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des biens
Droit
administratif
des biens
Domaine public et privé
Travaux et ouvrages publics
Expropriation
7 e édition
2016
Jean-Marie Auby†
Pierre Bon
Professeur émérite de l'Université de Pau
et des Pays de l'Adour
Jean-Bernard Auby
Professeur à Sciences Po Paris
Directeur de la chaire
« Mutations de l'action publique et du droit public »
Philippe Terneyre
Professeur à l'Université de Pau
et des Pays de l'Adour
MENTIONS LÉGALES
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© ÉDITIONS DALLOZ – 2016
ISBN numérique : 978-2-247-16002-0
ISBN papier : 978-2-247-15238-4
Ce document numérique a été réalisé par JOUVE.
www.editions-dalloz.fr
TABLE DES MATIÈRES
ABRÉVIATIONS
TITRE 1 GÉNÉRALITÉS
CHAPITRE 1 L'HISTOIRE DE L'EXPROPRIATION
§ 1. Le droit romain
§ 2. L'Ancien Régime
§ 3. La Révolution
§ 4. Le Premier Empire
§ 5. La Monarchie de Juillet
§ 6. La Troisième et la Quatrième République
§ 7. La Cinquième République
CHAPITRE 2 LES SOURCES DE L'EXPROPRIATION
Section 1. LES SOURCES CONSTITUTIONNELLES
§ 1. Les règles de fond
A. L'article 17 de la Déclaration de 1789 : le droit de propriété
B. L'article 16 de la Déclaration de 1789 : la garantie des droits
§ 2. Les règles de compétence
A. La répartition des compétences entre le pouvoir législatif
et le pouvoir réglementaire
B. La répartition des compétences entre le juge administratif
et le juge judiciaire
Section 2. LES SOURCES CONVENTIONNELLES
§ 1. L'article premier du premier protocole additionnel
à la Convention européenne des droits de l'homme : le droit
au respect des biens
§ 2. L'article 6 de la Convention européenne des droits
de l'homme : le droit à un procès équitable
Section 3. LES SOURCES LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES
§ 1. Le Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique
§ 2. Les autres dispositions législatives et réglementaires
concernant l'expropriation
§ 3. Le principe de l'indépendance des législations
A. Expropriation et droit de l'urbanisme
B. Expropriation et droit des monuments et des sites
CHAPITRE 3 LA DÉFINITION DE L'EXPROPRIATION
parce que rattachés à une entité, un principe – le royaume, l'État –, dont chaque
monarque particulier n'était qu'une incarnation temporaire.
La règle d'inaliénabilité, conceptualisée dès le XIV siècle, fut clairement
e
février 1566), et considérée comme une loi fondamentale du royaume. Elle fut
complétée au XVII siècle par un principe d'imprescriptibilité (édit d'août
e
1667).
La constitution des patrimoines publics locaux a également accompagné la
constitution historique des institutions locales. Lorsqu'à partir du XII siècle, les
e
La politique de cession des actifs immobiliers dont l'État n'a pas un besoin
absolu a été d'ailleurs organisée et systématisée, avec la mise en place d'une
Mission pour la réalisation des actifs immobiliers. Il est vrai que la cohérence
et l'efficacité de cette politique sont régulièrement mises en cause .
8
Les collectivités territoriales sont parfois elles aussi conduites à céder une
partie de leur patrimoine à la fois pour faire face à leurs difficultés financières
et pour permettre la réalisation de certains projets privés qui leur paraissent
conformes à l'intérêt collectif. C'est ainsi, par exemple, que la Ville de Paris a
annoncé en septembre 2015 un programme « Réinventer Paris » dans le cadre
duquel elle prévoit de céder des immeubles à hauteur de 500 à 800 millions
d'euros .
9
est celle dans laquelle les biens de l'administration se trouvent, comme en droit
français, divisés en biens du domaine public, soumis au droit public, et biens
du domaine privé, soumis, en principe tout au moins, au droit commun. C'est ce
que l'on trouve, par exemple, dans le droit espagnol , comme dans le droit
15
belge , dans le droit grec , ou encore dans le droit marocain . C'est ce que
16 17 18
l'on trouve également dans le droit québécois, du moins en ce qui concerne les
biens des collectivités locales . Le droit italien distingue, au sein des biens
19
Mais il existe aussi des systèmes dans lesquels le concept de domaine public
s'inscrit dans une classification plus complexe des biens de l'administration.
C'est ainsi, par exemple, que le droit helvétique classe les biens publics en
trois catégories : le domaine public comprend ceux qui peuvent être utilisés par
tout un chacun (routes, espaces naturels…), le patrimoine administratif
comprend ceux qui sont affectés à la réalisation d'un intérêt public spécial,
mais ne peuvent être utilisés par les administrés qu'au travers d'une activité
administrative (hôpitaux, écoles, gares…), les autres biens (immeubles
locatifs, forêts…) constituant le patrimoine financier .
21
2 En principe, dans ces systèmes, les biens publics qui ne sont pas
o
considérés comme appartenant au domaine public sont tenus pour régis par le
droit commun. Et pourtant, on découvre que cette soumission au droit commun
n'est jamais totale. Des législations spéciales, ou des principes de droit public
non écrits, viennent très fréquemment interférer. En droit grec, les contrats
intéressant le domaine privé ne sont jamais purement et simplement régis par le
droit privé . En droit belge, l'article 537 du Code civil permet de soumettre
22
Il s'agit en second lieu de systèmes, qui, bien que reposant sur la distinction
du droit public et du droit privé, et n'admettant pas la soumission de principe
de l'administration au droit privé, vont cependant considérer que la réalité
immobilière des personnes publiques et leurs activités immobilières, ne
diffèrent pas par nature de leur équivalent chez les particuliers, et n'ont donc en
principe pas à être soumises au droit public. Telle est la position du droit
allemand.
2 Cela dit, dans les deux cas, ces systèmes, eux aussi, confirment que les
o
En droit américain, par exemple, la Cour suprême a admis que le lit et les
rives des cours d'eau appartenaient aux États, et que ceux-ci ne pouvaient
autoriser l'utilisation privative de ces espaces sans sauvegarder les fonctions
d'intérêt général qui leur sont attachées27
10 Bibliographie générale ◊
N. BETTO, La circulation des biens entre personnes publiques, LGDJ, 2011.
S. BOUSSARD et C. LE BERRE, Droit administratif des biens, LGDJ, 2014.
Y. BRARD, Domaines public et privé des personnes publiques, Dalloz, 1994 - Domaine public-
Domaine privé – Dix ans de jurisprudence 1991-2001, Éditions du J.-Cl., 2001.
C. CHAMARD, La distinction des biens publics et des biens privés, Dalloz, 2004.
C. CHAMARD-HEIM, F. MELLERAY, R. NOGUELLOU et Ph. YOLKA, Les grandes décisions du
droit administratif des biens, Dalloz, 2e éd., 2016.
R. CHAPUS, Droit administratif général, Montchrestien, tome 2, 15e éd., 2001.
C. DEBBASCH, J. BOURDON et J.-M. PONTIER, Droit administratif des biens, PUF, coll. Thémis,
3e éd., 1999.
J. DUFAU, Le domaine public, Le Moniteur, 5e éd., 2001.
O. de DAVID BEAUREGARD-BERTHIER, Droit administratif des biens, Gualino, 5e éd., 2007.
N. FOULQUIER, Droit administratif des biens, Lexis Nexis, 2e éd., 2016.
C. GUETTIER, Droit administratif des biens, PUF, 1996.
V. INSERGUET-BRISSET, Propriété publique et envvironnement, LGDJ, 1994.
M. A. LATOURNERIE, Point de vue sur le domaine public, Montchrestien, 2004.
A. de LAUBADÈRE et Y. GAUDEMET, Traité de droit administratif, LGDJ, tome 2, 14e éd., 2014.
P. GODFRIN et M. DEGOFFE, Droit administratif des biens, Armand Colin, 8e éd., 2012.
C. LAVIALLE, Droit administratif des biens, PUF, coll. Droit fondamental, 1996.
J. MORAND-DEVILLER, Droit administratif des biens, LGDJ, 2014.
H. MOYSAN, Le droit de propriété des personnes publiques, LGDJ, 2001.
G. PEISER, Droit administratif des biens, Mémento Dalloz, 2010.
S. TRAORE, Droit des propriétés publiques, Vuibert, 2008.
P. YOLKA, La propriété publique. Éléments pour une théorie, LGDJ, 1997.
J.-Cl. Administratif, fasc. 405-10 s. – J.-Cl. Propriétés publiques.
Code général de la propriété des personnes publiques, annoté et commenté par Fabrice Melleray,
Fabrice Hourquebie et Christian Lavialle, Dalloz, 2011.
TITRE 1
LE DROIT DES PROPRIÉTÉS
PUBLIQUES
été mis en chantier. Des plumes autorisées ont plaidé pour cette optique large .
36
13 Le CGPPP évoque les différents modes d'acquisition des biens publics dans ses
articles L. 1111-1 s., et L. 1211-1 s. (la liste au demeurant n'est pas tout à fait
exhaustive). Il distingue les acquisitions à titre onéreux des acquisitions à titre
gratuit.
Il existe une autre façon de classer, que l'on peut juger plus parlante, car elle
donne la mesure du particularisme des règles d'acquisition des biens publics :
elle consiste à distinguer les procédés de droit commun des procédés
spécifiques.
personnes publiques le font bien souvent selon les techniques du droit commun,
qu'infléchissent ici et là de règles spéciales.
1 Les acquisitions qu'elles font à titre onéreux sont souvent opérées selon
o
15 Dons et legs ◊ L'entrée de certains biens dans les patrimoines publics se fait
parfois par le biais de libéralités, de dons ou de legs consentis par des
personnes privées. Certaines institutions publiques reçoivent assez
fréquemment ce genre de libéralités : c'est le cas des hôpitaux, des musées, des
universités…
Les dons et legs aux personnes publiques sont régis par le Code civil, et par
certaines règles qui leur sont propres et qui concernent essentiellement les
modalités de leur acceptation (CGPPP, art. L. 1121-1 s. – des règles
particulières figurent dans le Code de la santé publique pour les dons et legs
faits aux établissements publics de santé, dans le Code général des collectivités
territoriales pour les dons et legs faits aux institutions locales).
Depuis une loi du 4 juillet 1984, le régime de la révision des conditions et
charges liées aux libéralités faites aux personnes publiques est en principe le
même que celui qui s'applique dans le cadre des libéralités faites aux
personnes privées : il est établi par les articles 900-2 s. du Code civil, et fait
intervenir le juge judiciaire 41
. Quelques règles particulières s'appliquent
42
titulaire d'un titre d'occupation du domaine public peut être propriétaire des
ouvrages qu'il réalise en dépit du fait qu'il n'est pas propriétaire du domaine
sur lequel il construit (v. ss 186).
CHAPITRE 2
LE RÉGIME DES BIENS PUBLICS
Section 1. SOURCES
Section 2. RÈGLES COMMUNES
Section 3. LA DISTINCTION DU DOMAINE PUBLIC ET DU DOMAINE
PRIVÉ
Section 4. AUTRES DISTINCTIONS PERTINENTES
19 Objet du chapitre ◊ L'objet du présent chapitre est double. Il est tout d'abord
d'indiquer quelles sont les sources communes (Section 1) et les principales
règles communes du droit des biens publics (Section 2). Il est ensuite d'évoquer
les principales divisions juridiquement pertinentes au sein de la catégorie des
biens publics : la plus importante, de très loin, qui est la distinction du domaine
public et du domaine privé (Section 3), puis les autres (Section 4) .47
SECTION 1. SOURCES
protection ne s'étend pas aux biens publics eux-mêmes, qui ne sont pas situés
dans le champ du protocole . 50
longue gestation – on peut situer son origine dans le rapport du Conseil d'État
sur l'orientation du droit des propriétés publiques rendu public en 1986 –, le
Code général de la propriété des personnes publiques a été édicté par
l'ordonnance n 2006-460 du 21 avril 2006 la partie réglementaire étant
o
CGPPP a abrogé la plus grande part du Code du domaine de l'État, dans lequel
étaient auparavant réunies un certain nombre de règles générales intéressant,
pour l'essentiel, le domaine privé de l'État.
Le champ d'application du CGPPP est précisé par son article L 1, qui prévoit
qu'il « s'applique aux biens et aux droits, à caractère mobilier ou immobilier,
appartenant à l'État, aux collectivités territoriales et à leurs groupements,
ainsi qu'aux établissements publics », et son article L 2, qui le rend applicable
« aux biens et aux droits, à caractère mobilier ou immobilier, appartenant
aux autres personnes publiques dans les conditions fixées par les textes qui
les régissent » (l'hypothèse de l'article L 2 concerne pour l'instant la Banque de
France et l'Autorité des marchés financiers : art. 3-X de l'ordonnance).
Le Code contient des dispositions intéressant aussi bien le domaine privé
que le domaine public . La distinction ne structure même pas le Code au
54
les biens publics ont en commun est le fait qu'ils sont insaisissables.
Cette insaisissabilité concerne les biens du domaine privé comme ceux du
domaine public . La Cour de cassation l'a solennellement affirmé dans un arrêt
61
s'acquitter de leurs dettes ne peut être vaincue que par les procédures
spécifiques du droit administratif, notamment celles qui permettent l'inscription
d'office et le mandatement d'office des dépenses obligatoires des collectivités
territoriales (CGCT, art. L. 1612-15 s.).
L'insaisissabilité des biens des personnes publiques, dont on sait qu'elle ne
s'étend pas aux biens des personnes privées gérant un service public , est 65
parfois critiquée, du moins considérée comme trop largement admise. Elle pose
en tous les cas problème au regard du droit communautaire lorsqu'elle concerne
des biens de personnes publiques se livrant à des activités économiques
concurrentielles, et notamment d'établissements publics industriels et
commerciaux. Les autorités de l'Union européenne tendent en effet à voir dans
l'avantage qu'elle constitue pour la personne publique une aide d'État en
principe incompatible avec les règles du Traité .C'est ce qui d'ailleurs a
66
Le CGPPP lui fait toutefois écho à propos du domaine mobilier, dans des
dispositions qui, à l'article L. 3211-18, prévoient que « les opérations
d'aliénation du domaine mobilier de l'État ne peuvent être réalisées ni à titre
gratuit, ni à un prix inférieur à leur valeur vénale ».
Il l'assortit de quelques exceptions particulières, qui sont prévues aux
articles L. 3212-1 et L. 3212-2. Elles concernent notamment la possibilité pour
l'État de céder, à des États étrangers dans le cadre d'opérations de coopération,
et à des œuvres d'assistance, des biens mobiliers dont la valeur est située en
dessous de plafonds fixés par décret en Conseil d'État.
En outre, le principe ne s'applique pas aux cessions entre personnes
publiques, qui peuvent même être gratuites 69
régime n'a pas un caractère monolithique et que les règles qui le composent ne
s'appliquent pas en bloc à tous les biens domaniaux. Les différentes catégories
de biens sont soumises en quelque sorte à des régimes domaniaux particuliers
dans lesquels les règles exorbitantes du droit commun occupent une place plus
ou moins grande.
Or, il en va exactement de même du domaine privé. Les biens le composant
sont soumis à des régimes différents dans lesquels la place respective du droit
commun et des règles exorbitantes est variable.
Si l'on établit dans les deux catégories de biens des « échelles de
domanialité », selon l'expression de Léon Duguit, en classant dans chacun les
différentes catégories de biens selon l'exorbitance décroissante de leur régime,
on s'aperçoit qu'il y a finalement assez peu de différences entre la catégorie la
moins exorbitante du domaine public et la catégorie la plus exorbitante du
domaine privé .70
une notion qui sera étudiée plus loin, celle d'ouvrage public (v. infra, 2 partie).
e
29 Distinctions liées à la propriété des biens ◊ Comme on l'a vu, les biens
publics sont objets de propriété. Ce qui veut dire notamment qu'ils ne
constituent pas une sorte de patrimoine collectif de l'administration : chacun
d'eux appartient à une personne publique donnée, qui en maîtrise la gestion. À
la division des patrimoines publics entre les différentes personnes publiques
s'attache d'ailleurs une certaine différenciation de leur régime. Par exemple, le
régime des biens appartenant aux collectivités locales n'est pas tout à fait celui
des biens appartenant à l'État : comme on le verra, par exemple, les
mécanismes par lesquels peuvent être consentis des droits réels ne sont pas les
mêmes.
On doit cependant signaler que l'administration d'État détient, à l'égard de
biens appartenant à d'autres personnes publiques, dans certaines situations, des
pouvoirs qui ne sont pas sans évoquer l'idée selon laquelle elle disposerait
d'une sorte de propriété « éminente » sur l'ensemble des biens publics. Par le
mécanisme des mutations domaniales, qui sera évoqué plus loin, elle peut
transférer d'office un bien d'une collectivité à une autre. Dans un esprit
analogue, la jurisprudence a admis que, lorsqu'une collectivité territoriale ne
s'acquitte pas de ses dettes, il est possible pour les autorités de l'État qui la
contrôlent de vendre des biens de cette collectivité pour en assurer le
règlement .
77
public, les positions doctrinales sont nombreuses mais, dans l'ensemble, elles
adoptent des points de vue assez semblables. Ces conceptions présentent
d'autre part, le caractère commun de demeurer très liées aux textes du Code
civil.
1 Le domaine public, sur la base de l'article 538 du Code civil, est
o
considéré comme englobant les biens à l'usage de tous et la plupart des auteurs
voient là son critère (Proudhon, Dalloz, Chauveau, Aucoc, Ducrocq, Saleilles,
De Récy, etc.). Ils en concluent dès lors que les immeubles utilisés par les
services publics et non destinés à l'usage du public ne font pas partie du
domaine : tout au plus peut-il en être autrement s'ils constituent des
dépendances de celui-ci par application de la théorie de l'accessoire.
2 Les biens affectés à l'usage du public paraissent à ces auteurs présenter un
o
caractère commun, indiqué du reste par l'article 538 et qui explique leur
attachement au domaine public. Il s'agit de biens « insusceptibles de propriété
privée ». Cette impossibilité de l'appropriation résulte de leur nature même :
ils sont des immeubles non bâtis, improductifs, analogues aux res communes
dont ils ne se distinguent que par l'existence et la nécessité d'un pouvoir de
l'administration. Cette conception « naturaliste » du domaine public a été
notamment exposée par Ducrocq.
3 Cependant, la doctrine a dû tenir compte du fait que le Code civil
o
(art. 539) fait entrer dans le domaine public des biens non affectés à l'usage
public comme les fortifications. Les auteurs voient là en général une exception
légale au principe et considèrent qu'il s'agit là d'un domaine public par
détermination de la loi.
Ce point de vue ne satisfait pourtant pas tous les commentateurs et il s'en
trouve pour considérer que le domaine doit englober non seulement les biens
qui sont par leur nature hors du commerce, mais également ceux qui ont ce
caractère du fait « de l'emploi qu'en fait le gouvernement » (Pardessus) ou du
fait « qu'ils ont été consacrés au service de la Société » (Proudhon).
Allant plus loin, une partie de la doctrine propose de voir dans le domaine
l'ensemble des biens affectés à l'utilité publique ou à l'utilité générale (Gaudry,
Gautier, Dareste, etc.). Cette position, de nature à élargir sensiblement le
contenu du domaine en y faisant rentrer des biens non affectés à l'usage de tous,
annonce les doctrines ultérieures : mais elle demeure théorique et n'influence
que faiblement la jurisprudence.
l'usage du public et aux services publics. Les doctrines qui rentrent dans cette
catégorie et qui sont celles des grands publicistes du début du XX siècle ont eu
e
partie du domaine public. Pour Coquet, l'idée d'utilité publique, qui est le
fondement de l'incorporation au domaine public, entraîne cette conséquence
que celui-ci ne doit englober les biens affectés à un service public que s'ils
jouent dans ce service le rôle principal : c'est le cas des biens qui ne peuvent
être remplacés, en fonction de leurs situations naturelles (rivages de la mer) ou
artificielles (fortifications).
Cette conception a été reprise et précisée par Marcel Waline . Pour celui-
89
Enfin, pour Latournerie , le domaine public ne comprend que les biens qui
91
sont l'objet même du service public (par ex. ports, fortifications), non ceux qui
sont seulement les moyens du service (bâtiments).
4 Conceptions établissant le critère du domaine public en dehors de la
o
2 Par contre, en ce qui concerne les biens affectés à des services publics,
o
les solutions sont restées longtemps beaucoup plus hésitantes, et c'est seulement
au milieu du XX siècle qu'il a été clairement admis que certains biens non
e
mais aussi parce qu'elle avait assorti le jeu du critère de constructions qui en
amplifiaient le caractère intégrateur, comme la théorie de la « domanialité
globale » et celle de la « domanialité virtuelle » (v. ci-après).
Dans une certaine mesure, les auteurs du CGPPP se sont ralliés à ces
critiques : comme on va le voir, ils ont notamment resserré la condition
d'aménagement des biens affectés à un service public.
critères de base de l'appartenance au domaine public sont fixés par la loi, dans
le CGPPP. Celui-ci, en vérité, établit deux batteries de critères, la première
concernant les biens immobiliers, la seconde les biens mobiliers.
1 En ce qui concerne les premiers, l'article L. 2111-1 du CGPPP prévoit que
o
prescrit aux fins de constitution d'une mémoire nationale par l'article L. 131-
2 du Code du patrimoine ;
2 Les archives publiques au sens de l'article L. 211-4 du Code du
o
patrimoine ;
3 Les archives issues de fonds privés entrées dans les collections
o
des arts plastiques ainsi que les collections d'œuvres et objets d'art inscrites
sur les inventaires du Fonds national d'art contemporain dont le centre
reçoit la garde ;
10 Les collections de documents anciens, rares ou précieux des
o
bibliothèques ;
11 Les collections publiques relevant du Mobilier national et de la
o
public : les routes nationales, les autoroutes, les routes départementales, les
voies communales (C. voirie rout., art. L. 123-1, L. 131-1, L. 141-1) diverses
dépendances du domaine maritime (loi du 28 nov. 1963) ou du domaine fluvial
(C. dom. publ. fluv., art. 1).
2 Un exemple classique de signe inverse concerne les chemins ruraux qui
o
ont été placés par une ordonnance du 7 janvier 1959 dans le domaine privé des
communes propriétaires.
Dans le passé récent, l'exclusion du domaine public a parfois été décidée à
propos de biens appartenant à des entreprises publiques que, sans toujours les
privatiser, l'on entendait adapter davantage aux conditions de la concurrence.
C'est ainsi que la loi du 2 juillet 1990 a procédé au déclassement des biens de
France Télécom, que la loi du 11 décembre 2001 a déclassé les biens de La
Poste, et que la loi du 20 avril 2005 a déclassé une partie des biens
d'Aéroports de Paris. Comme on l'a signalé (v. ss 27), une ordonnance du
19 août 2004 a déclassé l'ensemble des immeubles à usage de bureaux de
l'État.
C'est du régime juridique prévu pour eux par les textes que la jurisprudence
a déduit l'appartenance au domaine privé des logements HLM, qui ne relevait
pas de l'évidence . Dans le cas des biens d'Électricité de France, l'exclusion
102
cette solution , qui s'applique même si le bien privé est affecté à l'utilité
107
publique .108
Ce qui paraît clairement exclu est qu'un bien appartenant au domaine public
vienne à être intégré dans une copropriété, mais une question non clairement
tranchée est celle de savoir si un lot d'une copropriété déjà constituée ne peut
pas entrer dans le domaine public. Les dispositions du code nouveau qui
acceptent, à certaines conditions, les servitudes conventionnelles sur le
domaine public (v. ss 216) incitent à l'admettre . 114
utilisant le bien, entend surtout utiliser le service public qui gère ou se sert de
ce bien. L'usager du chemin de fer vise l'utilisation du service public, non des
dépendances ferroviaires. Dans certains cas qui pouvaient prêter à hésitations,
la jurisprudence a écarté la notion d'affectation à l'usage du public. Elle a
admis par exemple que les collections des musées ou les monuments
historiques étaient affectés à un service public et non à l'usage du public .
116
critère. Il en va ainsi, comme on l'a signalé, pour les chemins ruraux qui, bien
qu'affectés à l'usage du public sont classés par la loi dans le domaine privé des
communes.
3 Dans certains cas, la jurisprudence a introduit une condition
o
aire de stationnement pour les usagers d'une plage , ou encore à propos des
123
43 Généralités 126
◊ Ainsi qu'on l'a vu, l'appartenance au domaine public des
biens affectés à un service public n'a été que tardivement admise : proposée
par les auteurs au début du XX siècle, elle n'a été admise qu'en son milieu par
e
2°. Il doit être clair qu'un bien peut appartenir au domaine public parce qu'il
est affecté à un service public même si celui-ci est géré par une personne
publique autre que la propriétaire du bien . Sans quoi les biens mis par une
133
Il semble qu'il n'y ait pas de solution générale et qu'il soit nécessaire de
distinguer selon les textes applicables à l'entreprise publique considérée.
Il peut arriver ainsi que les textes soumettent la gestion des biens à un régime
de droit privé. Ce régime, incompatible avec le régime de domanialité
publique, doit faire considérer que les biens ne font pas partie du domaine
public.
C'est, ainsi qu'on l'a indiqué, la solution que le Conseil d'État a retenue en
1998 à propos des biens d'EDF (qui de toute façon est devenue ensuite, en
2004, une société de droit privé).
Parfois au contraire, les textes ou l'interprétation qu'en donne la
jurisprudence soumettent les biens à un régime de droit public. C'est ce qui
toujours a été admis pour les chemins de fer.
La même solution (domanialité publique) est admise pour les ouvrages des
services publics de distribution d'eau ou pour certaines installations affectées à
l'Office national de la navigation (v. C. dom. publ. fluv., art. 178).
46 La condition d'aménagement spécial avant le Code de 2006 ◊ La
domanialité publique des biens affectés au service public a, donc, toujours été
subordonnée à une condition d'aménagement de ces biens. Dans la
jurisprudence antérieure, au Code de 2006, le juge posait une condition
d'« aménagement spécial » . Il fallait que le bien soit spécialement aménagé
134
pose d'une chaîne barrant l'allée ; dans le cas des promenades publiques , de137
L'idée a même été émise que cette condition se trouvait écartée lorsque le
bien était l'objet même du service public et qu'elle jouait seulement pour les
biens constituant des moyens d'action du service . 143
Dans ses conclusions sur l'affaire Lecocq, Daniel Labetoulle admettait qu'il
y avait une sorte de présomption d'aménagement spécial s'appliquant au cas de
l'immeuble qui est le siège d'un service public .144
jurisprudence a de longue date admis qu'un bien qui, par ses caractères propres
ne fait pas partie du domaine public, pouvait cependant y être rattaché par
application de la théorie de l'accessoire . 148
Cette intégration au domaine public par voie d'accessoire peut tenir d'abord
à la situation des biens, à l'existence d'un « lien physique étroit » , le bien 149
principe, cependant, cet élément ne joue que s'il existe une véritable
dépendance matérielle entre les biens . 152
solution a été posée à propos des locaux d'un restaurant situé au sein d'un
immeuble abritant un théâtre municipal . Un arrêt a considéré que la terrasse
156
et le chemin de ronde de l'église des Saintes-Maries de la Mer, ouverts à des
visites touristiques, étaient fonctionnellement dissociables de l'édifice cultuel
lui-même . 157
également partie du domaine public les biens des personnes publiques… qui,
concourant à l'utilisation d'un bien appartenant au domaine public, en
constituent un accessoire indissociable ».
Selon Christine Maugüé, cette nouvelle rédaction limite l'appartenance au
domaine public aux biens qui sont liés à une dépendance domaniale à la fois
par une solidarité physique et par une contribution fonctionnelle . 158
relayée en jurisprudence par une autre théorie qui a eu elle aussi pour effet
d'accroître fortement le champ de la domanialité publique : celle de la
domanialité publique globale.
Cette notion a été retenue pour caractériser des situations dans lesquelles la
jurisprudence étend la domanialité publique à l'ensemble d'un ouvrage, y
compris à ses parties non affectées à l'usage du public ou à un service public,
parce qu'elle le considère comme constituant un ensemble fonctionnel dont le
régime juridique doit être homogène. C'est ainsi qu'un logement situé dans un
bâtiment abritant une école , ou le logement de fonction du directeur d'un
161
Dans l'arrêt de 1995, le Conseil d'État a jugé qu'il n'était pas possible de
déclasser un immeuble dès lors qu'il avait été prévu de l'affecter à un service
public, et cela même si les aménagements spéciaux destinés à l'adaptation de
l'immeuble au service public n'avaient pas été réalisés .
175
public artificiel : c'est-à-dire des biens publics qui sont des produits de la
nature (fleuves, rivages de la mer…), d'autres qui sont le résultat d'un travail
humain (bâtiments, réseaux…) Bien qu'elle soit parfois discutée , cette 177
les biens affectés aux services publics, distinction qui présente de l'intérêt au
point de vue de l'utilisation des biens (v. ss 137 s.) ou du critère domanial
(v. ss 35 s.).
5 Enfin une autre classification distingue du point de vue physique et
o
public d'ordre maritime, balnéaire ou touristique et qui ont été acquis par
l'État.
Les terrains soustraits artificiellement à l'action du flot demeurent
compris dans le domaine public maritime naturel sous réserve des
dispositions contraires d'actes de concession translatifs de propriété
légalement pris et régulièrement exécutés ».
entrer dans le domaine les zones recouvertes par le plus grand flot d'hiver .185
Comme on l'a vu, ce critère est confirmé par l'article L. 2111-4 du CGPPP . 188
loi du 28 novembre 1963 a formulé une solution différente. Elle a décidé que
les lais et relais futurs tomberaient de plein droit dans le domaine public , et192
que les lais et relais existants demeureraient dans le domaine privé mais193
1963.
Des mécanismes variés ont été mis en place pour organiser les rapports avec
les propriétaires des édifices qui, avec le temps, se sont construits dans cette
zone . Dans leur état actuel, ces mécanismes sont prévus par les articles
196
lors que ceux-ci étaient navigables ou flottables par « trains et radeaux » (et
non à « bûches perdues »). Cette solution confirmée par la loi du 8 avril 1898
(art. 34) liait donc la domanialité à un élément de fait .
202
D'autre part, par la suite, certains cours d'eau ont été rayés de la
nomenclature des cours d'eau navigables ou flottables tout en demeurant dans le
domaine public (décr. du 28 déc. 1926 et 18 juin 1955).
Actuellement, les cours d'eau du domaine public (ou cours d'eaux
domaniaux) sont d'abord comme précédemment :
– les cours d'eau navigables ou flottables (c'est-à-dire figurant sur la
nomenclature),
– les cours d'eau qui, rayés de la nomenclature, ont été maintenus dans le
domaine public.
La loi du 16 décembre 1964 sur le régime et la répartition des eaux et la lutte
contre leur pollution a introduit une nouvelle catégorie : les cours d'eau et leurs
dérivations classés dans le domaine public (par décret en Conseil d'État) en
vue d'assurer l'alimentation en eau des voies navigables, les besoins en eau de
l'agriculture et de l'industrie, l'alimentation des populations ou la protection
contre les incendies. Il s'agit là d'une extension notable du domaine public
fluvial qui s'explique par l'importance croissante du problème de l'eau.
Il existe également des cours d'eau classés comme « cours d'eau mixtes »
dont le lit appartient aux riverains, le droit à l'usage de l'eau appartenant à
l'État.
Font également partie du domaine public les rivières canalisées pour assurer
la collecte des eaux fluviales .204
domaine :
– les lacs navigables ou flottables (c'est-à-dire figurant sur la nomenclature)
ainsi que les retenues établies sur les cours d'eau du domaine public à
condition que les terrains submergés aient été acquis par l'État ou par son
concessionnaire à charge de retour à l'État en fin de concession. Ces lacs sont
du reste affectés à l'usage du public ;
– les lacs rayés de la nomenclature mais maintenus dans le domaine public ;
– les lacs classés dans le domaine public en vue d'assurer l'alimentation en
eau des voies navigables, les besoins en eau de l'agriculture et de l'industrie,
l'alimentation des populations ou la protection contre les incendies.
– les noues et boires qui tirent leurs eaux des mêmes cours d'eau ;
207
domaniaux font partie du domaine public tant que n'est pas dépassé le niveau du
plenissimum flumen . 210
Cependant, cette règle ne s'applique pas aux lacs domaniaux où joue la règle
de l'article 558 du Code civil . 212
63 Les eaux publiques ◊ 1 Une jurisprudence ancienne admettait que les eaux
o
publiques recueillies par les personnes publiques en vue d'un besoin public
(alimentation des fontaines, lavoirs, nettoyage des rues, etc.) faisaient partie du
domaine public . 216
Bien entendu, la domanialité cesse lorsque l'eau n'est plus affectée à l'usage
public .
218
d'amenée des eaux publiques . On admet aussi qu'elle s'applique aux canaux
219
C. Le domaine hertzien
publique des voies terrestres est admise traditionnellement. Il s'agit des routes
nationales et des autoroutes , des routes départementales, des voies
229
communales (C. voirie rout., art. L. 121131-1. L 141-1) et notamment des rues
ou places affectées à la circulation publique . 230
Il faut faire exception cependant pour les chemins ruraux qui, depuis
l'ordonnance du 7 janvier 1959, figurent dans le domaine privé des communes
(ce que confirme l'article L. 2212-1 du CGPPP).
Les voies privées, même ouvertes à la circulation publique, ne font pas
partie du domaine public . 231
66 Les accessoires des voies ◊ La domanialité publique des voies s'étend non
seulement au sol et au sous-sol, mais également à leurs diverses dépendances
(notamment par application de la théorie de l'accessoire, v. ss 49). Il s'agit par
exemple des ponts , trottoirs , égouts , accotements et talus , murs de
232 233 234 235
a été divisée entre cet établissement et l'État : Réseau Ferré de France est
devenu propriétaire de l'infrastructure et des immeubles non affectés à
l'exploitation des services de transport, et l'État a conservé la propriété du
restant, qui est mis à la disposition de la SNCF . 246
Ces biens, cela dit, n'appartiennent pas tous au domaine public. Seuls en
relèvent ceux qui satisfont aux conditions habituelles d'affectation et
d'aménagement. L'article L. 2111-15 du CGPPP ne fait même rentrer dans le
domaine public ferroviaire que les biens « affectés exclusivement aux services
de transport guidés le long de leurs parcours en site propre ». La portée
exacte de cette formule, qui a notamment pour objet d'exclure du domaine
ferroviaire les lignes de tramways qui ne sont pas au site propre et d'éviter des
superpositions complexes avec le domaine routier, devra être précisée par la
jurisprudence.
Comme on l'a vu, il n'est pas certain que ce type de solution, qui se rattache à
la notion de domanialité publique globale, doive être maintenu dans le cadre du
nouveau Code (v. ss 49).
C. Le domaine aéronautique 252
publique . 259
On peut penser que les dispositions du nouveau Code exerceront ici un effet
réducteur.
1955 .
272
appartenant à des personnes publiques. Cette solution qui est logique puisque,
s'il n'existe plus de service public des cultes, les édifices du culte demeurent
affectés par la loi à l'usage du public, a été du reste confirmée par la loi du
20 février 1932 sur le réemploi des indemnités de dommages de guerre . 276
locaux d'une mairie attribués à des syndicats pour une bourse de travail . 305
globale ». Faisant suite à une ordonnance du 19 août 2004 qui posait cette
solution à propos des seuls immeubles de l'État, l'article L. 2211-1 du CGPPP
exclut du domaine public les « biens immobiliers à usage de bureaux, à
l'exclusion de ceux formant un ensemble indivisible avec des biens
immobiliers appartenant au domaine public ».
des auteurs n'admettaient pas la domanialité publique des meubles pour des
motifs qui paraissaient aujourd'hui discutables (parce qu'il s'agissait de biens
susceptibles de propriété privée). La doctrine du XX siècle (exception faite de
e
L'existence d'un domaine public mobilier a été finalement confirmée par des
textes. Une loi du 4 janvier 2002 a indiqué expressément que les biens relevant
de musées appartenant à des personnes publiques font partie de leur domaine
public . Surtout, le Code général de 2006 consacre expressément l'existence
310
sur l'existence même d'un domaine public mobilier, les critères d'appartenance
à ce domaine n'étaient, avant le Code général de 2006, pas bien clarifiés.
L'opinion dominante était que les critères par lesquels l'appartenance au
domaine public était habituellement établie ne pouvaient pas bien convenir, que
le critère de l'usage du public était inapproprié, et que les meubles ne
pouvaient appartenir au domaine public que lorsque, non seulement, ils étaient
affectés à un service public, mais ils étaient l'objet même du service
C'est à cette logique que s'est rattaché un arrêt de la Cour de cassation qui a
admis qu'un tableau du musée du Louvre faisait partie du domaine public, du
seul fait que la conservation et la présentation de tels biens étaient l'objet même
du service . 311
retient pas ce critère. Il cerne le domaine public mobilier par deux biais :
– un critère général : « biens présentant un intérêt public du point de vue
de l'histoire, de l'art, de l'archéologie, de la science ou de la technique »
– une énumération – non exhaustive : elle commence par « notamment » – de
biens mobiliers qui relèvent du domaine public par détermination de la loi :
archives publiques , collections des musées, vestiges archéologiques etc.
312 313
domaine maritime, une partie du domaine fluvial, les routes nationales et voies
assimilées (autoroutes) et leurs dépendances, les chemins de fer d'intérêt
général, le domaine militaire, les lignes de télécommunication, des bâtiments
administratifs et meubles divers, l'espace hertzien.
83 Les domaines publics locaux ◊ 321
région est une collectivité locale (L. 2 mars 1982). Il comprend les immeubles
et ouvrages régionaux utilisés par les services régionaux et répondant aux
critères du domaine public. Il comprend également une partie du domaine
fluvial (certains ports fluviaux notamment), et certains aéroports (la loi du
25 août 2004 sur les responsabilités locales ayant permis le transfert de l'État
aux régions, ou à défaut aux départements). Sa gestion relève du président du
conseil régional et l'assemblée ne peut pas décider de la confier à une régie .
322
sont de loin la part la plus importante du réseau routier aujourd'hui), une part
du domaine public fluvial, des édifices divers (hôpitaux psychiatriques,
tribunaux, musées) et des meubles (archives, objets exposés dans des musées).
3 Le domaine public communal, dont l'existence a été admise de longue
o
date, est très varié : il comprend des biens affectés à l'usage du public (voies
communales, halles et marchés, édifices du culte, lavoirs, abattoirs, cimetières,
théâtres municipaux…) et des biens affectés à des services publics (hôpitaux,
certains aéroports, ouvrages de distribution d'eau, etc.).
4 Les établissements publics de coopération locale, et notamment les
o
commerciaux . 325
La solution vaut pour les biens des personnes publiques sui generis :
groupements d'intérêt public 326
, certaines autorités administratives
indépendantes qui sont dotées de la personnalité morale…
son côté, le législateur, comme on l'a indiqué, est intervenu pour déclasser les
biens de certains établissements publics – La Poste, Aéroports de Paris –, de
façon à leur permettre de les aliéner.
CHAPITRE 3
L'INCORPORATION AU DOMAINE PUBLIC ET
LA SORTIE DU DOMAINE PUBLIC
recouvertes par le plus grand flot sont incorporées au domaine public sauf le
cas de tempête exceptionnelle , même si cela résulte de la destruction de
330
digues de défense contre la mer . Peu importe que le bien ait été propriété
331
du CGPPP, « s'il n'en est disposé autrement par la loi, (l') acte de classement
ou d'incorporation d'un bien dans le domaine public n'a d'autre effet que de
constater l'appartenance de ce bien au domaine public ». Pour autant, un acte
spécial est bel et bien en général nécessaire pour déterminer la destination du
bien, et indiquer aussi à quelle catégorie de dépendance domaniale il
appartient.
exceptions.
La jurisprudence décide qu'en l'absence de tout acte juridique de classement,
les rues ou impasses et places publiques situées dans une agglomération et
335 336
bien a été classé par la personne publique propriétaire dans son domaine
public, la survenance d'une jurisprudence nouvelle en vertu de laquelle ce type
de bien ne satisfait pas aux critères d'appartenance au domaine public ne l'en
fait pas sortir .
354
conforme à l'actuel recul général du trait de côte, est sans doute rendue caduque
par les dispositions du CGPPP qui intègrent de manière générale les lais et
relais dans le domaine public (v. ss 58). Les deux autres doivent sans doute
être considérées comme dépassées du fait du principe général posé par l'article
L. 2141-1.
(v. ss 93) que l'acte juridique devait nécessairement être suivi d'une affectation
de fait.
L'acte juridique de déclassement doit-il, de manière inverse, être
nécessairement suivi d'une désaffectation de fait pour que le bien sorte du
domaine public ? Cela paraît effectivement nécessaire. D'un point de vue
purement théorique, on sait que la simple affectation d'un bien à un service ou à
l'usage direct du public entraîne parfois son entrée dans le domaine public : par
conséquent, tout déclassement qui ne serait pas suivi d'une désaffectation serait
privé d'effet puisque le bien rentrerait immédiatement (pour autant, d'ailleurs
qu'il en soit jamais sorti) dans le domaine public.
D'un point de vue plus pratique, la légalité d'un acte de déclassement qui ne
reposerait pas sur une réelle désaffectation semble à tout le moins douteuse. La
jurisprudence a d'ailleurs eu l'occasion de censurer de telles décisions .
372
Cette solution qui n'est pas sans se heurter à certaines objections (le juge
administratif en tranchant la question de domanialité publique est amené à
connaître indirectement des questions de propriété privée) , n'en est pas
376
104 Généralités ◊ En droit privé, la délimitation de deux fonds s'opère par voie
de bornage, c'est-à-dire, à défaut d'accord des deux propriétaires, par une
décision du Tribunal d'instance statuant après procédure contradictoire.
Cette procédure de droit commun ne peut être utilisée pour délimiter une
dépendance du domaine public, et un autre immeuble public ou privé . La 386
délimitation est illégal et peut être attaqué même s'il est confirmatif : il
392 393
2 En ce qui concerne les lais et relais, la délimitation côté terre est faite par
o
indirecte (v. ss 530), il n'est pas certain que cette solution soit toujours valide.
La loi du 3 janvier 1986 a prévu que les revendications de propriété sur les
portions du rivage ayant fait l'objet d'une délimitation se prescrivaient par dix
ans.
Un autre cas est celui dans lequel le propriétaire a réalisé l'exondation des
terrains sur la base d'une concession d'endigage régulière (v. ss 60).
S'il n'existe pas de plan d'alignement , ou s'il n'est pas en vigueur , ou s'il
418 419
voies en cause.
Pour les routes nationales, le plan, préparé après enquête par les services de
l'Équipement, est approuvé par arrêté préfectoral motivé (si les conclusions de
l'enquête ont été favorables) ou par décret en Conseil d'État (C. voirie rout.,
art. 123-6). L'avis du Conseil municipal doit être demandé pour les routes
situées en agglomération. Pour les routes départementales, le plan, établi par
les services vicinaux après enquête, est adopté par le Conseil général
(C. voirie rout., art. L. 131-6). Il y a lieu à avis du Conseil municipal si la route
est située en agglomération. Pour les voies communales, le plan est adopté
après enquête par le Conseil municipal (C. voirie rout., art. L. 141-5).
Les modifications des plans s'opèrent selon les mêmes procédures.
Les plans doivent faire l'objet d'une publication : ils ne sont pas opposables
aux tiers tant que cette formalité n'a pas été accomplie.
Le plan, qui n'oblige pas l'administration à effectuer les travaux de voirie
dans la perspective desquels il est établi , demeure en vigueur tant qu'il n'y est
422
2 Terrains bâtis. Pour ce qui concerne les terrains bâtis, il n'y a pas
o
(C. voirie rout., art. L. 112-6) . Pour vérifier le respect de cette interdiction,
430
dire des portions de la voie qui ne sont plus comprises dans les limites qui lui
sont assignées par l'alignement. Ces délaissés sortent du domaine public et
tombent dans le domaine privé de la collectivité propriétaire de la voie : ils
deviennent de ce fait aliénables.
Les propriétaires des immeubles riverains ont sur ces délaissés un droit de
préemption. Cette solution ancienne est actuellement prévue par le Code de
446
époque .448
Dans tous les cas, le prix est fixé à l'amiable, ou comme en matière
d'expropriation.
La contrepartie de l'existence du droit de préemption est le fait que
l'administration peut mettre le propriétaire en demeure d'acquérir : s'il ne se
porte pas acquéreur dans le délai d'un mois, l'administration peut aliéner le
délaissé (C. voirie rout., art. L. 112-8). Cette solution, admise par une
jurisprudence d'ailleurs ancienne , est dans la pratique d'application fort
451
2 Sur les portions de leurs terrains qui ont été classés par un plan local
o
refus .464
123 Généralités ◊ Les biens domaniaux, rappelons-le, sont tous propriétés d'une
personne publique ou d'une autre. Tout au moins (v. ss 22), sur chacun d'entre
eux, il existe une collectivité publique qui exerce les prérogatives d'un
propriétaire.
Cette personne publique propriétaire est, comme on le verra, celle qui,
normalement, assure la gestion de la dépendance.
C'est ce que fait, par exemple, le code général des collectivités territoriales
dans les cas de suppression (art. L. 2114-1 s.) et de fusion (art. L. 2112-7 s.) de
communes, ainsi que dans le cas de dissolution d'un syndicat de communes . 478
Un autre exemple, particulier, est donné par une loi du 8 décembre 2009, qui
a transféré des ouvrages du Syndicat des Transports d'Île-de-France à la Régie
Autonome des Transports Parisiens . Le Conseil constitutionnel a indiqué que
480
Service des domaines. Ce service, qui relève du ministère des Finances, a été
réorganisé en 2006, pour devenir « France Domaine ». Il comporte, sur le plan
local, des services départementaux. Bien que séparé du service de
l'enregistrement avec lequel il a été longtemps confondu, il conserve avec lui
divers liens organiques.
Un décret du 23 juin 2015 a, par ailleurs, créé une Agence du Patrimoine
Immatériel de l'État.
Une fonction importante est également dévolue aux départements ministériels
sous la responsabilité desquels une quantité importante de biens domaniaux est
placée : notamment le ministère de la Défense (domaine militaire) ou celui de
l'Écologie (voies publiques, cours d'eau, domaine maritime).
Certains établissements publics nationaux exercent des responsabilités
importantes à l'égard de certains patrimoines d'État. Il en va ainsi, par exemple,
du Conservatoire de l'espace littoral, ou de « Voies navigables de France »
(L. 29 déc. 1990) qui a remplacé l'Office national de la navigation dans la
gestion du domaine fluvial .
482
décisions les plus importantes sont prises par les assemblées (Conseil
régional, départemental et municipal), la gestion courante incombant à leurs
présidents et maires.
La jurisprudence a, par exemple, indiqué que le refus de vendre un terrain
communal relevait de la compétence du conseil municipal, et non du maire . 484
Dans le cas particulier des églises, le pouvoir de gestion est partagé avec
l'affectataire, qui a son mot à dire sur certaines décisions, par exemple ce qui a
trait aux visites
485
CGPPP est la situation dans laquelle un bien relevant du domaine public d'une
personne publique en raison d'une affectation donnée, reçoit une ou plusieurs
affectations supplémentaires – compatibles . 490
Dans cette hypothèse, une convention doit régler les rapports entre les
personnes publiques concernées, et le propriétaire ou gestionnaire de la
dépendance peut prétendre à une indemnité (CGPPP, art. L. 2123-8).
Quelques années plus tard dans une série d'arrêts concernant l'installation du
chemin de fer de Sceaux, la Cour de cassation devait au contraire consacrer le
droit de l'État. Elle se fondait sur une idée d'unité du domaine public : une
vision suivant laquelle les différentes personnes publiques n'ayant pas sur le
domaine un droit de propriété, l'État disposait d'un « droit général » lui
permettant de modifier les affectations . 497
précisant que la Ville de Paris à qui l'État avait imposé la mutation, conservait
son droit de propriété et qu'en cas de désaffectation, elle recouvrerait le plein
exercice de ses droits.
Cette décision s'appuyait cependant un autre fondement que celui adopté par
la Cour de cassation. Le commissaire du Gouvernement Teissier, tout en
reconnaissant que les différentes personnes publiques avaient sur leurs
domaines un droit de propriété, estimait que tous les biens domaniaux étaient
grevés d'une « servitude d'intérêt général » concernant l'affectation de ces
biens ; du fait de cette servitude, les personnes publiques propriétaires des
dépendances domaniales ne pouvaient s'opposer à ce que l'État prononce des
changements d'affectation dans l'intérêt général.
Cette explication plusieurs fois confirmée par des Commissaires du
Gouvernement au Conseil d'État , a paru à juste titre critiquable . En tout
499 500
personnes publiques.
2 Le CGPPP n'en consacre pas moins le droit pour l'État de prononcer des
o
du fait que les dépendances du domaine public ne peuvent pas être expropriées
(v. ss 212). L'expropriation ne peut donc pas être utilisée par l'État pour
transférer la propriété d'un bien domanial à une autre personne publique, ni à
une personne publique quelconque d'obtenir le transfert à son profit de la
propriété d'une dépendance domaniale appartenant à une autre personne
publique. Le législateur a voulu pourtant que, par la procédure d'expropriation,
l'État puisse imposer le transfert de gestion à la collectivité – lui-même le cas
échéant – au profit de laquelle cette procédure est conduite. C'est ce que
permettent les dispositions de l'article L. 2123-5 : « Sans préjudice des
dispositions de l'article L. 2123-4, le domaine public d'une personne
publique autre que l'État peut faire l'objet d'un transfert de gestion au profit
du bénéficiaire de l'acte déclaratif d'utilité publique dans les conditions
fixées aux troisième et quatrième alinéas de l'article L. 11-8 du Code de
l'expropriation pour cause d'utilité publique ».
4 À cela s'ajoute le fait que, selon un avis du Conseil d'État, rien
o
d'occupation domaniale lorsque la délivrance d'un tel titre aurait pour effet de
placer l'entreprise titulaire dans une position lui permettant d'abuser d'une
position dominante .511
un contrat qui, par ailleurs, en raison de sa nature propre, doit être mis en
concurrence. Il en va ainsi lorsque l'occupation domaniale est permise par un
contrat de délégation de service public, ou par un contrat de partenariat
(v. infra n 159). Il en va ainsi également lorsque cette occupation est autorisée
o
par un marché public, ainsi que dans les hypothèses où, derrière un contrat
purement domanial, il sera possible de déceler un marché public, comme la
jurisprudence l'a fait dans le cas de certains contrats de mobilier urbain .
520
de principes jurisprudentiels.
La principale concerne les biens domaniaux ayant le caractère d'ouvrages
publics. En ce qui les concerne, une obligation d'entretien existe
incontestablement. Elle est le fondement de la responsabilité qui pèse, selon les
cas sur la personne propriétaire ou celle qui utilise l'ouvrage lorsque l'absence
ou l'insuffisance d'entretien de l'ouvrage ou encore sa mauvaise conception
522
explicitement ou implicitement.
C'est ainsi, par exemple, que le Code général des collectivités territoriales
érige l'entretien des voies communales en dépense obligatoire pour les
communes.
De même, le Code du domaine public fluvial impose aux collectivités
propriétaires une obligation de curage des cours d'eau domaniaux.
3 Y a-t-il obligation en dehors de ces cas ? On a invoqué en ce sens une
o
causés par le défaut d'entretien, sauf si les ouvrages ont, par leur présence,
aggravé les dommages . 526
comme discrétionnaire.
Cette conception ne peut cependant être acceptée sans réserve.
D'une part, les actes juridiques d'affectation ou de désaffectation peuvent
donner lieu à un contrôle juridictionnel .
529
D'autre part, cette compétence peut être paralysée dans certains cas : les
communes ne peuvent désaffecter les édifices du culte qui leur appartiennent.
Dans d'autres cas, elle peut être encadrée : il en va ainsi pour ce qui
concerne les objets culturels, et notamment ceux détenus par les musées .530
Cependant, en ce qui concerne les affectations à des services publics, elle peut
résulter d'un acte contractuel.
4 L'affectation donne lieu souvent à un acte juridique formel. Elle peut
o
prérogative qui n'est pas spéciale au domaine public mais qui s'y exerce avec
moins de limites que dans les autres lieux. Les règlements correspondants sont
assortis de sanctions pénales. La jurisprudence décide que cette réglementation
de police générale peut s'exercer non seulement pour des motifs d'ordre public
mais également pour des motifs concernant la meilleure utilisation du
domaine .537
par l'article L. 2121-1 du CGPPP, qui dispose : « Les biens du domaine public
sont utilisés conformément à leur affectation à l'utilité publique. Aucun droit
d'aucune nature ne peut être consenti s'il fait obstacle au respect de cette
affectation ».
D'autre part, les utilisations ne doivent pas entraver le droit qu'a
l'administration de déterminer et de modifier l'affectation du domaine. Ce
principe affecte aussi bien les utilisations privatives que les utilisations
communes. Les utilisations communes ou collectives fondées sur des règles
générales, peuvent voir leurs conditions modifiées. Les utilisations privatives,
même fondées sur un titre juridique particulier, sont soumises à un principe de
précarité : elles peuvent être toujours modifiées ou supprimées. Toutes les
utilisations, précise l'article L. 2122-2 du CGPPP, doivent conserver un
caractère temporaire.
public délégué.
Dans ce cas, une autre distinction est à ménager. Parfois, la délégation de
service public constitue à elle seule le titre juridique d'utilisation du domaine.
Il en va ainsi dans certaines concessions de distribution d'eau, gaz ou
électricité ou de tramways qui confèrent au concessionnaire le droit d'utiliser
certaines dépendances domaniales . 548
autorisé par le délégant à accorder des droits d'une durée excédant celle de la
délégation de service public (CGCT, art. L. 1411-2).
quatrième.
1 Les biens de retour sont ceux qui, en vertu du Cahier des charges,
o 554
Du fait de ce retour obligatoire, ces biens sont considérés comme étant, dès
l'origine, la propriété de la personne publique délégante. Ils peuvent faire
partie du domaine public s'ils remplissent les conditions exigées à cet effet ;
sinon, ils rentrent dans le domaine privé du délégant.
Il s'agit d'ailleurs parfois de biens qui sont mis à la disposition du
délégataire, et non réalisés par lui. C'est la situation ordinaire dans le cas d'un
affermage .
558
que certains de ces biens pourraient, tout en étant voués à revenir gratuitement à
la collectivité concédante à la fin du contrat, demeurer la propriété du
délégataire dans l'intervalle : il pourrait en aller ainsi lorsque ces biens sont
construits sur un terrain appartenant au délégataire . On aura alors affaire à ce
560
4 Une dernière catégorie consiste dans les biens propres du délégataire : les
o
encore que l'exercice d'une activité commerciale sur la voie publique n'est pas
conforme à la destination de la voie et peut être soumis à diverses restrictions.
Le stationnement des véhicules sur la voie publique a été longtemps
considéré comme un fait anormal. Avec le temps, cette conception a été
assouplie et le droit au stationnement a été reconnu , mais dans la limite où le
579
2006. Ces concessions sont accordées par priorité aux communes ou à des
groupements de communes – ou à d'autres personnes suivant la procédure
581
circulation sur la plage et le libre usage par le public d'un espace d'une largeur
significative tout le long de la mer (80 % de la largeur du rivage et 80 % de la
surface de la plage).
piétonnières .
589
publicité sur le domaine public de même que dans le cas des vendeurs
600
Un régime d'interdiction est en principe illégal s'il n'est pas limité dans le
temps et dans l'espace .
602
dépendances domaniales : c'est par exemple le cas pour la navigation sur les
voies fluviales (C. dom. publ. fluv., art. 217 s.) ou pour l'accès aux musées
(lois de finances du 31 déc. 1921, art. 118 et 120, et du 24 mai 1950, art. 48)
ou à la visite des objets mobiliers classés des églises . 609
paiement d'un péage . Cette solution utilisée pour certains bacs ou canaux
610
Une loi du 12 juillet 1979 (dont les dispositions ont été insérées dans le
C. voirie rout., aux art. L. 153-1 s.) a permis par ailleurs l'institution de péages
sur les ouvrages d'art – ponts, tunnels… – de l'État . Ces péages doivent être
613
autorisés par décret en Conseil d'État, pour une durée maximale de 25 ans. Le
mécanisme a été étendu aux ouvrages d'art des voiries départementale et
communale par la loi du 13 août 2004 sur les libertés et responsabilités
locales.
Il a été appliqué dans le cas du pont de l'île d'Oléron, et dans quelques
hypothèses d'ouvrages urbains comme le tunnel du Prado-Carénage à Marseille
et la transversale est-ouest du périphérique lyonnais.
Par ailleurs, depuis la loi « Grenelle II » du 12 juillet 2010, les
agglomérations de plus de 300 000 habitants peuvent être autorisées à
expérimenter –pendant une durée de trois ans - un système de péage urbain
comme il en existe dans certaines grandes villes étrangères (Singapour,
Stockholm, Londres), c'est-à-dire une redevance à acquitter tout simplement
pour pénétrer dans l'agglomération. Aucune expérimentation de ce type n'a
encore été décidée.
3 Une autre exception au principe de gratuité consiste dans les « subventions
o
industrielles » qui peuvent être réclamées aux entreprises dont le trafic sur les
voies publiques entraîne pour celles-ci des dégradations exceptionnelles. Cette
obligation ne peut être établie que lorsqu'elle est prévue par un texte : le Code
de la voirie routière en prévoit la possibilité sur la voirie départementale
(art. L. 131.8) et la voirie communale (art. L. 14-.9) .
614
fréquentes dans les villes, s'appuient sur les pouvoirs généraux de police
municipale. La loi « solidarité et renouvellement urbain » du 13 décembre
2000 leur a apporté le renfort d'une disposition qui, à l'article L. 2333-87 du
Code général des collectivités territoriales, prévoit que le conseil municipal
peut décider d'établir une redevance de stationnement sur des voies qu'il
détermine en compatibilité avec le plan de déplacement urbain s'il en existe un.
Le non-paiement des redevances de stationnement payant était
traditionnellement érigé en infraction pénale et poursuivi en conséquence.
Récemment, il a été décidé de remplacer la répression pénale par un système
de redevances de post-stationnement qui se trouvera entre les mains des
communes. Les nouveaux mécanismes ont été établis par la loi du 27 janvier
2014 de modernisation de l'action territoriale et des métropoles, puis modifiés
par une ordonnance du 23 janvier 2015, qui a notamment créé une juridiction
spéciale, la « Commission du contentieux du stationnement payant » pour
connaître des litiges que ces nouveaux mécanismes créeront et complétés par
619
Cette égalité n'a évidemment pas un caractère absolu et n'implique pas que
tous les utilisateurs soient traités de la même manière quelle que soit la
situation dans laquelle ils se trouvent. Des discriminations sont valables,
lorsqu'elles correspondent à des situations de fait différentes . Au contraire,
621
C'est ainsi également que lorsqu'il existe un péage, le tarif peut ne pas être le
même pour tous . 625
155 Généralités ◊ Les utilisations privatives du domaine public sont celles qui
sont effectuées par des personnes individuellement déterminées par un titre
conféré par l'administration, ce titre leur donnant droit d'occuper d'une manière
privative une portion du domaine public.
Le droit pour l'administration de consentir à ces utilisations a parfois été
discuté ; certains auteurs du XIX siècle les considéraient comme contraires à
e
droit n'a pourtant plus été discuté par la suite . L'administration l'a mis du
627
toujours). Par ailleurs, « les communes ou leurs groupements qui gèrent eux-
mêmes leur service d'eau potable ou d'assainissement sont exonérés de toute
redevance qui serait due en raison de l'occupation du domaine public de
l'État par leurs canalisations ou réservoirs » (CGPPP, art. L. 2125-2).
La loi n 2007-1822 du 24 décembre 2007 a ajouté une quatrième hypothèse,
o
la redevance avait été jadis controversée. Si les redevances perçues par les
communes étaient considérées depuis longtemps comme des taxes indirectes , 642
celles perçues par l'État étaient parfois regardées comme le prix d'un loyer.
Le Conseil d'État a abandonné ces analyses. Il a considéré que les litiges
concernant les redevances relevaient du juge administratif, s'agissant
d'opérations de puissance publique 643
. Cette solution signifie que, dans
644
l'esprit du juge administratif, elles ne sont ni des taxes ni des redevances pour
service rendus . Cette analyse est confirmée par le juge constitutionnel .
645 646
principe dégagé par le Conseil constitutionnel qui exclut que « des biens
faisant partie du patrimoine de personnes publiques puissent être…
durablement grevés de droits au profit de personnes poursuivant des fins
d'intérêt privé sans contrepartie appropriée eu égard à la valeur réelle de ce
patrimoine » .647
l'administration .
658
Quoi qu'il en soit, le régime des deux formes de titres s'écarte malgré tout sur
certains points importants :
– la situation de l'occupant contractuel est plus fortement garantie
(notamment, indemnisation en cas de retrait) que celle de l'occupant autorisé ;
– les droits de l'occupant contractuel sont généralement plus étendus ;
– le contentieux n'est pas le même. Dans le cas des occupations
contractuelles, il s'agit d'un contentieux contractuel ; c'est-à-dire d'un
contentieux de pleine juridiction. Au contraire, pour les permissions de voirie,
le contentieux est un contentieux de l'excès de pouvoir.
1. L'utilisation privative fondée sur une autorisation unilatérale : la permission de voirie
une dalle de béton placé dans le sol , celui d'une stèle ,celui des voies
668 669
plus générale, pour les concessions d'outillage public dans les ports . Elle a
681
De la même façon, il n'est pas exclu qu'un contrat qui se présente a priori
comme un pur et simple contrat d'occupation du domaine, se révèle recéler un
marché public. C'est ce que le Conseil d'État a admis à propos des contrats de
mobilier urbain, du moins dans les cas où le cocontractant est dispensé de
redevance et apparaît de ce fait comme indirectement rémunéré par la
collectivité .
683 684
o
2 Corrélativement, le contentieux des contrats comportant occupation du
domaine, c'est-à-dire les litiges entre les parties sur la validité, le sens,
l'exécution ou la résiliation
692 693
du contrat, relève de la juridiction
administrative conformément à l'article 1 du décret-loi du 17 juin 1938. À
er
169 Les titres constitutifs de droits réels sur les domaines publics
locaux ◊
1 La possibilité pour les collectivités territoriales et leurs établissements
o
publics de consentir des droits réels a été d'abord reconnue par la loi du
5 janvier 1988 d'amélioration de la décentralisation, qui, dans son article 13
(aujourd'hui repris à l'art. L. 1311-2 du CGCT) les a autorisés à consentir sur
leurs domaines publics (ou privés) des baux emphytéotiques au sens de
l'article 451-1 du Code rural, contrats qui par nature, confèrent un droit réel au
preneur .
703 704
170 Les titres constitutifs de droits réels sur les domaines publics
hospitaliers ◊ Selon des modalités voisines de celles qui ont été prévues
pour les collectivités territoriales, les établissements publics de santé ont reçu,
depuis une ordonnance du 4 septembre 2003, la possibilité de conclure des
baux emphytéotiques, dont le régime est fixé par les articles L. 6148-2 s. du
Code de la santé publique . 707
quelconque . 716
2. Pouvoirs de l'administration
La permission ne peut porter atteinte aux droits appartenant à des tiers sur la
dépendance domaniale (les permissions de voirie sont accordées sous réserve
des droits des tiers, c'est-à-dire qu'elles ne préjugent pas des droits privés –
propriété, servitudes – des tiers : ceux-ci peuvent saisir l'autorité judiciaire
pour faire reconnaître ces droits vis-à-vis des permissionnaires).
Elle est entachée d'illégalité si elle porte une atteinte excessive aux aisances
de voirie appartenant aux riverains de la voie publique . Elle peut engager la
720
D'une manière générale, l'acte accordant la permission peut, s'il est illégal,
être annulé par le juge de l'excès de pouvoir sur recours des tiers intéressés.
L'autorisation peut être assortie de conditions diverses d'intérêt général, par
exemple à caractère environnemental . 722
exercer une pression sur une personne en litige avec l'administration . 731
les cas, lorsque l'administration a indiqué les critères sur lesquels elle se
fondera pour prendre sa décision, elle doit les respecter . Cependant,
734
pour les concessions de plage, les concessions d'outillage dans les ports, les
concessions de pêche, etc.
D'autre part, l'administration ne peut consentir à un contrat d'occupation sur
des dépendances du domaine affectées à l'usage du public que si l'utilisation
privative est conciliable avec les usages que le public est normalement en droit
d'y exercer .740
cette démolition, elle conserve les installations qui deviennent une dépendance
du domaine public . 748
domaine 752
ou même par des raisons financières (relèvement de la
redevance) . 753
Lorsque le contrat est venu à expiration et n'a pas été renouvelé, l'occupant
ne peut se maintenir dans les lieux sans encourir des poursuites pénales pour
contravention de voirie ou des mesures d'expulsion. Le fait d'être resté en place
ne lui confère aucun droit et le juge administratif ne peut lui donner un délai
754
178 Modalités ◊ Le domaine public ne doit pas être grevé de droits dont
l'exercice serait de nature à entraver l'administration dans ses pouvoirs de
gestion ou d'aménagement. Aussi, les droits conférés aux titulaires
d'occupations privatives sont-ils nécessairement précaires. La permission peut
toujours être retirée par l'Administration et le permissionnaire ne peut
756
motif illicite. La jurisprudence est devenue plus souple ; ce motif est admis s'il
s'y ajoute à un motif d'intérêt général . 776
lorsqu'il a été motivé par des opérations de travaux publics intéressant une
dépendance domaniale autre que celle occupée (v. ss 183).
2 Le principe de non-indemnisation du retrait de l'autorisation d'occupation
o
l'intérêt général, en dehors d'une faute de l'occupant, existait aussi dans les
contrats d'occupation attributifs de droits réels, c'est-à-dire les baux
emphytéotiques administratifs ou hospitaliers.
Une réponse positive paraît se déduire du fait que l'existence d'un pouvoir de
résiliation dans l'intérêt général constitue, selon la jurisprudence, un principe
général du droit des contrats administratifs .
782
Jusqu'à une époque récente, il était admis, dans le même esprit, que l'activité
commerciale de l'occupant domanial ne pouvait pas constituer un fonds de
commerce . Cette exclusion a été abandonnée par la loi du 18 juin
796
D'autre part, même si les travaux ont été effectués dans l'intérêt du domaine
occupé, le permissionnaire a droit à une indemnité si les travaux : 800
Enfin, la jurisprudence admet qu'il n'y a pas lieu à indemnité pour les
troubles qui pouvaient normalement être envisagés lors de la passation du
contrat : il en va ainsi des conséquences dommageables des travaux effectués
dans l'intérêt du domaine occupé . Le droit à indemnité existe au contraire si
806
les travaux ont été exécutés dans un autre intérêt, notamment dans celui d'une
autre dépendance domaniale . 807
avant la loi de 1994, les textes avaient implicitement admis la possibilité pour
l'occupant d'hypothéquer les ouvrages qu'il avait construits, ce qui suppose
d'admettre qu'il en est propriétaire. La loi du 7 juin 1977 a en effet prévu qu'en
cas de retrait d'une autorisation d'occupation du domaine public les droits des
créanciers régulièrement inscrits sur les constructions ou installations sont
reportés sur l'indemnité due éventuellement au bénéficiaire.
Il est vrai qu'en tout état de cause, le droit de l'occupant sur les ouvrages
qu'il construit supporte des limites originales. D'abord, le Conseil d'État estime
que les ouvrages construits sur la dépendance occupée qui se trouvent être
nécessaires au fonctionnement d'un service public appartiennent dès l'origine à
la personne publique propriétaire, et lui font nécessairement retour gratuitement
à l'expiration du titre : il s'agit là des principes applicables aux « biens de
retour » dans les délégations de service public, que nous avons rencontrés
(v. ss 142) . Ensuite, le droit de l'occupant sur les ouvrages qu'il construit,
812
quelle que soit sa nature, est limité dans sa durée puisqu'il a nécessairement le
même terme que le titre d'occupation domanial.
187 La nature des droits conférés par les titres constitutifs de droits
réels ◊ Comme on a eu l'occasion de l'indiquer, les réformes qui, à partir de
813
1988, ont permis de délivrer sur le domaine public des titres constitutifs de
droits réels, étaient destinées à conférer aux occupants des droits plus
consistants, qu'ils puissent donner en gage – hypothéquer – à leurs prêteurs de
manière à financer leurs investissements.
Si l'on considère que, dès avant ces réformes, les occupants domaniaux
pouvaient acquérir la propriété des ouvrages construits par eux, il n'est pas
certain que ces réformes aient apporté beaucoup de nouveautés.
L'article L. 2122-6 du CGPPP décrit le droit conféré par les autorisations
constitutives de droits réels comme un « droit réel sur les ouvrages,
constructions et installations de caractère immobilier qu'ils réalisent pour
l'exercice d'une activité autorisée par (le) titre ». Manifestement, il ne s'agit
donc pas d'un droit portant sur la dépendance domaniale elle-même, mais
seulement d'un droit sur les ouvrages réalisés. Si l'on doit considérer que la
jurisprudence admettait déjà la propriété de l'occupant sur ces ouvrages,
l'avancée est réduite : elle se limite en fait à une réglementation plus précise du
droit réel, sa durée, son retrait, sa cession…
Peut-être en va-t-il autrement, cependant, dans le cas du bail emphytéotique
administratif sur le domaine local, et dans celui du bail emphytéotique
hospitalier. Dans le bail emphytéotique, en effet, le droit réel porte bien sûr le
bien loué – ici, la dépendance domaniale –, et le preneur devient propriétaire
des ouvrages qu'il réalise par accession (C. rur., art. L. 451-10).
Est également occupant sans titre celui dont l'occupation a donné lieu à un
titre qui, pour une raison quelconque, est expiré . Il en va ainsi même si
821
l'administration a toléré son maintien dans les lieux , ou lui a donné des
822
L'occupation sans titre constitue une situation illicite à laquelle il doit être
mis fin sans que l'intéressé puisse prétendre à une indemnité . Au contraire,
824
l'occupation sans titre constituant toujours une faute, son auteur doit réparer les
dommages qu'il a pu causer au gestionnaire du domaine . Il peut être
825
191 Les moyens dont dispose l'administration pour mettre fin aux
occupations sans titre ◊ L'administration dispose, à cet égard, de plusieurs
moyens.
1 L'occupation sans titre constitue, dans la plupart des cas, une infraction
o
Cependant lorsqu'il existe une sanction pénale, ce juge ne peut que prendre des
mesures conservatoires . 838
part les charges de voisinage pesant sur le domaine public et d'autre part les
charges de voisinage pesant sur les riverains du domaine public.
d'accès ne s'applique toutefois pas aux riverains des autoroutes (C. voirie rout.,
art. L. 122-2) et des routes express (idem, art. L. 151-1) ;
– droit d'égout, droit de déversement des eaux pluviales et ménagères.
L'existence de ces droits est fondée sur la considération selon laquelle la voie
publique n'est pas seulement affectée à la circulation publique mais également à
la desserte des immeubles voisins . 848
s'appliquent sont les voies publiques (à l'exception des autoroutes et des routes
express, comme il a été mentionné), régulièrement classées comme telles et
affectées à la circulation publique. Les droits des riverains ne s'exercent pas à
l'égard des parcs et jardins , des places de marchés et plus généralement
849 850
4 Les bénéficiaires des aisances de voirie sont les riverains des voies c'est-
o
stationnement pour la desserte des immeubles profite cependant aussi aux non-
riverains . Les bénéficiaires des aisances en jouissent de plein droit, sans
854
nécessité d'un titre particulier , par exemple lorsqu'une voie nouvelle est
855
établie .
856
plusieurs protections.
1 L'exercice du pouvoir de police de l'administration sur les voies
o
d'une manière absolue le stationnement dans une voie sans réserver la desserte
des immeubles qui la bordent , Au contraire, une interdiction limitée dans
863
l'espace et dans le temps peut être considérée comme valable si elle réserve de
manière suffisante les droits des riverains .
864
d'établissement sur le trottoir d'une piste d'accès à un poste d'essence qui rend
le stationnement impossible ; refus du maire de faire cesser une occupation
867
anormal, c'est-à-dire excède les gênes que des riverains doivent normalement
supporter .
871
l'ancienne voie est aliénée, ils ne peuvent se prévaloir de leurs droits envers
l'acquéreur , sauf si celui-ci s'était engagé à les maintenir .
876 877
2 Les riverains disposent en outre dans certains cas d'un droit de préemption
o
publiques ne bénéficient pas des mêmes droits que les riverains des voies
publiques. Ainsi les riverains des rivages de la mer , ou des cours d'eau
882 883
c'est ainsi qu'un droit de préemption est reconnu aux riverains des cours d'eau
domaniaux, sur les atterrissements formés à la suite de travaux légalement faits
(loi du 8 avril 1898, art. 38) ou sur les parties délaissées du lit abandonné par
le cours d'eau (C. civ., art. 563).
nombreuses servitudes administratives très variées ont été établies par les
textes au profit des diverses dépendances du domaine public.
Elles obéissent à peu de principes communs. Elles sont nécessairement
créées par la loi, même si leur régime est souvent précisé par des textes
réglementaires. Leur indemnisation est parfois prévue, parfois non. Lorsqu'elle
n'est pas prévue, la jurisprudence judiciaire la refuse toujours . Il est arrivé,
893
201 Les servitudes pesant sur les riverains des voies publiques ◊ Ces
obligations qui font pendant aux droits particuliers reconnus aux riverains
(v. ss 194 s.) sont extrêmement nombreuses et variées. Voici les principales :
1 Obligations relatives au nettoyage des voies ou des trottoirs. Cette
o
obligation est applicable lorsqu'elle résulte d'un usage (C. pén., art. R. 26, 3 ) o
3 Interdiction de déverser sur la voie publique des eaux insalubres (C. pén.,
o
aux distances des plantations sont inapplicables : les distances sont fixées par
le préfet (routes nationales et départementales, voies communales) ou par le
maire (voies urbaines) .
895
nationales et autoroutes (décr. du 23 déc. 1958) ; sur les terrains réservés, des
permis de construire ne peuvent être en principe délivrés.
9 Interdiction des installations publicitaires de nature à gêner la circulation
o
sur les autoroutes (loi 18 avr. 1953 ; art. 3 ; décr. 17 déc. 1956, art. 11).
10 Obligation de supporter sur les immeubles des installations d'éclairage
o
tous les dix ans établie pour les rues de Paris (décr. 26 mars 1852, art. 5) peut
être étendue à toute commune sur demande du Conseil municipal par arrêté
préfectoral.
13 Obligation de recevoir la terre rejetée des fossés bordant la voie
o
202 Les obligations des riverains des voies fluviales ◊ Des obligations
particulières pèsent également sur les riverains des voies fluviales. Les
principales sont les suivantes.
1 Les servitudes de halage et de marchepied ont été établies par une
o
de halage pèse sur les riverains des cours d'eau inscrits sur la nomenclature des
voies navigables et fluviales (si tout au moins il existe un chemin de halage).
Dans le cas, qui est évidemment le plus fréquent aujourd'hui, où la navigation
n'utilise plus le chemin de halage, il y a lieu au maintien d'un « marche-pied »
sur les deux rives (les propriétaires des berges frappées de ces servitudes
898
interministériel (sur 20 m sur les terrains clos ou bâtis, 50 m dans les autres
cas) pour des besoins d'ordre maritime ou touristique. Les propriétaires ne
peuvent construire sans autorisation ; ils peuvent demander l'acquisition du
terrain par l'État (L. 28 nov. 1963).
15 juillet 1845 (art. 3) prévoit l'application aux propriétés riveraines des voies
ferrées de certaines règles concernant la voirie routière ; il en va ainsi de
l'alignement, des règles concernant l'écoulement des eaux ou les distances à
observer pour les plantations. La servitude d'occupation temporaire et
d'extraction des matériaux est également applicable. La même loi (art. 5 s.)
prévoit diverses obligations particulières à ces riverains : interdiction de bâtir
à moins de 2 m des voies ferrées ou des dépendances du chemin de fer
sillonnées par des rails, interdiction de pratiquer sans autorisation des
excavations à une certaine distance des voies en remblai, etc. .
904
1853 a institué des servitudes autour des places de guerre ou postes militaires :
le texte établit trois zones concentriques : dans la première, il est interdit de
construire, dans la seconde il ne peut y avoir que des constructions légères que
les propriétaires doivent démolir à la première réquisition ; dans la troisième,
certains travaux sont soumis à autorisation. Des servitudes sont établies
également autour des poudreries (L. 8 août 1929) et des champs de tir
(L. 13 juill. 1927).
3 Servitudes dans l'intérêt des cimetières. Interdiction de bâtir ou de
o
1895) ou des amers et phares (L. 2 mars 1957). Interdiction des plantations et
des constructions non autorisées dans les champs de vue.
5 Servitudes dans l'intérêt des postes et des communications
o
1946, art. 35) ou d'eau (C. rur., art. L. 152.1). Passage de canalisations.
8 Servitudes dans l'intérêt des ouvrages d'irrigation (C. rur., art. 128, 7 ),
o o
laquelle les biens hors du commerce ne peuvent être prescrits (C. civ.,
art. 2226).
Il résulte de ce fondement, qui rattache la règle au principe d'inaliénabilité,
que l'imprescriptibilité cesse avec l'affectation.
207 Proclamation actuelle par les textes ◊ Actuellement, les deux principes
ont valeur législative. Ils sont posés de façon générale par l'article L. 3111-1
du CGPPP, mais l'article L. 1311-1 du Code général des collectivités
territoriales les réitère pour le domaine public local, de même que l'article
L. 6148-1 du Code de la santé publique pour le domaine des établissements
publics de santé.
Avant l'édiction du CGPPP, ils figuraient déjà à l'article L. 52 du Code du
domaine de l'État, et la loi d'amélioration de la décentralisation du 5 janvier
1988 en avait formellement confirmé l'application au domaine public local.
§ 2. Conséquences des principes d'inaliénabilité
et d'imprescriptibilité
certains auteurs ont soutenu que l'aliénation était valable mais que le nouveau
propriétaire devait respecter l'affectation du bien . Cette conception ne peut
909
On notera aussi que les tiers sont recevables à exercer un recours pour excès
de pouvoir contre les décisions détachables de la cession . 914
servitude ou de tout autre droit réel. Cette règle ne peut être du reste invoquée
que par l'administration et non par les particuliers dans les litiges qu'ils ont
entre eux .
916
d'enclave . 924
Au contraire, pour les servitudes résultant – sur la base d'un texte – d'un acte
administratif déterminant individuellement les assujettis, la pratique
administrative semble admettre leur application au moins après entente entre
les services intéressés et dans la mesure où elles sont conformes à la
destination du domaine .931
En tout cas, l'interdit peut être écarté par le législateur. C'est ainsi que
l'hypothèque est possible sur les droits réels conférés dans le cadre des
mécanismes qui permettent aujourd'hui la constitution de tels droits sur le
domaine (v. ss 167 s.).
212 Domaine public et expropriation ◊ Si au XIX siècle quelques arrêts ont
e
« potestative ».
2 En outre en dépit du principe d'interdiction, subsistent valablement les
o
fréquemment écarté par des textes législatifs . Par exemple, pour permettre la
946
dispose en effet : « des servitudes établies par conventions passées entre les
propriétaires, conformément à l'article 639 du Code civil, peuvent grever des
biens des personnes publiques… qui relèvent du domaine public, dans la
mesure où leur existence est compatible avec l'affectation de ceux de ces
biens sur lesquels ces servitudes s'exercent » (l'article 639 du Code civil
prévoit tout simplement que les servitudes dérivent « de la situation naturelle
des lieux, ou des obligations imposées par la loi, ou des conventions entre les
propriétaires ») .947
D'une part, elle n'expliquait pas le fait que toutes les dépendances du domaine
public ne sont pas placées dans le champ de la police de la conservation ; il en
irait autrement s'il s'agissait d'une conséquence de la propriété du domaine.
D'autre part, certains textes ont accordé des pouvoirs de police de la
conservation à des autorités autres que celles des personnes propriétaires .
950
La distinction des deux polices n'en perd pas pour autant son intérêt. Elle se
traduit notamment au plan des sanctions pénales. Mises à part les atteintes au
domaine public routier où les mêmes sanctions s'appliquent à la violation des
règlements de police de l'ordre public et des textes sur la conservation, pour
les autres dépendances, les sanctions sont distinctes. En ce qui concerne les
dépendances autres que celles du domaine routier, la police de la conservation
est sanctionnée par les contraventions de grande voirie, relevant du juge
administratif (v. ss 223) ; la police de l'ordre public donne lieu à des actions
pénales relevant du juge judiciaire.
SECTION 3. LA PROTECTION PÉNALE DU DOMAINE
PUBLIC : LE RÉGIME DES CONTRAVENTIONS DE VOIRIE
public réside dans des textes de l'Ancien Régime concernant les atteintes aux
voies de communication. Le contentieux en était dévolu aux Intendants. Sous la
Révolution, ce contentieux répressif fut attribué aux tribunaux judiciaires, mais
les résultats de ce transfert furent si désastreux pour le domaine que les lois du
28 Pluviôse an 8 et 29 Floréal an 10 donnèrent compétence aux Conseils de
préfecture pour connaître des contraventions de grande voirie.
La compétence du juge administratif s'étendait donc aux différentes
contraventions de grande voirie prévues par les textes, c'est-à-dire aux atteintes
à l'assiette des dépendances du domaine. Cependant, les atteintes mineures aux
voies publiques, dites contraventions de « petite voirie », relevaient du juge
répressif judiciaire qui connaissait également des infractions commises à
propos de la circulation sur les voies publiques.
La distinction, délicate à propos des voies terrestres, de la grande et petite
voirie a disparu depuis un décret-loi du 28 décembre 1926. Ce texte a confié
aux tribunaux judiciaires le contentieux des atteintes aux voies publiques.
Désormais, les contraventions de grande voirie relevant des juridictions
administratives ne concernent que les atteintes à l'assiette du domaine maritime
et fluvial, ainsi que certaines atteintes au domaine terrestre.
La compétence pour instituer une contravention de voirie appartient au
législateur dès lors que le montant de l'amende encourue dépasse le seuil prévu
pour les contraventions de police .958
domaine public ?
On admettait en général qu'elle avait à cet égard un pouvoir discrétionnaire.
Le Conseil d'État a modifié son point de vue en admettant au moins en principe
et sous réserve de motifs d'intérêt public, l'existence d'une obligation. Un arrêt
de 1979 a admis que les autorités chargées de la police et de la conservation
959
Le cas le plus important est celui des atteintes à l'intégrité des voies
publiques (routes, chemins et rues régulièrement classés comme voies
publiques : C. voirie rout., art. L. 116-1 s.). L'ordonnance et le décret du
27 décembre 1958 (v. aussi décr. 5 juin 1964) donnent une liste des infractions
qui comprend par exemple les dégradations, anticipations, violations de
certaines servitudes, etc. 962
Les sanctions prévues par les textes sont des amendes. Le juge judiciaire
peut ordonner l'arrêt immédiat des travaux de nature à porter atteinte à
l'intégrité des voies publiques (ord. 27 déc. 1958, art. 3). Il peut ordonner la
réparation du dommage causé au domaine et notamment l'enlèvement ou la
démolition des ouvrages établis irrégulièrement (ibid., art. 2) ainsi que des
963 964
Sous les réserves faites plus haut, en présence d'une contravention de voirie,
l'administration est tenue de saisir le juge judiciaire .
966
223 Généralités ◊ Comme il a été indiqué ci-dessus, des textes remontant au début
du XIX siècle, ont donné compétence au juge administratif (Conseil de
e
de sable sans autorisation, les dommages causés par les navires dans les ports,
les infractions à la police des ports, etc. . Dans le cas des pollutions marines,
971
le régime des contraventions de voirie n'a qu'un impact limité, compte tenu de
l'existence de voies de droit spéciales, prévues par des conventions
internationales .
972
12 s.). Comme on l'a vu, les atteintes au domaine routier relèvent du juge
judiciaire. Le juge administratif demeure compétent pour les dommages causés
aux autres éléments du domaine terrestre. En particulier, il connaît des
contraventions relatives au domaine des chemins de fer : dégradations, chutes
d'arbres, travaux irréguliers , violation des servitudes, etc. En revanche,
973
contraventions de voirie est régie par les dispositions des articles 774-1 s. du
Code de justice administrative (auxquelles s'ajoutent les dispositions des
art. L. 2132-20 s. du CGPPP).
1 Les poursuites sont exercées contre la personne à qui est imputable le fait
o
être exercées contre des personnes publiques sauf l'État, à qui le régime des
977
Son refus peut faire l'objet d'un recours en annulation . Son abstention et
982
son retard peuvent constituer une faute s'ils ne sont pas commandés par des
raisons d'intérêt général . 983
verbaux font foi jusqu'à preuve contraire. Ils doivent cependant être
suffisamment précis . 985
force majeure une panne immobilisant un camion sur un passage à niveau . 991
assimilable à un cas de force majeure. Elle n'est pas accueillie facilement non
plus . 992
renseignements insuffisants donnés par les autorités d'un port au capitaine d'un
navire . 995
le fait que le dommage soit dû aux agissements d'un tiers resté inconnu , le fait 999
que l'acte délictueux ait donné lieu à une tolérance de l'administration , ou 1000
administratif, s'il n'a pas qualité pour apprécier les motifs pour lesquels
l'administration a exercé les poursuites , a qualité pour rechercher, même
1003
Si la culpabilité est établie, le juge peut d'abord infliger des amendes si tout
au moins celles-ci sont prévues par un texte . La circonstance que le fait
1007
délictueux ait déjà donné lieu à une amende de police ne fait pas obstacle à la
condamnation pour contravention de grande voirie . 1008
n'est prévue par la loi, cette condamnation est seule prononcée. Le contrevenant
peut demander sa réduction si l'importance des frais demandés par
l'administration relève par son anormalité une faute de celle-ci . 1010
Cette affectation se rencontre dans de nombreux biens utilisés par les services
publics : les immeubles affectés à un service public et ne comportant pas
d'aménagements spéciaux destinés à les approprier au service font partie du
domaine privé (v. ss 43 s.). Elle se rencontre même dans certains cas
d'ouvrages aménagés pour une affectation d'intérêt général, mais que la loi a
volontairement extrait du domaine public : cela vaut pour certains immeubles
de bureaux (v. ss 38). On trouve également des biens du domaine privé faisant
l'objet d'une affectation à l'usage du public : c'est le cas par exemple. des
chemins ruraux que l'ordonnance du 7 janvier 1959 classe dans le domaine
privé.
3 Enfin, même la gestion des biens du domaine privé non affectés à
o
À cela on peut ajouter que, même lorsque la gestion du domaine privé obéit
à des impératifs essentiellement financiers, cette fonction est uniquement
immédiate ; dans une perspective plus lointaine apparaissent nécessairement
des fins d'intérêt général. Les produits financiers du domaine privé tombent
dans les budgets publics et servent à alimenter les dépenses des services
d'intérêt général.
Le fait que la gestion du domaine privé relève de la compétence judiciaire et
qu'elle est soumise à un régime juridique de droit privé. ne démontre rien.
Outre que, comme on le verra (v. ss 236 s.) le régime du domaine privé est
largement assorti d'éléments de droit public, on peut observer qu'il existe des
services publics placés en principe sous un régime de droit privé et dont le
contentieux appartient au juge judiciaire : ce sont les services publics
industriels et commerciaux.
On peut défendre la thèse selon laquelle la gestion du domaine privé
constitue un service public de cet ordre.
CHAPITRE 1
LA CONSISTANCE DU DOMAINE PRIVÉ
Cette conception ne saurait être acceptée car elle repose sur une opposition
dépassée du domaine public et du domaine privé : le domaine public, comme le
domaine privé, est, comme on l'a vu, lui aussi objet d'appropriation, et il est, ou
peut être, productif de revenus pour l'administration.
En définitive, il ne paraît pas possible de dégager un critère positif du
domaine privé. Hormis les cas où la qualification est donnée par un texte , le1020
encore des droits incorporels comme les droits de chasse et de pêche dans les
forêts domaniales ou les brevets d'invention et marques appartenant aux
personnes publiques. En font partie également les meubles incorporels
appartenant aux personnes publiques, c'est-à-dire notamment les actions et
obligations dont elles sont propriétaires .1028
À cet égard, un cas particulier est constitué par la gestion que fait l'État du
portefeuille très important d'actions qu'il détient dans diverses sociétés. L'État
actionnaire détient actuellement plus de 60 milliards d'euros de participations :
84,5 % d'EDF, 32,8 % d'Engie, 50,6 % d'ADP, etc… Ces valeurs sont
1039
gérées par l'Agence des Participations de l'État. Elles sont parfois assorties
d'un vote double . Des cessions interviennent régulièrement : par exemple,
1040
du domaine privé de l'État. C'est le cas par exemple de l'Office national des
forêts qui gère les forêts de l'État et des collectivités locales .
1042
du droit commun, se traduisant aussi bien par des privilèges que par des
sujétions exceptionnelles.
1 Dans la gestion du domaine privé, s'appliquent un certain nombre de
o
Les biens du domaine privé bénéficient, dans de nombreux cas, d'un régime
fiscal dérogatoire, au droit commun .1053
en droit commun.
C'est ainsi par exemple que l'administration, du moins selon l'opinion
dominante, ne peut pas hypothéquer le domaine privé. C'est ainsi encore que
les produits financiers du domaine privé sont considérés comme des deniers
publics et soumis, comme tels, au régime particulier de ces biens .
1056
dommages qui ont leur origine dans le domaine privé échappent en principe au
régime particulier de la responsabilité de la puissance publique et relèvent de
la juridiction judiciaire. Il en va ainsi, notamment, des dommages résultant
d'actes de gestion domaniale, des dommages causés par des immeubles
domaniaux ou des animaux , des accidents subis sur un terrain domanial ,
1058 1059 1060
Les communaux ne peuvent faire l'objet d'un partage à titre gratuit entre les
habitants de la commune. Par contre, le partage à titre onéreux peut être décidé
par le Conseil municipal . Par ailleurs, une loi du 3 janvier 1967 a prévu une
1066
comportant un lien avec un travail public, tels les baux de sources minérales et
établissements thermaux ou les concessions de casinos .
1076 1077
Enfin, le juge administratif peut connaître des recours contre les actes
administratifs détachables des opérations contractuelles : cela concerne
notamment la décision de conclure le contrat , mais cela ne se résume pas à
1078
interdites.
C'est ainsi, notamment que ces biens ne peuvent pas être aliénés à titre
gratuit, sauf dans certaines hypothèses particulières, prévues par l'article
L. 3212-2 du CGPPP.
Dans le même ordre d'idées, le principe selon lequel une collectivité
publique ne peut pas céder un élément de son patrimoine à un prix inférieur à sa
valeur (v. ss 24) limite la possibilité, pour les personnes publiques, de
consentir des ventes à titre symbolique. Comme on l'a vu, le Conseil d'État
n'admet la licéité de telles aliénations que lorsque la cession « est justifiée par
des motifs d'intérêt général et comporte des contreparties suffisantes » . 1087
Les maires adjoints (C. pén., art. 412) et conseillers ne peuvent acheter des
biens communaux . 1096
L'aliénation des chemins ruraux obéit à des règles particulières . Ces voies 1097
échange .
1100
sortir des limbes, on peut dire que la théorie des travaux publics était déjà
passablement élaborée. Dès le début du siècle, l'article 4 de la loi du
28 pluviôse an VIII (17 février 1800) a été un facteur déterminant dans sa
construction dans la mesure où, interprété extensivement par la jurisprudence,
il n'a pas tardé à être considéré comme confiant à la juridiction administrative
l'ensemble du contentieux des travaux publics. Par la suite, notamment dans la
seconde moitié du siècle lorsque l'État s'est lancé dans la politique de grands
travaux que l'on connaît, le juge administratif a dû préciser dans le détail le
régime juridique applicable aux travaux publics. En d'autres termes, au sein
d'un droit administratif en cours d'élaboration, le droit des travaux publics a
longtemps fait figure de l'une des théories les plus achevées.
En second lieu, parce qu'un juge particulier s'est spécialisé dans son
application et parce qu'il a dû découvrir les règles spécifiques les mieux à
même de concilier la satisfaction de l'intérêt général et la garantie des droits
des administrés, cette théorie des travaux publics se caractérise par un
incontestable particularisme, particularisme certes par rapport aux travaux
privés mais particularisme également au sein même du droit administratif
(même s'il s'est partiellement atténué au cours du temps). Ainsi, pour ne
prendre qu'un seul exemple, alors que régnait encore en maître le principe de
l'irresponsabilité de la puissance publique, les dommages causés par les
travaux publics donnaient lieu par exception à réparation (première originalité)
et le régime de leur réparation faisait déjà une place non négligeable à la
responsabilité sans faute (seconde originalité).
En troisième lieu, importants sur le plan juridique compte tenu notamment de
ce particularisme, les travaux publics sont également importants sur le plan
pratique à raison du poids considérable qui est le leur au sein de la dépense
publique. Chaque année, plusieurs dizaines de milliards d'euros sont en effet
dépensées par l'État, les collectivités territoriales et leurs établissements
publics pour financer les travaux publics nécessaires à un meilleur
accomplissement de leurs missions (et à la stimulation de la croissance
économique et du marché de l'emploi puisque, comme l'a démontré il y a déjà
longtemps l'économiste britannique Keynes, une politique de « grands travaux »
est censée avoir des effets positifs sur la croissance et sur l'emploi).
Après avoir précisé dans un titre 1 la notion de travail public de même que
la notion connexe d'ouvrage public, on décrira la manière dont les travaux
publics et ouvrages publics sont réalisés (titre 2) avant d'évoquer les relations
qui s'établissent entre eux et les administrés (titre 3).
TITRE 1
LES NOTIONS DE TRAVAUX ET
D'OUVRAGES PUBLICS
pour le compte d'une personne publique dans un but d'intérêt général par une
personne publique ou privée.
Par la suite, le Tribunal des conflits a admis que puisse être également un
1108
255 Éléments indifférents ◊ Bien qu'un travail public soit un travail effectué
soit dans un but d'intérêt général (définition traditionnelle) soit dans le cadre
d'une mission de service public (définition nouvelle) et que l'édiction d'une
déclaration d'utilité publique ait pour fonction de constater justement
l'existence d'un intérêt général, il n'est pas nécessaire que le travail soit
précédé d'une DUP. Ainsi, un travail ayant donné lieu à une telle déclaration
n'est pas forcément de ce fait un travail public . Réciproquement, un travail
1109
256 Que l'on soit dans le cadre de la notion traditionnelle ou de la notion nouvelle
du travail public, il faut, pour que la qualité de travail public soit reconnue, que
l'on ait affaire à un travail immobilier.
§ 1. Travail
257 Il n'y a travail public que si l'on a affaire à un travail, c'est-à-dire à une
opération matérielle. Il en résulte qu'une opération purement juridique, même si
elle est le préalable d'une opération matérielle, ne peut être qualifiée en elle-
même de travail public . 1113
jardins publics sont considérés par le Conseil d'État comme des travaux
1120
publics.
§ 2. Travail immobilier
258 Pour que l'on ait affaire à un travail public, il faut que le travail porte, au moins
partiellement , sur un immeuble. Le terme immeuble doit être pris ici dans le
1121
sens large qu'il a en droit civil. Il peut donc s'agir, soit d'un immeuble par
nature, soit d'un immeuble par destination.
Par immeuble par nature, le Code civil entend notamment « les fonds de terre
et les bâtiments » (article 518). C'est dire qu'il peut s'agir, soit d'immeubles
bâtis, soit d'immeubles non bâtis. Il en résulte que les travaux d'abattage ou
d'élagage des arbres des voies publiques sont des travaux publics . 1122
Par immeuble par destination, le Code civil entend, soit « les objets que le
propriétaire d'un fonds y a placés pour le service et l'exploitation de ce
fonds », soit « tous effets mobiliers que le propriétaire a attaché au fonds à
perpétuelle demeure » (article 524). Sont de ce fait des travaux publics
l'installation d'un orgue dans une église , la pose d'un câble sous-marin dont
1123
les extrémités sont fixées au rivage , la pose d'un lustre dans un immeuble
1124
déjà été précisée, cette définition repose sur trois éléments qu'il importe de
commenter tour à tour : le travail public est un travail exécuté pour le compte
d'une personne publique ; c'est un travail exécuté dans un but d'intérêt général ;
c'est un travail exécuté par une personne publique ou privée.
§ 1. Travail exécuté pour le compte d'une personne publique
260 Par personne publique, il faut évidemment entendre l'État, les collectivités
territoriales (régions, départements, communes) et leurs établissements publics.
En particulier, le fait qu'un établissement public ait une activité industrielle
ou commerciale n'est pas un obstacle à ce que les travaux immobiliers exécutés
pour son compte soient qualifiés de travaux publics . 1133
261 Un travail n'est normalement considéré par le juge comme exécuté pour le
compte d'une personne publique que s'il est effectué sur un immeuble lui
appartenant déjà ou devant lui appartenir dès son achèvement. Toutefois, il
arrive parfois que le juge qualifie de travail effectué pour le compte d'une
personne publique un travail portant sur un immeuble qui ne lui appartient pas
ou qui ne lui appartiendra pas mais qui est imposé par elle ou qu'elle dirige,
contrôle et finance.
262 En principe, le fait que le travail ait à être effectué « pour le compte d'une
personne publique » veut dire qu'il doit porter sur un immeuble lui appartenant
déjà ou devant lui appartenir dès l'achèvement des travaux. Cela recouvre les
trois hypothèses suivantes.
– Travail concernant un immeuble appartenant déjà à une personne
publique. C'est par exemple le cas des travaux de réparation, d'aménagement
ou d'entretien d'un immeuble appartenant à une personne publique.
– Travail concernant l'édification d'un immeuble revenant à la personne
publique dès l'achèvement des travaux. C'est par exemple le cas des travaux
de construction d'un bâtiment administratif (palais de justice, université,
caserne…) qui deviendra la propriété d'une personne publique dès qu'il aura
été procédé à la réception des travaux.
– Travail concernant les biens de retour dans le cadre de la théorie de la
concession. Les biens de retour, qui se voient généralement reconnaître cette
qualité par le cahier des charges de la concession, sont les biens qui reviennent
obligatoirement et gratuitement (en principe) à la personne publique concédante
à l'expiration de la concession. Même s'ils ont été acquis ou construits par le
concessionnaire et bien que ce dernier dispose sur eux d'un droit exclusif de
jouissance, ils sont regardés du fait de cette clause de retour obligatoire comme
étant la propriété de la personne publique concédante depuis l'origine (ce
1135
qui n'est pas loin d'être une fiction). Dans ces conditions, les travaux les
concernant peuvent être des travaux publics. Cette solution a été établie à
propos des biens de retour des concessions d'énergie hydraulique mais elle
1136
joue évidemment pour les biens de retour des autres concessions . Quant aux
1137
travaux portant sur les biens de reprise, c'est-à-dire sur des biens qui ne
reviendront à la personne publique concédante que si elle le désire (et
moyennant une indemnité), de même que ceux qui portent sur les biens privés
du concessionnaire, c'est-à-dire sur des biens destinés à demeurer dans son
patrimoine, ils ne sont évidemment pas des travaux publics. Il en va ainsi même
s'ils ont été effectués dans un but d'intérêt général .
1138
d'HLM, laquelle constitue une personne privée, sont forcément des travaux
privés (sauf, bien sur, s'il est prévu que, dès leur achèvement, les ouvrages
1142
résultant de ces travaux seront remis à la commune , auquel cas on est ramené
1143
les ouvrages résultant de ces travaux seront remis à une personne publique ). 1145
Enfin, alors que les travaux effectués pour le compte de France Télécom alors
établissement public étaient des travaux publics s'ils étaient effectués dans un
but d'intérêt général , les mêmes travaux ne peuvent plus l'être depuis la
1146
si une personne publique a joué un rôle dans la réalisation de ces travaux, par
exemple en en assurant la maîtrise d'œuvre . 1148
– Travail dirigé, contrôlé et financé par une personne publique. Ainsi, ont
été considérés comme des travaux publics car accomplis pour le compte d'une
personne publique les travaux de construction ou d'aménagement d'immeubles
privés exécutés, dans l'intérêt général, par une personne publique ou sous son
contrôle et aux moyens de fonds déboursés par elle . 1150
Cette jurisprudence montre que, avant même l'arrêt Effimieff, des travaux
effectués sur des propriétés privées pouvaient être qualifiés de travaux publics
mais c'était en affirmant, peut-être parfois artificiellement, qu'ils étaient
effectués pour le compte d'une personne publique, cela afin de les faire rentrer
dans le cadre de la définition traditionnelle du travail public telle qu'elle
résulte de la jurisprudence Commune de Monségur. Le fait que, depuis l'arrêt
Effimieff, des travaux expressément effectués pour le compte de personnes
privées puissent être considérés comme des travaux publics n'a pas fait
disparaître ce courant jurisprudentiel puisque, à l'occasion, des travaux
effectués sur des propriétés privées sont qualifiés de travaux publics au motif
qu'ils sont effectués pour le compte d'une personne publique car ordonnés ou
dirigés, contrôlés et financés par elle (et réalisés dans un but d'intérêt
général) . Peut-être eût-il été plus logique qu'il n'en aille plus ainsi mais, en
1151
tout état de cause, cela montre que la définition nouvelle n'a pas radicalement
chamboulé l'état du droit positif.
264 Pour qu'il y ait travail public, il fait que le travail effectué pour le compte d'une
personne publique le soit dans un but d'intérêt général, cette dernière
considération justifiant que le travail soit soumis à un régime juridique
exorbitant.
La jurisprudence entend très largement cette finalité d'intérêt général qui ne
se réduit pas à l'accomplissement d'une mission de service public ou à l'intérêt
du domaine public . 1152
265 Il faut, mais il suffit, que le but du travail soit un but d'intérêt général ou
d'intérêt public (ou, selon l'expression plus souvent utilisée autrefois, un but
d'utilité générale). Il n'est pas nécessaire que l'on ait affaire, à proprement
parler, à une mission de service public (même si, dans de très nombreux cas,
les travaux sont en réalité effectués dans un tel intérêt).
L'arrêt précité Commune de Montségur est un parfait exemple de cette
dissociation entre la notion de travail public et la notion de service public.
Depuis la séparation des églises et de l'État résultant de la loi du 9 décembre
1905, le service des cultes n'est plus un service public. Mais la loi du 2 janvier
1907 a laissé les édifices du culte, en principe propriété des communes pour
ceux d'entre eux construits avant 1905, à la disposition des fidèles et des
ministres du culte pour la pratique de leur religion. Le Conseil d'État en a
déduit que les travaux que les communes propriétaires y faisaient effectuer
l'étaient « dans un but d'utilité générale » et conservaient donc « le caractère de
travaux publics ». En d'autres termes, il peut y avoir travail public alors qu'il
n'y a pas mission de service public .1153
intérêt . Ainsi, les travaux réalisés sous les voies publiques, dans le cadre
1155
En second lieu, il peut également arriver que des travaux effectués sur le
domaine privé aient le caractère de travaux publics s'ils sont été effectués dans
l'intérêt général. C'est ainsi que, si les travaux de construction ou d'entretien
des routes forestières sont des travaux privés lorsque la route sert
exclusivement à l'exploitation de la forêt à des fins patrimoniales , il en va
1157
population estivale d'accéder à la côte car sont alors en cause des finalités
1160
d'intérêt général .
1161
Il arrive même que des travaux effectués sur des propriétés privées puissent
être considérés comme des travaux publics s'ils ont été accomplis dans un but
d'intérêt général pour le compte d'une personne publique en entendant alors par
là les travaux ordonnés par la personne publique ou dirigés, contrôlés et
financés par elle (v. ss 263).
267 Dès lors que des travaux immobiliers sont effectués pour le compte d'une
personne publique dans un but d'intérêt général, il s'agit de travaux publics
quelles que soient les personnes qui participent matériellement à leur
exécution : personne publique bénéficiaire les effectuant en régie, autre
personne publique, concessionnaire, entrepreneur titulaire d'un marché voire
même personne privée agissant de son propre chef . En d'autres termes, les
1162
268 La définition traditionnelle du travail public telle qu'elle vient d'être exposée
est toujours de mise et est fréquemment appliquée par la jurisprudence.
Cependant, depuis l'arrêt Effimieff précité de 1955, cette dernière a ajouté à la
définition traditionnelle une définition nouvelle. Elle considère en effet qu'est
également un travail public un travail immobilier exécuté pour le compte d'une
personne privée dans le cadre d'une mission de service public par une
personne publique.
La différence essentielle entre les deux définitions réside dans le fait qu'un
travail peut se voir dorénavant reconnaître la qualité de travail public alors
même qu'il est exécuté pour le compte d'une personne privée, c'est-à-dire sur
un bien lui appartenant, alors que, sous l'empire de la définition traditionnelle,
un travail exécuté pour le compte d'une personne privée était considéré comme
un travail privé.
Toutefois, des travaux effectués sur des propriétés privées dans un but
d'intérêt général pouvaient être qualifiés de travail public lorsqu'ils étaient
imposés par une personne publique ou dirigés, contrôlés et financés par elle
car ils étaient alors considérés, parfois plus ou moins artificiellement, comme
effectués pour le compte d'une personne publique, cela afin de les faire entrer
dans le cadre de la définition traditionnelle du travail public telle qu'elle
résulte de la jurisprudence Commune de Monségur (v. ss 263).
C'est cette hypothèse que la jurisprudence Effimieff généralise et explicite,
ce qui permet de comprendre pourquoi elle a donné lieu à des appréciations
contrastées : alors que, pour la majorité de la doctrine, elle constitue une
importante novation, quelques auteurs soutiennent qu'elle reste dans la ligne de
la jurisprudence Commune de Montségur . 1163
Bien que le Conseil d'État ne se soit pas explicitement prononcé sur ce point
alors qu'il avait l'occasion de le faire , la plupart des auteurs considèrent
1173 1174
270 Les travaux dont le bénéficiaire est une personne privée ne sont des travaux
publics qu'à la condition d'avoir été effectués dans le cadre d'une mission de
service public. C'est ainsi que, dans l'arrêt Effimieff, il est relevé que le
législateur a expressément manifesté son intention d'assigner aux associations
syndicales de reconstruction, dans l'œuvre de reconstruction immobilière, une
mission de service public. De même, dans l'arrêt ministre de l'Agriculture c/
Consorts Grimouard, il est noté que le législateur a entendu créer un service
public préposé tant à la conservation, au développement et à la mise en valeur
de la forêt française qu'à l'utilisation et à l'écoulement de ses produits et que
les travaux en cause constituent l'une des modalités de l'exécution même de ce
service. Enfin, dans l'arrêt Mimouni pour s'en tenir à ces seuls trois exemples,
est qualifié de service public le fait pour une commune d'exécuter d'office, afin
d'assurer la sécurité publique, des travaux sur un immeuble menaçant ruine.
271 Les travaux effectués pour le compte d'une personne privée dans le cadre d'une
mission de service public ne sont des travaux publics qu'à la condition d'avoir
été exécutés par une personne publique.
Cela ne veut pas dire qu'ils doivent avoir été obligatoirement exécutés en
régie par cette dernière.
Ils peuvent très bien avoir été effectués par un entrepreneur (ce qui, par
exemple, était le cas dans les affaires Effimieff, ministre de l'Agriculture c/
Consorts Grimouard et Mimouni) mais il faut que ce soit sous l'autorité d'une
personne publique : cette dernière doit en être le maître d'œuvre, ce qui veut
dire qu'elle doit les diriger et les contrôler. Par exemple, dans l'affaire
Effimieff, l'article 39 de la loi du 16 juin 1948 disposait que les associations
syndicales de reconstruction, qui étaient des établissements publics, étaient les
maîtres d'œuvre des travaux jusqu'à leur réception définitive. Les travaux ont
donc pu être qualifiés de travaux publics. En revanche, il se serait agi de
travaux privés si le rôle de l'administration s'était limité à une simple mission
de surveillance et de financement partiel 1176
ou à une aide ponctuelle en
personnel et en matériel .
1177
273 Le premier élément de définition de l'ouvrage public réside dans son caractère
immobilier. Il en va de même, on l'a vu (v. ss 258), du travail public de telle
sorte que tout ce qui a été dit à ce propos vaut également ici.
On se contentera donc de signaler quelques solutions particulièrement
remarquables qui montrent que le critère déterminant d'identification d'un
immeuble (et, partant, d'un ouvrage public) est sa fixation au sol. C'est ainsi
que constitue un ouvrage public (les autres éléments de la définition étant par
ailleurs satisfaits) une cible flottante de l'armée de l'air fixée au sol du plateau
continental mais non un plongeoir flottant dépourvu d'amarre . De même,
1181 1182
274 Le terme même d'ouvrage implique que l'immeuble soit, selon la formule
consacrée, œuvré, c'est-à-dire qu'il soit le résultat d'un certain travail, qu'il
implique l'intervention de l'homme et pas seulement celle de la nature . 1190
aménagée 1192
; dépôt d'ordures lorsque les ordures sont simplement déversées
dans un lieu n'ayant fait l'objet d'aucun aménagement particulier ; falaise 1193
restée à l'état naturel qui n'est en rien une dépendance nécessaire du chemin et
de divers équipements communaux qui ont été aménagés sur la corniche la
surplombant et qui, eux, sont évidemment des ouvrages publics ; délimitation
1194
dans les rochers d'une plage ; dépôt d'ordures spécialement aménagé par la
1197
commune . 1198
rochers et des arbres qui s'y trouvaient, ce qui est très fréquent, il n'y a pas de
raison pour que, résultant ainsi du travail de l'homme, elle ne soit pas
considérée comme un ouvrage public. La jurisprudence Rebora devrait donc
être abandonnée . 1201
275 Dernier élément de définition d'un ouvrage public, son affectation à l'intérêt
général peut revêtir deux formes.
En premier lieu, il peut être affecté à l'usage direct du public. C'est le cas de
l'ensemble des voies de communication terrestre affectées à la circulation
générale.
En second lieu, il peut être affecté à un service public. Sont ainsi ouvrages
publics les ports, les aéroports, les voies ferrées et installations affectées au
service public ferroviaire, les bâtiments utilisés par les services publics sans
que le fait que le service public soit un service public industriel et commercial
soit incompatible avec la qualification d'ouvrage public . 1202
auparavant, il est dorénavant utilisé à une fin d'intérêt privé . Plus incertaine
1204
est la qualification des ouvrages qui ne sont plus du tout utilisés ou celle des
ouvrages inachevés. S'agissant des ouvrages publics qui ne sont plus utilisés, il
est arrivé que le fait qu'ils ne soient plus affectés à l'intérêt général (sans être
pour autant affectés à une fin d'intérêt privé) soit considéré comme leur faisant
perdre la qualité d'ouvrage public mais, le plus souvent, il semble admis
1205
qu'ils conservent cette qualité , ce qui peut se discuter. S'agissant des
1206
ouvrages inachevés qui, de ce fait, n'ont pas pu être encore affectés à l'usage du
public ou à un service public, ils ne peuvent être considérés comme des
ouvrages publics stricto sensu mais, dans une affaire récente quelque peu
1207
276 Si, la plupart du temps, un ouvrage public procède d'un travail public et fait
partie du domaine public, il n'en va pas ainsi dans tous les cas de telle sorte
que l'on a affaire là à des variables (relatives) de la notion d'ouvrage public.
277 Puisqu'un ouvrage public doit présenter un caractère immobilier, doit être
affecté à l'intérêt général et suppose nécessairement un certain aménagement,
c'est-à-dire un certain travail, on a pu se demander si ce travail n'était pas, dans
tous les cas, un travail public et, plus généralement, s'il n'y avait pas un lien
indissoluble entre les deux notions.
Certes, le plus souvent, les deux notions coïncident en pratique. Toutefois, il
n'en va pas toujours ainsi, contrairement à ce que soutenait autrefois la
doctrine, de telle sorte que, en réalité, la notion d'ouvrage public est autonome
par rapport à celle de travail public : un travail public peut ne pas déboucher
sur un ouvrage public ; réciproquement, un ouvrage public peut ne pas procéder
d'un travail public ; enfin, un travail portant sur un ouvrage public n'est pas
forcément un travail public.
278 Il en va tout d'abord ainsi lorsque le travail public ne conduit à aucun ouvrage
public, ce qui est le cas s'il s'agit par exemple des travaux de démolition d'un
bâtiment ou de déblaiement, de nivellement ou d'épandage de ses décombres.
Il en va ensuite de même lorsque le travail public débouche sur un ouvrage
privé, par exemple parce que l'on se trouve dans le cadre de la jurisprudence
Effimieff (v. ss 268 s.). Réalisé pour le compte d'une personne privée dans un
but de service public par une personne publique, ce travail est en effet un
travail public. Mais l'ouvrage qui en résulte, justement parce qu'il est réalisé
pour le compte d'une personne privée dont il devient la propriété, est un
ouvrage privé (d'autant plus que l'on ne se trouve pas dans l'une des rares
hypothèses où un ouvrage appartenant à une personne privée est qualifié
d'ouvrage public – v. ss 285 s.). Ainsi, si les travaux de reconstruction des
immeubles sinistrés du fait de la guerre conduits par des personnes publiques
sont des travaux publics par application de la jurisprudence précitée, les
immeubles qui en résultent ne peuvent être rangés dans la catégorie des
ouvrages publics .1210
279 C'est le cas par exemple lorsque l'ouvrage a été acquis par une personne
publique et affecté à l'intérêt général postérieurement à sa construction par des
particuliers dans leur propre intérêt .1211
280 L'exemple classique est celui des travaux accomplis sur la voie publique par
les permissionnaires de voirie dans leur propre intérêt : bien que la voie soit
un ouvrage public, le travail ne sera pas un travail public . 1212
282 Il en va ainsi de certains biens meubles : ils font partie du domaine public (v.
ss 79 s.) mais il ne s'agit jamais d'ouvrages publics dans la mesure où ils ne
présentent pas le caractère immobilier exigé par la définition de l'ouvrage
public.
Il en va de même des dépendances naturelles du domaine public comme, par
exemple, les rivages de la mer : elles ne présentent pas le caractère
d'aménagement exigé par la définition de l'ouvrage public.
Il en va enfin de même des dépendances du domaine public artificiel qui ne
sont plus affectées en fait à l'usage du public ou à un service public mais qui,
pour autant, n'ont pas fait l'objet d'un déclassement : elles continuent alors à
faire partie du domaine public (v. ss 96) mais le fait qu'elles ne soient plus
affectées à l'intérêt général leur fait perdre en principe la qualité d'ouvrage
public . La perte de la qualité de bien du domaine public nécessite en effet
1213
283 Il arrive en effet que des ouvrages publics appartiennent au domaine privé
d'une personne publique ou soient tout simplement la propriété de personnes
privées.
284 Cette situation peut, de prime abord, sembler anormale voire inadmissible. En
effet, les biens faisant partie du domaine privé sont soumis en principe à un
régime juridique de droit privé et à la compétence de la juridiction judiciaire
(v. ss 239). Reconnaître à certains d'entre eux le caractère d'ouvrages publics
ne risque-t-il pas d'aboutir à des contradictions ou d'entraîner un éclatement de
la notion de domaine privé ? Aussi, certains auteurs ont pu estimer qu'un
ouvrage public ne pouvait faire partie du domaine privé.
L'inconvénient de cette solution était toutefois d'écarter, à propos de biens
affectés à l'intérêt général, le régime protecteur de l'ouvrage public.
La jurisprudence a parfois tenté d'éluder cette conséquence en faisant
simplement appel à la notion de travail public. Ainsi, à propos d'immeubles
appartenant à une personne publique et affectés à un service public mais ne
comportant pas l'aménagement indispensable de nature à les rattacher à la
domanialité publique, elle a admis que les travaux concernant ces immeubles
constituaient des travaux publics et que, par conséquent, les dommages causés
par ces immeubles pouvaient être réparés au titre de l'inexécution ou de la
mauvaise exécution de travaux publics sans pour autant qu'ils soient qualifiés
d'ouvrages publics . Le même raisonnement a été appliqué à une route
1215
Par exemple encore, les immeubles dont les offices publics d'HLM (qui sont
des personnes publiques dénommées aujourd'hui offices publics de l'habitat)
sont propriétaires font partie de leur domaine privé , ce qui explique que les
1218
contrats conclus avec leurs locataires soient en principe des contrats de droit
privé relevant de la compétence judiciaire tout comme leurs contrats de
1219
service public, ils constituent des ouvrages publics, du moins en l'état actuel de
la définition des ouvrages publics.
285 La qualité d'ouvrage public reconnue à des biens privés peut sembler encore
plus surprenante.
Pourtant, elle a été à l'occasion affirmée par le législateur, parfois
implicitement, parfois explicitement. C'est ainsi que la loi du 16 octobre
1919 relative à l'énergie hydraulique a été considérée comme attribuant
implicitement le caractère d'ouvrage public aux ouvrages de production
d'énergie hydraulique alors même qu'ils étaient la propriété de personnes
privées concessionnaires du service public de production de l'électricité . 1226
286 La première est celle dans laquelle l'ouvrage appartenant à la personne privée
est incorporé matériellement à un ouvrage public appartenant à une personne
publique dont il devient une dépendance. Faisant corps avec cet ouvrage
public, il sera, par application de la théorie de l'accessoire qui joue non
seulement en matière de domaine public (v. ss 48 s.) mais également en matière
d'ouvrage public, également considéré comme un ouvrage public.
Ainsi, une grille encastrée dans un trottoir aux frais d'un riverain de la voie
publique afin d'aérer sa cave constitue, du fait de son incorporation à la voie,
un ouvrage public alors même qu'elle serait restée la propriété du riverain . 1227
l'intérieur des propriétés privée . Toutefois, elle avait perdu beaucoup de son
1231
intérêt dans la mesure où, sur le fondement notamment des cahiers des charges,
ces branchements particuliers ne sont plus considérés comme la propriété des
riverains (à supposer d'ailleurs qu'ils l'aient vraiment été, ce qui a parfois été
contesté ) mais comme celle de l'exploitant du service , par exemple EDF
1232 1233
ou GDF qui était alors une personne publique. Avec la transformation d'EDF et
de GDF en personnes de droit privé et l'attribution à leurs filiales de leurs
réseaux de distribution, on peut considérer que les lignes de transport
d'électricité implantées en bordure ou dans le sous sol des voies publiques de
même que les canalisations de gaz situés dans le même sous sol demeurent des
ouvrages publics par application de la théorie de l'accessoire.
La même analyse pourrait être faite à propos du « mobilier urbain » (abris à
l'intention des usagers des autobus, panneaux d'information, toilettes
publiques…), appellation en réalité incorrecte puisque ces équipements sont
scellés au sol de la voie publique ou de ses dépendances et constituent donc
des immeubles par destination : cette incorporation au sol de la voie publique
pourrait permettre de les considérer comme des ouvrages publics alors même
qu'ils sont la propriété de sociétés privées qui ont pu les installer gratuitement
en contrepartie du droit de les utiliser, le cas échéant, comme supports
publicitaires. La jurisprudence judiciaire (il ne semble pas qu'il y ait de
jurisprudence administrative sur ce point) ne va pas toutefois dans ce sens .
1234
287 Le second cas dans lequel un bien immobilier appartenant à une personne
privée (et non incorporé à un ouvrage public pour ne pas être ramené à
l'hypothèse précédente) peut être qualifié d'ouvrage public est lorsqu'il est
affecté à une destination d'intérêt général qui paraît impliquer l'application du
régime de l'ouvrage public.
Cela ne veut évidemment pas dire que tout immeuble privé comportant une
destination d'intérêt général constitue un ouvrage public. Une telle
qualification, qui entraîne du reste certaines difficultés dans l'application d'un
régime juridique qui est surtout conçu pour des biens appartenant à des
personnes publiques, concerne seulement les cas où la personne privée, avec
l'accord formel ou tacite de l'administration, participe au moyen de l'ouvrage à
l'exercice des fonctions des personnes publiques.
Tel est d'abord le cas des biens affectés à l'usage direct du public dont une
personne publique assure l'entretien, la gestion ou la surveillance : par exemple
voie privée ouverte à la circulation générale et dont la commune assure
l'entretien , par exemple encore terre-plein aménagé en parc de stationnement
1235
Tel est ensuite le cas des biens affectés directement à un service public.
Déjà, dans le passé, avait été reconnu à une plaque tournante appartenant à la
SNCF, alors personne de droit privé, le caractère d'un ouvrage public dans la
mesure où elle était affectée au service public des chemins de fer . Tout 1237
sont vendus à des particuliers, ces derniers pourraient être considérés comme
copropriétaires, avec l'office, d'un ouvrage public. Toutefois, une telle analyse
serait en contradiction avec l'affirmation selon laquelle il y a incompatibilité
entre les caractères des ouvrages publics et les règles de la copropriété .1244
mais sa décision, non motivée sur ce point, ne permet pas de savoir si ce refus
résulte de l'absence directe d'affectation à un service public ou de l'absence de
caractère immobilier de l'antenne qui peut être facilement enlevée de son
support.
CHAPITRE 3
LES IMPLICATIONS DE LA NOTION DE
TRAVAIL OU D'OUVRAGE PUBLIC
288 Dès que l'on est face à un travail public stricto sensu ou à un ouvrage public,
c'est-à-dire dès que l'on est confronté à un travail public au sens large du terme,
s'applique un régime particulier tant sur le plan proprement juridique que sur le
plan spécifiquement contentieux, régime particulier dont la portée est accentuée
par le caractère « attractif » de la notion de travail public.
§ 1. Régime juridique
289 À partir du moment où le travail effectué est qualifié de travail public, il est
principalement soumis, non à un régime juridique de droit privé, mais à un
régime juridique de droit public, c'est-à-dire à un régime exorbitant du droit
commun dont on a déjà souligné le particularisme et qui sera étudié dans les
titres suivants. On verra notamment, pour ne prendre que ces trois exemples,
que les contrats concernant les travaux publics et notamment les marchés de
travaux publics sont nécessairement des contrats administratifs, du moins
lorsqu'ils sont conclus par une personne publique ou pour son compte (v.
ss 316), que l'administration dispose pour l'exécution des travaux publics de
diverses prérogatives qui sont autant de sujétions pesant sur les administrés (v.
ss 520 s.) et que la responsabilité qui peut lui incomber du fait des dommages
de travaux publics est soumise à des règles spécifiques (v. ss 534 s.).
290 Le fait que le travail soit qualifié de travail public a également un certain
nombre de conséquences sur le terrain contentieux.
291 Si le juge judiciaire est compétent lorsque le litige a trait à un travail privé,
c'est le juge administratif qui est compétent lorsque le litige concerne un travail
public.
Il en va ainsi tout d'abord, à l'origine sur le fondement de l'article 4 de la loi
du 28 pluviôse an VIII , lorsque le litige a trait à la réparation d'un dommage
1247
causé par un travail public. Certes, cet article disposait seulement (par suite,
semble-t-il, d'une erreur de plume du législateur) que « le conseil de préfecture
(aujourd'hui le tribunal administratif) prononcera (c'est-à-dire statuera) :… sur
les réclamations des particuliers qui se plaindront des torts et dommages
procédant du fait personnel des entrepreneurs, et non du fait de
l'administration ». Dans ces conditions, on aurait pu penser qu'il excluait de la
compétence du juge administratif les recours en responsabilité dirigés contre
l'administration. Pourtant, il a été admis très vite que ce type de recours
relevait également de la compétence du juge administratif.
La compétence de ce dernier ne se limite pas d'ailleurs au seul contentieux
des dommages de travaux publics (que l'action en réparation soit dirigée contre
l'administration ou contre l'entrepreneur). Elle s'étend notamment aux autres
contentieux suivants : contentieux des contrats relatifs à la réalisation des
travaux publics (marchés de travaux publics, concessions de travaux publics,
offres de concours…) ; contentieux des servitudes relatives à l'exécution des
travaux publics (servitude d'occupation temporaire…) ; contentieux des plus-
values résultant des travaux publics…
B. Compétence du tribunal administratif
tribunal administratif dans le ressort duquel l'auteur de l'acte a son siège . 1250
C. Procédure contentieuse
293 Elle comporte trois particularités notables par rapport aux principes généraux
du contentieux administratif.
alors que le recours contre une décision administrative doit, en principe, être
intenté dans un délai de deux mois) que sur le tribunal territorialement
compétent (qui demeure le tribunal dans le ressort duquel se trouve le lieu où
le fait générateur du dommage s'est produit et non le tribunal dans le ressort
duquel a légalement son siège l'autorité qui a pris la décision).
Toutefois, dans le cas particulier des contrats relatifs aux travaux publics, les
cahiers des charges peuvent atténuer la portée de ces particularités, par
exemple en imposant au cocontractant de l'administration de ne saisir la
juridiction administrative qu'après avoir adressé à l'administration un mémoire
exposant l'objet et les motifs de sa réclamation voire en imposant un délai de
recours.
Par ailleurs, cette absence de délai ne veut quand même pas dire que la
victime puisse agir indéfiniment. Il faut en effet tenir compte des règles de
prescription, soit qu'il s'agisse des règles de prescription prévues par le Code
civil lorsque l'action est dirigée contre une personne de droit privé, soit qu'il
s'agisse de la prescription quadriennale lorsque l'action est dirigée contre une
personne de droit public . Dans le passé, la décision de l'administration
1260
la matière sont des litiges de plein contentieux pour lesquels, en principe, un tel
ministère est toujours exigé. En revanche, devant la cour administrative
d'appel, il n'y a pas de dispense du ministère d'avocat. Enfin, devant le Conseil
d'État et selon une règle bien connue, il n'y aura dispense d'avocat que si le
recours est un recours pour excès de pouvoir.
D. Arbitrage
298 La portée du régime particulier applicable aux travaux publics qui vient d'être
exposé est amplifiée par le caractère attractif ou encore par la force attractive
de la notion de travail public.
Ces expressions signifient que, dès lors que, dans une opération
administrative, figure un élément lié à un travail public, le juge est enclin à
soumettre l'ensemble de l'opération au régime des travaux publics.
299 Il en va ainsi en matière de contrats. Par exemple, un contrat par lequel une
entreprise s'engage à livrer à l'administration des pavés, qui n'est donc pas un
marché de travaux publics mais un marché de fourniture sera néanmoins
considéré comme un marché de travaux publics si le fournisseur s'engage à
transporter les pavés jusqu'à la route où ils doivent être placés . De la même
1266
manière, dans la mesure où ils ont un lien avec un travail public, sont
considérés comme des marchés de travaux publics les contrats suivants :
contrat chargeant le cocontractant, non seulement d'organiser le travail des
détenus, mais également de construire ou d'entretenir certains locaux de la
prison ; contrat d'engagement d'un architecte le chargeant de la direction et
1267
de la surveillance de travaux publics 1268
; protocole d'accord conclu entre les
constructeurs et répartissant entre eux les frais de réparation de désordres
apparus à la suite de la réalisation d'un travail public ; transaction destinée à
1269
relatifs au financement des travaux comme, par exemple, le contrat par lequel
un particulier s'engage à participer au financement d'un travail public 1271
;
contrat d'assurance couvrant la responsabilité des constructeurs . 1272
travail public seront mentionnés plus loin lors de l'étude détaillée des
dommages de travaux publics (v. ss 537).
TITRE 2
LA RÉALISATION DES TRAVAUX ET
OUVRAGES PUBLICS
301 Évolution des modes de réalisation ◊ De tout temps, les travaux publics
à l'origine desquels se trouve une collectivité publique, ont été réalisés soit par
la collectivité publique elle-même (régie directe), soit par un tiers rémunéré à
cet effet. Toutefois, deux phénomènes ont récemment fait bouger les
présentations traditionnelles : d'une part, les pratiques ont évolué vers toujours
plus de « partenariat » entre le public et le privé, l'idée étant qu'une collectivité
publique n'avait pas nécessairement et « naturellement » une compétence pour
réaliser concrètement des travaux publics (alors qu'il existe des professionnels
dans le secteur privé) ; d'autre part, sous l'influence du droit communautaire,
les catégories juridiques françaises ont été à ce point bousculées qu'il n'est plus
aujourd'hui possible de faire la théorie du « marché de travaux publics »
comme avant.
financer la partie non subventionnable des travaux d'extension d'un réseau d'eau
et d'assainissement d'une commune et dont l'entreprise pourrait bénéficier ou 1283
particulier dans la mesure où l'offrant est le seul contractant engagé par son
offre , y compris si le contrat d'offre de concours est irrégulièrement
1286
condition posée par l'offrant et qu'elle est acceptée par l'administration, cette
dernière est tenue de la respecter sauf à engager sa responsabilité contractuelle
ou à rendre le contrat caduc .
1290
CHAPITRE 2
LA RÉALISATION DES TRAVAUX PUBLICS
PAR UN TIERS PAYÉ DIRECTEMENT OU
INDIRECTEMENT PAR L'ADMINISTRATION
marchés par des entités opérant dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des
transports et des services postaux et abrogeant la directive précédente
n 2004/07 ; une dernière, enfin, n 2014/23 du 26 février 2014 sur l'attribution
o o
de contrats de concession.
– une ordonnance n 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés
o
défense ou de sécurité.
– une ordonnance n 2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats de
o
contrats de concession.
– L'abrogation de tous les textes législatifs et réglementaires antérieurs
relatifs aux contrats de la commande publique, notamment le code des marchés
publics, l'ordonnance n 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de
o
passés par les personnes non soumises au code des marchés publics, les
articles du code de la santé publique relatifs aux baux emphytéotiques
hospitaliers, les articles 38 et s. de la loi Sapin du 29 janvier 1993,
l'ordonnance n 2009-864 du 15 juillet 2009 relative aux contrats de concession
o
311 En revanche, si tel n'est pas le cas, c'est-à-dire si, dans l'opération entreprise,
la collectivité publique n'assure pas la direction technique des actions de
construction et ne devient pas propriétaire des ouvrages construits dès leur
achèvement, l'administration ne joue alors pas dans cette opération le rôle de
maître d'ouvrage ; dans ces conditions, l'opération en vue de laquelle a été
passé le contrat ne présente pas le caractère d'une opération de travaux publics
et ce, même si l'ouvrage répond aux besoins de la collectivité et même si celle-
ci a fourni au constructeur des éléments de programme correspondant à ses
besoins. La jurisprudence administrative est, sur ce point, constante et décide,
en conséquence, que n'est pas un contrat de travail public :
– le bail emphytéotique administratif de l'article L. 1311-2 du CGCT
consenti à un preneur .
1291
Tel est également le cas des contrats dont l'objet est en rapport avec
l'exécution de travaux publics. Sont ainsi des contrats administratifs parce que
se rapportant à une opération de travaux, le contrat d'offre de concours , les
1299
2015 relative aux marchés publics, « les marchés sont les contrats conclus à
titre onéreux par un ou plusieurs acheteurs … avec un ou plusieurs opérateurs
économiques pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de
fournitures ou de service » (v. Ph. Terneyre, « La notion de marché public :
rupture ou continuité », Contrats et marchés publics, juin 2014, n 3).
o
contrats de concession, ces derniers « sont les contrats conclus par écrit, par
lesquels une ou plusieurs autorités concédantes confient l'exécution de travaux
ou la gestion d'un service à un ou plusieurs opérateurs économiques, à qui est
transféré un risque lié à l'exploitation de l'ouvrage ou du service, en
contrepartie soit du droit d'exploiter l'ouvrage ou le service qui fait l'objet du
contrat, soit de ce droit assorti d'un prix ».
Le même article définit au demeurant le risque économique en indiquant que
« la part de risque transférée au concessionnaire implique une réelle exposition
aux aléas du marché, de sorte que toute perte potentielle supportée par le
concessionnaire ne doit pas être purement nominale ou négligeable. Le
concessionnaire assume le risque d'exploitation lorsque, dans des conditions
d'exploitation normales, il n'est pas assuré d'amortir les investissements ou les
coûts qu'il a supportés, liés à l'exploitation de l'ouvrage ou du service ».
Avant sa « codification » dans les nouvelles directives de 2014 et les
ordonnances françaises 2015/2016, le critère du « risque économique » assumé
par le concessionnaire, opposé à celui du prix attribué au titulaire d'un marché,
était déjà celui développé par la jurisprudence tant communautaire 1308
que
nationale pour distinguer les marchés des concessions ou, quant elles
1309
une entreprise par une autorité publique d'un terrain sur lequel l'acquéreur
envisage d'exécuter ultérieurement des travaux répondant à des objectifs de
développement urbanisme définis par la Ville n'est pas un marché public de
travaux . Inversement, la réalisation de logements sociaux imposés à des
1311
De même, en droit interne, les contrats à objet immobilier par lesquels une
collectivité demande au cocontractant qu'il satisfasse à ses besoins à
l'occasion, notamment, d'une vente d'un terrain public peuvent constituer des
marchés publics de travaux 1314
pratiques en marge du Code des marchés publics et de la loi Sapin de 1993 par
lesquelles les collectivités publiques avaient pris l'habitude d'utiliser des
catégories de contrats extérieures au droit de la commande publique mais,
détournées de leur fonction première et/ou combinées les unes avec les autres,
permettaient au total aux administrations de satisfaire à leurs besoins en
matière de travaux, avec parfois l'intérêt de ne pas obéir à des règles
préalables de publicité et de mise en concurrence, de ne pas être maître
d'ouvrage de l'opération et/ou de ne pas avoir à la financer en amont.
Étaient alors fréquemment utilisés les baux emphytéotiques administratifs de
l'article L 1311-2 du CGCT assortis d'un contrat de location de l'ouvrage
construit (BEA dits « aller-retour »), les AOT constitutives de droits réels du
CG3P, également assorties d'une location avec option d'achat (LOA), les
contrats de vente en l'état futur d'achèvement (VEFA) du Code civil ou les
concessions immobilières.
Ces types de contrats furent alors, par la jurisprudence, soit requalifiés en
marchés publics ou en DSP, soit prohibés parce que constitutifs d'un
détournement de procédure pour des collectivités publiques.
dispositions du CGCT et du CGPPP relatifs aux BEA et aux AOT pour indiquer
que de tels baux ou autorisations ne pouvaient « avoir pour objet l'exécution de
travaux, la livraison de fournitures, la prestation de services ou la gestion d'une
mission de service public avec une contrepartie économique constituée par un
prix ou un droit d'exploitation pour le compte ou pour les besoins d'un acheteur
public… ou d'une autorité concédante ».
328 Loi maîtrise d'ouvrage publique (loi MOP) ◊ Les personnes publiques,
amenés à passer des marchés de travaux publics sont par ailleurs soumises à la
loi n 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à
o
2004 . 1317
19 mars 2002 qui permettent à l'État de confier aux régions d'outre-mer, si elles
en font la demande, une partie des attributions de la maîtrise d'ouvrage des
opérations d'aménagement du réseau routier national ;
– des décrets n 98-387 du 19 mai 1988 et n 2006-208 du 22 février
o o
336 Activités concernées ◊ Sont soumises à ces règles particulières, les activités
d'opérateurs de réseaux suivantes :
– Dans le domaine de l'énergie, l'exploitation de réseaux fixes destinés à
fournir un service au public dans le domaine de la production, du transport ou
de la distribution d'électricité, de gaz ou de chaleur, la mise à la disposition
d'un exploitant de ces réseaux, ou l'alimentation de ces réseaux en électricité,
en gaz, ou en chaleur.
– Dans le domaine de l'eau potable, l'exploitation de réseaux fixes destinés
à fournir un service au public dans le domaine de la production, du transport ou
de la distribution d'eau potable, la mise à la disposition d'un exploitant de ces
réseaux, ou l'alimentation de ces réseaux en eau potable. Son également soumis
aux dispositions de la seconde partie du Code les marchés passés par les
entités adjudicatrices exerçant une des activités précédentes qui sont liées soit
à des projets de génie hydraulique, d'irrigation ou de drainage, pour autant que
le volume d'eau utilisé pour l'alimentation en eau potable représente plus de
20 % du volume total d'eau utilisé pour ces projets.
– Dans le domaine des transports, les activités relatives à l'exploitation
d'une aire géographique permettant d'organiser et de mettre à disposition des
transporteurs, des aéroports, des ports fluviaux, ou d'autres terminaux de
transport et les activités d'exploitation de réseaux destinés à fournir un service
au public dans le domaine du transport par chemin de fer, tramways, trolleybus,
autobus, autocar, câble ou tout système automatique, ou la mise à disposition
d'un exploitant de ces réseaux.
– Dans le domaine postal, les activités visant à fournir des services postaux
et assimilés.
Ces activités sont interprétées largement par la jurisprudence en ce sens
qu'une personne publique reste opérateur de réseaux lorsqu'elle conclut un
marché public alors pourtant qu'elle ne va pas elle-même exploiter le réseau 1326
En revanche, l'article 135 du Code des marchés ne s'applique pas aux actes
par lesquels une personne publique confie à un tiers l'exploitation d'un des
réseaux fixes qu'il mentionne . En conséquence, une administration n'est pas
1328
une entité adjudicatrice lorsqu'elle délègue l'exploitation d'un des services
publics mentionnés à l'article 134.
§ 2. Le titulaire du contrat
soient respectés tant les exigences de l'égal accès aux marchés publics que le
principe de liberté de concurrence, l'attribution d'un marché public ou d'une
délégation de service public à un établissement administratif suppose, d'une
part, que le prix proposé par cet établissement administratif soit déterminé en
prenant en compte l'ensemble des coûts directs et indirects concourant à la
formation du prix de la prestation objet du contrat, d'autre part, que cet
établissement public n'ait pas bénéficié, pour déterminer le prix qu'il a
proposé, d'un avantage découlant des ressources ou des moyens qui lui sont
attribués au titre de sa mission de service public et enfin qu'il puisse, si
nécessaire, en justifier par ses documents comptables ou tout autre moyen
d'information approprié (ibid.).
Par ailleurs, une personne publique ne peut légalement se porter candidate à
l'attribution d'un marché public « que si la candidature répond à un intérêt
public, c'est-à-dire si elle constitue le prolongement d'une mission de service
public dont la collectivité ou l'établissement public de coopération a la charge,
dans le but notamment d'amortir des équipements, de valoriser les moyens dont
dispose le service ou d'assurer son équilibre financier, et sous réserve qu'elle
ne compromette pas l'exercice de cette mission » (CE 30 déc. 2014, Société
Armor SNC, n 355563, BJCP 2015, n 99, p. 92, concl. Dacosta).
o o
339 Maître d'œuvre ◊ L'article 7 de la loi MOP du 12 juillet 1985 définit les
maîtres d'œuvre comme des « personnes de droit privé » ou des « groupements
de personnes de droit privé » qui se voient confier par contrat la mission
« d'apporter une réponse architecturale, technique et économique au
programme » défini par le maître d'ouvrage. Le maître d'œuvre a ainsi pour
rôle de concevoir, de coordonner et de contrôler la bonne exécution des
travaux. Avant leur réalisation, le maître d'œuvre remplit une mission de
« conception de l'ouvrage » ; pendant et après la réalisation des travaux, il
remplit une mission « d'assistance » au maître de l'ouvrage consistant à
surveiller, à coordonner et à s'assurer du parfait achèvement des ouvrages, ces
deux missions pouvant au demeurant être confiées à des personnes distinctes.
Fondamentalement, il s'agit là de missions assumées par des professions
intellectuelles dont toutes les législations indiquent que ces fonctions doivent
être indépendantes de celles assumées, pour la même construction, par le
maître de l'ouvrage – qui est la personne pour laquelle l'ouvrage est construit et
qui en sera propriétaire – et par l'entrepreneur – qui est la personne qui réalise
matériellement l'ouvrage.
Si la loi MOP ne vise que la maîtrise d'œuvre privée (V. décrets
d'application du 29 nov. 1993, n 93-1268, n 93-1269 et n 93-1270), rien
o o o
les marchés publics, quel que soit leur seuil, « respectent les principes de
liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des candidats et
de transparence des procédures. Ces principes permettent d'assurer l'efficacité
de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publics. ». Pour le
juge constitutionnel, il s'agit là d'objectifs à valeur constitutionnelle qu'il
1332
346 Seuils ◊ À compter du 1 janvier 2016 et pour deux ans, les seuils
er
suivants :
– Marchés de fournitures et de services de l'État et de ses établissements
publics : 135 000 € HT,
– Marchés de fournitures et de services des collectivités territoriales et de
leurs établissements publics : 209 000 € HT,
– Marchés de fournitures et de services des opérateurs de réseaux :
418 000 € HT,
– Marchés de travaux de tous les pouvoirs adjudicateurs : 5 225 000 € HT.
l'ordonnance ;
– pour les achats de travaux d'un montant égal ou supérieur à 5 225 000 €
HT, le pouvoir adjudicateur est tenu de publier un avis d'appel public à la
concurrence dans le Bulletin officiel des annonces des marchés publics et au
Journal officiel de l'Union européenne.
Les avis d'appel à la concurrence sont établis, pour ceux publiés dans le
JOUE, conformément à un modèle fixé par le règlement communautaire
n 2015/1986 du 11 novembre 2015. À cet égard, les AAPC doivent être
o
cas où le marché est soumis à une publicité tant nationale que communautaire,
le contenu de l'AAPC doit être le même . Il reste que ces exigences ne soit
1340
351 Variantes ◊ Selon l'article 55 du décret de 2016 relatifs aux marchés publics,
lorsque le pouvoir adjudicateur se fonde sur plusieurs critères pour attribuer le
marché, il peut autoriser les candidats à présenter des variantes. Le pouvoir
adjudicateur indique dans l'avis d'appel public à la concurrence ou dans les
documents de la consultation s'il autorise ou non les variantes ; à défaut
d'indication, les variantes ne sont pas admises. En toute hypothèse, les
variantes sont proposées avec l'offre de base . 1342
352 Sélection des offres ◊ En vertu de l'article 59 du décret de 2016 relatifs aux
marchés publics, pour attribuer le marché au candidat qui a présenté l'offre
économiquement la plus avantageuse, le pouvoir adjudicateur se fonde :
1 Soit sur une pluralité de critères non discriminatoires et liés à l'objet du
o
prix.
À cet égard, les critères qui sont les plus discutés – car de nature à créer des
discriminations entre candidats – sont ceux relatifs à la localisation des
entreprises candidates (a priori toujours illégaux) ou à leur taille économique
(aussi illégaux, en particulier ceux qui privilégient les PME) ; en revanche, à
1343
condition d'être en rapport avec l'objet du marché, les critères dits « sociaux »
(emplois de travailleurs handicapés ou en situation d'exclusion) ou
« environnementaux » peuvent être admis . 1344
Pour les marchés passés selon une procédure formalisée et lorsque plusieurs
critères sont prévus, le pouvoir adjudicateur précise leur pondération. Le
pouvoir adjudicateur qui estime pouvoir démontrer que la pondération n'est pas
possible notamment du fait de la complexité du marché, indique les critères par
ordre décroissant d'importance. Les critères ainsi que leur pondération ou leur
hiérarchisation, de même que les sous-critères de chacun des critères sont
indiqués dans l'avis d'appel public à la concurrence ou dans les documents de
la consultation.
Les offres inappropriées, irrégulières et inacceptables sont éliminées de
même que les offres anormalement basses après que le candidat a été invité à
expliquer ses prix. Les autres offres sont classées par ordre décroissant. L'offre
la mieux classée est retenue.
B. Les procédures de passation
des candidats doivent être indiqués de même que leurs conditions de mise en
œuvre, sans que cela n'oblige toutefois le pouvoir adjudicateur à indiquer la
méthode de notation de chaque critère . Par ailleurs, les marchés des
1346
collectivités territoriales passés sur procédure adaptée n'ont pas à être transmis
au contrôle de légalité.
361
Information des candidats non retenus ◊ Selon les articles 55 de
l'ordonnance de 2015 et 95 et s. du décret de 2016 relatifs aux marchés publics,
pour les marchés passés selon une des procédures formalisées, le pouvoir
adjudicateur avise tous les autres candidats du rejet de leurs candidatures ou de
leurs offres, en indiquant les motifs de ce rejet. La notification précise le nom
de l'attributaire et les motifs qui ont conduit au choix de son offre. Un délai d'au
moins 16 jours doit être respecté entre la date d'envoi de la notification et la
date de conclusion du marché (délai réduit à au moins 11 jours en cas de
transmission électronique de ces informations). Pendant ce délai, les candidats
évincés peuvent alors former un référé précontractuel en application de l'article
L 551-1 du CJA.
De ce point de vue, notamment si la procédure est interrompue du fait d'un
référé précontractuel recevable 1351
, le pouvoir adjudicateur ne peut
communiquer au candidat évincé des renseignements dont la divulgation serait
contraire à la loi, en particulier violerait le secret industriel et commercial ou
serait contraire à l'intérêt public ou pourrait nuire à une concurrence loyale
entre les opérateurs économiques (art. 44 et 46 de l'ordonnance de
2015 relative aux marchés publics). D'ailleurs, le fait pour un fonctionnaire de
communiquer des informations portant préjudice aux intérêts commerciaux
légitimes des entreprises constitue une atteinte à l'obligation de discrétion
professionnelle prévue par l'article 26 du statut de la fonction publique .1352
n'est, une fois le contrat conclu, pas une cause d'invalidité du contrat devant le
juge du contrat . Par ailleurs, le marché doit fixer le début de son exécution à
1354
ultérieurement .1358
371 Cahier des charges ◊ Selon l'article 14 du décret de 2016 relatif aux
marchés publics, les cahiers des charges des marchés publics passés selon une
procédure formalisée déterminent les conditions dans lesquelles les marchés
sont exécutés. Ils comprennent des documents généraux et des documents
particuliers.
Les documents généraux sont :
1 les cahiers des clauses administratives générales, qui fixent les
o
parties contractantes entendent déroger aux cahiers généraux, alors que l'article
du CCAG concerné ne prévoit pas expressément cette possibilité, la dérogation
doit faire l'objet d'une stipulation différente dans le CCAP ou le CCTP
clairement définie et figurer dans la liste récapitulative des dérogations aux
cahiers généraux . Même s'ils sont systématiquement utilisés, les cahiers des
1360
A. La cession du marché
administratif a posé depuis fort longtemps le principe selon lequel les marchés
publics et les conventions de délégation de service public sont conclus en
raison de considérations propres à chaque cocontractant (intuitus personae). Il
en a tiré la conséquence que la cession d'un marché ou d'une concession ne
pouvait avoir lieu, même en l'absence de toute clause spéciale du contrat en ce
sens, qu'avec l'assentiment préalable de la collectivité cocontractante. Il a
précisé les cas dans lesquels cette autorisation pouvait légalement être refusée,
au regard notamment des nécessités du service public, les conditions dans
lesquelles, en cas de cession non autorisée, la collectivité pouvait exiger la
poursuite du contrat initial ou le résilier et, enfin, les droits à indemnité du
titulaire du marché ou du concessionnaire, en cas de refus illégal d'autorisation
de cession ou de résiliation illégale du contrat. Lorsque l'autorisation de
cession peut être légalement accordée, le Conseil d'État statuant au contentieux
a toujours jugé que le choix du nouveau titulaire par le précédent cocontractant
de l'administration n'était soumis à aucune procédure publique de mise en
concurrence. Cette approche est, dans une certaine mesure, contestée par la
jurisprudence de la CJUE qui voit dans la substitution du cocontractant par un
autre, si elle n'est pas prévue à l'origine, une modification substantielle du
contrat de nature à obliger le pouvoir adjudicateur à réorganiser une procédure
de mise en concurrence . Il n'est pas certain que les deux approches soient
1367
374 Notion de cession d'un marché ◊ Toujours selon l'avis précité du 8 juin
2000, « d'une part, la cession d'un marché ou d'une délégation de service public
doit s'entendre de la reprise pure et simple, par le cessionnaire qui constitue
son nouveau titulaire, de l'ensemble des droits et obligations résultant du
précédent contrat. Elle ne saurait être assortie d'une remise en cause des
éléments essentiels de ce contrat, tels que la durée, le prix, la nature des
prestations et, s'agissant de concessions, le prix demandé aux usagers. Lorsque
la modification substantielle de l'un de ces éléments implique nécessairement
la conclusion d'un nouveau contrat, ce contrat, même conclu sous forme d'un
avenant, doit être soumis aux procédures de publicité et de mise en concurrence
préalables.
D'autre part, la notion de tiers auquel le contrat est cédé doit s'entendre d'une
personne morale distincte du titulaire initial dudit contrat. Tel n'est pas le cas,
(…) en cas de transformation régulière d'une société en une société d'une autre
forme, ou en cas de prorogation ou de toute autre modification statutaire. Tel
n'est pas non plus le cas, selon la jurisprudence, lorsqu'il est procédé à un
changement de propriétaire des actions composant le capital social, même dans
une proportion très largement majoritaire. En revanche, il y a bien cession à un
tiers lors de la réalisation d'opérations de scission et de fusion, lorsque ces
opérations aboutissent à la création de sociétés nouvelles, (…) ou lorsque, à la
suite d'autres formes de transmissions de patrimoines ou de cessions d'actifs,
une société nouvelle se voit attribuer, en qualité de cessionnaire, un marché
public ou un contrat de délégation de service public ».
B. La sous-traitance du marché
par l'administration dès lors que l'entrepreneur ne s'y est pas opposé .
1387
commet aucune faute, dit le Conseil d'État dans l'arrêt Commune d'Hérin , en1392
383 Délais d'exécution ◊ Les délais d'exécution des travaux sont en principe
fixés par le marché ou le cas échéant, par des calendriers « convenus
ultérieurement entre les parties » . À défaut, il convient de se reporter à la
1399
Le marché peut prévoir des causes de prolongation des délais. (V. l'art. 19-
21 du CACG-travaux). Le juge admet également, en dehors des stipulations du
contrat, que le dépassement des délais par l'entrepreneur n'est pas fautif s'il est
imputable au maître de l'ouvrage , à des circonstances imprévisibles
1403
ou
1404
d'une mise en demeure . Mais les retards doivent avoir été dûment constatés
1409
par le maître d'œuvre et sur la base d'un décompte précis du nombre de jours
de retard, compte tenu des prolongations de délais accordées et déduction faite
des jours d'intempéries . La personne publique ne satisfait pas à cette
1410
Sauf clause différente du marché (V. CCAG-travaux, art. 20.1), les pénalités
commencent à courir à compter de l'expiration du délai contractuel et ne
1412
résiliation (quelle qu'en soit la cause) qui marque le terme des pénalités
contractuelles . 1414
résultant du retard lui-même lorsqu'il s'est privé du droit d'infliger les pénalités
contractuelles en accordant à l'entreprise des délais supplémentaires . 1417
l'autorise pour autant à réclamer une réparation supérieure à celle que lui
auraient procuré les pénalités . 1420
Enfin, encore à ce jour, les dispositions de l'article 1152 du Code civil sont
inapplicables aux pénalités de retard dues en vertu d'un marché de travaux
publics 1421
Selon cet article, « lorsque la convention porte que celui qui
manquera de l'exécuter payera une certaine somme à titre de dommages et
intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus forte ni moindre.
Néanmoins, le juge peut, même d'office, modérer ou augmenter la peine qui
avait été convenue, si elle est manifestement excessive ou dérisoire. Toute
stipulation contraire sera réputée non écrite ». La CAA de Paris s'est séparée
de cette jurisprudence et décide, en s'inspirant du principe posé par le Code
civil que, lorsque l'application des stipulations d'un contrat administratif
prévoyant des pénalités de retard fait apparaître un montant de pénalités
manifestement excessif ou dérisoire, le juge du contrat, saisi de conclusions en
ce sens, peut modérer ou augmenter les pénalités qui avaient été convenues
entre les parties . Peu de temps après, le Conseil d'État a confirmé sa
1422
jurisprudence .
1423
travaux présentait un risque majeur soit pour les intérêts de l'entreprise elle-
même , soit pour la bonne réalisation de l'ouvrage . Par ailleurs, le juge du
1436 1437
contrat, saisi par l'entrepreneur, s'estime incompétent pour annuler les ordres
de service irréguliers de l'administration, seule une action en dommages et
intérêts étant recevable. Par voie de conséquence, toute requête en référé-
suspension à l'encontre d'un ordre de service est également irrecevable.
Le juge s'assure que le montant du nouveau marché n'est pas excessif, qu'il a
le même objet que le marché initial et qu'il a été passé et exécuté dans des
1452
A. Le prix du marché
1. Catégories de prix
394 Clauses incitatives ◊ Des clauses incitatives peuvent être insérées dans les
marchés aux fins d'améliorer les délais d'exécution (primes d'avance), de
rechercher une meilleure qualité des prestations (intéressement au bon
fonctionnement) et de réduire les coûts de production.
397 Par exception, un marché peut être conclu à prix provisoire ◊ Il est
possible de conclure des marchés à prix provisoire, à titre exceptionnel,
notamment lorsque, pour des prestations complexes ou faisant appel à une
technique nouvelle et présentant soit un caractère d'urgence impérieuse, soit
des aléas techniques importants, l'exécution du marché doit commencer alors
que la détermination d'un prix initial définitif n'est pas encore possible. Par
ailleurs, pour la réalisation des ouvrages soumis à la loi MOP, les marchés de
maîtrise d'œuvre sont toujours passés à prix provisoires conformément au
décret n 93-1268 du 29 novembre 1993 relatif aux missions de maîtrise
o
d'œuvre confiées par des maîtres d'ouvrage publics à des prestataires de droit
privé.
Les marchés conclus à prix provisoires précisent :
1 les conditions dans lesquelles sera déterminé le prix définitif,
o
définitif,
3 les règles comptables auxquelles le titulaire devra se conformer,
o
B. Le financement du marché
1. Le paiement du prix par le maître de l'ouvrage
401 Paiement après service fait et interdiction des clauses de paiement
différé ◊ Selon une règle fondamentale de la comptabilité publique, le
prestataire d'une personne publique ne peut obtenir le paiement de ses
prestations qu'après service fait. Inversement, l'article 60 de l'ordonnance de
2015 aux marchés publics interdit l'insertion dans un marché de toute clause de
paiement différé permettant, par exemple, que le paiement de travaux ne soit
effectué pendant une longue période postérieurement à leur réalisation. Cette
disposition est d'ordre public 1470
et condamne le mécanisme des anciens
« marchés d'entreprise de travaux publics » (METP) sur lequel il était fondé.
402 Avances ◊ Malgré la règle du service fait et afin d'assurer une forme de
préfinancement administratif du marché, les titulaires de marchés de travaux
peuvent bénéficier d'avances avant le début des travaux. Le Code des marchés
de 2006 a fait disparaître la distinction entre avances forfaitaires et avances
facultatives. Désormais, une avance est accordée de droit au titulaire d'un
marché (mais il peut la refuser) lorsque le montant initial du marché ou de la
tranche affermie est supérieur à 50 000 € HT et dans la mesure où le délai
d'exécution est supérieur à deux mois. Cette avance n'est due au titulaire du
marché que sur la part du marché qui ne fait pas l'objet de sous-traitance
(art. 106 du décret de 2016 relatif aux marchés publics). Le montant de cette
avance est fixé à 5 % du montant initial, toutes taxes comprises, du marché.
En sus de cette avance de droit, le marché peut prévoir que l'avance dépasse
ces 5 % sans pour autant excéder 30 % (sauf si le titulaire du marché constitue
une garantie à première demande, auquel cas l'avance peut être portée à 60 %).
Lorsque le montant de l'avance est inférieur ou égal à 30 % du montant du
marché, les collectivités territoriales peuvent conditionner son versement à la
constitution d'une garantie à première demande portant sur tout ou partie du
remboursement de l'avance. Lorsque le montant de l'avance est supérieur à
30 % du montant du marché, le titulaire du marché ne peut recevoir cette
avance qu'après avoir constitué une garantie à première demande.
