, alors que le droit
personnel s'exerce à l'encontre d'une personne, n'est opposable qu'au débiteur.
Le droit réel entraîne droit de suite et de préférence.
Ex : le propriétaire d'un immeuble grevé, demeure libre de disposer de son
bien, mais le créancier gardera sa garantie même si l'immeuble change de
propriétaire. Il pourra saisir l'immeuble en quelques mains où il se trouve.
Les obligations créances font partie du patrimoine du créancier. C'est un
élément de richesse être riche par biens et débiteurs.
Le rapport d'obligation à un caractère transmissible atténue son caractère
personnel.

APPERCU HISTORIQUE DU DOC AU MAROC

La réglementation des relations entre les individus est passée par trois périodes
fondamentales au Maroc.

Près -coloniale

Le Doc était régi par les principes du droit musulman et la doctrine


musulmane fi kH et aussi la coutume
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Phase coloniale :
Cette phase a connu la coexistence de deux domaines au niveau économique a
savoir :
- Domaine traditionnel réglementé par les règles de droit musulman

- Domaine moderne imposant l’institution des nouvelles règles juridiques


puisque le colonisateur avait traduit un système de production capitaliste
qui a donné naissance a l’élaboration des plusieurs lois parmi lesquelles
il ya le DOC conduite la date de 12 aout 1913
La promulgation de code influencé par le code civil napoléon , les
autorités du protectorat avait un objectif l’européanisation du doc a fin
de satisfaire les besoins des étrangers installées au Maroc qui ne peuvent
pas être soumis au droit musulman

Le DOC s’est inspiré du code civil tunisien datant 15 décembre 1906 qui
s’est inspiré de plusieurs systèmes européens de droit musulman
Il convient de noter que le DOC n’est pas une simple reproduction du
code tunisien mais ces dispositions ont êtes adoptés au contexte
marocain et s’influence par l’évolution de la société car ces dispositions
sont toujours en évolution et subissent des modifications a cet effet

Phase de l’indépendance

Elle est caractérisée par la promulgation de la loi 26 janvier 1965


relative a l’unification, l’arabisation et la marocanisation de la justice.
Cette loi a engendrée l’élargissement du domaine application du Dahir
DOC qui est devenu applicable au niveau de toutes les juridictions du
Royaume qui deviendra le code unique d’obligation et contrat pour tout
le Maroc d’ou elle représente une grande importance l’études des
obligations aux relations sociales.

Partie 1 : La naissance de l’obligation :


A tout moment de sa vie en société, l'homme devient créancier ou débiteur
d'obligations diverses. Mais il y a plusieurs moyens tels que :
 Pour devenir créancier :
 Soit prêter de l'argent à une autre ;
 Soit se faire renverser par une automobile sans avoir commis une
faute.
 Pour devenir débiteur :
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 Soit emprunter de l'argent d’une autre ;


 Soit faire renverser un piéton en commettant une faute.
On s'aperçoit qu'il y une différence entre les deux :
Dans un cas, l'individu est devenu volontairement sujet d'une obligation,
créancière ou débitrice, dans l'autre cas, il devient involontairement sujet de
l'obligation.
Ce sont d'un côté, les actes juridiques, de l'autre les faits juridiques.

L’Acte Juridique :
Un acte volontaire accompli en vue de produire des effets de droit voulus
par les parties soit totalement soit partiellement.

Le Fait Juridique :
Le fait juridique est un événement volontaire ou non qui produit des effets
de droit indépendants de la volonté de l'intéressé (obligation de réparer,
obligation de gestion).

Fin du chapitre1

Chapitre Préliminaire : La classification des Obligations.


Les obligations sont très variés et n’obéissent pas toutes au même régime
juridique, ci e qui nécessite une classification, elles sont susceptibles d'être
classées selon plusieurs critères : la nature, l'objet, l'intensité et les sources.

Section 1 : d’après leur nature.


En fonction de leur nature, les obligations peuvent être classées en
obligations naturelles et obligations civiles.

