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Université de Caen – Faculté de droit Année 2021 – 2022 / Semestre IV Licence 2e année Cours de M.
Samuel Rétif (36 heures)
Introduction
Les civilisation Égyptienne et Phénicienne ne laisse pas trace écrite du droit commercial, mais on
imagine qu’ils en avait un qui a inspiré la Grèce.
La Grèce : nous laisse quelque institution maritime telle que la loi rhodienne du jet a la mer, loi
qui obligeait de partager entre les diffèrent expéditeur la perte des marchandises jeté à la mer pour
éviter le naufrage. Ce principe a inspiré la théorie des avaries commune du droit maritime
La Grèce nous laisse le prêt nautique a l’origine du prêt a grosse aventure (= prêt à intérêt),
concernant les choses exposées à des risques maritimes sous la condition qu’en cas de sinistre
l’emprunteur soit dispensé de rembourser au préteur tout ou partie des sommes prêté.
Rome : nous laisse peu de chose en droit commercial, pourquoi ? Parce que le monde romain est
tourné vers l’agriculture et le commerce est considérer comme une œuvre servile.
C’est aussi l’influence, naissante du christianisme qui condamne l’usure et l’achiotage (ce qui
fortifiera le mépris romain pour les marchands).
Pourtant Rome développe un droit civil, ce qui servirait plus tard à la formation d’un droit
commercial véritable. Le droit Romain laisse des institutions : indveditio benorom = le droit de la
faillite, mais à Rome ce n’est pas un droit spécifique au commerçant, il s’applique a tous donc pas
du droit commerçant.
La plupart des institutions commerciales moderne (banque, société, lettre de change) trouve
leurs origines au MA. Dans les grande cité maritime (surtout Italie), les corporations sont
puissantes, elles édictent des règlements ; les consuls sont à la fois magistrats principaux.
Le droit commercial terrestre se développe par la pratique des grandes foires qui ressemblait à
date fixe les commerçant des grande régions (Italie du nord- Flandre en passant par
champagne).
En France un véritable droit des foires dans les villes dites de foire (ville de l’est). Le
déplacement des marchands de foire en foire favorise la naissance de lettre de change.
Au 12e s la lettre de change est un instrument de transport de fond. Le futur acheteur
(marchand) remet de l’argent a son banquier local dans sa propre ville en échange d’une lettre
qui lui permet de recevoir une somme équivalente d’un autre banquier dans une ville et
souvent d’une autre monnaie.
Cela suppose que le premier banquier, le tireur, dispose d’un correspondant dans une autre
ville, le tiré, le 2nd banquier.
Les contestations entre marchand poussent les autorités à créer des tribunaux de foire, donc
des juridictions spécialisées (ancêtre des tribunaux de commerce). Le marchand insolvable
voit son banc rompu= faire banqueroute.
Au 17e s la royauté s’empare du droit commercial qui entre dans la police du royaume. Sous
l’initiative de Colbert, louis 14 prend de grande ord de 1673 (commerce de terre) et 1681
(marine).
Ord de 73 : code marchand ou code Savary. Jacque Savary principal auteur de cette
codification et publia un ouvrage célèbre : le parfait négociant. (8 édiction successive)
C. La Révolution
Peu après la révolution une commission fut chargée de rédiger un code de commerce en 1807,
cette œuvre fut juger comme une œuvre médiocre, ces concepteurs n’ayant pas anticiper la
révolution industrielle pourtant déjà en marche. Le code de 1807 ne contient rien sur les fonds
de commerce, sur les sociétés par actions, sur les CRL, la propriété industrielle, organisation
des banques.
L’animosité de napoléon à l’égard de commerçants transparait dans son code notamment par
le droit des faillite (faillite = prison), donc se code est un échec.
Exemple : loi du 24 juillet 1867 sur les sociétés commerciale, du 24 juillet 1966 sur les
sociétés commerciales, le loi du 7 mars 1925 institue la SARL, 11 juillet 1985 la SARL
unipersonnelle ; loi du 17 mars 1909 organise fonds de commerce, sa vente et son
nantissement ; loi du 20 mars 1956 sur le fonds de commerce ou encore le décret-loi du 30
sept. 1953 relatif au bail commercial ; décret-loi du 30 oct. 1935 sur le chèque, le droit des
faillites : loi du 1er mars 1984 sur prévention et règlement amiable, du 25 janv. 85… etc.
Le droit commun issu du code civil s’applique dès lors qu’aucune règle spéciale ne l’écarte
expressément. La loi commerciale est issue principalement du code de commerce. La
(re)codification c’est effectué à droit constant. La commission chargée de préparer le code a
regroupé au sien du code toute la législation éparse résistante.
La partie règlementaire au vu le jour par décret du 25 mars 2007 puis la partie arrêtée par
arrêté du 14 janvier 2009.