Enfin, le remboursement de l'avance s'impute sur les sommes dues au
titulaire, selon un rythme et des modalités fixés par le marché par précompte
sur les sommes dues à titre d'acomptes ou de règlement partiel définitif ou de
solde. Il doit, en tout état de cause, être terminé lorsque le montant des
prestations exécutées par le titulaire atteint 80 % du montant toutes taxes
comprises des prestations qui lui sont confiées au titre du marché.
2013 relatif à la lutte contre les retards de paiement dans les contrats de la
commande publique.
Schématiquement, les délais de paiement sont les suivants :
– 30 jours pour les pouvoirs adjudicateurs, y compris lorsqu'ils agissent en
tant qu'entité adjudicatrice ;
– 50 jours pour les établissements de santé ;
– 60 jours pour les entreprises publiques nationales.
des intérêts moratoires n'est pas d'ordre public et peut être aménagée
contractuellement .
1472
408 Bibliographie ◊
V., S. BRACONNIER, « La sécurisation financière des relations entre maîtres d'ouvrage et entreprises
dans les contrats publics », RDI 2005. 371.
1. L'avenant au marché
D'autre part, sont aussi illégaux. Les avenants ayant pour effet de bouleverser
l'économie initiale du marché , en particulier s'il s'agit de dépasser des seuils
1481
Ce pouvoir existe en dehors des textes, même si le contrat ne l'a pas spécifié.
Les modifications ordonnées par le maître de l'ouvrage peuvent concerner tant
les aspects techniques de la construction (tels les plans de l'ouvrage, son lieu
d'implantation, ses dimensions, son mode de fondation…) que ses modalités
d'exécution . 1484
d'exécuter ces modifications si celles-ci sont limitées dans leur ampleur. Au-
delà de certains seuils contractuels, l'entrepreneur peut refuser de se conformer
aux ordres de services modificatifs que lui adresse le maître de l'ouvrage sans
commettre de faute, ni encourir de sanction et réclamer valablement la
1492
418 Notions ◊ Les sujétions techniques qui surviennent en cours d'exécution d'un
marché public de travaux et qui renchérissent le coût des travaux de manière
importante sont indemnisées par l'administration contractante si elles se sont
avérées être imprévues. Selon un standard récent du Conseil d'État, « ne
peuvent être regardées comme des sujétions techniques imprévues au sens de
ces dispositions, que des difficultés matérielles rencontrées lors de l'exécution
d'un marché, présentant un caractère exceptionnel, imprévisibles lors de la
conclusion du contrat et dont la cause est extérieure aux parties » . 1504
Relativement simple dans son énoncé, la théorie des sujétions imprévues est
toutefois d'un maniement difficile lorsqu'il s'agit de l'appliquer à un cas
d'espèce car chaque solution jurisprudentielle repose sur des circonstances
propres à chaque affaire – que les juges du fond apprécient souverainement –
qu'il est dès lors toujours aléatoire de transposer à un cas apparemment
semblable.
Concrètement, les sujétions de nature à provoquer des travaux
supplémentaires plus onéreux que ceux prévus au marché et indispensables à la
réalisation de l'ouvrage sont le plus souvent des sujétions naturelles. Ainsi,
notamment, des sujétions liées à l'état du sous-sol (roches dures, poches de
sable, nappes d'eau, ouvrages souterrains…).
419 Conditions ◊ Tout d'abord, le marché ne doit pas pouvoir être interprété
comme ayant entendu laisser à la charge de l'entrepreneur les difficultés liées à
la maîtrise des sujétions rencontrées. Toutefois, de la même manière que
l'article 10.11, alinéa 2 du CCAG-travaux indique que le prix du marché est
réputé tenir compte de toutes les sujétions résultant de phénomènes naturels si
celles-ci « sont normalement prévisibles dans les conditions de temps et de
lieu où s'exécutent ces travaux », le juge administratif a plutôt tendance à ne pas
opposer aux entrepreneurs les clauses par lesquelles ceux-ci sont tenus de
prendre en charge financièrement tous les aléas lorsque les contraintes qui en
résultent sont de nature à « bouleverser l'économie du marché » . 1505
pouvaient pas ne pas être « prévues » par une entreprise aux capacités
techniques normales et connaissant la composition géologique du sol de la
région , ou disposant d'études techniques complètes, en matière géologique
1509
Toutefois, comme la prévisibilité des sujétions est une question de fait que le
juge apprécie cas par cas, ce dernier tient compte, malgré le caractère
« normalement prévisible », des difficultés rencontrées, eu égard aux
compétences et aux informations dont disposait l'entreprise, de paramètres lui
permettant malgré tout d'accorder à cette dernière une indemnité pour sujétions
imprévues. Ainsi lorsque :
– le maître de l'ouvrage public ne fait procéder qu'à des études préalables
insuffisantes et que, par sa brièveté, le délai imparti aux candidats pour
formuler leurs offres ne leur permet pas d'effectuer des études complémentaires
sérieuses ;1512
– les difficultés étaient prévisibles dans leur consistance mais pas dans leur
ampleur .1514
– Elle ne repose que sur des critères jurisprudentiels, les circulaires ayant
tenté de faire une théorie de l'imprévision étant à cet égard dépourvues de
1526
lorsqu'à l'époque à laquelle a été conclu le marché, la variation des prix était
prévisible , lorsque la hausse générale du prix des matériaux et des salaires
1532
– Les travaux se sont étendus sur une période allant de 1967 à 1973 ;
cependant, à la suite de deux accords conclus entre organisations syndicales
patronales et de salariés, l'hôpital de la Timone s'est trouvé inclus, à compter
du 1 janvier 1971, dans la zone où est due une indemnité de petits
er
– « La requérante soutient que les mesures qui lui ont été imposées par
l'administration en cours d'exécution du marché (et consistant en diverses
mesures de police pour prévenir des troubles à l'ordre public) ont eu pour
conséquence de lui faire supporter un surcoût qu'elle évalue à 7 % du montant
du marché ; qu'un tel surcoût ne saurait dans les circonstances de l'espèce être
regardé comme ayant entraîné un bouleversement de l'économie du marché qui,
seul, aurait pu ouvrir droit à indemnité au profit de l'entreprise » . 1546
4. Force majeure
Le Conseil d'État tempère parfois ces solutions très sévères. Dans l'arrêt Sté
GTM, la Haute assemblée relève, à propos d'une inondation, qu'elle « est
exclusivement imputable à la conjonction exceptionnelle d'une pluviosité d'une
extrême intensité, d'une crue importante de la Garonne et d'une marée
particulièrement forte, conjonction qui doit être assimilée à un cas de force
majeure ». En d'autres termes, pris en eux-mêmes, chacun de ces phénomènes
n'était pas imprévisible mais, « conjugués », ils devaient être assimilés à un cas
de force majeure puisqu'au demeurant – même si le juge ne le dit pas – la
probabilité de survenance d'un tel concours de circonstances est d'ordre
centenaire . 1556
431 Fautes des constructeurs ◊ Dès l'instant où l'un des constructeurs commet
une faute dans l'exécution des obligations qu'il a souscrites dans le marché, il
s'expose à voir sa responsabilité contractuelle engagée par le maître d'ouvrage.
Ainsi, le maître d'œuvre peut se voir reprocher une étude insuffisante des
sols, une défaillance dans l'établissement des plans et des devis, une faute dans
la direction ou la surveillance des travaux ou dans son obligation de conseil
envers le maître d'ouvrage jusqu'à la réception des travaux.
L'entrepreneur peut se voir reprocher l'utilisation d'un procédé ou d'un
matériau défectueux, le refus d'obéir à un ordre de service, l'absence de
réserves avant d'exécuter un ordre du maître d'œuvre et les fautes de ses
ouvriers et préposés.
433 Qualité et moment pour la mettre en jeu ◊ Seul le maître d'ouvrage lié
par contrat au constructeur est titulaire de l'action en responsabilité
contractuelle. Le locataire ou l'affectataire de l'immeuble construit ne peut se
substituer au maître de l'ouvrage pour engager la responsabilité contractuelle
des constructeurs .
1563
435 Définition ◊ La réception des travaux est l'acte par lequel le maître de
l'ouvrage déclare accepter l'ouvrage avec ou sans réserves (C. civ., art. 1792-
6, al. 1). Par la réception, l'administration constate et vérifie ainsi que le
constructeur a exécuté toutes ses prestations conformément aux stipulations du
marché et, plus généralement, aux règles de l'art. La réception est un « élément
clé de l'opération juridique de construction », une « institution centrale » dans
le processus d'exécution d'un marché de travaux public eu égard notamment aux
effets qu'elle produit, tant en ce qui concerne le point de départ des garanties
post-contractuelles que du paiement des travaux (même si, de ce dernier point
de vue, il faut considérer le décompte général comme l'acte financier extinctif
équivalent à l'acte technique de réception).
Pour l'essentiel, le droit positif applicable à l'acte de réception des travaux
dans les marchés publics trouve sa source, d'une part dans l'article 1792-6 du
Code civil tel qu'il résulte de la loi n 78-12 du 4 janvier 1978 et, d'autre part,
o
intention des parties s'avérant parfois nécessaire pour savoir si des réserves
n'ont pas été émises au moment de la prise de possession de l'ouvrage. À cet
égard, la date qui doit être retenue comme point de départ du délai des
garanties est celle où l'ouvrage est effectivement mis en service plutôt que
1576
439 Réception avec réserves ◊ Selon les articles 1792-6 du Code civil et 41-6
du CCAG-travaux, le maître de l'ouvrage peut déclarer accepter l'ouvrage avec
réserves, c'est-à-dire après avoir constaté l'existence d'imperfections et de
malfaçons.
« Lorsque la réception est assortie de réserves, l'entrepreneur doit remédier
aux imperfections et malfaçons correspondantes dans le délai fixé par la
personne responsable du marché ou, en l'absence d'un tel délai, trois mois
avant l'expiration du délai de garantie défini au 1 de l'article 44-11 » (CCAG,
art. 41-6, al. 1). Au cas où ces travaux ne seraient pas faits dans le délai
prescrit, la personne responsable du marché peut les faire exécuter aux frais et
risques de l'entrepreneur et le délai de garantie peut être prolongé par
1578
décision du maître de l'ouvrage jusqu'à leur exécution complète, y compris
ceux qui sont entrepris d'office (CCAG, art. 44-2).
Tant que les réserves ne sont pas levées par le maître de l'ouvrage, les
obligations contractuelles du constructeur relatives à ces parties d'ouvrage
réservées sont maintenues, sauf si elles portent sur des points mineurs .1579
2. Effets de la réception
La réception des travaux prononcée sans réserve ne met fin aux rapports
contractuels entre le maître de l'ouvrage et les constructeurs « qu'en ce qui
concerne la réalisation de l'ouvrage » (v. infra). En conséquence, la réception
ne fait pas obstacle à ce que la responsabilité contractuelle des constructeurs
soit, après la réception, recherchée à raison des fautes contractuelles que les
constructeurs ont commises dans l'exécution d'obligations contractuelles non
directement liées à cette réalisation, comme par exemple la faute pour un
architecte de signer des situations de travaux ne correspondant pas aux travaux
réellement exécutés et ayant servi au calcul des acomptes à verser aux
entreprises . De même, la réception sans réserve n'empêche pas le maître
1586
qui n'applique pas littéralement les articles 1792 et suivants du Code civil mais
seulement les principes dont s'inspirent ces articles – a clairement indiqué que
la durée d'un an du délai de garantie prévue par l'article 1792-6 du Code civil
ne prévalait pas sur la durée plus brève (six mois) stipulée dans le marché en
cause qui faisait référence au CCAG-travaux. En clair, les parties à un marché
public peuvent déroger aux dispositions légales de l'article 1792-6 du Code
civil.
448 Débiteur de la garantie ◊ Aux termes des articles 1792-6 du Code civil et
44-1 du CCAG-travaux, seul « l'entrepreneur » est tenu à une obligation dite
« obligation de parfait achèvement ». En conséquence, les autres constructeurs
– architectes, ingénieurs-conseils, bureaux d'étude, etc. – ne sont pas soumis à
cette obligation postérieure à la réception . 1595
455 Notion ◊ La loi n 78-12 du 4 janvier 1978 a institué une garantie post-
o
d'éclairage d'un Palais des congrès ou les peintures murales d'un ouvrage .
1612 1613
457 Mise en œuvre ◊ Le point de départ de la garantie est fixé à la date d'effet de
la réception – soit expresse, soit tacite – de l'ouvrage achevé, c'est-à-dire à
condition que l'élément d'équipement concerné n'ait pas fait l'objet de réserves
ou à partir du moment où les réserves ont été réparées . 1614
La garantie biennale doit être mise en œuvre par son bénéficiaire dans le
délai de cette garantie ; elle ne peut l'être après l'expiration du délai quand bien
même le désordre aurait été constaté pendant le délai biennal.
Contrairement à la garantie de parfait achèvement, tous les constructeurs
(C. civ., art. 2270) ainsi que le fabricant (C. civ., art. 1792-4 qui renvoie à
l'art. 1792-3), – sous réserve d'être lié à l'administration par un contrat – sont
tenus à la garantie biennale de bon fonctionnement.
Sur son fondement, le maître d'ouvrage a droit, non seulement à la réparation
du préjudice résultant des désordres apparus avant l'expiration du délai de la
garantie, mais encore à celle du préjudice résultant des désordres qui se sont
manifestés ultérieurement, à la seule condition qu'ils aient la même origine.
Garantie biennale et garantie décennale peuvent coexister. En effet, il résulte
des principes dont s'inspirent les articles 1792, 1792-2 et 2270 du Code civil
que la garantie décennale peut être recherchée pour des désordres qui rendent
l'ouvrage impropre à sa destination, alors même qu'ils concernent des éléments
dissociables d'un bâtiment . Autrement dit, si un élément dissociable ne peut
1616
Pour le Conseil d'État, les solutions sont moins nettes. Même si la Haute
assemblée n'a pas eu récemment à trancher la question, il est vraisemblable
qu'une clause exonérant totalement les constructeurs de leur garantie décennale
serait considérée comme nulle et non avenue, comme elles le sont déjà dans les
marchés publics locaux en vertu de l'article L. 2131-1 du CGCT . 1622
Enfin, parce que la garantie décennale n'est pas complètement d'ordre public,
même s'il appartient au juge de soulever d'office le moyen d'ordre public selon
lequel la garantie contractuelle ne peut être invoquée après la réception des
travaux 1629
et si le moyen tiré du champ d'application des articles 1792
et 2270 du Code civil (qualité de constructeur) est un moyen d'ordre public , 1630
2. Contenu de la garantie
461 Ouvrages garantis ◊ Dès l'origine, le juge administratif s'est référé à une
conception large des ouvrages garantis en considérant que la responsabilité
décennale ne concernait pas que les bâtiments mais s'appliquait aussi aux
ouvrages de génie civil . De même, il peut s'agir de la construction d'un
1633
3. Délai de la garantie
466 Interruption du délai ◊ Le délai d'action peut être interrompu pour trois
raisons. Tout d'abord, la reconnaissance par un constructeur (ou par son avocat
ou son assureur bénéficiaire d'un mandat) de sa responsabilité dans la
production d'un désordre interrompt, au profit du propriétaire de l'ouvrage, le
cours du délai de la garantie décennale. Cette reconnaissance, si elle peut être
expresse ou implicite, doit en toute hypothèse être certaine, non équivoque et
exempte de toute ambiguïté.
Ensuite, l'assignation en justice du constructeur par le propriétaire de
l'ouvrage dans le délai décennal interrompt le cours du délai. Il en va ainsi, que
l'action soit portée devant la juridiction compétente pour statuer sur la garantie
décennale du constructeur – y compris si la requête est irrecevable pour un
motif de procédure – ou, surtout, qu'elle soit portée devant une juridiction
1643
un ouvrage qu'elle a fait construire est réputée constructeur et peut donc voir sa
garantie décennale engagée par l'acheteur si l'action est formée dans le délai de
dix ans qui suit la réception de l'ouvrage.
En revanche, la question se pose de savoir si le maître de l'ouvrage peut,
devant le juge administratif, mettre directement en cause la garantie décennale
du fabricant, lié par un contrat de droit privé à l'entrepreneur mais sans rapport
contractuel avec la collectivité publique, dans la mesure où l'article 1792-4 du
Code civil dispose que « le fabricant d'un ouvrage, d'une partie d'ouvrage ou
d'un élément d'équipement conçu et produit pour satisfaire, en état de service, à
des exigences précises et déterminées à l'avance est solidairement responsable
des obligations mises par les articles 1792, 1792-2 et 1792-3 à la charge du
locateur d'ouvrage qui a mis en œuvre sans modification et conformément aux
règles édictées par le fabricant, l'ouvrage, la partie d'ouvrage ou l'élément
d'équipement considéré ».
À cette question, le Conseil d'État répond que, « conformément aux principes
régissant la responsabilité décennale des constructeurs, la personne publique
maître de l'ouvrage peut rechercher devant le juge administratif la
responsabilité des constructeurs pendant le délai d'épreuve de dix ans, ainsi
que, sur le fondement de l'article 1792-4 du Code civil (…), la responsabilité
solidaire du fabricant d'un ouvrage, d'une partie d'ouvrage ou d'un élément
d'équipement conçu et produit pour satisfaire, en état de service, à des
exigences précises et déterminées à l'avance » (CE 21 oct. 2015, Cmne de
Tracy-sur-Loire, n 385779).
o
473 Principes ◊ Selon les termes de l'arrêt Trannoy , les constructeurs peuvent
1660
des malfaçons imputables aux constructeurs doit être faite « à la date où, leur
cause ayant pris fin et leur étendue étant connue, il pouvait être procédé aux
travaux destinés à les réparer » . Dans la plupart des cas, cette date est celle
1667
« lorsque le montant d'un marché est inférieur à son coût réel de réalisation et
que les constructeurs n'ont pas exécuté le marché conformément à ses
stipulations » : dans ce cas, en effet, « les travaux nécessaires pour rendre
l'ouvrage conforme à ses caractéristiques contractuelles ne peuvent être
regardés comme lui conférant une plus-value dont bénéficierait le maître de
l'ouvrage ». En d'autres termes, il n'y a pas lieu à abattement lorsque les
travaux auxquels les constructeurs sont condamnés ont pour seul objet de
rendre l'ouvrage conforme à ses caractéristiques contractuelles, et cela alors
même que le coût réel de réalisation de l'ouvrage s'avérerait supérieur au
montant du marché ; l'entrepreneur doit un ouvrage conforme aux stipulations du
marché et ne peut s'exonérer de cette obligation en invoquant une sous-
évaluation du montant de ses prestations.
L'indemnité peut être minorée en second lieu d'un certain pourcentage afin de
tenir compte de la vétusté de l'ouvrage sur lequel les réparations sont
effectuées. De ce point de vue, la vétusté d'un ouvrage doit s'apprécier non à la
date du jugement mais à celle de l'apparition des désordres . 1671
477 Inclusion de la TVA ◊ Depuis l'arrêt de section du 29 janvier 1982 , dans 1672
478 Droit aux intérêts ◊ Les sommes allouées au maître de l'ouvrage par des
constructeurs condamnés sur le fondement de la garantie décennale portent
intérêts et intérêts des intérêts (capitalisation). Il peut même être accordé au
maître de l'ouvrage des dommages-intérêts compensatoires en cas de mauvais
vouloir manifeste du constructeur à réparer les dommages . 1674
Comme il s'agit d'une garantie post-contractuelle, l'indemnité due au titre de
la garantie décennale ne peut être assortie que d'intérêts au taux légal et non pas
d'intérêts au taux prévu par le Code des marchés publics . 1675
critiquée car opposée à celle de la Cour de cassation – qui considère alors que
le maître de l'ouvrage est subrogé dans les droits du tiers – a été confirmée
solennellement par un arrêt de section qui a très légèrement tempéré son
1681
485 Définition ◊ On a vu plus haut (v. ss 308 s.) que l'exécution de travaux
publics pouvait être le fait, non pas d'un prestataire de travaux payé par
l'administration au travers d'un marché public, mais d'un « concessionnaire »,
auparavant appelé en droit interne « délégataire ». Comme on l'a vu aussi, un
concessionnaire de travaux – dont le contrat qui le lie à la collectivité publique
a pour objet de lui confier la conception et la construction d'un ouvrage public
sous sa maîtrise d'ouvrage – est également, le plus souvent, chargé de
l'exploitation du service public dont l'ouvrage est le siège (si le cocontractant
n'est chargé que de l'exécution du service public au sein d'un ouvrage public
que lui a remis l'administration, il n'est pas alors un concessionnaire de travaux
mais un concessionnaire de service ou, selon la terminologie ancienne
française, un « fermier »). Enfin, en toute hypothèse, un concessionnaire est
rémunéré, non par un prix versé par l'administration, mais par des redevances
versées par les usagers du service et/ou de l'ouvrage.
publics ainsi que les dispositions de la loi Sapin du 29 janvier 1993 relatives
aux délégations de service public.
– Un décret n 2016-86 du 1 février 2016 relatif aux concessions.
o er
§ 1. Principes généraux
497 Délais de réception des offres et des candidatures ◊ Pour les contrats
de concession qui relèvent du 1° de l'article 9, ces délais ne peuvent être
inférieurs aux délais minimaux suivants :
1° Le délai de réception des candidatures, accompagnées le cas échéant des
offres, ne peut être inférieur à trente jours à compter de la date d'envoi de l'avis
de concession ;
2° Le délai de réception des offres ne peut être inférieur à vingt-deux jours à
compter de la date d'envoi de l'invitation à présenter une offre (art. 18 du
décret).
498 Sélection des candidats ◊ Selon l'ordonnance de 2016 (art. 42) les
autorités concédantes ne peuvent imposer aux candidats que des conditions de
participation à la procédure de passation propres à garantir qu'ils disposent de
l'aptitude à exercer l'activité professionnelle, de la capacité économique et
financière ou des capacités techniques et professionnelles nécessaires à
l'exécution du contrat de concession. Lorsque la gestion d'un service public est
déléguée, ces conditions de participation peuvent notamment porter sur
l'aptitude des candidats à assurer la continuité du service public et l'égalité des
usagers devant le service public.
Ces conditions sont liées et proportionnées à l'objet du contrat de concession
ou à ses conditions d'exécution.
Après examen de leurs capacités et de leurs aptitudes, l'autorité concédante
dresse la liste des candidats admis à participer à la suite de la procédure de
passation du contrat de concession. Lorsque l'autorité concédante fait usage de
la possibilité de négocier, elle peut décider de limiter le nombre de
soumissionnaires admis à participer à la négociation (art. 25 du décret).
499 Sélection des offres ◊ Les offres inappropriées ou qui ne respectent pas les
conditions et caractéristiques minimales indiquées dans les documents de la
consultation sont éliminées.
Est inappropriée, l'offre qui est sans rapport avec l'objet de la concession
parce qu'elle n'est manifestement pas en mesure, sans modifications
substantielles, de répondre aux besoins et aux exigences de l'autorité
concédante spécifiés dans les documents de la consultation (art. 24 du décret).
Le contrat de concession est attribué au soumissionnaire qui a présenté la
meilleure offre au regard de l'avantage économique global pour l'autorité
concédante sur la base de plusieurs critères objectifs, précis et liés à l'objet du
contrat de concession ou à ses conditions d'exécution. Les critères d'attribution
n'ont pas pour effet de conférer une liberté de choix illimitée à l'autorité
concédante et garantissent une concurrence effective (art. 44 de l'ordonnance).
Pour attribuer le contrat de concession, l'autorité concédante se fonde donc
sur une pluralité de critères non discriminatoires. Au nombre de ces critères,
peuvent figurer notamment des critères environnementaux, sociaux, relatifs à
l'innovation. S'il y a lieu, l'autorité concédante se fonde également sur la qualité
du service rendu aux usagers. Les critères et leur description sont indiqués dans
l'avis de concession, dans l'invitation à présenter une offre ou dans tout autre
document de la consultation. Pour les contrats de concession qui relèvent du 1°
de l'article 9, l'autorité concédante fixe les critères d'attribution par ordre
décroissant d'importance. Leur hiérarchisation est indiquée dans l'avis de
concession, dans l'invitation à présenter une offre ou dans tout autre document
de la consultation (art. 26 du décret).
Les offres qui n'ont pas été éliminées en application de l'article 24 sont
classées par ordre décroissant sur la base des critères prévus à l'article
26. L'offre la mieux classée est retenue (art. 27 du décret).
tarif des redevances dues par les usagers , ou celle imposant l'utilisation par
1686
– Les biens dits « de reprise » sont ceux qui, en fin de concession, peuvent
être repris par la collectivité à la condition que cette dernière exerce cette
prérogative moyennant un prix à déterminer, sans que le concessionnaire puisse
s'opposer à cette reprise. En ce cas, du fait du caractère facultatif du droit de
reprise pour la collectivité publique, le concessionnaire en est propriétaire
pendant toute la durée de la concession.
– Les biens propres sont tous les biens dont l'opérateur va se servir tout au
long de sa mission pour faciliter le bon accomplissement de celle-ci, sans que
ces biens puissent pour autant être regardés comme affectés au service public,
ou indispensables à sa poursuite en cas de rupture du contrat. De ce fait, les
biens propres peuvent être librement repris par l'exploitant sans que la
collectivité puisse en revendiquer l'appropriation.
C'est le contrat de concession qui, au sein d'une annexe spéciale, répartit les
ouvrages construits par le concessionnaire dans chacune des catégories. En
principe, les biens affectés au service public appartiennent à la catégorie des
biens de retour. Toutefois, la question se pose de savoir si les parties
contractantes peuvent librement répartir les ouvrages dans chacune des
catégories et, en particulier, décider que les biens affectés au service public,
soient rangés dans la catégorie des biens de reprise (afin qu'ils appartiennent
pendant toute la durée de la concession au concessionnaire et puissent ainsi,
par exemple, être cédés à un crédit-bailleur).
À cette question, le Conseil d'État a répondu positivement de la façon
suivante dans l'arrêt d'Assemblée, Commune de Douai (CE 21 déc. 2012,
n 342788, BJCP 2013, n 1, p. 136, concl. Dacosta) de la façon suivante : « En
o o
premier lieu, que, dans le cadre d'une délégation de service public ou d'une
concession de travaux mettant à la charge du cocontractant les investissements
correspondant à la création ou à l'acquisition des biens nécessaires au
fonctionnement du service public, l'ensemble de ces biens, meubles ou
immeubles, appartient, dans le silence de la convention, dès leur réalisation ou
leur acquisition à la personne publique ».
En revanche, « le contrat peut attribuer au délégataire ou au concessionnaire,
pour la durée de la convention, la propriété des ouvrages qui, bien que
nécessaires au fonctionnement du service public, ne sont pas établis sur la
propriété d'une personne publique, ou des droits réels sur ces biens, sous
réserve de comporter les garanties propres à assurer la continuité du service
public, notamment la faculté pour la personne publique de s'opposer à la
cession, en cours de délégation, de ces ouvrages ou des droits détenus par la
personne privée ».
2002, n 20, p. 127, concl. Bacheliler ; T. confl. 9 juill. 2012, CGE n 3834) ;
o o
Par ailleurs, la clause d'une convention de DSP qui prévoit que la commune
propriétaire sera garante vis-à-vis du délégataire des vices de construction ou
de conception de l'ouvrage, sauf le recours de celle-ci les constructeurs, permet
au concessionnaire, que la commune ait ou non exercé un recours contre les
entrepreneurs et le maître d'œuvre, d'obtenir l'indemnisation de tous les
préjudices d'exploitation imputables à l'état de l'ouvrage résultant d'une
malfaçon d'exécution ou d'un vice de conception, mais ne saurait avoir pour
effet de l'autoriser à faire exécuter les travaux de remise en état de l'ouvrage et,
en tout état de cause, d'en obtenir le remboursement de la commune . 1706
pénitentiaire . 1722
2 o Réparation civile
publics, d'une servitude qui pèse sur les administrés et qui est généralement
qualifiée de servitude d'occupation temporaire et d'extraction de matériaux. La
constitutionnalité de cette prérogative exorbitante du droit commun a été
discutée mais le Conseil constitutionnel 1726
a considéré qu'elle n'allait pas à
l'encontre du droit de propriété car les atteintes qu'elle apportait à son exercice
étaient justifiées par un motif d'intérêt général – faciliter la réalisation de
travaux publics, c'est-dire de travaux effectués dans un but d'intérêt général – et
étaient proportionnées à l'objectif poursuivi – compte tenu des garanties que
comporte son régime et qu'il s'agit maintenant d'étudier.
A. Étendue
ramasser des matériaux soit pour y fouiller ou y faire des dépôts de terre ».
Mais comme, de façon plus générale, elle fait référence également à « tout autre
objet relatif à l'exécution des projets de travaux publics », la jurisprudence a
admis qu'elle puisse jouer également pour les objets suivants : dépôt de
n'importe quel type de matériel ; établissement d'abris ou de voies d'accès au
chantier ; abattage d'arbres nécessaire au chantier …
1729
Ces objets doivent être toutefois compatibles avec la finalité de la servitude
qui est de faciliter l'exécution d'un travail public. Par conséquent, la servitude
ne peut pas permettre de faciliter l'exploitation d'un ouvrage qui a déjà été
construit .
1730
l'administration le droit d'exécuter sur un terrain dont elle n'a pas acquis la
propriété des travaux devant subsister à titre permanent » . Pour qualifier un
1733
l'enlèvement n'a jamais été envisagé et qu'il était prévu de recouvrir de terre à
la fin de son exploitation ne le peut pas . Il reste qu'une telle recherche est
1735
attenantes ne sont pas considérées comme closes si le mur est en ruine . Dès1739
B. Procédure
522 L'occupation temporaire doit d'abord être autorisée par un arrêté du préfet
indiquant le nom de la commune où le terrain est situé, ses références
cadastrales et le nom du propriétaire. Cet arrêté doit également indiquer de
façon précise les travaux pour lesquels l'occupation est ordonnée, la nature et
la durée de l'occupation . Un plan parcellaire désignant par une teinte les
1740
terrains à occuper est annexé à l'arrêté, à moins que l'occupation n'ait pour but
exclusif le ramassage de matériaux.
Sauf dans l'hypothèse où les parties se sont mises d'accord, par voie de
convention amiable, sur l'indemnisation de l'occupation, un constat des lieux
doit ensuite être effectué afin de permettre le calcul de l'indemnité. À cette fin,
l'administration ou la personne à laquelle elle a délégué ses droits adresse au
propriétaire du terrain une lettre recommandée indiquant le jour et l'heure où
elle se rendra sur les lieux et l'invitant à s'y trouver ou à s'y faire représenter
pour procéder contradictoirement à la constatation de l'état des lieux. Si le
propriétaire refuse, le maire lui désigne d'office un représentant pour effectuer
l'état des lieux contradictoirement avec celui de l'administration. Si le
propriétaire (ou son représentant) refuse de signer l'état des lieux, ce dernier
peut être dressé d'urgence par un expert désigné par le président du tribunal
administratif (qui n'a à respecter aucune formalité particulière à l'égard du
propriétaire en cause ) à la condition que ce dernier ait été saisi par le préfet
1741
C. Indemnité
d'après les prix courants sur place et qui est donc indépendante de la valeur
vénale de telle sorte qu'elle peut lui être supérieure , destruction de
1744
D. Contentieux
Le juge administratif est également compétent alors même que les parties se
sont mises d'accord sur une convention d'indemnisation mais que des difficultés
apparaissent dès lors que l'occupation a été effectuée sur le fondement de la loi
de 1892 suite à une autorisation préfectorale et non sur le fondement d'un
accord amiable . 1747
la voie de fait opérée par la jurisprudence récente rend improbable une telle
1750
même que le demandeur a laissé s'écouler plus de deux mois à compter d'une
décision expresse de rejet de sa demande d'indemnité . Si ce délai est expiré,
1752
le demandeur est forclos . Il est vraisemblable que la règle ainsi posée par le
1753
526 L'exécution de travaux publics a parfois pour résultat d'augmenter la valeur des
propriétés voisines, c'est-à-dire de leur apporter des plus-values, dans la
mesure où, par exemple, elles sont dorénavant mieux desservies ou se trouvent
dans un environnement plus agréable.
Si, normalement, cette plus-value bénéficie au propriétaire, plusieurs raisons
conduisent à admettre que la collectivité publique en profite également, c'est-à-
dire la récupère en tout ou partie. En premier lieu, puisque la moins-value
provoquée par un travail public est indemnisée par l'administration (v.
ss 534 s. les développements consacrés aux dommages de travaux publics), il
paraît logique que, au cas de plus-value, elle puisse en bénéficier. En second
lieu, il a été soutenu que la récupération des plus-values faciliterait l'exécution
des travaux publics dont elle allégerait la charge financière. Enfin, elle peut
sembler conforme aux doctrines qui prônent la confiscation des plus-values non
gagnées.
Quoi qu'il en soit, il existe, depuis le début du XIX siècle, des textes ou des
e
527 La récupération par compensation n'est susceptible de jouer que dans les seules
hypothèses où le propriétaire bénéficiaire de la plus-value dispose par ailleurs
d'un droit de créance sur l'administration à raison justement des travaux qui
sont à l'origine de la plus-value. Dans de tels cas, le montant de l'indemnité à
laquelle il a droit sera réduit pour tenir compte de la plus-value.
Une telle compensation est d'abord prévue par les textes à propos de
l'indemnité d'expropriation. Ce principe avait déjà été posé par la loi du 3 mai
1841 sur l'expropriation (article 51). Il avait été aménagé de manière plus
précise par un décret-loi du 8 avril 1935. Il est actuellement posé par l'article
L. 321-5 du Code de l'expropriation. Lorsqu'un immeuble n'est exproprié que
partiellement pour la réalisation de travaux publics et que l'exécution desdits
travaux provoque une augmentation de valeur immédiate du reste de la
propriété, le juge de l'expropriation doit déduire le montant de cette plus-value
du montant de l'indemnité d'expropriation .1756
spéciale .
1761
B. La récupération
527_1 Des mécanismesdirectede récupération directe, en dehors de toute
compensation, ont plusieurs fois été institués mais ils n'ont jamais été
véritablement appliqués.
La récupération avait d'abord été prévue par une loi du 16 septembre
1807 qui décidait que, après expertise, l'administration pourrait récupérer par
voie de rôles exécutoires les plus-values « acquises et notables » réalisées par
les propriétaires à la suite de travaux publics. Mais, compte tenu de la
procédure particulièrement complexe prévue pour aboutir à ce résultat, elle n'a
jamais été pratiquement mise en œuvre.
Par la suite, une nouvelle forme de récupération des plus-values avait été
instituée par un décret-loi du 30 octobre 1935 modifiant la loi du
1762
value pourra être récupérée sur les intéressés dans les conditions fixées par un
règlement d'administration publique ». Toutefois, ledit règlement n'est jamais
intervenu 1764
et cette possibilité n'a pas été reprise par le nouveau Code de
l'expropriation.
528 Diverses lois ont institué des taxes ou des prestations financières obligatoires
affectées à l'exécution des travaux publics les plus divers. Trois séries
d'exemples, parmi bien d'autres, peuvent être citées à ce titre.
En premier lieu, sur le fondement du Code général des collectivités
territoriales, si la commune est notamment une commune touristique, une station
classée, une commune littorale ou une commune de montagne, elle peut instituer
une taxe de séjour qui est affectée à la couverture des dépenses destinées à
favoriser sa fréquentation touristique, ce qui peut comprendre évidemment la
réalisation de travaux publics .
1765
En second lieu, toute une section du Code de l'urbanisme prévoit que les
bénéficiaires d'autorisations de construire pourront être tenus de participer
financièrement à la réalisation d'équipements publics comme, par exemple, des
parcs publics de stationnement ou des voies nouvelles ou encore des réseaux
d'eau potable, d'électricité, de gaz et d'assainissement .
1766
529 Le principe d'intangibilité des ouvrages publics a été sans conteste pendant
longtemps l'instrument le plus efficace de leur protection et, partant, l'une des
sujétions les plus fortes pesant de leur fait sur les administrés. En effet, si un
ouvrage public était irrégulièrement édifié sur la propriété d'un administré, ce
dernier ne pouvait en obtenir la démolition. Toutefois, la remise en cause de ce
principe à laquelle on assiste aujourd'hui en a sensiblement atténué les
conséquences dans la mesure où, dans certaines circonstances, un ouvrage
public peut maintenant être tangible, ce qui était inconcevable autrefois.
l'occupait.
Le principe d'intangibilité valait quelle que soit l'irrégularité qui justifiait
l'intervention du juge. Il s'appliquait donc même lorsque l'administration avait
effectué une emprise irrégulière sur la propriété immobilière privée. Il
s'appliquait également alors même qu'elle avait commis une voie de fait . 1776
Cela était d'autant plus remarquable que, en cas de voie de fait, le juge
judiciaire peut adresser des injonctions à l'administration de telle sorte que,
dans ce cas particulier, au moins l'un des trois fondements du principe
d'intangibilité faisait défaut, ce qui aurait pu inciter le juge à plus de
hardiesse .
1777
532 Une première atteinte est venue du Conseil d'État qui, dans un arrêt
remarqué , a accepté de contrôler le refus de l'administration de procéder à
1783
533 C'est ce qui va être fait par le Conseil d'État dans un arrêt de section de 2003
Syndicat départemental de l'électricité et du gaz des Alpes-maritimes et
commune de Clans . La haute juridiction précise en effet que, lorsque le juge
1788
exerce sur le bilan effectué par le juge du fond entre les avantages et les
inconvénients de la démolition un contrôle de la qualification juridique des
faits .
1793
qu'il était artificiel de séparer les recours intentés contre les entrepreneurs de
ceux dirigés contre l'administration, le juge ne s'en est pas tenu à la lettre du
texte et a considéré que les conseils de préfecture (aujourd'hui les tribunaux
administratifs) étaient compétents que le recours soit dirigé contre un
entrepreneur privé ou contre l'administration publique. Certes, également, et
comme on l'a déjà aussi indiqué, cet article a été abrogé par l'article 7-IV 11°
de l'ordonnance du 21 avril 2006 ratifiée par l'article 138-I 18° de la loi
n 2009-526 du 12 mai 2009 mais cette abrogation, dont il n'est pas exclu
o
535 Les dommages de travaux publics sont évidemment les dommages qui
présentent un lien avec un travail ou un ouvrage public. Cela dit, ce lien est
généralement entendu de façon souple, ce qui contribue à donner à la notion de
dommages de travaux publics un caractère extensif. Néanmoins, ce caractère
extensif n'est pas sans limites. En tout état de cause, il existe différentes
catégories de dommages de travaux publics.
537 Il reste que la notion de dommages de travaux publics est quand même entendue
de façon largement extensive par la jurisprudence sous l'influence conjuguée de
deux facteurs.
En premier lieu, les notions mêmes de travaux publics et d'ouvrages publics
sont entendues de façon compréhensive. Pour ne donner ici qu'un seul exemple
de cette tendance, on rappellera que le juge a doublé la définition traditionnelle
du travail public par une définition nouvelle (v. ss 268 s.).
En second lieu, il a également attribué à la notion de travail public un
caractère attractif ou encore une force attractive (v. ss 298) en ce sens que, dès
lors que, dans une opération administrative, figure un élément lié à un travail
public, il est enclin à soumettre l'ensemble de l'opération au régime des travaux
publics. Appliqué au droit de la responsabilité extra-contractuelle, cela veut
dire que, dès lors que le dommage a un certain lien avec un travail public, il
pourra être considéré comme un dommage de travaux publics avec les
conséquences que cela emporte (compétence du juge administratif, application
d'un régime de responsabilité publique spécifique) et cela même si ce lien est
relativement ténu. Plusieurs exemples permettent d'illustrer le caractère
extensif qu'a ainsi la notion de dommages de travaux publics du fait de cette
conception souple du lien avec un travail ou un ouvrage public.
538 Lorsqu'un dommage est causé par du matériel destiné à la réalisation d'un
travail public et alors même que, au moment de la réalisation du dommage, le
matériel ne servait pas à cette fin, ce dommage sera néanmoins considéré
comme un dommage de travaux publics. Par exemple, un incendie prend
naissance pendant la nuit dans un hangar où se trouvaient entreposés divers
matériels de l'administration des ponts et chaussées (aujourd'hui services des
l'équipement). Bien qu'aucun travail public ne soit effectué au moment de la
survenance du dommage, ce dernier a été considéré comme un dommage de
travaux publics . Par exemple encore, est dommage de travaux publics
1799
l'accident subi par un enfant blessé par une échelle utilisée pour des travaux
publics et dont d'autres enfants s'étaient emparés pour jouer .
1800
rien à voir avec l'exécution d'un travail public, par exemple s'il transportait un
personnel dont le déplacement n'avait pas de lien avec la réalisation d'un
travail public déterminé, il ne pouvait y avoir application de la théorie des
dommages de travaux publics . 1802
présence d'un troupeau de bovins sur la piste d'un aéroport ou enfin par la
1805
divagation sur les autoroutes de gros gibiers provenant des forêts voisines . 1806
540 Sont assimilés à des dommages de travaux publics les dommages qui sont
imputables, non à l'ouvrage public, mais au service public l'exploitant du
moment qu'ils ont un lien avec l'ouvrage. Selon la formule consacrée, les
dommages imputables au « fait d'exploitation » de l'ouvrage sont assimilés à
des dommages causés par le « fait de l'ouvrage » de telle sorte qu'ils sont
considérés comme des dommages de travaux publics.
1° Position initiale de la jurisprudence
541 Il convient de rappeler qu'il n'en a pas toujours été ainsi, la jurisprudence
distinguant à l'origine entre les dommages liés au fait d'exploitation et les
dommages liés au fait de l'ouvrage. Les premiers étaient réparés par le juge
administratif appliquant les règles générales de la responsabilité publique si
était en cause un service public administratif et par le juge judiciaire si était en
cause un service public industriel et commercial. Les seconds étaient réparés
par le juge administratif appliquant les règles spécifiques de la responsabilité
du fait des dommages de travaux publics. Par exemple, les dommages résultant
d'une collision entre un train et une automobile à un passage à niveau étaient
réparés par le juge administratif lorsqu'ils avaient été provoqués par une
défaillance des mécanismes permettant la fermeture de la barrière – application
de la théorie du fait de l'ouvrage – tandis qu'ils étaient réparés par le juge
judiciaire lorsqu'ils avaient été provoqués par une erreur du garde-barrière –
application de la théorie du fait d'exploitation d'un service public industriel et
commercial . Comme on l'imagine, cette distinction était surtout source de
1807
542 Cette distinction a été abandonnée dans les années 1930 en ce qui concerne les
services publics administratifs. Ainsi, l'inondation causée par le
fonctionnement d'une pompe destinée à prévenir ce type de sinistre a été
considérée comme un dommage de travaux publics alors même que la pompe
était en parfait état de marche et que le dommage avait en réalité été causé par
une faute commise par l'agent communal chargé de la manœuvrer . De la 1808
543 L'absorption du fait d'exploitation par le fait de l'ouvrage s'est faite plus
récemment et plus difficilement dans le cas des services publics industriels et
commerciaux. Il est vrai qu'elle impliquait un changement de l'ordre
juridictionnel compétent pour réparer le dommage.
L'évolution est d'abord venue du Conseil d'État : un ouvrier agricole avait
été victime d'une électrocution mortelle alors qu'il débranchait le câble reliant
une batteuse au réseau électrique, le maire ayant brusquement rétabli le courant
sans prévenir les personnes qui travaillaient aux battages ; la haute juridiction
administrative s'est reconnue compétente pour réparer le dommage, le
dommage résultant du fait d'exploitation étant considéré comme imputable aux
conditions de fonctionnement de l'ouvrage public . 1810
4° Cas particulier où la victime est un usager d'un service public industriel et commercial
545 Certains dommages, bien que liés à un travail public, ne sont pas toutefois
considérés comme des dommages de travaux publics. Ils relèvent alors, selon
les cas, soit (le plus souvent) de la compétence du juge judiciaire, soit (plus
exceptionnellement) de la compétence du juge administratif mais sans que ce
dernier puisse appliquer le système particulier de réparation des dommages de
travaux publics.
546 Lorsque le dommage, bien que présentant toutes les caractéristiques d'un
dommage de travaux publics, résulte d'une voie de fait, il ne sera pas réparé
par le juge administratif appliquant les principes qui régissent la responsabilité
du fait des travaux publics mais par le juge judiciaire appliquant les règles de
la responsabilité de droit privé et disposant des pouvoirs spécifiques que lui
confère la théorie de la voie de fait (droit de constater lui-même l'irrégularité
du comportement de l'administration, droit d'adresser des ordres à
l'administration et de les assortir d'astreintes…).
Traditionnellement, il y avait notamment voie de fait lorsque, à l'occasion
d'une activité matérielle d'exécution, l'administration commettait un acte
manifestement insusceptible de se rattacher à un pouvoir dont elle disposait et
qui portait une atteinte grave à une liberté fondamentale ou au droit de
propriété. Par exemple, un département exécutait des travaux sur une digue
appartenant à un particulier et qui devait être expropriée mais avant que la
procédure d'expropriation n'ait abouti . Par exemple encore, des agents d'un
1814
548 La notion de véhicule est entendue de façon particulièrement large puisque sera
considéré comme un véhicule tout engin susceptible de se mouvoir par le
moyen d'un dispositif propre. Cela recouvre, non seulement les moyens de
transport de personnes et de biens par voie de terre, de fer, d'air ou d'eau, que
leur mode de traction soit mécanique, animal voire humain (à la condition
toutefois que, à l'instar des ascenseurs ou monte-charge , ils ne soient pas
1820
incorporés dans un immeuble), mais aussi les dragues automotrices , les 1821
549 La notion de dommage causé par un véhicule est également entendue de façon
particulièrement large. Par exemple, point n'est besoin que le dommage résulte
d'un contact direct entre le véhicule et la personne ou le bien qui l'a subi. Ainsi,
la réparation des dommages causés par des vibrations provoquées par la
circulation de camions utilisés pour la construction d'un ouvrage public ou1827
par des projections de poussières sur des vergers dus à des passages de
camions participant à l'exécution d'un travail public entre dans le champ
1828
3° Tempéraments
pour réparer les dommages causés à des vergers par les poussières soulevées
par la circulation de véhicules de chantier des sociétés concourant à la
construction d'une ligne ferroviaire dès lors que ces dommages découlent de
l'absence de mesures prises pour prévenir ou supprimer les nuisances dues au
passage des camions à proximité de l'exploitation, c'est-à-dire des conditions
défectueuses d'organisation et d'exécution des travaux publics et n'ont pas leur
cause déterminante dans l'action d'un véhicule . Il en va de même lorsque le
1838
dommage trouve sa cause déterminante dans l'action d'un véhicule et non dans
la conception ou l'exécution d'une opération de travaux publics prise dans son
ensemble ou dans l'existence, l'organisation et les conditions de fonctionnement
d'un ouvrage public, il relève de la compétence judiciaire . 1840
Au surplus, compte tenu du fait que la loi du 31 décembre 1957 est un texte
dérogatoire au régime des dommages de travaux publics issu de la loi du
28 pluviôse an VIII, le juge administratif ne doit décliner sa compétence que
s'il est établi que le dommage a, en réalité, été causé par l'intervention d'un
véhicule. En l'absence de toute certitude en la matière, il faut faire prévaloir
une présomption inverse impliquant la compétence administrative et
l'application de la théorie des dommages de travaux publics . 1841
551 Comme on l'a vu (v. ss 540), le fait d'exploitation est en principe absorbé par
le fait de l'ouvrage de telle sorte que sont assimilés à des dommages de travaux
publics les dommages qui sont imputables, non à l'ouvrage public, mais au
service public l'exploitant du moment qu'ils ont un lien avec l'ouvrage.
Toutefois, il n'en va pas ainsi dans le cas particulier où la victime du
dommage est un usager d'un service public industriel et commercial. Dans une
telle hypothèse, c'est l'inverse qui se produit : le fait de l'ouvrage est absorbé
par le fait d'exploitation et, compte tenu du fait que le contentieux des relations
entre les services publics industriels et commerciaux et leurs usagers constitue
un bloc de compétence judiciaire, c'est le juge judiciaire qui sera compétent
pour réparer le dommage. En d'autres termes, le bloc de compétence judiciaire
des relations entre les services publics industriels et commerciaux et leurs
usagers est plus « attractif » (vers la compétence judiciaire) que ne l'est la
notion de dommages de travaux publics (vers la compétence administrative).
Cette solution, qui trouve son origine dans la jurisprudence du Conseil
d'État , a été très clairement confirmée par le Tribunal des conflits dans les
1843
dans l'affaire Galland , l'incendie d'une maison avait été provoqué par la
1846
2° Notion d'usager
553 Dès lors qu'un dommage a été subi par un usager d'un service public industriel
et commercial à l'occasion de la fourniture des prestations du service , sa 1850
propriétaires d'un immeuble loué n'habitant pas sur place et n'ayant conclu
aucun contrat d'abonnement . Dans le cas particulier où l'usager est une
1852
personne morale, seule cette dernière est considérée comme un usager, ce qui
exclut également ses représentants ou ses préposés qui sont considérés comme
des tiers . Il en va d'ailleurs de mêmes des préposés d'un usager personne
1853
physique.
L'usager est ensuite celui qui a l'intention de conclure un contrat mais qui
n'en a pas encore eu le temps ou l'opportunité . 1854
L'usager est enfin celui qui a effectivement utilisé le service sans avoir eu
forcément l'intention de conclure un contrat .
1855
554 En dehors du cas particulier des dommages subis par les usagers des services
publics industriels et commerciaux, il peut arriver que le dommage qui présente
en théorie toutes les caractéristiques d'un dommage de travaux publics soit subi
par quelqu'un qui se trouve en relation contractuelle avec l'auteur de ce
dommage et soit lié à l'exécution du contrat. Conformément au principe selon
lequel la responsabilité contractuelle prime la responsabilité extra-
contractuelle, la responsabilité de l'auteur du dommage envers son
cocontractant sera, non une responsabilité du fait des dommages de travaux
publics (qui est une responsabilité de nature extra-contractuelle), mais une
responsabilité de nature contractuelle de telle sorte que le juge administratif
commet une erreur de droit s'il règle néanmoins le litige sur le terrain de la
responsabilité des dommages de travaux publics . Le litige relèvera alors,
1861
soit de la compétence du juge judiciaire s'il s'agit d'un contrat de droit privé,
soit de celle du juge administratif s'il s'agit d'un contrat de droit public mais
sans que ce dernier puisse appliquer les règles propres à la réparation des
dommages de travaux publics.
1° Contrat de droit privé
555 Si le contrat est un contrat de droit privé, l'action en réparation sera connue du
juge judiciaire . Par exemple, lorsqu'un fournisseur, lié par un contrat de droit
1862
556 Si le contrat est un contrat de droit public, le juge compétent sera certes le juge
administratif mais il ne pourra pas appliquer les règles de fond (et les règles de
procédure) spécifiques à la responsabilité du fait des dommages de travaux
publics (qui sont souvent particulièrement favorables pour la victime) mais
seulement les règles de la responsabilité contractuelle de droit public. Par
exemple, à l'occasion de travaux publics de reboisement menés sur des terrains
privés en exécution de contrats passés par leurs propriétaires avec l'État, un
incendie causé par l'entrepreneur chargé de ces travaux se déclare et ravage
aussi bien les terrains des cocontractants de l'État que d'autres terrains
appartenant à des propriétaires qui n'étaient pas en relation contractuelle avec
la puissance publique. La réparation des dommages subis par les premiers sera
effectuée par le juge administratif sur le terrain de la responsabilité
contractuelle (responsabilité pour faute) tandis que la réparation des dommages
subis par les autres sera effectuée par le juge administratif sur le terrain de la
responsabilité du fait des dommages de travaux publics (responsabilité sans
faute dans la mesure où ces propriétaires-là étaient des tiers par rapport aux
travaux publics – v. ss 568) .
1865
557 La réalisation de travaux publics s'effectue très souvent sur des terrains qui ont
été expropriés à cette fin. Or, le juge judiciaire (plus précisément, non le juge
judiciaire de droit commun, mais un juge spécifique, le juge de l'expropriation
– v. ss 772) dispose d'une compétence étendue en matière d'expropriation : non
seulement il indemnise le propriétaire du bien exproprié du préjudice que lui a
causé la dépossession de ce bien mais il répare également tous les dommages
qui sont regardés comme accessoires à l'expropriation. Il importe dès lors de
bien distinguer entre les dommages de travaux publics qui sont la conséquence
des travaux effectués sur les terrains expropriés et qui seront réparés par le
juge administratif et les dommages accessoires à l'expropriation qui, parce
qu'ils en sont la conséquence directe, sont réparés par le juge de l'expropriation
(v. ss 790 aussi).
Sont ainsi considérés comme des dommages de travaux publics, alors même
que ces travaux ont été réalisés sur des biens expropriés et que le demandeur
est le propriétaire exproprié, les bruits et odeurs provenant d'une autoroute .1866
fractures affectant les murs et les planchers d'un immeuble dues à une
décompression du sous-sol liée au prolongement d'une ligne du RER et à la
construction d'une gare souterraine .1876
562 La simple existence d'un ouvrage public, sans qu'elle présente forcément
quoique ce soit d'anormal, peut donner naissance à des dommages de travaux
publics. On mentionnera par exemple les troubles de jouissance de nature
diverse provoqués par l'implantation, à proximité immédiate de l'habitation des
requérants, d'une antenne d'émission de radio et de télévision , d'un collège
1877
d'enseignement technique , d'un abri pour les usagers d'une ligne d'autobus
1878 1879
563 Est ainsi considéré comme un vice dans la conception d'un ouvrage public
l'étroitesse du palier d'un escalier dans un restaurant universitaire favorisant
les chutes . Est un vice dans l'aménagement d'un ouvrage public l'insuffisance
1881
564 Au titre des dommages résultant du fonctionnement d'un ouvrage public, on peut
citer les bruits engendrés par une centrale nucléaire ou encore la pollution
1884
Comme on l'a déjà indiqué (v. ss 541), traditionnellement, il n'y avait pas
toutefois dommages de travaux publics lorsque le préjudice trouvait son
origine, non dans le fonctionnement de l'ouvrage, mais dans le fonctionnement
du service public implanté dans l'ouvrage. S'il s'agissait d'un service public
administratif, le dommage était certes réparé par le juge administratif mais ce
dernier appliquait, non le système particulier de responsabilité du fait des
dommages de travaux publics, mais les règles générales de la responsabilité
publique. S'il s'agissait d'un service public industriel et commercial, le juge
compétent était le juge judiciaire. Mais cette distinction entre le fait de
l'ouvrage et le fait d'exploitation, souvent délicate à opérer, a été abandonnée,
d'abord en ce qui concerne les services publics administratifs, ensuite en ce qui
concerne les services publics industriels et commerciaux. Dorénavant, sont
assimilés à des dommages de travaux publics les dommages qui sont
imputables, non à l'ouvrage proprement dit, mais au service l'exploitant du
moment qu'ils ont un lien avec l'ouvrage, le fait d'exploitation étant en quelque
sorte absorbé par le fait de l'ouvrage. Il en va toutefois différemment dans le
cas particulier où le dommage a été subi par un usager d'un service public
industriel et commercial. Dans une telle hypothèse, c'est l'inverse qui se
produit : le fait de l'ouvrage est absorbé par le fait d'exploitation et, compte
tenu du fait que le contentieux des relations entre les services publics
industriels et commerciaux et leurs usagers constitue un bloc de compétence
judiciaire, c'est le juge judiciaire qui sera compétent pour réparer le dommage.
565 Si le travail qui n'a pas été effectué concerne un ouvrage déjà existant, il
constitue généralement un défaut d'entretien normal de l'ouvrage permettant
sans difficultés l'application de la théorie des dommages de travaux publics :
par exemple, si la plaque de protection d'une bouche d'égout est soulevée par la
poussée des eaux, provoquant la mort d'un piéton, l'absence d'un dispositif
destiné à empêcher le déplacement de la plaque est constitutive d'un défaut
d'entretien normal de la voie publique .
1888
critère à appliquer. S'il s'agit d'un tiers, la responsabilité est une responsabilité
sans faute. Il est en effet logique que bénéficie du système de responsabilité le
plus favorable celui qui ne tire du travail public aucun avantage. S'il s'agit d'un
usager, la responsabilité est une responsabilité de type intermédiaire, c'est-à-
dire une responsabilité déjà moins favorable que la responsabilité sans faute,
car l'usager est censé retirer un certain nombre d'avantages du travail public.
S'il s'agit d'un participant, la responsabilité est une responsabilité pour faute,
c'est-à-dire le régime de responsabilité le plus rigoureux, ce qui est également
compréhensible car le participant, à la différence de l'usager, est un
professionnel censé connaître les risques du métier et, à la différence du tiers,
quelqu'un qui tire un avantage du travail public puisque ce dernier lui procure
une rémunération.
Cette dernière présentation correspond à l'état du droit jurisprudentiel. Elle
sera donc reprise ici avant que ne soient exposés un certain nombre de cas
particuliers dans lesquels le système appliqué n'est pas celui qui devrait l'être
compte tenu de la distinction entre le tiers, l'usager et le participant ou dans
lesquels cette distinction s'avère inopérante.
A. Notion de tiers
569 La définition du tiers est particulièrement délicate et il est même parfois
soutenu qu'il s'agit d'une catégorie purement résiduelle, le tiers étant celui qui
n'a ni la qualité d'usager ni la qualité de participant. On peut néanmoins
avancer que le tiers est celui qui n'utilise pas l'ouvrage au moment où il subit le
dommage alors même que ce dommage résulte de l'existence ou du
fonctionnement de l'ouvrage (ou de l'exécution d'un travail public). Par
exemple, ont été considérés comme des tiers un brigadier de police électrocuté
à l'intérieur d'un chantier de travaux publics où il menait une enquête , le 1896
d'une maison incendiée par un arc électrique provoqué par des désordres
affectant un pylône, l'accident étant dépourvu de lien avec la fourniture
d'électricité à un usager ou enfin le piéton blessé par un panneau électoral
1902
envolé à raison de forts vents qui est un ouvrage distinct de la voie publique
dont il était l'usager . 1903
Dans certains cas particuliers, il peut arriver que la même victime soit à la
fois tiers et usager selon la nature du dommage dont il est demandé
réparation ou selon les ouvrages qui sont à l'origine de ce dommage .
1904 1905
même en l'absence de faute, des dommages que les ouvrages publics dont il a la
garde peuvent causer aux tiers tant en raison de leur existence que de leur
fonctionnement » .1908
Il en résulte que le tiers victime d'un dommage de travaux publics n'a pas à
apporter la preuve que l'administration a commis une faute quelconque. Il doit
simplement démontrer que le dommage dont il se plaint trouve son origine dans
un travail ou dans un ouvrage public, c'est-à-dire qu'il y a un lien de cause à
effet entre ce travail ou ouvrage et le dommage.
Cette solution particulièrement favorable est, comme on l'a déjà indiqué (v.
ss 566), justifiée par trois idées principales. Elle est une contrepartie aux
prérogatives exorbitantes du droit commun qui sont reconnues à
l'administration pour lui permettre de mener à bien les travaux publics dont elle
a besoin. Elle est également une contrepartie aux multiples risques que ces
travaux publics font courir aux tiers. Elle est enfin confortée par le principe
d'égalité des citoyens devant les charges publiques : les travaux publics sont
censés profiter à l'ensemble de la collectivité ; lorsqu'ils causent un dommage à
un tiers, ce dernier subit, dans l'intérêt de tous, une charge particulière de telle
sorte qu'il y a une rupture de l'égalité des citoyens devant les charges
publiques ; il convient donc que ce dommage soit systématiquement réparé.
Puisque s'applique un régime de responsabilité sans faute, le dommage doit,
non seulement être direct, certain et évaluable en argent, mais il doit de plus
présenter les deux caractères spécifiques de ce type de responsabilité que sont
la spécialité et l'anormalité du préjudice, le juge de cassation contrôlant
d'ailleurs, au titre de la qualification juridique des faits, l'appréciation que
portent en la matière les juges du fond .
1909
1° Spécialité du préjudice
571 Il faut que le dommage ait été subi, soit par un seul individu, soit par un groupe
restreint de victimes. Cette condition est presque toujours satisfaite dans la
mesure où les dommages de travaux publics sont en général de dommages de
proximité : le tiers est souvent un voisin du travail public ou de l'ouvrage
public et ces voisins sont en nombre limité.
Toutefois, il peut arriver à titre exceptionnel que le juge considère que le
dommage touche une catégorie trop étendue de victimes pour pouvoir est
considéré comme spécial. Ainsi en a-t-il été du comblement du rivage de la
mer pour aménager la chaussée d'une route nationale et créer une vaste aire de
stationnement : le Conseil d'État a estimé que l'altération des vues dont
disposait la propriété des requérants n'avait pas, compte tenu de l'implantation
de l'ouvrage public, revêtu un caractère spécial seul de nature à ouvrir droit à
indemnité . 1910
1911
2° Anormalité du préjudice
572 Un certain nombre de dommages sont, par définition, considérés comme des
dommages anormaux. C'est le cas des dommages corporels, quelle que soit leur
gravité. C'est également le cas des destructions et des détériorations de la
propriété immobilière ou mobilière. C'est enfin le cas des atteintes à un droit.
Quant aux autres dommages, ils ne seront considérés comme anormaux que
s'ils ont une certaine gravité, que s'ils dépassent un certain seuil, que s'ils
excèdent le minimum de gêne que chaque administré doit supporter du fait de la
vie en société.
Il en va ainsi pour les troubles de jouissance comme, par exemple, les bruits,
les odeurs, les vibrations, les poussières et les fumées provenant d'un travail
public ou d'un ouvrage public .
1912
décide cas par cas s'ils présentent ou non le caractère de préjudices anormaux
et, de ce fait, il n'est guère facile de théoriser sa démarche. Néanmoins, il
semble qu'il fonde sa conviction à partir des principaux éléments suivants (liste
non limitative).
– Indications chiffrées permettant de mesurer la gravité du préjudice :
ainsi, la construction d'un barrage provoquant la submersion de plusieurs
villages cause à un boulanger un préjudice anormal si elle provoque une
réduction importante de son activité 1916
mais ne cause pas à un vétérinaire un
préjudice anormal si son activité professionnelle n'a été réduite que de
8,5 % .
1917
C. Causes d'exonération
573 Puisque la responsabilité des dommages subis par les tiers est une
responsabilité sans faute, et conformément aux principes généraux, il n'y a que
deux causes d'exonération (ou de limitation) de la responsabilité : la force
majeure ou la faute de la victime . Dans le cas d'un dommage causé à un
1923 1924
cause inconnue mais interne à l'ouvrage (alors que, par définition, la force
majeure résulte d'un fait extérieur à l'ouvrage), il n'est pas non plus une cause
d'exonération.
A. Notion d'usager
574 La notion d'usager est assez délicate à déterminer.
En premier lieu, il ne faut pas confondre l'usager de l'ouvrage public avec
l'usager du service public implanté dans l'ouvrage car cela a une incidence sur
le fondement de la responsabilité (par exemple, application d'une
responsabilité pour défaut d'entretien normal en cas de dommage subi par
l'usager d'un ouvrage public alors que la responsabilité applicable aux usagers
des services publics est généralement fondée sur la faute) voire même sur
l'ordre de juridiction compétent dans l'hypothèse où le dommage est subi par un
usager d'un service public industriel et commercial. Par exemple et pour
reprendre là une affaire déjà évoquée, si une personne se rend dans une gare,
non pour y prendre le train, mais pour y assister à une fête célébrant le
centenaire de la création d'une ligne de chemin de fer et si elle est blessée par
l'effondrement d'une marquise sur laquelle s'étaient juchés des spectateurs, elle
subit un dommage, non en la qualité d'usager du service public industriel et
commercial (n'étant pas à la gare pour prendre le train, elle est en quelque sorte
un tiers par rapport au service), mais en la qualité d'usager de l'ouvrage public
de telle sorte que l'action en réparation relève de la compétence du juge
administratif (et que le système de responsabilité est une responsabilité pour
défaut d'entretien normal) . En revanche, si elle avait été à la gare pour
1929
prendre le train et qu'elle ait été blessée de la même manière, elle aurait été
atteinte en la qualité d'usager d'un service public industriel et commercial et
l'action en réparation aurait relevé de la compétence du juge judiciaire.
En second lieu et comme on l'a déjà également souligné, il peut arriver que,
dans certains cas particuliers, la même personne soit à la fois tiers et usager
selon la nature du dommage dont il est demandé réparation 1930
ou selon les
ouvrages qui sont à l'origine de ce dommage . 1931
installée sur l'aire de jeux d'un square ou enfin un avion entré en collision, au
1934
moment où il s'apprêtait à décoller d'un aérodrome, avec des oiseaux qui l'ont
endommagé … 1935
Il reste que les conditions qui viennent d'être évoquées sont entendues de
façon souple par la jurisprudence à telle enseigne que l'on a pu parler de
conception extensive de la notion d'usager ou encore de son caractère attractif.
Par exemple, sont considérés comme des dommages subis par des usagers
les dommages causés aux piétons, aux cyclistes ou aux automobilistes par des
ouvrages incorporés aux voies publiques alors même que les piétons, les
cyclistes ou les automobilistes ne sont pas des usagers de ces ouvrages qui sont
à l'origine directe du dommage mais seulement des tiers : du seul fait que ces
ouvrages sont incorporés à la voie publique, les dommages qu'ils causent
seront considérés comme des dommages de travaux publics subis par des
usagers de la voie, la qualité de tiers par rapport aux ouvrages incorporés dans
la voie publique étant, en quelque sorte, absorbée par la qualité d'usager de la
voie. Sera ainsi considéré comme ayant subi un dommage de travaux publics en
la qualité d'usager de la voie le cyclomotoriste qui fait une chute mortelle à
raison d'un affaissement de la chaussée à l'endroit même où des agents d'EDF
avaient creusé une tranchée pour réparer une canalisation ou le piéton qui
1936
chute sur une plaque métallique incorporée dans la voie publique et recouvrant
une boîte de branchement d'EDF ou encore le piéton qui tombe dans une
1937
victime du dommage sera considérée comme un tiers si l'ouvrage qui est à son
origine n'est pas incorporé à la voie publique, soit parce qu'il la surplombe ,
1940
Par exemple encore, sont également considérés comme des dommages subis
par des usagers les dommages résultant d'une utilisation anormale ou
irrégulière de l'ouvrage. Il n'en a pas été toujours ainsi. À l'origine, les
« usagers irréguliers » d'un ouvrage étaient considérés comme des tiers par
rapport à ce dernier. Une telle solution avait été notamment donnée dans le cas
de l'accident subi par un enfant alors qu'il utilisait sans surveillance et en
dehors des heures de classe un portique de gymnastique d'un terrain de sport
dans lequel il s'était introduit . Elle avait pour conséquence paradoxale de
1942
usager de l'ouvrage public celui qui l'utilise en fait quelles que soient les
conditions de cette utilisation et alors même qu'il s'agit d'une utilisation
anormale ou irrégulière (cette dernière n'ayant plus d'incidence que sur le
terrain des causes exonératoires puisqu'elle pourra conduire à retenir la faute
de la victime). C'est ainsi que les enfants qui s'aventurent pour jouer à
l'intérieur d'un chantier de travaux publics ou sur une voie de chemin de
1944
575 Pour obtenir réparation du dommage subi, l'usager n'a, comme le tiers, qu'à
prouver l'existence d'un lien de causalité entre le travail public ou l'ouvrage
public et ce dommage.
En revanche, à la différence de ce qui se passe pour les dommages subis par
les tiers, la personne dont la responsabilité est mise en cause peut s'exonérer de
sa responsabilité en prouvant, selon l'expression consacrée et dont on précisera
le sens plus loin, qu'elle n'a commis aucun défaut d'entretien normal. Le
système de responsabilité appliqué est donc plus défavorable pour la victime
que celui qui régit la réparation des dommages subis par les tiers, ce qui est
généralement expliqué par le fait que l'usager, à la différence du tiers, tire un
avantage de l'utilisation de l'ouvrage, par le fait, également, qu'en utilisant
l'ouvrage, il accepte les risque qui peuvent découler de cette utilisation. Ces
deux explications ne sont pas sans valeur mais il est vraisemblable que le juge
a pris aussi en compte des considérations pratiques : réduire la charge pesant
sur les finances publiques du fait des dommages de travaux publics.
En tout état de cause, deux questions principales se posent à propos de la
responsabilité pour défaut d'entretien normal : quelle est la nature de cette
responsabilité ? À quoi correspond la notion de défaut d'entretien normal ?
1° Nature de la responsabilité pour défaut d'entretien normal
577 L'expression « défaut d'entretien normal » ne doit pas être comprise dans son
seul sens littéral. Certes, elle recouvre les hypothèses dans lesquelles le maître
de l'ouvrage n'a pas correctement entretenu un ouvrage qui, à l'état neuf, ne
présentait aucun défaut . Mais elle recouvre également d'autres hypothèses
1950
qui vont au-delà de l'entretien normal de l'ouvrage entendu au sens strict : vice
de conception de l'ouvrage , vice dans l'aménagement de l'ouvrage ,
1951 1952
Il n'empêche qu'il n'y a pas en principe de défaut d'entretien normal dans les
hypothèses suivantes illustrées, pour la plupart, par des exemples tirés
d'accidents survenus sur les voies publiques . 1958
– Défaut signalé : ainsi, l'accident survenu sur une voie présentant des
virages dangereux ne peut être imputé à un défaut d'entretien normal de la voie
compte tenu du fait que ce passage dangereux était dûment signalé . Il ne 1960
faudrait cependant pas croire que la signalisation du danger suffit, dans tous les
cas, à exonérer l'administration de toute responsabilité. Ainsi, lorsqu'une route
est recouverte depuis plusieurs jours d'une couche de boue la rendant
particulièrement glissante, l'administration ne saurait se prévaloir de
l'installation de panneaux signalant une chaussée glissante et limitant la vitesse
pour soutenir que l'ouvrage était normalement entretenu : elle doit évidemment
faire exécuter les travaux d'entretien nécessaires sous peine d'engager sa
responsabilité . 1961
– Défaut évident : par exemple, le fait qu'un camion soit endommagé alors
que son conducteur tentait de lui faire franchir l'ancienne porte de la ville ne
procède pas d'un défaut d'entretien normal de la voie nonobstant le fait
qu'aucun panneau de signalisation n'avertissait de l'étroitesse du passage, le
rétrécissement de la rue et la faible hauteur de la voûte étant parfaitement
visible de tous les usagers de la voie publique . 1962
publique d'une importante nappe d'eau non signalée est constitutive d'un défaut
d'entretien normal dès lors que ce danger avait provoqué, trois heures
auparavant, un autre accident .1965
C. Causes d'exonération
victime . 1967
A. Notion de participant
579 Si la distinction entre l'usager et le tiers peut s'avérer, assez souvent, délicate à
faire, il n'en va pas de même du concept de participant qui, en règle générale,
ne soulève aucun problème particulier. La victime d'un dommage de travail
public sera considérée comme un participant à ce travail public si elle
apportait son concours à l'exécution du travail au moment où le dommage s'est
produit. Ce sera par exemple l'entrepreneur chargé de l'exécution des
travaux , l'un de ses préposés , l'architecte chargé d'assurer la surveillance
1971 1972
580 Les dommages subis par le participant à un travail public, qu'il s'agisse de
dommages causés à sa personne ou à ses biens, ne seront réparés que s'il
prouve que le maître de l'ouvrage ou l'entrepreneur a commis une faute . 1977
Comme on l'a déjà indiqué, la rigueur de cette solution par rapport au régime
de responsabilité applicable au tiers ou à l'usager peut être justifiée par deux
arguments : d'une part, le participant, à la différence du tiers, tire un avantage
de l'opération de travail public puisque, en principe, il est rémunéré pour sa
participation ; d'autre part, le participant, à la différence de l'usager, est un
professionnel censé connaître les risques auxquels il s'expose.
Toutefois, la rigueur de cette solution peut être limitée par l'application de la
législation sur les accidents du travail ou sur les pensions civiles et militaires
de retraite.
1° Législation sur les accidents du travail
581 Lorsque le participant victime d'un dommage de travaux publics est par
exemple le préposé d'un entrepreneur chargé par le maître de l'ouvrage de la
réalisation de ce travail, il bénéficie de la législation sur les accidents de
travail, c'est-à-dire qu'il a droit, par application des dispositions du Code de la
Sécurité sociale, à un régime de responsabilité sans faute débouchant sur une
réparation automatique et forfaitaire.
La réparation est automatique en ce sens qu'il n'a pas à prouver l'existence
d'une faute et en ce sens que la caisse de Sécurité sociale ne peut s'exonérer de
son obligation de réparer en prouvant qu'il n'y a pas eu de faute.
La réparation est forfaitaire dans la mesure où la victime ne peut percevoir
que les seules indemnités prévues par la loi. Toutefois, si la victime estime que
cette réparation ne couvre pas l'intégralité du préjudice subi, elle n'est pas
totalement dépourvue de moyens d'action. En premier lieu, dans l'hypothèse où
l'accident est dû à une faute inexcusable de l'employeur, la victime a droit, en
application de l'article L. 452-1 du Code de la sécurité sociale, à une
indemnisation complémentaire dans les conditions définies par les articles qui
suivent, le juge judiciaire étant compétent en cas de litige. En second lieu, en
cas de faute intentionnelle de l'employeur, elle peut, en application de l'article
L. 452-5, demander à ce dernier la réparation du préjudice causé conformément
aux règles du droit commun dans l'hypothèse où il n'aurait pas été déjà réparé
par les organismes de sécurité sociale. En troisième lieu et comme le confirme
l'article L. 454-1, elle peut se retourner contre le maître de l'ouvrage ou un
autre entrepreneur (c'est-à-dire un entrepreneur qui n'est pas son employeur)
qui participait également au travail public si elle considère que leur
comportement a concouru à la réalisation du dommage. On retrouve alors le
régime de réparation des dommages de travaux publics subis par un
participant : le juge compétent est le juge administratif ; la victime doit
1978
du tiers auteur du dommage est alors limitée à la part du préjudice non réparée
par les prestations des organismes de sécurité sociale et imputable à ce dernier.
2° Législation sur les pensions civiles et militaires de retraite
Dans le passé, s'il estimait que cette réparation ne couvrait pas l'intégralité
du préjudice subi, il ne pouvait se retourner contre son administration par
application de la règle dite du forfait de pension (sauf, par exemple, si le
dommage subi était un dommage causé aux biens et non à la personne dans la
mesure où on était alors en dehors du champ d'application de la règle du forfait
de pension qui ne concernait que les dommages corporels et non les dommages
matériels). En revanche, il pouvait, devant le juge administratif, se retourner
contre l'entrepreneur lorsqu'une faute de ce dernier avait concouru à la
réalisation du dommage.
Si cette possibilité d'action contre l'entrepreneur demeure, il n'en va plus de
même de l'impossibilité de principe d'agir contre l'administration dans la
mesure où la règle du forfait de pension a été, sinon abandonnée, du moins
considérablement assouplie . 1981
C. Causes d'exonération
583 Puisque la responsabilité des dommages subis par les participants est une
responsabilité pour faute, et conformément aux principes généraux, il devrait y
avoir quatre causes d'exonération, la force majeure, la faute de la victime, le
fait du tiers et le cas fortuit.
Effectivement, il ne fait pas de doute que la faute de la victime, c'est-à-dire
du participant, présente un caractère exonératoire. Il en va de même de la force
majeure ou du cas fortuit. Toutefois, si le participant bénéficie de la législation
sur les accidents du travail ou sur les pensions civiles et militaires de retraite,
il peut exiger l'indemnité forfaitaire prévue par la loi car, en matière
d'application de la législation sur les accidents du travail ou sur les pensions
civiles et militaires, l'indemnité est due dès lors que le dommage a été subi
durant le travail ou durant le service.
En revanche, et contrairement aux principes généraux, le fait du tiers n'est
pas ici en principe exonératoire et le maître de l'ouvrage, seul mis en cause, ne
peut se dégager de sa responsabilité en invoquant par exemple la faute de
l'entrepreneur ou la faute de l'architecte . Il peut seulement se retourner contre
1982
§ 4. Cas particuliers
584 Si, pour l'essentiel, le système de responsabilité appliqué dépend de la qualité
de la victime, c'est-à-dire de la question de savoir s'il s'agit d'un tiers, d'un
usager ou d'un participant au travail ou à l'ouvrage public, il n'en va pas ainsi
dans quelques cas particuliers où le système appliqué n'est pas celui qui
devrait l'être compte tenu de la distinction entre le tiers, l'usager et le
participant ou dans lesquels cette distinction s'avère inopérante.
585 Contrairement à la règle selon laquelle les usagers d'un ouvrage public sont
indemnisés des dommages subis par application de la théorie du défaut
d'entretien normal (qui permet à la personne poursuivie de s'exonérer de toute
responsabilité en prouvant qu'elle n'a commis aucune faute), le Conseil d'État a
admis que, à l'instar des tiers, ils bénéficient d'un régime de responsabilité plus
favorable (puisque la preuve de l'absence de faute n'exonère pas de sa
responsabilité la personne poursuivie), la responsabilité sans faute, lorsque le
dommage a été causé par un ouvrage exceptionnellement dangereux . 1985
l'Aveyron exposée aux chutes de pierre , à une route de la Réunion autre que
1988
pierre , à une route des Alpes maritimes exposée aux mêmes risques ou à
1990 1991
un passage à niveau de telle sorte qu'il ne semble plus qu'il y ait, à l'heure
1992
586 Les riverains des voies publiques, c'est-à-dire les propriétaires et locataires
des immeubles situés en bordure de ces voies, sont soumis, en matière de
dommages de travaux publics, à un régime de responsabilité dans lequel la
distinction entre le tiers et l'usager ne joue qu'un rôle limité d'autant plus qu'il
n'est pas toujours facile de les classer dans l'une ou l'autre de ces deux
catégories .1995
Certes, si, par exemple, ils heurtent, alors qu'ils circulaient sur une voie
publique, un arbre tombé de l'accotement de la voie, ils seront considérés
comme des usagers de la voie (d'où une responsabilité pour défaut d'entretien
normal) tandis que, si cet arbre tombe sur leur propriété et les blesse, ils seront
considérés comme des tiers (d'où une responsabilité sans faute) . 1996
587 Les riverains de la voie publique bénéficient d'un certain nombre d'avantages,
dénommés « aisances de voirie » (v. ss 194), au premier rang desquels figure
le droit d'accéder à la voie (sauf s'il s'agit d'une voie à statut particulier comme
une autoroute ou une route express). Lorsque ce droit est supprimé, ils ont
toujours droit à réparation. Comme le note en effet le Conseil d'État, « la
qualité de riverain d'une voie publique confère à celui-ci le droit d'accéder à
cette voie ; (que) ce droit est au nombre des aisances de voirie dont la
suppression donne lieu à réparation au profit de la personne qui en est
privée » .
1997
expressément référence à cette exigence , ce qui ne veut pas dire pour autant
2002
qu'elle ne soit pas de mise dans la mesure où l'on peut considérer que la
suppression de l'accès est par nature constitutive d'un préjudice spécial et
anormal de telle sorte qu'il n'est pas nécessaire d'y faire explicitement
référence.
En revanche, si l'accès est restreint sans pour autant que cette restriction
puise être considérée comme équivalente à une suppression, il n'y a pas
indemnisation car le préjudice n'est pas alors considéré comme excédant les
simples inconvénients ou gênes que les riverains doivent normalement
supporter sans indemnité . Pour la même raison, il n'y a pas également
2003
Bien évidemment, il n'y a pas non plus indemnisation si l'accès qui est
supprimé n'est pas un accès à une voie publique mais à une autre dépendance
domaniale. Il n'y a en effet de droit d'accès du riverain qu'à la voie publique.
Par conséquent, la suppression d'un accès à une autre dépendance domaniale
(ou sa restriction) ne donne jamais lieu à indemnisation . 2005
588 Le préjudice causé par un allongement de parcours ne sera indemnisé que s'il
excède les sujétions qui doivent normalement être supportées par les
administrés du fait de la vie en société, c'est-à-dire que s'il est anormal.
Il sera d'autant plus facilement considéré comme tel que l'allongement est
d'une longueur significative . 2006
Il n'en va différemment que lorsque l'accès aux riverains n'est plus assuré 2011
police .
2014
590 Comme on l'a déjà indiqué (v. ss 183 s.), l'exécution de travaux publics peut
causer des dommages aux occupants du domaine public, soit parce qu'elle
implique un retrait de leur titre d'occupation, soit parce qu'elle provoque une
modification, temporaire ou définitive, des modalités de cette occupation. Ces
dommages donnent lieu à réparation dans tous les cas où ils ont été entrepris
dans un intérêt autre que celui du domaine occupé et dans certains des cas où
ils ont été entrepris dans l'intérêt du domaine occupé.
Si les travaux ont été entrepris dans un intérêt autre que celui du domaine
occupé, l'occupant a toujours droit à être indemnisé de leurs conséquences
dommageables. Par exemple, a droit à une indemnité une personne exploitant un
bateau-lavoir qu'elle a été autorisée à amarrer à la berge d'un fleuve en vertu
d'une autorisation d'occuper le domaine fluvial et qu'elle est dans l'obligation
de déplacer pour des travaux entrepris, non dans l'intérêt du domaine public
fluvial, mais pour permettre l'aménagement d'une voie publique le long du
fleuve .
2015
Si, à l'inverse, les travaux ont été entrepris dans l'intérêt du domaine occupé,
il n'y a pas en principe indemnisation. Ainsi, un exploitant d'une station-service
établie sur la voie publique dont l'activité a été gênée par des travaux de
réfection de la chaussée n'a droit à aucune indemnisation car de tels travaux
sont, à l'évidence, entrepris dans l'intérêt de la dépendance domaniale
considérée . De la même manière, des sociétés qui exploitent des restaurants
2016
La seconde hypothèse particulière est celle dans laquelle les travaux, bien
qu'entrepris dans l'intérêt du domaine occupé, ne sont pas conformes à sa
destination . Tel est le cas de travaux qui n'ont pas pour objet la conservation
2019
591 Les dommages subis par les bénéficiaires des canaux d'irrigation et
d'assainissement des associations syndicales de propriétaires relèvent d'un 2026
§ 1. Saisine du juge
A. Règles de compétence
1° Compétence du tribunal administratif dans le ressort duquel se trouve le lieu où le fait
générateur du dommage s'est produit
592 Sous réserve des limites signalées plus haut (v. ss 545 s.) et qui concernent les
dommages résultant d'une voie de fait, les dommages résultant d'un véhicule,
les dommages subis par les usagers d'un service public industriel et
commercial, les dommages subis par les cocontractants lorsque le contrat est
un contrat de droit privé, les dommages accessoires à une expropriation, les
dommages accessoires à l'institution d'une servitude et les dommages
constitutifs d'une contravention de voirie, le contentieux des dommages de
travaux publics relève de la compétence du juge administratif et, plus
précisément, en premier ressort et sur le fondement de l'article R. 312-14 2 du o
2° Appel et cassation
3° Compétence du juge administratif concernant tant les actions contre la personne publique
maître de l'ouvrage que contre les personnes privées qui ont concouru à sa réalisation
594 Comme on l'a déjà indiqué, l'article 4 de la loi du 28 pluviôse an VIII disposait
seulement (par suite, semble-t-il, d'une erreur de plume du législateur) que « le
conseil de préfecture (aujourd'hui le tribunal administratif) prononcera (c'est-à-
dire statuera)… sur les réclamations des particuliers qui se plaindront des torts
et dommages procédant du fait personnel des entrepreneurs, et non du fait de
l'administration ». Dans ces conditions, on aurait pu penser qu'il excluait de la
compétence du juge administratif les recours en responsabilité dirigés contre
l'administration, c'est-à-dire, plus précisément, contre l'administration maître
de l'ouvrage. Pourtant, considérant qu'il était artificiel de séparer les recours
intentés contre les entrepreneurs de ceux dirigés contre l'administration, le juge
administratif ne s'en est pas tenu à la lettre du texte et a considéré qu'il était
compétent que le recours soit dirigé contre un entrepreneur privé ou contre
l'administration publique . 2042
En réalité, ce qui est remarquable dans la loi de l'an VIII, c'est qu'elle
attribuait au juge administratif la connaissance des actions intentées par des
particuliers contre des entrepreneurs, c'est-à-dire d'actions entre personnes de
droit privé, cela contrairement au principe général selon lequel un litige ne peut
relever de la juridiction administrative que si au moins une personne publique
est partie au litige.
La notion d'entrepreneur est d'ailleurs entendue au sens large puisque,
finalement, le juge administratif pourra connaître de toutes les actions intentées
par la victime du dommage de travail public contre tous ceux qui ont participé
à la réalisation du travail et concouru de ce fait à la réalisation du dommage,
l'entrepreneur bien sûr mais aussi le concessionnaire qui sera assimilé à
l'entrepreneur , l'architecte , le sous-traitant , le préposé de l'entreprise
2045 2046 2047
En un mot, et pour reprendre une formule classique que l'on trouve souvent
sous la plume du Tribunal des conflits , « les juridictions administratives sont
2051
595 Comme on le verra (v. ss 607), la personne dont la responsabilité est mise en
cause par la victime devant le juge administratif peut, au cours de l'instance,
appeler en garantie une autre personne qui, selon elle, a concouru à la
réalisation du dommage ou, une fois condamnée à payer, intenter contre elle une
action récursoire.
L'appel en garantie ou l'action récursoire relève de la compétence du juge
administratif lorsque l'auteur de l'appel ou de l'action dirige son action contre
une personne à laquelle il est lié par un contrat de droit public, par exemple
action du maître de l'ouvrage contre l'un des constructeurs . 2052
5° Cas particulier de l'action dirigée contre l'assureur de l'auteur du dommage de travail public
victime d'un dommage de travaux publics est dirigée contre l'entrepreneur (ou
l'architecte ou le sous-traitant) ou selon qu'elle est dirigée contre son assureur,
elle relève soit de la compétence du juge administratif soit de la compétence du
juge judiciaire .2056
597 Lorsque le dommage de travail public est constitutif d'une infraction pénale,
par exemple infraction pénale commise par un entrepreneur de travaux publics
ou par un de ses préposés, la victime peut certes, devant le juge administratif,
intenter une action en responsabilité contre le maître de l'ouvrage,
l'entrepreneur ou son préposé mais peut-elle aussi joindre son action civile à
l'action publique intentée contre l'auteur de l'infraction devant le juge pénal ?
La jurisprudence a longtemps hésité sur la réponse à apporter à cette
interrogation . Finalement, le Tribunal des conflits a répondu par l'affirmative
2059
travail public est susceptible, dans ce cas particulier, d'être réparé et par le
juge administratif et par le juge pénal . 2061
B. Règles de procédure
598 Comme on l'a déjà signalé (v. ss 293 s.), ces règles de procédure présentent
trois particularités notables par rapport à la procédure administrative
contentieuse de droit commun : il n'y a pas pour la victime d'un dommage de
travaux publics d'obligation de susciter une décision préalable avant de saisir
le juge ; elle a la possibilité de saisir le juge à tout moment, ce qui revient à
dire que son action n'est pas soumise à des délais autres que les règles qui
découlent de la déchéance quadriennale ; elle a la possibilité d'agir sans
ministère d'avocat devant le tribunal administratif . 2062
600 Lorsque le travail public est exécuté par la personne publique elle-même en
régie, c'est-à-dire avec son propre personnel et son propre matériel, la victime
ne peut évidemment diriger son action que contre cette personne publique.
Plus complexe est l'hypothèse dans laquelle les travaux sont exécutés en
régie par la personne publique pour le compte d'une autre personne publique.
Deux cas doivent alors être distingués.
En premier lieu, lorsque la personne publique prête son concours à une autre
personne publique sur le fondement d'un texte spécial qui donne à cette
dernière autorité sur le personnel de la première (ce qui est souvent le cas
lorsque ce texte spécial impose à la seconde de recourir au concours de la
première pour réaliser une opération déterminée), la victime doit alors
rechercher la responsabilité de la personne publique qui a autorité sur le
déroulement des travaux et non celle de la personne publique qui les exécute.
Par exemple, lorsque les services techniques de l'État (dénommés à l'origine
services des ponts et chaussées puis services de l'équipement) entretenaient la
voirie locale (voirie communale, voirie départementale) en étant placés sous
l'autorité du maire ou du président du conseil général , c'est la responsabilité
2064
602 Dans une telle hypothèse, la victime dispose d'une pluralité d'options. Elle peut
demander réparation de l'intégralité du dommage subi, soit à la personne
publique maître de l'ouvrage, soit à l'entrepreneur qui a exécuté les travaux,
soit à l'un et à l'autre en demandant leur condamnation solidaire . 2067
603 Si, comme on vient de le voir, la victime peut mettre en jeu, séparément ou
concurremment, la responsabilité du maître de l'ouvrage ou de l'entrepreneur
(et des autres constructeurs), il n'en va ainsi que dans le cas où le travail public
est effectué par un entrepreneur agissant à titre professionnel ou, à tout le
moins, par une personne physique ou morale agissant dans des conditions
permettant de l'assimiler, notamment du fait de l'intérêt direct ou indirect
qu'elle tire de l'exécution du travail, à un entrepreneur. En revanche, lorsque le
travail public est effectué par un collaborateur bénévole qui ne tire aucun
avantage direct ou indirect de sa réalisation, la victime ne peut mettre en jeu la
responsabilité de ce dernier : elle ne peut diriger son action que contre le
maître de l'ouvrage . 2074
604 Si le dommage est causé par un ouvrage dépendant d'une concession, seule la
responsabilité du concessionnaire peut être engagée par la victime et cela alors
même que l'autorité concédante avait la surveillance de l'ouvrage.
Toutefois, tout comme pour les dommages causés par l'exécution d'un travail
public, la responsabilité de l'autorité concédante peut être engagée dans le cas
particulier où le concessionnaire s'avère insolvable . 2075
Les règles de fond applicables à ces actions n'ont rien à voir avec celles qui
régissent la réparation du dommage subi par la victime et sont les mêmes
2084
que la victime ait vu son préjudice réparé par application d'un régime de
responsabilité sans faute, d'un régime de présomption de faute ou d'un régime
de responsabilité pour faute : le juge statue en se fondant, soit sur les
stipulations des contrats conclus entre les coauteurs du dommage, soit sur les
dispositions législatives ou réglementaires applicables en l'espèce, soit, à
défaut, en fonction des fautes qui peuvent être imputées aux coauteurs, la
réception des travaux sans réserve pouvant toutefois empêcher la mise en
œuvre de ses actions.
1° Stipulations contractuelles
608 Il arrive très souvent que les contrats conclus entre le maître de l'ouvrage et les
constructeurs contiennent des clauses relatives à la détermination du patrimoine
responsable en cas de dommage. Par exemple, il est stipulé que l'entrepreneur
sera responsable de tous les dommages consécutifs à l'exécution des travaux. Si
de telles clauses n'ont aucun effet à l'égard de la victime du dommage, elles
régissent en revanche le poids définitif de la réparation. Ainsi, si la victime a
seulement mis en jeu la responsabilité du maître de l'ouvrage, ce dernier peut
se retourner, conformément aux stipulations de la convention, contre
l'entrepreneur.
Toutefois, il ne faudrait pas exagérer la portée de ces clauses de garantie
dans la mesure où elles ne jouent pas dans un certain nombre d'hypothèses : cas
de force majeure ou faute lourde commise par le maître de l'ouvrage , par 2085
exemple dans la conception des travaux ou leur direction , voire même vice
2086
609 L'imputation définitive de la responsabilité peut parfois être aussi régie par une
disposition législative ou réglementaire que le juge se borne à appliquer. Par
exemple, plusieurs textes mettent à la charge des communes, des départements
ou des régions l'entretien des bâtiments mis à la disposition de plusieurs
services publics de l'État. Si la victime a dirigé son action contre l'État alors
que le dommage subi est imputable à un défaut d'entretien, le juge fera
supporter le poids final de la réparation à la collectivité locale qui, de par les
textes, a l'obligation d'entretenir l'ouvrage . 2088
611 Le maître de l'ouvrage dont la responsabilité est engagée par la victime d'un
dommage de travaux publics ne peut en principe appeler en garantie
l'entrepreneur (ou intenter contre lui une action récursoire) que pour autant que
la réception des travaux n'a pas eu lieu (ou que pour autant qu'elle a eu lieu et
qu'elle a donné lieu à des réserves).
Si elle a eu lieu et qu'il s'est agi d'une réception sans réserve et dans la
mesure où il est mis fin alors aux rapports contractuels entre le maître de
l'ouvrage et l'entrepreneur, le premier ne peut plus appeler en garantie le
second alors même que les dommages dont la victime demande réparation
n'étaient ni apparents ni connus à la date de la réception. Il existe toutefois trois
exceptions, apparues au fil de l'évolution de la jurisprudence , à cette2091
612 Lorsque la victime est un assuré social, ce qui est généralement le cas, et que le
dommage de travail public qu'elle a subi est notamment une atteinte à son
intégrité physique, ce dommage sera automatiquement réparé par les prestations
versées par les caisses de Sécurité sociale, soit au titre du régime de droit
commun de l'assurance-maladie, soit au titre du régime spécifique de la
réparation des accidents du travail. La victime peut toutefois, si elle estime que
les prestations versées par les caisses ne couvrent pas l'intégralité du préjudice
subi, se retourner contre l'auteur du dommage. De son côté, la caisse de
Sécurité sociale qui a indemnisé la victime peut également se retourner contre
l'auteur du dommage.
1° Recours de la victime
614 De son côté, la caisse de Sécurité sociale qui a indemnisé la victime peut
demander au tiers responsable de l'accident le remboursement des sommes
qu'elle a versées (ou qu'elle devra verser) à la victime, cette dernière devant
d'ailleurs, si elle a intenté une action contre le tiers responsable, appeler la
caisse en déclaration de jugement commun. L'action de la caisse est régie par
les articles L. 376-1 (régime de l'assurance-maladie) et L. 454-1 (régime des
accidents du travail), troisième alinéa, du Code de la Sécurité sociale.
TROISIÈME PARTIE
L'EXPROPRIATION POUR CAUSE
D'UTILITÉ PUBLIQUE
TITRE 1 GÉNÉRALITÉS
• Ouvrages spécialisés :
A. BERNARD, Mémento de l'expropriation, Le Moniteur, 1994.
A. BERNARD et M. HUYGHE, Expropriation des biens, Le Moniteur, 11e éd., 2006.
P. BON et P. CARRIAS, Dictionnaire juridique – Expropriation, Dalloz, 1993.
G. GANEZ-LOPEZ, L'expropriation pour cause d'utilité publique, L'Harmattan, 2003.
R. HOSTIOU et J.-F. STRUILLOU, Expropriation et préemption, Litec, 4e éd., 2011.
J. LEMASURIER, Le droit de l'expropriation, Économica, 3e éd., 2005.
D. MUSSO, Le régime juridique de l'expropriation, J. Delmas et Cie, 4e éd., 1984.
• J.-Cl. administratif :
P. TIFINE, « Expropriation – Régime général et objet de la procédure », J.-Cl. adm., fasc. 400-10.
P. TIFINE, « Expropriation – Phase administrative », J.-Cl. adm., fasc. 400-12.
M. SOUSSE, « Expropriation pour cause d'utilité publique – Transfert de propriété », J.-Cl. adm., fasc.
400-14.
M. SOUSSE, « Expropriation pour cause d'utilité publique – Indemnisation », J.-Cl. adm., fasc. 400-16.
P. BILLET et P. TIFINE, « Expropriation – Régimes spéciaux », J.-Cl. adm., fasc. 400-18.
• J.-Cl. rural :
P. TIFINE, « Expropriation pour cause d'utilité publique – Régime général et objet de la procédure », J.-
C. rural, fasc. 101.
P. TIFINE, « Expropriation – Phase administrative », J.-C. rural, fasc. 102.
P. TIFINE, « Aménagement du territoire et structures rurales – Expropriation pour cause d'utilité publique
– Phase judiciaire – Transfert de propriété », J.-C. rural, fasc. 103.
Y. JÉGOUZO et P. TIFINE, « Aménagement du territoire et structures rurales – Expropriation pour cause
d'utilité publique – Phase judicaire – Indemnisation – Règles de procédure », J.-C. rural, fasc. 104.
P. TIFINE, « Aménagement du territoire et structures rurales – Expropriation pour cause d'utilité publique
– Phase judiciaire – Indemnisation – Préjudice réparable », J.-C. rural, fasc. 105.
P. TIFINE, « Aménagement du territoire et structures rurales – Expropriation pour cause d'utilité publique
– Phase judiciaire – Indemnisation – Règles d'évaluation du préjudice », J.-C. rural, fasc. 106.
P. TIFINE, « Aménagement du territoire et structures rurales – Expropriation pour cause d'utilité publique
– Procédures spéciales », J.-C. rural, fasc. 107.
• Chroniques de jurisprudence :
M. HUYGHE, JCP.
S. GILBERT, R. HOSTIOU, A. LÉVY et C. MOREL, AJDI.
R. HOSTIOU et C. MOREL, RDI.
§ 1. Le droit romain
§ 2. L'Ancien Régime
§ 3. La Révolution
§ 4. Le Premier Empire
§ 5. La Monarchie de Juillet
§ 6. La Troisième et la Quatrième République
§ 7. La Cinquième République
On s'en tiendra ici à des développements extrêmement sommaires. Pour plus
de détails, le lecteur pourra se reporter à la bibliographie indiquée en note .
2094
Dans ces conditions, on comprend que Tite-Live ait pu rapporter que, en l'an
179 avant l'ère chrétienne, Licinius Crassus ait pu empêcher par sa résistance
la construction d'aqueducs qui auraient traversé ses propriétés 2097
et que, aux
dires de Suétone, Auguste n'ait pas osé s'approprier des maisons dont la
destruction eût été opportune afin de donner à une place nouvellement créée
une dimension suffisante .
2098
§ 3. La Révolution
618 Dans ces conditions, on comprend que la législation révolutionnaire ait voulu
affirmer le caractère fondamental du droit de propriété, droit qui appartient à
tout homme et qui est opposable au pouvoir. On comprend également que, dans
la ligne des jurisconsultes de l'Ancien régime, elle ait entendu limiter
strictement les hypothèses où il est possible de lui porter atteinte.
Tel est l'objet de l'article 17 de la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen du 26 août 1789 selon lequel, « la propriété étant un droit inviolable et
sacré, nul ne peut en être privé si ce n'est lorsque la nécessité publique,
légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et
préalable indemnité » .2102
§ 4. Le Premier Empire
619 Sur tous ces points, la législation impériale allait susciter des évolutions,
parfois déjà en germe sous le Consulat .2103
Tout d'abord, l'article 545 du Code civil (1804) reprend les formulations de
l'article 17 de la Déclaration de 1789 à ceci près qu'il remplace le terme
« nécessité publique » par la formule plus souple d'« utilité publique ». Il
dispose en effet que « nul ne peut être contraint de céder sa propriété, si ce
n'est pour cause d'utilité publique, et moyennant une juste et préalable
indemnité ».
Ensuite, le recours au législateur n'est plus systématique pour décider de
chaque expropriation. La plupart du temps, on se contente d'un acte
administratif.
Enfin, c'est de cette époque que date la partition de la procédure
d'expropriation en deux phases, la phase administrative et la phase judiciaire.
Estimant les garanties du droit de propriété insuffisantes nonobstant
l'intervention de la loi du 28 pluviôse an VIII qui confie aux Conseils de
préfecture le soin d'évaluer, en cas de litige, la valeur des biens expropriés –
mais il est vrai que leurs évaluations étaient souvent peu favorables pour les
expropriés –, Napoléon, dès le 29 septembre 1809, dans une note datée de
Schönbrunn, énumère les nouveaux garde-fous qu'il convient d'instituer : les
propriétaires doivent être appelés à faire connaître, devant une commission de
notables, leurs observations sur l'implantation des ouvrages projetés ; seul le
Chef de l'État doit avoir le pouvoir de déclarer l'utilité publique des travaux ;
surtout, le transfert de propriété et l'évaluation des indemnités doivent être
confiés au juge judiciaire. Ces principes ne furent pas acceptés sans peine.
Napoléon dut faire pression sur ses ministres et sur le Conseil d'État à qui il
renvoya cinq fois le projet de réforme envisagé avant d'obtenir un texte lui
donnant satisfaction. Ce texte devait être la loi du 8 mars 1810 , loi unique
2104
§ 5. La Monarchie de Juillet
620 L'intervention du juge judiciaire en matière d'évaluation des biens expropriés
ne tarda pas à poser problème. D'une part, la procédure judiciaire était trop
lente, tous les incidents propres aux procès civils venant retarder la décision
du juge qui, parfois, se faisait attendre quatre ou cinq ans. D'autre part, les
tribunaux semblaient enclins à fixer des indemnités trop favorables aux
expropriés. Aussi, la loi du 7 juillet 1833, tout en maintenant l'intervention du
juge judiciaire en matière de transfert de la propriété, confie la fixation de la
valeur des biens expropriés à un jury d'expropriation composé de propriétaires
– dont les décisions, il est vrai, étaient susceptibles de pourvoi en cassation.
On espérait que ces propriétaires, étant en même temps contribuables,
apprécieraient objectivement la valeur des biens expropriés. En fait, cet espoir
fut déçu, les membres du jury réagissant plus en propriétaires qu'en
contribuables et ne se montrant guère économes des deniers publics. Par
ailleurs, la loi de 1833 prévoit une enquête préalable à la déclaration d'utilité
publique. Elle partage également la compétence pour déclarer l'utilité publique
entre le Parlement – pour les grands travaux publics – et l'administration.
Apparemment, cette loi du 7 juillet 1833 ne dura guère. Elle fut en effet
abrogée et remplacée par une loi du 3 mai 1841. Mais, en réalité, ce nouveau
texte législatif se borne à modifier, sur des points de détails, la loi antérieure
dont l'essentiel demeure, en particulier le système du jury de propriétaires.
621 La loi du 3 mai 1841 resta en vigueur, sans modification importante, jusqu'en
1935. Mais, durant cette période, se produisit un double phénomène. D'une
part, des lois spéciales vinrent, au gré des circonstances, résoudre des
problèmes ponctuels, soit en autorisant expressément le recours à la procédure
d'expropriation pour tel ou tel type de travaux, soit en imposant à la déclaration
d'utilité publique telle ou telle forme spécifique pour certaines catégories
d'opérations, soit même en créant des procédures particulières dérogatoires à
la procédure générale prévue par la loi de 1841. D'autre part, la jurisprudence
donna à la notion d'utilité publique un sens constamment élargi .
2105
§ 7. La Cinquième République
nouveau Code (v. ss 635), qui est entré en vigueur le 1 janvier 2015, constitue
er
626 La Déclaration de 1789, après avoir classé dans son article 2 la propriété
parmi les « droits naturels et imprescriptibles de l'homme », affirme, dans son
article 17, que, « la propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en
être privé si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige
évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité ». Il ne fait
pas de doute que, cette dernière disposition a été élaborée à l'origine pour
préciser justement les conditions dans lesquelles une expropriation pouvait
porter atteinte au droit de propriété mais elle a servi, depuis, à limiter d'autres
atteintes au droit de propriété auxquelles on ne pensait pas en 1789 comme par
exemple les nationalisations.
Cet article 17 a donné lieu jusqu'ici à plusieurs dizaines de décisions de la
part du juge constitutionnel.
La plupart d'entre elles sont certes étrangères au droit de l'expropriation. Tel
est par exemple le cas des deux décisions rendues en 1982 à propos de la loi
de nationalisation , technique de dépossession qui, sur certains points, se
2113
628 La Constitution prend position, soit de façon directe, soit de façon indirecte,
sur deux problèmes de répartition des compétences susceptibles de concerner
le droit de l'expropriation. Le premier concerne la répartition des compétences
entre le pouvoir législatif et le pouvoir réglementaire. Le second a trait à la
répartition des compétences, au cas de litige, entre le juge administratif et le
juge judiciaire.
Constitution selon laquelle « la loi fixe les règles concernant… la création des
nouveaux ordres de juridiction ». En application de cette disposition, le
Conseil constitutionnel a considéré que les chambres de l'expropriation alors
instituées par l'article 18 de la loi du 26 juillet 1962 constituaient un nouvel
ordre de juridiction distinct de celui que forment les tribunaux de droit commun
et que, en conséquence, le législateur était seul compétent pour déterminer leurs
règles de création étant entendu qu'au nombre de ces dernières figurent, non
seulement les règles relatives à leurs compétences, mais également les règles
relatives à leur composition .2120
affirmé que « figure au nombre des “principes fondamentaux reconnus par les
lois de la République” celui selon lequel, à l'exception des matières réservées
par nature à l'autorité judiciaire, relèvent en dernier ressort de la compétence
de la juridiction administrative l'annulation et la réformation des décisions
prises, dans l'exercice des prérogatives de puissance publique, par les autorités
exerçant le pouvoir exécutif, leurs agents, les collectivités territoriales de la
République ou les organismes placés sous leur autorité ou leur contrôle » . 2123
Mais on sait que, à côté de la phase administrative, existe, depuis 1810, une
phase judiciaire. Or, cette dernière a également valeur constitutionnelle. Le
Conseil constitutionnel a en effet souligné, à propos d'une loi relative justement
au droit de l'expropriation, « l'importance des attributions conférées à l'autorité
judiciaire en matière de protection de la propriété immobilière par les
principes fondamentaux reconnus par les lois de la République » . La formule
2125
ainsi utilisée n'est pas exactement la même que la formule traditionnelle selon
laquelle le juge judiciaire est le gardien de la propriété privée, formule
employée par les juges judiciaires eux-mêmes à partir du début du
XX siècle
e
, reprise à son compte par le Tribunal des conflits à partir de
2126
1940 2127
et dans laquelle le Conseil d'État avait vu finalement, non sans une
certaine réticence au départ, un principe général du droit . Au surplus, sa
2128
632 Cet article premier dispose, dans un premier alinéa, que « toute personne
physique ou morale a droit au respect de ses biens. Nul ne peut être privé de sa
propriété que pour cause d'utilité publique et dans les conditions prévues par la
loi et les principes généraux du droit international ». Quant à son second alinéa,
il est ainsi rédigé : « les dispositions précédentes ne portent pas atteinte au
droit que possèdent les États de mettre en vigueur les lois qu'ils jugent
nécessaires pour réglementer l'usage des biens conformément à l'intérêt général
ou pour assurer le paiement des impôts ou d'autres contributions ou des
amendes ».
Cet article a donné lieu à une jurisprudence relativement abondante de la
Commission européenne des droits de l'homme (supprimée en 1998) et de la
Cour européenne des droits de l'homme qui, ce faisant, ont apporté d'utiles
précisions sur le statut conventionnel du droit de propriété.
Ainsi, au cas d'expropriation, c'est évidemment la seconde phrase du
premier alinéa de l'article premier qui est applicable puisqu'elle vise les
privations de propriété, sa première phrase posant le principe général du
respect du droit de propriété et le second alinéa concernant la simple
réglementation de l'usage des biens n'aboutissant pas à une dépossession . 2130
Dès lors, il ne peut y avoir expropriation « que pour cause d'utilité publique et
dans les conditions prévues par la loi et les principes généraux du droit
international ».
Trois conditions et trois conditions seulement semblent ainsi posées. En
premier lieu, l'expropriation doit être justifiée par l'utilité publique, condition
que l'on trouve également en droit interne et que le juge européen entend de
façon très bienveillante puisqu'il ne censure que les comportements de
l'autorité publique « manifestement dépourvu(s) de base raisonnable » . En 2131
second lieu, elle doit avoir lieu dans les conditions prévues par la loi, c'est-à-
dire qu'elle doit être effectuée conformément aux règles de droit interne, règles
qui doivent être, non seulement conformes à l'ensemble des dispositions de la
Convention, mais aussi suffisamment précises et accessibles . En troisième
2132
lieu, elle doit être conforme aux principes généraux du droit international. Ces
derniers imposent notamment que l'indemnisation soit prompte, adéquate et
effective. Mais, comme l'a rappelé la Cour, selon le droit international, ces
principes s'appliquent exclusivement aux étrangers et ne régissent pas la
manière dont chaque État traite ses nationaux . 2133
Est-ce à dire alors que, pour ces derniers, aucune règle n'impose une
indemnisation ? La réponse est négative car, au-delà des textes, la Cour a
dégagé une quatrième condition selon laquelle « l'article 1 exige implicitement,
en règle générale, le versement d'une compensation pour priver de sa propriété
quiconque relève de la juridiction d'un État contractant » . Ici encore, les
2134
Dans un premier temps, il a semblé que ces exigences n'étaient pas de nature
à remettre substantiellement en cause les solutions du droit français de
l'expropriation d'autant plus que les risques les plus évidents de contrariété
entre l'ordre juridique national et l'ordre juridique européen avaient été
sensiblement réduits . D'ailleurs, ni le Conseil d'État ni la Cour de cassation
2136
Cette analyse n'est plus de mise aujourd'hui et, s'il est arrivé que la Cour
européenne des droits de l'homme ne trouve rien à redire sur tel ou tel aspect
du droit français de l'expropriation , les arrêts de la Cour condamnant la
2138
préjudice subi du fait d'une expropriation ne respectait pas l'article premier car
elle n'avait pas eu lieu dans un délai raisonnable, ce qui constituait également
une violation du droit à un jugement rendu dans un délai raisonnable proclamé
par l'article 6 de la Convention elle-même (v. ss 633). Plus récemment, elle a
considéré par exemple, dans l'affaire Lallement c/ France , que l'indemnité
2140
longue période dans une réserve foncière constituée par voie d'expropriation
pouvait engendrer une plus value appréciable dont les anciens propriétaires se
trouveraient alors indûment privés.
Vivien, ont été codifiées dans un titre du nouveau Code (titre I du livre V, v. ss
er
826). D'autre part, le droit de l'expropriation outre mer qui, jusqu'ici, figurait
dans des textes épars est également codifié dans un livre spécifique du nouveau
Code (livre VI), du moins en ce qui concerne Mayotte, Saint-Barthélémy, Saint-
Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.
En second lieu, son plan est sensiblement amélioré en ce sens qu'il comprend
plus de subdivisions agencées plus logiquement et au sein duquel l'utilisateur
n'a pas de difficultés majeures à se retrouver. En particulier, alors que la partie
législative et la partie réglementaire du Code de 1977 n'étaient divisées qu'en
titres (au nombre de deux), chapitres, sections et sous-sections, le Code de
2015 comprend un niveau supplémentaire de subdivisions puisqu'il est d'abord
divisé en livres (au nombre de six) eux-mêmes divisés en titres, chapitres,
sections et sous-sections en nombre plus élevés que dans le Code de 1977. Le
premier livre, intitulé « Utilité publique », correspond à ce qu'il est convenu
d'appeler la phase administrative de l'expropriation avec, notamment, un
premier titre consacré à l'enquête préalable, un second à la déclaration d'utilité
publique et un troisième à l'identification de propriétaires et à la détermination
des parcelles à exproprier. Le second livre traite de questions qui sont liées à
la phase judiciaire (notamment la juridiction de l'expropriation et le transfert
de propriété) exception faite de la question cruciale de la détermination du
montant de l'indemnité à laquelle est consacré l'intégralité d'un livre spécifique,
le livre III. Enfin, le livre IV est consacré aux suites de l'expropriation (cession
des immeubles expropriés, droit de rétrocession, droit de priorité, droit de
relogement), le livre V aux procédures spéciales (expropriation des immeubles
insalubres ou menaçant ruine, procédure d'extrême urgence) et le livre VI,
comme on l'a déjà indiqué, à l'outre-mer.
En troisième lieu, les articles, bien que procédant pour la plupart d'entre eux
de l'ancien Code, ont été systématiquement travaillés. Ainsi, ils ont été scindés
chaque fois que cela s'avérait nécessaire, c'est-à-dire chaque fois qu'ils
contenaient des règles d'objet différent, l'objectif étant que, dans chaque article,
il n'y ait que des règles qui portent sur la même institution juridique. En
conséquence, leur nombre a sensiblement augmenté (alors que, comme on l'a
déjà souligné, le périmètre du Code est resté pratiquement constant) puisque le
nombre d'articles de la partie législative a doublé et celui de la partie
réglementaire a augmenté de vingt cinq pour cent. Les articles, éventuellement
scindés, ont été également réordonnés pour tenir compte de la logique du
nouveau plan. Ils ont été aussi actualisés pour tenir compte de l'évolution des
textes et de la jurisprudence.
Au total, ce nouveau Code de l'expropriation constitue, à n'en pas douter, la
source législative et réglementaire majeure du droit contemporain de
l'expropriation.
637 Selon ce principe , lorsqu'une même opération nécessite une autorisation (ou
2150
déclarée d'utilité publique est une installation classée, de la législation sur les
centrales nucléaires 2152
alors même que l'expropriation a pour objet la
construction d'une telle centrale ou encore, pour s'en tenir là, de la législation
relative au défrichement des bois alors que l'opération déclarée d'utilité
publique implique un tel défrichement ou de la législation sur la protection
2153
638 Pendant longtemps, le juge a considéré que le moyen tiré de ce qu'une DUP
était en contradiction avec un plan d'urbanisme était un moyen inopérant, seul le
permis de construire ayant pour objet d'assurer la conformité des constructions
projetées avec la réglementation sur l'urbanisme . 2156
640 C'est l'article L. 153-54 du Code de l'urbanisme qui transpose aux PLU les
règles qui viennent d'être évoquées à propos des SCOT, article L. 153-54 qui,
lui-même, transposait aux PLU les règles posées par l'ancien article L. 123-8 à
propos des POS. Il dispose en effet qu'une opération faisant l'objet d'une DUP
qui n'est pas compatible avec les dispositions d'un PLU ne peut intervenir que
si les deux conditions suivantes sont remplies.
D'une part, l'enquête publique doit porter à la fois sur l'utilité publique de
l'opération et sur la mise en compatibilité du PLU qui en est la conséquence.
D'autre part, la DUP ne peut intervenir qu'au terme d'une procédure dont les
principales caractéristiques sont proches de celles qui viennent d'être évoquées
à propos des SCOT : examen conjoint par l'État, par l'établissement public de
coopération intercommunale compétent ou la commune et par les personnes
publiques associées mentionnées aux articles L. 132-7 et L. 132-8 (par
exemple les chambres de commerce et les chambres d'agriculture), enquête
« environnementale », avis de l'établissement public de coopération
intercommunale ou de la commune, approbation de la mise en compatibilité par
la DUP.
641 On remarquera que ces dispositions n'imposent pas aux DUP d'être strictement
conformes aux schémas de cohérence territoriale ou aux plans locaux
d'urbanisme. Les DUP ont simplement à être compatibles avec eux, ce qui est
censé laisser à l'administration une plus grande marge de manœuvre . 2159
De la même manière, est sans incidence sur la légalité de la DUP le fait que, à
la date de cette dernière, l'acte de création de la ZAC n'avait pas encore été
édicté et cela alors même que la DUP a pour seul objet de dégager les terrains
nécessaires à la ZAC .2163
642 Ici encore, des dispositions expresses écartent, sur certains points mais sur
certains points seulement, le principe de l'indépendance entre la législation de
l'expropriation et la législation sur les monuments et les sites.
C'est ainsi que, aux termes de l'article L. 621-20 du Code du patrimoine
(art. 11 de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques), « aucun
immeuble classé au titre des monuments historiques ou proposé pour le
classement ne peut être compris dans une enquête aux fins d'expropriation pour
cause d'utilité publique qu'après que l'autorité administrative aura été appelée à
présenter ses observations ».
L'article L. 341-14, premier alinéa, du Code de l'environnement
(article 13 de la loi du 2 mai 1930 sur les monuments naturels et les sites) pose
la même règle à propos des monuments naturels ou sites classés ou proposés
pour le classement.
D'ailleurs, les articles R. 122-1 (pour les monuments historiques) et R. 122-
2 (pour les monuments naturels et les sites) du Code de l'expropriation
rappellent que l'avis du ministre chargé de la culture (pour les monuments
historiques) ou du ministre chargé des sites (pour les monuments naturels et
sites) doit être recueilli préalablement à la DUP de toutes les opérations
nécessitant l'expropriation de monuments historiques, de monuments naturels ou
de sites classés ou proposés pour le classement, avis qui est réputé favorable à
défaut de réponse dans un délai de deux mois suivant sa demande.
Dans de telles hypothèses, les choses sont relativement simples : si l'avis du
ministre chargé de la culture ou des sites n'a pas été sollicité, cela entache la
DUP d'irrégularité car, justement, il y a ici un lien textuel entre le droit de
2164
644 L'expropriation se définit tout d'abord par son objet : la cession forcée d'un
bien qui peut être un immeuble ou un droit réel immobilier mais non un meuble.
645 Pour se procurer des biens, les collectivités publiques peuvent certes les
acheter aux particuliers qui les détiennent. La cession, qui est alors volontaire,
prend la forme d'un contrat, le plus souvent de droit privé, mais qui peut être
également un contrat de droit public si les critères d'identification d'un contrat
administratif sont satisfaits.
Mais les collectivités publiques disposent également du pouvoir exorbitant
du droit commun de contraindre les particuliers à céder leurs biens en les
expropriant.
L'expropriation correspond donc à un mode de cession forcée des biens, à
une dépossession consentie par la force. A contrario, si une opération
envisagée par l'administration ne se traduit par aucune dépossession parce que,
par exemple, l'administration est déjà propriétaire de tous les immeubles
concernés par l'opération, cette dernière ne peut être qualifiée, à l'évidence,
d'expropriation et, par conséquent, elle ne peut être déclarée d'utilité publique
sur le fondement du Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique . 2171
Le fait que l'expropriation soit par définition un mode de cession forcée des
biens permet de la comparer aux autres atteintes à la propriété que sont par
exemple la préemption, la réquisition, la confiscation et la nationalisation .
2172
A. Expropriation et préemption
B. Expropriation et réquisition
pour s'en tenir aux seules réquisitions de biens, on est conduit à opérer une
distinction entre les réquisitions portant sur des immeubles et les réquisitions
portant sur des meubles. Les réquisitions portant sur des immeubles ne peuvent
concerner que leur usage et en aucun cas leur propriété . Elles ne peuvent
2174
donc être que temporaires, toute réquisition destinée à durer indéfiniment étant
irrégulière . À l'inverse, les réquisitions portant sur des meubles peuvent
2175
porter soit sur l'usage du meuble soit sur sa propriété. En d'autres termes, la
réquisition peut être un mode de cession forcée des meubles ; elle ne peut être
un mode de cession forcée des immeubles.
C'est ce qui la distingue de l'expropriation où les solutions sont radicalement
inverses. En effet et comme on le verra plus loin, l'expropriation permet la
cession forcée des immeubles et des droits réels immobiliers mais non des
biens meubles.
C. Expropriation et confiscation
648 La confiscation des biens n'est pas à proprement parler une institution
comportant un régime cohérent mais plutôt une sorte de sanction « in rem » dont
la trace apparaît surtout dans le droit pénal et dans le droit douanier. Par
exemple, en cas de crime de trahison ou d'espionnage ou de crime tendant à
troubler l'État par le massacre ou la dévastation, l'article 37 de l'ancien Code
pénal autorisait les juridictions compétentes à « prononcer la confiscation au
profit de la nation de tous les biens présents du condamné de quelque nature
qu'ils soient, meubles, immeubles, divis on indivis ». Par exemple encore, sur
le fondement de l'article 412 du Code des douanes toujours en vigueur, sont
passibles de la confiscation des marchandises litigieuses notamment « tout fait
de contrebande ainsi que tout fait d'importation ou d'exportation sans
déclaration ».
Ici, on a bien affaire à une cession forcée de biens qui, au surplus, peuvent
être parfois des biens immobiliers. Toutefois, les différences avec
l'expropriation sont manifestes. En premier lieu, les confiscations constituent
des sanctions alors que la finalité de l'expropriation n'est en aucun cas
répressive : le bien est exproprié, non pas afin de punir son propriétaire, mais
afin de permettre la réalisation d'une opération d'intérêt public. En second lieu
et corrélativement, les confiscations ne donnent jamais lieu à indemnisation, à
la différence des expropriations.
D. Expropriation et nationalisation
649 C'est certainement la distinction la plus délicate à faire car les deux notions
entretiennent des rapports très étroits. Dans les deux cas en effet, on a affaire à
un mode de cession forcée des biens qui s'opère dans le respect de la même
disposition constitutionnelle de fond, l'article 17 de la Déclaration des droits
de l'homme et du citoyen de 1789 précédemment évoqué. Certes, il existe dans
le Préambule de la Constitution de 1946 une autre disposition de fond
spécifique aux nationalisations. Il s'agit de son alinéa 9 selon lequel « tout bien,
toute entreprise dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service
publie national ou d'un monopole de fait doit devenir la propriété de la
collectivité ». Mais, comme l'a relevé le Conseil constitutionnel dans sa
décision 81-132 DC sur la loi de nationalisation , « cette disposition n'a ni
2176
650 Les immeubles peuvent être l'objet d'une expropriation encore que les règles ne
soient pas toujours exactement les mêmes selon que l'immeuble appartient à une
personne privée ou à une personne publique.
651 La solution est certaine en ce qui concerne tous les immeubles par nature, que
l'on ait affaire par exemple, en application de l'article 518 du Code civil, à des
fonds de terre ou à des bâtiments. Ils peuvent toujours en effet faire l'objet
d'une expropriation, même s'il s'agit de biens spécialement protégés à raison de
la situation de leur propriétaire (absent, mineur, incapable…), de biens sous
séquestre ou de biens appartenant à une personne privée étrangère du
2178
positons . Tel est également le cas lorsqu'elle exproprie des lots déterminés
2183
Bien évidemment, le fait que l'immeuble soit loué n'est pas un obstacle à son
expropriation, aucune disposition législative ou réglementaire n'empêchant
d'exproprier un immeuble donné à bail . 2186
652 Les immeubles appartenant au domaine privé des personnes publiques peuvent
faire l'objet d'une expropriation . Cela présente l'avantage de permettre de
2189
passer outre aux règles contraignantes qui régissent l'aliénation des biens du
domaine privé (v. ss 248), par exemple le principe posé par le premier alinéa
de l'article L. 3211-5 du CGPPP selon lequel « les bois et forêts domaniaux ne
peuvent être aliénés qu'en vertu d'une loi » . 2190
2° Immeubles appartenant au domaine public
653 En revanche et comme on l'a déjà indiqué (v. ss 212), il n'est pas possible
d'exproprier des immeubles faisant partie du domaine public. Cette règle, qui
découle notamment du principe d'inaliénabilité du domaine public, a été
affirmée depuis longtemps tant par la Cour de cassation que par le Conseil
2191
d'État .
2192
Ses effets pratiques sont toutefois limités (ce qui explique peut-être qu'elle
ait été remise en cause par la section du rapport et des études du Conseil
d'État ). En effet, si un bien faisant partie du domaine public est inclus dans le
2193
périmètre d'une DUP, le juge ne verra pas forcément là une illégalité dès lors
que la réalisation de l'opération déclarée d'utilité publique n'implique pas
nécessairement son expropriation, c'est-à-dire son changement de
propriétaire , mais, simplement, son changement d'affectation, le propriétaire
2194
appelée encore théorie des transferts de gestion. Rappelons que, selon cette
théorie, les dépendances domaniales constituent certes un objet de propriété
pour les collectivités publiques dont elles relèvent mais elles sont néanmoins
grevées d'une servitude d'intérêt général au profit de l'État qui peut
unilatéralement en changer l'affectation. En d'autres termes, si une collectivité
secondaire s'oppose à la réalisation sur une dépendance de son domaine public
d'un projet voulu ou accepté par l'État, ce dernier peut changer l'affectation de
la dépendance concernée et, dès lors, réaliser ou autoriser la réalisation du
projet, la collectivité secondaire restant néanmoins propriétaire du bien de
telle sorte qu'il n'y a pas expropriation stricto sensu mais simplement
changement d'affectation. Bien que cette théorie ait été contestée, elle a été
reprise par les troisième et quatrième aliénas de l'article L. 11-8 de l'ancien
Code de l'expropriation, issus de l'article 145 III de la loi n 2002-276 du
o
gestion peut être décidé maintenant par un simple arrêté de cessibilité alors
que, traditionnellement, il avait été considéré que le changement d'affectation
sans transfert de propriété et sans déclassement préalable devait être prononcé
« par décision conjointe des ministres intéressés ou par décision du Premier
ministre » , pouvoir traditionnel qui ne disparaît pas pour autant mais qui
2198
coexiste avec celui reconnu au préfet par le biais de l'arrêté de cessibilité . 2199
Sans doute aurait-il été d'ailleurs préférable que la loi relative à la démocratie
de proximité exige que le transfert de gestion résulte au moins, non pas de
l'arrêté de cessibilité, mais de la DUP comme l'avait proposé le Conseil d'État
dans un autre de ses rapports . La théorie des mutations domaniales a
2200
également été reprise par les articles L. 2123-3 et suiv. du Code général de la
propriété des personnes publiques , l'article L. 2123-5 disposant notamment
2201
que « le domaine public d'une personne publique autre que l'État peut faire
l'objet d'un transfert de gestion au profit du bénéficiaire de l'acte déclaratif
d'utilité publique dans les conditions fixées aux articles L. 132-3 et L. 132-4 du
Code de l'expropriation ».
La troisième hypothèse est celle dans laquelle un bien appartenant à l'État est
inclus dans le périmètre d'une DUP au profit d'une autre personne publique. La
DUP est alors illégale si le bien en question n'a pas été déclassé au préalable
par l'autorité compétente .2202
dispose que les droits réels immobiliers peuvent être expropriés. Sont donc
notamment en cause le droit d'usufruit et les droits d'usage et d'habitation
(C. civ., art. 578 s.), le droit d'emphytéose (C. rur., art. L. 451-1 s.), le droit du
titulaire d'une concession de mine (C. minier, art. L. 132-8) et les servitudes
prévues par le Code civil (C. civ., art. 637 s.) .2203
Telle était déjà, avant 1958, la position de la doctrine s'agissant des droits
d'usufruit, d'usage et d'habitation. Elle admettait en effet que, dans l'hypothèse
où une personne publique était déjà nu-propriétaire d'un immeuble donné, elle
avait le droit d'en exproprier l'usufruit ou les droits d'usage et d'habitation .
2204
655 Les biens meubles ne peuvent en principe être expropriés (tout comme, on peut
le rappeler, les immeubles faisant partie du domaine public des personnes
publiques). Leur cession forcée s'effectue, comme on l'a vu, par la réquisition
ou par la nationalisation.
Toutefois, la loi en dispose parfois autrement.
Il en va ainsi pour les inventions intéressant la défense nationale, qu'elles
soient brevetées ou non . Ces meubles incorporels peuvent en effet être
2208
dire à une époque qui voit le triomphe de la notion de service public, l'idée de
service public prend la relève. Elle implique déjà un premier élargissement de
la notion d'utilité publique puisqu'une expropriation est légale dès lors qu'elle
est décidée pour les besoins du fonctionnement des services publics.
Puis, second élargissement, on passe de la notion de service public,
relativement précise à l'époque, à la notion beaucoup plus floue d'intérêt
général. Comme le relève le Président Josse dans ses conclusions sur l'arrêt
Cambieri , « inutile, pour justifier l'expropriation en vue de la création d'une
2212
657 De multiples lois ont autorisé le recours à l'expropriation dans des domaines
extrêmement divers, montrant ainsi une conception de plus en plus large de la
notion d'utilité publique. Par exemple, le Président Josse rappelle que, aux
2213
658 Le juge administratif, confronté à une notion aussi abstraite que celle de
l'« utilité publique », n'a pas longtemps hésité à lui donner les contours les plus
larges en l'assimilant en pratique au concept d'« intérêt général » et en se
faisant juge de ce dernier. En conséquence, il peut maintenant y avoir
expropriation alors même que l'opération poursuivie n'a pas pour but la
constitution du domaine public , la construction d'un ouvrage public ou le
2219 2220
Il serait évidemment fastidieux de dresser ici une liste complète de tous les
cas où le juge administratif a admis la légalité du recours à l'expropriation . 2223
Ce qui est plus intéressant, c'est de préciser les instruments forgés par le juge
pour apprécier l'utilité publique d'une opération donnée, point qui sera abordé
ultérieurement car il est directement lié au problème du contrôle exercé par le
juge sur la déclaration d'utilité publique (v. ss 741 s.). On verra alors que,
compte tenu du contrôle in concreto exercé par le juge sur l'utilité publique
d'une opération, telle opération jugée légale ici ne l'est pas forcément là , 2224
considérer que ce maintien du statu quo s'explique en réalité, non pas par des
raisons juridiques, mais par des raisons pratiques et par des raisons
d'opportunité : raisons pratiques en ce sens que, compte tenu de la multiplicité
des personnes juridiques, publiques et privées, qui peuvent demander le
déclenchement d'une procédure d'expropriation (v. ss 663), il n'est sans doute
pas inutile de conférer les pouvoirs de décision en la matière à une personne
administrative unique qui ne peut être que l'État ; raisons d'opportunité résultant
de la très ferme volonté des autorités de l'État de conserver le contrôle d'une
procédure éminemment régalienne et d'écarter à son propos tout risque de
dérive provenant notamment d'initiatives locales intempestives.
2229
alors le juge administratif est un contrôle restreint car il considère que le préfet
exerce en la matière une compétence discrétionnaire. C'est ainsi que, en
refusant d'ouvrir une enquête d'utilité publique au motif qu'une commune ne
disposait pas des ressources suffisantes pour réaliser l'opération projetée, le
préfet ne s'est pas fondé, en l'espèce, sur des faits matériellement inexacts et n'a
pas commis une erreur manifeste d'appréciation . En revanche, s'il refuse à
2232
une commune d'ouvrir l'enquête au motif qu'elle n'est pas compétente pour
réaliser l'opération projetée et que tel ne soit pas le cas, il commet une erreur
de droit .
2233
composition du dossier mis à l'enquête ; par exemple encore doute sérieux sur
l'utilité publique de l'opération. Depuis 2002, son refus doit être motivé et
comporter l'énoncé des considérations de droit et de fait le justifiant . Ici2235
En dernier lieu, même si le juge ne semble pas s'être prononcé sur cette
question, il est vraisemblable que le préfet dispose du pouvoir discrétionnaire
de refuser de prendre l'arrêté de cessibilité alors même que la DUP a été prise
et que l'enquête parcellaire s'est déroulée, son refus n'étant soumis qu'à un
contrôle restreint.
Au total, le pouvoir de contrôle qui est ainsi reconnu aux autorités
administratives de l'État est double, Il s'agit d'abord d'un contrôle de légalité,
ce qui est parfaitement logique. Il semble s'agir ensuite d'un contrôle
d'opportunité, ce qui est plus original. Mais, reste à savoir si ce contrôle est
concrètement exercé.
662 Tel ne semble pas être toujours le cas en pratique. Par exemple, lorsque la
déclaration d'utilité publique relève de la seule compétence préfectorale et que,
en conséquence, tous les actes de la procédure administrative impliquent le
bureau des expropriations de la préfecture, si ce dernier se livre généralement
à un contrôle systématique du respect des règles de procédure, il ne semble pas
qu'il en aille toujours de même du contrôle du respect des règles de fond (mais
il est vrai que, à ce dernier propos, il n'est pas toujours facile d'apprécier
l'utilité publique d'un projet donné). Il en résulte que, souvent, l'autorité de
l'État se borne à endosser une décision qui, en réalité, a été prise par l'initiateur
de l'expropriation. Le pouvoir d'exproprier reconnu par les textes à l'État
correspond donc parfois, en pratique, plus à un simple pouvoir
d'enregistrement qu'à un véritable pouvoir de décision.
663 Ce sont donc les initiateurs de l'expropriation qui, souvent, jouent le rôle
décisif. Mais qui peut susciter une procédure d'expropriation ? La liste des
« expropriants », expression qui désigne souvent ceux qui ont le pouvoir de
prendre l'initiative de la procédure, n'a cessé de s'allonger au cours du temps.
À l'origine, outre l'État, il s'agissait exclusivement des collectivités
territoriales. Puis il a été admis qu'il puisse s'agir d'établissements publics
avant que cette possibilité ne soit également ouverte à certaines personnes
privées.
A. Les collectivités territoriales
664 Outre l'État, c'est d'abord aux seules collectivités territoriales – départements,
communes et, plus récemment, régions puis collectivités à statut particulier de
l'article 72 de la Constitution et collectivités d'outre-mer de l'article 74 – que
le pouvoir de déclencher une expropriation a été reconnu. On précisera d'abord
les opérations pour lesquelles elles peuvent demander le déclenchement d'une
procédure d'expropriation puis le régime contentieux des délibérations par
lesquelles elles font une telle demande.
1° Opérations pour lesquelles les collectivités territoriales peuvent demander
le déclenchement d'une procédure d'expropriation
665 Le principe général de spécialité des personnes publiques, qui n'est pas propre
aux seules personnes spéciales ou établissements publics mais concerne
également les personnes générales ou collectivités territoriales, implique en
principe que ces dernières ne puissent susciter une expropriation que pour
satisfaire les intérêts propres qui leur sont confiés. C'est l'idée que, par
exemple, une commune ne peut exproprier que pour satisfaire un intérêt public
local. Mais, reste évidemment à distinguer cet intérêt-là des autres formes
d'intérêt public. Le problème est délicat mais semble être résolu par le Conseil
d'État de façon plus extensive que par le passé.
C'est ainsi que la haute juridiction administrative, non sans avoir hésité,
avait fini par conclure que les expropriations communales destinées à
permettre l'implantation d'un service public n'étaient légales que lorsqu'il
s'agissait d'un service public communal. En revanche, une commune ne pouvait
pas déclencher une procédure d'expropriation pour favoriser l'installation d'une
perception car il s'agissait là essentiellement d'un service public de l'État,
c'est-à-dire d'une opération d'intérêt national pour la réalisation de laquelle la
commune est incompétente . 2238
d'intérêt public local semble entendue de façon plus large que par le passé.
Par ailleurs, toujours si la satisfaction des besoins de sa population l'exige,
il est également possible à une commune de susciter l'expropriation de terrains
situés sur le territoire d'une autre commune à la condition, bien évidemment,
qu'elle n'ait pu trouver sur son propre territoire les terrains nécessaires . 2240
de pouvoir. Il n'en a pas toujours été ainsi. Par exception à cette règle classique
du contentieux selon laquelle les mesures préparatoires ne peuvent faire l'objet
d'un recours pour excès de pouvoir, les textes permettaient traditionnellement
aux administrés d'attaquer les délibérations des conseils municipaux dites
nulles de droit alors même qu'elles ne faisaient pas grief par elles-mêmes.
Cette solution avait été confirmée sous l'empire des lois de décentralisation de
1982 (loi du 2 mars 1982 modifiée par la loi du 22 juillet 1982) alors même
que la notion de délibération nulle de droit avait disparu à la condition que le
recours ne soit fondé que sur un vice propre à la délibération (moyen de
légalité externe comme incompétence ou vice de forme) . Elle est maintenant
2242
abandonnée de telle sorte que les délibérations du conseil municipal qui ne font
pas grief par elles-mêmes, ce qui est le cas d'une mesure préparatoire comme
la délibération demandant l'ouverture d'une procédure d'expropriation, ne sont
plus susceptibles de recours pour excès de pouvoir intentés par les administrés
mais seulement de déférés formés par le préfet . 2243
Par la suite, les conceptions ont évolué. D'abord, le Conseil d'État, siégeant
en formation administrative, a reconnu aux établissements publics le droit de
recourir, même en l'absence de loi, à l'expropriation . Ensuite, la haute
2246
668 Depuis longtemps, des textes spéciaux ont attribué à telle ou telle catégorie de
personnes privées la qualité d'expropriant. Cela a d'abord été le cas des
personnes privées concessionnaires de la puissance publique, que l'on ait
affaire à des concessionnaires de mines , à des concessionnaires
2250
Reste à savoir si, lorsqu'il n'existe aucun texte spécial, une personne privée
peut être à l'origine d'une procédure d'expropriation. Le Conseil d'État l'a
admis implicitement mais clairement à propos des personnes privées gérant un
service public .2256
En tout état de cause, l'acte par lequel une personne privée chargée d'une
mission de service public et ayant reçu délégation à cette fin en matière
d'expropriation demande au préfet l'expropriation d'un immeuble pour cause
d'utilité publique traduit l'usage de prérogatives de puissance publique et
constitue ainsi une décision administrative dont la juridiction administrative
peut connaître. Constituant un acte préparatoire aux arrêtés portant DUP et
cessibilité, son illégalité peut, par suite, être utilement invoquée à l'appui d'un
recours contre la DUP d'acquisition de cet immeuble et contre l'arrêté qui le
déclare cessible . 2257
670 Compte tenu de ce qui a été vu au point précédent, les personnes privées
auxquelles les textes n'ont pas accordé la qualité d'expropriant ou qui ne gèrent
pas un service public ne peuvent poursuivre directement une expropriation.
Mais il est souvent loisible à une personne juridique qui, elle, a la qualité
d'expropriant de poursuivre une expropriation à leur profit.
C'est ainsi qu'un décret du 9 novembre 1933 avait autorisé les colonies – qui
avaient le statut de collectivités territoriales – à acquérir, au besoin par la voie
de l'expropriation, les immeubles nécessaires au fonctionnement des sociétés
de prévoyance, de secours et de prêts mutuels agricoles. Saisi d'un recours
contre ce décret, le Conseil d'État devait, conformément aux conclusions de son
Commissaire du gouvernement, conclure à sa légalité au motif que le caractère
d'intérêt public qui s'attache à ces sociétés légitimait qu'elles puissent
bénéficier d'une expropriation . C'est l'idée que ces sociétés, sans gérer pour
2259
autant un service public – tel est du moins l'analyse qui en est faite à l'époque,
analyse qui ne tardera pas par la suite à être abandonnée – sont des
2260
de propriété.
Au surplus, cette intervention de l'autorité judiciaire en matière de transfert
de propriété est, comme on le verra (v. ss 748 s.), source de complications. En
effet, compte tenu de l'indépendance totale qui a longtemps prévalu entre la
phase administrative et la phase judiciaire de l'expropriation, si, par exemple,
le juge administratif annulait la déclaration d'utilité publique alors que
l'ordonnance du juge judiciaire prononçant le transfert de propriété était
devenue définitive, le transfert de propriété ne pouvait plus être remis en cause
de telle sorte que l'annulation de la déclaration d'utilité publique était
dépourvue d'effets concrets .2270
Cet acte peut revêtir les formes les plus variées compte tenu de la qualité de
l'expropriant : lettre d'un ministre, délibération d'un conseil municipal,
délibération du conseil d'administration d'un établissement public, délibération
du conseil d'administration d'une caisse régionale de Sécurité sociale…
Comme on peut s'en douter, plusieurs règles, précédemment évoquées (v.
ss 663 s.), conditionnent la régularité de cette demande. En premier lieu, elle
doit émaner d'une personne juridique qui a bien la qualité d'expropriant, c'est-
à-dire qui est bien habilitée à susciter une expropriation, par exemple une
commune. En second lieu, elle doit concerner une opération qui entre bien dans
la compétence de la personne juridique en question, qui ne va pas à l'encontre
du principe de spécialité qui régit son activité, ce qui pose en particulier le
problème de la conception étroite ou large qu'il convient d'avoir du principe de
spécialité des collectivités territoriales. En troisième lieu, elle ne doit être
entachée d'aucun autre vice propre, par exemple présence, lors de la
délibération d'un conseil municipal demandant le déclenchement d'une
procédure d'expropriation pour réaliser une opération donnée, d'un conseiller
municipal intéressé personnellement, au sens de l'article L. 2131-11 du Code
général des collectivités territoriales, à la réalisation de cette opération. Si de
tels vices existent, ils peuvent provoquer l'annulation des actes ultérieurs de
l'expropriation – déclaration d'utilité publique et arrêté de cessibilité – par
application de la théorie des actes préparatoires.
maritimes mais le propriétaire concerné doit quand même être mis en demeure
de présenter ses observations . D'autre part, afin d'accélérer la procédure, le
2278
Code de l'expropriation permet que la troisième étape puisse se fondre avec les
deux premières. C'est ainsi que, lorsque l'expropriant est en mesure, avant la
déclaration d'utilité publique, de déterminer les parcelles à exproprier et de
dresser le plan parcellaire ainsi que la liste des propriétaires, l'enquête
parcellaire peut être faite en même temps que l'enquête publique préalable à la
DUP . Cela ne veut pas dire que les deux enquêtes soient fusionnées. Elles
2279
sont simplement organisées simultanément, chacune d'entre elles demeurant
régies par ses propres règles qui ne subissent aucune modification . Par 2280
678 C'est au premier chef le public qui va être consulté sur l'utilité publique de
l'opération lors d'une « enquête » dite enquête publique (section 1).
Mais la consultation ne se limite pas au public. En effet, un certain nombre
d'autorités administratives ou d'organismes divers vont aussi devoir ou pouvoir
exprimer leur avis (section 2).
6 juin 1959 . Mais, devant les reproches d'inefficacité faits aux enquêtes ainsi
2282
§ 1. L'enquête traditionnelle
680 C'est donc l'enquête qui est organisée lorsque l'expropriation envisagée n'est
pas susceptible d'affecter l'environnement au sens de l'article L. 123-2 du Code
de l'environnement, c'est-à-dire n'est pas soumise à une étude d'impact
préalable. Elle est régie par les articles R. 111-1 à R. 111-2 et R. 112-1 à
R. 112-24 du Code de l'expropriation. Destinée à permettre au public d'être
consulté sur l'utilité publique de l'opération envisagée, elle implique qu'il ait
connaissance de ses grandes lignes. Aussi l'expropriant doit-il d'abord
constituer un dossier qui est ensuite porté à la connaissance du public lors de
l'enquête qui se déroule de façon à lui permettre de s'exprimer sur le projet
prévu et notamment sur son utilité publique.
683 C'est la « pièce maîtresse du dossier » . Elle doit donner au public une
2289
conduit plusieurs fois à préciser le contenu de cette dernière obligation et, 2294
bien qu'il lui ait été reproché d'en avoir parfois assoupli la portée, elle n'était
pas pour autant totalement dépourvue d'intérêt. Pourtant, cet article R. 112-6 a
été abrogé par l'article 4 du décret n° 2015-1342 du 23 octobre 2015 relatif
aux dispositions réglementaires du Code des relations entre le public et
l'administration. Sans doute cette abrogation se justifie-t-elle par le fait que, si
l'expropriation envisagée est de nature à soulever des questions du point de vue
de son insertion dans l'environnement, l'enquête n'est plus soumises aux
dispositions du Code de l'expropriation mais à celles du Code de
l'environnement.
b) Le plan de situation et le plan général des travaux
en résulte qu'il n'est pas très exigeant et se satisfait par exemple d'un plan
général des travaux de construction d'une autoroute au 1/50 000 où le trajet de e
mais non d'une aire de service ne nécessitant pas une emprise particulièrement
importante .2298
En tout état de cause, le Conseil d'État ne fait pas preuve, ici encore, d'un
très grand formalisme. C'est ainsi que, si le franchissement d'une colline en
tunnel ne figure pas dans la notice explicative parmi les ouvrages les plus
importants d'une autoroute, les caractéristiques principales des ouvrages les
plus importants sont néanmoins suffisamment précisées si, sur le plan, un tracé
de l'autoroute en pointillés fins succède, à l'emplacement de la colline, à un
tracé au trait plein, indiquant ainsi que l'ouvrage sera construit en souterrain . 2299
concerne des acquisitions ou des travaux qui ont déjà été réalisés pour partie à
la date de constitution du dossier . C'est l'idée que le public doit avoir une
2303
connaissance du coût global de l'opération, quel que soit son montage financier
ou son calendrier de réalisation, pour pouvoir juger de son utilité publique .2304
étant une simple prévision, le fait que l'estimation initiale ait été dépassée lors
de la réalisation concrète de l'opération n'entache pas la procédure
d'irrégularité du moment que, lorsque cette appréciation avait été effectuée, elle
semblait raisonnable . 2308
des domaines.
Lorsque l'expropriant est l'État ou un de ses établissements publics, cette
obligation résulte du décret n 86-455 du 14 mars 1986 portant suppression des
o
que les immeubles expropriés, qu'ils soient bâtis ou non bâtis, peuvent être
utilisés tels quels, sans que la construction d'ouvrages ou la réalisation de
travaux ne soit nécessaire. Le Conseil d'État n'est pas toutefois très formaliste
en la matière. Il admet en effet le recours au dossier simplifié alors même que
des travaux sont envisagés du moment qu'il s'agit de simples travaux de
réparation et d'aménagement intérieur , de travaux de plantations liés à la
2315
689 Lorsque l'on se trouve dans l'une de ces deux hypothèses et que, dès lors, le
recours au dossier simplifié est possible, l'expropriant adresse au préfet du
département où sont situés les immeubles un dossier qui comprend au moins les
quatre pièces ou précisions suivantes :
1 La notice explicative ;
o
2 Le plan de situation ;
o
Tout ce qui a été dit à propos des pièces du dossier normal vaut mutatis
mutandis à propos des pièces du dossier allégé. La notice explicative doit
indiquer l'objet de l'opération et les raisons pour lesquelles, notamment du
point de vue de l'insertion dans l'environnement, parmi les partis envisagés, le
projet soumis à l'enquête a été retenu. Le plan de situation et le périmètre
délimitant les immeubles à exproprier n'ont pas à avoir une précision absolue.
L'estimation sommaire des acquisitions à réaliser, effectuée à partir de l'avis du
service des domaines, n'est pas irrégulière du seul fait de l'omission du coût
d'une acquisition si cette omission n'est pas de nature à modifier sensiblement
le coût total des acquisitions.
B. Le déroulement de l'enquête
690 L'enquête auprès du public va être menée par un commissaire enquêteur ou,
pour les opérations importantes, par une commission d'enquête, commissaire
enquêteur ou commission d'enquête dont le rôle est déterminant. Dans ces
conditions, on conçoit qu'il soit vital qu'il s'agisse de personnes indépendantes
de l'expropriant et tout particulièrement impartiales . C'est pourquoi il a été
2322
692 L'autorité compétente pour ouvrir (et organiser) l'enquête est le préfet de
département où doit se dérouler l'opération en vue de laquelle elle est
demandée. Si cette opération se déroule sur le territoire d'un ou de plusieurs
autres départements ou d'une autre région, elle est ouverte par un arrêté
conjoint des préfets compétents, arrêté conjoint qui peut désigner le préfet
chargé d'en coordonner l'organisation et d'en centraliser les résultats.
Le lieu d'ouverture de l'enquête est soit la préfecture du département soit la
mairie de l'une des communes où doit être réalisée l'opération en vue de
laquelle elle est demandée. Si l'opération doit être réalisée sur le territoire et
pour le compte d'une seule commune, elle est ouverte à la mairie de cette
commune. Si l'opération doit être réalisée sur le territoire d'une seule commune
mais que l'enquête n'est pas ouverte à la mairie de cette commune, un double du
dossier est transmis au maire de cette commune afin qu'il soit tenu à la
disposition du public. Si l'opération doit être réalisée sur le territoire de
plusieurs départements mais qu'elle concerne principalement l'un d'eux,
l'enquête est ouverte à la préfecture du département sur le territoire duquel la
plus grande partie de l'opération doit être réalisée .
2325
Cet arrêté est considéré par le juge comme une simple mesure préparatoire
de la procédure d'expropriation, c'est-à-dire comme un acte ne faisant pas
grief. Il est donc insusceptible de faire l'objet d'un recours direct devant le juge
de l'excès de pouvoir . Mais les vices qui l'affectent, de même d'ailleurs que
2328
693 Mais, avant de revenir sur certains de ces différents points – et d'en aborder
d'autres –, il convient d'insister sur la publicité particulière qui doit être
donnée à l'ouverture de l'enquête . L'existence même de l'enquête doit en effet
2331
être portée à la connaissance du plus grand nombre si l'on veut qu'il s'agisse
d'un authentique mode de consultation du public. Dès lors, il serait totalement
inadéquat de s'en tenir à la publication de l'arrêté ouvrant l'enquête dans le
recueil des actes administratifs du département. C'est pourquoi les article
R. 112-14 et R. 112-15 prévoient deux modalités particulières de publicité de
l'ouverture de l'enquête, la publicité par voie de presse et la publicité par voie
d'affichage, qui, si elles ne sont pas effectuées dans les conditions prescrites,
peuvent entacher la procédure d'enquête d'irrégularité . 2332
de la même manière, dans les huit premiers jours de l'enquête. Si ces délais ne
sont pas respectés, il y avait là, en principe, une irrégularité de nature à vicier
la procédure . Il en allait de même si le contenu de l'avis induisait en erreur
2334
jurisprudence la plus récente va encore plus loin dans cette voie puisqu'elle
2337
considère que la publication dans un seul journal régional ou local et non dans
deux comme l'exige les textes n'est de nature à vicier la procédure que si elle a
pu avoir pour effet de nuire à l'information de l'ensemble des personnes
intéressées par l'opération ou si elle a été de nature à exercer une influence sur
les résultats de l'enquête . 2338
avis est, en outre, publié dans deux journaux à diffusion nationale huit jours au
moins avant le début de l'enquête.
En second lieu, huit jours au moins avant l'ouverture de l'enquête et durant
toute la durée de celle-ci, l'avis est publié par voie d'affiche et, éventuellement,
par tous autres procédés dans au moins toutes les communes sur le territoire
desquelles l'opération projetée doit avoir lieu. Cette mesure de publicité peut
être étendue à d'autres communes. Son accomplissement incombe au maire qui
doit le certifier . 2340
3 o L'objet de l'enquête
695 Déterminée par l'arrêté ouvrant l'enquête, la durée de l'enquête ne peut être
inférieure à quinze jours. Comment, dès lors, est calculée cette durée minimale
de quinze jours ? Le moins qu'on puisse dire est que le juge administratif ne fait
pas preuve d'une grande sévérité en la matière.
Il a d'abord indiqué que les dimanches et jours fériés compris dans le délai
comptaient au même titre que les autres jours . Toutefois, lorsque l'enquête a
2343
tel est le cas du dernier jour de l'enquête, sa durée doit être prolongée jusqu'au
premier jour ouvrable suivant . 2345
Plus récemment, le Conseil d'État semble avoir été encore plus loin puisqu'il
n'a vu aucune illégalité dans le fait que l'enquête ait eu, en fait, une durée
effective inférieure à la durée minimale de quinze jours compte tenu de la
fermeture de la mairie au début de l'enquête. Il est vrai que le projet en
question ne concernait que la propriété des requérants, que ceux-ci avaient pu
présenter leurs observations et qu'aucun habitant de la commune n'alléguait
avoir été empêché de ce faire . 2348
Enfin, s'agissant non pas de la durée de l'enquête mais de son époque, il a été
jugé que la circonstance que l'enquête se soit déroulée durant les vacances d'été
était sans incidence sur sa régularité nonobstant la circonstance que de
nombreuses personnes auraient été en vacances à cette époque de l'année et,
par suite, dans l'impossibilité de faire connaître leurs observations . Certes,
2349
696 L'arrêté ouvrant l'enquête fixe également le lieu où le public pourra prendre
connaissance du dossier et formuler ses observations sur un registre ouvert à
2352
cette fin (v. ss 697). Il peut également ordonner, pendant le délai et à partir de
la date qu'il fixe, le dépôt d'un dossier sommaire donnant les caractéristiques
principales des ouvrages les plus importants et d'un registre subsidiaire dans
chacune des mairies qu'il désigne à cet effet. Lorsque certaines de ces
communes sont situées dans un autre département que celui où l'opération doit
avoir lieu ou lorsque l'opération doit se dérouler sur plusieurs départements,
c'est le préfet du département concerné (ou le préfet coordonnateur
précédemment évoqué si un tel préfet a été désigné) qui fait assurer le dépôt
des dossiers d'enquête ou des registres subsidiaires.
L'arrêté ouvrant l'enquête fixe aussi les horaires de consultation du dossier
d'enquête et de formulation des observations sur le registre. Si, toutefois, il est
muet en la matière, ce défaut d'indications expresses signifie de façon évidente
qu'il s'agit des heures normales d'ouverture du service . En tout état de cause,
2353
le juge n'est pas non plus ici très formaliste : par exemple, l'ouverture tardive
de la mairie un matin n'est pas de nature à entacher la régularité de l'enquête
dès lors qu'il n'est pas allégué qu'une ou plusieurs personnes ont, de ce fait, été
empêchées de présenter leurs observations . 2354
697 Les observations du public sur l'utilité publique de l'opération peuvent, durant
le délai De l'enquête, être formulées de trois manières.
En premier lieu, elles peuvent être consignées directement par les intéressés
sur un registre d'enquête à feuillets non mobiles , coté et paraphé par le
2355
d'irrégularité si certaines des réactions du public ont été suscitées par le maire
et transmises directement par ce dernier au commissaire enquêteur . 2359
698 À l'expiration du délai d'enquête, le ou les registres d'enquête sont, selon les
lieux où ils ont été déposés, clos et signés soit par le maire soit par le préfet
soit par le préfet coordinateur . Ils sont alors transmis, dans les vingt-quatre
2361
second avis ait été rendu sur la demande expresse de l'administration mais
seulement au vu de précisions apportées par elle . 2371
De la même manière, si, à la suite d'une première enquête ayant débouché sur
un avis défavorable, avait lieu une seconde enquête aboutissant cette fois-ci à
un avis favorable, il n'était pas en principe possible de tenir compte des
résultats de cette seconde enquête sauf si la première enquête était entachée
d'une irrégularité ou si le projet déclaré d'utilité publique avait subi, à la suite
de la première enquête, des modifications d'une ampleur telle qu'une seconde
enquête était nécessaire 2372
ou encore si la première enquête était devenue
caduque en application de l'article L. 121-2 du Code de l'expropriation . 2373
§ 2. L'enquête environnementale
699 Lorsque la DUP porte sur une opération susceptible d'affecter l'environnement
au sens de l'article L. 123-2 du Code de l'environnement, c'est-à-dire lorsque
l'on a affaire à des projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements devant
comporter une étude d'impact en application du tableau annexé à l'article
R. 122-2 du même Code, l'enquête, dite alors enquête environnementale, est
régie, aux termes de l'article L. 110-1, second alinéa du Code de
l'expropriation, par les dispositions du chapitre III du titre II du livre I du
er
701 Puisqu'il y a lieu à enquête environnementale chaque fois que le projet que
l'administration entend réaliser par la voie de l'expropriation est soumis à
étude d'impact (v. ss 679), il est évidemment logique que ladite étude d'impact
ait toujours à figurer dans le dossier d'enquête.
Aux termes de l'article L. 122-3 du Code de l'environnement , cette étude
2375
S'il n'y a pas eu étude d'impact alors qu'elle était obligatoire et que le juge
soit saisi d'une demande de référé suspension de la DUP, il a en principe
l'obligation, sur le fondement de l'article L. 123-16 du Code de l'environnement
auquel renvoient les articles L. 554-11 et L. 554-12 du Code de justice
administrative, d'y faire droit. Cette obligation a été étendue par la
jurisprudence à l'hypothèse où il y a bien un document baptisé « étude
d'impact » mais où son contenu est notoirement insuffisant .2377
L'arrêté ouvrant l'enquête doit contenir plus de précisions que dans le cadre
de l'enquête traditionelle et, en particulier, a l'obligation de fixer des lieux,
jours et heures où le commissaire enquêteur (ou l'un ou plusieurs membres de
la commission d'enquête) se tiendra à la disposition du public pour enregistrer
ses observations alors qu'il ne s'agit là que d'une faculté dans le cadre d'un
enquête traditionnelle .