§1- L’obligation naturelle :


Sa source est la morale, L'obligation naturelle est un devoir de conscience, il
s’agit d’un devoir qui n’est ni prévu et sanctionné par la loi et se caractérise par
l’absence d’une contrainte, elle est une obligation imparfaite parce que le
créancier n'a pas la possibilité d'agir en justice pour en obtenir l'exécution,
Ex : cas des relations entre frères et sœurs lesquelles n'existe pas d'obligation
alimentaire mais un acte de charité

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Donc elle implique le devoir et non la contrainte et Elle est dépourvue de


sanction,

§2- L’obligation civile :


Sa source est la loi. elle est prévue est sanctionnée par la loi et caractérisée
par l’existence de la contrainte et s’exerce lorsque le débiteur refuse d'exécuter
sa prestation, elle donne droit de s’adresser a la justice et saisir le bien du
débiteur

Dans l'obligation civile, on retrouve le devoir et la contrainte, le premier


consiste à exécuter la prestation due au créancier, pour la deuxième s’exerce
indirectement sur le débiteur à travers ses biens. L’obligation civile donne
naissance a cette théorie du DOC

Section 2 : d’après leur Objet.


Ce que le débiteur est tenu envers le créancier, soit à transférer la propriété
d'une chose, soit à accomplir une action, soit à observer une abstention. Le
droit romain en obligations de donner, de faire ou de ne pas faire.
Cette classification a été adoptée par le code civil français et implicitement par
le D.O.C.

§1- L’obligation de donner :


Le mot donner correspond au latin, dare signifie transférer la propriété dune
chose du patrimoine du débiteur au patrimoine du créancier, transfert à titre
gratuit (donation) ou à titre onéreux (la vente).

Cette obligation signifie aussi la réalisation d’un appauvrissement du


débiteur au profit du créancier qui est enrichi et peut avoir une asseoir
d’obligation de faire talque livrer ou conserver la chose.
Elle peut être soit un corps certain ou chose de genre
Il se réalise dès que les volontés se sont rencontrées sur les éléments essentiels
telle que la constatation et l’échange des consentements dans un acte notaire de
la chose et le prix / dans ce cadre on parle de transfert immédiat du droit de
propriété sur l chose (articles 448 et 491 du D.O.C).

Ex : lorsque dans un contrat de vente est stipulé une clause de réserve de


propriété jusqu’ a complet payement du prix de l’acheteur
Une chose de genre est une chose qui a besoin d’être individualisée, échange +
consentement une opération qui peut être a l’individu l’utilisation de la chose
de genre.
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Les moyens d’individualisation de la chose doit être pesable, mesurable et


comptable .
Ex : une boité de blé, un lot de terrain
Ex : un acheteur qui veut acheter 100 quintaux de blé a prendre l’entrepôt 1000
quintaux alors pour qu’elle est de droit de propriété sur le 1000 quintaux de blé
le vendeur doit individualisé cette quantité de 100 quintaux de 900 quintaux
restantes une opération de pesage .
Si le transfert de propriété c’est une somme d’argent, l’argent nécessite une
opération de comptage dune chose de genre
Lorsqu’il ya payement de l’espace le transfert s’effectue au moment de la
remise de la somme d’argent
Le payement par cheque effectue au moment d’encaissement par cheque

§2- L’obligation de faire et de ne pas faire :


L'obligation de faire a pour objet d’exécuter une prestation positive autre
que celle qui consiste a transférer un droit réel , elle est née d’un échange de
consentement
Elle peut avoir comme source lacté juridique (déclaration de volonté de 2 ou
+ partis ) lorsque qu’ on porte connaissance a d’autre personne ou un fait
juridique telque la gestion d’affaire
Elle consiste à contraindre le débiteur à une obligation positive.
Ex : l’obligation pour un peintre de faire un tableau
Ex : l’obligation d’un architecte d’élaborer un plan de la construction d’une
Maison

L’obligation de ne pas faire

C’est une abstention qui peut découler d’un fait ou d’un acte juridique
L’abstention découle d’un acte juridique

Ex : un vendeur d’un acte de commerce qui s’engage a l’acquéreur a ne pas


ouvrir dans le même ville un établissement similaire semblable a celui qui cède
.
- Contrat comportant une clause de concurrence d’un secret professionnel
-
L’obligation qui découle d’un fait juridique : en matière extra contractuelle
Ex : le fait de ne pas porté préjudice a autrui / Article 77-78
- Ou le fait de ne pas commettre une infraction
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Si l'obligation de donner est susceptible d'exécution forcée en nature, il en va


différemment de l'obligation de faire ou de ne pas faire.

