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Introduction au droit des obligations

Section 1 L’obligation

§1 Une définition

C’est un devoir qui pèse sur une personne. Tous les devoirs ne relèvent pas de la personne
juridique.
Il existe plusieurs types de devoir comme le devoir moral, le devoir de conscience, le devoir
religieux, le devoir juridique.

Le terme obligation a deux sens :

Au sens large il désigne tous ce que l’ordre juridique commande à une personne de faire.

Au sens étroit il est employé lorsque l’on parle de droit des obligations.
L’obligation se définit comme un lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une
d’elle (créancier) peut exiger de l’autre (débiteur) une prestation ou une abstention.

1er point : Le rapport d’obligation qui existe entre deux personnes présente deux faces : une
face passive et une face active.
Du coté du débiteur (celui qui est tenu d’accomplir une abstention) l’obligation est perçue
négativement comme une dette.
Si on se place de côté du créancier l’obligation est perçue positivement comme une créance.
Le terme obligation peut désigner l’un ou l’autre aspect.

2ème point : le droit de créance c'est-à-dire la face active du rapport des obligations est un droit
personnel car il s’exerce à l’encontre d’une personne.
Il s’oppose donc au droit réel car le droit confère au titulaire un pouvoir direct sur la chose.
Le créancier est simplement en droit d’exigé de son débiteur qu’il accomplisse telle prestation
ou abstention mais n’a aucun pouvoir particulier sur tel ou tel bien de son débiteur.

3ème point : si l’obligation est avant tout un lien juridique, elle peut aussi être appréhendée
comme un bien, un élément du patrimoine de la personne amenée à circuler à travers une
session.

§2 L’étude d’une distinction obligation civile, obligation naturelle

La distinction tient dans le fait que les obligations naturelles, à la différence des obligations
civiles ne sont pas susceptibles de faire l’objet d’une mesure d’exécution forcée.
Elles ne sont pas véritablement obligatoires même si elles produisent certains effets
juridiques.

Deux sources d’obligations naturelles :

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 On admet qu’une obligation est civile lorsqu’elle s’éteint par prescription et laisse
subsister une obligation naturelle. Le débiteur qui n’est plus juridiquement tenu car sa
dette est éteinte, reste tenu d’une obligation naturelle de payer.
 On admet l’existence d’une obligation naturelle en présence d’un devoir de conscience
qui n’est pas sanctionné droit.
Ex : obligation alimentaire entre frère et sœur n’est pas une réelle obligation mais on
admet que le versement d’une pension alimentaire puisse constituer l’exécution d’une
obligation naturelle.

Ces obligations naturelles ont un régime qui se caractérise par deux points :

1. Les obligations naturelles ne sont pas susceptibles d’exécution forcée, si elles


ne sont pas exécutées il n’y aura pas de sanction de droit.

2. Si le débiteur de l’obligation naturelle exécute volontairement et en


connaissance de cause, il ne peut pas en obtenir le remboursement en
prétendant avoir payé quelque chose qui n’était pas du. Art 1235 al 1 et 2 du
code civil.

§3 La classification des obligations

Les obligations peuvent être classé selon plusieurs critères :

1. selon leur objet


2. selon leur intensité
3. selon leur source

A] Classification selon leur objet

Le code civil distingue entre les obligations de faire, de ne pas faire et les obligations de
donner.

1°) L’obligation de faire

Ce sont celles qui obligent leur débiteur à une prestation.


Ex : obligation de livrer, obligation de transporter un bien une marchandise.

2°) L’obligation de ne pas faire

Ce sont celles qui obligent leur débiteur à s’abstenir.


Ex : obligation de non concurrence, obligation au secret professionnel

3°) L’obligation de donner

Cette expression ne doit pas prêter à confusion, il ne s’agit pas de faire une donation, cette
obligation concerne toujours les contrats qui emportent transfert de la propriété d’un bien.
Cependant lorsque le bien qui est l’objet de l’obligation est un corps certain qui est déjà
individualisé au moment de la conclusion du contrat, on ne peut pas dire que le contrat de
vente ou de donation emporte obligation de donner car en droit français le transfert de

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propriété se réalise automatiquement de plein droit au moment même de la conclusion du
contrat.
Ce transfert se réalise sans que le vendeur ni l’échangiste n’est une quelconque prestation à
accomplir.
Dès lors l’obligation de donner n’apparaît que dans les seules hypothèses où le transfert de
propriété ne se réalise pas lors de la conclusion du contrat ce qui est le cas lorsqu’au moment
de la conclusion du contrat le bien n’est pas individualisé.
L’obligation de donner se traduit par une obligation de faire, celle de procéder à
l’individualisation de la chose vendue.
L’obligation de donner en droit français n’a pas une réelle autonomie.

B] Classification selon leur intensité

On distingue deux catégories d’obligation :

1. l’obligation de moyen
2. l’obligation de résultat

1°) L’obligation de moyen

Lorsque le débiteur n’est pas tenu à un résultat mais est seulement tenu d’utiliser tous les
moyens dont il dispose en vue de l’obtention d’un résultat.

Ex : un médecin qui n’est pas tenu de guérir son patient mais seulement de lui prodiguer des
soins dans l’espoir d’une guérison.

2°) L’obligation de résultat

Lorsque le débiteur s’oblige, il est tenu d’un résultat déterminé.

 L’intérêt se situe dans la recherche de responsabilité car le débiteur d’une obligation


de résultat dès que l’obligation n’est pas obtenue engage sa responsabilité.
Le débiteur d’une obligation de moyen est responsable si la preuve de sa faute est
rapportée.

C] La classification selon leur source

Les obligations peuvent provenir de trois sources.

1°) La loi

Certaines obligations naissent par une loi.


Le législateur peut créer un rapport d’obligation entre deux personnes.

Ex : l’obligation alimentaire est prévue par la loi à l’article 205 du code civil « les enfants
doivent des aliments à leur père et mère. »

2°) L’engagement volontaire

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La personne est tenue d’une obligation parce qu’elle a promis quelque chose.
La source de l’obligation réside dans un acte juridique se définissant comme une
manifestation de volonté accomplie en vue de produire des effets de droit.

Ex : la principale source est le contrat

3°) Un fait juridique

C’est un événement auquel la règle de droit attache des effets juridiques qui n’ont pas été
voulu par les intéressés.
Les faits peuvent être générateur d’obligation lorsque la loi attache des effets à leur
production.
C’est le cas pour deux types de faits : d’un coté les délits et de l’autre les quasi contrats.

Les délits et quasi-délits sont des faits illicites qui causent un dommage à autrui.
Le délit est un fait illicite commis intentionnellement.
Le quasi-délit est un fait illicite non intentionnel.
Qu’il y ai délit ou quasi-délit son auteur se trouve obliger à réparer le préjudice causé à la
victime. Ils engagent la responsabilité civile de leur auteur à l’égard de la victime.
La responsabilité c’est l’obligation de répondre de ses actes.
La commission d’un délit ou quasi délit fait naître à la charge de son auteur l’obligation de
réparer le préjudice causé à la victime.

Les quasi-contrats sont employés pour désigner certaines obligations dans lesquelles la
justice et l’équité commande de reconnaître une personne débitrice d’un autre bien qu’aucun
contrat n’a passé entre elle ni qu’aucun délit n’est été commis l’un envers l’autre.

Trois situations sont visées :

1. La gestion d’affaire correspond à l’hypothèse où une personne s’immiscer


spontanément dans les affaires d’un autre pour lui rendre service.

2. Le paiement de l’indu : une personne paie à une autre une somme qui lui est pas du.

3. L’enrichissement sans cause : une personne s’enrichit injustement au détriment


d’une autre. Ex : une femme collabore pendant de longue année à l’activité
commerciale de son concubin sans recevoir aucune rémunération.

La dette qui pèse sur le débiteur ne naît pas d’un contrat, ni d’un fait illicite, il y a un fait
générateur d’obligation parfaitement licite.