2382
705 Outre l'avis du directeur départemental des finances publiques (v. ss 687) et les
conclusions du commissaire enquêteur (v. ss 698), directement liés à la
procédure d'enquête publique, d'autres avis, émanant d'autorités
administratives, doivent être recueillis ou peuvent être exprimés.
707 L'avis du préfet qui a pris l'arrêté ouvrant l'enquête ou qui est chargé d'en
centraliser les résultats (v. ss 692) doit être donné chaque fois que ce n'est pas
lui qui est compétent pour prendre la DUP, du moins lorsque l'on a affaire à une
enquête traditionnelle. En effet, l'article R. 112-20 du Code de l'expropriation
dispose que, dans une telle hypothèse, il doit émettre un avis sur l'opération
projetée lorsqu'il transmet l'entier dossier (dossier mis à l'enquête publique et
conclusions du commissaire en quêteur) à l'autorité compétente pour prendre la
DUP.
3 o L'avis du ministre chargé des monuments historiques ou des sites 2386
708 Aux termes de l'article 11 de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments
historiques (C. patr., art. L. 621-20), « aucun immeuble classé au titre des
monuments historiques ou proposé pour le classement ne peut être compris
dans une enquête aux fins d'expropriation pour cause d'utilité publique qu'après
que l'autorité administrative aura été appelée à présenter ses observations ».
De façon similaire, l'article 13 de la loi du 2 mai 1930 (C. envir.,
art. L. 341-14) dispose qu'« aucun monument naturel ou site classé ou proposé
pour le classement ne peut être compris dans une enquête aux fins
d'expropriation pour cause d'utilité publique qu'après que le ministre chargé
des sites a été appelé à présenter ses observations ».
Aussi, l'article R. 122-1 du Code de l'expropriation dispose-t-il que « l'avis
du ministre chargé de la culture est recueilli… préalablement à la déclaration
d'utilité publique de toutes les opérations nécessitant l'expropriation de
monuments historiques classés ou proposés pour le classement au titre des
monuments historiques. Faute de réponse dans un délai de deux mois suivant la
demande, cet avis est réputé favorable ». Une disposition similaire figure à
l'article R. 122-2, à propos de l'avis du ministre chargé des sites, s'agissant des
expropriations de monuments naturels ou sites classés ou proposé pour le
classement.
Il en résulte que l'absence de l'avis ainsi exigé est de nature à entacher la
légalité de la DUP , du moins lorsque l'on a affaire à un monument ou à un
2387
aujourd'hui.
5 o L'avis de la commission départementale compétente en matière de nature, de paysages
et de sites
A. La compétence juridictionnelle
B. Les conditions de recevabilité
C. Les procédures d'urgence
D. Les moyens susceptibles d'être invoqués
E. Les effets de l'annulation de la déclaration d'utilité publique
§ 2. Le contentieux de la responsabilité
A. Les hypothèses de responsabilité
B. L'imputation de la responsabilité
712 Une fois la phase de consultation terminée, l'ensemble du dossier est transmis à
l'autorité de l'État compétente pour constater expressément l'utilité publique de
l'opération, c'est-à-dire pour prendre un acte dénommé « déclaration d'utilité
publique » (en abrégé DUP). On étudiera successivement les règles qui
conditionnent l'édiction de cet acte (section 1) et le contrôle contentieux auquel
il est soumis (section 2). Mais, auparavant, il importe de dire quelques mots
d'un autre acte qui a pour partie la même fonction et qui, dans certaines
hypothèses, s'insère entre la phase de consultation et la DUP. Il s'agit de la
nouvelle « déclaration de projet » dont il importe de préciser les rapports avec
la DUP.
d'État mais, dans un certain nombre d'hypothèses, elle pouvait l'être par décret
simple ou arrêté . 2398
démocratie de proximité et telle qu'elle a été reprise à peu de choses près par
l'article L. 121-1 du nouveau Code a renversé le principe : dorénavant, l'utilité
publique est en principe déclarée par arrêté ministériel ou préfectoral sauf dans
un certain nombre d'hypothèses particulières où un décret en Conseil d'État est
nécessaire . 2399
715 Lorsque l'on n'a pas affaire à l'un des cas spécifiques dans lesquels le recours
au décret en Conseil d'État est obligatoire, l'utilité publique est déclarée par
arrêté ministériel ou préfectoral.
C'est l'article R. 121-1 qui détermine quand il y a lieu à arrêté ministériel, à
arrêté interpréfectoral ou à arrêté préfectoral.
Il faut un arrêté ministériel (ou éventuellement interministériel) pour les
opérations poursuivies en vue de l'installation des administrations centrales , 2400
Dans le cas particulier des travaux de création d'une route express , ils2402
sont déclarés d'utilité publique soit par arrêté du ministre chargé de la voirie
routière nationale lorsque la voie appartient au domaine public de l'État soit
par arrêté du préfet de département concerné dans les autres cas (ou par arrêté
conjoint des préfets concernés si les travaux projetés s'étendent sur le territoire
de plusieurs départements).
navigables) dont le débit est supérieur ou égal à 1 mètre cube par seconde ».
dossier mis à l'enquête, par exemple encore doute sur l'utilité publique de
l'opération. Le contrôle qu'exerce le juge administratif sur ce refus est un
contrôle restreint , à l'instar du contrôle exercé sur le refus du préfet de
2411
prendre l'arrêté ouvrant l'enquête préalable (v. ss 692). C'est dire que, en
matière de contrôle des motifs, le juge contrôlera seulement l'erreur de droit,
l'inexactitude matérielle des faits et l'erreur manifeste d'appréciation.
Innovation de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité,
le refus de déclarer l'utilité publique d'une opération doit être motivé et doit
2412
Plus délicate est la question de savoir si, sans aller jusqu'à refuser de
prendre la DUP, l'autorité compétente a le droit de déclarer d'utilité publique
un projet différent de celui mis à l'enquête. Dans le passé, il avait été jugé que
l'autorité administrative pouvait réduire l'emprise de l'opération projetée s'il
lui apparaissait qu'un motif de droit ou même d'opportunité justifiait cette
réduction, l'appréciation des conséquences de cette réduction soulevant à
l'époque une question d'opportunité échappant au contrôle du juge de l'excès de
pouvoir . Aujourd'hui, la jurisprudence semble plutôt s'inspirer des principes
2414
est augmenté de six mois lorsque la déclaration d'utilité publique ne peut être
prononcée que par décret en Conseil d'État ». En d'autres termes, l'enquête est
présumée caduque passé ce délai de douze ou dix-huit mois de telle sorte que
la DUP doit obligatoirement intervenir avant son expiration .2419
Cela ne veut pas dire, a contrario, que l'enquête ne puisse pas être
considérée comme caduque alors même qu'elle date de moins de douze ou dix-
huit mois. Si, entre sa clôture et l'édiction, dans le délai de douze ou dix-huit
mois, de la DUP, un changement important dans les circonstances de fait se
produit, il provoque la péremption de l'enquête de telle sorte que la DUP prise
à son issue est irrégulière . Il en irait de même d'un changement dans les
2420
circonstances de droit.
719 La déclaration d'utilité publique doit tout d'abord indiquer le but de l'opération
poursuivie et, le cas échéant, les travaux nécessaires à sa réalisation. Il doit
s'agir de l'opération mise à l'enquête publique ou, du moins, d'une opération qui
ne présente avec elle que des différences non substantielles qui ne dénaturent
pas le projet initial en ne portant pas atteinte à son économie générale (v.
ss 717). D'autres travaux que ceux évoqués par la DUP pourront néanmoins être
réalisés s'il s'agit d'ouvrages qui sont la conséquence nécessaire et directe
d'ouvrages principaux mentionnés dans la DUP (v. ss 765).
La déclaration d'utilité publique doit ensuite préciser quel est le bénéficiaire
de l'opération déclarée d'utilité publique. Si elle est muette sur ce point, il
convient de considérer qu'il s'agit de l'État . Si l'arrêté ouvrant l'enquête
2421
maître d'ouvrage les mesures destinées à éviter, réduire et, lorsque c'est
possible, compenser les effets négatifs notables du projet sur l'environnement
ou la santé humaine ainsi que les modalités de leur suivi.
Enfin, lorsque l'on a affaire à une opération susceptible d'affecter
l'environnement au sens de l'article L. 123-1 du Code de l'environnement et qui
a donc donné lieu à l'enquête spécifique à ce type d'opération (v. ss 679,
699 s.), la DUP doit être accompagnée d'un document qui expose les motifs et
considérations justifiant le caractère d'utilité publique de l'opération . 2425
L'exigence est nouvelle. N'étant pas des décisions réglementaires sans être pour
autant des décisions individuelles, les DUP n'avaient pas à être motivées en
application de la loi du 11 juillet 1979 sur la motivation des décisions
administratives (v. ss 722). Or le public ne comprenait pas qu'elles échappent à
la motivation alors que des décisions administratives moins importantes y
étaient soumises. Par ailleurs, tant le droit communautaire 2426
que le droit
international plaidaient pour que les projets sensibles pour l'environnement
2427
720 La nature juridique de la DUP peut être précisée tant par rapport à la
distinction entre les actes réglementaires et les actes individuels que par
rapport à la distinction entre les actes créateurs de droits et les actes non
créateurs de droits.
721 Après quelques hésitations, le juge a finalement conclu que les DUP n'étaient
pas des actes réglementaires . Elles ne sont pas non plus des actes
2431
individuels . Elles font partie d'une troisième catégorie, celle des actes
2432
particuliers 2433
appelés également décisions d'espèce 2434
, actes non
réglementaires ou encore actes intermédiaires .
2435 2436
Il en résulte que leur régime juridique est hybride en ce sens qu'il mélange et
des règles applicables aux décisions réglementaires et des règles qui ne jouent
pas pour les décisions réglementaires. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner
les règles relatives à leur motivation, à leur publicité et à leur confrontation aux
directives communautaires.
1° Motivation des DUP
722 À l'instar des décisions réglementaires, les DUP n'ont pas à être motivées en
application des articles 1 et 2 de la loi n 79-587 du 11 juillet 1979 devenus
o 2437
723 Toujours à l'instar des décisions réglementaires, les DUP n'ont pas à être
notifiées mais doivent, à l'inverse, être soumises à publication et cela même 2438
La question s'est posée de savoir si le fait que les DUP n'aient pas à être
notifiées ne méconnaissait pas les articles 6-1 et 13 de la Convention
européenne des droits de l'homme. Pour le Conseil d'État, la réponse est
négative car, après l'intervention de la DUP, la procédure est poursuivie par un
arrêté de cessibilité ayant pour but d'identifier précisément les parcelles
concernées et qui est notifié individuellement à chaque propriétaire, lesquels
peuvent invoquer, par voie d'exception, à l'occasion d'un recours dirigé contre
lui, l'illégalité de la DUP. Par conséquent, ceux-ci disposent, toujours selon la
haute juridiction, d'une possibilité claire, concrète et effective de contester
l'ensemble de la procédure administrative préalable à l'expropriation . 2443
724 À la différence des décisions réglementaires, les DUP ne pouvaient pas être
confrontées aux directives communautaires puisque, en application de la
2444
725 Les DUP ne sont pas considérées par le juge comme des décisions créatrices
de droits, que ce soit à l'égard des propriétaires dont les biens sont visés par
les opérations projetées ou que ce soit à l'égard des expropriants . Cette
2449
726 Puisqu'une DUP n'est pas un acte créateur de droits, une DUP nouvelle peut
toujours modifier une DUP antérieure (sans nouvelle enquête si elle ne lui
apporte que des modifications mineures, après enquête au cas de modifications
substantielles) sans que les administrés puissent exciper de droits qu'ils
auraient tirés de la première DUP. Ainsi, une DUP nouvelle peut toujours
modifier le tracé d'une autoroute nonobstant l'existence d'une DUP antérieure
retenant un tracé différent, les expropriés éventuels ne tirant aucun droit de
cette dernière .
2451
727 Pour la même raison, l'administration peut toujours abroger une DUP . Elle2452
était même tenue de faire droit à une demande d'abrogation d'une DUP si,
postérieurement à son adoption, l'opération concernée avait, par suite d'un
changement dans les circonstances de fait, perdu son caractère d'utilité
publique ou si, en raison de l'évolution du droit applicable, cette opération
n'était plus susceptible d'être légalement réalisée . La règle actuelle, telle
2453
qu'elle résulte de l'article L. 243-2, second alinéa, du Code des relations entre
le public et l'administration, est un tout petit peu différente puisque
« l'administration est tenue d'abroger expressément un acte non réglementaire
non créateur de droit devenu illégal ou sans objet en raison de circonstances de
droit ou de fait postérieures à son édiction, sauf à ce que l'illégalité ait cessé.
L'administration peut également retirer une DUP. Dans le passé, ce retrait
n'était assorti d'aucune condition . Aujourd'hui, l'article. 243-3 du Code des
2454
retrait n'étant pas lui-même un acte créateur de droits, il peut à son tour faire
l'objet d'une abrogation, ce qui revient à remettre en vigueur la DUP initiale
« sans qu'il soit besoin de recommencer la procédure au terme de laquelle cette
déclaration avait été prononcée, à condition que, compte tenu notamment du
laps de temps écoulé, aucun changement dans la situation de droit ou dans les
circonstances de fait ne se soit produit depuis la décision initiale » .
2456
728 De même que la conclusion favorable d'une enquête publique n'implique pas,
on l'a vu, que l'autorité compétente prenne la déclaration d'utilité publique, de
même le prononcé d'une déclaration d'utilité publique ne rend pas obligatoire
la dépossession. Elle devient simplement possible et nécessite, pour aboutir,
que soit poursuivie la phase administrative et entamée la phase judiciaire . 2457
Comme son nom l'indique, il s'agit donc d'une simple « déclaration » ou, plus
exactement, d'une « déclaration d'intention ».
En conséquence, l'administration peut toujours renoncer à son projet ou
tarder dans sa réalisation. Il n'y a bien sûr aucune difficulté lorsque
l'administration renonce explicitement et rapidement à son projet en retirant la
DUP, ce qui est toujours possible puisqu'il s'agit d'un acte non créateur de
droits. En revanche, un problème se pose lorsque l'administration ne retire pas
la DUP mais ne poursuit pas pour autant la procédure : a-t-elle abandonné son
projet ? A-t-il seulement du retard ? Il n'est pas possible de laisser les
propriétaires menacés de dépossession trop longtemps dans l'expectative. C'est
pourquoi la DUP n'a qu'une durée de validité limitée et, en tout état de cause,
les propriétaires disposent d'un droit de délaissement, c'est-à-dire de la
possibilité de forcer l'administration, passé un certain délai, à s'exécuter.
l'est pas dans ce délai, la DUP cesse d'avoir des effets juridiques et ne peut
recevoir application de telle sorte qu'il convient de considérer qu'elle est
caduque. C'est dire qu'elle n'a qu'une durée de validité limitée.
Toutefois, une considérable marge de manœuvre est laissée à
l'administration tant par les textes que par la jurisprudence au point de faire
perdre l'essentiel de son intérêt à la règle selon laquelle la DUP n'a qu'une
durée de validité limitée.
En premier lieu, lorsque la DUP est prononcée par décret en Conseil d'État,
l'administration peut retenir la durée qu'elle souhaite, par exemple cinq ans ou
dix ans ou plus, puisque le Code ne fixe de limite audit délai que lorsque la
DUP n'est pas prononcée par décret en Conseil d'État.
En second lieu, lorsque, justement, la DUP n'est pas prononcée par décret en
Conseil d'État, la durée du délai ne peut certes dépasser une durée maximale
fixée par l'article L. 121-4. Mais cette durée maximale est loin d'être
rigoureuse puisqu'elle est en principe de cinq ans et est même portée à dix ans
dans le cas particulier où les opérations déclarées d'utilité publique sont
prévues par des plans d'occupation des sols, des plans locaux d'urbanisme ou
des documents d'urbanisme en tenant lieu.
En troisième lieu, la durée de la DUP peut être prorogée, ce qui postule
évidemment que l'acte de prorogation intervienne avant l'expiration de la DUP
puisqu'on ne peut proroger un acte devenu caduc. L'autorité compétente est
celle qui, à la date de la prorogation, est compétente pour statuer sur l'utilité
publique de l'opération . Cette prorogation peut avoir lieu sans qu'une
2459
supérieure à cinq ans, elle ne peut être prorogée qu'une seule fois et pour une
durée au plus égale à sa durée initiale par un acte pris dans les mêmes formes
que la DUP initiale. Toute autre prorogation ne peut être prononcée que par
décret en Conseil d'État et peut concerner par exemple la prorogation des effets
d'une DUP ayant déjà fait l'objet d'une première prorogation pour une durée de
cinq ans prononcée par arrêté préfectoral . Le juge exerce un contrôle normal
2461
illégalité dans cette prorogation d'un acte qui n'existe plus. La prorogation
d'une DUP intervenue hors délai est maintenant analysée comme une DUP
nouvelle pouvant valablement intervenir sans nouvelle enquête s'il n'y a pas eu,
depuis l'enquête primitive, de changement dans les circonstances de droit ou de
fait . Cette assimilation, qui a pour conséquence de transformer des décisions
2465
l'article L. 121-4 du Code exige que la DUP précise le délai accordé pour la
réalisation de l'opération envisagée. D'autre part, cette exigence a été instituée
dans l'intérêt des administrés puisqu'il s'agit, comme on l'a indiqué plus haut,
d'éviter que les DUP ne se transforment en épées de Damoclès suspendues en
permanence au-dessus de leur tête. Toutefois, la haute juridiction précise que,
si la DUP est prise par arrêté, la durée de réalisation de l'opération devra être
réputée égale à cinq ans . En effet, si l'arrêté portant DUP avait fixé un délai,
2468
ce dernier n'aurait pu, comme on l'a également indiqué plus haut, être supérieur
à cinq ans. Mais cette solution ne saurait être transposable à l'hypothèse dans
laquelle la DUP est prise par décret en Conseil d'État puisque, comme on l'a
vu, l'administration peut alors retenir n'importe quel délai de réalisation. La
solution nous semble alors de considérer que, au moins lorsque la DUP est
prise par décret, le défaut de délai constitue une illégalité.
la DUP n'est pas expiré mais, afin de garantir les droits des propriétaires
menacés de dépossession pendant plusieurs années, il leur est offert la
possibilité, s'ils le souhaitent, de hâter la dépossession en en prenant eux-
mêmes l'initiative sans attendre le bon vouloir de l'administration.
731 La déclaration d'utilité publique se borne à constater que les acquisitions et les
travaux éventuellement envisagés sont d'utilité publique et que, par conséquent,
la procédure d'expropriation peut 2470
se poursuivre afin d'en permettre la
réalisation.
Ainsi, s'agissant des acquisitions et en l'absence d'accord amiable,
l'intervention ultérieure du juge judiciaire permettra seule d'y procéder (v.
ss 775 s.).
Quant aux travaux, ils donnent lieu à une autorisation postérieure (au besoin
implicite, c'est-à-dire résultant de l'exécution même des travaux ) qui est
2471
distincte de la déclaration d'utilité publique mais qui doit être pour l'essentiel
conforme à cette dernière. D'ailleurs, un moyen tiré de la méconnaissance d'une
DUP peut maintenant être utilement invoqué à l'appui d'un recours dirigé contre
la décision autorisant la réalisation des travaux . En d'autres termes, il n'y a
2472
travaux doit alors être annulée sauf si, entre-temps, une nouvelle DUP est
intervenue, nouvelle DUP qui peut éventuellement ne porter que sur la partie du
projet concernée par les modifications . 2474
A. La compétence juridictionnelle
732 Le juge administratif est évidemment compétent pour connaître des recours en
annulation intentés contre les DUP puisqu'il s'agit du type même de
prérogatives de puissance publique. Mais reste à préciser quel est le juge
administratif compétent.
Lorsque la DUP est prise par décret, il s'agit du Conseil d'État statuant en
premier et dernier ressort .
2476
Lorsque la DUP est prise par arrêté ministériel, le recours pour excès de
pouvoir relève, en premier ressort, de la compétence du tribunal administratif.
Il s'agit en effet, comme on l'a vu, d'un arrêté ministériel non réglementaire de
telle sorte qu'il échappe à la compétence en premier et dernier ressort du
Conseil d'État en matière d'actes réglementaires des ministres . De la même
2477
administrative d'appel. Enfin, les arrêts des Cours administratives d'appel sont
susceptibles de pourvois en cassation devant le Conseil d'État. Considérant
qu'il s'agit d'appréciations souveraines des juges du fond, ce dernier se refuse à
contrôler en tant que juge de cassation l'existence ou non d'un détournement de
pouvoir au cours de la procédure d'expropriation , le caractère manifestement
2479
projetée . Elle censure également, pour erreur de droit, les juges du fond s'ils
2484
1 o Le délai de recours
Une fois le délai de deux mois expiré, la DUP ne peut plus en principe voir
sa légalité mise en cause. Toutefois, cette règle connaît plusieurs exceptions.
En premier lieu, le délai de recours peut être rouvert dans le cas particulier
où l'administration proroge la DUP en la modifiant sensiblement et dans celui
où une modification des dispositions législatives ou réglementaires applicables
ou un changement dans les circonstances de fait met en cause l'utilité publique
de l'opération . 2488
En second lieu, il est toujours possible, à l'appui d'un recours pour excès de
pouvoir contre l'arrêté de cessibilité, de remettre en cause la légalité de la
DUP. Certes, la DUP n'est pas un acte réglementaire de telle sorte que
l'exception d'illégalité n'est pas perpétuelle à son égard. Mais le juge fait jouer
ici la théorie des opérations complexes, considérant que la DUP est un
préalable nécessaire au prononcé de l'arrêté de cessibilité et qu'elle est
spécialement édictée à cette fin. En conséquence, l'illégalité d'une DUP
devenue définitive peut être invoquée à l'appui d'un recours contre l'arrêté de
cessibilité et pourra provoquer l'annulation de ce dernier alors même qu'il est
exempt de tout vice propre (v. ss 770).
2 o L'intérêt à agir
734 Le recours peut être intenté par toute personne justifiant d'un intérêt à agir. Le
plus souvent, il s'agit des particuliers directement concernés par l'opération
déclarée d'utilité publique, qu'ils agissent individuellement ou par le biais
d'une association de défense. Mais le juge, dont la jurisprudence est ici
libérale, admet bien d'autres catégories de requérants, par exemple les
collectivités territoriales s'agissant de projets prévus sur leur territoire ou à
proximité, les chambres de commerce s'agissant de travaux ayant une incidence
sur le développement économique, les associations de défense de
l'environnement… Plus délicate est la question de l'intérêt à agir des
contribuables des collectivités territoriales s'agissant des expropriations
qu'elles diligent. Elle vient d'être résolue négativement par le Conseil d'État ,
2489
sans doute au motif que la DUP n'emporte pas, par elle-même, aucun
engagement de dépenses de la part de la collectivité puisqu'il s'agit d'une
simple déclaration d'intention sur laquelle elle peut revenir. Pourtant, les
aspects financiers sont un élément important de l'appréciation de l'utilité
publique de l'opération (v. ss 746).
735 Au recours pour excès de pouvoir, peuvent être jointes des conclusions
demandant au juge administratif des référés, dans l'attente de la décision qui
sera rendue plus tard sur le fond, de prendre des mesures d'urgence au premier
rang desquelles figure la suspension de la DUP.
De telles conclusions sont évidemment recevables alors même que le juge
judiciaire a déjà rendu son ordonnance portant transfert de propriété du moment
que cette dernière n'est pas encore définitive compte tenu d'un pourvoi en
cassation pendant . De façon plus originale, elles sont maintenant également
2491
suspension soit effectivement accordée, il faut que soient réunies les conditions
posées par le Code de justice administrative et qui sont plus contraignantes
lorsque l'on se trouve dans le cadre du régime de droit commun que lorsque
s'appliquent les divers régimes spéciaux mis en place par le législateur.
1 o Le régime de droit commun
DUP en vue de la réalisation de travaux, elle n'a pas par elle-même pour effet
d'autoriser lesdits travaux. Toutefois, s'il s'avère que ces travaux sont
effectivement sur le point de commencer, la demande de suspension de la DUP
est alors justifiée par l'urgence . 2495
En second lieu, il doit être fait état d'un moyen propre à créer, en l'état de
l'instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la DUP .2496
Si ces deux conditions sont remplies, le juge n'a pas l'obligation d'accorder
la suspension. Il en a simplement la possibilité . Toutefois, en pratique, il est
2497
qu'il commettrait une erreur de droit s'il soumettait la suspension à une telle
condition .2501
738 Les moyens d'annulation susceptibles d'être invoqués à l'appui d'un recours
contre une DUP ne présentent en eux-mêmes aucune originalité. Ils
correspondent, à l'évidence, aux cas d'ouverture du recours pour excès de
pouvoir. Toutefois, il convient d'insister sur quelques points particuliers.
1 o Les moyens invoqués sont conditionnés par le principe de l'indépendance des législations
739 Rappelons tout d'abord que les moyens articulés à l'appui d'un recours contre
une DUP sont conditionnés par le principe de l'indépendance des législations.
Comme on l'a déjà indiqué (v. ss 637), ce principe s'oppose par exemple à ce
que soit invoqué, à l'appui d'un tel recours, le non-respect de la législation sur
les installations classées alors même que l'opération déclarée d'utilité publique
est une installation classée, de la législation sur les centrales nucléaires alors
même que l'expropriation a pour objet la construction d'une telle centrale, de la
législation relative au défrichement des bois ou de la législation sur la
protection des installations d'importance vitale.
Il n'en va différemment que lorsqu'un texte écarte expressément le principe
de l'indépendance des législations, ce qui est partiellement le cas dans les
rapports qu'entretient le droit de l'expropriation avec le droit de l'urbanisme –
nécessité que les DUP ne soient pas incompatibles avec le plan local
d'urbanisme ou avec le schéma de cohérence territoriale – ou avec le droit des
monuments et des sites – nécessité de demander l'avis du ministre en charge
des monuments historiques ou de la protection des sites pour toutes les
opérations impliquant l'expropriation d'immeubles, monuments naturels ou sites
classés ou proposés par le classement, l'absence d'avis entachant la légalité de
l'expropriation.
2 o Les moyens invoqués peuvent concerner d'autres actes que la DUP
740 Les moyens invoqués par le requérant peuvent certes concerner directement la
DUP. Mais ils peuvent également concerner d'autres actes ou d'autres
opérations liés à la DUP, soit qu'il s'agisse d'actes ou d'opérations
préparatoires de la DUP, soit qu'il s'agisse d'actes ou d'opérations formant avec
la DUP une opération complexe. Certes, la théorie des mesures préparatoires et
la théorie des opérations complexes sont deux théories distinctes du contentieux
administratif : la théorie des mesures préparatoires permet d'exciper de
2504
741 Si les requérants évoquent souvent des vices de légalité externe compte tenu de
la multiplicité des règles de compétence, de forme et surtout de procédure qui
gouvernent le droit de l'expropriation, ils soutiennent tout aussi fréquemment
que la DUP est illégale parce que concernant une opération dépourvue d'utilité
publique. Cela amène le juge administratif à devoir statuer sur le point de
savoir si l'opération projetée a ou non un caractère d'utilité publique. Comme
on peut s'en douter, il s'agit là de la question la plus délicate du droit de
l'expropriation dans la mesure où il s'agit largement d'une question
d'appréciation. La problématique à laquelle est confronté le juge varie
d'ailleurs sensiblement selon que le défaut d'utilité publique naît de l'existence
d'un détournement de pouvoir ou est étranger à tout détournement de pouvoir.
Dans la première hypothèse, le juge est confronté aux difficultés classiques de
toute censure du détournement du pouvoir. Dans la seconde hypothèse, il a dû
se forger des instruments d'appréciation largement originaux.
a) Le défaut d'utilité publique pour détournement de pouvoir 2509
742 Une expropriation peut être dépourvue d'utilité publique parce que l'autorité
administrative a, en réalité, entendu poursuivre un but étranger à l'intérêt
public. C'est par exemple le cas lorsque l'opération déclarée d'utilité publique
a pour seul objectif de lui permettre de réaliser des profits immobiliers
importants , de favoriser un particulier ou, à l'inverse, de nuire à un autre
2510 2511
particulier .
2512
de pouvoir alors que la même expropriation ne l'est pas là, les intentions de
l'administration n'étant pas les mêmes dans les deux cas . Reposant ainsi sur
2515
délicate entre l'utilité publique et l'utilité privée découle bien sûr l'idée
2519
743 Alors même qu'une DUP n'a pas été prise à la seule fin de satisfaire un intérêt
privé, elle est néanmoins susceptible d'être tout autant illégale si elle est tout
simplement dépourvue d'utilité publique. Pour appréhender l'existence ou
l'absence de cette utilité publique, le juge a été conduit, depuis une quarantaine
d'années, à se doter de techniques qui vont très au-delà de ses techniques
traditionnelles de contrôle puisqu'elles lui permettent d'exercer un contrôle
2521
une utilité publique en ce qui est de son but et compte tenu des besoins qu'elle
entend satisfaire ; 2 s'il était bien nécessaire, pour réaliser cette opération, de
o
juge estimera que la création, par la voie de l'expropriation, d'une nouvelle aire
de stationnement dans une petite commune est dépourvue d'intérêt public car
non justifiée en l'espèce par les nécessités de la circulation et du
stationnement . Comme on peut s'en douter, le juge sera d'autant plus tenté de
2525
• L'opération envisagée est-elle nécessaire compte tenu des autres solutions à la disposition
de l'administration ?
Puis, par la suite, sa jurisprudence était devenue plus incertaine. Ainsi, dans
quelques arrêts, il avait affirmé que la légalité d'une DUP ne saurait être
subordonnée à la preuve que l'expropriation ne possédait pas déjà des
immeubles lui permettant de mener à bien l'opération prévue . D'autres arrêts
2528
étaient rédigés de façon ambiguë . Mais, maintenant, tous les doutes sont
2529
si les immeubles possédés par l'expropriant sont moins bien adaptés au projet
envisagé que les immeubles expropriés ou sont déjà prévus pour une autre
2532
Conseil d'État pour qui il résulte des pièces du dossier que l'expropriation de
l'île présente un caractère d'utilité publique eu égard aux objectifs poursuivis
par le Conservatoire et nonobstant les mesures de protection résultant de la
législation sur la protection des sites et du Code de l'urbanisme . Sans doute
2536
en temps, quelques grands projets donnent lieu à bilan négatif comme, par
exemple, la création d'une station touristique de 4 500 lits située en bordure de
plage et sur 67 ha de forêt domaniale dans un site inscrit 2549
ou encore la
construction d'une ligne de 400 000 volts entre Nice et Manosque dans un site
classé .
2550
affranchissement du juge par rapport aux principes traditionnels qui fondent son
contrôle – le juge de l'excès de pouvoir est le juge de la légalité et non celui de
l'opportunité – est, en quelque sorte, le prix qu'il a dû payer pour pouvoir
contrôler plus efficacement l'utilité in concreto des expropriations déclenchées
par l'administration.
En dernier lieu, justement pour éviter de basculer trop franchement dans le
contrôle de l'opportunité, le juge ne dresse le bilan qu'au regard du seul projet
retenu par l'administration et se refuse à vérifier si d'autres projets n'auraient
pas permis d'aboutir à un bilan plus favorable. Par exemple, s'agissant d'une
DUP relative à la construction d'une voie routière ou d'une voie de chemin de
fer nouvelle, lorsque des requérants soutiennent que d'autres tracés que celui
retenu par l'administration auraient offert de meilleurs avantages et présenté
des inconvénients moindres, il rétorque qu'il ne lui appartient pas, statuant au
contentieux, d'apprécier l'opportunité du tracé choisi . Cette attitude a été
2556
contestée par la doctrine . Il ne semble pas toutefois que le Conseil d'État soit
2557
747 Les effets de l'annulation de la DUP varient selon les actes considérés.
Ils n'ont jamais soulevé de difficultés majeures concernant les autres actes
administratifs. En effet, l'annulation de la DUP a pour conséquence de priver de
base légale tous les actes administratifs pris pour son application et notamment
l'arrêté de cessibilité . Toutefois, si l'administration poursuit les travaux
2558
748 À vrai dire, le problème ne se posait pas dans les mêmes termes selon que
l'ordonnance d'expropriation n'avait pas encore été rendue ou n'était pas encore
définitive ou selon qu'elle était définitive.
a) Annulation de la DUP alors que l'ordonnance d'expropriation n'a pas encore été rendue
ou n'est pas encore définitive
749 La première hypothèse était celle dans laquelle le juge administratif avait
annulé la DUP alors que le juge judiciaire n'avait pas encore rendu
l'ordonnance d'expropriation ou avait rendu une ordonnance d'expropriation qui
n'était pas définitive car frappée d'un pourvoi en cassation pendant. Dans une
telle hypothèse, les choses étaient relativement simples . 2560
2567
b) Annulation de la DUP alors que l'ordonnance d'expropriation est définitive
750 La seconde hypothèse était celle dans laquelle le juge administratif annulait la
DUP alors que l'ordonnance d'expropriation était devenue définitive – soit
parce qu'elle n'avait pas été frappée d'un pourvoi en cassation, soit parce que
le pourvoi en cassation avait été jugé irrecevable ou non fondé –
l'administration ayant, le plus souvent, pris possession du bien exproprié en
réglant l'indemnité d'expropriation. Une hypothèse de ce type n'était pas une
hypothèse d'école compte tenu d'une part du principe de l'effet non suspensif du
recours pour excès de pouvoir et du caractère exceptionnel des sursis à
exécution (aujourd'hui référés suspension) de DUP, compte tenu d'autre part de
la lenteur de la justice administrative. Si l'on se trouvait dans une telle
hypothèse, l'annulation de la DUP n'ouvrait aucune possibilité nouvelle de
contestation de l'ordonnance d'expropriation ni du jugement procédant à la
2568
Certes, on s'était demandé si, dans une telle hypothèse, pouvaient s'appliquer
les dispositions de l'article L. 12-6 (aujourd'hui C. expr., art. L. 421-1 s.) du
Code de l'expropriation relatives au droit de rétrocession (v. ss 838) selon
lesquelles les anciens propriétaires, dans un délai de trente ans à compter de
l'ordonnance d'expropriation, peuvent demander la rétrocession des biens
expropriés si les immeubles expropriés n'ont pas reçu, dans un délai de cinq
ans, la destination prévue ou ont cessé de recevoir cette destination. C'était
l'idée que l'annulation de la DUP privait les immeubles expropriés de toute
destination d'utilité publique. Mais le juge judiciaire n'avait admis
2573
droit commun de réparer toutes les conséquences dommageables . Tel avait 2578
n'avait pas été confirmée par la Cour de cassation. Bien au contraire, cette
dernière considérait que, l'ordonnance d'expropriation devenue définitive
constituant un titre juridique parfaitement valable nonobstant l'annulation de la
DUP ou de l'arrêté de cessibilité, il n'y avait pas d'emprise irrégulière ni, a
fortiori, de voie de fait de telle sorte que le juge judiciaire de droit commun ne
pouvait accorder aucune réparation à ces titres . Restait la possibilité,
2580
Mais, pour que cette voie de droit ne soit pas illusoire, il fallait que le juge de
l'expropriation accepte alors de réparer les préjudices spécifiques nés de
l'illégalité de la dépossession, par exemple préjudice moral ou encore
préjudice matériel né de l'application des règles relatives à la détermination
des biens expropriés, ce qui était loin d'être évident.
Dès lors, il n'était pas exagéré de conclure que les annulations de DUP
étaient dépourvues de toute efficacité lorsqu'elles intervenaient alors que
l'ordonnance d'expropriation était définitive.
Pour éviter ce « déni de justice » qui confinait au « scandale » , il fallait
2583 2584
donc, en l'état traditionnel du droit, que le requérant qui avait intenté un recours
pour excès de pouvoir contre la DUP devant le juge administratif intente
systématiquement un pourvoi en cassation contre l'ordonnance d'expropriation,
même si elle n'était entachée d'aucun vice propre, afin que cette dernière ne
puisse devenir définitive faute de pourvoi. Il fallait ensuite qu'il informe la
Cour de cassation de l'existence d'un recours pour excès de pouvoir pendant
devant le juge administratif. Il fallait enfin que cette dernière ne statue pas sur
le pourvoi en cassation tant que le juge administratif n'avait pas statué sur le
recours pour excès de pouvoir contre la DUP. Certes, l'expérience prouvait que
tel était généralement le cas. Jusqu'en 1989, la Cour « sursoyait à statuer
jusqu'à la décision définitive des juridictions administratives et le service
spécialisé du greffe de la Cour gérait ces dossiers avec plus ou moins de
difficultés selon la durée des procédures et le nombre de lettres de rappel des
justiciables. Depuis 1989, ces dossiers font l'objet d'une ordonnance de retrait
du rôle, signée par le président de la 3 chambre civile. Les dossiers sont
e
bienveillance de la Cour et, en tout état de cause, n'évitait le déni de justice que
si un pourvoi en cassation contre l'ordonnance d'expropriation avait été formé.
2 o La réforme opérée par la loi du 2 février 1995
751 Dans ces conditions, on comprend qu'une réflexion d'ensemble se soit
développée au début des années 1990 au sein de la Cour de cassation sur les
moyens permettant de tirer rapidement toutes les conséquences de l'annulation
d'une DUP et, notamment, d'éviter que cette annulation ne soit pas dépourvue de
conséquences sur l'ordonnance d'expropriation correspondante dès lors que
cette dernière est définitive, absence de conséquences qui, un jour ou l'autre,
était susceptible de provoquer la condamnation de la France par la Cour
européenne des droits de l'homme pour violation de l'article 6-1 de la
Convention européenne des droits de l'homme qui garantit, du moins dans
l'interprétation qu'en donne la Cour, un droit effectif d'accès à un tribunal. Pour
la Cour, la conclusion est claire : une réforme législative s'impose, réforme
2586
législative qui peut revêtir deux formes. Ou bien la loi dispose que l'annulation,
par une décision définitive du juge administratif, de la DUP (ou de l'arrêté de
cessibilité) prive automatiquement l'ordonnance d'expropriation de tout effet
sans que les expropriés aient à le faire constater. Ou bien la loi subordonne la
perte d'effets de l'ordonnance à une demande expresse des expropriés dans la
mesure où, dans certaines hypothèses, il peut arriver que les propriétaires
expropriés préfèrent ne pas remettre finalement en cause un transfert de biens
qui a donné lieu à une indemnisation qu'ils estiment satisfaisante.
C'est cette dernière solution qu'a finalement choisie le législateur.
L'article 4-I de la loi n 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la
o
La réforme, sur laquelle on reviendra plus loin (v. ss 786), est de toute
première importance et on peut s'étonner qu'il ait fallu tant de temps pour
qu'elle soit menée à bien. Dès lors que la décision du juge administratif
annulant la DUP (ou l'arrêté de cessibilité) est définitive, tout exproprié peut
saisir, non la Cour de cassation, mais, ce qui est plus simple, le juge de
l'expropriation qui a rendu l'ordonnance d'expropriation correspondante d'un
recours en perte de base légale et cela même si l'ordonnance est définitive. Le
rôle du juge est partiellement mécanique : après avoir vérifié que la DUP a
bien été définitivement annulée et après avoir constaté que l'ordonnance
d'expropriation attaquée est bien l'ordonnance correspondante, il a compétence
liée pour constater que cette ordonnance est dépourvue de base légale mais
retrouve une certaine marge de manœuvre lorsqu'il détermine les conséquences
de son annulation.
§ 2. Le contentieux de la responsabilité
753 Comme on l'a déjà indiqué, il est loisible, à plusieurs moments de la phase
administrative, de renoncer à poursuivre la procédure d'expropriation, par
exemple en ne prenant pas la DUP alors même que l'enquête s'est déjà
déroulée. Or, de tels comportements peuvent causer des préjudices aux tiers :
par exemple, du fait du déclenchement de la procédure d'expropriation, le
propriétaire renonce à faire des travaux sur ses biens qu'il doit ensuite réaliser,
une fois la procédure d'expropriation abandonnée, à des conditions plus
onéreuses ; par exemple encore, la menace d'expropriation l'empêche de louer
ou de vendre ses biens.
Dans de telles hypothèses, l'action en responsabilité relève évidemment de
la compétence du juge administratif puisque le préjudice naît de la non-
2590
2 o La lenteur de la procédure
754 Il n'est pas rare que la DUP voire l'arrêté de cessibilité, s'ils sont édictés, le
soient plusieurs années après le déclenchement de la procédure
d'expropriation, causant ainsi aux particuliers des préjudices qui sont souvent
de la même nature que ceux évoqués au point précédent.
L'action en responsabilité qu'ils peuvent alors intenter soulève d'abord le
problème de la juridiction compétente pour en connaître. Alors que, dans
l'hypothèse précédente, la compétence du juge judiciaire n'est pas envisageable
puisqu'il y a renonciation à l'expropriation, il en va différemment ici. C'est
pourquoi, dans un premier temps, le juge administratif a considéré que la
réparation des préjudices causés par la lenteur de la procédure d'expropriation
échappait à sa compétence dans la mesure où il s'agissait d'« un dommage
accessoire de l'expropriation dont le contentieux pécuniaire relève de la
compétence du juge judiciaire » . Mais il est revenu par la suite sur cette
2592
3 o L'illégalité de la DUP
B. L'imputation de la responsabilité
Quant à la liste des propriétaires, elle est établie à l'aide d'extraits des
documents cadastraux délivrés par le service du cadastre ou à l'aide des
renseignements délivrés par le directeur départemental ou, le cas échéant,
régional des finances publiques au vu du fichier immobilier ou par tous autres
moyens, comme par exemple des renseignements donnés par le maire ou par le
percepteur.
B. La notification du dépôt en mairie du dossier d'enquête parcellaire
en droit ou en fait, le dépôt en mairie peut n'être notifié qu'à l'un d'entre eux, du
moins selon la jurisprudence administrative . En cas d'indivision, la
2608
copropriété, elle doit être faite à chacun des copropriétaires et non au seul
syndic . En cas d'usufruit, elle doit être faite tant à l'usufruitier qu'au nu-
2610
propriétaire . 2611
telle que les propriétaires disposent du délai d'au moins quinze jours imposé
par l'article R. 131-4 (v. ss 761) pour fournir leurs observations éventuelles. Il
en résulte que, si l'enquête parcellaire a la durée minimale de quinze jours, une
notification du dépôt du dossier en mairie postérieure à l'ouverture de l'enquête
parcellaire est irrégulière . En revanche, une notification postérieure à
2614
B. L'ouverture de l'enquête
761 Comme l'enquête préalable à la DUP, l'enquête parcellaire est ouverte par
arrêté préfectoral, arrêté préfectoral qui est considéré par le juge comme une
simple mesure préparatoire de l'arrêté de cessibilité insusceptible de faire
l'objet d'un recours direct pour excès de pouvoir . Mais les vices affectant cet
2618
Si le préfet décide de prendre l'arrêté ouvrant l'enquête, cet arrêté doit, selon
les prescriptions de l'article R. 131-4, contenir les précisions suivantes :
– objet de l'enquête ; doivent être indiqués les immeubles que
l'administration entend exproprier afin d'exécuter les travaux prévus ou de
réaliser l'opération projetée ; au cours de l'enquête, il sera alors loisible au
public, et notamment aux propriétaires concernés, de vérifier si oui ou non les
travaux ou l'opération en question exigent bien l'expropriation de tel ou tel
parcelle ;
– date et durée de l'enquête ; la durée de l'enquête ne peut être inférieure à
quinze jours ; elle commence à courir à compter de la réception du courrier
recommandé adressé par l'autorité expropriante notifiant le dépôt en mairie du
dossier d'enquête parcellaire ; elle est décomptée en appliquant les mêmes
2620
Cet arrêté ouvrant l'enquête donne lieu à une double publicité inspirée de la
publicité de l'arrêté ouvrant l'enquête publique préalable à la DUP (v. ss 693).
En premier lieu, un avis portant à la connaissance du public l'existence et le
contenu de l'arrêté ouvrant l'enquête est inséré en caractères apparents dans un
des journaux diffusés dans le département. En second lieu, cet avis doit être
publié par voie d'affiches, et éventuellement par tous autres procédés, dans
chacune des communes désignées par le préfet, cette désignation portant au
minimum sur toutes les communes sur le territoire desquelles l'opération doit
avoir lieu. Bien que l'article R. 131-5 ne le précise pas expressément, il
semble aller de soi que l'avis dans la presse ait à être antérieur à l'ouverture de
l'enquête . De la même manière, l'affichage doit être antérieur à l'ouverture de
2623
762 Pendant la durée de l'enquête, le public peut formuler de deux manières ses
observations sur les limites des biens qu'il convient d'exproprier pour réaliser
l'opération déclarée d'utilité publique.
En premier lieu, il peut les consigner directement lui-même sur le registre
d'enquête parcellaire qui comprend des feuillets non mobiles, côtés et
paraphés.
En second lieu, il peut les adresser par écrit au maire qui les joint au
registre, au commissaire enquêteur ou au président de la commission d'enquête.
La procédure est donc exclusivement écrite, à la différence de la procédure
d'enquête préalable à la DUP dans le cadre de laquelle le public peut (enquête
de droit commun) ou doit (enquête spécifique aux opérations susceptibles de
porter atteinte à l'environnement) être autorisé à présenter oralement ses
observations. Il en résulte que le fait que le commissaire enquêteur ait refusé de
recevoir des propriétaires pour entendre leurs observations n'entache pas la
procédure d'enquête parcellaire d'irrégularité .2624
763 À l'expiration du délai d'enquête, les registres d'enquête sont clos et signés par
le maire et transmis dans les vingt-quatre heures, avec le dossier d'enquête, au
commissaire enquêteur ou au président de la commission d'enquête.
Dans le délai fixé par l'arrêté ouvrant l'enquête – qui ne peut excéder, on l'a
vu, un mois – et après avoir entendu toutes personnes susceptibles de l'éclairer,
le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête donne son
avis sur l'emprise des ouvrages projetés 2625
et dresse le procès-verbal de
l'opération.
S'il propose, en accord avec l'expropriant , une modification du tracé et
2626
764 Les règles sont ici beaucoup plus simples qu'en matière de DUP : c'est toujours
le préfet du département où sont situés les propriétés ou parties de propriétés
dont la cession est nécessaire qui, par arrêté et sur le fondement de l'article
R. 132-1 du Code de l'expropriation, les déclare cessibles.
Dans le cas particulier où ces propriétés ou parties de propriétés sont
situées sur le territoire de plusieurs départements, leur cessibilité est déclarée
par arrêté conjoint des préfets concernés.
765 Même si le juge ne semble pas s'être encore prononcé sur ce point, il est
vraisemblable que le préfet dispose du pouvoir discrétionnaire de refuser de
prendre l'arrêté de cessibilité alors même que la DUP a été édictée et que
l'enquête parcellaire s'est déroulée, son refus n'étant soumis qu'à un contrôle
restreint de la part du juge de l'excès de pouvoir .
2628
déclare cessibles des terrains afin de réaliser une opération différente de celle
mise à l'enquête préalable ou déclarée d'utilité publique .
2633 2634
766 L'arrêté de cessibilité, qui doit être bien sûr édicté dans le délai de réalisation
de l'opération déclarée d'utilité publique (v. ss 729), doit obligatoirement
contenir deux types de précisions.
En premier lieu, il doit désigner les propriétés ou parties de propriétés dont
la cession est nécessaire en respectant les dispositions de l'article 7 du décret
n 55-22 du 4 janvier 1955 portant réforme de la publicité foncière .
o 2635
Autrement dit, il doit indiquer, « pour chacun des immeubles qu'il concerne, la
nature, la situation, la contenance et la désignation cadastrale (section, numéro
du plan et lieu-dit)… » . Dans le cas particulier de l'expropriation du seul
2636
l'autre de ces précisions ne vicie pas l'arrêté de cessibilité s'il est possible
d'identifier avec certitude les immeubles concernés . 2638
Par exemple, s'il s'agit d'une personne physique, l'arrêté doit en principe
contenir les précisions suivantes : nom, prénoms dans l'ordre de l'état civil,
domicile, date et lieu de naissance, profession, nom du conjoint. Ici encore,
l'omission de l'une de ces précisions n'entraîne pas, ipso facto, l'annulation de
l'arrêté de cessibilité si le propriétaire peut, néanmoins, être identifié avec
certitude . 2640
767 D'une part, l'arrêté de cessibilité est un acte qui, selon la formule du Conseil
d'État , contient des décisions individuelles. Il en résulte qu'il doit être
2643
codifiés aux articles L. 211-2 et L. 211-3 du code des relations entre le public
et l'administration.
D'autre part, l'arrêté de cessibilité est un acte non créateur de droit au profit
des propriétaires qu'il vise . Il peut, par suite, être légalement modifié par un
2645
autre arrêté .
2646
cessibilité… pris depuis moins de six mois avant l'envoi du dossier au greffe ».
Si l'arrêté de cessibilité transmis au greffe du juge de l'expropriation a plus
de six mois, il est considéré comme caduc . 2647
769 L'arrêté de cessibilité, qui clôt la phase administrative, déclare cessibles les
parcelles qu'il vise mais ne prononce évidemment pas leur cession puisque seul
le juge judiciaire peut, en l'absence d'accord amiable, procéder au transfert de
propriété (v. ss 775 s.).
Comme on l'a déjà rappelé (v. ss 766), dans le cas particulier où, parmi ces
parcelles, certaines d'entre elles appartiennent au domaine public de personnes
publiques autres que l'État, il peut emporter transfert de gestion de ces
parcelles au profit du bénéficiaire de l'acte déclaratif d'utilité publique. En cas
de désaccord entre le bénéficiaire de cet acte et la personne publique
propriétaire sur les modalités de répartition des charges de gestion entre eux de
même que sur la réparation du préjudice éventuellement subi par le
propriétaire, il reviendra au juge de l'expropriation de déterminer ces
modalités de répartition et de fixer le montant de l'indemnité .
2652
§ 2. Le contentieux de l'arrêté de cessibilité
770 La plupart des règles applicables n'appellent aucun commentaire particulier car
elles sont identiques à celles applicables au recours pour excès de pouvoir
contre la DUP (v. ss 732 s.).
Le juge compétent pour connaître du recours est évidemment le juge
administratif et, plus précisément, le tribunal administratif dans le ressort
duquel se trouvent les biens concernés par l'expropriation , le juge d'appel
2653
où le même acte emporte DUP et arrêté de cessibilité, elle est analysée par le
Conseil d'État comme donnant naissance à un acte divisible. Il en résulte que le
délai de recours contre la partie de l'acte valant DUP court à compter de sa
publication tandis que le délai de recours des propriétaires contre la partie de
l'acte valant arrêté de cessibilité court à compter de sa notification . 2656
Au recours peuvent être jointes des conclusions aux fins de suspension. Sous
l'empire des anciens textes (régime du sursis à exécution), le juge semblait
n'admettre qu'exceptionnellement que l'exécution d'un arrêté de cessibilité
puisse causer un préjudice difficilement réparable à un particulier . En 2658
à propos des DUP (v. ss 737) et qui ont pour but d'en rendre plus facile la
suspension ne s'appliquent pas forcément aux arrêtés de cessibilité. Par
exemple, les arrêtés de cessibilité n'ayant jamais à être précédés d'une étude
d'impact, la procédure spéciale de suspension pour absence d'étude d'impact
prévue par l'article L. 123-16 du Code de l'environnement ne leur est pas
applicable . En tout état de cause, si le juge de l'expropriation a, par voie
2661
Les moyens susceptibles d'être invoqués à l'appui d'un recours pour excès de
pouvoir contre l'arrêté de cessibilité sont entendus de façon très
compréhensive. Les requérants peuvent évidemment mettre en avant des griefs
concernant directement l'arrêté de cessibilité ou l'enquête parcellaire qui l'a
précédé. Mais ils peuvent également, à l'appui de leur recours, développer des
griefs concernant la DUP et cela alors même que cette dernière est devenue
définitive du fait de l'expiration du délai de recours contentieux contre elle . 2663
cessibilité est une décision finale qui ne peut intervenir qu'après qu'a été prise
la DUP de telle sorte qu'il y a entre les deux actes un lien extrêmement étroit. Il
en résulte que les requérants, à l'appui de leur recours contre l'arrêté de
cessibilité, peuvent par exemple discuter l'utilité publique de l'opération telle
qu'elle est constatée par la DUP, contester la procédure d'enquête préalable qui
a précédé cette dernière voire mettre en jeu la légalité d'actes qui, telle la
délibération d'un conseil municipal demandant le déclenchement d'une
procédure d'expropriation, constituent une mesure préparatoire de la DUP et,
partant, de l'arrêté de cessibilité.
Quant aux effets de l'annulation de l'arrêté de cessibilité, ils reposaient
traditionnellement sur la même distinction que celle effectuée plus haut à
propos des effets de l'annulation de la DUP (v. ss 748 s.). Si l'arrêté de
cessibilité était annulé alors que l'ordonnance d'expropriation n'avait pas
encore été rendue ou n'était pas encore définitive, il n'y avait aucun problème :
si l'ordonnance d'expropriation n'avait pas encore été rendue, elle ne pouvait
plus l'être ; si elle avait été rendue mais n'était pas encore définitive compte
tenu de l'existence d'un pourvoi en cassation pendant, elle serait annulée par la
Cour de cassation . En revanche, si l'arrêté de cessibilité était annulé alors
2665
d'autant plus certain qu'il n'était pas possible de faire jouer dans cette
hypothèse, comme il avait été parfois envisagé de le faire dans l'hypothèse de
l'annulation de la DUP, la théorie de la rétrocession : en effet, ici, seul l'arrêté
de cessibilité était annulé, la DUP, quant à elle, demeurant ; en conséquence,
2667
un texte – la DUP – prévoyait bien pour les terrains expropriés une destination
d'utilité publique . L'article L. 223-2 du Code de l'expropriation, issu de
2668
B. Le contentieux de la responsabilité
771 On retrouve, ici encore, les mêmes solutions que celles déjà évoquées à propos
de la DUP (v. ss 752). Les comportements suivants sont de nature à engager la
responsabilité de l'administration devant le juge administratif s'ils causent un
préjudice : renonciation à poursuivre la procédure en ne prenant pas l'arrêté de
cessibilité alors que la DUP a été édictée ; lenteur excessive à prendre l'arrêté
de cessibilité ; illégalité de l'arrêté de cessibilité.
Toutefois, dans cette dernière hypothèse, si l'arrêté de cessibilité est annulé
alors que l'expropriant a déjà pris possession des lieux, le juge administratif
estimait traditionnellement que l'on avait affaire à une emprise irrégulière dont
les conséquences dommageables devaient être réparées par le juge judiciaire
de droit commun . Quant au juge judiciaire justement, son attitude dépendait
2669
présomption n'est pas irréfragable : les jugements rendus par un magistrat dont
il est établi que la désignation était caduque encourent l'annulation . Le greffe
2674
5243 du 3 juillet 1967, c'est la troisième chambre civile qui a été désignée par
le premier président de la Cour de cassation pour connaître des pourvois en
cassation en la matière.
Reste à savoir si l'organisation de cette juridiction de l'expropriation relève
de la compétence législative ou de la compétence réglementaire. Le Conseil
constitutionnel a eu l'occasion d'affirmer que la juridiction de l'expropriation
constituait, au sens des dispositions de l'article 34, 1 alinéa, 3 tiret, de la
o o
775 C'est le juge judiciaire qui, depuis la loi du 8 mars 1810, procède au transfert
de propriété. Plus précisément, ce transfert de propriété prend la forme d'une
ordonnance d'expropriation prononcée par le juge de l'expropriation et
susceptible évidemment de donner lieu à contentieux.
ordonnance qui est rendue dans son cabinet, c'est-à-dire sans intervention des
parties , sans que pour autant il y ait là violation de la Déclaration des droits
2684
§ 2. Le rôle du juge
ainsi que, s'agissant de la DUP, il doit vérifier qu'elle a été prise et qu'elle n'est
pas caduque mais il ne saurait apprécier par exemple la compétence de son
auteur ou l'utilité publique de l'opération . De la même manière, s'agissant de
2690
manière également, s'agissant des autres pièces qui doivent figurer dans le
dossier qui lui est transmis en application de l'article R. 221-1, le juge de
l'expropriation doit s'assurer de leur existence sans pouvoir apprécier leur
validité : par exemple, il doit constater la présence d'un état parcellaire mais
ne peut vérifier sa régularité .
2692
779 Une fois rendue, l'ordonnance d'expropriation doit être notifiée par
l'expropriant à chacun des intéressés . 2696
Cette notification doit reproduire les termes des articles 612 (délai du
pourvoi en cassation fixé à deux mois) et 973 (obligation pour les parties
devant la Cour de cassation de constituer un avocat au Conseil d'État ou à la
Cour de cassation) du nouveau Code de procédure civile et de l'article L. 223-
1 du Code de l'expropriation (« L'ordonnance d'expropriation ne peut être
attaquée que par pourvoi en cassation et pour incompétence, excès de pouvoir
ou vice de forme » ; v. ss 784) . 2697
l'aliéner, que ce soit à titre gratuit ou à titre onéreux. Il ne peut pas non plus le
grever de droits réels ou personnels. Comme on l'a déjà indiqué, ce transfert de
propriété intervient à la date de l'ordonnance d'expropriation sans que le fait
qu'elle n'ait pas été encore notifiée ait d'incidence sur ce point.
L'ordonnance d'expropriation « envoie » également « l'expropriant en
possession » . Toutefois, cet envoi en possession est subordonné au fait que
2702
B. Les effets sur les autres droits réels et sur les droits personnels
Quant aux droits personnels, ils sont également éteints. C'est ainsi que
l'ordonnance d'expropriation entraîne par exemple automatiquement et à sa date
la résiliation des baux de location y compris s'il s'agit de baux à ferme .
2711 2712
L'ancien locataire n'a plus de liens de droit avec l'ancien propriétaire. S'il se
maintient dans les lieux alors que l'expropriant n'a pas versé ou consigné
l'indemnité d'expropriation et n'a pas pu, en conséquence, prendre possession
des lieux, il n'est plus qu'un simple occupant. Il en résulte qu'il ne lui doit plus
un loyer mais reste redevable à son encontre d'une indemnité d'occupation à
compter de la date de l'ordonnance d'expropriation qui a mis fin au bail . S'il
2713
lieux.
782 L'ordonnance d'expropriation n'est pas susceptible d'appel. En effet, bien que la
loi d'habilitation du 13 novembre 2013 autorisait le gouvernement à donner, par
ordonnance, « compétence en appel à la juridiction de droit commun », le
nouveau Code de l'expropriation n'a pas utilisé cette possibilité à propos de
l'ordonnance d'expropriation qui, comme par le passé, demeure exclusivement
susceptible d'un pourvoi en cassation devant la troisième chambre civile , 2715
cessibilité a été annulé par une décision irrévocable du juge administratif . 2721
De tous ces moyens, c'est le vice de forme qui est le plus fréquemment
invoqué par les requérants .2722
Ainsi, la décision du juge judiciaire qui fixe le montant des indemnités dues
devient nulle, et cela même si cette décision est antérieure à l'ordonnance
d'expropriation . De la même manière, la prise de possession par
2725
l'application de cette règle logique se heurte, dans certains cas, à des difficultés
spécifiques. Il en va ainsi tout d'abord si un ouvrage public a, entre-temps, été
construit sur le bien en cause. Dans le passé, la règle traditionnelle de
l'intangibilité de l'ouvrage public (v. ss 530 s.) interdisait qu'il soit détruit.
Aujourd'hui, tout dépend de l'appréciation de la situation effectuée par le juge
administratif et notamment de la mise en balance des inconvénients que la
présence de l'ouvrage entraîne, notamment pour le propriétaire du terrain
d'assiette irrégulièrement exproprié, et des inconvénients que sa destruction
présente pour l'intérêt général. S'il estime que les premiers l'emporte sur les
second, il pourra ordonner la destruction de l'ouvrage et le propriétaire pourra
alors reprendre possession de son bien ; s'il estime que l'intérêt général
s'oppose à la destruction de l'ouvrage, le propriétaire irrégulièrement
exproprié ne pourra récupérer son bien et devra se contenter d'une
indemnisation du préjudice spécifique éventuellement subi. Des difficultés plus
difficilement surmontables encore apparaissent lorsque le bien exproprié a,
entre-temps, été vendu. Compte tenu de l'absence de droit de suite à l'égard des
tiers, le propriétaire irrégulièrement exproprié ne peut jamais ici récupérer son
bien et ne dispose que d'un droit à indemnité .
2727
l'expropriation qui statue sur renvoi après cassation connaît de l'affaire dans
l'état où elle se trouvait avant que n'intervienne l'ordonnance annulée et, en
particulier, apprécie l'ancienneté de l'arrêté de cessibilité en se plaçant à la
date à laquelle le dossier avait été transmis par le préfet au greffe du juge de
l'expropriation initialement saisi .
2730
Cette possibilité, ouverte pour mettre fin au déni de justice qui pouvait
résulter de la situation antérieure (v. ss 748 s.), n'existe donc que dans un cas
particulier : l'annulation de la DUP ou de l'arrêté de cessibilité par une
décision définitive du juge administratif.
Elle est mise en œuvre de la façon suivante.
Elle n'est ouverte qu'à l'exproprié et non, par exemple, à la personne
bénéficiaire de l'expropriation .
2733
L'exproprié qui entend faire constater par le juge le manque de base légale
de l'ordonnance d'expropriation portant transfert de sa propriété transmet au
greffe du juge de l'expropriation qui a prononcé l'expropriation, dans un délai
de deux mois à compter soit de la notification de la décision définitive du
2734
juge administratif annulant la DUP ou l'arrêté de cessibilité soit, s'il n'a pas été
partie à la procédure devant le juge administratif, de la réception d'une lettre
que doit obligatoirement lui envoyer l'expropriation pour l'informer de cette
annulation, un dossier qui comprend les copies des pièces suivantes : décision
d'annulation du juge administratif, ordonnance d'expropriation, le cas échéant,
convention ou décision fixant le montant des indemnités d'expropriation.
Sa demande est formée, instruite et jugée conformément aux dispositions des
articles R. 311-10 à R. 322-6 qui concernent la procédure de fixation de
l'indemnité et qui seront évoquées à ce propos.
Le juge de l'expropriation a compétence liée pour constater, par jugement,
l'absence de base légale de l'ordonnance dès lors qu'il a vérifié l'annulation
définitive de la DUP ou de l'arrêté de cessibilité et sa correspondance avec
l'ordonnance d'expropriation. Il lui revient également de préciser les
conséquences de cette perte de base légale. Si le bien exproprié n'est pas en
état d'être restitué, l'action de l'exproprié se résout en dommages et intérêts . 2735
S'il peut l'être, le juge désigne chaque immeuble ou fraction d'immeuble dont la
propriété est restituée. Il détermine également les indemnités à restituer à
l'expropriant et statue sur la demande de l'exproprié en réparation du préjudice
causé par l'opération irrégulière . Lorsque des ouvrages ou des plantations
2736
R. 223-8 prévoit maintenant qu'un appel peut être interjeté dans un délai d'un
mois à compter de la notification du jugement.
On précisera enfin que le fait pour un exproprié de saisir le juge de
l'expropriation d'une demande de constatation de l'absence de base légale de
l'ordonnance d'expropriation ne l'empêche pas de former, avant l'annulation de
la DUP ou de l'arrêté de cessibilité, un pourvoi contre ladite ordonnance pour
en demander la cassation par voie de conséquence de l'annulation à venir . 2738
1958 pour que l'on en revienne à la solution de 1810 : faute d'accord, les
indemnités d'expropriation sont déterminées par le juge judiciaire lui-même et,
plus précisément, par le juge de l'expropriation. On examinera successivement
les règles de compétence, de procédure et de fond qui conditionnent
l'intervention du juge de l'expropriation en la matière.
788 Le juge de l'expropriation n'est compétent que pour réparer les préjudices
directement causés par l'expropriation. En revanche, il n'est pas compétent pour
réparer les dommages de travaux publics, pour réparer les dommages causés
par les voies de fait ou les emprises irrégulières ou pour connaître des
contestations sérieuses concernant le fond du droit ou la qualité des réclamants
alors même que ces dommages ou contestations ont un lien avec
l'expropriation.
790 Comme on l'a déjà indiqué (v. ss. 557), la jurisprudence considère que les
dommages causés par les ouvrages publics construits ou par les travaux publics
effectués sur le bien exproprié ne sont provoqués qu'indirectement par
l'expropriation de telle sorte que leur réparation échappe à la compétence du
juge de l'expropriation pour relever de la compétence du juge administratif.
C'est ainsi que le juge administratif est seul compétent pour réparer les
dommages suivants causés par des travaux publics alors même qu'ils ont pu
être effectués sur un bien exproprié et que le demandeur peut être l'ancien
propriétaire du bien exproprié : bruits et odeurs provenant d'une autoroute , 2742
très exactement ce que faisait le juge de l'expropriation sans que, pour autant,
l'article L. 13-8 de l'ancien Code ne le lui impose.
Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas que le nouveau Code de
l'expropriation ait repris expressément à son compte cette exigence. Son article
L. 311-8 dispose en effet que, « lorsqu'il existe une contestation sérieuse sur le
fond du droit ou sur la qualité des réclamants et toutes les fois qu'il s'élève des
difficultés étrangères à la fixation du montant de l'indemnité, le juge fixe,
indépendamment de ces contestations et difficultés, autant d'indemnités
alternatives qu'il y a d'hypothèses envisageables et renvoie les parties à se
pourvoir devant qui de droit ».
Par ailleurs, aux termes de l'article L. 311-3 précisés par l'article R. 311-2,
l'expropriant doit, par voie d'affichage (et éventuellement par tous autres
procédés) dans chacune des communes désignées par le préfet et par voie
d'insertion dans un des journaux diffusés dans le département, publier un avis
invitant les autres intéressés (c'est-à-dire ceux qui n'ont pas la qualité de
propriétaire, d'usufruitier, de fermier, de locataire, de titulaire de droits
d'emphytéose, d'habitation ou d'usage et de bénéficiaire de servitudes) à se
faire connaître dans le même délai d'un mois faute de quoi ils seront déchus de
tous droits à indemnité.
Cette notification et cette publication peuvent être faites en même temps que
les formalités de publicité prévues pour l'enquête publique préalable à la
déclaration d'utilité publique ou pour l'enquête parcellaire .2759
que tel ou tel d'entre eux est, en réalité, dépourvu de droit à indemnité . 2762
Chacune offre doit distinguer l'indemnité principale et, le cas échéant, les
offres en nature et chacune des indemnités accessoires ainsi que, si
l'expropriant est tenu au relogement, la commune dans laquelle est situé le local
offert.
Les intéressés ont alors un délai d'un mois pour faire connaître leur réponse
par écrit. S'ils acceptent les offres de l'expropriant, il n'y a aucun problème. En
revanche, s'ils les rejettent, ils doivent porter à sa connaissance le montant
détaillé de leurs demandes à la suite de quoi la phase contentieuse débute.
§ 3. La saisine du juge
796 À défaut d'accord dans le délai d'un mois à partir de la notification des offres
de l'expropriant, le juge de l'expropriation dans le ressort duquel se trouvent
les biens en cause peut être saisi par la partie la plus diligente à la condition, si
la saisine émane de l'expropriant, que l'enquête publique préalable à la
déclaration d'utilité publique ait déjà été ouverte ou, si la saisine émane de
l'exproprié, que l'ordonnance d'expropriation ait déjà été rendue . 2763
Conseil d'État avait été saisi d'un recours contre la disposition du décret du
20 novembre 1959 qui disposait alors que, le commissaire du gouvernement
une fois entendu, aucune partie ne pouvait obtenir la parole mais seulement
remettre de simples notes énonciatives des faits sur lesquels elles prétendraient
que des inexactitudes ont été avancées au cours des débats, il l'avait annulé en
considérant que, « compte tenu du rôle de partie à l'instance qu'assume le
commissaire du gouvernement, la procédure instituée par le décret attaqué n'est
pas contradictoire dans les rapports du commissaire du gouvernement et des
autres parties » . La doctrine, d'ailleurs, avait à cette occasion qualifié le
2768
Telle n'a pas été toutefois l'analyse de la Cour européenne des droits de
l'homme dans son arrêt Yvon c/ France rendu en 2003 au vu du droit alors
2771
798 Le juge de l'expropriation fixe, par ordonnance, la date de la visite des lieux.
Elle doit se tenir dans les deux mois suivant cette ordonnance mais
postérieurement à l'expiration du délai de six semaines à compter de la
notification au défendeur du mémoire du demandeur et qui est laissé au
défendeur pour lui permettre de présenter son mémoire en réponse . Elle se
2777
déroule en présence des parties qui doivent être avisées, au moins quinze jours
à l'avance, de sa date . Elle se déroule également en présence du
2778
commissaire du gouvernement qui doit être prévenu de sa date dans les mêmes
délais .
2779
peut aussi, à titre exceptionnel, désigner une personne qui lui paraît qualifiée en
cas de difficultés d'ordre technique portant sur la détermination du montant des
indemnités autres que celles qui viennent d'être mentionnées.
À la suite de la visite des lieux, il est établi un procès-verbal des
opérations . 2783
§ 6. L'audience et le jugement
notaire qui a pu assister le juge lors de la visite des lieux peut également être
entendu . 2788
Si, à l'expiration d'un délai de huit jours à compter du transport sur les lieux,
l'expropriant et l'exproprié sont toujours en désaccord sur les conditions de
l'indemnisation, le juge statue . D'une façon qui n'est peut-être pas très
2789
logique, il a été considéré que ce juge pouvait très bien ne pas être le juge qui
avait procédé à la visite des lieux . Le juge statue dans la limite des
2790
supérieure à celle demandée par les expropriés ni une valeur inférieure à celle
offerte par l'expropriant ou proposée par le commissaire du gouvernement. S'il
écarte les conclusions du commissaire du gouvernement proposant une
évaluation inférieure à celle de l'expropriant, il devait, dans le passé, indiquer
spécialement, dans son jugement, les motifs du rejet mais cette règle, qui
accordait une position privilégiée au commissaire du gouvernement, a été
supprimée par le décret de 2005 . Dans la somme allouée à chaque intéressé,
2792
son jugement doit distinguer l'indemnité principale et, le cas échéant, les
indemnités accessoires – indemnité de remploi, indemnité de dépréciation du
surplus… – en précisant les bases sur lesquelles ces diverses indemnités sont
calculées . Si les parties demandent des indemnités à des titres différents –
2793
801 Les juges de l'expropriation sont loin d'avoir une liberté totale dans la
détermination du montant de l'indemnité d'expropriation. Bien au contraire, le
Code de l'expropriation pose un certain nombre de principes généraux destinés
à les guider dans l'exercice de leur mission d'évaluation des biens expropriés
et qui sont prolongés par plusieurs dispositions à caractère technique . 2801
1 o Préjudice direct
entreprise expropriée à ceux de ses salariés qui ont refusé de le suivre dans ses
nouveaux locaux . 2809
2 o Préjudice matériel
entre les membres d'une même famille habitant des immeubles contigus dont
l'un est exproprié , du fait que l'exproprié, personne âgée, habitait les lieux
2813
propriété .2815
3 o Préjudice certain
805 Le préjudice indemnisable doit enfin être certain. Les préjudices éventuels,
c'est-à-dire ceux dont la manifestation est liée à la réalisation de certains
événements ou à la réunion de certaines conditions, ne sont pas indemnisables,
qu'il s'agisse par exemple de l'impossibilité de réaliser dans l'avenir un projet
de construction qui en était à l'état de simple intention , de la privation d'une
2819
806 Lorsque l'on a affaire à un préjudice qui présente les trois caractères
précédemment évoqués – direct, matériel et certain –, l'article L. 321-1 du
Code de l'expropriation impose qu'il soit réparé intégralement par l'indemnité
allouée par le juge de l'expropriation. C'est ce qui pourra conduire ce dernier à
allouer, non seulement une indemnité principale couvrant la valeur du bien
exproprié, mais également des indemnités accessoires . 2822
1 o Indemnité principale
807 L'indemnité principale couvre, non la valeur du bien qui sera acquis en
2823
808 Il y a d'abord l'indemnité de remploi . Elle est destinée à couvrir les frais de
2826
mis effectivement en vente par son propriétaire dans les six mois précédant la
déclaration d'utilité publique .
2829
1 o Principe
809 Le principe en est posé par l'article L. 322-12, premier alinéa, du Code de
l'expropriation : « les indemnités sont fixées en euros ». Le juge de
l'expropriation n'a donc pas en principe le droit de décider que tel élément du
préjudice sera réparé en nature . 2834
2 o Exceptions
810 Outre le fait que les parties peuvent toujours prévoir, de façon conventionnelle,
une réparation en nature partielle ou totale, deux exceptions notamment sont
prévues par le Code . 2835
812 Une fois la consistance des biens arrêtée, il convient de déterminer la date à
laquelle leur valeur sera appréciée.
À ce propos, le premier alinéa de l'article L. 322-2 pose comme principe
que « les biens sont estimés à la date de la décision de première instance ».
Lorsque la décision rendue par le juge de l'expropriation est frappée d'appel, le
recours ainsi formé est sans incidence sur la date d'évaluation des biens
expropriés si la cour d'appel confirme le jugement de première instance : ces
derniers sont toujours évalués par elle à la date du jugement rendu par le juge
de l'expropriation et cela même si la procédure a duré longtemps . En 2843
exemple, si un bien est situé dans une zone industrielle mais est utilisé à des
fins agricoles à la date de référence, il sera considéré, au moment de son
expropriation, comme un terrain agricole, quel que soit alors son usage
effectif étant entendu que le juge de l'expropriation appréciera sa valeur – en
2847
précédemment exposée, de leur usage effectif à cette date. Il existe en effet une
définition légale des terrains à bâtir, souvent modifiée au cours des temps , et
2853
document d'urbanisme (ou, en l'absence d'un tel document, situés dans la partie
actuellement urbanisée d'une commune) ; 2° effectivement desservis par une
voie d'accès, un réseau électrique, un réseau d'eau potable et, si les textes
l'exigent, un réseau d'assainissement à condition que ces divers réseaux soient
situés à proximité immédiate des terrains en cause et soient de dimension
adaptée à la capacité de construction de ces terrains. Si tel est le cas, on a
affaire à un terrain à bâtir qui est évalué comme tel à la date du jugement en
tenant compte des possibilités légales et effectives de construction qui
existaient à la date de référence, de la capacité des équipements précités, des
servitudes affectant l'utilisation des sols, y compris les restrictions
administratives au droit de construire, sauf si leur institution relève, de la part
de l'expropriant, une intention dolosive . Si tel n'est pas le cas, le terrain est
2855
813 Dans le souci louable d'éviter qu'il n'y ait des différences trop sensibles entre
les évaluations du juge de l'expropriation et la loi du marché telle qu'elle
résulte des ventes volontaires, l'article L. 322-8 du Code de l'expropriation
impose au juge de l'expropriation de prendre en considération les accords
2858
amiables qui présentent les deux caractéristiques suivantes : d'une part, ils
2859
doivent avoir été conclus entre l'expropriant et les divers titulaires de droits ;
d'autre part, ils doivent avoir été conclus à l'intérieur du périmètre des
opérations faisant l'objet de la déclaration d'utilité publique. Et le juge a ajouté
logiquement qu'ils devaient concerner des biens identiques à ceux faisant
l'objet de son évaluation . Si ces conditions sont remplies, le juge de
2860
l'expropriation, qui doit en préciser la date dans son jugement et vérifier qu'ils
ne sont pas antérieurs à la DUP , « doit tenir compte » de ces accords : cela
2861
ne veut pas dire qu'il soit lié par eux et perde de ce fait tout pouvoir
d'appréciation ; il est simplement tenu de les examiner 2862
mais peut leur
préférer d'autres éléments de comparaison plus pertinents . En d'autres2863
Par ailleurs, le juge doit également tenir compte des accords amiables
conclus à l'intérieur des zones d'aménagement différé et des périmètres
provisoires.
Enfin, afin d'éviter qu'il n'y ait des discordances trop fortes entre les
évaluations du juge de l'expropriation et la valeur des biens telle qu'elle a été
constatée par l'administration fiscale ou déclarée à cette dernière, le même
article L. 322-8 impose au juge de l'expropriation de tenir également compte,
dans l'évaluation des indemnités allouées aux propriétaires, commerçants,
industriels et artisans, de la valeur des biens résultant des évaluations
administratives rendues définitives en vertu des lois fiscales ou des
déclarations faites par les contribuables avant l'ouverture de l'enquête . Ici
2865
814 La règle dite des mutations récentes est posée par l'article L. 322-9 du Code de
l'expropriation . Elle limite, dans un cas bien déterminé, le pouvoir
2867
second point, elle a plus récemment éprouvé des doutes et saisi le Conseil
constitutionnel d'une question prioritaire de constitutionnalité portant sur
l'article L. 13-17 de l'ancien Code dont est issu l'article L. 322-9 du nouveau.
Dans sa décision , la haute instance, après avoir souligné qu'un tel système
2873
815 Lorsque l'on a affaire à une expropriation partielle, il peut arriver que la
réalisation des travaux pour lesquels l'expropriation est demandée provoque
une plus-value du reste de la propriété : par exemple, un terrain enclavé est
partiellement exproprié pour la création d'une voie publique, ce qui entraîne le
désenclavement de sa partie restante qui dispose même d'une façade sur la
nouvelle voie. Dans de telles hypothèses, l'article L. 321-5 du Code de
l'expropriation, qui fait partie des diverses dispositions permettant la
récupération des plus-values causées par les travaux publics (v. ss 526), charge
le juge de l'expropriation de l'évaluation de cette plus-value qui doit faire
l'objet d'une mention particulière dans son jugement et qui se compense en
partie ou en tout avec l'indemnité d'expropriation. Cette solution est
2875
remarquable car elle permet au juge judiciaire d'apprécier la plus-value causée
par des travaux qui sont le plus souvent des travaux publics alors que, dans
l'hypothèse inverse, celle où les travaux publics effectués sur les parcelles
expropriées provoquent une moins-value du restant de la propriété, l'évaluation
de cette moins-value relève de la compétence exclusive du juge administratif
puisque l'on a affaire à un dommage de travaux publics (v. ss 790).
*
**
817 Le propriétaire ou tout autre titulaire de droit réel exproprié à titre principal,
identifié dans l'ordonnance d'expropriation, peut obtenir le paiement de
l'indemnité sans avoir à justifier de son droit lorsque l'état hypothécaire requis
de son chef par l'expropriant ne révèle, depuis la transcription ou la publication
du titre établissant le droit de l'exproprié, aucun acte translatif ou extinctif
portant sur ce droit . Quant aux fermiers, locataires, usagers ou autres ayants
2877
décision définitive fixant le montant de l'indemnité, celle ci n'a pas été payée
ou consignée, le préfet est en droit de procéder à son mandatement d'office en
application de l'article 1 de la loi n 80-539 du 16 juillet 1980 relative aux
er o
dans un délai de trois mois à partir de la signification, elle n'a toujours pas été
intégralement payée ou consignée, l'exproprié a droit au paiement d'intérêts
moratoires calculés au taux légal . Si, dans un délai d'un an, le règlement de
2885
l'indemnité est toujours pendant, l'exproprié peut demander qu'il soit à nouveau
statué sur son montant , cette réévaluation pouvant se cumuler avec les
2886
818 Une fois que l'ordonnance d'expropriation a été prononcée et notifiée aux
intéressés , une fois que le jugement fixant le montant des indemnités dues a
2891
été rendu et une fois que ces dernières ont été payées ou consignées,
l'expropriant peut concrètement prendre possession des biens expropriés.
L'article L. 231-1 du Code de l'expropriation dispose d'ailleurs que, dans le
délai d'un mois à compter du paiement ou, en cas d'obstacle au paiement, de la
consignation de l'indemnité, les détenteurs sont tenus de quitter les lieux. Passé
ce délai qui ne peut, en aucun cas, être modifié, même par autorité de justice ,
2892
Si, alors même que toutes les conditions préalables à la prise de possession
ont été remplies, l'exproprié se plaint de ses conditions concrètes de
déroulement, par exemple des conditions dans lesquelles ont été enlevés et
entreposés par l'expropriant des matériels laissés dans l'immeuble exproprié
par son ancien propriétaire, le litige, qui n'est pas détachable de la phase
judiciaire de l'expropriation, relève également de la compétence du juge
judiciaire .2896
cette dernière n'en est qu'à ses débuts , la seule constatation de la voie de fait
2900
§ 1. La procédure d'urgence
A. Conditions
B. Conséquences
§ 2. La procédure d'extrême urgence
A. Conditions
B. Conséquences
§ 3. La procédure de résorption de l'habitat insalubre ou menaçant
ruine
A. Conditions
B. Conséquences
Nous avons déjà vu, dans les développements qui précèdent, que le
déroulement de la procédure normale d'expropriation n'était pas toujours
uniforme. Par exemple, pour les opérations intéressant la défense nationale, il
n'y a pas lieu à enquête d'utilité publique (v. ss 677). Par exemple encore, pour
les opérations susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement, il y a
bien sûr une enquête mais, afin que cette dernière se déroule de manière encore
plus satisfaisante compte tenu du danger pour l'environnement présenté par les
opérations en question, elle est soumise à des dispositions particulières même
si ces spécificités se sont, ces dernières années, sensiblement atténuées (v.
ss 699 s.). Mais, dans l'une ou l'autre de ces deux hypothèses, on reste dans le
cadre de la procédure d'expropriation de droit commun.
En revanche, il existe, à côté de cette procédure normale, des procédures
spéciales . Avant l'ordonnance de 1958, leur nombre était extrêmement élevé
2905
puisqu'il en avait été dénombré jusqu'à 163 . Il en résultait que les cas
2906
§ 1. La procédure d'urgence
820 Elle est prévue par les articles L. 232-1 et L. 232-2 du Code de l'expropriation
développés par les articles R. 232-1 à R. 232-8 Elle est sans incidence sur le
déroulement de la phase administrative de l'expropriation. En revanche, elle a
pour conséquence d'accélérer, dans des proportions il est vrai modestes, le
déroulement de la phase judiciaire. Mais, avant d'examiner ces conséquences,
il convient de préciser les conditions qui doivent être remplies pour que la
procédure d'urgence puisse être utilisée.
A. Conditions
C'est ainsi que, si le préfet est compétent pour prononcer par arrêté la DUP, il
l'est également pour déclarer l'urgence par l'arrêté de cessibilité qui, eu égard
tant à son objet qu'à son auteur, doit être regardé comme un acte de la même
nature que la DUP , cette solution ne présentant aucun inconvénient puisque la
2908
pas pour autant en déduire qu'il est aisé pour les requérants de convaincre le
juge que, contrairement à ce qu'affirme l'administration, il n'y a pas urgence à
prendre possession des biens expropriés. Il est rarissime que le Conseil d'État
conclue à l'absence d'urgence. Il est rare qu'il prenne la peine d'expliquer
pourquoi il y a urgence et encore, lorsqu'il tente de le faire, il s'agit toujours de
projets de mineure importance comme des lotissements communaux . Il est 2911
B. Conséquences
prise de possession peut avoir lieu dès le paiement ou, en cas d'obstacle au
paiement, la consignation de ces indemnités provisionnelles. Se pose alors
évidemment la question de savoir si ce système respecte l'exigence
constitutionnelle d'une indemnisation préalable. On sait que, pour le Conseil
constitutionnel, si la prise de possession doit, en principe, être subordonnée au
versement préalable de l'indemnisation, l'octroi d'une provision n'est pas
incompatible avec les exigences constitutionnelles si plusieurs conditions sont
remplies : il faut que ce soit justifié par un motif impérieux d'intérêt général ; il
faut que les droits des propriétaires soient garantis ; il faut que le champ
d'application de la dérogation au principe du caractère préalable soit
étroitement circonscrit . Dès lors, on aurait pu s'attendre à ce que le Conseil
2922
823 Son régime est organisé par les articles L. 521-1 à L. 522-4 du Code de
l'expropriation développés par les articles R. 521-1 à R. 522-1. Elle a pour
conséquence d'accélérer assez sensiblement la prise de possession par
l'administration des biens concernés par l'expropriation. Mais, ici encore,
avant d'étudier cette conséquence, il convient d'énumérer les conditions qui
doivent être remplies pour que la procédure d'extrême urgence puisse jouer.
A. Conditions
550 du 2 août 1989 visait les voies de chemin de fer et la loi n 2010-788 du
o
L'extrême urgence est généralement déclarée par la DUP Mais elle peut
également être déclarée par un acte postérieur .
2932
B. Conséquences
l'objet d'une exécution immédiate, c'est-à-dire s'il n'y a pas une prise de
possession effective, il n'est pas pour autant entaché d'excès de pouvoir . En 2934
tout état de cause, les agents du maître de l'ouvrage peuvent alors pénétrer dans
les lieux en se conformant à la procédure des articles 1 , 4, 5 et 7 de la loi du
er
12 juillet 1966, avait institué pour une durée de dix ans une procédure spéciale
d'expropriation des terrains sur lesquels étaient édifiés des « bidonvilles » . 2942
Elle a été remplacée par la loi n 70-612 du 10 juillet 1970 tendant à faciliter la
o
A. Conditions
827 Cette procédure ne peut jouer que si sont en cause trois types d'immeubles : en
premier lieu, les immeubles déclarés insalubres à titre irrémédiable par le
préfet en application de l'article L. 1331-28 du Code de la santé publique ; en
second lieu, les immeubles à usage total ou partiel d'habitation ayant fait l'objet
d'un arrêté de péril pris en application de l'article L. 511-2 du Code de la
construction et de l'habitation et assorti d'une ordonnance de démolition ou
d'interdiction définitive d'habiter ; en troisième lieu et à titre exceptionnel, les
immeubles qui ne sont eux-mêmes ni insalubres ni impropres à l'habitation
lorsque leur expropriation est indispensable à la démolition d'immeubles
insalubres ou d'immeubles menaçant ruine ainsi que les terrains où sont situés
les immeubles déclarés insalubres ou menaçant ruine lorsque leur acquisition
est nécessaire à la résorption de l'habitat insalubre ou menaçant ruine alors
même qu'y seraient également implantés des bâtiments non insalubres ou ne
menaçant pas ruine.
Sous l'empire du texte initial de la loi de 1970, l'expropriation de ces
immeubles en application de ladite loi n'était possible que dans des buts
limitativement énumérés : il devait s'agir exclusivement, soit de la construction
de logements, soit de tout objet d'intérêt collectif relevant d'une opération
d'urbanisme , notamment la création d'une réserve foncière
2946
. Ces
2947
B. Conséquences
Code de la construction .
2950
Dans le mois qui suit la prise de possession, le préfet est tenu de poursuivre
la procédure d'expropriation dans les conditions prévues par le Code de
l'expropriation, c'est-à-dire de susciter, à défaut d'accord amiable, une
ordonnance d'expropriation et un jugement fixant les indemnités définitives
dues. Ces dernières sont calculées en appliquant les règles de fond propres au
droit de l'expropriation (v. ss 801 s.) sous réserve d'une spécificité de taille :
« la valeur des biens est appréciée, compte tenu du caractère impropre à
l'habitation des locaux et installations expropriées, à la valeur du terrain nu,
déduction faite des frais entraînés par leur démolition » . Toutefois,
2951
Le fait que la procédure qui vient d'être décrite permette, d'une part, que la
prise de possession puisse avoir lieu après paiement ou, en cas d'obstacle au
paiement, consignation d'une indemnité provisionnelle et, d'autre part, que le
montant de l'indemnité définitive soit fixé à la valeur du terrain nu (déduction
faite des frais entraînés par la démolition des immeubles qui y ont été édifiés) a
suscité des doutes sur sa conformité à l'article 17 de la Déclaration des droits
de l'homme et du citoyen qui impose « une juste et préalable indemnité ». Ces
doutes ont paru au Conseil d'État suffisamment sérieux pour qu'il saisisse le
Conseil constitutionnel d'une question prioritaire de constitutionnalité . 2953
829 Les collectivités publiques peuvent acquérir des biens par la voie de
l'expropriation. Mais elles peuvent également en acquérir par des cessions
amiables. Enfin, il peut arriver que, alors qu'une procédure d'expropriation a
été déclenchée, les parties arrivent à un accord débouchant sur une cession
amiable. Dans un cas comme dans l'autre, ces cessions amiables peuvent
s'effectuer, soit par acte notarié, soit par acte administratif . En tout état de
2956
830 Lorsque la cession amiable intervient avant qu'une DUP ne soit prononcée, elle
s'analyse en principe comme une vente immobilière ordinaire. En conséquence,
à la différence de l'ordonnance d'expropriation (v. ss 781), elle n'éteint pas les
droits réels ou personnels existant sur l'immeuble en cause .2959
A. Conditions d'application
833 Les mécanismes protecteurs mis en place ne peuvent jouer que si deux
conditions, énumérées à l'article L. 123-24 du Code rural et reprises à l'article
L. 352-1, sont remplies.
En premier lieu, il faut que l'on ait affaire à des expropriations en vue de la
réalisation des aménagements ou ouvrages qui doivent être précédés d'une
étude d'impact en application de l'article L. 122-1 du Code de
l'environnement , en vue de la création de zones industrielles ou à urbaniser
2966
B. Mécanismes protecteurs
834 Si les conditions qui viennent d'être énumérées sont remplies, l'autorité
administrative qui prononce la DUP doit, dans cette dernière, faire obligation
au maître de l'ouvrage de remédier aux dommages causés en participant
financièrement à trois séries d'opérations qui sont autant de correctifs des effets
négatifs causés aux exploitations agricoles par l'expropriation . Si elle ne le
2968
835 Il peut arriver que l'expropriation ne porte que sur une portion d'immeuble ou
une fraction d'exploitation agricole et que la partie restante soit trop exiguë
pour être utilisée dans des conditions normales. Le Code de l'expropriation
autorise alors l'exproprié à demander au juge le transfert de propriété de la
totalité de l'immeuble ou de l'exploitation. C'est ce que l'on appelle la
réquisition d'emprise totale.
837 Elle est prévue par l'article L. 242-4 du Code de l'expropriation .2975
839 Lorsque les immeubles expropriés n'ont pas reçu, dans un délai de cinq ans , 2980
déterminé dans les conditions de droit commun, sans qu'interviennent les règles
particulières qui déterminent la fixation de l'indemnité d'expropriation.
Les litiges relatifs aux demandes de rétrocession relèvent en principe de la
compétence du juge judiciaire . Le juge judiciaire est également compétent
2982
expropriés ont effectivement reçu une affectation conforme à celle définie dans
l'acte déclaratif d'utilité publique . Il lui appartient aussi de condamner, le
2984
peut alors être saisi que sur renvoi ordonné par l'autorité judiciaire et non
directement par la personne expropriée . Ainsi, sur question préjudicielle du
2987
840 Le droit de rétrocession n'est toutefois pas absolu mais au contraire assez facile
à mettre en échec même si les exigences européennes semblent de nature à faire
évoluer les choses.
En premier lieu, et comme le précise explicitement l'article L. 421-1, il est
paralysé lorsqu'est « requise une nouvelle déclaration d'utilité publique ».
Cela veut dire tout d'abord qu'il suffit que soit prise une nouvelle DUP pour
que le droit de rétrocession ne soit plus possible et cela même si cette DUP est
postérieure à la demande de rétrocession . Cette possibilité peut même être
2989
pouvoir si cette ou ces nouvelles DUP avait pour seul but de faire échec au
droit de rétrocession . Par ailleurs, sous peine de violer l'article 1 du
2991 er
Mais cela veut dire aussi que, même si une nouvelle DUP n'a pas été édictée,
le seul fait qu'elle ait été demandée par l'expropriant – l'article L. 421-1 se
borne en effet à utiliser le terme « requise » – suffit à faire échec au droit de
rétrocession. Aussi la Cour de cassation avait-elle transmise au Conseil
constitutionnel une QPC portant sur ce point, considérant que cela pouvait
porter une atteinte excessive au droit de propriété . La réponse du Conseil
2993
prévoyant que le droit de rétrocession peut être mis en échec par la réquisition
d'une nouvelle DUP, le législateur a entendu fixer des limites à l'exercice de ce
droit afin que sa mise en œuvre ne puisse pas faire obstacle soit à la réalisation
d'un projet d'utilité publique qui a été retardé, soit à un nouveau projet d'utilité
publique se substituant à celui en vue duquel l'expropriation avait été ordonnée.
On pourrait comprendre ce raisonnement s'il fallait obligatoirement l'édiction
d'une nouvelle DUP pour mettre en échec le droit de rétrocession. Mais se
contenter d'une simple réquisition, c'est-à-dire d'une simple demande de
l'expropriant, nous semble fait la part trop belle aux intérêts de l'expropriant
par rapport à ceux de l'exproprié, ce que, cette fois-ci sur le terrain non plus de
la constitutionnalité mais de la conventionnalité, la Cour européenne des droits
de l'homme risque de ne pas admettre.
En second lieu, il ne peut y avoir non plus droit de rétrocession lorsque
l'expropriant a cédé l'immeuble exproprié dans la mesure où le droit de
rétrocession ne comporte pas de droit de suite . 2995
En troisième lieu, le droit de rétrocession est, sinon impossible, du moins
partiellement limité lorsqu'un ouvrage public a été édifié sur le terrain
exproprié . En vertu du principe traditionnel de l'intangibilité des ouvrages
2996
A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z
A
Accession, 50.
Accessoire, 48 s.
Acquisition (de biens par les personnes publiques), 15 s.
Action possessoire, 213.
Actions (parts sociales), 231.
Affectation, 41 s.
Agence des participations de l'État, 125, 222.
Aisances de voirie, 194 s.
Alignement, 113 s.
Aménagement spécial, 46 s.
B
Bail emphytéotique administratif, 169.
Biens
- communaux, 244.
Bornage, 104, 234.
C
Cession (des biens publics), 26, 248 s.
Chemins ruraux, 42, 65.
Cimetières, 74.
Classement, 90 s.
Communes (domaine public des), 83.
Concession (de voirie), 162 s.
Concurrence (droit de la), 130 s.
Conservation, 218 s.
Contraventions
- de grande voirie, 223 s.
- de voirie, 222.
Convention européenne des droits de l'homme, 20.
Crédit-bail, 185.
Critères (de la domanialité publique), 33 s.
D
Déclassement, 95 s.
Délaissés (voirie routière), 118.
Délimitation (domaine public), 104 s.
Départements (domaine publics des), 83.
Désaffectation, 100.
Domaine privé
- aliénation, 248 s.
- composition, 229 s.
- délimitation, 234.
- entrée, 232.
- et ouvrage public, 16.
- régime juridique, 236 s.
- responsabilité, 241 s.
- utilisation, 243 s.
Domaine public fluvial, 61 s., 72 s., 202, 223.
Domaine public hertzien, 64.
Domaine public maritime, 54 s., 71, 88, 203, 223.
Domaine public routier, 65 s.
Domaine public virtuel, 51 s.
Domanialité publique globale, 49.
Domanialité publique virtuelle, 51 s.
Dons et legs, 15.
Droit comparé, 5.
Droits réels, 167 s.
E
EDF, 38.
Égalité, 153 s.
Églises, 75.
Entretien (du domaine public), 132 s.
Établissement public, 84 s.
État (domaine public de l'), 82.
Expropriation, 212.
Expulsion (occupant sans titre), 191.
F
Fonds de commerce, 182.
France Domaine, 125, 237.
G
Gestion (du domaine public), 125 s.
Gratuité, 150 s.
H
Halage et marchepied (servitude de), 202.
Halles, 76.
HLM, 38.
Hypothèques, 25, 211.
I
Imprescriptibilité, 206 s.
Inaliénabilité, 205 s.
Incorporation (au domaine public), 87 s.
Insaisissabilité, 23.
L
Lacs, 61 s., 107.
Lais et relais, 58, 89, 106.
Liberté d'utilisation, 145 s.
Logements de fonction, 247.
M
Mer territoriale, 55.
Meubles, 79 s., 231.
Mise à disposition, 126.
Musées, 78, 79.
Mutations domaniales, 128.
O
Occupant sans titre, 190 s.
Œuvres d'art, 40.
P
Patrimoines publics
- constitution, 12 s.
Péage urbain, 151.
Péages, 151 s.
Permission de voirie, 158 s.
Plages, 42, 56.
Poste (La), 38.
Précarité, 139, 155, 176 s.
Promenades publiques, 42.
Propriété (de l'occupant), 186 s.
Propriété publique, 11 s., 24, 40.
Protection pénale, 221 s.
R
Redevance, 159 s, 188.
Régions (domaine public des), 83.
Rivages, 56, 88, 106.
S
Service public (affectation à un), 43 s., 140 s.
Service public industriel et commercial, 45.
Servitude de reculement, 115.
Servitudes, 210 s.
Servitudes administratives, 200 s., 210.
Sortie (du domaine public), 94 s.
Stationnement, 152.
U
Utilisation (du domaine public), 137 s.
V
Valorisation économique, 129.
INDEX ALPHABÉTIQUE
DEUXIÈME PARTIE
LES TRAVAUX ET OUVRAGES PUBLICS
(Les chiffres renvoient aux numéros de paragraphe)
A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z
A
Absence d'ouvrage public (dommage causé par l'), 565.
Accessoire d'un ouvrage public, 286.
Accidents du travail, 573, 581, 583.
Acomptes, 403.
Acte d'engagement, 370.
Action récursoire, 595, 607.
Allongements de parcours (dommages résultant d'), 588.
Allotissement, 343.
Animaux (dommages causés par les), 539.
Anormalité du préjudice, 572.
Appel, 593.
Appel d'offres, 355.
Appel en garantie, 595, 607.
Arbitrage, 297.
Associations syndicales de propriétaires (dommages subis par les membres des), 591.
Assureur (de l'auteur d'un dommage de travail public), 596.
Atteintes portées par les administrés aux travaux et ouvrages publics, 518.
Attractif (caractère – de la notion de travail public), 298.
Autorisation d'occupation temporaire constitutive de droits réels, 311.
Autorisation de travaux, 302.
Autorités compétentes pour conclure le marché, 359.
Avances, 402.
Avenant au marché, 411.
Avis d'appel public à la concurrence, 348.
Avis d'attribution, 364.
Avocat (possibilité d'agir sans ministère d'), 296.
B
Bail emphytéotique administratif, 311.
Biens
- propres du concessionnaires (travaux sur les), 262.
- de reprise (travaux sur les), 262.
- de retour (travaux sur les), 262.
Branchements particuliers d'eau, de gaz et d'électricité
- dommages causés par les, 553.
- et ouvrages publics, 286.
- et travaux publics, 266.
C
Cahiers des charges, 371.
Cassation, 593.
Causes d'exonération
- responsabilité pour défaut d'entretien normal, 578.
- responsabilité pour faute, 583.
- responsabilité sans faute, 573.
Caution personnelle et solidaire, 410.
Cession, 505.
Cession de créances, 406.
Cession de marché, 373.
Chemins ruraux (caractère d'ouvrage public des), 284.
Clause de paiement différé, 401.
Clauses abusives, 504.
Clauses de la concession, 502.
Clauses financières, 506.
Cocontractants (dommages subis par les), 554.
Collaborateur bénévole (d'un travail public)
- dommage causé par un, 603.
- dommage subi par un, 579.
Commission d'appel d'offres, 345.
Compétence contentieuse (en matière de dommages de travaux publics), 592.
Concessions de travaux publics et de service public
- Définition, 485.
- Historique, 486.
- Maîtrise d'ouvrage publique, 314.
Contentieux des dommages de travaux publics, 592.
- règles de compétence, 592.
- règles de procédure, 598.
Contentieux des travaux publics (généralités), 290.
Contrats de partenariat, 311.
Contravention de voirie routière (dommage constitutif d'une), 559.
Contrôle de légalité des marchés, 362.
Critère d'identification d'un travail public, 310.
- loi MOP (comme –), 328.
- mission (comme –), 329.
Critères environnementaux et sociaux, 344.
D
Décision préalable (pas d'obligation de susciter une), 294.
Décompte du marché, 398.
Défaut d'entretien normal, 574.
Délai de recours (pas de), 295.
Délais d'exécution, 383.
Délais de règlement, 404.
Dialogue compétitif, 356.
Domaine privé
- et ouvrage public, 284.
- travaux effectués sur le, 266.
Domaine public
- travaux effectués sur le, 266.
Dommages causés aux tiers, 514.
Dommages de travaux et ouvrages publics, 534 s.
Droit d'accès des riverains des voies publiques (dommage résultant d'une atteinte au), 587.
Durée, 503.
E
Éléments naturels (dommages causés par les), 539.
Emprise irrégulière (dommages résultant d'une), 546.
Entités adjudicatrices, 335.
Expropriation
- dommages accessoires à une, 557.
- de fait, 530.
- indirecte, 530.
F
Fait d'exploitation et fait de l'ouvrage, 540.
FCTVA, 306.
Force majeure, 423.
G
Garantie à première demande, 410.
Garantie annuelle de parfait achèvement, 445.
Garantie biennale des éléments d'équipement de l'ouvrage, 455.
Garantie décennale
- Bénéficiaires, 467.
- Causes d'exonération, 473.
- Débiteur, 471.
- Définition, 458.
- Délai, 464.
- Désordres réparables, 462.
- Modalités de réparation, 475.
- Ouvrages garantis, 461.
Garantie trentenaire pour fraude ou dol, 450.
I
Immeuble (notion d'), 258, 273.
Imprévision, 421.
Inconvénients de voisinage, 572.
Incorporation à un ouvrage public, 286.
Information des candidats non retenus, 361.
Infraction pénale
- pour atteinte à un ouvrage ou untravail public, 518.
- dommage de travail public constitutif d'une, 597.
Intangibilité des ouvrages publics, 529 s.
Intérêts moratoires, 405.
M
Maître d'oeuvre, 339.
Maîtrise d'ouvrage publique déléguée, 332.
Mandataires, 316.
Marchés de travaux publics
- Contrats de travaux publics, 312.
- Marché de conception-réalisation,357.
- Titulaires du contrat, 337.
Marchés négociés, 358.
Matériel (dommages causés par le – utilisé pour le travail public), 538.
Mobilier urbain et ouvrage public, 286.
Modifications apportées aux conditions de la circulation générale (dommages résultant de), 589.
N
Notification du marché, 363.
O
Occupants du domaine public (dommages subis par les), 590.
Occupation temporaire (servitude d'), 520.
Offices publics d'HLM
- caractère d'ouvrage public des immeubles appartenant aux, 284, 287.
- travaux effectués pour le compte des, 262.
Offre de concours, 307.
Ouvrage public
- et domaine privé, 284.
- et domaine public, 281.
- notion d', 272 s.
- et propriété privé, 285.
- et travail public, 277.
Ouvrages de production et de distribution d'électricité (caractère d'ouvrages publics des), 284,
287.
Ouvrages exceptionnellement dangereux, 585.
P
Participant à un travail public (dommage subi par un), 579.
Patrimoine responsable, 599.
Pénalités de retard, 384.
Pensions civiles et militaires, 573, 582, 583.
Piste de ski, 316.
Plus-values (récupération des – occasionnées par les travaux ou ouvrages publics), 526.
Pourvoi en cassation, 593.
Pouvoir adjudicateur, 327.
Pouvoir de contrôle et de direction, 386.
Pouvoir de modification unilatérale
- de la concession, 512.
- du marché, 413.
Prestations financières obligatoires liées à la réalisation de travaux ou ouvrages publics, 528.
Prix du marché, 393.
Procédure adaptée, 354.
Procédure contentieuse (en matière de dommages de travaux publics), 598.
Procédure de passation, 491.
Protection des concessionnaires par le concédant, 508.
R
Réception des travaux
- Effets, 441.
- Modalités, 436.
Recours en dommages et intérêts, 368.
Recours en garantie du maître de l'ouvrage contre le constructeur, 482.
Recours en garantie entre constructeurs, 479.
Recours pour excès de pouvoir, 366.
Référé précontractuel, 367.
Règlement de la consultation, 349.
Résiliation de la concession
- en cas de force majeure, 516.
- pour faute du concessionnaire, 515.
- pour motif d'intérêt général, 517.
Résiliation du marché
- pour faute de l'entrepreneur, 388.
- pour motif d'intérêt général, 385.
Responsabilité
- pour défaut d'entretien normal,574.
- pour faute, 579.
- sans faute, 568.
Responsabilité contractuelle
- des constructeurs, 429.
- des maîtres d'oeuvre, 453.
Retenue de garantie, 409.
Riverains des voies publiques (dommages subis par les), 586.
Routes forestières (travaux de construction ou d'entretien des), 266.
S
Sécurité sociale (dommages réparés par les caisses de), 612.
Sélection des candidats, 350.
Sélection des offres, 352.
Service public (dommage causé par le – exploitant l'ouvrage public), 540.
- Service public administratif, 542.
- Service public industriel et commercial, 543.
Servitude
- d'occupation temporaire, 520.
- dommage accessoire à l'institutiond'une, 558.
- du fait des travaux et ouvragespublics, 520 s.
Seuils, 346.
Sociétés d'HLM (travaux effectués pour le compte des), 262.
Sous-traitance, 376.
Spécialité du préjudice, 571.
Subventions, 305.
Sujétions imprévues, 418.
T
Taxes affectées à la réalisation de travaux ou ouvrages publics, 528.
Tiers par rapport à un travail public (dommage subi par un), 568.
Travail (notion de), 257.
Travail immobilier (notion de), 258.
Travail public
- notion de, 253 s.
- et ouvrage public, 277.
Travaux en régie, 304.
Travaux supplémentaires, 415.
Troubles de voisinage, 572.
U
Usager
- d'un ouvrage public (dommage subipar un), 574.
- d'un service public industriel etcommercial (dommage subi par un), 544, 551.
V
Variantes, 351.
Véhicule (dommages résultant d'un), 547.
Vente en l'état futur d'achèvement, 311.
Voie de fait (dommage résultant d'une), 546.
INDEX ALPHABÉTIQUE
TROISIÈME PARTIE
L'EXPROPRIATION POUR CAUSE D'UTILITÉ
PUBLIQUE
(Les chiffres renvoient aux numéros de paragraphe)
A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z
A
Abrogation de la DUP, 727.
Accords amiables, 813, 829.
Acte d'adhésion, 831.
- préparatoire, 666, 770.
Acteurs de l'expropriation, 659 s.
Améliorations apportées aux biens expropriés, 811.
Ancien régime, 617.
Appel du jugement de fixation des indemnités, 800, 817.
Appréciation sommaire des dépenses, 686, 687.
Arrêté de cessibilité, 764 s.
Audience de fixation des indemnités, 799.
Autorité compétente
- pour déclarer l'utilité publique, 714.
- pour prendre l'arrêté de cessibilité,764.
Avis de la commission départementale des sites, 710.
Avis des autorités préfectorales, 707.
- des collectivités territoriales, 706.
Avis du ministre de l'Agriculture, 709.
- chargé des monuments historiques et des sites naturels, 708.
Avis du service des domaines, 687.
Avis non obligatoires, 711.
B
Bénéficiaires de l'expropriation, 669 s.
Biens susceptibles d'être expropriés, 650 s.
Bilan coût-avantages, 746.
But de l'expropriation, 656 s.
C
Caractéristiques principales des ouvrages les plus importants, 685.
Cession amiable, 813, 829.
Cinquième République, 622.
Clôture de l'enquête parcellaire, 763.
Clôture de l'enquête publique, 698.
Code civil (article 545), 619.
Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique, 635.
Collectivités territoriales (qualité d'expropriant des), 664.
Commissaire du gouvernement, 797.
- enquêteur ou commission d'enquête, 690, 691, 704, 760.
Commission arbitrale d'évaluation, 621.
Compétence du juge administratif et du juge judiciaire, 630.
- du juge de l'expropriation, 773 s.,788 s.
- juridictionnelle (arrêté de cessibilité), 770.
- juridictionnelle (DUP), 732.
- du pouvoir législatif et du pouvoir réglementaire, 629.
Conditions de recevabilité
- du pourvoi en cassation (ordonnance d'expropriation), 783.
- du recours pour excès de pouvoir (arrêté de cessibilité), 770.
- du recours pour excès de pouvoir (DUP), 733 s.
Confiscation (et expropriation), 648.
Consignation de l'indemnité d'expropriation, 817.
Consistance des biens expropriés, 811.
Constitution de 1958, 622, 624 s.
Contentieux de la responsabilité (arrêté de cessibilité), 771.
- du jugement de fixation de l'indemnité d'expropriation, 800.
- de l'excès de pouvoir (arrêté de cessibilité), 770.
- de l'excès de pouvoir (DUP), 732 s.
- de l'ordonnance d'expropriation, 782 s.
- de la responsabilité (DUP), 752 s.
Contenu de l'arrêté de cessibilité, 766.
- de l'ordonnance d'expropriation,778.
- de la DUP, 719.
Contestation sérieuse relative au fond du droit ou à la qualité des réclamants, 792.
Convention européenne des droits de l'homme
- article 1 du premier protocole additionnel, 632.
- article 6, 633.
Copropriété (expropriation des immeubles en), 651.
D
Date d'estimation de la valeur des biens expropriés, 812.
- de détermination de la consistance des biens expropriés, 811.
- de référence, 612.
Débat public, 702.
Déclaration d'utilité publique, 714 s.
Déclaration de projet, 713.
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
- article 16, 627.
- article 17, 618, 626.
Déclaration fiscale, 813.
Décret-loi du 8 août 1935, 621.
Définition de l'expropriation, 643 s.
Délai pour déclarer l'utilité publique, 718.
- de réalisation d'une opération déclarée d'utilité publique, 728.
- de recours contre l'arrêté de cessibilité, 770.
- de recours contre la DUP, 733.
- de validité de l'arrêté de cessibilité, 768.
Délaissement, 730.
Dépossession illégale, 750, 770, 785, 786.
Déroulement de l'enquête
- environnementale, 704.
- parcellaire, 760 s.
- publique, 690 s.
Déstructuration des exploitations agricoles, 832 s.
Détermination des bénéficiaires de l'expropriation, 794.
Détournement de pouvoir, 741 s.
Difficultés relatives à l'exécution des décisions du juge de l'expropriation, 789.
Directives communautaires, 724.
Domaine privé (expropriation du), 652.
- public (expropriation du), 653.
Dommages de travaux publics, 790.
Dossier
- mis à l'enquête parcellaire, 758.
- mis à l'enquête environnementale, 700 s.
- normal (enquête publique), 682 s.
- simplifié (enquête publique), 688 s.
- transmis au juge de l'expropriation, 776.
Droit réel immobilier (expropriation d'un), 654.
Durée de l'enquête parcellaire, 761.
- de l'enquête publique, 695.
E
Effets de l'annulation de l'arrêté de cessibilité, 770.
- de l'annulation de l'ordonnance d'expropriation, 785, 786.
- de l'annulation de la DUP, 747 s.
- de l'arrêté de cessibilité, 769.
- de la DUP, 731.
Emprise irrégulière, 750, 755, 771, 791, 818.
Enquête parcellaire, 757 s.
- publique traditionnelle, 680 s.
- publique spécifique aux opérations susceptibles de porter atteinte à l'environnement, 699 s.
Envoi en possession, 780.
Établissements publics (qualité d'expropriant des), 667.
État seul titulaire du pouvoir d'exproprier, 660.
- étranger bénéficiaire de l'expropriation, 671.
Étude ou notice d'impact, 701.
Évaluation fiscale, 813.
- des grands projets d'infrastructure de transport, 703.
Exception d'illégalité, 740, 770.
Exploitation agricole, 832 s.
Expropriant, 663 s.
Expropriation de fait, 819.
Expropriation indirecte, 819.
Expulsion des propriétaires expropriés se maintenant dans les lieux, 818
F
Fixation de l'indemnité d'expropriation, 787 s.
G
Garanties de l'expropriation, 672 s.
H
Habitat insalubre, 826 s.
Habitat menaçant ruine, 826 s.
Histoire de l'expropriation, 616 s.
Horaires de l'enquête parcellaire, 761.
- de l'enquête publique, 695.
I
Illégalité de la DUP, 747 s., 755.
- de l'arrêté de cessibilité, 770.
Imputation de la responsabilité, 756.
Incidents, 829 s.
Indemnité de clôture, 808.
- d'expropriation, 778 s.
- de déménagement, 808.
- de dépréciation du surplus, 808.
- de remploi, 808.
- juste, 675.
- préalable, 675, 820 s.
- principale, 807.
Indemnités accessoires, 808.
Initiateurs de l'expropriation, 663 s.
Intérêt à agir contre l'arrêté de cessibilité, 770.
- contre une DUP, 734.
Intérêts moratoires, 817.
J
Juge de l'expropriation, 772 s.
Jugement de fixation des indemnités, 799.
Jury d'expropriation, 620.
L
Lenteur de la procédure d'expropriation (responsabilité du fait de la), 754, 771.
Liberté de l'autorité compétente pour prendre l'arrêté de cessibilité, 765.
- pour prononcer la DUP, 717.
Lieu de l'enquête parcellaire, 761.
- publique, 696.
Loi du 8 mars 1810, 619.
- 10 juillet 1965, 622.
- 10 juillet 1970, 826.
- 2 février 1995, 751.
- 7 juillet 1833, 620.
- 8 août 1962, 832.
M
Mesures préparatoires, 666, 740.
Meubles (expropriation des), 655.
Modification de l'arrêté de cessibilité, 767.
- de la DUP, 726.
Monarchie de Juillet, 620.
Monuments historiques et sites naturels, 642, 708.
Motivation de la DUP, 719, 722.
Moyens du pourvoi en cassation contre l'ordonnance d'expropriation, 784.
- du recours pour excès de pouvoircontre l'arrêté de cessibilité, 770.
- du recours pour excès de pouvoir contre la DUP, 738 s.
Mutations récentes, 814.
N
Nationalisation (et expropriation), 649.
Nature juridique de l'arrêté de cessibilité, 767.
- de la DUP, 720.
Nécessité de l'expropriation, 745.
Notice explicative, 683.
Notification de l'ordonnance d'expropriation, 795.
- des offres de l'expropriant, 795.
- du dépôt en mairie du dossier d'enquête parcellaire, 759.
O
Objet de l'enquête parcellaire, 761.
- de l'enquête publique, 694.
- de l'expropriation, 644 s.
Observations lors de l'enquête parcellaire, 762.
- lors de l'enquête publique, 697.
Opérations complexes, 740, 770.
Opérations secrètes intéressant la défense nationale, 677.
Ordonnance d'expropriation, 775 s.
- du 23 octobre 1958, 622.
- du 6 novembre 2014, 622.
- de donné acte, 830.
Organisation internationale bénéficiaire de l'expropriation, 671.
Ouverture de l'enquête parcellaire, 761.
- de l'enquête publique, 692.
P
Paiement de l'indemnité d'expropriation, 817.
Personnes privées
bénéficiaires de l'expropriation, 670.
- qualité d'expropriant des, 668.
Perte de base légale de l'ordonnance d'expropriation, 786.
Phase administrative, 676 s.
- judiciaire, 772 s.
- et phase judiciaire, 630, 673.
Plan de situation, 684.
- général des travaux, 684.
Pourvoi en cassation contre le jugement de fixation des indemnités, 800.
- contre l'ordonnance d'expropriation, 783 s.
Préemption (et expropriation), 646.
Préjudice certain, 805.
- direct, 803.
- matériel, 804.
- moral, 804.
Premier empire, 619.
Premier protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l'homme, 632.
Principe de l'indépendance des législations, 637, 739.
Prise de possession, 818.
Procédure d'extrême urgence, 823 s.
- d'urgence, 820 s.
Procédures spéciales d'expropriation, 820 s.
Prorogation de la DUP, 729.
Publicité de l'arrêté de cessibilité, 767.
- de l'enquête parcellaire, 761.
- de l'enquête publique, 693.
- de la DUP, 723.
Q
Quatrième République, 621.
R
Recours spécifique devant le juge de l'expropriation, 786.
Récupération des plus-values, 815.
Référé suspension
- de l'arrêté de cessibilité, 770.
- de la DUP, 735 s.
Relogement des propriétaires et locataires expropriés, 810.
Remembrement, 834.
Renonciation à poursuivre la procédure d'expropriation, 753, 771.
Réparation
- en espèces, 809.
- intégrale, 806.
- en nature, 810.
Réquisition (et expropriation), 647.
- d'emprise totale, 835 s.
Réserves foncières, 657, 688, 839.
Retard dans le paiement de l'indemnité d'expropriation, 817.
Retrait de la DUP, 727.
Rétrocession (droit de), 838 s.
Revalorisation de l'indemnité d'expropriation, 817.
Révolution, 618.
S
Saisine du juge de l'expropriation (fixation de l'indemnité), 796.
- (transfert de propriété), 776.
Servitudes, 654, 812.
Sources constitutionnelle de l'expropriation, 624 s.
- conventionnelles de l'expropriation, 631 s.
- législatives et réglementaires de l'expropriation, 634 s.
Sous-sols (expropriation du), 651.
T
Terrain à bâtir, 812.
Titulaire du pouvoir d'exproprier (État), 660.
Traité d'adhésion, 831.
Transfert de propriété, 775 s.
Tréfonds (expropriation du), 651.
Troisième République, 621.
U
Urbanisme (et expropriation), 638.
Usage effectif des biens expropriés, 812.
Utilité publique, 656 s., 741 s.
V
Vigne, 709.
Visite des lieux, 798.
Voie de fait, 791, 819.
Z
ZAC (et expropriation), 641.
1. G. Leyte, Domaine et domanialité publique dans la France médiévale (XIIe-XVe siècles), PUF,
1996.
10. JO, 3 mars 2007.
100. C. Lavialle, « Remarques sur la définition législative du domaine public », préc.
1000. CE 21 juin 1944, Bonnichon, Lebon 179.
1001. CE 15 mars 1961. Société anonyme des dragages St-Georges, Lebon 184.
1002. CE 29 mai 1996 Gaggioli, RDI 1997. 221, obs. J.-B. Auby et Ch. Maugüé.
1003. CE 5 févr. 1965, Duhart, AJDA 1965. 400. note P.L. ; 21 oct. 1977, Société conflannaise de
manutention.
1004. CE 21 févr. 1947, Ministre des Communications, Lebon 68.
1005. CE 9 janv. 1957, Desaveines, Lebon 21.
1006. CE 9 mai 1957, Ministre des Travaux publics, Lebon 294 ; 29 mai 1974, Muscinesi,
Lebon 524 ; 8 juill. 1988, Bellay.
1007. CE 7 févr. 1867, Angot, Lebon 158 ; 20 janv. 1960 Ministre des Travaux publics, Lebon 45.
1008. CE 15 juin 1964, Guigan, RD publ. 1965. 85, note Waline.
1009. CE 21 févr. 1957, Ministre des Communications, Lebon 68. V. sur le cas des dommages
causés par les navires, Auby, « La limitation de responsabilité en cas de dommage causé par un navire à un
ouvrage public portuaire », AJDA 1975. 156.
101. Sur l'entrée en application de ces critères, voir : G. Eveillard, « L'application dans le temps des
nouveaux critères de définition du domaine public », Dr. adm., nov. 2010, p. 16. La jurisprudence s'est dans
l'ensemble refusée à appliquer les nouveaux critères à des situations antérieures,.Par exemple un arrêt de
la Cour Administrative d'Appel de Lyon du 29 avr. 2008 (Sté Boucheries André, AJDA 2008. 2338, note
J. Andréani ; RDI 2008. 552, note O. Févrot) a notamment admis que les dispositions du nouveau code « ne
pouva(ie)nt avoir pour effet de faire sortir du domaine public des biens qui en faisaient partie avant leur
entrée en vigueur ». Le Conseil d'État a confirmé cette position (3 oct. 2012, Commune de Port-Vendres).
On n'en a pas moins noté une tendance des juges à appliquer de manière plus stricte la notion
d'aménagement spécial, en accord avec le texte nouveau (par exemple : T. confl. 22 oct. 2007,
Doucedame, AJDA 2008. 1145, note M. Canedo-Paris).
1010. CE 22 mars 1974, Sté Forézienne de Travaux publics, Lebon 1197 ; 20 avr. 1984, Min. de la
Mer c/ Grangier, RFDA 1984. 67 note A.A.
1011. Par ex. CE 8 mars 1968, Sté industrielle communale, Lebon 177 ; 5 janv. 1980, Richaud ;
Lebon 57, AJDA 1980. 426, note J. Lemasurier, D. 1980. IR 500, note Delvolvé.
1012. CE 14 mai 1954. Malnis, Lebon 915. Conformément à la jurisprudence générale qui sera
évoquée plus loin – v. ss XX , s'il s'agit d'un ouvrage public, le juge peut en ordonner la démolition, mais il
peut aussi ne pas l'ordonner si quelque motif d'intérêt général postule pour son maintien : CE 23 déc. 2010,
Min. Écologie, Rec. p. 528, JCP A 2011, comm. 2044, note Ph. Yolka.
1013. CAA Paris 18 mai 2000, Nguyen Van Qui, AJDA 2000. 1068.
1014. J.-M. Auby, Contribution à l'étude du domaine privé de l'administration, EDCE 1958. 35 ;
R. Chapus, Droit administratif général, tome 2, Montchrestien, 15e éd., 2001, p. 375.
1015. V., concl. Long, CE 20 avr. 1956, Ministre de l'Agriculture, Lebon 168 ; T. confl. 9 juin 1986,
Cne Kintzheim, RD publ. 1987. 492 ; Civ. 2e, 29 avr. 1998, Ville Strasbourg, D. 2000. 232, note
T. Schmitt.
1016. V., concl. Fournier, CE 5 mars 1965, Buber, RD publ. 1965. 993.
1017. V. par exemple CE, sect., 10 mai 1995, Cne de Digne, RFDA 1996. 429, concl. H. Savoie : une
commune peut légalement refuser de vendre une parcelle de son domaine privé à un opérateur qui voudrait
l'utiliser pour construire un supermarché parce qu'elle estime qu'il existe suffisamment d'équipements
commerciaux de ce type sur son territoire.
1018. V. not., 97e congrès des notaires de France, « Les collectivités locales, le renouveau contractuel
– Les propriétés publiques », ACNF 2001. 458 s.
1019. V. par exemple H. Dementhon, Traité du domaine de l'État, Dalloz, 1964.
102. CE 26 avr.1968, OPHLM de Boulogne-sur-Mer, Rec. 261.
1020. Par ex. l'article 173 du Code minier déclare que les mines domaniales de potasse d'Alsace font
partie du domaine privé. V. aussi pour les chemins ruraux : ord. 7 janv. 1959, C. rur., art. L. 161 s.
1021. Sur l'appartenance au domaine privé des forêts domaniales, même comportant un certain
aménagement pour l'utilisation par le public : CE 28 nov. 1975, Abamonte, Lebon 602. RD publ. 1976.
1051, note Waline, D. 1976. 355, note Auby, AJDA 1976. II. 148, note Julien Laferrière, Dr. adm. 1976. 36,
note Moderne, JCP 1976. II. 18467, note Plouvin, RJ envir. 1976. 66, note Mescheriakoff. V. aussi
Decencière Ferrandière, « Le domaine privé forestier », Rev. du Trésor 1978, p. 261. La forêt et le droit,
no spécial AJDA mai 1979.
1022. Hurand, L'État propriétaire immobilier, Dr. adm. 1992, no 3, 749.
1023. Sur l'appartenance de ces biens au domaine privé. V. par ex. Civ. 1re, 18 avr. 1981, JCP 1961.
IV. 81.
1024. CE 23 févr. 1979, Vildart (immeubles des HLM).
1025. CE 16 févr. 1979, Ville de Houilles, Lebon 665.
1026. L. 9 déc. 1905. art. 14 et L. 2 janv. 1907, art. 1 ; T. confl. 14 mai 1990, Commune de Bouyon,
p. 769.
1027. Wolkowitsch, « Le mobilier national », Ét. docum. 1978, no 4472. Foulon, « Le mobilier national »,
Dr. adm. 1992. 101.
1028. L'appartenance au domaine privé des parts sociales détenues par les collectivités publiques est
pourtant discutée : v. N. Foulquier, Droit administratif des biens, LexisNexis, 2013, p. 77.
1029. C. Lavialle, « La condition juridique de la monnaie fiduciaire », RFDA, juillet-août 2009. 669
103. CE, ass., 23 oct. 1998, EDF, Rec. p. 364, AJDA 1998. 1017, concl. J. Arrighi de Casanova, Dr.
adm. 1998, no 368, note A. Taillefait, RFDA 1999. 578, note C. Lavialle.
1030. Note Blaevoet, D. 1956. 210.
1031. CE 18 avr. 1956. Auffret, Lebon 784.
1032. A. Alonso Garcia, « Contentieux domaniaux et compétence juridictionnelle », in Réflexions sur
le Code général de la propriété des personnes publiques (sous la direction de S. Guérard), Litec, 2007,
p. 121.
1033. CE 2 déc. 1910, Commune de St-Sorlin, Lebon 865.
1034. T. confl. 12 févr. 1955, Ralison, Lebon 579 ; CE 18 oct. 1950, Maud, Lebon 501.
1035. Depuis le XIXe siècle ont été établis plusieurs tableaux généraux des propriétés immobilières de
l'État. L'administration des domaines établit et révise un inventaire de ces propriétés (C. dom., art. A. 7 et
8.). Pour les biens mobiliers il n'existe pas d'inventaire général mais seulement des inventaires particuliers
établis par chaque administration sous le contrôle des domaines (C. dom., art. R. 111). V. aussi sur
l'utilisation de l'informatique. Rev. adm. 1974. 564.
1036. Oliva, « Contribution à l'étude du domaine : les biens départementaux domaniaux », RRJ 1992,
no 5. p. 658.
1037. C'est le cas par exemple de dotations d'immeubles à un établissement public en vertu de textes
spéciaux (C. dom., art. R. 81) ou de certaines successions (en réalité aliénations) à des collectivités
publiques.
1038. C. Malwe, « La valorisation du patrimoine immatériel de l'État », Dr. adm. 2009, comm. 52.
1039. Voir Les Échos, 30-31 oct. 2015, p. 14.
104. Civ. 7 nov. 1950, S. 1952. 1. 173, note Tixier ; CE 9 oct. 1957, Société Vertusienne d'exploitation
de garages, AJDA 1958. 11 ; 12 déc. 1979, commune de Labastide – Cezeracq, Lebon 732.
1040. T. com. Paris, 19 juin 2015, JCP E 25 juin 2015, note A.Couret et B. Dondero.
1041. Un décret du 12 juillet 1967 institue dans certains départements une Direction départementale
des Impôts chargée du domaine, seule habilitée à poursuivre les acquisitions ou expropriations d'immeubles
pour le compte des services de l'État.
1042. R. Souchon, L'Office national des forêts, Dr. adm. 1992. 80. L'Office gère un service public de
caractère administratif (T. confl. 9 juin 1986, Commune de Kintzheim). Cependant son activité de gestion
du domaine et d'équipement des forêts est industrielle et commerciale (CE 29 avr. 1994. Groupetudebois,
Dr. adm. n o 395). Il existe également un établissement public « Inventaire forestier national ». (Décr.
6 sept. 1993).
1043. CE 5 déc. 2005, Cne de Pontoy, BJCL 2006, no 2, p. 96, concl. E. Glaser ; 16 déc. 2005, Cne
d'Arpajon, AJDA 2006. 12.
1044. CE 9 nov. 1957. Buneau, Lebon 703 (T. confl. 22 juin 1960, Borel, Lebon 858).
1045. Civ. 1er juin 1932, D. 1932. 1.102.
1046. CE 8 avr. 1990, Ville de Paris, CJEG 1991. 15, concl. P. Frydman, note P. Sablière.
1047. Par ex. CE 13 nov. 1987 Secret. d'État charge de la mer c/ M. Amiot, Dr. adm. 1987, no 640 ;
T. confl. 18 juin 2001 Lelaidier, Dr. adm. 2001, no 214 ; CE 14 oct. 2005, Cne de Chantonnay, BJCL
2005. 789, concl. L.Olléon : à propos de l'expulsion d'un occupant sans titre ; T. confl. 22 nov. 2010,
Brasserie du Théâtre, Dr. adm. 2011, comm. 20, note F. Melleray : à propos du refus de renouvellement
d'un titre d'occupation.
1048. Sophie Comellas, « Interrogations sur le principe de prescriptibilité du domaine privé des
personnes publiques », JCP A 8 juin 2015, p. 19.
1049. Élise Langelier, « Dune du Pilat : le sable (fin) et les épines juridiques », JCP A 15 juin 2015, p. 3.
105. V., Travaux de la commission de révision du Code civil, 1946-1947, p. 803 s. ; Michel, concl. 8.
CE 13 janv. 1933. Chemins de fer P.O., RD publ. 1933. 454 ; Civ. 29 mai 1963, D. 1964. 93. note Juret.
S'il y a difficulté sérieuse sur ce point, il y a question préjudicielle soumise au juge judiciaire (CE 22 juin
1977, Ferré).
1050. On notera que l'article 537 du Code civil prévoit des règles particulières d'administration pour les
biens qui n'appartiennent pas à des particuliers.
1051. T. confl. 6 juill. 1957, Saiac, Lebon 819, D. 1958. 310, note Quermonne.
1052. S'agissant de créances de droit privé, le juge judiciaire serait compétent pour connaître du
contentieux de l'État exécutoire (CE 12 févr. 1954, Simon, Lebon 97).
1053. Par ex. il y a exonération de l'impôt foncier pour les propriétés de l'État affectées à un service
public ou d'utilité générale et non productives de revenus (CGI, art. 1400.2o).
1054. CE 28 mars 1949, Dame Beaulac, Lebon 233.
1055. V. par ex. à propos de règlements municipaux concernant l'utilisation par des groupements locaux
d'immeubles commerciaux : CE 26 oct. 1956, Association des combattants, AJDA 1956. 11. 484. Dans
certains cas cependant, il peut y avoir règlement de police : par ex. baignade municipale ouverte au public,
CE 28 nov. 1980, Commune d'Ardres, Lebon 449. V. aussi CE 12 juin 1963, Rimoux, Lebon 356 ;
CE 3 mars 1975, Courière, Lebon 165.
1056. Le maniement de ces derniers par une personne n'ayant pas la qualité de comptable entraîne
l'application des règles de la comptabilité de fait : v. note Lavigne, note S. 1947. III. 33.
1057. Antoine Alonso Garcia, « Contentieux domaniaux et compétence juridictionnelle », in Réflexions
sur le Code général de la propriété des personnes publiques (sous la direction de Stéphane Guérard),
Litec, 2007, p. 121.
1058. T. confl. 18 mars 1991, Bartoli, req. no 2639.
1059. T. confl. 29 mai 1967, Serrurier, Lebon 654 ; CE 20 juill. 1971. Bolusset, Lebon 543.
106. Sur la gestion des biens des associations transparentes : N. Foulquier, « Le domaine public
transparent », in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 141.
1060. Req. 15 janv. 1947, S. 1947. 1. 29, note Lavigne ; Civ. 1re, 11 juill. 1965 JCP 1962. IV. 122 ;
T. confl. 29 mai 1967, Serurier, Lebon 654 ; CE 20 juill. 1971, Bolusse, AJDA 1971. 527, note Labetoulle
et Cabanes ; T. confl. 6 janv. 1975, Consorts Apap., AJDA 1975. 241, note Moderne.
1061. T. confl. 10 nov. 1984, Menoret.
1062. T. confl. 24 oct. 1942, Préfet des Bouches-du-Rhône, S. 1945. III. 10.
1063. CE 3 nov. 1950, Giudicelli, Lebon 554 ; 5 mars 1975, Courrière, Lebon 165, AJDA 1975.
252 259 ; T. confl. 9 juin 1980, Commune de Kintzheim, Dr. adm. n o 505.
1064. Marillia et Beyssac, Biens des communes et sections soumises au régime forestier :
l'affouage, 1982 ; M. Bourjol, « Biens communaux », in J.-Cl. Collectivités territoriales, fasc. 130 s. –
CGCT, art. L. 2411-1 s. – CC 8 avr. 2011, no 2011-118 QPC, Dr. adm. 2011, comm. 56, note F. Hoffmann
– CE, 1° juin 2011, Angonin, AJDA 2011-2351, note M. Verpeaux.
1065. Lorsqu'un texte fixe les conditions de jouissance, le Conseil municipal ne peut établir une
condition supplémentaire : CE 19 févr. 1956, Commune de Montperreux, AJDA 1956. II. 595 ; 21 mai
1989, M. Mazaurin, AJDA 1989. 714, concl. Guillaume.
1066. T. confl. 24 oct. 1987, Surdel, RFDA 1988. 506, concl. Charbonnier, note Pacteau.
1067. CE 30 mai 1951, Semé, Lebon 29 ; 14 févr. 1963, Chauss, AJDA 1963. 11.413 ; 21 janv. 1984,
Sté civile du domaine du Bemet ; 27 mai 1991, M. et M me Campagne, Dr. adm. n o 282.
1068. CE 5 juin 1932, Dulaurens Pretecille, S. 1934.111.43, concl. Detton ; 13 nov. 1987, Sté chargé
de la mer, Lebon 358. Cependant la compétence est administrative pour les redevances d'occupation des
logements universitaires (dans les Offices d'HLM) relevant du CROUS (CAA Paris, 3 mars 1992, CROUS
de Créteil, Dr. adm. 238).
1069. La conclusion d'un bail emphytéotique aboutissant à la mise en disposition d'un bien communal
pour un loyer très inférieur au prix du marché peut être considérée comme constituant une subvention
illégale à une association cultuelle : TA Marseille, 17 avr. 2007, M. Savon, AJDA 2007. 1476, note
M. Dreifuss.
107. CE 27 mai 1964, Chervet, Lebon 300 ; 6 nov. 1970, Consorts Bertrand, Lebon 655.
1070. La compétence judiciaire s'applique à un bail rural même si celui-ci comporte des clauses
exorbitantes du droit commun : T. confl. 22 nov. 1965, Calmette, D. 1966. 258, note Lenoir, JCP 1966.
11.14483, concl. Lindon. La solution est différente si le contrat ne peut apparaître comme un bail rural
(T. confl. 17 nov. 1975, Leclert, D. 1976. 340, note Roche, JCP 1977. II. 18539, note Truchet).
1071. TA Montpellier, 17 mai 2011, M me Dunleavy.
1072. CAA Lyon, 21 mai 2015, Sté Broche et fils, Contrats Marchés Publics, juill. 2015, comm. 183,
note G. Eckert.
1073. V. par ex. CE 8 juill. 1955, Prade, Lebon 555 ; T. confl. 21 oct. 1974. Rodolphe Lambourdière,
Lebon 902 ; CE 19 oct. 1990, Association St Pie V, JCP 1991. 11 note Davignon, AJDA 1991. 46, concl.
Vulpillère.
1074. Par ex. T. confl. 20 avr. 1959, Société nouvelle d'exploitation des plages, piscines et
patinoires, Lebon 866 ; 22 nov. 1965. Calmette. Lebon 818, D. 1968. 258, note Lenoir ; JCP 1965. 11.
14427, note Sandevoir ; CE 9 nov. 1979, Leclert, Lebon 409. D. 1976. 340 note Roche ; JCP 1977.
II. 18539. note Truchet ; 20 janv. 1988, Ville de Paris, p. 55 ; TA Paris 15 déc. 1998, Sté Collège Ste-
Barbe, Dr. adm. 1999, no 102 ; CE 19 nov. 2010, Office national des forêts, Dr. adm. 2011, comm. 19,
note F. Brenet, AJDA 2011. 281, note J.-D. Dreyfus. Cette solution ne paraît s'appliquer que si ces clauses
impriment nettement un caractère administratif au contrat (V. Brard, note JCP 1980. 11. 19153, 8, T. confl.
15 janv. 1979, Payan). Elle est d'autre part écartée si un texte donne compétence à l'autorité judiciaire. Le
contrat est également administratif, s'il confie au contractant l'exécution de service public, CE 4 juill. 1969,
Trouvé, Lebon 360.
1075. CE 17 déc. 1954. Grosy, D. 1950. 526, note Rougevin-Baville.
1076. Req. 14 janv. 1935, D. 1935. 1.81, rapport Pilon.
1077. Civ. 30 mai 1956, JCP 1956. II. 9362, rapport Jacquillard.
1078. CE 25 oct. 1952, Société d'Aubigny-Plage, Lebon 479. Les actes concernant l'exécution du
contrat ne sont normalement pas détachables et relèvent du juge judiciaire : CE 17 fév. 1965, Société des
établissements Mausmer. Le juge administratif peut connaître tous les moyens de légalité, y compris ceux
concernant le droit de propriété de la commune, CE 26 avr. 1985, Commune de Larrau, AJDA 1985. 451,
concl. Jeanneney.
1079. CE 5 déc. 2005, Cne de Pontoy, BJCL 2006-96, obs. B. Poujade.
108. V. pour les canaux concédés à perpétuité avant 1789 ; Req. 8 nov. 1909, S. 1912. 1. 581, note
Mestre ; CE 30 mars 1928, Ministre des Travaux publics, D. 1929. 111.13. Pour le siège de l'Agence
France Presse : Ce ; avis, 10 juin 2004, no 370252.
1080. Le Pavel, « Les concessions de logement », AJDA éd. Propriété immob., 1955. 103 ; Ducos-
Ader « Le logement des agents publics », AJDA 1956. 1.69. ; J-B. Auby, « Logements de fonction », Dr.
adm. nov. 2005, p. 3.
1081. CE 11 mars 1987, Nivose, AJDA 1987. 548, note X. Prétot, CJEG 1988. 322, note P. Sablière.
V. ss 49.
1082. CAA Paris 18 mai 1995, Ghidaglia, req. no 94PA00526.
1083. V., G. Bachelier, « Le logement des instituteurs », AJDA 1988. 569.
1084. T. confl. 26 nov. 1990, Compagnie d'assurances GAN, Lebon 401.
1085. Entre 2005 et 2009, France Domaine, qui est en charge des cessions immobilières de l'État, a
réalisé de telles cessions à hauteur de 3 milliards d'euros (Le Monde, 19 janv. 2001, p. 18). Le patrimoine
immobilier de l'État est évalué à 60 milliards d'euros (Les Échos, 11 oct. 2010, p. 6)
1086. CE 27 nov. 1970, Bizière, Rec. p. 1070 ; CAA Paris, 22 nov. 1994, Conservatoire de l'espace
littoral, Rec. p. 931, RDI 1995. 302 ; CAA Marseille, 24 juin 2003, Ville de Nice, no 98MA00426.
1087. CE 3 nov. 1997, Cne Fougerolles, Dr. adm. 1997, no 387, note L. T. ; RFDA 1998. 12, concl.
L. Touvet ; CAA Bordeaux, 18 mai 1998, Cne Castelsarrasin, Dr. adm. 1998, no 248 ; CAA Versailles,
2 déc. 2010, M. Caen, AJDA 2011. 525.
1088. C. Lavialle, « Le prix de vente des biens du domaine privé », Dr. adm. avr. 1991, p. 1. Renaud-
Jean Chaussade et Aldo Sevino, « L'accession sociale à la propriété et les collectivités territoriales : un
dispositif encore en construction », AJDA 2008. 1177. Y. Gaudemet et al.,Vente immobilière, personnes
publiques et droit de l'Union européenne, JCP A 21 nov. 2011, Sur les problèmes que soulève l'aliénation
des objets culturels et cultuels, v. ss 97.
1089. CAA Versailles, 2 déc. 2010, M. Caen, no 09VE02711.
109. CE, ass., 30 juillet 2014, M mes D et B, no 349789.
1090. CAA Marseille, 25 fév. 2010, Cne de Rognes, AJDA 2010-1200 concl. F. Dieu– CAA Douai,
25 oct. 2012, Sté Immobilière Carrefour, JCP A 2013, comm. 2101, note F. Linditch. R. Noguellou, « Les
ventes par les personnes publiques liées à des opérations de travaux », JCP A 2011. Étude 1303 ;
E. Colson, « Cessions immobilières avec charges : les droits de la commande publique et de la concurrence
en embuscade », La Lettre du cadre territorial, nov. 2014, p. 68.
1091. T. confl. 26 juin 1992, Lepage Huglo, Dr. adm. n o 356.
1092. Pour une présentation particulièrement précise et concrète des modalités de ventes des
immeubles du domaine privé des collectivités locales, v. 97e congrès des notaires de France, « Les
collectivités locales, le renouveau contractuel – Les propriétés publiques », ACNF 2001. 539 s.
1093. CGCT, art. L. 2241-1 – CAA Versailles, 2 déc. 2010, M. Caen, no 09VE02711, AJDA 2011.
525 ; CE 11 mai 2011, Société Lyonnaise des Eaux France, no 331153, AJDA 2011. 989.
1094. CE 18 nov. 2005, Sté fermière de Campoloro, BJCL 2006. 43, concl. N. Boulouis.
1095. T. confl. 14 mai 2012, Cne d'Ergy, AJDA 2012-1746, note J.D. Dreyfus.
1096. CE 25 mars 1987, Delarue, Lebon 106.
1097. V., B. Busson, « L'aliénation des chemins ruraux : évolutions récentes », AJDA 2002. 612.
1098. C. rur., art. L. 161-2, rédaction issue de la loi du 25 juin 1999 d'orientation pour l'aménagement et
le développement durable du territoire.
1099. V., CE 24 mai 2000, Comité départ. de tourisme équestre de la Mayenne, req. no 195657.
11. C. Chamard, La distinction des biens publics et des biens privés. Contribution à la définition
de la notion de biens publics, Dalloz, Nouvelle bibliothèque de thèses, 2004.
110. V. par ex. ; Yves Gaudemet, Copropriété v/ Domaine public, RJEP, avr. 2012. 1.
1100. CE 23 mai 1986, Consort Richard ; CE 11 sept. 1995, Cne Rilly-Ste-Syre, req. no 129596.
1101. Par ex. pour la vente d'un bateau : CE 22 juill. 1977, Sté Cantieri Navali Santa Maria.
1102. CE 8 juill. 1955, De Marne, Lebon 402 ; T. confl. 22 nov. 1965, Calmette, D. 1966. 258, note
Lenoir ; 17 nov. 1975, Leclert, D. 1976. 340. note Roche, JCP 1977. 18539, note Truchet ; T. confl. 15 nov.
1999 Cne Bourisp, Dr. adm. 2000, no 29.
1103. La jurisprudence interprète strictement cette règle. v. note C.G., D. 1958. 365. Par ex.
CE 15 févr. 1989, Albert Vandal.
1104. Par ex. les délibérations des assemblées administratives relatives à l'aliénation : CE 22 janv. 1954,
Malzat, Lebon 42 ; 17 oct. 1980, Gaillard, AJDA 1981. 312, concl. Labetoulle ; 26 avr. 1985, Commune
de Larrau, AJDA 1985. 431, concl. Jeanneney ; 15 févr. 1989, Albert Vandal (refus de vente : contrôle de
l'erreur manifeste). Lebon 46, LPA 1990. 16 juin, note Llorens ; CE 8 févr. 1999, Ville de Lourdes, req.
no 168043. L'administration, en cas d'annulation de l'acte décidant l'aliénation, peut être condamné sous
astreinte à saisir le juge civil pour faire annuler la vente (CE 7 oct. 1994, Lopez, RFDA 1994. 1090, concl.
Schwartz, note Pouyaud, AJDA 1994. 867, comm. Touvet et Stahl).
1105. G. P. Bloch, La notion de travail public, Librairies techniques 1965 ; R. Capitant, « La double
notion de travail public », RD publ. 1929. 507 ; M. Combarnous et J.-M. Galabert, « La notion de travail
public », AJDA 1960. 92 ; J. Dufau, « À propos de l'arrêt Effimieff et de la notion de travail public », CJEG
1983. 1 ; J. Fournier et G. Braibant, « L'extension de la notion de travail public », AJDA 1957. II. 272 ;
G. Liet-Veaux, « Une jurisprudence ad hoc sur la notion de travail public », Rev. adm. 1955. 285 ; G. Liet-
Veaux, « Progrès ou décadence de la notion de travail public », Rev. adm. 1960. 605 ; J.-P. Maublanc, « De
l'unité de la notion de travail public », in Mélanges J.-M. Auby, Dalloz, 1990, p. 227 ; N. Questiaux,
Récents développements de la notion de travaux publics en tant que critère de compétence du juge
administratif, EDCE 1962. 73.
1106. CE 23 juill. 2003, Consorts Zedda, Lebon T. 1021.
1107. CE 10 juin 1921, Cne de Monségur, Lebon 573 ; RD publ. 1921. 361, concl. Corneille, note
G. Jèze ; S. 1921.3.49, concl. Corneille, note M. Hauriou ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et
B. Genevois, GAJA, Dalloz, 20e éd., 2015, no 36.
1108. T. confl. 28 mars 1955, Effimieff, Lebon 82 ; JCP 1955. II. 8786, note C. Blaevoet ; Rev. adm.
1955. 285, note G. Liet-Veaux ; AJDA 1955. II. 332, note J. A. ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé
et B. Genevois, GAJA, préc., no 67.
1109. T. confl. 24 déc. 1943, Moktar Ben Moussa, Lebon 305.
111. CE 11 févr. 1994, Cie d'assurance Préservatrice Foncière, Lebon 65, JCP 1994. II. 22388, note
M. C. Rouault, AJDA 1994. 548 note Dufau.
1110. CE 26 févr. 1936, Cne d'Appremont-la-Forêt, Lebon 255.
1111. T. confl. 21 mars 1966, Cne de Soultz c/ Société J. Althoffer et Cie, Lebon 828 ; CJEG 1966.
195, concl. A. Dutheillet de Lamothe ; JCP 1966. II. 14687, note J. Dufau ; AJDA 1966. II. 306, note J.-
C. Gautron.
1112. CE 7 déc. 1912, Bonis, Lebon 1173.
1113. CE 11 janv. 1957, Sté Le Palace, Lebon 30 ; AJDA 1958. II. 62, concl. F. Gazier : n'est pas
assimilé à un dommage de travail public le préjudice causé par le refus d'une autorisation de reconstruire
opposé à un administré du fait d'une opération matérielle de remembrement en cours (laquelle est
constitutive d'un travail public : CE 3 déc. 1955, Min. de l'Agriculture c/ Delétoile et Dame de Kergolay,
veuve de Montholon, Lebon 572 ; CE 8 févr. 1956, Préfet d'Eure-et-Loir, Lebon 60 ; CE 10 févr. 1958,
Min. de l'Agriculture c/ Aubert, Lebon 91). Toutefois, les opérations de réfection du cadastre ont été
considérées comme des travaux publics : CE 26 févr. 1988, Cne d'Heiligenberg, Lebon T. 1059.
1114. CE 22 mai 1958, Compagnie centrale de travaux publics et autres, Lebon 290.
1115. CE 1er juill. 1959, Min. des Affaires économiques c/ Beaudoin, Lebon 417.
1116. CE 7 nov. 1962, Époux Bonnisson et Delle Lacroix, Lebon 595.
1117. Civ. 3e, 9 janv. 1958, OPHLM c/ SARL La construction standardisée, Bull. civ. III, no 27,
p. 22.
1118. CE 9 févr. 1934, Mabille, Lebon 201 ; D. 1934. 3, concl. Latournerie, note M. Waline ;
S. 1934.3.33, note R. Alibert.
1119. CE 9 déc. 1970, Syndicat intercommunal pour l'utilisation des décharges contrôlées de la
région de Montmorency et Entreprise J. Fayolle et fils, Lebon 741.
112. Civ. 1re, 25 févr. 2009, Commune de Sospel, RDI 2009. 359, note O. Févrot.
1120. CE 7 janv. 1970, Ville de Cassis, Lebon 10 ; D. 1970. 744, note M. Prieur.
1121. T. confl. 23 févr. 1981, Préfet des Hauts-de-Seine, Lebon T. 952 : travaux de rénovation du
bureau du maire dans les locaux de la mairie.
1122. CE 28 mars 1952, David, Lebon 201.
1123. Civ. 4 mai 1926, Mutin c/ Ville de Dinan et autres, D. 1927. I. 125, note C. Blaevoet.
1124. CE 4 juin 1937, Compagnie française des câbles télégraphiques, Lebon 557.
1125. CE 19 déc. 1962, Louye, Lebon 695.
1126. CE 23 mars 1966, Société Otis-Pifre, Lebon 231.
1127. CE 10 févr. 1978, Société Muller, Lebon 65 ; RD publ. 1979. 543, note M. Waline ; D. 1978.
IR 224, obs. P. Delvolvé.
1128. CE 30 juin 1893, Cauvin Yvose, Lebon 548, à propos de la construction de bâtiments d'une
exposition temporaire.
1129. CE 17 juin 1938, Le Tournir, Lebon 548.
113. CAA Douai, 8 juill. 2003, Sté MC Arthur, no 00DA00376.
1130. CE 21 avr. 1982, M me Daunes et autres, Lebon T. 774 ; D. 1983. IR 316, obs. F. Moderne et
P. Bon ; CE 14 déc. 1984, Association « Les amis du puits aux images », Lebon T. 767. Il en va
toutefois différemment si la conception de la tribune est adaptée à un stade et si des aménagements
spéciaux ont été pratiqués sur celui-ci pour la recevoir (CE 11 déc. 1970, Ville de Saint-Nazaire ;
Lebon 764).
1131. Ainsi, la fourniture de cloches constitue un travail public si le fournisseur doit aussi procéder au
démontage et à l'enlèvement des anciennes cloches (CE 13 juin 1960, Cne de Rigny-la-Salle, Lebon 464).
1132. T. confl. 24 fév. 2003, M me Viviande-Lejeune c/ SEM Ville renouvelée, Lebon 571 ; BJCL,
no 5/03, p. 355, concl. R. Schwartz ; Coll. terr., juin 2003, no 124, obs. R.S.
1133. V. par exemple, à propos de travaux immobiliers exécutés pour le compte d'EDF ou de GDF
alors établissement public industriel et commercial, CE 19 févr. 1969, EDF c/ Entreprise « Pignatta et
Repetti », Lebon 107 ; JCP 1970. II. 16314, note A. Carron ; T. confl. 10 mars 1975, Sté havraise de
matériaux c/ Sté « Électro-entreprise », Lebon 794 ; T. confl. 23 oct. 2000, Sté Solyclaf c/ EDF-GDF,
Lebon 772.
1134. CE 18 déc. 1981, min. des Relations extérieures c/ Pelaz et autres, Lebon 481 ; AJDA 1982.
264, concl. D. Labetoulle ; CJEG 1982. 153, concl. D. Labetoulle ; RD publ. 1982. 1124, note J. de Soto.
V. également, à propos de travaux effectués en France pour le compte de l'Organisation de coopération et
de développement économique dont la France est membre, Civ. 1re, 22 juill. 1968, Sté Dumont et Besson
et autre c/ Association de la Muette et autres, Bull. civ. I, no 220, p. 165 ; RGDIP 1969. 213, obs.
C. Rousseau ; AFDI 1969. 864, chron. J.-F. Lachaume.
1135. CE 9 déc. 1898, Compagnie du gaz de Castelsarrazin, S. 1901. 3. 40.
1136. CE 22 juin 1928, De Sigalas, Lebon 785 ; RD publ. 1928. 525, concl. P.-L. Josse ; D. 1928.
3.49, concl. P.-L. Josse, note A. Pépy ; S. 1928. III. 113, note M. Hauriou.
1137. V. par ex., à propos de la construction, par le titulaire d'une concession d'endigage, de digues
devant, une fois construites, appartenir au domaine public de l'État, CE 18 mars 1988, Société civile des
Néo-Polders, Lebon 129 ; RD publ. 1989. 505, note F. Llorens ; D. 1989. Somm. 17, obs. P. Terneyre ;
AJDA 1988. 549, obs. J.-B. Auby ; à propos de travaux effectués par le concessionnaire du service public
d'eau potable ou par le titulaire d'un marché passé par ledit concessionnaire sur des ouvrages destinés à
faire retour dans le patrimoine de la personne publique concédante, CE 7 août 2008, Sté anonyme de
gestion des eaux de Paris, Lebon T. 956 ; RLCT, oct. 2008, no 1107, obs. E. Glaser ; Dr. adm. 2009,
no 77, obs. E. Glaser.
1138. CE 18 mars 1988, Société civile des Néo-Polders, préc., à propos de travaux d'intérêt général
effectués par le concessionnaire d'endigage dans le cadre du contrat d'endigage sur des terrains destinés à
lui revenir après qu'ils aient été soustraits dans leur totalité à l'action des eaux.
1139. CE 12 oct. 1988, Min. des Affaires sociales et de l'Emploi c/ Sté d'études, de réalisations, de
gestion immobilière et de construction, Lebon 338 ; LPA du 19 juill. 1989, p. 10, note F. Llorens ; CJEG
1990. 119, note E. Fatôme, à propos de la construction de locaux simplement loués à l'État, ce dernier se
bornant à se réserver la possibilité éventuelle de les acheter ultérieurement.
114. P. Yolka, « L'accès des personnes publiques à la copropriété », Dr. et patr. mars 2009, p. 80.
1140. CE 25 févr. 1994, SA SOFAP-Marignan Immobilier, Lebon 94 ; RFDA 1994. 510, concl.
J. Arrighi de Casanova ; AJDA 1994. 550, note H. Périnet-Marquet ; D. 1994. 536, note M. Lombard ;
JCP 1994. IV. 1014, obs. M.-C. Rouault ; JCP (éd. N.) 1994. II. 168, note C. Daval et F. Roussel ; CJEG
1990. 569, chron. E. Fatôme et P. Terneyre, à propos d'un bail emphytéotique mettant, pendant soixante-
cinq ans, des terrains dont la commune est propriétaire à la disposition d'une société à charge pour cette
dernière d'y réaliser un bâtiment destiné pour partie à l'extension de l'hôtel de ville et pour partie à abriter
des bureaux privés, la société s'engageant à donner à la ville les surfaces répondant à ses besoins et
l'ensemble du bâtiment devant en fin de bail revenir à la ville.
1141. V. par exemple T. confl. 28 févr. 1977, Époux Girot-Costy c/ OPHLM de Roanne, Gouyon et
Clément, Lebon T. 741 ; Civ. 1re, 20 févr. 2008, Sté Advico c/ Sté Service Pro, JCP Adm. 2008, no 2174,
note O. Renard-Payen. Sur l'ensemble du problème, v. S. Chatain et S. Deliancourt, « La responsabilité
administrative et civile des offices publics de l'habitat », BJCL, no 3/09, p. 161.
1142. CE 7 nov. 1958, SARL Entreprise Eugène Revert, Lebon 541 ; RD publ. 1959. 596, concl.
C. Heumann ; AJDA 1959. 196, note J. Gardiès ; JCP 1959. II. 11020, note C. Blaevoet ; T. confl. 14 déc.
2009, Sté d'HLM pour Paris et sa région c/ Sté Dumez Ile-de-France, Lebon 592.
1143. Civ. 1re, 19 sept. 2007, Sté Axa corporates assurances c/ Sté Habitat 62/59, JCP Adm. 2007,
no 2321, note O. Renaud-Payen ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB,
2e éd., 2015, no 10.
1144. T. confl. 6 nov. 1967, Sté coopérative d'HLM « Notre cottage » c/ Dechet et Morel,
Lebon 657 ; AJDA 1968. 262, note P. Laporte.
1145. T. confl. 16 mars 1998, SA d'HLM CARPI, Lebon 535 ; RD publ. 1999. 249, concl. J. Arrighi de
Casanova.