3. Usages
En droit commercial les usages joue un rôle important.
L’usage résulte de l’emploi constant, immémoriale d’une pratique. On distingue 2 types
d’usage les usages conventionnels et ceux de droit.
Usage conventionnel : il tire leurs autorités du contrat ce sont des règles habituellement
suivies pour la conclusion de tel ou tel convention, on présume ainsi la volonté des parties.
Exemple : commerce du bois, il est d’usage que l’acheteur de bille de bois non débité
supporte le risque de défaut découvert lors du sciage.
Exemple : Suivant l’usage du port de Rouen concernant les ventes à quai, les marchandises
sont considérées agrée dès le chargement du wagons.
Un autre usage veut qu’entre commerçants les prix s’entende hors taxes. (9 janv. 2001)
L’usage conventionnel ne lie que les parties dont il est légitime de penser qu’elles y sont
implicitement référées. Ne peut être opposé à un non commerçant ni même à un commerçant
dès lors que ce commerçant agit en dehors de sa sphère habituelle d’activité ou dans une
localité autre que celle ou l’usage est en vigueur.
Dans le silence du contrat l’usage s’applique mais il est possible de l’écarter par une clause
contraire.
Celui qui se prévaut d’un usage doit l’établir, le prouver. Cette preuve peut être rapporté au
moyen d’un parère = écrit qui émane d’un organisme professionnel (ex : chambre de
commerce, chambre des métiers).
L’usage conventionnel peut déroger à la loi supplétive de volonté mais jamais aux lois d’ordre
publique. L’usage est souvent implicite ce qui implique l’appartenance des parties a une
même profession.
L’usage étant conventionnel il ne peut pas être appliqué par les juges alors qu’aucune des
parties ne l’aurait invoqué, sauf à soumettre ce moyen a la discussion des parties et constater
que les parties l’on expressément adopté.
4. Jurisprudence
Le juge joue un rôle important, la décision principalement judiciaire marque le droit positif,
Les juridictions, les cours d’appel, les tribunaux de commerce font œuvre prétorienne.
E. Sources internationales
1. Conventions internationales
A côté des sources interne il existe différentes sources internationales.
La France a signé un grand nombre de convention internationale.
Les traités doivent être signé et ratifié en vertu d’une loi, s’ils sont des traités de commerce et ils
acquièrent force de loi mais les traités ont une autorité supérieure à celle des lois (art 55 de la
constitution).
Une loi contraire à un traité même lorsqu’elle est d’ordre public et même si elle est postérieure au
traité ne peut pas être appliqué.
Le CC contrôle la conformité à la constitution du traité lui-même, mais pas la conformité d’une loi à
un traité. Et si un traité porte des clauses contraires à la constitution il ne pourrait être ratifié
qu’après modification de la constitution. En principe le traité se voit appliqué qu’après publication
au JO mais le juge peut relever d’office le défaut de publication. Certains traités internationaux ont
pour Object de régler, dans une approche de droit international privée, des conflits de loi nationale
(convention de la Haye 14 mars 1978).
D’autre convention internationale ont pour objectif d’uniformiser le droit applicable= convention
de Genève sur lettre de change (1930) puis sur le chèque (1931) transposé en France par 2 décrets-
lois du 30 octobre 1935.
5. Droit de l’UE
Le traité instituant la communauté européenne = traité de Rome (25 mars 1957) modifié par
l’acte unique européen, par le traité sur l’UE, par le traité d’Amsterdam, le traité de Nice a été
renommée traiter sur le fonctionnement de l’UE (TFUE), et renuméroté par traité de Lisbonne
(1er déc. 2009). Il prévoit l’application dans chaque état de ses propres dispositions mais aussi
des mesure prise par les organes prévu par le traité ; le conseil de l’UE, la commission
Europe, la cour de justice et le tribunal de 1ere instance de l’UE.
Le droit de l’UE prend en droit commercial une place tjrs plus grande.
La liberté d’établissement (art 49 du TFUE) permet à toutes entreprises d’un état de l’UE de
s’implanter de manière stable et durable sur le territoire des autres états de l’unions tout en
bénéficiant d’un même traitement que les établissements nationaux d’accueil.
La libre prestation de service permet à une entreprise implantée dans un état de faire des affaires sur
le territoire des autres états de la communauté.
Le contrôle de conformité des lois aux norme de l’UE relève des compétences des juridiction
nationale cependant la commission ou les états membres peuvent demander ce contrôle à la CJCE.
6. Usages internationaux
La lex mercatoria cad loi des marchands est constitué de l’ensemble des usages naissant de la
pratique internationale du commerce et des normes appliquées par les arbitres à l’occasion de litige
internationaux transfrontalier.