L’indication de la source de l’obligation est importante car une différence oppose les
obligations d’origine contractuelle des autres obligations extracontractuelles.

Lorsque l’obligation naît d’un contrat, son objet, son étendu sont fixés par le contrat, tous ces
éléments ont été acceptés par le débiteur tandis qu’au contraire lorsqu’elle naît d’une source
extracontractuelle ces éléments échappent à l’emprise de la volonté du débiteur.

§4 Les modalités de l’obligation

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Une obligation peut être pure et simple c'est-à-dire exigible immédiatement et sans condition.
Elle peut être affecter d’un terme ou d’une condition.

Le terme : événement futur dont la réalisation est certaine.


Deux catégories de termes :
1. le terme certain : celui dont on sait d’avance le moment où il surviendra.
2. le terme incertain : celui dont on ne sait pas quand il arrivera bien qu’il doit se
produire

La condition : c’est un événement futur et incertain qui pourra arriver ou non.


Il y a un élément rétroactif : une fois que l’incertitude a cessé, tout se passe comme si la
condition n’avait existé.

Section 2 Le droit des obligations

§1 Les caractères de la matière

Le droit des obligations est la matière essentielle qui domine l’ensemble du droit privé.
L’essentiel des relations juridiques qui existent entre les particuliers se noue sur la base d’un
rapport d’obligation.
C’est une matière qui est technique plus stable que d’autres matières.
C’est un droit qui se trouve au cœur des préoccupations de chacun.
Cet individu risque à tout moment par son activité de causer un préjudice à autrui.
Le droit des obligations est un droit concret.

§2 Ses sources

Les règles figurent pour l’essentiel dans le code civil plus précisément au titre 3, 4, 4 bis du
livre 3.
Cette présentation du code civil s’expliquerait par des raisons pragmatique : le contrat étant la
première d’obligation les lecteurs de code ont pensé que c’était mieux de présenter en premier
les règles relatives au régime des obligations indépendamment de leur source.

§3 Les contrats

A] La définition

Deux définitions :
1. C’est un acte juridique formé par l’accord de deux ou plusieurs
volontés individuelles plus précisément un convention passée en vue
de faire naître une ou plusieurs obligations.

2. Une convention est un accord de volontés qui produit des effets


juridiques mais elles n’ont pas toutes pour objet de créer des
obligations. Ex : remise de dette.

B] Contrat et notions voisines

Il faut distinguer le contrat de l’acte juridique unilatéral et de la convention.

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1°) Contrat et engagement unilatéral de volonté

L’acte juridique unilatéral est l’acte juridique qui émane d’une seule personne.
Ex : le testament
Tous ces actes produisent des effets juridiques.
Des lors la question s’est posée de savoir si un acte juridique unilatéral pourrait être
valablement créateur d’un rapport d’obligation.
Autrement dit une manifestation unilatéral de volonté peut donné naissance à une obligation.

Ex : la promesse du débiteur ne suffisait pas à engager. Pour qu’un lien juridique soit
constitué il fallait que cet engagement du débiteur soit reçu et accepté par le créancier.

Le respect de la liberté de chacun interdirait d’admettre qu’une personne puisse être créancier
sans y avoir consentie.
Les auteurs faisaient valoir que si la volonté d’une seule personne est assez puissante pour la
lier elle devrait l’être autant pour la délier.

L’engagement unilatéral serait donc révocable à tout moment par son auteur et n’aurait pas
véritablement de caractère obligatoire.

Toutefois la doctrine a évolué. Ce n’est pas parce que l’engagement naît de la seule volonté
du débiteur qu’il doit nécessairement être révoquer à tout moment par celui-ci.
Il n’y a aucune impossibilité logique à admettre que l’engagement unilatéral puisse dans
certaines circonstances être irrévocable.

En droit français les hypothèses d’engagement qui naissent d’un acte unilatéral sont
relativement fréquentes, la principale source d’obligation est le contrat.

2°) Le contrat et la convention obligatoire

Il y a des accords de volonté qui n’oblige pas parce que les intéressés n’ont pas voulu établir
entre eux un véritable rapport juridique.
Ex : un acte de courtoisie

En revanche les hésitations sont permises pour deux catégories d’actes tel que l’acte de
complaisance et l’engagement d’honneur.

Concernant le transport bénévole la jurisprudence a refusé d’y voir une situation


extracontractuelle afin d’éviter à l’automobiliste gentil l’application de la responsabilité
contractuelle.

S’agissant des conventions d’assistance la jurisprudence admet de les considérer comme de


véritable contrat.
Cette qualification permet de mettre à la charge de l’assisté certaine obligation et notamment
d’indemniser l’assistant pour les dommages qu’il aurait pu subir lors de son acte d’assistance.

De même cette qualification extracontractuelle permet d’obliger l’assisté à garantir l’assistant


de la responsabilité qu’il pourrait lui-même encourir à l’égard d’un tiers auquel il aurait causé
dommage au cours de cet acte.

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3°) Le contrat et l’engagement d’honneur

En droit anglais l’engagement d’honneur échappe aux tribunaux.


Pas d’effet contraignant en droit international public.
En droit français aujourd’hui les engagements d’honneur sont rattrapés par le droit surtout
dans le cadre d’une relation d’affaire.

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Première partie :la formation du contrat
Le principe de liberté contractuelle irrigue toutes les phases du contrat spécialement le droit
de la formation du contrat. Le principe de liberté signifie trois choses
 chacun est libre de contracter
 chacun est libre de choisir son cocontractant
 les parties sont libres de déterminer le contenu de leur contrat.

Toutefois ce type de liberté n'est pas absolu, la liberté de contracter et limité dans les faits. Ce
principe connaît des limites, parfois le droit obligera de conclure ce contrat. La loi restreint la
liberté de choisir son cocontractant.

Droit de préemption qui permet de se substituer à l'acquéreur d'un bien. Certain motif de
discrimination peut être condamné par le droit pénal.
La liberté de déterminer le contenu du contrat est canaliser par des règles d'ordre public,
ordre public de protection, qui répond à une catégorie de défense.

Dans une décision du 3 août 1994, le conseil constitutionnel a refusé diriger la liberté
contractuelle au rang de liberté constitutionnelle. Certaines conditions minimums doivent être
réunies pour que l'accord de volontés individuelles soit reconnu comme un contrat valable en
droit.
Art 1008 synthétisant quatre conditions qui sont essentiels pour la validité d'une convention :
 le consentement de la partie qui s'oblige
 la capacité de contracter
 un objet certain qui forme la matière de l'engagement
 une cause illicite dans l'obligation

Il s'agit du consentement ou de la capacité de contracter.

Chapitre Ier : le consentement


Le contrat est un accord de volontés passées en vue de produire des obligations moins pour
qu'il y ait contrat, il faut une rencontre de volontés. Mais il faut que le consentement donné
par chaque parti présent des qualités d'intégrité. En revanche aucune condition de forme est en
principe exigé, la seule rencontre des volontés suffit à former le contrat.

Section 1 : la rencontre des volontés

Elle suppose un échange de consentement précédé d'un accord préparatoire.

§1: l'échange des consentements

Cet échange réalisant deux temps : ils peuvent être très éloignés ou concomitant. Le policitant
émet une offre de contracter, si cette offre est acceptée par son destinataire, cela suffit à

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former le contrat.

A/l'offre

1) la notion

L'offre de contracter ou poly citation désigne une proposition de contracter donnée de manière
ferme. Et suffisamment précises pour que son acceptation suffisait former le contrat.