Section 3 : classification des obligations en fonction de leur intensité.

Cette classification se base sur deux catégories a savoir l’obligation de moyen


et de résultat.
Est d'origine purement doctrinale. Bien que le D.O.C ignore cette
distinction, la jurisprudence lui a réservé une place importante.

§1- L’obligation de moyens :

Elle est par la quelle le débiteur s’engage seulement a employer les moyens
appropriées dans une tache a accomplir , donc il s’engage seulement faire de
nécessaire pour que le résultat souhaité soit atteint . Encore dénommée
obligation de diligence ou de prudence, le débiteur promet au créancier de
mettre à sa disposition tous les moyens dont il dispose afin de parvenir au
résultat.
Dans ce cas le débiteur doit être prudent et diligent
Ex : le médecin ne s’engage pas a guérir le malade mais seulement fournir
les soins attentifs et conformes aux données acquises de la science . en cas
échéant sa faute doit être prouvée par le patient mais au niveau de la justice
Un médecin généraliste jugé sur sa faute et pour un spécialiste jugé plus
sévèrement sur sa faute ou il est censé a voir une maitrise des connaissances
scientifique.
Alors la faute du débiteur est une condition de la responsabilité contractuelle
aussi la faute doit être prouvée par le créancier ou l’inexécution d’une
obligation donne lieu a une responsabilité civile contractuelle
Ex : l’avocat s'engage à déployer tous ses efforts pour conseiller son client sur
son dossier et pour accomplir les actes de procédure ; mais il ne s'engage pas à
gagner le Procès.

§2- L’obligation de résultat :

Cette obligation dénommée une obligation déterminée, une obligation par la


quelle le débiteur est tenu à un résultat déterminé
Ex : dans le contrat de transport, le débiteur (le transporteur) s'engage à
transporter le voyageur (le créancier) sain et sauf à destination.
Cette obligation cesse lors des interventions en cas d’un force majeurs

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Ex : au niveau du contrat de transport il n’ya pas engagement de la


responsabilité du transporteur qui n’exécute pas en présence du tempête (
l’obligation ordinaire )

§3- L’intérêt de la distinction :


Cette distinction entraîne des conséquences sur le plan de la responsabilité
contractuelle.
Lorsqu'il s'agit d'une obligation de moyens, la responsabilité du débiteur
retenue que s'il n'a pas mis en couvre les moyens nécessaires pour parvenir au
résultat envisagé par le créancier. Ce dernier doit prouver une faute.
Lorsqu'il s'agit d'une obligation de résultat, I suffit que le résultat promis ne
soit pas atteint, il ne peut être exonéré que si l'inexécution est due à un cas de
force majeure,
A cet effet, Il existe une diversité des obligations de résultat à savoir :
 De résultat ordinaire : qui cessent en présence d'un événement de force
majeure ;
Ex : le voyageur démontre lorsqu'il n'est pas arrivé sain et sauf à destination
sans qu'il soit besoin d'une stipulation expresse à cet égard.
 De résultat absolu : qui ne cèdent pas à la force majeure.
Ex : Le débiteur d'une somme d'argent ne sera pas libéré si la banque où son
argent est déposé fait faillite.
Les obligations de moyens sont susceptibles d'innombrables degrés. Dans le
cas du médecin, un spécialiste est jugé plus sévèrement qu'un
généraliste.
Enfin qu'il n'existe pas un critère unique qui permet de distinguer entre les
deux types.

Section 4 : classification doctrinale et jurisprudentielle.