1146. T. confl. 21 juin 2004, GAEC des Hayettes et Cie d'assurances Les abeilles, Lebon T. 902.
1147. T. confl. 6 avr. 2009, Pragnère et Sté Garage du Faucygny c/ Sté Constructions de lignes
téléphoniques, Lebon 592. Il en va toutefois différemment, en application de la jurisprudence Adelée sur
laquelle on reviendra plus loin (CE 11 juill. 2001, Lebon 372 ; AJDA 2002. 266, note J. Dufau ; Dr. adm.
2002, no 36, note C. Lavialle).
1148. T. confl. 2 mai 1988, Caisse d'assurance mutuelle du bâtiment, Lebon T. 1060 ; LPA du 7 sept.
1988, note F. Moderne ; D. 1988. Somm. 17, obs. P. Terneyre.
1149. CE 24 janv. 1936, Mure, Lebon 105 ; S. 1936.3.25, note P. L. ; CE 29 avr. 1949, Consorts
Dastrevigne, Lebon 185 ; CE 16 oct. 1964, Ville de Tulle c/ Roume, Lebon 476 ; AJDA 1965. II. 180,
obs. J. Moreau ; CE 6 févr. 1970, Préfet de police c/ Sieur Kerguélen, Lebon 87, concl. M. Bertrand ;
RD publ. 1970. 1226, note M. Waline ; CE 5 mars 1971, SNCF, Lebon 184 ; AJDA 1971. I. 283, chron.
D. Labetoulle et P. Cabannes.
115. CE, sect., 19 oct. 1990, Association Saint Pie V, no 90346 : cas d'une église que la commune,
propriétaire, avait mise à la disposition d'une association catholique traditionaliste.
1150. CE 18 déc. 1953, Sté coopérative de reconstruction « Liberté », Lebon 567 ; Rev. adm. 1954.
53, note G. Liet-Veaux.
1151. Travaux d'entretien exécutés par une commune sur une voie privée ouverte à la circulation
publique (CE 16 nov. 1957, Ville de Marseille c/ Dame Poro, Lebon T. 1041 ; AJDA 1957. II. 458, note
J. G. ; Rev. adm. 1958. 396, note G. Liet-Veaux ; CE 18 mai 1973, Ville de Paris c/ Dijan, Lebon 361 ;
T. confl. 16 mai 1994, Consorts Allard c/ Cne de Malemort-sur-Corrèze et autres, Lebon 599, a
contrario) ; construction par l'État, dans l'intérêt de la navigation, d'une arche mobile sur un pont
appartenant à un particulier (CE 27 mai 1964, Chervet, Lebon 300 ; JCP 1964. II. 13936, concl.
J. Rigaud ; AJDA 1964. II. 620, note P. Laporte) ; arrachage, par les soins d'une commune, d'une haie
implantée sur une propriété privée et gênant la visibilité à un carrefour (CE 19 févr. 1965, Demoiselle
Desamy, Lebon 119 ; AJDA 1965. II. 416, note P. Laporte) ; travaux de voirie exécutés par une commune
sur un trottoir et un terre-plein demeurés propriétés des riverains de la voie (CE 9 juill. 1969, Ville
d'Ajaccio, Lebon 366) ; réalisation, sur des terrains privés, de travaux de construction de banquettes
paravalanches entrepris par une commune (CE 29 janv. 1971, Association « Jeunesse et
reconstruction », Lebon 81 ; AJDA 1971. 279, chron. D. Labetoulle et P. Cabanne ; RD publ. 1971. 1473,
note M. Waline ; Rev. adm. 1971. 279, note F. Moderne) ; travaux de surélévation et d'élargissement, sur
une propriété privée, d'un chemin menant à une digue qu'il convenait de rénover (CE 16 mai 2012, Verrier,
Lebon T. 1014).
1152. Et qui varie d'ailleurs en fonction de l'évolution des mentalités. L'exemple classique en la matière
est celui des travaux entrepris par les concessionnaires privés de casinos municipaux. À l'origine, leurs
travaux n'étaient que des travaux privés car ils ne correspondaient pas à un objet d'utilité publique
(CE 12 mai 1922, Ville de Saint-Malo, Lebon 413). Par la suite, ils ont pu être considérés comme des
travaux publics compte tenu de leur intérêt pour le développement du tourisme dans la commune
(CE 1er mai 1931, Giacomi c/ Ville de Chamonix, Lebon 463). Maintenant, les concessions de casinos
sont même susceptibles d'être considérées comme des concessions de service public (CE 25 mars 1966,
Ville de Royan et Sté anonyme de Royan et Couzinet, Lebon 237).
1153. Réciproquement, il a été jugé qu'un travail sur un immeuble utilisé par un service public pouvait
ne pas être un travail public (CE 13 févr. 1942, Ville de Sarlat, Lebon 49 ; RD publ. 1943. 349, concl.
M. Léonard, note R. Bonnard ; D. 1942. 167, note P. L. J. ; JCP 1943. II. 2419, note R. Charlier) mais la
solution est contestable, du moins au cas d'espèce (il s'agissait en effet d'une ancienne église appartenant à
une commune, classée monument historique, mais qui n'était plus affectée au service du culte de telle sorte
qu'elle avait été louée à l'administration des postes qui y avait installé un bureau de poste ; le Conseil d'État
estime que le fait que la commune ait tardé à effectuer les travaux de réfection de la toiture de l'immeuble
en question ne se rattache pas à l'exécution ou à l'inexécution d'un travail public ; il eut sans doute été plus
logique de juger le contraire : compte tenu à la fois du fait que le bâtiment était classé monument historique
et qu'il était affecté au service public des postes, la restauration de sa toiture présentait à l'évidence un
caractère d'intérêt général).
1154. CE 19 nov. 1958, Zagouatti, Lebon 569 ; AJDA 1958. I. 123, concl. A. Bernard ; CE 15 févr.
1989, Mignot, Lebon 53 ; AJDA 1989. 403, obs. J. Dufau.
1155. CE 23 nov. 1921, Cosson, Lebon 964 ; CE 30 mars 1938, Compagnie des polders de l'Ouest,
Lebon 497 ; CE 2 oct. 1970, Dame Blasco, Lebon 548.
1156. CE 11 mai 1962, Dame Ymain, Lebon 315 ; D. 1962. 556, concl. M. Combar-nous ;
S. 1962. 243, concl. M. Combarnous ; AJDA 1962. I. 424, chron. M. Galabert et M. Gentot ; T. confl.
10 juin 1963, Cauvin, Lebon 785 ; D. 1963. 736, note C. Blaevoet ; JCP 1964. II. 13540, note J. Dufau ;
CE 26 févr. 1975, Caisse primaire d'assurance maladie d'Indre-et-Loire et sieur Bougeon, Lebon 156 ;
T. confl. 7 oct. 1991, Caisse primaire d'assurance maladie du Loiret, Lebon T. 1239. En revanche, les
mêmes travaux sont considérés comme des travaux publics lorsqu'ils sont effectués par la personne
publique qui exploite le service ou par son concessionnaire (CE 22 déc. 1967, Sté coopérative ouvrière
« Les terrassiers paveurs versaillais », Lebon 533 ; CE 19 mai 1972, Renard, Lebon T. 1244 ; T. confl.
3 juill. 1995, SCI du 138 rue Victor Hugo à Clamart c/ EDF et Sté urbaine des travaux, Lebon 498 ;
JCP 1995. IV. 2331, obs. M.-C. Rouault) car ils sont alors réputés être exécutés dans l'intérêt général. Il va
de soi qu'il y a dans cette différence de nature entre les travaux entrepris par le particulier permissionnaire
(travaux privés) et ceux entrepris par la personne publique ou son concessionnaire (travaux publics) une
bonne dose d'artifice.
1157. T. confl. 10 juin 1963, Sté Lombardi et Morello c/ Cne de Laruns et SNCF, Lebon 786 ;
T. confl. 25 juin 1973, ONF c/ Béraud et Entreprise Machari, Lebon 847 ; AJDA 1974. 29, note
F. Moderne ; D. 1975. 350, note P. Comte ; CJEG 1973. 229, note J. V.
1158. T. confl. 8 févr. 1965, Martin c/ Sauvadet et autres, Lebon 811.
1159. CE 5 nov. 1975, Pélissier, Lebon 537.
116. V. ss 80.
1160. CE 28 sept. 1988, ONF c/ M elle Dupouy, Lebon 317 ; AJDA 1989. 47, obs. J.-B. Auby.
1161. De la même manière, des travaux de construction d'une digue, exécutés pour le compte de la
commune dans un but d'intérêt général, constituent des travaux publics alors même que leur terrain
d'assiette fait partie du domaine privé de la commune : T. confl. 8 déc. 2014, Consorts Chabod c/
Commune de Grésy-sur-Isère, AJDA 2015. 1326, note N. Font.
1162. CE 18 févr. 1983, Cne de Coubon c/ de Vinols, Lebon 76, à propos de l'élargissement et de
l'empierrement d'un chemin communal destiné à en améliorer la viabilité et effectué sans l'accord exprès de
la commune.
1163. V. par exemple G.-P. Bloch, La notion de travail public, Librairies techniques, 1965.
1164. CE 20 avr. 1956, Min. de l'Agriculture c/ Consorts Grimouard, Lebon 168 ; AJDA 1956. 187,
concl. M. Long et p. 221, chron. J. Fournier et G. Braibant ; D. 1956. 429, concl. M. Long et note P. L. J. ;
RD publ. 1956. 1058, concl. M. Long et note M. Waline ; Rev. adm. 1955. 285, note G. Liet-Veaux ;
M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, Dalloz, 20e édition, 2015, no 68.
1165. CE 12 avr. 1957, Mimouni, Lebon 262 ; D. 1957. 413, concl. B. Tricot, note P. L. J. ; S. 1957,
p. 284, concl. B. Tricot ; AJDA 1957. 272, chron. J. Fournier et G. Braibant ; Rev. adm. 1957. 369, note
R. Brichet ; CE 21 déc. 1962, Ville de Thiais, Lebon 701 ; AJDA 1963. 89, chron. M. Gentot et
M. Fourré.
1166. CE 30 mai 1962, Poplin, Lebon 359.
1167. CE 1er oct. 1966, Bachimont, Lebon 510.
1168. CE 6 mars 1970, Ville de Paris et Association syndicale des copropriétaires et de la rue
André-Antoine c/ Sieur Marmuse, Lebon 164.
1169. T. confl. 26 oct. 1987, Gibert, Lebon 454. V. également CE 22 juin 2001, SARL. « Construction
mécanique du Bas-Poitou », CJEG 2001. 488, concl. C. Bergeal : construction par une commune d'un
bâtiment à usage industriel destiné à être cédé à une entreprise privée. Dans le passé, il avait déjà été jugé
que la construction d'une usine destinée à être livrée à une personne privée constituait un travail public dès
lors qu'elle prenait place dans le cadre d'une opération de décentralisation industrielle (CE 3 déc. 1970, Cne
d'Aunay-sur-Odon c/ Entreprise Gobitto, Lebon T. 972) ou visait au développement industriel de la
commune (CE 16 févr. 1973, Barre c/ Ville de Chateau-du-Loir, Lebon T. 927) mais la solution était
implicite (dans les deux espèces) et pouvait être rattachée à la jurisprudence Cne de Montségur (puisque,
dans la seconde espèce, il était souligné que la construction de l'usine était entreprise pour le compte de la
commune). Maintenant, la solution est explicite et est clairement fondée sur la jurisprudence Effimieff
puisqu'il est souligné que la construction de l'usine est effectuée pour le compte d'une entreprise privée
dans le cadre d'une mission de service public tendant à promouvoir le développement économique et
l'emploi.
117. V., CE 11 mai 1950, Dauphin, infra, no 48.
1170. T. confl. 20 juin 1994, M elle Mazzocco c/ Compagnie d'aménagement des coteaux de
Gascogne et entreprise Moncade, Lebon T. 1223.
1171. T. confl. 28 sept. 1998, Ribeiro c/ Association syndicale autorisée pour le développement de
l'irrigation des coteaux du Vaucluse, Lebon 543. V. toutefois CE 26 juill. 1991, Association
départementale de rénovation agricole des Deux-Sèvres, Lebon 301 (travaux réalisés par une
association syndicale autorisée de propriétaires dans le seul intérêt d'un propriétaire ; travaux privés).
1172. T. confl. 17 nov. 2003, Préfet du nord et Caisse régionale d'assurances mutuelles agricoles
du nord-est c/ Agent judiciaire du trésor, Lebon T. 1022 ; T. confl. 23 nov. 2009, Association syndicale
autorisée de Saint-Omer c/ Soc. coop. SIPEMA, Bull. 2009, T. confl. no 28.
1173. CE 27 févr. 1981, de Vaivre, Lebon T. 953 ; CE 5 mars 1982, Guetre et autre c/ Cne des
Ponts-de-Cé, Lebon 100 ; Gaz. Pal. 1982. 2.651, concl. B. Genevois ; D. 1983. IR 135, obs. F. Moderne
et P. Bon.
1174. V. par exemple les auteurs cités par F. Moderne dans sa note sous T. confl. 28 avr. 1980, Prunet
c/ Le Bras, AJDA 1980. 605.
1175. Opinion doctrinale qui, si elle était confirmée par le juge, rendrait caduque la contestable
jurisprudence Cne de Sarlat évoquée supra, v. ss 265, à propos de travaux sur un monument historique
appartenant au domaine privé d'une commune.
1176. T. confl. 28 avr. 1980, Prunet c/ Le Bras, Lebon 507 ; AJDA 1980. 605, note F. Moderne.
1177. CE 21 déc. 1983, Cne de Lège, Dr. adm. 1984, no 40.
1178. CE 18 mai 1960, Époux Grenet, Lebon 340.
1179. J.-M. Auby, « L'ouvrage public », CJEG 1961. 529 et 1962. 1 ; R. Capitant, « La double notion
de travail public », RD publ. 1929. 507 ; C. Cerutti-Maori, L'ouvrage public, th. Paris 1968 ; M. Douence,
« La notion d'ouvrage public est-elle toujours nécessaire ? Nouvelle contribution à l'étude des incertitudes
pesant sur la notion d'ouvrage public », Long cours – Mélanges en l'honneur de P. Bon, Dalloz, 2014,
p. 817 ; G. Liet-Veaux, « Travail public et ouvrage public », Rev. adm. 1960. 133 ; L. Luccini, « Le
fonctionnement de l'ouvrage public », AJDA 1964. 357 ; F. Melleray, « Incertitudes sur la notion d'ouvrage
public », AJDA 2005. 1376 ; J. Petit et G. Eveillard, L'ouvrage public, LexisNexis, 2009 ; S. Pierré-Caps,
« La notion d'ouvrage public – tendances de la jurisprudence récente », RD publ. 1988. 1671.
118. TA Clermont-Ferrand, 30 oct. 1959, Lebon 842 : n'est pas affectée à l'usage du public une salle
des fêtes d'une commune, dans laquelle l'accès du public n'est pas libre ni gratuit.
1180. Notamment R. Chapus, Dr. adm. général, t. 2, Montchrestien, 15e éd., 2001, p. 557.
1181. CE 4 déc. 1970, Min. d'État chargé de la Défense nationale et ministre de l'Équipement et
du Logement c/ Sieur Starr et British Commonwealth Insurance Company Limited, Lebon 733 ;
RGDIP 1971. 114, concl. G. Guillaume ; RD publ. 1971. 1219, note M. Waline ; AJDA 1971. 112, note
F. Moderne ; JCP 1971. II. 16764, note D. Ruzié ; D. 1971. 253, note P. Tedeschi.
1182. CE 12 oct. 1973, Cne de Saint-Brévin-les-Pins, Lebon 567 ; RD publ. 1974. 1137, note
M. Waline.
1183. T. confl. 12 janv. 1987, M me Derouet c/ Sté Les fils de M me Géraud, Lebon 441 ; AJDA 1987.
367, obs. J.-B. Auby.
1184. CE 11 juin 1931, Cne de Fourques, Lebon 621.
1185. CE 2 déc. 1987, Compagnie Air-Inter, Lebon 393 ; RD publ. 1988. 278, concl. J. Massot, et
p. 551, note F. Llorens ; AJDA 1988. 156, chron. M. Azibert et M. de Boisdeffre ; JCP 1988. II. 21034,
note J.-F. Davignon ; D. 1988. Somm. 367, obs. F. Moderne et P. Bon. V. également P. Rodier,
« Remarques sur la condition juridique des approches aériennes aéroportuaires », RFDA 2014. 901. En
revanche, tant que l'avion est encore sur la piste, il utilise un ouvrage public (CE 28 juin 1989, Société Uni-
Air et Compagnie d'assurances L'Europe, Lebon T. 976 ; RFD aérien 1989, p. 560, concl.
G. Guillaume).
1186. CE 29 mai 1987, Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Lebon T. 996.
1187. CE 15 févr. 1989, Dechaume, Lebon T. 975 ; RFDA 1990. 231, concl. B. Stirn.
1188. CE 7 juin 1999, OPHLM d'Arcueil-Gentilly, req. no 181605 ; confirmation de CAA Paris 6 juin
1996, OPHLM d'Arcueil-Gentilly c/ Bougabrine, Lebon T. 1199.
1189. Par exemple, un banc placé dans la cour d'un collège n'a pas été considéré comme un accessoire
de l'ouvrage public que constitue le collège mais comme un simple bien mobilier insusceptible de constituer
un ouvrage public : CE 26 sept. 2001, Dpt du Bas-Rhin, JCP 2002. II. 10029, concl. G. Bachelier ; AJDA
2002. 549, note H. Arbousset.
119. V. Henry, concl. RD publ. 1960. 1. 1123 ; Mayras concl., S. 1959. 117 ; Combarnous et
Galabert, AJDA 1960. 1. 78 ; Waline, RD publ. 1962. 524 ; Vergnaud, AJDA 1960. 1. 140.
1190. C'est ce qui explique que, dans certains cas, un ouvrage public puisse être, en même temps, une
œuvre au sens que ce terme a en droit de la propriété intellectuelle avec toutes les conséquences qui en
découlent, notamment quant à l'impossibilité pour le maître de l'ouvrage d'apporter des modifications à
l'ouvrage si ce n'est dans la seule mesure où elles seraient rendues strictement indispensables par des
impératifs esthétiques, techniques ou de sécurité publique légitimés par les nécessités du service public et
notamment la destination de l'ouvrage ou son adaptation à des besoins nouveaux (CE 14 juin 1999, Conseil
de fabrique de la cathédrale de Strasbourg, Lebon 199 ; JCP 1999. II. 10209, concl. J.-
D. Combrexelle ; BJCP 1999, no 7, p. 583, concl. J.-D. Combrexelle et obs. P. Terneyre ; AJDA 1999. 938,
note G. Guilheux ; RFDA 2000. 600, note Y.G., à propos de l'orgue de la cathédrale de Strasbourg ;
CE 11 sept. 2006, Agopyan, BJCP 2006, no 49, p. 432, concl. D. Cassas ; AJDA 2006. 2189, note J.-
D. Dreyfus ; D. 2007. 129, note J. Charret, à propos du stade de la Beaujoire à Nantes). Sur l'ensemble du
problème, v. S. Trigon, « L'ouvrage public, une œuvre à respecter », AJDA 2007. 889.
1191. CE 2 déc. 1955, Cne de Salies-du-Salat, Lebon 571.
1192. CE 5 avr. 1974, Allieu, Lebon 216.
1193. CE 28 oct. 1977, Cne de Merfy, Lebon 406.
1194. CE 14 janv. 2005, Soltes, Lebon T. 1129 ; BJCL, no 5/05, p. 315, concl. I. de Silva.
1195. CAA Bordeaux, 1er avril 2008, Thiault et autres, AJDA 2008. 1438, note J.-M. Vié ; Dr. adm.
2008, no 88, note N. Exposta : les aménagements réalisés, consistant seulement dans la mise en place d'un
balisage rudimentaire au moyen de peinture et de rubans de chantiers ainsi que de panneaux rappelant aux
visiteurs les consignes de sécurité, qui n'ont pas modifiés l'état naturel du site, ont été considérés comme
n'ayant pu conférer à la plate-forme, dans les circonstances de l'espèce, le caractère d'un ouvrage public.
1196. CE 9 juill. 1975, Cne de Simiade-la-Rotonde, Lebon T. 1302.
1197. CE 6 mars 1968, Huet, Lebon 166.
1198. CE 3 juill. 1970, Cne de Dourgne, Lebon 462.
1199. CE 12 déc. 1986, Rebora, Lebon 281 ; AJDA 1987. 354, concl. J.-C. Bonichot ; CJEG 1987.
601, concl. J.-C. Bonichot et note L. Richer ; LPA du 6 mars 1987, p. 4, note F. Moderne ; Rev. adm. 1987.
35, note P. Terneyre ; D. 1987. Somm. 343, obs. F. Moderne et P. Bon.
12. V. par exemple, X. Greffe, Économie des politiques publiques, Dalloz, 1997, p. 126 ; R. Cooter et
T. Ulen, Law & Economics, Addison-Wesley, 2000, p. 42 et 106 s. ; E. Mackaay et S. Rousseau, Analyse
économique du droit, Dalloz, 2e éd., 2008.
120. CE 22 avr. 1960, Berthier, RD publ. 1960. 1223, concl. Henry, CJEG, J. 163, note Carron, AJDA
1960. 1. 78 note Combarnous et Galabert ; 13 juill. 1961, Dame Lauriau, Cie fermière du casino de
Constantine, RD publ. 1961. 1087, concl. A. Bernard, RD publ. 1961. note Waline ; 3 déc. 1965, Ville de
Nice, Lebon 941 ; 14 juin 1972, Eidel, Lebon 442. AJDA 1973. II. 95, note Dufau ; 27 avr. 1973,
Beranger, Lebon 930 ; 23 févr. 1979. Gourdain Lebon 78. D. 1979. IR 263, note Delvolvé ; 25 mars
1988, Sté Les Ibis ; 6 juin 1989, Sté Le Pavillon Royal. L'application aux promenades publiques du critère
de l'aménagement spécial connaît toutefois des limites. Dans un arrêt peu motivé, le Conseil d'État a
considéré comme ne faisant pas partie du domaine public une forêt domaniale qui avait cependant reçu des
aménagements pour l'usage du public : CE 28 nov. 1975, Office national des forêts c/ Abamonte,
Lebon 602, D. 1976. 355, note Auby, AJDA 1976. II. 148, note J. Laferrière, JCP 1976. II. 18467, note
Plouvin, Rev. jurid. env. 1976, p. 66, note Mescheriakoff.
1200. CE 13 févr. 1987, Vieville, Lebon 59 ; AJDA 1987. 487, obs. J.-B. Auby. V. également, à propos
d'un tunnel construit pour assurer la continuité d'une piste de ski, CE 27 juin 1986, Grospiron c/ Cne de
Val-d'Isère, D. 1987. 113, note M. Excoffier.
1201. On notera d'ailleurs que, à propos de la question de savoir si les pistes sont, non pas des ouvrages
publics, mais des dépendances du domaine public dès lors qu'elles sont la propriété d'une personne publique,
le Conseil d'État vient de répondre affirmativement dès lors qu'elles ont fait l'objet d'un aménagement
indispensable à leur affectation au service public de l'exploitation des pistes de ski. En revanche, elles font
partie du domaine privé si elles n'ont pas fait l'objet des aménagements indispensables à l'exécution de
ladite mission de service public et bien que les skieurs les empruntent pour se rendre aux remontées
mécaniques situées à proximité (CE 28 avr. 2014, Commune de Val-d'Isère, Lebon 107 ; BJCL 2014. 413,
concl. E. Lallet ; RJEP 2014, comm. 40 ; AJDA 2014. 1258, chron. A. Bretonneau et J. Lessi ; Dr. Immob.
2014, 571, note N. Foulquier ; Dr. adm. 2014, comm. 50, note E. Eveillard ; JCP Adm. 2014, no 2235, note
M. Cornille ; annulation de CAA Lyon 7 mars 2011, Syndicat des copropriétaires de la résidence Le
rond-point des pistes I et autre, BJCL 2011. 444, concl. T. Besson).
1202. V., CE 30 sept. 1955, Caisse régionale de Sécurité sociale de Nantes, Lebon 459 ; AJDA
1955. 456, note C. Rossillion, à propos d'ouvrages affectés à la SNCF, ou CE 7 nov. 1962, Consorts
Jacquet, AJDA 1963. 182, note A. de Laubadère, à propos d'ouvrages affectés à EDF alors établissement
public.
1203. CE 1er oct. 1971, Société nouvelle foncière du Cap-Ferret, Lebon 576 ; RD publ. 1972. 687,
note M. Waline, à propos d'une piste en ciment qui faisait partie du « Mur de l'Atlantique » construit par les
Allemands et qui n'a jamais été affectée au service public de la défense nationale.
1204. CE 27 mars 2015, Société Titaua limited company, Lebon 124 avec concl. N. Escaut ;
JCP Adm. 2015, no 2101, concl. N. Escaut et note P.S. Hansen ; RDI 2015. 418, obs. C. Otero ; AJDA
2016. 113, note A. Camus, à propos du hangar d'un port maritime ayant faite l'objet d'une convention
d'occupation au profit d'une société commerciale afin qu'elle y vende et répare des bateaux de plaisance.
1205. CE 17 oct. 1952, Ville d'Arras, Lebon 453, à propos d'une galerie souterraine creusée par
l'armée durant le premier conflit mondial mais abandonnée par la suite. Toutefois, la jurisprudence écarte
parfois ce principe en reconnaissant la qualité d'ouvrage public à des ouvrages qui ne sont plus utilisés ().
1206. CE 30 janv. 1930, Commune Espaly-Saint-Marcel c/ Sieurs Teysonneyre et autres, Lebon 97,
à propos d'un égout qui n'est plus utiisé depuis plusieurs années ; CE 19 mars 1969, Vernier, Lebon T. 977,
à propos d'un fort militaire abandonné ; CE 9 déc. 2011, M me Lahiton, Lebon T. 1186, sol. impl. ; RJEP
2012, no 21, concl. N. Boulouis ; Droit administratif 2012, no 41, note S. Deliancourt, à propos du socle
d'un ancien transformateur et de deux poteaux de distribution électrique inutilisés.
1207. En revanche, leurs travaux de construction, puisqu'ils sont effectués dans un but d'intérêt général,
sont des travaux publics.
1208. CE 14 octobre 2011, Commune de Valmeinier et Syndicat mixte des Islettes, Lebon 490 ;
RJEP 2012, no 20, conclusions C. Legras ; BJDU 2012. 139, concl. C. Legras et obs. J.-T. ; AJDA 2011.
2226, chron. J.-H. Stahl et X. Domino ; RD publ. 2013. 79, note J. Petit ; Droit administratif 2011, no 100,
note G. Eveillard ; JCA A 2011, no 2365, note C. Manson, à propos d'un parking en cours de construction
dont le permis de construire a été annulé.
1209. L'arrêt est d'ailleurs fiché au Lebon sous ces termes.
121. V. les critiques de Sandevoir, « La notion d'aménagement spécial dans la détermination du domaine
public », AJDA 1966. 84.
1210. T. confl. 22 févr. 1960, Borel, Lebon 858 ; Rev. adm. 1960. 133, note G. Liet-Veaux. Il en va de
même, dans le cadre de la jurisprudence Cne de Montségur, lorsque le travail « effectué pour le compte
d'une personne publique » est un travail effectué sur un immeuble privé sous sa direction, son contrôle voire
avec son financement : le travail est alors un travail public (voir supra, no 263) mais l'ouvrage est un
ouvrage privé (CE 27 mai 1964, Chervet, préc. : la construction par l'État, dans l'intérêt de la navigation,
d'une arche mobile sur un pont appartenant à un particulier et dans l'intérêt général est un travail public
mais l'ouvrage qui en est résulté ni, à plus forte raison, le pont dans son ensemble ne peuvent être rangés
dans la catégorie des ouvrages publics).
1211. T. confl. 10 févr. 1949, Roubeaud, Lebon 591, à propos d'ouvrages destinés à l'alimentation en
eau potable d'un lotissement construit par le lotisseur et cédés ensuite à une régie départementale qui les a
incorporés dans son réseau. V. également, CE 15 mars 1961, Ville de Lavaur, Lebon T. 1200 (ancien
barrage privé utilisé maintenant pour la production de courant destiné à l'éclairage public) ou CE 16 févr.
1977, Cne de Montreuil, Lebon 94 (voie créée par un lotisseur privé puis incorporée à la voirie
communale).
1212. CE 11 mai 1962, Dame veuve Ymain c/ Secrétaire d'État aux Travaux publics, aux
transports et au tourisme, Lebon 315, concl. M. Combarnous ; D. 1962. 556, concl. M. Combarnous ;
S. 1962. 243, concl. M. Combarnous ; AJDA 1962. I. 424, chron. M. Galabert et M. Gentot ; T. confl.
10 juin 1963, Cauvin, Lebon 785 ; D. 1963. 736, note C. Blaevoet ; JCP 1964. II. 13540, note J. Dufau ;
CE 26 févr. 1975, Caisse primaire d'assurance maladie d'Indre-et-Loire et sieur Bougeon, Lebon 156 ;
T. confl. 7 oct. 1991, Caisse primaire d'assurance maladie du Loiret, Lebon T. 1239, à propos des
travaux réalisés sous les voies publiques, dans le cadre d'une permission de voirie, par les particuliers en
vue de l'installation ou de la réparation des branchements particuliers d'eau, de gaz, d'électricité ou d'égout
raccordant leurs immeubles à la canalisation principale. V. également, CE 30 mars 1987, Société civile
pour l'équipement du littoral de Saint-Cyprien, Lebon 113.
1213. CE 27 mars 2015, Société Titaua limited company, préc. : hangar d'un port maritime mis à la
disposition d'une société commerciale à des fins d'intérêt privé ; perte de ce fait de la qualité d'ouvrage
public alors que, n'ayant pas fait l'objet d'une procédure de déclassement, il continue à faire partie du
domaine public.
1214. On vise ici les ouvrages publics qui sont eux-mêmes des dépendances du domaine privé et non
pas les ouvrages publics qui sont simplement implantés sur le domaine privé, ce qui revient à dire que l'on
considère ici le statut de l'ouvrage et non celui du terrain sur lequel il est édifié. En effet, il a toujours été
admis sans difficulté que des ouvrages publics puissent être construits sur des parcelles appartenant au
domaine privé. Ce qui pose problème, c'est qu'ils soient considérés eux-mêmes comme des dépendances du
domaine privé.
1215. T. confl. 24 oct. 1942, Préfet des Bouches-du-Rhône, S. 1945. III. 10 ; T. confl. 26 févr. 1948,
Garçon et autres c/ Cne de Fauillet, Lebon 509.
1216. CE 28 sept. 1988, ONF c/ M elle Dupouy, Lebon 317 ; AJDA 1989. 47, obs. J.-B. Auby.
1217. CE 16 mars 1955, Ville de Grasse, Lebon 16 ; CE 20 nov. 1964, Ville de Carcasonne,
Lebon 573 ; AJDA 1965. II. 183, concl. M. Bertrand ; JCP 1965. II. 14178, note C. Blaevoet ; CE 5 janv.
1977, Cne de Jumièges, Lebon T. 1012 ; D. 1977. IR 143, obs. F. Moderne ; CE 18 févr. 1983, Cne de
Coubon c/ de Vinols, Lebon 76 ; CE 2 oct. 1987, Cne de Labastide-Clairence, Lebon T. 991.
1218. CE 23 févr. 1979, Vildart, Dr. adm. 1979, no 121.
1219. T. confl. 15 déc. 1980, Jaouen c/ OPHLM Ville de Paris, Lebon 513.
122. CE 30 mai 1975, Dame Gozzoli. Lebon 325, AJDA 1975. 348 et 350. Note Franc et Boyon.
V. également 17 déc. 1984, Delapierre.
1220. CE 23 févr. 1979, Vildart, préc.
1221. CE 10 mars 1978, OPHLM de Nancy, Lebon 121 ; AJDA 1978. II. 401, concl. D. Labetoulle ;
CE 21 mars 1980, OPHLM des Bouches-du-Rhône, Lebon 165 ; D. 1980. IR 249, obs. F. Moderne.
1222. V. par ex. CE 16 nov. 1962, Ville de Grenoble, Lebon 611 ; AJDA 1963. 182, obs. A. de
Laubadère ; CE 16 nov. 1962, EDF c/ Faivre et autres, Lebon T. 1138 ; AJDA 1963. 182, obs. A de
Laubadère précitées ; CE 19 juin 1963, EDF c/ Dame Géraud, AJDA 1963. 715, note P. Laporte.
1223. CE 23 oct. 1998, EDF, Lebon 364 ; AJDA 1998. 1017, concl. J. Arrighi de Casanova ; CJEG
1998. 490, concl. J. Arrighi de Casanova et note D. Delpirou ; D. 1999. 484, note J.-P. Amadei ; RFDA
1999. 578, note C. Lavialle ; Dr. adm. 1998, no 368, note A. Taillevait.
1224. Tel n'était pas toutefois le cas des biens de l'établissement public industriel et commercial
« Réseau ferré de France » alors existant. Bien que la loi du 13 févr. 1997 ait soumis, pour l'essentiel,
l'établissement aux règles de la gestion commerciale, son article 11 précisait que les biens qui lui
appartiennent, qui sont affectés au transport ferroviaire et qui sont aménagés spécialement à cet effet font
partie du domaine public (voir aujourd'hui l'article L. 2111-15 du CGPPP). En revanche, l'article 22 de la loi
du 11 décembre 2001 portant mesures urgentes de réformes à caractère économique et financier (loi
MURCEF) a déclassé les biens immobiliers de La Poste (qui demeurait pourtant à l'époque un
établissement public) faisant partie jusqu'alors de son domaine public.
1225. K. Grabarczyk, « L'ouvrage public appartenant à une personne privée – La continuité
jurisprudentielle des critères de définition d'un ouvrage public », AJDA 2011. 2269.
1226. T. confl. 12 déc. 1955, Ané c/ EDF, Lebon 628 ; CE 29 avr. 2010, M. et M me Béligaud,
Lebon 126 ; RFDA 2010. 557, concl. M. Guyomar et note F. Melleray ; RJEP 2010. 24, concl.
M. Guyomar et note Y. Gaudemet ; AJDA 2010. 1642, chron. S.-J. Liéber et D. Bottegi ; AJDA 2010.
1916, chron. P.-A. Jeanneney ; Dr. adm. 2010, no 132, note J.-L. Pissaloux ; C. Chamard-Heim,
F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 11.
1227. CE 2 mars 1938, Guarino, Lebon 227.
1228. CE 11 juill. 2001, Adelee, Lebon 372 ; AJDA 2002. 266, note J. Dufau ; Dr. adm. 2002, no 36,
note C. Lavialle (couvercle d'un ouvrage de télécommunication en saillie sur un trottoir) ; T. confl. 5 mars
2012, Société Generali assurances IARD et autres c/ Société France Telecom, Lebon T. 889 ; AJDA
2012. 1964, note A. Cartier-Bresson (ligne téléphonique non incorporée à une route qu'elle traverse et dont
elle ne constitue pas une dépendance).
1229. CE 26 sept. 2007, M. et M me Chanal, BJCL, no 11/07, p. 853, concl. E. Prada Bordenave et
obs. M. G. ; JCP Adm. 2007, no 2326, obs. J. Moreau.
123. CE 14 oct. 1977, Defforge.
1230. CE 13 mars 1959, Sté Lyonnaise des Eaux, Lebon 182 ; AJDA 1959. I. 138, chron.
M. Combarnous et J.-M. Galabert.
1231. CE 22 janv. 1960, Gladieu, Lebon 52 ; RD publ. 1960. 686, concl. J. Fournier ; CJEG 1960. 92,
concl. J. Fournier et note A. Carron ; JCP 1962. II. 12443, note C. Blaevoet.
1232. P. Sablière, Les branchements électriques, CJEG 2000. 265, spéc. p. 274-277.
1233. V. par exemple T. confl. 3 juill. 1995, SCI du 138 Rue Victor Hugo à Clamart c/ EDF et Sté
urbaine de travaux, Lebon 495, pour qui les branchements particuliers constituent des dépendances des
canalisations principales auxquelles ils sont reliés et font partie de la concession de l'exploitant public.
1234. Civ. 1re, 24 juin 1980 (deux espèces), Sté Avenir Publicité c/ Société J.-C. Decaux et Sté
Avenir Publicité c/ SOMUPI, Bull. civ. I, no 194, p. 157 ; JCP 1980. II. 19478 et 19479, concl.
M. Gulphe ; Civ. 1re, 25 mai 1982, Sté J.-C. Decaux Paris c/ Sté Avenir publicité, Bull. civ. I, no 193,
p. 168 ; Civ. 1re, 4 janv. 1983, Sté J.-C. Decaux c/ Affichage publicité Hude, Bull. civ. I, no 7, p. 5 ;
Quot. jur. du 5 mai 1984, p. 3, note F. Moderne. La Cour de cassation fonde toutefois son analyse sur le
fait que ces mobiliers urbains ne sont pas la propriété d'une personne publique, ce qui ne suffit évidemment
pas à exclure la qualification d'ouvrage public.
1235. CE 30 mai 1947, Ville de Rueil, Lebon 234 ; CE 30 nov. 1979, Ville de Jœuf, Lebon T. 909. En
revanche, la qualification d'ouvrage public sera refusée s'il n'y a pas d'affectation à la circulation générale,
par exemple si l'on a affaire à un pont privé sur lequel l'administration a certes effectué des travaux mais
qui ne sert qu'à la desserte d'une exploitation privée (CE 27 mai 1964, Chervet, Lebon 300 ; JCP 1964.
II. 13936, concl. J. Rigaud).
1236. CE 19 oct. 1979, Société « Difamelec-au Roy de la télévision », Lebon T. 909.
1237. CE 30 sept. 1955, Caisse régionale de Sécurité sociale de Nantes, Lebon 459 ; AJDA 1956.
II. 456, note C. Rossillion.
1238. P. Sablière, « Les ouvrages de production, de transport et de distribution d'électricité sont-ils
encore des ouvrages publics et faut-il qu'ils le soient ? – Contribution à l'étude des incertitudes pesant sur la
notion d'ouvrage public », AJDA 2005. 2324.
1239. T. confl. 12 avr. 2010, Sté ERDF c/ M. et M me Michel, RFDA 2010. 551, concl. M. Guyomar et
note F. Melleray ; AJDA 2010. 1642, chron. S.-J. Liéber et D. Bottegi ; JCP Adm. 2010, no 2173, note
J. Moreau.
124. CE 16 nov. 1962 Ville de Grenoble, JCP 1963. II. 13395 ; CAA Lyon 24 oct. 1995, Cne de
Saint-Ours-des-Roches, req. no 94LY01080, RDI 1996. 356, chron. J.-B. Auby et Ch. Maugüé ; T. confl.
18 mars 2013, Consorts Orcière, Revue Lamy des coll. terr., mai 2013, p. 47, note M.C.Rouault.
1240. Autres que les ouvrages de production d'énergie hydroélectrique concédés auxquels, comme on
l'a déjà indiqué plus haut, la loi attribue la qualité d'ouvrage public.
1241. CE 29 avr. 2010, M. et M me Béligaud, Lebon 126 ; RFDA 2010. 557, concl. M. Guyomar et
note F. Melleray ; RJEP 2010. 24, concl. M. Guyomar et note Y. Gaudemet ; AJDA 2010. 1642, chron. S.-
J. Liéber et D. Bottegi ; AJDA 2010. 1916, chron. P.-A. Jeanneney ; Dr. adm. 2010, no 132, note J.-
L. Pissaloux.
1242. Sur le cas, non encore tranché par la jurisprudence, des ouvrages de production d'électricité à
fonctionnement intermittent tels que les parcs éoliens ou photovoltaïque et qui peuvent avoir une puissance
supérieure à 40 mégawatts, v. P. Sablière, « Production d'électricité, ouvrage public et intermittence »,
AJDA 2015. 1454.
1243. CE 10 mars 1978, OPHLM de Nancy, préc. ; CE 21 mars 1980, OPHLM des Bouches-du-
Rhône, préc.
1244. CE 11 févr. 1994, Compagnie d'assurances Préservatrice foncière, Lebon 64 ; RFDA 1994.
502, concl. H. Toutée ; CJEG 1994. 197, note P. Sablière et concl. H. Toutée ; AJDA 1994. 548, note
J. Dufau ; D. 1994. 493, note J.-F. Duvigon ; JCP 1994. II. 22338, note M.-C. Rouault.
1245. T. confl. 14 mai 2012, M me Girardeau et autres c/ Société Orange France et autres,
Lebon 509 ; JCP 2012. 819, concl. J.-D. Sarcelet ; RD publ. 2013. 287, note B. Delaunay ; Dr. envir.
2012. 302, note J.-V. Borel ; D. 2012. 2978, note S. Moreil ; v. également les cinq autres décisions du
Tribunal des conflits du même jour.
1246. N. Boulouis, Vo Travaux public (contentieux des), Répertoire Dalloz de contentieux
administratif.
1247. Cet article a été abrogé par l'article 7-IV 11° de l'ordonnance no 2006-460 du 21 avril
2006 ratifiée par l'article 138-I 18° de la loi no 2009-526 du 12 mai 2009. Il n'est pas impossible que cette
abrogation résulte d'une erreur. En tout état de cause, elle n'a pas eu de conséquence puisque le juge
administratif continue à se reconnaître compétent en matière de dommages de travaux publics. V., P. Yolka,
« Pavane pour une étoile éteinte : la loi du 28 pluviôse an VIII », JCP Adm. 2009, Libre propos no 859.
1248. Article R. 312-11 du CJA qui poursuit que, si son exécution s'étend au-delà du ressort d'un seul
tribunal administratif ou si le lieu de cette exécution n'est pas désigné par le contrat, le tribunal administratif
compétent est celui dans le ressort duquel l'autorité publique contractante a signé le contrat.
1249. Article R. 312-14 2o du même Code.
125. C. Lavialle, « Que reste-t-il de la jurisprudence Société Le Béton ? », RFDA 2010. 533.
1250. Article R. 312-1.
1251. La demande d'indemnisation du préjudice personnel du dirigeant d'une entreprise résultant du
refus de l'administration d'acquitter des factures pour des travaux réalisés par cette entreprise n'est pas
relative à la « matière des travaux publics » de telle sorte qu'il y a obligation de susciter une décision
administrative préalable : CE 17 nov. 2008, Entreprise Aubelec et Ahmed, Lebon T. 957.
1252. Article R. 421-1.
1253. CE 6 févr. 1970, Préfet de police c/ Sieur Kerguélen, Lebon 87, concl. M. Bertrand ; RD
publ. 1970. 1226, note M. Waline.
1254. Même article.
1255. Pour plus de détails, voir R. Chapus, Droit du contentieux administratif, Montchrestien,
13e éd., 2008, pp. 624-627.
1256. CE 15 févr. 1989, Mignot, Lebon 53 ; AJDA 1989. 403, obs. J. Dufau.
1257. CE 6 févr. 1970, Préfet de police c/ Kerguelen, précit. ; CE 22 oct. 1976, Sté « Compagnie
française Thomson-Houston-Hotchkiss-Brandt », Lebon 437 ; AJDA 1976. 558, chron. M. Nauwalaers
et L. Fabius ; CE 13 nov. 1981, Plunian, Lebon 413, concl. D. Labetoulle ; AJDA 1982. 108, chron.
F. Tiberghien et B. Lasserre ; JCP 1982. II. 19849, note F. Bouyssou. Toutefois, il a été jugé que dérogeait
à l'article R. 421-1 le 2° de l'art. L. 1617-5 du CGCT selon lequel le recours formé contre un titre
exécutoire émis par une colletivité territoriale ou un établissement public local, y compris qu'il est émis pour
assurer le recouvrement des sommes nécessaires au financement de travaux publics, doit être présenté, à
peine de forclusion, dans un délai de deux mois suivant la réception du titre exécutoire : CE 11 oct. 2012,
Sgerri, Lebon T. 1015.
1258. Mêmes arrêts.
1259. CAA Versailles 29 sept. 2006, M me Maillard, Lebon T. 1094.
126. J.-M. Auby, « Le problème de la domanialité publique des immeubles affectés à un service
public », Mélanges Laborde – Lacoste, 1963.
1260. Article premier de la loi du 31 déc. 1968 : « sont prescrites, au profit de l'État, des départements
et des communes…, toutes créances qui n'ont pas été payées dans un délai de quatre ans à partir du
premier jour de l'année au cours de laquelle les droits ont été acquis ». V. par exemple CE 17 mai 1963,
Min. de la Construction c/ Époux Gonzalez, Lebon 306 ou CE 14 juin 1968, min. de l'Équipement et du
Logement c/ Belleville, Lebon 372.
1261. CE 13 juill. 1961, Société des entreprises Monod, Lebon T. 966 ; CE 31 mai 1972, Sieur
Pécaud, Lebon 397.
1262. CE 6 déc. 2013, Commune d'Étampes, Lebon 304 ; AJDA 2014. 993, note C. Froger ; Dr. adm.
2014, comm. 20 par G. Eveilard.
1263. CJA, art. R. 431-3.
1264. CE, avis, du 6 mars 1986, EDCE 1987, no 38, p. 178 ; Y. Gaudemet, B. Stirn, T. Dal Farra et
F. Rollin, Les grands avis du Conseil d'État, Dalloz, 2e éd. 2002, p. 175, commentaire D. Labetoulle.
1265. Décision no 2004-506 DC du 2 décembre 2004, Rec. Cons. const. 211.
1266. CE 4 août 1927, Sté des établissements Charmasson, Lebon 948. En revanche, un contrat
concernant la simple fourniture de pavés sera un marché de fourniture relevant de la compétence du juge
judiciaire dès lors qu'il ne comporte aucune clause exorbitante (CE 31 juill. 1912, Société des granits
porphyroïdes des Vosges, Lebon 909, concl. L. Blum ; D. 1916. 35, concl. L. Blum ; S. 1917. 15, concl.
L. Blum ; RD publ. 1914. 145, note G. Jèze ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois,
GAJA, Dalloz, 20e éd., 2015, no 24).
1267. CE 7 janv. 1927, Sultana, Lebon 9.
1268. CE 4 déc. 1974, Hôpital-hospice de Longjumeau, Lebon T. 1052.
1269. CE 23 oct. 1970, Sieur Clot et Sté Oréfice, Société Herbert c/ Dame Tourmente, Lebon 616.
127. F. Melleray, « La recherche d'un critère réducteur de la domanialité publique », AJDA 2004. 400 ;
P. Godfrin, Droit administratif des biens, Sirey, 2007, p. 14 (« L'échec de l'aménagement spécial comme
critère de domanialité »).
1270. CE 5 mai 1971, Ville de Carpentras c/ Sieur Delhomme, Lebon 326 ; AJDA 1971. 403, chron.
D. Labetoulle et P. Cabannes ; CE 11 déc. 1987, Boulached et Khelfa, Lebon 416 ; D. 1988. 209, concl.
G. Guillaume ; CE 21 janv. 1994, SA Stefal, Lebon T. 853 ; Civ. 1re, 26 juin 2001, EDF c/ SCI Le
Magnolia, Bull. civ. I, no 185, p. 117 ; Rev. jur. entr. publ. 2002, p. 180, note O. Renard Payen.
1271. CE 13 nov. 1981, Plunian, Lebon 413, concl. D. Labetoulle.
1272. CE 23 juin 1986, Sté centrale immobilière de la Caisse des dépôts c/ SA Campenon-Bernard,
Lebon 169 ; D. 1987. Somm. 281, obs. P. Terneyre.
1273. CE 30 janv. 1948, Chevalier, Lebon 52.
1274. CE 2 juill. 2001, Cne de la Courneuve, Lebon 327 ; CJEG 2001. 439, concl. I. de Silva, RFDA
2001. 1236, obs. Hostiou ; CE 3 juill. 2002, Cne de Beauregard-de-Terrasson c/ ASF, Lebon 258 ; AJDA
2002. 751, concl. D. Chauvaux.
1275. Sur l'ensemble de la question, v. M. Douence, « Quand le juge découvre des décisions
administratives autorisant la réalisation de travaux », RFDA 2004. 1137 ; A. Bourrel, « Contribution à
l'étude du principe d'indépendance des législations en droit administratif français », CJEG 2005. 455.
1276. L'attribution de ces subventions est aujourd'hui réglementée par l'article L. 1111-10 du CGCT. De
ce point de vue, un département ne peut, sans méconnaître le principe de libre administration des
collectivités locales, attribuer à des communes une subvention représentant 80 % du montant des
prestations d'assistance à maîtrise d'ouvrage sous réserve que ces prestations soient réalisées par des
personnes privées. V., CAA Versailles, 9 mars 2006, Département des Yvelynes, BJCP 2006, no 48,
p. 337, concl. Le Montaguer.
1277. V. par ex. CE 29 juill. 1998, Cne de Flamanville, AJDA 1998. 943 ; CE 27 juill. 2005, Min.
intérieur c/ Département du Lot-et-Garonne, BJCL 2006, no 1, p. 35, concl. S. Verclytte, à propos d'un
BEA ; CE 7 nov. 2005, Min. de l'intérieur c/ Cne d'Orange, BJCP 2006, no 44, p. 39, concl. E. Glaser ;
AJDA 2006. 608, note L. Levoyer, à propos d'un METP ; CE 28 avr. 2006, Min. de l'intérieur c/ Cne de
Fertrans, BJCP 2006 no 6, p. 437, concl. F. Séners, à propos de la construction de logements locatifs à
destination de tiers ; CE 24 mai 2006, Min. de l'intérieur c/ Cne de Mons-en-Barœul, BJCL 2006, no 7,
p. 521, concl. E. Glaser, à propos d'un réseau câblé municipal, que le législateur a essayé d'éclaircir
récemment (art. 42 de la loi de finances pour 2006, v. L. Levoyer AJDA 2006. 920 ; L. Renouard, BJCL
2006, no 8, p. 556) ; CAA Bordeaux, 16 décembre 2010, Syndicat départemental d'électricité et de gaz
de la Charente, no 08 Bx 03183, AJDA 2011. 1478, obs. J.-M. Vié ; CE 23 déc. 2011, Min. de l'intérieur,
no 330013 ; CE 26 avr. 2013, Min. de l'intérieur, no 346849 ; CE 10 déc. 2014, Min. de l'intérieur,
no 365577.
1278. V., B. Poujade, « L'offre de concours », BJCP 2006, no 44, p. 2 – B. Poujade, « Retour sur
l'offre de concours », Mélanges L. Richer, LGDJ 2013, p. 283.
1279. CE 25 nov. 1992, Paulet, Dr. adm. 1993, no 36.
128. CE 19 oct. 1956, Société Le Béton, RD publ. 957. 316, concl. Long, Rev. adm. 1956. 617, Liet
Veaux ; Rev. adm. 1957. 131, note Morice, JCP 1957. 11. 9765, note Blaevoet, AJDA 1956. II. 472, chron.
Fournier Braibant. V., dans le même sens, 20 mars 1957, Cie industrielle des bois, RPDA 1957, no 143.
1280. CAA Lyon, 20 mai 1992, Torre, Rec., tables, p. 1103.
1281. TA Amiens, 9 nov. 1993, Assoc. Espace Littoral, Rec., tables, p. 885.
1282. CAA Nantes, 18 févr. 1993, Départ. du Finistère, Rec. p. 428 ; D. 1994. 472, M-C. Vigneux.
1283. TA Lyon, 8 mars 2007, La Manufacture du raccourci, AJDA 2007. 1038.
1284. CAA Versailles, 4 oct. 2012, Cmne de Corbeil-Essonnes no 10VE02568.
1285. CE 12 oct. 1979, Touchard, Lebon T. 713.
1286. CE 12 oct. 1979, Touchard, préc.
1287. TA Lyon, 8 mars 2007, La Manufacture du raccourci, préc.
1288. CE 17 juin 1960, Langellier-Bellevue, Lebon 405.
1289. CE 25 juill. 1986, M me Piquemal-Escaing, Dr. adm. 1986, no 533.
129. CE 11 mai 1959, S. 1959.117, concl. Mayras, AJDA 1959. II. 228, note Dufau, JCP 1959. II. 69,
note de Lanversin. Non sans quelques hésitations, le Conseil d'État a également admis qu'un stade
municipal avait été édifié pour permettre le développement d'activités sportives et d'éducation physique
présentant un caractère d'intérêt général et qu'il était donc affecté à un service public (13 juill. 1967, Ville
de Toulouse, AJDA 1961. 1.467, chron. Galabert Gentot, CJEG 1962. J. 25, note A.C).
1290. CE 24 juill. 1981, Sec. d'État aux universités c/ Ville de Saint Denis, Lebon 324 ; CAA Paris,
18 avr. 1989, Ville d'Aulnay-sous-Bois, Rec., CE T., p. 776.
1291. CE 25 févr. 1994, SA Sofap Marignan immobilier, Lebon 94 ; RFDA 1994. 510, concl.
J. Arrighi de Casanova ; D. 1994. 536, note M. Lombard ; CJEG 1994. 569, étude E. Fatôme et Ph.
Terneyre.
1292. CE 4 août 1967, Trani, Lebon 352.
1293. CE 12 oct. 1988, Min. affaires sociales c/ SERGIC, Lebon 338 ; CJEG 1990. 119, note
E. Fatôme.
1294. CE, avis, 31 janv. 1995, AJDA 1997. 126, étude E. Fatôme et Ph. Terneyre.
1295. CE 8 févr. 1991, Région Midi-Pyrénées, Lebon 451 ; RFDA 1992. 48, concl. M. Pochard ;
CJEG 1991. 251, étude F. Llorens ; D. 1991. Somm. 373, obs. Ph. Terneyre ; CE, avis, préc., 31 janv.
1995.
1296. V. par ex. CE 7 janv. 1927, Sultana, Lebon 9 : marché relatif à l'organisation du travail de
détenus mais prévoyant au préalable un aménagement des locaux pénitentiaires ; CE 6 nov. 1959, Auguste,
Lebon 582 ; T. confl. 12 janv. 1987, Synd. de la copropriété sis à Ministrol s/ Loire, Rec. p. 444.
1297. Célèbre arrêt, CE 31 juill. 1912, Sté des granits porphyroïdes des Vosges, Lebon 909 ;
T. confl. 2 mars 1987, Corep du Tarn-et-Garonne, Rec. p. 445.
1298. CE 28 août 1942, Sté des autocars rouges, Lebon 263 ; CE 9 févr. 1951, Min. des armées,
Lebon 81.
1299. V. supra ; CE 13 nov. 1981, M. et M me Plunian, Lebon 413, concl. D. Labetoulle.
13. Maxim Boul, « Les “public goods” : traduction juridique d'une notion économique », RFDA 2013-
557.
130. CE 5 fév. 1965, Société lyonnaise de transports, RD publ. 1965. 493. concl. Galmot.
1300. CE 4 déc. 1974, Hôpital-hospice de Longjumeau, Lebon T. 1052.
1301. CE 13 avr. 1956, Banque franco-portugaise d'outre-mer, Lebon 155 ; CE 13 oct. 1972, SA de
banque Le Crédit du Nord, Lebon 630.
1302. CE 5 mai 1971, Ville de Carpentras, Lebon 326.
1303. CE 23 juin 1986, Sté centrale immob. de la Caisse des dépôts, Lebon 169 ; D. 1987.
Somm. 281, obs. Ph. Terneyre.
1304. CAA Versailles, 19 déc. 2006, Sté Étoile commerciale, AJDA 2007. 549.
1305. CE 22 juin 1928, Épx. de Sigalas, Lebon p. ; 785 ; D. 1928-3. 49, concl. Josse, CE 21 déc.
2012, Cmne de Douai, no 342788, Lebon 477 ; AJDA 2013. 724, Étude Fatôme et Terneyre ; BJCP 2013,
no 1, p. 136, concl. Dacosta, pour les concessions ; TA Amiens, 9 avr. 1996, SEDIC, Dr. adm. 1997, no 39,
pour les concessions d'aménagement ; toutes choses égales, l'édification de la voirie d'un lotissement privé,
destinée à entrer dans le domaine public de la commune, est une opération de travail public ; T. confl.
16 mars 1998, Sté d'HLM CARPI, Rec. p. 535 – alors que sont des travaux privés des travaux
d'assainissement et de voirie pour le compte d'une société de lotissement ; T. confl. 6 nov. 1967, Sté coop.
d'HLM Notre Cottage, Rec. p. 657.
1306. CE 18 mars 1988, Sté civ. des Néo-Polders, Lebon 129 ; D. 1989. Somm. 17, obs. Ph.
Terneyre.
1307. CE 20 mars 1981, Sté Entreprise Auclair, Lebon 154.
1308. CJCE 18 juillet 2007, aff. C-382/05 ; CJCE 13 nov. 2008, aff. C-437/07 ; CJCE 10 sept. 2009,
aff. C-206/08 ; CJUE, 9 sept. 2010, aff. C-64/08 ; CJUE 10 mars 2011, aff. C-274/09 ; CJUE 10 nov. 2011,
aff. C-348/10 ; CJUE 21 mai 2015, aff. C-269/14.
1309. CE 7 nov. 2008, Département de la Vendée, no 291797, BJCP 2009, no 55, p. 55, concl.
Boulouis ; CE 5 juin 2009, Société Avenance-Enseignement Santé, no 298641, BJCP 2009, no 66, p. 393,
concl. Dacosta ; CE 19 nov. 2010, M. Dingreville, no 320169, BJCP 2011, no 75, p. 95, concl. Dacosta.
131. 7 nov. 1989 Dr. adm. 1990 no 28.
1310. CJUE 29 oct. 2009, Commission c/RFA, aff. C-536/07, BJCP 2010, n° 68, p. 23.
1311. CJUE 25 mars 2010, Helmut Müller, aff. C-451/08, BJCP 2010, n° 71, p. 234.
1312. CJUE, 8 mai 2013, M. Libert ; aff. C-203/11, BJCP 2013, n° 91, p. 399.
1313. CJUE, 10 juill. 2014, Impresa Pizzarotti, aff. C-213/12 ; BJCP 2014, n° 98, p. 28.
1314. CE 2 juin 2009, Cmne de Saint-Germain-en-Laye, BJCP 2009, n° 66, p. 365, concl.
B. Dacosta ; TC Montpellier, 26 juin 2009, Sarran, Contrats Marchés publ. 2009, n° 347 ; CE 11 août
2009, Cmne de Les Vans, BJCP 2009, n° 67, p. 456, concl. B. Dacosta ; CAA Marseille, 25 févr. 2010,
Cmne de Rognes, AJDA 2010.1201, concl. F. Dieu ; CAA Douai, 25 oct. 2012, Soc. immobilière
Carrefour, n° 11DA01951).
1316. Art. 1er de la loi qui exclut néanmoins de son champ d'application divers ouvrages particuliers,
dont la liste est fixée par le décret no 86-520 du 14 mars 1986 ; parmi cette liste, figurent notamment les
centrales de production d'énergie et de chauffage urbain et les unités de traitement des déchets, ce qui
n'exclut pas que les parties décident d'appliquer spontanément la loi MOP alors qu'elles n'y sont pas
obligées, v. CE 8 avr. 1998, Préfet de l'Aube, Lebon T. 1020.
1317. Sur laquelle, v. Ph. Terneyre, « Modifications de la loi MOP : adaptation et mise en conformité
avec le droit communautaire », BJCP 2004, no 37, p. 424.
1318. V. les six missions possibles énumérées à l'art. 3 de la loi MOP.
1319. CE 17 juin 2009, SAEMN, Contrats Marchés publ. 2009, no 284 ; CAA Marseille, 10 juin 2010,
Cne d'Ales-en-Cevennes, Contrats Marchés publ. 2010, no 345).
132. CE 11 juin 2004, Cne de Mantes la Jolie, Dr. adm. 2004, no 144, BJCL 2004-636, concl.
E. Glaser.
1320. CAA Nancy, 4 mai 2000, Cne de St-Lupicin, BJCP 2000, no 12 p. 326, concl. P. Vincent.
1321. CAA Lyon, 29 juin 2006, M. Faloci, BJCP 2006, no 49, p. 477.
1322. V., CJCE 20 oct. 2005, Commission c/ France, aff. C-264/03, BJCP 2006, no 44, p. 21.
1323. V. impl. CE 4 nov. 1996, Dpt de la Dordogne, AJDA 1997. 185, concl. Ch Maugüé.
1324. CAA Paris, 17 oct. 2006, Sté Soprema et autres, Contrats Marchés publ. 2006 no 321.
1325. BJCP no 2, 1999, p. 137, obs. Ph. Terneyre.
1326. CE 19 oct. 2001, Sté Alstom, BJCP 2002, no 20, p. 39, concl. Piveteau ; CJCE 17 sept. 2002,
Concordia bus Finland, aff. C-513/99.
1327. CJCE 11 juill. 1991, Commission c/ Portugal, aff. C-247/89 ; D. 1992. Somm. 187, obs. Ph.
Terneyre, pour un central téléphonique d'un aéroport.
1328. CE 9 juill. 2007, Synd. EGF-BTP et autres, req. no 297711 ; BJCP 2007, no 54, p. 366 concl.
N. Boulouis ; CE 14 déc. 2009, Département du Cher, no 330052 ; BJCP 2010 no 69 concl. B. Da Costa ;
CE 24 juin 2011, Communauté d'agglomération de Rennes métropole, no 346529.
1329. CE 8 nov. 2000, Sté J-L. Bernard Consultants, Lebon 492 ; BJCP 2001, no 15, p. 105, concl.
C. Bergeal ; AJDA 2000. 987.
133. CE 19 déc. 2007, Commune de Mercy-le-Bas, RDI 2008. 100 : à propos d'un terrain appartenant
à une commune mais mis à disposition du service de distribution d'eau géré par un syndicat de communes.
1330. Sur la maîtrise d'œuvre publique, v. Ph. Terneyre, « Maîtrise d'œuvre, constructions publiques »,
in Droit de la Construction, coll. « Dalloz Action », Dalloz 2016 (à paraître).
1331. V., CE 15 déc. 1950, Mathiot, Lebon 812.
1332. Décis. no 2003-473 DC du 26 juin 2003, Rec. p. 382.
1333. Décis. no 2001-452 du 6 déc. 2001, Rec. p. 156.
1334. Sur l'application de cet article du code des marchés, v. CE 11 août 2009, Cté urbaine de Nantes
Métropole, BJCP 2009, no 67, p. 451, concl. B. Dacosta ; CE 9 décembre 2009, Département de l'Eure,
BJCP 2010, no 69, p. 78, concl. N. Boulouis ; CE 21 mai 2010, Cne d'Ajaccio, Contrats Marchés publ.
2010, no 110 ; CE 23 juill. 2010, Conseil Régional de La Réunion, Contrats Marchés publ. 2010,
no 320).
1335. Sur la notion « d'opération de travaux », v. : CJCE 5 oct. 2000, Synd. d'électrification de la
Vendée, BJCP 2001, no 14, p. 76 ; CE 16 mai 2003, Min. de l'intérieur c/ Département des Hautes-
Pyrénées, req. no 251085 ; TA Melun, 4 févr. 2003, Préfet de Seine-et-Marne, BJCP 2003, no 28, p. 241.
1336. V. pour les concessions de service public qui ne sont pourtant pas concernées par le droit
communautaire, CJCE 7 déc. 2000, Telaustria Verlag, aff. C-324/98, BJCP 2001, no 15, p. 132, concl.
N. Fennelly ; et, pour les marchés publics d'un montant inférieur aux seuils communautaires, CJCE 3 déc.
2001, Bent Mousten Vestergaard, aff. C-59/00, BJCP 2002, no 24, p. 345.
1337. V., CE 7 oct. 2005, Région Nord Pas-de-Calais, BJCP 2006, no 44, p. 10, concl. D. Casas.
1338. V., CE 14 mai 2003, Cté d'agglomération de Lens-Liévin, BJCP 2003, no 31, p. 435, concl.
G. Le Chatelier ; CE 10 mars 2004, Cté d'agglomération de Limoges Métropole, Contrats Marchés
publ. 2004, no 115 ; CE 2 juin 2004, Ville de Paris, BJCP 2004, no 36, p. 380 ; CE 17 nov. 2006, ANPE,
Contrats Marchés publ. 2007, no 23.
1339. CE 1er juin 2005, Département de la Loire, BJCP 2005, no 42, p. 366, concl. D. Casas.
134. V. Sandevoir, « La notion d'aménagement spécial dans la détermination du domaine public »,
AJDA 1966. 84 ; Long, concl. 8., CE 19 oct. 1956, Société Le Béton, préc. ; Jouvin, concl. s. CE 4 oct.
1957, Ministre des Travaux publics, Lebon 510 ; Dufau, note 8. CE 11 mai 1959, AJDA 1959. 11. 228,
Hervouet, « L'utilité de la notion d'aménagement spécial dans la théorie du domaine public », RD publ.
1983. 135.
1340. CE 10 mai 2006, Synd. intercom. des services de l'agglomération valentinoise, BJCP 2006,
no 49, p. 427.
1341. CE 10 févr. 1997, Sté Revillon, Lebon T. 927 ; CE 23 nov. 2005, Sté Axiologic, Lebon T. 966.
1342. Sur la notion de variante, v. CE 5 janv. 2011, Sté technologique Alpine sécurité, no 343206.
1343. V. en dernier lieu, CE 9 juill. 2007, Syndicat EGF-BTP et autres, req. no 297711 : en autorisant
les pouvoirs adjudicateurs, dans le cadre des procédures d'appel d'offres restreint, de marché négocié et de
dialogue compétitif, à fixer un nombre minimal de petites et moyennes entreprises admises à présenter une
offre, les dispositions des articles 60, 65 et 67 du Code des marchés publics, applicables respectivement aux
trois procédures précitées, conduisent nécessairement à faire de la taille des entreprises un critère de
sélection des candidatures ; un tel critère qui n'est pas toujours lié à l'objet du marché revêt un caractère
discriminatoire et méconnaît le principe d'égal accès à la commande publique.
1344. V. par ex. pour ces derniers : CJCE 17 déc. 2002, Concordia Bus Finland, aff. C-513/99, BJCP
2003, no 14, p. 26, concl. J. Mischo ; CJCE 4 déc. 2003, EVN AG, aff. C-448-01, BJCP 2004, no 34,
p. 201.
1345. CE 7 oct. 2005, Région Nord-Pas-de-Calais, BJCP 2006, no 44, p. 10, concl. D. Casas.
1346. CE 30 janv. 2009, ANPE, BJCP 2009, no 64, p. 201, concl. B. Dacosta ; CE 24 févr. 2010, Cté
de cnes de l'Enclave des Papes, BJCP 2010, no 70, p. 203, concl. N. Boulouis ; CE 31 mars 2010,
Collec. Territ. de Corse, BJCP 2010, no 71, p. 241, concl. N. Boulouis.
1347. CE 4 avr. 1997, Préfet du Puy-de-Dôme, Lebon 132 ; D. 1998. Somm. 228 obs. Ph. Terneyre.
1348. CE 9 juin 1997, M. Marcilly, req. no 147524.
1349. CE 13 oct. 2004, Cne de Montélimar, BJCP 2005, no 38, p. 42, concl. D. Casas.
135. CE 13 juill. 1961, Ville de Toulouse, préc.
1350. TA Châlons-en-Champagne, 17 oct. 2006, Sté Vauche SA, AJDA 2007. 374.
1351. V., CE 20 oct. 2006, Synd. des eaux de Charente-maritime, BJCP 2007, no 50, p. 28, concl.
D. Casas complété par CE 12 oct. 2009, Région Réunion, BJCP 2010, no 68, p. 15, concl. N. Boulouis.
1352. CE 4 juill. 2005, Cillaire, Contrats Marchés publ. 2005, no 271.
1353. CE 10 juin 1996, préfet de la Côte d'Or, Lebon 189.
1354. CE 28 déc. 2009, Cne de Béziers, BJCP 2010, no 69, p. 138, concl. E. Glaser.
1355. Pour des développements substantiels, v. S. Braconnier, « Dossier 416 : Marchés publics de
travaux : contentieux de la formation », in Droit de la Construction, coll. « Dalloz Action », préc. ;
L. Rapp., Ph. Terneyre et V. Symchowicz, Lamy, Droit public des affaires, chapitres consacrés aux
référés administratifs, au déféré préfectoral et au recours en annulation en matière contractuelle.
1356. V. nos obs. in D. 1995. Somm. 124, et CE 27 janv. 2006, Cne d'Amiens, BJCP 2006, no 45,
p. 97 concl. Boulouis ; CE 8 févr. 2010, Cne de La Rochelle, BJCP no 70, 2010, p. 16, concl. B. Dacosta ;
CE 27 oct. 2010, Soc Radeau et Mozin, no 318023.
1357. CE 10 déc. 1993, Sté Lopez Entreprise, D. 1994. Somm. 225, obs. Ph. Terneyre.
1358. CE 3 nov. 1997, Préfet de la Marne c/ Cne de Francheville, D. 1998. Somm. 359, obs. Ph.
Terneyre.
1359. CE 31 juill. 1996, Canac, Lebon 333 ; D. 1997. 293, obs. Ph. Terneyre.
136. CE 11 mai 1959, Dauphin, préc.
1360. CAA Douai, 31 oct. 2006, Cne d'Armentières, Contrats Marchés publ. 2007, no 40.
1361. CE, sect., 27 mars 1998, Sté d'assurances La Nantaise et l'Angevine réunies, RFDA 1998.
732, concl. C. Bergeal, note A. Bourrel ; RDI 1998. 363, obs. F. Llorens et Ph. Terneyre.
1362. V. à propos de la référence à la norme NFP 03-001, CE 14 déc. 1998, SARL Levaux, BJCP
4/1999, p. 332, concl. H. Savoie.
1363. V. par ex., CE 10 juin 1932, Synd. mixte pour la géothermie à la Courneuve, Lebon T. 1124,
v. aussi CAA Bordeaux, 11 mars 2008, AGF, BJCP 2008, no 59, p. 240, concl. Viard.
1364. CE 22 juill. 1933, Vincent, Lebon 851.
1365. CE 21 mai 1948, Sté coopérative ouvrière, Lebon 641.
1366. V., E. Glaser, BJCP 2001, no 15, p. 94 ; F. Llorens, Contrats Marchés publ. nov. 2000 ;
C. Maugüé et L. Deruy, CJEG 2001. 103 ; L. Richer, AJDA 2000. 758.
1367. CJCE 19 juin 2008, Presstext, aff. C-454/06 ; BJCP 2008. 360 ; CJCE 13 avr. 2010, Wall AG,
aff. C91/08, Contrats Marchés publ. 2010, no 222.
1368. V. article F. Llorens, in Mélanges Fatôme, Dalloz 2011, p. 269.
1369. CE 28 mai 2001, Territoire des Îles Wallis et Futuna, BJCP 2001, no 18, p. 396, concl.
D. Piveteau.
137. V. ss 42.
1370. CE 17 déc. 1999, Sté d'aménagement de Lot-et-Garonne, Lebon T. 882 ; BJCP 2000, no 9,
p. 131, concl. H. Savoie ; CE 17 déc. 2003, Sté Laser, BJCP 2004, no 33, p. 123, concl. G. Le Châtelier ;
CE 3 juin 2005, Sté Jacquin, Contrats Marchés publ. 2005, no 215.
1371. Cass., ch. mixte, 30 nov. 2007, BJCP 2008, no 58, p. 213.
1372. Confirmée par l'article 112 du Code, « le titulaire peut sous-traiter l'exécution de certaines parties
de son marché » et par la CJCE qui décide qu'un marché peut interdire le recours à la sous-traitance pour
la réalisation de parties substantielles des prestations, CJCE 18 mars 2004, Siemens, aff. C-314/01,
Contrats Marchés publ. 2004, no 85.
1373. CAA Lyon, 11 mai 2006, Sté Qualia, BJCP 2006, no 48, p. 349, concl. D. Besle.
1374. CAA Nantes, 30 déc. 1999, Sté Biwater, BJCP 2000. 281.
1375. CAA Douai, 3 juin 2002, Sté Isolan, BJCP 2003. 325.
1376. CAA Bordeaux, 31 juill. 2003, SA Charles et Louysset, Contrats Marchés publ. 2003. 207.
1377. V. aussi, CE 26 sept. 2007, Département du Gard, BJCP 2007, no 55, p. 457, concl.
N. Boulouis.
1378. CE 17 déc. 1999, Sté d'aménagement de Lot-et-Garonne, préc.
1379. V., CE 3 avr. 1991, Synd. d'assainissement d'Autrans, D. 1991. Somm. 375, obs. Ph. Terneyre.
Il ne peut y avoir acceptation par l'administration de la sous-traitance du seul fait de la connaissance qu'elle
a de la présence sur un chantier de sous-traitants : CE 7 nov. 1980, SA Schmid-Valenciennes, Lebon 416 ;
CE 17 mars 1982, Sté Périgourdine d'étanchéité et de construction, Lebon 123, AJDA 1982. 727, concl.
M. Boyon.
138. CE 19 oct. 1956, préc.
1380. CE 13 juin 1986, OP HLM du Pas-de-Calais, Lebon 612 ; D. 1986. Somm. 424, obs. Ph.
Terneyre.
1381. Ainsi des SEM concessionnaires d'autoroutes à capital public : CE 19 nov. 2004, Sté National
Westimster Bank, Contrats Marchés publ. 2005 no 13.
1382. Sur une critique de ces dispositions, v. J.E. Caro, BJCP 2006, no 49, p. 416 ; sur la nécessité de
saisir le maître d'ouvrage, v. CE 10 déc. 2003, Étab. Cabrol Frères, Contrats Marchés publ. 2004, no 49.
1383. CE 3 juin 2005, Jacquin, Contrats Marchés publ. 2005, no 215 : invocation insuffisante par le
sous-traitant du « privilège de pluviose ».
1384. CE 11 oct. 1999, APHP de Paris, BJCP 2000, no 9, p. 100, concl. H. Savoie.
1385. CE 28 avr. 2000, Sté Peinture Normandie, BJCP 2000, no 11, p. 240, concl. H. Savoie.
1386. CE 3 mars 2010, Soc. Presspali SPA, BJCP 2010, no 72, p. 314, chron. Cars et Sablier.
1387. CE 21 févr. 2011, Cté urb. Cherbourg, Contrats Marchés publ. 2011, no 108.
1388. T. confl. 10 juill. 1990, SEM d'aménagement de Levallois-Perret, Rec. p. 398 ; D. 1991, Somm.
comm., p. 190, obs. Ph. Terneyre.
1389. T. confl. 10 juill. 1990, SEM d'aménagement de Levallois-Perret, Rec. p. 398 ; D. 1991.
Somm. 190, obs. Ph. Terneyre, T. confl. 18 juin 2007, Syndicat des copropriétaire à la Varenne Saint-
Hilaire, AJDA 2007. 2125 ; CE 7 déc. 2015, cmne de Bihorle, no 380419.
139. CE 21 déc. 1956, SNCF, AJDA 1967. 11, p. 55, concl. Heumann.
1390. CE 20 avr. 1984, Roulliaud, 4e espèce, CJEG 1984. 303.
1391. CE 23 oct. 1985, Ville de Créteil, req. no 53696.
1392. CE 6 mai 1988, Lebon T. 896 ; D. 1989. Somm. 18, obs. Ph. Terneyre.
1393. CE 7 nov. 1980, SA Schmid-Valenciennes, Lebon 416.
1394. CE 9 mars 1984, Havé, Lebon T. 669.
1395. CE 13 juin 1986, OP HLM du Pas-de-Calais, Lebon T. 612 ; D. 1986. IR 424, obs. Ph.
Terneyre.
1396. CE 6 mai 1988, D. 1989. Somm. 18, obs. Ph. Terneyre.
1397. V. aussi CAA Marseille, 2 mai 2000, Sté d'activité métallière, Contrats Marchés publ. nov.
2000, no 12 ; CE 28 mai 2001, SA Bernard travaux Polynésie, Contrats Marchés publ. 2001, no 139.
1398. CE 29 nov. 2000, Cne de Païta, Contrats Marchés publ. 2001, no 37.
1399. CE 4 oct. 1989, CH de Vitré c/ Pouteau, D. 1990. Somm. 245, obs. Ph. Terneyre.
14. G. Napolitano, « Les biens publics et les tragédies de l'intérêt commun », Dr. adm. janv. 2007, p. 5.
140. CE 7 févr. 1965, Société Lyonnaise de Transports, préc.
1400. CE 12 janv. 2011, Soc. Léon Grosse, Contrats Marchés publ. 2011, no 106.
1401. CE 23 févr. 2004, Région Réunion, BJCP 2004, no 33, p. 269, concl. G. Le Chatelier.
1402. TA Cergy-Pontoise, 17 nov. 2005, Soc Teixagol SARL, BJCL no 5, 2006, p. 326, concl. Ph.
Blanc.
1403. CE 29 juin 1951, Debernady, Lebon 385.
1404. CE 13 déc. 1961, Min. des Travaux publics c/ Sté nationale de construction, Lebon 707.
1405. CE 12 déc. 1973, Cts Stym-Popper, Lebon 1039.
1406. CE 27 oct. 2010, Cne de la Seyne-sur-Mer, Contrats Marchés publ. 2010, no 405.
1407. CAA Nancy, 4 oct. 1994, Keller, Lebon T. 1039 : à propos de l'application des pénalités au
retard enregistré dans la réalisation d'une partie seulement des travaux.
1408. Prévue en l'occurrence par le CCAG Travaux, art. 20.1, v. CAA Paris, 23 nov. 2004, Sté Bati
Renov, Contrats Marchés publ. 2005, no 84.
1409. CE 4 juin 1976, Sté toulousaine immobilière, Lebon 303.
141. CE 6 mai 1963, Ville de St-Ouen, CJEG 1964. 551.
1410. Sur lesquelles, v. CE 13 oct. 2004, Sté générale des entreprises Quillery Bâtiment, Contrats
Marchés publ. 2004, no 255.
1411. CAA Paris, 24 févr. 2005, Sté Alufer, Contrats Marchés publ. 2005, no 119.
1412. CE 17 mars 1976, Vilemin, p. 164.
1413. CE 13 mai 1987, Sté Citra France c/ min. des Transports, D. 1987. Somm. 433, obs. Ph.
Terneyre.
1414. CE 21 mars 1986, Meyrignac c/ Cne de Vaux-le-Pénil, Lebon T. 611 ; D. 1986. Somm. 425,
obs. Ph. Terneyre.
1415. V., CE 14 avr. 1995, Sté d'aménagement de la région de Rouen, no 75330, RDI 1995. 744, obs.
F. Llorens et Ph. Terneyre.
1416. CE 24 mai 1968, Sté chimique et routière de la Gironde, Lebon 334 ; CE 28 janv. 1976, Sté
des Ateliers Delestrade et Ramser Comte réunis, Lebon 68 ; TA Nancy, 20 févr. 2001, SA Ronzat et Cie,
Contrats Marchés publ. 2001, no 135.
1417. CAA Nancy, 31 déc. 1992, CCI de Lille-Roubaix-Tourcoing, Lebon 608.
1418. CAA Paris, 22 déc. 1994, Synd. Eau et assainissement de Pointe-à-Pitre, no 92PA00091.
1419. CE 15 mars 1999, M. Jarnac, no 190720, RDI 1999. 398, obs. F. Llorens et P. Soler-Couteaux.
142. CE 1er oct. 1959, Hild, Lebon 463.
1420. CE 10 déc. 1965, Sté des grands travaux de l'Est et Entreprise E. Revert, Lebon 681.
1421. CE 13 mai 1987, Sté Citra France c/ min. des Transports, D. 1987. Somm. 433, obs. Ph.
Terneyre.
1422. CAA Paris, 23 juin 2006, SARL Serbois, BJCP 2006, no 48, p. 364, concl. P. Trouilly.
1423. CE 24 nov. 2006, Sté Group 4. Falck Securite, Contrats Marchés publ. 2007, no 6, mais ce
n'était pas le moyen principal de la requête.
1424. CE 2 mai 1958, Distillerie de Magnac-Laval, Lebon 246.
1425. V. par ex., en ce sens, CE 16 févr. 1996, Sitomap, RDI 1996, obs. F. Llorens et Ph. Terneyre ;
CAA Bordeaux, 7 avr. 2005, Dpt de la Réunion, no 00BX01922 : résiliation par le département d'un
marché tendant à la réalisation par le département d'un marché tendant à la réalisation de gîtes. La
résiliation est fondée sur un motif d'intérêt général dès lors qu'elle est justifiée par la volonté du
département de développer plutôt des petites structures contrairement à l'inspiration initiale.
1426. CE 27 juin 1986, Synd. intercommunal du bassin d'Arcachon, no 47775.
1427. V. par ex., CE 5 mars 1969, Sté nouvelle de bâtiments et de travaux publics, p. 133 ; CE
5 janv. 1979, Quinault et autres, Lebon 3, CE 9 nov. 2007, Soc Gaz technique de France, no 264422.
1428. CAA 7 mars 2006, Cne de Draveil c/ Sté Via Net Works, AJDA 2006. 1044, concl. Besle ;
BJCP 2006, no 46, p. 188.
1429. CE 22 févr. 1952, Sté pour l'exploitation des procédés Ingrand, Lebon 130.
143. En ce sens concl. Jouvin s. CE 4 oct. 1957, Ministère des Travaux publics, Lebon 510 ; Dufau,
note AJDA 1963. 486.
1430. CE 25 juin 1975, Ville de Joigny, Lebon 389.
1431. V. par ex. CE 25 juin 1971, Sté des Ets Marius Series, Lebon 482.
1432. CE 20 janv. 1982, Jugla, Lebon T. 676 ; CJEG 1982. 281, concl. D. Labetoulle.
1433. CE 30 janv. 1995, SARL Epojet Societa generale immobiliare Sogen, RDI 1995. 321, obs.
F. Llorens et Ph. Terneyre.
1434. V. par ex., CE 5 déc. 1947, Min. du commerce c/ Petit Maire, Lebon T. 645.
1435. CE 15 avr. 1959, Sté entreprises Carret et Cie, Lebon T. 1034.
1436. CE 30 mars 1906, Samaran c/ Cne de Bégole, Lebon 290.
1437. CE 8 nov. 1940, Cne de Maussane, Lebon 205.
1438. V. par ex., CE 30 sept. 1983, SARL Comexp, Lebon 493.
1439. CE 2 févr. 2004, Sté Local Atlantique, Contrats Marchés publ. 2004, no 71.
144. Concl. s. CE 3 mars 1978, Lecocq, préc. (« … lorsqu'un immeuble propriété d'une personne
publique, est le siège d'un service public, cette affectation présume l'aménagement spécial, présume la
domanialité publique »).
1440. CE 7 juill. 2000, SICTOM de la région d'Issoudun, BJCP 2000, no 13, p. 456.
1441. Sur la validité de la clause prévoyant un tel pouvoir, CE 31 oct. 1962, Sté de construction de
l'Ouest, Lebon 583.
1442. CE 16 févr. 1966, Bernard, Lebon 113 ; CAA Nantes, 31 mars 2006, Gpt d'entreprises GTM et
autres, Contrats Marchés publ. 2006, no 291.
1443. CE 21 mars 1986, Meyrignac c/ Cne de Vaux-le-Pénil, Lebon T. 611 ; D. 1986. Somm. 425,
obs. Ph. Terneyre ; CE 7 oct. 1998, CIC Paris, BJCP 2/1999, p. 211.
1444. CE 17 mars 1972, Dame Figaroli, Lebon 224.
1445. CE 5 janv. 1973, OPHLM de la ville de Paris, Lebon 12.
1446. CE 30 sept. 1983, SARL Comexp, Lebon 393.
1447. CAA Bordeaux, 15 déc. 1997, SA Termotique c/ Ville de Nîmes, Lebon 81.
1448. CE 21 mars 1986, Meyrignac c/ Cne de Vaux-le-Pénil, Lebon T. 611 ; D. 1986. Somm. 425,
obs. Ph. Terneyre.
1449. CE 8 nov. 1985, Entreprise Ozilou, Lebon 317 ; CE 29 déc. 2004, Sté Sogéa Construction,
BJCP 2005, no 40, p. 236.
145. CE, ass., 21 déc. 2012, Commune de Douai, Contrats et marchés publics, févr. 2013, p. comm.
F. Llorens et P. Soler-Couteaux.
1450. CE 10 juin 1992, SA Gentilini et Berthon, no 37115, Lebon T. 1110.
1451. CCAG-travaux, art. 49.6 ; V. parmi une jurisprudence constante, CE 17 mars 1972, Dame
Figaroli, Lebon 224.
1452. CE 20 mars 1957, Ruiz, Lebon 184.
1453. CE 29 mai 1981, SA Roussey, Lebon T. 813.
1454. CE 7 avr. 1999, Sté d'études et entreprise d'équipement, BJCP 5/1999, p. 476.
1455. CE 24 nov. 2010, SIAEP, BJCP 2011, no 74, p. 22, concl. N. Boulouis.
1456. CE 9 oct. 1989, CIC, Lebon T. 781 ; D. 1990. Somm. 246, obs. Ph. Terneyre.
1457. CE 28 sept. 2001, Sté Quillery, BJCP 2002, no 20, p. 32, concl. C. Bergeal : « dans le cas où le
décompte final n'a pas été signé par le maître de l'ouvrage, et alors même que le projet de décompte a été
signé par le maître d'œuvre et accepté par l'entreprise, aucun décompte définitif n'a été valablement établi
pour le marché considéré et l'entrepreneur ne peut se voir opposer le caractère intangible du décompte
général ».
1458. CE 22 févr. 2002, Sté générale de travaux publics bâtiments, BJCP 2002, no 22, p. 196, concl.
D. Piveteau.
1459. CE 26 mars 2003, Sté Deniau, req. no 23/344.
146. CAA Marseille, 9 avr. 2013, Malignon : à propos d'installations sportives ; CAA Nancy, 28 mars
2013, Mazy : à propos d'un hopital ; CAA Lyon, 18 oct. 2011, Centre hippique des Alpes, Contrats
Marchés publ. 2011, comm. 355, note F. Llorens.
1460. CE 2 oct. 2002, M. Gross, BJCP 2003, no 26, p. 27, concl. D. Piveteau.
1461. CE 20 déc. 1989, Gabrion, Lebon T. 784 ; D. 1990. Somm. 246, obs. Ph. Terneyre.
1462. CE 8 déc. 1961, Sté nouvelle Cie générale de travaux, Lebon 701 ; CE 28 sept. 2001, Sté
Quillery, préc.
1463. CE 28 sept. 2001, Entreprise de construction et de prestation de services, Lebon 442 ; BJCP
2002, no 20, p. 27, concl. C. Bergeal ; CE 26 janv. 2007, Sté Baudin-Châteauneuf, Contrats Marchés
publ. 2007, no 68.
1464. CE 6 juill. 1992, SARL Entreprise Rabadan, Lebon T. 1113 ; CE 29 sept. 2000, Sté Dezellus,
Lebon 381, contra, v. CAA Lyon, 27 déc. 2000, M. Ponceblanc, BJCP 2001, no 17, p. 311, concl.
F. Bourrachot.
1465. CE 8 déc. 1961, Sté nouvelle Cie générale de travaux, préc.
1466. V., CE 8 déc. 1961, Sté nouvelle Cie générale de travaux, préc.
1467. V., CAA Lyon, 13 juill. 1993, Banque populaire Bretagne-Atlantique, Lebon T. 878.
1468. CE 17 mars 2010, no 319563, Cne Saint-Rémy-sur-Durolle ; BJCP 2010, no 70, p. 223, concl.
B. Dacosta.
1469. V. par ex., CE 6 nov. 1998, Sté Quillery, RDI 1999. 88 ; CE 28 avr. 2000, Sté Parisienne
d'entreprise, Lebon T. 1101 ; CE 22 févr. 2002, Sté Reithler, BJCP 2002, no 22, p. 225, concl.
D. Piveteau ; CE 25 juin 2004, Me Hervouet, Contrats et marchés publics 2004, no 199 ; CE 5 oct. 2005,
SNC Quillery Centre, Contrats Marchés publ. 2005, no 299 ; CE 27 sept. 2006, Sté Pertuy
Constructions, Contrats Marchés publ. 2006, no 289 ; CE 8 août 2008, Soc Bleu Azur, BJCP 2009,
no 62, p. 21, concl. B. Dacosta.
147. CE, sect., 28 avr. 2014, Cne de Val d'Isère, no 349420, RLCT, juill.-août 2014, p. 43, note
E. Glaser.
1470. CE 8 févr. 1989, Préfet des Bouches-du-Rhône, AJDA 1999. 364, concl. C. Bergeal.
1471. CE 10 nov. 2004, Entreprise Paul Millet, no 256031, Contrats Marchés publ. 2005, no 14.
1472. CAA Paris, 19 déc. 2002, Sté Bernard Semro, BJCP 2003, no 29, p. 263, concl. V. Haïm.
1473. CE 30 déc. 1998, SA Entreprise Chagnaud, Lebon T. 721.
1474. CE 5 juill. 2004, Sté Sud parisienne de construction, BJCP 2005, no 38, p. 27, concl. D. Casas.
1475. CGI, art. 266, 1 ; CE 25 juin 2004, Sté Philippe Filipini et Cie, BJCP 2004, no 37, p. 441, concl.
D. Piveteau.
1476. Sur la question, v. Droit de la construction, coll. « Dalloz Action ».
1477. CE 6 févr. 1981, Sté Lorang, Lebon T. 815.
1478. V., CE 2 juin 1989, Ville de Boissy-Saint-Léger, Lebon T. 785 ; D. 1990. Somm. 22, obs. Ph.
Terneyre.
1479. V., CE 3 nov. 2004, M me Tulier, Contrats Marchés publ. 2005, no 12 ; CAA Versailles, 19 déc.
2006, Sté Étoile commerciale, AJDA 2007. 549.
148. V. concl. Long. RD publ. 1956. 578 ; concl. Kahn, AJDA 1963. 688 ; concl. Galmot, RD publ.
1965. 497 ; Galabert et Gentot, chron. AJDA 1961. 1. 469 ; Charles, « Accessoire et domaine public »,
Mélanges Stassinopoulos, p. 18 ; Gastines, D. 1978. Chron. 249 ; Alline, « Domanialité publique et
ouvrages complexe », AJDA 1977. 523 ; Meng, Urbanisme et superposition des propriétés publiques
ou privées, 1978 ; Meng et Danan, Ét. foncières 1969, no 4 ; Cherot, RRJ 1981. 213, Terneyre, Dr. adm.
1987. 549.
1480. CE 28 juill. 1995, Préfet de la région d'Ile-de-France c/ Sté de gérance Jeanne d'Arc,
p. 321 ; RD publ. 1996. 569, concl. S, Fratacci ; D. 1996. Somm. 319, obs. ; Ph. Terneyre ; CE 13 mars
1998, Dpt du Pas-de-Calais, RDI 1998. 360, obs. F. Llorens et Ph. Terneyre.
1481. V. par ex., CE 30 janv. 1995, Sté Viafrance no 151099, RDI 1995. 318, obs. F. Llorens et Ph.
Terneyre : augmentation d'environ 50 % ; CE 8 mars 1996, Cne de Petit-Bourg, RDI 1996. 370, obs.
F. Llorens et Ph. Terneyre : augmentation de 43 %.
1482. CE 23 mai 1979, Cne Le Fleury, Lebon 226.
1483. CE 2 févr. 1983, Union des transports publics urbains et régionaux, Lebon p. ; 33 ; RFDA
1984. 45, note F. Llorens.
1484. V. par ex., à propos de l'interdiction du travail de nuit : CE 16 janv. 1970, ville de Marseille c/
Cie de travaux hydrauliques et d'entreprises générales, RD publ. 1971. 263.
1485. CE 7 déc. 1973, Le Couter et Sloan, Lebon 705 ; CAA Bordeaux, 29 mai 2000, Sté Cerbere-
Sovarec, no 96BX01712 ; mutatis mutandis, dans les DSP, TA Châlon, 10 mai 2005, Sté Vivendi, BJCP
2005, no 46, p. 191, concl. Monbrun.
1486. CE 25 juin 1971, Sté des Ets Marius Séries, Lebon 482.
1487. CE 1er juill. 1914, Monin, Lebon 801.
1488. V. a contrario, CE 17 févr. 1978, Sté Cie française d'entreprises, Lebon 88.
1489. CE 14 févr. 1934, Sté d'entreprise coopérative française, Lebon 222
149. Dufau, Domaine public, op. cit., p. 71.
1490. CE 17 mars 1932, Mourier, Lebon 340.
1491. Art. 17-1 du CCAG-travaux ; sur cette notion, v. CE 10 janv. 2007, Sté Routière Perez et Sté
Mastellotto, req. no 280314, BJCP 2007. 101, concl. D. Casas.
1492. CE 22 nov. 1967, Sieur Merculiali, RD publ. 1968. 941 ; a contrario : CE 17 févr. 1978, Sté
Cie française d'entreprises, Lebon 88.
1493. CE 27 févr. 1925, Sieur Dolfini, Lebon 219.
1494. V., CCAG-travaux art. 15.3, 16.1 et 17.1 sur ce dernier article, v. CE 10 janv. 2007, Sté Routière
Perez et autre, Contrats Marchés publ. 2007, no 76.
1495. CE 20 janv. 1978, CH de Lisieux, Lebon T. 872 ; CE 14 mars 1980, SA Cie industrielle de
travaux électriques et mécaniques, Lebon T. 790 ; D. 1980. 495, note J-P. Théron.
1496. CE 14 juin 2002, ville d'Angers, no 219874.
1497. CE 18 mars 1981, Entreprise Bazzani, RD publ. 1981. 1730 ; 30 nov. 1982, SCOP
« L'hirondelle », Revue marchés publics 1984, no 205, p. 18 ; 23 sept. 1983, Les électriciens de France
Jules Verger Delporte, ibid. p. 19 ; CE 7 juin 1985, M. Paul Lepage, RD publ. 1703.
1498. V. par ex. CE 3 oct. 1979, Sté Entrasudo, AJDA 1980. 434 ; 16 déc. 1981, SA des Ets Jédelé,
RD publ. 1983. 235 ; 15 févr. 1984, Cne d'Alsting, RD publ. 1985. 224 ; CE 27 sept. 2006, Sté GTM
Construction, no 269925.
1499. CAA Douai, 18 déc. 2003, Sté Colas c/ Cne d'Abbeville, Contrats Marchés publ. 2004, no 67.
15. Julio Gonzalez, Garcia et al., Derecho de los bienes publicos, Tirant lo Blanch, 2009.
150. II en va ainsi de galeries sous la voie publique (CE 25 avr. 1951, Pepie, Lebon 221), de
canalisations d'eau ou de gaz (2 déc. 1970, Sté des eaux de Manille, AJDA 1971. 11. 245, note Moderne),
des locaux commerciaux sous les arcades d'un hôtel de ville (17 mars 1965, Lebon 151) d'une
champignonnière sous une voie de chemin de fer (T. confl. 5 déc. 1983, Époux Babin et SNCF).
1500. V., CE 5 nov. 1980, SARL Parachini, RD publ. 1981. 524 ; 19 mars 1982, Conjonde, Lebon
T. 671 ; 27 juill. 1984, SEEE, RD publ. 1985. 223.
1501. CE 24 juin 2002, Dpt Seine-Maritime, Contrats Marchés publ. 2002, no 212.
1502. CE 17 oct. 1975, Lebon 516.
1503. CE 26 mai 1982, Ville de Chamonix c/ Faillibert, RD publ. 1983. 1420 ; 4 nov. 1988,
Administration générale de l'Assistance publique à Paris c/ Entreprise Bertrand, Dr. adm. 1989,
no 637 ; 28 juill. 1989, Ville de Menton c/ M. Ivaldi et autres, RD publ. 1991. 291 ; l'indemnisation ne
sera que partielle s'il est établi qu'il aurait dû prendre certaines mesures qui auraient évité d'avoir à les
accomplir : CE 19 avr. 1991, Sté Construction, restauration, bâtiments industriels, Dr. adm. 1991,
no 341. En revanche, les travaux qui ne sont pas indispensables à l'édification de l'ouvrage – et alors même
qu'ils seraient utiles à l'administration – ne sont pas susceptibles d'indemnisation : jurisprudence constante,
V., par ex., CE 2 juill. 1982, Sté Routière Colas, Lebon 261 ; 26 sept. 1986, ville de Tignes c/ Sté
anonyme Pegaz et Pugeat Sud-Est travaux constructions, D. 1987. Somm. 280, obs. Ph. Terneyre.
1504. CE 30 juill. 2003, Cne de Lens, BJCP 2003, no 31, p. 462, concl. D. Piveteau.
1505. CE 30 juin 1976, SEM d'équipement de la Ville d'Aix-en-Provence, Lebon T. 993 ; 13 oct.
1978, Département de la Vendée, Lebon T. 871 ; CE 12 mai 1982, Sté des autoroutes Paris-Rhin-
Rhône, Lebon 175.
1506. Absence de droit à indemnisation dans ce cas : CE 31 janv. 1997, Sté Campenon-Bernard
CETRA, no 1l9430, Lebon T. 933.
1507. CE 3 juill. 2003, Cne de Lens, préc.
1508. CE 31 janv. 1997, Sté Campenon-Bernard CETRA, préc.
1509. CE 23 mai 1962, Sté Havraise de constructions, AJDA 1963. 34 ; CE 5 déc. 1990, Rapetto,
RDI 1991. 52 ; CAA Paris 21 mars 1996, SARL Citra-Pacifique, Dr. adm. 1996, no 309.
151. V. par ex., pour un pavillon situé sur une promenade publique et loué pour l'exploitation d'un café
(CE 13 juill. 1961, Dame Lauriau, AJDA 1961. 11. 1492 ; V. aussi, 14 juin 1972, Eidel, AJDA 1973. 11.495,
note Dufau) ; pour des colonnes d'affichages situées sur la voie publique (CE 20 avr. 1956, Ville de Nice,
RD publ. 1965. 578, concl. Long) ; pour un café situé sous la voûte d'un canal servant d'égout (TA
Marseille, 10 juill. 1968, Commune d'Avignon, AJDA 1968. 585, note Laubadère ; CE 29 janv. 1970,
Philippe Bissinger, Lebon 58, AJDA 1970. 349, chron. Denoix de Saint-Marc et Labetoulle, D. 1970, note
Lachaume, Rev. adm. 1970. 297, note Liet Veaux).
1510. CE 22 juill. 1977, Sté. Truchot, Lebon T. 890 ; CE 13 mai 1987, Soc. Citra France, Lebon
T. 706 ; D. 1987. Somm. 433, obs. Ph. Terneyre ; inversement, si les renseignements donnés par
l'administration sont inexacts et/ou sous-estiment les difficultés que l'entreprise va rencontrer, ils sont de
nature à permettre une indemnisation du cocontractant. CE 13 oct. 1978, Dpt de la Vendée, Lebon T. 871.
1511. CE 27 mai 1981, SIVOM de l'Anse de Moidrey, RD publ. 1982. 53 ; CAA Paris, 21 mars 1996,
SARL Citra-Pacifique, préc.
1512. CE 12 mai 1982, Sté des autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Lebon 175 ; CE 3 juill. 1987, SA
Robert Pottier et Fils, RD publ. 1988. 1426.
1513. CE 28 févr. 1979, Voisin, Lebon T. 795.
1514. CE 8 juin 1977, Ville de Marseille, RD publ. 1978. 1485 ; CE 17 févr. 1992, Soc. Gén.
d'entreprises Saintrapt et Brice, D. 1992. Somm. 411, obs. Ph. Terneyre : le volume des fouilles a été plus
de cinq fois supérieur à celui qui était prévu par les pièces du marché la différence de volume ainsi
constatée doit être regardée comme ayant été imprévisible.
1515. CE 4 déc. 1957, Ville de Rouen, Lebon 652.
1516. CE 13 oct. 1978, Lebon T. 871.
1517. CE 12 mai 1982, Lebon 175.
1518. CE 17 févr. 1992, D. 1992. Somm. 411, obs. Ph. Terneyre.
1519. On ne trouve récemment en jurisprudence qu'un seul cas de reconnaissance du bénéfice de cette
théorie envers un titulaire de marché public, v. CE 29 mai 1991, EPA de la Ville nouvelle de Saint-
Quentin-en-Yvelines, D. l99l. 376, obs. Ph. Terneyre.
152. Par ex. pour des galeries situées profondément sous la voie publique, CE 17 déc. 1971, Vericel,
Lebon 782, AJDA 1972. 96, note Labetoulle et Cabanes ; des terrains aux abords d'un phare, CE 13 nov.
1987, Secrétaire d'État chargé de la mer, Rev. adm. 1987. 549, 1 note Terneyre ; un mur situé à l'aplomb
d'une voie publique et dont la présence évite la chute de matériaux : CE 15 avr. 2015, AJDA, 13 juill. 2015,
p. 1369, note N. Foulquier
1520. CE 30 mars 1916, Lebon 125.
1521. CE 19 févr. 1992, SA Dragages et T.P., Lebon T. 1109 ; D. 1992. Somm. 411, obs. Ph.
Terneyre.
1522. V., CE 10 mars 1948, Hospice de Vienne, AJDA 1948. 331 ; CE 4 mai 1949, Ville de Toulon,
Lebon 196 ; CE 15 juill. 1949, Ville d'Elbœuf, Lebon 358 ; CE 22 févr. 1963, Ville d'Avignon, Lebon 115 ;
CE 29 mai 1991, EPA de la Ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, D. 1991. Somm. 376 : forte
augmentation des salaires et des charges pesant sur l'entreprise.
1523. L'interruption aurait pour effet de le priver du droit d'obtenir une indemnisation au titre de
l'imprévision, CE 5 nov. 1982, Soc. Propetrol, Lebon 380.
1524. CE 12 mars 1976, Département des Hautes-Pyrénées, Lebon 155, CE 10 févr.2010, Soc
Prest'action, BJCP 2010 no 70, p. 197, concl. N. Boulouis.
1525. CE 22 févr. 1963, Ville d'Avignon, Lebon 115.
1526. Notamment, celle du 20 nov. 1974 consécutive à la crise du pétrole et celle du 18 août
1990 consécutive à la guerre du Golfe, Mon. T.P. 26 oct. 1990, textes off., p. 356.
1527. CE 24 juill. 1981, Soc. générale d'entreprise, RD publ. 1982. 533 ; CE 8 janv. 1982, Soc.
Entreprise Quillery-Saint-Maur, RD publ. 1983. 237.
1528. CE 9 mai 1962, Ville de Bastia, Lebon 307 ; CE 14 juin 2000, Cne de Staffellden, BJCP 2000,
no 13, p. 434, concl. C. Bergeal.
1529. Consultation de la commission d'appel d'offres, autorisation de l'assemblée délibérante, contrôle
de légalité, v. CE 8 janv. 1982, Soc. Entreprise Quillery-Saint-Maur, préc.
153. Par ex. les murs de soutènement de la voie : CE 28 mars 1969, Février et Gatelet, Rec. 189 ;
CAA Bordeaux 28 nov. 1994 Cne Encourtiech, req. no 91BX00801.
1530. Concl. sur CE 29 avr. 1981, Bernard, CJEG 1982. 9.
1531. CE 1er févr. 1939, Leostic, Lebon 53.
1532. CE 10 févr. 1943, Aurran, Lebon 36.
1533. CE 27 déc. 1947, Min. des Armées c/ Soc. Force et Lumière, Lebon 643.
1534. CE 23 janv. 1959, Commune d'Huez, Lebon 67.
1535. CE 29 avr. 1981, Bernard, préc.
1536. CE 13 févr. 1985, Soc. générale d'entreprise Sainrapt et Brice, RD publ. 1985. 1702.
1537. TA Nice, 20 oct. 2006, Sté Eurovia méditerranée, AJDA 2007. 424, concl. F. Dieu.
1538. CE 29 mai 1991, EPA de la Ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, D. 1991. Somm. 376.
1539. CE 20 oct. 1983, Soc. auxiliaire d'entreprises et autres, Lebon T. 780 ; CE 19 févr. 1992, Soc.
Dragages et TP, Lebon T. 1109 ; D. 1992. Somm. 411, obs. Ph. Terneyre.
154. Par ex. pour une maison cantonnière, CE 3 mars 1958, Delle Pitié, Lebon 142.
1540. TA Rennes, 11 avr. 1973, Établissement Marius Series, Lebon 780.
1541. CE 6 nov. 1981, Entreprise Lanfranchi, RD publ. 1983. 237.
1542. CE 2 juill. 1982, Société routière Colas, Lebon 261.
1543. CE 5 oct. 1983, Soc. Ledo-Chalonnaise, RD publ. 1985. 222.
1544. CE 10 oct. 1984, Entreprise Cottin Jonneaux, RD publ. 1985. 223.
1545. CE 30 nov. 1990, Sté Coignet entreprise, Lebon T. 875.
1546. CAA Paris, 26 mai 1998, SA Sipie Batignoles, req. no 95 PA 04036
1547. CE 5 févr. 1947, Commune de Villeparisis, Lebon 643 ; CE 29 mai 1991, EPA de la Ville
nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, D. 1991. Somm. 376, obs. Ph. Terneyre.
1548. CE 5 févr. 1988, min. des PTT c/ Épx. Le Baot, Lebon 51 ; D. 1989. Somm. 23, obs. Ph.
Terneyre ; RFDA 1988. 862, concl. O. Schrameck ; CE 11 déc. 1991, Sonexa, no 81588, Lebon 430 ;
D. 1992. Somm. 189, obs. Ph. Terneyre.
1549. CE 4 févr. 1910, Jaubert, Lebon 95 ; 18 déc. 1959, Épx. Blanc, ibid., p. 699 ; 30 avr. 1964.
Serfati, ibid. p. 272 ; 28 oct. 1970. Auffret, ibid., p. 699 ; TA Bordeaux, 28 déc. 1973, ibid., p. 839.
155. CE 8 août 1990, Ministère de l'Urbanisme et du Logement, CJEG 1991. 15 note Sablière, concl.
Frydman, JCP 1991. II. 21064, AJDA 1990. 909 note Téboul.
1550. CE 14 mars 1986, Cne de Val d'Isère, JCP 1986. II. 20670, concl. M. Lasserre, note
F. Moderne. D. 1986. IR 463, obs. MM. Moderne et Bon.
1551. CE 15 mai 1953, Cne de Nogent-sur-Marne, Lebon 235 ; 3 mai 1967, port autonome
du Havre, ibid. p. 181.
1552. TA Clermont-Ferrand 12 avr. 1984, Roussin, Lebon T. 768, contra : CE 28 févr. 1973, Cne de
Lagos, ibid. p. 180.
1553. CE 19 mai 1965, Dame Lenfant, Lebon 290 ; TA Saint-Denis de la Réunion, 13 avr. 1983, Cts
Grimaud, Lebon T. 896 ; contra CE 30 mars 1984, OPHLM de Paris c/ Mikol, RD publ. 1985. 225 ;
V. aussi CE 11 déc. 1991, SARL Sonexa, req. no 81588, Lebon 430, D. 1992. Somm. 191, obs. Ph.
Terneyre.
1554. CE 26 juin 1963, Clakus, Lebon 401 ; 19 févr. 1975, Min. Défense nationale c/ Campenon-
Bernard, ibid. p. 143 ; 23 janv. 1981, Ville de Vierzon, ibid. p. 28 ; 27 avr. 1984, Cie générale des Eaux,
Lebon T. 768 ; 14 févr. 1986, Synd. interdépartemental d'assainissement de l'agglomération
parisienne, Dr. adm. 1986, no 181 ; TA Lyon, 11 févr. 1987, Macif et Fonsomacif, CJEG 1987. 648, note
V. Hétier.
1555. CE 4 avr. 1962, Min. des TP c/ Sté Chais d'Armagnac, Lebon 245 : crue constatée soixante-dix
ans plus tôt ; 22 fév ; 1967, Ville de Royan, Lebon T. 951 : vingt-quatre ans plus tôt ; 6 nov. 1968, Cne de
Licq-Atherey, ibid., p. 546 : eu égard aux conditions météo « propres à la région » ; 18 janv. 1984, Sté
provençale d'équipement, RD publ. 1985. 225 : un an plus tôt.
1556. CE 27 mars 1987, D. 1987. Somm. 434, obs. Ph. Terneyre.
1557. CE 27 sept. 1985, Cie française d'irrigation, Lebon T. 686.
1558. V. par ex., en matière de pénalités de retard, CE 9 avr. 1975, Dpt du Rhône, Lebon 127.
1559. CE 14 juin 2000, Cne de Staffelfelden, BJCP 2000. 434, concl. C. Bergeal.
156. CE 28 déc. 2009, Sté Brasserie du Théâtre, BJCP 2010. 125, concl. L. Olléon, AJDA 2010. 841,
note O. Févrot.
1560. Sur l'ensemble de la question, v. F. Moderne, Dossiers no 480 à 483 in Droit de la
Construction, coll. « Dalloz Action », Dalloz 2011 ; Ph. Terneyre, in Droit des marchés publics et
contrats publics, T III, Éditions du Moniteur, 6e partie.
1561. V., Ph. Terneyre, « Responsabilité contractuelle » in Rép. resp. puiss. publ., et, du même auteur,
La responsabilité contractuelle des personnes publiques en droit administratif, Économica, 1989.
1562. CE 29 juill. 1983, Bouget, Lebon 340 ; CJEG 1983. 11, concl. D. Labetoulle.
1563. CE 10 juill. 1987, Bureau d'aide sociale de la ville de Paris, Lebon 265 ; CAA Nantes, 25 mai
1993, Sté Transformation agro-alimentaire, Lebon T. 880.
1564. CE 11 mars 1989, Cne du Chesnay, Lebon T. 796.
1565. CE 10 mars 1971, Ass. Syndicale de drainage d'Herminal-les-Vaux, Lebon 204.
1566. CE 24 juin 1970, Hummel et Libergé, Lebon 452 ; CE 2 déc. 1970, Bernadis, Lebon 1060.
1567. Cf. CE 17 oct. 1986, Commune de Mareuil-sur-Arnon, Lebon T. 614 ; D. 1987. Somm. 309,
obs. Ph. Terneyre.
1568. CE 19 nov. 1971, Sté nationale de construction c/ OPHLM de la Ville du Havre, Lebon 696.
1569. Cf. CE, ass., 20 juill. 1968, Cottages de Clayes, Lebon T. 690.
157. CE 20 juin 2012, Cne des Saintes Maries de la Mer, RLCT, oct. 2012, p. 33, note M.C. Rouault.
1570. CE 7 mars 1969, Ets Charvy et Cie, Lebon 144.
1571. Cf. CE 11 févr. 1991, Département des Ardennes, Lebon T. 1051 ; D. 1991. Somm. 377, obs.
Ph. Terneyre.
1572. CE 14 déc. 1988, Assistance publique à Marseille, D. 1989. Somm. 223, obs. Ph. Terneyre ;
CE 5 févr. 1982, Hébrard et autres, Lebon T. 675.
1573. Cf. CE 27 juill. 1984, Ministre des Transports c/ Billiard, RD publ. 1985. 238.
1574. CE 20 févr. 1989, SOBEA, Lebon T. 789 ; D. 1990. Somm. 66, obs. Ph. Terneyre, solution
implicite.
1575. CE 26 nov. 1975, Ville de Joinville, Lebon T. 1139 ; CE 5 févr. 1982, Dondel et autres,
Lebon 53 ; CAA Nantes, 10 janv. 1990, Louise c/ CCI de Caen, Lebon T. 867.
1576. CE 11 juill. 1986, Ville de Castres, Lebon T. 617 ; D. 1987. Somm. 310, obs. Ph. Terneyre.
1577. Cf. CE 24 juill. 1981, Commune de Paillet, Lebon T. 818.
1578. CCAG, art. 41-6, al. 2, CE 14 oct. 1966, Sté Entreprise de l'Ile-de-France, Lebon 543.
1579. CE 21 janv. 1983, Ville de Riom, RD publ. 1983. 1430.
158. Frontières de la domanialité publique, JCP 23 oct. 2006, p. 1367.
1580. Cf. CE 20 avr. 1984, CHR de Bordeaux c/ Sté Schaudel, Lebon T. 668.
1581. CE 4 juill. 1980, SA Forrer et Cie, Lebon 307 ; CE 25 juill. 1980, Ville de Saint-Ouen-
L'Aumône, Lebon 342 ; CE 20 mai 1994, Commune de Condom, Lebon T. 1041.
1582. CE 27 janv. 1978, Sté 3 M France et autres, Lebon 35 ; CE 5 févr. 1982, Dondel et autres,
Lebon 52.
1583. CE, sect., 27 mars 1998, Sté d'assurances La Nantaise et l'Angevine réunies, Lebon 109 ;
RFDA 1998. 732, concl. C. Bergeal, note A. Bourrel ; CE 26 janv. 2007, Sté MAS Entreprise générale,
req. no 264306.
1584. CE 17 mars 2004, Cne de Beaulieu-sur-Loire, Sté Groupama-Loire-Bourgogne, no 267559,
Contrats Marchés publ. 2004, no 89.
1585. CE 31 mars 1989, Commune du Chesnay, Lebon T. 796 ; D. 1990. Somm. 66, obs. Ph.
Terneyre.
1586. Cf. CE 1er oct. 1993, Vergnaud et autre, Lebon T. 880 ; D. 1994. Somm. 228, obs. Ph.
Terneyre.
1587. CE 6 avr. 2007, CHG de Boulogne-sur-Mer, BJCP 2007, no 52, p. 215, concl. N. Boulouis.
1588. CE 26 juill. 1985, SARL Bâtiment Moderne, Lebon T. 688.
1589. CE 21 févr. 1986, Sté Peinture et reconstruction c/ AAP de Marseille, Lebon 44 ; D. 1986.
IR 429, obs. Ph. Terneyre ; CE 14 mai 1990, CGEE Alsthom, Lebon 124 ; D. 1990. Somm. 109, obs. Ph.
Terneyre.
159. Rappelons l'ordonnance du 19 août 2004, qui a déclassé les immeubles à usage de bureaux de
l'État, v. ss 29.
1590. CE 25 juin 1971, Sté Étab. Marius Séries, Lebon 482.
1591. CE 28 févr. 1986, Entreprise Blondet et autres, Lebon 55 ; RFDA 1986. 604 concl. R. Denoix
de Saint-Marc ; D. 1986. IR 427, obs. Ph. Terneyre.
1592. CE 14 mai 1990, Sté CGCE Alsthom c/ Centre hospitalier d'Avignon, Lebon 124 ; D. 1991.
Somm. 105, obs. Ph. Terneyre.
1593. Cf. CE 9 juin 1989, SIVOM de la région havraise c/ Jalicon, Lebon 140 ; RFDA 1989. 611,
concl. J.-P. Faugère ; D. 1990. Somm. 64, obs. Ph. Terneyre.
1594. CE 26 janv. 2007, Sté Mas et autres, Contrats Marchés publ. 2007, no 70 ; BJCP 2007, no 52,
p. 199, concl. N. Boulouis.
1595. CE 8 juin 2005, Ville de Caen c/ M. Dubois, BJCP 2005, no 42, concl. N. Boulouis.
1596. Cf. CE 17 mars 2004, Commune de Beaulieu-sur-Mer, Contrats Marchés publ. 2004, no 89 ;
BJCP 2004, no 35, p. 318.
1597. Cf. CE 17 mars 2004, Commune de Beaulieu-sur-Mer, préc.
1598. Cf. CE 8 juin 2005, Ville de Caen c/ M. Dubois, BJCP 2005, no 42, concl. N. Boulouis.
1599. CE 24 mai 1974, Sté Paul Millet et Cie, Lebon 310, concl. G. Vught ; v. aussi CE 3 avr. 1991,
Sté Smac-Aciéroïd, no 84626, Lebon 118 ; CJEG 1991. 393, étude Ph. Terneyre.
16. V. par exemple, Jacques Dembour, Droit administratif, Faculté de droit de l'Université de Liège,
1980, no 245 s.
160. F. Melleray, « De quelques incertitudes relatives à la “théorie” de la domanialité publique globale »,
in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 231.
1600. CAA Lyon, 25 avr. 2002, Commune de Chamonix, BJCP 2002, no 25, p. 494.
1601. Sur cette réforme, voir Ph. Malinvaud, RDI 2008. 368 ; B. Plessix, RFDA 2008. 1219.
1602. CE 1er oct. 1993, MM. Vergnaud et Gaillard, Lebon T. 880 ; D. 1994. Somm. 228, obs. Ph.
Terneyre ; CE 27 sept. 2006, Sté GTM Construction, req. no 269925 ; Contrats Marchés publ. 2006,
no 298.
1603. CE 28 janv. 2011, Soc d'études M. Merlin, BJCP 201, no 75, p. 90, concl. N. Boulouis.
1604. CE 17 déc. 1980, Ministre des Universités c/ Sloan et autres, Lebon 478 ; CE 21 févr. 1986,
Sté Peinture et reconstruction, Lebon 44, D. 1986. IR 427, obs. Ph. Terneyre.
1605. CE 14 mai 1990, Sté CGEE-Alsthom, Lebon 124 ; D. 1990. Somm. 105, obs. Ph. Terneyre.
1606. CAA Nantes, 6 déc. 1995, OPDHLM d'Ille-et-Vilaine, Lebon T. 905.
1607. Cf. CE 14 févr. 2001, Société Groupama Bretagne, CJEG 2001. 215.
1608. CE 17 déc. 1980, Ministre des Universités c/ Sloan, préc.
1609. CE 21 févr. 1986, Sté Peinture et reconstruction, préc.
161. CAA Bordeaux 20 févr. 1995, Ollier, req. no 94BX01284.
1610. CE 14 mai 1990, Sté CGEE-Alsthom, préc.
1611. CAA Bordeaux, 5 juill. 1990, Gravière, req. no 89BX01013.
1612. Cf. CAA Nantes 15 nov. 1990, Sté Sieme-phone, Lebon 483 ; CJEG 1992. 234, obs. J.-Y.P.
1613. CAA Paris, 9 juill. 1991, AAAP, Lebon T. 1052 ; CAA Nantes, 6 déc. 1995, OPHLM d'Ille-et-
Vilaine, Lebon T. 905.
1614. CE 21 févr. 1986, Sté Peinture et reconstruction, Lebon 44.
1615. CE 8 déc. 1999, Sté Borg Warner, BJCP 2000, no 9, p. 116, concl. C. Bergeal.
1616. CAA Paris, 23 avr. 1992, Sté d'assurances La Commerciale Union et SA Cofreth, Lebon 521,
en l'espèce une pompe d'une installation géothermique ; CE 8 déc. 1999, Sté Borg Warner, BJCP 2000,
no 9, p. 116, concl. C. Bergeal : « il résulte des principes dont s'inspirent les articles 1792, 1792-6 et 2270 du
Code civil que la responsabilité décennale peut être recherchée pour des éléments d'équipement
dissociables de l'ouvrage s'ils rendent celui-ci impropre à sa destination ».
1617. CAA Paris, 24 janv. 2002, Julien et Cts Saubot, Contrats Marchés publ. 2002, no 142, obs.
V. Haïm.
1618. CE 14 févr. 2001, Société Groupama Bretagne, CJEG 2001. 215, concl. Mme Prada-
Bordenave.
1619. CE 2 févr. 1973, Lebon 95, concl. Rougevin-Baville.
162. CAA Marseille 28 déc. 1998, Pelletier, req. no 98MA00296.
1620. T. confl. 2 mai 1988, CAMB c/ État, Lebon T. 890 ; D. 1989. Somm. 17, obs. Ph. Terneyre.
1621. T. confl. 11 oct. 1993, Préfet de la Moselle, Lebon 405.
1622. Sur lequel v. CE 18 févr. 1983, Ministre de l'Agriculture c/ Commune d'Aumagne, Lebon
T. 785 ; CE 3 déc. 1986, Ville de Béziers, Lebon T. 616 ; D. 1987. Somm. 307, obs. Ph. Terneyre.
1623. V., CE 28 janv. 1998, Sté Bord Warner, Lebon 20 ; CJEG 1998. 269, étude F. Moderne : qui, à
propos de l'article L. 2131-1 du CGCT, indique que l'interdiction des clauses d'exonération doit être
interprétée strictement, en tant qu'elle déroge au principe de la liberté contractuelle et qu'elle ne s'applique
donc pas aux clauses qui se bornent à prévoir un simple aménagement ou une simple limitation de la
responsabilité du cocontractant, sauf à ce que ceux-ci produisent un effet voisin d'une véritable
renonciation.
1624. CE 17 déc. 1954, Sté Deloffre, Lebon 675 ; CE 2 déc. 1970, Bernardis, Lebon 729 ; CE
16 déc. 1970, Commune de Périers, Lebon 594 ; CE 2 juill. 1971, Entreprise Villemaine, Lebon 508.
1625. Cf. CE 21 janv. 1927, Cie générale des eaux, Lebon 94 ; CE 18 mai 1962, Bernard, AJDA
1963. 32.
1626. Cf. CE 23 févr. 1977, Faugeron, Lebon T. 816.
1627. CE 6 févr. 1903, Gilbert, Lebon 105 : qualité des matériaux ; CE 19 nov. 1918, Ville d'Orléans,
Lebon 831 : une partie d'ouvrage.
1628. CE 3 mars 1982, Syndicat intercommunal Lyon Saint-Fons Vénissieux et autres, Lebon 97.
1629. CE 31 mars 1989, Commune de Chesnay, Lebon T. 788 ; D. 1990. Somm. 66, obs. Ph.
Terneyre.
163. CE 29 janv. 1964, Sté Montparnasse Actualité, AJDA 1964. 377.
1630. CE 13 nov. 1987, Synd. intercommunal pour la création et le fonctionnement de l'école des
Clos, Lebon 365 ; D. 1988. Somm. 254, obs. Ph. Terneyre.
1631. Il ne peut l'être que par les parties à l'instance y compris pour la première fois en appel : CE
5 nov. 1965, Ministre de la Construction c/ Sté Ducassou, Lebon 589 ; CE 5 juill. 1974, Ville de
Montreuil-sous-Bois, Lebon T. 1060.
1632. CE 20 févr. 1989, SA Socea-Balency c/ Ville de Toulon, Lebon T. 789 ; D. 1980. Somm. 66,
obs. Ph. Terneyre.
1633. CE 4 mai 1984, Sté Pomagalski, Lebon T. 617, pour un pont ; v. la liste établie par F. Moderne
in Droit de la Construction 2007-2008, coll. « Dalloz Action », Dalloz 2007, no 482-70.
1634. CAA Paris, 25 avr. 1991, OPHLM de la Haute-Loire, Lebon T. 1053 ; CAA Nantes, 20 févr.
1992, Centre de cure médicale Lejeune, Lebon T. 1117 ; CE 22 mars 1991, Syndicat mixte du parc
naturel des volcans d'Auvergne, Lebon 104 ; D. 1991. Somm. 376, obs. Ph. Terneyre ; CE 8 déc. 1999,
Sté Borg Warner, BJCP 2000, no 9, p. 116, concl. C. Bergeal, arrêt de principe.
1635. CE 23 juin 1986, Consorts Levert, Lebon 175 ; D. 1987. Somm. 310, obs. Ph. Terneyre.
1636. Cf. CE 8 mai 1968, ASR de Dunkerque, Lebon 286 ; CE 25 oct. 1985, Ville de Toulon, Lebon
T. 689 ; CE 21 févr. 1986, OPHLM de la Ville d'Avignon, Lebon T. 617 ; D. 1986. IR 430, obs. Ph.
Terneyre.
1637. CE 31 mai 1968, Sté Sainrapt et Brice, Lebon T. 1012 ; CE 13 juill. 1968, OPHLM de Saint-
Quentin, Lebon 462 ; CE 27 janv. 1978, Sté 3M France, Lebon 35 ; CE 19 juin 1981, Sté Dumez TP,
Lebon T. 280.
1638. Cf. CE 30 déc. 1998, Andrault, Parat et Carré, BJCP 1999, no 4, p. 336, concl. C. Bergeal.
1639. CE 15 mai 1953, Commune de Nogent-sur-Marne, Lebon 235.
164. CAA Marseille 16 mai 2000, CCI de Marseille, Dr. adm. 2001, no 113.
1640. CE 5 nov. 1965, Min. de la Construction c/ Sté H. Ducassou et Cie, Lebon 589.
1641. Cf. CE 4 janv. 1995, MM. Willerval et Spinder, RDI 1995. 322, obs. F. Llorens et Ph. Terneyre.
1642. CE 21 févr. 1986, Sté Peinture et reconstruction, Lebon 44 ; D. 1986. IR 429, obs. Ph.
Terneyre.
1643. Cf. CE 7 juill. 1982, OPHLM de Béziers, Lebon T. 675.
1644. CE 12 mai 1965, Dame veuve Michel et Dame Macé, Lebon 275 : jurisprudence constante.
1645. CE 22 juill. 1992, Commune de Marcilly-sur-Eure ; CJEG 1993. 174, note F. Moderne ;
D. 1993. Somm. 201, obs. Ph. Terneyre.
1646. Cf. CE 24 janv. 1986, M me Lepine c/ Ville de Nantes, Lebon T. 617 ; D. 1986. IR 429, obs. Ph.
Terneyre.
1647. CE 7 avr. 1976, SA Robert Touzet, Lebon T. 1005.
1648. Cf. CE 30 déc. 1998, Sté Laitière de Bellevue, RDI 1999. 246.
1649. CE 6 févr. 1981, Ministre des Universités c/ Douat et autres, Lebon 67 ; CE 10 juill. 1987,
BAS de la Ville de Paris, D. 1988. Somm. 253, obs. Ph. Terneyre.
165. C. Maugüé, « Frontières de la domanialité publique », préc.
1650. CE 12 juill. 1989, Ville de Chaumont, Lebon T. 776 et 787 ; D. 1990. Somm. 243, obs. Ph.
Terneyre.
1651. CE 18 déc. 1987, Binoux et autres, Lebon T. 827 ; D. 1988. Somm. 257, obs. Ph. Terneyre.
1652. Cf. CAA Nantes, 24 mars 1999, Sté Quille, BJCP 1999, no 7, p. 637 ; v. aussi, CAA Douai,
31 oct. 2002, SA Quille, BJCP 2003, no 27, p. 159.
1653. CE 3 oct. 1986, Sté Tunzini-Nessi entreprises, Lebon T. 616 ; D. 1987. Somm. 308, obs. Ph.
Terneyre.
1654. Cf. CE 6 janv. 1961, Sté Mobil-Oil française, Lebon 9 ; CE 22 juin 2001, SARL Constructions
mécanique du Bas-Poitou, RDI 2002. 99.
1655. CE 7 oct. 1998, Sté OTH Méditerranées, Lebon T. 1026 ; BJCP no 3, mars 1999, p. 258, concl.
C. Bergeal.
1656. Sur les reproches pouvant être imputés aux architectes, aux entrepreneurs, aux contrôleurs
techniques, etc., v. F. Moderne, in Droit de la Construction 2007-2008, coll. « Dalloz Action », Dalloz
2007, no 482-70 et s, et Ph. Terneyre, Droit des marchés publics, Éditions du Moniteur, VI, 330.2 s.
1657. Cf. CE 13 nov. 1987, Syndicat intercommunal pour la création et le fonctionnement de
l'école des Clos, Lebon 365 ; D. 1988. Somm. 255, obs. Ph. Terneyre.
1658. Cf. CE 24 mai 1974, Sté Paul Millet, Lebon 310 avec concl. Vught.
1659. CE 22 juin 2001, BJCP 2001, no 18, p. 402, concl. C. Bergeal.
166. CE 19 nov. 2014, Régie municipale « Espaces Cauterets », AJDA, 22 juin 2015, p. 1227, note
N. Foulquier.
1660. CE 2 févr. 1973, Trannoy.
1661. CE 10 juill. 1974, Descottes-Genon, Lebon 423.
1662. Cf. CE 17 mars 1999, Ville du Havre, RDI 1999.
1663. Cf. CE 21 avr. 1971, Bernard-Bernadac et Dame veuve Serpuy, Lebon 284.
1664. CE 24 févr. 1971, Jacquinot et Jolliton, Lebon T. 1116.
1665. Cf. CE 9 déc. 1968, Congrégation de Marie-Joseph, Dr. adm. 1968, no 89.
1666. Cf. CE 21 mars 1947, Cie Générale des Eaux, Lebon 122.
1667. Cf. CE 10 mars 1971, Association syndicale de drainage d'Herminal-les-Vaux, Lebon 204.
1668. CAA Lyon, 31 juill. 1989, Département de la Savoie, Lebon T. 793.
1669. Cf. CE 9 nov. 1979, Besnard, Lebon T. 799.
167. CE, ass., 19 juill. 2012, no 386.715 – Fabrice Melleray, Précisions sur le périmètre du domaine
public, AJDA 2013-1789.
1670. CE 12 avr. 1995, Sté Sera, RDI 1995. 545 ; D. 1996. Somm. 145, obs. Ph. Terneyre.
1671. CE 5 nov. 1982, Ville de Dôle, Lebon 375, concl. D. Labetoulle.
1672. Cf. CE, sect., 29 janv. 1982, SA des Docks lorrains, Lebon 44.
1673. CE 19 avr. 1991, SARL Cartigny, Lebon 164 ; D. 1991. Somm. 379, obs. Ph. Terneyre, pour un
immeuble à usage de perception et de logement de fonction.
1674. Cf. CE 23 oct. 1968, Dame Février, Lebon 512.
1675. CE 19 mai 1988, Socotec, Lebon T. 901 ; D. 1989. Somm. 24, obs. Ph. Terneyre.
1676. Ph. Terneyre, « Contentieux de l'exécution des marchés de travaux publics et répartition des
compétences juridictionnelles », in Mélanges R. Chapus, Montchrestien, 1992, p. 599.
1677. Cf. T. confl. 24 nov. 1997, SA de Castro c/ Bourcy, CJEG 1998. 100, concl. R. Abraham ;
confirmé T. confl. 25 mai 1998, SARL Benetière, Lebon 539.
1678. CE 22 nov. 1991, SA Asseco, Lebon 404 ; D. 1991. Somm. 192, obs. Ph. Terneyre ; CE 30 juill.
2003, Société Setec Bâtiment, req. no 233172.
1679. CE 14 févr. 1958, Sté Thorrand, Lebon 104 ; AJDA 1958. 13, concl. M. Long. CE 27 nov. 1987,
Sté provençale d'équipement, Lebon 383 ; RFDA 1988. 384, concl. Fornacciari et p. 397, note
F. Moderne ; D. 1988. Somm. 255, obs. Ph. Terneyre.
168. CAA Douai, 25 mai 2004, Cne d'Hersin-Coupigny – CA, 19 juin 2006, Ville de Lyon –
CAA Nancy, 23 janvier 2024, AJDA, 4 mai 2015, p. 884, note N. Foulquier.
1680. Cf. CE 4 juill. 1980, SA Forrer, Lebon 307 ; CE 22 févr. 1984, CGTH SADE, AJDA 1985. 16,
étude P. Subra ; CE 23 févr. 1990, Duchon, Lebon T. 873 ; CJEG 1990. 401, étude F. Moderne ; D. 1991.
Somm. 105, obs. Ph. Terneyre ; CE 20 mai 1994, Commune de Condom, D. 1995. Somm. 126, obs. Ph.
Terneyre.
1681. Cf. CE 15 juill. 2004, Syndicat intercommunal d'alimentation en eau des communes de la
Seyne et de la région Est de Toulon, BJCP 2005, no 38, p. 32, concl. I. de Silva.
1682. CE 6 avr. 2007, CHG Boulogne-sur-Mer, BJCP 2007, no 52, p. 215, concl. N. Boulouis.
1683. V. par ex. CE 19 nov. 2004, SIVOM de Benfeld, Contrats Marchés publ. 2005, no 15.
1684. CE 10 juill. 1996, Cayzeele, Lebon 274 ; CJEG 1996. 382, étude Ph. Terneyre.
1685. CE 21 déc. 1906, Synd. des propriétaires du quartier croix de Seguey-Tivoli.
1686. Civ. 22 oct. 2002, Sté Suez Lyonnaise des eaux, Contrats Marchés publ. 2003, no 10.
1687. Cayzeele, préc.
1688. CE 29 avr. 1981, Étab. Fine Frères, Lebon 201.
1689. CE 28 avr. 2004, Assoc. pour le respect du site du Mont-Blanc, Contrats Marchés publ.
2004, no 151.
169. V. Alline, cité ci-dessus ; Y. Gaudemet, « La superposition de propriétés privées et du domaine
public », D. 1978. Chron. 295.
1690. CE 29 déc. 1997, M me Bessis, Lebon T. 939.
1691. CE 11 juill. 2001, Sté des eaux du Nord, BJCP 2001, no 19, p. 519, concl. C. Bergeal.
1692. TA Nice, 28 avr. 2006, M. Buti, BJCP 2006, no 49, p. 438, concl. F. Dieu.
1693. CE, avis, 8 juin 2000, BJCP 2001, no 15, p. 99.
1694. CE, avis, Nice, 16 mai 2002, BJCP 2003, no 28, p. 235.
1695. CE 7 août 2008, Soc de gestion des eaux de Paris, BJCP 2009, no 62, p. 40, concl. E. Glaser.
1696. V., CAA Paris, 4 juin 1992, SA Tahiti Moorera Service, Lebon 535 ; CAA Marseille, 7 déc.
1999, Sté Var Expansion, BJCP 2000, no 11, p. 245, concl. Duchon-Doris.
1697. CE 25 juill. 2001, Ville de Toulon, Dr. adm. 2001, no 211, CE 10 oct 2007, Soc SPS Tarbes,
BJCP 2007, no 55, p. 487, concl. D. Casas.
1698. CAA Versailles, 21 avr. 2005, Sté Sablaise des eaux, BJCP 2006, no 44, concl. G. Pélissier.
1699. Lebon 33 ; RFDA 1984. 45, note F. Llorens.
17. V., Spyridon Flogaïtis, Les contrats administratifs, Bibliothèque de droit public européen,
London, Esperia Publications Ltd., 1998, p. 216.
170. V., Y. Gaudemet, « Les constructions en volume sur le domaine public » CJEG oct. 1991, p. 298.
V. avec la même référence les exposés présents au colloque de St-Maur en 1990. Yves Gaudemet montre
que le déclassement en volume est impossible si le bien en cause conserve une affectation de caractère
domanial et qu'elle est inutile si le bien n'a jamais contribué à l'affectation. V. aussi M.J. Aglae, « Division
en volume et propriété privé sur le domaine public », RDI 1993. 313.
1700. CEDH, 9 déc. 1994, Affaire des raffineries grecques Stran c/ Grèce, Rec. vol. 301, p. 65.
1701. CE 12 mars 1999, SA Meribel 92, BJCP 1999, no 5, p. 444, concl. C. Bergeal.
1702. CE 27 oct. 2010, Synd. intercom. des transports publics de Cannes, BJCP 2010, no 73 ;
p. 417, concl. B. Dacosta.
1703. CE 27 oct. 1978, Ville de Saint-Malo, Lebon 401 ; D. 1979. 366, note D. Joly ; CAA Paris,
6 déc. 2005, Sapin c/ Cne de Tremblay-en-France, Contrats Marchés publ. 2006, no 86.
1704. CAA Marseille, 29 mars 2004, SIVOM pour la promotion du quartier de l'Abadie, Contrats
Marchés publ. 2004 no 126.
1705. CE 10 févr. 1961, Ville de Béziers, Lebon 113 ; CAA Nancy, 22 déc. 2005, Sté Les Belles
Choses, Contrats Marchés publ. 2006, no 117.
1706. CE 24 sept. 1990, Cne de Tignes, D. 1991. Somm. 186, obs. Ph. Terneyre.
1707. CE 25 mars 1991, Copel, Lebon T. 1045.
1708. CAA Marseille, 13 déc. 2001, Sté Thermale d'Aix-en-provence, Contrats Marchés publ. 2002,
no 89.
1709. CAA Douai, 18 oct. 2005, Cne de Cardy, AJDA 2006. 1221.
171. T. confl. 17 janv. 1979, Payan, JCP 1980. 11. 19453, note Brard.
1710. CE 8 févr. 1999, Ville de Montélimar, BJCP 1999, no 4, p. 365, concl. C. Bergeal.
1711. CE 19 oct. 2001, Synd. intercom. de Guzet-Neige, BJCP 2002, no 21, p. 115, concl.
D. Piveteau.
1712. CE 24 nov. 2003, Sté Le Cadoret, BJCP 2004, no 33, p. 131, concl. E. Glaser.
1713. CE 17 mars 2004, Ville d'Aix-en-Provence, BJCP 2004, no 35, p. 280, concl. G. Le Chatelier.
1714. CE 14 juin 2000, Cne de Staffelfelden, BJCP 2000, no 13, p. 434, concl. C. Bergeal.
1715. CE 2 févr. 1987, Sté TV6, Lebon 29 ; Montgenèvre, RFDA 1987. 191, note F. M. ; CE 16 févr.
1996, Synd. Intercom. de l'arrondissement de Pithiviers, req. no 82880 ; CE 31 juill. 1996, Sté des
téléphériques du Massif du Mont-Blanc, Lebon 334 ; JCP 1997. II. 22 790, concl. J.-M. Delarue.
1716. CE 6 mai 1985, Assoc. Eurolat, Lebon 141 ; RFDA 1986. 21, concl. B. Genevois.
1717. CE 31 juill. 1996, STMB, préc.
1718. Crim. 5 avr. 1949, Bull. crim. no 143.
1719. Crim. 23 juin 1953, Bull. crim. no 220.
172. V., CE 6 mai 1985, Association Eurolat, Lebon 141, concl. B. Genevois.
1720. Crim. 16 mars 1959, Bull. crim. no 187, p. 175.
1721. Crim. 23 févr. 1972, Bull. crim. no 74, p. 175 ; D. 1973. 333, note M.-T. Littmann.
1722. Crim. 9 nov. 1988, Bull. crim. no 385, p. 1018.
1723. CE 30 oct. 1964, Cne d'Ussel, Lebon 501 ; AJDA 1964. 706, concl. M. Fournier ; T. confl. 6 juin
2011, Société Fraikin Assets c/ Département du Val-de-Marne, JCP Adm. 2011, no 2385, note X. Haïlit.
1724. G. Advenier, « Des modalités d'application de la loi du 29 déc. 1982 sur l'occupation
temporaire », CJEG 1957. 71 ; F. Graziani, L'occupation temporaire, th. Paris 1928 ; G. Liet-Veaux,
Occupation temporaire, J.-Cl. adm., fasc. 394 ; J. Regnis, « L'évolution du droit relatif à l'occupation
temporaire », Vie communale et départementale 1960, p. 213 ; P. Sablière, « L'occupation précaire et
révocable des propriétés privées », CJEG 1980. 1.
1725. Droit exorbitant dont la constitutionnalité a été discutée. V. à ce sujet la question prioritaire de
constitutionnalité posée par le Conseil d'État (CE 1er juill. 2011, M. et M me Lignon) au Conseil
constitutionnel et encore pendante à l'heure où ces lignes sont écrites.
1726. Cons. const. 23 sept. 2011, décision no 2011-172 QPC, Époux L. et autres (accès aux
propriétés privées pour l'étude de travaux publics), Rec. Cons. const. 464 ; AJDA 2014. 2525, note
N. Foulquier ; Constitutions 2012. 80, note O. Le Bot.
1727. CE 15 déc. 2000, Garzaro, Lebon 614 : occupation temporaire destinée à permettre à
l'administration de se procurer des matériaux nécessaires à la réalisation de travaux publics ; mise en
œuvre non tributaire de la question de savoir si l'administration pouvait, par d'autres voies, se procurer les
matériaux nécessaires.
1728. CE 24 avr. 1974, Sieur Foulquier et Dame Bosc-Foulquier, Lebon T. 1206 ; CE 18 déc. 1974,
Consorts Maurel, Lebon T. 1206.
1729. CE 30 juin 1944, Pazery, Lebon 185 ; D. 1946. 398, note C. Blaevoet.
173. Avis, 31 janv. 1995, AJDA 1997. 126, commentaire Ph. Terneyre et E. Fatôme.
1730. CE 11 févr. 1878, Chemins de fer du nord, Lebon 153.
1731. Sauf dans le cas particulier où l'occupation a pour but de permettre les travaux de dépollution ou
de remise en état exécutés dans le cadre des articles L. 514-1 ou L. 541-3 du Code de l'environnement
ainsi que des travaux de réparation des dommages à l'environnement exécutés en application des articles
L. 160-1 s. du même code auquel cas l'occupation pourra être renouvelée pour une durée n'excédant pas
vingt ans.
1732. La circonstance que le propriétaire se trouve, de ce fait, privé d'une indemnité de remise en état
n'entachant pas pour autant l'expropriation de détournement de pouvoir : CE 11 janv. 1957 ; Dame Tétaud,
Lebon 29 ; CJEG 1957. 124, concl. M. Guionin.
1733. CE 2 nov. 1927, Charbonneaux, Lebon 990 ; D. 1928. III. 1, note M. Hauriou.
1734. CE 11 oct. 1961, Cne de Laruns, Lebon 561 ; AJDA 1962. II. 96, note J. V.
1735. CE 9 déc. 1970, Syndicat intercommunal pour l'utilisation des décharges contrôlées dans la
région de Montmorency et Entreprise Fayolle et fils, Lebon 266. V. également, CE 14 mai 1975,
Consorts Chodron de Courcel, Lebon 304 ; TA Rennes 31 mars 2005, Tual, Coll. terr. 2005, no 140,
obs. J. Moreau.
1736. CE 18 déc. 1981, Min. des Relations extérieures c/ M. Pelaz et autres, Lebon 480 ; AJDA
1982. 264, concl. D. Labetoulle ; CJEG 1982. 153, concl. D. Labetoulle ; RD publ. 1982. 1124, note J. de
Soto : percement d'une galerie de reconnaissance de 4 km de longueur pour la réalisation d'études
préparatoires à l'exécution d'un projet d'installations scientifiques exigeant le creusement d'un tunnel
circulaire de 10 km environ de diamètre ; si cette galerie est susceptible, moyennant de nouveaux
aménagements, d'être incorporée dans les ouvrages de desserte du tunnel au cas où celui-ci serait construit
après acquisition des terrains nécessaires, l'administration doit, si le tunnel n'est pas construit, remettre les
terrains en l'état ; par conséquent, la galerie ne présente pas, par elle-même et quelle que soit son
importance, le caractère d'un ouvrage permanent ; légalité de l'application de la loi de 1892.
1737. CE 4 avr. 1973, Sté civile immobilière Rollino, Lebon 277. Il reste que le juge semble faire
parfois preuve de plus de mansuétude : CE 27 janv. 1971, Préfet du Val de Marne et min. des Transports
c/ Sieur Hottinguer et Régie autonome des transports parisiens c/ Sieur Hottinguer, Lebon 76 ;
CE 14 juin 1978, Geerssen-Fievez, Lebon 247.
1738. CE 20 juin 1956, Dame veuve Zappa, Lebon 254 ; AJDA 1956. II. 330, note P. Sillard.
1739. CE 31 mars 1954, Dpt de l'Allier c/ Dame Debiesse, Lebon 204 ; AJDA 1954. II. 245, note
M. Copper-Royer.
174. Le même raisonnement est tenu dans un avis du 18 mai 2004 relatif à la Cinémathèque.
1740. Ainsi, si l'arrêté se borne à indiquer que l'occupation a pour but de permettre « l'exécution de
travaux divers », il méconnaît cette obligation de précision et est illégal (CE 13 oct. 1967, Préfet de la
Corrèze et min. de l'Intérieur c/ Consorts Maldelmont et autres, Lebon 370).
1741. CE 14 janv. 1976, Min. de l'Agriculture c/ Dospital et Association syndicale d'amélioration
rurale de Labenne, Lebon 30.
1742. CAA Nantes 8 nov. 2005, Société Réseau de transport d'électricité, AJDA 2006. 1164, concl.
D. Artus.
1743. CE 21 févr. 1975, Min. de l'Aménagement du territoire, de l'Équipement, du Territoire et du
Tourisme c/ Consorts Nougarède, Lebon 150 ; AJDA 1975. II. 370, note F. Julien-Laferrière.
1744. Même arrêt.
1745. CE 21 févr. 1975, Min. de l'Aménagement du territoire, de l'Équipement, du Territoire et du
Tourisme c/ Consorts Nougarède, préc. ; CE 17 mars 1978, SA « Entreprise Renaudin », Lebon 140,
concl. J.-M. Galabert ; AJDA 1979, no 4, p. 41, note F. Chevallier.
1746. CE 13 oct. 1967, Préfet de la Corrèze et min. de l'Intérieur c/ Consorts Madelmont et autres,
Lebon 370 ; CE 10 juin 1994, SARL Fabrimaco, Lebon T. 1110.
1747. T. confl. 5 juill. 1999, Sté des autoroutes Paris-Rhin-Rhône et Scetauroute c/ Blanchet, AJDA
2000. 154, concl. J. Sainte-Rose.
1748. T. confl. 11 mai 1964, Lajugie c/ Compagnie générale d'entreprises électriques, Lebon 791 ;
AJDA 1964. 566, note P. Laporte.
1749. T. confl. 15 janv. 1990, Le Bihan c/ Syndicat intercommunal pour l'aménagement
hydraulique des cours d'eau de la région de Séglien et autres, Lebon T. 645.
175. CE 1er févr. 1995, Préfet de la Meuse, Dr. adm. 1995, no 261.
1750. T. confl. 17 juin 2013, M. Bergoend c/ Société ERDF Annecy Léman, Lebon 370 ; AJDA 2013.
1568, Chronique X. Domino et A. Bretonneau ; RFDA 2013. 1041, note P. Delvolvé ; RJEP oct. 2013,
p. 17, note B. Seiller ; JCP Adm. 2013, no 2301, note C.-A. Dubreuil ; LPA 2 sept. 2013. 6, note J. de
Gliniasty ; JCP 2013, no 1057, note S. Biagini-Girard ; Dr. Adm., déc. 2013, comm. 86 par S. Gilbert ;
M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd., 2015, no 115 : il n'y a plus voie
de fait (outre l'hypothèse de l'atteinte à la liberté individuelle) qu'au cas d'« extinction du droit de propriété »
et non plus seulement d'atteinte grave audit droit.
1751. Le Conseil d'État a d'ailleurs précisé à ce propos que ce délai de deux ans courrait à partir de la
date à laquelle la cessation effective de l'occupation a été notifiée au propriétaire (CE 11 oct. 1985,
Consorts Le Roy et autres, Lebon 283) ou constatée par procès-verbal revêtu de sa signature (alors
même qu'il comporterait des réserves) dans l'hypothèse où l'occupation temporaire prendrait fin avec
l'expiration du délai fixé par l'arrêté préfectoral ou, dans l'hypothèse inverse, à l'expiration de ce délai
(CE 28 nov. 2007, Blanchet, Lebon T. 1114).
1752. CE 17 avr. 1959, Giraud, Lebon 243 ; RD publ. 1960. 123, note M. Waline.
1753. CE 13 févr. 1974, Demoiselle Cauvy, Lebon 106.
1754. V. sur ce point les développements de J. Dufau, Droit des travaux publics, PUF, 1998, p. 415-
416.
1755. M. O. Avril, « Servitudes imposées aux propriétaires de terrains traversés par des pipe-lines »,
Ann. voirie 1999, no 5, p. 14.
1756. V. par ex. Civ. 3e, 29 oct. 1979, Consorts Robineau c/ Cne d'Orléans, Bull. civ. III, no 192,
p. 149, à propos de travaux de démolition par l'expropriant de constructions qui encombraient la totalité
d'une parcelle dont une partie seulement est expropriée, ou encore Civ. 3e, 21 mai 2003, Association
syndicale de défense contre la mer de Jullouville nord, AJDI 2003. 684, obs. A. Bernard, à propos de
l'expropriation de terrains côtiers en vue de la construction d'un digue procurant aux parcelles formant avec
ces terrains une même unité foncière une augmentation de leur valeur immédiate bien supérieure au
montant de l'indemnité d'expropriation qui se trouve réduite à néant.
1757. CE 27 déc. 1884, Min. des Travaux publics, Lebon 693.
1758. CE 5 déc. 1973, Vidal et Jenkins et Entreprise générale Léon Grosse, Lebon 696 ;
CE 28 févr. 1986, Entreprise Blondet, Lebon 55 ; RFDA 1986. 604, concl. R. Denoix de Saint-Marc ; RD
publ. 1986. 1153, note J.-M. Auby ; AJDA 1986. II. 399, note L. Richer ; D. 1986. IR 427, obs.
P. Terneyre.
1759. CE 21 janv. 2008, M. A et M me E, BJCL, no 3/08, p. 203, concl. E. Glaser et observations
anonymes.
176. CE 8 avr. 2013, Association ATLALR, no 363738.
1760. CE 27 mai 1960, EDF c/ Ané, Lebon 376 : pas de lien direct entre les dommages liés à la
modification des conditions de fonctionnement d'un ouvrage public plusieurs années après sa construction et
la plus-value résultant de l'existence même de l'ouvrage.
1761. CE 22 janv. 1969, Ville de Libourne c/ Magne, Lebon 37 ; CE 23 avr. 1971, Cne de
Wittenheim, Lebon 301 ; CE 8 déc. 1971, Germain c/ Cne de Villers-sur-mer, Lebon 752 : travaux de
voirie causant des dommages de travaux publics à l'immeuble du requérant mais ne lui apportant pas une
plus-value spéciale indépendamment de la plus-value générale procurée aux autres immeubles riverains.
V. également, CE 11 mai 1962, min. des Travaux publics et des Transports c/ Consorts Duboul de
Malafosse, Lebon 321 ; AJDA 1962. II. 588, concl. M. Combarnous : travaux de construction d'une digue
causant des dommages de travaux publics à la propriété du requérant mais ne lui apportant pas une plus-
value spéciale indépendante de la plus-value générale résultant pour les propriétaires riverains du fleuve de
la protection contre les inondations résultant de la digue.
1762. Un décret-loi du 8 août 1935 prévoyait également que, en cas de plus-value future mais certaine
dépassant de 15 % la valeur des immeubles concernés, le propriétaire disposait d'une option : ou bien il
réglait à l'administration le montant de ladite plus-value ; ou bien il s'exposait à être exproprié, son immeuble
étant évalué à sa valeur actuelle (c'est-à-dire sans tenir compte de la plus-value) mais l'administration
pouvant ensuite le revendre, une fois les travaux effectués, en tenant compte de la plus-value qu'ils auraient
procurés. Cette expropriation « pour cause de plus value » a été supprimée par l'ordonnance du 23 oct.
1958 réformant le droit de l'expropriation.
1763. Aujourd'hui article L. 321-5 du nouveau Code permettant, comme on vient de le voir (v. ss. 527),
de déduire la plus-value de l'indemnité d'expropriation.
1764. J. Sylvestre, « La récupération directe des plus-values foncières. L'introuvable article L. 16-4 du
Code de l'expropriation », RRJ 2001. 337.
1765. CGCT, art. L. 2333-26 à L. 2233-47.
1766. C. urb, art. L. 332-6 à L. 332-14. À noter que le e) du 2° de l'art. L. 332-6-1 permettant d'exiger
des bénéficiaires d'autorisation de construire la cession gratuite de terrains destinés à être affectés à
certains usages publics (dans la limite de 10 % de la superficie du terrain auquel s'applique la demande) a
été considéré par le Conseil constitutionnel comme contraire à la Constitution, le législateur ayant laissé à la
collectivité publique le plus large pouvoir d'appréciation et n'ayant pas défini les usages publics auxquels
devaient être affectés les terrains ainsi cédés de telle sorte qu'il a méconnu l'étendue de sa compétence :
décision no 2010-33 QPC du 22 sept. 2010, Soc. Esso SAF (cession gratuite de terrains).
1767. Art. L. 2124-11 du CGPP issus des art. 14 et 39 de l'ancien Code du domaine public fluvial. et de
la navigation intérieure.
1768. C. Blavoet, « De l'intangibilité des ouvrages publics », D. 1965. Chron. 241 ; L. Di Qual, Une
manifestation de la désagrégation du droit de propriété : la règle « ouvrage mal planté ne se détruit pas »,
JCP 1964. I. 1852 ; C. Le Berre, « Les pouvoirs d'injonction et d'astreinte du juge judiciaire à l'égard de
l'administration », AJDA 1979, no 2, p. 14, spéc. p. 17-18.
1769. CE (sur conflit) 7 juill. 1853, Robin de la Griaudière, S. 1854. II. 113.
177. C. Lavialle, « Existe-t-il un domaine public naturel ? », CJEG mai 1987, p. 627. Dans cet
intéressant article, Christian Lavialle conteste la légitimité et l'intérêt du recours à la notion de domaine
public naturel. Il montre que le domaine public est en réalité une notion juridique construite par le législateur
et non le résultat de situations naturelles. Si les textes peuvent dans certains cas tenir compte de
phénomènes naturels à propos de l'incorporation au domaine public ou de sa sortie, ces situations sont le
résultat de la règle de droit et non de ces phénomènes. Christian Lavialle estime également que la
distinction classique, non confortée par les origines de la théorie domaniale ou par les textes, a servi surtout
à maintenir à la fin du XXe siècle des règles qui ne correspondaient plus aux mutations fondamentales de la
domanialité publique. V. aussi René Hostiou. « La notion de domaine public naturel », CJEG 1993. 306.
1770. En effet, il a été toujours admis que le fait que des ouvrages publics aient été irrégulièrement
implantés sur des terrains privés ne privait pas l'administration de la possibilité d'acquérir, par la voie de
l'expropriation, ces terrains et n'était donc pas de nature par lui-même à faire regarder l'expropriation
comme entachée de détournement de pouvoir (CE 3 avr. 1968, Dame veuve Lepage et Sté des
briqueteries Lepage, Lebon T. 971 ; CE 3 mai 1972, Sté des établissements Charles Testut, Lebon 337 ;
AJDA 1973. 143, obs. A. Homont ; CE 23 sept. 1993, M. et M me Saulnier, Lebon T. 754 ; D. 1984.
IR 452, obs. P. Bon).
1771. CE 29 oct. 1954, Prudot, Lebon T. 567.
1772. CE 30 janv. 1957, Dame d'Heureux, Lebon 75 ; CE 3 mai 1963, Dame veuve Briand,
Lebon 266.
1773. CE 11 mai 1979, M me Ripert, Lebon 214 ; AJDA 1980. 106, concl. J.-F. Théry ; Gaz. Pal.
1980.I.407, note F. Moderne ; D. 1979. IR 393, obs. P. Delvolvé.
1774. T. confl. 6 févr. 1956, Consorts Sauvy, Lebon 586 ; T. confl. 22 févr. 1960, Borel c/ MRL,
Lebon 857 ; Rev. adm. 1960. 133, note G. Liet-Veaux.
1775. T. confl. 10 févr. 1949, Roubaud, Lebon 591.
1776. Civ. 1re, 17 févr. 1965, Cne de Manosque, Bull. civ. I, no 137, p. 101 ; RD publ. 1965. 984,
note M. Waline.
1777. D'ailleurs, si le juge judiciaire ne se reconnaissait pas compétent, en cas de voie de fait, pour
ordonner la destruction d'un ouvrage public, il se reconnaissait quand même compétent pour prescrire
l'interruption de travaux publics (Civ. 3e, 30 nov. 1994, Cne de Saint Ferréol d'Auroure c/ Bonnet,
D. 1996. Somm. 297, obs. P. Carrias) de telle sorte que le principe d'intangibilité des ouvrages publics ne
concernait que les ouvrages achevés.
1778. CE 29 avr. 1949, Dastrevigne, Lebon 185 ; CE 17 oct. 1986, Épx Weibel, Lebon T. 535 ; Quot.
jur. du 5 mars 1987, no 27, p. 13, concl. J.-C. Bonichot ; D. 1987. Somm. 397, obs. P. Bon.