Deux conditions sont requises pour qu'une invitation à conclure constitue une offre
 l'offre doit être ferme c'est-à-dire qu'elle doit indiquer la volonté de son auteur d'être
lié en cas d'acceptation. Elle se distingue donc de la simple invitation à entrer en
pourparlers qui n'est porteuse d'aucun engagement juridique
 l'offre doit être précise c'est-à-dire qu'elle doit contenir tous les éléments essentiels du
contrat que son auteur souhaite conclure. Ainsi l'offre de vente doit au moins préciser
la chose. En revanche il n'est pas nécessaire que l'offre précise les modalités de
l'exécution du contrat (la dette, le lieu, le paiement) sauf si leurs francs en fait une
détermination importante. Si l'offre a été acceptée sans que les éléments accessoires
aient été fixés ,les éventuelles différences qui pourraient se produire résulteront de
disposition supplétive.
En revanche aucune autre condition n'est exigé, l'offre peut être expresse, tacite, ou
résulter d'un comportement. L'offre peut être adressée à une personne déterminée, un
public (elle produit les mêmes effets qu'elle personne déterminée de sorte que le
policitant est lié par le premier acceptant).

2) le régime de l'offre

L'offre est un acte unilatéral qui manifeste le consentement de son auteur au contrat proposé.
Il suffit qu'elles soient acceptées pour que le contrat soit formé .
Avant son acceptation, il y a de question : la révocation et la caducité.
Premier problème la révocation de l'offre

Savoir si l'offre n'en acceptée est ou non librement révocable. La réponse dépend si l'offre
était consentie avec ou sans délai. S'il y a délai l'auteur de l'offre s'engage à maintenir son
offre, il ne peut pas la révoquer avant le délai.

Quand l'offre est sans délai, la jurisprudence a cherché à concilier les intérêts en présence,
c'est-à-dire la liberté de l'offrant et de l'autre la sécurité du destinataire à qui une offre était
faite et qui doit disposer d'un minimum de temps pour pouvoir et l'étudier et réfléchir. Ainsi
en l'absence même de tout délai préciser dans l'offre, la jurisprudence considère que l'offre
doit être maintenue pendant un délai raisonnable apprécié en fonction des circonstances.

Deuxième problème : la caducité en cas du décès de l'offrant

Il est clairement établi que l'offre ne devient caduque du seul fait du décès de son auteur et
que les héritiers de celui-ci sont donc liés par une acceptation survenue postérieurement à ce
délai d'alors que cette acceptation est elle-même intervenue dans le délai de validité de l'offre.

B] L’acceptation de l’offre

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1°) La notion

C’est l’agrément de l’offre, l’acceptation réalise la conjonction des consentement qui suffit à
former le contrat.
Il faut que l’acceptation soit pure et simple.
L’agrément qui serait assorti d’une réserve n’est pas une acceptation donc ne suffit pas à
forme le contrat.
Si le destinataire de l’offre déclare accepter mais à des conditions différentes, il n’y a pas
d’acceptation au sens juridique du terme.

nature jurique:La promesse unilatérale repose sur un accord de volontés, c'est elle-
même un contrat. En ce sens qu'elle se distingue de l'offre de contracter qui elle, est une
manifestation unilatérale de contracter.
D'ailleurs la situation du bénéficiaire d'une promesse est plus solide que le destinataire d'une
offre car la promesse n'est pas révocable alors que l'offre faite sans délai et révocable passé un
délai raisonnable.
La promesse unilatérale se distingue du contrat qu'elle prépare, il est vrai que par la promesse
qu'elle fait, le promettant consent de manière irrévocable au contrat définitif qui n'est pas
encore formé. Sa formation dépend de la seule volonté du bénéficiaire. La promesse est dite
unilatérale car seul le promettant donne son consentement au contrat définitif.

En pratique: il est fréquent qu'en contrepartie du droit d'option conférée au


bénéficiaire, la promesse met à la charge de celui-ci le paiement d'une certaine somme, que
l'on appelle parfois un dédit ou plus exactement une indemnités d'immobilisation et qui soit
viendra en déduction du prix s'il lève l'option, soit sera définitivement acquis au promettant
dans l'hypothèse inverse.

Cette pratique est parfaitement valable et la prévision d'une telle obligation à la charge du
bénéficiaire fait de la promesse unilatérale un contrat synallagmatique car elle crée des
obligations réciproques à la charge des deux parties.

De l'autre coté le bénéficiaire de la promesse est tenu de payer l'indemnité d'immobilisation.


Les parties sont donc tenues d'obligations réciproques, elles sont liées par un contrat
synallagmatique.
Toutefois la prévision d'une telle indemnité ne transforme pas pour autant la promesse
unilatérale en promesse synallagmatique car à l'engagement de vendre, ne correspond aucun
engagement symétrique d'achat qui seule peut caractériser la promesse synallagmatique.

 Conditions et validités
·
Quant à ses conditions de fond, il faut bien comprendre que la
promesse unilatérale emporte consentement du promettant à la conclusion du contrat
définitif. Par conséquent il ne peut être valable que si le promettant est juridiquement capable
de contracter au moment où il s'engage.
Par ailleurs, puisqu'elle est de nature à former le contrat par la simple levée de l'option du
bénéficiaire, la promesse doit être suffisamment précise sur le contenu du contrat à conclure.
Par exemple s'il s'agit d'une promesse de vente elle doit comporter la chose de prix.
Le plus souvent les parties fixent dans la promesse la durée de l'option consentie au
bénéficiaire. Si les parties n'ont pas fixé de date limitent cela n'est pas une cause de nullité de
la promesse.

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Le promettant qu'il souhaite retrouver sa liberté doit alors mettre le bénéficiaire en demeure
de de prendre parti dans un délai raisonnable. Il ne peut pas se dégager de sa promesse sans
passer par cette formalité.

Dans la forme, la promesse est promise à aucune condition


particulière.
Il y a une exception pour les promesses unilatérales de vente d'immeubles ou de fonds de
commerce. En effet pour lutter contre la fraude fiscale, un texte du code général des impôts
prévoit que les promesses unilatérales de vente d'immeubles ou de fonds de commerce
doivent être constatés soit dans un acte authentique, soit dans un acte sous seing privé
enregistré dans les 10 jours. L'omission de cette exigence de forme est sanctionnée par la
nullité absolue de la promesse.

 Effets de la promesse
·
il faut distinguer si l'on se trouve avant ou après la levée de l'option .
De son côté, le promettant est tenu de ne rien faire qui puisse empêcher la conclusion du
contrat définitif dans l'hypothèse où le bénéficiaire viendrait lever l'option. Il ne peut ni
disposer de son bien en faveur d'autrui ni se rétracter.
Mais quels sont les sanctions applicables en cas de manquement du commettant à son
obligation.
Si le commettant vend son bien à un autre bénéficiaire de la promesse, dans ce cas-là, il
engage sa responsabilité envers le bénéficiaire de la promesse. La jurisprudence considère que
cette vente n'est pas nulle à moins que le tiers qui a acquis le bien ai agi de mauvaise foi.
C'est-à-dire qu'il connaissait l'existence de la promesse.

Autre hypothèse, si le promettant se rétracte avant que le bénéficiaire ait levé l'option. Là
encore, son comportement est fautif et engage sa responsabilité vis-à-vis du bénéficiaire. La
question s'est posée de savoir si au lieu de se contenter de dommages-intérêts, si le
bénéficiaire ne pouvait pas alors obtenir une réparation en nature est demandé au juge qu'il
contraignit le commettant à signer l'acte de vente. Dans un arrêt de la troisième chambre civile
de Cour de Cassation en date du 13 décembre 1993, la cour a refusé de l'admettre, elles
considèrent en effet que lorsque le promettant se rétracte avant que l'option ait ai été levée,
cette rétractation empêche la rencontre des consentements et par là-même la formation du
contrat.
Le juge ne peut ni prendre une décision valant acte, ni forcer le promettant à signer un tel acte
de vente. Cette décision est très critiquée car elle méconnait le fait que le consentement du
promettant au contrat définitif a été donné au moment même de la promesse.

En levant l'option qui lui a accordé par la promesse, le bénéficiaire vient joindre son
consentement à celui du promettant. La levée de l'option marque donc le moment de
formation du contrat définitif.
Si le promettant refuse de réitérer son consentement devant notaire, l'acquéreur peut par
conséquent demander au juge de le contraindre sous astreinte .Le juge pourrait même dans ce
cas de figure prendre lui-même une décision qui tienne lieu d'acte de vente.