La doctrine a élaboré une autre division, les obligations pécuniaires et les
obligations en nature, elles sont importantes en période de dépréciation
monétaire.
§1- Les obligations en nature :
C’est une obligation d’accomplir une prestation , Elles portent sur une autre
chose que l'argent. Elles regroupent les obligations de donner et les obligations
de faire ou de ne pas faire.
Ex : construction d’une maison – réalisation d’un tableau

§2- Les obligations en pécuniaires

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Cette obligation a pour objet le transfert d'une somme d'argent et sont


soumises aux incidences de la dépréciation monétaire. Porte sur la payement
d’une somme
Ex : payer le prix dune vente - rembourser le montant d’un prix d’argent
NB : les espèces monétaires constituent de chose de genre , son origine peut
être une obligation contractuelle ou extra contractuelle
Ex : réparation ‘un dommage causé par un accident

Section 5 : classification selon leurs sources.


C'est l'acte ou le fait qui lui donne naissance, sont très variées la classification
donnée par le D.O.C.
§1- exposé de la distinction :

Les sources ont été traitées par le D.O.C dans l'expression cause ses
obligations, l’article 1 du D.O.C, « les obligations dérivent des
conventions et autres déclarations de volonté, des quasi-contrats, des délits et
des quasi-délits ».

1- Les conventions et les contrats :


Le législateur utilise indifféremment, portant, sur le plan technique, le
contrat ne peut être assimilé à la convention. Le contrat est un acte
juridique destiné à créer des effets de droit et un accord entre deux ou plusieurs
personnes qui poursuivent des buts différents. Alors la convention est un
accord de volontés destiné à éteindre une obligation ou à la transmettre.
2- L’engagement unilatéral de volonté :

Une seule volonté se déclare et exerce cette obligation


Il s'agit de savoir si la volonté d'une seule personne peut être créatrice
d'obligation. C’est la théorie de l'engagement unilatéral.
a) Les quasi-contrats : un fait de l’homme dont résulte un engagement
quelconque envers un tiers - Ce n’est pas un contrat dans la mesure où l'accord
de volonté fait défaut.
Le e D.O.C a réglementé qui sont trois : enrichissement sans
cause, la gestion d'affaires et la répétition de l'indu.
Il n’ya pas manifestation de volonté mais le fait a donné lieu a des
obligations
b) Les délits et les quasi-délits :

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Les délits sont des faits illicites qui portent atteinte a l’ordre public et la
société , entraînent une obligation à la charge de leur auteur lorsqu'ils ont été
dommageables pour autrui. Article 77
Le délit est intentionnel comme une infraction

le quasi-délit et non intentionnel. Ou un fait illicite mais involontaire qui


cause dommage a autrui article 78

Titre 1 : l’acte juridique.


Il existe une diversité d'acte juridique. A côté du contrat, il y a acte juridique
unilatéral et l'acte juridique collectif.

Chapitre 1 : L’acte juridique unilatéral

2 : L’acte unilatéral de volonté

L’acte juridique ou la déclaration de volonté constitue l’une des sources


d’obligation.
Il se définit comme un acte volontaire spécialement accompli en vue de
Produire des effets juridiques.

DEFINITION :
L’acte unilatéral de volonté est la manifestation de volonté d’une seule
personne par la quelle détermine les effets de droit et constitue l’une des
sources

Ex :
 le testament ;
La confirmation qui met fin à la nullité d’un contrat

Ainsi, l’acte juridique peut s’envisager soit dans le contrat soit dans une
déclaration unilatérale de volonté. L’acte juridique peut être conventionnel ou
unilatéral.

Comme source
Par ailleurs, l’acte unilatéral de volonté est considéré comme une source
exceptionnelle et secondaire de l’obligation volontaire. Ceci peut être constaté
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au niveau de l’intitulé du chapitre premier du titre premier du dit dahir qui se


présente comme suit : « des obligations qui dérivent des conventions et autres
déclarations de volonté ».
De même qu’au niveau de l’intitulé de la loi le législateur a placé les
obligations qui dérivent des conventions au premier plan. Ce placement n’est
pas anodin, mais il s’inspire de l’importance que représente le contrat entant
que source d’obligation sur le plan pratique.
Certes, il constitue un procédé technique qui assure les échanges économiques.

Paragraphe 1 : Définition de l’acte unilatéral de volonté

Si le contrat constitue un accord de volontés qui donne lieu à des effets


juridiques s’imposant aux contractants, l’acte unilatéral de volonté peut être
défini comme une manifestation de volonté par laquelle une personne agissant
seule détermine des effets de droit qui vont se développer à sa charge , telle que
l’offre de contracter.

