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Les contrats et les obligations

Nous allons aborder au niveau de ce volet les notions de contrat et d’obligation. A ce titre,
nous allons distinguez entre les deux notions, déterminé les responsabilités, les conditions de
validité et d’extinction.

Séquence 1 : les Contrats


I. Notion de contrat

a) Définition :

Le contrat est un accord par lequel une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou
plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose.

b) obligation réciproque :

 Liberté contractuel : Les parties sont libres d’accepter, refuser ou négocier le contenu
du contrat.
 Autonomie de la volonté : Les contrats se forment sur le simple échange de
consentement (volonté).

II. Classification des contrats

 Contrat unilatéral : une seule partie s’engage envers l’autre (donation) ;


 Contrat synallagmatique : engagement réciproque (vente, travail) ;
 Contrat consensuel : simple échange de consentement (vente) ;
 Contrat solennel : nécessite un formalisme (rédaction d’un écrit) pour être valable
(mariage) ;
 Contrat commutatif : engagement déterminé dans le contrat (travail) ;
 Contrat aléatoire : engagement dépend d’un évènement incertain (assurance) ;
 Contrat à exécution instantanée : exécution du contrat le jour même (vente) ;
 Contrat à exécution successive : se répète pendant une durée fixée (location, travail) ;
 Contrat négocié : les parties peuvent négocier le contenu du contrat (vente) ;
 Contrat d’adhésion : imposé par la partie « forte » à la partie « faible » (transport
aérien) ;
 Contrat individuel : ne produit des conséquences qu’aux parties l’ayant signé ;
 contrat collectif : conséquences pour les parties et les tiers (conventions collectives) ;
 Contrat à titre onéreux : chaque partie tire un avantage de l’autre ;
 Contrat à titre gratuit : une partie tire l’avantage de l’autre ;
 Contrat à durée déterminée (CDD) ou à durée indéterminée (CDI).
III. Formation du contrat

Pour être valable, le contrat doit remplir 4 conditions de validité.

1- Consentement :

Le contrat se forme au moment de l’échange des volontés. Pour que les consentements soient
valables, il faut qu’ils ne soient pas atteints d’un vice.
Il existe 4 vices de consentement :
 Erreur : une des parties s’est trompée gravement sur l’engagement,
 Dol : tromperie, manœuvre frauduleuse, intentionnelle d’une partie pour encourager
l’autre partie à signer le contrat,
 Violence : physique ou morale pour que l’autre partie signe,
 Lésion : déséquilibre dans le contrat.

2- Capacité Juridique :

Toute personne a la capacité juridique, sauf 2 exceptions :


 Mineur, sauf mineurs émancipés,
 Majeurs protégés, personnes de plus de 18 ans incapables de gérer seul leur
patrimoine.
3- Objet :

Prestation des parties qui s’engagent à l’accomplir. C’est ce à quoi le contractant est tenu.
Il doit être déterminé dans le contrat et doit être possible et licite.

4- Cause :

Raison pour laquelle les parties signent le contrat.


Exemple : c’est pour habiter une maison qu’un locataire contracte avec un propriétaire.
La cause doit être morale et licite.

IV. Annulation du contrat :


 Pour incapacité ou vice de consentement : Nullité Relative.
 Pour cause ou objet illicite, absence de formalisme, par toute personne : Nullité
Absolue.
V. Exécution des contrats :

1- Effets :

 Force obligatoire : un contrat qui respecte les conditions de validité est obligatoire aux
deux parties. Les contrats ne peuvent pas être modifiés unilatéralement. Il faut
l’accord des deux parties pour modifier le contenu d’un contrat. Cela s’appelle un
avenant.
 Effet relatif : le contrat ne produit des conséquences que pour les parties.

2- Sanctions en cas d’inexécution :

 Exécution forcée : prononciation d’une astreinte par les juges (amende par jour de
retard de l’exécution). Si l’exécution est impossible, il y a condamnation pour
dommages et intérêts pour compenser l’inexécution du contrat.
 Résolution du contrat : annulation du contrat, avec possibilité de dommages et
intérêts.