1779. V. par exemple, Civ. 27 févr. 1950, Maire c/ Philis, Bull. civ., no 58, p. 41 ; JCP 1950. II. 5517,
note R. Cavarroc.
178. J.-M. Becet et D. Le Morvan, Le droit du littoral et de la mer côtière, Economica 1991 ;
Coulombie et Redon, Le droit du littoral, Litec 1993 ; N. Calderaro, Le droit du littoral, éd. Moniteur
1998 ; J. Caillosse, « Plaidoyer pour le domaine maritime naturel », RRJ 1990. 549. V. aussi le no spécial de
l'AJDA de décembre 1978.
1780. V. par exemple, Civ. 1re, 9 févr. 1972, SA des travaux et entreprises électriques c/ Dame
Gauban de Saint-Amand, Bull. civ. I, no 42, p. 38. Sur l'ensemble de la question, y compris sur ses
derniers développements liés à la remise en cause contemporaine du principe d'intangibilité des ouvrages
publics, voir P. Sablière, « Le juge judiciaire peut-il, en cas de voie de fait, ordonner l'enlèvement d'une ligne
électrique ? », CJEG 2000. 73.
1781. V. d'ailleurs Civ. 1re, 25 mars 1997, Société Provelec c/ Dame de Couey, Bull. civ. I, no 110,
p. 72 ; CJEG 2000. 82 avec article P. Sablière préc. : cet arrêt renoue avec la jurisprudence initiale en
admettant que, au cas de voie de fait, le juge judiciaire puisse ordonner l'enlèvement d'une ligne électrique
irrégulièrement implantée.
1782. N. Ach, « L'intangibilité de l'ouvrage public, un principe ébranlé mais loin d'être enterré », RD
publ. 2003. 1633 ; C. Boutayeb, « L'irrésistible mutation d'un principe : l'intangibilité de l'ouvrage public »,
RD publ. 1999. 1449 ; S. Brondel, « Le principe d'intangibilité des ouvrages publics : réflexions sur une
évolution jurisprudentielle », AJDA 2003. 761 ; Y. Gaudemet, « Que reste-t-il de l'intangibilité de l'ouvrage
public ? » Bien public, bien commun, Mélanges en l'honneur d'E. Fatôme, Dalloz, 2011, p. 155 ; M.-
P. Maître, « Le principe de l'intangibilité de l'ouvrage public », LPA 22 nov. 1999, no 232, p. 5. V. également
C. Boutayeb, « L'expropriation, la protection de l'ouvrage public et la Conv. EDH ; une influence
européenne au déploiement inégal », JCP Adm. 2008, no 2146.
1783. CE 19 avr. 1991, Époux Denard et Martin, Lebon 148 ; CJEG 1992. 75, concl. H. Toutée ;
RFDA 1192. 59, concl. H. Toutée et note J.-P. Maublanc ; AJDA 1991. 563, note G. Teboul ; Quot. jur. du
20 juin 1991, no 74, p. 9, note J.-M. D. ; LPA du 26 juin 1992, no 77, p. 34, note C. Boutin ; JCP 1992.
II. 21804, note M.-C. Rouault.
1784. Civ. ass. plén., 6 janv. 1994, Consorts Baudon de Mony c/ EDF et autre, Bull. ass. plén.,
no 1 ; D. 1994. J. 153, concl. M. Jéol ; JCP 1994. II. 2207, concl. M. Jéol ; AJDA 1994. 339, note
R. Hostiou ; CJEG 1994. 413, avant-propos P. Sablière, rapport O. Renard-Payen, concl. M. Jéol et note
D. T. ; RFDA 1994. 1121, note C. Boiteau ; Dr. adm., juill. 1994, p. 1, note D. T. V. également P. Carrias,
« La nouvelle expropriation indirecte », D. 1994. Chron. 327 ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou
et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 30.
1785. T. confl. 6 mai 2002, M. et M me Binet c/ EDF, Lebon 544 ; JCP 2002. II. 10170, concl.
J. Duplat ; CJEG 2002. 646, note B. Genevois ; JCP Adm. 2002, no 1163, note J. Dufau ; AJDA 2002.
1229, note P. Sablière ; Lamy droit public des affaires, 2002, no 60, p. 1, note P. Zavoli. V., par la suite,
T. confl. 21 juin 2010, Arriat c/ Commune de Nevers, Lebon 584 ; T. confl. 17 déce. 2012, Vidal c/
Société Électricité Réseau Distribution de France, Lebon T. 1014 ; AJDA 2013. 1281, note S. Traoré.
1786. La compétence du juge administratif connaissait toutefois, selon le Tribunal des conflits, une
exception lorsque « la réalisation de l'ouvrage procède d'un acte qui est manifestement insusceptible de se
rattacher à un pouvoir dont dispose l'autorité administrative et qu'aucune procédure de régularisation
appropriée n'a été engagée ». Dans une telle hypothèse qui correspondait par exemple à l'implantation sans
titre d'un ouvrage public sur une propriété privée, on avait donc affaire à une voie de fait que le juge
judiciaire, par exception, pouvait faire cesser en ordonnant la démolition de l'ouvrage s'il n'y avait pas de
régularisation possible (Civ. 3e, 30 avr. 2003, M me Mourareau c/ Commune de Verdun-sur-Ariège, Bull.
civ. III, no 92, p. 84 ; D. 2003. 1932, note S. Petit ; Civ. 3e, 28 juin 2005, Bartoli c/ Commune de Palneca,
BJCL 2005. 609, concl. J. Sainte-Rose et obs. L. Janicot ; Civ. 1re, 28 juin 2005, Consorts Dabeedin c/
Commune de Cayenne, JCP Adm. 2007, no 2143, note O. Renard-Payen). Cette exception n'est plus de
mise aujourd'hui compte tenu de la restriction du champ d'application de la voie de fait opérée récemment
par le Tribunal des conflits (T. confl. 17 juin 2013, M. Bergoend c/ Société ERDF Annecy Léman,
Lebon 370 ; AJDA 2013. 1568, chron. X. Domino et A. Bretonneau ; RFDA 2013. 1041, note P. Delvolvé ;
RJEP oct. 2013, p. 17, note B. Seiller ; JCP Adm. 2013, no 2301, note C.-A. Dubreuil ; LPA du
2 septembre 2013, p. 6, note J. de Gliniasty ; JCP 2013, no 1057, note S. Biagini-Girard ; Dr. adm. déc.
2013, comm. 86 par S. Gilbert ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd.,
2015, no 115). Puisque, dorénavant, il ne peut plus y avoir voie de fait (outre l'hypothèse de l'atteinte à la
liberté individuelle) qu'au cas d'« extinction du droit de propriété » et non plus seulement d'atteinte grave
audit droit, l'implantation, même sans titre, d'un ouvrage public sur le terrain d'une personne privée, qui
n'aboutit pas à l'extinction du droit de propriété, ne peut plus être qualifiée de voie de fait de sorte que les
conclusions tendant à ce que soit ordonné son déplacement relèvent exclusivement de la juridiction
administrative. Il y a donc bien une résurgence du caractère absolu de l'intangibilité de l'ouvrage public vi-à-
vis du juge judiciaire (S. Traoré, « La redéfinition de la voie de fait et la résurgence du caractère absolu de
l'intangibilité de l'ouvrage public », Droit adm. 2015. Étude 4).
1787. Et hormis l'exception alors admise d'une voie de fait.
1788. CE 29 janv. 2003, Syndicat départemental de l'électricité et du gaz des Alpes-maritimes et
commune de Clans, Lebon 21 avec concl. C. Maugüé ; RFDA 2003. 477, concl. C. Maugüé et note
C. Lavialle ; BJCL 2003. 419, concl. C. Maugüé et obs. J. Morand-Deviller ; CJEG 2003. 243, concl.
C. Maugüé ; AJDA 2003. 784, note P. Sablière ; JCP 2003. II. 10118, note G. Noël ; JCP Adm. 2003,
no 1342, note J. Dufau ; Dr. adm. 2003, no 92, note C.M. ; Coll. terr. 2003, no 79, obs. J. Moreau ; LPA du
21 mai 2003, no 101, p. 4, note J. Bougrab ; LPA du 6 juin 2003, no 113, p. 20, note J. Charret et
S. Deliancourt ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, n° 88 ;
confirmation de CAA Marseille 2002, M me Gasiglia, BJCL 2002. 347, concl. L. Benoit.
1789. C. Maugüé, concl. précit., Lebon 27.
179. Sur le cas des étangs salés, voir : Civ. 1re, 29 févr. 1968, SCI They de Roustan.
1790. CE 9 juin 2004, Commune de Peille, Lebon 244 ; CJEG 2004. 494, concl. F. Donnat ; Dr. adm.
2004, no 167, obs. F.D. ; Environnement 2004, no 113, obs. L. Benoit.
1791. CE 20 mai 2011, Communauté d'agglomération du lac du Bourget, Lebon 248 ; BJCL 2011.
484, concl. M. Guyomar ; BJDU 2011. 362, concl. M. Guyomar ; AJDA 2011. 1891, note G. Eveillard ;
JCP Adm. 2011, no 2297, not F. Dunyach et A. Izembard ; Droit adm. 2011, no 80, obs. C. Roux.
1792. CE 13 févr. 2009, Communauté de communes du canton de Saint-Malo de la Lande, Lebon
T. 906 ; BJDU, no 1/2009, p. 31, concl. E. Geffray et obs. anonymes ; RJEP, juill. 2009, p. 20, concl.
E. Geffray ; RDI 2009. 350, note R. Hostiou ; AJDA 2009. 1057, note D. Bailleul ; RLCT, mai 2009, p. 45,
note N. Ach ; JCP Adm. 2009, no 2208, note D. Maherzi ; confirmation de TA Caen 20 janv. 2004,
Association Manche nature, AJDA 2004. 1176, note X. Braud.
1793. CE 20 mai 2011, Communauté d'agglomération du lac du Bourget, préc.
1794. Tel est du moins l'état du droit lorsque l'ouvrage mal planté l'est sur une propriété privée voire sur
le domaine privé d'une personne publique. Lorsqu'il l'est sur le domaine public et que cette occupation
irrégulière est susceptible de constituer une contravention de grande voirie (sur cette notion, v. ss 223 s.), le
juge administratif n'a pas la même marge de manœuvre. En effet, le Conseil d'État (CE 23 déc. 2010,
Ministre d'État, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, AJDA 2011.
730, note J. Le Gars ; JCP Adm. 2011, no 2044, note P. Yolka ; RLCT 2011, no 1896, note P. Caille)
considère alors que seul le préfet peut apprécier si une régularisation de la situation de l'ouvrage public
demeure possible et si sa démolition entraînerait, au regard de la balance des intérêts en présence, une
atteinte excessive à l'intérêt général, soit avant d'engager la procédure de contravention de grande voirie en
transmettant au juge le procès-verbal, soit après l'engagement de la procédure dont il peut se désister.
L'explication de cette solution particulière réside dans le fait que, lorsqu'il est saisi par le préfet d'un procès-
verbal constatant une occupation irrégulière du domaine public, et alors même que la transmission n'est
assortie ni suivie de la présentation de conclusions tendant à faire cesser l'occupation irrégulière et à
remettre le domaine public en l'état, le juge de la contravention de grande voirie est tenu d'y faire droit sous
la seule réserve que des intérêts généraux, tenant notamment aux nécessités de l'ordre public, n'y fassent
obstacle. Il ne nous semble guère faire de doute que le contrôle que le juge peut exercer sur l'appréciation
portée par le préfet sur la possibilité de régularisation et sur la balance des intérêts en présence se limite à
un contrôle de l'erreur manifeste d'appréciation.
1795. N. Albert, « Responsabilité du fait des travaux et ouvrages publics », J.-Cl. coll. terr., fasc. 930 ;
P. Bandet, Les responsabilités encourues en matière de dommages de travaux et d'ouvrages publics,
Berger-Levrault, 2002 ; J.-P. Dubois, Vo Travaux publics (Dommages de), Encyclopédie Dalloz –
Responsabilité de la puissance publique ; A. Mathiot, Les accidents causés par les travaux publics,
th. Paris 1934 ; O. Renard-Payen, « Responsabilité du fait des travaux et ouvrages publics », J.-Cl. adm.,
fasc. 930 (Mise en œuvre de la responsabilité), 932 (Dommages subis par les usagers) et 934 (Dommages
subis par les tiers) ; F. Sabiani, Vo Dommages de travaux publics, Droit de la construction, Dalloz, 2014-
2015, no 280 (Identification), 281 (Conditions d'indemnisation) et 282 (Mise en œuvre de l'indemnisation).
1796. CJA, art. R. 312-14 2o.
1797. CE 13 déc. 1889, Cadot, Lebon 1148, concl. M. Jagerschmidt ; D. 1891. 3.41, concl.
M. Jagerschmidt ; S. 1892.3.17, note M. Hauriou ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et
B. Genevois, GAJA, Dalloz, 20e éd., 2015, no 5.
1798. P. Yolka, « Pavane pour une étoile éteinte : la loi du 28 pluviôse an VIII », JCP Adm. 2009, Libre
propos, no 859.
1799. CE 4 oct. 1957, Min. des Travaux publics c/ Beaufils, Lebon 510, concl. B. Jouvin.
18. M. Rousset, Driss Basri, Ahmed Belhaj et Jean Garagnon, Droit administratif marocain, Rabat,
Imprimerie Royale, 1984, p. 451.
180. V. not. CE 24 mai 1935, Thibeault, S. 1936. III. 1, note Rousseau.
1800. CE 26 juin 1963, Seguinot, Lebon 400 ; AJDA 1964. 90, note H. A.
1801. CE 27 mai 1955, Rotrou, Lebon T. 817 ; CE 4 janv. 1956, Noguès, Lebon T. 767.
1802. CE 30 janv. 1948, Consorts Chevalier, Lebon 52.
1803. CE 21 janv. 1949, Sté grandcolombienne d'éclairage et d'énergie, Lebon 32.
1804. CE 4 févr. 1972, Min. des Postes et Télécommunications c/ Trifaro, Lebon 117.
1805. CE 23 oct. 1957, Société transatlantique aérienne, Lebon 550. En revanche, les dommages
causés par des oiseaux dès que l'appareil a décollé, c'est-à-dire lorsqu'il se trouve dans un couloir aérien,
n'est pas un dommage de travail public dans la mesure où les couloirs aériens, à la différence des pistes, ne
sont pas considérés par le juge comme des ouvrages publics : CE 2 déc. 1987, Compagnie Air-Inter,
Lebon 393 ; RD publ. 1988. 278, concl. J. Massot, et p. 551, note F. Llorens ; AJDA 1988. 156, chron.
M. Azibert et M. de Boisdeffre ; JCP 1988. II. 21034, note J.-F. Davignon ; D. 1988. Somm. 367, obs.
F. Moderne et P. Bon. V. également P. Rodier, « Remarques sur la condition juridique des approches
aériennes aéroportuaires », RFDA 2014. 901.
1806. CE 19 mars 1976, Société des autoroutes Paris-Lyon, Lebon 172 ; AJDA 1976. 528, concl.
M. Franc.
1807. CE 21 mai 1954, SNCF, Lebon 293, concl. M. Letourneur.
1808. CE 26 juill. 1929, Cne de Chailly-en-Bière, Lebon 888 ; D. 1930. 3.1., note J. Appleton.
1809. CE 27 nov. 1931, Lemaire, Lebon 1049 ; S. 1932.3.41, note R. Bonnard.
181. V. note Rousseau, S. 1936. 11. S. Caudal, « L'eau de mer. Réflexions sur son statut juridique et sa
protection », in Mélanges Langavant, Lharmattan, 1999, p. 72.
1810. CE 25 avr. 1958, Barbaza, Lebon 228 ; AJDA 1958. 220, chron. J. Fournier et M. Combarnous ;
D. 1960. 62, note C. Blaevoet ; JCP 1958. II. 10810, note C. Blaevoet ; CJEG 1959. 27, note A. Carron.
1811. Civ. 1re, 23 juin 1981, Association du comité de défense des intérêts du quartier de
Maurepiane c/ Société Tanker service et Port autonome de Marseille, Bull. civ. I, no 230, p. 187 ;
CJEG 1982. J. 285, note D. Delpirou.
1812. T. confl. 16 mai 1983, Préfet, commissaire de la République du dpt de la Loire c/ Tribunal de
grande instance de Montbrison, Lebon 538 ; CJEG 1983. 285, note D. Delpirou.
1813. J.-Y. Plouvin, Du travail public constitutif d'une voie de fait, CJEG 1986. 427.
1814. CE 20 nov. 1974, Dame Manrot Le Goarnic née Mireille Lier, Lebon 572.
1815. Civ. 1re, 3 nov. 1982, Le nouveau syndicat intercommunal pour l'aménagement de la vallée
de l'Orge, Bull. civ. I, no 314, p. 270.
1816. T. confl. 17 juin 2013, M. Bergoend c/ Société ERDF Annecy Léman, Lebon 370 ; AJDA 2013.
1568, chron. X. Domino et A. Bretonneau ; RFDA 2013. 1041, note P. Delvolvé ; RJEP, octobre 2013,
p. 17, note B. Seiller ; JCP A 2013, no 2301, note C.-A. Dubreuil ; LPA 2 sept. 2013, p. 6, note J. de
Gliniasty ; JCP 2013, no 1057, note S. Biagini-Girard ; Dr. adm. déc. 2013, comm. 86 par S. Gilbert ;
M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd., 2015, no 115.
1817. Même arrêt.
1818. Quant à la théorie de l'emprise irrégulière qui constituait également une limite au caractère
attractif de la notion de dommages de travaux publics, elle a perdu toute originalité quelques mois après que
le Tribunal des conflits ait réduit le champ d'application de la voie de fait (T. confl. 9 déc. 2013, M. et
M me Panizzon c/ Commune de Saint-Palais-sur-Mer, Lebon 376 ; AJDA 2014. 216, chron.
A. Bretonneau et J. Lessi ; RFDA 2014. 61, note P. Delvolvé ; JCP 2014. 1335, étude M. Martin ; Droit
adm. 2014. 25, comm. S. Gilbert ; RJEP 2014, comm. 19 par J. Lebon). Rappelons que, selon cette théorie,
lorsque le dommage, bien que présentant toutes les caractéristiques d'un dommage de travaux publics,
résultait d'une emprise irrégulière, c'est-à-dire d'une prise de possession irrégulière d'une propriété
immobilière par l'administration, c'était le juge judiciaire qui était compétent pour réparer les conséquences
de la dépossession sans pour autant disposer des pouvoirs spécifiques qui sont les siens au cas de voie de
fait (T. confl. 17 mars 1949, Société Hôtel du Vieux Beffroi, Lebon 592 ; D. 1949. 209, concl.
J. Delvolvé ; D. 1950. 3. 1, note A. Mathiot). Avaient par exemple été considérées comme des emprises
irrégulières dont la réparation relevait en conséquence de la compétence du juge judiciaire le fait qu'une
entreprise chargée de la réfection d'un chemin rural pour le compte de deux communes occupe
temporairement une parcelle privée et y abatte ou élague des arbres sans l'accord de son propriétaire
(T. confl. 2 juill. 1979, SCI du domaine de Margon c/ Entreprise Guttierez et autres, Lebon T. 673) ou
encore le fait qu'un concessionnaire d'un syndicat intercommunal d'adduction d'eau exécute sur des
propriétés privées des travaux dépossédant de manière définitive leurs propriétaires d'éléments de leur droit
de propriété sans expropriation ni accord amiable ni institution des servitudes prévues en la matière
(T. confl. 2 juill. 1979, Consorts Brachanet c/ Compagnie nationale d'aménagement du Bas-Rhône
Languedoc et Syndicat intercommunal d'adduction d'eau du littoral Sud Audois, Lebon T. 673). La
distinction entre la voie de fait et l'emprise irrégulière n'était d'ailleurs pas toujours évidente puisque, comme
le montrent les exemples ci-dessus, l'occupation indue d'une propriété privée pouvait aussi bien être
qualifiée de voie de fait que d'emprise irrégulière. En principe, c'était la gravité de l'illégalité commise par
l'administration qui permettait de distinguer les deux théories : illégalité simple au cas d'emprise irrégulière,
irrégularité grossière au cas de voie de fait. Mais il arrivait parfois que des hypothèses de fait pourtant fort
proches soient qualifiées différemment par le juge. En tout état de cause, depuis l'arrêt M. et
M me Panizzon, au cas d'emprise irrégulière, c'est le juge administratif et non plus le juge judiciaire qui est
compétent, du moins lorsque l'emprise résulte d'une décision administrative, le juge judiciaire n'étant
compétent que lorsque l'atteinte à la propriété privée est telle qu'elle aboutit à l'extinction du droit de
propriété de telle sorte que, conformément à la jurisprudence Bergoend précitée, on a affaire à une voie de
fait.
1819. Sauf dans l'hypothèse où il s'agirait « de dommages occasionnés au domaine public » (dernier al.
de son art. 1er). Voir à ce propos CAA Nancy 18 juin 2009, SNCF c/ Sté Eurovia Lorraine, JCP Adm.
2010, no 2136, comm. 10 par G. Lazzarin.
182. S. 1944.1.53, concl. Guillaume, RGDIP 1970. 1114.
1820. CE 23 mars 1966, Société Otis-Pifre, Lebon 231.
1821. En revanche, si la drague ne possède aucun moyen de se déplacer dans une direction
déterminée, elle n'est pas considérée comme un véhicule : T. confl. 24 mai 1965, Préfet de la Seine-
Maritime c/ Tribunal de grande instance du Havre, Lebon 815 ; AJDA 1965. 608, note J. M. ; D. 1965.
606, note C. Blaevoet ; T. confl. 11 déc. 1972, Spathis, Lebon 950 ; CJEG 1973. 209, note J. Virole ; JCP
1974. II. 17669, note F. Moderne.
1822. T. confl. 21 mars 1966, Compagnie d'assurance « La Mutuelle générale française » c/ État,
Lebon 829.
1823. T. confl. 2 déc. 1968, EDF c/ Dame veuve Faucher et cne de Port-Louis, Lebon 803 ; AJDA
1969. 487, note J. Dufau ; CJEG 1968. 462, note A. Carron.
1824. T. confl. 12 févr. 2001, Cne de Courdimanche et compagnie Groupama Ile-de-France
c/ Agent judiciaire du Trésor, Lebon 735.
1825. T. confl. 30 avr. 2001, Caisse primaire d'assurance maladie de Seine-et-Marne, req. no 3245.
1826. CE 25 juin 1986, M me Curtol, Lebon 177 ; LPA du 19 déc. 1986, p. 22, concl. B. Lasserre ;
AJDA 1986. 653, obs. J. Moreau.
1827. CE 20 avr. 1966, Loncq, Lebon 268 ; CE 16 nov. 1992, SA « Entreprise Razel frères »,
Lebon 407 ; Dr. adm. janv. 1993, p. 1, concl. M. de Saint-Pulgent ; RD publ. 1993. 818, note J.-M. Auby.
1828. CE 2 oct. 1970, Sté Entreprise Muller frères, Lebon 547.
1829. CE 29 oct. 1975, Compagnie d'assurance « Le secours » et Castells, Lebon T. 915 : obusier
remorqué par un camion militaire mais la solution vaudrait tout autant pour une bétonnière remorquée par
un camion de travaux publics.
183. Les plages naturelles ne font pas partie du domaine maritime au-delà de la limite des hautes eaux,
mais leur gestion obéit à des règles voisines : J. Morand-Deviller, « Les concessions de plages naturelles.
Réflexions sur la délivrance des titres d'occupation domaniale », AJDA 2002. 481 s.
1830. T. confl. 15 janv. 1968, Delezenne c/ Société Fayat, Lebon 791 : automobiliste ayant heurté de
nuit un tracteur laissé à l'arrêt en travers de la chaussée sur un chantier de travaux publics.
1831. CE 25 juin 1975, Société L'entreprise industrielle, Lebon 386 : dommages subis par des vergers
et causés par des nuages de poussières provoqués à la fois par la circulation de camions et engins sur le
chantier de construction d'une autoroute et par des opérations de malaxage et de broyage de matériaux
nécessaires au chantier ; réparation des dommages causés par la circulation des camions relevant de la
compétence du juge judiciaire ; réparation des dommages causés par les opérations de malaxage et de
broyage relevant de la compétence du juge administratif ; CE 16 nov. 1992, SA « Entreprise Razel
frères », préc. : désordres affectant un immeuble imputables d'une part aux vibrations provoquées par les
engins de chantiers et d'autre part à des tirs de mines ; compétence du juge judiciaire pour réparer les
dommages causés par les vibrations ; compétence du juge administratif pour réparer les dommages causés
par les tirs de mines.
1832. CE 1er juill. 1988, Caisse primaire d'assurance maladie de Saône-et-Loire, Lebon 269 :
collision entre deux véhicules imputée à l'existence sur la voie publique d'une importante nappe d'eau ;
T. confl. 2 juin 2008, M me Dergam c/ SNCF, Lebon T. 650 : accident causé par un train mais imputé à un
défaut d'entretien normal de la voie ferrée.
1833. T. confl. 2 déc. 1991, Préfet de la Haute-Loire c/ Tribunal correctionnel du Puy-en-Velay,
Lebon 481 : collision entre deux véhicules à la vue d'un chantier mobile de goudronnage imputée à une
faute dans l'organisation et la surveillance du chantier ; T. confl. 2 mars 2009, M me X et autre c/ SAHP et
autre, Bull. T. confl. no 4, p. 4 : collision entre deux véhicules imputée à une absence de signalisation
adéquate d'un chantier.
1834. T. confl. 12 févr. 2001, Cne de Courdimanche et compagnie Groupama Ile-de-France
c/ Agent judiciaire du Trésor, préc.
1835. Civ. 1re, 13 mars 2007, Société J. Lefebvre c/ P.G. et autres, BJCL, no 7/07, p. 513, obs.
L. Janicot.
1836. T. confl. 12 févr. 2001, Cne de Courdimanche et compagnie Groupama Ile-de-France
c/ Agent judiciaire du Trésor, préc.
1837. T. confl. 20 juin 2005, M me Dufraisse c/ OPAC d'Indre-et-Loire et autres, Lebon 661.
1838. T. confl. 26 juin 2006, GAEC de Campoussin c/ SNCF et autres, Lebon 631.
1839. Civ. 1re, 23 févr. 2012, Agent judiciaire du Trésor c/ M. X et autres ; Bull. civ. I, no 38,p. 33 ;
RJEP 2012, no 38, note C. Broyelle et rapport Mme Canas ; Droit adm. 2012, no 51, note F. Melleray ;
BJCL 2012. 243, obs. L. Janicot à propos de nuisance sonores causées par des hélicoptères appartenant à
une base aéronautique navale et qu'il n'appartient pas au juge judiciaire de réparer car le préjudice invoqué
trouve « sa cause déterminante dans l'existence et le fonctionnement de l'ouvrage ».
184. Cette solution indiquée par le Code civil (art. 538) avait été adoptée par la jurisprudence au XIXe
siècle (CE 30 avr. 1863, Bourgeois, Lebon 405 ; Civ. 7 juill. 1869, S. 1869. 1. 410).
1840. T. confl. 12 déc. 2005, France Télécom c/ Société Travaux publics électricité, Lebon 665 ;
T. confl. 12 déc. 2005, GDF c/ Société Jean Lefebvre Picardie, Lebon 665.
1841. T. confl. 17 févr. 1997, Sté Groupe immobilier de la vallée de l'Oise c/ Cne de Brignancourt
et autres, Lebon 524 ; LPA du 7 juill. 1997, no 81, p. 13, concl. J. Arrighi de Casanova ; LPA du 26 déc.
1997, no 155, p. 6, note S. Alberelli-Francfort ; CJEG 1997. 215, obs. O. Renard Payen.
1842. CE 11 janv. 1978, Compagnie « Union et Le Phénix espagnol », Lebon 6, concl. B. Genevois ;
CJEG 1978. 67, note P. Sablière ; T. confl. 12 févr. 2001, Cne de Courdimanche et compagnie
Groupama Ile-de-France c/ Agent judiciaire du Trésor, préc.
1843. V. par exemple CE 14 mai 1937, Société des forces motrices de la Tarde, Lebon 503.
1844. T. confl. 24 juin 1954, Galland c/ EDF, Minodier c/ EDF et Salel c/ Sté lozérienne d'énergie
électrique, trois espèces, Lebon 717 ; D. 1955. 544, note J.-M. Auby ; JCP 1954. II. 8355, note J. Dufau ;
CJEG 1954. 151, note A. Carron.
1845. V. tout récemment T. confl. 18 mai 2015, M. et M me M. c/ SELARL François Carlo
mandataire liquidateur de la société Eparco Assainissement, Lebon T. à paraître.
1846. T. confl. 24 juin 1954, Galland c/ EDF, préc.
1847. Il n'en va toutefois ainsi que si le dommage est lié à l'activité industrielle et commerciale
proprement dite et non à l'exercice de prérogatives de puissances publiques dont le service peut-être, par
ailleurs, doté (par exemple mission de réglementation, de police et de contrôle). Par exemple, le juge
judiciaire est compétent pour réparer les dommages causés aux usagers par l'activité d'exploitation et
d'entretien des voies navigables par VNF (Voies navigables de France, établissement public qualifié
d'industriel et commercial par la loi), alors même que le dommage est imputable à un travail ou à un
ouvrage public, dès lors que l'activité en cause ne ressort pas à une prérogative de puissance publique.
C'est donc le juge judiciaire qui réparera le préjudice causé à un usager d'une voie navigable du fait de
l'effondrement d'un pont dont VNF a l'entretien (T. confl. 12 déc. 2005, EURL Croisières lorraines « La
Bergamotte » c/ VNF, Lebon 670 ; Dr. adm. 2006, no 65, note F. Nicoud) ou du fait de la collision avec un
obstacle dans la voie dont VNF n'avait pas signalé l'existence (T. confl. 20 mars 2006, Calatayud c/ VNF,
Lebon 626 ; RFDA 2006. 1142, note G. Delaloy) car n'est pas en cause l'exercice d'une prérogative de
puissance publique.
1848. CE 13 oct. 1961, Établissements Campanon-Rey, Lebon 567 ; AJDA 1962. 98, concl.
C. Heumann et note A. de Laubadère ; D. 1962. 506, note J. Vergnaud ; CJEG 1963. 17, note A. C.
1849. CE 13 janv. 1961, Dpt du Bas-Rhin, Lebon 38 ; AJDA 1961. 235, concl. J. Fournier. En
l'espèce, l'abonné d'un service communal de distribution d'eau dont l'immeuble avait été endommagé par
une fuite d'eau provenant de son branchement particulier avait mis en jeu la responsabilité du département
qui, en application d'une convention conclue avec la commune, participait à l'entretien du réseau. Il n'y avait
donc pas de contrat passé entre la victime et le département dont la responsabilité était mise en jeu.
Pourtant, le juge administratif se déclare incompétent compte tenu de la nature juridique des liens existant
entre les services publics industriels et commerciaux et leurs usagers.
185. V. Juret, Le domaine public maritime, 1964, Launay, Les rivages de la mer, th. Paris, 1968.
1850. Tel n'est pas le cas par exemple lorsque des passagers qui s'apprêtent à prendre l'avion d'une
compagnie aérienne qui exerce sans conteste une activité industrielle et commerciale font une chute en
empruntant un escalier roulant de l'aéroport : dans la mesure où l'aéroport gère des installations ayant le
caractère d'ouvrages publics et que les installations utilisées pour se rendre à l'embarquement ne sont pas
des services à caractère industriel ou commercial mais des services administratifs, leur action en
responsabilité contre l'aéroport relève de la compétence du juge administratif : T. confl. 13 déc. 1976,
Époux Zaoui c/ Aéroport de Paris, Lebon 706 ; AJDA 1977. 438, note J. Dufau ; D. 1977. 434, note
F. Moderne ; JCP 1978. II. 18786, note J.-Y. Plouvin. V. dans le même sens T. confl. 15 mars 1999,
M me Pristupa c/ Aéroports de Paris, req. no 03027.
1851. CE 14 juin 1961, Bayer, Lebon 406.
1852. T. confl. 2 mars 1987, Compagnie « La Lutèce » c/ EDF, Lebon 444 ; AJDA 1987. 774, obs.
J.-B. Auby ; CJEG 1987. 685, note P. Sablière ; LPA du 26 sept. 1987, p. 20, note J. Morand-Deviller.
V. toutefois Civ. 1re, EDF c/ Larquey et autres, JCP Adm. 2006, no 1266, note O. Renard-Payen.
1853. CE 22 juin 1956, EDF c/ Consorts Depery, Lebon 264 ; CE 10 févr. 1984, Caisse primaire
d'assurance maladie de Valenciennes, Lebon T. 768 ; CJEG 1984. 339, note D. Delpirou.
1854. T. confl. 17 oct. 1966, Dame Canasse c/ SNCF, Lebon 834 ; JCP 1966. II. 14899, concl.
A. Dutheillet de Lamothe ; D. 1967. 252, note M. Durupty : commerçant se rendant dans une gare pour y
expédier un colis et faisant une chute mortelle en montant l'escalier qui conduisait au service, cet escalier
étant dépourvu de rampe ; CE 30 juin 1976, EDF c/ Dame veuve Pichon, CJEG, p. 170, concl. M. Franc
et note A. C. : personne se trouvant sur le toit de sa maison récemment acquise pour y effectuer des
travaux et électrocutée par suite d'une défectuosité du branchement particulier alors même que, semble-t-il,
le contrat d'abonnement à l'électricité conclu par les précédents propriétaires n'avait pas encore été
transféré à son profit.
1855. T. confl. 5 déc. 1983, Niddam c/ SNCF, Lebon 541 : voyageur dépourvu de billet se blessant
alors qu'il tentait d'échapper aux contrôleurs de la SNCF.
1856. CE 24 nov. 1967, Ministre des Travaux publics et des transports c/ Delle Labat, Lebon 544 ;
RD publ. 1968. 648, note M. Waline et p. 659 concl. J. Baudouin ; AJDA 1968. 100, chron. J. Massot et J.-
L. Dewost ; CJEG 1969. 199, article F. Moderne ; AJDA 2014. 93, témoignage J.-L. Dewost. V. aussi
CE 5 mars 1980, SNCF c/ Mauro et Caisse primaire d'assurance maladie du Var, Lebon T. 918 : enfant
se blessant en jouant sur une voie ferrée ; CE 14 mars 1990, M me Declerck, Lebon T. 965 ; CJEG 1990,
concl. S. Daël et note D. D. : cycliste blessé par l'abaissement de la barrière d'un passage à niveau. Sur
l'ensemble du problème, voir A. Benkais-Benbrahim, La notion d'usager dans le contentieux du chemin de
fer : usager du service, usager de l'ouvrage public, LPA du 11 août 1995, no 96, p. 11.
1857. CE 22 janv. 1960, Gladieu, Lebon 52 ; RD publ. 1960. 686, concl. J. Fournier ; CJEG 1960. 92,
concl. J. Fournier et note A. C. ; JCP 1962. II. 12443, note C. Blaevoet.
1858. CE 25 juin 1954, EDF c/ Dame Anro, Lebon 390. V. récemment, à propos d'un ouvrage distinct
du branchement particulier de l'abonné (en l'espèce un joint d'isolation d'une conduite de gaz), T. confl.
1e juill. 2002, M elle Labrosse c/ GDF, Lebon 549 ; AJDA 2002. 689, note C. Biget ; T. confl. 19 oct. 2009,
GDF c/ Époux X, Bull. T. confl. no 25, p. 35 : victime considérée comme un tiers à l'ouvrage ;
compétence du juge administratif ; application de la théorie des dommages de travaux publics.
1859. T. confl. 20 janv. 2003, Époux Fernandez c/ Syndicat intercommunal d'adduction d'eau
potable de Montrichard et autres communes, Lebon 567 ; Dr. adm. 2003, no 71, obs. A. Ménémésis ;
T. confl. 20 janv. 2003, Société ISOMIR c/ Compagnie AXA, Lebon 568.
186. CE 12 oct. 1973, Kreitman, Lebon 563, RD publ. 1974. 1150, concl. Gentot, AJDA 1974. 586,
note Franc et Boyon, CJEG 194. 21, note Pleven, D. 1975. 164, note Distel. V. aussi Querrien, « Le rivage
de la mer ou la difficulté d'être légiste », EDCE 1972. 75 ; Detragiache Dorlencourt, « L'extension des
rivages de la mer en Méditerranée » AJDA 1974. 468.
1860. T. confl. 21 juin 2004, Syndicat des copropriétaires de l'ensemble immobilier « Grande
Boucle » c/ Ville de Briançon et SAUR, Lebon T. 631 ; T. confl. 18 juin 2007, Soc. SNVB et Cie.
D'assurances GAN c/ Soc. SCREG Est et Nord Est TP, Lebon 597.
1861. CE 11 juill. 2001, Sté des eaux du nord, Lebon 348.
1862. V. par ex. T. confl. 4 mars 2002, Société SACMAT c/ Société Cardon, Société La Concorde,
Société ABLB, Lebon 541.
1863. T. confl. 5 mars 1962, Marcadet c/ Sté « Routes et bâtiments », Lebon T. 919.
1864. T. confl. 24 mai 2004, Consorts Garcia c/ OPHLM de l'Aude, Lebon T. 628 ; BJCL 2005. 57,
concl. J. Duplat et note F. Nicoud ; AJDA 2005. 34, note M. Deguergue ; Coll. terr. 2004, no 135, obs.
J. Moreau. En revanche, si le dommage est subi, non par un locataire de l'office, mais par quelqu'un qui
vient lui rendre visite, ce dernier, n'étant pas lié à l'office par des liens contractuels de droit privé et étant un
usager d'un ouvrage public, verra le dommage subi réparé par le juge administratif en application de la
théorie des dommages de travaux publics (CE 21 mars 1980, OPHLM du département des Bouches du
Rhône, Lebon 165). De la même manière, si le dommage est subi par quelqu'un qui occupe un
appartement de l'office en vertu d'un arrêté portant concession par nécessité absolue de service et sans
qu'un contrat de droit privé ait été conclu entre l'office et lui, le domage sera réparé par le juge administratif
(T. confl. 14 oct. 2013, M. Benaissa c/ OPHLM de Saint-Dizier, Lebon T. 872).
1865. CE 20 avr. 1956, min. de l'Agriculture c/ Consorts Grimouard, Lebon 168 ; AJDA 1956. 187,
concl. M. Long et p. 221, chron. J. Fournier et G. Braibant ; D. 1956. 429, concl. M. Long et note P. L. J. ;
RD publ. 1956. 1058, concl. M. Long et note M. Waline ; Rev. adm. 1955. 285, note G. Liet-Veaux ;
M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, Dalloz, 20e éd., 2015, no 68.
1866. Civ. 3e, 27 juin 1973, SCI Les Clozeaux c/ min. de l'Équipement et du Logement, Bull. civ. III,
no 450, p. 327.
1867. T. confl. 5 déc. 1977, Selo c/ Dpt du Morbihan, Lebon 669 ; AJPI 1978. 734, note
P. Chateaureynaud.
1868. Comparer par ex. T. confl. 5 déc. 1977, Selo c/ Dpt du Morbihan, préc., compétence du juge
de l'expropriation et T. confl. 15 janv. 1979, Outters c/ min. de l'Équipement, Lebon 560 ; CJEG 1979. 35,
note P. Sablière ; RD rur. 1979. 249, chron. Y. Jegouzo, compétence du juge administratif. Voir également
CE 7 juill. 2006, Bossuyt, Lebon T. 1095.
1869. CE 7 nov. 1986, EDF c/ Époux Aujoulat, Lebon 254.
187. Peu importe que la parcelle ait donné lieu à un droit fondé en titre (par ex. vente antérieure à
l'ordonnance de Moulins). La submersion postérieure à ce titre fait rentrer le terrain dans le domaine public
(CE 10 oct. 1980, Armand Bessière, AJDA 1981. 259, note J.-L.).
1870. T. confl. 25 avr. 1994, Morelli, Lebon 595 ; T. confl. 3 juin 1996, Cne de Villevieille c/ Société
Irgelec, Lebon T. 1201 ; T. confl. 13 avril 2015, SNC Worex c/ Communauté urbaine de Lyon et société
Thierry Chefneux assainissement, Lebon T. à paraître.
1871. T. confl. 24 avr. 2006, Société Bouygues bâtiment c/ Ville de Paris, Lebon 627 ; T. confl.
13 avril 2015, SNC Worex c/ Communauté urbaine de Lyon et société Thierry Chefneux
assainissement, préc.
1872. T. confl. 24 avr. 2006, Société Bouygues bâtiment c/ Ville de Paris, précit.
1873. T. confl. 20 févr. 2006, Commune d'Ormesson-sur-Marne c/ Conseil général du Val-de-
Marne, Lebon 623.
1874. CE 29 janv. 1969, Ville de Saint-Tropez, Lebon T. 978.
1875. CE 6 mai 1977, Sté des grands travaux de Marseille, Lebon T. 995.
1876. CE 29 déc. 1989, Syndicat des copropriétaires de l'immeuble 17 quai Saint-Michel (Paris V)
et autres, Lebon T. 981.
1877. CE 10 janv. 1969, Office de radiotélévision française c/ Consorts Villars-Rebeyrat,
Lebon 19.
1878. CE 10 janv. 1973, Min. de l'Équipement et du Logement c/ Époux Derbey, Lebon 32 ; JCP
1973. II. 17576, note J.-M. Marchand.
1879. CE 21 janv. 1976, Cne de Margon, Lebon T. 1166.
188. Voir Cons. const. QPC, 24 mai 2013, SCI Pascal.
1880. CE 3 mars 1978, Secrétaire d'État aux Postes et Télécommunications, Lebon T. 963.
1881. CE 15 déc. 1978, Min. de l'Éducation c/ Dame Gardy, Lebon T. 964.
1882. CE 3 oct. 1978, Ville de Cabourg c/ Époux Vigan, Lebon 361.
1883. CE 25 mars 1988, Sté des autoroutes du sud de la France, Lebon T. 1062.
1884. CE 2 oct. 1987, EDF c/ M me Spire, Lebon 302 ; CJEG 1987. 898, concl. G. Guillaume, note
G. Delpirou ; AJDA 1988. 239, obs. X. Prétot.
1885. CE 12 juill. 1969, Ville de Saint-Quentin et autres, deux espèces, Lebon 383.
1886. CE 26 juill. 1929, Cne de Chailly-en-Bière, Lebon 888 ; D. 1930. III. 1, note J. Appleton.
1887. CE 27 nov. 1931, Lemaire, Lebon 1049 ; S. 1932. III. 41, note R. Bonnard.
1888. CE 28 avr. 1978, Ville de Marseille c/ Dame veuve Ballester et autres, Lebon T. 963.
1889. CE 18 déc. 1931, Robin, Lebon 1137 ; S. 1932. III. 41, concl. M. Ettori, note R. Bonnard.
189. V., C. Saujot, « La propriété privée des étangs salés », JCP 1964. 1. 1848. Si l'étang est incorporé
dans le domaine public du fait de la rupture du cordon littoral, le phénomène inverse rétablit le propriétaire
dans ses droits (Cass., ass. plén., 23 juin 1972. JCP 1973. 11. 17331, note Boubeaux et Jegouzo, Gaz. Pal.
1972. 11.579, note Cabanac, Rev. adm. 1972. 383, note Liet-Veaux, D. 1972. 705, concl. Lindon.
1890. CE 17 mai 1946, Ministre des Travaux publics c/ Comune de Vieux Boucau, Lebon 135 ;
S. 1947. III. 9, note H.B. ; CE 6 janv. 1971, Louvet, Lebon 6 ; RD publ. 1971. 1468, note M. Waline ;
AJDA 1971. 678, note F. Moderne.
1891. CE 6 mars 1964, Dumons, Lebon 164 ; AJDA 1965. 27, concl. M. Henry ; CJEG 1965. J. 44,
note P. Magnier ; CE 23 févr. 1973, Ministre de l'équipement et du logement c/ Soc. Entreprise Tomine,
Lebon 168 ; CE 2 mars 1984, Syndicat intercommunal de l'Huveaune et autre, Lebon 93 ; LPA du
24 oct. 1984, p. 7, note F. Moderne ; D. 1986. IR 27, obs. F. Moderne et P. Bon ; CE 19 oct. 1988, Min. du
Redéploiement industriel et du commerce extérieur et min. de l'Environnement c/ Époux Veillard,
Lebon 347 ; CJEG 1989. 55, concl. C. de la Verpillière ; D. 1989. Somm. 346, obs. F. Moderne et P. Bon.
1892. CE 8 juin 2015, M. B., Lebon T. à paraître : la demande d'un habitant d'une commune tendant à
la condamnation de cette dernière à effectuer les travaux d'extension du réseau d'assainissement collectif
vers son habitation et à l'indemniser de ses préjudices résultant des frais qu'il a dû engager dans l'attente de
ces travaux doit être regardée comme se rattachant à un refus d'exécution de travaux publics et non à un
litige opposant un service public industriel et commercial à un usager de telle sorte qu'il relève de la
compétence du juge administratif.
1893. R. Latournerie, « De la faute et du risque à propos des dommages causés par les travaux
publics », RD publ. 1945. 5, 133 et 292.
1894. V. son article Structure de la responsabilité pour dommages de travaux publics, Mélanges
offerts à Marcel Waline, tome 2, LGDJ 1974, p. 307 ou son ouvrage Droit administratif général, tome 2,
15e éd., Montchrestien, 2001, p. 650.
1895. A. Bockel, « Sur le rôle de la distinction du tiers et de l'usager dans le droit de la responsabilité
publique », AJDA 1968. 437 ; F. Moderne, La distinction du tiers et de l'usager dans le contentieux des
dommages de travaux publics, CJEG 1964. 153 et p. 179 ; J. Moreau, L'influence de la situation et du
comportement de la victime sur la responsabilité administrative, LGDJ, 1957.
1896. CE 13 juill. 1967, Min. de l'Intérieur c/ Entreprise Varnier et Compagnie d'assurance
Winterthur, Lebon T. 950.
1897. CE 4 févr. 1972, Min. des Postes et Télécommunications c/ Trifaro, Lebon 117.
1898. CE 17 mai 1974, Cne de Bonnieux, Lebon 295.
1899. CE 23 mai 1986, EDF c/ Brenot, Lebon 149. De la même manière, est considéré comme un
tiers le pêcheur à la ligne électrocuté par une ligne à haute tension qu'il heurte accidentellement avec sa
canne (CAA Nancy, 30 janv. 2003, EDF et Legay, JCP Adm. no 1465, note J. Moreau) ou l'enfant victime
de graves blessures causés par le contact d'une perche en acier qu'il utilisait pour récupérer son ballon avec
une ligne électrique surplombant le toit de l'immeuble où il habitait (Civ. 1re, 20 sept. 2012, EDF, JCP A
2013, no 2139, note O. Renard-Payen).
19. V., J. L'Heureux, Droit municipal québécois, Montréal, Éditions Wilson & Lafleur, Tome II, 1984,
no 639 s. Le droit québecois, qui, comme on sait, est un droit mixte, empruntant à la fois à la tradition de
common law et à la tradition romano-germanique, reconnaît également un statut particulier aux biens de la
Couronne : v. Patrice Garant, Droit administratif, Les Éditions Yvon Blais Inc., vol. 1, 3e éd., 1991, p. 53.
190. N. Calderaro et al., Les lais et relais de la mer, Études Foncières, 2005, no 117, p. 17. V.
également CE 13 juill. 2011, SNC Defour.
1900. CE 22 avr. 1992, Association syndicale autorisée des irriguants de la vallée de la Lèze et
Syndicat intercommunal d'aménagement de la Lèze c/ Gaillard, Lebon T. 1356.
1901. CE 24 mai 2000, EDF et Consorts Anotaux, Lebon T. 1222.
1902. T. confl. 17 déc. 2007, EDF c/ Assurances Pacifica, Lebon T. 1113 ; RJEP oct. 2008, no 44,
p. 29, note B. Bourgeois-Machureau et J. Boucher.
1903. CAA Lyon 10 avr. 2014, M me B. A., AJDA 2014. 1865.
1904. CE 22 oct. 1971, Ville de Fréjus, Lebon 630 ; RD publ. 1972. 695, note M. Waline : le fait
qu'une ville ait la qualité d'usager d'un barrage en ce qui concerne les dommages subis par son réseau de
distribution d'eau du fait de la rupture de ce barrage n'a pas pour conséquence de lui donner cette qualité
pour les dommages encourus sur ses biens autres que ce réseau de distribution, tels que voies urbaines,
monuments publics, plages et installations d'assainissement, dommages pour lesquels elle a la qualité de
tiers par rapport au barrage.
1905. CE 24 mars 1978, Cne de Saint-Brévin-les-Pins, Lebon T. 961 : fonctionnement défectueux
des vannes et du clapet de retenue d'un canal d'irrigation provoquant l'inondation d'une prairie voisine d'un
dépôt d'ordure communal par des eaux saumâtres et polluées qui ont endommagé la végétation et provoqué
plusieurs cas de septicémie dans le troupeau du propriétaire de cette prairie ; propriétaire ayant la qualité
d'usager du canal d'irrigation et de tiers par rapport au dépôt d'ordures. V. égal. CE 31 mai 1989,
Établissements Soufflet, Lebon T. 976.
1906. CE 22 juin 1998, Ville de Saint-Étienne, Lebon T. 1209.
1907. Par ex. CE 4 oct. 1957, min. des Travaux publics c/ Beaufils, Lebon 510.
1908. Par ex. CE 28 mai 1971, Dpt du Var c/ Entreprise Bec frères, Lebon 419 ; CJEG 1971. 235,
concl. J. Théry ; JCP 1972. II. 17133, note P. Verrier. V. égal., J. Lamarque et F. Moderne, L'affaire de
Malpasset devant la justice administrative, AJDA 1972. 316.
1909. CE 10 mars 1997, Cne de Lormont c/ Consorts Raynal, Lebon 74 ; D. 1998. 85, note J.-
J. Thouroude ; D. 1999. Somm. 54, obs. P. Bon et D. de Béchillon.
191. Par ex. CE 23 juill. 1931, Dame Grand d'Esmon, Lebon 487.
1910. CE 28 avr. 1976, min. de l'Équipement c/ Dame Audibert et autres, Lebon 220.
1911. C. Blaevoet, De la notion d'anormalité en matière de travaux publics, CJEG, nov. 1957,
p. 57.
1912. V. par ex. CE 2 oct. 1987, EDF c/ M me Spire, Lebon 302 ; CJEG 1987. 898, concl.
G. Guillaume, note G. Delpirou ; AJDA 1988. 239, obs. X. Prétot : sont considérés comme anormaux les
bruits engendrés par une centrale nucléaire mais non les désagréments provoqués par la vue de cette usine,
par son éclairage permanent et par les panaches de vapeur formés au-dessus des tours de refroidissement.
Pour d'autres exemples de bruits considérés comme anormaux, voir CE 11 juill. 1960, SNCF c/ Goncet,
Lebon 476 (installations ferroviaires) ; CE 22 oct. 1971, min. de l'Équipement et du Logement c/ Époux
Blandin, Lebon 631 ; JCP 1973. II. 17301, concl. G. Guillaume ; AJDA 1971. 657, chron. D. Labetoulle et
P. Cabanes (voie à grand trafic construite en surplomb) ; CE 9 nov. 1984, Sté concessionnaire française
pour la construction et l'exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, AJDA 1984. 677, chron. J.-
E. Schoettl et S. Hubac (autoroute) ; CE 6 févr. 1987, Compagne nationale Air France, Lebon 37 ; RFD
aérien 1987, p. 56, concl. G. Guillaume ; JCP 1987. II. 20886, note J. Dufau ; RFDA 1988. 315, note
P. Terneyre ; RJ envir. 1988. 31, note R. Goy (aérodromes) ; CE 20 nov. 1992, Cne de Saint-Victoret,
Lebon 418 ; CJEG 1993. 183, concl. G. Le Chatelier ; D. 1994. 67, obs. P. Bon et P. Terneyre
(aérodromes) ; CAA Lyon, 16 mars 2000, Commune de Saint-Laurent-du-Pont, Lebon 690 (salle des
fêtes) ; CAA Bordeaux, 16 nov. 2006, M me X, Environnement 2007, no 19, obs. D. Cilig (nouvelle voie
routière) ; CAA Paris, 4 juillet 2013, Le Picart, JCP Adm. 2014, no 2030, note J.-M. Pontier (crissement
des roues du metro) ; CE 16 déc. 2013, M. A. B., AJDA 2014. 1133 (bruits et nuisances permanents ou
quasi-permanents liés à la présence de joueurs et parfois du public sur des courts de tennis communaux).
Sur l'ensemble de la question, V., J. Lamarque, Le droit contre le bruit, LGDJ 1975 ; E.-P. Luce, « Les
dommages de travaux publics provenant d'odeurs ou de bruits désagréables », D. 1964. 65 ; F. Moderne,
« Les dommages causés aux tiers en droit public et en droit privé par les nuisances sonores urbaines »,
Droit et ville 1980, p. 107.
1913. V. par ex. CE 24 mars 1978, Institution interdépartementale des barrages réservoirs du
bassin de la Seine c/ Brussol, Lebon T. 963, à propos de la perte de clientèle subie par un boulanger-
pâtissier du fait de la construction d'un barrage réservoir ayant entraîné la disparition de plusieurs
agglomérations et le déplacement de leur population.
1914. V. par ex. CE 5 avr. 1991, Épx Docquet-Chassaing, RD publ. 1991. 1444, à propos de la perte
de valeur vénale d'une propriété d'agrément du fait de l'implantation à proximité d'une centrale nucléaire.
V. en sens inverse, CE 20 janv. 1989, EDF c/ Époux Vacher-Desvernais, Lebon T. 979 ; CJEG 1989.
129, concl. C. de la Verpillière : la perte de la valeur vénale d'une propriété ne constitue pas un préjudice
anormal car elle est imputable tant à l'implantation à proximité d'une centrale nucléaire qu'à la baisse
générale du marché immobilier.
1915. J.-P. Théron, « Responsabilité pour trouble anormal de voisinage en droit public et en droit
privé », JCP 1976. I. 2802 ; J. Delgorgue, « Troubles de voisinage et juge administratif : l'impossible
équilibre entre intérêts divergents ? », LPA du 23 janv. 2004, p. 3.
1916. CE 24 mars 1978, Institution interdépartementale des barrages réservoirs du bassin de la
Seine c/ Brussol, préc.
1917. CE 24 mars 1978, Institution interdépartementale des barrages réservoirs du bassin de la
Seine c/ Advenier, Lebon T. 963.
1918. CE 5 avr. 1991, Docquet-Chassaing, préc.
1919. CE 10 mars 1976, OPHLM de la ville de Nancy, Lebon 121. V. dans le même sens CE 13 mai
1988, Office public communal d'habitations de Toulon c/ Époux Mercier, Lebon T. 1063.
192. Par ex. CE 23 nov. 1978, Salle.
1920. CE 14 mars 1986, RATP c/ Société « Hôtel Paris-Liège », Dr. adm. 1986, no 242.
1921. CE 4 juill. 1980, SEITA et épx Lecourt, Lebon T. 924 : les propriétaires d'une maison d'habitation
implantée sur un terrain contigu à une manufacture de tabacs ne pouvaient ignorer, à la date de leur
acquisition, les inconvénients résultant de la proximité de cette entreprise industrielle de telle sorte qu'ils ne
peuvent prétendre à aucune indemnité du fait des troubles de jouissance qu'ils invoquent.
1922. CE 3 mars 1978, Secrétaire d'État aux Postes et Télécommunications c/ Acam, Lebon T. 963 :
l'installation et le fonctionnement d'une cabine téléphonique près d'une maison ont entraîné, dans les
circonstances de l'espèce et compte tenu de l'extrême proximité de cette cabine qui se trouvait à quelques
centimètres des fenêtres de la maison, un préjudice anormal.
1923. CE 23 janv. 1981, Ville de Vierzon, Lebon 28, à propos de pluies d'orage d'une intensité
exceptionnelle inondant les sous-sols d'un entrepôt situé à proximité de la voie publique et dont les effets
dommageables n'ont pas été aggravés par l'absence ou l'insuffisance des dispositifs de collecte et
d'évacuation des eaux pluviales de la voie. Par contre, s'il est dénié à de fortes précipitations le caractère
d'un cas de force majeure, leur survenance ne peut constituer un cas d'exonération ou d'atténuation de la
responsabilité publique : CE 14 févr. 2007, M. Dedies, BJCL no 4/07, p. 267, concl. E. Prada Bordenave et
obs. M.G. ; CE 10 avr. 2009, Communauté d'agglomération de Bayonne, RLCT, mai 2009, no 1339,
p. 30, obs. R. Deau ; CE 13 nov. 2009, Cne des Bordes, AJDA 2010. 1440, note A. Fuchs-Cessot ; RLCT,
avr. 2010, no 1606, p. 20, note O. Guillaumont.
1924. CE 2 mai 1980, M me Martinet et autres, Lebon 210, à propos d'un accident d'avion causé par
un heurt avec une ligne à haute tension d'EDF et qui est exclusivement imputable à l'imprudence du pilote.
Evidemment, un comportement postérieur à la constitution du dommage ne peut être regardé comme une
faute exonératoire de la victime : CE 4 mars 2009, M. et M me Bordères et M. et M me Haye (deux
espèces), BJCL, no 4/09, p. 278, concl. M. Guyomar.
1925. CE 10 févr. 2014, M me Chavent, Lebon 28 ; AJDA 2014. 1221, note N. Foulquier ; JCP A 2014,
no 2317, note H. Pauliat. Lorsque la fragilité et la vulnérabilité de l'immeuble ne sont pas imputables à une
telle faute, ils ne peuvent être retenus que pour évaluer le montant du préjudice indemnisable (même arrêt).
1926. CE 15 oct. 1976, District urbain de Reims, Lebon 420 ; AJDA 1976. 562, chron.
M. Nauwelaers et L. Fabius : si la pollution des eaux traversant la propriété du requérant est imputable à
l'insuffisance de la capacité d'une station d'épuration, elle est aussi imputable à des effluents industriels, au
défaut de curage et au détournement d'eau à des fins d'irrigation par d'autres propriétaires riverains ; ces
circonstances ne sont pas de nature à atténuer la responsabilité encourue par la collective publique en
charge de la station d'épuration ; elle peut seulement, si elle s'y croit fondée, exercer devant les juridictions
compétentes tel recours que de droit contre les tiers responsables des faits invoqués. V. égal. CE 26 mars
1965, Société des eaux de Marseille, Lebon 212 ; CE 13 juill. 1967, min. de l'Intérieur c/ Entreprise
Varnier et Compagnie d'assurance Winterthur, Lebon T. 951 ; CE 24 mai 1968, Sté chimique et
routière de la Gironde, Lebon 334 ; CE 21 juill. 1970, Picot, Lebon T. 1229.
1927. CE 15 juill. 1959, EDF c/ Dame veuve Cornut et Caisse régionale de Sécurité sociale du
Sud-Est, Lebon 471 ; RPDA 1960. 41, concl. J. Kahn : salarié d'un entrepreneur exécutant des travaux de
surélévation d'une route nationale à l'aplomb d'une ligne électrique et électrocuté ; action en responsabilité
dirigée contre EDF ; EDF soutenant que l'accident a été causé notamment par la faute de l'employeur de la
victime ; possibilité pour EDF d'invoquer à titre exceptionnel le fait du tiers lorsque le dommage de travail
public a le caractère d'un accident du travail, la législation interdisant qu'un recours soit dirigé contre
l'employeur hors le cas de faute intentionnelle de sa part ou de celle d'un de ses préposés.
1928. CE 21 oct. 1970, GDF c/ min. des Postes et Télécommunications, Lebon 614 : intoxication
d'agents des postes et télécommunications provoquée par la rupture d'une canalisation de gaz ; mise en jeu
par les victimes de la responsabilité de GDF ; fautes éventuellement commises par l'administration des
postes et télécommunications ; possibilité pour GDF d'invoquer, à titre exceptionnel, la responsabilité du fait
du tiers qu'est l'administration des postes et télécommunications puisqu'une action récursoire contre cette
dernière se heurterait à la règle du forfait de pension selon laquelle le versement aux agents publics
victimes d'un accident de service d'une pension forfaitaire d'invalidité libère la personne publique qui les
emploie de toute autre responsabilité.
1929. CE 24 nov. 1967, Demoiselle Labat, Lebon 100 ; RD publ. 1968. 648, note M. Waline et
p. 659 concl. J. Baudouin ; AJDA 1968. 100, chron. J. Massot et J.-L. Dewost ; CJEG 1969. 199, article
F. Moderne. V. aussi CE 5 mars 1980, SNCF c/ Mauro et Caisse primaire d'assurance maladie du Var,
Lebon T. 918 : enfant se blessant en jouant sur une voie ferrée ; CE 10 févr. 1984, Caisse primaire
d'assurance maladie des travailleurs salariés de Valenciennes c/ SNCF, Lebon T. 767 : préposé d'une
société électrocuté alors qu'il effectuait une réparation sur un wagon de cette société stationné en gare ;
CE 14 mars 1990, M me Declerck, Lebon T. 965 ; CJEG 1990, concl. S. Daël et note D. D. : cycliste
blessé par l'abaissement de la barrière d'un passage à niveau ; T. confl. 2 juin 2008, M me Dergam c/
SNCF, Lebon T. 957 : usager non autorisé de l'ouvrage public constitué par la voie ferrée.
193. CE 19 févr. 1985, Ministre de l'Urbanisme c/ Moratia et M me Coulon, RD publ. 1986. 442 ;
CAA Bordaux 1er août 1995, Lalande, req. no 94BX00495 ; CAA Marseille 10 févr. 1998 Sinigaglia,
AJDA 1998. 279 et 225, chron. L. Benoît.
1930. CE 22 oct. 1971, Ville de Fréjus, Lebon 630 ; RD publ. 1972. 695, note M. Waline : le fait
qu'une ville ait la qualité d'usager d'un barrage en ce qui concerne les dommages subis par son réseau de
distribution d'eau du fait de la rupture de ce barrage n'a pas pour conséquence de lui donner cette qualité
pour les dommages encourus sur ses biens autres que ce réseau de distribution, tels que voies urbaines,
monuments publics, plages et installations d'assainissement, dommages pour lesquels elle a la qualité de
tiers par rapport au barrage.
1931. CE 24 mars 1978, Cne de Saint-Brévin-les-Pins, Lebon T. 961 : fonctionnement défectueux
des vannes et du clapet de retenue d'un canal d'irrigation provoquant l'inon-dation d'une prairie voisine d'un
dépôt d'ordure communal par des eaux saumâtres et polluées qui ont endommagé la végétation et provoqué
plusieurs cas de septicémie dans le troupeau du propriétaire de cette prairie ; propriétaire ayant la qualité
d'usager du canal d'irrigation et de tiers par rapport au dépôt d'ordures.
1932. CE 28 mai 1971, Ville de Saint-Jean-de-Maurienne, Lebon 403 ; AJDA 1971. 533, chron.
D. Labetoulle et P. Cabannes ; JCP 1971. II. 16874, note F. Moderne ; CJEG 1973. 33, note M.B.
1933. CE 12 mars 1975, Dpt du Rhône c/ Dame Mazeaud, Lebon T. 1302.
1934. CE 28 mai 1982, Royer, Lebon T. 774.
1935. CE 28 juin 1989, Sté Uni-Air et Compagnie d'assurances L'Europe, Lebon T. 976 ; RFD
aérien 1989, p. 560, concl. G. Guillaume.
1936. CE 12 janv. 1962, EDF c/ Consorts Allamargot, Lebon 29.
1937. CE 16 oct. 1963, Époux Pommier, Lebon T. 1005 ; JCP 1964. II. 13637, note J. Dufau ;
CE 25 mai 1970, Dame Pinson, Lebon T. 1226.
1938. CE 17 mars 1972, Gavard, Lebon T. 1245.
1939. CE 5 nov. 1975, Leguem et Société Leguem, Lebon 544.
194. Il faut au préalable une délimitation côté terre (CE 3 mars 1989 Sté Continentale de gestion,
p. 81, AJDA 1989. 412 note J.-B. Auby).
1940. CE 12 oct. 1962, Sidore-Trotta, Lebon 537, concl. M. Gand : piéton blessé sur un trottoir par la
chute d'un isolateur que des ouvriers avaient laissé tomber alors qu'ils réparaient une ligne électrique
surplombant la voie.
1941. CE 20 mars 1959, Compagnie L'Urbaine et La Seine, Lebon 207 : inondation d'une route
provoquée par l'engorgement d'un canal d'irrigation la bordant ; CE 26 mars 1965, Sté des eaux de
Marseille, Lebon 212 ; AJDA 1965. 226, chron. M. Puybasset et J.-P. Puissochet : plaque de verglas sur la
chaussée résultant du débordement d'une rigole d'arrosage faisant partie du réseau de distribution d'eau et
non incorporée à la voirie.
1942. CE 20 nov. 1959, Cne de Montaigut-en-Combrailles, Lebon T. 1126 ; AJDA 1960. 26, concl.
J. Fournier.
1943. CE 30 oct. 1964, min. des Travaux publics c/ Picquet, Lebon 505, concl. J. Fournier ; AJDA
1964. 693, chron. M. Puybasset et J.-P. Puissochet : est usager un médecin qui, pour donner des soins à un
noyé, utilise pour circuler, sans y avoir été autorisé, le chemin de halage d'un canal.
1944. CE 2 févr. 1977, Giacomi, Lebon T. 991 ; CJEG 1977. 83, note anonyme ; CE 10 mars 1978,
Ville de Paris c/ Villanueva et Caisse primaire centrale d'assurance maladie de la région parisienne,
Lebon T. 961.
1945. CE 5 mars 1980, SNCF c/ Mauro et Caisse primaire d'assurance maladie du Var, Lebon
T. 918.
1946. CE 12 juin 1998, Masse, Lebon T. 1157 ; CJEG 1999. 36, note R. Savignat.
1947. CE 12 juin 1998, Masse, préc.
1948. V. par exemple R. Chapus, Droit administratif général, tome 2, Montchrestien, 15e éd., 2001,
p. 658.
1949. V. par exemple R. Odent, Contentieux administratif, fasc. IV, p. 1474.
195. J. Dufau « La zone des 50 pas géométriques dans les DOM » AJDA 1990. 444.
1950. CE 24 févr. 1975, Époux Lineau, Lebon T. 1307 : présence, sur un chemin vicinal, d'ornières
atteignant 18,80 mètres de long et 6 centimètres de profondeur.
1951. CE 15 déc. 1978, min. de l'Éducation nationale c/ Dame Gardy, Lebon T. 963 : étroitesse d'un
palier dans un restaurant universitaire favorisant les chutes.
1952. CE 4 nov. 1987, Société des autoroutes du sud de la France c/ de Lauzon, Lebon 995 :
absence de tout aménagement particulier destiné à empêcher l'accès des grands animeaux sauvages à une
autoroute dans les massifs forestiers qui abritent du gros gibier ou dans les zones où le passage de grands
animaux est habituel ; CE 12 mai 2003, Caisse régionale des assurances mutuelles agricoles d'Ile-de-
France, Lebon T. 1022 : absende d'une clôture de protection pour empêcher l'accès des animaux sauvages
ou domestiques aux autoroutes lorsque la situation des lieux, à proximité des zones de résidence ou de
passage de ces animaux, est susceptible de créer un risque particulier pour les usagers.
1953. CE 25 juill. 1980, Moussa Ben Ali Lemouchi, Lebon T. 922 : fonctionnement défectueux des
feux de signalisation à l'intersection de deux voies, les uns étant éteints et les autres allumés au vert.
1954. CE 29 mai 1987, Sté des autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Lebon T. 996 : panneau de
signalisation mal fixé ayant roulé sur une autoroute.
1955. CE 3 déc. 1976, Dutto, Lebon T. 1165 : absence de signalisation particulière d'un obstacle sur la
voie publique ; CE 19 févr. 2007, Clément, BJCL, no 5/07, p. 360, conc. M. Guyomar ; JCP Adm. 2007,
no 2193, note J. Moreau ; AJDA 2007. 1766, note U. Ngampio-Obélé-Bélé ; RLCT, avr. 2007, p. 23, obs.
E. Glaser : absence de signalisation d'un vide sanitaure situé dans l'obscurité et dont un agent avait ouvert la
trappe pour réparer une fuite d'eau.
1956. CE 26 juin 1992, Cne de Béthoncourt c/ Consorts Barbier, Lebon 268, concl. G. Le Chatelier ;
RFDA 1993. 71, concl. G. Le Chatelier ; AJDA 1992. 650, chron. C. Maugüé et R. Schwartz ; CJEG 1993.
519, note M. Degoffe ; D. 1993. Somm. 151, obs. P. Bon et P. Terneyre ; C. Chamard-Heim, F. Melleray,
R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 616.
1957. CE 28 juill. 1993, SARL. « Bau-Rouge », Lebon 249 ; AJDA 1993. 685, chron. C. Maugüé et
L. Touvet ; RFDA 1994. 323, note R. Hostiou ; D. 1994. Somm. 365, obs. P. Bon et P. Terneyre.
1958. Sur l'ensemble de la question, v. M. Guillerm, « La responsabilité pour défaut normal d'entretien
de la voie », JCP A 2013, no 2320.
1959. CE 12 nov. 1971, Dame veuve Baron, Lebon 678. V. également CAA Lyon 12 déc. 2013,
M. A., AJCT 2014. 212, à propos d'une excavation d'une profondeur qui ne dépasse pas 5 cm et d'une
superficie très limitée.
196. V., par exemple Civ. 1re, 16 nov. 2005, Dr. adm. 2006, no 43 ; Civ. 3e, 14 nov. 2012, Segard,
no 11-14.184.
1960. CE 27 janv. 1971, Compagnie d'assurances « La Nationale », Lebon T. 849.
1961. CE 1er avr. 1981, Dpt du Calvados, RD publ. 1982. 208.
1962. CE 26 janv. 1973, Dame Beinat, Lebon 79. V. également CE 18 nov. 2011, Commune de
Gruissan, AJCT 2012. 159, à propos de buttes hautes de 80 cm érigées en vue d'empêcher la circulation
automobile sur un chemin de randonnée et ayant provoqué la chute d'un cycliste alors qu'elles étaient
parfaitement visibles.
1963. CE 8 nov. 1968, Min. de l'Équipement et du Logement c/ Connac, Lebon 566.
1964. CE 1er mars 1967, Delle Ruban c/ Société de l'autoroute de l'Estérel-Côte d'Azur, Lebon 104.
1965. CE 1er juill. 1988, Caisse primaire d'assurance maladie de Saône-et-Loire, Lebon 269.
1966. CE 21 juill. 1972, Consorts Brocas, Lebon 390 ; JCP 1972. I. 17205, note anonyme, a
contrario, à propos d'un accident causé par la présence sur la chaussée d'une nappe d'eau de 10 à
15 centimètres 1972. II qui provenait de pluies d'orage qui, si elles avaient été violentes, n'avaient pas eu
une intensité exceptionnelle permettant d'invoquer la force majeure.
1967. CE 23 juin 1976, Dame Duffau, Lebon 335 : accident de la circulation imputé à l'affaissement
non signalé de la chaussée d'un chemin rural mais imprudence et manque d'attention de la victime ; TA
Saint-Denis de la Réunion, 22 juill. 2005, M. Gérard Thibault et autres, RGCT 2005. 433, note
F. Lemaire : touriste qui s'éloigne de la plate-forme d'observation d'un volcan et tombe dans une cavité
profonde ; CAA Marseille 21 avr. 2010, Otten, JCP Adm. 2010, no 2339, note P. Billet ; JCP Adm. 2011,
no 2187, comm. 10 par S. Deliancourt : déjections canines sur un trottoir provoquant la chute d'un piéton
mais pouvant être évitées s'il avait été plus attentif d'où réduction de la responsabilité de la communauté
urbaine d'un tiers ; CE 31 mai 2013, Schlesser c/ Commune de Cires-lès-Mello, RLCT 2013, no 2502, note
O. Carton : imprudence d'un usager d'un skate parc qui n'a pas adapté son comportement aux risques
courus, notamment en portant des protections ou en utilisant un vélo adapté à la pratique du vélo-
acrobatique.
1968. CE 26 avr. 1968, Ville de Cannes, Lebon 268 ; JCP 1969. II. 15870, concl. Y. Galmot ; AJDA
1968. 658, note J. Moreau : la faute commise par la belle-fille de la victime, usager d'un ouvrage public, et
qui serait à l'origine de l'accident ne peut être invoquée par la collectivité gardienne de l'ouvrage s'agissant
du fait d'un tiers. V. également CE 5 oct. 1966, Del Carlo, Lebon 522 ; CE 5 févr. 1969, Entreprise
Sturno c/ Morin et GDF, Lebon T. 978 ; CE 31 juill. 1996, Fonds de garantie automobile, Lebon 337 ;
infirmation de CAA Lyon 20 juin 1991, Fonds de garantie automobile c/ Gaz de France, Lebon T. 1242.
1969. CE 2 déc. 1970, Société des eaux de Marseille c/ Sieur Del Corso, AJDA 1971. II. 245, note
F. Moderne : cyclomotoriste chutant dans une excavation formée dans la voie publique par la rupture d'une
canalisation d'eau incorporée à la voie et indemnisé par l'exploitant de la canalisation par application de la
théorie du défaut d'entretien normal alors que la cause de la rupture de la canalisation est inconnue.
197. CE 30 déc. 1996, Sté de protection de la nature Sète-Frontignan-Balaruc, Dr. adm. 1997,
no 112. F.F. Lissouck, La rénovation du régime des concessions d'utilisation du domaine public maritime,
AJDA 2005-365.
1970. C. Lavialle, « Le dommage causé au participant à l'opération de travail public », AJDA 1975.
540.
1971. CE 16 févr. 1966, Dame veuve Loor, Lebon 117.
1972. CE 2 juill. 1971, Sté nationale des chemins de fer français c/ époux Le Piver, Lebon 504.
1973. CE 16 déc. 1970, Teppe, Lebon 774.
1974. CE 1er oct. 1969, Min. de l'Équipement et du Logement c/ Guillaume et Compagnie
d'assurances « L'Union », Lebon 412 ; CE 17 déc. 1975, Entreprise Carpentier, Lebon 649 ; T. confl.
19 nov. 2007, Consorts Doit c/ EDF, Lebon 610 ; RJEP, mars 2008, p. 25, concl. E. Prada-Bordenave.
1975. CE 24 avr. 1981, Sté des autoroutes du Nord et de l'Est de la France, Lebon T. 953 ; D. 1982.
IR 112, obs. F. Moderne.
1976. CE 26 juin 1968, Caisse primaire de Sécurité sociale du Calvados, Lebon 403 : un habitant
d'une commune qui dresse bénévolement un poteau destiné à l'éclairage d'une voie publique est un
collaborateur bénévole du service public et non un participant à l'exécution d'un travail public ; CE 27 nov.
1970, Appert-Collin, Lebon 708 ; AJDA 1970. 37, chron. D. Labetoulle et P. Cabanes ; D. 1971. 270, note
F. Moderne : le maire d'une commune qui effectue bénévolement sur un terrain communal des travaux de
nivellement destinés à aménager ce terrain en terrain de sport est un collaborateur bénévole du service
public.
1977. CE 1er déc. 1937, Société des établissements Jean-François, Lebon 986 ; CE 15 déc. 1937,
Préfet de la Gironde, Lebon 1047.
1978. T. confl. 14 oct. 2013, Consorts Dala et M me Bascou c/ Société EDF, AJDA 2013. 2412.
1979. V. par ex., pour des cas de responsabilité du maître de l'ouvrage, CE 2 juill. 1971, SNCF c/
Époux Le Piver et autres, Lebon 504 ; CE 26 juin 1974, Association des industriels de France et EDF,
Lebon 368.
198. G. Arzul, Le renouveau du droit du domaine public fluvial, éd. Johanet, 2008 – Sur la
constitution du domaine public fluvial, voir « L'eau et son droit », rapport du Conseil d'État, Doc. Fr., 2010,
annexe 6, p. 287 : « Le domaine public fluvial : d'un domaine public par nature à un domaine public par
l'usage ».
1980. V. par ex., pour les agents de l'État, les articles L. 27 à L. 37 du C. pens. retr.
1981. CE 4 juill. 2003, Moya-Caville, Lebon 323 ; RFDA 2003. 991, concl. D. Chauvaux et note
P. Bon ; AJDA 2003. 1598, chronique F. Donnat et D. Cassas ; RD publ. 2003. 1237, note X. Prétot ; JCP
2003. II. 10168, note C. Moniolle ; AJFP, nov.-déc. 2003, p. 25, étude S. Deliancourt. Le système,
passablement complexe, tel qu'il résulte de la jurisprudence Moya-Caville, est en substance le suivant : en
premier lieu, les dispositions du Code des pensions civiles et militaires de retraite ou de textes similaires
déterminent forfaitairement la réparation à laquelle un fonctionnaire victime d'un accident de service peut
prétendre ; en second lieu, ces dispositions ne font pas obstacle à ce que le fonctionnaire qui a enduré, du
fait de l'accident, des souffrance physiques ou morales et des préjudices esthétiques ou d'agrément
obtienne de la collectivité qui l'emploie, même en l'absence de faute de celle-ci, une indemnité
complémentaire réparant ces chefs de préjudice, distincts de l'atteinte à l'intégrité physique ; en troisième
lieu, elles ne font pas non plus obstacle à ce qu'une action de droit commun pouvant aboutir à la réparation
de l'ensemble du dommage soit engagée contre la collectivité dans le cas notamment où l'accident serait
imputable à une faute de nature à engager la responsabilité de cette collectivité ou à l'état d'un ouvrage
public dont l'entretien lui incombait.
1982. CE 14 nov. 1973, EDF c/ Leynaert, Lebon 646 ; CE 21 juin 1991, Min. de l'Urbanisme, du
Logement et des Transports c/ Consorts Brusson, Lebon T. 1240 ; Quot. jur. du 31 oct. 1991, no 131,
p. 5, note M.-C. Rouault.
1983. CE 4 oct. 1967, SEITA c/ Luciani, Lebon T. 949 ; AJDA 1968. 50, concl. A. Dutheillet de
Lamothe : accident survenu à un ouvrier d'une entreprise chargée de travaux de chauffage dans une
manufacture de tabacs ; responsabilité du maître de l'ouvrage engagée sur le terrain de la faute mais
atténuée par la faute de l'employeur de la victime dès lors que, s'agissant d'un accident du travail, le Code
de la sécurité sociale interdit au maître de l'ouvrage d'intenter un recours contre l'employeur hors le cas de
faute intentionnelle de celui-ci ou de son préposé.
1984. T. Tifine, « La place des ouvrages publics exceptionnellement dangereux dans la structure de la
responsabilité du fait des ouvrages publics », RD publ. 1996. 1405.
1985. CE 6 juill. 1973, Min. de l'Équipement c/ Dalleau, Lebon 482 ; AJDA 1973. 588, chron.
M. Franc et M. Boyon ; D. 1973. 740, note F. Moderne ; JCP 1974. II. 17625, note P. Tedeschi ;
confirmation de TA Réunion 9 déc. 1970, Dalleau, Lebon 875 ; AJDA 1971. 558, note F. Moderne.
1986. CE 3 nov. 1982, min. des Transports c/ Payet et autres, Lebon 367 ; infirmation de TA
Réunion, 13 juin 1979, Payet et autres c/ min. des Transports, AJDA 1980. 199, note F. Flottes ;
CE 11 juill. 1983, min. des Transports c/ Kichenin, Lebon T. 898 ; RD publ. 1983. 1389, note J. Waline.
1987. CE 11 avr. 1975, Dpt de la Haute-Savoie, Lebon 230 ; AJDA 1975. 528, concl. D. Labetoulle ;
JCP 1976. II. 18244, note F. Moderne ; D. 1976. 178, note C. Horrut.
1988. CE 25 févr. 1983, min. des Transports c/ M elle Baumevielle et autres, Lebon T. 851 ; RD
publ. 1983. 1389, note précitée J. Waline ; Rev. adm. 1983. 579, note B. Pacteau. V. également, pour une
autre route exposée aux chutes de pierre pendant certaines périodes de l'année, CE 3 mars 1976, min. de
l'Équipement c/ Tassan, Lebon T. 1161.
1989. CE 11 juill. 1983, min. des Transports c/ SARL Balbolia-autos, Lebon T. 898 ; Quot. jur. du
21 sept. 1983, p. 3, note F. Moderne ; RD publ. 1983. 1389, note précitée J. Waline ; Rev. adm. 1983. 579,
note précitée B. Pacteau.
199. J.-F. Davignon, « La condition juridique des lacs », AJDA nov. 1979, p. 3.
1990. CE 20 mars 1987, Consorts Garzino, Lebon 101.
1991. CE 5 juin 1992, min. de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer c/ Époux
Cala, Lebon 224 ; RFDA 1993. 67, concl. G. Chatelier ; AJDA 1992. 650, chron. C. Maugüé et
R. Schwartz ; infirmation de CAA Lyon 18 janv. 1990, Époux Cayla, Lebon 410.
1992. CE 8 août 2008, M. Choteau, AJDA 2008. 1965, concl. J.-P. Thiellay.
1993. CE 5 juin 1992, min. de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer c/ Époux
Cala, préc.
1994. M. Auffret et J. Caillosse, « La responsabilité administrative du fait des dommages commerciaux
résultant de l'aménagement du réseau routier », AJPI 1977. 16 ; P. Juen, « Les aménagements de voirie
face aux préjudices commerciaux des riverains », note sous TA Dijon 7 juin 2013, M. et M me M. (deux
espèces), AJDA 2013. 1926 ; C. Lavialle, « Les dommages causés aux riverains du domaine public
routier », RFDA 2011. 301.
1995. V. sur ce point J.-M. Dufau, Droit des travaux publics, PUF, 1998, p. 608.
1996. F.-P. Bénoit, « La réparation des accidents causés par la chute des arbres situés sur l'accotement
des voies publiques », RPDA 1956. 163.
1997. CE 19 janv. 2001, Dpt du Tarn-et-Garonne, Lebon 30 ; CJEG 2002. 303, note P. Bon.
1998. CE 29 mai 1974, Sieur Reyboz et min. de l'Aménagement du territoire, de l'Équipement, du
Logement et du Tourisme c/ sieur Reyboz, Lebon 326 : transformation d'une route nationale en autoroute
entraînant, conformément au droit applicable aux autoroutes, suppression du droit d'accès du requérant qui
exploitait une station service et un garage.
1999. CE févr. 1966, Dpt du Rhône, Lebon T. 1131 ; AJDA 1966. 411, obs. A. de L. : impossibilité
d'accéder à un restaurant durant le temps des travaux visant à substituer un passage souterrain à un
passage à niveau existant.
2. À la fin de l'Ancien Régime, toutefois, le droit de propriété du souverain sur les biens de la Couronne
fut contesté, par des auteurs (Dumoulin, Loyseau, notamment) qui plaidèrent que le monarque n'avait sur
ces biens qu'un droit de garde.
20. Giacinto della Cananea, I beni, in Sabino Cassese (dir.), Istituzioni di diritto amministrativo, Giuffrè,
2006.
200. Sur le cas des cours d'eau des DOM : Civ. 3e, 3 mai 2007, Marraud des Grottes, AJDA 2007-
1756, note.
2000. CE 14 nov. 1957, EDF, Lebon T. 1047 ; CE 8 févr. 1967, Ville de Marseille c/ sieur Cabal,
Lebon T. 955 ; CE 8 févr. 1967, Ville de Marseille c/ sieur Paban, AJDA 1967. 311, obs. A. de L. ;
CE 6 mars 1970, Ville de Paris et Association syndicale des copropriétaires de la rue André Antoine
c/ sieur Marmuse, Lebon 165 ; CE 27 nov. 1974, Sieur Amouzegh, Lebon 595 ; CE 6 mai 1977, Société
des grands travaux de Marseille, Lebon T. 996 ; CE 27 juin 1979, Dpt des Hauts-de-Seine c/ Société
Arts et décors, Lebon T. 911 ; AJDA 1980. 109, obs. J. L. ; CE 18 nov. 1998, Société Les maisons de
Sophie et époux Demirdjian, Lebon 427 ; CE 11 févr. 2015, Mme V., Lebon T. à paraître.
2001. V. par ex., CE 9 févr. 1966, Dpt du Rhône, préc. Ici comme ailleurs, il arrive toutefois que le
juge évoque parfois un préjudice spécial et grave : v. par ex., CE 11 janv. 2008, Cne de Sucé-sur-Erdre,
BJCL, no 3/08, p. 222, concl. F. Lénica, ou CE 11 févr. 2015, Mme V. préc.
2002. V. par ex., CE 2 juill. 1969, min. de l'Équipement c/ sieur Leveel, Lebon 356.
2003. CE 22 nov. 1968, Dame Anicet, Lebon T. 1138 ; CE 8 janv. 1969, Dame Armanet, Lebon
T. 982 ; CE 1er oct. 1976, Min. de l'Équipement c/ Dame Momenceau, Lebon T. 1168 ; CE 14 déc. 1979,
SA Unic, Lebon T. 915 ; CAA Nancy 24 oct. 1989, Grandel, Lebon T. 981 ; CE 16 mai 2003, Duboc,
JCP Adm. 2003, no 1745, obs. J. Moreau ; CE 6 nov. 2006, SARL Relais Saint-Martin, JCP 2007.
II. 10002, concl. Y. Aguila.
2004. CE 10 nov. 1989, Wecker c/ Cne de Moulin-les-Metz, Lebon T. 1012.
2005. CE 11 mai 1962, Duboul de Malafosse, Lebon 321 ; AJDA 1962. 588, concl. M. Combarnous :
construction d'une digue entre un fleuve et la propriété des requérants restreignant leurs facilités d'accès au
fleuve ; pas d'indemnisation.
2006. CE 16 juin 2008, M. et M me Gras, Lebon T. 957 ; BJCL, no 10/08, p. 763, concl. L. Derepas et
obs. M. D. ; RJEP, nov. 2008, p. 30, note F. Brenet ; RLCT, sept. 2008, no 1079, p. 25, obs. E. G. :
allongement de parcours de 1500 mètres qui, dans ces conditions, n'excède pas les sujétions susceptibles
d'être imposées aux riverains et usagers des voies publiques dans un but d'intérêt général.
2007. CE 25 oct. 1961, Min. des Armées c/ Société Louis Vogel, Lebon T. 1208 : travaux d'extension
d'un aérodrome provoquant la fermeture définitive d'un chemin et, par conséquent, imposant un allongement
de parcours de 3 kilomètres entre une carrière exploitée par une société et son usine de fabrication de
ciment ; préjudice anormal ; CE 19 nov. 1958, Société des produits réfractaires de Bollène, Lebon 570 :
société ayant dû subir pendant deux ans un allongement de parcours de 2,6 kilomètres à la suite de la
construction d'un barrage ; absence de préjudice anormal.
2008. CE 22 févr. 1961, Société Fabriques françaises Honnorat, Lebon 140 : aménagement d'un
port ayant pour conséquence de porter de 50 mètres à un kilomètre la distance entre une usine de conserve
de poissons et le port où elle s'approvisionnait ; victime ayant la qualité de tiers ; indemnisation ; 20 févr.
1970, Min. de l'Équipement c/ Sté anonyme « Burin des Roziers et Cie », Lebon 130 ; AJDA 1970. 633,
concl. G. Braibant : scierie ayant dû faire emprunter à ses camions, pendant près d'un an, un itinéraire
détourné de 20 kilomètres environ durant les travaux de consolidation d'un pont ; victime ayant la qualité
d'usager ; absence d'indemnisation.
2009. CE 26 mai 1965, Min. des Travaux publics, des Transports et du Tourisme c/ époux
Tebaldini, Lebon 304, concl. G. Braibant ; AJDA 1965. 340, chron. M. Puybasset et J.-P. Puis-sochet :
restaurateur réclamant une indemnité compensant la perte de la quasi totalité de sa clientèle à la suite
d'interdiction et de déviation temporaires de la circulation en raison de travaux d'aménagement de la voie ;
absence de droit à indemnité.
201. Après que des cours d'eau aient été mis à la disposition de collectivités territoriales par les lois de
décentralisation des années 1982-1983, de véritables transferts de propriété ont été opérés en application de
la loi du 13 août 2004 sur les libertés et les responsabilités locales.
2010. CE 2 juin 1972, Société des bateaux de la côte d'Émeraude dite « Les vedettes blanches »,
Lebon 414 ; D. 1974. 260, concl. M. Rougevin-Baville ; AJDA 1972. 347, chron. D. Labetoulle et
P. Cabanes ; RD publ. 1972. 497, note M. Waline ; JCP 1972. II. 17150, note anonyme : construction d'une
voie nouvelle sur la partie supérieure du barrage d'une usine marémotrice diminuant sensiblement la
clientèle d'un service de vedettes et de bacs qui, jusqu'alors, était le seul moyen pour traverser l'estuaire ;
absence de droit à indemnité.
2011. CE 26 mai 1965, Min. des Travaux publics, des Transports et du Tourisme c/ époux
Tebaldini, préc.
2012. CE 11 févr. 2015, M me V., préc.
2013. CE 31 janv. 1968, Société d'économie mixte pour l'aménagement et l'équipement de la
Bretagne et ville de Brest, Lebon 83 : comblement d'une anse éloignant d'un café-restaurant la clientèle de
pêcheurs et de baigneurs qu'attirait la situation de l'établissement au bord de la mer ; préjudice résultant,
non de modifications à la circulation générale, mais de la création d'une zone industrielle ; préjudice
anormal.
2014. CE 13 mai 1987, Aldebert, Lebon T. 923 ; JCP 1988. II. 20960, note B. Pacteau ; RFDA 1988.
950, note H. Rihal : arrêté de police du maire interdisant à certains véhicules poids lourds et aux véhicules
transportant des matières dangereuses de traverser la commune ; tarissement de la quasi-totalité de la
clientèle d'un relais routier ; préjudice résultant, non de modifications à la circulation générale, mais d'une
mesure de police ; préjudice anormal.
2015. CE 18 mars 1959, Veuve Hoppé, Lebon 184.
2016. CE 14 nov. 1957, Ministère des Travaux publics c/ Delle Boulay, Lebon 607.
2017. CE 16 juin 2008, SARL Le Gourmandin et autres, Lebon T. 736 ; RJEP, déc. 2008, no 54, p. 21,
note F. Brenet ; RLCT, nov. 2008, no 1139, p. 18, note C. Mondou.
2018. CE 13 juill. 1962, GDF, Lebon 508.
2019. Cette formule, qui résulte d'un arrêt de 1981 (CE 6 févr. 1981, min. de l'Équipement et de
l'Aménagement du territoire c/ Compagnie française de raffinage, Lebon 62 ; CJEG 1981. 63, concl.
P. Dondoux et note P. Lombart), est moins claire que celle qui résultait de la jurisprudence antérieure selon
laquelle il y avait indemnisation dès lors que les travaux entrepris dans l'intérêt de la dépendance domaniale
considérée aboutissaient à la création d'un ouvrage nouveau.
202. CE 13 août 1910, Beaucart-Doue, Lebon 744.
2020. CE 9 mars 1983, GDF, Lebon 103 ; CJEG 1983. 288, concl. B. Stirn ; JCP 1988. II. 20376, note
P. Lombart.
2021. CE 6 févr. 1981, Min. de l'Équipement et de l'Aménagement du territoire c/ Compagnie
française de raffinage, préc.
2022. CE 18 mars 1981, Soc. Elf-France, Lebon T. 909.
2023. CE 6 déc. 1985, GDF et autres, Lebon 361.
2024. CE 2 juin 1995, Syndicat intercommunal à vocation multiple de la région d'Issoire et de la
banlieue sud-clermontoise, Lebon 225.
2025. CE 23 févr. 2000, Sté de distribution de chaleur de Saint-Denis, Lebon 79.
2026. Rappelons que les associations syndicales de propriétaires autorisées sont des établissements
publics (T. confl. 9 déc. 1899, Association syndicale du canal de Gignac, Lebon 731 ; S. 1900. 3. 49, note
M. Hauriou ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd., 2015, no 7).
2027. Pour une tentative, v. chron. de D. Léger et M. Boyon à l'AJDA 1973. 355.
2028. CE 17 nov. 1905, Syndicat de l'île de la Barthelasse, Lebon 845.
2029. CE 5 avr. 1937, Association syndicale du canal du Japon, Lebon 447.
203. CE 13 déc. 1922, Bidaut, Lebon 921.
2030. CE 19 oct. 1983, Lahoutte et autres, Lebon 418.
2031. CE 27 avr. 1973, Syndicat association de dessèchement des marais d'Arles et autres,
Lebon 304 ; AJDA 1973. 355, chron. D. Léger et M. Boyon préc.
2032. CE 3 nov. 1976, Association syndicale autorisée des propriétaires du parc de Maisons-
Lafitte, Lebon T. 778.
2033. CE 3 mars 1995, M me Sterlin et autres, Lebon T. 670.
2034. CE 4 déc. 1970, min. d'État chargé de la défense nationale et min. de l'Équipement et du
Logement c/ Sieur Starr et British Commonwealth Insurance Company Limited, Lebon 733 ; RGDIP
1971. 114, concl. G. Guillaume ; RD publ. 1971. 1219, note M. Waline ; AJDA 1971. 112, note
F. Moderne ; JCP 1971. II. 16764, note D. Ruzié ; D. 1971. 253, note P. Tedeschi : naufrage d'un yacht par
suite de sa collision avec une cible flottante de l'armée de l'air mouillée en haute mer. V. également, pour un
autre cas particulier où le fait générateur du dommage s'était produit à la limite même de deux
départements relevant du ressort de deux tribunaux administratifs distincts, CE 23 juill. 1993, Le
Scouarnec, Lebon T. 1077.
2035. CE 26 juin 1992, Cne de Béthoncourt c/ Consorts Barbier, Lebon 268, concl. G. Le Chatelier ;
RFDA 1993. 71, concl. G. Le Chatelier ; AJDA 1992. 650, chron. C. Maugüé et R. Schwartz ; CJEG 1993.
519, note M. Degoffe ; D. 1993. Somm. 151, obs. P. Bon et P. Terneyre.
2036. CE 12 juin 1998, Masse, Lebon T. 1157 ; CJEG 1999. 36, note R. Savignat.
2037. CE 10 mars 1997, Cne de Lormont c/ Consorts Raynal, Lebon 74 ; D. 1998. 85, note J.-
J. Thouroude ; D. 1999. Somm. 54, obs. P. Bon et D. de Béchillon.
2038. CE 5 juin 1992, min. de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer c/ Époux
Cala, Lebon 224 ; RFDA 1993. 67, concl. G. Chatelier ; AJDA 1992. 650, chron. C. Maugüé et
R. Schwartz.
2039. CE 12 juin 1998, Masse, préc.
204. TA Bordeaux, 23 mars 1989, Société Lyonnaise des eaux, Gaz. Pal. 10 août 1990.
2040. CE 22 juin 1998, Ville de Saint-Étienne, Lebon T. 1137.
2041. CE 20 juin 2007, Boutin, Lebon T. 1113 ; AJDA 2007. 1769, note M.-F. Delhoste.
2042. CE 19 juin 1856, Tonnelier, Lebon 434.
2043. CE 16 déc. 1932, Sté des eaux de Deauville, Lebon 1099.
2044. CE 25 janv. 1929, Sous-secrétaire d'État aux PTT, Lebon 93.
2045. CE 17 mai 1934, Société Sud-Lumière, Lebon 578 ; S. 1934. III. 81, note A. Mathiot.
2046. CE 11 oct. 1968, Allard, Lebon 486. V. égal. F. Moderne, La responsabilité directe des
architectes à l'égard des victimes de dommages de travaux publics, AJDA 1969. 212.
2047. CE 18 oct. 1935, Chemins de fer du Nord, Lebon 153.
2048. T. confl. 28 févr. 1977, Guiguen et Caisse primaire d'assurance maladie du Morbihan c/ Le
Renard, Lebon 663 ; D. 1977. 295, note R. Moulin ; Rev. adm. 1977. 275, obs. G. Darcy.
2049. CE 19 nov. 1958, Zagouatti et autres, Lebon 569 ; AJDA 1958. I. 123, concl. A. Bernard.
205. V. Circ. DCE no 2008/25 6 févr. 2008 relative au classement des cours d'eau au titre de l'article
L. 214-17-1 du Code de l'environnement et aux obligations qui en découlent pour les ouvrages – Circ.
15 sept. 2008 relative à l'étude de l'impact des classements des cours d'eau sur les différents usages de
l'eau.
2050. T. confl. 18 juin 2001, Sté La Grioni française c/ Congrégation des sœurs de Saint-Joseph,
Lebon T. 1144.
2051. V. par ex. T. confl. 28 févr. 1977, Guigen et Caisse primaire d'assurance maladie du
Morbihan c/ Le Renard, préc.
2052. CE 31 mars 1922, Lays, Lebon 487.
2053. CE 18 oct. 1935, Chemins de fer du Nord, préc. ; CE 5 juill. 1961, Entreprise Leclerc,
Lebon 463 ; T. confl. 15 janv. 1973, Sté Quillery-Goumy c/ Sté chimique routière et d'entreprise
générale et Sté bretonne de travaux publics, Lebon 844 ; RD publ. 1973. 1048, note M. Waline ; CJEG
1973. 103, note R. Savignat.
2054. Par exception toutefois, le contrat d'assurance peut être un contrat administratif. Il en va ainsi
des contrats d'assurance passés par une personne publique et donc en particulier par le maître de l'ouvrage
(article 3 de l'ordonnance no 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics). Il en résulte que
l'action de la victime d'un dommage de travaux publics contre l'assureur du maître de l'ouvrage relève alors
de la compétence du juge administratif. Dans le cas particulier où la victime du dommage de travail public
causé par une personne publique est elle-même une personne publique et que, en conséquence, elle dispose
de la faculté d'émettre un titre exécutoire, elle peut néanmoins actionner directement devant le juge
administratif l'assureur de la personne publique auteur du dommage bien qu'elle ne soit pas partie au contrat
administratif d'assurance (CE 15 mai 2013, Communauté de communes d'Epinal-Golbey, Lebon 148 ;
JCP A 2013, no 2323, concl. B. Dacosta ; RJEP 2013, no 43, note G. Eckert).
2055. T. confl. 3 mars 1969, Sieur Esposito c/ Compagnie La foncière, Lebon 681 ; JCP 1969.
II. 16037, note J. Chevallier ; T. confl. 1er oct. 1969, Min. de l'Équipement et du Logement c/ Guillaume
et Compagnie d'assurances « L'Union », Lebon 412 ; T. confl. 26 nov. 1973, Société d'assurances
MACL « Minerve » c/ Compagnie « L'Union des assurances de Paris » L'Urbaine IARD, Lebon
T. 1143 ; T. confl. 11 oct. 1976, Collewaert c/ Sté mutuelle d'assurance des chambres syndicales du
bâtiment et des travaux publics, Lebon T. 1169.
2056. En revanche, elle relève toujours de la compétence du juge administratif quelle soit dirigée contre
le maître de l'ouvrage ou contre son assureur puisque, dans cette hypothèse, le contrat d'assurance est un
contrat administratif.
2057. T. confl. 4 mars 2002, Cie d'assurances AGF c/ Cie UAP et Cie La Providence, Lebon 539 :
Droit administratif, 2002, no 116, note C. Moniolle.
2058. V. par exemple CE 12 nov. 1987, Caisse régionale des assurances-mutuelles agricoles d'Ile-
de-France, Lebon 417.
2059. V. par ex. J.-M. Auby et R. Drago, Traité de contentieux administratif, 3e éd., 1984, tome 1,
p. 565.
206. CE 2 mars 1925, Jobez, Lebon 214 ; CE 20 juin 1997, Consort Rouzaud, RDI 1998. 222, chron.
J.-B. Auby et Ch. Maugüé.
2060. T. confl. 13 juin 1960, Douieb c/ Stockos, Lebon 864 ; D. 1960. 576, concl. J. Chardeau et note
P. L. J. ; JCP 1960. II. 11727, note A. Pépy ; Rev. adm. 1960. 276, note G. Liet-Veaux. V. aussi Crim.
13 mars 1968, Bull. crim. no 89, p. 213 ; D. 1968. 506, note R. Drago ; JCP 1968. II. 15968, note
C. Blaevoet ; Crim. 5 févr. 1974, Bull. crim. no 54, p. 128 ; CJEG 1975. 35, note J. Virole.
2061. Voire même par le juge civil si, une fois l'instance pénale terminée, la victime saisit le juge civil :
Civ. 1re, 20 mai 1990, Société Via assurances Nord et Monde c/ Lefèvre et autres, Bull. civ. I, no 127,
p. 90.
2062. Mais non devant la cour administrative d'appel ou devant le Conseil d'État.
2063. F. Moderne, La détermination du patrimoine responsable dans le contentieux des travaux publics,
CJEG 1966. 43 et p. 67 et CJEG 1967. 1 ; P. Delvolvé, La détermination du patrimoine responsable dans le
contentieux de la construction entre le maître de l'ouvrage personne publique et les constructeurs, Droit et
ville 1977, p. 123 ; F. Moderne, « La répartition des charges indemnitaires entre maître d'œuvre et
entrepreneurs dans le contentieux des dommages de travaux publics », CJEG 1968. 77 et p. 93 ; M. Regis,
« Le partage de la responsabilité en matière de dommages causés par les travaux publics », Vie
communale et départementale 1957, p. 169.
2064. Sur l'ensemble du problème, v. F. Moderne, « L'État prestataire de service des communes »,
AJDA 1976. 478 ; F. Moderne, Les conventions de prestations de service entre l'État et les collectivités
locales, Litec, 1996 ; F. Moderne, « Les contrats de prestation de services techniques entre l'État et les
collectivités locales après la loi MURCEF : vers de nouvelles relations ? », in Les collectivités locales,
Mélanges en l'honneur de J. Moreau, Economica, 2003, p. 291 ; L. Richer, « L'assistance technique de
l'État aux communes peut-elle réellement s'affranchir de la concurrence ? », AJDA 2002. 1056.
2065. CE 28 oct. 1960, Cne de la Ricamarie, Lebon 576 ; AJDA 1960. 363, concl. C. Heumann ;
CE 21 déc. 1966, Min. des Travaux publics c/ Compagnie La Providence, Lebon 683, concl. J.-
M. Galabert ; JCP 1968. II. 15336, note F. Moderne ; CE 14 janv. 1994, min. de l'Équipement, du
Logement, des Transports et de l'Espace c/ Savine, Lebon 13. Bien évidemment, la personne publique
qui a autorité sur les travaux peut se retourner contre la personne publique qui les exécute. Autrefois, ce
n'était possible que dans l'hypothèse où un membre du personnel de cette dernière avait négligé ou refusé
d'exécuter une instruction émanant de la personne publique ayant autorité sur le déroulement des travaux
(CE 28 mai 1971, Ville de Saint-Jean-de-Maurienne, Lebon 403 ; AJDA 1971. 533, chron. D. Labetoulle
et P. Cabanes ; JCP 1971. II. 16874, note F. Moderne ; CJEG 1973. 33, note M. B. ; CE 11 juill. 1984,
Ministre de l'Urbanisme et du logement c/ Commune de Vaucresson et autre, Lebon T. 523).
Maintenant, il suffit qu'il y ait de sa part inexécution ou mauvaise exécution de la convention qui la lie à la
personne publique ayant autorité (CE 14 mars 1997, Hôpital départemental des Petits-prés et min. de
l'Équipement, du Logement, des Transports et de l'Espace, Lebon 85 ; RFDA 1998. 1, note
F. Moderne ; AJDA 1997. 899, note F. Rolin ; D. 1998. Somm. 231, obs. P. Terneyre ; CE 12 mai 2004,
Commune de la Ferté-Milon, Lebon 226 ; RFDA 2004. 1183, concl. E. Glaser et note F. Moderne ; BJCL
no 07/04, p. 505, concl. E. Glaser ; CJEG 2004. 339, concl. E. Glaser ; AJDA 2004. 1378, note J.-
D. Dreyfus ; JCP Adm. 2004, no 1421, note J. Moreau ; JCP Adm. 2004, no 1532, note. E. Glaser et
F. Séners ; Droit administratif 2004, no 138, obs. E.G.).
2066. CE 29 juin 1973, Min. de l'Équipement et du Logement c/ Sté parisienne pour l'industrie
électrique et autres, Lebon 456 ; AJDA 1974. 109, note F. Moderne : lorsqu'un syndicat de communes et
l'État conviennent de confier au service de l'équipement des travaux de direction et de surveillance de
projets intercommunaux pour lesquels l'intervention de ce service n'est pas obligatoire, l'État est
responsable solidairement avec le syndicat de commune et l'entrepreneur des dommages causés par
l'exécution du travail public. Ici encore, si la victime s'est tournée vers la personne publique pour le compte
de laquelle les travaux publics sont effectués, cette dernière peut se retourner contre la personne publique
qui les a effectués au cas d'inexécution ou de mauvaise exécution de la convention qui les lie (CE 2 oct.
1968, min. de l'Équipement et du Logement c/ Cne de Chapelle-Vieille-Fôret et Sté auxiliaire de génie
civil, Lebon 470 ; JCP 1969. II. 15809, note F. Moderne ; AJDA 1969. 583, obs. J. Montmerle).
2067. V. par exemple CE 6 janv. 1971, Sté Entreprise Cracco, Lebon T. 1226.
2068. CE 18 oct. 1935, Compagnie des chemins de fer du Nord, Lebon 153.
2069. CE 11 oct. 1968, Sieur Allard, Lebon 486 ; D. 1969. 142, note C. Leclecq ; JCP 1969.
II. 15702, note G. Liet-Veaux. V. également, F. Moderne, « La responsabilité directe des architectes à
l'égard des victimes de dommages de travaux publics », AJDA 1969. 212.
207. Les noues et boires sont les dépressions dans lesquelles séjournent les eaux provenant des cours
d'eau ; par ex. CE 25 mai 1907, Aumont, Lebon 485.
2070. CE 4 mai 1973, Entreprise Matiere, Lebon 324 ; AJDA 1974. 44, note M. N.
2071. CE 27 nov. 1987, Sté provençale d'équipement, Lebon 383 ; RFDA 1988. 384, concl.
M. Fornacciari ; AJDA 1987. 716, chron. M. Azibert et M. de Boisdeffre ; RFDA 1988. 397, obs.
F. Moderne ; D. 1988. Somm. 255, obs. P. Terneyre ; D. 1989. 261, note B. Thomas-Tual.
2072. CE 26 juin 1959, Lahaye, Lebon 407, à propos d'une clause de garantie contenue dans un
marché de travaux publics stipulant que l'entrepreneur supportera seul la responsabilité des dommages que
l'exécution des travaux risque de causer aux tiers. V. également CE 4 mars 1966, Dpt du Puy-de-Dôme,
Lebon T. 1128 ; CE 10 déc. 1971, Faculté de médecine de Strasbourg, Lebon T. 1225 ; CE 29 juin 1973,
min. de l'Équipement et du Logement c/ Sté parisienne pour l'industrie électrique et autres, précit.
2073. CE 14 févr. 1958, Sté Thorrand et Cie, Lebon 104 ; AJDA 1958. 13, concl. M. Long ; AJDA
1958. 224, chron. J. Fournier et M. Combarnous ; CE 2 déc. 1964, Sté Entreprise Louis Chaigne,
Lebon 611 ; CE 9 juill. 1975, Min. de l'Économie et des Finances c/ Société Ascinter-Otis, Lebon 413 ;
AJDA 1975. 586, note F. Moderne ; CE 27 nov. 1987, Sté provençale d'équipement, préc.
2074. CE 29 janv. 1971, Association « Jeunesse et reconstruction », Lebon 81 ; AJDA 1971. 279,
chron. D. Labetoulle et P. Cabanes ; RD publ. 1971. 1473, note M. Waline ; Rev. adm. 1971. 279, note
F. Moderne.
2075. CE 2 déc. 1955, Cne de Salies-du-Salat, Lebon 571 ; CE 18 juin 1958, Ville de Decazeville,
Lebon 362 ; CE 10 févr. 1961, Ville de Béziers, Lebon 113 ; CE 19 nov. 1975, Min. de l'Équipement c/
Eblinger, Lebon T. 1304 ; CE 18 mai 1979, Association « Urbanisme Judaïque Saint-Seurin »,
Lebon 218 ; RD publ. 1979. 1481, concl. M.-A. Latournerie ; CE 5 mai 1982, Dame Fauresse, CJEG
1982. 314, note J.-P. Papin ; CE 7 juin 1985, Min. des Transports c/ Époux Dupré et autres, Lebon
T. 770 ; LPA du 8 oct. 1986, p. 7, note F. Moderne.
2076. CE 29 avril 1987, Cne d'Elancourt, Lebon 153 ; RFDA 1987. 525, concl. Y. Robineau ; AJDA
1987. 543, note X. Prétot ; CJEG 1987. 855, note P.S.
2077. CE 26 nov. 2007, Migliore, Lebon T. 1413 ; BJCP, avr. 2008, p. 113, concl. D. Casas et obs.
R.S. ; AJDA 2008. 210, note J.-D. Dreyfus ; RJEP avr. 2008, p. 17, note N. Foulquier ; RLCT, mars 2008,
p. 30, obs. E. Glaser : dommages causés à un tiers par l'insuffisante capacité d'un réseau d'assainissement ;
responsabilité de la communauté urbaine maître de l'ouvrage et non de la société fermière qui n'a reçu
délégation que de la seule exploitation de l'ouvrage.
2078. CE 22 janv. 1964, Établissements Houdry, Lebon 32 ; AJDA 1964. 452, note P. Laporte ;
CE 25 oct. 1967, Sté « Les travaux souterrains », Lebon T. 951 ; CE 19 avr. 1989, Époux Lapeyre et
SARL Armatures éléments standards c/ Sté les autoroutes Rhône-Alpes, Droit administratif 1989,
no 306.
2079. CE 25 janv. 1980, SA Minoterie Grésillon, Lebon T. 921 ; D. 1980. IR 254, obs. F. Moderne.
208. CE 18 janv. 1985, Cie nationale du Rhône, CJEG 1985. 501.
2080. CE 27 nov. 1987, Sté provençale d'équipement, préc.
2081. Ainsi, des horticulteurs victimes de perturbations apportées au cycle végétal par l'éclairage public
de forte puissance installé le long d'une route nationale peuvent mettre en cause à la fois la responsabilité
de l'État en tant que maître d'ouvrage de la route et celle de la commune chargée de l'entretien et du
fonctionnement de l'éclairage public le long de la route (CE 10 mars 1997, Commune de Lormont c/
Consorts Raynals, Lebon 74 ; D. 1998. 85, note J.-J. Thouroude ; D. 1999. Somm. 54, obs. P. Bon et D.
de Béchillon).
Toutefois, dans une autre espèce où un agriculteur riverain d'une voie ferrée se plaignait des dommages
causés à ses cultures par la prolifération des lapins dans les talus d'une voie de chemin de fer et que se
posait la question de savoir s'il devait intenter son action en responsabilité contre RFF (Réseau ferré de
France) qui est le maître de l'ouvrage ou contre la SNCF qui est chargée de son entretien ou s'il pouvait
agir indifféremment contre l'un ou l'autre ou contre les deux à la fois et alors que les premiers juges
s'étaient divisés sur la question (CAA Nantes, 20 déc. 2001, M. Breton, AJDA 2002. 270, note J.-F. Millet :
obligation de diriger l'action contre RFF maître de l'ouvrage ; CAA Paris, 21 mai 2002, SNCF c/ EARL
Haquin, AJDA 2002. 714, obs. M.-C. de Montecler : possibilité d'engager la responsabilité du maître de
l'ouvrage et celle de son gestionnaire), le Conseil d'État (CE 26 févr. 2003, avis, M. Courson, Lebon
T. 991 ; CJEG 2003. 404, concl. C. Maugüé ; Droit administratif 2003, no 138, note C.M. ; JCP Adm.
2003, no 1339, obs. J. Moreau) a considéré que la responsabilité de RFF, maître de l'ouvrage, était
susceptible d'être engagée pour les dommages permanents causés par celui-ci, qu'ils résultent de son
implantation, de son fonctionnement ou de son entretien tandis que la SNCF, chargée de l'entretien des
voies comme prestataire de RFF, ne pouvait voir sa responsabilité engagée que si les dommages étaient
directement imputables aux modalités d'entretien de l'ouvrage. Au cas d'espèce, il a finalement été
considéré que les dommages causés aux cultures agricoles par les proliférations de lapins dans la voie
étaient directement causés par les conditions de leur entretien par la SNCF de telle sorte que c'est la
responsabilité de cette dernière qui devait être engagée (CE 27 juill. 2005, Courson, Lebon T. 1094 ;
CJEG 2006. 168, note G. Delaloy). En revanche, c'est la responsabilité de RFF qui est susceptible d'être
engagée du fait de la perte de valeur vénale d'une propriété consécutive à l'implantation à proximité d'une
ligne de TGV (CE 31 mars 2008, SNCF et M. et M me Goncalves Da Cruz, Lebon T. 908) ou du fait de
divers préjudices occasionnés à un domaine viticole par la présence et le fonctionnement d'un viaduc
construit pour le passage d'une ligne TGV (CE 31 mars 2008, EARL Georges de Blanquet, Lebon T. 908 ;
RD publ. 2009. 548, chron. C. Guettier). Quant à un accident survenu à un passage à niveau, il n'est pas
susceptible d'engager la responsabilité de la SNCF dès lors qu'il est établi que les systèmes de signalisation
fonctionnaient normalement (CE 8 août 2008, M. Choteau, AJDA 2008. 1965, concl. J.-P. Thiellay).
2082. M. Basset, « La nature juridique de l'action en garantie du maître de l'ouvrage contre les
constructeurs en cas de dommages causés aux tiers », CJEG 1974. 61 ; B. Flamand-Lévy, « L'appel en
garantie du maître de l'ouvrage contre le constructeur en cas de dommage de travaux publics à un tiers :
une voie de droit illusoire maintenue par le Conseil d'État », RDI 2004. 409. F. Moderne, « Variations sur
une jurisprudence controversée : le fondement juridique du recours en garantie exercé par le maître de
l'ouvrage contre l'entrepreneur après la réception des travaux », CJEG 1990. 401 ; P. Subra de Bieusse,
« La réparation des dommages de travaux publics : le recours en garantie exercé par le maître de l'ouvrage
contre l'entrepreneur après réception du travail public », AJDA 1985. 17.
2083. J. Chevalier, « La technique de l'action récursoire dans le droit de la responsabilité
administrative », JCP 1970. I. 2323.
2084. V. par exemple CE 26 févr. 2001, Compagnie d'assurances Winterthur, Lebon T. 1180 : si, en
cas de dommage causé à des tiers par un ouvrage public, la victime peut en demander la réparation, même
en l'absence de faute, aussi bien au maître de l'ouvrage, au maître de l'ouvrage délégué, à l'entrepreneur ou
au maître d'œuvre, il ne n'ensuit pas que, en cas de condamnation de l'une ou l'autre de ces personnes
intervenues à la demande d'un tiers, la ou les personnes condamnées qui entendent mettre en cause la
responsabilité de l'une ou de l'autre de celles ayant concouru à la réalisation de l'ouvrage puissent utilement
se prévaloir, dans leurs rapports réciproques, d'un régime de responsabilité sans faute.
2085. CE 12 oct. 1973, SEITA, Lebon 565, concl. M. Gentot ; AJDA 1974. 77, chron. M. Franc et
M. Boyon ; Dr. soc. 1974. 163, note F. Moderne.
2086. CE 25 juill. 1980, Société Solétanche, Lebon 344 ; CE 18 mars 1982, Société chimique
routière et entreprise générale (SCREG) et autre, Lebon T. 896.
2087. CE 3 févr. 1967, Ville de Bordeaux, Lebon T. 952 ; CE 17 févr. 1971, Faillite de la société
anonyme Ussel frères, Lebon T. 1225.
2088. CE 18 mars 1963, min. de la Justice c/ dame Martin, Lebon 180.
2089. CE 12 juin 1970, Sieur Roba, Lebon 394.
209. CE 11 juin 1909, Servois, S. 1910.111.115 ; 14 mai 1924, Malnis, Lebon 1041 ; 14 déc. 1984,
Min. de l'Environnement c/ Curmier ; 25 juin 1986, Montagne ; 8 janv. 1986, Pierre Richard. Civ.
29 févr. 1968, AJDA 1968. 525, note Dufau.
2090. CE 25 mai 1973, EDF c/ SCI « Au confortable », Lebon 372.
2091. CE 2 nov. 1977, Sté nouvelle « Électric-Flux », Lebon 415 ; CE 4 juill. 1980, SA Forrer et Cie,
Lebon 307 ; CE 21 oct. 1983, Sté Viafrance, Lebon T. 897 ; CE 29 avr. 1987, Syndicat intercommunal
d'études et de programmation pour l'aménagement de la région grenobloise, Lebon 162 ; AJDA 1987.
530, concl. M. Roux ; Marchés publics, juin 1987, p. 11, note P. Subra de Bieusse ; D. 1987. Somm. 436,
obs. P. Terneyre ; CE 27 nov. 1987, Société provençale d'équipement, préc. ; CE 20 mai 1994, Cne de
Condom, Lebon T. 1224 ; D. 1995 ; somm.126, obs. P. Terneyre ; CE 15 juill. 2004, Syndicat
intercommunal d'alimentation en eau des communs de la Seyne et de la région est de Toulon,
Lebon 345 ; RFDA 2004. 895, concl. I. de Silva ; BJCP 2005, no 38, p. 32, concl. I. de Silva ; AJDA 2004.
1698, chron. C. Landais et F. Lenica ; JCP Adm. 2004, no 1532, note E. Glaser et F. Séners ; RD publ.
2005. 564, note C. Guettier ; CE 6 avr. 2007, Centre hospitalier général de Boulogne-sur-Mer, BJCP
2007, no 53, concl. N. Boulouis ; AJDA 2007. 1011, chronique F. Lenica et J. Boucher.
2092. V. par exemple CE 19 nov. 2004, SIVOM de Benfeld, Contrats et marchés publics 2005, no 15,
note F. Olivier.
2093. G. Darcy, « Pluralité de coauteurs d'un dommage de travaux publics et étendue de l'action
récursoire des caisses de Sécurité sociale », Rev. adm. 1978. 41 ; N. Questiaux, « Les actions récursoires
exercées par les caisses de sécurité sociale contre le tiers responsable d'un dommage subi par un assuré
social selon la jurisprudence du Conseil d'État », AJDA 1962. 1 ; F. Moderne, « Accidents du travail et
dommages de travaux publics », Dr. soc. 1972. 322.
2094. V., outre les références citées dans les notes qui suivent, L.T. Georges et L.L. Sleiman, « L'utilité
publique de l'expropriation : genèse, étendue, limites », LPA du 7 août 1991, p. 10 ; J.-L. Harouel, Histoire
de l'expropriation, PUF, Que sais-je ?, 2000, no 3580 ; R. Hostiou, « Deux siècles d'évolution de la notion
d'utilité publique », in Un droit inviolable et sacré : la propriété, ADEF 1991. 30 ; L. Lacché,
L'espropriazione per pubblica utilità – Amministrazione e proprietari nella Francia dell'Ottocento,
Milan, Guiffrè, 1995 ; D. Ulrich, « L'indemnisation pour cause d'expropriation a-t-elle toujours existé ? »,
LPA du 9 mars 1998, p. 20 ; « Histoire de l'expropriation du XVIIIe siècle à nos jours », Rev. jur. Centre-
Ouest 1997, no 19, p. 3.
2095. R. de Fresquet, « Principes de l'expropriation pour cause d'utilité publique à Rome et à
Constantinople », Revue historique de droit français et étranger, 1860, p. 97 ; R. de Recy, « De
l'expropriation pour cause d'utilité publique en droit romain », ibid., 1870-1871, p. 385.
2096. R. Monier, Manuel élémentaire de droit romain, tome 1, 2e éd., 1938, p. 469.
2097. Tite-Live, livre XL, chapitre LI.
2098. Suétone, Octavus, Augustus, chapitre LVI.
2099. Frontinus, De aquaeductibus urbis Romae, chapitre CXXVII.
21. V., P. Moor, Droit administratif, Berne, Éditions Staempfli & Cie SA Berne, vol. 1, 1994, p. 12.
210. T. confl. 12 déc. 1942, Préfet de l'Ain, S. 1944. II. 45 ; CE 21 avr. 1971, Crouzel, Lebon 1050.
2100. Code justinien, loi 9, De operibus publicis.
2101. V. notamment les recherches de J.-L. Mestre, en particulier Un droit administratif à la fin de
l'Ancien Régime : le contentieux des Communautés de Provence, LGDJ 1976, p. 297 s. ; « Les origines
seigneuriales de l'expropriation », Recueil de mémoires et travaux publié par la société d'histoire du
droit et des institutions des anciens pays de droit écrit, fascicule XI, Montpellier 1980, p. 71 ; « Du
régime seigneurial au droit administratif : l'expropriation dans le droit français », Wissenschaft und Recht
der Venwaltung seit dem, Ancien Régime, Francfort-sur-le-Main 1984, p. 29 ; « L'expropriation face à la
propriété (du Moyen Âge au Code civil) », Droits, no 1, 1985, p. 51.
2102. Sur les débats de l'Assemblée nationale constituante relatifs au vote de ce texte, V., J.-L Mestre,
« Le Conseil constitutionnel, la liberté d'entreprendre et la propriété, », D. 1984. Chron. 4-7. et « La
propriété, liberté fondamentale pour les constituants de 1789 », RFDA 2004. 1. V. égal. M. Suel, « La
déclaration des droits de l'homme et du citoyen : L'énigme de l'article 17 sur le droit de propriété – La
grammaire et le pouvoir », RD publ. 1974. 1295.
2103. C. Durand, « Le régime juridique de l'expropriation pour cause d'utilité publique sous le Consulat
et le Premier Empire », Annales de la Faculté de droit d'Aix-en-Provence, 1948, p. 1 ; J.-L. Mestre,
« La construction du modèle napoléonien », JCP Adm. 2011, no 2070.
2104. Dont le bicentenaire a été récemment célébré. Voir le colloque Le bicentenaire de la loi de
1810 sur l'expropriation dont les actes ont été publiés au JCP Adm. 2011 du 21 février 2011 et dont
l'article de J.-L. Mestre cité à la note précédente constitue l'un des rapports.
2105. V. par ex. L. Rolland, « Les nouvelles tendances en matière d'expropriation », RD publ. 1912.
330.
2106. P. Duez, « Les récentes modifications apportées au régime de l'expropriation pour cause d'utilité
publique (décret-loi du 8 août 1935) », RD publ. 1935. 635 ; M. Debré, « La nouvelle procédure
d'expropriation pour cause d'utilité publique d'après le décret du 8 août 1935 », D. 1955. Chron. 69 ;
M. Debré, « Les nouvelles procédures spéciales d'expropriation d'après les décrets des 8 août et 30 oct.
1935 », D. 1936. Chron. 33 ; M. Chrétien, « L'indemnité d'expropriation », RD publ. 1937. 409. V. égal.
G. Tixier, « Les limites de la compétence de l'autorité judiciaire en matière d'expropriation pour cause
d'utilité publique », D. 1956. Doctr. 103.
2107. J.-M. Auby, R. Ducos-Ader et J.-C. Gonthier, L'expropriation – régime juridique, méthode
d'évaluation, formulaire, Sirey, 1968, p. 7.
2108. Abrogé par la loi constitutionnelle no 95-880 du 4 août 1995.
2109. Sur cette loi et ses décrets d'application, cf. J. Mourgeon, « Les modifications apportées par la loi
du 10 juill. 1965 au régime de l'expropriation pour cause d'utilité publique », AJDA 1965. 506 ; P.R. « La
réforme des règles d'évaluation en matière d'expropriation », AJPI 1965. 668 ; C. Sirat, « Les modifications
récentes du régime de l'expropriation (loi du 10 juill. 1965) », JCP 1965. I. 1958 ; J. Feffer, « Expropriation
pour cause d'utilité publique – Commentaire des décrets du 11 octobre 1966 », AJPI 1966. 990.
211. Civ. 3e, 30 juin 1999, RDI 1999. 628, chron. Ch. Lavialle. Sauf s'ils sont le résultat de travaux
exécutés par l'État : ils rentrent alors dans le domaine privé (CE 11 avr. 1986, Min. des Transports c/
Daney, RFDA 1987. 44, note Terneyre, Quot. jur., 22 déc. 1987, p. 2, note Rezenthel). L'alluvion profite
au propriétaire de la rive découverte (CE 9 nov. 1990 M. Barlet).
2110. Ordonnance de l'article 38 de la Constitution prise en application de l'article 5 de la loi no 2013-
1005 du 12 nov. 2013 habilitant le gouvernement à simplifier les relations entre l'administration et les
citoyens.
2111. Pour un bilan dressé à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'ordonnance de 1958,
v. F. Bouyssou et C. Teisseyre, « Cinquante ans après l'ordonnance du 23 octobre 1958 – Les
transformations du droit de l'expropriation », AJDI 2008. 823.
2112. P. Bon, « Vingt-cinq ans de contentieux constitutionnel de l'expropriation », RFDC 2014. 803.
2113. Décision no 81-132 DC du 16 janv. 1982, Rec. Cons. const. 18 ; décision no 82139 DC du
11 févr. 1982, ibid., p. 31 ; P. Gaïa et autres, Les grandes décisions du Conseil constitutionnel, Dalloz,
17e éd., 2013, p. 366.
2114. Sur la distinction entre nationalisation et expropriation, v. ss 649.
2115. L. Favoreu, « La jurisprudence du Conseil constitutionnel et le droit de propriété proclamé par la
Déclaration de 1789 », La Déclaration des droits de l'homme et la jurisprudence, PUF, 1989, p. 141.
2116. Décis. no 65-33 L du 9 févr. 1965, Rec. Cons. const. 73 ; D. 1967.J.405, note L. Hamon.
2117. Décis. no 77-101 L du 3 nov. 1977, Rec. Cons. const. 70 ; décision no 88-157 L du 10 mai 1988,
ibid., p. 56 ; LPA du 3 oct. 1988, p. 19, chron. P. Terneyre ; RD publ. 1989. 442 et 444, chron. L. Favoreu.
2118. Décis. no 69-53 L du 27 févr. 1969, Rec. Cons. const. 23.
2119. Décis. no 70-60 L du 23 févr. 1970, Rec. Cons. const. 35.
212. Les riverains du lac ne profitent pas de l'alluvion ; les limites sont donc invariables (CE 23 févr.
1979, Guyon et Biolley, Lebon 84).
2120. Décis. no 65-33 L du 9 févr. 1965, préc.
2121. Titre VIII intitulé « De l'autorité judiciaire ».
2122. Décis. no 80-119 DC du 22 juill. 1980, Rec. Cons. const. 46 ; P. Gaïa et autres, op. cit., p. 73.
2123. Décis. no 86-224 DC du 23 janv. 1987, Rec. Cons. const. 8 ; P. Gaïa et autres, op. cit., p. 57.
2124. De la même manière, le contentieux de pleine juridiction de la phase administrative relève, on
s'en doute, en l'état actuel de notre droit, de la compétence du juge administratif mais, ici, la solution n'est
pas imposée par la Constitution de telle sorte qu'elle pourrait être différente.
2125. Décis. no 89-256 DC du 25 juill. 1989, Rec. Cons. const. 53 ; RFDA 1989. 1009, note P. Bon ;
CJEG 1990. 1, note B. Genevois. Cette analyse était déjà en germe dans deux décisions antérieures du
Conseil, la décision no 85-189 DC du 17 juill. 1985 (Rec. Cons. const. 49 ; RD publ. 1986. 474, chron.
L. Favoreu ; LPA du 8 août 1986, p. 40, note L. Fernandez) rendue à propos de la nouvelle définition des
terrains à bâtir donnée par l'article L. 13-15 du Code de l'expropriation alors en vigueur et la décision no 85-
198 DC du 13 déc. 1985 (Rec. Cons. const. 78 ; Rev. adm. 1985. 572, note R. Etien ; AJDA 1986. 171,
note J. Boulouis ; CJEG 1986. 110, note P. Sablière ; D. 1986. J. 345, note F. Luchaire ; JCP 1986. 1. 3237,
article J. Dufau) étrangère, elle, au droit de l'expropriation.
2126. V. les arrêts cités par J.-M. Auby et R. Drago, Traité de contentieux administratif, LGDJ,
1984, 3e éd., tome 1, p. 643.
2127. T. confl. 4 juin 1940, Société Schneider et Cie, Lebon 248.
2128. CE 19 janv. 1960, Fédération algérienne des syndicats de défense des irrigants, Lebon 129.
2129. CE 18 avr. 1951, Élections de Nolay, Lebon 189 ; 11 mai 1960, Car, ibid., p. 319 ; JDI 1961.
404, note R. Pinto ; 23 nov. 1984, Roujansky et autres, Lebon 383 ; AJDA 1985. 216, concl.
D. Labetoulle.
213. CE mars 1952, Toumi, Lebon 168.
2130. CEDH 23 sept. 1982, Sporrong et Lönnroth, série A, vol. 52, § 61.
2131. CEDH 21 févr. 1986, James et autres, série A, vol. 86, § 46.
2132. CEDH 8 juill. 1986, Lithgow et autres, série A, vol. 102, § 110.
2133. CEDH 21 févr. 1986, James et autres, préc., § 61 : 8 juill. 1986, Lithgow et autres, préc., § 114.
2134. CEDH 8 juill. 1986, Lithgow et autres, préc., § 120.
2135. CEDH 21 févr. 1986, James et autres, préc., § 54.
2136. La Cour de cassation abandonnant sa théorie contestable de l'expropriation de fait (v. ss 819) et
le législateur disposant que l'annulation définitive d'une DUP ou d'un arrêté de cessibilité permet de faire
constater par le juge de l'expropriation que l'ordonnance d'expropriation est dépourvue de base légale. (v.
ss 751).
2137. Sur le problème général de la conformité du droit français de l'expropriation à la Convention
européenne des droits de l'homme, que soit d'ailleurs en cause le droit au respect des biens ou le droit à un
procès équitable, voir P. Bon, « Les questions posées par la Cour européenne des droits de l'homme »,
AJDI 2005. 538 ; E. Dubois, « Le droit français de l'expropriation peut-il rester longtemps
inconventionnel ? », JCP Adm. 2003, no 1721 ; R. Hostiou, « Le droit français de l'expropriation et la
Convention européenne des droits de l'homme », AJDA 2000. 290 ; R. Hostiou, « La conventionnalité du
Code de l'expropriation au regard du principe du droit à un procès équitable (Réflexions à partir du rapport
de la Cour de cassation pour l'année 2000) », RDI 2002. 175 ; R. Hostiou, « Le droit de l'expropriation au
regard du droit au procès équitable », AJDA 2003. 2123 ; R. Hostiou et J.-F. Struillou, Expropriation et
préemption, Litec, 2e éd., 2004, p. 351 s. ; M. Guyomar, « Le droit au respect des biens au sens de la
CEDH ne déstabilise pas le droit administratif des biens », AJDA 2003. 2142 ; P. Olive et E. Bon-Julien,
« Droit de l'expropriation : le temps de la réforme est venu ! », Gaz. Pal. 8-10 févr. 2004, p. 227 ; S. Papi,
« Le droit français de l'expropriation à l'épreuve de la Cour européenne des droits de l'homme », AJDI
2005. 12 ; J.-F. Struillou, Protection de la propriété privée immobilière et prérogatives de puissance
publique – Contribution à l'étude de l'évolution récente du droit français au regard des principes
dégagés par le Conseil constitutionnel et par la Cour européenne des droits de l'homme,
L'Harmattan, 1996 ; Droit administratif des biens et droits de l'homme, Les cahiers du GRIDAUH,
no 14, 2005.
2138. CEDH 19 sept. 2006, Maupas c/ France, AJDA 2007. 180, note R. Hostiou ; CEDH 4 nov.
2010, Dervaux c/ France, AJDA 2010. 2493, note R. Hostiou.
2139. CEDH 21 févr. 1997, Guillemin c/ France, vol. 29, p. 149 ; AJDA 1997. 399, note R. Hostiou ;
C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 28 ; CEDH 2 sept.
1998, Guillemin c/ France, vol. 89, p. 2544 ; Gaz. Pal. 1999. II. J. 487, note M. Puéchavy.
214. CE 19 juin 1964, Meneret, Lebon 905.
2140. CEDH 11 avr. 2002, Lallement c/ France, AJDA 2002. 504, chron. J.-F. Flauss ; AJDA 2002.
686, note R. Hostiou ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015,
no 28.
2141. CEDH 2 juill. 2002, Motais de Narbonne c France, AJDA 2002. 1226, note R. Hostiou ;
Études foncières 2003, no 104, p. 8, note R. Hostiou ; JCP Adm. 2003, no 1027, note F. Bouyssou ; BJDU
2002, no 6, p. 410, note E. Carpentier ; Droit et ville 2002, no 54, p. 137, art. D. Blanchard.
2142. V. la bibliographie citée plus haut.
2143. § 43 de l'arrêt du 21 févr. 1997.
2144. V. ss 630.
2145. CEDH 24 avr. 2003, Yvon c/ France, D. 2003. 2456, note R. Hostiou ; Annales des loyers
2004, no 3, p. 473, note R. Martin ; JCP Adm. 2003, no 1523, obs. R. Noguellou ; AJDI 2003. 330,
art. D. Musso ; RDI 2003. 425, art. J.-F. Struillou.
2146. CEDH 25 avr. 2006, Roux c/ France, AJDA 2006. 1441, note R. Hostiou.
2147. Sous réserve de trois dispositions transitoires qui résultent de l'article 7 de l'ordonnance no 2014-
1315 du 6 nov. 2014 et de l'article 6 du décret no 2014-1635 du 26 déc. 2014.
2148. Ordonnance du 6 nov. 2014 dont le projet de loi de ratification a été déposé au Sénat le 28 janv.
2015.
2149. P. Bon, « D'un Code de l'expropriation à l'autre », RFDA 2015. 293 ; S. Gilbert, « Réforme du
Code de l'expropriation – une codification “à droit constant” », JCP 2015, no 178 ; R. Hostiou, « Le Code
de l'expropriation pour cause d'utilité publique version 2015, un coup (presque) pour rien ? », AJDA 2015.
689 ; P. Tifine, « Le nouveau Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique : une réforme cosmétique
plutôt qu'une réforme de fond », RDI 2015. 281.
215. CE 27 mai 1964, Chervet, AJDA 1964. 620, note Laporte. À l'exception, semble-t-il, des ponts
tournants et basculants : v. J.-G. Mahinga, « La condition juridique des ponts en droit administratif », Dr.
adm. juill. 2002, p. 10.
2150. A. Bourrel, « Contribution à l'étude du principe de l'indépendance des législations en droit
administratif français », RJEP/CJEP 2005, p. 455 ; H.-C. Crucis, Les combinaisons de normes dans la
jurisprudence administrative française – Contribution à l'étude du pouvoir normatif du juge de
l'excès de pouvoir, LGDJ, 1991 ; M.-F. Delhoste, Les polices administratives spéciales et le principe
d'indépendance des législations, LGDJ, 2001 ; G. Guiavarc'h, « Le montage d'une opération immobilière :
le principe de l'indépendance des législations », AJDI 1999. 582 ; J. Kissangoula, « À propos du principe
d'indépendance des législations et des procédures dans le contentieux administratif », Revue de droit
prospectif 2004, p. 261 ; A. Laquièze, « Remarques sur une notion multiforme et fonctionnelle :
l'indépendance des législations et des procédures dans la jurisprudence administrative », Rev. adm. 1999.
150 et p. 262 ; P. Sablière, « Indépendance, complémentarité, connexité, fusion ou équivalence des
procédures administratives concernant une même opération », CJEG 1989. 145.
2151. CE 15 mars 1968, Commune de Cassis et Bodin et autres, Lebon 189 ; CJEG 1968. 318, note
M. Magnier ; CE 13 oct. 1976, Min. d'État, min. de l'aménagement du territoire, de l'équipement et des
transports c/ Tarit et Cognet, Lebon 412.
2152. CE 28 févr. 1975, Sieurs Herr et autres, Lebon 162 ; CJEG 1975. 80, concl. R. Denoix de
Saint-marc et note A. Carron ; RD publ. 1975. 1424, note J. de Soto ; RTD eur. 1975. 747, note J. Hébert.
2153. CE 10 mars 1976, Association des amis du « Home Plein Espoir », Lebon T. 947 ; CE 21 juill.
1989, Assoc. de défense c/ Astérix-Land et SCI de la grande mare, Lebon T. 729 ; D. 1990. Somm. 317,
obs. P. Bon.
2154. CE 4 mai 1979, Département de la Savoie et autres, Lebon 196 ; AJDA 1979, no 12, p. 38,
note A. Bockel ; RJ envir. 1979. 188, note P. Colson ; CJEG 1979. 118, note P. Girod ; Rev. adm. 1979.
502, note J. Lemasurier.
2155. Sur l'ensemble du problème, V. par ex. P. Louis-Lucas, « Expropriation et urbanisme », Droit et
ville 1981, no 12, p. 7. V. aussi J.-P. Lebreton, « L'urbanisme et les législations réputées indépendantes »,
AJDA 1993, numéro spécial, p. 20 ; J. Stillmunkes, Recherche sur l'application du principe de
l'indépendance des législations dans le contentieux de l'urbanisme, Thèse Orléans, 1996.
2156. CE 7 déc. 1960, Groupement des habitants de Saint-Jacques-Nord, Lebon 674 ; 12 juin 1968,
Époux Eck et société anonyme Eckfrères, ibid., p. 359 ; 12 déc. 1969, Ministre de l'Équipement et du
Logement c/ Compagnie des sablières de la Seine, ibid., tables, p. 857.
2157. CE 11 janv. 1974, Dame veuve Barbero, Lebon 22 ; AJDA 1974. 197, chron. MM Franc et
Boyon ; AJPI 1974. 430, note R. Hostiou et P. Girod ; CJEG 1974. 211, note M. Virole ; D. 1974. J. 400,
note J.-P. Gilli.
2158. S'agissant des plans d'occupation des sols (POS), ils ont été remplacés par les PLU mais, dans la
mesure où il y a encore des POS en vigueur, l'article L. 122-5 y fait référence. Il fait également référence
aux plans d'aménagement de zone (PAZ) dans les zones d'aménagement concerté (ZAC) bien qu'ils aient
été supprimés pour le futur dans la mesure où les anciens PAZ continuent à s'appliquer tant qu'ils n'ont pas
été intégrés dans un PLU. Sur la mise en compatibilité des DUP avec le schéma directeur de la région Ile
de France (SDRIF), v. C. urb., art. L. 123-22. Sur la mise en compatibilité des DUP avec les dispositions à
caractère réglementaire régissant un lotissement approuvé, v. C. urb., art L. 442-13.
2159. Pour autant, une opération faisant l'objet d'une DUP ne sera compatible avec un PLU qu'à la
double condition qu'elle ne soit pas de nature à compromettre le parti d'aménagement retenu au travers de
ce plan et qu'elle ne méconnaisse pas les dispositions du règlement de la zone du plan dans laquelle sa
réalisation est prévue : CE 27 juill. 2015, Département du Gard : RDI 2015. 493, note P. Soler-Couteaux.
216. Par ex. Civ. 30 avr. 1889, D. 1889. I. 373 ; 14 févr. 1900, D. 1900. I. 593. TA Bordeaux, 23 mars
1989 Société Lyonnaise des Eaux, Gaz. Pal. 1990. 10 août (ruisseau canalisé collectant les eaux
pluviales).
2160. Sauf, dans le passé et sur le fondement de l'ancien article R. 311-33 du Code de l'urbanisme,
lorsque la DUP était incompatible avec le PAZ (aujourd'hui supprimé). Sur l'ensemble du problème, voir
P. Bon, « Acquisitions et cessions des terrains dans les ZAC – Aspects liés au droit de l'expropriation »,
Droit et ville 1993, no 36, p. 255.
2161. CE 10 mars 1976, Valentini, Lebon T. 947 ; 14 mars 1979, Denu, Droit et ville 1979, no 8,
p. 244, note F. Bouyssou ; 28 oct. 1987, Association pour la défense des sites et paysages, Lebon 327 ;
AJDA 1988. 298, obs. X. Prétot ; D. 1990. Somm. 20, obs. P. Bon.
2162. CE 28 oct. 1987, Association pour la défense des sites et paysages, préc.
2163. CE 8 mars 1974, Consorts Challe, Lebon T. 1010 ; 28 oct. 1983, M me Cocaud, Lebon 435 ;
AJDA 1984. 173, concl. O. Dutheillet de Lamothe ; D. 1984. IR 128, obs. H. Charles ; D. 1984. IR 454,
obs. P. Bon.
2164. CE 19 févr. 1982, Ville d'Aix-en-Provence, Lebon T. 783 ; D. 1982. IR 350, obs. P. Bon :
« cette formalité (prévue par l'article 13 de la loi du 2 mai 1930) n'ayant pas été respectée, l'arrêté
préfectoral du 28 déc. 1971 (portant DUP) est irrégulier en tant qu'il concerne la partie de la zone
comprenant le site classé dont il s'agit ».
2165. Quelques questions demeurent toutefois en suspend. Les dispositions précitées exigent qu'il ne
puisse y avoir d'enquête préalable sans que l'autorité administrative ait été appelé à présenter ses
observations. Cela veut dire que l'avis de l'autorité administrative doit être demandé avant l'ouverture de
l'enquête. Mais doit-il avoir été donné avant cette ouverture ? La réponse nous semble négative, cet avis
n'étant pas, en l'état actuel des textes, destiné au public (c'est pourquoi aucun texte n'impose qu'il soit inséré
dans le dossier soumis à enquête publique) mais seulement à l'autorité compétente pour prendre la DUP
Doit-il, en revanche, être donné avant la DUP ? Pour certains, la réponse est, ici encore, négative (V. par
ex. M. Sanson, concl. sur CE 3 mars 1993, Commune de Saint-Germain-en-Laye et autres, CJEG 1993.
367). Mais cette analyse a été contestée (V. par ex. P. Bon, observations précitées sur CE 3 mars 1993,
Commune de Saint-Germain-en-Laye et autres, préc., D. 1994. Somm. 270).
2166. CE 15 févr. 1981, Association pour la protection de l'eau et des ressources naturelles du
bassin inférieur dit Doubs et autres, Lebon 88 ; RJ envir. 1981. 270, concl. Y. Robi-neau ; D. 1981.
IR 327, obs. P. Bon.
2167. CE 21 oct. 1970, Mansillon, Lebon 608 ; 9 juill. 1982, ministre de l'Industrie et autre c/ Comité
départemental de défense contre les couloirs de ligne à très haute tension et autres, ibid., p. 277.
2168. CE 26 juin 1974, Consorts Gaubert et époux Margail, Lebon 374.
2169. CE 13 févr. 1981, Association pour la protection de l'eau et des ressources naturelles du
bassin inférieur du Doubs et autres, préc. ; 9 juill. 1982, ministre de l'Industrie et autre c/ Comité
départemental de défense contre les couloirs de ligne à très haute tension et autres, préc. ; 3 mars
1993, Commune de Saint-germain-en-Laye et autres, préc.
217. CE 16 nov. 1962, Ville de Grenoble, AJDA 1963. II. 13395, note Dufau. V. égal. CAA Lyon
24 oct. 1995, Cne de Saint-Ours-des-Roches, RDI 1996. 356, note J.-B. Auby et Ch. Maugüé. V. ss 42.
2170. P. Louis Lucas, art. cit., p. 34.
2171. CE 4 mars 1991, M me Palanque, Lebon T. 976 ; D. 1992. Somm. 379, obs. P. Bon ; 3 déc.
1993, Commune de Villeneuve-sur-Lot, Lebon 344 ; CJEG 1994. 139, concl. J. Arrighi de Casanova ;
D. 1994. J. 295, note G.J. Gugliemi ; D. 1994. Somm. 274, obs. P. Bon ; 29 déc. 1993, Ville de Royan,
Lebon T. 820 ; CE 16 janv. 1998, Syndicat intercommunal à vocation multiple du Canton d'Accous,
Lebon T. 964. Toutefois, il convient de noter qu'il n'y pas que le Code de l'expropriation pour cause d'utilité
publique qui prévoit l'existence de DUP. D'autres dispositions habilitent également l'administration à
déclarer d'utilité publique telle ou telle opération sans que, ici, il y ait forcément dépossession. L'un des
exemples les plus connus concerne les ouvrages de distribution d'électricité ou de gaz qui n'impliquent pas
le recours à la procédure d'expropriation car ils ne nécessitent que l'institution de servitudes
administratives ; néanmoins, ils doivent être déclarés d'utilité publique, en vue justement de l'institution de la
servitude, par application du décret no 70-492 du 11 juin 1970 modifié pris pour l'application de la loi du
8 avril 1946 sur la nationalisation de l'électricité. De même, par application des articles L. 133-3 et suivants
du Code forestier, certains travaux effectués sur des propriétés privées dans certains massifs forestiers
doivent être déclarés d'utilité publique alors même qu'ils ne s'accompagnent d'aucune dépossession. Plus
récemment, l'article 27 de la loi no 86-2 du 3 janv. 1986 relative au littoral (maintenant article L. 2124-2 du
CGPPP auquel renvoie l'article L. 321-6 du Code de l'environnement) pose le principe que, en dehors des
zones portuaires et industrialo-portuaires il ne peut être porté atteinte à l'état naturel du rivage de la mer
« sauf pour des ouvrages ou installations liés à l'exercice d'un service public ou l'exécution d'un travail
public dont la localisation au bord de mer s'impose pour des raisons topographiques ou techniques
impératives et qui ont donné lieu à une déclaration d'utilité publique ». Mais, à défaut de dispositions de ce
type, il ne peut y avoir de DUP qu'au cas de dépossession et dans le respect des dispositions du Code de
l'expropriation.
2172. Sur l'ensemble du problème, v. F. Priet, « Expropriation et mécanismes voisins », JCP Adm. 2011,
no 2071.
2173. Par ex. réquisition du personnel en grève ou collaborateurs requis de la police municipale.
2174. V. par ex. l'article L. 2213-3 du Code de la défense (article 2 de l'ordonnance précitée du 6 janv.
1959) selon lequel peut notamment être requis « la propriété ou l'usage de tous les biens à l'exception de la
propriété des immeubles par nature dont l'acquisition ne peut être réalisée que par voie de cession amiable
ou d'expropriation ».
2175. CE 4 juill. 1947, Consorts Navello, Lebon 299, à propos d'une réquisition destinée à
l'établissement d'un aérodrome ; 21 déc. 1947, Sieur Carpon, ibid., p. 474, à propos d'une réquisition
destinée à la construction de « maisons d'État ».
2176. Cons. const. 16 janv. 1982, Rec. Cons. const. 18 ; P. Gaïa et autres, Les grandes décisions du
Conseil constitutionnel, Dalloz, 2013, 17e éd., p. 366.
2177. C'est ce qui explique d'ailleurs que le juge soit très réticent à l'égard des expropriations affectant
un immeuble qui est le siège d'une entreprise. Dans la mesure où l'expropriation provoque le plus souvent la
cessation de l'activité en question, ce qui est difficilement admissible en période de crise économique, le
juge sera tenté de conclure à l'absence d'utilité publique : CE 4 mars 1983, Falchetto et autres, Lebon
T. 753 ; D. 1984. IR 193, obs. P. Bon ; 27 mai 1987, Ville de Villeneuve-Tolosane, Lebon T. 770 ;
D. 1990. Somm. 20, obs. P. Bon.
2178. CE 3 juin 1949, de Rotschild, Lebon 263.
2179. C. Lavialle, « La condition juridique de l'espace aérien français », RFDA 1986. 848, spécialement
p. 849-851, Contra J. Ferbos, « L'expropriation de l'espace aérien », AJPI 1975. 944.
218. Par ex. lorsque les eaux d'un lavoir sortent de celui-ci, CE 13 févr. 1953, Susini, Lebon 67.
2180. Sous-sol, cf. J.-F. Le Petit, « L'expropriation du tréfonds parisien », Gaz. Pal. 1972. 2.
Doctr. 691.
2181. TGI Seine, chambre des expropriations, 19 janv. 1966, JCP 1967. 11.15069, note A. Homont ;
CE 17 déc. 1971, Vericel et autres, Lebon 782 ; AJDA 1972. 97, chron. MM. Labetoulle et Cabanes.
2182. V. a contrario, T. confl. 17 oct. 1966, Époux Lebas-Queru c/ Association syndicale des
propriétaires de l'esplanade de Riva-Bella à Ouistreham, AJDA 1967. II. 290 ; CE 28 juin 1972,
Syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable de la région de Lagny c/ Sieur Gallois,
Lebon 495.
2183. CE 29 juill. 1994, M me Hannouz, Lebon T. 983 ; AJPI 1995. 317, obs. C.M. ; D. 1995.
Somm. 384, obs. P. Bon.
2184. Cf. A. Bernard, « L'expropriation d'un immeuble en copropriété », AJDI 2000. 193 ; P. Biasca,
« Expropriation et copropriété », Gaz. Pal. 1976. 1. Doctr. 81.
2185. CE 18 janv. 1963, Sieur Truffaut et autres, Lebon 32 ; Civ. 3e, 31 janv. 2007, JCP N 2007, act.
no 218. Voir également Civ. 3e, 31 janv. 2007, Soc. MRS Maia, Bull. civ. III, no 14 : un lot de
copropriété étant constitué d'une partie privative et d'une quote-part de parties communes, le juge de
l'expropriation ne peut pas prononcer l'expropriation d'un lot de copropriété à l'exception des parties
communes.
2186. CE 18 janv. 1963, Sieur Truffaut et autres, préc.
2187. R. Hostiou, « Déclaration d'utilité publique et théorie de la domanialité », Annuaire français du
droit de l'urbanisme et de l'habitat 1999, p. 85 ; P. Yolka, « L'expropriation des collectivités territoriales »,
JCP Adm. 2008, no 2028.
2188. On n'évoquera ici que les immeubles appartenant à des personnes publiques françaises.
S'agissant des immeubles appartenant à des personnes publiques étrangères, on indiquera simplement que
les immeubles qui constituent le siège de l'ambassade en France d'un État étranger ne peuvent être
expropriés, ces immeubles étant en effet, par la fiction de l'exterritorialité, réputés construits en pays
étranger. Pour la même raison. il n'est pas non plus possible d'exproprier les immeubles qui sont le siège
d'une organisation internationale.
2189. CE 6 août 1910, de Maraumont, Lebon 718 ; 27 nov. 1970, Bizière, ibid., tables, p. 1070 ;
D. 1972. J. 25, note J.-P. Taugourdeau ; 8 août 1990, Ministre de l'Urbanisme, du Logement et des
Transports c/ Ville de Paris, Lebon 247 ; CJEG 1991. 15, concl. P. Frydman, note P. Sablière ; AJDA
1990. 909, obs. G. Teboul ; JCP 1991. II. 21604, obs. A. Bernard ; CAA Nancy, 29 sept. 2005, Syndicat
intercommunal des eaux de Piennes, AJDI 2006. 212, obs. R. Hostiou. L'arrêt Bizière est
particulièrement intéressant puisqu'il admet qu'une voie ferrée désaffectée faisant partie du domaine privé
de l'État puisse être expropriée afin de permettre à une commune d'aménager sur son emprise un chemin
rural, l'aménagement du chemin rural présentant un caractère d'utilité publique nonobstant le fait qu'il fasse
partie, sur le fondement de l'article L. 161-1 du Code de la voirie routière, du domaine privé de la
commune.
219. Par ex. CE 16 nov. 1962, Ville de Grenoble, préc.
2190. CE 9 nov. 1979, Ministre de l'Agriculture et Société d'aménagement de la côte de Monts c/
Association pour la défense de l'environnement en Vendée et autres, Lebon 406 ; AJDA 1980. 362,
concl. D. Labetoulle ; Rev. adm. 1980. 274, note J. Lemasurier ; D. 1980. IR 354, obs. P. Bon ; avant
dernier alinéa de l'article L. 3211-5 du CGPPP dérogeant à la règle posée par son premier alinéa et
renvoyant à l'article L. 222-4 du Code de l'expropriation.
2191. Civ. 20 déc. 1897, Chemin de fer d'Orléans et État c/ Ville de Paris, D. 1899. 1.257,
note L. S. ; 29 oct. 1900, Chemin de fer du Nord et Commune de Loos, DP 1901.1.183 ; 11 mai 1909,
Chemin de fer de Paris-Lyon-Méditerranée c/ Ville de Valence, S. 1910.1.151 ; 18 janv. 1916, Chemin
de fer du Midi c/ Compagnie des chemins de fer à voie étroite et tramways à vapeur du Tarn,
D. 1916. 1.178.
2192. CE 21 nov. 1884, Conseil de fabrique de l'église Saint-Nicolas-des-champs, Lebon 804 ;
D. 1886. 3.49, concl. M. Marguerie ; 2 juill. 1930, Kersaho, Lebon 679.
2193. Cf. son rapport sur le droit des propriétés publiques adopté en juin 1986, EDCE 1987, no 37,
p. 17 ; RDI 1987. 317.
2194. CE 22 déc. 1976, Consorts Roux et Pelenc, Lebon T. 950.
2195. CE 6 juill. 1973, Michelin et Veyret, Lebon 481 ; AJDA 1973. 587, chron. MM. Franc et Boyon ;
D. 1974. 370, note A. Homont, a contrario : illégalité d'une DUP signée du seul ministre de l'Agriculture,
celui-ci étant incompétent pour se prononcer sur l'affectation d'un terrain visé par cette déclaration qui était
affecté au ministère des Armées et dont l'exclusion ôterait à l'opération contestée son caractère d'utilité
publique.
2196. D. Capitant, « Les mutations domaniales et les superspositions d'affectation », Réflexions sur le
Code général de la propriété des personnes publiques (sous la direction de S. Guérard), Litec, 2007,
p. 33 ; B. Tardivel, « L'indépassable théorie des mutations domaniales », AJDA 2003. 1209 ; A. Vidal-
Naquet, « L'irréductible théorie des mutations domaniales », RFDA 2005. 1106.
2197. Quant à l'article L. 132-4, il précise que, « en cas de désaccord entre le bénéficiaire de cet acte
et la personne propriétaire, le juge de l'expropriation fixe les modalités de répartition des charges de gestion
entre ces personnes ainsi que la répartition du préjudice éventuellement subi par le propriétaire ».
2198. CE 13 janv. 1984, Commune de Thiais, Lebon 6 ; D. 1984.J.605, note P. Bon.
2199. Le Conseil d'État a en effet jugé que le fait que l'article L. 11-8 du Code de l'expropriation
(aujourd'hui article L. 132-3) dispose dorénavant que l'arrêté de cessibilité emporte transfert de gestion n'a
pas eu ni pour objet ni pour effet de priver le Premier ministre ou les ministres intéressés du pouvoir qu'ils
tiennent des principes généraux qui régissent le domaine public de décider pour un motif d'intérêt général de
procéder à un changement d'affectation d'une dépendance du domaine public d'une collectivité territoriale
et de remettre par suite sans formalité cette dépendance à la collectivité publique chargée de la
conservation du domaine correspondant à sa nouvelle affectation (CE 23 juin 2004, Commune de Proville,
Lebon 259 ; RJEP/CJEG 2005, p. 75, concl. M. Guyomard ; BJCL 2005. 103, concl. M. Guyomard et obs.