La CCI internationale a mis en place des INCOTERMS (international commercial terms) qui
permette par l’intermédiaire d’un usage ultra simplifié de connaitre précisément les obligations des
parties dans les différentes phases d’exécution du contrat.
En droit commercial les cessions s’effectueront par des procédés ultra simplifiés, par un
endossement ou par la signature d’un bordereau.
Ex : art 420-2 du code de commerce qui interdit l’exploitation abusive d’une position
dominante ; art 313-22 code financier qui impose une obligation d’info de la caution qui
garantit à un crédit consenti a une entreprise ;
L’entreprise n’ayant pas la personnalité juridique chaque fois que la loi confère des droit ou
obligations c’est en fait l’entrepreneur (pers physique ou morale) qui est visé. La notions
d’entreprise n’est pas définis par la loi mais on peut la définir comme la réunion de moyen
matériel et humain en vu de produire des biens ou des services. Ainsi une SCI n’est pas une
entreprise puisque sa finalité est l’acquisition de propriété immeuble et qu’elle se limite à
percevoir des loyers.
L’entreprise est une notion plus éco que juridique. Cette notion est transversale peu importe la
nature commerciale ou non de l’activité.
Les contraintes éco, fiscal, social, technologique sont commune à ttes les entreprises qu’elles
soient commerciales, libérale, agricole ou artisanal. Dès lors il semble naturel que les
solutions pour faire face à ces contraintes ou obstacles imaginé souvent en 1er lieu pour les
commerçants serve de modèle aux entreprises non commerciales.
Exemple : le droit de la faillite contenu dans code de commerce de 1807, ne visait que les
commerçant, cette spécificité fut maintenue tout au long du 19e et la première moitié du 20e
siècle, jusqu’à la loi du 13 juillet 1967 qui étendit le champ d’application du règlement
judiciaire ou la liquidation des biens « a toutes personnes morales de droit privée même non
commerçante qui cessent ses paiements ».
Plus tard la loi 25 janv. 1985 étendra des conventions collectives a tout artisans devenus
depuis la codification à droit constant ttes les personnes immatricule au répertoire des métiers,
puis une loi du 30 décembre 88 a étendu le champ aux agriculteurs ; loi du 25 juillet 2005
ouvert aux professions libérales.
Ainsi le droit des procédures collectives n’est plus du droit commercial mais du droit des
affaire. Il semble que ce soit une caractéristique contemporaine le droit commercial est
supplanté par le droit des affaires.
L’ancienne césure droit civil/commercial semble être remplacée par une nouvelle : le droit des
affaire/ droit des particulier, droit de la consommation. Le législateur recherche la protection
et la confiance des consommateur.
Les règles à destination des professionnels s’adresse à tous les professionnels, artisans
commerçant, libéraux, agriculteur.
La notion de commerçant existe tjr mais elle est supplantée par notion de professionnel.
La notions de droit des affaires est récente et elle illustre le dépassement du droit commercial.
Le droit des affaires est trans disciplinaire il a pour cœur l’entreprise et toutes les disciplines
juridiques. (Droit social, fiscal, des sociétés…)
Le droit commercial, droit d’exception, n’est apparu que pour répondre aux exigences du
commerce. Il est donc nécessaire de découvrir qui sont les commerçants ce qui impose de
cerner la notion d’acte de commerce car si on accepte la théorie de la commercialité par
accessoire ce sont bien les actes de commerce qui font les commerçants.
Sur le plan formel, le T1 du livre 1er du code de commerce est consacré à l’acte de commerce.
(L110-1) Le code semble faire primer la notion d’acte de commerce qui fait dire que le droit
commercial est réel ou objective sur celle du commerçant qui est au T2 du même livre.
Si la nature civil ou commerciales des actes entraine la nature civil ou commercial des
professions. La profession a également une influence sur la nature des actes. En effet seront
acte de commerce tt les actes fait par un commerçant pour les besoins de son commerce.
Enfin pour beaucoup d’acte de commerce la loi exige qu’il y ait entreprise. Cette condition
sous-entend presque nécessairement que l’acte ne peut être fait que par un professionnel, que
par un commerçant. C’est ce qui permet de dire que le droit commercial français est en parti
personnel ou au moins subjectif.
Le droit commercial est-il le droit des commerces ou le droit des commerçant. Autrement dit
devient-on, selon une conception objective, commerçant parce qu’on effectue des actes de
commerce ou bien selon une conception subjective ou est un acte de commerce puisque
qu’exercer par un commerçant.
Notre droit semble consacrer les deux théories.
Dans une approche objective le droit commercial est le droit qui régit les actes de commerces,
il est donc décisif de définir la notion d’actes de commerce.
Dans une approche subjective le droit commercial est le droit des commerçants. La notion
d’acte de commerce demeure essentielle puisque l’article 121-1 du code de commerce nous
enseigne que sont commerçant ceux qui exerce des actes de commerce et en font leurs
professions.