2) la promesse synallagmatique

c'est la convention par laquelle deux personnes s'engagent par avance l'une envers l'autre à
conclure un contrat dont les éléments essentiels sont d'ores et déjà fixé . En pratique, on

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recourt souvent à une telle promesse lorsque le contrat définitif pour être opposable aux tiers
suppose l'accomplissement de certaine formalité et notamment en cas de vente immobilière,
car ce contrat est opposable aux tiers que s'il fait l'objet d'une mesure de publicité elle-même
dressée dans un acte authentique.
Dans l'attente de cette formalité, les parties peuvent trouver souhaitable de consigner leurs
accords dans un document qui prendra la forme d'une promesse synallagmatique.
Dans la promesse synallagmatique, on n'y trouve les éléments essentiels du contrat. Il engage
les parties comme le contrat définitif lui-même. C'est ce qu'exprime l'article 1589 du Code
civil.

La promesse de vente vaut vente quand il y a consentement des parties sur la chose et le prix.
Ce qui vaut pour la vente vaut pour tous les contrats consensuels, qui se forme par la seul
échange de volontés. Pour tous ces contrats, la promesse synallagmatique vaut contrat
définitif.
3) le pacte de préférence.

C'est la convention par laquelle, une personne s'engage vers une autre à ne pas conclure avec
des tiers un contrat déterminé avant de lui avoir proposé la conclusion aux mêmes conditions.

Ce n'est pas une promesse car le promettant ne consent pas à la conclusion d'un contrat
déterminé, mais il donne au bénéficiaire une préférence dans le cas où il se déciderait à
conclure.
La validité d'un tel acte ne suppose pas que celui-ci précise le prix de l'éventuel futur contrat.
Il suffit que soit suffisamment précisé l'objet sur lequel portera le contrat éventuel. Le pacte
de préférence peut être assorti d'un délai mais une telle stipulation n'est pas une condition
essentielle de validité.
Si aucun délai mais prévu, la priorité conférée au bénéficiaire du pacte est maintenue tant que
le promettant n'a pas manifesté la volonté de passer ce contrat prévu. Cette charité ne c'est un
même pas par la prescription trentenaire car cette prescription ne peut commencer à courir
qu'à compter du moment où le promettant a manifesté l'intention de passer le contrat
considéré.

Quels sont les sanctions applicables en cas de violation de cette préférence?


hypothèse est celle dans laquelle le promettant vend à une autre personne le bien sans en
avertir le bénéficiaire du pacte de préférence.

Ce bénéficiaire peut réclamer des dommages et intérêts en réparation du préjudice que lui
cause la violation du pacte. Par ailleurs, la jurisprudence considère que le bénéficiaire du
pacte peut également demander l'annulation du contrat passé avec le tiers au mépris de la
préférence dès lors que ce tiers était de mauvaise foi c'est-à-dire que dès lors que ce tiers
connaissait l'existence du pacte et savait que le bénéficiaire avait l'intention de faire valoir son
droit de priorité.
En revanche le bénéficiaire du pacte ne peut pas exiger d'être substitué aux tiers. La
jurisprudence est fermement établie en ce sens en dépit des critiques doctrinales.

La volonté de manifester ne peut l'obliger que si elle est juridiquement intègre. Afin de
s'assurer de l'intégrité du consentement, les rédacteurs du Code civil ont créé des mesures
curatives qui vont agir rétroactivement et annuler un contrat, dès lors que le consentement des
parties n'apparaît pas intègre mais la mise en oeuvre de ces mesures curatives est apparue
insuffisante si bien que le législateur est intervenu pour compléter ce dispositif par

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l'instauration de mesures préventives qui tend à garantir l'information et la réflexion du
contrat, tout au moins lorsque celui-ci est un consommateur.

SS Section 1: la mesure curative

Dans le Code civil, de série de dispositions assure l'intégrité du consentement.


Certaines concernent le trouble mental, d'autres relèvent de ce que l'on appelle : la théorie des
vices du consentement.

§1: l'étude du trouble mental.

Le plus souvent, la personne atteinte est placée sous un régime de protection qui la rend
incapable de contracter toute seule et qui conduit à frapper de nullité les contrats qu'elle
passerait ainsi. Mais tant que ce régime n'est pas mis en place, elle dispose de sa pleine
capacité d'exercice. Cependant, cette capacité n'empêche pas de remettre en cause les actes
juridiques qu'elles pourraient passer dès lors qu'il est établi qu'elle a agit sous un trouble
mental.
En effet l'article 489 du Code civil énonce que pour faire un acte valable il faut être sain
d'esprit. L'action en nullité est ouverte aussi bien à l'intéressé qu'à son tuteur, ou héritiers mais
tout cela dans la limite d'une prescription de cinq ans

Sur le terrain de la charge de la preuve c'est à celui qui invoque la nullité de prouver la cause
de nullité, c'est donc au contractant attardé au tuteur qu'il convient d'agir. La preuve exigée
varie selon trois hypothèses:

 L'intéressé a été ultérieurement placé sous tutelle. Dans ce cas, pour


faire annuler l'acte accompli antérieurement pour assanité d'esprit, il suffit de rapporter
la preuve que cet état de trouble existait déjà à l'époque de l'acte et qu'il était notoire.

 L'intéressé n' pas été placé ultérieurement placé sous tutelle et pas atteint
d'assanité d'esprit avant cette mise sous tutelle. Dans ce cas là, il faut
prouver l'existence du trouble au moment même de la passation de l'acte,
mais tant que l'intéressé est en vie cette preuve peut se faire par tout moyen.

 L'auteur de l'acte est décédé et où l'action est intenté par ses héritiers.
Dans ce cas là , la preuve du trouble mentale ne peut être établi que par l'acte lui
même, c'est le système de la preuve dite intra sec; l'acte portant lui même la preuve de
l'assanité d'esprit. Le législateur a voulu ici que les actes conclu pour les vieux ne soit
trop facilement remis en cause au prétexte d'un état déficient de leur auteur.

cette exigence intra sec est écarté dans trois cas:


---> L'intéressé était placé au moment de l'acte sous sauvegarde de
justice
---> Si une procédure de tutelle était en cours au moment du décès.
--->Si l'acte attaqué était une donation ou testament

Dans ces 3 cas il faut prouver l'assanité d'esprit au moment de l'acte mais là par tout moyen

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§2: Les vices du consentements

A/ l'erreur

L'erreur c'est l'idée fausse que ce fait un cocontractant de tel ou tel élément d'un contrat.
Dans un système juridique où s'appliquerai pleinement le système de l'autonomie de la
volonté, il faudrait théoriquement déclaré nul tout contrat passé sous l'empire d'une croyance
erroné. Mais la prise en compte de toute espèce d'erreur exposerait le cocontractant à une
insécurité juridique difficilement admissible. Ainsi dans le souci de trouver un équilibre entre
la protection et de l'autre la sauvegarde d'un équilibre contractuel, notre droit distingue deux
catégories d'erreur
 celle cause de nullité
 celle indifférente.

1) les différentes catégories d'erreur

a) les erreurs invalidantes.


Le Code civil reconnaît deux erreurs : sur la substance et sur la personne. Mais bien que pas
visés par les textes, deux autres catégories d'erreur sont sanctionnées car elles font obstacle à
la rencontre même des volontés.

L'erreur obstacle
on désigne par la, des erreurs si graves qu'elles font obstacle à la rencontre des consentements
comme l'erreur portant sur la nature même du contrat et l'erreur portant sur l'objet du
contrat. Ici erreur sur l'identité de la chose, le prix (pas la valeur) exemple le passage l'Euro.

L'erreur sur la personne (art 1110al 2 c.civ)


l'erreur sur la personne du compte contractant n'est pas une cause de nullité à moins que la
considération de cette personne n'est été la cause principale de cette convention. L'erreur de la
personne devient nullité si le contrat est conclu intuitu personae(erreur sur l'identité de la
personne, son sexe, sa nationalité, sa filiation) erreur sur une qualité essentielle de la
personne.