Autrement dit, l’acte juridique unilatéral est l’œuvre d’une seule volonté.
Ainsi, une personne est obligé du seul fait qu’elle veut l’être, avant même tout
consentement du futur créancier.
Exemple 1 : l’engagement qu’un employeur prend à l’égard de ses travailleurs
d’octroyer des rémunérations complémentaires ou certains avantages sociaux,
dans ce cas le bénéficiaire de l’engagement ne doit pas l’avoir accepté.

Exemple 2 : le bénéficiaire d’une stipulation pour autrui devient créancier du


promettant dès le jour de la promesse et avant toute acceptation, tel est le cas
de l’assurance-décès

. Exemple 4 :
dans le cas de la promesse de récompense, l’engagement du débiteur n’est
subordonné à l’acceptation du créancier (le bénéficiaire) notamment lorsque le
service a été rendu par une personne qui ignorait la promesse.

Paragraphe 2 : les composantes de l’acte unilatérale de volonté

L’acte unilatéral de volonté se constitue de deux composantes :

-Tout d’abord, l’engagement du débiteur envers le créancier nécessite une


extériorisation de la volonté par une expression formelle réglemente par la loi

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- Ensuite, le débiteur s’engage envers le créancier avant toute acceptation. Ceci


contrairement au contrat qui ne peut exister que lorsque la volonté du
créancier est unie à celle du débiteur. Elle est exécutée par une seule personne

Dans ce cadre, il convient de distinguer l’acte unilatéral de volonté et le contrat


unilatéral.

Le contrat unilatéral : un accord de volonté qui donne l’obligation qui va être


supporté par une seule personne. se génère d’obligation qu’à la charge de l’une
des parties mais il est nécessairement conclu par le concours de deux volontés.
Les obligations qui de découlent sont exécutés que par une seule partie
Par exemple : la donation constitue un contrat car le donataire doit l’accepter,
dans ce cadre l’article 274 de la même loi dispose que « l’acte de donation se
forme par l’offre et l’acceptation ».

. Paragraphe 2 : Les conditions de validité de l’acte unilatéral de volonté

En effet, entant que manifestation de volonté, l’acte unilatéral de volonté doit


répondre aux conditions de fond et de forme imposées pour la validité des
obligations qui dérivent des déclarations de volonté (l’article2 du DOC).

A l’instar du contrat, la validité de l’acte unilatéral de volonté nécessite, en


principe, une exigence minimale de discernement et de constance chez l’auteur
de l’acte. Ainsi, l’auteur de l’acte doit jouir d’un droit pour pouvoir l’exercer,
de même que la capacité d’exercice est liée au degré de conscience et de
discernement de la personne. Celle-ci doit atteindre l’âge de dix-huit ans et
aussi de jouir de ses capacités mentales. Réglementé par article 3 du DOC et
du code famille du statut personnel de l’individu
Capacité de jouissance liée a la personnalité juridique de chaque personne
d’avoir des droits et assurer ses devoirs article 207 du Doc
Capacité d’exercice capacité d’exercer ses droits et ses patrimoines - contrat de
mariage 208

En effet, la validité de l’acte unilatéral de volonté suppose une déclaration


claire et saine sur tous les éléments essentiels de l’obligation et qu’elle ne soit
pas entachée d’un vice du consentement.
En plus, la déclaration unilatérale de volonté doit porter sur :
Un objet certain pouvant former objet d’obligation article 52 d’ou cet objet
doit être déterminé au moment de déclaration de volonté peut être présent ou
futur
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Ecrit et realisé par Mohammed El tidjani

Une cause licite de s’obliger. C’est a dire la raison qui pousse de s’engager !
Une cause qui n’est interdit par la loi et qui ne trouble pas l’ordre social

Par ailleurs, il convient de noter que l’acte unilatéral de volonté se forme par le
seul engagement unilatéral de la volonté sans l’existence d’aucune forme
particulière. Cependant, il existe des cas où le législateur impose que la validité
de l’acte juridique unilatéral est soumise au respect d’une forme particulière.
Tel est le cas du désistement sur un droit réel immobilier. Dans ce cadre,
l’article 4 de la loi n° 39-08 formant code des droits réels dispose que « tous les
actes relatifs au transfert de la propriété / tous les actes doivent respecter la
forme exigée par le législateur sous peine de nullité

Paragraphe 3 : La naissance de l’engagement unilatéral de volonté

A ce niveau, il convient de signaler que l’acte unilatéral de volonté donne lieu


à l’engagement au moment de l’expression de la volonté du débiteur, avant
toute acceptation, mais à condition de la prise de connaissance du bénéficiaire.