La doctrine a mis en évidence qu’un acte de commerce est un acte d’entremise dans la
circulation des richesses, vise la réalisation d’un profit pécuniaire resultant d’une spéculation
sur les biens ou travaille d’autrui. C’est en se fondant sur ce critère classique de la
commercialité que la JP a pu considérer qu’une coopérative qui vendait exclusivement à ses
adhérents sans réaliser le moindre bénéfice n’était pas commerçante.
Plus récemment l’acte de commerce a été définis à partir de l’achat pour revendre comme
l’acte par lequel une personne s’immisce dans la circulation des biens et services en cherchant
à tirer profit de son intervention.
Le critère de la lucrativité n’est pas tjrs satisfaisant, ainsi le chauffeur de taxis qui travaille
seul dans son entreprise est artisans (pas commerçant).
Les actes de commerce sont listés aux article L110-1 et L110-2 du code de commerce.
Le législateur n’a pas jugé bon de définir la notion d’acte de commerce. Attention La notion
elle-même est trompeuse, elle ne renvoie pas à un acte juridique. En effet l’acte de
commerce peut saisir des faits juridiques, en évoquant l’achat ou la vente, l’entreprise ou
l’expédition, l’art L110-1 et -2 mélange des actes et des activités.
2 catégories d’acte de commerce :
Les actes de commerce par nature
Acte de commerce par accessoire.
1. Achat
a. Conception extensive de l'achat
Il faut un achat précédant une vente cad l’acquisition de la propriété d’une chose. On
considère qu’est un achat : toutes acquisition de la propriété a titre onéreux même si celle si
n’est pas un prix. En revanche il n’y pas acte de commerce a défaut d’achat préalables sont
exclus l’achat à titre gratuit, les dotation, transmission a cause de morts. Les biens achetés
peuvent avoir été transformé.
i. Production
Produire un bien n’équivaut pas à l’acheter, la vente de sa propre production n’est pas un
acte de commerce, ainsi les auspices de Beaune vendant leurs vins ne font pas de commerce.
Ce principe trouve ses plus fréquente application en matière agricole, l’agri vend le produit
de ses cultures. L’article L721-6 du code de commerce écarte la compétence des tribunaux
de commerce pour les actions intenté contre un propriétaire cultivateur ou vignerons pour
vente de denrée provenant de son cru.
Il peut cependant arriver que les ventes accomplies par un agri soit exceptionnellement
qualifier d’acte de commerce. Exception repose sur une forme de l’idée d’accessoire, la
revente d’un produit par son producteur peut être considérer dans un acte de commerce si
elle s’inscrit dans une vente plus large de produit acheté a d’autre.
Ex : l’horticulteur qui produit et vend des bouture racine à partir de bouture achetée a
l’extérieur, fait des actes de commerce. = pas cycle complet
Pépiniériste qui achète des plants pour les revendre.
La vente de bétail prend également une coloration commerciale de lors que les animaux
sont principalement nourris de moyens acheté dehors de l’exploitation et qui ne peuvent
être considérer comme des produits de l’exploitation.
Les activités libérales groupent les personnes exerçant à titre habituelle de manière
indépendante et sous leurs responsabilité une activité de nature généralement civile ayant
pour objet d’assurer dans l’intérêt du public ou du client des prestations principalement
intellectuel, technique ou de soins mis en œuvre au moyens professionnel approprié et
dans le respect de principe éthique et de déontologie sans préjudice de dispositions
législative applicable aux autre forme de travail indépendant.
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7. Intention de revendre
L’achat ne suffit pas à la qualification d’acte de commerce, il doit s’adjoindre un élément
psychologique, commerçant doit avoir intentions de revendre. Et donc ne pas avoir acheter
pour son propre usage.
La finalité s’apprécie au moment de l’achat, peu importe que le commerçant ne parviennent
pas à revendre le bien. L’intention de revendre doit avoir une finalité lucrative (revendre +
plus cher qu’il n’a acquis). Il a été jugé que même en cas de revente total de la production
électrique l’achat de panneau solaire n’effectue pas un acte de commerce tant l’acheteur n’est
pas un commerçant. (Cour d’appel de Bordeau)
L’achat des panneaux solaire est un acte préalable à l’activité comme l’acquisition d’un fonds
de commerce.
D’ailleurs une autre cour d’appel a considéré que c’était un acte de commerce (cour d’appel
de bourges ; 2018).
La revente à prix coutant sont exclu par principe du domaine commercial. L’art 142-5
sanctionne le fait pour tous commerçant de revendre ou d’annoncer la revente d’un produit en
l’état à un prix inférieur de son prix effectif. La revente à perte est punie d’une amende de 75
mille euros dans le cas où une annonce publicitaire ferait état d’un prix inférieur au prix
effectif.