L'erreur sur la substance.


L'article 1110 al 1er précise que l'erreur est une cause de nullité lorsqu'elle tombe sous la
substance même de la chose qui en est l'objet. Ce texte tend a avoir un champ d'application
limité. La jurisprudence a interprétée dans un premier temps largement la notion d'erreur sur
la substance.(Sur la matière)Ex: l'acquéreur d'un chandelier le croit en or alors qu'il est en
cuivre.
La jurisprudence a eu une interprétation extensive, comme quelque chose subjectif. La qualité
essentielle est celle prise en compte. Quand on contracte ces celles qui est déterminante. Il
faut se placer du coter de celui qui s'engage.
La jurisprudence a une conception large sur la chose de la qu'elles portent l'erreur, c'est pas
matériel mais l'objet, ce qui fait l'objet d'une prestation matérielle(ex: un bien un service).
Cette perspective risque d'être dangereuse pour la sécurité juridique, dans la mesure où elle
permet à un contractant de se prévaloir de la moindre erreur de la qualité de la chose, de
prévoir quel était essentielle pour lui pour faire annuler un contrat qui ne convient plus.
Ainsi la jurisprudence a posé des limites, elle permet à un contractant de se prévaloir d'une
erreur qu'il considère comme essentielle qu'a la stricte condition qu'il ait informé son
cocontractant de l'importance qu'il attachait à cette qualité. Il faut que le caractère essentiel est

14
été connu du cocontractant.
Soit la qualité sur laquelle le cocontractant s'est trompé est une qualité reconnue par tout le
monde, soit cette qualité est une qualité qui apparaît comme secondaires aux yeux du plus
grand nombre mais qui est essentiel pour celui qui contracte. Dans ce cas là, ce contractant ne
pourra se prévaloir d'une erreur sur la qualité que si au moment de la formation du contrat, il
avait informé son cocontractant de l'importance qu'il y attachait (que la qualité soit entrée
dans le champ contractuel).

Lorsqu'une partie invoque n'erreur, c'est qu'elle reçoit la prestation d'un bien. Ex : l'acheteur
achète un tableau présenté comme de mettre et qui est une copie. L'erreur la plus usuelle et sur
la prestation que l'on reçoit. Mais l'hypothèse inverse de se produire.
Une partie peut parfois se tromper sur sa propre prestation et fournissent à l'autre une
prestation dont elle a sous-estimé la valeur ou la qualité. Ce contentieux est plus rare mais il
arrive par exemple que le vendeur se trompe sur la qualité du bien qu'il vend et les sous-
estime.

---> l'affaire du Poussin. Deux époux Saint Arromant propriétaire d'un tableau
non signé ,reçu en héritage et décide de le vendre aux enchères. Il l'on remit à un
commissaire-priseur expertisé par un expert qui a conclu que ce tableau était un tableau qui
valait 1500 F. Les époux l'ont vendu pour 2200 F. Les musées de France se sont substitués et
quelques semaines après, divers articles de presse présentait ce tableau comme un Poussin.
Les vendeurs ont agi en annulation de la vente, en se prévalant de l'erreur de leur part sur la
qualité essentielle du tableau. Le Louvre a invoqué que les vendeurs ne pouvaient se prévaloir
d'une erreur sur leur propre prestation. Cet argument a été balayé.
La où la loi ne distingue pas, il n'y a pas lieu de distinguer. Les juges ont donc annulé la vente
par l'erreur.
Cela ne veut pas dire pour autant que l'erreur sur la prestation justifiera toujours l'annulation
du contrat, cette erreur ne sera pas pris en compte si elle apparaît inexcusable.

Elle ne sera pas prise en compte si il s'agit également d'une erreur sur la valeur.

2) des erreurs indifférentes

Dans les autres cas, l'erreur commise par le contractant n'est pas une cause de nullité de son
engagement il en va ainsi de deux types d'erreur.

---> l'erreur sur la valeur


---> l'erreur sur les motifs

a) l'erreur sur la valeur

Le montant par ici l'erreur sur l'évaluation de l'objet du contrat. Ex : à la suite d'une récession
économique erronée, le vendeur ventre bon marché. Le Code civil a refusé de faire de ce type
d'erreur une cause de nullité. Toutefois ce principe ne pas absolu, il arrive d'abord que le
législateur lui-même consacre dans certains cas une possibilité de précision pour lésion, en
raison de son caractère visionnaire pour une partie. Il en va ainsi en matière de vente
d'immeubles. Lorsque le vendeur et les était plus des 7/12ème . L'erreur sur la valeur est
sanctionnée lorsqu'elle est elle-même la conséquence d'une erreur prise en compte par le droit,
ex : la conséquence d'une erreur sur la substance
enfin l'erreur sur la valeur peut être sanctionnée lorsqu'elle a été provoquée par dol par

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tromperie du contractant.

b) l'erreur sur le motif

L'erreur sur les raisons personnelles qui ont poussé une partie à conclure le contrat, par
exemple une personne achète un appartement neuf pour le donner en location en vue de
défiscalisation et puis il apparaît que l'opération n'entre pas dans le cadre des mesures qui
permet cette défiscalisation.
En droit, l'erreur sur le motif n'est pas une cause de nullité du contrat quand bien même se
motif aurait été déterminant est connu de l'autre partie. Une telle erreur ne peut être la cause
d'une nullité que la stricte condition que le motif invoqué est été expressément stipulé dans le
contrat et que les parties en aient fait une condition de leur engagement.

3) nullité pour erreur

a) le caractère de l'erreur.

Lorsque l'erreur est bien invalidante ; erreur obstacle, l'erreur ne peut justifier l'annulation du
contrat que si elle est excusable. La jurisprudence refuse en effet depuis longtemps à celui qui
a commis une erreur grossière ou inexcusable le droit de demander l'annulation du contrat.
Cette position procède d'un souci de sanction à l'égard des parties des contractants qui ne se
montrent pas précautionneuses. Les parties sont en effet tenues d'un devoir élémentaire de se
renseigner avant de contracter.
D'ailleurs cela sera fréquemment retenu dans l'hypothèse de l'erreur sur sa propre prestation.
Cette prestation se fait in concreto , en fonction de l'aptitude et de la compétence que peut
avoir la victime à la déceler. La jurisprudence se montre plus sévère à l'égard des
professionnels. En revanche peu importe que l'erreur sur une erreur de fait ou une erreur de
droit. L'erreur de fait à sa source dans une fausse représentation de la réalité. Tandis que
l'erreur de droit procède d'une méconnaissance de la règle de droit. La maxime nul n'est censé
ignorer la loi reste ici sans application.

§2 / la preuve de l'erreur

C'est à celui qui se prévaut de l'erreur de l'approuver. L'erreur est un fait juridique donc par
tout moyen, et notamment par présomption. L'erreur est appréciée in concreto par rapport aux
circonstances dans laquelle a été passé le contrat et en considération de la situation
personnelle de celui qui se prétend victime de l'erreur (entre en considération l'âge, l'erreur, la
situation sociale, les compétences, le prix).

§3 /l'action en nullité

Lorsqu'elle est prouvée, l'erreur va provoqué l'annulation du contrat réservé à la victime ou à


ses ayants droits. Cette action se prescrit par 5ans et ce délai commence à courir non pas à
compter de la conclusion du contrat mais à compter de la découverte du vice. L'action en
nullité est prescrite par la prescription de 30 ans.
L'erreur qui cause de nullité n'ouvre pas elle-même à des dommages-intérêts.