S. Ferrari ; AJDA 2004. 2148, chron. C. Landais et F. Lenica ; AJDI 2005. 228, obs. R. Hostiou).
22. V., S. Flogaïtis, Les contrats administratifs, préc., p. 218.
220. V., Req. 22 oct. 1930, DH 1930.522.
2200. L'utilité publique aujourd'hui, La documentation française, 1999, p. 69.
2201. V. à ce sujet C. Maugüé et G. Bachelier, « Génèse et présentation du Code général des
personnes publiques », AJDA 2006. 1079-1080.
2202. CE 3 déc. 1993, Ville de Paris c/ Parent et autres, Lebon 340 ; RFDA 1994. 583, concl. J.-
C. Bonichot ; D. 1994. Somm. 274, obs. P. Bon : est illégal un arrêté préfectoral portant déclaration d'utilité
publique et autorisant une commune à acquérir notamment des terrains faisant partie du domaine public
ferroviaire propriété de l'État dès lors que ces terrains n'ont pas été déclassés par le ministre chargé des
transports. V. égal. CE 19 déc. 2007, Commune de Mercy-le-Bas, Lebon T. 841 ; RDI 2008. 100, obs.
N. Foulquier.
2203. Mais non les autorisations d'occupation du domaine public qui ne constituent en rien des droits
réels immobiliers. En conséquence, si l'autorité chargée de la gestion et de la conservation du domaine peut,
si elle s'y croit fondée, retirer des autorisations en cours, elle ne saurait utiliser la procédure de
l'expropriation pour les disparaître : CE 4 mars 1991, M me Palanque, préc.
2204. G. Baudry, L'expropriation pour cause d'utilité publique, 3e éd. revue et commentée par
MM. Rousselet, Patin et Ancel, Sirey 1953, p. 11.
2205. CE 27 mars 1987, M elle Raphael, Lebon T. 771 ; D. 1990. Somm. 24, obs. P. Bon ; 20 janv.
1988, Bouvard, Lebon T. 83l ; D. 1990. Somm. 24, obs. P. Bon.
2206. Com. 17 mai 1960, Veuve Chifflet c/ Commune de Lamastre et autre, Bull. civ. III, no 182,
p. 169 ; RD publ. 1961. 316, note M. Waline.
2207. CE 22 avr. 1988, Société civile particulière de la montagne de Blaitières, Lebon 155 ;
D. 1990. Somm. 24, obs. P. Bon : la loi du 8 juill. 1941 dispose que la déclaration d'utilité publique d'un
téléphérique confère à l'exploitant un droit à l'établissement d'une servitude de libre survol au-dessus des
terrains privés non bâtis et non clos à partir d'une hauteur de 50 mètres au-dessus du niveau du sol ; une
déclaration d'utilité publique qui confère à l'exploitant une servitude de survol à une hauteur supérieure à
50 mètres est légale ; elle est illégale si elle lui confère ladite servitude à une hauteur inférieure à
50 mètres.
2208. Décret-loi du 30 oct. 1955 ; loi du 2 janv. 1968 ; aujourd'hui, art. L. 613-20 du Code de la
propriété intellectuelle ; R. Plaisant, « La loi sur les brevets d'invention et ses textes d'application ».
D. 1969. Chron. 199.
2209. CE 10 mars 1939, Sté des Éts E. Brandt, Lebon 155.
221. André de Laubadère, « Réflexion d'un publiciste sur la propriété du dessus », Mélanges
G. Marty, 1979. 762.
2210. V. maintenant l'art. L. 532-11 du Code du patrimoine.
2211. Du moins du domaine public affecté à l'usage de tous comme par exemple la voirie à laquelle on
pense essentiellement. S'agissant du domaine public affecté aux services publics, la doctrine est partagée et
la jurisprudence incertaine.
2212. CE 20 déc. 1938, D. 1939. III. 15.
2213. P.-L. Josse, Travaux publics, Expropriation, Sirey, 1958, p. 271.
2214. CE 4 nov. 1970, SCI « Les hériliers A. Caubrière », Lebon 646 ; AJDA 1971. 361, note
A. Homont.
2215. Non applicable à l'affaire SCI « Les héritiers A. Caubrière » qui avait trait à une expropriation
antérieure à 1967.
2216. V. par ex. l'article L. 221-1 selon lequel « l'État, les collectivités locales ou leurs groupements y
ayant vocation, les syndicats mixtes, les établissements publics mentionnés aux articles L. 321-1 et L. 324-1
et les grands ports maritimes sont habilités à acquérir des immeubles, au besoin par voie d'expropriation,
pour constituer des réserves foncières en vue de permettre la réalisation d'une action ou d'une opération
d'aménagement répondant aux objets définis à l'article L. 300-1 ».
2217. Avis de la section des travaux publics, no 355785 du 8 mars 1994, EDCE 1994, no 94, p. 402.
2218. Article 11 de la loi no 95-101 du 2 févr. 1995 relative au renforcement de la protection de
l'environnement ; aujourd'hui, article L. 561-1 du Code de l'environnement. Par la suite, l'article 5 de la loi
no 2003-699 du 30 juiillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la
prévention des dommages (aujourd'hui, article L. 515-16 III. du Code de l'environnement) a permis
également l'expropriation des immeubles et droits réels immobiliers situés dans certaines secteurs délimités
par les plans de prévention des risques technologiques et exposés à des risques importants d'accidents à
cinétique rapide présentant un danger très grave pour la vie humaine.
2219. Une expropriation peut ainsi être légale alors même que les biens expropriés sont destinés à
devenir des dépendances du domaine privé (CE 27 nov. 1970, Bizière, préc.) ou des propriétés privées (v.
ss 670).
222. M. Waline, Droit administratif, 8e éd., no 1524.
2220. Il en va ainsi par exemple lorsque le Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres
exproprie des terrains situés en bordure du littoral sans y réaliser des travaux publics à la seule fin d'en
assurer la conservation en l'état naturel et de faciliter l'accès du public au littoral : CE 24 juill. 1981, SA
« L'immobilière de l'étang de Berre et de la Méditerranée », Poudou et autres, req. no 15144 et 15129,
cité par B. Poujade in « Le contentieux du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres », LPA
du 6 nov. 1987, p. 11.
2221. CE 10 janv. 1958, Bô et autres, Lebon T. 918 : légalité d'une expropriation destinée à la
construction d'un hippodrome à Cagnes-sur-mer. Il est plus que douteux que l'hippodrome corresponde à un
service public mais l'opération est reconnue d'utilité publique car elle a pour but de contribuer au
développement économique et touristique des communes de Nice et de Cagnes.
2222. Cf. par ex. l'arrêt Bô précédemment évoqué. Cf. aussi, parmi bien d'autres, CE 12 avr. 1967,
Société nouvelle des entreprises d'hôtels et autres, Lebon 154 ; JCP 1968. II. 15606, note A. Homont :
légalité d'une expropriation destinée à la construction d'un hôtel – l'hôtel Méridien – et d'un casino – le
casino Ruhl – à raison de l'intérêt général qu'il y a, d'une part, à maintenir la capacité hôtelière de la ville de
Nice dans la catégorie des établissements de luxe et, d'autre part (motivation plus classique), à permettre le
transfert du casino sur l'emplacement duquel doit être construit le nouvel hôtel de ville.
2223. On pourra consulter à ce propos les tables du Recueil des décisions du Conseil d'État à la
rubrique « Expropriation pour cause d'utilité publique – Notions générales – Notion d'utilité publique –
Existence ».
2224. Comparer par ex., en matière d'expropriation destinée à désenclaver une propriété, CE 4 oct.
1974, Grimaldi et autres, Lebon 465 et 21 nov. 1990, Labit et époux Lassalle-Carrère, ibid., p. 333 ;
D. 1991. Somm. 400, obs. P. Bon.
2225. C.-S. Marchiani, Le monopole de l'État sur l'expropriation, LGDJ, 2008.
2226. En revanche, s'agissant des anciens territoires d'outre mer que sont la Polynésie Française ou la
Nouvelle-Calédonie, la déclaration d'utilité publique et l'arrêté de cessibilité peuvent relever d'autres
autorités que les autorités de l'État, organe désigné par l'assemblée délibérante de la collectivité territoriale
de Nouvelle-Calédonie concernée par l'expropriation ou conseil des ministres de la Polynésie française. Par
exemple, en Polynésie française et en application de l'article 21 de la loi no 93-1 du 4 janvier 1993, si
l'expropriation est poursuivie pour le compte de l'État, l'utilité publique est certes déclarée par arrêté du
représentant de l'État dans le territoire mais si elle est poursuivie pour le compte du territoire, de ses
établissements publics et des sociétés d'économie mixte dans lesquelles le territoire participe, elle est
déclarée par arrêté en conseil des ministres du territoire.
2227. Voir par exemple le rapport précité du Conseil d'État, L'utilité publique aujourd'hui, pp. 57-58.
La jurisprudence constante du Conseil constitutionnel faisant obstacle à ce que les conditions essentielles de
mise en œuvre des libertés publiques dépendent des décisions des collectivités locales et puissent ne pas
être les mêmes sur l'ensemble du territoire, il serait possible d'en déduire que la protection particulière dont
doit bénéficier le droit de propriété s'oppose à ce que la mise en œuvre des garanties que la Constitution lui
reconnaît puisse différer d'une partie du territoire à l'autre, ce qui impliquerait que seul l'État puisse
contraindre un propriétaire à céder son bien.
2228. Outre que l'argument pourrait également s'appliquer au droit de l'urbanisme qui est aussi
susceptible de porter à la propriété privée de sérieuses atteintes, on relèvera que, si effectivement la
jurisprudence du Conseil constitutionnel impose que le juge judiciaire, c'est-à-dire une autorité de l'État,
dispose d'attributions importantes en matière de protection de la propriété immobilière (v. ss 630), il est
douteux qu'il résulte de sa jurisprudence l'obligation pour l'État de diligenter tous les actes de la phase
administrative.
2229. V. dans ce sens J.-C. Hélin et R. Hostiou, « Participation, décentralisation et déconcentration :
une nouvelle donne en matière de grands projets », AJDA 2002. 298-299.
223. CE 6 févr. 1948, Sté Radio Atlantique, RD publ. 1948-244, concl. Chenot.
2230. Sur l'ensemble du problème, cf. Y. Jégouzo, « Le contrôle de l'utilité publique par l'autorité
administrative et par le juge judiciaire », LPA du 20 juill. 1992, p. 17.
2231. C'est là une solution différente de celle retenue dans l'hypothèse inverse ou le préfet prend
effectivement l'arrêté ouvrant I'enquête. Un tel arrêté est en effet, comme on le verra, considéré, par la
jurisprudence comme une simple mesure préparatoire insusceptible de faire l'objet d'un recours pour excès
de pouvoir, sa légalité ne pouvant être qu'ultérieurement mise en cause à l'occasion d'un recours pour excès
de pouvoir contre la déclaration d'utilité publique. Une telle différence de régime est parfaitement logique
puisque la décision de refus n'est suivie, et pour cause, d'aucun acte ultérieur. D'une manière générale
d'ailleurs, les refus peuvent être considérés comme des décisions faisant grief alors même que la mesure
positive correspondante n'est pas considérée comme une décision.
2232. CE 7 mars 1979, Commune de Vestric-et-Candiac, Lebon 102 ; D. 1979. IR 513, obs. P. Bon.
2233. CE 4 mai 1984, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation c/ Commune
des Aubiers, Lebon T. 646 ; Gaz. Pal. 1984. 2. Somm. 410, note F. Moderne ; RFDA 1984, no 0, p. 66,
obs. A. A. ; D. 1985. IR 411, obs. P. Bon.
2234. CE 4 juin 1954, Commune de Thérouanne, Lebon 359 ; 13 oct. 1976, ministre de l'Intérieur c/
Boucher, RD publ. 1977. 1049, note J.-M. Auby.
2235. C. expr., art. L. 121-3.
2236. CE 20 mars 1991, Commune du Port, Lebon 95 ; AJDA 1991. 651, obs. G. Teboul ; D. 1992.
Somm. 382, obs. P. Bon.
2237. CE 14 janv. 1998, Département de la Vendée, Lebon 968 ; AJDA 1998. 537, obs. R. Hostiou ;
confirmation de TA de Nantes, 14 mars 1991, Département de la Vendée, Lebon T. 979 ; Rev. jur. de
l'ouest 1991, p. 540, chron. R. Hostiou.
2238. CE 4 juin 1954, Commune de Thérouanne, Lebon 339.
2239. CE 1er avr. 1977, Dame Grignard, Lebon 174 ; AJPI 1977. 819, concl. M. Galabert ; AJDA
1977. 360, chron. M. Nauwelaers et L. Fabius.
224. V., Roland Drago, « Nature juridique de l'espace hertzien », in Aspects du droit privé à la fin du
XXe siècle, 1986, p. 365 ; Christian Lavialle, « La condition juridique de l'espace aérien », RFDA 1986. 848.
2240. CE 27 oct. 1948, Commune de Livry-Gargan, Lebon 391, à propos d'un cimetière ; 28 juin
1950, Commune de Choignes et société immobilière de la Croix, ibid., p. 392, à propos d'un cimetière ;
10 févr. 1954, Miot, ibid., tables, p. 808, à propos d'une école de plein air ; 6 mars 1981, Association de
défense des habitants du quartier de Chèvre-morte et autres, ibid., p. 125 ; Rev. adm. 1981. 600, concl.
D. Labetoulle ; AJDA 1981. 250, chron. M.-A. Feffer et M. Pinault ; RD publ. 1981. 1695, note J.-
M. Auby ; D. 1981. IR 281, obs. P. Delvolvé ; D. 1981. IR 535, obs. P. Bon, à propos d'une voie
communale.
2241. Mais non celle qui décide, par ex., la création d'un cimetière sans pour autant demander le
déclenchement d'une expropriation afin de permettre la réalisation d'une telle opération : CE 23 déc. 1988,
Association de la qualité de la vie, de la nature, de l'environnement et de l'éducation du secteur nord
des Bouches-du-Rhône et Villemon, Lebon 462 ; CJEG 1989. 273, concl. C. de la Verpillière et note
P. Sablière ; RFDA 1990. 27, concl. C. de la Verpillère ; D. 1990. Somm. 13, obs. P. Bon.
2242. CE 21 févr. 1986, Gilles, Lebon 42 ; 22 mai 1987, Tete, ibid., p. 179 ; AJDA 1987. 664, concl.
C. Vigouroux ; 25 nov. 1988, Commune de Plessis-Feu-Aussous c/ Époux Pérez, AJDA 1989. 191, obs.
J.-B. Auby.
2243. CE 15 avr. 1996, Syndicat CGT des hospitaliers de Bédarieux, Lebon 130 ; RFDA 1996.
1169, concl. J.-D. Combrexelle ; AJDA 1996. 366, chron. J.-H. Stahl et D. Chauvaux.
2244. V. par ex. CE 24 oct. 1979, Desquerré, Lebon T. 761 ; 25 juill. 1980, M me Courtet, req.
no 12021 ; 15 mai 1981, Virey et autres, Lebon 223 ; D. 1981. IR 536, obs. P. Bon ; 27 mars 1987,
M elle Raphaël, Lebon T. 774 ; D. 1990. Somm. 23, obs. P. Bon ; 20 janv. 1988, de Bouvier de Cachard,
Quotidien juridique des 24 et 26 mai 1988, p. 3, note R. Romi et E. Tête.
2245. V. par ex. les lois des 21 juin 1865 et 22 déc. 1888 attribuant aux associations syndicales la
qualité d'expropriant.
2246. Avis du 4 juin 1946 de la section sociale et de la section des travaux publics réunies à propos de
la Caisse nationale de sécurité sociale ; avis du 18 janv. 1949 de la section des travaux publics à propos des
Houillères de bassin.
2247. CE 17 mars 1972, Ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale c/ Sieur Levesque,
Lebon 230 ; RD publ. 1972. 705, concl. A. Bernard ; D. 1972. 722, note A. Homont ; AJDA 1973. 329,
note A. Heymann. La solution était d'ailleurs déjà implicite dans des arrêts antérieurs : V. par ex. CE
27 oct. 1948, Cazaubon, Lebon 394 ou 27 avr. 1933, Lepage, ibid., p. 197.
2248. V. C. éduc., art. L. 212-1.
2249. CE 15 mai 1959, Veuve Duchemin, Lebon 311. Cet arrêt concerne, à vrai dire, une hypothèse où
l'expropriant était la commune et où la caisse des écoles était seulement le bénéficiaire de l'expropriation.
Mais la solution dégagée par le Conseil d'État joue évidemment a fortiori si la caisse des écoles avait été,
elle-même, l'expropriant.
225. Décision no 2000-442 DC, 28 déc. 2000, Loi de finances pour 2001.
2250. Loi du 21 avr. 1810, article 44. V. maintenant C. minier, art. L. 153-14 qui attribue la qualité
d'expropriant à tout détenteur d'un titre minier.
2251. Loi du 15 juin 1906, article 12.
2252. Loi du 16 oct. 1919, article 5.
2253. Décret-loi du 8 août 1935, article 56.
2254. Code de l'urbanisme, article L. 300-4 : le concessionnaire d'une opération d'aménagement peut
être chargé par le concédant d'acquérir les biens nécessaires à la réalisation de l'opération y compris, le cas
échéant, par la voie de l'expropriation.
2255. Loi du 23 déc. 1972, article 6. V. par ex. CE 4 mai 1979, Département de la Savoie et autres,
Lebon 196 ; AJDA 1979, no 12, p. 38, note A. Bockel ; RJ envir. 1979. 188, note J.-P. Colson ; CJEG
1979. 118, note P. Girod.
2256. CE 17 janv. 1973, Ancelle et autres, Lebon 38 ; AJDA 1973. 130, chron. MM. Cabanes et
Leger. Le litige concernait une expropriation poursuivie directement par une Caisse régionale de sécurité
sociale qui, à la différence de la Caisse nationale, n'est pas un établissement public mais une personne de
droit privé. À l'initiative de son Commissaire du gouvernement, le Conseil d'État a soulevé d'office la
question préliminaire de savoir si la Caisse régionale pouvait avoir la qualité d'expropriant puisqu'il s'agissait
d'une question relative au champ d'application de la loi. Il a conclu implicitement par l'affirmative (puisqu'il a
examiné – et rejeté – les moyens articulés par le requérant), confirmant ainsi un avis du 13 janv. 1953 de
ses sections sociale et des travaux publics réunies et suivant en cela son Commissaire du gouvernement
(les sections et le Commissaire du gouvernement estimant que, du moment que la Caisse était chargée
d'une mission de service public, elle pouvait poursuivre directement l'expropriation des terrains nécessaires
à sa mission). Dégagée à propos des Caisses régionales de sécurité sociale, cette décision nous semble
avoir une portée générale et concerner toutes les personnes privées gérant un service public.
2257. CE 30 déc. 2013, Sté immobilière d'économie mixte de la ville de Paris et ville de Paris,
Lebon 340 ; RJEP juin 2014, p. 22, concl. A. Lallet ; RDI 2014. 156, note R. Hostiou ; AJDA 2014. 2189,
note D. Costa ; JCP A 2014, no 2245, note E. Langelier.
2258. Étant entendu que, en l'absence de précision donnée dans la DUP sur le bénéficiaire de
l'expropriation, il convient de considérer qu'il s'agit de l'État (CE 23 févr. 1977, Fédération des organismes
de défense du bassin de Naussac, Lebon T. 859 ; 10 mai 1985, Chambre de commerce et d'industrie
d'Annecy et de la Haute-Savoie, ibid., tables, p. 659 ; RFDA 1986. 61, note B. Pacteau ; Quotidien
juridique 31 mai 1986, no 62, p. 2, chron. H. Moussa ; D. 1986. IR 409, obs. P. Bon). Étant entendu
également que, si l'arrêté ouvrant l'enquête précise que le bénéficiaire d'une expropriation est une
commune, il est possible à la DUP d'indiquer comme bénéficiaire un concessionnaire (CE 17 févr. 1967,
Ville de Cherbourg et société d'économie mixte immobilière de la ville de Cherbourg, Lebon 77 ;
22 mars 1978, Groupement foncier agricole des Cinq ponts, ibid., tables, p. 843), fût-il non encore
désigné (CE 30 nov. 1966, Ministre de la Construction c/ Société d'études et de constructions
immobilières et d'expansion industrielle de la Haute-Savoie, Lebon 632).
2259. CE 20 déc. 1935, Établissement Vezia, Lebon 1212 ; RD publ. 1936. 119, concl.
M. Latournerie.
226. J.-Ph. Brouant, « L'usage des fréquences de communication audiovisuelle et la domanialité
publique », AJDA 1997. 215, D.Truchet et B. Delcros, « Controverse : les ondes appartiennent-elles au
domaine public ? », RFDA 1998. 251.
2260. CE 13 mai 1938, Caisse primaire « Aide et protection », Lebon 417 ; D. 1939. 3.65, concl.
R. Latournerie, note M. Pépy ; RD publ. 1938. 830, concl. R. Latournerie ; M. Long, P. Weil, G. Braibant,
P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, Dalloz, 20e éd., 2015, no 48.
2261. V. par ex. CE 14 janv. 1955, Gissinger, Lebon 24 (locaux destinés à être mis à la disposition
d'une bourse du travail) ou 6 juill. 1956, Giraud et de Brettes de Boyer d'Équilles, ibid., tables, p. 680
(terrains destinés à la création d'une usine privée d'hydravions devant assurer le service des lignes
aériennes transcontinentales).
2262. Qui constitue un acte administratif dont il appartient à la juridiction administrative de connaître :
CE 21 déc. 1973, SCI « Île Saint-Pierre », Lebon 740.
2263. Articles L. 422-1 et L. 422-2.
2264. Articles L. 411-2 et R. 411-2. Ces annexes résultent du décret no 55-216 du 3 février 1955 qui
distinguait cinq hypothèses en fonction de l'opération faisant l'objet de la cession et, pour chacune d'entre
elles, indiquait les clauses types devant figurer dans le cahier des charges joint à l'acte de cession
correspondant : le bénéficiaire de la cession du terrain est une collectivité publique ou un établissement
public (annexe 1) ; le terrain cédé est destiné à la construction d'un seul bâtiment à usage d'habitation
lorsque le cessionnaire n'est pas une collectivité publique ou un établissement public (annexe 2) ; le terrain
cédé est destiné à la construction d'un seul bâtiment à usage principal autre que l'habitation ou à
l'installation d'un établissement industriel ou commercial comportant un ou plusieurs bâtiments lorsque le
cessionnaire n'est pas une collectivité publique ou un établissement public (annexe 3) ; le terrain cédé est
destiné à la création d'un groupe de constructions lorsque le bénéficiaire de la cession n'est pas une
collectivité publique ou un établissement public (annexe 4) ; le terrain cédé est destiné à être loti dans un
but non lucratif par le bénéficiaire de la cession lorsque ce dernier n'est pas une collectivité publique ou un
établissement public (annexe 5). Ces annexes au décret de 1955 sont, dorénavant, des annexes à la partie
réglementaire du nouveau Code de l'expropriation.
2265. CE 28 juin 1957, Société Oribus et autres, Lebon 428.
2266. CE 13 mai 1959, Sieurs Defossez, Constancien et autres, Lebon 306.
2267. CE 25 juill. 1986, Girod de l'Ain, Lebon T. 567 ; RFDA 1986. 956, obs. D. Ruzié ; D. 1987.
Somm. 400, obs. P. Bon.
2268. CE 3 févr. 1971, Association pour la sauvegarde des sites corses, Lebon 98, à propos d'une
déclaration d'utilité publique des travaux de construction, en Corse, d'une ligne électrique reliant la
Sardaigne à l'Italie péninsulaire. V. égal., à propos de la même affaire, la note de P. Weil sous TA de Nice
17 févr. 1965, Département de la Corse, AJDA 1965. 305 et les concl. de M. Bertrand sur CE 13 juill.
1965, Département de la Corse, Lebon 469.
2269. V. par ex. R. Chapus, Droit administratif général, Montchrestien, tome 2, 15e éd., 2001, p. 703.
227. J.-Cl. Administratif, fasc. 410-10, par Ph. Juen.
2270. Si ce n'est, bien sûr, la mise en jeu de la responsabilité de la puissance publique à la condition
qu'un préjudice puisse être prouvé.
2271. Qui a la préférence du professeur Chapus.
2272. On relèvera toutefois qu'il n'en va pas de même de toutes les procédures susceptibles de porter
atteinte au droit de propriété. C'est ainsi que la procédure des réquisitions est pour le moins expéditive et
contraste de ce fait singulièrement avec la procédure d'expropriation.
2273. V. ss 620 s. et en particulier le jury d'expropriation de la loi du 7 juill. 1833 et les commissions
arbitrales d'évaluation du décret-loi du 8 août 1935.
2274. Il y a évidemment illégalité si sa demande ne contient aucune précision sur l'opération qu'il entend
réaliser par la voie de l'expropriation. Cf. TA d'Orléans, 23 juin 1992, M. Sirnon et M elle Colladant, Rev.
jur. du Centre-Ouest, no 11, janv. 1995, note C. Buron : demande de l'expropriant ne précisant pas l'objet
en vue duquel les expropriations étaient demandées : annulation de la DUP et de l'arrêté de cessibilité.
2275. Procédure qui doit concerner l'opération faisant l'objet de la demande de l'expropriant et non une
opération sensiblement différente. Cf. CE 26 oct. 1990, ministre de l'Intérieur, Lebon T. 818 ; D. 1991.
Somm. 599, obs. P. Bon : dossier mis à l'enquête relatif un projet différent notablement du projet évoqué
dans la demande de l'expropriant ; annulation de la DUP prise, dès lors, selon une procédure irrégulière.
2276. Il est ainsi légal de recourir à cette procédure pour l'acquisition de terrains en vue de la
construction d'un dépôt d'hydrocarbures de l'OTAN (CE 13 mai 1959, Defossez, Constancien et autres,
Lebon 306) ou en vue de la réinstallation de la Société nationale d'étude et de construction de moteurs
d'avions (CE 3 déc. 1965, Pastre, Lebon 655). L'utilité publique de telles opérations est déclarée par décret
(article R. 122-4). La composition et le fonctionnement de la commission ad hoc prévue par l'article
L. 112-4, dénommée commission d'examen des opérations immobilières présentant un caractère secret,
sont régis par les articles R. 122-5 s. Son avis conforme doit évidemment intervenir avant la signature de
l'acte prononçant la DUP (CE 14 nov. 1957, Bodin, Lebon 609).
2277. Article L. 511-2. v. ss 826.
2278. C. patr., art. L. 532-11 (art. 11 de la loi no 89-874 du 1er déc. 1989 relative aux biens culturels
maritimes).
2279. C. expr., art. R. 131-14.
228. V., C. voirie rout., L. 22 juin 1989 et décr. 4 sept. 1989. M.-O. Avril. Le droit et la route, 1992 –
P. Cassia, « Le droit de la rue », Pouvoirs, no 116, 2006, p. 65.
2280. Toutefois leur déroulement concomitant a les principales conséquences suivantes. Les deux
enquêtes pourront être ouvertes par un même arrêté préfectoral à la condition que cet arrêté contienne
toutes les précisions qui doivent normalement figurer et dans l'arrêté ouvrant l'enquête préalable et dans
l'arrêté ouvrant l'enquête parcellaire. Un seul avis informant le public de l'ouverture des enquêtes pourra
être publié mais il devra contenir toutes les informations concernant l'une et l'autre (CE 21 juill. 1970,
Époux Courbey, Lebon T. 1071). Le même commissaire enquêteur ou la même commission d'enquête
pourra être désigné pour les deux enquêtes. Le commissaire enquêteur – ou la commission d'enquête – n'a
pas à tenir deux registres d'enquête et peut consigner les observations des citoyens sur un même registre
(CE 1er juill. 1977, Sieur Gloeckler et Dame Gloeckler, AJDA 1978. 392, note P. Chateaureynaud).
2281. C. expr., art. R. 132-4. Sur le caractère divisible de l'acte ainsi édicté, V., CE 21 juill. 1972,
Ministre de l'Intérieur c/ Consorts Chabrol, Lebon 583 ; 1er avr. 1994, Commune de Celles-sur-Belle
et ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, ibid., tables, p. 987.
2282. P.-L. Josse, « L'intérêt de l'enquête publique préalable en matière d'expropriation », D. 1972.
Chron. 453 ; G. Ricoux, « L'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique », AJPI 1974. 792.
2283. M.D. Hagelsteen, « La réforme de la procédure d'enquête préalable à la déclaration d'utilité
publique », CJEG 1976. Chron. 38 ; A. Holleaux, « La nouvelle réglementation des enquêtes d'utilité
publique », LPA 28 juin 1976, p. 3 ; A. Homont, « La réforme des enquêtes publiques préalables à la
déclaration d'utilité publique », JCP 1976. I. 2806 ; A. de Laubadère, « Réforme de l'enquête d'utilité
publique », AJDA 1976. 363 ; B. Toulemonde, « La réforme de l'enquête d'utilité publique », AJPI 1976.
765. V. égal. J.-P. Papin, L'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, Thèse Tours 1980.
2284. J. Ferbos, « Loi du 12 juillet 1983 sur l'enquête publique », AJPI 1983. 617 ; P. Février, « La
réforme de l'enquête publique », Rev. adm. 1983. 388 ; L. Fougère, « La réforme de l'enquête publique »,
EDCE 1983-1984, no 35, p. 93 ; J.-C. Hélin, R. Hostiou, Y. Jegouzo, J. Thomas (sous la direction de), Les
nouvelles procédures d'enquête publique, Economica, 1986 ; R. Hostiou, « Enquêtes publiques : loi
no 83-630 du 12 juillet 1983 », AJDA 1983. 606 ; R. Hostiou, « Démocratisation des enquêtes publiques et
protection de l'environnement : analyse des décrets du 23 avr. 1985 », RJ envir. 1986. 5 ; H.-G. Hubrecht
et G. Melleray, « La démocratisation des enquêtes publiques et la protection de l'environnement », LPA
9 déc. 1983, p. 13 ; Y. Jegouzo, « La réforme de l'enquête publique », D. 1985. Chron. 223 ; J.-P. Papin.
« La réforme des enquêtes publiques », CJEG 1983. 335 ; H. Lena. « La réforme des enquêtes
publiques », Urbanisme, no 199, 1983, p. 85.
2285. J.-P. Colson, « La réforme des enquêtes publiques en France », RJ envir. 1993. 223 ; J.-
C. Hélin, « La loi paysage et le droit des enquêtes publiques », AJDA 1993. 776 ; J.-C. Hélin, « L'évolution
récente du droit des enquêtes publiques », RDI 1994. 179.
2286. J.-C. Hélin, « La loi du 12 juill. 2010 portant engagement national pour l'environnement et la
réforme des enquêtes publiques », RJE 2010, no spécial sur la loi portant engagement national pour
l'environnement, p. 201 ; « Une utile rénovation de l'enquête publique environnementale », AJDA 2012.
255 ; R. Hostiou, « La loi du 12 juill. 2010 portant engagement national pour l'environnement : les
modifications apportées au droit des enquêtes publiques », Dr. admin. 2010, étude no 25 ; « L'enquête
publique après les textes d'application du Grenelle II : quoi de neuf ? », JCP A 2012, no 2066 ; Y. Jégouzo,
« La réforme des enquêtes publiques et la mise en œuvre du principe de participation », AJDA 2010. 1812.
2287. Y. Goutal, P. Peynet et A. Peyronne, Droit des enquêtes publiques, Lamy, 2012 : J.-C. Hélin et
R. Hostiou, Traité de droit des enquêtes publiques, Le Moniteur, 2e éd., 2014.
2288. CE 26 oct. 1990, Ministre de l'Intérieur, Lebon T. 818 ; D. 1991. Somm. 399, obs. P. Bon.
2289. Circulaire du 26 mars 1993 émanant du ministre de l'Intérieur et relative à la composition du
dossier et à la procédure de déclaration d'utilité publique, Mon. TP du 7 mai 1993, textes officiels, p. 260.
229. Des décrets de février et mars 2006 ont autorisé la privatisation de trois sociétés d'autoroutes :
Autoroutes du Sud de la France, Autoroutes du Nord et de l'Est et Autoroutes Paris-Rhin-Rhône. Le
Conseil d'État a rejeté un recours dirigé contre ces décrets : CE, sect., 27 sept. 2006, Bayrou, no 290716.
2290. CE 10 mars 1964, Époux Tihay, sieur Martin, Vinot et autres, Lebon 198 ; AJDA 1964. 712,
note P. L. ; 15 mars 1978, Association de défense des riverains de l'aérodrome de Toussus-le-Noble,
Lebon 128.
2291. CE 13 févr. 1981, Association pour la protection de l'eau et des ressources naturelles du
bassin inférieur du Doubs et autres, Lebon 88 ; RJ envir. 1981. 270, concl. Y. Robineau ; D. 1981.
IR 327, obs. P. Bon.
2292. Résultant du décret no 76-432 du 14 mai 1976.
2293. L'enquête doit en effet porter sur le choix finalement effectué par l'expropriant même si le
dossier doit évoquer les autres possibilités envisagées. Elle ne saurait porter sur deux projets alternatifs sur
lesquels le public serait simultanément consulté, par exemple deux tracés sensiblement distincts pour une
même autoroute (avis no 355 587 de la section des travaux publics du Conseil d'État, EDCE 1994, no 46,
p. 361) ou une même ligne de TGV (avis no 355 895 du 5 avr. 1994 de la section des travaux publics, ibid.,
p. 406).
2294. En premier lieu, elle ne jouait pas lorsque le projet avait déjà été réalisé et que l'expropriation
n'avait d'autre but que d'en régulariser l'existence (CE 24 oct. 1984, Ministre du Temps libre c/ SCI du
Domaine de Sermaize, Lebon 336 ; D. 1985. IR 415, obs. P. Bon : expropriation annulée pour vice de
forme alors que le projet était déjà achevé ; seconde expropriation déclenchée afin d'en régulariser
l'existence ; absence d'autre parti du fait de la réalisation du projet). En second lieu, elle ne jouait pas non
plus lorsque le projet concernait une opération expressément prévue par un schéma d'aménagement et
d'urbanisme approuvé (maintenant schémas de cohérence territoriale)(CE 10 déc. 1982, Vasseur, Lebon
T. 642 ; D. 1983. IR 287, obs. P. Bon). En troisième lieu, elle ne jouait que lorsque l'on avait affaire à des
partis clairement distincts, c'est-à-dire à des partis entre lesquels il existait des différences significatives.
C'est ainsi que, lorsque plusieurs tracés d'une déviation étaient situés à faible distance les uns des autres, on
n'avait pas affaire à des partis au sens de la disposition précitée (CE 7 déc. 1979, Association fédérative
régionale pour la protection de la nature, Lebon 457 ; CJEG 1980. 15, note J.-P. Papin ; D. 1980.
IR 357, obs. P. Bon). Il en allait différemment si deux tracés, bien que partant du même point, étaient
ensuite distants de plusieurs kilomètres et ne comportaient pas le même point d'aboutissement (CE 24 nov.
1982, M. et Mme Colcombet et autres, Lebon 404 ; CJEG 1983. 172, concl. M. Laroque, note J.-
P. Papin ; AJDA 1983. 413, chron. B. Lasserre et J.-M. Delarue ; D. 1983. IR 289, obs. P. Bon). De la
même manière, constituaint trois partis distincts pour supprimer un passage à niveau la réalisation d'un
passage routier souterrain, la réalisation d'un pont-route au-dessus de la voie ferrée et l'enterrement de
cette dernière (CE 3 oct. 1990, Hello et autres, Lebon T. 819 ; JCP 1991. II. 21605, chron. A. Bernard ;
D. 1991. Somm. 402, obs. P. Bon). Constituaient également des partis distincts à propos de la construction
d'une ligne électrique l'utilisation du couloir existant et celle d'un tracé entièrement nouveau (CE 14 nov.
1997, Groupement des riverains, agriculteurs propriétaires et particuliers, CJEG 1998. 206, note
F. Martin). En quatrième lieu, elle ne jouait que si ces partis distincts avaient été élaborés, soit par
l'expropriant lui-même mais alors à la condition qu'il ne les ait pas abandonnés depuis longtemps (CE
28 juill. 2000, Consorts Cerise et autres, Lebon T. 1050), soit en dehors de lui – par exemple par une
association de défense de l'environnement – mais alors à la condition qu'il ait accepté de les examiner (CE
17 juin 1983, Commune de Montfort et autres, Lebon 264 ; AJDA 1983. 413, chron. B. Lasserre et J.-
M. Delarue ; RJ envir. 1984. 53, concl. M. Pinault ; D. 1984. IR 196, obs. P. Bon). L'expropriant était
donc le maître du jeu, un projet élaboré par des tiers et qu'il s'était refusé d'envisager n'ayant pas à être
évoqué dans la notice explicative. En dernier lieu, elle n'imposait pas à l'administration de faire mention, à
propos de l'estimation sommaire des dépenses (v. ss. 686), du coût des différents partis envisagés (CE
4 févr. 1981, Commune de Nozay, Lebon T. 773).
2295. CE 23 juill. 1974, Sieur Gaulier et autres, Lebon 453 ; AJPI 1975. 306, concl. M. Morisot ;
AJDA 1975. 30, chron. MM. Franc et Boyon ; 21 janv. 1977, Peron Magnan et autres, Lebon 30 ; Rev.
adm. 1979. 502, note J. Lemasurier ; 30 mai 1979, Association départementale de défense autoroute A
71 (section Loiret) et autres, Lebon 243.
2296. Affaire Gaulier préc.
2297. CE 19 nov. 1986, Époux Molard, Lebon T. 568 ; JCP 1987. II. 20778, concl. B. Lassere ; LPA
du 27 mars 1987, p. 4, concl. B. Lassere ; D. 1987. Somm. 401, obs. P. Bon.
2298. CE 9 oct. 1996, Commune de Vraignes-les-Hormoy et autres, Lebon T. 950.
2299. CE 23 juin 1976, Commune de Guéthary, Lebon 326 ; RD publ. 1977. 857, note M. Waline.
23. V., J. Dembour, Droit administratif, préc., no 248.
230. Sur l'incorporation de ces voies au domaine public qui peut résulter d'une affectation de fait,
v. ss 91. V. cependant pour le cas où il s'agit d'une simple tolérance, CE 7 nov. 1979, M me Pinaud.
Lebon 955.
2300. CE 23 janv. 1970, Époux Neel, Lebon 44, concl. M. Baudouin ; AJPI 1970. 338, concl.
M. Baudouin ; AJDA 1970. II. 298, obs. A. Homont.
2301. CE 25 févr. 1985, Ville de Rodez, Lebon 57 ; RFDA 1985. 509, concl. B. Genevois ; AJDA
1985. 296, obs. L. Richer ; D. 1986. IR 413, obs. P. Bon.
2302. CE 22 janv. 1988, Association de défense des propriétaires concernés par un projet de
lotissement communal, Lebon T. 831 ; D. 1990. Somm. 16, obs. P. Bon.
2303. CE 5 janv. 1977, Ministre de l'Intérieur c/ Dame veuve Planeix-Ribeyrolle, Lebon 3
(acquisitions) ; 23 févr. 1979, Desmaizières et autres, Lebon T. 762 (travaux) ; 19 oct. 2012, Commune de
Levallois-Perret, Lebon T. 800 ; BJCL 2012. 815, concl. S. Von Coester ; RJEP 2013, no 17, concl. S. von
Coester (acquisitions).
2304. En particulier, si l'estimation du coût total des travaux portée à la connaissance du public a été
effectuée six ans auparavant, préalablement à une première DUP de ces travaux annulée ensuite par le
juge administratif, il y a irrégularité faute pour l'administration d'avoir indiqué quelle était l'évolution du coût
prévisible des travaux, d'avoir mentionné le montant effectif, aux conditions économiques applicables à la
date de la nouvelle enquête, des travaux déjà réalisés ou, le cas échant, d'avoir justifié que l'estimation
initiale restait pertinente (CE 3 nov. 2004, Ministre de l'équipement, des transports, du logement, du
tourisme et de la mer c/ Comité de défense des coteaux de Moirans, Lebon T. 729).
2305. CE 20 janv. 1971, Consorts Bolleli, Lebon 56 ; 13 oct. 1976, Ministre d'État, ministre de
l'Aménagement du territoire, de l'Équipement et des Transports c/ Tarit et Colnet, ibid., p. 412 ;
13 déc. 1978, Syndicat intercommunal de distribution d'eau de la corniche des Maures, ibid., p. 506 ;
D. 1979. J. 497, note G. Quiot ; D. 1979. IR 322, obs. P. Bon ; 30 mars 1981, Ministre de l'Intérieur c/
Ducros et autres, Lebon 172 ; D. 1981. IR 537, obs. P. Bon.
2306. CE 21 oct. 1970, Jorioz, Lebon 609 ; 13 oct. 1976, Ministre d'État, ministre de l'Aménagement
du territoire, de l'Équipement et des Transports c/ Tarit et Cognet, préc. ; 30 mars 1981, Ministre de
l'Intérieur c/ Ducros et autres, préc., concernant une sous-évaluation d'environ 6 %. En revanche, il y a
irrégularité dès lors que l'on a affaire à « une sous-évaluation manifeste » des dépenses (CE 29 janv. 1992,
M. Bergerioux, Lebon T. 1034 ; 1er déc. 1993, Association « Meylan démocratie » et Association
« Les amis des verts de Meylan », JCP 1994. II. 22236, concl. J. Arrighi de Casanova ; 30 déc. 1998,
Association pour la conservation du site de Bollène, Lebon T. 967).
2307. CE 30 juin 1986, Époux Monnier, Lebon 182 ; D. 1987. Somm. 398, obs. P. Bon : à propos des
dépenses incombant au maître de l'ouvrage à raison de l'obligation dans laquelle il se trouve, du fait de la loi
no 62-933 du 8 août 1962 complémentaire à la loi d'orientation agricole, de remédier aux dommages causés
aux exploitations agricoles, v. ss 832.
2308. CE 3 déc. 1990, Ville d'Amiens et autres, Lebon 344 ; LPA du 19 juin 1991, p. 8, note
J. Morand-Deviller ; D. 1991. Somm. 402, obs. P. Bon.
2309. P. Brun et S. Deliancourt, « Propriétés publiques – services gestionnaires », J.-Cl. Adm. fasc.
406-14.
231. T. confl. 16 mai 1994. Consorts Allart. V. Singer, « La propriété des dépendances des voies
publiques », AJDA 1965. 657.
2310. Sur ce décret, cf. J. Ferbos, « Le contrôle des opérations immobilières – Décret no 86-455 du
14 mars 1986 », AJPI 1986. 63.
2311. CE 24 févr. 1992, Ministre du Budget et ministre de l'Intérieur c/ Darmuzey, Lebon T. 1031 ;
Gaz. Pal. 1993. I. 47, concl. R. Abraham ; D. 1993. Somm. 371, obs. P. Bon ; 21 mars 1994, Mainguy,
Lebon T. 985.
2312. C. Bosgiraud et C. Pisani, « Acquisitions par les collectivités locales : la réforme de l'avis des
domaines par l'article 23 de la loi MURCEF », BJCL 2002. 151 ; Coll. terr. 2002, no 6, p. 4 ; V.,
D. Dutrieux, « Les acquisitions immobilières des collectivités locales : les apports de la loi MURCEF », LPA
du 15 févr. 2002, p. 13.
2313. CE 24 févr. 1992, Ministre du Budget et ministre de l'Intérieur c/ Darmuzey, préc.
2314. Art. R. 11-3 II.
2315. CE 8 janv. 1971, Époux Faivre, Lebon 23 ; 11 févr. 1983, Syndicat des copropriétaires du 35,
avenue Gabriel-Péri – 15, rue de Fontenay à Vincennes, Dr. adm. 1983, no 114.
2316. CE 10 déc. 1982, Vasseur, Lebon T. 642 ; D. 1983. IR 287, obs. P. Bon.
2317. CE 13 févr. 1987, Société civile urbaine et rurale d'exploitation et d'aménagement, Lebon
T. 772 ; D. 1990. Somm. 15, obs. P. Bon.
2318. Cette formule, contenue également à l'article R. 112-5, résulte du décret no 76-432 du 14 mai
1976. Mais, avant même ce texte, le Conseil d'État avait admis, d'abord très largement (CE 26 nov. 1965,
Compagnie industrielle de textiles artificiels et synthétiques, Lebon 642), ensuite plus restrictivement
(CE 24 janv. 1975, Époux Ellia, Lebon 54 ; AJDA 1975. 128, chron. MM. Franc et Boyon ; CJEG 1975.
45, note anonyme), le recours au dossier simplifié pour des opérations de grande importance.
2319. CE 7 févr. 1986, Padilla, Lebon T. 568 ; D. 1987. Somm. 399, obs. P. Bon.
232. CE 27 mai 1964, Chervet, Lebon 500 ; CE 26 sept. 2001 Département de la Somme, Dr. adm.
2001, no 235. 23 juillet 2012, Département de la Marne, no 341932.
2320. CE 3 avr. 1991, M me Fabre, Lebon 117 ; D. 1992. Somm. 384, obs. P. Bon ; 31 janv. 1994,
Association de défense des propriétaires du bois de Caprice et autres, Lebon 48 ; CAA Paris, 21 mars
1996, Mutuelle générale de l'éducation nationale, ibid., tables, p. 950.
2321. ZAC de Port d'Albret : CE 3 avr. 1981, Ministre de l'Équipement et de l'Aménagement du
territoire c/ Association des propriétaires de la région soustonnaise, Lebon T. 773 ; habitation à loyer
modéré : 5 juin 1981, M me Moreau, ibid., tables, p. 773 ; lotissement et mairie : 22 janv. 1988, Association
de défense des propriétaires concernés par un projet de lotissement communal, ibid., p. 831 ;
D. 1990. Somm. 15, obs. P. Bon ; création d'un nouveau quartier et construction d'un port de plaisance :
27 juill. 1990, Ville de Fréjus, JCP 1991. II. 21603, chron. A. Bernard.
2322. J.-P. Papin, « L'impartialité du commissaire enquêteur », CJEG 1983. 165.
2323. TA de Clermont-Ferrand 7 nov. 1989, Monier, Lebon 399.
2324. CE 8 mars 1991, Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de l'environnement c/
Bodié, Lebon 86 ; AJDA 1991. 463, concl. M. Fornacciari ; RFDA 1991. 786, note R. Beyssac ; Rev.
adm. 1991. 786, note H. Ruiz-Fabri ; Quotidien juridique du 12 oct. 1990, p. 8, note M.-C. Rouault ;
D. 1992. Somm. 381, obs. P. Bon ; confirmation de TA de Nantes, 4 mai 1988, Bodié, Lebon T. 832 ; Rev.
jur. de l'ouest 1989, p. 611, note R. Hostiou.
2325. Sur le sens de l'expression « plus grande partie de l'opération », cf. CE 21 janv. 1977, Perron-
Magnan et autres, Lebon 30 ; Rev. adm. 1979. 502, note J. Lemasurier ; 23 janv. 1985, Comité de
défense opposé à toutes lignes nouvelles de train à grande vitesse et autres, Lebon 16 ; CJEG 1985.
504, concl. M. Latournerie ; LPA 24 juill. 1987, p. 7, note J. Morand-Deviller ; D. 1986. IR 412, obs.
P. Bon.
2326. CE 16 oct. 1963, Arnaud, Lebon T. 904 ; AJDA 1964. 93, obs. P. L. ; 20 déc. 1963, Dlle du
Halgouet, AJDA 1964. 383, obs. P. Laporte ; 25 janv. 1967, Devlieger, AJDA 1967. 478, obs. P. Laporte ;
20 mars 1968, Veuve Guillaume, Lebon T. 824 ; 12 oct. 1979, Syndicat intercommunal de défense des
habitants, propriétaires, exploitants agricoles et industriels de l'étang de Berre et autres, ibid., tables,
p. 760 ; D. 1980. IR 356, obs. P. Bon.
2327. CE 1er oct. 1982, Buffard, Lebon T. 642 ; CJEG 1983. 11, note M. K. ; D. 1983. IR 287, obs.
P. Bon.
2328. CE 10 avr. 1946, Delle Anthoinoz, Lebon 111 ; 27 oct. 1948, Cazaubon et caisse d'allocation
familiale de la Gironde, ibid., p. 393 ; 27 janv. 1967, Époux Binet et association de défense des
intérêts communs des expropriés et délogés de Maisons-Lafitte, ibid., p. 46 ; 23 janv. 1970, Époux
Neel, préc.
2329. Il en va d'ailleurs de même si le préfet, après avoir pris un arrêté ouvrant l'enquête, décide de le
retirer : la décision de retrait constitue un acte administratif susceptible de recours mais qui n'est soumis
qu'à un contrôle restreint de la part du juge de l'excès de pouvoir : CE 20 mars 2000, Commune de Gap et
Département de l'Isère, Lebon T. 1049 ; AJDI 2000. 1038, obs. R. Hostiou.
233. CE 28 janv. 1910, Robert, Lebon 84 ; 9 janv. 1969, Ville d'Ajaccio. Lebon 565.
2330. CE 7 mars 1979, Commune de Vestric-et-Candiac, Lebon 102 ; D. 1979. IR 513, obs. P. Bon ;
en refusant d'ouvrir une enquête d'utilité publique au motif qu'une commune ne disposerait pas des
ressources suffisantes pour réaliser l'opération projetée, le préfet ne s'est pas fondé, en l'espèce, sur des
faits matériellement inexacts et n'a pas commis une erreur manifeste d'appréciation ; 4 mai 1984, ministre
de l'Intérieur et de la Décentralisation c/ Commune des Aubiers, Lebon 646 ; Gaz. Pal. 1984. 2.
Somm. 410, note F. Moderne ; RFDA 1984, no 0, p. 66, obs. A. A. ; D. 1985. IR 411, obs. P. Bon : en
refusant à une commune d'ouvrir l'enquête au motif qu'elle n'était pas compétente pour réaliser l'opération
projetée alors que tel n'est pas le cas, le préfet a commis une erreur de droit.
2331. S. Deliancourt, « La publicité de l'avis d'ouverture de l'enquête publique », BJCL 2008. 791.
2332. CE 16 mai 2008, Commune de Cambon d'Albi, Lebon T. 776 ; BJCL 2008. 505, concl.
F. Séners et obs. B. P. ; RDI 2008. 436, note R. Hostiou.
2333. Si de tels journaux n'existent pas, il incombe logiquement au préfet, pour satisfaire à l'exigence de
publicité posée par les textes, d'assurer la publication de l'avis d'enquête dans des journaux nationaux ou
dans des éditions régionales de journaux nationaux diffusés dans l'ensemble des communes du ou des
départements : CE 15 mai 1987, Ville de Levallois-Perret c/ M mes Lévy et Caen, Lebon T. 772 ;
D. 1990. Somm. 17, obs. P. Bon.
2334. CE 22 févr. 1984, Comité de défense des intérêts et de la sauvegarde de la qualité de la vie
et de l'environnement du quartier de Bourdès-le-Rudel, Fonlabour et autres, Lebon 80 ; D. 1984.
IR 452, obs. P. Bon.
2335. CE 22 avr. 1988, Commune de Saint-Jean de Védas, Lebon T. 831 ; D. 1990. Somm. 17, obs.
P. Bon.
2336. CE 19 mai 1983, Bertrand, Lebon 206 ; AJDA 1983. 488, note B. Hostiou ; D. 1984. IR 156,
obs. P. Bon.
2337. Et cela dans la ligne de la jurisprudence Danthony (CE 23 déc. 2011, Danthony et autres,
Lebon 649 ; RFDA 2012. 284, concl. G. Dumortier et note P. Cassia et 423, étude R. Hostiou ; AJDA
2012. 195, chron. X. Domino et A. Bretonneau ; Droit administratif 2012, no 22, note F. Melleray ; AJDA
2012. 1484, étude C. Mialot ; JCP A 2012, no 2089, note C. Broyelle ; M. Long, P. Weil, G. Braibant,
P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd., 2015, no 114). Sur l'ensemble du problème, v. R. Hostiou, « Au
sujet de la “Danthonysation” du droit des enquêtes publiques ou comment faire du neuf avec du vieux »,
Long cours – Mélanges en l'honneur de P. Bon, Dalloz, 2014, p. 897.
2338. CE 3 juin 2013, Commune de Noisy-le-Grand, Lebon T. 640 ; BJCL 2013. 796, concl.
M. Vialettes ; RDI 2013. 423, note R. Hostiou ; AJDA 2014. 515, note N. Ach ; Dr. rur. nov. 2015. 50,
note P. Tifine.
2339. Le Conseil d'État semble avoir une conception bien restrictive de la notion d'opération
d'importance nationale. Pour lui, il convient de prendre en compte la vocation de l'ouvrage en cause et non
son régime juridique ou les modalités de son financement. Ainsi, une autoroute ayant pour fonction
essentielle de relier entre eux les divers centres économiques et urbains de la banlieue parisienne et de
diffuser le trafic routier de la région est une opération d'intéret régional pouvant régulièrement donner lieu à
enquête sans publication de l'avis d'enquête dans des journaux de diffusion nationale (13 janv. 1984,
Commune de Thiais, Lebon 6 ; D. 1984. J. 605, note P. Bon). Il en va de même d'un poste de
transformation d'énergie électrique (14 oct. 1988, Commune de Saint-Vrain et autres, Lebon T. 831 ;
CJEG 1989. 189, concl. B. Stirn ; D. 1990. Somm. 17, obs. P. Bon) ou encore d'une station de radar alors
même qu'elle constitue un élément d'un réseau destiné à couvrir l'ensemble du territoire (6 mars 2000,
Société Parcheminer Carrières et M. Parcheminer, Lebon T. 1049). N'est pas non plus une opération
d'importance nationale compte tenu des caractéristiques du projet et notamment de son objet et de la
surface qu'il concerne une réserve naturelle concernant treize communes et s'étendant sur 26 km le long
d'un fleuve et comportant une superficie totale de quelque 17 km2 (CE 9 nov. 2015, Association
« Sauvegarde de notre patrimoine rural du Haut-Rhône », M. D., Lebon T. à paraître).
234. CE 16 mai 1902, Regnaudin, Lebon 575 ; 28 janv. 1970, Philip Bissinger, Lebon 59, Rev. adm.
1970. 97, note Liet-Veaux, D. 1970. 572. note Lachaume, AJDA 1970. 541, note Denoix de St-Marc et
Labetoulle ; 28 mai 1971, Dame Gautheron, Gaz, Pal., 2 janv. 1972, note Moderne, AJDA 1972. 97, note
Labetoulle et Cabanes.
2340. Pour des contentieux en la matière, cf. CE 9 avr. 1975, Sieur Meyer, Lebon T. 1085 ; JCP 1976.
II. 18226, note A. Homont ; 28 nov. 1980, Ville de Chamonix et autres c/ Association de défense contre
la rocade et autres, Lebon 452 ; D. 1981. IR 329, obs. P. Bon.
2341. CE 26 oct. 1990, ministre de l'Intérieur, Lebon T. 818 ; D. 1991. Somm. 399, obs. P. Bon.
2342. CE 30 déc. 1998, Association « SOS Arbois », Lebon T. 966.
2343. CE 5 janv. 1955, Vincent, Lebon T. 717 ; 12 juill. 1955, Veuve Laidet, ibid., tables, p. 717 ;
AJDA 1956. 156, note J. A. ; 6 déc. 1967, Exblayat et autres, CJEG 1969. 288, note P. Magnier ; 6 nov.
1968, SA Olida, Lebon 550 ; 21 juill. 1970, Époux Courbey, ibid., tables, p. 1071 ; 3 oct. 1973, Consorts
Pougny, ibid., tables, p. 1005 ; 5 mars 1976, Tarlier, ibid., p. 132 ; AJDA 1976. 198, chron. M. Boyon et
B. Nauwelaers, et p. 253, note P. Colson ; JCP 1977. 11. 18650, note D. Truchet ; 13 oct. 1976, Ministre
de l'Aménagement du territoire c/ Cognet et autres, Lebon 412 ; 29 avr. 1977, Consorts Lebrun et
autres, Dr. adm. 1977, no 185 ; 11 oct. 1982, Buffard, Lebon T. 642 ; CJEG 1983. 11, note M. K. ;
D. 1983. IR 287, obs. P. Bon.
2344. CE 6 juill. 1977, Commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux, Lebon T. 860.
2345. CE 12 juill. 1955, Dame veuve Laidet, préc. ; 6 nov. 1968, SA Olida, préc. Contra 7 avr. 1965,
Dlle d'Achon et autres, ibid., p. 228 ; AJDA 1965. 525, obs. P. L.
2346. CE 3 oct. 1973, Consorts Pougny, préc.
2347. CE 1er oct. 1982, Buffard, préc.
2348. CE 29 juin 1990, M me Poncin et autres, Lebon T. 818 ; JCP 1991. II. 21602, chron.
A. Bernard ; Quotidien juridique du 20 nov. 1990, p. 5, chron. M.-C. Rouault ; D. 1991. Somm. 401, obs.
P. Bon.
2349. CE 27 févr. 1970, Chenu et autres, Lebon 148.
235. CE 29 oct. 1951, De Chilloz, D. 1957.III.28. note Monsarrat ; 19 mai 1961, Société civile de la
Bergerie, AJDA 1961, no 550 ; 6 févr. 1981, Barateau, Lebon 659.
2350. JO Lois et décrets 1976, p. 2986.
2351. CE 16 févr. 1981, Assoc. Pour la protection de l'eau et des ressources naturelles du bassin
inférieur du Doubs et autres, Lebon 88 ; RJ envir. 1981. 270, concl. Y. Robineau ; D. 1981. IR 327, obs.
P. Bon.
2352. Ce qui n'emporte pas le droit de le photocopier : CE 7 oct. 1983, Poisson, Lebon 399 ; D. 1984.
IR 454, obs. P. Bon.
2353. CE 21 juill. 1970, Époux Courbey, Lebon T. 1071.
2354. CE 7 oct. 1983, Poisson, préc.
2355. Ce qui est le cas lorsque le registre est composé d'une feuille double d'un seul tenant : CE
1er oct. 1982, Buffard, préc.
2356. Ou sur un registre subsidiaire, également à feuillets non mobiles, coté et paraphé par le maire si
l'arrêté ouvrant l'enquête a prévu que, à côté du registre principal, seraient ouverts dans telle ou telle
commune des registres subsidiaires.
2357. CE 20 mai 1988, Segeat, Lebon 196 ; AJDA 1988. 620, obs. J.-B. Auby ; D. 1990. Somm. 15,
obs. P. Bon.
2358. CE 14 nov. 1980, ministre de l'Intérieur c/ Collombon et autres, Lebon 430 ; D. 1981. IR 326,
obs. P. Bon.
2359. CE 22 déc. 1978, Darne Leydet, Lebon T. 843 ; D. 1979. IR 324, obs. P. Bon.
236. CE 16 nov. 1960, Commune du Bugue, AJDA 1960. 11. 184 ; 25 mai 1980, Ville de Falaise ;
5 févr. 1988, Commune d'Auvers sur Oise. Comp. 11 mai 1977, Commune de Domgermain.
2360. CE 11 juill. 1979, Époux Nédélec, Dr. adm. 1979, no 287.
2361. Voire par le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête dans le cas
particulier où l'opération projetée est réalisée sur le territoire d'une seule commune et pour le compte de
cette dernière.
2362. Du moment que le commissaire enquêteur a examiné les observations faites, il a satisfait à ses
obligations, la circonstance qu'il ait commis une erreur de droit sur leur portée étant sans incidence sur la
régularité de la procédure suivie : CE 13 janv. 2006, Commune de Polliat, Lebon T. 907 ; BJCL 2006. 253,
concl. M. Verclytte et obs. anonymes ; JCP Adm. 2006, no 1155, note E. Carpentier (annulation de
CAA Lyon, 8 juill. 2004, Commune de Polliat, AJDA 2005. 555, note Carpentier).
2363. CE 20 mars 1985, Commune de Morigny-Champigny, Lebon T. 660 ; RFDA 1985. 704, obs.
B. Pacteau ; D. 1986. IR 411, obs. P. Bon : en se bornant à indiquer qu'il donnait un avis favorable « tenant
compte de documents matériels en sa possession et des observations recueillies pendant le déroulement de
l'enquête » alors qu'il était saisi d'une pétition développant de manière détaillée les motifs de l'opposition de
ses multiples signataires au projet envisagé, le commissaire enquêteur a insuffisamment motivé son avis. Si
le commissaire enquêteur n'a pas à répondre à chacune des observations présentées lors de l'enquête, il a
été jugé par une cour administrative d'appel qu'il devait au moins les examiner (CAA Lyon, 8 juill. 2004,
Cne de Polliat, AJDA 2005. 555, note E. Carpentier) d'où, pour la cour, l'irrégularité de l'enquête pour non
examen d'une solution alternative proposée par l'un des propriétaires concernés. Mais, le Conseil d'État
(CE 13 janv. 2006, Cne de Polliat, BJCL, no 4/06, p. 253, concl. S. Verclytte et obs. annonymes ;
JCP Adm. 2006, no 1155, note E. Carpentier), considérant que cet examen avait été effectué, a cassé
l'arrêt de la cour pour dénaturation des pièces du dossier sans qu'il soit possible de déduire plus de sa
décision.
2364. CE 13 juill. 1967, Syndicat des propriétaires et habitants du quartier de la Charité et autres,
CJEG 1968. 129, note M. Magnier ; 21 févr. 1975, Ministre de l'Intérieur s'appropriant une requête du
préfet du nord c/ Sieur Mamet, Deryng et autres, Lebon 149.
2365. CE 10 juill. 1968, Consorts Troussier et société d'achat de terrains et constructions, AJDA
1969. 109, note A. Homont ; 27 févr. 1970, Chenu et autres, Lebon 148.
2366. CE 8 mai 1964, Chaussé, Dr. adm. 1964, no 215 : souhait que de nouvelles discussions soient
ouvertes en vue d'obtenir un échange de terrains entre la commune et le requérant et suggestion qu'une
autre parcelle soit également expropriée ; 1er déc. 1971, Sieurs Gaudin (Paul et Jean-Paul), Lebon
T. 1072 : souhait qu'une solution amiable soit recherchée aux difficultés que la réalisation de l'opération
envisagée pouvait occasionner aux requérants ; 13 déc. 1978, Syndicat intercommunal de distribution
d'eau de la corniche des Maures, ibid., p. 506 ; D. 1979. J. 497, note G. Quiot ; D. 1979. IR 322, obs.
P. Bon : souhait qu'une autre solution soit trouvée afin d'éviter les difficultés que la réalisation de l'opération
projetée pouvait occasionner ; 9 janv. 1981, Rullmann et autres, Lebon 11 ; D. 1981. IR 327, obs. P. Bon :
souhait que les propriétaires obtiennent un dédommagement équitable et que certaines retouches soient
apportées au projet afin d'éviter les difficultés que la réalisation de l'opération projetée pouvait occasionner.
2367. CE 13 oct. 1976, Ministre d'État, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Équipement et
des Transports c/ Tarit et Cognet, Lebon 412.
2368. CE 20 avr. 1977, Syndicat intercommunal pour l'organisation des centres aérés et de loisirs
pour la jeunesse, Lebon 182.
2369. CE 29 janv. 1964, Sieur Perot et SARL « Jardins d'oiseaux et pisciculture île aux fées »,
Lebon 61 ; AJDA 1964. 384, obs. P. L. : le commissaire enquêteur ayant émis un avis favorable aux
travaux destinés à permettre le captage d'une source à la condition qu'un débit d'au moins trente litres par
seconde soit réservé à une commune et l'arrêté préfectoral ayant fait droit à cette condition, le préfet était
parfaitement à même de prononcer lui-même la DUP ; 17 déc. 1965, Chambre de commerce et
d'industrie de Saint-Omer, Lebon 697 ; Gaz. Pal. 1966. 2.115 ; AJDA 1966. 235, obs. P. L. : le
commissaire enquêteur ayant émis un avis favorable aux travaux destinés à permettre la dérivation d'un
canal à condition que les industriels qui avaient un besoin vital de l'ancien tracé ne puissent être gênés dans
leur activité et l'administration ayant, en conséquence, modifié son projet, le ministre pouvait prendre lui-
même la DUP ; 6 févr. 1974, Société du Moulin de Giboudet, Lebon T. 1012 : le commissaire enquêteur
ayant émis un avis favorable sous condition que l'expropriation soit limitée au quart environ de la superficie
initialement prévue et la puissance publique ayant, en conséquence, ramené à cette proportion la superficie
des terrains expropriés, la DUP pouvait résulter d'un arrêté préfectoral ; 28 nov. 1980, Ville de Chamonix
et autres c/ Association de défense contre la rocade et autres, Lebon 452 ; D. 1981. IR 329, obs.
P. Bon : le commissaire enquêteur ayant assorti son avis favorable à la construction d'une rocade de
plusieurs conditions dont l'une portait sur l'importance de l'emprise de la voie et cette condition n'ayant pas
été remplie, le préfet n'était pas compétent pour prendre la DUP.
237. Poitiers, 29 juin 1951, D. 1952. 11.65, tout au moins s'ils sont fixes, CE 18 déc. 1959, Époux
Blanc, Lebon 699, AJDA 1960. 1.18.
2370. CE 25 févr. 1966, Ministre de la Construction c/ Veuve Henry et autres, Lebon 149 ;
Gaz. Pal. 1967. 1.84.
2371. CE 2 mai 1980, Ministre des Transports et de l'Aménagement du territoire c/ Miribel, Lebon
T. 758 ; D. 1980. IR 540, obs. P. Bon.
2372. CE 18 mai 1962, Ministre de la Construction c/ Dame Loisel, Lebon 333 ; AJDA 1962. I. 551,
chron. MM. Gentot et Fourré ; Gaz. Pal. 1962. 2. 275 ; 28 nov. 1980, Ville de Chamonix et autres c/
Association de défense contre la rocade et autres, préc. ; 16 nov. 1983, SCI des Dunes du Pouldu,
Lebon T. 756 ; D. 1984. IR 453, obs. P. Bon ; 18 avr. 1984, Préfet de l'Ain c/ époux Corsin, CJEG 1984.
413, note J.-P. Papin ; 10 juin 1992, Département des Pyrénées-atlantiques, Lebon T. 1034.
2373. CE 28 avr. 1989, Terray, Basire, Cordroch et Guyomard, Lebon T. 727 ; D. 1990. Somm. 317,
obs. P. Bon. Sur les dispositions de l'article L. 121-2, v. ss 718.
2374. Sur la communication des correspondances échangées par le commissaire enquêteur avec des
tiers à l'occasion de l'exercice de sa mission, cf. CE 21 mai 1986, Bertin, Lebon T. 569 ; D. 1987.
Somm. 399, obs. P. Bon.
2375. V. aussi C. envir., art. R. 122-5.
2376. Au surplus, lorsqu'est en cause une infrastructure de transport, l'étude d'impact doit comprendre
une analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité ainsi
qu'une évaluation des consommations énergétiques résultant de l'exploitation du projet, notamment du fait
des déplacements qu'elle entraîne ou permet d'éviter. V. C. envir., art. R. 122-5 III.
2377. V. par ex., en matière d'expropriation, CE 29 juill. 1983, Commune de Roquevaire, Lebon 553 ;
AJDA 1983. 537, chron. B. Lasserre et J.-M. Delarue ; D. 1984. J. 195, note G. Parnbou-Tchivouna ;
D. 1984. IR 197, obs. P. Bon.
2378. V. C. envir., art. L. 121-1 à L. 121-15. V. aussi B. Delaunay, « De l'enquête publique au débat
public – La consultation des personnes intéressées », JCP A 2011, no 2073.
2379. V. C. envir., art. R. 121-1 s.
238. CE 20 avr. 1956, Ville de Nice, RD publ. 1956. 578, concl. Long.
2380. C. transp., art. L. 1511-4. Pour les premiers contentieux en matière d'expropriation relatifs à
l'évaluation des grands projets d'infrastructure de transports, cf. par ex. CE 3 déc. 1990, Ville d'Amiens et
autres, Lebon 344 ; LPA du 19 juin 1991, p. 8, note J. Morand-Deviller ; D. 1991. Somm. 402, obs. P. Bon ;
10 juin 1992, Association indépendante pour un réseau de circulation libre (circule) et autres, Lebon
T. 1032 ; D. 1993. Somm. 372, obs. P. Bon.
2381. Quant aux modalités d'indemnisation des commissaires enquêteurs, elles ont déjà été évoquées
plus haut à propos des commissaires enquêteurs des enquêtes traditionnelles (v. ss 691) puisque le système
applicable à ces derniers est celui-là même applicable aux commissaires enquêteurs des enquêtes
environnementales.
2382. Comparer C. envir., art. R. 123-11 et C. expr., art. R. 112-14 et R. 112-15.
2383. Comparer C. envir., art. R. 123-11 et C. expr., art. R. 112-15.
2384. Comparer C. envir., art. L. 123-9 s. ; 123-6 et C. expr., art. R. 112-12.
2385. Avis mentionné dans la circulaire du 21 mars 1990 relative à l'expropriation par les collectivités
locales, AJPI 1990. 521.
2386. V. également ss. 642.
2387. V. par ex. CE 19 févr. 1982, Ville d'Aix-en-Provence, Lebon T. 783 ; D. 1982. IR 350, obs.
P. Bon.
2388. CE 21 oct. 1970, Mansillon, Lebon 608, à propos de l'inventaire supplémentaire des monuments
historiques ; 23 juill. 1974, Gaulier et autres, ibid., p. 453 ; AJPI 1974. 306, concl. M. Morisot ; AJDA
1975. 29, chron. M. Franc et M. Boyon.
2389. CE 7 mars 1975, Association des amis de l'abbaye de Fontevraud et groupement de défense
interdépartemental de la forêt de Fontevraud, Lebon 179 ; AJDA 1976. 208, note R. Hostiou.
239. CE 18 janv. 1961, Dussaix, Lebon 44.
2390. CE 14 oct. 1991, Assocation interdépartementale et intercommunale pour la protection du
lac de Sainte-Croix, Lebon 335 ; D. 1992. Somm. 382, obs. P. Bon ; arrêt frappé de tierce opposition mais
confirmé sur le fond par CE 15 juin 1992, Société du Canal de Provence, Lebon 235.
2391. CE 30 oct. 1996, Centre de perfectionnement et de voltige aérienne et autres, Lebon T. 952.
2392. P. Bon, « Déclaration de projet d'intérêt général et déclaration d'utilité publique », RDI 2002.
287 ; F. Duval, « Enquête publique », Les annales de la voirie 2002, no 65, p. 58 ; J.-C. Hélin et
R. Hostiou, « Participation, décentralisation et déconcentration : une nouvelle donne en matière de grands
projets », AJDA 2002. 291 ; J.-P. Lebreton, « Histoire de la déclaration de projet », Bien public, bien
commun, Mélanges E. Fatôme, Dalloz, p. 229 ; B. Ménelet, « Les réalités de la démocratie participative
dans l'aménagement et l'équipement du territoire : les apports de la loi démocratie et proximité », RD publ.
2004. 715 ; S. Traoré, « La nouvelle procédure de déclaration de projet », BJDU, no 4/2002, p. 242.
2393. Les premiers contentieux relatifs à la déclaration de projet ont en effet porté que la question de
savoir si le nouveau système était applicable nonobstant l'absence, pendant plus de quatre ans, de décret
d'application. Le Conseil d'État a tranché par la négative (CE 27 juin 2005, Goislard de Monsabert,
Lebon T. 922), mettant fin à des décisions discordantes des juges du fond (TA Nice, 6 janv. 2004, Comité
de défense de la baie des anges et du pays niçois, JCP Adm. 2004, no 1118, note A. Fouchet ; TA Paris,
18 juin 21004, Assoc. Environnement XVe, Assoc. Orbital et autres, AJDA 2005. 159, note P. Bon ;
CAA Paris, 31 déc. 2004, Ville de Paris c/ Assoc. Orbital et autres, AJDA 2005. 945, concl. B. Bachini
et note P. Bon). Le décret ayant été finalement édicté le 30 mai 2006, le nouveau système est enfin entré
en vigueur.
2394. Pour une des premières applications contentieuses, voir CE, 27 juin 2005, Goislard de
Monsabert, préc.
2395. P. Bon, « L'autorité compétente pour édicter une déclaration d'utilité publique », RFDA 2004.
243 ; P. Thierry, « La nouvelle répartition des compétences en matière de déclaration d'utilité publique »,
AJDA 2004. 658.
2396. Il en va ainsi même si le bien exproprié est un bois ou une forêt appartenant au domaine privé de
l'État. En effet, alors que l'article L. 62 du Code du domaine de l'État (aujourd'hui CGPPP, art. L. 3211-5)
disposait que les bois et forêts domaniaux ne peuvent être aliénés qu'en vertu d'une loi, le Conseil d'État
avait estimé que l'article 9 in fine de l'ordonnance du 23 oct. 1958 – devenu l'article L. 12-4 in fine de
l'ancien Code de l'expropriation dont s'inspire l'article L. 222-4 du nouveau Code – qui traite des modalités
de cession des immeubles faisant partie du domaine privé de l'État dérogeait à cette disposition : CE 9 nov.
1979, Ministre de l'Agriculture et société d'aménagement de la Côte de Monts c/ Association de
défense de l'environnement en Vendée, Lebon 406 ; AJDA 1980. 362, concl. D. Labetoulle ; Rev. adm.
1980. 274, note J. Lemasurier ; D. 1980. IR 354, obs. P. Bon. Conformément à cette jurisprudence, l'avant
dernier al. de l'art. L. 3211-5 CGPPP prévoit aujourd'hui que, par dérogation aux dispositions de son
premier al. selon lesquelles les bois et forêts de l'État ne peuvent être aliénés qu'en vertu d'une loi, ces
derniers, lorsqu'ils sont compris dans le périmètre d'une DUP, sont cédés conformément aux dispositions de
l'art. L. 222-4 du Code de l'expropriation.
2397. Articles 1er et 2e du décret no 72-195 du 29 février 1972 (A. de Laubadère, « Modification des
règles de compétence pour prononcer la déclaration d'utilité publique », AJDA 1972. 291 ; B.-
F. Boussageon, « Les différentes formes de la DUP », AJPI 1972. 325) ; article 1er du décret du 9 mars
1987 jugé conforme à l'article L. 11-2 du Code de l'expropriation par CE 23 nov. 1990, Fournier,
Lebon 336 ; D. 1992. Somm. 399, obs. P. Bon.
2398. Cela dit, comme le principe était que l'utilité publique était déclarée par décret en Conseil d'État,
le fait d'avoir recours à un tel décret alors même l'on se trouvait dans l'un des cas particuliers où un arrêté
ministériel ou préfectoral suffisait n'était pas considéré comme une illégalité : CE 12 avr. 1967, Société
nouvelle des entreprises d'hôtel et autres, Lebon 154 ; JCP 1968. II. 15606, note A. Homont.
2399. Du moins en France métropolitaine ou dans les départements et régions d'outre mer. S'agissant
des anciens territoires d'outre mer que sont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, l'autorité
compétente peut être, comme on l'a déjà indiqué, l'organe désigné par l'assemblée délibérante de la
Nouvelle-Calédonie ou le conseil des ministres de la Polynésie française.
24. V., P. Moor, Droit administratif, préc., p. 136 : l'auteur évoque, par exemple, la soumission d'une
acquisition immobilière au référendum.
240. T. confl. 16 mai 1950, Ministre des Travaux publics, S. 1950. III. 75. note Rousseau.
2400. L'extension d'un camp de manœuvres militaires ne présente pas, par ex., le caractère
d'« installation d'une administration centrale ». Par conséquent, le préfet est compétent pour édicter la DUP
correspondante : CE 5 mars 1976, Tarlier et autres, Lebon 132 ; AJDA 1976. 198, chron. B. Nauwelaers
et M. Boyon ; AJDA 1976. 253, note J.-P. Colson ; JCP 1977. II. 18650, note D. Truchet.
2401. CE 25 févr. 1976, Ministre des Transports c/ Commune de Pluguffan et autres, Lebon 112.
2402. Les routes express sont définies matériellement et formellement. Matériellement en ce sens qu'il
s'agit de routes appartenant au domaine public de l'État, des départements ou des communes accessibles
seulement en des points aménagés à cet effet et qui peuvent être interdites à certaines catégories d'usagers
et de véhicules (C. voirie rout., art. L. 151-1). Formellement en ce sens que la voie doit se voir conférer
expressément le caractère de route express selon les modalités déterminées par l'article L. 151-2.
2403. Toutefois, un décret simple suffit lorsque l'on a affaire à une opération secrète intéressant la
défense nationale : sur ces opérations qui peuvent être dispensées d'enquête, v. ss 677.
2404. Dans l'hypothèse où le décret (en Conseil d'État) prononçant ainsi la DUP fait ensuite l'objet d'un
recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d'État statuant au contentieux, il ne saurait y avoir pour
autant d'atteinte au droit à un juge impartial dès lors que, notamment, ceux des membres du Conseil d'État
qui ont participé à l'avis ne participent pas au jugement du recours : CE 16 avr. 2010, Association Alcaly,
RDI 2010. 370, obs. R. Hostiou ; Constitutions 2010, p. 433, obs. Y. Aguila ; Nouv. Cah. Cons. const.
2010. 268, obs. A. Vidal-Naquet. V. égal., CE 27 févr. 2006, Association Alacaly, Lebon T. 871 ; AJDI
2006. 655, note R. Hostiou ; RDI 2006. 290, obs. L. Marion.
2405. Voire du Président de la République s'il est décidé, ce qui est toujours possible, mais extrêmement
exceptionnel, que le décret portant DUP est délibéré en Conseil des ministres.
2406. Article 22 de la Constitution de 1958. Pour le Conseil d'État, les ministres chargés de l'exécution
d'un décret sont exclusivement ceux qui ont compétence pour signer ou contresigner les mesures
réglementaires ou individuelles que comporte nécessairement l'exécution du décret (CE 22 avr. 1962,
Syndicat national des élèves-conseillers et conseillers au travail et à la législation sociale et autres,
Lebon 276 ; 22 avr. 1962, Sicard et autres, ibid., p. 279 ; AJDA 1962. 283, chron. M. Galabert et
M. Gentot). S'agissant d'un décret portant DUP d'une autoroute ou d'une voie express, ce sera par ex. le
cas du ministre en charge des transports. En revanche, le Conseil d'État a jugé que tel n'était pas le cas du
ministre en charge de l'environnement (V. par ex. CE 14 déc. 1992, Commune de Frichemesnil et autres,
Lebon T. 673) et cela même si le décret définissant ses attributions le charge de participer « aux décisions
déclarant d'utilité publique les grands équipements d'infrastructure » (CE 8 juill. 1994, M. Tête, Lebon 353 ;
AJDA 1994. 747, chron. L. Touvet et J.-H. Stahl ; JCP 1994. IV. 2095, obs. M.-C. Rouault ; D. 1995.
Somm. 378, obs. P. Bon).
2407. Les autoroutes sont également définies à la fois matériellement et formellement. Matériellement
en ce sens qu'il doit s'agir de routes sans croisement, accessibles seulement en des points aménagés à cet
effet et réservées aux véhicules à propulsion mécanique (C. voirie rout., art. L. 122-1). Formellement en ce
sens que la voie doit être expressément classée dans la catégorie des autoroutes selon les modalités
définies par l'article R. 122-1 du Code de la voirie routière. En conséquence, point n'est besoin d'un décret
en Conseil d'État pour déclarer d'utilité publique les travaux de construction d'une voie qui, bien que
présentant les caractéristiques matérielles d'une autoroute, n'a pas été formellement classée dans cette
catégorie et cela alors même qu'un tel classement a été effectué par la suite (CE 19 févr. 1993,
Association de défense de l'avenue Duvergier de Hauranne, Lebon T. 82S ; D. 1994. Somm. 267, obs.
P. Bon).
2408. Si les travaux ont trait à la création d'un aérodrome de catégorie A, ils doivent être déclarés
d'utilité publique par décret en Conseil d'État de telle sorte que le recours à un décret simple ne suffit pas
(CE 11 févr. 1955, Dame veuve Bonnet, Lebon 84). En revanche, s'il s'agit simplement d'étendre
l'extension d'un aérodrome déjà existant, un arrêté préfectoral peut suffire (CE 16 avr. 1975, Sté
alsacienne de sables et de graviers, Lebon 238).
2409. La référence aux lignes du réseau ferré national résulte du décret no 2002-152 du 7 févr. 2002.
Auparavant, l'article R. 11-2 de l'ancien Code de l'expropriation visait les chemins de fer d'intérêt général
par opposition aux chemins de fer d'intérêt local. Les premiers étaient les chemins de fer de l'État ou de
l'un de ses établissements publics, SNCF, RFF ou RATP par ex. ; les seconds étaient les chemins de fer
des collectivités territoriales ou de leurs groupements. En conséquence, seuls les premiers devaient, au cas
d'expropriation, donner lieu à un décret en Conseil d'État. Tel était en particulier le cas d'Orlyval dans la
mesure oû il s'agit d'une voie ferrée concédée par un établissement public de l'État, le Syndicat des
transports parisiens (CE 2 juill. 1993, Louvrier et autres et Association de défense des droits mobiliers
et immobiliers d'Antony, Lebon 207 ; AJDA 1993. 535, chron. C. Maugué et L. Touvet ; D. 1994.
Somm. 267, obs. P. Bon).
241. V. Georgel, AJDA 1965. 607.
2410. CE 4 juin 1954, Commune de Thérouanne, Lebon 339 ; 13 oct. 1976, Ministre de l'Intérieur c/
Boucher, RD publ. 1977. 1060, note J.-M. Auby.
2411. CE 20 mars 1991, Commune du Port, Lebon 95 ; AJDA 1991. 651, obs. G. Teboul ; D. 1992.
Somm. 382, obs. P. Bon.
2412. C. expr., art. L. 121-3. En revanche et de façon peu logique, il n'est pas imposé que le refus du
préfet de prendre l'arrêté ouvrant l'enquête publique soit lui aussi motivé.
2413. C expr., art. L. 121-2.
2414. CE 11 févr. 1970, Ville de Bagneux c/ Préfet de la Seine, Lebon T. 1072 ; AJDA 1970. 363,
obs. A. Homont.
2415. CE 25 juin 1980, Cne de Saint-Alban-de-Roche et autres, Lebon 290 ; D. 1980. IR 537, obs.
P. Bon ; CE 3 nov. 1997, Comité intercommunal de défense du site du pont-du-Gard, Lebon 387 ;.
V. égal. l'avis no 355.587 du 10 févr. 1994 rendu par l'assemblée générale (section des travaux publics) du
Conseil d'État, EDCE 1994, no 46, p. 361. Il a même été admis que l'administration ne puisse déclarer
d'utilité publique qu'une partie du projet soumis à enquête dès lors que les travaux envisagés étaient
divisibles et que les résultats de l'enquête publique avaient fait apparaître la nécessité d'étudier de nouvelles
variantes pour les autres parties de l'ouvrage (CE 17 juin 1998, Époux Bracqbien, Lebon 235 ; AJDI
1999. 529, obs. R. Hostiou).
2416. V. par ex. CE 21 juin 1967, Dame Pinel et autres, Lebon T. 827 ; 16 nov. 1977, Consorts
Déprez, ibid., tables, p. 859 ; 8 mars 1989, Département de la Charente-Maritime, Lebon 84 ; AJDA
1989. 487, obs. J.-B. Auby ; RFDA 1990. 198, concl. A.-M. Leroy ; D. 1990. Somm. 318, obs. P. Bon ;
confirmation de TA de Poitiers, 3 juin 1987, Association pour l'amélioration et la conservation de
l'environnement actuel de Ré et autres c/ Préfet, commissaire de la République de Charente-Maritime
et autres, AJDA 1987. 669, concl. J.-P. Denizet. V. aussi J. Morand-Deviller, « Le pont de l'île de Ré et le
juge », LPA du 23 sept. 1988, p. 5 ; R. Hostiou, « Le droit vu du pont », Rev. jur. de l'ouest 1988, numéro
spécial sur La protection de l'environnement littoral au sein des procédures d'urbanisation, p. 78.
2417. CE 11 juill. 1960, De la Rochette, Lebon T. 1019-1159.
2418. Dans le cas particulier où l'autorité compétente pour prendre la DUP refuse de ce faire et où son
refus est annulé par le juge administratif, ce délai d'un an recommence à courir à compter de la date à
laquelle la décision d'annulation a été notifiée à l'autorité compétente (CE 12 mars 2014, Ministre de
l'Intérieur, Lebon T. 706).
2419. Il suffit d'ailleurs qu'elle ait été édictée avant son expiration même si elle n'est publiée que
postérieurement (CE 29 avr. 1994, M me Cellier, Lebon T. 985 ; D. 1995. Somm. 379, obs. P. Bon).
242. Au moins si elles ont un intérêt pour la voie : par ex. évacuation des eaux fluviales, CE 17 déc.
1971, Vericel, AJDA 1972. 97, chron. Labetoulle et Cabanes.
2420. CE 20 juin 1984, Époux Demelon, Lebon T. 646 ; RFDA 1985. 224, note B. Pacteau ; D. 1985.
IR 413, obs. P. Bon : enquête préalable en vue de la construction d'un pont rendue nécessaire par la vétusté
d'un autre pont désormais affecté à la circulation piétonnière ; mais remise en état de l'ancien pont et
maintien de son affectation à la circulation automobile ; changement important dans les circonstances de
fait de nature à provoquer l'annulation de la DUP.
2421. CE 23 févr. 1977, Fédération des organismes de défense du bassin de Naussac, Lebon
T. 859 ; 10 mai 1985, Chambre de commerce et d'industrie d'Annecy et de la Haute-Savoie, ibid.,
tables, p. 659 ; RFDA 1986. 61, note B. Pacteau ; Quotidien juridique, 31 mai 1986, no 62, p. 2, chron.
H. Moussa ; D. 1986. IR 409, obs. P. Bon.
2422. CE 17 févr. 1976, Ville de Cherbourg et société d'économie mixte immobilière de la ville de
Cherbourg, Lebon 77 ; 22 mars 1978, Groupement foncier agricole des Cinq-Ponts, ibid., tables,
p. 843.
2423. CE 30 nov. 1966, Ministre de la Construction c/ Société d'études et de constructions
immobilières et d'expansion industrielle de la Haute-Savoie, Lebon 632.
2424. Art. L. 122-2 du Code de l'expropriation issu de l'article 4-II de la loi no 95-101 du 2 févr.
1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement modifié par l'article 239 4° de la loi
no 2010-788 du 12 juillet 2010.
2425. M. Gaonac'h, « La motivation de la DUP après la loi démocratie de proximité », Les annales de
la voirie 2004, no 85, p. 69 ; L. Molinero, « La "pseudo-motivation" de la déclaration d'utilité publique »,
Études offertes au professeur René Hostiou, Litec, 2008, p. 401.
2426. Dir. no 97/11 CE du 3 mars 1997, art. 9.
2427. Convention sur l'accès à l'information et la participation du public au processsus décisionnel et
l'accès à la justice en matière d'environnement dite Convention d'Aarhus, art. 6, par. 9.
2428. Art. 145-I de la loi du 27 févr. 2002 relative à la démocratie de proximité ; voir aujourd'hui
l'article L. 122-1, dernier alinéa, du Code de l'expropriation.
2429. Ce que le Conseil d'État a admis puisqu'il a considéré qu'il n'y avait pas lieu de transmettre au
Conseil constitutionnel une QPC fondée sur le fait que les DUP n'avaient pas à être motivées : CE 17 oct.
2012, Sté Parismall Ulis 2, Lebon T. 966 sur un autre point ; RDI 2013. 143, note R. Hostiou ; 26 déc.
2013, Pernet c/ Min. écologie, développement durable et énergie, RDI 2014. 154, note R. Hostiou.
243. CE 29 juin 1990, Consort. Marquesuesuzzal, LPA 9 nov. 1990, note Pacteau.
2430. CE 15 nov. 2006, Sté Placoplâtre et Cne de Vandières, Lebon T. 908 ; BJCL, no 11/06, p. 810,
concl. M. Guyomar et obs. anonymes ; CE 25 avr. 2007, Commune de Beauregard-de-Terrasson, Lebon
T. 895 ; BJCL 2007. 569, E. Prada-Bordenave et obs. M. G. ; AJDA 2007. 2314, note M. Canedo-Paris.
Cette analyse est conforme à la lecture que le Conseil d'État fait de la directive 97/11 CE du 3 mars
1997 précitée puisqu'il considère qu'elle exige seulement de l'auteur de la DUP que, une fois cette dernière
prise, il porte à la connaissance du public une information supplémentaire explicitant les motifs et les
considérations qui l'ont fondée sans que cela impose une motivation en la forme de la DUP qui serait une
condition de sa légalité (CE 2 juin 2003, Union fédérale des consommateurs « Que choisir ? » de Côte
d'or, Lebon T. 817 ; CJEG 2003. 630, concl. C. Maugüé ; AJDA 2003. 1978, note R. Hostiou ; Dr. adm.
2003, no 2003, obs. C.M. ; JCP Adm. 2003, no 2106, note P. Billet ; Coll. terr. 2003, no 1859, obs.
L. Erstein).
2431. CE 20 déc. 1963, Dlle du Halgouet, AJDA 1964. 383, note P. Laporte ; 20 mars 1968, Dame
veuve Guillaume et autres, Lebon T. 972 ; 10 mai 1968, Commune de Brovès, ibid., p. 297, concl.
M. Dutheillet de Lamothe ; RD publ. 1968. 1079, note M. Waline ; CJEG 1968. 151, note M. Magnier ;
AJDA 1968. 455, chron. MM. Massot et Dewost ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et
P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 25 ; 14 févr. 1975, Époux Merlin et Association de défense des
habitants des quartiers de Super-La-Ciotat et de Ceyreste, Lebon 109 ; RD publ. 1975. 1705, note
M. Waline ; D. 1976. 144, note J.-P. Boivin ; CJEG 1975. 128, note J. Virole ; AJDA 1975. 229, chron.
MM. Franc et Boyon. Il en va toutefois différemment lorsque, par application des dispositions de l'article
L. 153-58 du Code de l'urbanisme (v. ss 640), l'acte déclaratif d'utilité publique emporte approbation de
nouvelles dispositions d'un PLU : l'acte approuvant un PLU étant un acte réglementaire, la DUP portant
approbation de nouvelles dispositions d'un PLU revêt, dans cette mesure, un caractère réglementaire : CE
28 avr. 1993, Ville de Royan, Lebon 139 ; RFDA 1994. 230, concl. C. Vigouroux et note D. Pouyaud ;
LPA du 15 déc. 1993, no 150, p. 22, note M.-C. Rouault ; D. 1994. Somm. 271, obs. P. Bon.
2432. CE 11 févr. 1983, Commune de Guidel, Lebon 54 ; AJDA 1983. 296, chron. B. Lasserre et J.-
M. Delarue ; D. 1984. IR 194, obs. P. Bon.
2433. G. Vedel et P. Delvolvé, Droit administratif, tome 1, 1992, 12e éd., p. 269.
2434. R. Chapus, Droit administratif général, tome 1, 2001, 15e éd., p. 527.
2435. M.-C. Bergerés, « Les actes non réglementaires », AJDA 1980. 3.
2436. B. Lasserre et J.-M. Delarue, chron. préc.
2437. CE 11 févr. 1983, Commune de Guidel, préc.
2438. CE 29 juin 1951, Lavandier, Lebon 380 ; 30 juin 1961, Groupement de défense des riverains
de la route de l'intérieur, ibid., p. 452 ; D. 1961. 663, concl. J. Kahn et note P.-L. Josse ; 18 nov. 1964,
Marchand, Lebon 557 ; AJDA 1965. 147, note P. Laporte.
2439. CE 31 janv. 1964, Dame veuve Caffort et autres, Lebon 62 ; AJDA 1964. 385, note P. L. ;
21 juill. 1972, Ministre de l'Intérieur c/ Consorts Chabrol, Lebon 583.
244. V. J.-Cl. adm., Fasc. 408-1. X. Braud, « L'insuffisante protection du domaine public ferroviaire »,
Études foncières, no 97, mai-juin 2002, p. 24 ; J.-L. Rohou, « La renaissance du transport ferroviaire »,
Études foncières, no 97, mai-juin 2002, p. 32 ; Anne Florette, « Les gestionnaires de propriétés publiques :
le point de vue de réseau ferré de France », LPA, 23 juill. 2004, p. 30.
2440. CE 23 févr. 1955, Sieur Poirier, Lebon 114 ; RPDA mars 1956, p. 45, note M. Gaudemet ;
30 juin 1961, Groupement de défense des riverains de la route de l'intérieur, préc.
2441. Comme l'affirme par exemple le Conseil d'État à propos de l'affichage, « si divers actes à
intervenir dans la procédure de DUP doivent faire l'objet, soit de notifications individuelles, soit d'insertions
dans la presse, il suffit, pour les actes prononçant la DUP elle-même, qu'ils soient affichés pour que soit
ouvert le délai de recours contentieux » (CE 18 nov. 1964, Sieur Marchand, préc. ; 15 déc. 1976, Dame
Raynaud, Dr. adm. 1977, no 18 ; 23 déc. 1988, M. Laureillard, RD publ. 1989. 1530). V. égal., pour une
formulation partiellement différente, 29 juin 1951, Sieur Lavandier, préc.
2442. CE 18 déc. 1991, M elle Chane Tou Ky, Lebon T. 1115 ; JCP 1993. II. 22050, note A. Bernard ;
D. 1992. Somm. 385, obs. P. Bon. Contra 29 janv. 1964, Dame veuve Caffort et autres, préc.
2443. CE 6 oct. 1999, Époux Demonteix, Lebon T. 835 ; 9 févr. 2000, Chevalier et autre, ibid.,
p. 45 ; AJDI 2000. 714, obs. R. Hostiou ; RDI 2000. 319, note F. Donnat.
2444. CE 7 mars 1994, Association pour le tracé ouest du contournement routier de Carling,
Lebon 114 ; D. 1995. Somm. 379, obs. P. Bon.
2445. CE 22 déc. 1978, Lebon 524.
2446. Il en allait toutefois différemment dans le cas particulier où, en application de l'article L. 153-58
du Code de l'urbanisme, la DUP emportait modification d'un plan local d'urbanisme et était considérée alors
comme présentant un caractère réglementaire (CE 28 avr. 1993, Commune de Royan, précité) : le juge
acceptait d'examiner si elle portait atteinte aux objectifs définis par une directive communautaire puisque
l'on se trouvait hors du champ d'application de la jurisprudence Ministre de l'Intérieur c/ Cohn Bendit.
Mais, par la suite, il avait précisé qu'un tel moyen était inopérant dès lors que les requérants se bornaient à
contester la légalité de la DUP : par exemple, si l'on a affaire à un décret déclarant d'utilité publique les
travaux de prolongement d'une ligne de TGV et emportant modification d'un plan d'urbanisme et si le
requérant se borne à contester la légalité des dispositions du décret qui portent DUP, lesquelles ne
constituent pas un acte réglementaire, il ne peut utilement invoquer un moyen tiré de la méconnaissance des
objectifs fixés par une directive (CE 17 nov. 1995, Union juridique Rhône-Méditerranée, Lebon 412).
2447. CE 30 oct. 2009, M me Perreux, Lebon 407 avec concl. M. Guyomar ; M. Long, P. Weil,
G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, Dalloz, 20e éd., 2015, no 111 et les références citées
2448. CE 17 mars 2010, Association Alsace nature et autres, BJCL 2010. 170, concl. C. Roger-
Lacan et obs. M. G. ; RJ envir. 2010. 485, note R. Hostiou ; Constitutions 2010, p. 433, obs. Y. Aguila ;
Nouv. Cah. Cons. const. 2010. 268, obs. A. Vidal-Naquet : les dispositions invoquées à l'encontre d'une
DUP – en l'espèce l'art. 6 § 1 de la directive no 85/337/CEE du 17 juin 1985 modifiée – sont, en raison de
leur imprécision, dépourvues d'effet direct.
2449. CE 10 mai 1968, Commune de Brovès, préc. ; 22 févr. 1974, Adam et autres, Communes de
Bernolsheim et Mommenheim, Lebon 145 ; AJDA 1974. 197, chron. MM. Franc et Boyon ; D. 1974. 430,
note J-P. Gilli ; RD publ. 1974. 1780, note M. Waline ; AJPI 1974. 428, note R. Hostiou ; CJEG 1974. 209,
note J. Virole ; RD publ. 1975. 486, concl. M. Gentot ; JCP 1975. II. 18064, note B. Odent ; 29 juin 1979,
Ministre de l'Intérieur c/ Malardel, Lebon 294, concl. P. Dondoux ; AJDA 1979, no 10, p. 20, chron.
Y. Robineau et M.-A. Feffer ; CJEG 1981. 4, note P. L. ; RD publ. 1980. 967, note M. Waline ; D. 1979.
IR 516, obs. P. Bon ; TA de Rennes, 9 juill. 1980, Commune de Plougasnou, Lebon T. 759.
245. C. Lavialle, « La loi du 13 février 1997 créant “Réseau ferré de France” et le nouveau
régime des domaines et transports ferroviaires », RFDA 1997-768.
2450. V. les conclusions précitées de M. Dutheillet de Lamothe, Lebon 1968, p. 302.
2451. CE 22 févr. 1974, Adam et autres, préc.
2452. CE 10 mai 1968, Commune de Brovès, préc.
2453. CE 19 mars 2003, M me Mestre, BJCL 2003, no 5, p. 342, concl. M. Guyomar et obs. M.D. ;
AJDI 2003. 864, obs. R. Hostiou ; RDI 2003. 332, obs. F. Donnat ; Dr. adm. 2003, no 110, obs. M.G. :
Coll. terr. 2003, no 146, obs. L. Erstein.
2454. Alors que, si la DUP avait été un acte créateur de droits, le retrait n'aurait été possible que dans
le respect des conditions posées par la célèbre jurisprudence Dame Cachet (CE 3 nov. 1922, Lebon 790 ;
RD publ. 1922. 552, concl. M. Rivet ; S. 1925.3.9., note M. Hauriou) partiellement modifiées par la
jurisprudence Ternon (CE 26 oct. 2001, RFDA 2002. 77, concl. F. Séners et note P. Delvolvé ; AJDA 2001.
1034, chron. M. Guyomar et P. Collin et 2002, p. 738, note Y. Gaudemet ; RD publ. 2002. 718, chron.
C. Guettier ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd., 2015, no 102),
c'est-à-dire à la condition que l'acte soit illégal et dans un délai de quatre mois suivant la prise de décision.
2455. Ce qui est donc le même régime que pour le retrait des actes créateurs de droit tels qu'il résultait
des jurisprudences précitées Dame Cachet – Ternon et aujourd'hui de l'article L. 242-1 du Code des
relations entre le public et l'administration.
2456. CE 29 avr. 1994, Association Unimate 65 et autres, Lebon 203 ; CJEG 1994. 443, concl.
P. Frydman ; AJDA 1994. 367, chron. C. Maugué et L. Touvet ; D. 1995. Somm. 382, obs. P. Bon. Certes,
cet arrêt ne concerne pas une DUP relative à une expropriation mais une DUP relative à la constitution
d'une servitude de passage d'une ligne électrique. Toutefois, les règles qu'il pose sont transposables à la
matière des expropriations.
2457. Le propriétaire conservant, dans cette attente, la libre disposition de sa chose sous réserve du fait
que, comme on le verra (v. ss 811), les améliorations qu'il est susceptible de lui apporter pourront être
suspectées d'être entreprises dans le seul but d'obtenir une indemnité d'expropriation plus élevée.
2458. Sous l'empire des textes antérieurs, il n'existait aucune obligation de préciser dans la DUP le délai
de réalisation de l'opération. Mais il était assez fréquent, en pratique, que la DUP contienne une telle
précision et, lorsque tel était le cas, le délai fixé était considéré comme impératif (CE 23 oct. 1931, Société
La gerbe, Lebon 903). Par ailleurs, dans l'hypothèse où la DUP était muette en la matière, le juge s'était
efforcé de fixer des bornes à la validité de la DUP (V., P.-L. Josse, Travaux publics, expropriation, Sirey,
1958, p. 282-283).
2459. CE 25 mai 1979, Mme. Bayret, Lebon 239 ; JCP 1980. 11.19277, concl. B. Genevois ; AJDA
1979, no 10, p. 22, chron. Y. Robineau et M.-A. Feffer ; D. 1979. IR 514, obs. P. Bon ; 14 déc. 1984,
Groupement de défense au sujet du projet de déviation de la RN 6, Lebon T. 648 ; D. 1985. IR 413,
obs. P. Bon.
246. Les modalités d'application de ces principes sont précisées par le décret no 97-445 du 5 mai 1997.
2460. Cette possibilité, depuis longtemps admise par la jurisprudence (CE 26 juin 1974, Consorts
Gaubert et époux Margail, Lebon 374 ; 21 janv. 1976, Époux Boittin, ibid., tables, p. 950 ; 5 mai 1976,
Dame veuve Adolphe et consorts Arcidiacono, ibid., p. 241 ; RD publ. 1977. 857, note M. Waline ;
8 oct. 1980, Lamouille et autre, Lebon 357 ; CJEG 1981. 20, note anonyme ; D. 1981. IR 328, obs.
P. Bon ; 12 mai 1989, Astier et Tiradon, Lebon T. 728 ; CJEG 1990. 57, concl. M. Frydman ; D. 1990.
Somm. 319, obs. P. Bon ; 26 sept. 2001, Maupas et autres, Lebon T. 1001 ; AJDA 2002. 47, obs.
R. Hostiou ; RDI 2002. 41, obs. F. Donnat), est désormais explicitement prévue par l'article L. 121-5 du
nouveau Code.
2461. CE 30 juin 1989, Tacher et groupement de défense au sujet du projet de déviation de la RN
6, Rec. CET., p. 728 ; D. 1990. Somm. 319, obs. P. Bon.
2462. CE 24 nov. 2004, Commune de Veigne, Lebon T. 730 ; BJCL 2005, no 1, p. 21, concl.
D. Chauvaux ; RDI 2005. 110, obs. F. Donnat ; Environnement 2005, no 16, obs. L. Benoit.
2463. CE 25 mai 1979, M me Bayret, préc. ; 14 nov. 1984, Groupement de défense au sujet du projet
de déviation de la RN 6, préc. ; 27 juin 2005, Féd. des syndicats agricoles du Béarn et Lassalle, Lebon
T. 924.
2464. CE 6 juin 1958, Chambre de commerce d'Orléans et autres, Lebon 315 ; AJDA 1958. 261,
concl. M. Long ; 3 juill. 1959, Laidet et dame Poumailloux, Lebon 426 ; 18 nov. 1959, de Lanet, ibid.,
tables, p. 1003.
2465. CE 17 avr. 1970, Dame Fusy et autres, Lebon 255 ; AJDA 1970. 434, note A. Homont ; AJDA
1970. 603, concl. M. Bertrand ; 17 mars 1971, Ministre de l'Équipement et du Logement c/ Dame Fusy,
Lebon 224 ; RD publ. 1972. 219, note M. Waline ; 15 oct. 1971, Demoiselles Ferrasse, Lebon 611 ;
3 nov. 1972, Consorts Marquer et époux Lefevre, ibid., tables, p. 1121 ; 23 juin 1976, Commune de
Guéthary, ibid., p. 326 ; RD publ. 1977. 857, note M. Waline. Pour un jugement relevant un changement
dans les circonstances de fait, V. par ex. TA de Strasbourg, 6 juin 1975, Époux Ott Hubert et autres c/
Préfet du Bas-Rhin, RJ envir. 1976. 46, note M. Prieur.
2466. V. par ex. les commentaires précités de la jurisprudence Fusy.
2467. CE 18 déc. 1991, M elle Chane Touky, préc.
2468. Même arrêt.
2469. F. Bouyssou, « Une garantie méconnue du droit de la propriété : le droit de délaissement en
matière d'urbanisme et d'expropriation », JCP N 1978, p. 299. V. égal. sur le droit de délaissement en
matière d'urbanisme, Y. Brochen et L. Dejoie, « Le droit de délaissement », LPA du 5 juill. 1993, no 80,
p. 4 ; J.-P. Cordelier, « L'expropriation provoquée (C. urb., art. L. 123-9) », Gaz. Pal. 1982. 2. Doctr. 373 ;
« Réflexions prospectives sur le délaissement », Gaz. Pal. 1996. I, doctr. 269 ; A. Levy, « Les incidences
de la loi SRU sur les droits de préemption et les droits de délaissement », AJDI 2001. 679 ; C. Morel, « Les
procédures de délaissement », Gaz. Pal. 1996. 1. Doctr. 273 ; S. Pérignon, « Le nouveau droit de
délaissement », AJDA 2002. 1116.
247. Les voies ferrées minières ne font pas partie du domaine public (CE 21 mars 1907, Ministre des
Finances, Lebon 319) sauf si elles sont ouvertes au public (CE 1er août 1914, Ministre des Travaux
publics, Lebon 438). Comm. 2217
2470. Peut et non doit puisqu'il est toujours loisible à l'autorité administrative de ne pas donner de suite
à la DUP. Ainsi, il a été jugé que la DUP n'a ni pour objet ni pour effet d'imposer à son bénéficiaire la
réalisation des travaux déclarés d'utilité publique et que, eu égard au pouvoir d'appréciation dont dispose le
maître de l'ouvrage, il n'appartient pas au juge administratif de se prononcer sur les inconvénients allégués
de la décision par laquelle l'autorité administrative, saisie par un tiers d'une demande tendant à ce qu'ils
soient engagés, n'a pas fait droit à cette demande (CE 29 oct. 2003, Cté de défense des riverains du
tronc commun A4-A86, Lebon 420 ; BJCL 2004, no 2, p. 85, concl. G. Le Chatelier ; AJDA 2004. 818,
note C. Car ; AJDI 2004. 303, obs. R. Hostiou ; RDI 2004. 86, obs. F. Donnat ; JCP Adm. 2003, no 2107,
obs. P. Billet ; Dr. adm. 2004, no 8, obs. G.L.C. ; Mon. T.P. 16 avr. 2004, p. 76, obs. G. Le Chatelier).
2471. M. Douence, « Quand le juge découvre des décisions administratives autorisant la réalisation de
travaux », RFDA 2004. 1137.
2472. CE 2 juill. 2001, Commune de la Courneuve, Lebon 327 ; CJEG 2001. 439, concl. Y. de Silva ;
RFDA 2001. 1236, note R. Hostiou ; RDI 2001. 294, obs. F. Donnat.
2473. Même arrêt. V. égal. CE 3 juill. 2002, Commune de Beauregard-de-Terrasson, Association
Alerte A 89 et autres c/ Société Autoroutes du sud de la France, Lebon 258 ; AJDA 2002. 751, concl.
D. Chauvaux.
2474. CE 18 févr. 1998, Association pour la sauvegarde de la région de Langeais et autres, Lebon
T. 966.
2475. P. Chateaureynaud, Le contentieux administratif de l'expropriation, Thèse Paris I, 1977 ;
P. Biasca, « La notion d'utilité publique et son contrôle », Gaz. Pal. 1972. 2. Doctr. 497 ; P. Biasca, « Le
contrôle des opérations d'utilité publique », Gaz. Pal. 1975. 1. Doctr. 23 ; J. Ferbos, « Recours contre l'acte
déclaratif d'utilité publique », AJPI 1985. 330 ; R. Hostiou, « Nature et portée du contrôle exercé par le
juge administratif sur la légalité des décisions administratives complexes : le contentieux de la DUP en droit
français », LPA du 27 juin 2001, p. 8.
2476. Art. R. 311-1, 1o, du CJA.
2477. Art. R. 311-1, 2o, du CJA.
2478. Art. R. 312-7 du CJA.
2479. CE 3 juill. 1998, M me Salva-Couderc, Lebon 297 ; RFDA 1999. 112, concl. P. Hubert et note
A. Bourrel ; AJDA 1998. 792, chron. F. Raynaud et P. Fombeur ; D. 1999. 101, note R. Hostiou.
248. CE 13 juin 1938, Pétard, Lebon 553 – P. Idoux et R. Romi, Sur la « propriété » des gares,
JCP Adm. 2011-2160. P. Idoux, À la recherche d'une gestion impartiale et équitable des gares. À propos du
décret no 2012-70 du 20 janvier 2012 relatif aux gares de voyageurs et aux autres infrastructures du
service du réseau ferroviaire, JCP A 2012, c.
2480. CE 7 juin 1999, Ville de Neuilly-sur-Seine, AJDI 2000. 52, obs. R. Hostiou.
2481. CE 11 juin 1999, Département de la Savoie, req. no 172897.
2482. CE 16 janv. 2008, Cté d'agglomération de Maubeuge Val de Sambre, Lebon T. 777 ; RDI
2008. 149, obs. R. Hostiou ; RLCT 2008, avr. 2008, p. 39, obs. E. Glaser.
2483. CE 3 juill. 1998, M me Salva-Couderc, préc.
2484. CE 3 juill. 1998, M me Salva-Couderc, préc. ; 15 mars 1999, M me Canonne, RJ envir. 1999.
477.
2485. CE 2 juill. 1999, Commune de Volvic, Lebon 238 ; RFDA 1999. 1185, note R. Hostiou.
2486. CAA Lyon 26 nov. 1996, M me Bouchet, Lebon T. 954 ; D. 1998. 339, note R. Hostiou ; CE
8 juin 1998, Groupement foncier agricole du domaine de la Cabanne, Lebon T. 968 ; AJDI 1998. 1079,
obs. R. Hostiou ; JCP 1999. II. 10026, note A. Bernard ; CE 9 févr. 2000, Chevalier et autre, Lebon 45 ;
AJDI 2000. 714, obs. R. Hostiou.
2487. CE 22 oct. 1969, Consorts Tencere, 1re espèce, AJDA 1970. II. 49, obs. A. Homont ; CJEG
1970. J. 183, note J. Virole.
2488. CE 25 mai 1979, M me Bayret, préc. ; 14 nov. 1984, Groupement de défense au sujet du projet
de déviation de la RN 6, préc.
2489. CE 23 déc. 2014, Communauté d'agglomération du grand Besançon, Lebon T. 783 ; BJCL
2015. 143, concl. S. Von Coester : la qualité de contribuable municipal ou intercommunal ne donne pas
intérêt à attaquer l'acte déclarant d'utilité publique un projet communal ou intercommunal.
249. CE 8 déc. 1950, Cie Générale des eaux, S. 1951. III. 53, note A.-P.
2490. J.-F. Struillou, « Expropriation et théorie de l'urgence : remarques sur le référé suspension »,
Études offertes au professeur René Hostiou, Litec, 2008, p. 499.
2491. CE 6 juill. 1962, Consorts Letot, Lebon 461 ; 25 avr. 1969, Consorts Maurel, AJDA 1969. 363,
obs. A. Homont ; 31 juill. 1992, Danson, Lebon T. 1035.
2492. CE 3 nov. 2006, Syndicat intercommunal d'assainissement du Nord, Lebon T. 906 ; RDI 2007.
263, obs. L. Marion. Avant la réforme de 1995, la solution était évidemment différente puisque, en
l'absence de pourvoi en cassation ou au cas de rejet du pourvoi, l'ordonnance portant transfert de propriété
était définitive et la DUP considérée comme exécutée de telle sorte qu'il n'était pas possible d'en demander
la suspension (CE 6 juill. 1966, Sieur Garand et société « Régimes et traitements médicaux »,
Lebon 448 ; 13 juill. 1967, Commune de Cassis, ibid., tables, p. 890).
2493. V. toutefois CE 27 déc. 1938, Richepin, Lebon 985 ; TA Lyon 18 déc. 1968, Sieur Pupier,
AJDA 1969. 262, obs. D. C. ; CE 16 mars 1969, Pupier, RD publ. 1970. 440.
2494. CE 26 déc. 2002, Assoc. pour la protection des intérêts de Cazaubon-Barbotan, AJDA 2003.
674, note R. Hostiou.
2495. CE 30 mai 2002, Assoc. pour le respect des intérêts de chacun et de défense du cadre de vie
sur le territoire de la commune du Garric et autres, AJDI 2002. 869, note R. Hostiou ; CE 3 mai 2004,
Département de la Dordogne, AJDA 2004. 1374, concl. D. Chauvaux.
2496. Par exemple, le moyen tiré de ce que, en déclarant d'utilité publique l'expropriation d'un immeuble
pour insalubrité en application de la loi de 1970 (v. ss 826) en une circonstance où la dégradation de
l'immeuble en cause résultait principalement du refus de l'État d'accorder le concours de la force publique
pour en expulser des personnes qui l'occupaient sans titre, le préfet aurait commis un détournement de
procédure a été considéré comme propre, en l'état de l'instruction, à créer un doute sérieux sur la légalité
de la DUP justifiant sa suspension : CE 25 mai 2005, Sté Résimmo, Lebon 210 ; BJCL, no 7/05, p. 443,
concl. T. Olson et obs. J.-C. B. ; AJDA 2005. 2125, note F. Bouyssou ; AJDI 2006. 40, note R. Hostiou ;
RDI 2005. 272, obs. F. Donat.
2497. CE 13 févr. 1976, Association de sauvegarde du quartier Notre-Dame, Lebon 100 ; RA 1976.
380, concl. M. Morisot ; AJDA 1976. 302, chron. M. Nauwelaers et L. Fabius ; D. 1977. 115, note
A. Pellet ; RD publ. 1976. 903, note R. Drago.
2498. CJA, art. L. 554-10 à R. 554-12.
2499. Sous l'empire de la loi de 1983, v. M. Prieur (dir.), « Les enquêtes publiques : quel avenir ? »,
Notes et études documentaires, n o 4910, 1990, p. 109. V. aussi par ex. CE 30 avr. 1990, Association
Lindenkuppel, M. Meier et M me Brunner, LPA du 20 févr. 1991, p. 9, note B. Pacteau.
25. Dans le cas des États-Unis : D. Lange, Recognizing the Public Domain, Law & Contemporary
Problems, 1981, no 44, p. 147.
250. Les passerelles surplombant les voies ferrées relèvent du domaine public ferroviaire si elles ne
sont affectées qu'au service public ferroviaire, et de la voirie routière si elles relient des voies routières et
sont ouvertes aux piétons qui les empruntent : CE 21 juin 1944, Compagnie de l'Ouest Africain ; 7 juin
1985, SNCF c. Ville de Drancy.
2500. Toutefois, en dépit de la lettre de l'article L. 123-16 du Code de l'environnement, le Conseil d'État
a considéré qu'elle ne faisait pas obstacle à ce que, à titre exceptionnel, la suspension ne soit pas accordée
si elle portait à l'intérêt général une atteinte d'une particulière gravité : CE 16 avr. 2012, Commune de
Conflans-Sainte-Honorine et autres, Lebon 153 avec concl. D. Botteghi : RFDA 2012. 719, concl.
D. Botteghi ; AJDA 2012. 943, chron. A. Bretonneau et X. Domino ; RDI 2012. 415, obs. P. Soler-
Couteaux ; AJCT 2012. 440, obs. M. Moliner-Dubost ; Dr. adm. 2012, no 59, obs. F. Melleray ; JCP A
2012, no 2295, note R. hostiou ; Envir. 2012, no 74, obs. P. Billet.
2501. CE 29 mars 2004, Cnes de Soignolles-en-Brie, Lissy et Solers, Lebon T. 809. AJDA 2004.
1262, note S. Hul ; RDI 2004. 262, note L. Fonbaustier ; JCP Adm. 2004, no 1433, note P. Billet.
2502. Sous l'empire de la loi de 1976, v. R. Babadji, « Le sursis à exécution pour absence d'étude
d'impact – évolution et perspectives », RJ envir. 1992. 313. V. aussi par ex. CE 21 janv. 1983, Bayle et
autres, Lebon T. 755 ; D. 1984. IR 197, obs. P. Bon ou CE 14 mars 2001, Commune de Goutrens, RFDA
2001. 832, concl. D. Chauvaux.
2503. CE 29 juill. 1983, Commune de Roquevaire, Lebon 353 ; AJDA 1983. 537, chron. B. Lasserre
et J.-M. Delarue ; D. 1984.J.195, note G. Pambou-Tchivouna ; D. 1984. IR 197, obs. P. Bon.
2504. V. par ex. R. Chapus, Droit du contentieux administratif, Montchrestien, 2003, 13e éd.,
respectivement p. 600 et p. 692.
2505. CE 20 janv. 1989, Époux Thiolier et autres, Lebon T. 729 ; D. 1990. Somm. 319, obs. P. Bon.
2506. CE 6 nov. 1981, Richefeu, Lebon 402 ; D. 1982. IR 347, obs. P. Bon ; 21 févr. 1986.
Vanderschelden, req. no 37531, Lebon T. 724 ; D. 1987. Somm. 404, 1re espèce, obs. P. Bon.
2507. CE 23 déc. 1988, Association de la qualité de la vie, de la nature, de l'environnement et de
l'éducation du secteur nord des Bouches-du-Rhône, Lebon 462 ; CJEG 1989. 273, concl. C. de la
Verpillière et note P. Sablière ; RFDA 1990. 27, concl. C. de la Verpillière ; D. 1990. Somm. 13, obs.
P. Bon.
2508. C. Boutayeb, « Le contrôle de l'utilité publique par le juge administratif en matière
d'expropriation », RD publ. 1997. 1385 ; R. Hostiou, « De l'utilité publique à l'utilité privée », JCP Adm.
2011, no 2072.
2509. P. Bocquet, L'expropriation pour cause d'utilité privée, Thèse Lille II 1983 ; A. Cheynet de
Beaupré, « L'expropriation pour cause d'utilité privée », JCP 2005, no 144 ; M.-J. Domestici-Met, « Utilité
publique et utilité privée dans le droit de l'expropriation », D. 1981. 231 ; R. Hostiou, « Détournement de
pouvoir en matière d'expropriation », Études foncières, no 47, juin 1990, p. 6 ; « Utilisation publique du
projet et utilisation privée du bien exproprié », LPA du 20 juill. 1992, no 87, p. 21.
251. Par ex. cours et avenues des gares, stands placés dans les cours des gares (CE 8 janv. 1960,
Lafon, AJDA 1960. 11.183) ; emplacement à usage commercial dans une galerie de la gare Montparnasse
(CE 25 avr. 1951, Baud, Lebon 265) ; logement d'un employé dans la gare (V. concl. Heumann.
CE 21 déc. 1956, SNCF, AJDA 1957. 11, p. 55) ; local sous une gare (CE 2 oct. 1987, Sté le Sully
d'Auteuil).
2510. CE 20 oct. 1961, Consorts White, Lebon T. 1063 : expropriation d'un terrain justifiée par la
création d'un square ; délibération du conseil municipal demandant le déclenchement de cette expropriation
ne faisant pas expressément mention de l'affectation du terrain à la création du square et soulignant
presque exclusivement les profits importants que la commune pourrait retirer de la revente d'une partie de
ce terrain.
2511. CE 4 mars 1964, Dame veuve Borderie, Lebon 157 ; AJDA 1964. 624, note P. Laporte :
création d'un centre hippique municipal ayant eu en réalité pour unique motif de permettre l'installation d'un
cercle hippique privé ; 3 oct. 1980, Schwartz et autres, Lebon 353 ; AJDA 1981. 205, obs. J. Lemasurier ;
D. 1981. IR 330, obs. P. Bon : expropriation destinée à faciliter l'exploitation par une société privée d'une
gravière ; 5 juin 1985, Commune de Condat-en-Feniers, Lebon T. 658 : expropriation destinée
uniquement à faciliter l'accès de l'installation industrielle d'un particulier dans les conditions où celui-ci a
entendu organiser sa production et alors que cette entreprise est déjà desservie par un autre chemin
communal ; 17 sept. 1999, M elle Nasica et autres, AJDA 2000. 131, obs. R. Hostiou : expropriation
destinée à faciliter l'accès à une maison d'habitation.
2512. CE 6 janv. 1967, ministre de l'Intérieur c/ Boucher, Lebon T. 827 ; JCP 1967. II. 15121, note
A. Homont : expropriation d'une propriété ayant eu pour but déterminant de faire échec à l'acquisition de
ladite propriété par une personne étrangère à la région ; 16 févr. 1972, Ministre de l'Équipement et du
Logement c/ Baron, Lebon 139 : expropriation d'un terrain ayant pour seul objet de faire échec à un projet
de construction de son propriétaire.
2513. J.-M. Auby et R. Drago, Traité de contentieux administratif, tome 2, LGDJ 1984, 3e éd.,
p. 406.
2514. CE 11 juin 1982, Ministre de l'Intérieur c/ Hottier, Lebon T. 641 ; D. 1983. IR 290, obs. P. Bon.
2515. Comparer par exemple, en matière d'expropriations destinées à désenclaver une propriété privée,
CE 22 oct. 1958, Moreau, Lebon T. 918 (détournement de pouvoir) et 21 nov. 1990, Labit et époux
Lassalte-Carrère, ibid., p. 333, D. 1991. Somm. 400, obs. P. Bon (absence de détournement de pouvoir)
et, en matière d'expropriations permettant à l'administration de s'affranchir des clauses d'un bail, 20 mars
1953, Bluteau, Lebon T. 690 (détournement de pouvoir) et 10 juin 1991, Consorts Piollet, ibid., p. 227,
D. 1992. Somm. 383, obs. P. Bon (absence de détournement de pouvoir).
2516. Si, par ex., l'initiateur de l'expropriation ou son bénéficiaire n'a pas été appelé à l'instance par
suite d'une carence du greffe et que l'État défende mollement l'utilité publique d'un projet qui, après tout,
n'est pas directement le sien, il peut arriver que le juge conclue alors à l'existence d'un détournement de
pouvoir. Mais si l'initiateur ou le bénéficiaire forme contre son jugement une tierce opposition en donnant
des explications précises sur ses intentions, il n'est pas impossible que le juge se déjuge, déclare le premier
jugement non avenu et conclue à la poursuite d'un but d'utilité publique. Cf. CE 7 déc. 1983, Commune de
Lauterbourg, Lebon 491 ; Rev. adm. 1984. 154, chron. B. Pacteau ; D. 1984.J.583, note R. Hostiou ;
D. 1984. IR 451 obs. P. Bon ; décision déclarant non avenue CE 3 oct. 1980, Schwartz et autres, préc.
2517. R. Hostiou, chron. à l'AJPI 1976. 190.
2518. CE 20 juill. 1971, Ville de Sochaux, Lebon 561 ; AJDA 1972. 227, note A. Homont : « si la
déviation de la route en question procure à la société « Automobiles Peugeot » un avantage direct et
certain, il est conforme à l'intérêt général de satisfaire à la fois les besoins de la circulation publique et les
exigences du développement d'un ensemble industriel qui joue un rôle important dans l'économie locale ;
26 juin 1974, Consorts Weyl, sieur Weyl et Delle Schneider, Lebon T. 1008 : projet de création d'une zone
industrielle ayant pour objectif de permettre l'extension d'une usine mais permettant l'implantation d'autres
entreprises et présentant des avantages économiques et sociaux correspondant à un intérêt général.
V. également, à propos d'expropriations destinées à permettre des opérations de rénovation immobilière
dans le centre des villes qui, si elles sont sources de profits pour les promoteurs, peuvent être considérées
par le juge comme permettant de satisfaire aussi l'intérêt public, CE 21 févr. 1975, Ministre de l'Intérieur
c/ Mamet, Deryng et autres, Lebon 149 ; P. Loquet, « La Communauté urbaine, le promoteur et le
Diplodocus ou de l'utilité publique d'une opération privée », Mélanges J. Teneur, Lille, 1977, tome 2,
p. 515 ; 22 déc. 1978, Dame Leydet, Lebon T. 843 ; D. 1979. IR 324, obs. P. Bon ; 7 nov. 1979, ministre
de l'Équipement et de l'Aménagement du territoire c/ Association « La renaissance du vieux Metz »,
Lebon T. 760 ; D. 1980. IR 358, obs. P. Bon.
2519. M.-J. Domestici-Met, « Utilité publique et utilité privée dans le droit de l'expropriation », préc. ;
P. Bocquet, L'expropriation pour cause d'utilité privée, préc.
252. S. Braconnier, « Consistance et valorisation du domaine aéroportuaire », in L'avenir des
aéroports : entre décentralisation et concurrence, Litec, 2007, p. 75.
2520. CE 14 janv. 1955, Bessinger, Lebon 24 ; 11 janv. 1957, Louvard, ibid., p. 27 ; 4 déc. 1957,
Julienne, ibid., tables, p. 926 ; 4 déc. 1959, Dame veuve Bos, ibid., tables, p. 1002.
2521. On trouvera un exposé particulièrement synthétique du contrôle traditionnellement exercé par le
juge sur l'utilité publique d'une opération – de même, bien sûr, qu'une présentation des nouvelles voies du
contrôle juridictionnel – in R. Chapus, Droit administratif général, tome 2, Montchrestien, 15e éd., 2001,
p. 742-744. V. aussi J. Raux, « L'examen des faits par le juge administratif dans le contrôle de la légalité
interne de la procédure d'ex-propriation », AJDA 1967. 197.
2522. P. Dondoux, concl. sur CE 29 juin 1979, ministre de l'Intérieur c/ Malardel, Lebon 299. Ce
contrôle en trois temps, qui est ainsi exercé depuis une quarantaine d'année, a été synthétisé récemment
par le Conseil d'État lui-même dans des termes très proches puisqu'il a indiqué qu'il appartient au juge,
lorsqu'il doit se prononcer sur le caractère d'utilité publique d'une opération nécessitant l'expropriation
d'immeubles et de droits réels immobiliers, de contrôler successivement qu'elle répond à une finalité
d'intérêt général, que l'expropriant n'était pas en mesure de réaliser l'opération dans des conditions
équivalentes sans recourir à l'expropriation, notamment en utilisant des biens se trouvant dans son
patrimoine et, enfin, que les atteintes portées à la propriété privée, le coût financier et, le cas échéant, les
inconvénients d'ordre social ou économique que comporte l'opération ne sont pas excessifs eu égard à
l'intérêt qu'elle présente (CE 19 oct. 2012, Cne de Levallois-Perret, Lebon T. 800 ; BJCL 2012. 865,
concl. S. Von Coester ; RJEP 2013, no 16, concl. Von Coster ; RDI 2012. 617, obs. R. Hostiou ; AJCT
2013. 102, obs. R. Grand ; JCP Adm. 2013, no 2063, note J.-F. Struillou).
2523. Il a parfois été soutenu qu'il convenait également de se poser une autre question, celle de savoir
si l'opération envisagée comblait une carence de l'initiative privée. Par exemple, une expropriation destinée
à permettre la réalisation d'un lotissement communal ne serait légale que si l'initiative privée était
défaillante ; à l'inverse, elle serait illégale si un propriétaire avait déjà demandé l'autorisation de faire un
lotissement correspondant aux besoins de la commune. Bien qu'une telle analyse ait parfois été reprise par
des tribunaux administratifs (TA Rennes, 16 mars 1977, Baudet, Lebon 563) ou par des commissaires du
gouvernement devant le Conseil d'État, la haute juridiction semble écarter totalement la condition de la
carence de l'initiative privée : CE 30 nov. 1966, Ménager, Lebon T. 994 ; 27 oct. 1971, Delle Degraix,
ibid., p. 632 ; 11 oct. 1972, Delle Lallemand, Dr. adm. 1972, no 368. Sur cette question, on pourra
consulter également G. Liet-Veaux, note sous CE 23 oct. 1963, Dame veuve Musy, Rev. adm. 1963. 461 ;
F. Bouyssou, « Expropriation et lotissements communaux », Droit et ville, n o 5, p. 255, spécialement
p. 259-261 ; P. Bon, obs. au D. 1979. IR 321 et au D. 1981. IR 327 ; A. Bonnet, concl. sur TA de
Clermont-Ferrand 20 nov. 1986, Coudeyrette et Dame Vassias c/ Commissaire de la République du Puy-
de-Dôme, D. 1987.J.153. ; J.-F. Gipoulon, chron. sous CAA de Paris, 16 juin 1994, ministre de l'Intérieur
et de la Sécurité publique c/ Époux Néri, AJDA 1994. 808.
2524. CE 24 juill. 1987, Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation c/ Époux Denis,
Lebon 281 ; D. 1990. Somm. 23, obs. P. Bon. V. égal., pour un projet de lotissement de trois maisons
individuelles d'habitation, 17 déc. 1980, Préfet de Saône-et-Loire, Lebon T. 756, ou, pour un projet de
lotissement de quatre lots, 8 nov. 1993, ministre de l'Intérieur c/ M mes Roche et Béraud, Bulletin de
jurisprudence de droit de l'urbanisme 1994, no 1, p. 81, concl. J.-C. Bonichot.
2525. CE 11 mars 1981, Dame Vincent, Lebon T. 770 ; D. 1981. IR 539, obs. P. Bon. V. également,
pour un projet de création d'un parc de stationnement, 16 janv. 1976, Guillet, Lebon T. 946.
2526. CE 5 oct. 1983, Commune de Montrichard, Lebon 397 ; D. 1984. IR 456, obs. P. Bon.
Confirmation de TA d'Orléans, 10 mars 1981, Denis et autres, Lebon T. 770.
2527. CE 20 nov. 1974, Époux Thony et Époux Hartmann-Six, Lebon T. 1009-1010 ; Rev. adm.
1975. 373, concl. D. Labetoulle.
2528. V. par ex. CE 19 janv. 1979, Leclert, Lebon T. 758 ; D. 1979. IR 323, obs. P. Bon.
2529. CE 29 juin 1979, Malardel, Lebon 294, concl. P. Dondoux précitées ; AJDA 1979, no 10, p. 20,
chron. Y. Robineau et M-A. Feffer ; CJEG 1981. 4, note P. L. ; RD publ. 1980. 1167, note M. Waline ;
D. 1979. IR 516, obs. P. Bon ; 11 févr. 1983, Commune de Guidel, Lebon 54 ; AJDA 1983. 296, chron.
B. Lasserre et J-M. Delarue ; D. 1984. IR 194, obs. P. Bon.
253. J.-F. Brisson, « L'incidence de la loi du 20 avril 2005 sur le régime des infrastructures
aéroportuaires », AJDA 2005-1835 s.
2530. CE 16 avr. 1980, Sieur Maliar, Lebon T. 756 ; D. 1980. IR 541, obs. P. Bon ; 4 juill. 1980,
Masuelle, Lebon 306 ; D. 1980. IR 537, obs. P. Bon ; 19 mai 1983, M me Barronet et autres, Lebon 207 ;
AJDA 1983. 488, note R. Hostiou ; D. 1984. IR 156, obs. P. Bon ; 3 avr. 1987, Consorts Métayer et
époux Lacour, Lebon 121 ; CJEG 1987. 790, concl. C. Vigouroux ; RFDA 1987. 531, note B. Pacteau ;
AJDA 1987. 549, obs. X. Prétot ; D. 1990. Somm. 22, obs. P. Bon ; 7 févr. 1992, M elle Decuers, Lebon
T. 1031 ; 18 déc. 1992, Époux Perez, LPA du 23 févr. 1994, p. 7, concl. O. Fouquet ; 28 juill. 1993,
Commune d'Auzielle, Lebon T. 821 ; 7 oct. 1994, Ministre de l'Intérieur c/ M me Odoit et autres, ibid.,
tables, p. 982 ; 5 mars 1997, Consorts Zanatta, ibid., p. 73 ; 16 janv. 2008, Communauté de
l'agglomération de Maubeuge Val de Sambre, Lebon T. 777 ; RDI 2008. 149, note R. Hostiou ; RLCT
2008, avril 2008, p. 39, obs. E. Glaser (confirmation de CAA Douai 26 mai 2005, Communauté de
l'agglomération de Maubeuge Val de Sambre, AJDA 2006. 136, note R. Hostiou). D'ailleurs, le juge du
fond doit désigner les immeubles déjà possédés par l'expropriant offrant des conditions de réalisation
équivalentes afin de mettre à même le juge de cassation d'exercer le contrôle de légalité qui lui incombe
(CE 23 déc. 2010, Commune de Levallois-Perret, RDI 2011. 156, note R. Hostiou).
2531. CE 16 avr. 1980, Sieur Maliar, préc.
2532. CE 18 déc. 1992, Époux Perez, préc.
2533. CE 7 oct. 1994, Ministre de l'Intérieur c/ M me Odoit et autres, préc.
2534. CE 16 janv. 2008, Communauté de l'agglomération de Maubeuge Val de Sambre, préc.
2535. TA Rennes 5 mars 1992, M. Richepin, RJ envir. 1992. 257, concl. J.-C. Bernard et note
V. Brisset.
2536. CE 12 avr. 1995, Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres, LPA du 19 juill.
1995, no 86, p. 31, note F. Rouvillois.
2537. V. dans le même sens mais à propos d'une autre île, CAA Paris, 22 nov. 1994, Conservatoire de
l'espace littoral et des rivages lacustres, Lebon T. 983. V. égal. CE 29 juill. 1994, Commune d'Auris-en-
Oisans et autres, ibid., tables, p. 983 : une expropriation au bénéfice d'EDF de terrains sur lesquels cet
établissement public était déjà titulaire de baux emphytéotiques n'est pas dépourvue de nécessité en dépit
de l'existence de ces baux dès lors notamment qu'ils expiraient à des dates très antérieures à la date
d'expiration de la concession pour l'exécution de laquelle EDF se servaient des terrains en question.
2538. CE 26 juill. 2006, Ministre des Transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer c/
Consorts Revillard, Lebon 373 ; RFDA 2007. 304, concl. I. de Silva et note R. Hostiou ; RJEP/CJEG
2007, p. 21, concl. I. de Silva ; AJDA 2006. 1527, obs. J. Jegouzo ; JCP Adm. 2006, no 1313, note
J. Moreau ; JCP Adm. 2007, no 2057, note E. Carpentier ; AJDI 2007. 819, note S. Traoré.
2539. G. Braibant, « Le principe de proportionnalité », Mélanges M. Waline, LGDJ, 1974, tome 2,
p. 297 ; V. Brisset, « Le bilan coût-avantages et la protection de l'environnement », LPA du 8 mars 1993,
no 29, p. 4 ; J. Caillosse, « La jurisprudence Ville nouvelle est – Théorie et pratique de l'utilité publique »,
Droit et ville 1978, p. 221 et 273 ; J.-P. Gilli, « Le rôle du juge administratif en matière d'expropriation »,
AJDA 1973. 13 ; J.-P. Gilli, « L'étendue du contrôle juridictionnel de l'utilité publique », AJPI 1975. 786 ;
A. Holleaux, « La jurisprudence du bilan », Rev. adm. 1980. 593 ; R. Hostiou, « L'évolution du contrôle
juridictionnel de la notion d'utilité publique en matière d'expropriation », AJPI 1973. 877 ; J. de Lanversin,
« Le contrôle juridictionnel de l'utilité publique – Tentative d'explication d'un renouvellement
jurisprudentiel », AJPI 1974. 790 ; J. Lemasurier, « Vers un nouveau principe général du droit ? Le principe
« bilan coût-avantages » », Mélanges M. Waline, préc., tome 2, p. 551 ; J. Lemasurier, « Bilan coût-
avantages et nécessité publique », Rev. adm. 1979. 502 ; M. Savarit, Tentative d'évaluation de l'efficacité
d'une technique juridictionnelle de contrôle : l'exemple du bilan coût-avantages, thèse Poitiers 1995 ;
A. Van Lang, « De l'usage du bilan dans l'après jugement », Mélanges J.-F. Lachaume, Dalloz, 2007,
p. 1053 ; J. Waline, « Le rôle du juge administratif dans la détermination de l'utilité publique justifiant
l'expropriation », Mélanges M. Waline, préc., tome 2, p. 811 ; P. Wachsmann, « Un bilan du bilan en
matière d'expropriation : la jurisprudence Ville nouvelle est trente ans après », Liber amicorum J. Waline,
Dalloz, 2002, p. 733.
254. CE 18 févr. 1955, Société de découage, RPDA 1955. 92.
2540. CE 28 mai 1971, Ministre de l'Équipement et du Logement c/ Fédération de défense des
personnes concernées par le projet actuellement dénommé « Ville nouvelle est », Lebon 409, concl.
G. Braibant ; D. 1972. 194, note J. Lemasurier ; RD publ. 1972. 454, note M. Waline ; AJDA 1971. 404,
chron. MM. Labetoulle et Cabanes ; AJDA 1971. 463, concl. G. Braibant ; Rev. adm. 1971. 422, concl.
G. Braibant ; JCP 1971. II. 16873, note A. Homont ; CJEG 1972. J. 38, note J. Virole ; M. Long, P. Weil,
G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd., 2015, no 81.
2541. CE 20 oct. 1972, Société civile Sainte-Marie de l'Assomption, Lebon 657, concl. M. Morisot ;
RD publ. 1973. 843, concl. M. Morisot ; AJDA 1972. 576, chron. MM. Cabanes et Léger ; JCP 1973.
II. 17470, note B. Odent ; CJEG 1973. 60, note J. Virole.
2542. CE 17 mars 2010, Alsace nature environnement, BJCL 2010. 170, concl. C. Roger-Lacan et
obs. M. G. ; RJ envir. 2010. 485, note R. Hostiou ; Constitutions 2010. 433, obs. Y. Aguila ; Nouv. Cah.
Cons. const. 2010. 268, obs. A. Vidal-Naquet. L'intégration des inconvénents d'ordre environnemental
dans le bilan permet d'ailleurs au Conseil d'État d'affirmer que, par ce biais, il est satisfait aux exigences de
l'article 6 de la Charte de l'environnement de 2004 selon lequel les politiques publiques « concilient la
protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social », le
respect de ces exigences constitutionnelles étant vérifié dans le cadre du bilan opéré sur l'utilité publique du
projet envisagé (implicitement CE 17 mars 2010, Alsace nature environnement, préc. ; explicitement CE
16 avril 2010, Association Alcaly et autres, RDI 2010. 370, obs. R. Hostiou ; Constitutions 2010. 433,
obs. Y. Aguila ; Nouv. Cah. Cons. const. 2010. 268, obs. A. Vidal-Naquet). À propos, non pas de l'article
6 de la Charte de l'environnement mais de son article 5 relatif au principe de précaution et de la manière
dont son respect se combine avec la méthode du bilan, v. d'ailleurs CE 12 avr. 2013, Assoc. coordination
interrégionale stop THT et a., Lebon 60 ; RFDA 2013. 610, concl. E. Lallet ; RJEP 2013, no 23, concl.
E. Lallet ; BJCL 2013. 408, concl. E. Lallet et obs. E. Carpentier ; AJDA 2013. 1046, chron. X. Domino et
A. Bretonneau ; AJCT 2013. 421, obs. M. Moliner-Dubost ; Dr. adm. 2013, no 60, note O. Le Bot ; RFDA
2013. 1061, note M. Canedo-Paris ; AJDI 2013. 531, note S. Gilbert ; RJE 2013. 589, obs. E. Naim-
Gesbert ; RJE 2013. 679, note F. Cadet ; Dr. envir. 2013. 344, note D. Deharbe et L. Deldique ;
JCP Adm. 2013, n o 2273, note N. Charmeil ; Constr.-Urb. 2013, no 83.
2543. CE 20 oct. 1972, Société civile Sainte-Marie de l'Assomption, préc.
2544. CE 20 oct. 1972, Société civile Sainte-Marie de l'Assomption, préc. ; 26 oct. 1973, Grassin,
Lebon 598 ; AJDA 1973. 586, chron. MM. Franc et Boyon ; ibid., 1974, p. 34, concl. M. Bernard, note
J. K. : création par une commune d'un aérodrome de catégorie D n'apparaissant pas comme devant
exercer une influence notable sur le développement économique de ladite commune alors que son coût est
hors de proportion avec les moyens financiers de la commune ; 4 oct. 1974, Grimaldi et autres,
Lebon 465 : création d'un chemin communal destiné à désenclaver deux maisons qu'il ne dessert que de
façon insuffisante alors qu'il vient couper en deux une propriété voisine en passant au ras de la façade
principale de la maison qui y était implantée ; 18 mai 1977, Comité central d'entreprise de la BNP,
Lebon 228 : expropriation d'une colonie de vacances aux fins d'y transférer les services municipaux et d'y
aménager un jardin public ; 9 déc. 1977, ministre de l'Équipement c/ Weber et autres, ibid., p. 497 ; RJ
envir. 1978. 181, note J.-F. Flauss : projet de lotissement communal nuisant gravement au caractère
pittoresque des lieux ; 27 juill. 1979, M elle Drexel-Dahlgren, Lebon 349 ; D. 1979. 538, note L. Richer ;
AJDA 1980. 97, obs. J.-L. ; D. 1979. IR 517, obs. P. Bon : expropriation à grands frais d'un hôtel particulier
afin de permettre l'extension provisoire de l'école des ponts et chaussées avant son transfert définitif dans
un autre lieu ; 7 déc. 1979, Consorts Lepelley, Lebon T. 759 ; D. 1980. IR 358, obs. P. Bon : rectification
du tracé d'un chemin rural privant un propriétaire de la plus grande partie de la cour située devant sa
maison sans apporter aux utilisateurs du chemin un avantage très appréciable ; 26 mars 1980, Premier
ministre c/ Veuve Beau de Loménie et autres, Lebon 171 ; D. 1980. IR 542, obs. P. Bon : création d'une
station touristique portant une grave atteinte au caractère pittoresque des lieux ; 3 févr. 1982, ministre de
l'Environnement et du cadre de vie c/ De Bernis, Lebon T. 641 : ouverture d'une voie amputant le parc
d'un château inscrit à l'inventaire des monuments historiques ; 4 mars 1983, Falchetto et autres, ibid.,
tables, p. 753 ; D. 1984. IR 193, obs. P. Bon : création dans un quartier peu dense d'un espace vert
entraînant la disparition d'une exploitation horticole ; 20 févr. 1987, Commune de Lozanne, Lebon 67 ;
D. 1989. 126, note C. Stéfanski ; RFDA 1987. 533, note B. Pacteau ; JCP 1988.II.20982, note
F. Hervouet ; CJEG 1987. 690, note R. Couin ; D. 1990. Somm. 20, obs. P. Bon ; confirmant TA de Lyon
17 juin 1982, Époux Fischnaller c/ ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, D. 1982.J.603, note
D. Chabanol : construction de logements sociaux empêchant l'extension d'un hôtel présentant pour la
commune un intérêt économique et touristique ; 27 mai 1987, Ville de Villeneuve-Tolosane, Lebon T. 770 ;
D. l990. Somm. 20, obs. P. Bon : piste cyclable coupant en deux une exploitation agricole ; 25 nov. 1988,
Époux Perez, Lebon 428 ; D. 1990.J.258, note X. Philippe ; LPA du 2 juin 1989, p. 28, note J.-
P. Maublanc ; AJDA 1989. 198, obs. J.-B. Auby ; D. 1990. Somm. 20, obs. P. Bon : création d'une place
plantée d'arbres dans une commune riche en espaces verts supprimant presque totalement un jardin privé ;
22 févr. 1993, Ville de Courbevoie c/ Consorts Sanse, Lebon T. 821 ; D. 1994. Somm. 268, obs. P. Bon :
rectification du périmètre d'un parc public et aménagement plus rationnel des aires de jeux entraînant la
démolition d'une maison d'habitation ; 12 juill. 1993, Époux Patrice, Lebon T. 821 ; D. 1994. Somm. 268,
obs. P. Bon : réalisation d'une aire de stationnement entre l'habitation des requérants et le rivage de la mer ;
7 oct. 1994, Commune de Saint-Étienne, Lebon T. 982 ; D. 1995. Somm. 383, obs. P. Bon : élargissement
d'une rue pour poser un collecteur et faciliter l'accès à une impasse ; 11 mars 1996, ministre de
l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer c/ M me Rossi, Lebon 72 : rocade de
contournement d'une agglomération présentant des nuisances acoustiques excessives et un danger pour les
riverains et les usagers ; 28 mars 1997, Association contre le projet de l'autoroute transchablaisienne
et autres, Lebon 120 ; RFDA 1997. 740, concl. M. Denis-Linton et note F. Rouvillois ; AJDA 1997. 545,
note P. Chrestia ; RJ envir. 1997. 397, concl. M. Denis-Linton ; RD publ. 1997. 1433, note J. Waline ; JCP
1997.II.22909, note G. Iacono ; LPA du 2 juill. 1997, no 79, p. 33, note Nguyen Van Tuong ; LPA du 19 déc.
1997, no 152, p. 14, note P. Thierry ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB,
2e éd., 2015, no 26 : tronçon d'autoroute présentant un intérêt limité compte tenu des liaisons existantes et
de la faible probabilité de son prolongement jusqu'à la frontière alors que son coût est élevé ; 15 mars 1999,
M me Canonne, RJ envir. 1999. 477 : aménagement d'une route amputant le parc d'un château d'une
partie de son terrain d'assiette et portant une atteinte disproportionnée à un site doté d'un intérêt historique
et esthétique certain ; 19 mars 2003, M. Ferrand et autres, Lebon T. 816 ; BJCL 2003, no 5, p. 339, concl.
M. Guyomar ; RDI 2003. 333, obs. F. Donnat ; Dr. adm. 2003, no 111, obs. M.G. : aménagement d'une
route nationale transférant un trafic routier important à proximité d'une école maternelle et de divers
commerces et services situés dans le centre de plusieurs bourgs ; 22 oct. 2003, Assoc. « SOS rivières et
environnement » et autres, Lebon 417 ; AJDA 2004. 1193, note R. Hostiou ; JCP Adm. 2003, no 2108,
note P. Billet ; Coll. terr. 2004, no 5, obs. L. Erstein : barrage ayant pour objectif de favoriser la production
d'huitres et de soutenir le débit d'étiage de deux rivières alors que son coût est élevé et que l'eau retenue
dans le plan d'eau principal sera de mauvaise qualité ; 10 juillet 2006, Assoc. interdépartementale et
intercommunale pour la protection du lac de Sainte-Croix, des lacs et sites du Verdon et autres,
Lebon 332 ; RJEP/CJEG 2006, p. 456, concl. C. Vérot et note J.-M. Pilate ; Environnement 2007, no 2,
concl. C. Vérot ; RFDA 2006. 990, note M.-F. Delhoste ; RDI 2006. 370, note L. Fonbaustier : ligne
électrique de 400 000 volts dans un site classé et abritant des espèces animales et végétales protégées ; CE
2 oct. 2006, SCI Les Fournels, Lebon T. 907 ; AJDA 2006. 2123, concl. Y. Aguila ; AJDI 2007. 144, note
R. Hostiou : exigences de la sécurité contre l'incendie dans une entreprise ne justifiant pas l'acquisition à
son bénéfice de parcelles importantes situées à proximité d'autant plus que son développement n'est pas
avéré et que l'opération litigieuse est de nature à faire obstacle à un autre projet de développement
économique.
2545. R. Hostiou, « L'expropriation pour cause d'utilité publique – année 1975 », AJPI 1976. 192.
2546. V. par ex. CE 5 mars 1976, Tarlier, Lebon 132 ; AJDA 1976. 198, chron. Mme Nauwelaers et
M. Boyon ; ibid. 1976, p. 253, note J.-P. Colson ; JCP 1977. II. 18650, note D. Truchet (extension d'un
camp militaire) ; 21 janv. 1977, Perron-Magnan et autres, Lebon 30 ; Rev. adm. 1979. 502, note
J. Lemasurier (construction d'une ligne de TGV) ; 4 mai 1979, Département de la Savoie, Lebon 185 ;
AJDA 1979, no 12, p. 38, note A. Bockel ; RJ envir. 1979. 188, note J-P. Colson ; CJEG 1979. 118, note
P. Girod (édification d'une centrale nucléaire) ; 25 juill. 1986, Girod de l'Ain et autres, Lebon T. 566 ;
RFDA 1986. 956, note D. Ruzié ; D. 1987. Somm. 400, obs. P. Bon (implantation d'un accélérateur de
particules nucléaires).
2547. V. par ex. CE 22 févr. 1974, Adam et autre, Lebon 145 ; RD publ. 1974. 1780, note M. Waline ;
ibid., 1975, p. 486, concl. M. Gentot ; D. 1974. 430, note J.-P. Gilli ; AJDA 1974. 197, chron. MM. Franc et
Boyon ; AJPI 1974. 430, note R. Hostiou et P. Girod ; CJEG 1974. 209, note J. Virole ; JCP 1975.
II. 18064, note B. Odent.
2548. Cette affirmation n'est en rien contredite, bien au contraire, par l'arrêt Société civile Sainte-
Marie de l'Assomption préc. Certes, comme on l'a indiqué, le Conseil d'État annule la déclaration d'utilité
publique en tant qu'elle concerne la construction de la bretelle de raccordement de l'autoroute à la voirie
ordinaire compte tenu du fait que la bretelle en question perturbe gravement le fonctionnement d'un hôpital
et le prive du seul espace vert dont il était pourvu. En revanche, la haute juridiction n'annule pas la DUP en
tant qu'elle concerne la construction de l'autoroute proprement dite. Le bilan de l'opération est alors
considéré comme positif alors même qu'elle entraîne l'expropriation de terrains dépendant du même hôpital
et la suppression d'un de ses bâtiments. Cette affirmation ne nous semble pas non plus contredite par la
jurisprudence Association contre le projet de l'autoroute transchablaisienne précitée : en effet,
l'autoroute ne présentait pratiquement aucun intérêt compte tenu des liaisons existantes et du fait qu'il était
très peu probable qu'elle soit prolongée jusqu'à la frontière suisse de telle sorte que le juge aurait pu
conclure d'emblée au fait qu'elle ne satisfaisait pas concrètement un besoin d'intérêt général sans aller
jusqu'à en dresser le bilan (V. dans ce sens la note précitée de F. Rouvillois).
2549. CE 26 mars 1980, Premier ministre c/ VeuveBeau de Loménie et autres, préc.
255. CE 15 juill. 1931, Ministre des Travaux publics, Lebon 773.
2550. CE 10 juill. 2006, Assoc. interdépartementale et intercommunale pour la protection du lac de
Sainte-Croix et autres, préc.
2551. G. Braibant, concl. sur l'arrêt précité Ville nouvelle est, Lebon 422.
2552. M. Rougevin-Baville, concl. sur CE 19 oct. 1979, Association pour la sauvegarde du Pays de
Rhuys, AJDA 1980. 111.
2553. Ce qui explique que, comme le contrôle du détournement de pouvoir, il puisse donner lieu à des
déjugements sur tierce opposition : CE 10 mai 1985, Chambre de commerce et d'industrie d'Annecy et de
la Haute-Savoie, Lebon T. 659 ; RFDA 1986. 60, note B. Pacteau ; Quotidien juridique du 31 mai 1986,
p. 2, chron. H. Moussa ; D. 1986. IR 409, obs. P. Bon.
2554. J. K., note précitée AJDA 1974. 38.
2555. P. Bon, obs. précitées au D. 1980. IR 542.
2556. CE 7 oct. 1977, Syndicat des paludiers et autres, Lebon 380 ; 3 déc. 1990, Ville d'Amiens et
autres, ibid., p. 344 ; LPA du 19 juin 1991, no 73, p. 8, note J. Morand-Deviller ; D. 1991. Somm. 402, obs.
P. Bon ; 6 juillet 1992, Assoc. pour la protection et la mise en valeur des sites sur des bords de Loire et
autres, Lebon T. 1036 ; 28 mars 1997, Fédération des comités de défense contre le tracé de
l'autoroute A 28, ibid., p. 123 ; RFDA 1997. 754, concl. J.-M. Delarue ; RD publ. 1997. 1433, note
J. Waline ; 28 mars 1997, de Malafosse et autres, RFDA 1997. 754, concl. J.-M. Delarue ; RD publ.
1997. 1433, note J. Waline.
2557. B. Seiler, « Pour un contrôle de la légalité extrinsèque des déclarations d'utilité publique », AJDA
2003. 1472.
2558. C'est la raison pour laquelle l'administration peut être tentée de faire valider par le législateur les
étapes ultérieures de la procédure d'expropriation nonobstant l'annulation de la DUP par le juge
administratif mais encore faut-il que le Conseil constitutionnel n'y trouve rien à redire. Voir à ce propos
l'affaire dite du tramway de Strasbourg : annulation de la DUP par TA Strasbourg, 19 oct. 2004, Assoc. des
résidents du secteur Orbey-Kurgaten et autre, JCP Adm. 2005, no 1126, note P. Billet ; Dr. adm. 2005,
no 18, note C. Urlacher ; art. 139 du projet de loi de programmation pour la cohésion sociale ; déclaration
de son inconstitutionnalité par Cons. const. 13 janv. 2005, no 2004-509 DC, RFDA 2005. 2879, note
R. Hostiou.
2559. T. confl. 25 janv. 1988, Fondation Cousteau, Lebon 484 ; Gaz. Pal. 1988. 1. Jur.503, note
B. Poujade ; D. 1988. J. 205, note P. Didier ; RFDA 1990. 191, concl. M. Laroque. V. aussi J. Morand-
Deviller, « Le pont de l'île de Ré et le juge », LPA du 23 sept. 1988, p. 5. L'analyse ainsi faite par le Tribunal
des conflits est sans doute conforme à la définition jurisprudentielle de la voie de fait alors en vigueur. Il
n'empêche qu'elle laisse un certain sentiment de malaise quant aux effets concrets de l'annulation des DUP,
sentiment de malaise renforcé, jusqu'à la réforme opérée par la loi du 2 févr. 1995, par les développements
qui suivent.
256. CE 22 juill. 1910, Ministre des Travaux publics, Lebon 627.
2560. V. par ex. la note précitée de R. Hostiou au D. 1988. 199.
2561. TGI Bobigny (ch. expr. réf.) 14 mai 1992, Société des brocanteurs du marché Jules-Vallès et
divers c/ Ville de Saint-Ouen, AJPI 1992. 786, obs. A. Bernard ; Paris 22 janv. 1993, Commune de
Saint-Ouen c/ Astord et autres, AJPI 1993. 619, obs. A. Bernard ; Gaz. Pal. 1993. 2, Somm., p. 379, note
A. Bernard ; D. 1994. Somm. 70, obs. P. Carrias. V. égal. H. Fabre-Luce, « Expropriation – Un transfert
de propriété révocable », Études foncières, juin 1993, p. 51.
2562. Civ. 6 juill. 1938, Consorts Soubirou-Pouey c/ Ville de Dax, D. 1939. 1.18, note M. Waline ;
Civ. 3e, 10 juill. 1978, Dame Latapie c/ Commune de Castanet-Tolosan, Bull. civ. III, no 292, p. 224 ;
7 mars 1984, M me Sanse c/ Commune de Courbevoie et autre, ibid. III, no 64, p. 51 ; 4 févr. 1987,
Somekh c/ Commune d'Atlauch, ibid. III, no 18, p. 12.
2563. Civ. 6 juill. 1938, Consorts Soubirou-Pouey c/ Ville de Dax, préc. ; Civ. 3e, 3 nov. 1977,
Commune de Fontenay-le-Fteury c/ S.C.I. Résidence de la Lucasserie, Bull. civ. III, no 364, p. 278.
2564. Civ. 3e, 20 juin 1978, Consorts Maurel c /EDF, Bull. civ. III, no 254, p. 195.
2565. Civ. 3e, 19 oct. 1977, Commune de Garges-les-Conesse c/ Dame Daviaud et autre, Bull.
civ. III, no 349, p. 263 ; 30 nov. 1977, Consorts Geerssen c/ Agent judiciaire du Trésor, ibid. III, no 419,
p. 317.
2566. TGI Millau 7 juill. 1994, Bivière, LPA du 26 mai 1995, no 63, p. 14, note G. Durand ; AJPI 1995.
302, étude G. Durand.