Concernant les immeubles il résulte de la loi que les marchands de bien on qualité de
commerçant puisque pratique le négoce de bien immobilier et en font leur profession
habituelle.
Les opérations de lotissement consiste à acquérir un terrain à le diviser en parcelle et a les
revendre après avoir opéré des équipement de voirie, voire d’assainissement constitue un
activité commercial.
Une loi de 1970 a prévu que l’achat pour revendre n’est pas un acte de commerce lorsque
l’acquéreur a agi en vue d’édifier un ou plusieurs bâtiments, et de les revendre en bloc ou par
lots. Ainsi les SCCV ont effectivement un caractère civil. Il en va de même des promoteurs
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immobiliers dont l’activité consiste uniquement à construire pour le compte d’une personne,
un ensemble immobilier en vertu d’un contrat de promotion immobilière.
Le promoteur ne fait pas acte de commerce puisque représente personne intéresse et
n’intervient pas comme intermédiaire.
Attention les entreprises de construction proprement dite qui achète les matériaux pour les
revendre, relève soi de l’artisanat soit du commerce.
Constitue un acte de commerce l’offre faite par une association de manière permanente d’un
site internet visant à favoriser les échanges d’immeuble. Ce dont il résulte qui était offerte une
prestation permettant la rencontre de l’offre et de la demande en vue de l’achat de l’immeuble
donc acte de commerce.
F. L’industrie
L’art L110-1-5 répute acte de commerce toute entreprise de manufacture (= industrie), de
commission, de transport par terre ou par eau. Le droit commercial s’applique aux entreprises
qui spécule sur les différences de cours entre l’achat et la revente mais également qui spécule
sur l’amortissement de l’outillage et le travail d’autrui. L’industrie relève donc de la
commercialité, notamment l’industrie de la transformation, toutes les entreprises de
construction, de production d’énergie, toutes l’industrie relève du champ commercial.
G. Les services
L’art l110-1 envisage nombre d’activité relevant ttes du secteur des service. Le texte vise en
particulier les opérations d’intermédiaire, la location de meuble les entreprises de transport,
de fourniture, établissement de spectacle, les activités financières, les entreprises de dépôt.
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Les établissements de vente à l’encans, il s’agit ici des salles de vente (salle de vente à
l’enchère) ont une fonction intermédiaire facilitant la vente de marchandise. Attention
lorsqu’une telle salle est exploitée par un officier ministériel (commissaire-priseur) elle prend
alors caractère civil car elle est l’accessoire d’une activité civile.
L’opération de courtage, un courtier a pour fonction de rapprocher deux parties pour les
amener à contracter sans intervenir lui-même dans la conclusion du contrat. Acte isole suffit à
constituer un acte de commerce même s’il porte sur une opération civile ainsi est commercial
le courtage matrimonial ou encore le courtage en assurance.
9. La location de meubles
Le texte de l’article L110-1 alinéa 4 n’apporte aucune précision ainsi toutes entreprises louant
des bien corporel (matériel, animaux) ou incorporel est commercial.
L’industrie hotellière, café, restaurant sont commercial.
En revanche bien que louant des meubles sont exclus de la commercialité les établissements
d’enseignement qui sont en principe civil des lors que le logement et la nourriture fournie est
l’accessoire d’une activité civile. La bibliothèque à but culturel et charitable reste civile, les
coopératives.
La location de meuble a donc une vocation commerciale si a vocation spéculative.
La location d’immeuble est une activité de nature civile a moins qu’elle ne soit l’accessoire
d’une activité commercial.
L’exploitant d’un camping est commerçant.
Fin du 13/01
10. Les entreprises de transport
Les entreprises de transport ont pour objet de déplacer d’un lieu a un autre des objets ou des
personnes.
Elle est commerciale dans la mesure ou son but est lucratif le transport doit donc être rémunéré
et son coût doit être supérieur as on prix de revient ….
Si l’article L110-1 5eme : vise uniquement le transport par terre ou par eau ; la JP considère
comme commerçante tt entreprise de transport à but lucratif indépendamment du moyen de
transport auquel elle recours qu’il soit terrestre, aérien, fluvial ou maritime.
Attention le taxi qui exploite seul son véhicule est un artisan, il exerce une activité civile des
lors que son travail est considéré comme un travail manuel et que l’achat du véhicule et l’achat
du carburant ne sont qu’accessoire de son activité. Mais l’entreprise de taxi ou d’ambulance qui
spécule sur le travail et le matériel d’autrui relève du commerce.
Le transport peut également être l’accessoire d’une activité civile, cas de l’auto-école.
11. Les entreprises de fournitures
Selon l’article L110-1 6e : relève de la commercialité les entreprises de fourniture comme le gaz,
l’électricité ou tt autre source d’énergie.
Les entreprises de pompe funèbre, hôtel, clinique, les boites d’intérim, les entreprises de
pub sont commerciales.
