Vous êtes sur la page 1sur 6

Liste sanction de l’inexécution :

L’exception d’inexécution (« refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa


propre obligation »)

- 1re condition : il est « manifeste » que le cocontractant ne s’exécutera pas à l’échéance (art.
1220 du Code civil)

- 2e condition : les conséquences de cette inexécution sont suffisamment graves

- 3e condition : la suspension doit être notifiée dans les meilleurs délais (pour permettre à
l’autre de réagir et ainsi rassurer le contractant soucieux)

L’exécution forcée (« poursuivre l’exécution forcée en nature de l’obligation »)

L’exécution forcée peut être réalisée : Soit par le débiteur directement (cas classique) : le
débiteur fournit la prestation qui est due (ex : payer la somme d’argent, livrer la voiture…)

Soit par un tiers : dans ce cas, l’exécution forcée se fera aux frais du débiteur

La condition essentielle est donc la nécessité d’une mise en demeure préalable.

La réduction du prix (« solliciter une réduction du prix »)

- 1re condition : Une exécution imparfaite de l’obligation (ex : une piscine construite pour 30
000 € avec de nombreuses malfaçons)

- 2e condition : Une mise en demeure : acte par lequel le créancier d’une obligation va
demander, de manière solennelle, au débiteur d’exécuter son obligation

La résolution (« provoquer la résolution du contrat »)

Il y a 3 façons d’obtenir la résolution d’un contrat.

- Soit le contrat inexécuté comporte une clause résolutoire

o 1re condition : la clause doit préciser expressément pour quelle obligation


contractuelle la résolution est encourue

o 2e condition : il faut une mise en demeure infructueuse du contractant fautif (sauf si


les parties ont convenu que la mise en demeure résulterait du seul fait de
l’inexécution)
- Soit l’une des parties recourt à la résolution par notification
o 1re condition : une inexécution de l’obligation « suffisamment grave »

o 2e condition : une mise en demeure du débiteur de s’exécuter : cette mise en


demeure doit notamment indiquer que si le débiteur ne s’exécute pas, le créancier
pourra résoudre le contrat.

- Soit l’une des parties saisit le juge pour obtenir la résolution judiciaire

o Pour demander la résolution judiciaire d’un contrat, il faut une condition principale :
il faut prouver que l’inexécution de l’obligation est « suffisamment grave »

La responsabilité contractuelle (« demander réparation des conséquences de


l'inexécution. »)
Pour engager la responsabilité contractuelle de son cocontractant, la partie victime de
l’inexécution du contrat doit prouver plusieurs conditions :

- 1re condition : L’existence d’un contrat valable


- 2e condition : Une faute contractuelle
- 3e condition : Un préjudice subi par la victime
- 4e condition : Un lien de causalité

Condition remplie ?

Exonération ? (Force majeur)

Réparation partielle ?

Réparation total ? (faute lourde, dolosive )


LES CONDITIONS DE VALIDITÉ DU CONTRAT

La notion de vice du consentement :

L’erreur

L’erreur est une fausse représentation de l’objet du contrat ou de la personne du contractant.

Pour être une cause de nullité (et donc entrainer la nullité du contrat), l’erreur doit revêtir 2
caractères :

- 1er caractère : L’erreur doit être excusable : elle ne doit pas être inexcusable. Si celui qui
s’est trompé aurait pu éviter cette erreur en s’informant davantage, alors le contrat ne peut
pas être annulé.
- 2e caractère : L’erreur doit être déterminante du consentement de l’autre partie

2 types d’erreurs peuvent entrainer la nullité du contrat :

- L’erreur sur les qualités essentielles de la prestation


- L’erreur sur les qualités essentielles du contractant

En principe, l’erreur sur la valeur n’est pas une cause de nullité.

Cependant, par exception, lorsque l’erreur sur la valeur est la conséquence d’une erreur sur les
qualités essentielles de la prestation, le contrat encourt la nullité.

Excusable
De droit ou de fait
Commise au moment de la formation du contrat

LE DOL :

Le dol est la malhonnêteté d’une partie qui a pour but d’induire en erreur son cocontractant pour le
pousser à contracter.

Pour entrainer la nullité du contrat, le dol suppose 2 éléments constitutifs :

- Un élément matériel : il faut des manœuvres, des comportements qui entravent le


consentement de l’autre partie. 3 comportements peuvent être constitutifs d’un dol :

o 1er comportement : Les manœuvres dolosives au sens strict : machination, artifice


o 2e comportement : Le mensonge
o 3e comportement : La réticence dolosive : silence d’une partie sur un élément
d’information du contrat, élément qui, s’il avait été connu de l’autre partie, aurait
dissuadé cette partie de contracter
- Un élément intentionnel : les manœuvres doivent avoir pour but de vicier le consentement
de l’autre partie.

LA VIOLANCE :

La violence est une contrainte ou une pression exercée par l’une des parties pour forcer le
contractant à consentir à la conclusion du contrat.

2 types de comportement peuvent être qualifiés de violence :

- La violence physique (mauvais traitements, coups, séquestration)


- La violence morale (chantage, menaces)

Pour pouvoir être sanctionnée (pour pouvoir entrainer l’annulation du contrat), la violence doit être
illégitime.

En effet, si la violence est légitime, la nullité du contrat ne peut pas être prononcée par le juge. Cela
pose la question de la menace d’exercer une voie de droit.

En principe, la menace d’une voie de droit n’est pas une violence


LES NEGOCIATION PRE CONTRACTUELLE

La phase de négociations est régie par le principe de LIBERTÉ

- L’initiative des négociations est libre : on est donc libre d’entamer ou non des négociations.
- Le déroulement des négociations est libre : on est libre de choisir la façon dont on veut
conduire nos négociations.
- La rupture des négociations est libre : on est libre de mettre fin à tout moment aux
négociations.

Par ailleurs, la phase des négociations est régie par le principe de BONNE FOI

La rupture des pourparlers :

En principe, une partie peut mettre fin à tout moment aux négociations

Par exception, si les circonstances de la rupture des négociations sont fautives, celui qui a mis fin aux
négociations peut voir sa responsabilité civile engagée.

Il s’agit d’une responsabilité extracontractuelle

Pour engager la responsabilité, il faut donc prouver les 3 conditions classiques :

- Une faute dans les circonstances de la rupture


- Un préjudice (ex : frais de déplacement, études…)
- Un lien de causalité : c’est à cause de cette faute dans la rupture que le préjudice a été causé.

L’obligation précontractuelle d’information est l’obligation selon laquelle celui qui connait une
information déterminante pour le consentement de l’autre partie doit donner cette information
avant la conclusion du contrat.
Pour que l’obligation existe, 3 conditions doivent être réunies :

- 1re condition : une des parties connait une information à propos d’un élément du contrat
envisagé.

- 2e condition : l’information est déterminante du consentement de l’autre partie.

- 3e condition : l’autre partie ignore légitimement cette information ou elle fait confiance à
son cocontractant.

Pour donner lieu à indemnisation la rupture doit être brutal c’est-à-dire imprévisible soudaine et
violente

Vous aimerez peut-être aussi