2567. J. Degrond, « La poursuite d'une opération d'expropriation malgré l'annulation de sa phase
administrative », AJPI 1974. 798 ; A. Homont, « L'illégalité des déclarations d'utilité publique et les
garanties du droit de propriété », JCP 1971. 1. 2393 ; R. Hostiou, « Illégalité de la phase administrative et
dualisme juridictionnel : du déni de justice en matière d'expropriation pour cause d'utilité publique », note
sous TA de Rennes 16 févr. 1984 et cour d'appel de Rennes 18 mars 1987, D. 1988. 197 ; J. Lemasurier,
« La sanction des expropriations illégales », RD publ. 1971. 793 ; D. Maillot, « Sur un imbroglio juridique :
le problème de l'efficacité de l'annulation des actes administratifs dans le contentieux de l'expropriation »,
D. 1971. Chron. 103 ; M. Tourdias, « L'efficacité des recours pour excès de pouvoir en matière
d'expropriation », JCP 1961. I. 1634.
2568. Civ. 3e, 14 déc. 1982, M me Travers c/ Ville de Laval, Bull. civ. III, no 250, p. 187 ; 5 oct. 1983,
Ville de Laval c/ M me Travers, ibid., n o 180, p. 139. De la même manière et comme on le verra (v.
ss 770), l'annulation de l'arrêté de cessibilité n'affectait en aucune manière l'ordonnance d'expropriation
lorsque cette dernière était devenue définitive.
2569. Civ. 3e, 18 mai 1989, Époux Attenville c/ État français, D. 1990. Somm. 41, obs. P. Carrias ;
6 nov. 1991, M. Martinais c/ Société des autoroutes Rhône-Alpes, Bull. civ. III, no 266, p. 157 ; 17 mai
1995, Époux Eymeriat c/ Commune de Varambon et autres, Bull. civ. III, no 124, p. 84.
257. CE 24 févr. 1934, Ministre des Travaux publics, Lebon 183.
2570. Civ. 3e, 28 juin 1995, Commune de Saint-Ouen c/ Société des brocardeurs du marché Jules
Vallès, Bull. civ. III, no 161, p. 108 ; JCP 1999. II. 22531, note A. Bernard.
2571. V. par ex. Civ. 27 janv. 1909, Buet c/ Commune de Massy, DP 1909. 1. 386, 2e espèce.
2572. Principe qui, en sens inverse, explique que les décisions de fixation des indemnités perdent
l'autorité de chose jugée lorsque l'ordonnance d'expropriation est annulée et cela alors même qu'elles sont
antérieures à l'ordonnance d'expropriation (Civ. 3e, 20 juin 1978, Consorts Maurel c/ EDF, Bull. civ. III,
no 254, p. 195) car n'est alors en cause que le déroulement de la phase judiciaire.
2573. Qui est seul compétent pour connaître des litiges relatifs aux demandes de rétro-cession.
2574. Cour d'appel d'Angers, 7 févr. 1962, Launay c/ Commune de Saint-Osvin, JCP 1963. II. 13328,
note M. Tourdias ; Rev. adm. 1963. 144, note A. Homont.
2575. Tel était d'ailleurs le cas dans l'affaire précitée Launay c/ Commune de Saint-Osvin. La cour
d'appel d'Angers avait alors accordé aux propriétaires expropriés une indemnisation en réparation du
préjudice causé par l'impossibilité de la rétrocession.
2576. G. Benoit-Lévy, « Les caractères particuliers de l'indemnisation en cas d'expropriation
irrégulière », AJPI 1967. 582.
2577. Mais non, évidemment, à une voie de fait puisque la prise de possession, qui a eu lieu sur le
fondement de l'ordonnance d'expropriation, n'est pas manifestement insusceptible d'être rattachée à
l'exercice d'un pouvoir appartenant à l'administration.
2578. CE 4 janv. 1956, Société Stella, Lebon 1 ; 6 janv. 1956, Consorts Mathiot, ibid., tables p. 748 ;
26 juill. 1985, M me Jobert, RD publ. 1986. 1489. V. aussi, à propos des conséquences dommageables, non
de l'annulation de la DUP, mais de la délibération du conseil municipal demandant le déclenchement de la
procédure d'expropriation, T. Confl. 30 nov. 1953, Consorts Merlin, Lebon 595 ; CE 8 nov. 1963,
Consorts Merlin, ibid., p. 536 ; JCP 1964. II. 13483, note A. Homont.
2579. V. par ex. CA Orléans, 15 juin 1966, Merlin c/ Ville d'Orléans, Gaz. Pal. 1966. 2.206, note
C. Blaevoet.
258. CE 25 avr. 1934, Cie Havraise péninsulaire, Lebon 480 ; 7 nov. 1973. Pauli.
2580. Civ. 3e, 3 juill. 1969, Veuve Ledru c/ Commune de Genevilliers, Bull. civ. III, no 546, p. 409 ;
2 mars 1988, Ville de Saint-Denis c/ Consorts Plouin et autres, D. 1989. Somm. 102, obs. P. Carrias ;
27 nov. 1990, Commune d'Aubière c/ Époux Béguet, Bull. civ. III, no 252, p. 142 ; AJPI 1991. 426, obs.
A. B.
2581. T. confl. 26 juin 1989, M me Plouin et autres, Lebon 294 ; CJEG 1990. 213, note C. Lavialle ;
Quotidien juridique du 2 août 1990, p. 4, note M-C. Rouault ; D. 1991. J. 57, note P. Carrias ; JCP 1991.
ll. 21606, obs. A. Bernard.
2582. Sur la compétence respective du juge judiciaire de droit commun et du juge de l'expropriation, v.
ss 788 s.
2583. L. Favoreu, Du déni de justice en droit public, p. 353-356.
2584. Lemasurier, art. cit., p. 793.
2585. L. Corbert, « La Cour de cassation et l'expropriation », AJPI 1992. 438.
2586. V. son Rapport 1991, La documentation française, 1992, p. 30-31.
2587. Sur cette réforme, V., M. Bénoît, « Les conséquences de l'annulation d'un acte déclaratif d'utilité
publique et la validité de l'ordonnance d'expropriation », Rev. Gén. Coll. Terr. 1998, no 2, p. 137 ;
P. Carrias, « La fin d'un deni de justice », D. 1995. 217 ; F. Cruz, « L'article L. 12-5, al. 2, du Code de
l'expropriation : bilan de son application », Rev. jur. entr. publ. 2002, p. 159 ; M. Deville, « Une réforme
commandée par le droit européen », Gaz. Pal. 1996. 1. Doctr. 255 ; J. Lemasurier, « La loi Barnier du
2 févr. 1995 et le nouvel article L. 12-5 du Code de l'expropriation », LPA du 13 mars 1996, no 32, p. 15 ;
C. Morel, « Une brèche dans la séparation du pouvoir judiciaire et du pouvoir administratif », AJPI 1995.
299 ; S. Traoré, « Les conséquences de l'annulation de l'expropriation », Dr. adm. 2005, no 139.
2588. J.-M. Auby, « La juridiction administrative et le contentieux de la responsabilité en matière
d'expropriation pour cause d'utilité publique », note sous CE 13 oct. 1976, Ministre de l'Intérieur c/
Boucher, RD publ. 1977. 1049 ; R. Hostiou, « La juridiction administative et le contentieux de la
responsabilité de la puissance publique en matière d'expropriation pour cause d'utilité publique »,
Mouvement du droit public, Mélanges en l'honneur de F. Moderne, Dalloz, 2004, p. 219.
2589. Auxquelles on pourrait ajouter une quatrième hypothèse si ses liens avec l'expropriation n'étaient
pas quand même trop lâches : celle dans laquelle l'administration, pour éviter qu'un citoyen ne loue ou ne
vende un de ses biens, le menace – ou menace les éventuels locataires ou acquéreurs – d'une
expropriation. Le juge administratif voit généralement là une pression abusive de nature à engager la
responsabilité pour faute de l'administration : CE 21 janv. 1972, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la
Population c/ Cortet, Lebon 71 ; 26 févr. 1988, Époux Le Breton, ibid., tables, p. 835 ; D. 1989.
Somm. 127, obs. F. Moderne et P. Bon. En revanche, le juge pénal n'y voit pas une entrave à la liberté de
vente susceptible d'être pénalement sanctionnée : Crim. 22 nov. 1988, Le Breton, Bull. crim. no 396,
p. 1046 ; D. 1990. Somm. 46, obs. P. Carrias.
259. CE 4 déc. 1970, Ministre d'État chargé de la Défense nationale, Lebon 734, 8 mars 1993
Villedieu.
2590. CE 3 mars 1976, Girouard, Lebon 118 ; JCP 1977. II. 18698, note A. Homont.
2591. CE 23 déc. 1970, EDF c/ Farsat, Lebon 790 ; AJDA 1971. 96, concl. J. Kahn ; JCP 1971.
II. 16820, note G. Beaufrère ; CJEG 1971. 155, note anonyme ; 2 mai 1973, Meyer et Société Garage
Meyer, Lebon 316 ; 3 mars 1976, Girouard, préc.
2592. CE 17 nov. 1965, Société civile immobilière Gérard de Nerval, Lebon T. 877.
2593. CE 15 mars 1975, SCI de la Vallée de Chevreuse, Lebon 197, concl. P. Dondoux ; AJDA 1975.
224, chron. MM. Franc et Boyon ; JCP 1975. II. 18077, note A. Homont ; CJEG 1976. 54, note anonyme.
2594. Civ. 3e, 20 juin 1978, Dame Bonnet c/ Commune de Toulouse, Bull. civ. III, no 255, p. 195.
2595. CE 3 mars 1976, Girouard, préc.
2596. CE 15 mars 1975, SCI de la Vallée de Chevreuse, préc. : phase administrative ayant duré près
de sept ans ; absence de faute compte tenu des circonstances de l'espèce et, notamment, de la complexité
de l'opération ; 3 mars 1976, Girouard, préc. : phase administrative ayant duré près de cinq ans (après que
l'administration soit revenue sur sa décision d'abandonner le projet) ; absence de faute compte tenu des
circonstances de l'espèce et bien que l'expropriation ne concernât qu'un seul immeuble. V. toutefois CAA
de Nancy 12 déc. 1991, Rizki, Lebon T. 976 : maire demandant l'arrêt de la procédure de vente d'un local
commercial au motif que la commune avait l'intention de l'exproprier mais ayant mis sept ans pour
transmettre le dossier en vue du déclenchement de la procédure d'expropriation ; faute. Voir également,
même s'il s'agit plus d'une responsabilité pour faute de l'État du fait du fonctionnement de la justice
administrative que d'une responsabilité du fait de la phase administrative de l'expropriation, CE 14 avr. 2010,
M. Durand, RDI 2010. 445, obs. R. Hostiou.
2597. CE 6 oct. 1982, Commune de Toulouse, Lebon T. 644 ; D. 1984. IR 107, obs. F. Moderne et
P. Bon.
2598. CE 13 oct. 1976, Ministre de l'Intérieur c/ Boucher, RD publ. 1977. 1049, note J.-M. Auby
préc. : propriétaire d'un immeuble faisant l'objet d'une DUP et ne pouvant de ce fait, compte tenu des
dispositions de l'article L. 13-14 du Code de l'expropriation alors en vigueur (aujourd'hui v. C. expr., art.
L. 322-1. V. ss 811), l'entretenir ; annulation de la DUP faisant disparaître cette interdiction ; mais, entre
temps, l'immeuble s'est dégradé et le coût des réparations a augmenté ; condamnation de la puissance
publique à réparer ces préjudices.
2599. Comme il est logique, cette action doit être dirigée contre l'occupant. Si ce dernier est condamné
par le juge judiciaire alors que ce n'est pas lui qui est à l'origine de l'illégalité commise mais que c'est par
exemple l'État, il lui est loisible de se retourner contre l'État, son action récursoire relevant alors de la
compétence du juge administratif (CE 14 juin 1963, Ville de Carpentras, Lebon 373 ; JCP 1964. II. 13566,
note A. Homont ; AJDA 1964. 46, note P. Laporte).
26. V. par exemple A.W. Bradley and K.D. Ewing, Constitutional and Administrative Law, London,
Longman, 12e éd., 1998, p. 851.
260. G. Arzul, Le renouveau du droit du domaine public fluvial, préc.
2600. Solution intéressante d'ailleurs du point de vue de l'application des règles de compétence puisque
le juge administratif se reconnaît ainsi compétent pour condamner ce qui était alors un établissement public
industriel et commercial alors que le régime juridique des EPIC est très largement un régime juridique de
droit privé. Mais la compétence administrative se justifie ici par le fait que le préjudice résulte de la mise en
œuvre d'une prérogative de puissance publique.
2601. Partage rendu possible par le fait que la commune, contre qui l'action en responsabilité avait été
intentée, avait appelé en garantie l'État. Bien évidemment, si elle n'avait pas appelé en garantie l'État, il lui
était de toute façon loisible, une fois condamnée par le juge administratif, d'intenter contre l'État une action
récursoire.
2602. V. ss 677. D'une part, si l'expropriant est en mesure, avant la déclaration d'utilité publique, de
déterminer les parcelles à exproprier et de dresser le plan parcellaire et la liste des propriétaires, l'enquête
parcellaire peut être faite en même temps que l'enquête préalable (C. expr., art. R. 131-14) et sous
l'autorité du même commissaire enquêteur ou de la même commission d'enquête (C. expr., art. R. 131-1.
D'autre part, lorsque la déclaration d'utilité publique est prise postérieurement à l'enquête parcellaire et
contient toutes les mentions nécessaires à la désignation des biens expropriés et à l'identification de leurs
propriétaires, elle vaut arrêté de cessibilité (C. expr., art. R. 132-4).
2603. Telle est du moins la procédure de droit commun. Lorsque, dans une commune, tous les
propriétaires des biens concernés par l'expropriation sont connus dès le début de la procédure, le préfet
peut, pour cette commune, et sur le fondement de l'article R. 131-12 du Code de l'expropriation, dispenser
l'expropriant du dépôt du dossier à la mairie et de la publicité collective prévue à l'article R. 131-5 et à
laquelle il sera fait allusion plus loin. Dans ce cas, un extrait du plan parcellaire est joint à la notification
prévue à l'article R. 131-6 et les intéressés sont invités à faire connaître directement leurs observations au
commissaire enquêteur ou à la commission d'enquête. Par ailleurs, lorsque l'expropriation concerne un droit
réel immobilier sans qu'il soit besoin d'exproprier l'immeuble grevé, l'expropriant procède à la recherche du
titulaire de ce droit à l'aide des renseignements délivrés par le service de la publicité foncière ou par tous
autres moyens et dresse le plan de la propriété grevée et, s'il y a lieu, de la propriété à laquelle ce droit
profite sauf dans les communes à cadastre rénové ou un extrait du plan cadastral délivré par le service du
cadastre suffit ; en application de l'article R. 131-13, ce sont ces pièces qui sont déposées à la mairie où
sont situés les biens pour permettre l'ouverture de l'enquête.
2604. CE 25 janv. 1967, Sieur Deulieger, AJDA 1967. II. 478, obs. P. Laporte.
2605. CE 1er juill. 1977, Gloeclcler et Dame Gloeckler, AJDA 1978. 392, note P. Chateaureynaud.
2606. Si la lettre recommandée adressée aux propriétaires dont le liste figure dans le dossier d'enquête
parcellaire revient avec la mention « non réclamée » ou avec la mention « n'habite pas à l'adresse
indiquée », l'expropriant n'est pas tenu de procéder à de nouvelles recherches : dans la première hypothèse,
la notification est réputée avoir été régulièrement faite au domicile ; dans la seconde, l'affichage en mairie
se substitue régulièrement à la formalité de la notification (CE 13 févr. 2013, Bongue et autres, Lebon
T. 640. Par ailleurs, la notification par voie d'huissier est maintenant également admise par la Cour de
cassation compte tenu des dispositions de l'article 651, alinéa 3, du nouveau Code de procédure civile
(Civ. 3e, 20 janv. 1988, SCI Chaveaux c/ Commune de Vaux-le-Pénil, Bull. civ. III, no 17, p. 8 ; D. l988.
Somm. 307, obs. P. Carrias ; JCP 1989. II. 21164, note A. Bernard ; Civ. 3e, 23 mars 1988, Artufel c/
Société provençale d'équipement, JCP 1989. II. 21164, note A. Bernard préc.).
2607. Étant entendu que, si le domicile du propriétaire est inconnu, la notification est faite en double
copie au maire qui en fait afficher une et, le cas échéant, aux locataires et preneurs à bail rural.
2608. CE 14 nov. 1962, Dame Roche, Lebon 605 ; 29 nov. 1978, Époux Hielle, ibid., tables, p. 844 ;
30 mai 1980, M me Ludger, ibid., p. 255 ; AJDA 1981. 99, concl. M. Morisot ; D. 1980. IR 538, obs.
P. Bon. La jurisprudence judiciaire, autrefois plus rigoureuse puisqu'exigeant la notification aux deux époux
(Civ. 3e, 15 déc. 1982, Époux Roullier c/ Commune de Draveil, Bull. civ. III, no 255, p. 191), s'était par
la suite alignée sur la jurisprudence du Conseil d'État (Civ. 3e, 24 juin 1987, Primeon c/ Ville de Basse-
Terre, Bull. civ. III, no 131, p. 76 ; D. 1988. Somm. 43, obs. P. Carrias), du moins lorsque l'on avait affaire
à un bien de communauté. Mais, par la suite, le juge judiciaire est revenu à sa jurisprudence initiale en
exigeant une notification individuelle à chacun des deux époux alors même que le bien concerné par
l'expropriation est un bien de communauté (Civ. 3e, 12 oct. 1994, Consorts Monin et autres c/ État
français, Bull. civ. III, no 179, p. 114 ; AJPI 1995. 218, obs. C. M.). S'il s'agit d'un bien propre, c'est à
celui des deux époux qui en est le propriétaire que la notification doit être adressée (Civ. 3e, 24 févr. 1993,
M me Griffon c/ Société d'économie mixte pour le développement de l'Aunis et de la Saintonge, Bull.
civ. III, no 24, p. 15).
2609. Civ. 3e, 3 juin 1987, Consorts Carton c/ Commune de Boulogne, Bull. civ. III, no 116, p. 69.
261. CE 27 juill. 1932, Pellerin-Ballot, Lebon 790.
2610. TA de Nice 16 avr. 1987, Syndicat de copropriété de l'immeuble sis 63 rue de France, Lebon
T. 773.
2611. Cass., chambre expropriation, 1er déc. 1967, Consorts Le Loup de la Biliais c/ Commune de
Machecou, Bull. civ. V, no 92, p. 72.
2612. CE 5 nov. 1971, Consorts Le Saulnier, Dr. adm. 1971, n o 335. Civ. 3e, 10 avr. 1986,
M me Pluyer, veuve Hellier du Verneuil, c/ Commune de Saint Pierre de Colle, JCP 1987. II. 20871,
obs. A. Bernard ; Civ. 3e, 1er avr. 1987, Dame Vigneron c/ Commune de Milleau, D. 1988. Somm. 43,
obs. P. Carrias.
2613. Propriétaires qui, dès que le dépôt du dossier en mairie leur a été notifié, ont également
l'obligation, sur le fondement de l'article R. 131-7 du Code de l'expropriation, de fournir toutes indications
relatives à leur identité ou, à défaut, tous renseignements en leur possession sur l'identité du ou des
propriétaires actuels.
2614. Civ. 3e, 30 oct. 1972, Consorts Jadeau c/ Préfet des Deux-Sévres, Bull. civ. III, no 573,
p. 420.
2615. Civ. 3e, 1er avr. 1987, Consorts Vandaele c/ Communauté urbaine de Dunkerque, Bull.
civ. III, no 76, p. 45 ; D. 1988. Somm. 43, obs. P. Carrias.
2616. Article R. 131-1, premier alinéa, du Code de l'expropriation. Toutefois, lorsque l'enquête
parcellaire peut être faite en même temps que l'enquête publique préalable à la DUP, le second alinéa du
même article dispose que le commissaire enquêteur (ou les membres de la commission d'enquête) est
désigné conformément aux dispositions de l'article R. 123-5 du Code de l'environnement, c'est-à-dire par le
président du tribunal administratif comme pour l'enquête publique préalable à la DUP.
2617. Article R. 131-2 du Code de l'expropriation renvoyant à l'article R. 111-2.
2618. CE 26 févr. 1965, Guy, Lebon 137 ; 27 janv. 1967, Époux Binet et Association de défense des
intérêts communs des expropriés et délogés de Maisons-Laffite, ibid., p. 46.
2619. CE 14 janv. 1998, Département de la Vendée, Lebon T. 968 ; AJDA 1998. 537, obs.
R. Hostiou ; confirmation de TA de Nantes, 14 mars 1991, Département de la Vendée c/ Préfet de la
Vendée, Lebon T. 979 ; Rev. jur. de l'ouest 1991, p. 540, chron. R. Hostiou : refus du préfet d'ouvrir
l'enquête parcellaire ; en l'espèce, le préfet n'a pas fondé sa décision sur des faits matériellement inexacts
et n'a commis ni erreur de droit ni erreur manifeste d'appréciation.
262. CE 29 nov. 1961, Nicolean, Lebon 790.
2620. Civ. 3e, 2 juill. 2008, M me Carlina c/ Commune de Levallois-Perret, Bull. civ. III, no 119,
p. 111 ; AJDI 2009. 215, obs. A. Lévy ; RDI 2008. 544, obs. C. Morel.
2621. CE 21 juill. 1970, Époux Courbey, Lebon T. 1071 ; 25 juill. 1975, Syndicat CFDT des marins
pécheurs de la rade de Brest et autres, ibid., tables, p. 1087.
2622. CE 21 juill. 1970, Époux Courbey, préc. ; Civ. 3e, 4 mai 1984, Époux Daniel c/ Commune de
Forbach, Bull. civ. III, no 95, p. 76 ; CE 17 oct. 1986, Époux de Khovrine, Lebon T. 569 ; D. 1988.
Somm. 401. obs. P. Bon ; Civ. 3e, 1er avr. 1987, Consorts Vandaele c/ Communauté urbaine de
Dunkerque, Bull. civ. III, no 76, p. 45 ; D. 1988. Somm. 43, obs. P. Carrias.
2623. Civ. 3e, 25 mai 1981, M elle Poilpré c/ Commune de Lumio, Bull. civ. III, no 105, p. 75.
2624. CE 6 oct. 1978, Consorts Vachon, Lebon T. 844 ; D. 1979. IR 321, obs. P. Bon.
2625. Ou, dans le cas particulier où l'expropriation a été demandée en vue de la réalisation d'une
opération d'aménagement ou d'urbanisme, sur le périmètre des acquisitions d'immeubles nécessaires à la
réalisation de cette opération : CE 28 nov. 2014, Sté GIAT Industries, Lebon T. 706 ; RDI 2015. 60, note
R. Hostiou.
2626. Si ces conditions ne sont pas remplies, une nouvelle enquête parcellaire est nécessaire : CE
22 oct. 1969, Padtrige, AJDA 1970. 112, obs. A. Homont.
2627. Sur l'article R. 131-5 relatif à la publication de l'arrêté ouvrant l'enquête parcellaire, v. ss 761. Sur
l'article R. 131-6 relatif à la notification du dépôt en mairie du dossier d'enquête parcellaire, v. ss 759.
2628. Par analogie avec ce qui se passe en matière de refus de prendre l'arrêté ouvrant l'enquête
préalable (v. ss 692), de refus de prendre la DUP (v. ss 717) ou de refus de prendre l'arrêté ouvrant
l'enquête parcellaire (v. ss 761).
2629. CE 10 nov. 1978, Fourel, Dr. adm. 1998, no 378.
263. CE 20 oct. 1937, Le Lyonnais, Lebon 834.
2630. CE 8 mars 1957, Martin, Lebon T. 926 ; 26 mai 1976, Calvez, ibid., tables, p. 950 ; 23 juin
1995, Soulie, ibid., tables, p. 844.
2631. CE 24 janv. 1964, Société Fayeton, Lebon 39 : parking situé devant un groupe d'immeubles
HLM ; 26 févr. 1965, Guy, ibid., p. 137 : ouvrages d'alimentation en eau potable liés à un réseau
d'irrigation ; 21 avr. 1967, Société civile du Mas de Béaud et Arnette de la Charlonie, ibid., p. 169 :
ouvrages de surface d'un réseau d'irrigation ; 17 oct. 1986, Époux de Khovrine, D. 1987. Somm. 401, obs.
P. Bon : rétablissement des communications interrompues par l'aménagement en voie express d'un chemin
départemental ; 4 mars 1994, M me Jonchère, Lebon T. 986 ; D. 1995. Somm. 381, obs. P. Bon : merlon
antibruit, dénivellation d'un boulevard et échangeur qui sont la conséquence nécessaire et directe des
travaux de construction d'une autoroute déclarés d'utilité publique ; 14 nov. 2011, Gibeaud, Lebon T. 967 ;
AJDI 2012. 210, obs. R. Hostiou : nivellement et aménagement paysager d'une parcelle desinée à améliorer
la visibilité d'un échangeur sur une autoroute déclarée d'utilité publique.
2632. CE 17 mars 1971, ministre de l'Équipement et du Logement c/ Dame Fusy, Lebon 224 ; RD
publ. 1972. 219, note M. Waline : travaux d'extractions de matériaux à usage de remblais liés à la
construction d'une autoroute ; 17 mars 1971, Ministre de l'Équipement c/ Vidal, Lebon 226 : nouvelle
route destinée à éviter un léger allongement de parcours alors que la DUP visait une bretelle de
raccordement à une autoroute ; 12 janv. 1972, Geerssen, ibid., p. 50 ; D. 1972. 722, note A. Homont :
création d'un bassin de décantation et de déviation de fossés situé à proximité d'une voie navigable alors
que la DUP visait l'aménagement au grand gabarit de la voie en question ; 7 mai 1975, Tronel-Peyroz,
Lebon 293 ; JCP 1976. II. 18230, note A. Homont : parc de stationnement alors que la DUP concernait
l'élargissement d'une route nationale ; 6 juill. 1979, Dame Boutin, Dr. adm. 1979, no 285 : déviation d'un
chemin départemental coupé par le tracé d'une nouvelle section d'autoroute ; 20 avr. 1984, ministre des
Transports c/ Dame Aubry de Maromont, RFDA 1984, no 0, p. 66, obs. A. A. ; Gaz. Pal. 1984. 2.
Somm. 409, chron. F. Moderne ; D. 1985. IR 411, obs. P. Bon : élargissement d'un chemin alors que la
DUP avait trait aux travaux de déviation d'une route nationale ; 11 févr. 1991, M mes Hourcade et
Minaberry, Lebon T. 980 ; D. 1992. Somm. 383, obs. P. Bon : bretelle d'accès à un futur échangeur et
zone de dépôt et de fabrication de matériaux alors que la DUP avait trait à la construction d'une section
d'autoroute.
2633. CE 16 oct. 1963, Commune de Tautavel, Lebon 491 ; AJDA 1964. 213, note P. Laporte.
2634. CE 8 juill. 1988, Époux Jeannin, Lebon T. 834 ; D. 1990. Somm. 13, obs. P. Bon : réalisation
d'un échangeur entre deux routes nationales alors que la DUP avait trait à la réalisation d'une autoroute et
de ses échangeurs et que, entre temps, le projet d'autoroute avait été abandonné.
2635. C. expr., art. R. 132-2.
2636. Décr. préc. du 4 janv. 1955.
2637. CE 22 juill. 1994, M me Hannouz, Lebon T. 986 ; AJPI 1995. 317, obs. C. M. ; D. 1995.
Somm. 384, obs. P. Bon.
2638. CE 1er août 1977, Dame Grignard, Lebon 174 ; AJDA 1977. 360, chron. M. Nauwelaers et
L. Fabius ; 8 juin 1988, Ville d'Amiens c/ M. Crépin et autres, Lebon T. 834 ; D. 1990. Somm. 13, obs.
P. Bon.
2639. Réserve faite des cas exceptionnels prévus par l'article 82 de son décret d'application no 55-1350
du 14 oct. 1955 et qui concernent les hypothèses où l'administration n'a pu identifier avec certitude certains
propriétaires. Sur ce problème, cf. A. Homont, « L'expropriation contre inconnu », JCP 1969. I. 2219.
264. CE 29 mars 1933, Wonns, Lebon 377.
2640. CE 3 mars 1971, Épx Jacquier, Lebon 180 ; 10 janv. 1973, Épx Richard, ibid., p. 31.
2641. Issu de l'art. 145 III de la loi no 2002-276 du 27 févr. 2002 relative à la démocratie de proximité.
2642. A noter que cette possibilité ouverte par la loi de 2002 n'a pas eu ni pour objet ni pour effet de
priver le Premier ministre ou les ministres intéressés du pouvoir qu'ils tiennent des principes généraux qui
régissent le domaine public de décider pour un motif d'intérêt général de procéder à un changement
d'affectation d'une dépendance du domaine public d'une collectivité territoriale et de remettre par suite sans
formalité cette dépendance à la collectivité publique chargée de la conservation du domaine correspondant
à sa nouvelle affectation (CE 23 juin 2004, Commune de Proville, Lebon 259 ; RJEP/CJEG 2005, p. 75,
concl. M. Guyomard ; BJCL 2005. 103, concl. M. Guyomard et obs. S. Ferrari ; AJDA 2004. 2148, chron.
C. Landais et F. Lenica ; AJDI 2005. 228, obs. R. Hostiou).
2643. CE 29 juin 1951, Sieur Lavandier et autres, Lebon 380 ; 14 juill. 1964, ministre de la
Construction c/ Consorts Lefrançois, ibid., p. 425.
2644. CE 4 mars 1994, M me Jonchère, Lebon T. 986 ; D. 1995. Somm. 381, obs. P. Bon.
2645. CE 22 janv. 1982, Consorts Barbary, Lebon T. 643 ; D. 1982. IR 351, obs. P. Bon.
2646. Même arrêt.
2647. CE 20 mars 1964, Époux Tihay, sieur Martin, sieur Vinot et autres, Lebon 198 ; AJDA 1964.
712, note P. L. Il peut en aller toutefois différemment dans le cas particulier où l'arrêté de cessibilité a été
suspendu par le juge administratif, la durée de suspension n'étant pas prise en compte pour le calcul du délai
de validité de six mois : CE 23 mars 1979, Conchon, Lebon T. 763.
2648. CE 21 juill. 1972, ministre de l'Intérieur c/ Consorts Chabrol, Lebon 583.
2649. CE 23 mars 1979, Conchon, préc.
265. CE 8 mars 1903, Ministre des Travaux publics, Lebon 242.
2650. Étant entendu qu'il n'y a caducité que si l'arrêté de cessibilité a plus de six mois de date au jour
de l'envoi par le préfet du dossier précité au greffe du juge de l'expropriation (Civ. 3e, 2 juill. 1974, Évesque
c/ Commune de Saint-Martin de Valgalgues, JCP 1975. II. 18147, note A. Homont ; Civ. 3e, 16 mai
1979, Bertauld, JCP 1979. IV. 236 ; Civ. 3e, 22 nov. 1983. M me Ruelle c/ Commune de Villemanoche,
Bull. civ. III, no 236, p. 180 ; AJPI 1985. 144, chron. R. Hostiou ; Civ. 3e, 13 mars 1996, Consorts Cabrol
c/ Commune d'Agen-d'Aveyron, Bull. civ. III, no 68, p. 45 ; D. 1997. Somm. 151, obs. F. Catalano ;
Civ. 3e, 13 juill. 1999, Époux Massonie c/ État français et autre, Bull. civ. III, no 176, p. 121 ; Civ. 3e,
15 mars 2006, M me Jaumet épouse Le Lay c/ Commune de Ruca, Bull. civ. III, no 67, p. 57 ; RDI 2006.
198, obs. C. Morel ; AJDI 2006. 754, obs. A. Lévy ; Civ. 3e, 5 déc. 2007, Consorts Bouarat c/ Commune
de Saint-Lary-Soulan, Bull. civ. III, no 224 ; AJDI 2008. 688, note R. Hostiou ; RDI 2008. 30, obs.
C. Morel) et non pas, comme l'a jugé un temps la Cour de cassation en méconnaissance des dispositions de
l'article R. 12-1 alors en vigueur de l'ancien Code de l'expropriation, au jour où l'ordonnance d'expropriation
est rendue (Cass., chambre expropriation, 18 déc. 1965, Consorts Ferrantini c/ Office de rénovation
urbaine de Metz, Bull. civ. V, no 151, p. 124). Dans le cas particulier où le juge de l'expropriation statue
sur renvoi après cassation, l'ancienneté de l'arrêté de cessibilité doit être appréciée à la date à laquelle le
dossier avait été transmis par le préfet au greffe de la juridiction initialement saisie (Civ. 3e, 8 oct. 2003,
M me Tartinville c/ Maire de la commune d'Ousson-sur-Loire, Bull. civ. III, no 171, p. 151 ; AJDI 2004.
301, obs. A. Lévy).
2651. CE 15 avr. 1988, Commune de Chécy, Lebon T. 833 ; D. 1990. Somm. 13, obs. P. Bon.
2652. C. expr., art. L. 132-4.
2653. Il en va toutefois différemment dans le cas particulier où la demande tendant à l'annulation d'un
arrêté de cessibilité est fondée, pour l'essentiel, sur l'illégalité dont serait entaché un décret déclaratif
d'utilité publique faisant l'objet d'un recours devant le Conseil d'État. Par application des règles relatives à la
connexité (CJA, art. R. 341-1), c'est le Conseil d'État et non le tribunal administratif qui est alors
compétent : CE 12 avr. 1967, Société nouvelle des entreprises d'hôtels et autres, Lebon 153 ; CAA
Nantes 7 févr. 1996, Ville d'Angers et ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et du
Tourisme, ibid., tables, p. 954. Pour la même raison, c'est le juge des référés du Conseil d'État qui est seul
habilité à examiner une requête aux fins de suspension d'un arrêté de cessibilité dans l'hypothèse où la DUP
correspondante a été prise par décret (CE 3 avr. 2006, SA Placoplâtre, Lebon 181 ; AJDI 2006. 755, note
R. Hostiou).
2654. CE 29 juin 1951, Sieur Lavandier et autres, Lebon 380.
2655. CE 8 juin 1988, Ville d'Amiens c/ Crépin, Lebon T. 833 ; D. 1990. Somm. 13, obs. P. Bon.
2656. CE 21 juill. 1972, Ministre de l'Intérieur c/ Consorts Chabrol, Lebon 583 ; 1er avr. 1994,
Commune de Celles-sur-Belle et ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, ibid., tables, p. 987.
2657. CE 2 juin 1965, Fagoo, Lebon T. 958.
2658. V. par ex. TA Paris, 2 juill. 1992, Cahart, Quotidien juridique du 3 nov. 1992, no 88, p. 6, note
J. Morand-Deviller.
2659. V. par ex. CE 31 janv. 1964, Dame veuve Caffort et autres, Lebon 62 ; AJDA 1964. 385, note
P. L. (travaux de nature à compromettre gravement la salubrité publique) ; 9 juill. 1976, Comité central
d'entreprise de la BNP, Lebon 356 (expropriation provoquant la fermeture d'une colonie de vacances).
266. CE 25 juin 1931, Cie générale transatlantique, Lebon 351.
2660. CE 5 déc. 2014, Consorts Le Breton, Lebon T. 792 sur un autre point ; RDI 2015. 65, obs.
R. Hostiou ; AJDA 2015. 583, note F. Priet ; Dr. adm. 2015, comm. 26 par G. Eveillard : eu égard à l'objet
d'un arrêté de cessibilité, à ses effets pour les propriétaires concernés et à la brièveté du délai susceptible
de s'écouler entre sa transmission au juge de l'expropriation, pouvant intervenir à tout moment, et
l'ordonnance de ce dernier envoyant l'expropriant en possession, la condition d'urgence doit être regardée
en principe comme remplie ; il peut toutefois en aller autrement dans le cas particulier où l'expropriant
justifie de circonstances particulières, en particulier si un intérêt public s'attache à la réalisation rapide du
projet en cause.
2661. CE 9 oct. 1991, M mes Crespel et Pinsault, Lebon T. 1061.
2662. CE 3 avr. 2006, SA Placoplâtre, préc. ; 20 févr. 2009, Darenne, Ministre de l'Intérieur, de
l'outre-mer et des collectivités territoriales, RDI 2009. 293, note R. Hostiou.
2663. CE 29 juin 1951, Lavandier, préc. ; 16 oct. 1963, Commune de Tautavel, Lebon 491 ; AJPI
1964. 213, note P. Laporte ; 15 juill. 1964, ministre de la Construction c/ Consorts Lefrançois,
Lebon 425 ; 24 mars 1971, Dame Fenie, ibid., p. 247 ; 26 janv. 1977, Dame Manrot Le Goarnic, AJDA
1977. 513, note P. Chateaureynaud ; 6 juill. 1977, Consorts Girard, RD publ. 1977. 1323, note M. Waline.
Il va de soi que la mise en cause de la légalité de la DUP après l'expiration du délai de recours contentieux
contre elle ne peut provoquer que l'annulation de l'arrêté de cessibilité pris sur son fondement et non celle
de la DUP elle-même puisqu'elle est devenue définitive.
2664. F. Chevallier, « La fonction contentieuse de la théorie des opérations administratives
complexes », AJDA 1981. 331 ; P. Chrétien, « De la belle carrière promise à la notion d'opé-ration
complexe (suite à un constat de décès prématuré ?) », AJDA 1982. 20 ; M. Distel, « La notion d'opération
administrative complexe », Rev. adm. 1981. 370.
2665. Civ. 3e, 12 déc. 1972, Mammi c/ Commune de Carpentras, Bull. civ. III, no 675, p. 499 ;
Civ. 3e, 30 nov. 2004, Clomes c/ Établissement public foncier de Lorraine, AJDI 2005. 493, obs.
R. Hostiou.
2666. Civ. 3e, 3 juill. 1969, Veuve Ledru c/ Commune de Genevilliers, Bull. civ. III, no 546, p. 409
(arrêt rejetant le pourvoi formé contre cour d'appel de Paris 4 nov. 1967, Époux Ledru et Ventadoux c/
Commune de Genevilliers, JCP 1969. II. 15848, note N. Albala) ; Civ. 3e, 15 déc. 1975, Torris c/
Département du nord, Bull. civ. III, no 375, p. 284.
2667. Même si c'est son illégalité, invoquée par le biais de l'exception d'illégalité, qui pouvait fonder
l'annulation de l'arrêté de cessibilité.
2668. Cour d'appel de Rennes 18 mars 1988, Époux Martin c/ Commune de Saint-Thelo, D. 1988.
J. 197, 2e espèce, note R. Hostiou.
2669. CE 14 janv. 1981, M me Manrot Le Goarnic, RD publ. 1981. 1468.
267. CE 6 févr., 1935, Ministre des Travaux publics, Lebon 162.
2670. P. L. Josse, « Le nouveau juge de l'expropriation », D. 1960. 67 ; J. de Lanversin, « Où il faut
faire confiance au juge (Remarques sur les aspects juridictionnels de la procédure d'expropriation) », JCP
1960. I. 1565 ; A. C., « Politique foncière et réforme de la juridiction d'expropriation », AJPI 1962. 569 ;
G. Ganez-Lopez, « Le juge de l'expropriation entre la puissance publique et le propriétaire », in Un droit
inviolable et sacré la propriété, ADEF 1991. 170.
2671. C'est le Garde des Sceaux qui, par arrêté, fixe le nombre des juges de l'expropriation dans
chaque département étant entendu qu'il doit y en avoir au moins un. Lorsqu'il y en a plusieurs, ils statuent
chacun de leur côté et non en formation collégiale. En effet, le juge de l'expropriation est un juge unique.
Certes, la loi du 26 juill. 1962 avait décidé d'abandonner ce système du juge unique et d'instituer, dans
chaque département, une « chambre d'expropriation ». Mais le décret d'application de la loi en question n'a
jamais été publié et la loi du 10 juill. 1965 est revenue au système du juge unique. Toutefois, l'art. R. 211-3
dispose que, lorsqu'il est désigné au moins trois juges de l'expropriation auprès du tribunal de grande
instance, l'un d'eux, obligatoirement choisi parmi les vice-présidents de ce tribunal, assure la coordination
des tâches entre les différents juges.
2672. Compte tenu de la réforme de la carte judiciaire, il est en effet possible qu'il n'y ait plus de
tribunal de grande instance au chef-lieu du département.
2673. Civ. 3e, 2 févr. 1977, Société d'exploitation de la Montagne pelée c/ Commune de Saint
Pierre, Bull. civ. III, no 60, p. 46 ; Civ. 3e, 12 déc. 1984, M elle Lacaze c/ Ville de Pau, ibid., III, no 215,
p. 169 ; Civ. 3e, 24 juin 1987, M. Primeon c/ Ville de Basse-Terre, ibid., III, no 131, p. 76 ; D. 1988.
Somm. 43, obs. P. Carrias.
2674. Civ. 3e, 11 mars 1987, De Scey Montbéliard de Brun c/ ministre de l'Urbanisme, JCP 1987.
II. 20898, note A. Bernard ; D. 1987. Somm. 425, obs. P. Carrias ; Civ. 3e, 10 nov. 1992, M elle Popoff c/
Ville de Chelles, Bull. civ. III, no 290, p. 178 ; Civ. 3e, 10 oct. 1995, Époux Doyen c/ Cne d'Eaubonne,
D. 1997. Somm. 151, obs. F. Catalano.
2675. S'il était nécessaire d'en constituer plusieurs, c'était le Garde des Sceaux qui, par arrêté, en
déterminait le nombre.
2676. Art. 34, 2e alinéa, 3e tiret : « La loi fixe les règles concernant… la création de nouveaux ordres
de juridiction ».
2677. Décis. no 65-33 L du 9 févr. 1965, Rec. Cons. const. 73 ; D. 1967. J. 405, note L. Hamon.
2678. Art. R. 311-4.
2679. Le fait que le juge de l'expropriation puisse procéder au transfert de propriété avant qu'une
indemnité ait été fixée ou versée ne viole pas l'article 6, § 1, de la Convention européenne des droits de
l'homme, l'article 1er de son premier protocole additionnel et l'article 17 de la Déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789 dans la mesure où l'expropriant ne peut prendre possession des biens
expropriés qu'un mois après le paiement ou la consignation de l'indemnité d'expropriation et que le retard
dans le paiement ou la consignation de cette indemnité donne droit au paiement d'intérêts ou à une nouvelle
fixation de l'indemnité dans les conditions prévues à l'article R. 13-78 – aujourd'hui article R. 323-14 – et
L. 13-9 – aujourd'hui article L. 323-4 – du Code (Civ. 3e, 29 mai 2002, Consorts Fieujan c/ Commune de
Polliat, Bull. civ. III, no 117, p. 103 ; AJDI 2002. 702, note R. Hostiou ; RDI 2002. 375, note C.M.).
268. CE 19 oct. 1956, Société Le Béton. v. ss 163.
2680. L'expropriant a en effet le droit d'abandonner son projet déclaré d'utilité publique tant que le juge
de l'expropriation n'a pas été saisi d'une demande de transfert de propriété et qu'aucun accord n'a été
conclu entre les parties sur ce transfert : Civ. 3e, 3 mars 1999, Époux Coudry c/ Société des autoroutes
du sud de la France et autre, Bull. civ. III, no 59, p. 40 ; AJDI 2000. 937, obs. A. Lévy.
2681. Civ. 3e, 7 mars 1978, Consorts Ducos-Fonfrède Vaudière de Vitrac c/ État français, Bull.
civ. III, no 106, p. 83 ; Civ. 3e, 1er avr. 1987, Consorts Vandaele c/ Communauté urbaine de
Dunkerque, ibid., n o 76, p. 45 ; D. 1988. Somm. 43, obs. P. Carrias.
2682. CE 6 oct. 2000, Commune de Meylan, Lebon 416 ; AJDI 2001. 262, note R. Hostiou ; D. 2001.
Somm. 901, obs. P. Carrias ; LPA du 4 juill. 2001, chron. C. Guettier ; Collectivités territoriales-
Intercommunalité 2000, no 297, obs. T. Célérier ; RDI 2001. 140, obs. F. Donnat ; D. 2002. Somm. 530,
obs. P. Bon et D. de Béchillon. Annulation de CAA Lyon, 20 oct. 1998, Cne de Meylan c/ Ministre de
l'Intérieur, AJDA 1999. 455, note R. Hostiou.
2683. Délai de quinze jours (alors huit jours) qui n'est pas prescrit à peine de nullité (Civ. 3e, 12 nov.
1980, Desbiaux c/ Commune de Lourdes, Bull. civ. III, no 175, p. 131) et qui, dans l'hypothèse où le
dossier déposé est incomplet, ne court qu'à compter du moment où il a été complété par le préfet.
2684. Civ. 3e, 26 nov. 1980, Bourdron c/ Commune de Marennes, Bull. civ. III, no 185, p. 138 ;
Civ. 3e, 29 juin 1992, M. Venet c/ Commune de Mionnay, ibid. III, no 225, p. 137 ; AJDI 1993. 180, obs.
C.M.
2685. Civ. 3e, 12 déc. 2001, M. Hain c/ État français, Bull. civ. III, no 152, p. 119 ; Bull. inf. Cour
de cassation 15 févr. 2002, no 146, p. 44 avec obs. anonymes p. 45 ; AJDI 2002. 144, obs. R. Hostiou ;
JCP 2002. II. 10126, note A. Bernard ; Gaz. Pal. des 31 mai et 1er juin 2002, p. 13, obs. S. Petit ; Civ. 3e,
29 mai 2002, Consorts Fieujan c/ Commune de Polliat, Bull. civ. III, no 117, p. 103 ; AJDI 2002. 702,
note R. Hostiou ; RDI 2002. 375, obs. C.M. ; Civ. 3e, 3 juill. 2007, Consorts Eby c/ Commune de
Blotzheim, AJDI 2008. 494, obs. C. Morel ; Civ. 3e, 10 mars 2009, SCI du Pont aux Fleurs c/ Société
immobilière d'économie mixte de la Ville de Paris, RDI 2009. 349, obs. C. Morel ; AJDI 2009. 641, note
R. Hostiou ; Civ. 3e, 26 mai 2011, M. X…, et autres contre Établissement public foncier des Hauts-de-
Seine, Bull. civ. III, no 87, p. 83 ; AJDA 2011. 1504, note R. Hostiou ; Cons. const. 16 mai 2012, Consorts
L., décis. no 2012-247 QPC 237 (ordonnance d'expropriation pour cause d'utilité publique), Rec. Cons.
const. 267 ; RDI 2012. 393, obs. Hostiou ; AJDI 2012. 767, note Gilbert ; RJEP juill. 2012. Étude 10, note
Bon ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 27. En
substance, l'argumentation de la Cour de cassation, développée par le Conseil constitutionnel, est la
suivante : le juge de l'expropriation ne rend l'ordonnance portant transfert de propriété qu'après que l'utilité
publique a été légalement constatée ; la déclaration d'utilité publique et l'arrêté de cessibilité peuvent être
contestés devant la juridiction administrative ; le juge de l'expropriation se borne à vérifier que le dossier
que lui a transmis l'autorité expropriante est constitué conformément aux prescriptions du Code de
l'expropriation ; l'ordonnance d'expropriation peut être attaquée par la voie du recours en cassation ; son
absence de base légale peut être constatée par le juge de l'expropriation en cas d'annulation définitive de la
DUP et de l'arrêté de cessibilité ; l'ordonnance par laquelle le juge de l'expropriation fixe les indemnités
d'expropriation survient au terme d'une procédure contradictoire et peut faire l'objet de recours ;
l'ordonnance envoie l'expropriant en possession sous réserve qu'il se conforme aux dispositions législatives
relatives à la fixation et au paiement des indemnités et aux conditions de la prise de possession.
2686. C. expr., art. R. 221-3 issu de l'article 21 du décret no 2005-467 du 13 mai 2005.
2687. C. expr., art. R. 221-5.
2688. Civ. 3e, 23 janv. 1991, Commune de Mitry-Nory c/ Consorts Piot et autres, Bull. civ. III,
no 34, p. 20.
2689. Civ. 3e, 5 mars 1986, Société agricole du Petit Poscros, Bull. civ. III, no 21, p. 15.
269. Par ex. pour les caves du port de Bercy : CE 17 janv. 1962, Société Thierry, AJDA 1962. 11. 241.
2690. Civ. 3e, 12 nov. 1980, Desbiaux c/ Commune de Lourdes, Bull. civ. III, no 175, p. 131 ; Civ. 3e,
2 févr. 1983, M me Jaguillard c/ Commune de La Brigue, Bull. civ. III, no 33, p. 26.
2691. Civ. 3e, 4 mai 1973, Préfet de Paris c/ Maire de Joinville, Bull. civ. III, no 315, p. 229 ;
Civ. 3e, 1er avr. 1987, Consorts Vandaele c/ Communauté urbaine de Dunkerque, Bull. civ. III, no 76,
p. 45.
2692. Civ. 3e, 12 déc. 1972, Consorts Ollivier c/ ministre de l'Équipement et du Logement, Bull.
civ. III, no 676, p. 499.
2693. Art. R. 221-4, premier alinéa.
2694. Civ. 3e, 4 avr. 1978, Dame Caire c/ Établissement public de l'aménagement des rives de
l'Étang de Berre, Bull. civ. III, no 148, p. 116 ; Civ. 3e, 25 févr. 1981, Dame Bordier-Lelandais c/
Commune d'Oisseau-le-Grand, Bull. civ. III, no 41, p. 30.
2695. Civ. 3e, 25 févr. 1976, Bourille c/ Ville d'Albertville et autres, Bull. civ. III, no 94, p. 72 ;
Civ. 3e, 14 déc. 1977, Consorts Henry et autres c/ Société d'équipement des Deux Marnes et autres,
ibid., III, no 449, p. 343.
2696. C. expr., art. R. 221-8.
2697. Même article. Il aurait été logique que cet article, à l'instar de l'article R. 12-5 de l'ancien Code,
impose également à l'ordonnance d'expropriation de reproduire les termes de l'article L. 223-2 aux termes
duquel, sans préjudice des dispositions de l'article L. 223-1, tout exproprié peut faire constater par le juge de
l'expropriation que l'ordonnance d'expropriation est dépourvue de base légale dans le cas particulier où la
DUP ou l'arrêté de cessibilité est annulé par une décision définitive du juge administratif ; v. ss. 786).
2698. Même article et Civ. 3e, 10 avr. 1991, Commune de Créteil c/ Société Pompadour, Bull. civ.
111, no 117, p. 67 ; AJPI 1991. 838, obs. A. B.
2699. CE 19 nov. 1993, M me Scherrer, Lebon 319 ; CJEG 1994. 227, concl. M. Denis-Lindon ; AJDA
1994. 252, note R. Houstiou ; Répertoire du notariat Defrenois 1994, p. 640, chron. S. Pérignon ;
D. 1994. Somm. 273, obs. P. Bon.
27. 1842, Martin v. Waddell'Lessee – 1892, Illinois Central R Co v. Illinois.
270. M.-T. Viel, Droit funéraire et gestion des cimetières, Berger-Levrault, 1991.
2700. C. expr., art. L. 220-1.
2701. C. expr., art. L. 222-2.
2702. C. expr., art. L. 222-1. C. Lavialle, « Expropriation et dépossession », RFDA 2001. 1228.
2703. Même article.
2704. Civ. 3e, 19 oct. 1988, M. Bogicevic c/ SCI Bellevilloise et autre, Bull. civ. III, no 142, p. 77 ;
D. 1989. Somm. 105, obs. P. Carrias. De la même manière, l'ancien propriétaire peut y entreposer des
gravats sans être forcément condamné à verser des dommages et intérêts à l'expropriant devenu
propriétaire (Civ. 3e, 8 nov. 2000, Consorts Filloux c/ Syndicat des eaux d'Ile-de-France, Bull. civ. III,
no 167, p. 117 ; AJDI 2001. 535, obs. C. Morel).
2705. J. Mande-Djapoux, « La notion étroite du droit de rétention », JCP 1976. I. 2760.
2706. Cons. const. 20 sept. 2013, SCI de la Perrière Neuve et autre, no 2013-342 QPC, Rec. Cons.
const. 935 ; RDI 2013. 532, note R. Hostiou ; AJDA 2013. 2495, note S. Gilbert.
2707. V. l'article L. 321-2, premier alinéa, du Code de l'expropriation selon lequel « le juge prononce
des indemnités distinctes en faveur des parties qui les demandent à des titres différents ».
2708. C. expr., art. L. 321-2, second alinéa.
2709. C. expr., art. L. 222-3. Il en va de même pour les privilèges conservés suivant les prescriptions
des articles 2379 et 2380 du Code civil alors même qu'ils ont été inscrits postérieurement à la publication de
l'ordonnance d'expropriation au fichier immobilier.
271. Par ex. Lyon, 7 juill. 1885, D. 1885. 11.54 ; Riom, 27 nov. 1928, D. 1951. 11.54.
2710. V. par ex. T. confl. 27 juin 1988, Société des tuileries de Marseille, Lebon 490 ; D. 1989.
Somm. 102, obs. P. Carrias : demande en indemnisation de la suppression, du fait de l'expropriation, d'une
servitude de passage grevant la propriété expropriée ; compétence du juge judiciaire.
2711. Civ. 3e, 13 déc. 1995, Société Répliqua c/ M. Barbier, Bull. civ. III, no 259, p. 175 ; D. 1996.
Somm. 302, obs. P. Carrias.
2712. Civ. 3e, 21 janv. 2009, M. X c/ époux X, Bull. civ. III, no 19, p. 15.
2713. Civ. 3e, 19 juin 1968, Époux Barlly-Royer c/ Motton, Bull. civ. III, no 286. p. 220 ; Civ. 3e,
19 oct. 1988, Bogicevic c/ SCI Bellevilloise et autre, ibid., n o 142. p. 77 ; D. 1989. Somm. 105, obs.
P. Carrias.
2714. Civ. 3e, 20 mai 2015, AJDI 2015. 61, note Hostiou.
2715. L. Cobert, « La Cour de cassation et l'expropriation », AJPI 1992. 439.
2716. P. Magnier, « Les conditions de recevabilité du pourvoi en cassation contre l'ordonnance
d'expropriation », CJEG 1963. 1.
2717. Civ. 3e, 18 nov. 1981, M. Marque c/ Comune de Beaumont-de-Lomagne, Bull. civ. III, no 192,
p. 138. Il est toutefois arrivé, dans une telle hypothèse, soit relevé, non une incompétence mais un excès de
pouvoir : Civ. 3e, 8 mars 1977, Dame Noury c/ Commune d'Andouillé, Bull. civ. III, no 111, p. 87.
2718. Civ. 3e, 13 oct. 1982, M. Bouvet c/ Société d'équipement de la région de Nimes, Bull. civ.,
no 202, p. 151.
2719. Civ. 3e, Il mars l980, Pichon c/ SERNI, Bull. civ. III, no 56, p. 40.
272. CE 28 juin 1955, Marecar, Rec. CE754, S. 1957.III.45. concl. Latournerie, D. 1936. III.203 ;
21oct. 1955, Delle Meline, D. 1956. 545, concl. Guionin, RPDA 1965. 65, comment. Auby. Cependant, ne
fait pas partie du domaine public un cimetière propriété d'une personne privée (CE 15 mai 1964,
Delle Eberstarck, Lebon 288).
2720. Civ. 3e, 13 avr. 1988, SCI Les peupliers c/ Commune de Meylan, Bull. civ. III, no 74, p. 43 ;
D. 1988. Somm. 307, obs. P. Carrias.
2721. Civ. 3e, 6 oct. 2009, Association syndicale du domaine de Montpins c/ Commune d'Espira de
l'Agly, AJDI 2010. 482, obs. C. Morel.
2722. Pour un inventaire systématique des moyens de cassation présentés avec succès ou sans succès,
V. par ex. P. Bon et P. Carrias, Dictionnaire juridique – Expropriation, Dalloz, 1993, p. 297-305.
2723. Civ. 3e, 3 nov. 1977, Commune de Fontenay-le-Fleury c/ SCI Résidence de la Lucasserie,
Bull. civ. III, no 364, p. 278.
2724. CE 21 juill. 1970, Époux Courbey, Lebon T. 1074 ; 19 oct. 1973, Époux Ligny, ibid., p. 580 ;
10 mars 1976, Fourel et Consorts Fourel, ibid., tables, p. 951.
2725. Civ. 3e, 20 juin 1978, Consorts Maurel c/ EDF, Bull. civ. III, no 254, p. 195.
2726. R. Hostiou, « Questions autour du droit pour l'ancien propriétaire à la restitution d'un bien
exproprié dans des conditions irrégulières. Quel juge ? Quel préjudice ? », RFDA 2015. 483.
2727. V. par ex., à ce dernier propos, la note de E. S. de la Marnierre sous Civ. 3e, 21 mars 1984,
Consorts Ferrandis c/ Consorts Géri et Civ. 3e, 13 nov. 1984, Mme veuve X c/ Association de défense
Fabien et autres, JCP 1986.II. 20640.
2728. Par exemple parce qu'elle est fondée sur la caducité de la DUP.
2729. Civ. 3e, 18 nov. 1992, Commune de Mitry-Mory c/ Consorts Piot et autres, Bull. civ. III,
no 301, p. 185.
273. V. dans le sens de la domanialité Marcel Waline, note D. 1954. 11.101.
2730. Civ. 3e, 8 oct. 2003, Tartincille c/ Cne d'Ousson-sur-Loire, AJDI 2004. 301, obs. A. Lévy.
2731. C. Bénoit, « Les conséquences de l'annulation d'un acte déclaratif d'utilité publique et la validité
de l'ordonnance d'expropriation », Rev. gén. coll. terr. 1998, no 2, p. 137 ; P. Carrias, « La fin d'un déni de
justice », D. 1995. 217 ; F. Cruz, « L'article L. 12-5, alinéa 2, du Code de l'expropriation : bilan de son
application », CJEG/RJEP 2002, p. 159 ; G. Deville, « Une réforme commandée par le droit européen »,
Gaz. Pal. 1996. Doctr. 255 ; J. Lemasurier, « La loi Barnier du 2 févr. 1995 et le nouvel article L. 12-5 du
Code de l'expropriation », LPA du 13 mars 1996, no 32, p. 15 ; C. Morel, « Une brèche dans la séparation
du pouvoir judiciaire et du pouvoir administratif », AJPI 1995. 299 ; S. Traoré, Les conséquences de
l'annulation de l'expropriation », Dr. adm. 2005. 129.
2732. C. expr., art. L. 223-2 (issu de l'art. 4 I de la loi préc. de 1995) et dont les dispositions sont
précisées par les art. R. 223-1 à R. 223-8 issus de l'art. 24 du décr. no 2005-467 du 13 mai 2005 (édicté
donc plus de dix ans après l'adoption de la loi de 1995…).
2733. CE 5 juill. 2010, Commune d'Angerville, BJCL 2010. 695, concl. E. Cortot-Boucher et obs.
M. D. ; RDI 2010. 441, note R. Hostiou ; AJDA 2011. 168, note P. Caille ; AJCT 2010. 88, note J.-
F. Struillou.
2734. Ce délai est un délai pour agir dont le non-respect est sanctionné par la forclusion de l'action qu'il
concerne : Civ. 3e, 17 mars 2010, Département du Puy-de-Dome c/ Groupement foncier agricole de
Chazal et autres, Bull. civ. III, no 64 ; RDI 2010. 262, note R. Hostiou ; AJDI 2010. 651, obs. C. Morel.
2735. Dommages et intérêts qui correspondent à la valeur actuelle du bien sous la seule déduction de
l'indemnité principale de dépossession perçue au moment de l'expropriation majorée des intérêts depuis son
versement : Civ. 3e, 17 nov. 2010, M. et M me Cheilan c/ Departement du Var, BICC 2011, no 353 ; RDI
2011. 96, obs. R. Hostiou. Sur l'ensemble du problème, v. R. Hostiou, « Questions autour du droit pour
l‘ancien propriétaire à la restitution d'un bien exproprié dans des conditions irrégulières. Quel juge ? Quel
préjudice ? », RFDA 2015. 483.
2736. Et cela même si l'administration n'a pas pris possession du bien en cause : Civ. 3e, 16 déc. 2009,
Consorts Taffoureau c/ Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique des vallées du
Croult et du Petit Rosne, Bull. civ. III, no 284 ; RDI 2010. 199, note R. Hostiou.
2737. Civ. 3e, 12 mai 1999, M. Moschenross c/ Commune d'Haguenau et autre, Bull. civ. III,
no 112, p. 75.
2738. Civ. 3e, 31 mars 1999, M. Parcheminer c/ État français, Bull. civ. III, no 84, p. 57 ; Civ. 3e,
12 oct. 2005, M. Soler c/ Commune de Saint-Mitre-les-Remparts, Bull. civ. III, no 192, p. 175 ; AJDI
2006. 292, note R. Hostiou ; Civ. 3e, 17 déc. 2008, Consorts X c/ Commune de Saint-Martin d'Hères,
Bull. civ. III, no 208, p. 195.
2739. Leurs évaluations étant toutefois soumises à son contrôle par la voie de la cassation – système
du jury des propriétaires – ou par la voie de l'appel – système de la commission arbitrale d'évaluation.
274. Le Conseil d'État a évité de trancher la question V., CE 17 févr. 1952, Commune de Barran,
D. 1955. III. 49. Il parle sans doute de domaine public dans l'arrêt Carlier (18 nov. 1949, RD publ. 1950.
48) mais il s'agissait d'un monument historique (Cathédrale de Chartres). La domanialité publique a
cependant été admise par certains tribunaux administratifs (TA Lille, juill. 1954, D. 1954. 501, TA Paris,
8 juin 1971, Ville de Paris, AJDA 1972. 169, note Laubadère).
2740. V. C. expr., art. R. 311-23. Il dispose que, lorsqu'il s'agit de statuer sur des difficultés relatives à
l'exécution d'une décision rendue en matière d'indemnisation des préjudices causés par une expropriation, la
demande est portée à une audience tenue à cet effet par le juge de l'expropriation ; il est statué comme en
matière de référé (ce qui n'empêche pas que le juge de l'expropriation se prononce sur le fond du droit et
que sa décision ait, au principal, l'autorité de la chose jugée : Civ. 3e, 10 déc. 2003, Société La Mélusine c/
Département des Hauts-de-Seine et autre, Bull. civ. III, no 228, p. 202 ; AJDI 2004. 396, obs. A. Lévy).
Sur l'ensemble du problème, voir P. Mignucci et J.-P. Seignolle, « Des difficultés d'exécution des décisions
rendues en matière d'expropriation », JCP 1973. I. 2542.
2741. Non-respect par l'expropriant d'engagements souscrits devant le juge de l'expropriation comme
par exemple de rétablir l'arrivée d'eau nécessaire à l'alimentation d'une fontaine (CE 22 mai 1974,
Consorts Barral, Lebon T. 1013) ou de reconstruire, à la limite nouvelle de la propriété partiellement
expropriée, un canal d'irrigation (T. confl. 9 juin 1986, de Durand-Chamayou, Lebon T. 570 ; D. 1987.
Somm. 240, obs. P. Carrias).
2742. Civ. 3e, 27 juin 1973, SCI Les Clozeaux c/ ministre de l'Équipement et du Logement, Bull.
civ. III, no-450, p. 327 ; TA de Paris, 14 mai 1975, Société Gevelot, JCP 1976. II. 18405, note A. Homont.
2743. Civ. 3e, 14 mars 1979, Ministre de l'Équipement c/ époux Mathieu, JCP 1979. IV. 177 ; TA de
Rennes, 18 juin 1980, Consorts Darris c/ Ville de Rennes, Gaz. Pal. 1982. 1.J.37, note R. de Silguy,
J. Cadiou et J. Druais ; Civ. 3e, 19 avr. 1983, Cayrel c/ État français, JCP 1984. II. 20252, note
A. Bernard.
2744. Civ. 3e, 5 juillet 1989, M me Glaudy c/ État français, Bull. civ. III, no 157, p. 86 ; AJPI 1990.
94, obs. A.B.
2745. CE 4 oct. 2002, Département de la Haute-Garonne, AJDI 2001. 451, obs. R. Hostiou.
2746. Comparer par ex. T. confl. 5 déc. 1977, Selo c/ Département du Morbihan, Lebon 669 ; AJPI
1978. 734. note P. Chateaureynaud et T. confl. 15 janv. 1979, Outters c/ ministre de l'Équipement,
Lebon 560 ; CJEG 1979. J. 35, note P. Sablière ; RD rur. 1979. 249, chron. Y. Jegouzo. Dans la première
affaire (de laquelle peut être rapproché CE 19 janv. 1986, M. Jean Moreau, CJEG 1986. 315, note V. B.),
il était demandé réparation du préjudice causé par la coupure d'une propriété en deux par suite d'une
expropriation destinée à la construction d'un chemin départemental. Le Tribunal des conflits a estimé que
ce préjudice résultait directement de l'expropriation de telle sorte qu'il devait être réparé par le juge
judiciaire. Dans la seconde affaire, un propriétaire, qui avait la jouissance de terrains expropriés pour la
construction d'une autoroute, se plaignait d'allongements de parcours imputables à l'autoroute et affectant
l'exploitation de ses terres. Le tribunal relève que, dans les circonstances de l'espèce, le préjudice trouvait
son origine, non dans la coupure de la propriété en deux du fait de l'expropriation, mais dans l'incorporation
d'un chemin rural dans l'emprise de l'autoroute, d'où l'existence d'un dommage de travaux publics relevant
de la compétence du juge administratif.
2747. Civ. 3e, 2 févr. 1983, M me Jaquillard c/ Commune de La Brigue, Bull. civ. III, no 33, p. 26.
2748. Civ. 3e, 1er déc. 1976, Commune de Biarritz c/ Consorts Garrigue, Bull. civ. III, no 44l,
p. 334. On sait toutefois que, récemment, le Tribunal des conflits a donné de la voie de fait une définition
plus restrictive que celle qui était de mise dans le passé puisque, aujourd'hui, il ne peut plus y avoir voie de
fait (outre l'hypothèse de l'atteinte à la liberté individuelle) qu'au cas d'« extinction du droit de propriété » et
non plus seulement d'atteinte grave audit droit : T. confl. 17 juin 2013, M. Bergoend c/ Société ERDF
Annecy Léman, Lebon 370 ; AJDA 2013. 1568, chron. X. Domino et A. Bretonneau ; RFDA 2013. 1041,
note P. Delvolvé ; RJEP oct. 2013, p. 17, note B. Seiller ; JCP A 2013, no 2301, note C.-A. Dubreuil ; LPA
du 2 septembre 2013, p. 6, note J. de Gliniasty ; JCP 2013, no 1057, note S. Biagini-Girard ; Dr. Adm., déc.
2013, comm. 86 par S. Gilbert ; M. Long, P. Weil, G. Braibant, P. Delvolvé et B. Genevois, GAJA, 20e éd.,
2015, no 115.
2749. Civ. 3e, 13 mars 1973, Agent judiciaire du Trésor c/ Molliens, Bull. civ. III, no 198, p. 143 ;
TGI de Boissy-Saint-Léger, 4 mars 1982, OPHLM de la Ville de Paris c/ Commune de Limeil-Brévannes
et SA Ballot, Gaz. Pal. 1982.J.358, note J.-P. Cordelier ; Civ. 3e, 30 avril 2002, M. Vayaboury c/ Société
immobilière du département de la Réunion et autres, Bull. civ. III, no 88 ; AJDI 2002. 540, note
R. Hostiou ; RDI 2002. 315, note C. Morel.
275. Paris, 13 mai 1955, D. 1954.III.101, note Waline.
2750. T. confl. 9 déc. 2013, M. et M me Panizzon c/ Commune de Saint-Palais-sur-Mer, Lebon 376 ;
AJDA 2014. 216, chron. A. Bretonneau et J. Lessi ; RFDA 2014. 61, note P. Delvolvé ; JCP 2014. 1335,
étude M. Martin ; Droit adm. 2014. 25, comm. S. Gilbert ; RJEP 2014, comm. 19 par J. Lebon.
2751. Civ. 3e, 30 oct. 1984, Dame Baraquet c/ Département de l'Isère, D. 1986. IR 76, obs.
P. Carrias ; Civ. 3e, 24 févr. 1993, Agence foncière et technique de la région parisienne c/
M. Menayas, Bull. civ. III, no 23, p. 14 ; D. 1993. Somm. 196, obs. P. Carrias.
2752. Cour d'appel de Paris, chambre des expropriations, 21 janv. 1983, Consorts Aigue-parses et
autres c/ AFTRP, JCP 1983. IV. 195.
2753. Civ. 3e, 23 janv. 1979, Société FAMA c/ Commune de Nice, Bull. civ. III, no 22, p. 16 ; Civ. 3e,
12 mars 2003, Commune de Persan c/ Consorts de Smet, Bull. civ. III, no 60, p. 56.
2754. Cons. const. 28 sept. 2012, Consorts J., décis. no 2012-275 QPC, Rec. Cons. const. 498 ; RDI
2012. 556, note R. Hostiou.
2755. Considérant 6.
2756. Sur ce décret, voir le dossier publié par l'AJDI 2005, p. 537, et comprenant les contributions
suivantes : Y. Jégouzo, « Présentation de la réforme », p. 537 ; P. Bon, « Les questions posées par la
CEDH », p. 538 ; D. Musso, « Expropriation : une réforme en trompe-l'œil », p. 543 ; G. Ganez-Lopez,
« Le décret du 13 mai 2005 et la pratique », p. 551. V. égal. R. Hostiou, « Une tentative de
conventionnalisation du Code de l'expropriation », AJDA 2005. 1382 ; M. Huyghe, « Les dernières
modifications apportées au Code de l'expropriation », JCP Adm. 2005, no 1248 ; F. Lévy, « Propos critiques
sur un texte inachevé : le décret du 13 mai 2005 réformant le Code de l'expropriation », LPA du 16 déc.
2005, no 250, p. 8.
2757. Civ. 3e, 1er juin 1977, Bekka c/ Office public d'HLM de la Ville de Saint-Ouen, Bull. civ. III,
no 233, p. 178 ; 27 juin 1979, Consorts Oltra c/ État français, ibid., n o 144, p. 110 ; Civ. 3e, 2 juill. 2003,
Levallois c/ Département de la Manche, AJDI 2004. 300, obs. A. Lévy ; RDI 2004. 536, obs. C. Morel.
2758. CA Dijon, chambre sociale paritaire, 22 févr. 1994, Pacaud c/ Époux Josselin, AJPI 1995. 133,
obs. C. M.
2759. C. expr., art. R. 311-3.
276. Il faut mettre à part les édifices du culte appartenant à des particuliers, et même, a décidé le
Conseil d'État, ceux mis à la disposition d'une association par convention conclue par la commune pour
l'exercice du culte (traditionaliste) : CE 19 oct. 1990, Association St Pie V, CJEG 1991. 179 note Mestre,
AJDA 1991. 46 concl. Vulpillière, JCP 1991. II. 21649, note Davignon. RD publ. 1991. 1874 cond.
Vulpillière.
2760. Article R. 1211-3 du CGPPP applicable non seulement à l'État et à ses établissements publics
mais aussi aux collectivités locales et à leurs établissements publics sur renvoi de l'article R. 1311-5 du
CGCT.
2761. C. expr., art. L. 311-4 et R. 311-5. S'il ne le fait pas, l'article R. 311-7 du Code de l'expropriation
permet à tout intéressé, une fois intervenu l'arrêté de cessibilité, de le mettre en demeure d'y procéder.
2762. Civ. 3e, 7 déc. 1976, Société d'équipement de l'Auvergne c/ Époux Sauzede et autres, Bull.
civ. III, no 445, p. 337.
2763. C. expr., art. L. 311-6 et R. 311-9.
2764. A. Homont, « Le dépôt des mémoires dans la phase indemnitaire de la procédure judiciaire de
l'expropriation pour cause d'utilité publique », D. 1969. Chron. 19.
2765. C. expr., art. R. 311-9 à R. 311-13.
2766. Article R. 212-1, troisième alinéa, issu du décret no 2005-467 du 13 mai 2005. Pour le Conseil
d'État, il y a là un élément qui permet de considérer que le principe de l'égalité des armes protégé par les
stipulations de l'article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l'homme n'est pas méconnu : CE
3 sept. 2007, Association de sauvegarde du droit de propriété et autres, Lebon 405 ; JCP Adm. 2007,
no 2274, concl. D. Chauvaux ; RFDA 2007. 1175, note R. Hostiou ; AJDI 2007. 849, note D. Musso.
2767. D. Blanchard, « Le comissaire du gouvernement auprès des juridictions de l'expropriation et
l'article 6-1 de la Convention européenne des droits de l'homme », Droit et ville 2002, p. 137 ; S. Cazet,
« Le commissaire du gouvernement dans la phase judiciaire de l'expropriation : une institution à la croisée
des chemins », RFDA 2010. 345 ; J.-P. Cordelier, « Le rôle du commissaire du gouvernement devant les
juridictions de l'expropriation », AJPI 1969. 196 ; M. Gheza, « La lente et difficile " conventionnalisation" du
commisaire du gouvernement près la juridiction de l'expropriation », JCP Adm. 2008, no 2156 ; R. Hostiou,
« Le commissaire du gouvernement et le droit à un procès équitable », Études foncières 2003, no 104,
p. 8 ; R. Hostiou, « Le commissaire enquêteur et le commissaire du gouvernement », AJDI 2006. 443 ;
D. Musso, « Présence du commissaire du gouvernement dans la procédure d'expropriation et respect du
principe de l'égalité des armes », AJDI 2003. 330 ; G. Pignarre, « Le commissaire du gouvernement devant
les juridictions de l'expropriation – Une institution à la recherche de son identité », AJPI 1987. 518 ; J.-
F. Struillou, « Le commissaire du gouvernement auprès de la juridiction de l'expropriation et le droit à un
procès équitable », RDI 2003. 425.
2768. CE 13 déc. 1968, Association syndicale des propriétaires de Champigny-sur-Marne, Comité
de défense des intérêts menacés par l'autoroute D 6 et Musso, Lebon 645 ; RD publ. 1969. 512, concl.
N. Questiaux et note M. Waline ; AJPI 1969. 226, concl. N. Questiaux ; JCP 1969. II. 15793, note J.-
P. Seignolle ; AJDA 1969. 179, note A. Homont.
2769. M. Waline, note précitée, p. 520.
277. Mais le presbytère ne fait pas partie du domaine public (T. confl. 14 mai 1990, Commune de
Bouyon).
2770. Voir par exemple Civ. 3e, 7 juin 2001, Époux Di Gregorio-Zitella c/ Département de la
Moselle, JCP 2001. II. 10629, note A. Bernard.
2771. CEDH 24 avr. 2003, Yvon c/ France, D. 2003. 2456, note R. Hostiou ; Annales des loyers
2004, no 3, p. 473, note R. Martin ; JCP Adm. 2003, no 1523, obs. R. Noguellou ; AJDI 2003. 330,
art. D. Musso ; RDI 2003. 425, art. J.-F. Struillou. V. égal. CEDH 25 avr. 2006, Roux c/ France, AJDA
2006. 1441, note R. Hostiou.
2772. Civ. 3e, 2 juill. 2003, Consorts Monzerian c/ Département de la Drôme, Bull. civ. III, no 140,
p. 125 ; AJDI 2003. 553, chron. D. Musso ; AJDI 2003. 600, note R. Hostiou ; RDI 2003. 425, art. J.-
F. Struillou.
2773. Aujourd'hui, article R. 212-1 in fine du Code de l'expropriation.
2774. V. par ex. CE 3 sept. 2007, Association de sauvegarde du droit de propriété et autres, préc.
2775. V. par ex. Civ. 3e, 9 avr. 2008, SCI Saint-Martin de Seignanx c/ Commune de Bayonne, Bull.
civ. III, no 65, p. 61 ; Dr. adm. 2008, no 110, note R. Hostiou.
2776. F. Catton-Gouezel, « Pour la limitation de l'obligation de visiter les lieux faite au juge de
l'expropriation », AJDI 2015. 397 ; A. Lévy, « Faut-il limiter ou même supprimer l'obligation faite au juge de
l'expropriation de visiter les lieux ? », AJDI 2015. 813.
2777. C. expr., art. R. 311-14.
2778. C. expr., art. R. 311-15.
2779. Même article.
278. C. préf. Lille, 13 juill. 1950, D. 1950. 588, note Waline, Rev. adm. 1950. 574 ; CE 4 janv. 1954,
Leroy, Lebon 2, D. 1954. 647. note F. M.
2780. Cf. alors la règle posée par le premier alinéa de l'article R. 13-28 alors en vigueur selon lequel
« le juge ne peut pas désigner d'expert ». Cf. égal. Civ. 3e, 1er déc. 1993, Société Le Soleil d'Or c/ région
Midi-Pyrénées, Bull. civ. III, no 157, p. 105 ; AJPI 1994. 461, obs. C. M. ; D. 1995. Somm. 158, obs.
F. Catalano.
2781. H. Heugas-Darraspen « Elargissement du domaine de l'expertise judiciaire par le décret du
13 mai 2005 », AJDI 2006. 447.
2782. Deuxième alinéa de l'article R. 322-1 issu de l'article 33 du décret du 20 novembre 1959.
2783. C. expr., art. R. 311-15 in fine.
2784. Par exemple à la mairie de la commune où sont situés les biens expropriés lorsque cette
commune est éloignée du Palais de justice et que l'audience se déroule le jour même du transport sur les
lieux.
2785. C. Morel, « La représentation des parties dans la procédure d'expropriation », AJPI 1996. 192.
2786. C. expr., art. R. 311-20.
2787. Même article dans sa rédaction issue, sur ce point, du décret de 2005.
2788. Même article.
2789. C. expr., art. R. 311-21.
279. Cependant un arrêt a admis que la domanialité publique d'une halle tenait à son affectation à un
service public (CE 18 mai 1977, Michaud, AJDA 1977. 441, concl. Franc. Rev. adm. 1977. 476, note
Darcy.
2790. Civ. 3e, 1er déc. 1993, Société Le Soleil d'Or c/ région Midi-Pyrénées, préc.
2791. C. expr., art. R. 311-22.
2792. Nouvelle rédaction de l'article R. 13-36 alors en vigueur (aujourd'hui article R. 311-22) du Code
de l'expropriation.
2793. C. expr., art. L. 321-2.
2794. Article L. 321-2 du Code de l'expropriation qui réserve toutefois le cas de l'usufruit : dans une
telle hypothèse, le juge n'a pas à distinguer entre l'indemnité revenant au nu-propriétaire et celle revenant à
l'usufruitier ; l'indemnité est fixée globalement pour l'immeuble, nu-propriétaire et usufruitier exercant leurs
droits sur le montant de l'indemnité au lieu de les exercer sur la chose.
2795. Civ. 3e, 21 mai 2008, Commune de Marseille c/ Société Les grands batins, Bull. civ. III,
no 95, p. 87 ; AJDI 2009. 214, note A. Lévy ; Civ. 3e, 22 octobre 2008, M me Y veuve X et autre c/
Communauté d'agglomération de Reimes et autre, Bull. civ. III, no 159, p. 150.
2796. Articles L. 311-9 et R. 311-24 à R. 311-29 du Code de l'expropriation.
2797. Civ. 3e, 18 déc. 1972, Commissaire du gouvernement près la chambre des expropriations de
la Bordeaux c/ Dame Boillon, Bull. civ. III, no 684, p. 504.
2798. Civ. 3e, 21 janv. 1975, Commune de Saint-Maximin c/ SARL Carrières Ouachée et
Corpechot, Bull. civ. III, no 21, p. 16.
2799. Il en va toutefois différemment lorsque, à titre exceptionnel, l'arrêt rendu en appel lui fait grief,
par exemple en le condamnant aux dépens (Civ. 3e, 8 janv. 1992, Directeur général des impôts c/
M me Dognas, Bull. civ. III, no 2, p. 1).
28. H. Maurer, Droit administratif allemand, LGDJ, 1994, p. 53.
280. Req. 14 janv. 1900, D. 1901. 1.593, note de Loynes.
2800. Si elle n'est saisie dans ce délai, le jugement qui avait été rendu en premier ressort et qui avait
fait l'objet, en appel, du jugement cassé par la Cour de cassation devient définitif.
2801. Principes généraux et dispositions techniques qui, parfois, ne semblent pas parfaitement
conformes à l'impératif constitutionnel selon lequel l'indemnité doit être « juste ».
2802. Auxquelles s'applique la règle de la déchéance quadriennale : Civ. 3e, 13 mai 1987, Commune de
Thiais c/ Consorts Giannandrea, Bull. civ. III, no 101, p. 60 ; AJPI 1987. 599, note F. Urbino Soulier ;
D. 1988. Somm. 44, obs. P. Carrias.
2803. Issu de l'article 11, alinéa 2, de l'ordonnance de 1958. Cf. A Homont, « La réparation du
préjudice causé par l'expropriation pour cause d'utilité publique (faut-il réviser l'article 11, al. 2, de
l'ordonnance du 23 oct. 1958 ?) », D. 1970. Chron. 149.
2804. Et la jurisprudence a ajouté que les indemnités allouées ne pouvaient réparer que les atteintes à
un intérêt légitime et non les atteintes à des situations illicites ou précaires : Civ. 3e, 22 nov. 1983, Époux
Champeau c/ État français, Bull. civ. III, no 237, p. 180 ; D. 1985. IR 56, obs. P. Carrias ; Civ. 3e, 20 juin
1984, M me Jeanjean et autres c/ Syndicat intercommunal du parc d'activités de Spay-Allones, Bull.
civ. III, no 121, p. 95 ; Paris, première chambre, B, 19 sept. 1985, Duclos c/ L'œuvre des vacances
populaires et enfantines, D. 1987. Somm. 244, obs. P. Carrias.
2805. P. Seignolle, C. Morel et M. Laroque, « L'évolution de la notion de préjudice direct en matière
d'expropriation », RDI 1982. 67.
2806. Civ., chambre de l'expropriation, 27 nov. 1964, Établissement public pour l'aménagement de la
défense, Bull. civ. V, no 12, p. 9.
2807. Civ. 3e, 26 juin 1970, Commune de Noisy-le-Sec c/ Époux Bonnet, Bull. civ. III, no 453, p. 327.
2808. Civ. 3e, 22 avr. 1976, Dame d'Halluin c/ Chambre de commerce et d'industrie d'Elbeuf-sur-
Seine, Bull. civ. III, no 159, p. 124.
2809. Civ. 3e, 8 mai 1978, Société immobilière d'économie mixte de la ville de Paris c/
Établissements Paulard-Schweitzer, Bull. civ. III, no 192, p. 149. Lorsqu'il y a contestation sur leur
montant, le juge de l'expropriation doit surseoir à statuer sur ce chef de préjudice jusqu'à ce que leur
montant ait été définitivement fixé dans le cadre de la législation du travail : Civ. 3e, 10 oct. 1984, OPHLM
d'Ivry-sur-Seine c/ Époux Merthet, D. 1986. IR 73, obs. P. Carrias.
281. Lyon, 10 juill. 1894, S. 1895. II. 185 ; Req. 17 juin 1896, D. 1897. 1. 257. On peut du reste
considérer aussi que les bibliothèques sont affectées à un service public et dotées de l'aménagement
indispensable pour cette fonction.
2810. Civ., chambre des expropriations, 29 oct. 1965, Société « Le Porzou immobilier » c/ Ville de
Concarneau, Bull. civ. V, no 117, p. 95.
2811. Civ. 3e, 18 mars 1970, Nedelec c/ Ville de Brest, Bull. civ. III, no 215, p. 518.
2812. G. Forest, « Regards prospectifs sur le refus de réparer le préjudice moral de l'exproprié »,
D. 2011. 2127 ; H. Vray, « Deux particularités contradictoires du régime de l'indemnisation en matière
d'expropriation pour cause d'utilité publique : le refus de réparer le préjudice moral et la consécration de
l'enrichissement sans cause en matière de terrain à bâtir », Gaz. Pal. 1970. 1. Doctr. 239.
2813. Civ., chambre des expropriations, 29 oct. 1965, Dame Scart c/ Ville de Paris, Bull. civ. V,
no 118, p. 96.
2814. Civ. 3e, 30 mai 1972, Consorts Bourgeois c/ Ville de Lyon, Bull. civ. III, no 355, p. 256.
2815. Paris 8 mai 1980, Dame Sarniguet épouse Hucher c/ Commune de Crécy-La-Chapelle, AJPI
1980. 579.
2816. Visant l'article L. 13-13 de l'ancien Code dont est issu l'article L. 321-1 du nouveau.
2817. Cons. const. 21 janv. 2011, décis. no 2010-87 QPC, (Réparation du préjudice résultant de
l'expropriation), AJDA 2011. 447, note R. Hostiou ; Dr. adm. 2011, no 32, note H. Hoepffner ; Gaz. Pal. du
24 févr. 2011, p. 9, note S. Fiat.
2818. Civ. 3e, 16 mars 2011, Consorts X. c/ Commune de Saint-Martin d'Hères, Bull. civ. III, no 39,
p. 35 ; RDI 2011. 325, note R. Hostiou ; AJCT 2011. 365, obs. J.-F. Struillou ; D. 2011. 948, obs. G. Forest.
2819. Civ. 3e, 17 oct. 1972, Caurier c/ SOBERMER, Bull. civ. III, no 524, p. 382.
282. CE 25 janv. 1985, Ville de Grasse, D. 85. 466, note Gilli, JCP 1985. 11.20515, note Chenevoy.
2820. Civ. 3e, 4 mai 1973, SEMAAD c/ Consorts Bidu, Bull. civ. III, no 314, p. 229.
2821. Civ. 3e, 29 avr. 1981, État français c/ SAMC, Bull. civ. III, no 87, p. 62 ; D. 1982.J.639, note J.-
P. Gilli ; JCP 1982. II. 19738, note A. H. B.
2822. Rappelons à ce propos que l'article L. 321-3 du Code de l'expropriation impose impérativement
au juge de l'expropriation de distinguer, dans son jugement, l'indemnité principale allouée à chaque intéressé
et, le cas échéant, les indemnités accessoires. Si le juge fixe l'indemnité globalement, sa décision encourt
l'annulation ou la cassation (Civ. 3e, 14 déc. 1983, M. Regnard et autre c/ Société Collot frères et autres,
Bull. civ. III, no 262, p. 199).
2823. P. Magnier, « L'évaluation de l'indemnité principale d'expropriation », CJEG 1964. 25.
2824. L'expérience du marché immobilier prouvant qu'un immeuble occupé a une valeur moindre que le
même immeuble libre, le juge de l'expropriation applique en effet un abattement forfaitaire au cas
d'occupation pour tenir compte de la moins value qui en résulte. Sur les modalités de calcul de cet
abattement, V. par ex. Civ. 3e, 19 janv. 1984, Société d'investissement et de réalisations immobilières IRI
c/ Commune de Saint-Ouen et Reims, chambre des expropriations, 24 oct. 1984, Dame Lagarde et autre
c/ District urbain d'Épernay, D. 1986. IR 73, obs. P. Carrias.
2825. V. par ex. les obs. de P. Carrias au D. 1986. IR 76 sous Civ. 3e, 21 nov. 1984, Époux Brugère c/
Syndicat mixte du barrage de Chamboux (droit de pêche) et sous Civ. 3e, 6 févr. 1985, SARL Moulin de
Thalamas c/ EDF (sources et droits d'eau) ou au D. 1987. IR 242 et 243 sous Poitiers, chambre des
expropriations, 15 févr. 1985, Gaveau c/ Secrétariat d'État chargé de l'environnement et de la qualité
de la vie (droit de chasse) et Civ. 3e, 8 oct. 1986, Ville de Paris c/ SARRY (gisements contenus dans le
sous-sol).
2826. D. Hervy, « Le rôle de l'indemnité de remploi en matière d'expropriation », AJPI 1984. 391.
2827. Civ. 3e, 21 nov. 1974, Malfatto c/ État français, Bull. civ. III, no 434, p. 334 ; Civ. 3e, 5 juill.
1977, Dame Manrot Le Goarnic c/ Département du Finistère, Bull. civ. III, no 303, p. 230.
2828. V. par ex. Civ. 3e, 25 févr. 1981, Époux Amprou c/ Commune de Chateaubriand, Bull. civ. III,
no 40, p. 30 : les juges du fond qui relèvent qu'à la date de l'ordonnance d'expropriation les biens expropriés
faisaient l'objet d'une saisie immobilière régulièrement publiée à la conservation des hypothèques peuvent
en déduire que les biens étaient notoirement destinés à la vente.
2829. V. par ex. Civ. 3e, 31 mars 1993, M me Courty c/ Société d'équipement du Limousin, Bull.
civ. III, no 50, p. 32 ; AJPI 1993. 45, obs. A.B. ; AJPI 1993. 791, obs. C.M. : justifie légalement sa
décision la cour d'appel qui refuse d'accorder une indemnité de remploi en retenant que la parcelle
expropriée a été mise en vente dans le délai de six mois précédant la DUP.
283. CE 30 mai 1975, Dame Gozzoli, AJDA p. 348 et 360, chron. Franc et Boyon.
2830. Civ. 3e, 3 juill. 1974, Compagnie financière et industrielle des autoroutes c/ Louis de Saint-
Pol, Bull. civ. III, no 288, p. 218.
2831. Civ. 3e, 3 juin 1975, Dame Carcassonne c/ État français, Bull. civ. III, no 188, p. 145.
2832. Civ. 3e, 21 nov. 1978, Consorts Barnel c/ État français, Bull. civ. III, no 349, p. 267.
2833. V. ss 803 d'autres exemples de préjudices réparables.
2834. Civ. 3e, 19 févr. 1980, Société des carrières de la Vallée heureuse et du Haut blanc c/ SNCF,
Bull. civ. III, no 42, p. 30.
2835. Sur l'obligation au relogement auquel, par ailleurs, peut être tenu l'expropriant, voir les articles
L. 423-1 à L. 423-5 et R. 423-1 à R. 423-10.
2836. Civ. 3e, 28 févr. 1996, Commune de Malakoff c/ Époux Girbal, Bull. civ. III, no 59, p. 39 ;
D. 1998. Somm. 92, obs. P. Carrias ; AJPI 1996. 800, obs. C.M. ; AJPI 1996. 902, obs. A. Lévy.
2837. C. expr., art. L. 13-322-12, al. 4. T. confl. 9 juin 1986, de Durand-Chamayou, Lebon T. 570 ;
D. 1987. Somm. 240, obs. P. Carrias.
2838. Anciennement dénommés jardins ouvriers, parfois appelés également jardins collectifs, il s'agit de
terrains divisés en parcelles affectés par des collectivités territoriales ou des associations à des particuliers
y pratiquant le jardinage pour leurs propres besoins et ceux de leur famille à l'exclusion de tout usage
commercial. V. C. rur., art. L. 561-1.
2839. J.-P. Gilli, « La consistance du bien exproprié », AJPI 1971. 565.
284. CE 25 nov. 1981, Commune de la Roche-de-Noron ; 4 déc. 1981, Association Foyer laïque
d'ATUR ; 17 janv. 1986, Sté de Casino de Salies du Salat ; 6 juin 1986, M me Roger Simeon.
2840. Dans le cas particulier, qui n'est pas si exceptionnel en pratique, où l'ordonnance d'expropriation
n'a pas encore été rendu au moment où le juge rend son jugement sur le montant de l'indemnité, c'est à la
date du jugement de première instance sur l'indemnité que la consistance des biens doit être appréciée :
Civ. 3e, 11 oct. 1977, Époux Soulard c/ Société d'équipement du département de Maine-et-Loire, Bull.
civ. III, no 336 ; p. 255 ; Civ. 3e, 18 déc. 1991, Époux Barrier c/ Office public d'aménagement et de
construction du Val-de-Marne, Bull. civ., no 325, p. 191 ; AJPI 1992. 448, obs. A. B.
2841. V. par ex. la note d'A. Bernard sous Civ. 3e, 14 janv. 1987, Mariotti c/ Commune de
Coussance et Civ. 3e, 28 janv. 1987, Trannin et autres c/ Ville de Lens, JCP 1988. II. 21008.
2842. H. Charles, « Le problème des changements de valeur depuis la date de référence », AJPI 1971.
570 ; A. Bernard, note sous Civ. 3e, 21 févr. 1984, M me Plos c/ Commune d'Espirat, Civ. 3e, 6 mars 1984,
SERL c/ Consorts Marche, Civ. 3e, 28 mars 1984, Consorts Neuveux c/ Ville de Soissons, Civ. 3e,
28 nov. 1984, Époux Minery c/ Département du Lot-et-Garonne, Civ. 3e, 12 déc. 1984, Société des
autoroutes Paris-Rhin-Rhône c/ Consorts Gaillard et Civ. 3e, 13 mars 1985, SEDRE c/
M me Lacassagne, JCP 1986. II. 20596 ; P. Carrias, obs. sous Civ. 3e, 1er avr. 1987, EDF c/ Époux
Lechevallier et Civ. 3e, 8 avr. 1987, Ville de Digne c/ Dames Armando, D. 1987. Somm. 426 ; G. Ganez-
Lopez, « La recherche des dates de référence », AJPI 1990. 263.
2843. V. par ex. Civ. 3e, 21 févr. 1984, M me Plos c/ Commune d'Espirat, JCP 1986.II.20596, note
A. Bernard.
2844. V. par ex. Civ. 3e, 19 nov. 2008, Époux X c/ SEMDO et autre, Bull. civ. III, no 179, p. 166.
2845. Sauf lorsqu'il n'y a pas eu d'enquête parce que l'on a affaire à une opération secrète intéressant
la défense nationale (v. ss 677) auquel cas la date de référence est un an avant la DUP ou lorsque l'on a
affaire à des projets ou programmes soumis au débat public prévu par l'article L. 121-8 du Code de
l'environnement (v. ss 702) auquel cas la date de référence est le jour de la mise à disposition du public du
dossier de ce débat.
2846. Article L. 322-2, second alinéa. M. de Schacken, « La pratique de la référence à la notion
d'usage effectif », AJPI 1971. 568.
2847. Civ. 3e, 11 juill. 1977, Communauté urbaine de Bordeaux c/ Dame Micau, Bull. civ. III,
no 309, p. 233 ; 19 mai 1982, M me Harfaut c/ Commune de Proville, ibid., n o 125, p. 89.
2848. Article L. 322-2, troisième alinéa. R. Arrago, « L'indemnisation des propriétaires de terrains
frappés de servitudes et de réserves en matière d'expropriation », AJPI 1971. 636 ; J. Ferbos, « Les
incidences de la réglementation d'urbanisme sur les indemnités d'expropriation », AJPI 1978. 635 ; M. de
Schaken, « Incidence des servitudes publiques », AJPI 1972. 928 ; H. Vidal, « Servitudes d'urbanisme et
expropriation », D. 1976. Chron. 111.
2849. R. Hostiou, « De l'expropriation, entre détournement de pouvoir et abus de droit : l'exception
d'intention dolosive », Mélanges en l'honneur d'Henri Jacquot, Presses universitaires d'Orléans, 2006,
p. 299 ; J.-C. Laurent, « Expropriation et intention dolosive », Gaz. Pal. 1976.I, doctr. 368 ; G. Liet-Veaux,
« Urbanisme, expropriation et dol », D. 1981. Chron. 249 ; J.-M. Marconnet, observations sous Versailles,
7 nov. 1989, Consorts Le Bellego c/ Ville d'Antony, AJPI 1990. 864 ; P. Carrias, obs. sous Civ. 3e, 22 mai
1990, Ville de Méricourt c/ M me Magnier-Deprez et Versailles, 7 nov. 1989, Consorts Dupecher c/
Commune d'Antony, D. 1991. Somm. 57 ; A.-Bernard, observations sous le même arrêt de la troisième
chambre civile, JCP 1991. II. 21610. Cette possibilité pour l'exproprié de se prévaloir du dol de
l'expropriant, de même que les différents recours à sa disposition lui permettant de contester l'institution de
ces servitudes et restrictions administratives, a permis à la Cour de cassation de considérer que l'article
L. 13-15 I (aujourd'hui L. 322-2), en disposant que le juge de l'expropriation doit tenir compte de ces
servitudes et restrictions pour évaluer le bien, ne violait ni l'article 6 de la Convention européenne des droits
de l'homme ni l'article premier de son premier protocole additionnel (Civ. 3e, 17 juill. 1991, Époux
Digonnet c/ Directeur des services fiscaux à Saint-Étienne, Bull. civ. III, no 215, p. 126 ; Études
foncières, sept. 1992, p. 34, note J.-F. Strouillou ; Civ. 3e, 22 juill. 1992, M. Girardin c/ Département du
Finistère, Bull. civ. III, no 260, p. 159).
285. CAA Bordeaux, 20 avr. 1999, Sté. d'Hillroc, Dr. adm. 1999, no 389.
2850. Civ. 3e, 9 juill. 2003, Commune de Quérénaing c/ Consorts Danhiez, Bull. civ. III, no 154,
p. 137 ; AJDI 2004. 132, obs. R. Hostiou ; RDI 2004. 535, obs. C. Morel.
2851. Article L. 322-2, quatrième alinéa.
2852. Il convient de noter que l'article L. 322-3 consacré à la qualification de terrain à bâtir donne de la
date de référence une définition partiellement différente de celle évoquée précédemment et qui résulte de
l'article L. 322-2, deuxième alinéa, puisqu'il ne vise que deux hypothèses : ou bien il y a eu enquête publique
et la date de référence est un an avant son ouverture ; ou bien il n'y a pas eu d'enquête publique parce que
l'on a affaire à une opération secrète intéressant la défense nationale et la date de référence est un an
avant la DUP ; n'est pas évoqué le cas où le projet ou le programme a été soumis à débat public.
2853. L. no 65-559 du 10 juill. 1965, article 3 ; loi no 72-650 du 11 juill. 1972, article 16 ; loi no 75-1328
du 31 déc. 1975, article 38.
2854. Sur la conformité à la Constitution de la définition des terrains à bâtir donnée par la loi de 1985,
cf. la décision du Conseil constitutionnel no 85-189 DC du 18 juill. 1985, Rec. Cons. const. 49 ; LPA du
8 août 1985, p. 40, note L. Fernandez ; RD publ. 1986. 474, chron. L. Favoreu. Sur cette définition,
cf. P. Carrias, « Le droit de propriété au point de non-retour ? À propos de la loi no 85-729 du 18 juill.
1985 », D. 1985. Chron. 293 ; J.-F. Le Petit, « La loi du 18 juill. 1985 et la nouvelle définition du terrain à
bâtir », Gaz. Pal. 1986. 1. Doctr. 56 ; J-F. Le Petit, « La qualification de terrain à bâtir dans le contentieux
de l'expropriation », Administrer, mars 1989, p. 9.
2855. Article L. 322-4.
2856. Sur le système spécifique à l'expropriation des terrains réservés aux opérations d'intérêt général
par un document d'urbanisme, v. l'article L. 322-6.
2857. Prise en compte des accords amiables : P. Carrias, « L'incidence des accords amiables », AJPI
1972. 922 ; J. Lemasurier, « Les accords amiables et le droit de l'expropriation », Le rôle de la volonté
dans les actes juridiques – Études à la mémoire du professeur Rieg, Bruylant, 2000, p. 565 ; P. Loquet,
« L'accord amiable dans la procédure d'expropriation », AJPI 1976. 278. Prise en compte des évaluations
et déclarations fiscales : J.-M. Rainaud et R. Cristini, « Droit fiscal et expropriation », AJPI 1982. 923 ; J.-
F. Talon, « Expropriation : l'opposabilité des documents fiscaux », Études foncières, n o 7, hiver 1980, p. 9.
2858. Sous réserve des dispositions de l'article L. 322-9 relatives à la règle des mutations récentes qui
sera exposée au paragraphe suivant.
2859. À dire vrai, l'article L. 322-8 du nouveau Code, à la différence de l'article L. 13-16 de l'ancien
Code dont il est issu, ne fait plus référence aux « accords amiables » mais simplement aux « accords »,
sans doute pour éviter ce qui lui a semblé être une redondance.
286. V. Bertout, Le domaine militaire, th. Paris, 1909 ; Coutant, « Le domaine militaire », Rev. adm.
1954. 282.
2860. V. par ex. la note de A. Bernard sous Civ. 3e, 18 févr. 1987, Beguery c/ Directeur des services
fiscaux, Civ. 3e, 25 févr. 1987, Michaud c/ District de Poitiers et Civ. 3e, 11 mars 1987, Chane Tou Ky
c/ Commune de Saint-Denis-de-la-Réunion, JCP 1987. II. 20902.
2861. Civ. 3e, 8 févr. 2011, Consorts Marjolin c/ Communauté de communes du pays du
Grésivaudan, RDI 2011. 217, note R. Hostiou.
2862. Et cela alors même que les parties n'en faisaient pas expressément état dans leurs écritures :
Civ. 3e, 3 oct. 1991, M. Chane Tou Ky c/ Commune de Saint-Denis-de-la-Réunion, Bull. civ. III,
no 225, p. 132.
2863. Civ. 3e, 11 févr. 1971, Ville de Brest c/ Époux Raoul, Bull. civ. III, no 105, p. 75 ; Civ. 3e,
13 févr. 1974, Commune de Villiers-Saint-Paul c/ Sordet et autres, ibid, n o 77, p. 58.
2864. V. par ex. les observations de P. Carrias sous Civ. 3e, 18 févr. 1987, Beguery c/ ministre des
Transports, D. 1987. Somm. 426.
2865. D'ailleurs, l'article L. 322-10, dernier alinéa, du Code de l'expropriation dispose que « le juge peut
obtenir de l'autorité administrative tous les renseignements fiscaux nécessaires à la fixation des indemnités
d'expropriation conformément aux dispositions de l'article L. 144 » du livre des procédures fiscales (article
L. 144 aux termes duquel « les juridictions de l'expropriation peuvent recevoir des administrations
financières communication de tous les renseignements sur les déclarations et évaluations fiscales
nécessaires à la fixation des indemnuités d'expropriation »).
2866. M. Dubernet, « L'estimation des domaines et les mutations antérieures », AJPI 1972. 926 ;
P. Magnier, « L'évaluation de l'indemnité principale d'expropriation dans le cas où le bien exproprié a fait
l'objet d'une mutation récente antérieurement au transfert de propriété », AJPI 1970. 630 ; A. Bernard,
note sous Civ. 3e, 14 avr. 1982, Consorts Guillon c/ SEAU et Civ. 3e, 9 mars 1982, Senes c/ Ville
d'Hyères et autres, JCP 1983. II. 20031.
2867. V. égal. ses articles R. 322-2 à R. 322-4.
2868. Civ. 3e, 8 oct. 2003, Consorts Corpelet c/ Chambre de commerce et d'industrie de Reims et
d'Epernay, Bull. civ. III, no 172, p. 151 ; JCP 2004. II. 10061, note M. Huygue ; AJDI 2004. 218, obs.
A. Lévy ; RDI 2004. 177, obs. C. Morel.
2869. Que le juge de l'expropriation a l'obligation de demander si elle ne lui est pas spontanément
fournie : Civ. 3e, 10 nov. 1987, Commune de Foecy c/ Consorts de Bizemon, JCP 1988. II. 21126, obs.
A. Bernard.
287. V., dans le sens de la domanialité publique des casernes. concl. Heumann s. CE 14 avr. 1961,
Société Sud Aviation, RD publ. 1961. 643.
2870. Civ. 3e, 27 juin 1973, Dame Challet c/ ministre de l'Équipement, Bull. civ. III, no 449, p. 326.
2871. Civ. 3e, 12 mars 2008, M me Marro épouse Drevon et autres c/ Commune de Nice et autre,
Bull. civ. III, no 46, p. 43 ; RDI 2009. 466, note R. Hostiou ; AJDI 2009. 43, note D. Lévy.
2872. Civ. 3e, 13 janv. 2009, M me Mérrau et M me Guillou c/ SEM pour le développement
orléanais, RDI 2009. 466, note R. Hostiou.
2873. Cons. const. 20 avr. 2012, M me Marie-Christine J., décision no 2012-236 QPC, Rec. Cons.
constit., p. 211 ; RJEP, juill. 2012, Étude no 5, note Bon ; RDI 2012. 336, note R. Hostiou ; AJDA 2012.
1517, note S. Gilbert.
2874. Tempérament qui s'ajoute au tempérament traditionnel figurant déjà à l'article L. 13-17 de
l'ancien Code et repris à l'article L. 322-9, second alinéa, du nouveau selon laquelle, lorsque les biens ont
subi, depuis la mutation récente, « des modifications justifiées dans leur consistance matérielle ou juridique,
leur état ou leur situation d'occupation, l'estimation qui en est faite… en tient compte ».
2875. Ainsi, l'expropriation de terrains côtiers en vue de la construction d'une digue de protection contre
l'érosion marine peut procurer aux parcelles formant avec ces terrains une même unité foncière une
augmentation de valeur immédiate bien supérieure au montant de l'indemnité d'expropriation qui se trouve
alors réduite à néant : Civ. 3e, 21 mai 2003, X c/ Association syndicale de défense contre la mer de
Jullouville Nord, AJDI 2003. 684, obs. A. Bernard.
2876. Bien évidemment, tous les litiges relatifs à l'exercice de ces compétences relèvent de la
compétence du juge judiciaire lui-même. Ainsi en est-il par exemple du retard mis par ce dernier à fixer le
montant de l'indemnité d'expropriation (CE 9 juill. 1947, Époux Vacher, Lebon T. 616 ; 13 nov. 1959, Dame
veuve Obadia, ibid., p. 597). Les dommages éventuels causés par ce retard sont alors réparés par
application des règles spécifiques qui régissent la responsabilité du fait du fonctionnement du service public
de la justice judiciaire et qui figurent aujourd'hui à l'article L. 141-1 du Code de l'organisation judiciaire
(Civ. 3e, 25 mai 2004, Clérissi c/ Agent judiciaire du Trésor, AJDI 2005. 46, obs. R. Hostiou).
2877. C. expr., art. R. 323-1.
2878. C. expr., art. R. 323-2.
2879. C. expr., art. R. 323-3.
288. TA Marseille, 19 nov. 1954, Blanc, D. 1955. 624, concl. Heurté. V. Conde, Le domaine public
hospitalier, th. Rennes, 1982 ; Jean-Bernard Auby, « Le patrimoine hospitalier et le droit des propriétés
publiques », D. 1993. Chron. 296.
2880. C. expr., art. R. 231-2.
2881. Const. Const. 13 févr. 2015, Société ferme Larrea EARL, no 2014-451 QPC, consid. 8 ; RDI
2015. 172, note R. Hostiou. Cette décision a été rendue, postérieurement à l'entrée en vigueur du nouveau
code, à propos de l'article L. 15-2 de l'ancien code, dans sa version issue de l'article 42 de la loi no 2013-
431 du 28 mai 2013 et qui a été reprise à l'article L. 331-3 du nouveau, de telle sorte qu'il n'a pas pu être
tenu compte dans ce dernier de la réserve ainsi exprimée. À noter que la loi précitée du 28 mai 2013 visait
à modifier le texte initial de l'article L. 15-2 de l'ancien code déclaré quelques mois auparavant
inconstitutionnel par le Conseil constitutionnel (Cons. const. 6 avr. 2012, Consorts T., no 2012-226 QPC,
Rec. Cons. const. 183 ; RJEP 2012. Étude 5, note P. Bon ; RDI 2012. 333, note R. Hostiou ; JCP A 2012,
no 2210, note H. Pauliat ; AJDI 2011. 527, obs. A. Lévy).
2882. CE 18 juin 1969, Ministre des Affaires étrangères c/ David, Lebon T. 857 ; 31 janv. 1969,
Cohen, ibid., tables, p. 774 ; 1er oct. 1971, Cano, ibid., tables, p. 1076 ; 22 févr. 1978, Duclos, ibid.,
tables, p. 845 ; 22 févr. 1980, Richard et M me Richard, ibid., tables, p. 645 ; Civ. 3e, 27 nov. 1984,
Établissement public d'aménagement des rives de l'étang de Berre c/ Consorts Dor, Bull. civ. III,
no 201, p. 155 ; D. 1986. IR 75, obs. P. Carrias ; AJPI 1985. 335, obs. J. Doucède ; Civ. 3e, 11 mars 1987,
Courtet c/ Commune de Guidel, Bull. civ. III, no 46 ; D. 1988. Somm. 46, obs. P. Carrias ; JCP 1988.
II. 21210, note A. Bernard ; AJPI 1989. 799, note A. Vidal-Naquet ; T. confl. 30 juin 2008, Commune de
Villepinte c/ Banque populaire Rives de Paris, Lebon T. 777 ; RJEP 2009. 9. 4, note G. Pellissier.
2883. D. Chapigny, « Les retards de paiement des indemnités d'expropriation – Paiements d'intérêts,
nouvelle fixation d'indemnités », Gaz. Pal. 1973. 1. Doctr. 171 ; J.-P. Cordelier, « La demande de
l'exproprié en nouvelle fixation du montant de l'indemnité – Conditions d'application de l'article 26 de
l'ordonnance du 23 oct. 1958 », AJPI 1972. 12 ; D. Musso, « Les droits des expropriés en cas de retard
dans le paiement des indemnités », Revue d'économie et de droit immobilier 1980, no 88, p. 34.
2884. CE 5 juill. 2010, Commune d'Angerville, BJCL 2010. 695, concl. E. Cortot-Boucher et obs.
M. D. ; RDI 2010. 441, note R. Hostiou ; AJDA 2011. 168, note P. Caille ; AJCT 2010. 88, note J.-
F. Struillou (confirmation de CAA Versailles 10 juiillet 2007, M me Mercier, AJDI 2008. 305, note
R. Hostiou).
2885. C. expr., art. R. 323-14.
2886. C. expr., art. L. 323-4. V. égal. l'article R. 323-13.
2887. Civ. 3e, 18 nov. 1980, Poesy c/ Commune de Plan-de-Cuques, JCP 1982. II. 19710, note A.-
H. B.
2888. Préjudice que ne réparent pas les intérêts moratoires : cf. l'art. 1153 du Code civil.
2889. CE 15 mars 1955, Feraud, Lebon 262. Voir toutefois TA Paris, 21 mai 1974, Sieur Vincent,
Lebon 703.
289. CAA Nantes, 31 déc. 1992, Recteur de Rennes, Dr. adm. 165 – Jean-David Dreyfus,
« Immobilier universitaire et stimulation du partenariat public-privé », AJDA 2008. 974.
2890. C. Lavialle, « Expropriation et dépossession », RFDA 2001. 1228.
2891. Cf. l'article R. 221-8 du Code de l'expropriation selon lequel « l'ordonnance d'expropriation ne
peut être exécutée à l'encontre de chacun des intéressés que si elle lui a été préalablement notifiée par
l'expropriant ».
2892. Ce qui est une exception au principe général posé par le Code civil selon lequel le juge peut
toujours accorder un délai de grâce : Civ. 3e, 17 déc. 1980, Époux Aruanitaki c/ SETOMIP, Bull. civ. III,
no 196, p. 146.
2893. Civ. 3e, 11 mars 1971, Abner c/ État français, Bull. civ. III, no 180, p. 132 ; Civ. 3e, 17 juill.
1974, Sieurs Brolin et Claude c/ Préfet de la Haute-Savoie, AJPI 1975. 121, note J.-P. Cordelier ;
Civ. 3e, 17 déc. 1980, Époux Aruanitaki c/ SETOMIP, préc. Pourtant, il a été soutenu que, pour le Conseil
d'État, l'ordonnance d'expropriation valait automatiquement expulsion des occupants se maintenant dans les
lieux de telle sorte que, si tel est le cas, il n'est point besoin de saisir à nouveau le juge de l'expropriation
d'une demande d'expulsion, l'ordonnance d'expropriation suffisant (chron. E. Honorat et E. Baptiste sous
CE 18 mai 1990, Ville de Nice, AJDA 1990. 524 ; sur cet arrêt, V. égal. RFDA 1991. 271, concl.
M. Fornacciari et obs. P. Bon). Mais la solution n'était, en tout état de cause, qu'implicite et il n'était pas
certain qu'elle reflétait exactement la position de la haute juridiction administrative. Par la suite, l'article
R. 15-1 de l'ancien Code de l'expropriation, dans sa rédaction issue de l'article 50, 2o, du décret no 2005-
467 du 13 mai 2005, reprise à l'article R. 231-1 du nouveau, dispose que, « sauf dans les cas où cette
décision relève de la compétence du juge administratif, l'expulsion prévue à l'article L. 231-1 est ordonnée
par le juge de l'expropriation statuant dans la forme des référés ».
2894. Civ. 3e, 29 janv. 1985, Société d'économie mixte d'aménagement et de rénovation de la ville
de Bobigny, D. 1987. Somm. 246, obs. P. Carrias.
2895. Cf. l'article R. 311-23 précité du Code de l'expropriation qui charge justement le juge de
l'expropriation de statuer sur les difficultés relatives à l'exécution de ses décisions.
2896. T. confl. 14 mai 1984, M me Aquilina, Lebon 448.
2897. CE 8 mai 1968, Thorel, Lebon 285 ; Civ. 3e, 7 juin 1974, Grillot c/ Commune de Nolay, JCP
1975. II. 17980, note A. Homont ; Versailles 20 déc. 1978, Ville de Garches c/ Cantin Albert et SA
Cantin et fils, Gaz. Pal. 1979. 2.358, note A. B. ; Civ. 3e, 22 mars 1995, Société d'économie mixte
d'aménagement, de rénovation et d'équipement de Lavallois-Perret c/ M. Zaccheo, Bull. civ. III,
no 89, p. 59.
2898. T. confl. 29 oct. 1990, Préfet de Saône-et-Loire, Lebon 399 ; CJEG 1991. 103, concl. B. Stirn
et note D. D ; Civ. 3e, 30 avr. 2002, M. Vayaboury c/ Société immobilière du département de la
Réunion et autres, Bull. civ. III, no 88, p. 77 ; AJDI 2002. 540, note R. Hostiou ; RDI 2002. 315, obs.
C. Morel.
2899. T. confl. 6 nov. 1967, Dougy c/ Société de l'autoroute Paris-Lyon et autres, Lebon 656.
29. Cette théorie des choses publiques se fondait sur des solutions du droit romain mais visait surtout à
affirmer les droits du public sur ces biens en supprimant toutes entraves (péages) et en interdisant
absolument les aliénations. Exposée par Loyseau elle fut développée par Domat et Lefèvre de la Planche
qui faisaient rentrer dans les choses publiques les cours d'eau, les rivages, les routes, etc. V., Y. Gaudemet,
« Du domaine de la Couronne au domaine public. Histoire des doctrines », in Mélanges Lachaume, Dalloz,
2007, p. 526.
290. CE 13 juill. 1961, Ville de Toulouse, A. D. 1961. 11, p. 492. V. aussi dans le sens de la domanialité
publique des piscines municipales, note C. Lalumière s. CE 14 juin 1963, époux Hebert, D. 1964. 328.
2900. CE 20 nov. 1974, Dame Manrot Le Goarnic, Lebon 572.
2901. Civ. 3e, 9 sept. 2009, Consorts X-Y c/ Commune de La Possession et autres, Bull. civ. III,
no 185, p. 175 ; BJCL 2009. 725, obs. L. Janicot ; AJDI 2010. 329, note R. Hostiou.
2902. Sur cette théorie, voir la célèbre note d'A. Mestre sous Req. 2 févr. 1909, Préfet de la Corse c/
Casanova, S. 1912. 1. 577. Pour une application récente, cf. CE 17 oct. 1986, Époux Weibel, Lebon
T. 535 ; Quotidien juridique du 5 mars 1987, p. 13, concl. J.-C. Bonichot ; D. 1987. Somm. 397, obs.
P. Bon.
2903. Civ. ass. plén., 6 janv. 1994, Consorts Baudon de Mony c/ EDF et autre, Bull. ass. plén.,
no 1 ; D. 1994.J.153, concl. M. Jéol ; JCP 1994. II. 22207, concl. M. Jéol ; BICC, 15 févr. 1994, no 382,
p. 1, concl. M. Jéol et note O. Renard-Payen ; AJDA 1994. 339, note R. Hostiou ; CJEG 1994. 413, avant-
propos, P. Sablière, rapport O. Renard-Payen, concl. M. Jéol et note D. T. ; RFDA 1994. 1121, note
C. Boiteau ; Dr. adm., juill. 1994, p. 1, note D. T. ; AJPI 1994. 757, obs. Bernard. V. égal. P. Carrias, « La
nouvelle expropriation indirecte », D. 1994. Chron. 327 et R. Noguellou, « L'expropriation indirecte », Dr.
adm., avr. 2007, no 10, p. 3 ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et P. Yolka, GDDAB, 2e éd.,
2015, no 30.
2904. CE 3 avr. 1968, Dame veuve Lepage et Sté des briqueteries Lepage, Lebon T. 971 ; 3 mai
1972, Société des établissements Charles Testut, Lebon 337 ; AJDA 1973. II. 143, obs. A. Homont ;
3 avr. 1968, Veuve Lepage et Société des briqueteries Lepage, ibid., p. 971 ; 23 sept. 1983, M. et
M me Saulnier, ibid., tables, p. 7S4 ; D. 1984. IR 4S2, obs. P. Bon.
2905. J.-P. Jacqué, « Les procédures spéciales d'expropriation », RD publ. 1972. 1019.
2906. J.-M. Auby, R. Ducos-Ader et J.-C. Gonthier, L'expropriation – régime juridique, méthode
d'évaluation, formulaire, Sirey, 1968, p. 7.
2907. C. expr., art. R. 232-1.
2908. CE 22 avr. 1988, Société civile particuliére de la montagne de Blaitière, Lebon 155 ;
D. 1990. Somm. 24, obs. P. Bon.
2909. C. expr., art. 232-1.
291. V., CE 26 févr. 1965, Société du vélodrome du Parc-des-Princes, RD publ. 1965. 506, concl.
Bertrand, CJEG 1966. 1. 12, note A.-C.
2910. CE 23 sept. 1991, Fournier et Association de sauvegarde des sites d'Èze, Lebon T. 981 ;
Quotidien juridique du 16 nov. 1991, note J. M. D. ; D. 1992. Somm. 386, obs. P. Bon.
2911. CE 22 avr. 1977, Dame Brazier, Lebon 187 ; AJDA 1977. 362, chron. B. Nauvelaers et
L. Fabius ; D. 1977. IR 338, obs. H. Charles.
2912. CE 30 mai 1979, Association départementale de défense autoroute A 71 (section Loiret) et
autres, Lebon 243 : construction d'une autoroute ; 23 sept. 1991, Fournier et Association de sauvegarde
des sites d'Eze, préc. : construction d'une autoroute.
2913. CE 21 janv. 1977, Peron Magnan et autres, Lebon 30 ; Rev. adm. 1979. 502, note
J. Lemasurier : construction d'une ligne de TGV ; 17 juin 1983, Comité de défense des abords de
l'autoroute d'Avrillé, Lebon T. 756 ; AJDA 1984. 677, chron. J.-E. Schoettl et S. Hubac ; D. 1984.
IR 157, obs. P. Bon : construction d'une autoroute.
2914. Alors que, en moyenne, une procédure normale d'expropriation dure dix-huit mois, une procédure
d'urgence nécessite seize mois : cf. la déclaration du ministre de l'équipement à l'Assemblée nationale, JO
Déb. AN 1970, p. 6394, citée par J.-P. Jacqué, art. cit., p. 1026.
2915. C. expr., art. R. 232-2.
2916. C. expr., art. R. 232-4.
2917. C. expr., art. L. 232-2.
2918. C. expr., art. L. 232-1.
2919. Civ. 3e, 6 juin 1972, Dame Coffin c/ État Français, Bull. civ. III, no 367, p. 265.
292. Ont été considérés comme ne faisant pas partie du domaine public : un théâtre de verdure établi
par une commune (Civ. 12 mars 1956, AJDA 1956. 11.233) ; une salle des fêtes communale (TA Clermont-
Ferrand, 30 oct. 1959, Roussel, Lebon 842).
2920. Civ. 3e, 16 juill. 1987, Époux Retaillaud c/ Commune de Mortagne-sur-Sèvre, Bull. civ. III,
no 144, p. 84 ; AJPI 1988, no 77, p. 379, obs. C. H.
2921. En revanche, il ne peut pas se borner à ordonner une expertise sans fixer d'indemnités
provisionnelles : Civ. 3e, 13 mars 1985, État Français c/ M. Bourdicaud, Bull. civ. III, no 56, p. 42.
2922. V. ss 825.
2923. Cons. Const. 13 sept. 2013, Sté Invest Hôtels Saint-Dizier Rennes et autres, no 2013-338/339
QPC, Rec. Cons. const. 927 ; RDI 2013. 529, note R. Hostiou ; JCP 2013, no 1114, note M. Amilhat ;
AJDA 2013. 2317, note J.-P. Grandemange ; AJDI 2013. 820, note S. Gilbert.
2924. Art. 232-8.
2925. M. Girard, « Procédure d'extrême urgence et réquisition temporaire », AJPI 1988. 144.
2926. Art. 58 de l'ordonnance no 58-997 du 23 oct. 1958 modifié par la loi no 62-898 du 4 août 1962 ;
aujourd'hui articles L. 521-1 à L. 521-8 du Code de l'expropriation figurant dans un chapitre intitulé
« travaux intéressant la défense nationale ».
2927. Aujourd'hui articles L. 522-1 à L. 522-4 figurant dans un chapitre intitulé « autres travaux ».
2928. Acquisition des immeubles nécessaires au logement des services administratifs résultant de la
création de nouveaux départements dans la région parisienne (loi 23 déc. 1964), exécution des travaux
nécessaires à l'organisation des jeux olympiques de Grenoble (loi 29 juin 1965), construction de la ligne
expérimentale de l'aérotrain (loi 31 déc. 1966), réalisation d'un grand accélérateur de particules (loi 15 juill.
1971), exécution des travaux nécessaires à l'organisation des jeux olympiques d'Albertville (loi 31 déc.
1987 ; P. Gérard, « Les jeux olympiques de 1992 en Savoie – Expropriation : procédure d'extrême urgence
et réquisition temporaire », AJPI 1988. 144) ; réalisation d'un itinéraire à très grand gabarit entre le port de
Bordeaux et Toulouse destiné à facilier le transports des Airbus (loi 29 mai 2001) ; opérations de
construction ou d'extension d'établissements pénitentiaires (loi 9 sept. 2002) ; itinéraire routier destiné à
desservir le projet international ITER (loi 18 avr. 2006) ; réseau de transport public du Grand Paris (loi
3 juin 2010) ; nouvelle branche du tram-train en Île de France (loi 12 juill. 2010).
2929. Dans le cas des travaux intéressant la défense nationale, la procédure d'extrême urgence est
applicable à tous les terrains non bâtis sous la réserve qu'ils ne soient pas situés « à l'intérieur des propriétés
attenantes aux habitations et closes par des murs ou des clôtures équivalentes selon les usages du pays »
(article 2 de la loi du 29 déc. 1892 sur l'occupation temporaire en matière d'exécution de travaux publics –
v. ss 521 – auquel renvoie l'article L. 521-1 ; sur la notion de parcelle attenante à une propriété, cf. par ex.
CE 4 févr. 1953, Département de l'Allier c/ Guetton, Lebon T. 795 ; 20 juin 1956, Veuve Zappa, ibid.,
p. 254 ; AJDA 1956. II. 320, note P. Sillard, sur la notion de parcelle close, cf. par ex. CE 31 mars 1954,
Département de l'Allier c/ Dame Debriesse, Lebon 204 ; AJDA 1954. II. 245, note M. Copper-Royer ;
M. Le Galcher-Baron, « La notion de terrain clos », CJEG 1972. 365). Dans le cas des autres travaux
(travaux de construction d'autoroutes, de routes express, de routes nationales ou de sections nouvelles de
routes nationales, de voies de chemin de fer, de voies de tramways ou de transport en commun en site
propre et d'oléoducs), la procédure est applicable sans restriction à tous les terrains non bâtis du moment
qu'ils sont situés dans l'emprise de l'ouvrage (article L. 522-1).
293. CE 11 mai 1959, Dauphin, S. 1959.127, concl. Mayras AJDA 1959. 11, p. 228, note Dufau.
V. aussi pour le château de Bonaguil, CE 11 mai 1977, Costes, Rev. adm. 1977. 487.
2930. C. expr., art. L. 521-1.
2931. C. expr., art. L. 522-1
2932. CE 17 avr. 1970, Dame Fusy et autres, Lebon 255 ; AJDA 1970. 434, note A. Homont ; ibid.,
p. 603, concl. M. Bertrand.
2933. On soulignera que ce décret n'est pas simplement un décret en Conseil d'État mais un décret pris
sur avis conforme du Conseil d'État et plus précisément de sa section administrative des travaux publics.
L'article R. 521-1 précise d'ailleurs que le ministre compétent soumet au Conseil d'État un projet de décret
motivé accompagné d'un plan indiquant les communes où sont situés les terrains que le maître de l'ouvrage
se propose d'occuper et la description générale des ouvrages projetés.
2934. CE 3 déc. 1965, Pastre, Lebon 655.
2935. C. expr., art. L. 521-2.
2936. C. expr., art. L. 521-3.
2937. C. expr., art. L. 522-3.
2938. C. expr., art. L. 521-3, in fine.
2939. C. expr., art. L. 521-5.
294. Civ. 1re, 15 oct. 1963, D. 1964. Somm. 37.
2940. Décis. no 89-256 DC du 25 juill. 1989, Rec. Cons. const. 53 ; RFDA 1989. 1009, note P. Bon ;
CJEG 1990. 1, note B. Genevois.
2941. Et pour prendre l'ordonnance d'expropriation si elle ne l'a pas encore été.
2942. P. R., « La procédure accélérée d'expropriation des bidonvilles », AJPI 1966. 686.
2943. J. Baschwitz, « La loi du 10 juill. 1970 sur l'habitat insalubre », Répertoire Defrénois 1970,
no 29672 ; J.-P. Brunel, D. Chabanol et C.-S. Lopez, Le maire et les immeubles dangereux, insalubres et
classés, Berger-Levrault, 1978, p. 126 s. ; E. Cadeau, « Protection générale de la santé publique », J.-Cl.
adm., fasc. 220, nos 219-278 ; Y. Chaigneau et J. Decaudaveine, « La résorption de l'habitat insalubre »,
Droit social 1974, numéro spécial sur l'exclusion sociale, p. 130 ; D. Lecat, « La résorption de l'habitat
insalubre et les insuffisances de la loi du 10 juill. 1970 », AJPI 1974. 681 ; J.-F. Le Petit, « La loi Vivien du
10 juill. 1970 et la suppression des îlots insalubres », Gaz. Pal. 1974. 1. Doctr. 228 ; « Résorption de
l'habitat insalubre », Mon. TP du 11 sept. 1971, p. 31.
2944. Art. 13 à 21.
2945. Au moment de l'édiction du nouveau Code de l'expropriation, ne restaient plus en vigueur que les
articles 13, 14, 15, 17, 18 et 19.
2946. En conséquence, il y avait détournement de procédure si l'expropriation de locaux insalubres
menée en application des dispositions de la loi de 1970 avait pour but réel le prolongement d'une ligne de
métro : TA de Paris, 16 mars 1977, Consorts Plouin, Lebon 561.
2947. CE 8 juin 1994, Planque, Lebon T. 987.
2948. Date qui doit être postérieure d'au moins un mois à la publication de l'arrêté déclaratif d'utilité
publique, ce délai étant toutefois porté à deux mois lorsque sont en cause des immeubles qui ne sont eux-
mêmes ni insalubres ni impropres à l'habitation.
2949. CE 6 nov. 1981, Richefeu, Lebon 402 ; D. 1982. IR 347, obs. P. Bon ; 21 févr. 1986,
Vanderschelden, req. no 37531, Lebon T. 724 ; D. 1987. Somm. 404, obs. P. Bon. La réciproque ne joue
pas : si des requérants attaquent les déclarations d'insalubrité à titre irrémédiable prises sur le fondement du
Code de la santé, ils ne peuvent invoquer la méconnaissance des dispositions de la loi de 1970 alors en
vigueur relative à l'expropriation des immeubles insalubres car il ne s'agit là que d'une phase ultérieure de la
procédure (CE 8 oct. 1975, Époux Podeur, Ribourdouille et Dame Pitois, Lebon 499).
295. CE 17 mars 1967, Ranchon, Lebon 131, AJDA 1967. 415 note Dufau, RD publ. 1968. 180. note
Waline, D. 1968. 247, note Leclercq. V. aussi 9 janv. 1974, Noebes, Lebon 15.
2950. Étant entendu qu'il incombe au juge, non de se placer à la date de cet arrêté, mais de déterminer
si la DUP était légalement justifiée par la situation de fait existant à la date à laquelle elle a été prise
s'agissant, en particulier, des coûts comparés des travaux de réhabilitation ou d'une reconstruction : CE
20 mars 2015, Société Urbanis aménagement : RDI 2015. 291, note R. Hostiou ; AJDI 2015. 449, note
C. Otero.
2951. Article L. 511-6. Viole ainsi cette disposition la cour d'appel qui alloue aux propriétaires d'un
appartement en copropriété exproprié en application de la loi de 1970 alors en vigueur une indemnité
accessoire pour des travaux non amortis exécutés dans cet appartement dès lors que cette indemnité est
fondée sur des éléments afférents à la construction déclarée insalubre (Civ. 3e, 20 oct. 2004, Ville de Paris
c/ Époux Jankovic, Bull. civ. III, no 174, p. 159 ; JCP 2005. II. 10009, note M. Huyghe ; AJDI 2005. 849,
obs. C. Morel). En revanche, si l'expropriation d'un immeuble déclaré insalubre est effectuée, non pas en
application de la loi de 1970, mais des dispositions de droit commun, il n'y a pas lieu de tenir compte des
dérogations aux règles d'évaluation des biens expropriés instituées par la loi de 1970 (Civ. 3e, 14 nov. 1990,
Société d'économie mixte d'aménagement d'Argenteuil c/ M me Richard, Bull. civ. III, no 231, p. 132).
2952. Article L. 511-6, in fine.
2953. CE 18 juin 2010, SARL L'office central d'accession au logement.
2954. Cons. const. 17 sept. 2010, décis. no 2010-26 QPC, SARL L'office central d'accession au
logement (Immeubles insalubres), RDI 2010. 600, note R. Hostiou ; Dr. adm. 2010, no 156, note J.-
L. Pissaloux.
2955. P. Carrias, « L'incidence des accords amiables », AJPI 1972. 922 ; J. Lemasurier, « Les accords
amiables et le droit de l'expropriation », Le rôle de la volonté dans les actes juridiques – Études à la
mémoire du professeur Rieg, Bruylant, 2000, p. 565 ; P. Loquet, « L'accord amiable dans la procédure
d'expropriation », AJPI 1976. 278.
2956. Une collectivité publique a en effet toujours le droit, lorsqu'elle désire passer un acte de vente, de
ne pas recourir au ministère d'un notaire, mais de conclure la vente par un acte administratif préparé par
ses soins, ce qui lui fait faire l'économie des émoluments du notaire. V. les articles L. 141-1, L. 251-1,
L. 331-5, L. 441-1 et L. 531-1 aux termes desquels les contrats de vente, quittances et autres actes dressés
en application du livre en cause peuvent être passés dans la forme des actes administratifs.
2957. V. l'article 1042 du Code général des impôts, dans la rédaction qu'en a donné l'article 21 de la loi
de finances pour 1983 no 82-1126 du 29 déc. 1982 et les lois ultérieures qui l'ont modifié, selon lequel toutes
les acquisitions amiables au profit des personnes publiques ne donnent lieu en principe à aucune perception
au bénéfice du Trésor. La solution était partiellement différente avant 1983. Les acquisitions amiables au
profit de l'État étaient certes dispensées de droits de mutation. En revanche, les acquisitions amiables au
profit des collectivités territoriales et de leurs établissements publics donnaient lieu en principe à la
perception de droits de mutation sauf lorsque les trois conditions suivantes étaient remplies (conditions
prévues par l'article L. 311-4 du Code des communes reprenant les dispositions alors en vigueur de
l'article 1042 du Code général des impôts) : ces acquisitions amiables étaient destinées à l'enseignement
public, à l'assistance et à l'hygiène sociale ainsi qu'aux travaux d'urbanisme et de construction ; elles étaient
urgentes ; elles étaient déclarées d'utilité publique. Cette déclaration d'utilité publique, qui n'avait d'autre but
que de permettre l'exonération des droits de mutation, était appelée DUP fiscale. Elle intervenait sans
enquête préalable. Elle pouvait intervenir postérieurement à l'acquisition amiable (CE 8 févr. 1957,
Lauberge et autres, Lebon 97).
2958. V. l'article L. 222-2, deuxième alinéa, du Code de l'expropriation.
2959. Elle ne permet pas non plus au cédant de bénéficier du droit de rétroccession prévu par l'art.
L. 421-1 (v. ss 838) : Civ. 3e, 24 sept. 2008, M. X c/ Commune de Chatuzange-Le-Goubet, Bull. civ. III,
no 138, p. 129.
296. CE 2 nov. 1956, Biberon, Lebon 570, concl. Mosset ; 5 juill. 1967 Faillite Paret, Lebon 719.
2960. Il est en effet de jurisprudence constante qu'une DUP peut légalement intervenir alors même que
l'administration et l'exproprié sont déjà d'accord sur le principe de la cession et sur son prix (CE 16 juin
1965, Delle Deffaud, Lebon 354 ; 3 nov. 1971, Dame Bardonnenche, ibid., p. 649 ; 29 juin 1983,
Commune de Tréflaouénan, ibid., tables, p. 754 ; D. 1984. IR 155, obs. P. Bon), ne serait-ce que pour
permettre le prononcé de l'ordonnance de donné acte avec les effets qui s'y attachent et qui vont être
évoqués dans un instant.
2961. Si l'acte de vente ou la déclaration commune des parties a distingué, dans la somme allouée à
chaque intéressé, l'indemnité principale et, le cas échéant, les indemnités accessoires, l'ordonnance de
donné acte doit toutefois faire la même distinction (C. expr., art. L. 321-3, 3e al.).
2962. Civ. 3e, 2 déc. 1981, Consorts Chapuis c/ Commune de Baume-les-Dames, Bull. civ. III,
no 198, p. 144.
2963. Du moins si la DUP n'a pas été annulée. Si elle a été annulée, cette annulation est évidemment
sans influence sur la validité de la cession amiable (CE 2 juill. 1975, Bizière, Lebon 397 ; D. 1972. J. 25,
note J.-P. Taugourdeau) mais cette dernière n'a que les effets de droit commun (Civ. 3e, 4 juin 1980, Époux
Capellano c/ Ville de Nice, Bull. civ. III, no 112, p. 83).
2964. C. expr., art. L. 321-3, 2e al.
2965. F. Bellanger, « La notion de grand ouvrage public : commentaire de l'article 10 de la loi du 8 août
1962 », Gaz. Pal. 1967. 1. 1 ; P. Bon, « Expropriation en milieu rural et environnement », in Agriculture et
environnement, PPS 1981. 239 ; J. Cadiou et R. de Silguy, « Expropriation et remembrement », Gaz. Pal.
1971. 2. 607 ; A. Dumas, « Expropriation et remembrement rural », D. 1968. Chron. 697 ; P. Gaudin,
« Expropriation pour grands travaux routiers en agriculture », RD rur. 1982. 363 ; Y. Jegouzo,
« L'expropriation pour grands travaux et l'agriculture », RD rur. 1982. 354 ; J. Megret, « Expropriation des
biens fonciers agricoles », AJPI 1980. 299 ; R. de Silguy, « Les exploitations agricoles et la création
d'autoroutes », Gaz. Pal. 1973. 2. 653.
2966. Le texte initial de la loi de 1962 se bornait à viser « les expropriations en vue de la réalisation de
grands ouvrages publics ». Cette formule visait certainement les autoroutes et autres grands ouvrages
publics linéaires comme par exemple les routes ordinaires ou les voies de chemin de fer. En revanche, la
question de savoir quels autres équipements étaient visés par cette formule avait donné lieu à un
contentieux relativement abondant (v. par ex. P. Bon, obs. sous CE 30 juin 1986, Époux Monnier, D. 1987.
Somm. 398). En tout état de cause, l'article 78-I de la loi d'orientation agricole no 80-502 du 4 juill. 1980 a
remplacé la formule « grands ouvrages publics » par une référence aux « aménagements et ouvrages
mentionnés à l'article 2 de la loi no 76-629 du 10 juill. 1976 » (maintenant C. envir., art. L. 122-1 s.), c'est–
à-dire aux aménagements et ouvrages qui, par ailleurs, doivent donner lieu à étude d'impact et sont donc
soumis à l'enquête environnementale précédement évoquée (v. ss 699). Cette modification se traduit en
principe par un élargissement du champ d'application de la loi de 1962 (V. par ex. P. Bon, obs. sous CE
25 sept. 1987, Association pour la promotion et la défense du site du « Cul du Loup », D. 1990.
Somm. 21).
2967. CE 11 mai 1979, ministre de l'Intérieur et ministre de l'Équipement c/ Association de défense
des propriétaires fonciers et exploitants agricoles contre l'extension du Grand Vesoul, Lebon 207 ;
D. 1979. IR 515, obs. P. Bon ; arrêt confirmant TA de Besançon, 30 nov. 1977, Association de défense
contre l'extension du Grand Vesoul, Lebon 647 ; Droit et ville, no 5, 1978, p. 262, obs. F. Bouyssou.
2968. À noter que le rôle de l'autorité compétente pour prendre la DUP est limité : il consiste seulement
à inscrire dans la DUP la triple obligation de participation financière pesant sur le maître de l'ouvrage (CE
11 mai 1979, Ministre de l'Intérieur et ministre de l'Équipement c/ Association de défense des
propriétaires fonciers et exploitants agricoles contre l'extension du Grand Vesoul, préc.). L'auteur de
la DUP commettrait en effet une illégalité s'il allait au-delà, par exemple en recherchant si une ou plusieurs
exploitations agricoles disparaîtraient ou seraient gravement déséquilibrées par l'exécution des travaux
envisagés et seraient dès lors en droit d'obtenir les aides financières prévues (TA Besançon, 30 nov. 1977,
Assocation de défense contre l'extension du Grand Vesoul, préc. ; CE 25 janv. 1993, Commune de
Millau c/ Association de défense du Cap de Crès, JCP N 1993, p. 365, note G. Durand ; LPA du 26 mai
1995, no 63, p. 14, note G. Durand). À noter également que le montant des dépenses incombant de ce fait
au maître de l'ouvrage n'a pas à figurer dans le dossier mis à l'enquête préalable car il s'agit de dépenses
dont le montant demeure incertain à la date de constitution du dossier (CE 30 juin 1986, Époux Monnier,
Lebon 182 ; D. 1987. Somm. 398, obs. P. Bon préc.).
2969. CE 30 déc. 2009, M. et M me Bigeard, Lebon T. 793.
297. CE 16 nov. 1934, Ministre des Travaux publics, Lebon 1078.
2970. C. rur., art. L. 123-24. Sur les modalités de ces opérations d'aménagement foncier qu'il est hors
de propos d'évoquer ici, voir ses articles L. 123-25, L. 123-26 et R. 123-30 à R. 123-39.
2971. Cette obligation posée par le législateur de 1962 figure maintenant à l'article L. 352-1 du Code
rural et est explicitée par ses articles R. 352-1 à R. 352-14. Ainsi, l'article R. 352-2 définit les conditions qui
permettent de conclure à l'existence d'un grave déséquilibre frappant une exploitation agricole. Les articles
R. 352-4 s. déterminent les modalités de calcul de la participation financière du maître de l'ouvrage. Enfin,
l'article L. 352-10 énumère les conditions dans lesquelles le maître de l'ouvrage participe financièrement à
l'intervention des SAFER et des sociétés d'aménagement régional lorsque ce sont ces dernières qui
assurent l'installation des agriculteurs sur de nouvelles exploitations.
2972. Même article L. 352-1 du Code rural. Sur les modalités de reconversion en dehors de
l'agriculture, voir l'article R. 352-11 du Code rural.
2973. J.-P. Cordelier, « La réforme de l'emprise totale : loi du 4 juill. 1980 », AJPI 1981. 270 ;
Y. Pittard, « La réquisition d'emprise totale », RD rur. 1982. 367.
2974. C. expr., art. R. 241-1 issu de l'article 38 du décret no 2005-467 du 13 mai 2005.
2975. V. égal. le système, moins intéressant, prévu par l'article 8 du décret précité no 68-333 du 5 avr.
1968 (C. rur., art. R. 352-13) appliquant l'article 10 de la loi no 62-933 du 8 août 1962 (C. rur., art. L. 352-
1) selon lequel, « si l'exploitant est propriétaire et si son exploitation est gravement déséquilibrée du fait de
l'expropriation, le maître de l'ouvrage peut, si la demande lui en est faite, acquérir à un prix fixé à l'amiable
la partie restante de l'exploitation » : il ne joue que si l'expropriation est destinée à la réalisation
d'aménagements ou ouvrages mentionnés à l'article 2 de la loi de 1976 relative à la protection de la nature
(C. envir., art. L. 122-1 s.) ; il ne met aucune obligation d'emprise totale à la charge du maître de l'ouvrage,
ce dernier pouvant toujours la refuser ; le prix d'achat ne peut être fixé qu'à l'amiable.
2976. Sur cette notion de grave déséquilibre occasionné à une exploitation agricole, cf. l'article R. 352-2
précité du Code rural (v. ss. 834).
2977. J.-M. Auby, « Les fonctions de la rétrocession aux anciens propriétaires des immeubles
expropriés », Dr. adm., févr. 1991, p. 1 ; M.-P. Deswarte-Jullien, « La rétrocession en droit public », AJDA
1975. 325 ; D. Dutrieux, « Expropriation et rétrocession », JCA 2012, no 2273 ; F.-F. Farhat, « La
rétrocession ou l'histoire d'un coma juridique », LPA 28 nov. 1997, no 143, p. 4 ; S. Gilbert, « La
responsabilité de l'expropriant dans le cadre de la violation du droit de rétrocession de l'article L. 12-6 du
Code de l'expropriation », Droit et ville 2000, no 49, p. 141 ; R. Hostiou, « Le droit de rétrocession de
l'article L. 12-6 du Code de l'expropriation à l'épreuve du principe de séparation des autorités
administratives et judiciaires », Études en l'honneur de G. Dupuis, LGDJ, 1997, p. 175 ; R. Hostiou,
« Affectation du bien exproprié et effectivité du droit de rétrocession : analyse de la situation de la France
au regard de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme », Terres du droit – Mélanges
en l'honneur d'Y. Jégouzo, Dalloz, 2009, p. 71 ; R. Hostiou, « Questions autour du droit pour l'ancien
propriétaire à la restitution d'un bien exproprié dans des conditions irrégulières Quel juge ? Quel
préjudice ? », RFDA 2015. 483 ; P. Laporte, « La rétrocession de l'immeuble exproprié », Annales de la
Faculté de droit de Clermont-Ferrand 1968, p. 182 ; A. Lévy, « La rétrocession des biens expropriés et
des biens préemptés », AJPI 1997. 1054 ; P. Magnier, « Les conditions d'ouverture du droit de rétrocession
en matière d'expropriation pour cause d'utilité publique », CJEG 1963. 27 ; C. Morel, « Complexité de la
procédure de rétrocession d'un bien qui n'a pas reçu la destination prévues », AJPI 1997. 546 ; J. Singer,
« Destination des terrains expropriés », Départements et communes, juill.-août 1980, p. 27.
2978. V. égal. les articles R. 12-6 à R. 12-11.
2979. Droit de rétrocession qui, aux termes de l'article L. 421-4, ne concerne que les terrains
expropriés et non ceux qui ont été acquis à la suite d'une demande de réquisition d'emprise totale (v. ss 835)
et qui restent disponibles après l'exécution des travaux.
298. CE 9 juill. 1997, Sté immob. Meaux Jaurès, RDI 1998. 222.
2980. Ce délai de cinq ans court à compter de l'ordonnance d'expropriation comme l'avait jugé
initialement la Cour de cassation (Civ. 3e, 5 juill. 1978, Époux Colson c/ SEDMA, Bull. civ. III, no 280,
p. 215 ; RD rur. 1979. 254, obs. Y. Jegouzo) et comme le confirme aujourd'hui le nouveau Code de
l'expropriation (v. le début de l'article L. 421-1). Toutefois, le droit de rétrocession peut être exercé alors
même que le délai de cinq ans n'est pas expiré dans le cas particulier où il a été donné à l'immeuble
exproprié une destination qui n'était pas celle prévue dans la DUP et qui ne peut plus être modifiée (Civ. 3e,
19 févr. 1992, Office public d'HLM de la ville de Pantin c/ Société Duninvest, Bull. civ. III, no 48,
p. 29. ; AJPI 1992. 785, obs. C. M. : DUP en vue de la réalisation d'un programme de logements locatifs ;
logements vendus dans le cadre d'une opération d'accession à la propriété). Par ailleurs, un problème
particulier se pose dans le cas des expropriéations destinées à la constitution de réserves foncières. Il avait
été jugé par la Cour de cassation qu'aucune disposition légale ou réglementaire n'imposait à l'expropriant
d'affecter, dans le délai de cinq ans de l'article L. 421-1, la réserve foncière au but pour laquelle elle avait
été constituée (Civ. 3e, 31 janv. 1996, M me Catouaria Touneji et autres c/ Société d'équipement du
département de la Réunion et autres, Bull. civ. III, no 31, p. 20 ; D. 1996. 514, note J.-F. Davigon ; AJPI
1996. 900, obs. C.M.) et que cela ne violait pas l'article 1er du Premier protocole additionnel à la
Convention européenne des droits de l'homme (Civ. 3e, 30 sept. 1998, Consorts Motais de Narbonne c/
Departement de la Réunion, JCP 1999. II. 10056, note A. Bernard). Mais l'analyse de la CEDH a été
différente. Elle a en effet considéré qu'il y avait violation de l'article précité dans l'hypothèse où une
collectivité territoriale avait procédé à la constitution, par voie de l'expropriation, d'une reserve foncière en
vue de la réalisation d'un habitat social alors que, plus de quinze ans après, cet objectif n'avait pas été
rempli, les expropriés ayant, de ce fait, été indûments privés de la plus-value acquise par ces terrains
(CEDH 2 juill. 2002, Motais de Narbonne c/ France, AJDA 2002. 1226, note R. Hostiou ; BJDU 2002.
410, note E. Carpentier).
2981. Civ. 3e, 30 oct. 1972, Maire de Vichy c/ Consorts Ferrand, Bull. civ. III, no 574, p. 421 ;
Gaz. Pal. 1973. 1. 196, note J.-P. Cordelier ; JCP 1973. II. 17333, note A. Homont.
2982. CE 10 janv. 1968, Coutin et autres, Lebon 25 ; 3 mai 1968, Merle, ibid., tables, p. 973 ;
T. confl. 19 mars 1979, Dame veuve Tribier, ibid., p. 565 ; CE 23 avr. 1982, Combaz et autres, ibid.,
p. 157 ; D. 1983. IR 315, obs. F. Moderne et P. Bon ; T. confl. 12 janv. 1987, Époux Fatras c/ État, AJDA
1987. 423, obs. J.-B. Auby ; D. 1988. Somm. 46, obs. P. Carrias.
2983. T. confl. 19 mars 1979, Dame veuve Tribier, préc.
2984. T. confl. 23 févr. 2004, Commune d'Auribeau-sur-Siagne c/ Consorts Lagarrigue,
Lebon 512 ; BJCL 2004. 424, concl. Mme Commaret ; AJDA 2004. 566, obs. R. Hostiou ; RDI 2004. 266,
obs. C. Morel ; Coll. terr. 2004, no 80, obs. L. Erstein ; C. Chamard-Heim, F. Melleray, R. Noguellou et
P. Yolka, GDDAB, 2e éd., 2015, no 29 ; CE 18 oct. 2006, SCI Les Tamaris, Lebon T. 908 ; RDI 2007. 76,
obs. L. Marion.
2985. T. confl. 8 déc. 2014, Soc. immo. du Ceinturon c/ Cne d'Hyères-les-Palmiers, Lebon 477 ;
RDI 2015. 69, obs. R. Hostiou ; AJDI 2015. 369, note C. Braud ; AJDA 2016. 58, note S. Gilbert.
2986. T. confl. 19 mars 1979, Dame veuve Tribier, préc. ; CE 18 oct. 2006, SCI Les Tamaris, préc.
2987. CE 25 oct. 1972, Tabard, Lebon 680 ; 28 oct. 1994, Pouilhes, ibid., p. 474 ; D. 1995. J. 149,
note R. Hostiou.
2988. CE 16 juin 2000, Commune d'Auribeau-sur-Siagne, Lebon 232 ; D. 2001. Somm. 898, obs.
P. Carrias ; AJDI 2001. 42, obs. R. Hostiou ; CAA de Nancy 23 nov. 2000, Commune de Vitry-le-
François, AJDI 2001. 621 ; CE 16 févr. 2005, Basset, AJDI 2005. 849, note R. Hostiou ; RDI 2005. 201,
obs. F. Donnat ; T. confl. 23 févr. 2004, Commune d'Auribeau-sur-Siagne c/ Consorts Lagarrigue, préc.
La jurisprudence antérieure allait en sens inverse puisqu'elle admettait que la juridiction administrative
puisse déclarer elle-même, sur renvoi ordonné par le juge judiciaire, que les biens litigieux avaient reçu ou
n'avaient pas reçu la destination en vue de laquelle ils avaient été expropriés (CE 9 déc. 1955, Veuve
Briffault, Lebon 581 ; 16 déc. 1960, Ville de Brest, ibid., p. 712 ; 25 oct. 1972, Tabard, préc. ; 7 juill.
1978, Ville d'Hyères, ibid., tables, p. 844 ; Droit et ville, n o 7, 1979, p. 327, note F. Bouyssou ; 28 oct.
1994, Pouilhes, préc.).
2989. Civ., chambre des expropriations, 26 nov. 1965, Consorts Chenitvesse et autres c/ Ministre des
Armées et autres, Bull. civ. V, no 135, p. 113 ; Civ. 3e, 26 oct. 1983, Directeur général des impôts c/
BPGF, Bull. civ. III, no 203, p. 155 ; JCP 1985. II. 20350, note A. Bernard.
299. CE 6 mars 1963, Ville de St-Ouen, CJEG 1964. 1. 51.
2990. Civ. 3e, 15 janv. 1976, Fayard c/ Ville de Lyon, Bull. civ. III, no 20, p. 15.
2991. CE 12 mai 2004, Département des Alpes-maritimes et Ministre de l'équipement,
des transports, du logement, du tourisme et de la mer, Lebon T. 730 ; AJDI 2004. 894, obs.
R. Hostiou. Voir, en sens inverse, CE 28 avr. 1976, Consorts Jouve, Lebon 212.
2992. Civ. 3e, 19 nov. 2008, Consorts X c/ Commune du Tampon et autre, Bull. civ. III, no 176,
p. 164 ; AJDI 2009. 312, note R. Hostiou ; RDI 2009. 166, obs. Morel.
2993. Civ. 3e, 27 nov. 2012, M me Prat-Audemar c/ Cne de Quillan, AJDA 2012. 2401, tribune
R. Hostiou.
2994. Cons. const. 15 févr. 2013, M me Suzanne P.-A., Rec. Cons. const. 262 ; RFDA 2013. 259, note
R. Hostiou ; AJDA 2013. 932, note S. Gilbert ; D. 2013. 1048, note J.-P. Grandemange.
2995. Civ. 3e, 12 oct. 1971, Consorts Darasse c/ OPHLM de la Ville de Paris, Bull. civ. III, no 485,
p. 346 ; Civ. 3e, 12 déc. 1984, Commune de Plats c/ Traversier et autres, ibid. III, no 214, p. 168 ;
D. 1986. IR 78, obs. P. Carrias.
2996. Ouvrage public qui, par hypothèse, ne correspond pas à ce qui était envisagé par la DUP.
2997. Civ. 3e, 11 janv. 1972, Maire de Vichy c/ Consorts Ferrand, Bull. civ. III, no 26, p. 19.
2998. Et avec la possibilité pour l'administration d'en poursuivre l'expropriation dans le cadre d'une
nouvelle procédure (v. ss 819).
2999. T. confl. 19 mars 1979, Dame veuve Tribier, préc.
3. V., G. D. Marillia, « Les communaux », in F. P. Bénoit, Collectivités locales, Dalloz, p. 5153-1.
30. Art. 538. – « Les chemins, routes et rues, à la charge de l'État, les fleuves, les rivières navigables
ou flottables, les rivages, lais et relais et la mer, les ports, les havres, les rades, et généralement toutes les
portions de territoire français qui ne sont pas susceptibles d'une propriété privée sont considérés comme
des dépendances du domaine public ». Art. 539. – « Tous les biens vacants et sans maître et ceux de
personnes qui décèdent sans héritiers ou dont les successions sont abandonnées appartiennent au domaine
public. » Art. 540. – Les portes, murs, fossés, remparts des places de guerre et des forteresses font aussi
partie du domaine public ». Art. 541. – « Il en est de même des terrains, des fortifications et des remparts
des places qui ne sont plus places de guerre : ils appartiennent à l'État s'ils n'ont pas été valablement aliénés
ou si la propriété n'a pas été prescrite contre lui ».
300. TA Paris, 9 mai 1961, AJDA 1962. 11, p. 178.
3000. Civ. 3e, 30 oct. 1972, Maire de Vichy c/ Consorts Ferrand, préc. ; cour d'appel de Rennes
11 juin 1986, Berrée et autres c/ Commune de Monfort, D. 1987. Somm. 246, obs. P. Carrias.
301. CE 8 mars 1956 Cne de Dugny, S. 1956. III. 78 ; CE 14 juin 1972 Bollecker, Lebon 445.
302. TA Paris, 17 mai 1961, RATP, AJDA 1962. 11. 239, note J. D.
303. CE 23 oct. 1968, Époux Brun, Lebon 503.
304. CE 12 déc. 1986, Association « Le Centre d'accueil Turini » Lebon 524.
305. CE 30 oct. 1987, Commune de Levallois Perret, p. 335, AJDA 1986. 43 concl. Hubac ; Rev.
adm. 1987. 545, note Terneyre.
306. Par exemple : logement d'une institutrice dans l'école (Civ. 1re, 10 mai 1983, JCP 1983. IV. 222),
logement de fonction dans une mairie (CE 11 mars 1987, Nivose, p. 91).
307. H. Bastien, « A quoi sert le domaine public mobilier ? » AJDA 1993. 675 ; F. Hourquebie, « Le
domaine public mobilier », RD publ. 2005. 635 ; P. Yolka, « Les meubles de l'administration », AJDA 2007.
964 ; J.-G. Sorbara, « Le domaine public mobilier au regard du Code général de la propriété des personnes
publiques », AJDA 2007. 619 ; C. Lavialle, « La condition et la fonction des meubles en droit administratif
des biens », RFDA 2013-251.
308. Paris, 3 janv. 1846, D. 1846. 1.1212 (ouvrages de la Bibliothèque royale) ; Paris, 12 juill. 1879,
D. 1800. 11.201 (tapisseries d'une église) ; Lyon, 10 juill. 1894, S. 1895. 11. 185, note Saleilles (miniatures
d'une bibliothèque) ; Nancy, 16 mai 1896, 1896.11.411 (archives de l'État) ; TGI Rouen, 13 nov. 1961,
Gaz. Pal. 1962. 1.99 (meubles d'une église) ; T. corr. Montluçon, 29 sept. 1965, D. 1965. 774, note
Delpech (collections d'un musée municipal) ; Civ. 2e, avr. 1963, AJDA 1963. 486, note Dufau (tableau du
musée du Louvre). Au contraire des chevaux de l'armée ne font pas partie du domaine public (Nîmes,
4 déc. 1944, D. 1946. 29, note Waline).