A / le dol

Au stade de la formation du contrat, cette expression désigne une tromperie qui va amener

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une partie à conclure le contrat sur une fausse conviction. Par exemple le vendeur d'une
entreprise va falsifié sa comptabilité pour tromper.
Le dol ne fait-il pas double emploi avec l'erreur parce que dans la mesure où à la base de
l'erreur il y a un comportement malhonnête, la victime du dol est mieux protégés que la
victime d'une erreur spontanée.
Cela se vérifie à trois niveaux.
---> les erreurs qualifiées d'indifférentes (valeur, motif) de Vienne sanctionnant quand
elles sont le résultat d'un dol.
---> l'erreur inexcusable n'a pas sa place matière de dol. L'erreur provoquée par un
dolent est toujours considéré excusable
---> sur le terrain des sanctions le dol constitue une faute, sa victime pourra obtenir des
dommages-intérêts dans la mesure où l'annulation du contrat ne suffirait pas à réparer son
préjudice.

1) les conditions du dol

a) les éléments du dol.

Il faut un élément matériel est un élément intentionnel.

L'élément matériel
le dolent est une tromperie mais le code à une vision restrictive des choses dans la mesure où
l'article 1116 visas seulement l'accomplissement de manœuvre dolosives, manœuvre
consistant dans un acte positif de tromperie. Mais la jurisprudence a considérablement étendu
le domaine du dol en y intégrant le mensonge puis la simple réticence et le silence que l'on
garde.
Pendant longtemps la jurisprudence a refusé d'assimiler le simple mensonge non appuyé
d'acte positif au dol. Depuis longtemps, la solution prévaut que de simples allégations
mensongères peuvent être constitutive d'un dol.
Par exemple l'assuré peut être privé de garantie, s'il ment pour avoir une prime plus basse.
Tous les mensonges ne sont pas constitutifs d'un dol, tout dépend de l'aptitude du contractant
à déceler la vérité. Le droit tolère les mensonges qui procèdent de l'avantage pour tirer profit
du marché( dolus bonus ex: il est bon mon poisson)

La simple réticence peut aussi suffire à caractériser un dol. Traditionnellement, la


jurisprudence refusait d'admettre que le simple silence gardé par une partie sur un élément de
nature à intéresser le cocontractant pouvait à lui seul constituer un dol. Puis la Cour de
Cassation est revenue : « le dol peut être constitué par le silence d'une partie dissimulant au
contractant un fait que s'il avait été connu de lui l'aurait empêché de contracter » ainsi le fait
de terre une information peut être considérée comme une tromperie. La jurisprudence va
même très loin car il oblige parfois à informer le cocontractant sur la prestation qui fournit
lui-même afin qu'il ne la sous-estime pas.

À cet égard, un exploitant de carrière qui avait des vues sur un terrain s'est vu reprocher un
dol par réticence pour avoir caché au vendeur du terrain cet élément d'exploitabilité ainsi que
que sa qualité d' exploitant de carrière.

Le dol par réticence et tout élément non-dit au cocontractant

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Affaire des photos de Baldus
une dame avait vendu aux enchères 50 photos de Baldus à 1000 F pièces.
Trois ans après, elle retrouve l'acquéreur et lui propose même prix 35 puis
cinquante autres clichés. Mais par la suite, cette vendeuse apprend qu'elle a
vendu ses photos a un prix dérisoire. Elle agit en nullité des ventes, mais
l'erreur sur la valeur n'est pas une cause de nullité donc elle agit sur le
fondement du dol. Elle faisait valoir qu'après avoir acheté des photos, le
vendeur les avait revendus un prix sans commune mesure et qu'il était donc au
courant du prix des photos et qu'il aurait donc dû être tenu d'informer le
vendeur.

La Cour de Cassation estime qu'il n'est pas tenu d'une obligation d'information
auprès du cocontractant

Deuxième élément du dol, il faut que l'auteur ait été indigné de l'attention de
tromper à celui une manœuvre volontaire ou dissimulation volontaire de
caractériser le dol.

b) le caractère déterminant du dol

Le dol n'est sanctionné que s'il a véritablement déterminé le partenaire à conclure le contrat
,ou tout au moins à le conclure aux conditions dans lesquelles il a été. A contrario, le dol ne
sera pas pris en considération s'il a provoqué une erreur secondaire. En revanche peu importe
l'élément sur lequel a apporté la tromperie le dol est en effet une cause de nullité même
lorsqu'elle a conduit à une erreur sur la valeur où le motif.

2) l'auteur du dol

Art 1116. Les dol est une cause de nullité du contrat que si il émane du cocontractant ou de
son représentant. Si la tromperie émane d'un tiers il ne remet pas en cause la validité du
contrat. Dans ce cas, cette victime du dol pourra agir en responsabilité contre le tiers. Et en
nullité du contrat en se plaçant sur le terrain de l'erreur qu'elle a commise ce qui suppose que
l'erreur sur lequel porte ce dol porte sur un élément qui la rend recevable.

B/ les sanctions du dol

Car il vicie le consentement, le dol est une cause de nullité du contrat, l'action en nullité est
ouverte et réserver à la victime ou ses ayants droits et comme pour l'erreur cette action se
prescrit par cinq ans qui commence à courir à compter de la découverte du dol. L'action est
prescrite au terme des 30 ans de la conclusion du contrat.
Le dol peut être sanctionné par des dommages et intérêts et la victime a le choix des mesures.
Par exemple si elle ne soit pas remettre en cause de contrat, elle peut demander des dommages
et intérêts. Si elle souhaite remettre en cause le contrat, la victime peut demander l'annulation
du contrat et des dommages et intérêts visant à réparer des préjudices que la l'annulation ne
suffirait pas à faire disparaître.

C/ la violence
la violence est prévue aux articles 1111 ou 1115 du code civil.
Il y a violence quand une personne contracte sous la menace qui fait naître chez elle un
sentiment de crainte.

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Alors qu'en présence d'une erreur le consentement est vicié car pas donné en connaissance de
cause. En cas de violence, le consentement est vicié car il est forcé.

1) la diversité de la manifestation de la violence

Elle se définit comme un mal qui inspire un sentiment de crainte. Dans les faits, elle se
manifeste de plusieurs manières (physique, moral, mal actuel ou mal futur) . Par ailleurs, le
mal qu'elle suppose peut-être pour la personne ou ses biens. La violence est prise en compte
quand est exercé contre le contractant ou dirigé contre ses proches, art 1113,

Il faut que la violence ait été suffisamment forte pour impressionner la partie contractante.
Cette appréciation de fait se fait de manière concrète.

2) l'origine de la violence

À la différence du dol, qui n'est une cause de nullité que lorsqu'il émane du cocontractant, la
violence quand à elle justifie l'annulation du contrat quel que soit son auteur c'est-à-dire aussi
bien lorsqu'elle est le fait du cocontractant ou le fait d'un tiers. La question s'est posée de
savoir si la contrainte ne pouvait pas caractériser le vice de violence.
La jurisprudence refuse d'admettre la pression des circonstances qu'elles tiennent à un état de
nécessité ou de contrainte de nature économique ne suffit pas à constituer le vice de violence.
En revanche, elle sera retenue dès lors que le cocontractant profite de cette situation pour
imposer des conditions contractuelles anormales. Par exemple à été jugé que le salarié qui
sous l'empire d'un besoin d'argent urgent accepte contre le travail lésionnaire pourra le faire
annuler.

De même, l'assuré qui avait encore un besoin de liquidités, a accepté avec son assureur une
transaction inéquitable, pourra prétendre avoir contracté sous la contrainte économique.
C'est si le cocontractant à profiter de cette situation. Dans tous les cas, la violence est une
cause de nullité que si elle a un caractère illégitime.

3) le caractère illégitime de la violence

En effet seule la violence illégitime est sanctionné. De même le vice de violence n'est pas
constitué lorsqu'un contractant s'engage sous la menace de l'exercice de voies de droit.
Exemple : un débiteur ne pourra pas faire annuler pour violence la vente de ses biens qu'il
aurait acceptés pour échapper à la poursuite de son créancier. Il n'y a pas violence non plus
lorsqu'un employé indélicat signe une reconnaissance de la somme qu'il a détournée sous la
menace d'une plainte au pénal.
Toutefois, la menace de l'exercice d'une voie de droit devient constitutive d'une violence
illégitime lorsque celui qui la brandit agit pour obtenir un avantage sans rapport ou hors de
proportion avec celui auquel il pouvait prétendre par l'exercice de cette voie de droit.