Sous cet angle, l’article 18 du DOC dispose que « dans les obligations
unilatérales, les engagements sont obligatoires, dès qu’ils sont parvenus à la
connaissance de la partie envers laquelle ils sont pris ».
Il convient de soulever plusieurs hypothèses:

En premier lieu, une simple déclaration de volonté, donc un simple acte


unilatéral de volonté, n’est pas générateur d’obligation.
Exemple (1): une simple offre (qui est une déclaration de volonté) n’est pas
génératrice d’obligation. Ainsi, selon l’article 23 du DOC « l’offre faite à une
personne présente, sans fixation de délai, est non avenue, si elle n’est pas
acceptée sur-le-champ par l’autre partie ».
Dans ce cadre, l’offre faite au public n’est point génératrice d’obligation.

Ainsi, l’offre non accompagnée d’un délai constitue une déclaration de volonté
qui ne produit des effets juridiques que si elle est acceptée par une autre partie.

Exemple (2) : une simple promesse n’est pas génératrice d’obligation. Selon
l’article 14 du DOC « la simple promesse ne crée point d’obligation ».

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Ecrit et realisé par Mohammed El tidjani

2eme hypothèse porte sur l’engagement unilatéral de volonté avant


l’acceptation le créancier offre accompagnée d’un délai de déclaration
unilatérale de violoné + prise de connaissance du créancier Article 18
NB : il ya un engagement unilatéral lorsqu’il ya pris de connaissance de la part
du créancier sur ses engagements qui engendre un droit en faveur du créancier

Dans cette hypothèse, l’acte unilatéral de volonté engagera son auteur et se


transformera en un engagement unilatéral sans dépendre de l’acceptation de
son destinataire. D’ailleurs, c’est ce qui a été précisé par l’article 19 du DOC : «
dans les obligations unilatérales, les engagements sont obligatoires, dès qu’ils
sont parvenus à la connaissance de la partie envers laquelle ils sont pris ».
». En outre, l’acte unilatéral donne lieu à( l’engagement unilatéral lorsqu’il
engendre un droit au profit du créancier avant toute acceptation de sa part Tel
est le cas de l’offre accompagnée d’un délai. Dans ce cadre l’article 29 du DOC

Exemple : au niveau du contrat de mandat, l’article 935 du DOC qui dispose


«le mandataire ne peut renoncer au mandat qu’en notifiant sa renonciation au
mandant ».
En outre, l’acte unilatéral donne lieu à l’engagement unilatéral lorsqu’il
engendre un droit au profit du créancier avant toute acceptation de sa part. Tel
est le cas de l’offre accompagnée d’un délai. Dans ce cadre l’article 29 du DOC
dispose que « celui qui a fait une offre en fixant un délai pour l’acceptation est
engagé envers l’autre partie jusqu’à expiration du délai, il est dégagé si une
réponse d’acceptation ne lui parvient pas dans le délai fixé ». Donc, l’offrant
demeure engagée envers le destinataire de l’offre et doit retenir son offre
jusqu’à expiration du délai. A ce cas s’ajoute, aussi, la promesse de
récompense accompagnée d’un délai ou encore lrsqu’elle ne prévoit pas de
délai et qu’il y ait un commencement d’exécution tel que prévu par l’article 29
du DOC. En plus, un simple acte unilatéral de volonté peut se transformer Tel
le cas de l’article 187 du code de la famille qi dispose « (…) l’obligation
alimentaire résulte du mariage, de la parenté et de l’engagement ».