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Cette commercialité touche les théâtres, salle de concerts, de conférences, les spectacles
forains, les cinémas, les entreprises privées de radiodiffusion.
Toutefois cette commercialité n’est avérée que si un bénéfice est recherché, en conséquence
le spectacle à but éducatif, scientifique ou charitable échappe à la comm.
Au terme de l’art L110-1 7e : toutes opération de change, banque et courtage est réputé
commerciale et au terme du 8e sont visé les opérations de banque publiques.
Les opérations de change constitue également des actes de commerces. Ce peut être un
acte isolé mais il n’est commercial que si l’intention spéculative existe. L’opération n’est
commerciale que pour le changeur, non pour le client, sauf si elle est faite par un
commerçant. (Par ex : achat de devise)
Les opérations de bourse ne sont pas visées par les textes c’est donc l’intention
spéculative en bourse qui est un acte de commerce au titre de l’achat pour revendre. Ainsi
la JP considère qu’un simple particulier spéculant en bourse devient commerçant s’il
accompli des opérations de bourse et en tire ses revenus.
Les assurances bien que non visé par les textes relève du droit commercial. Car la JP s’est
prononcé en ce sens après avoir remarqué qu’elle participait à l’activités éco en recueillant
des primes et en les distribuant sous d’indemnité après avoir réalisé un bénéfice.
Cependant les assurances mutualistes ne font pas de spéculation. Dans ce type
d’assurance se sont les adhérents qui se regroupe et a l’aide de leur cotisation créer un fond
commun sur lequel est prélevé les indemnités lors d’un sinistre. Les adhérents sont donc
assureurs et assurées. La JP refuse de les considérer comme commerçante et en principe
elles sont constituées sous la forme de société civiles.
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La doctrine considère que les entreprises qui reçoivent des mobiliers en dépôt sont
commercial (doc, entrepôt, garage, garde meuble, magasin généraux…). Mais parait
contestable car pour certain le dépôt parait accessoire comme le garagiste qui reçoit la voiture
mais le dépôt de la voiture est accessoire à son activité.
L’article L110-2 qualifie de commerciale les activités maritimes. La marine marchande est vise
ainsi que la construction des navires, les expéditions maritimes, le crédit maritime, l’assurance
maritime, l’organisation des navire et équipage. Sont exclus toutes activités de plaisance et la
pèche artisanal, seule la pêche industrielle relève du droit commercial.
Ses actes ont une nature commerciale a raison de leur forme, autrement dit quel que soit leur
objet et la personne qui les accompli. Il n’est donc pas nécessaire d’examiner au fond
l’opération envisagé. On parle aussi d’acte de commerce objectif : ils était au nombre de 2
mais depuis janvier 2022, ils sont au nombre de 3.
Au terme de l’article L110-1 10e la loi répute acte de commerce entre toutes personnes les
lettres de change ceci s’explique par l’idée que la créance constatée par cet instrument de
crédit a normalement était contracté à propos du commerce. Il s’agit d’un acte de commerce
par la forme, c’est un moyen de paiement et de crédit.
La lettre de change c’est un écrit par lequel une personne, le tireur, donne à une personne, le
tiré, l’ordre de payer une 3eme personne a une date fixe, le preneur ou bénéficiaire.
Exemple : un industriel livre des marchandises a un commerçant, plutôt que de se faire payer
par chèque, il va tirer une traite sur ce commerçant de façons à mobiliser sa créance de prix.
L’industriel est le tireur c’est celui qui créer l’effet de commerce.
Le commerçant est le tiré donc paye à son échéance.
Le preneur ou bénéficiaire sera celui auquel l’industriel aura remis l’effet. Le preneur peut
être un banquier ou un créancier de l’industriel.
L’industriel payant sa dette en remettant l’effet de commerce. Le créancier de l’industriel qui
aura reçu l’effet en paiement, pourra à son tour payé son propre créancier a l’aide de la lettre
de change. L’effet de commerce peut ainsi circuler entre les commerçants. Lorsque le terme
aura échu le détenteur de la lettre pourra obtenir le paiement auprès du tiré.
Ttes personnes qui appose sa signature sur la lettre de change passe un acte de commerce
notamment l’avaliste (=donneur d’aval= cautionnement commercial) qui apporte sa garantie
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L’art L110-1 10e ne visant que la lettre de change, la signature des autres titres négociable
(billet a ordre, cheque…) constitue un acte de commerce seulement si la créance est elle-
même est effectuer a titre commerciale.