3) les sanctions de la violence.

Elles sont identiques à celles du dol. C'est-à-dire que la victime de la violence peut agir en
nullité si la violence été déterminante dans son engagement. Cette action en nullité se prescrit
par cinq ans à compter du moment où la violence a cessé, mais la victime peut aussi se
contenter de demander des dommages et intérêts à l'auteur de la violence même si celui-ci
n'est pas son cocontractant. Ou bien, elle peut demander tout à la fois l'annulation du contrat

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ou des dommages intérêts en réparation du préjudice que l'annulation du contrat ne suffirait
pas à faire disparaître.

SS section2 : les mesures préventives

Au cours du XXe siècle, le développement de la publicité et des méthodes de vente agressive,


a fait ressortir l'insuffisance de la théorie des vices du consentement à protéger utilement le
consentement donné par des consommateurs de plus en plus insidieusement sollicités. En
effet, pour inciter les consommateurs, les professionnels recours à des méthodes agressives
mais qui relève rarement du dol ou de la violence. Dans ce contexte, le législateur et la
jurisprudence ont conjugué leurs efforts pour instaurer des mesures préventives qui ont pour
but de favoriser tout à la fois l'information et la réflexion du contractant.

§1 : la formation des contractants

À l'époque initiale du code civil, il était plus naturel de penser que chacun était à même de
défendre ses intérêts sans attendre le recours d'autrui. On considérait qu'il était du devoir de
chaque contractant de se renseigner, de s'informer lui-même avant de passer le contrat
envisagé. Mais à partir de la seconde moitié du XXe siècle avec l'apparition du phénomène
contractuel de masse et devant le constat de la situation d'infériorité face à l'information dans
laquelle se trouve certain catégories de partenaires d'idée s'est peu à peu imposés d'obliger
celui qui détient une information pertinente à la communiquer à son partenaire, si elle lui
semble de nature à influencer son consentement.
Dans cette perspective, le législateur a multiplié les interventions ponctuelles pour imposer à
certains contractant l'obligation de communiquer à leurs partenaires certaines informations
importantes avant de conclure le contrat.

La loi de 89 " DOUBIN" impose notamment dans les contrats de distribution commerciale
que le fournisseur qui entend conclure des contrats de franchise avec des distributeurs
renseigne ces derniers notamment sur les perspectives d'évolution du marché.
Mais en l'absence même de toute obligation d'information spécialement imposée par un texte,
la jurisprudence est parvenue à imposer une telle obligation au nom des exigences de la
loyauté contractuelle et de bonne foi. Art 1134 al 3.
Ainsi sous ce visa, la jurisprudence est parvenue à imposer au cocontractant une obligation
contractuelle d'obligations ou de renseignements. Cette obligation n'existe que si certaine
condition sont réunies.
Tout d'abord cette obligation ne concerne que les informations pertinentes. C'est-à-
dire de nature à pouvoir influencer le cocontractant.
Cette obligation ne joue que lorsque le partenaire pouvait légitimement ignorer cette
information. Pour apprécier ce caractère, la jurisprudence tient compte des compétences
respectives des parties mais également des relations de confiances qui peuvent les unir .De ce
fait cette obligation d'information pèse principalement sur les professionnels. On considère en
effet que la sphère dans leurs sphères de compétences les professionnels ont un savoir qu'ils
doivent communiquer à leurs clients dès lors que ces éléments d'information peuvent
influencer leur consentement.

D'ailleurs dans bien des cas, cette obligation d'information se double d'une obligation de
conseil qui consistait éclairer le partenaire sur l'opportunité du contrat et qui peut même aller
jusqu'à le dissuader de contracter. Lorsqu'elle existe, cette obligation d'information peut être
sanctionnée de différentes manières. Dans certains cas, ce manquement à cette obligation peut

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justifier l'annulation du contrat pour erreur, elle pourrait même justifier une annulation pour
réticence dolosive ( À condition que cela ait été intentionnel). Dans tous les cas, le
manquement à une tel obligation constitue une faute et entraîne par là-même la responsabilité
de son auteur, c'est-à-dire l'obligation pour lui de réparer le préjudice en résultant.

§2 / La réflexion du cocontractant

C'est ce qui est prévu en cas de crédit immobilier ou l'emprunteur bénéficie d'un délai pour
réfléchir à l'offre de crédit que lui fait son banquier, cette acceptation prématurée est privée
d'effet. Ce délai de réflexion ont alors pour effet de paralyser temporairement le processus
contractuel en retardant le moment de l'acceptation. Mais dans d'autres cas, le mécanisme
instauré par la loi est plus original, car il s'agit d'accorder au cocontractant un véritable droit
de repentir, c'est-à-dire de lui accorder un délai au cours duquel il pourra revenir efficacement
sur l'acceptation qu'il aurait donnée et cela sans avoir à se justifier ni à payer la moindre
pénalité.

Loi du 3 janvier 72 qui fait bénéficier notamment le consommateur démarché à son domicile
de bénéficier d'un délai de repentir de sept jours. Par la suite le législateur a multiplié ses
techniques, exemple un délai de 30 jours au consommateur qui achète à distance ).

Section 3 : l'expression du consentement

L'accord de volonté qui forme le contrat ne peut se réaliser que si chacune des parties
exteriorise son consentement mais aucune condition de forme n'est requise pour l'expression
de se consentement et cela en vertu du principe du consensualisme.

§1 : le principe du consensualisme

ce principe signifie qu'en dehors des cas où la loi dispose autrement, le contrat est formé par
le simple échange des consentements sans qu'aucune condition de forme particulière ne soit
requise. Ce principe résulte implicitement des conditions de validité faite à 1108 (l'article ne
parle pas de la forme) .

En principe, le contrat n'a pas besoin d'être formulé dans un écrit. Il peut être valablement
formé par un simple échange verbal. Il peut résulter d'un échange de signes, de gestes dès lors
que cette attitude manifeste sans équivoque une volonté contractuelle.
Le principe du consensuallisme conduit à laisser les tiers dans l'ignorance du contrat, ce qui
peut être gênant (exemple pour le fisc). Cela explique les dérogations apportées à ce principe.

A/ les formes requises pour la validité même du contrat

Le principe du consensuallisme veut que tous les contrats se forment par le simple échange de
consentement, sans aucune existence de forme. Mais le législateur déroge parfois à ce
principe en imposant l'accomplissement d'une condition de forme à peine de nullité du
contrat. Lorsque tel est le cas, on est alors en présence d'un contrat dit solennel. (Le contrat
qui pour sa validité supposant plus des conditions de fonds énumérés à l'article 1108 suppose
également des conditions de forme)
le contrat solennel s'oppose au contrat consensuel.

D'une manière générale lorsque le législateur imposait le condition de forme, il le fait dans un

21
souci de protection du consentement des ou d'un contractant.

Les conditions de forme imposés sont de nature diverse, l'exigence la plus lourde et celle d'un
acte notarié imposé pour les contrats les plus graves, les plus dangereux comme notamment
les donations.

Dans d'autres cas, la loi requiert simplement la rédaction d'un écrit ou même, contenant
certaines mentions obligatoires. C'est la technique dit du formalisme informatif. Ex : la vente
de fonds de commerce qui doit faire figurer dans l'écrit passé l'indication du chiffre d'affaires
et du bénéfice réalisé au cours des trois dernières années.

Les formalités requises ne consistent pas seulement dans la réalisation d'un écrit, il arrive que
le législateur subordonné la validité du contrat à une formalité fiscale. Et notamment à la
formalité d'enregistrement. Et enfin dans certains cas, la loi subordonne la validité du contrat
à la remise matérielle de la chose sur laquelle porte de ce contrat. On dit alors que ce contrat
est un contrat réel.
C'est le contrat de la formation suppose non seulement l'échange des consentements mais
encore la remise matérielle de la chose sur laquelle il porte.