Paragraphe 4 : les effets de l’acte unilatéral de volonté

L’acte unilatéral de volonté est un acte juridique qui peut donner lieu *soit à la
création d’un droit réel (tel que l’acte de testament, habous, wakf) ou la
création d’un droit personnel (telle que la promesse de récompense ou l’offre
accompagnée d’un délai).

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Ecrit et realisé par Mohammed El tidjani

*Soit le désistement à un droit réel en faveur d’une autre personne (tel que le
cas de l’article 99 du code des droits réels qui prévoit le droit à la renonciation
d’un usufruitier à son droit d’usufruit à son droit d’usufruit d’un immeuble
appartenant à une tierce personne ). Aussi l’acte unilatéral peut donner lieu au
désistement à un droit personnel. Tel est le cas de la renonciation du
mandataire à son mandat conformément aux dispositions de l’article 929 du
DOC, ou encore la possibilité de renoncer à tout moment à la poursuite d’une
action en justice tel réglementé par le législateur au niveau des articles de 119 à
123 du code de procédure civile. *en plus l’acte unilatéral peut donner lieu à la
reconnaissance d’un acte accompli par une autre personne qui peut être le
cocontractant ou un tiers.

En conséquence, la reconnaissance constitue un acte juridique qui engage son


auteur.
Ainsi il y a engagement unilatéral lorsque le mandant a ratifié même
tacitement un acte accompli par le mandataire en dehors ou au-delà de ses
pouvoirs, tel est le cas de l’article 927 du DOC. Ou encore lorsque le maitre
d’affaire ratifie expressément ou tacitement les actes accomplis par le gérant
(l’article 958 du DOC). En outre, l’acte unilatéral peut s’envisager dans :

* un acte déclaratif c’est le cas de la reconnaissance, tel le cas du père qui fait
l’aveu établissant la filiation paternelle (l’article 160 du code de la famille.

*un acte translatif, tel que le cas du testament (l’article 286 du code de la
famille).

*un acte abdicatif ou de renonciation, tel que le cas de la démission d’un


salarié. *

un acte extinctif tel que la résiliation d’un contrat par le licenciement d’un
salarié. Entant qu’acte juridique, l’acte unilatéral de volonté -respectant les
conditions de validité des déclarations de volonté- produit les mêmes effets qui
découlent de la conclusion du contrat, à savoir la force obligatoire et l’effet
relatif.

Paragraphe 5 : Les cas d’application de l’acte unilatéral de volonté au niveau


du Dahir des obligations et contrats

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Ecrit et realisé par Mohammed El tidjani

Les cas d’application de l’engagement unilatéral de volonté au niveau du


Dahir des obligations et contrats s’envisagent essentiellement dans la promesse
de récompense (l’article 15 à 18 du DOC),*
en plus d’autres cas prévus par la loi telle que l’offre accompagnée d’un délai
(l’article 29 du DOC), le testament (l’article 284 et suivant), la wakf (l’article 1
du dahir du 23 février 2010 portant code de wakf).

Par ailleurs , la promesse de récompense peut être définie comme une publicité
faite par une affiche ou autre moyen de publicité visant le grand public, et
contenant l’obligation d’octroyer une récompense à celui qui trouvera un objet
perdu ou accomplira un autre fait, tel que par exemple le fait de gagner dans
une compétition ou encore la présentation d’une meilleure recherche
scientifique dans un domaine.

Ainsi, selon l’article 16 du DOC la promesse de récompense représente un


engagement unilatéral et par conséquent oblige son auteur qui ne peut la
révoquer lorsqu’il y a commencement d’exécution ou dans le cas où elle est
accompagnée d’un délai.
En outre, l’offre accompagnée d’un délai constitue une autre application de
l’engagement unilatéral de volonté. Dans ce cadre, celui qui fait une offre en
fixant un délai pour l’acceptation est engagé envers l’autre partie jusqu’à
expiration du délai. En conséquence, il y a maintien de l’offre sans qu’il y ait
acceptation du destinataire de cette offre. En effet, elle devient irrévocable dès
qu’elle soit parvenue à la connaissance de son destinataire alors que celui-ci ne
l’a pas encore accepté.
L’obligation d’exécuter une obligation naturelle
Responsabilité délictuelle et quasi délictuelle

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