L’article L210 -1 du code de commerce qui prévoit que certaine société sont commercial en raison
de leur forme social (SNC, les sociétés à responsabilité limité, les sociétés en commandite simple et
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les sociétés par action qui recouvre les sociétés anonymes, la société en commandite pas action, et
la Société par Action Simplifie)
Ses sociétés sont commerciales à raison de leurs formes par détermination de la loi donc
indépendamment de leurs activités et du but pour lequel elles ont était constitué. Ainsi si des
architecte ou expert-comptable exerce leurs activité libérale (activité civil) dans le cadre d’une
société alors la société elle-même aura la qualité de commerçants bien que ses professionnels
n’accomplissent pas d’acte de commerce.
L’article L110-1 trouve sa source dans l’histoire scandale du Panama, à l’époque l’application du
droit de la faillite était un droit des commerçants c’est ainsi lorsqu’en 1889, la compagnie
universelle du canal interocéanique de panama fut dissoute et n’a pas pu être l’objet d’une
procedure collective. En effet l’objet de cette société consistait à creuser le canal de panama =
activité civile. Donc 8100 mille petit porteur (actionnaires) firent faillite, mais pas de droit de la
faillite donc perde tt. Le législateur intervient par la loi du 1er aout 1893 disposant que les sociétés
par action serait commerciales par la forme quel que soit leurs activités. La loi du 7 janv. 1925
étendit cette disposition au SARL et puis la loi du 24 juillet 1966 sur la société commerciale a
donné à l’article L210-1 sa physionomie actuelle.
Ces justifications historiques de la commercialité par la forme ont vécu, aujourd’hui toutes les
personnes morales de droit privée sont soumises au procédures collective Regis par le code de
commerce. On peut se demander si cette catégorie d’acte de commerce par la forme ne devrait pas
être supprime.
Il paraitrait plus cohérent de déterminer la nature des sociétés en tenant compte seulement de
l’activité qu’elles exercent.
La commercialité par la forme débouche en effet sur des incohérences.
Les sociétés commerciales par la forme acquiert la qualification de commerçant des leurs formation.
Les actes relatifs à la création, aux fonctionnements ou à la dissolution des sociétés sont considéré
comme acte de commerçantes même si les participants ne sont pas commerçants.
Il en va ainsi même si la société a un objet civil.
Les contestations entre associés pour raison de sociétés commercial quand bien même elle ne se
rapporterait pas à un acte de commerce sont de la compétence du Tribunal de commerce.
Les opérations conclues entre non commerçants n’ayant pas d’incidence sur le fonctionnement de la
société ou n’ayant pas leur cause dans les statuts mais demeure en revanche des actes civil, il en va
ainsi de cession de part d’action ou de part social qui n’a pas d’influence sur le contrôle de la
société. En revanche une cession de contrôle qui transfert le contrôle de la société a un caractère
commercial.
S’agissant de société commerciale par la forme un litige qui interviendrait entre deux socs
commerciaux relèverait du T de commerce.
La règle de l’accessoire joue dans les 2 sens, elle peut transformer un acte civil en acte de
commerce et inversement.
17
L’acte de commerce par accessoire est l’acte passé par un commerçant pour les besoins de
son commerce. La règle de l’accessoire implique qu’un acte de nature civil va devenir
commercial par le seul fait qu’il est accompli par un commerçant.
L’article L110-1 9e qui qualifie d’acte de commerce toutes opération entre commerçant,
banquier, marchand.
La commercialité par accessoire peut résulter soit de la présence d’un commerçant qui passe
l’acte on parlera alors d’accessoire subjectif, soit de l’objet commercial de l’acte, on parle
alors d’accessoire commerciale objectif.
Le cautionnement qui avant la réforme était en principe était un acte civil désintéressée
devenait commercial dès lors que la caution qu’elle soit ou non commerçante garantissait une
dette commerciale et qu’elle avait un intérêt personnel a la réalisation de l’opération.
18
La règles de l’accessoire fonctionne dans les 2 sens (acte commercial peut devenir acte civil et
inversement).
Ainsi l’organisation d’un spectacle public (acte de commerce par nature) a un caractère civil dès lors
qu’il est organisé par un comité des fêtes dans un but caritatif.
De même un médecin dans une localité où il n’y a pas de pharmacien peut être autorisé par le préfet à
vendre à ses patients les médicaments qu’il prescrit. Ils fait donc des achats pour revendre mais reste
civil puisque sont dans les besoins de la profession civile.
De même un artisan qui achète des matière 1ere pour les revendre après les avoir travaillés, il ne fait
pas là des actes de commerce.
Il faut préciser que l’opération qui a l’origine a un nature commercial prend une coloration civile
dans la mesure où elle reste accessoire. Si le médecin oui l’artisans tire finalement ses revenus des
achats pour revendre donc commercial, il devient commerçant.
La règles de l’accessoire ne concerne pas tous les actes de commerce, ainsi les actes par la forme
conserve la nature commerciale.
Un professionnel non commerçant qui signerait une lettre de change relève donc d’un litige du T de
commerce.