309. CE 29 nov. 1996, Synd. gén. Affaires culturelles CFDT, Lebon T. 866, Dr. adm. 1997, no 90 : il
s'agissait, en l'espèce, d'instruments de musique ; 8 mai 2004, Aéroports de paris, BJCL 2004-629, concl.
G. Bachelier.
31. Ces décisions concernent du reste le domaine communal : par ex. Req. 13 févr. 1828, S. 1828. 1.
283.
310. Loi no 2002-5 du 4 janv. 2002, Musées de France, JO 5 janv. 2002, p. 305. V. également la loi du
31 déc. 1966 sur les communautés urbaines qui fait allusion à des meubles faisant partie du domaine public
(art. 21).
311. Civ. 1re, 2 avr. 1963, AJDA 1963. 486, note Dufau. V., J. et F. Chatelain, Objets de collection et
œuvres d'art en droit français, 1990. Wolkowitsch, Archives, bibliothèques, musées, 1986.
312. J.-M. Bruguière, « L'accès aux archives publiques : existe-t-il un domaine public
"informationnel" », in Archives et recherches. Aspects juridiques et pratiques administratives, ;
L'Harmattan, 2003, p. 56 – Amanda Dezallai, « Les archives du pouvoir exécutif français : illustration
d'exceptions à de grands principes du droit public », RD publ. 2011. 1255. CE 9 nov. 2011, Min. défense,
Dr. adm. 2012, comm. 12, note S. Gilbert.
313. C. Saujot, « La domanialité publique des vestiges archéologiques mobiliers », AJDA 2008. 446.
314. J.-B. Auby, « La commercialisation des données publiques », Dr. adm. nov. 2002, p. 1.
315. Danielle Da Palma et al., « La protection des martques et des noms de domaine des collectivités
publiques », JCP A 2015, comm. 2250. Il a été jugé que des logiciels n'appartenaient pas au domaine
public : CE 28 mai 2004, Aéroports de Paris, Dr. adm. 2004, no 129.
316. Sur la question des droits sur des photographies exposées dans les musées : TA Toulouse, 13 févr.
2006, Bonsirven, Dr. adm. 2006, no 96 et Repère, juin 2006, p. 1.
317. J.-B. Auby, « L'immatériel dans l'État », Dr. adm. juin 2007, p. 1 – F.-X. Fort et A. Robin,
« Remarques sur le régime de gestion de la propriété industrielle entre personnes publiques », AJDA 2010.
2292.
318. T. Soleilhac, « Les bibliothèques numériques, un domaine public immatériel », AJDA 2008. 1133 –
R. Léonetti, « La protection de l'affectation au service public des biens incorporels », AJDA 2009. 1689. O.
de David Beauregard-Berthier, « Le patrimoine immatériel de l'État », in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011,
p. 23.
319. J.-D. Dreyfus, « La valorisation par l'État de son patrimoine immatériel », AJDA 2009. 696.
32. M. Verpeaux, Proudhon et la théorie du domaine public, 109e congrès des Sociétés savantes,
Dijon, 1984.
320. A. Eyrignoux, « Que reste-t-il de la spécificité de l'État en matière domaniale après le Code
général de la propriété des personnes publiques », Droit et ville 2008, no 65.
321. Jean-Marie Pontier (dir.), Le domaine et les collectivités territoriales, PU Marseille, 2004.
322. CAA Nancy, 16 avr. 1998, no 95NC01673.
323. C'était la position de Marcel Waline.
324. V. à propos d'un tableau du Musée du Louvre : Civ. 2e, avr. 1963, AJDA 1963. 486, note Dufau,
D. 1955. 624, concl. Heurté. V. aussi T. confl. 24 mai 1965, Époux Ponce, D. 1966. Somm. 33 qui fait
allusion au domaine privé d'un hôpital. V. aussi à propos des voies et parkings dans l'enceinte d'un
établissement hospitalier, avis du CE 28 avr. 1977, EDCE 1977. 244 ; à propos de biens d'un syndicat de
communes : CE 6 févr. 1981, EPPR, Lebon 745. V. Moderne, « Les établissements publics peuvent-ils
disposer d'un domaine public propre ? » Rev. adm. 1982. 36 ; P. Sabliere, CJEG 1984. 258.
325. CE 21 mars 1984, Mansuy, CJEG 1984. 274, concl. Dondoux, RD publ. 1984. 1059, note
Y. Gaudenet, JCP 1985. 11. 20394, note Heidsick. V., P. Sabliere, CJEG1984, 407, J.A.A., RFDA 1984.
V. aussi, CE 23 juin 1986, Thomas, AJDA 1986. 550. chron. Alibert et De Boisdeffre, RFDA 1987.
194 concl. Stirn, LPA 17 déc. 1986, note Terneyre (Muséum national d'histoire naturelle). Sur les
inconvénients de cette solution pour le ou les biens destinés à des occupations privatives (pièces
d'immeubles HLM, par exemple) v. J. Arrighi de Casanova, « Établissements publics et domanialité
publique, réflexion sur la célébration discrète d'un mariage de raison », AJDA 1985. 347.
326. J.-P. Brouant, « Sur le régime juridique des biens gérés par des groupements d'intérêt public », in
Mélanges Fatôme, 2011, p. 79.
327. CE 23 oct. 1998, EDF, Dr. adm. 1998, no 368, note A. Taillefait ; Dr. adm. 1999, chron. no 9 par
J. Dufau ; AJDA 1998. 1017, concl. J. Arrighi de Casanova ; RFDA 1999. 578, article Ch. Lavialle.
328. V., Crim. 31 mars 1955. Bull. crim. no 134.
329. Cons. const. QPC, 24 mai 2013, SCI Pasacal.
33. V. par ex. Douai, 24 déc. 1844. S. 1845. 11. 47 ; Paris, 3 janv. 1846. S. 1847. II. 77.
330. V., sur cette limite : CE 16 oct. 1971, Sté nouvelle foncière de Cap Ferret, Lebon 576 ; 29 nov.
1978, Bessière.
331. CE 18 juin 1976, Menard et Pujol, Lebon 22. Cependant, dans le cas de la concession d'endigage
(v. ss 60), le concessionnaire peut reconstruire les digues détruites (Req. 29 mai 1963, D. 1963. 493 note
Juret).
332. CE 17 oct. 1934, Dupont, Lebon 927 ; 18 nov. 1977, Bazin de Jessey, Lebon 451.
333. CE 18 juin 1976, Menard c/ Dame Pujol, p. 322, concl. Genevois. L'irrégularité peut engager la
responsabilité de l'administration : 23 févr. 1983, Le Bozec. Les riverains peuvent établir des ouvrages de
protection, mais sur leur propriété (CAA Nancy, 19 mars 1992, Sté des dunes frontières, Dr. adm.
n o 329 ; LPA 29 nov. 1953, p. 5, note Holleaux).
334. L'entrée dans le domaine public ne s'en fait pas moins au moment où le bien reçoit l'affectation qui
le place sous l'empire de la domanialité publique : s'agissant des biens affectés à un service public, elle se
fait même au moment où l'aménagement indispensable est achevé : CE, avis, 18 mai 2004, à propos de la
Cinémathèque.
335. Par ex. 30 mai 1947, Commune de Rueil-Malmaison, Lebon 234 ; 9 mai 1958, Delort, AJDA
1959. 331, concl. Long ; 14 juin 1972, Chabrol, p. 441 ; 11 mai 1984, Arribey.
336. CE 12 févr. 1947, Guillaume, R 60 ; 8 juin 1966, Lamonin, Lebon 377 ; 19 mai 1976 ; Sté La
Léonarde.
337. Il a été jugé, cependant, que l'entrée d'un chemin rural dans le domaine public supposait une
décision de classement : Civ. 3e, 19 déc. 2001, Cne de Cannes, Dr. adm. 2002, no 66.
338. Par ex. CE 18 juin 1937, Abbé Bernard, D. 1939.III.1, note Waline.
339. CE 28 juin 1961, Soulat, Lebon 442.
34. J. Caillosse, « Le “droit administratif des biens” constitue-t-il un champ juridique spécifique ? », in
Études offertes au professeur René Hostiou, Litec, 2008.
340. CE 1er oct. 1958, Hild, Lebon 463.
341. CE 20 avr. 1956, Département des Hautes-Alpes, Lebon 170.
342. Cet organe peut ne pas relever de la personne publique propriétaire, mais d'une collectivité
distincte, à qui la gestion du bien a été confiée : CE 19 déc. 2007, Cne de Mercy-le-Bas, Dr. adm. 2008.
30, note N. Foulquier.
343. CE 4 févr. 2008, Peretti, Rec. 735, BJCL 2008. 303, concl. N.Escaut, 25 sept.2009, Cne de
Coulomby, AJDA 2009-1746.
344. Civ. 3e, 7 janv. 2009, Cne de Mirande, Bull. civ., 2009, III, no 7.
345. CE 30 mai 1951, Sempé, Lebon 297.
346. CE 20 déc. 1961, Coulomb, Lebon 725, AJDA 1962. 11, p. 246, note J. D ; CAA Paris, 27 sept.
2001, Institut de France, Dr. adm. 2002, no 28, note V. H.
347. CE 15 janv. 1979, SNCF, Lebon 492 ; T. confl. 15 janv. 1979, Payan, Lebon 371, JCP 1980.
II. 453, note Y. Brard.
348. S. Duroy, « La sortie des biens du domaine public : le déclassement », AJDA 1997. 26 ; O. Blin,
« La désaffectation domaniale », RDI 1999. 49 ; H. Sarazin et E. Fatôme, « Désaffectation et
déclassement », JCP Adm. 23 oct. 2006, p. 1369.
349. Selon le Conseil constitutionnel, la Constitution n'exige pas que les biens affectés à un service
public restent dans le domaine public, mais elle ne saurait accepter que leur soumission au droit privé ait
pour effet de priver de garanties légales les exigences constitutionnelles qui résultent de l'existence et de la
continuité du service public concerné : Cons. const. 14 avr. 2005, Loi relative aux aéroports, Dr. adm. juin
2005, no 86, note R. Fraisse.
35. Études et Documents du Conseil d'État, 1987, p. 13.
350. Y. Gaudemet, « Les constructions en volume sur le domaine public », CJEG oct. 1991, p. 297.
351. CE 30 déc. 2002, Cne de Pont-Audemer, Rec. 876 ; CAA Lyon, 17 août 2010, Fédération
nationale des usagers des transports, no 09LY02254.
352. Il connaît une exception particulière dans le cas où l'acte qui a rendu la personne publique
propriétaire est déclaré nul. Dans cette hypothèse, la disparition de la propriété publique fait disparaitre ipso
facto l'appartenance au domaine public. Versailles 7 janv. 1987, Réunion des Musées nationaux (à propos
de l'annulation de la vente au Louvre d'un tableau qui se révèle être de Poussin).
353. CE 12 juin 1963, Turbet, AJDA 1964. 6 juin 1986, Dame Simon, Dr. adm. no 24 ; 15 janv. 1988,
Cie d'entreprise de garage, Dr. adm. no 104.
354. CE 26 mars 2008, Commune de Saint-Denis de la Réunion, RDI 2008. 443, note Norbert
Foulquier : à propos d'un atelier-relais communal.
355. Cass., ass. plén., 23 juin 1972, Rev. adm. 1972. 383, note G. Liet-Veaux.
356. S. Duroy, « Le déclassement des biens meubles culturels et cultuels », RD publ. 2011. 55 –
X. Bioy, « Le statut des restes humains archéologiques », RD publ. 2011. 89 – J.-D. Dreyfus, « La
respiration des collections publiques », AJDA 2008. 680.
357. Loi 9 déc. 1905, art. 13.
358. La délibération d'un Conseil municipal décidant l'aliénation d'un bien du domaine public ne vaut pas
implicitement désaffectation de ce bien : CE 9 mai 1958, Delort, AJDA 1958. ll. 51, concl. Long.
359. Par ex. CE 6 févr. 1981, Dame Dore, Lebon 1965 ; CE 6 nov. 2000, Cté d'opposition à
l'autoroute Caen-Rennes, Dr. adm. 2001, no 42 ; AJDA 2001. 574, note X. Braud : déclassement de
lignes ferroviaires.
36. Y. Gaudemet, « L'avenir du droit des propriétés publiques », in Mélanges Terré, Dalloz, 1999,
p. 667.
360. CE 9 nov. 1956, Société des Forges d'Hennebont, Lebon 667. V., pour la responsabilité du fait
d'un déclassement illégal, CE 24 mai 1972, Delort, Lebon 257.
361. CE, ass., 2 déc. 1994, Département de la Seine Saint-Denis, Lebon 533, AJDA 1995. 40, concl.
R. Schwartz, RFDA 1995. 655, note C. Lavialle.
362. Civ. 1re, 14 déc. 1964, JCP 1965. II. 14411.
363. Cass. 17 févr. 1909, D. 1911. I. 420.
364. Cass. 1er déc. 1874, D. 1875. 1. 323.
365. CE 29 mars 1901, Roumy, Lebon 557.
366. Cass. 28 déc. 1885, D. 1886. 1. 415.
367. Si le contrat n'est pas dénoncé par l'administration. il subsiste mais le droit de l'occupant demeure
précaire (Cass. 16 juin 1959, Bull. crim. 1, p. 256).
368. CE 15 nov. 1963, Ministre de l'Intérieur ; 25 juin 1971, Marboise, Lebon 957.
369. Lyon, 17 juin 1915, D. 1915. II. 45.
37. Dans la suite du développement, ce code sera désigné comme le CGPPP.
370. CE 24 juin 2009, Sté centre parisien de recyclage – Civ. 1re, 17 oct. 2012, SA West
Restauration, JCP A 2013, comm. 2011, note Ph. Yolka – Ph. Dupuis, « Pas de baux privés automatiques
an cas de déclassement », La Lettre du Cadre Territorial, 1er avr. 2013, p. 58.
371. V., O. Blin, La désaffectation domaniale, préc.
372. V., TA Nice 6 fév. 1997 Assoc. régionale des œuvres éducatives de l'Académie de Versailles,
RFDA 1997. 1182, concl. A. Poujade.
373. CE 1er févr. 1995, LPA, 26 janv. 1996, p. 4, concl. G. Bachelier.
374. V., Boitard, note JCP 1945. 11. 8311 ; Vedel, note JCP 1952. 11. 7312 ; Dufau, note JCP 1957.
II. 9916 ; Tixier, note S. 1952. 1. 173 ; A. C., note CJEG 1962. 1. 24 ; Homont, note AJDA 1973. 490.
375. Par ex. T. confl. 12 déc. 1972, Delle De Murand, Rec., 1943. 319 ; CE 9 mars 1956, Cabot,
Lebon 113 ; CE 11 avr. 1985, Min. de la Mer c/ Couach.
376. Si le litige soulève une difficulté sérieuse d'appréciation de titres privés, le juge administratif doit
renvoyer la question à l'autorité judiciaire : CE 16 nov. 1960, Commune Bugue, D. 1961. 173, concl. Henry,
CJEG 1962. 1.24, note A. C., AJDA 1960. 1.184, note Galabert et Gentot ; 8 mai 1974, Giraud et
Truchefaud, AJDA 1974.II.379, concl. Rougevin-Baville ; 7 oct. 1987, Époux Detrun, p. 728 ; T. confl.
28 avr. 1980, SCI Résidence des Perriers, Lebon 506.
377. CE 22 févr. 1961, Département du Cantal, Lebon 1045.
378. Civ.7 oct. 1959, Bull. crim. 1959.1, no 325.
379. Tout au moins si la contestation est sérieuse : T. confl. 28 avr. 1980, Résidence des Tiers,
Lebon 506.
38. V., « Les collectivités locales. Le renouveau contractuel », Actes du 97e Congrès des notaires de
France, 2001, p. 492 s.
380. Même s'il est intervenu un décret de délimitation (CE 26 juill. 1991 Lescuyer, AJDA 1992. 92.
note Téboul).
381. V., sur l'ensemble du problème C. Lavialle, « La compétence de la juridiction judiciaire dans la
détermination de la domanialité publique », Mélanges offerts à Max Cluseau, Toulouse, 1985, p. 341.
382. T. confl. 17 déc. 1962. Société civile du domaine de Conteville, Lebon 850 ; Civ. 1re, 2 avr.
1963, JCP 1965. IV. 65.
383. Civ. 1re, 16 mars 1960, JCP 1960. IV. 61.
384. Crim. 14 janv. 1959, Bull. crim. p. 59 ; Christian Lavialle, « L'affaire des “paillottes” et la
domanialité publique », RFDA 2005. 105.
385. C'est le cas en matière de contraventions de voirie (ord. 27 déc. 1958).
386. V., Civ., 13 juill. 1854, S. 1856. 1. 431 ; TA Pau, 5 juin 1979, Galin, p. 520.
387. V., concl. David s. T. confl. 11 janv. 1873 (Rec., 1er suppl., p. 26) ; Civ. 11 juill. 1933, DH 1933.
507.
388. CE 10 déc. 1982, Époux Pagotta, Lebon 415.
389. Idem.
39. V., Albouy et Lafond, « Les acquisitions immobilières des communes », JCP N 1986. I. 225.
390. CAA Marseille 30 mai 2000, Ferraud, Dr. adm. 2001, no 9.
391. En revanche, la délimitation ne peut pas être exigée par une association de défense de
l'environnement : CE 13 févr. 2002, Association pour la défense du Golfe-Juan-Valauris.
392. CE 5 janv. 1955, Decloitre, Lebon 1, concl. Grevisse ; 13 oct. 1972, Ministre de l'Équipement c/
époux Loze, Lebon 1087.
393. CE 6 févr. 1976, Secrét. d'État aux transports c/ Société Villa Miramar, AJDA 1976. 202 ;
28 févr. 1976, Société civile Cap-Rochers.
394. TA Clermont-Ferrand, 15 janv. 1956, Decloitre, AJDA 1956. 11.370.
395. Sur les modalités de l'opposition des propriétaires : CE 8 fév. 2012, Cassentini, no 342365.
396. D. Burguburu et Y. Jegouzo, « Les nouvelles procédures de délimitation du domaine public
maritime naturel », AJDA 2005. 360. Sur l'absence d'effet rétroactif des nouvelles procédures : CE 8 fév.
2012, Cassentini, précité.
397. Sur les méthodes de fond de la délimitation : CE 20 mai 2011, Cne du Lavandou.
398. C. Lavialle, « Domaine public fluvial », Le trait d'union, 2012, no 2.
399. Sanlaville, « La délimitation du domaine public fluvial », Revue gén. d'adm., 1889, t. 3, p. 395.
4. En 2007, on évalue les actifs civils de l'État français à 550 milliards d'euros, cependant que le
patrimoine militaire équivaut à environ 125 milliards d'euros : Le Monde, 27 mars 2007.
40. Le contrat est en principe de droit privé, mais il peut en aller autrement dans certaines hypothèses,
notamment s'il contient des clauses exorbitantes du droit commun : TC, 30 juin 1930, Boyer, Rec. 930 –
9 déc. 1996, M me Duhamel, CJEG 1997. 147, note O. Renard-Payen.
400. L'eau et son droit, Doc. Fr., 2010.
401. Par ex. 18 juin 1976, Ménard et M me Pujol, Lebon 322, concl. Genevois ; 26 juill. 1991, Lecuyer,
CJEG 1992. 113. concl. Stirn.
402. CE 23 mai 1861, Coquart, D. 1862. 111.11 ; 27 mai 1863, Drillet de Lanigou, D. 1863. 111. 63.
V. aussi 28 févr. 1976, S.E. aux Transports c/ Société civile « Cap-Rochers ».
403. En effet, les moyens concernant la compétence. la forme et le but seraient inopérants,
l'administration ayant compétence liée (CE 25 juin 1937, De la Raudière. S. 1937. 111. 121, note P.L.).
404. CE 2 févr. 1903, Zimmermann, Lebon 178.
405. T. confl. 11 janv. 1873, Paris Labrosse, Lebon 26, D. 1873. 111.70, concl. David ; 1er mars 1873,
Ouille, Lebon 80 ; Civ. 12 déc. 1894, D. 1895. 1.285.
406. Rien n'empêche ce juge de renvoyer au juge administratif la question de légalité de l'acte de
délimitation : Civ. 3e, févr. 1942, Dr. adm. 1942. Somm. 7.
407. Il en est ainsi lorsque le propriétaire a bénéficié d'une vente domaniale (CE 11 juin 1900, Servois,
S. 1910.III.113, note Hauriou) ou d'une concession de lais et relais (CE 7 juin 1910, Freway, Lebon 9).
408. Si la modification résultait accidentellement de travaux publics, il y aurait lieu à indemnité de
travaux publics (CE 28 avr. 1893, De Pontgibaud, D. 1894. V. 600). S'il s'agissait d'une opération
volontaire, l'administration devrait normalement utiliser l'expropriation ; sinon il y aurait emprise de
compétence judiciaire.
409. CE 29 nov. 1978, Bessière et Salle, Lebon 478. JCP 1980. II. 19374, note Rezenthel et Caubert,
AJDA 1981. 259. note J. L.
41. V., CE 19 févr. 1990, Dr. adm. 1990, no 214, AJDA 1990. 554, note J.-B.Auby, JCP 1990.
II. 21535, note F. Boulanger ; Civ. 1re, 6 avr. 1994, JCP 1995. II. 22387.
410. V. le no 2037 (mai 2007) de la revue Géomètre.
411. V., Soc. 21 nov. 1946, S. 1947.89.
412. M.O. Avril, J.-Cl. adm., Fasc. 410-30 ; V. Bourguet-Chassagnon, « La procédure d'alignement »,
BJCL 2006. 241 ; sur la procédure particulière de délimitation des autoroutes concédées : T. Sportouche,
« La délimitation du domaine public autoroutier concédé : de l'utilité d'une frontière intérieure », Annales de
la voirie, déc. 1995, p. 14.
413. Édit du 16 décembre 1607, déclaration royale du 16 juin 1693, arrêt du Conseil du Roi du 27 févr.
1765, maintenus en vigueur par la loi des 19-22 juillet 1791.
414. Le domaine privé ne peut en bénéficier : Civ. 11 avr. 1902, D. 1904. 1. 234.
415. La procédure d'alignement ne peut entraîner d'effets attributifs pour les biens du domaine public
(par ex. clôture d'un cimetière : CE 28 juin 1935, Mongamadoubadaguetoullah, Lebon 784) ou privé en
bordure de la voie.
416. Cons. const. 2 déc. 2011, Consorts Vergne, AJDA 2012-573, note C. Lavialle.
417. N. Foulquier, « La procédure d'alignement à l'épreuve de la convention européenne des droits de
l'homme », JCP A 2006. Chron. 1311.
418. Par ex. CE 28 janv. 1948, Prudot, Lebon 707.
419. Ainsi. lorsque le plan n'est pas encore approuvé (CE 21 déc. 1932, Cie des Salins du Midi,
Lebon 1118) ou n'est pas publié (CE 18 févr. 1931, Époux St-Rémy, Lebon 194).
42. Le juge administratif peut annuler un acte administratif pour le non-respect d'une condition
accompagnant un don ou un legs sous réserve de ce que cette condition soit claire : CE, ass., 23 févr. 2001,
de Polignac, Rec. 79 – 29 mars 2006, Paillard, Rec. 177.
420. CE 24 févr. 1973, Delle Faure, Lebon 63 ; 4 mars 1977, Dame Peron, Lebon 125.
421. La commune qui ne respecte pas cette obligation court un risque : l'alignement sera établi en
fonction des limites réelles de la voie, même si elles résultent d'empiétements des riverains (CE 13 juin
1984, Fiedos).
422. CE 24 déc. 1920, Fimbel, Annales ch. vicinaux, 1921. II. 172.
423. Le plan même ancien ne tombe pas en désuétude : CE 5 juin 1955, Lapouge, Lebon n 5.
424. Par ex. CE 14 févr. 1902, Lalaque, S. 1902. IV. 97, note Hauriou ; 13 mars 1981, Housset,
Annales de la voirie. 1932. II. 47.
425. CE 16 oct. 1935, Cateux, Lebon 942 ; 18 juin 1975, Dme Koenig, Lebon 1215.
426. Le juge judiciaire est incompétent : Crim. 10 févr. 1877, D. 1878. 1. 236.
427. CE 15 juin 1956, Montarnal, p. 780.
428. Avec quelques particularités.
429. L'autorisation de travaux confortatifs peut cependant être accordée quand l'élargissement de la
voie ne doit pas être réalisé dans les 5 ans. L'article L. 112.6 C. voirie routière excepte les immeubles
classés monuments historiques.
43. V., J.-B. Auby et H. Perinet-Marquet, Droit de l'urbanisme et de la construction, Montchrestien,
10e éd., 2015, no 328 s.
430. Exemples de travaux confortatifs : travaux de crépissage des murs en mauvais état (CE 28 nov.
1886, Sarineau, D. 1886. 11.45) ; pose de colonnes de fonte à la place de piles en pierre (CE 4 juin 1920,
Bigot, Lebon 501). Exemples de travaux non confortatifs : badigeonnage (CE 27 juill. 1872, Barri,
D. 1872. 1.239) ; élargissement d'ouvertures (CE 3 avr. 1914, Alllilsier, Lebon 452). L'appréciation du
caractère des travaux appartient à l'administration ou au juge administratif (CE 1er avr. 1914, Poussin,
Lebon 985) non au juge judiciaire (Crim. 14 juill. 1860, D. 1860. 1. 370).
431. Crim. 2 août 1907, D. 1910. 1. 433.
432. CE 31 janv. 1934, Delle Duviguet, Lebon 144.
433. CE 14 oct. 1955, Delle Heury, Lebon 479. On ne peut se contenter de réparations (8 mars 1957,
Préfet de police, Lebon 151).
434. Le plan est alors un simple projet qui ne crée pas d'obligation pour l'administration ou les riverains
(CE 50 mars 1928, Delle Lebot, Lebon 485 ; Civ. 11 mars 1912, D. 1914. 1.106).
435. Par ex. si le plan déplace sensiblement l'axe de la voie (CE 22 oct. 1958, Pesquerel, Lebon 853)
ou ne porte que sur un côté de la voie (CE 14 sept. 1945, Vidal, Lebon 194 ; comp. 26 févr. 1975, Dame
Moaty, Lebon 850) ou lorsque l'élargissement est considérable (CE 9 mars 1952, Delle Valiton,
Lebon 1452 ; 24 juill. 1987, Commune de Sannat) ; 9 déc. 1987, Commune d'Auberval, Dr. adm. n o 89.
436. CE 14 juin 1939, Cie Française des voitures de place, Lebon 404.
437. CE 29 oct. 1914, Maire de Loudun, Lebon 1022.
438. CE 24 mai 1953, Le Plaedec, Lebon 516 ; 17 déc. 1971, Houdement, Lebon 955 ; 8 mars 1974,
Ville de Rennes ; 3 févr. 1978, Ville de Limoges.
439. CE 24 juill. 1908, Verques, Lebon 807.
44. Le Conseil constitutionnel a admis que ce mécanisme n'était pas incompatible avec la protection
constitutionnelle du droit de propriété : Cons. const. no 2010-43 QPC, 6 oct. 2010, AJDA 2011. 223, note
J. Trémeau.
440. CE 51 mai 1928, Desortes, Lebon 502 ; 29 nov. 1955, Lassa, Lebon 1118 ; 16 nov. 1985, Tribier,
p. 45.
441. CE 15 déc. 1905, Ministre des Travaux publics, Lebon 952 ; 29 nov. 1955, Lossa, Lebon 1118.
442. CE 15 févr. 1956, Montsarrat, Lebon 180 ; CE 51 mai 1958, Desortes, Lebon 502.
443. CE 31 mai 1938, Desortes, Lebon 502 ; CE 31 mai 1958, Société Reocreux, Lebon 503.
444. J.-B. Auby, H. Perinet-Marquet et R. Noguellou, Droit de l'urbanisme et de la construction,
Montchrestien, 8e éd. 2015, no 445.
445. V., M. S « Le droit de préemption des riverains des voies publiques communales ». AJDA, éd.
travaux, 1953. 226 ; Singer, « La réforme de la voirie communale », AJDA 1961. 69.
446. CE 21 juill. 1916, Beauvais, Lebon 511 ; 4 juin 1927, Raymond, D. 1950. II. 69, note Monsarrat.
Cependant l'administration peut refuser de céder la parcelle pour des motifs d'intérêt public (par ex.
installation d'un parc de stationnement, Civ. 28 mai 1968, BJCL, p. 119). Le contentieux appartient au juge
judiciaire (CE 15 févr. 1980, M elle Lacombe).
447. Ce n'est pas le cas si entre les délaissés et l'immeuble se place un terrain communal (CE 17 févr.
1922, Paris, Annales des ch. vicinaux, 1922. 520).
448. Il en serait autrement s'il apparaissait que l'intéressé a renoncé à l'exercice de son droit (Req.
9 mai 1955, DH 1955. 515).
449. T. confl. 24 nov. 1888, St-Cyr-du-Doret, D. 1890. III. 2.
45. V., J.-Cl. notarial, Formulaire, Vo Successions, Fasc. 210 – Ph. Dupuis, « Des biens sans maître,
mais pas sans règles », La Lettre du cadre territorial, 15 oct. 2011, p. 60.
450. CE 5 févr. 1945, Commune de Focelle, Lebon 50. Le contentieux de la préemption relève des
juridictions judiciaires, sauf question préjudicielle d'appréciation de la légalité d'actes administratifs. La
compétence judiciaire s'applique au recours contre le refus d'aliéner le délaissé (CE 15 févr. 1980,
Delle Lacombe, Lebon 655).
451. Cass., 18 déc. 1860, D. 1860. V. 420.
452. L'article 55 de la loi du 16 décembre 1807 indiquait que si le propriétaire ne pouvait ou voulait
acquérir, l'administration pouvait le déposséder de l'ensemble de la propriété en lui payant la valeur de celle-
ci telle qu'elle était avant le début des travaux. L'ordonnance du 25 octobre 1958 a fait disparaître cette
règle.
453. D. Musso, « Les délaissements », RDI 1994. 193.
454. De quels travaux s'agit-il ? Il faut distinguer deux cas : – l'immeuble est en saillie sur les
alignements du plan. L'alignement doit être demandé non seulement pour les travaux sur la partie en saillie
mais également pour ceux portant sur le reste de l'immeuble s'ils ont pour effet de renforcer l'autre partie
(CE 7 févr. 1902, Renard, D. 1903. III. 84) ; – l'immeuble est en arrière des alignements du plan.
L'alignement doit être demandé pour la réparation ou construction du mur de façade.
455. Cass., 10 mars 1922, D. 1923. 1.191.
456. Crim. 30 mars 1943, Dr. adm. 1943. 42.
457. La démolition peut être ordonnée par l'administration en cas d'urgence (CE 23 févr. 1945, Veuve
Renard, Lebon 362) ou par le juge judiciaire si l'ouvrage empiétant sur la voie publique met obstacle à
l'exécution d'un plan d'alignement en vigueur (Civ. 24 juin 1935, D. 1936. 1. 57, note Monsarrat).
458. Crim. 12 nov. 1937, D. 1940. 1.61, note Monsarrat.
459. Dans les agglomérations si le maire n'est pas compétent pour délivrer l'alignement, il doit être
consulté. Pour les rues traverses des routes nationales ou départementales, la compétence appartient au
maire si la route emprunte une rue ou place plus large. Si elle emprunte toute la voie, le préfet est
compétent mais il doit demander l'avis du maire (C. communes, art. L. 131.5).
46. V., Y. Gaudemet, « Les constructions en volume sur le domaine public », CJEG, 1991-297 ; M.-
J. Aglae, « Divisions en volume et propriétés privées sur le domaine public », RDI 1993. 313.
460. Une autorisation verbale (Crim. 11 juill. 1896, D. 1897. 1.83) ou tacite (Crim. 27 janv. 1877,
D. 1878. 1.233) ne suffit pas.
461. Sous réserve que ces conditions ne conduisent pas à trancher des questions de droit privé
(CE 17 janv. 1890, Dufrénois, Lebon 42).
462. Le refus serait cependant possible dans certains cas : si l'immeuble était en cours d'expropriation,
si l'alignement avait été déjà accordé la situation demeurant la même (CE 16 nov. 1977, Ep. Tronchon,
Lebon 1012) ou si le demandeur n'était pas riverain de la voie (par ex. CE 28 janv. 1948, Pirudot,
Lebon 706).
463. Le requérant peut invoquer une illégalité propre à l'arrêté (CE 18 févr. 1931, Pinot, Lebon 146) ou
une illégalité du plan mais non un moyen relatif à la propriété de l'immeuble (8 juin 1990, Commune du
Vigen, Dr. adm. no 391).
464. CE 21 déc. 1932, Cie des Salins du Midi, Lebon 1118.
465. CE 2 fév. 1996, M. et M me Bresson, RDI 1996. 356.
466. CE 21 juill. 1912, Delle Manrot, Lebon 742. La commune est responsable si l'alignement est de la
compétence du maire (CE 26 févr. 1975. Dame Moaty, Lebon 850).
467. CE 7 nov. 1934, Pelabo, Lebon 95.
468. CE 20 févr. 1957, Aubel, Lebon 111.
469. CE 19 nov. 1980, M me Giraud, Lebon 592.
47. Sur les problèmes de droit administratif « transnational » que posent les propriétés publiques
étrangères en France et les propriétés publiques françaises à l'étranger, voir la chronique de M. Audit, Dr.
adm., déc. 2010, p. 24 et S. Braconnier, « Le régime des biens publics situés à l'étranger », in Mélanges
Fatôme, Dalloz, 2011, p. 63.
470. CE 18 juin 1975, Dame Koenig, Lebon 1215.
471. V. par ex. CE 30 mars 1962, De Lambilly, Lebon 1154 ; 17 déc. 1965, Commune de Bonson,
Lebon 1340 ; 13 juin 1984, Fiedus Igwaol ; 18 mai 1988, Époux De Carlo, Dr. adm. n o 401. Si l'arrêté
donnait à l'immeuble un alignement en saillie sur les limites fixées par le plan, le propriétaire n'en acquerrait
aucun droit et pourrait être condamné à démolir (Crim 14 mars 1870, D. 1870. 1.251).
472. Civ. 12 mai 1942, Dr. adm. 1942. 126.
473. CE 17 janv. 1890, Defrénois, Lebon 42.
474. Rozen Noguellou, « Les rapports domaniaux entre personnes publiques », RFDA 2006. 957.
475. P. Yolka, « Personnalité publique et patrimoine », in La personnalité publique, Litec, 2007, p. 35.
476. N. Bettio, La circulation des biens entre personnes publiques, LGDJ, 2011– C. Bosgiraud et
G. Bachelier, « Les transferts de propriété entre personnes publiques », JCP Adm. 23 oct. 2006, p. 1375 ;
François Benchendikh, « Le transfert de propriété des biens entre personnes publiques, consécration de la
valorisation du patrimoine public de l'administration », in Réflexions sur le Code général de la propriété
des personnes publiques (dir. S. Guérard), Litec, 2007, p. 61.
477. S. Carpi-Petit, Les successions en droit administratif, PUF, 2006.
478. H. Berrah, « Réforme des collectivités locales : le devenir du patrimoine immobilier des
établisssments publics dissous », JCP Adm. 2011. 2220.
479. J.-M. Pontier, « Quel transfert de monuments historiques aux collectivités territoriales ?, AJDA
2004. 12 – M. Le Roux, « Le transfert de propriété de monuments historiques aux collectivités
territoriales », AJDA 2007. 2117.
48. C. Gauthier, « Les incidences du droit communautaire sur le droit des propriétés publiques »,
Cahiers de droit européen, 2007-381 – N. Foulquier, « L'influence du droit européen sur le droit des
propriétés publiques », in L'influence du droit européen sur les catégories du droit public (sous la direction
de J.-B. Auby), Dalloz, 2010 – CEDH 29 mars 2010, Depalle c. France, RFDA 2010, no 543, note René
Hostiou.
480. C. Barthelemy et A.-E. Rubio, « Le transfert, par la loi du 8 décembre 2009, des ouvrages du
STIF à la RATP », RFDA, janv.-févr. 2010, p. 63.
481. Cons. const. no 2009-594 DC, 3 déc. 2009.
482. L'État, qui passe un contrat de plan avec l'établissement public, lui attribue en outre en pleine
propriété les biens meubles nécessaires à l'accomplissement de ses missions, de même que ses
compétences de police pour la répression des atteintes à l'intégrité du domaine public qui lui est confié.
(L. 31 déc. 1991).
483. S'agissant de la gestion des biens de l'ancien domaine colonial immobilier de la Réunion,
v. CE 2 avr. 1997 Département de la Réunion, req. no 132113, RDI 1997. 416, note J.-B. Auby et Ch.
Maugüé.
484. CE 10 mars 1995, Ville de Digne, Dr. adm. 1995, no 577.
485. CGPPP, art. L.2124-31 – Circ. 25 mai 2009 relative aux édifices du culte, BOMI no 2009/5, p. 1 –
TA Marseille, 22 avr. 2008, Association diocésaine de l'archidiocèse d'Aix-en-Provence, AJDA 2008.
1378, note.
486. Sur les superpositions d'affectations, qui aboutissent elles aussi à un partage des pouvoirs de
gestion, v. ss 136.
487. Mais on la rencontre dans d'autres hypothèses, comme celle par exemple d'immeubles mis à la
disposition de La Poste par des communes : TA Orléans, 9 mai 2007, La Poste, AJDA 2007. 1405, note.
488. G. Cottereau, « Activités immobilières et coopération universitaire. L'autonomie patrimoniale sous
l'aiguillon des pôles », AJDA 2011. 499
489. D. Capitant, « Les mutations domaniales et les superpositions d'affectations », in Réflexions sur
le code général de la propriété des personnes publiques (dir. S. Guérard), Litec, 2007, p. 33.
49. CEDH 9 déc. 1994, RDI 1996-359 ; J.-P. Brouant, « Occupations domaniales et convention
européenne des droits de l'homme », AJDI 2002-512 ; « Droit administratif des biens et droits de
l'homme », Les Cahiers du Gridauh, no 14, 2005. Jean-Philippe Orlandini, « Le vent de Strasbourg souffle
sur le domaine public maritime », RD publ. 2015, no 3.
490. C'est le cas d'un passage à niveau, par exemple, qui est principalement affecté au service public
ferroviaire, mais est aussi affecté à la circulation routière : CE 8 déc. 1950, Compagnie générale des
eaux.
491. CAA Nancy, 16 avr. 1998, Région Nord-Pas-de-Calais, Dr. adm. 1998, no 308.
492. V. par ex. CE 4 déc. 1995, Cne d'Hyères, Dr. adm. 1996, no 18 ; CE 15 oct. 1999, Cne Lattès,
Dr. adm. 1999, no 302, RFDA 1999. 1284.
493. G. Cottereau, « Activités immobilières et coopération universitaire. L'autonomie patrimoniale sous
l'aiguillon des pôles », préc.
494. F.-X. Fort et A. Robin, « Remarques sur le régime de gestion de la propriété industrielle enntre
personnes publiques », AJDA 2010. 2292.
495. D. Capitant, « Les mutations domaniales et superpositions d'affectations », in Réflexions sur le
Code général de la propriété des personnes publiques, op. cit., p. 33.
496. T. confl. 28 janv. 1899, Ville de Périgueux, D. 1899. 41, note L.S.
497. Civ. 20 déc. 1897, D. 1899. 1.257 ; 29 oct. 1900. D. 1901. 1.183 ; 18 janv. 1916, D. 1916. 1.178.
498. CE 16 juill. 1909, Ville de Paris et chemins de fer d'Orléans, Lebon 707, concl. Teissier,
S. 1909. III. 97. V. aussi 13 janv. 1984, Commune de Thiais, Lebon 6, D. 1984. 605, note Bon. La solution
de l'arrêt Commune de Thiais ne peut jouer qu'au profit de l'État. Si l'expropriation est prononcée au
bénéfice d'une autre collectivité, les dépendances du domaine public doivent faire l'objet d'un déclassement
préalable (CE 3 déc. 1993, Ville de Paris, AJDA 1993. 1, p. 856, note Mauguë et Touvet).
499. V., concl. Rivet, s. 13 mars 1925, Ville de Paris, Lebon 266, S. 1925.III.63 ; concl. Michel s.
13 janv. 1933, Cie du Chemin de Fer d'Orléans, D. 1934.III, note Belin.
5. Une étude réalisée en 2015 par la Banque Postale a établi que la valeur du patrimoine des
collectivités locales a triplé en 30 ans, pour dépasser les 130 milliards d'euros : Les Échos, 8 juin 2015, p. 4.
50. CE 23 mai 2007, Département de la Vendée, Rec. 996, JCP A 2007, comm. 2168, concl. I. de
Silva.
500. V., par ex. Hauriou, note précitée ; Duverger, op. cit., p. 306.
501. Hauriou, op. cit.
502. Section de l'intérieur, 26 juill. 2005, Dr. adm. 2006, no 76.
503. Sur la fiscalité du domaine public, v. : G. Melleray, « Domaine public et fiscalité », AJDA 1980. 323
– L. Ayrault, « Domaine public et taxes foncières », Dr. adm. mars 2005, p. 7 – CE 18 janv. 2008, ministre
de l'économie c/ Région Ile-de-France, RDI 2008. 98, note N. Foulquier : à propos de la non-application
aux dépendances du domaine public de la taxe sur les logements vacants.
504. J.-F. Boudet, « Les propriétés publiques et la comptabilité publique », in Réflexions sur le Code
général de la propriété des personnes publiques, op. cit., p. 49 ; D. Dutrieux, « Les nouvelles modalités
juridiques de gestion du patrimoine public », ibid. p. 87 – J.-P. Duprat, « L'évolution des logiques de gestion
du domaine de l'État », AJDA 2005. 578 – P.-E. Spitz, « Les nouvelles méthodes de gestion des biens
publics », AJDA 2007. 954.
505. A. Tessier, « La politique immobilière des opérateurs de l'État », in Mélanges Fatôme, Dalloz,
2011, p. 435.
506. La gestion par l'État de son parc immobilier a cependant fait l'objet de vives critiques dans le passé
récent : v. Rapport d'information de M. Tron, député, Dr. adm. nov. 2005, p. 4.
507. J.-Fr. Auby, « Valoriser et gérer le patrimoine local ? », Éditions Territorial 2015 – O. Ortega,
« Comment faire fructifier le patrimoine public », Les Échos 8 juill. 2015, p. 5.
508. H. de Gaudemar, « La valorisation des patrimoines publics : quelle action pour les collectivités ? »,
JCP A 2013, comm. 2294.
509. V., G. Gonzalez, « Domaine public et droit de la concurrence », AJDA 1999. 387 ; J.-Cl. Adm.,
Fasc. 406-22. A. Louvaris, « Biens publics et concurrence : bref inventaire d'une union de raison », in
Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 287.
51. Cons. const. no 86-207 DC, Privatisations, JO, 27 juin 1986 ; 18 sep. 1986, Liberté de
communication, Rec. p. 141 ; no 94-346 DC, 21 juill. 1994, RDI 1994. 427 ; no 2003-473 DC, 26 juin
2003 ; no 2008-567 DC, 24 juillet 2008, AJDA 2008-1664, note Jean-David Dreyfus ; no 2010-67 QPC,
17 déc. 2010, Dr. adm. 2011, comm. 38, note J. Marchand ; E. Fatôme, « À propos des bases
constitutionnelles du droit du domaine public », AJDA 2003. 1192 et 1404.
510. CE 26 mars 1999, Sté EDA, Dr. adm. 1999, no 130 ; AJDA 1999. 427, concl. J.-H.Stahl et
p. 435 note M. Bazex ; RD publ. 1999. 1545, note S. Manson.
511. V., CE 26 mars 1999 Sté EDA, préc.– Autorité de la Concurrence, avis no 04-A-19 21 oct.
2004 relatif à l'occupation du domaine public pour la distribution de journaux gratuits – D. Roskis et
B. Martor, « L'entrée en gare(s) de la concurrence », JCP E 15 déc. 2011, p. 23 – Autorité de la
Concurrence, déc. no 15-D-10 du 11 juin 2015 relative à des pratiques mises en eœuvre par TDF sur le site
de la Tour Eiffel.
512. TPICE 12 déc. 2000, Aéroports de Paris, Dr. adm. 2001, no 87.
513. C. Vautrot-Schwarz, « La publicité et la mise en concurrence dans la délivrance des titres
d'occupation domaniale », AJDA 2009. 568. S. Nicinski, « Faut-il soumettre la délivrance des titres
d'occupation du domaine à une procédure de mise en concurrence », in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011,
p. 373.
514. Les concessions domaniales ne sont pas des marchés publics, et ne sont pas, en tant que telles,
des délégations de service public (même si un contrat d'occupation domaniale peut accompagner un
marché ou une délégation de service public) : elles échappent donc aux formalités applicables pour la
passation de tels contrats.
515. J.-B. Auby, « Propriété et gestion domaniale », D. adm., juin 2011. Repère 1.
516. CJCE 7 déc. 2000, Telaustria Verlags GmbH, aff. C-324/98, AJDA 2001. 106, note L. Richer.
V. égal. : CJCE 3 déc. 2001, Bent Mousten Vestergaard, aff. C-59/00.Un jugement en a déduit que les
conventions domaniales devaient être mises en compétition : TA Nîmes, 24 janv. 2008, Sté des trains
touristiques G. Eisenreich, AJDA 2008. 2172.
517. Doc. fr., 2001.
518. CE, sect., 3 déc. 2010, Ville de Paris et Association Paris Jean Bouin, Dr. adm. 2011, comm.
17, note F. Brenet et F. Melleray, AJDA 2011. 18, note S. Nicinski, RDI 2011. 162, note S. Braconnier et
R. Noguellou.
519. Pour le cas des concessions hydrauliques : P. Sablière, « La mise en concurrence des concessions
de force hydraulique », AJDA 2007. 2012.
52. H.-G. Hubrecht et F. Melleray, « Le Code général de la propriété des personnes publiques », Dr.
adm. août-sept. 2006, p. 4 ; P. Delvolvé, « Regard extérieur sur le Code », RFDA 2006. 899 ; F. Melleray,
« Définitions et critères du domaine public », RFDA 2006. 906 ; C. Pisani et C. Bosgiraud, « Premières
réflexions sur le Code général des propriétés publiques », AJDA 2006. 1098 ; P. Yolka, « Naissance d'un
code : la réforme du droit des propriétés publiques », JCP 2006, no 23, p. 1091 ; C. Maugüé et
G. Bachelier, « Genèse et présentation du Code », AJDA 2006. 1073 ; D. Labetoulle, « Présentation
générale du Code général de la propriété des personnes publiques », JCP Adm. 23 oct. 2006, p. 1359 ;
S. Guérard (dir.), Réflexions sur le Code général de la propriété des personnes publiques, Litec, 2007.
P. Chrétien, « Public et privé dans le code général de la propriété des personnes publiques », in Études en
l'honneur du professeur Jen-Arnaud Mazères, Litec, 2009, p. 137. G. Bachelier et al., « Le CGPPP, sept
ans après », AJDA, 20 mai 2013, p. 960.
520. CE 4 nov. 2005, Sté Jean-Claude Decaux : le caractère de marché est déduit du fait qu'en
contrepartie des services qu'elle rend à la collectivité – en abritant les personnes qui attendent bus ou
tramways, en affichant des annonces municipales – , l'entreprise bénéficie d'une réduction, voire d'une
dispense, de redevance d'occupation du domaine.
521. Voisine de la question de l'entretien est celle de la surveillance des dépendances domaniales
ouvertes au public : J.-F. Brisson, « La surveillance des espaces publics », Dr. adm. déc. 2005, p. 7 ; Sur la
question de la dénomination des espaces publics : TA Nice, 24 mars 2006, Préfet des Alpes-Maritimes, Dr.
adm. 2006, no 75.
522. V. par ex. pour le nettoyage des voies publiques (CAA Nancy, 15 oct. 1992, Bailly Cowel).
523. CE 24 févr. 1984, Ville de Hyères.
524. CE 3 mai 1963, Commune de St-Brévin-les-Pins, Lebon 259, RD publ. 1963. 1174, note Waline,
CJEG 1964. J. 186, note Virolle.
525. CE 11 mai 1946, Ministre des Travaux publics, S. 1947. III. 9, note P.H.B. ; 6 mars 1964,
Dumons, Lebon 165 ; 6 janv. 1971, Dame Louvel, RD publ. 1971. 1467, note Waline, AJDA 1971. 678,
note Moderne ; 23 févr. 1973, Ministre de l'Équipement. Il existe cependant quelques exceptions à ce
principe (V. par ex. CE 4 avr. 1962, Ministre des Travaux publics, Lebon 245).
526. CE 6 mars 1964, Dumons, Lebon 165. V. également à propos d'une faute dans l'entretien de la
partie de cours d'eau non domaniaux : CE 2 mars 1984, Syndicat intercommunal de l'Huveaunne ;
31 oct. 1986, Ministre de l'Urbanisme c/ Sté EMCO.
527. CE 4 avr. 1962, Ministre des Travaux publics, AJDA 1962. 592, concl. Braibant.
528. V., pour les établissements scolaires, CE 2 déc. 1994 Département Seine-Saint-Denis, RFDA
1995. 655, note Ch. Lavialle. Également, A. Taillefait, Gestion du patrimoine scolaire, Berger-Levrault,
2e éd., 2002.
529. Par ex. le Conseil d'État a annulé une délibération d'un Conseil général déclassant tous les
chemins vicinaux du département, cet acte faisant disparaître une catégorie de dépendances domaniales
(CE 19 nov. 1913, Ville de Blois, Lebon 1270).
53. C. Maugüé et G. Bachelier, « La ratification du code général de la propriété des personnes
publiques, enfin ! », AJDA 2009. 1177.
530. V. ss 97.
531. Par ex. CE 1er oct. 1958, Hild, Lebon 463 : 20 déc. 1961, Coulomb, AJDA 1962. II. 240, note
J. D.
532. CE 21 déc. 1956, SNCF, AJDA 1957. II. 55, concl. Heumann.
533. CE 20 avr. 1956, Département des Hautes-Alpes, Lebon 170., AJDA 1956. II. 181.
534. D. Capitant, « Les mutations domaniales et les superpositions d'affectations », in Réflexions sur
le code général de la propriété des personnes publiques, op. cit., p. 33.
535. O. de David Beauregard-Berthier, « L'utilisation du domaine public après l'adoption de la partie
législative du Code général de la propriété des personnes publiques. Brèves remarques sur une réforme
inachevée », in Réflexions sur le Code général de la propriété des personnes publiques, op.cit., p. 21.
536. J. Mourgeon, « De quelques rapports entre les libertés et la domanialité publique », Mélanges
Couzinet, 1975. 605.
537. CE 18 nov. 1966, Dame Clément, RD publ. 1967. 545, note Waline, ibid., 988, concl. Galabert,
JCP 1967. 1.15065, note Mourgeon, AJDA 1967. 45, note Laubadère.
538. V. Guldner, concl. s. CE 20 déc. 1957, Société nouvelle d'éditions cinématographiques.
539. Sur les limites de la distinction, v. CE 6 mai 1996 Venderhaeghen, RDI 1997. 219, note J.-
B. Auby et Ch. Maugüé.
54. Il contient aussi des dispositions concernant la situation des administrations locataires (de biens qui
en général ne seront pas des propriétés publiques) : art. L. 4121-1 s.
540. TA Grenoble, 15 déc. 2009, Sté lyonnaise de banque, JCP A 2010, comm. 205, note Ph. Yolka –
CAA Marseille, 26 juin 2012, Chaippinelli, AJDA 2012-2309, note S. Deliancourt.
541. V. la formule CE 3 mai 1963, Ministère des Travaux publics, RD publ. 1963. 1176. note Waline.
542. V., CE 7 févr. 1936, Jamart, Lebon 172, S. 1937.1II.113, note Rivero.
543. P. Collière, « La mise à disposition de locaux communaux au profit d'associations, de syndicats et
de partis politiques, » AJDA 2006. 1817.
544. Dans les établissements d'enseignement supérieur, l'autorité responsable doit également veiller « à
l'exercice des libertés d'expression et de réunion des usagers du service… comme à l'indépendance
intellectuelle et scientifique de l'établissement, dans une perspective d'expression du pluralisme des
opinions » : CE, ord., 7 mars 2011, École Normale Supérieure, no 347171.
545. CE 3 juin 1910, Pouvreyron, Lebon 441.
546. V., Christian Lavialle, « Délégation de service public et domanialité publique. État de la question »,
Dr. adm. fév. 1998, p. 4 ; Nil Symchowicz et Philippe Proot, « L'avis du 19 avril 2005 : d'utiles précisions
sur le contenu et le régime juridique d'exécution des conventions de délégation de service public », AJDA
2006. 1371.
547. Concédé selon l'appelation générique qui résulte aujourd'hui.
548. Il existe souvent des textes en cette matière. V. pour les concessions de tramways, loi du 19 juin
1979 ; pour les concessionnaires de distribution d'électricité. loi du 15 févr. 1906 et 1er avril 1953.
549. CE 20 juin 1913, Anderson, Lebon 771 ; 17 mai 1918, Tricoche, Lebon 486.
55. La gestion des biens publics doit obéir à diverses règles du droit public financier, et notamment aux
règles de la comptabilité publique. Le non-respect de ces règles peut notamment entraîner la responsabilité
des comptables, ainsi que celle des ordonnateurs dans les hypothèses où elle peut être mise en jeu devant la
Cour de discipline budgétaire et financière : v. J.-Cl. Adm., fasc.1270, par C. Desschemaeker, no 105 s.
550. CE 8 avr. 1911, Cie des chemins de fer du Nord, Lebon 486 – 28 juillet 1999, Cofiroute, RFDA
1999. 1115.
551. CE 10 juin 2010, Sté autoroute Estérel Côte d'Azur, no 305136.
552. T. confl. 18 oct. 1999, Aéroports de Paris, Dr. adm. 2000, comm.9– Civ. 3e, 20 décembre 2000,
Bull. civ. III, no 194.
553. V. Laubadère, Moderne et Delvolvé, Traité des contrats administratifs, LGDJ, 2e éd., II,
no 1506.
554. G. Mollion, « Vers l'érosion de la théorie des biens de retour ? », AJDA 2011. 363.
555. Par ex. CE 20 janv. 1938, Société du gaz franco-belge, Lebon 1 ; 8 mai 1939, Société
d'électricité et du gaz des Pyrénées, Lebon 293.
556. Par ailleurs, le délégataire peut pratiquer un amortissement de caducité : CE 22 oct. 1990, Sté
parisienne de chauffage urbain, no 46600 – 14 janv. 2008, Sté Sogeparc France, no 297541 – 11 déc.
2008, Min. Budget, RJEP, 2009, no 663, Jur. 17, p. 3, note Collet.
557. CE 11 mai 1956, Cie transports en commun région de Douai, AJDA 1956, concl. Laurent.
558. CGPPP, art.L.2111-1 et L.2111-2 – Sur les conséquences fiscales : CAA Bordeaux, 22 oct. 2009,
Sté BP 2000, no BX01619, Juris-data, no 2009-016587.
559. CE, avis, no 371234, 19 avr. 2005, Rapport public 2005, Doc. Fr. 2006, p. 197, commentaires
H. Hoepffner, Contrats Marchés Publics 2006, no 12, Étude 19, p. 6, et N. Symchowicz et Ph.Proot,
AJDA 2006. 1371.
56. V., H. Moysan, Le droit de propriété des personnes publiques, LGDJ, Bibliothèque de droit
public, 2001.
560. CE, ass., 21 déc. 2012, Sté ERDF, RFDA 2013-25, concl. B. Dacosta – Ass., 21 déc. 2013,
Commune de Douai, Contrats Marchés Publics, févr. 2013, comm. G. Eckert.
561. Ass., 21 déc. 2013, Commune de Douai, préc.
562. Par ex. CE 10 janv. 1938, Cie industrielle maritime, Lebon 1.
563. À moins que le délégataire ne soit lui-même une personne publique.
564. CE 5 juill. 1967, Commune de Donville-les-Bains, Rec. p. 297.
565. CE 21 avr. 1997, Sté Sagifa, no 147602 – 7 juin 2010, Montravers, Dr. adm. 2010, comm. 140,
note F. Brenet. Sauf si le délégataire est une personne publique – et si les biens en cause satisfont aux
autres conditions d'appartenance au domaine public.
566. P.O. Caille, Domaine public et libertés publiques, Gaz. Communes, 2012, no 19/2125.
567. Certaines utilisations exigent cependant, comme on le verra, une autorisation administrative
(v. ss 148-149) ; il s'agit cependant d'une autorisation de police, non d'un titre domanial.
568. Certains auteurs ont soutenu l'existence d'utilisations à la fois communes et privatives ; par ex. le
stationnement des taxis sur des emplacements particuliers ou le stationnement des bateaux dans les ports.
En réalité, il s'agit bien là d'utilisations privatives.
569. Ce prélèvement ne nécessite aucune autorisation lorsqu'il est opéré sans l'emploi de machines et
lorsqu'il ne nécessite aucun autre ouvrage que ceux éventuellement établis par l'administration (fontaines,
lavoirs, etc.) pour permettre ces utilisations.
57. J. Morand-Deviller, « La crise du domaine public. À la recherche d'une institution perdue », in
Mélanges Lachaume, Dalloz, 2007, p. 737. Anne Danis-Fatôme, « Biens publics, choses communes ou
biens communs », in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 99.
570. V., Décr. 9 août 1990 : selon les cas, le droit de récolter les herbes appartient à toutes personnes
ou est réservé aux inscrits maritimes ou aux habitants des communes.
571. La chasse sur le domaine public maritime n'est en revanche pas libre : elle fait l'objet de locations
ou concessions (L. 24 oct. 1968). Il en va de même pour la chasse sur le domaine public fluvial (décr.
18 oct. 1968, mod. décr. 25 oct. 1993).
572. C. Boutayeb, « Liberté d'utilisation du domaine public et affectation domaniale », RD publ. 2001.
221.
573. Cons. const. 12 juill. 1979, Ponts à péage, AJDA 1979. 46 ; 19-20 janv. 1981, État d'urgence en
Nouvelle-Calédonie, Rec. p. 15.
574. V., CE 5 févr. 1911, Legros, Lebon 155 ; 17 mars 1922, Société fermière de la voirie de Paris,
Lebon 240.
575. V. par ex. à propos de l'accès aux monuments historiques : CE 18 nov. 1949, Carlier, Lebon 490.
576. Par ex. l'administration ne peut fermer une église affectée au culte (CE 8 févr. 1908, Abbé
Deliard, S. 1908. III. 52, note Hauriou) ou réserver à une commune le droit exclusif de stationner sur une
plage (CE 50 avr. 1863, Bourgeois, v., 1863. III. 63).
577. V. par ex. des ascensions en montagne : CE 15 mai 1927, Carrier, Lebon 538.
578. CE 11 mars 1955, Gascard, Lebon 300 ; 5 nov. 1935, Ministre des Travaux publics,
Lebon 1007.
579. Crim. 21 févr. 1957. S. 1957.138 : « Le stationnement des véhicules sur la voie publique est libre ».
58. V., J.-P. Amadei, « Sur la nature du droit de propriété du domaine privé », RD publ. 1998. 505.
580. Sur cette question, v. J. Morand-Deviller, « Les concessions de plage naturelle », AJDA 2002.
481.F. Linditch, « Droit du sable et droit au sable ? À propos du décret relatif aux concession de plages »,
JCP A 2006, no 26, comm. 1145, p. 876. C. Maugüé, « La réaffirmation du caractère exceptionnel de
l'occupation privative des plages », AJDA 2006-1496.
581. CE 22 mai 2013, Assoc. Synd. Libre du port de Mandelieu-la-Napoule, Contrats Marchés
Publics, 2013, comm. 193, obs. G. Eckert.
582. CE 27 janv. 2011, Cne de Ramatuelle, Rec. 923.
583. C'est le cas par exemple de la police de la route (ord. et décr. 15 déc. 1958), de la police de
l'utilisation des voies navigables (décr. 6 févr. 1932 et 2 mai 1956), de la police de l'utilisation des musées
(décr. 29 juin 1922 et 11 févr. 1926), de la police de l'utilisation des ports maritimes (C. ports mar., art. 45 s.
79 s.), etc.
584. Dans l'intérêt de la sécurité, la circulation des navires dans un port peut être subordonnée à la
possession d'un brevet spécial par le capitaine ou à l'appel au service public de pilotage (CE 2 juin 1972,
Fédération des syndicats de pilotes maritimes, Lebon 407).
585. CE 9 juin 1976, Ville de Menton, Lebon 791 ; Un maire peut encore dans une commune
touristique de montagne réserver certaines voies aux montures et les autres aux piétons : CE 22 févr. 1963,
Commune de Gavarnie, Lebon 113. V. aussi, pour l'interdiction de la circulation automobile afin de
protéger la « richesse floristique et faunistique d'une commune » : art. L. 2213-4 CGCT, CE 12 déc. 1997,
Assoc. des crapahuteurs de la Colombière, RDI 1998. 223, note J.-B. Auby et Ch. Maugüé.
586. CE 29 mars 1957, Société des autocars Orlandi, Lebon 229.
587. CE 28 mai 1928, Ast, Lebon 511.
588. CE 22 févr. 1961, Lagoutte et Robin, Lebon 135, D. 29 févr. 1969.
589. CE 8 déc. 1972, Ville de Dieppe, Lebon 794, Gaz. Pal. 25 janv. 1974, note Moderne ; 14 mars
1973, Almela, Lebon 213.
59. V. les remarques d'H.-G. Hubrecht et F. Melleray dans l'article cité supra no 21, en note. J.-
B. Auby, « Propriété et gestion domaniale », Dr. adm., juin 2011, p. 1 ; J. Dufau, « Propriété publique et
domanialité publique », AJDA 2012-1381
590. CE 27 juill. 1928, Renault, Lebon 6 avr. 1951, Vila, Lebon 180.
591. C. route. art. R. 411-30.
592. V. pour l'interdiction des ventes sur voitures automobiles : CE 10 févr. 1937, Grands magasins
économiques, Lebon 173. Également 14 mars 1973, Almela, Lebon 213.
593. V., J.-J. Israel, « L'activité commerciale sur le domaine public », CJEG, oct. 1991, p. 83.
594. Par ex. pour les points d'arrêt des autobus : V., CE 24 juin 1966, Union nationale des transports
routiers du Var, Lebon 413.
595. Par ex. CE 21 oct. 1955, Daquembronne, Lebon 489. L'activité est réglementée aujourd'hui par
les dispositions d'une loi du 20 janvier 1995 et d'un décret du 17 août 1995. V., D. Broussole, « Une réforme
pour les rentiers », JCP E 1995. 231 ; J.-B. Auby, « Réguler les taxis », Dr. adm. oct. 2006, p. 1.
596. CE 5 mai 1944, Cie maritime de l'Afrique Orientale, Lebon 129.
597. CE 8 juin 1917, Rabé. S. 1920.111.1.
598. CE 22 mai 1908, Commune de Caylus, Lebon 542.
599. CE 22 juin 1951, Daudignac, Lebon 362. D. 1951. 589, concl. Gazier.
6. E. Fatôme, « Externalisation et protection des biens affectés au service public », AJDA 2007. 959 ;
P. Leufflen, « Externalisation du domaine et protection du service public », AJDA 2007. 962.
60. Y. Gaudemet, « L'entreprise publique à l'épreuve du droit public (domanialité publique,
insaisissabilité, inarbitrabilité) », in Mélanges Drago, Economica, 1996, p. 259 ; F. Blanc,
« L'insaisissabilité des biens des établissements publics industriels et commerciaux, éléments pour une
évolution », RD publ. 2009, no 6, p. 1553 ; J.-Cl. Propriétés publiques, fasc. 60, « Protection des
propriétés publiques. Régime général », par Ph. Yolka. ; Ph. Yolka, « L'insaisissabilité des biens publics à
l'épreuve de l'internationalisation du droit », JCP A 2012, act. 104.
600. CE 2 avr. 1954, Petronelli, Lebon 208 ; 15 déc. 1961, Chiaretta, Lebon 709.
601. CAA Marseille, 9 avr. 2013, Cne de Lavandou, JCP A 2013, comm. 2181, concl. S. Deliancourt.
602. V. à propos de vente ambulante : CE 25 janv. 1980, Gadiaga. Lebon 44. AJDA 1980. 283, chron.
Robineau et Feffer, D. 1980. 270 note Peiser, Rev. adm. 1980. 609, note Bienvenu et Rials.
603. Il existe à cet égard une abondante jurisprudence concernant les transports en communs, les taxis,
les professions ambulantes. V. par ex. à propos des auto-écoles : CE 5 janv. 1968. Préfet de police,
Lebon 14, RD publ. 1968. 916. concl. Fournier : cet arrêt va même jusqu'à permettre à l'administration
d'imposer à l'exploitant d'avoir un parc de stationnement privé. Cependant ce pouvoir connaît des limites :
par ex. illégalité de l'arrêté municipal fixant une limite d'âge pour les chauffeurs de taxis : CE 16 juin 1978,
Ville de Clermont, Lebon 260.
604. CE 29 janv. 1932, Société des Autobus Antibois, Lebon 117, S. 1932.111.65, note P. L., D. 1932.
111.60, concl. Latournerie, note Blaevoet. ; V. également CE 30 juin 2004, Département de la Vendée,
BJCL 2004. 629, concl. P.Collin, Dr. adm. 2004, comm. 261, note M. Bazex et S. Blazy.
605. CE 16 nov. 1956, Société Desaveines, Lebon 440, RD publ. 1957. 529, note Waline, RD publ.
A., 1957.1, concl. Laurent ; 2 juin 1972, Fédération française des syndicats professionnels de pilotes
maritimes, AJDA 1972. 11.646, concl. Rougevin-Baville.
606. Y. Gaudemet, « La gratuité du domaine public », Mélanges Paul-Marie Gaudemet, 1984,
p. 1023 ; C. Teitgen-Colly, « Le principe de gratuité de la circulation », RD publ. 1982. 1081 ; P. Yolka,
« Requiem pour la gratuité ? », JCP Adm. 2007, Act. 170.
607. V. par ex. la loi du 30 juill. 1880 supprimant les ponts à péage sur les routes nationales et
départementales.
608. Cons. const. 12 juill. 1979, AJDA sept. 1979, p. 46.
609. CE 4 nov. 1994, Abbé Chalumey, Dr. adm. 1994, no 665, note R.S. ; LPA 25 janv. 1995, note
Rouault.
61. Il semble qu'elle s'applique y compris aux droits incorporels des personnes publiques (brevets,
marques) : Paris, 29 nov. 2012, Département de Saône et Loire, AJDA 2013-522, note G. Eveillard.
610. Cossalter, Le péage, thèse Paris II, 1975.
611. Le juge administratif se refuse pourtant à vérifier l'existence des circonstances exceptionnelles
justifiant le recours à cette solution (CE 30 juin 1960, Groupement de défense des riverains de la route
de l'intérieur, D. 1961. 663, concl. Kahn, note Josse) ; V. Touret, « Le régime juridique des concessions
d'autoroutes », AJDA 1972. 372.
612. Sur le montant des péages, v. CE 28 févr. 1996, Assoc. FO consommateurs, Dr. adm. 1996,
no 259.
613. Après que le Conseil d'État, faisant application de la loi de 1880 mentionnée plus haut (no 168 en
note), ait déclaré illégal le péage du pont reliant la côte à l'île d'Oléron (CE 16 févr. 1979, Comité d'action
et de défense des intérêts de l'île d'Oléron, AJDA 1979. 54, note Milord Texier, D. 1984. 210, note
Duprat). V. aussi sur le pont d'Oléron, J.-F. Lachaume, RFDA 1990. 433.
614. CE 3 mai 1974, Société des travaux industriels Trindel, Lebon 260 ; 30 oct. 1974, Tuilerie des
Mureaux, Lebon 522 ; 16 nov. 1979, Perrot. Lebon 419 ; 29 oct. 1980, Établissement Heintz,
Lebon 393 ; TA Bordeaux 26 nov. 1987, Commune de Maubiac, LPA, 25 avr. 1988, note Pacteau.CAA
Nancy, 20 nov. 2014, GAEC Ferme de la Malva, no 13NC01928.
615. CE 18 mai 1928, Laurens, Lebon 645, D. 1928. III. 65, concl. Rivet, note Waline ; 10 janv. 1930,
Despujol, Lebon 30, S. 1930. III. 41, note Alibert ; 11 déc. 1931, Ligue pour la défense du commerce
parisien, RD publ. 1932. 366, concl. Rivet ; 20 oct. 1950, Fédération parisienne du bâtiment, S. 1951.
III. 13, note Letourneur.
616. Sur la tarification applicable, v. CE 2 avr. 1997, Cne de Montgeron, RDI 1997. 417, note J.-
B. Auby et Ch. Maugüé ; sur le système de paiement par carte « moneo » : Juge proximité Boulogne-
Billancourt, 10 mars 2005, Dr. adm. 2005, no 137, note V. Lewandowski.
617. CE 26 févr. 1969, Chabrot, Lebon 121 ; 22 févr. 1974. Lebon 141, Gaz. Pal. 1975. 11.454 note
Moderne ; Crim. 18 févr. 1971, D. 1971. 723, note Gilli, Gaz. Pal. 1971. 11, p. 640, note Doucet.
618. V., Pascal Laurent, « Le stationnement des résidents », Dr. adm. mars 1998, chron. no 6.
R. Tachon, « Les abonnements en matière de stationnement payant », Dr. adm. janv. 1999, chron. no 1.
619. J. Petit, « La dépénalisation du stationnement payant », AJDA 2014-1134 – M. Dreifuss, « Genèse
de la commission du contentieux du stationnement payant », JCP A 205, comm. 2051 – C. Lavialle, « Les
métamorphoses du stationnement payant sur voirie et l'évolution de la domanialité publique », RFDA 2015.
305.
62. Civ. 1re, 21 déc. 1987, RFDA 1988. 771, concl. L. Charbonnier, note B. Pacteau, CJEG, 1988-107,
note L. Richer ; V. également CE, avis, 30 janv. 1992, EDCE, 1993, no 44, p. 401, Les grands avis du
Conseil d'État, Dalloz, 1997, p. 339, note Y. Claisse.
620. Sur la cas de la non-signalisation d'un hôtel dans une enceinte aéroportuaire : TA Paris, 7 juin 2004,
Sté Amelot Roissy Hotel, Dr. adm. 2005, no 8, note M. Bazex et S. Blazy.
621. Par ex. les véhicules poids lourds peuvent se voir interdire la circulation sur certaines voies ou à
certaines heures. V. aussi à propos de l'occupation de la voie par les véhicules de transport en commun.
distinction des points d'arrêt et des terminus : CE 24 juin 1966, Union nationale des transports publics
du Var, Lebon 413 : à propos des mesures d'interdiction alternée de la circulation en fonction du numéro de
la plaque minéralogique : CE 28 févr. 2000, Petit-Perrin, AJDA 2000. 661, concl. D. Chauvaux.
622. Par ex. illégalité d'un arrêté municipal limitant la durée de stationnement et faisant exception pour
les médecins et voyageurs de commerce (T. pol. Grenoble, 21 févr. 1958, S. 1958.251. note A.M.).
623. Par ex. Crim., 25 oct. 1961. D. 1962. 258 ; 9 nov. 1961. D. 1962. 258.
624. CE 30 juin 2005, Département de la Vendée, Dr. adm. 2004, no 161, note M. Bazex et S. Blazy.
625. Par ex. en ce qui concerne le pont reliant le continent à l'île d'Oléron, les habitants de l'île peuvent
bénéficier d'un tarif réduit (CE 10 mai 1974, Dénoyez et Chorques, Lebon 274, AJDA 1977. 511, note
Franc et Boyon, RD publ. 1974. 467, note M. Waline, Rev. adm. 1975. 440, note Moderne).
626. V. Pelloux, op. cit., p. 155. Certaines solutions jurisprudentielles se rattachaient à cette conception
(par ex. illégalité des locations de plages : CE 19 mars 1858, Vernes, Lebon 599).
627. La loi du 20 déc. 1872 a prévu pour la première fois des redevances pour occupation privative du
domaine public maritime. La loi du 20 juillet 1881 a prévu des redevances pour occupation du domaine
public fluvial, maritime et terrestre.
628. CE, sect., 19 juin 2015, Sté immobilière du port de Boulogne, AJDA 2015-1413, Contrats
Marchés Publics, août-sept. 2015, p. 37, note G. Eckert. F. Llorens et P. Soler-Couteaux, « La
condamnation des conventions tacites d'occupation du domaine public », Contrats Marchés Publics, juill.
2015, p. 1. Ph. Hansen, « L'occupation du domaine public ne peut (toujours) pas donner lieu à autorisation
tacite », JCP A 12 janv. 2015, comm. 2003.
629. CE 3 mai 1963, Commune de St Brévin-les-Pins, Lebon 259, RD publ. 1965. 1117, note Waline ;
AJDA 1963. 343, note Gentot et Fourre ; CJEG 1964, J, 186, note Virole : à propos de l'installation de
bouchots à moules sur une plage ; 22 janv. 2007, Assoc. Les Amis des Tuileries, Dr. adm. 2007, no 40 : à
propos d'une autorisation concernant des fêtes foraines dans le jardin des Tuileries. CE 14 nov. 2011,
« Amicale pour la défense des intérêtsmoraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de
l'Algérie française », AJDA 2012-159, concl. J.P. Thiellay : à propos de l'installation dans un cimetière d'une
stèle commémorant des anciens de l'Algérie française coupables d'assassinats ou de tentatives
d'assassinats.
63. J.P. Gautier, Hypothèque et domaine public, Droit et patrimoine, mai 2001, p. 52.
630. TA Paris, 30 juin 1994, Association Défense des Tuileries, LPA 7 avr. 1994. L'autorité domaniale
doit de manière générale s'informer sur l'utilisation exacte qui sera faite de la dépendance accordée :
CAA Marseille, 23 avr. 2010, Association ADIMAD, AJDA 2010. 1882, note J.-M. Pontier (à propos d'un
emplacement concédé dans un cimetière à une association qui y installera une stèle à la mémoire des
partisans de l'Algérie française exécutés pour assassinat).
631. Ces principes ne sont pas en soi contraires à la convention européenne des droits de l'homme :
CEDH 29 mars 2010, Brosset-Triboulet, et Depalle c. France, RDI 2010. 389, note N. Foulquier–
S. Manson, « De Pen er men à Strasbourg : le domaine public maritime français au miroir du droit européen
des biens », RD publ. 2010, no 5, p. 1451
632. CE 5 févr. 2009, Association Société centrale d'agriculture, d'horticulture et d'acclimatation
de Nice et des Alpes-Maritimes, RDI 2009. 250, note O. Févrot.
633. CE 31 juill. 2009, Société Jonathan Loisirs, RDI 2010. 158, note P. Caille.
634. Il en résulte par exemple qu'une société à qui un département a confié un service public de
transport par autobus ne peut pas se réclamer du marché qui lui a confié ce service pour éviter de verser
des redevances à une ville, dont elle utilise les quais de la gare routière : CAA Marseille, 10 janv. 2011,
Société Autocars GRV, AJDA 2011. 680, concl. S. Deliancourt. Dans un registre différent, le Tribunal
Administratif de Nîmes a admis la légalité d'une délibération de conseil municipal instituant une redevance
mise à la charge des commerçants dont l'activité n'est rendue possible que par l'utilisation du domaine
public par leur clientèle – sont visés les commerces avec comptoirs ouvrants et les distributeurs
automatiques – : TA Nîmes, 3 mars 2011, M me Lagrange, AJDA 2011. 1022, concl. Fl. Héry.
635. CAA Lyon, 28 fév. 2013, Cté d'agglomération de Grenoble, no 12LY00820 : illégalité d'un titre
domanial permettant l'occupation d'un stade de football et ne tenant pas compte nd'avantages tels que la
vente de produits dérivés ou la possibilité de louer des emplacements publicitaires.
636. CAA Marseille, 25 juin 2012, Pelletier, no 10MA00114 : activité d'enseignement.
637. Cette deuxième hypothèse peut concerner par exemple les installations d'évacuation des eaux sous
les voies publiques : H.-G. Hubrecht et F. Melleray, « Le Code général de la propriété des personnes
publiques », Dr. adm. août-sept. 2006, p. 4.
638. Etaient visés les radars installés par l'État sur les routes départementales. L'intervention du
législateur n'était en fin de compte pas utile, car le Conseil d'État, peu de jours après, a considéré qu'il n'y
avait en l'espèce pas d'occupation du domaine : CE 31 oct. 2007, Ministre de l'Intérieur, AJDA 2008. 882,
note J. Bon.
639. La solution avait été anticipée par la Cour Administrative d'Appel de Marseille dans le cas d'un
occupant se livrant à des activités caritatives : CAA Marseille, 6 déc. 2004, Cne de Nice, AJDA 2005. 831,
note S. Deliancourt.
64. Il semble en revanche qu'ils puissent être réquisitionnés : TA Nantes, 8 oct. 1987, SNCF, Rec. 486.
640. Par ailleurs, un jugement a admis qu'une commune mettant des locaux à la disposition de La Poste
ne pouvait pas substituer à la convention de mise à disposition une autorisation unilatérale d'occupation
assortie d'une nouvelle redevance d'occupation : TA Orléans, 9 mai 2007, La Poste c. Commune de
Veigné, AJDA 2007. 1405, note J.-D. Dreyfus
641. Conseil d'État, Redevances pour service rendu et redevances pour occupation du domaine
public, Doc. fr., 2002 ; A. Taillefait, « Redevances pour occupation privative du domaine public : actualité
et ambiguïtés », Actualité de la commande et des contrats publics, avr. 2006, p. 60 ; J.-F. Boudet, « Les
propriétés publiques et la comptabilité publique », in Réflexions sur le Code général de la propriété des
personnes publiques (sous la direction de Stéphane Guérard), Litec, 2007, p. 49 ; T. Lamulle, « Les
redevances et les produits domaniaux », ibid. p. 77 – C. Goulay, « Qui peut fixer les redevances
d'occupation domaniale sur un aéroport ? », AJDA 2011. 1003.
642. Civ. 8 mai 1889. S. 1889.1.107 ; CE 23 mai 1930, Société Métropole Voiture, Lebon 548.
643. CE 22 déc. 1989, Chambre de commerce du Var, RFDA 1990. 649, concl. Fouquet, LPA 15 juin
1992, note Boudine. S'agissant des redevance nées de l'exécution d'une concession domaniale, la
compétence administrative tient au fait que, d'après la règle fixée par le décret du 17 juin 1938, la
redevance a le caractère d'une clause prévue par un contrat administratif : CE 7 mai 1980, Sté Les
Marines de Cogolin, Lebon 215 ; 11 avr. 1986 Ministre du Budget, Lebon 86 ; concl. Fouquet ;
CE 22 déc. 1989, Chambre de commerce du Var, RFDA 1990. 650.
644. Cette solution ne s'applique pas à la compétence judiciaire pour les redevances assimilées par des
textes à des contributions indirectes : c'est le cas des droits et place dans les halles et marchés
(CE 26 mars 1990, Comptoir lyonnais des viandes, Dr. adm. 1990 no 275), comme des redevances
d'équipement des ports de plaisance (T. confl. 28 avr. 2003, M. Debaurain, Dr. adm. 2003, no 172, note
R.S.
645. J. Boudine, « La nature juridique de la redevance d'occupation du domaine public », LPA, 1992-21 ;
Y. Brard, « Redevance pour occupation du domaine public : certitudes et incertitudes de la jurisprudence »,
D. 1999. 19. V. Dufau, « À propos de la notion de redevance », Dr. adm. 2000, chron. no 12 ; CE 29 nov.
2002, Cne du Barcarès, Dr. adm. 2003, no 36.
646. Cons. const. no 2000-444 DC, 28 déc. 2000 – 2001-448, 25 juill. 2001.
647. Cons. const. no 2010-67/86 QPC, 17 déc. 2010, Région Centre, Dr. adm. 2011, comm. 30, note
Jeannine Marchand.
648. CE 21 mars 2003, SIPPEREC, Dr. adm. 2003, no 127, CJEG, 2003-341, concl. S. Austry.
649. En cas de double affectation d'une dépendance domaniale (par ex. passage à niveau) on
recherche l'affectation prédominante, CE 8 déc. 1950, Cie générale des eaux, S. 1951. III. 33, note A.P.
65. Civ. 2e, 15 nov. 1995, Cusset c. Cravam ; H. Moysan, « Les biens des personnes privées gérant un
service public sont saisissables », Dr. adm. août-sept. 1996, p. 1.
650. CE 22 mai 1929, Société de construction d'embranchements industriels, D. 1930. III. 5. note
L. J. ; CE 28 juin 1935, Commune de Cormeilles-en-Parisis, Lebon 735.
651. Le conseil municipal peut déléguer cette compétence au maire, à la condition de fixer des limites :
TA Strasbourg, 27 oct. 2010, SARL Train's, AJDA 2011. 275, note Emeline d'Hayer.
652. Sur le problème de l'assujettissement à la TVA : TA Rennes, 29 janv. 2004, Cne de Quimper, Dr.
adm. 2004, no 114, qui écarte cet assujettissement pour les redevances de stationnement payant.
653. Le tarif de renouvellement d'une concession funéraire est celui qui s'applique au moment du
renouvellement de la concession : CE 21 mai 2007, P.A., Dr. adm. 2007, no 102.
654. P. Hansen, L'instabilité jurisprudentielle en matière d'occupation privative du domaine public, AJDA
2009. 1078.
655. CE, sect., 12 oct. 1994, Visconti, Rec. p. 442 – 5 mai 2010, Bernard, BJCL, 2010-226, concl.
N. Escaut.
656. Sur le principe et les limites de ce remboursement, v. CE 28 sept. 1984, Ville de Marseille.
657. CE 21 nov. 1969, André, AJDA 1970. 160, note Godfrin ; 10 mai 1989, Claude Munoz, Dr. adm.
no 336. ; 26 mai 2004, Sté Paloma, BJCL, 2004-554, concl. P.Collin, obs. M. Degoffe.
658. CE 10 mai 1989, Munoz, RD publ. 1989. 1805.
659. CE 22 oct. 1937, Gerzenberg, Lebon 854 ; 8 juin 1958, Toussounian, Lebon 307.
66. Décision de la Commission no 2003/145/CE § 65 ; S. Clamens, « Vers la remise en cause du
principe d'insaisissabilité des biens des personnes publiques », AJDA 2000. 767.
660. D. Rapone, « La patrimonialité des actes administratifs en matière de communications
électroniques », RFDA, janvier-février 2009, p. 39.
661. A. Mamontoff, « Le rapprochement des régimes de l'autorisation et du contrat d'occupation du
domaine public », in Mélanges Guibal, Université de Montpellier, 2006, vol.1, p. 517.
662. Par ex. Civ. 7 juill. 1869, D. 1870. 1.9.
663. V., C. Brechon Moulenes, « Une technique juridique explosive, l'autorisation conventionnelle
d'occupation du domaine public », Mélanges Burdeau, 1971. Cette catégorie concerne le cas dans lequel
l'État (ou la collectivité gestionnaire ou bénéficiaire du domaine) accepte expressément l'édification, par le
bénéficiaire de l'autorisation, de constructions ou installations, eu égard au caractère d'intérêt général de
ces ouvrages. Dans ce cas, le retrait de l'autorisation pour un motif d'intérêt général peut donner lieu à
indemnité si cette possibilité a été prévue dans l'acte d'autorisation, alors que, comme on le verra, le retrait
des autorisations unilatérales ne donne normalement pas lieu à indemnisation.
664. V. loi du 17 janv. 1989 (modifiant la loi du 30 sept. 1986), RFDA 1989. 251, étude B. Delpech et
p. 255, étude D. Truchet.
665. CE 7 juill. 1944, Ministre des Finances, Lebon 194 ; 4 mai 1941, Société Énergie du littoral
méditerranéen, Lebon 19.
666. V. par ex. CE 21 oct. 1988, Sté Cetra, Lebon 364, Dr. adm. 1989. 529 note Terneyre.
667. CE 20 nov. 1937, Chambre syndicale de l'industrie du pétrole, DH 1938.103.
668. CE 15 juill. 1954, Longuefosse, Lebon 123.
669. CAA Marseille, 23 avr. 2010, Association ADIMAD, AJDA 2010-1882, note J.M. Pontier.
67. Cons. const. 25-26 juin 1986, AJDA 1986. 575, note J.Rivero ; RD publ. 1989. 399, note
L. Favoreu ; également : 18 sept. 1986, « Liberté de communication », AJDA 1987. 102, note
P. Wachsmann.
670. CE 17 mars 1911, Ville de Lyon, Lebon 352 ; 14 juin 1972, Elkoubi, Lebon 436.
671. CE 29 mars 1928, Labœuf, Lebon 474.
672. CE 5 mai 1993, Commune de Montrouge.
673. Notamment par l'arrêt Taillandier (CE 6 mai 1952, S. 1952. III. 65) qui a admis le retrait des
permissions pour tous motifs d'intérêt général.
674. V., CE 20 déc. 1957, Société d'éditions cinématographiques, S. 1958.75, concl. Guldner ; 3 mai
1963, Ministre des Travaux publics, RD publ. 1965. 1176, note Waline, AJDA 1963. 343, note Gentot et
Fourre, CJEG 1964. 1.186, note Virole ; CE 29 avr. 1966, Société affichage Giraudy, JCP 1966.
II. 14746, note Klein.
675. V. en ce sens C. const. 82.125L., 25 juin 1982, JO 24 juin. V. cependant Jean Dufau, Le domaine
public, Le Moniteur, 2001, p. 391, qui observe que dans certains cas, les permis de stationnement ne sont
pas délivrés par l'autorité de police et apparaissent donc alors comme des actes de gestion.
676. M. Bardin et al., « Propriétés publiques : quels contrats pour quels projets ? », actes du
109e Congrès des Notaires de France, JCP A 10 juin 2013.
677. La nouvelle architecture des textes devrait, selon certains, imposer une approche plus rigoureuse
de l'objet de l'autorisation domaniale pour décider de la qualification : M. Didierlaurent, « La remise en
ordre inachevée de l'occupation contractuelle du domaine public », AJDA 2015-1519.
678. V. ss 133, 140 s. P. Lignières, M. Mbouhou, F. Bilong, « Convention domaniale ou délégation de
service public : comment choisir ? », Dr. adm. avr. 2003, p. 40.
679. CE 21 juin 2000, SARL Plage « Chez Joseph », RFDA 2000. 797, concl. C. Bergeal. En sens
contraire : TA Poitiers, 2 mai 2002, Préfet de Charente-Maritime, Dr. adm. 2002, no 175, note R. Hostiou.
68. CE 3 nov. 1997, AJDA 1997. 1010, obs. L. Richer ; également : TA Nantes, 28 avr. 1998, Préfet de
la Vendée, Dr. adm. 1998, no 243 ; CE 25 nov. 2009, Commune de Mer, RDI 2010. 212, note D. Fonseca,
AJDA 2009. 51, note P. Yolka ; CAA Marseille, 22 nov. 2010, Ville de Marseille, AJDA 2011. 171, concl.
S. Deliancourt : légalité de la cession gratuite d'une dépendance du domaine privé en contrepartie du
désistement des acquéreurs d'une action en rétrocession d'un immeuble afin que la commune puisse y
réaliser des équipements publics.
680. CE 21 déc. 2000, M me Agofroy, AJDA 2001. 193, note M. Raunet et O. Rousset.
681. CE 20 déc. 2000, Chambre de commerce et d'industrie du Var, Dr. adm. 2001, no 161.
682. CE 12 mars 1999, Ville de Paris, AJDA 1999. 439, note M. Raunet et O. Rousset.
683. CE 4 nov. 2005, Sté Jean-Claude Decaux, RFDA 2005. 1083, concl. D. Casas, AJDA 2006. 120,
note A. Ménéménis ; François Brenet, « Les contrats de mobilier urbain sont des marchés publics », Dr.
adm. mars 2006, p. 9.15 mai 2013, Ville de Paris, Contrats Marchés Publics, 2013, comm. 199, note
G. Eckert.
684. Depuis que la directive communautaire du 26 février 2014 sur les concessions est transposée, il
semble que les contrats de mobilier urbain doivent se rapprocher davantage de ce type de contrat que du
marché : F. Llorens et P. Soler-Couteaux, « Les marchés de mobilier urbain peuvent-ils devenir des
concessions ? », Contrats Marchés Publics, juin 2015, p. 1.
685. Sur le régime fiscal des contrats d'occupation du domaine, voir entre autres : CJCE 25 oct. 2007,
Ministero delle Finanze, RDI 2008. 277, note N. Foulquier.
686. CE 21 févr. 1949, Cie générale frigorifique, Lebon 27, 28 juin 1951, Cie générale
transatlantique, Lebon 178 ; 20 janv. 1965, Courvoisier, Lebon 59 ; CE 6 mai 1985, Association Eurolat,
RDSS 1986. 296, note Alfandari, LPA, 25 oct. 1985, note Terneyre, AJDA 1985. 620 note Fatôme et
Moreau. En concluant sur son domaine public un bail commercial qu'elle savait illicite, une ville a pu
engager sa responsabilité quasi-délictuelle, CE 6 nov. 1985, M elle Bouin Favre, RFDA 1986. 582, note
Terneyre.
687. Civ. 1re, 26 mai 1954. JCP 1954. IV. p. 97.
688. Décret du 30 sept. 1953 : CE 19 juin 1963, Georges et Émile Turbet, AJDA 1964. 44, note
Laporte ; 6 janv. 1967, Époux Berthot, AJDA 1967. 417. note J.D. ; T. confl. 3 déc. 1979, Ville de Paris,
Lebon 578.
689. CE 15 nov. 1950, Durel, Lebon 557.
69. Cons. const. 3 déc. 2009, Loi relative à la régulation des transports ferroviaires, RJEP, 2010, comm.
33, note C. Chamard-Heim.
690. T. confl. 10 juill. 1956, Société des steeple-chases de France, Rec. p. 487, RD publ. 1957. 522,
note M. Waline – 23 févr. 1981, Société Socamex, Rec.p.501 – 15 mars 1999, Schmitt, Rec.p.443– 18 oct.
1999, Préfet de Corse, Rec.p.468, RDI 2000. 30, note C. Lavialle.
691. Civ. 1re, 5 mars 2008, Société navale de Cap d'Ail, RDI 2008. 220, note N. Foulquier.
692. C'est le cas, par ex., du litige concernant le paiement de frais occasionnés par l'occupation :
T. confl. 14 mai 1984, Rutman.
693. Certaines juridictions judiciaires avaient admis leur compétence pour les litiges concernant
l'occupation après exécution du contrat. Cette solution a été condamnée par la Cour de cassation (Civ. sec.
comm., 1er juill. 1952, JCP 1953. II. 7369, note G. M.). V. égal. CE 6 janv. 1967, Époux Berthot, Lebon 3.
694. V. à propos d'un service public industriel et commercial exploité sur le domaine public : T. confl.
17 nov. 1975, Gamba, AJDA 1976. 82 et 91.
695. Par ex. T. confl. 6 juill. 1981, Jacquot, Gaz. Pal. 23 mai 1981, note Melin ; CE 22 avr. 1983,
Lasporte, Dr. adm. 1983. 255, note Pacteau, concl. Labetoulle ; T. confl. 4 juill. 1983, François, JCP
1985. II. 2033.
696. Par ex. T. confl. 17 nov. 1975, Gamba, AJDA 1976. 82 chron. Boyon et Nauwelaers.
697. P. Delvolvé, « Les dispositions relatives aux droits réels sur le domaine des personnes publiques :
l'incohérence », RDFA 2010. 1125.
698. Dans le cas des autorisations constitutives de droits réels, les redevables des taxes foncières sont
les titulaires de ces autorisations : L. Ayrault, « Domaine public et taxes foncières », Dr. adm. mars 2005,
p. 7.
699. Une commission du Club des juristes a proposé la création d'un bail réel immobilier administratif :
Ph. Malinvaud, « Bail réel immobilier et bail réel immobilier administratif », RFDA 2013-755.
7. J. Morand-Deviller, « La crise du domaine public. À la recherche d'une institution perdue », in
Mélanges Lachaume, Dalloz, 2007, p. 737.
70. J.-M. Auby, « Le problème de la domanialité publique des immeubles affectés à un service public »,
Mélanges Laborde-Lacoste, 1963 ; Fabrice Melleray, « L'échelle de domanialité », in Mélanges
Moderne, Dalloz, 2004, p. 287.
700. Soumise au Conseil constitutionnel, elle a été partiellement censurée : Cons. const. no 94-346. DC
du 21 juill. 1994, AJDA 1994. note G. Gondouin, RFDC 1994. 814. note Bon.
701. RDI 2009. 541, note N. Foulquier.
702. P. Yolka, « Reconversion de l'hôtel de la Marine. Le Bateau ivre ? », AJDA 2011. 429.
703. V., J. B. Auby, « Le bail emphytéotique sur le domaine public », Colloque « Domaine public et
activités économiques » 1990, CJEG 1991. 67. Fatôme et Terneyre, « Bail emphytéotique, domanialité
publique et financement privé d'un ouvrage public » CJEG 1991. 569.
704. Lequel peut être une autre personne publique : TA Toulouse, 22 nov. 2011, SAS Icade promotion,
Contrats Marchés Publics, 2012, comm. 97, note G.Eckert.
705. CE 25 févr. 1994, Sté Sofap Marignan immobilier, AJDA 1994. 550 note Perinet-Marquet,
D. 1994. 556, note M. Lombard. Cet arrêt indique que le juge administratif peut vérifier si le bail se
conforme aux dispositions de la loi de 1988 et s'il ne s'éloigne pas de la notion de bail emphytéotique.
L'arrêt indique également que ce bail peut comporter un pouvoir de résiliation unilatérale par l'administration
et qu'il peut imposer au preneur des obligations quant à l'utilisation du bail. Si contrairement à l'article
L 451-1 du Code rural le bailleur se voit reconnaître un droit de résiliation unilatérale, cette stipulation
exorbitante du droit commun peut être insérée dans le bail souscrit à l'application de la loi de 1988 sans que
le contrat perde sa qualité de bail emphytéotique (CE 25 févr. 1994, Sté Sofap, D. 1994. IR 71) – TA
Grenoble, 1° oct. 2010, Préfet de la Drôme, AJDA 2011. 510, note P.-A. Rohan et R. Leonetti.
706. Condition qui n'est en principe pas remplie lorsque l'objet du bail est de permettre la création d'un
bar-restaurant discothèque : CAA Lyon, 7 mars 2011, Synd. des copropriétaires de la résidence Le
rond-point des pistes.
707. V., J.-Cl. Adm., fasc. 670, « Partenariats public-privé », par Philippe Delelis. Sur les possibilités qui
leur étaient offertes avant l'ordonnance de 2003 : Avis CE 16 juin 1994, EDCE 1994. 567.
708. Il y a quelques exceptions : par ex. pour le domaine ferroviaire les autorisations sont accordées par
le préfet.
709. Un avis du maire est indispensable lorsqu'il s'agit des traverses des routes nationales dans les
agglomérations (CE 1er juill. 1936, Amouroux, Lebon 720).
71. J.-M. Auby, « Contribution à l'étude du domaine privé », EDCE 1958-35, infra no 86.
710. Si la commune fait partie d'une communauté urbaine, la compétence appartient à celle-ci
(C. communes, art. L. 165.1. V., CE 7 janv. 1987, Ville de Bordeaux).
711. Le maire est compétent pour les voies communales et les dépendances du domaine public fluvial
(C. dom. publ. fluv., art. 38 : ceci alors qu'il n'a pas la police de ces dépendances). Le préfet (ou plutôt le
directeur départemental de l'Équipement qui dispose d'une délégation permanente) intervient pour les routes
nationales en dehors des agglomérations, CE 14 juin 1972, Elkoubi, Lebon 436.
712. Il s'agit normalement du maire dans le cas des voies communales : CE 9 avr. 2014, Établissement
public du Domaine national de Chambord, RLCT, juill.-août 2014, p. 47, note M.C. Rouault.
713. CE 21 mars 2003, Synd. intercomm. de la périphérie de Paris pour l'électricité et les réseaux,
Dr. adm. 2003, no 127. Voir également supra no 174.
714. R. Rouquette, « La passation des conventions domaniales », Dr. adm. mars 2003, p. 6. – A. Poli et
G. Querrien, « Occupation du domaine public et concurrence », BJCL, 2010, no 1, p. 3 – « Le régime de
passation des concessions domaniales à la croisée des chemins », RFDA, mai-juin 2009, p. 483.
715. Par ex. inutilité de l'adjudication : CE 26 avr. 1944, Dejean, Lebon 386.
716. V. sur la validité d'un contrat verbal : CE 9 mars 1956, Cie industrielle des bois, RPDA 1957.
157. Encore faut-il qu'il n'y ait pas de doutes sur l'accord des parties (CE 16 nov. 1984, Association
Biarritz Aquatic Scaphand Club).
717. V. ss 131.
718. Sur le contrôle par le juge de la légalité des règlements fixant les conditions de délivrance des
permis de stationnement : CE 14 déc. 1985, Legendre, AJDA 1986. 112, concl. Bonichot.
719. Sur les critères qui peuvent être pris en compte dans la réponse à une demande de concession
funéraire : CE 25 juin 2008, M me Schocchet, AJDA 2008. 2229.
72. V., M.-A. Latournerie, Point de vue sur le domaine public, Montchrestien, 2004.
720. Par ex. CE 28 avr. 1961, Leron, Lebon 271.
721. CE 5 juin, Établissements Bresson, S. 1954. III. 21.
722. CE 2 mai 1969, Sté d'affichage Giraudy – 6 nov. 1998, Association amicale des bouquinistes
des quais de Paris, D. 1999. 6 – TA Strasbourg, 27 oct. 2010, SARL Train's, AJDA 2011. 275, note
E. d'Hayer.
723. Sur cette distinction Dufau, note CJEG 1961.J.172 et J.-Cl. adm., Fasc. 406.2, no 57. L'utilisation
anormale peut donner lieu à une redevance plus élevée (CE 24 juin 1966, Union des transports publics
routiers du Var).
724. Il peut y avoir cependant un droit contractuel résultant d'un autre contrat, par exemple d'une
délégation de service public.
725. V. par ex. pour un commerçant riverain d'une rue demandant une permission pour l'occupation des
trottoirs (CE 28 nov. 1958, Ville de Marseille, Annales des loyers 1960.622. V. aussi CE 2 nov. 1956,
Biberon, Lebon 403, concl. Mosset).
726. Par ex. CE 26 déc. 1891, Cie générale du gaz, Lebon 826.
727. TA Paris, 23 déc. 1950, Zerbib, AJDA 1962. 11.177.
728. CE 7 oct. 1961, Hamon, AJDA 1962. 11. 78, note Dufau.
729. CE 16 juin 1933, Ramel, S. 1933. III. 113, note Laroque.
73. G. Bachelier, « Le concept du “domaine public” : un concept toujours pertinent », in Mélanges
Labetoulle, Dalloz, 2007, p. 35. P. Chretien, « Public et privé dans le code général de la propriété des
personnes publiques », in Études en l'honneur du professeur Jean-Arnaud Mazères, Litec, 2009, p. 137
– S. Nicinski, « Le domaine public : de la crise à la reconstruction », in Mélanges Jacqueline Morand-
Deviller, Montchrestien, 2007, p. 659 – G. Quiot, « Considérations sur une curiosité juridique : l'existence
en droit français d'un domaine privé des personnes publiques », Mélanges Rainaud, L'Harmattan, 2009,
p. 339.
730. CE 14 juill. 1913, Dame Heuze, Lebon 1095.
731. CE 1er mars 1929, Transports en commun de la région toulousaine, S. 1929.III.73, note
Mestre.
732. CE 2 mai 1969, Sté affichage Giraudy, Lebon 293, JCP 1966. 11.14746, note Klein. V. aussi
18 mars 1963, Celier, p. 189, AJDA 1963. 484, note Dufau ; 23 juin 1986, Thomas, p. 167, RFDA 1987.
194, concl. Stirn, AJDA 1986. 550, chron. Azibert et De Boideffre.
733. V. pour une autorisation de halage : CE 16 nov. 1956, Desaveine, RD publ. 1956. 536, note
Waline, RPDA 1957. 1, concl. Laurent ; pour les autorisations d'abattage dans un abattoir : 15 janv. 1932,
Mathieu, Lebon 44 ; 27 mars 1936, Association culturelle israélite de Valenciennes, Lebon 383. Dans
le cas d'un refus de renouvellement, l'autorité peut se fonder sur l'attitude de l'intéressé, p. ex. le fait qu'il ait
été dans le passé occupant sans titre : cf. 7 janv. 1983, Min. de l'Industrie c/ Cie sablières de la Tille.
734. CE 6 nov. 1995, Ville de Paris, Dr. adm. no 755.
735. V. pour le motif fondé sur la protection d'un service public : CE 16 nov. 1956, Desaveine,
préc.CE 23 mai 2012, RATP, RDI, 2012-566, chron. N. Foulquier.
736. CE 19 juin 1931, Ville de Sarreguemines, Lebon 657 ; 18 oct. 1978, Loyer, Lebon 377.
737. CE 21 oct. 1983, Jacques Bricard, Lebon 673.
738. V., CE 25 nov. 1921, Niveleau, D. 1922. III. 7, concl. Corneille ; 28 janv. 1925, Valès, DH 1925.
184 ; 26 oct. 1994, Arii, Dr. adm. 1994, no 657. Le refus peut également engager la responsabilité de
l'administration. CE 25 juin 1948, Dame Plisson, Lebon 294.
739. CE 14 nov. 1924, Witschitz, D. 1925. III. 9.
74. V., Lebreton, Les occupations du domaine public, th. Paris II, 1976 ; Denoyer, L'exploitation du
domaine public, 1969 ; C. Teitgen-Colly, La légalité de l'intérêt financier dans l'action administrative,
1981, p. 223 s.
740. V. à propos d'une concession d'endigage : CE 18 oct. 1978, Min. Équipement c/ Association
« Les amis des chemins de ronde », Lebon 378.
741. Sinon, elle engage sa responsabilité : par ex. CE 17 mai 1918, Tricoche, Lebon 486.
742. CE 28 janv. 1914, Médard, Lebon 98 ; 20 juill. 1930, Despujols, Lebon 828.
743. V., Mattei Dawance, CJEG oct. 1991, p. 88.
744. CE 23 avr. 1913, Caillonel, Lebon 447 ; 29 avr. 1932, Revel Chiraux, Lebon 435.
745. CAA Bordeaux, 4 mars 2010, Cne de Toulouse, Contrats Marchés Publics, 2010, comm. 2229,
obs. F. Llorens.
746. CE 29 juin 1973, Hutinet ; 23 nov. 1973, Cazaux, Lebon 666.
747. CE 13 juill. 1946, Société Jetée-promenade de Nice, Lebon 404 ; 2 févr. 1955, Batisse, AJDA
1955. II. 118.
748. CE 20 mai 1927, Fabre, Lebon 581 ; 23 juin 1993, Société industrielle de construction et
réparation.
749. CE 18 avr. 1944, Haramboure, Lebon 238 ; 19 mars 1943, Cie des Sablières de la Seine,
Lebon 74 ; 21 oct. 1964, Somaga, AJDA 1965. 281, note P.L.
75. V., « La gestion patrimoniale du domaine public », rapport de l'Institut de la Gestion Déléguée, 2001,
et les débats du colloque sur « La réforme du droit des propriétés publiques » (Paris, 28 janv. 2004), LPA,
23 juill. 2004, v. ss 129.
750. CE 29 mars 1968, Ville de Bordeaux, AJDA 1968. II. 348 ; 9 déc. 1988, Sté La Bouillabaisse.
751. TA Paris, 17 mai 1961, Régie publicitaire des transports parisiens, AJDA 1962. 239, note J. D.
752. CE 29 janv. 1965, Caillon et Société Montparnasse Actualités, AJDA 1964. 377, note Lapone ;
CJEG 1964. 291 ; 17 déc. 1971, Association des embranchés particuliers gare – État, Lebon 785.
753. CE 8 janv. 1960, Lofon, AJDA 1960. 11.183, note Gardies ; 18 mars 1963, Cellin, AJDA 1963.
484, note Dufau.
754. CE 17 juin 1953, Liguori, Lebon 288 ; même en cas de paiement de redevances : 11 juin 1971,
Dame Chauvel, Lebon 439.
755. CE 27 nov. 1963, Meillier, Lebon 590.
756. Certains auteurs considèrent qu'Il peut y avoir obligation de retrait notamment lorsque la
permission est inconciliable avec les droits d'usage du public. V., Waline, RD publ. 1963. 1174. V. aussi
CE 29 avr. 1963, Rapin, AJDA 1963. II. 559.
757. CE 15 juill. 1964, Longuefosse, Lebon 123.
758. TA Lille, 16 avr. 1961, Dame Lemire, D. 1962. Somm. 65.
759. CE 5 mai 1944, Dame Trompier Gravier, RD publ. 1944. 256, concl. Chenot, note Jèze.
76. C. Mamontoff, Domaine public et entreprises privées, L'Harmattan, 2003 – P.-E. Spitz, « Les
nouvelles méthodes de gestion des biens publics : l'exemple de Paris », AJDA 2007. 954.
760. CE 26 juin 1979, Dame Cadet.
761. CE 4 avr. 1919, Despres, Lebon 348 ; 21 févr. 1934, Soustre, Lebon 257.
762. CE 12 juill. 1929, Du Hays, D. 1930. 111.21, note Waline ; 21 juin 1939, Thorrand, Lebon 421.
763. CE 30 nov. 1888, Société Bordelaise de Vidanges, Lebon 872.
764. Par ex. gêne pour la circulation, cf. 25 juin 1982, Ville de St-Jean-de-Luz.
765. CE 6 mai 1932, Lalogue, D. 1934. 111.23, concl. Michel.
766. La jurisprudence a ainsi autorisé des communes à retirer des permissions accordées à des
compagnies de distributions d'électricité en violation du privilège exclusif conféré par elles à des entreprises
gazières : CE 27 déc. 1901, Pecard, S. 1902. 111. 33, note Hauriou ; 6 juin 1902, Goret, S. 1903.
III. 65 note Hauriou.
767. CE 13 juill. 1951, Société La Nouvelle Jetée, Lebon 404 ; 18 mai 1960, Société les dragues
blésoises, RPDA 1960, no 227. CAA Nancy, 30 avr. 1992, Amoros, Dr. adm. 371.
768. CE 11 juin 1952, Seillier, Lebon 25. V. aussi pour l'élargissement d'une voie : 8 févr. 1980, S té
française de pétrole BP, Lebon 722.
769. CE 26 juin 1931, Chambre syndicale, Lebon 707.
77. CE, sect., 18 nov. 2005, Sté fermière de Campoloro, Rec. p. 515, Dr. adm. 2006, comm.33, note
C. Guettier, AJDA 2006. 137, chron. C. Landais et F. Lenica.
770. CE 30 oct. 1942, Cie générale des eaux, DC 1943. J. 63, note M.M.
771. CE 6 mai 1932, Delle Taillandier, S. 1932. 111.68, note Laroque, D. 1934. III. 23, note Duclos,
concl. Rousselier.
772. CE 8 mars 1929, Bonneton, Lebon 267.
773. CE 8 févr. 1889, Thorrand, Lebon 163.
774. CE 18 mars 1886. Dumur, Lebon 316.
775. CE 30 janv. 1914, Magnare, Lebon 111 ; 30 nov. 1917, Eaux thermales de Bourbonne-les-
Bains, Lebon 775.
776. CE 5 juill. 1939, Planes, Lebon 457 ; 30 oct. 1942, Cie générale des eaux, DC 1932.1.63, note
M.M. CE 23 mai 2011, EPAD, Rec. p. 924.
777. L'indemnisation peut avoir un fondement contractuel. Il en va ainsi dans le cas du concessionnaire
de service public à qui la concession donne droit à obtenir des permissions de voirie (CE 17 mai 1918,
Tricoche, Lebon 484).
778. CE 19 déc. 1952, Sauret, Lebon 593.
779. Cette résiliation constitue même semble-t-il, une obligation pour l'administration si l'exécution du
contrat compromet la conservation du domaine, ou met obstacle aux droits d'usage du public. V., T. com.
Nantes, 13 juin 1958, Commune de Saint-Brévin-les-Pins, Lebon 741. V. aussi Waline, RD publ. 1963.
1174.
78. Cas des ouvrages de production d'EDF (CE, avis, 29 avr. 2010, AJDA 2010. 926, obs. S. Brondel,
RDI 2010. 390, note O. Févrot), et de ses postes de transformation (T. confl. 12 avril 2010, Sté ERDF,
AJDA 2010. 1642).
780. C. pr. Seine, 24 déc. 1940, DC 142.111, note de Soto ; CE 10 mai 1963, Dame Porcher ; 27 nov.
1974, Sté intercontinentale commerciale et industrielle ; il n'y a lieu, évidemment, dans ce cas à aucune
indemnité.
781. Par ex. CE 8 déc. 1971, Dame Marjansky ; 4 mars 1991, Département de la Haute-Loire ;
CAA Paris, 22 mai 1994, Meynier. V. aussi pour le cas où la redevance parait insuffisante, 31 mai 1989,
Sté Ducueur et Boissac, RD publ. 1989. 1814. Le retrait n'est soumis à des formes déterminées que
lorsqu'un texte l'exige (CE 6 juin 1952, Dame Prea). L'intention de soumettre le futur exploitant d'un
complexe hôtelier dans un golf municipal à des obligations de service public tenant notamment aux horaires
et jours d'ouverture constitue un motif d'intérêt général suffisant pour décider la réisiliation de la convention
existante : CE 19 janv. 2011, Commune de Limoges, AJDA 2011. 616, note J.-D. Dreyfus.
782. V., L. Richer, Droit des contrats administratifs, LGDJ, 2004, p. 227 s.
783. CE 13 juillet 1968, Sté Serfati, Lebon 540, AJDA 1968. 582, concl. Bertrand.
784. Pour une application de cette jurisprudence dans le cadre d'un contrat domanial : CE 21 oct. 2012,
Sté Orange France.
785. CE 27 nov. 1946, Société de chaux et ciments d'Algérie, Lebon 281 ; CE 31 juill. 2009, Société
Jonathan Loisirs, RDI 2010. 158, note P. Caille.
786. CE 4 mai 2011, Chambre de commerce et d'industrie de Nîmes, Dr. adm. 2011, comm. 67, note
F. Brenet.
787. CE 4 janv. 1954, Leroy, RPDA 1954. 39.
788. Ces droits et obligations peuvent subir des inflexions si l'occupant est une personne publique. On a
fait remarquer, par exemple,que, dans cette hypothèse, le principe de précarité de l'occupation pourrait se
heurter à celui de continuité du service public : Ph. Yolka, « Le partenariat domanial public / public :
quelques zones d'ombre », AJDA 2014-1441.
789. S. Fourmond, « L'obligation réelle et le domaine public », in Perspectives du droit public,
Mélanges offerts à Jean-Claude Hélin, Litec, 2004, p. 287.
79. CE 2 oct. 1987, Commune de Labastide-Clairence, Rec. p. 991.
790. V. par ex. pour les cimetières : CE 4 févr. 1949, Veuve Moulis, Lebon 52. Si le concessionnaire
utilise le domaine au-delà des limites fixées, les tiers peuvent attaquer le refus de l'administration de l'obliger
à respecter ces limites (TA Nantes, 13 juin 1958, Commune de Saint-Brévin-les-Pins, Lebon 741).
791. Req. 15 juin 1881. 1. 411 ; 15 juill. 1887, S. 1890. 1. 399.
792. Toulouse, 26 nov. 1908, S. 1911. 11. 209, note Mestre ; Rouen, 25 janv. 1953, S. 1963. 211, note
Hardy.
793. CE 12 déc. 1943, Moreau, Lebon 288.
794. CE 8 oct. 1956, EDF, Lebon 528.
795. O. de David Beauregard-Berthier, « Le statut du commerçant installé sur le domaine public »,
AJDI 2005. 633. P. Hansen, « L'instabilité jurisprudentielle en matière d'occupation privative du domaine
public », AJDA 2009. 1078.
796. Ph. Yolka, « Propriété commerciale des occupants du domaine public : crever l'abcès », JCP A
25 juin 2012, p. 11.
797. Ève Derouesné et Anna Stefanini-Coste, « Fonds de commerce sur le domaine public. La
reconnaissance législative », JCP E 9 oct. 2014, p. 44.
798. V. par ex. CE 18 mars 1959, Hoppe, AJDA 1959. 11. 134 ; 19 juin 1964, Monteil, Lebon 903 ;
2 oct. 1964, Durand, CJEG, 1965. J. 253, note L.R. ; 30 janv. 1970, Société Bateaux de la Côte
d'Émeraude, JCP 1971. II. 16641, note Dufau ; 8 févr. 1980, Delphin ; 10 oct. 1986, Port autonome de
Marseille, JCP 1987. 11. 20771, note Pacteau. Cette solution ne vaut pas pour le refus de renouvellement
de la permission (CE 24 mai 1968, Ville de Bordeaux, AJDA 1968. 11, p. 348).
799. CE 22 févr. 1961, EDF, CJEG 1961. 1.169, note Dufau ; CE 7 févr. 1973, Sté Antar, Lebon 116 ;
CE 23 févr. 2000, Sté de distribution de chaleur de Saint-Denis, Dr. adm. 2000, no 57 ; CAA Paris,
24 fév. 2004, EPAD, Dr. adm. 2004, no 110. Si les travaux ne sont exécutés qu'en partie dans l'intérêt du
domaine occupé, l'indemnisation n'est possible qu'en ce qui concerne les travaux effectués dans un autre
intérêt (CE 23 avr. 1974, SNCF, Lebon 261).
8. L. Levoyer, « L'imparfaite connaissance du patrimoine immobilier de l'État », RDI 2009. 531.
80. J.-B. Auby, « La faible densité de la notion de travail public », Dr. adm., mai 2009, p. 11.
800. Il n'y a pas à tenir compte comme le faisait antérieurement la jurisprudence, du fait qu'il y a ou non
une construction d'un ouvrage nouveau (CE 6 déc. 1985 EDF-GDF, Lebon 361, LPA 10 oct. 1986 note
Moderne, CJEG 1986. 385 note Bileau).
801. CE 13 juill. 1962, Gaz de France, RD publ. 1963. 107 ; 30 janv. 1970, EDF, Lebon 72, JCP
1971. II. 16641, note Dufau ; 23 avr. 1975, SNCF c/ EDF, Lebon 261 ; 8 févr. 1980, Delphin.
802. CE 6 févr. 1981, Ministère de l'Équipement et de l'Aménagement du territoire, Lebon 62,
CJEG, mai 1981, note P.L. ; 9 mars 1983, Gaz de France, JCP 1985. II. 20376, note Boccara, CJEG
1983. 289, concl. Stirn ; 6 déc. 1985, GDF c/ EDF.
803. CE 10 juill. 1922, Gischia, Lebon 630 ; 6 déc. 1946 Ville de Paris, Lebon 293 ; ou encore en cas
de dommage imputable à l'administration (CE 19 juin 1992, Combette).
804. V. par ex. pour les concessions d'établissements de pêche : décret du 21 déc. 1915, art. 13.
805. Ainsi en cas de translation d'un cimetière, les concessionnaires ne peuvent prétendre qu'à un
emplacement dans le nouveau cimetière et au transport des restes et des matériaux des monuments.
806. CE 4 févr. 1927, Cie générale des eaux, Lebon 166 ; 27 juill. 1935, Électricité de Strasbourg,
Lebon 920 ; 9 déc. 1959, Gaz de France, Lebon 1143 ; 5 janv. 1962, Électricité de Strasbourg, RD
publ. 1962. 1166, note Waline ; 10 oct. 1986, Port autonome de Marseille, JCP 1987. II. 20771, note
Pacteau ; 7 nov. 1989, SNCF, Dr. adm. n o 29. V. Fenet, « L'indemnisation du concessionnaire de service
public pour le déplacement de ses ouvrages implantés sur le domaine public », AJDA 1974. 121.
807. CE 7 déc. 1928, Cie des Tramways de Sète, S. 1930. III. 1, note Alibert ; 8 sept. 1944, Société
Lyonnaise des eaux, Lebon 249 ; 10 avr. 1947, CJEG 101 ; 23 juill. 1974, Commune St-Gaudens.
808. Loi d'orientation sur la justice du 9 sept. 2002. Loi d'orientation sur la police et la sécurité
intérieure du 29 août 2002. V., J.-Cl. administratif, fasc. 670, « Partenariats public-privé », par Philippe
Delelis.
809. C. Combe, « Les droits réels sur le domaine public. Ambiguités et limites », Dr. adm. déc. 2001,
p. 4. P. Delvolvé, « Les dispositions relatives aux droits réels sur le domaine des personnes publiques :
l'incohérence », RFDA 2010. 1125. M. Raunet et B. Cheuvreux, « Droits réels et personnes publiques », in
Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 403.
81. S. Nicinski, « Règles de concurrence et exploitation des ressources essentielles », JCP Adm. 2007.
2287. Par exemple, à propos de l'héliport de Narbonne : Paris, 9 sept. 1997 – Com. 25 janv. 2000
810. V., Y. Gaudemet, « L'occupant domanial à l'épreuve de la loi », Mélanges Braibant, Dalloz, 1996.
811. Pour la jurisprudence la plus récente, v. CE 27 févr. 1995, Secrétaire d'État à la Mer c/ M. Torre,
Dr. adm. 1995, no 262, RFDA 1996. 1127, concl. G. Bachelier ; CE 21 avr. 1997, Min. budget c/ Sté
Sagifa, Dr. adm. 1997 no 316, note Ch. Lavialle, RFDA 1997. 940, note E. Fatôme et Ph. Terneyre –
7 juin 2010, Montravers, Dr. adm. 2010, comm. 140, note 140.
812. CE 21 avr. 1997, Min. budget c/ Sté Sagifa, préc. ; Avis 19 avr. 2005, EDCE 2006. 197.
813. P. Cuche, « Domanialité publique, service public et partenariats public-privé », Dr. adm. oct. 2003,
p. 5.
814. L'administration doit faire respecter celles des obligations qui intéressent les tiers notamment le
respect des limites de la permission : son refus serait annulé par le juge : CE 29 avr. 1963, Rapin,
Lebon 801.
815. CE 4 mai 1945, Société Énergie électrique du littoral méditerranéen, Lebon 91.
816. CE 1er juill. 1898, Brillouin, Lebon 498.
817. CE 20 mai 1994, Comité d'intérêt local de Champagne.
818. V., CE 5 mai 1944, Cie Maritime de l'Afrique Orientale, RD publ. 1944. 236, note Jèze, concl.
Chenot ; 6 févr. 948, Radio Atlantique, RD publ. 1948. 244, concl. Chenot.
819. C. Lavialle, « L'occupation sans titre du domaine public », AJDA 1981. 563 ; M. Douence,
« L'expulsion de l'occupant sans titre du domaine public », Dr. adm. fév. 2004, p. 8.
82. Droit administratif, 11e éd. p. 475 ; 12e éd., p. 478.
820. CE 9 févr. 1956, Commune de Saint-Pierre, Lebon 94.
821. C'est le cas, par ex. du fonctionnaire disposant dans un immeuble du domaine public, d'une
concession de logement. Lorsque prennent fin ses fonctions, il n'y a plus de titre lui permettant de rester
dans les lieux (CE 7 déc. 1985, Min. de la Culture ; 18 mai 1984, M me Laulaney).
822. CE 19 mars 1945, Société des Sablières de la Seine, Lebon 74 ; 17 juin 1955, Liguori,
Lebon 288 ; 21 oct. 1964, Somaga, AJDA 1967. 281, note P.L.
823. CE 18 avr. 1944, Consorts Haramboure, Lebon 258.
824. CE 22 févr. 1961, Société fabriques françaises Honnorat, Lebon 140. L'intéressé ne peut
invoquer pour se maintenir dans les lieux, le fait qu'il a consenti des sous-locations (CE 30 mars 1984, St-
Marsenco).
825. CE 15 avr. 2011, SNCF, no 308014
826. CE 16 mai 2011, Cne de Moulins, Dr. adm. 2011, comm., note F. Melleray, JCP Adm. 2011.
2224, note P. Yolha.
827. CE 11 mars 1984, M. et M me Arribey.
828. Civ. 21 janv. 1992, Port autonome de la Guadeloupe, Dr. adm. no 144. L'administration ne peut
cependant prévoir un tarif spécial à caractère de pénalité (Nancy 28 nov. 1991. Dr. adm. 1992, no 145).
829. CE 29 avr. 1952, Revel-Chiraux et 10 mars 1955, Ruasse, D. 1954. III. 18, note Duclos ; 12 nov.
1955, Cazauvan, Lebon 557.
83. On a fait observer (Duverger. op. cit. p. 212) que cette idée de destination particulière élargit
sensiblement la conception de Berthélémy par rapport à celle de Ducrocq et elle aboutit au fond à des
résultats analogues à ceux de la théorie de l'affectation.
830. CE 8 avr. 1961, Dame Klein, D. 1961. 587, concl. Henry.
831. Le fait que l'occupant, exploite une officine pharmaceutique, et soit doté de la licence adéquate,
n'empêche pas le juge de la prononcer : CE 2 juin 2006, CCI de Marseille, AJDA 2006. 1559.
832. V. à propos de l'occupation d'une église par des prêtres et des fidèles intégristes. : Paris,
15 juill. 1977, D. 1977. 749, note Géraldy ; Civ., 17 oct. 1978, Bull. civ. 1508. V. aussi Civ. 1re. 7 oct. 1980,
Association des modélistes ferroviaires.
833. Civ. 10 oct. et 20 nov. 1956, AJDA 1957. 41.
834. T. confl. 24 sept. 2001, Sté B.E. Diffusion c/ RATP et Sté Promo Métro, Contrats Marchés
publ. 2001, no 242, note G. Eckert.
835. T. confl. 17 oct. 1988, Commune de Ste Geneviève des Bois, D. 1989. 173, note Prétot ; TGI
Paris 11 janv. 2002 Ville de Paris c/ SARL La Grande Roue de Paris, AJDA 2002. 445, note J. Dufau.
836. CE 23 juin 1986, Muséum d'histoire naturelle, AJDA 1986. 550 ; 26 juin 1987, Lefèvre, Dr. adm.
1987 no 642.
837. CE 25 janv. 1980, p. 617, concl. Rougevin Baville ; 16 mai 2003, SARL Icomatex, Dr. adm. 2003,
no 149, 3 févr. 2010, Commune de Cannes, AJDA 2010. 1591, note Pascal Caille ; le référé est exclu s'il y
a contestation sérieuse (CAA Lyon, 20 oct. 1992, Sté Garage de l'Autoroute, Dr. adm. no 63 – 23 juillet
2010, RATP et SA Promo Metro, Dr. adm. 2010, comm.141, note A. Claeys) ; mais la certitude de
l'appartenance au domaine public n'est pas requise (CE 22 oct. 2010, Pustwo, AJDA 2011. 562, note
P. Caille). La possibilité du recours au référé-liberté parait improbable : CE 6 févr. 2004, Sté Yacht Club
International de Saint-Laurent du Var.
838. TA Montpellier 22 oct. 1986, Maire de Narbonne, JCP 1987. II. 20781. note Rapp. et Terneyre.
Sinon il y aurait voie de fait (T. confl. 24 févr. 1992, Couach).
839. CE 13 févr. 1991 Thomas, Dr. adm. 1991 no 178 ; 8 mars 1991, Union sidérurgique du Nord.
84. Droit constitutionnel, t. 3. p. 349. V. aussi Reglade. La coutume en droit public interne. th.
Bordeaux, 1919. p. 233.
840. T. confl. 4 juill. 1991, Association Maison des jeunes et de la culture Boris Vian.
841. Gaston Jèze pensait même que les règles du droit privé étaient totalement inapplicables :
« Indépendance respective des immeubles riverains et du domaine public », RD publ. 1918. 695.
842. D. Roman, « Le voisinage en droit adminuistratif des biens », Mélanges en l'honneur de
Jacqueline Morand-Deviller, Montchrestien, 2008, p. 47.
843. Sur la réparation des dommages causés aux riverains par les travaux effectués sur les
dépendances domaniales, ou par la présence même de celles-ci, voir la théorie des dommages de travaux
publics, v. ss 534 s.– Et, par exemple : Christian Lavialle, « Les dommages causés aux riverains du
domaine public routier », RFDA 2011. 301.
844. P. Subra de Bieusses, « Le statut des aisances et des servitudes », AJDA 1992. 391. J.-Cl. adm.
Fasc. 410.2 ; Georges Liet-Veaux, « À propos de l'accès aux voies publiques : règles d'urbanisme et droit
de propriété », Dr. adm. nov. 2002, p. 9.
845. Certains auteurs font rentrer également dans les aisances de voirie le droit de préemption des
riverains (v. ss 197), le droit de bâtir ou réparer à l'alignement ou celui de prendre possession des eaux
pluviales venant de la voie publique. On notera que le riverain n'a pas le droit d'obtenir par voie
préférentielle une permission de voirie (CE 20 oct. 1961, Hamon, AJDA 1962. II. 178, note J.D.).
846. V., concl. Rivet, CE 11 déc. 1931, Ligue pour la défense du commerce parisien, D. 1933.
III. 57.
847. Le droit d'accès constitue une liberté fondamentale au sens des règles qui régissent le référé-
liberté et cette procédure peut donc être mobilisée pour sa protection : CE 14 mars 2011, Cne de Galluis,
Rec. p. 940, AJDA 2011-1562, note O. Févrot.
848. V., concl. Rivet, CE 18 mai 1928, Laurens D. 1928. III. 67.
849. CE 9 mai 1902, Descat, Lebon 359.
85. « Étude sur la théorie générale du domaine public », RD publ. 1902. 401 et 1903.31.
850. CE 3 déc. 1959, Commune de Bezons, RPDA 1955, no 52.
851. CE 22 avr. 1960, Berthier, RD publ. 1960. 1223 ; CE 21 mars 1984, Commune de La Barben.
852. CE 3 juin 1910, Pourreyron, Lebon 442.
853. N'est pas riverain de la voie publique le riverain d'un talus remblai non affecté à la circulation ;
CE 18 mars 1928, Wenger et Remy, Lebon 378.
854. CE 2 mars 1966, Société Lyon Marée, Lebon 155.
855. Civ. 19 oct. 1887, D. 1888. I. 458.
856. Cass., 17 mars 1891. D. 1892. I. 125.
857. Civ. 19 oct. 1887, D. 1895. 1. 458.
858. Civ. 15 juin 1895, D. 1895. 1. 506 ; 1er avr. 1902, S. 1902.1.505 ; Colmar, 5 janv. 1961, Gaz. Pal.
1961. 1.273.
859. Crim. 14 déc. 1908, S. 1909.1.421 ; 4 févr. 1910, S. 1911.1.289.
86. Précis, 4e éd., p. 539.
860. Toulouse, 26 nov. 1908, S. 1911. II. 209, note Mestre ; Req., 1er mai 1912, S. 1913.1.31.
861. Civ. 16 mai 1877, D. 1877. 1.431 ; 25 févr. 1880, D. 1880. 1.255.
862. Par ex. CE 4 déc. 1974, Barruis, Lebon 607.
863. CE 7 nov. 1934, Paillas, Lebon 1016. V., J.-M. Auby, « La réglementation administrative du
stationnement des véhicules automobiles sur la voie publique », D. 1962. Chron. 82.
864. Par ex. CE 22 févr. 1961, Lagoutte et Ruin, Lebon 135. Sur le cas où le maire réserve
temporairement une rue aux piétons, CE 8 déc. 1972, Ville de Dieppe, Lebon 794, Gaz. Pal. 25 janv.
1974, note Moderne.
865. CE 26 févr. 1969, Fédération nationale des clubs automobiles, Lebon 121 ; TA Versailles,
20 oct. 1998, Marescaux, Dr. adm. 1999, no 69.
866. CE 20 avr. 1888, Folichon, D. 1889. 111.78.
867. CE 28 avr. 1961, Leron, Lebon 271 ; 29 mai 1963, Dame Denante, p. 3330, AJDA 1963. 487,
note Dufau.
868. CE 29 avr. 1963, Dame Rapin, p. 895.
869. CE 24 avr. 1953, Gastambide, Lebon 191.
87. Traité, 12e éd., p. 789.
870. CE 22 janv. 1964, Bousin, CJEG 1965. J. 42.
871. L'indemnité est accordée par exemple en cas d'atteinte au droit d'accès résultant de l'installation
d'ouvrages (CE 22 févr. 1957, Coutant, Lebon 125) ou de travaux, au moins si ces travaux présentent un
caractère exceptionnel par leur durée ou leur importance (CE 22 mars 1960, Établissement Deverrière,
RD publ. 1960. 1246). Il n'y a pas d'indemnisation en cas de simple gêne dans l'accès (CE 2 févr. 1921,
Boulay, Lebon 123 ; 6 oct. 1972, Établ. Vescio ; 3 avr. 1981, Senequier.) V. aussi 11 févr. 1981, Ville de
St-Étienne. Si l'accès étant maintenu, l'aménagement nouveau entraîne un allongement du trajet,
l'indemnisation est possible (V., Auffret et Caillosse, « La responsabilité administrative du fait des
dommages commerciaux résultant de l'aménagement du réseau routier », AJPI 1977. 8).L'atteinte au droit
de vue était considérée en général comme un dommage normal n'entraînant pas droit à indemnité
(CE 5 févr. 1958, Ville de Marseille, Lebon 72). La jurisprudence semble avoir renoncé à cette limitation
(CE 2 juin 1967, Min. Équipement, AJDA 1968. l. 185, note P.L.).
872. CE 20 oct. 1971, Dame Francoul.
873. La situation est la même si la voie reçoit un nouveau statut qui supprime les aisances de voirie, par
ex. si elle devient autoroute (V., CE 30 juin 1976, Société Martinet Frère, Lebon 345).
874. CE 8 déc. 1916, Dasse, Lebon 283 ; 23 juin 1971, Établissement Marboise, Lebon 957.
875. Civ. 4 août 1880, D. 1880. 1.447.
876. Req. 7 mai 1894, S. 1895.1.140 ; CE 3 mai 1911, Brucker, D. 1913. III. 88.
877. Cass., 15 juin 1879, D. 1879. I. 342.
878. CE 4 déc. 1891, Ville de Chaumont, S. 1893. III. 119 ; Req. 7 mai 1894, S. 1895.1.140 ; 23 juin
1971, Ets Marboise, Lebon 957.
879. CE 6 oct. 1962, Époux Vescio.
88. Définition du domaine public, RD publ. 1931. 762. V. aussi RD publ. 1910. 695 ; 1911. 307 ; 1921.
361 et Principes généraux, 2e éd. 1. 245.
880. CE 20 oct. 1961, Dame Francoul.
881. Les propriétaires doivent être mis en demeure d'acquérir : un propriétaire omis peut faire
prononcer la nullité de la vente consentie à son voisin : Civ. 3e, 5 mai 2004, M. Bertinaria, Dr. adm. 2004,
no 112.
882. CE 4 déc. 1921, Préfet des Côtes-du-Nord, Lebon 1055.
883. CE 21 déc. 1932, Ministre des Travaux publics, Lebon 1116 ; 14 mai 1962, Consorts Duboul,
Lebon 321.
884. CE 26 oct. 1979, Delbos.
885. Sur l'absence de droit à être protégé contre la progression des eaux, v. ss 88.
886. CE 5 févr. 1971, Ganache, Lebon 108.
887. Il faut ajouter à ces charges celles résultant de la délimitation du domaine public, déjà étudiée
(v. ss 104 s.).
888. V., concl. Levasseur de Precourt s. CE 22 mai 1885, Ministre des Finances, Lebon 559.
889. V., Paris, 13 mai 1933, D. 1934. II. 101, note Waline ; inapplication aux fonds voisins du domaine
public des servitudes de vue de l'article 678 du Code civil.
89. Les mutations domaniales. th. Paris., 1925, p. 45.
890. Waline, note précitée. Concl. Kahn, s. CE 28 juin 1963, Mousset, A.J. 1963. 688.
891. Paris, 11 nov. 1897, D. 1900. I. 593, note Deloynes, S. 1900. 11. 105, note Wahl ; Req. 14 févr.
1900, D. 1900. 1. 593. V. égal. CE 13 juill. 1965, Gue, CJEG, 1966. J. 42.
892. V. pour une étude d'ensemble. J.-Cl. adm. Fasc. 392.
893. Civ. 8 mai 1976, Baraduc, S.1876. I. 339.
894. CE, sect., 14 mars 1986, Cne de Gap-Romette, AJDA 19860. 31, concl. P.A. Jeanneney, JCP
1987. I. 29759, note J.F. Davignon.
895. J. Singer, « Les plantations sur le sol des voies publiques », Rev. adm. 1985. 280.
896. Les propriétaires conservent la propriété du sol, le droit d'accès et le droit aux fruits et produits
(herbes). V. sur l'application de la servitude : CE 29 juin 1989, Susset, Dr. adm. no 477.
897. Il n'y a lieu à indemnité que lorsqu'un cours d'eau est rendu navigable par des travaux publics ou
lorsque la servitude de halage est reportée d'une rive à une autre où elle n'existait pas (C. dom. publ. fluv.,
art. 20). On admet en outre qu'il y a lieu à expropriation si l'établissement de la servitude suppose la
démolition des constructions.
898. CE 13 mai 1943, Ministre des Travaux publics, Lebon 523.
899. CE 13 févr. 2002, Voies navigables de France, Dr. adm. avr. 2002, Actu. no 15.
9. Les Échos, 22 sept. 2015, p. 6 .
90. Traité, 7e éd., p. 87.
900. Une contribution aux frais de curage peut être demandée aux communes, usiniers,
concessionnaires de prise d'eau ou propriétaires qui auraient rendu ces frais plus considérables par un
usage exceptionnel du cours d'eau (C. dom. publ. fluv., art. 14).
901. V. Genevois, « La servitude de passage des piétons sur le littoral », AJDA 1978. 628 ; Huon de
Kermadec, JCP 1979. 1.2957 ; Charles, RFDA 1985. 913. J.B. Auby, H. Perinet Marquet et R. Noguellou,
Droit de l'urbanisme et de la construction, Montchrestien, 2015, no 339. Sur le contrôle par les juges de
la modification du tracé de la servitude. V., CE 7 mai 1986, Min. de l'Urbanisme c/ Noël ; 18 déc. 1987,
Loyer. Sur l'indemnisation, v. TA Rennes 28 nov. 1984, RFDA 1985. 913, note H. Charles ; 31 mars 1989.
Époux Guyon, Dr. adm. n o 273. CE 30 sept. 2011, Lenoël, RDI, 2012-351, note N. Foulquier.
902. CE 28 déc. 2012, Association U Levante, no 349059.
903. V. Gay, Servitudes et obligations imposées aux fonds riverains des chemins de fer, Revue
d'économie et de droit immobilier, 1964.585.
904. V., TA Lyon, 15 oct. 1985. Comm. Républ. de l'Ain, AJDA 1984. 168. note Richer.
905. C. Lavialle, « L'imprescriptibilité du domaine public », RFDA 1985. 27 ; H. Simonian Gineste,
« L'avenir du principe de l'inaliénabilité du domaine public », RDI 1989. 169 ; P. Kintz, « Le domaine public
est inaliénable et imprescriptible », Droit et ville, no 61, 2006, p. 217 ; Aurélien Camus, Le domaine public
et le temps, Gaz. Pal. 21 mai 2011, p. 9 ; D. Costa, « L'inaliénabilité et l'imprecriptibilité du domaine
public », in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 87.
906. Par ex. Paris, 3 janv. 1846, S. 1847.11.77 ; CE 7 déc. 1854, De Matha, Lebon 951 ; 18 juill. 1866,
Dora, Lebon 854.
907. V. pour les chemins vicinaux : L. 21 mai 1836, art. 10 ; pour les chemins ruraux reconnus :
L. 20 avr. 1881, art. 6 ; pour les objets mobiliers classés de l'État : L. 30 mars 1887.
908. V., CE 17 févr. 1952, Commune de Barran, Lebon 189, D. 1955. III. 49, note Capitant. À propos
de la vente à un antiquaire de stalles d'une église, le Conseil d'État se borne à relever que l'affectation des
stalles n'a pu être modifiée. Le Commissaire du Gouvernement Rouchon Mazerat n'avait pas pris parti sur
la question de la propriété.
909. Capitant, note précitée.
91. Concl. CE 28 juin 1935, Marecar, RD publ. 1935. 590.
910. V., Waline, note D. 1934. II. 101 ; Duverger, op. cit., p. 327.
911. V. par ex. TGI Rouen, 13 nov. 1961. Gaz. Pal. 1962. 1.99 ; Civ. 2e, avr. 1962, AJDA 1963. 486,
note Dufau.
912. Le juge administratif serait également compétent pour connaître du recours en annulation contre
les actes détachables de l'aliénation : CE 22 avr. 1904, Veuve Natan, Lebon 333 ; CE 11 oct. 1995 Tête,
Dr. adm. 1995, no 676.
913. CE 13 oct. 1967, Cazeaux, Dr. adm. 1967, no 354 ; Civ. 3e, 3 mai 1988, Cts Renault et EDF,
JCP 1988. II. 21203, note F. Hervouet ; TA Besançon 21 mars 1996, Di Filippo c/ Préfet du Jura, Dr.
adm. 1996, no 258.
914. CE 9 mai 1958, Delort, AJDA 1958. II. 331, concl. Long ; 26 janv. 1985, Ville de Grasse, JCP
1985. II. 20515, note Chenevoy.
915. Par ex. Paris, 12 juill. 1879, D. 1880. 11.97 ; Dijon, 5 mars 1886, S. 1890. 11. 74 ; Req. 17 juin
1896, S. 1896. 1. 108. ; CAA Paris, 4 févr. 2006, Mercier, Dr. adm. 2006, no 116 : des fragments de la
colonne Vendôme ayant échoué dans des mains privées n'ont pas quitté le domaine public pour
autant.CE 9 nov. 2011, Min.Défense : récupération d'archives du Premier Empire.
916. Lyon, 5 mars 1905, D. 1905. II. 455 ; Req. 21 juin 1909, S. 1915. V. 54.
917. P. Sablière, « Les servitudes sur le domaine public », CJEG 1991. 149 – P. Yolka, « Les servitudes
sur le domaine public », JCP Adm. 12 avr. 2010, act.279.
918. V. sur le principe, T. confl. 28 avril 1980, SCIF Résidence de Perriers, p. 506.
919. CE 9 nov. 1917, Bruneau, Lebon 730.
92. Note sous CE 7 déc. 1928, Tramways de Sète, S. 1930. 111. 1.
920. Paris, 13 mai 1933, D. 1934. II. 101, note Waline.
921. CE 8 mars 1960, Sille, Lebon 196.
922. Civ. 13 juill. 1854, S. 1856. I. 431.
923. CE 10 déc., 1954, Commune de Champigny, Lebon 657.
924. T. confl. 9 mars 1914, Marnez, Lebon 573 ; CE 3 nov. 1933, Porte, S. 1934. III. 41, note P. L.
925. T. confl. 9 mai 1914, Marnez, Lebon 573.
926. CE 11 mai 1959, Dauphin, D. 1959. 317, concl. Mayras, AJDA 1959. II. 228, note Dufau ;
22 avril 1960, Berthier, RD publ. 1960. 1223, concl. Henry ; 13 juill. 1965, Gue, Lebon 445 ; Civ. 19 mai
1926, S. 1926.1.130 ; 27 juin 1959, Bull. crim. no 154 ; T. confl. 28 avr. 1980, Préfet de Seine Saint-
Denis, AJDA 1980. 607. V. aussi Travaux de la Commission de révision du Code civil, 1946-1947, p. 930.
927. CE 3 nov. 1933, Ministre des Travaux publics, D. 1934. III. 41, note P. L. et les arrêts Dauphin
et Berthier, préc. ; CE 13 juill. 1965, Gue, Lebon 445 ; AJDA 1968, note J.D.
928. V., J.-Cl. Adm., Fasc. 390 ; Subra de Bieusses, Les servitudes administratives, 1976, p. 120.
929. CE 27 déc. 1911, Boucheron, Lebon 1247.
93. Les traits principaux du régime des biens du domaine public, 1938, p. 99 s. ; v. également
Maroger, L'affectation à l'usage public des biens des patrimoines administratifs, 1942, p. 415. V. aussi
Klein, La police du domaine public, th. Strasbourg, 1966, p. 7 s.
930. V. à propos des servitudes d'urbanisme, CE 30 mars 1973, Schwetzoff, Lebon 644, AJDA 1973.
366, note Dufau, Rev. adm. 1973. 511, concl. Guillaume, JCP 1973. II. 17528, note Brechon Moulenes.
Cependant la portée de cet arrêt a été discutée. V. aussi Rezenthal et Caubert, « De l'application des
documents d'urbanisme sur le domaine public naturel », D. 1982. Chron. 99.
931. V., Melle Bergouniou, Les investissements sur le domaine public, th. Toulouse, 1978, p. 296.
932. Req. 10 avr. 1967, D. 1967. 397.
933. Par ex. Civ. 11 mai 1909, S. 1910. 1. 151 ; 11 janv. 1916, D. 1916. I. 178 ; CE 2 juill. 1930.
Kersahol, Lebon 630. V. aussi 3 déc. 1993, Ville de Paris, AJDA 1993. 893, chron. Maugué et Touvet –
3 déc. 1993, Commune de Villeneuve sur Lot, Dr. adm. 1994, comm.38– 19 déc. 2007, Commune de
Mercy-le-Bas, Dr. adm. 2008, comm. 37, note N. Foulquier.
934. CE 6 juill. 1973, Michelin et Veyret, Lebon 481. D. 1974. 370, note Homont ; 13 janv. 1984,
Commune de Thiais, p. 6, D. 1984. 605, note Bon.
935. Civ. 1re, avr. 1890, D. 1891. 1.921 ; 22 oct. 1900, S. 1904.1.167 ; Cass. 15 févr. 1926,
S. 1926.1.62.
936. Civ. 1re, 6 avr. 1960, D. 1960. 457 ; 9 oct. 1974 ; JCP 1976. IV. 575. L'action en réintégrande ne
doit toutefois pas conduire à la destruction d'ouvrages publics : Civ. 3e, 6 déc. 1995, Lambert, RDI 1996.
359, note J.-B. Auby et Ch. Maugüé.
937. B. Plessix, « La prescription extinctive en droit administratif », RFDA 2006-375.
938. La Cour Européenne des Droits de l'Homme semble déduire de la convention européenne des
conséquences qui pourraient induire dans notre droit des limites au principe d'imprescriptibilité : CEDH
30 nov. 2004, Öneryildiz c/ Turquie, JCP Adm. 2005.1, note Ph.Yolka – 22 juill. 2008, Köktepe c/ Turquie,
RDI 2008. 505, note N. Foulquier
939. V. par ex. CE 13 févr. 1953, Susini, AJDA 1953. 11, p. 402. L'eau d'un lavoir public fait partie du
domaine public. Cependant, lorsque, sortant du lavoir elle cesse d'être affectée à l'usage public, elle peut
être aliénée
94. C. Lavialle, « Remarques sur la définition législative du domaine public », RFDA, mai-juin 2008,
p. 491.
940. Il en allait d'autant plus ainsi lorsque la jurisprudence admettait que la décision d'aliéner valait
implicitement désaffectation (CE 5 mai 1922, Agier, Lebon 320). Actuellement, la jurisprudence exige une
dés affectation expresse (CE 9 mai 1958, Delort, AJDA 1958. 11.331, concl. Long).
941. V. par ex. Civ. 3e, févr. 1942, S. 1942.1.54 ; CE 10 juill. 1970, Société du domaine du Suroit,
Lebon 480 ; J.-L. Mestre, Introduction historique au droit administratif, 1985, no 88.
942. V., CE 24 juill. 1925, Commune de Ville Auzon, Lebon 732 ; 9 mars 1984, Ministère du Budget
et Cie des Salins du Midi.
943. V. « Anthropologie : quel avenir pour les restes humains ? », Le Monde, 14 oct. 2015, p. 4.
944. Par ex., CE 10 déc. 1954, Commune de Champigny-sur-Yonne, Lebon 658 ; T. confl. 28 avr.
1980, SCIF Résidence Bobigny-Perriers, Lebon 506. De ce fait une action possessoire destinée à
protéger la servitude est exclue (Civ. 1re, 6 mars 1968, D. 1968. Somm. 93).
945. CE 11 mai 1959, Dauphin, Lebon 294 ; 29 nov. 1967, DGIE, Lebon 453, AJDA 1968. 470, note
J.D.
946. V., P. Sablière, « Les servitudes sur le domaine public », CJEG 1991. 149.
947. J.-L. Tixier, « Les servitudes de l'article L. 2122-4 du Code général de la propriété des personnes
publiques : quel emprunt au droit privé ? », in Mélanges Fatôme, Dalloz, 2011, p. 443.
948. V. une critique de la théorie de la police de la conservation dans Klein, La police du domaine
public, th. Strasbourg, 1966.
949. J. Laferrière, Le droit de propriété et le pouvoir de police, th. Paris, 1908, p. 57.
95. Par ex. Lyon. 19 juill. 1894, S. 1895. 11. 185, note Saleilles (miniature d'une bibliothèque) ; Paris,
13 mai 1933, D. 1934. 11.101 (églises) ; CE 14 déc. 1910, commune de la Brosse-Monceaux, Lebon 944
(terrains affectés à la circulation du public) ; CE 28 juin 1935, Marecar, Lebon 734 (cimetière) ; Conseil
Préf. Lille, 13 juill. 1950, Leray, D. 1950. 588, note Waline (marché couvert).
950. Par ex. certains pouvoirs de police de conservation appartenaient aux préfets sur les chemins
ruraux (L. 29 avr. 1881) ou vicinaux (L. 21 mai 1856, art. 21), propriétés communales.
951. Sur la répartition des rôles entre autorité domaniale et autorité détenant la police de la circulation,
lorsqu'elles sont distinctes : CE, avis, 3 nov. 2006, Cne du Mont-Dore, Dr. adm. 2007, no 24 : à propos de
la mise en place de dispositifs de ralentissement.
952. CE 9 janv. 1955, Voortsmann, Lebon 22.
953. CE 6 févr. 1914, Dame Barbarin, Lebon 157 ; 19 avr. 1907, Dame de Suremain, Lebon 345.
954. CE 4 avril 1916, Abbé Prudhommeaux, S. 1925. III. 5.
955. Par ex. illégalité d'un règlement interdisant la circulation automobile sur certaines en vue d'éviter
les frais de réparation ou d'entretien (CE 27 juill. 1927, Société des ateliers Turcat-Méry, Lebon 969 ;
12 nov. 1927, De Bellescize, D. 1928. III. 48.
956. Par ex. validité de l'interdiction de la circulation sur certaines voies de poids lourds.en vue d'éviter
des dégradations susceptibles de provoquer des accidents : CE 29 juill. 1931, Syndicat général des
transports automobiles, Lebon 791 ; 6 janv. 1933 : Ratto, Lebon 13. V. aussi CE 29 janv. 1926,
Platrières de Bagnolet, Lebon 97 ; 3 févr. 1926, Exploitations re ! de Paimpont, Lebon 114 ; Crim.
9 mars 1929, D. 1930. I. 27 ; 30 mai 1962. Denegri. AJDA 1963. 488 ; 1er mars 1957, Fédération des
associations de pèche et pisciculture de la Charente. Lebon 140.
957. J.M. Perret, Les contraventions de grande voirie, PUF, coll. Que sais-je ?, 1994 ; J.-Cl. adm.,
fasc. 1170 ; Mathieu Disant, « La codification des contraventions de grande voirie dans le Code général de
la propriété des personnes publiques », in Réflexions sur le Code général de la propriété des personnes
publiques (dir. Stéphane Guérard), op. cit., p. 97.
958. Cons. const. 23 sept. 1987, RFDA 1988. 273 s., note Genevois.
959. CE 23 févr. 1979, Association des amis du chemin de ronde, Lebon 75, concl. Bacquet, AJDA
1979. 23, chron. Dutheilet de Lamothe et Robineau. Égal. : CE 6 févr. 1981, Comité de défense des sites
de la forêt de Fouesnant, p. 746. JCP 1981. II. 19698 note Davignon.
96. Civ. 7 nov. 1952.1.173, note Tixier.
960. CE 30 sept. 2005, Cacheux, AJDA 2005. 2469, concl. P. Collin.
961. La jurisprudence applique par exemple ce texte aux dégradations infligées au pare-brise d'un
autobus (Paris, 23 oct. 1989, Juris-Data no 26498), ou aux banquettes des rames de la RATP (Paris,
14 déc. 1989, Juris-Data n o 002768)
962. Sur les déjections canines : P. Cassia, « Le chien dans l'espace public municipal », LPA, 2003,
no 160 et 161.
963. Crim. 20 juill. 1960, JCP 1960. IV. 143 ; 5 oct. 1961. D. 1962. Somm. 23.
964. Sauf s'il s'agit d'ordonner la destruction d'un ouvrage public, auquel cas la compétence revient au
juge administratif : TC, 17 févr. 2012, Cne de Le Revest-les-Eaux, Dr. adm. 2012, comm. 29, note
F. Blanc.
965. V., T. confl. 4 juill. 1977, Époux Baume, Lebon 738 ; 19 avr. 1982, Ville de la Roche-s-Yon ;
CE 29 mai 1979, Époux Blin Dyeul, Lebon 664 ; Crim. 18 oct. 1983, D. 1984. IR 41. ; Jean-Marie Auby,
L'action domaniale, AJDA 1983. 503.
966. CE 21 nov. 2011, Cne de Ploneour-Lanvern, Rec. p. 578, AJDA 2012-551, note N. Ach, RDI,
2012-349, chron. N.Foulquier.
967. M. Le Roux, « De Colbert à Nelly Olin : la contravention de grande voirie promue instrument de
sauvegarde des espaces naturels », in Études offertes au professeur René Hostiou, Litec, 2008, p. 339.
968. CE 2 juin 2010, Min. Écologie, Rec. p. 179.
969. En ce qui concerne la navigation sur le Rhin, la compétence appartient aux juridictions spéciales
Internationales compétentes à propos de ce fleuve (CE 16 déc. 1983, Ministère des Transports).
97. CE 30 oct. 1953. SNCF, Lebon 463 ; 19 oct. 1956, Société Le Béton, Lebon 373 ; 21 déc. 1956,
SNCF, AJDA 1957. 55, concl. Heumann.
970. CE 9 nov. 2011, M et M me Victor Duval, Rec. p. 925, RDI, 2012-99, note N. Foulquier :
enrochement sur le domaine public maritime.
971. T. confl. 17 oct. 1988, Commune de Ste-Geneviève des Bois, D. 1989. 173, note Prétot ; TA
Nice 11 avr. 1995 Préfet Var, Dr. adm. 1997, no 202, note Ch. Lancelle.
972. CE 30 sept. 2005, M.X., Dr. adm. 2005, no 156.
973. CE 30 déc. 1996 Goudeau, RDI 1997. 221.
974. En raison du principe d'application de la loi pénale la plus douce, le juge administratif, saisi, avant
l'entrée en vigueur de la loi de 1996, d'une infraction au réseaux de télécommunications constitutif d'une
contravention de grande voirie, ne peut plus, après l'entrée en vigueur de cette loi, condamner à une
amende. Il peut simplement accorder des dommages et intérêts pour réparer les dommages causés au
domaine public (CE, avis, 23 avr. 1997, Préfet Manche, Dr. adm. 1997, no 201, note Ch. Lavialle).
975. L. Moreau, « Contraventions de grande voirie et procédure équitable », in Mélanges Colson,
PUG, 2004, p. 559.
976. CE 1er juill. 1964, Verdier, Lebon 371.
977. Par ex. une commune : CE 2 nov. 1956, Commune de Poizat, Lebon 413 – 23 déc. 2010, Min.de
l'écologie c. Cne de Fréjus, Dr. adm. 2011, comm. 34, note Fabrice Melleray, AJDA 2011. 730, note J. Le
Gars.
978. En cas de dommage causé par un service de l'État au domaine d'une autre personne publique,
l'État peut être condamné par le juge administratif à une indemnité (CE 16 juill. 1950, Ville de Belfort,
Lebon 378) mais il ne s'agit pas d'une responsabilité pénale.
979. CE 12 juin 1965, Chotard-Chavanon, RD publ. 1965. 488, note Waline, D. 1966. 212, note
Blaevoet ; 24 oct. 1984, Ministère des Postes c/ Ancelin ; 15 mai 1987, Raymond Delval, Dr. adm.
n o 414.
98. T. confl. 10 juill. 1955, Société des Steeple Chase de France, D. 1956. 684.
980. CE 5 juill. 2000, Min. Équipement, des Transports et du Logement c./ M. Chevallier, AJDA
2000. 857 ; Dr. adm. 2000, no 209.
981. A. Kouévi, « L'obligation de poursuite en matière de contravention de grande voirie », AJDA 2000.
393.
982. CE 23 févr. 1979, Ministère de l'Équipement c ! association des amis du chemin de ronde,
Lebon 75, RD publ. 1979. 1157, note Waline, D. 1979. 405, note Lombard.
983. CE 27 mai 1977, Sté Victor Delforge, Lebon 252 (impossibilité de circuler sur un canal obstrué
par des bateaux du fait d'une grève des mariniers).
984. À propos du délai de notification du procès-verbal : CAA Marseille, 2 oct. 2012, Sté Total
raffinage marketing, AJDA 2012-2383, concl. S. Deliancourt.
985. CE 4 juill. 1986, Rotela, CE 20 mars 1991, Sté Sablières du pont de l'Allier, p. 92.
986. Ph. Yolka, « Un archaïsme : le monopole préfectoral pour poursuivre les contraventions de grande
voirie », JCP A 2009, comm. 2152.
987. Pour le domaine fluvial les poursuites sont exercés par l'établissement public Voies Navigables de
France.
988. Mais la prescription s'applique si les poursuites ont été engagées et aucun acte de procédure n'a
été fait pendant un an : TA Nancy, 29 nov. 2011, Voies navigables de France, AJDA 2012-565.
989. CE 22 déc. 1965, Commune de Thyl, AJDA 1966. 1. 231, note Laporte.
99. Pour un exemple récent, CE 25 janv. 2006, Cne de la Souche, Dr. adm. 2006, no 42, qui a
considéré un gîte rural communal comme appartenant au domaine public.
990. CE 19 nov. 1954, Société d'armement Gautier, Lebon 610 ; 8 juin 1966, Worms, JCP 1967.
II. 1498, concl. Galmot.
991. CE 5 avr. 1957, Ministre des Travaux publics, Lebon 247.
992. CE 19 juin 1974, Havan, Lebon 352.
993. CE 27 mai 1959, Secrétaire d'État aux Travaux publics, Lebon 359.
994. CE 9 oct. 1981, Nerguissan.
995. CE 19 juin 1974, Havan ; 15 juill. 1959, Ministre des Travaux publics, Lebon 414 ; 27 nov. 1985,
Sec. d'État auprès du Min. des Transports, RFDA 1986. 198, note Pacteau.
996. CE 8 mars 1965, Ministre des Postes et Télécommunications, Lebon 158 ; 25 juin 1982, Min.
des P. et T. c/ Sté-Sade ; CAA Lyon, 19 juin 1991, Sté Colas Sud Ouest, Dr. adm. n o 228.
997. CE 25 juin 1986, Min. chargé des P. et T., RDI 1986. 446.
998. CE 28 févr. 1997, France Télécom, RDI 1997. 221, obs. J.-B. Auby et Ch. Maugüé.
999. CE 4 nov. 1955, EDF, Lebon 254.