Il y a plusieurs types de contrat réel:


---> le contrat de prêt en principe est réel. Il le devient valablement formé qu'après que
le prêteur est remis la chose à l'emprunteur
---> le contrat de dépôt.

Ces contrats réels sont une survivance du droit romain.

B/ le formalisme probatoire

Si le consensuallisme conduit une fois encore à valider les contrats conclus de manière
verbale, les exigences de preuves imposent en revanche bien souvent la production d'un acte
écrit. En effet l'article 341 du code civil impose le principe de la preuve par écrit pour les
actes juridiques. Comme les contrats, dès lors que les intérêts en cause sont supérieurs à 1500
€. Cette preuve écrite peut résulter soit d'un acte authentique rédigé par un officier public, soit
un acte sous seing privé rédigé par les parties et portant la signature des parties.

La loi assimile aujourd'hui l'écrit sous forme électronique dès lors que sa fiabilité est garantie.

Si le contrat est synallagmatique, l'acte sous seing privé doit être dressé en d'autant
d'exemplaires de parties. Si le contrat est unilatéral, il n'engendre d'obligation qu'à la charge
d'une partie cette exigence n'est requise. En revanche, l'écrit doit comporter la mention écrit
par le débiteur lui-même du montant de la somme à payer.

Ces exigences de preuve par écrit ne valent pas dans la sphère de relations commerciales ; car
entre commerçants la preuve des contrats peut se faire par tous moyens et notamment par la
simple présomption.

C/ les formes de contrat opposable aux tiers.

Dans la mesure où il ne crée d'obligation à la charge des parties, le contrat peut rester souvent
confidentiel. Mais sans que cette confidentialité ne nuise à son efficacité.

22
Cette confidentialité devient gênante quand le contrat un transfert sur un bien ,ex: le droit de
propriété. D'une manière générale pour la stabilité du système, des mesures de publicité ont
été mise en place dans certains cas comme pour les biens, ce qui permet d'identifier leurs
propriétaires et tous les titulaires d'autres droits sur ses biens.
Dans les immeubles, c'est le système de la publicité foncière qui existe. Comme pour les
voitures.

À chaque fois qu'un contrat emporte un transfert de droit, il doit lui-même être publié pour
être opposable aux tiers. Cette publication du contrat suppose que le contrat est été dressé par
écrit et parfois même exigé un écrit notarié.
Toutefois, il ne faut pas se méprendre, l'écrit n'est pas requit pour la validité de l'acte, il y a
ceux qui seulement pour la publicité.

CHAPITRE 2 : LA CAPACITE

La capacité, c'est l'attitude d'une personne être titulaire de droits et aller exercer. Pour pouvoir
valablement s’engager contractuellement il faut être capable.
La capacité est le principe puisque toute personne peut contracter si elle n'est pas déclarée
incapable par la loi. Plus précisément deux catégories de personnes sont frappées d'un
capacité de contracter. Tout d'abord les mineurs non émancipés et les majeurs protégés en
tutelle et sous curatelle. Mais tandis que les majeurs doivent être représentés sous tutelle, les
majeurs sous curatelle peut valablement agir sous condition d'être assisté par le curateur et
peuvent même valablement accomplir seuls certaine catégorie d'acte.

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SS TITRE 2 : LES CONDITIONS RELATIVES AU
CONTENU DU CONTRAT
Pour qu'un contrat se forme valablement il faut un accord de volontés mais cet accord de
volontés ne se réalise pas dans l'abstrait. Les parties veulent quelque chose de précis pour une
raison précise. Rechercher ce qu'elles veulent, c'est déterminé l'objet du contrat donc pourquoi
elles le veulent c'est déterminer la cause.

CHAPITRE 1: L'OBJET

Parmi les quatre conditions essentielles à la validité d'un contrat, l'article 1108 mentionne
celle de l'objet certain qui forme la matière de l'engagement.
Ce cette expression, le code fait référence à l'objet des obligations crée par le contrat, mais il
ne suffit pas de parler de l'objet des obligations engendrées par le contrat car le contrat dans sa
globalité a lui aussi un objet propre, distinct des obligations qu'il engendre.

Section 1: l'objet de l'obligation

Le contrat ne peut être valablement formé que si les obligations qu'il engendre ont un objet
qui existe , qui est possible, et qui de plus doit être déterminé et licite.

§1 : l'existence de l'objet

On ne peut valablement s'engager que sur un objet qui existe. Ainsi si la prestation promise
porte sur une chose soit qui n'a jamais existé soit qui a cessé d'exister, l'engagement est nul. Si
au moment de la vente, la chose est périe en totalité, la vente nulle.
Mais cette exigence de l'existence de l'objet pour une condition particulière pour le futur.
Peut-on valablement s'engager sur une chose future?
en effet l'article 1130 énonce que les choses futures peuvent être l'objet d'une obligation. Il est
donc possible de s'engager sur quelque chose encore inexistant.

Si la chose ne parvient pas à exister pour une raison indépendante de toute faute de la part de
l'une de l'autre partie, la vente devient caduque. Elle devient caduque sauf dans l'hypothèse où
l'acquéreur aurait entendu assumer ce risque et donné à la vente un caractère aléatoire.

§ 2: la possibilité de l'objet

On ne peut valablement s'engager que sur une chose de possible. En effet « à l'impossible nul
n'est tenu »

Il faut distinguer selon la nature de cette impossibilité. Incontestablement s'il impossibilité est
absolue, l'obligation est nulle. En revanche, lorsque l'obligation est impossible exécutée pour
le débiteur mais quand soit l'exécution reste possible l'obligation n'est pas nulle pour autant ,
dans ce cas, le débiteur a commis une faute pour avoir souscrit un engagement qu'il ne
pouvait pas tenir. Le créancier pourra faire appliquer les sanctions de l'inexécution.

§ 3: la détermination de l'objet.

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Un contrat ne peut pas être exécuté si on ne suit pas à quoi exactement les parties se sont
engagées. L'objet des obligations souscrites doit donc être suffisamment déterminé ou au
moins déterminable. Cette exigence est formulée dans l'article 1129 du Code civil. Mais la
jurisprudence qui s'est développée à propos de l'application de ce texte commande aujourd'hui
de faire une place à part à l'obligation de payer. Ainsi donc, il faut distinguer aujourd'hui
suivant que l'objet de l'obligation porte sur une chose ou sur un prix.

A / la détermination de la chose

Au terme de l'article 1129, il faut que l'obligation ait pour objet une chose au moins
déterminée quant à son espèce. Le texte ajoute que la quotité de la chose peut être incertaine
pourvue qu'elle puisse être déterminée. Cette exigence de la cause se comprend aisément, elle
s'impose comme une nécessité structurelle, on ne peut en effet valablement s'engager que sur
quelque chose de déterminer ou de suffisamment précis.
Cette exigence a une portée large, elle faut d'abord tout aussi bien pour les choses que pour les
services.

Cette exigence vaut pour les obligations de faire ou de ne pas faire. Ainsi quand on s'engage
pour une clause de non-concurrence, il est nécessaire de préciser le domaine d'activités
concernées par cette obligation, faute de quoi cette obligation ne serait pas valable. Toutefois
la jurisprudence interprète souplement cette exigence de détermination de l'objet, elle
considère en effet qu'il n'est pas nécessaire que l'objet soit déterminé au moment de la
conclusion du contrat mais qui suffit que le contrat le rende objectivement déterminable c'est-
à-dire qui précise les éléments qui permettront sa détermination ultérieure sans qu'un nouvel
accord des parties ne soit nécessaire.

Par exemple un entrepreneur qui a besoin de crédit de céder à son banquier toutes les
créances qu'il détiendra sur tel de ses clients à une date précise. Ceci est écarté pour les
obligations de payer.

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