3- L’exonération de la responsabilité contractuelle :

Dans certains cas bien précis, le débiteur peut être exonéré de sa responsabilité contractuelle :
la force majeure, le cas fortuit ou la demeure du créancier.
Séquence 2 : les Obligations
I. Définition :
Lien de droit crée par la loi ou la volonté des parties, entre deux personnes (ou +) qui oblige à
faire / ne pas faire (abstention) ou fournir des biens / prestations. Le débiteur est tenu envers
le créancier.
L’obligation est donc un droit personnel (droit de créance, le droit d’exiger de quelqu’un une
obligation, une personne est tenu envers une autre). Ce lien de droit existant entre les deux
personnes (l’obligation) peut être juridiquement sanctionné, s’il n’est pas respecté. Il y a dans
l’obligation un coté passif : le débiteur est tenu d’une dette, et un coté actif : le créancier peut
la réclamer.

II. Classification des Obligations :


Il est possible de distinguer les obligations selon trois types de classification selon :

1- Source de l’obligation :

Le fait, le phénomène qui lui donne naissance


 L’acte juridique : Manifestation de volonté destinée à produire des effets de droit.
 Le fait juridique : événement qui peut entrainer des effets de droit.

2- L’objet de l’obligation :

Désigne la prestation à laquelle le débiteur est engagé


 Obligation de donner : transférer la propriété d’une chose. Toujours susceptible
d’exécution en nature, matériellement.
 Obligation de faire : accomplissement d’une prestation déterminée
 Obligation de ne pas faire : abstention
L’intérêt de cette distinction réside dans le fait qu’une obligation de donner est
toujours susceptible d’exécution en nature (=on peut contraindre une personne a
respecté cette obligation), contrairement aux obligations de faire/ne pas faire ou la
seule sanction concevable est une sanction par équivalent : dommages et intérêts.

3- Force de l’obligation :
Il existe une hiérarchie entre les différentes obligations. Les obligations varient dans leur
intensité
 L’obligation sociale : (morale) obligation non obligatoire sans portée juridique. Si
elle est exécutée elle devient une obligation civile juridiquement efficace et valable.
 L’obligation de moyens : le débiteur s’engage à faire son possible pour que
l’obligation soit exécutée.
 L’obligation de résultat : le débiteur s’oblige à faire le nécessaire pour que
l’obligation soit exécutée. Si le résultat n’est pas obtenu la responsabilité est
engagée de plein droit mais le débiteur peut s’exonérer en prouvant l’existence
d’une cause étrangère.
 L’obligation de garantie : le débiteur tenu d’une obligation de garantie ne peut pas
s’en exonérer, même en cas de force majeur. Il est tenu systématiquement
d’assumer les conséquences de l’inexécution de son obligation.

III. Les sources des obligations :

1- Le contrat :

Nait d’une manifestation de volonté entre deux personne (ou+) destiné à faire naitre des
effets juridiques. Les parties elles-mêmes déterminent l’étendue de cette obligation. Doit être
conclu conformément aux prescriptions légales, le contrat est valable dans la mesure où il est
licite.

2- Le quasi-contrat :

C’est presque un contrat, il fait naitre des obligations mais il n’y a pas de manifestation de
volonté entre les parties. Nait d’un fait et non pas d’un accord de volonté.

3- Le délit :

Infraction pénale, je cause un préjudice volontairement, je suis tenu de le réparer le préjudice


que j’ai causé.

4- Le quasi-délit :

Je cause un préjudice non-volontaire (maladresse, négligence). J’ai commis une faute non
intentionnelle qui cause un préjudice que je suis tenu de réparer.

5- La loi :

 Les prescriptions légales :


L’obligent à faire ou à ne pas faire. Fait naitre des obligations juridiques en dehors de toute
volonté. La source peut être morale mais elle est surtout juridique.
 Obligations statuaires :
Régime dans lequel on est obligé à faire quelque chose en contrepartie d’autre chose.

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