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DEPARTEMENT G.E.A.
BUT 1
Support 2
Le contrat est un accord de volontés destinée à produire des effets de droit (C. civ., art.
1101). La matérialité de cet accord de volontés ne détermine pour autant la conclusion du
contrat que sous certaines conditions (Chapitre 1). Par ailleurs, l’existence des volontés ne
peut emporter la formation du contrat que lorsque son expression satisfait les conditions de la
validité de l’engagement (Chapitre 2).
La conclusion du contrat découle de la rencontre des volontés des parties (section 1).
Si de manière générale, l’expression de la volonté, selon la théorie du consensualisme, ne
requiert pas formalité, il en va autrement pour certaines catégories de contrat pour lesquelles,
la forme de l’expression vaut autant l’existence de la volonté elle-même (section 2).
La rencontre de volontés peut procéder de la négociation (§1), mais elle peut aussi
procéder de la rencontre d’une offre et d’une acceptation (§2) ou encore d’une avant-
contrat(§3).
§ 1 : Négociation du contrat
A – Liberté et bonne foi dans l’initiative, le déroulement et la rupture (art. 1112 C. civ.)
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- Bonne foi impérative des parties : l’initiative ; le déroulement
et la rupture des négociations doivent être conduites de bonne
foi. Ex : Entamer ou poursuivre des négociations alors qu’il est
déjà acté que le contrat ne sera pas signé ou a déjà été signé
avec un autre ; non communication d’informations utiles à
l’autre partie ; absence de motif légitime de rupture.
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- Caractère impératif du devoir d’information : Les parties ne
peuvent ni limiter, ni exclure ce devoir.
Principe. Art. 1112-2 C. civ. : le fait d’utiliser ou de divulguer sans autorisation une
information confidentielle à l’occasion des négociations constitue une faute et oblige son
auteur à réparer le préjudice qui peut en résulter pour la victime (responsabilité contractuelle
ou délictuelle selon le cas).
- Personnes tenues par l’obligation de confidentialité : les
parties elles-mêmes, leur collaborateurs et conseils participant à
aux négociations.
- Objets de l’obligation de confidentialité : il peut s’agir des
négociations elles-mêmes ; des informations échangées à
l’occasion des négociations. Il ne doit cependant pas s’agir
d’informations déterminantes pour le consentement de l’autre
partie dont l’article 1112-1 du code civil rend cependant la
transmission obligatoire.
- Sanction de la violation de l’obligation de confidentialité :
responsabilité extracontractuelle pour faute : utilisation ou
divulgation non autorisée d’une information confidentielle.
§ 2 : Offre et Acception
A – Dispositions générales
! Définition : l’offre est une manifestation de volonté par laquelle une personne, propose à une
autre personne ou au public la conclusion d’un contrat. Elle se distingue d’une simple
invitation ou proposition à entrer en négociation, car elle comporte déjà tous les éléments
essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d’être lié en cas
d’acceptation.
A défaut, il y a seulement, invitation à entrer en négociation (art. 1114 C. civ.).
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! Caractéristiques de l’offre (art. 1114 à 1117 C. civ.) :
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- Rétractation libre (art. 1115) - rappel de déf. : l’auteur d’une
offre peut la rétracter pendant aussi longtemps qu’elle n’est pas
parvenue au destinataire (1115).
! Caractéristiques de l’acceptation:
- L’acceptation doit être pure et simple : elle doit être dans les
mêmes « termes » de l’offre ; c’est-à-dire, en des termes
identiques de l’offre. Ex : même quantité, ou volume ; même
prix ; même délai, etc.
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- Rétractation libre de l’acceptation (art. 1118 C. civ.) : elle est
possible tant que l’acceptation n’est pas parvenue à l’offrant,
mais à condition de parvenir avant l’acceptation à l’offrant
(1118). Il s’agira alors pour l’auteur de l’acceptation voulant se
rétracter de trouver un moyen plus diligent pour délivrer au
pollicitant la rétractation avant l’acceptation (courrier rapide
(collissimo, DHL, courrier électronique).
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son acceptation ou le délai de rétractation, qui est un délai avant
l’expiration duquel son bénéficiaire peut rétracter son
consentement (art.1122). Il s’agit de prévenir le risque d’un
engagement irréfléchi, consenti par exemple sous le coup de
l’émotion. Ainsi en matière de crédit immobilier, le délai de
réflexion est de 10 jours ; chirurgie esthétique (15 jours), vente
à distance ou par démarchage d’un consommateur (14 jours)
etc.
L’offre énonce :
- les différentes étapes de la procédure à suivre : pour conclure
le contrat par voie électronique (1127-1, al. 3, 1e)
- les moyens techniques d’identification et de correction
d’erreurs : avant la conclusion du contrat, d’identifier
d’éventuelles erreurs commises dans la saisie des données et de
les corriger (1127-1, al. 3, 2e);
- les langues proposées : pour la conclusion du contrat au
nombre desquelles doit figurer la langue française (1127-1, al.
3, 3e);
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- les moyens électronique de consultation des règles
professionnelles et commerciales : auxquelles l’auteur de
l’offre entend, le cas échéant se soumettre (1127-1, al. 3, 5e).
L’auteur d’une offre reste engagé par elle tant qu’elle est accessible par voie
électronique de son fait (1127-1, al.2).
3 – Modalités de l’acceptation
§ 3 : Avants-contrats
Qualifications possibles :
- contrat préliminaire
- contrat de réservation dans les ventes d'immeubles à construire,
ou encore
- promesse de vente ou compromis de vente.
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- pacte préférence
B – Pacte de préférence
1 - Définition
Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie s’engage à proposer
prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de contracter
(1123).
Exemple :
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2 – Violation du pacte
§ 1 : Dispositions générales
Art. 1172
- Contrats consensuels : les contrats sont en principe
consensuels : leur validité ne dépend que seul échange de
consentements des parties ; peu importe alors la forme de
l’échange.
- Contrats solennels : par exception au consensualisme, la
validité des contrats est subordonnée à l’observation de formes
déterminées par la loi à défaut de laquelle le contrat est nul, sauf
possibilité de régularisation ;
- Contrats réels : la loi subordonne la formation de certains à la
remise d’une chose ;
- Formes exigées aux fins de preuve : les formes exigées aux
fins de preuve ou d’opposabilité sont sans effet sur la validité du
contrat (1173).
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A – Domaine de compatibilité
B – Domaine d’incompatibilité
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