La règles de l’accessoire civil pourra joue du fait de la profession civil. Les agriculteurs, les artisans,
les profession libéral échappe au domaine commercial, il est évident que dans l’exercice de leur
profession, ces professionnels soit amené à accomplir tel ou tel acte de commerce ; la règle de
l’accessoire changeant l’acte en acte civil.
En principe un artisan inscrit au répertoire des métiers, emploi moins de 10 salariés (ce chiffre n’est
pas déterminant de la qualification d’artisans), et un artisan qui tire de ses revenus la plus grande
partie de ses activités manuelles.
Les règles du droit commercial leurs sont parfois applicable, comme avec le statut des baux
commerciaux, les règles de procedure collective, ou encore le statut de conjoint collaborateur. En
revanche, la cession de l’entreprise artisanal n’est soumise à aucune disposition spéciale et
notamment pas à celle du code de commerce. Néanmoins il peut être prudent de si conformer lorsque
la qualification de fond artisanal est incertaine.
19
La qualification d’acte de commercial emporte conséquence quel que soit la partie a l’acte mais
la présence de commerçant a l’acte emporte en plus certaine conséquence particulière.
Quelque doit la qualité (commerçante ou non) des personnes ayant passé un acte de
commerce, les règles de la solidarité, de l’anatocisme, de la prescription et de la compétence
juridictionnel du T de commerce s’applique.
1. La solidarité
En droit commercial, la solidarité est présumée, c’est un usage de droit, qui manifeste la rigueur
du droit commercial.
La qualité de commerçant n’est pas en soi suffisante pour entrainer solidarité. Les débiteurs
doivent avoir contracté ensemble une même dette qui est commercial à l’égard de chacune
d’elle, ils sont tenus solidairement ténu au paiement de la dette alors même que la solidarité
n’aurait pas était expressément stipuler. Cette solution admise par les tribunaux n’a pas était
démentie par une disposition issue de la réforme du droit des obligations. La solidarité
s’applique lorsque les commerçants ont contracter ensemble une dette ou en on donne
l’apparence. Il s’agit d’une présomption qu’il est possible de renverser, les parties peuvent
expressément l’écarter.
16. L’anatocisme
Une autre originalité du droit commercial se manifeste dans le régime de la capitalisation des
intérêts.
L’anatocisme est la capitalisation des intérêts échus d’une dette de somme d’argent de
manière que l’intérêt capitalisé produise à leurs tours des intérêts. Lorsqu’une
convention de crédits stipule l’anatocisme, les intérêts produit par la somme due
s’incorpore au capital dès qu’ils sont échus et produisent eux même des intérêts.
20
En droit civil l’art 1343-2, autorise l’anatocisme dès lors qu’il est expressément prévu
mais il en limite la porte puisqu’il doit s’agir des intérêts dus au moins pour une année
entière.
En droit commercial par une coutume contra legem, l’anatocisme ne nécessite pas de
convention légale. Et les intérêts déchus s’incorporerons au capital à un rythme
potentiellement inferieure a une année. Les intérêts des sommes inscrite en compte
seront capitalisé de plein droit à chaque arrête périodique par fusion dans le solde de
compte et souvent sur un rythme trimestriel entre commerçant.
17. La prescription
Au terme de l’art 2219 du cc, des délais de prescription diffèrent entre les commerçants
et non commerçants ont longtemps constitué une opposition classique entre droit
commercial et droit civil.
Le Délai de prescriptions en Droit commun était de 30 ans et en Dr commercial la
prescription était décennale.
Cependant la loi du 17 juin 2008 a unifié le temps de prescription, elle est aujourd’hui
de 5 ans dans les 2 cas.
Il existe cependant des délais plus courts dans certains domaine du droit commercial.
Ainsi en matière de transport, l’action contre le transporteur se prescrit par un an,
l’action contre lettre de change se prescrit par 3ans.
En droit civil, la preuve n’est pas libre dès lors que les intérêts en jeu excède la somme de
1500 euro. Est la preuve doit être un écrit préconstitué de ttes choses excédant une somme
de 1500 euros et il n’est reçu aucune preuve par témoins contre et outre le contenues des
actes.
21
L’article 1359 du code civil réserve ce qui est « prescrit dans les lois relative au
commerce ».
L’art L110-3 dispose qu’à l’égard de commerçants les acte de commerce peuvent se
prouver a tout moyens, à moins qu’il en soit disposé autrement par la loi. Au principe par
écrit de droit civil répond celui de la liberté de la preuve en droit commercial.
Les obligations commerciales des commerçant peuvent se prouver par tous moyens (écrit,
aveux, témoignage…).
Le commerçant peut même se prévaloir de sa propre comptabilité, art 123-3 du code de
commerce. Alors qu’en droit civil il existe une hiérarchie entre mode de preuve. La liberté
de la preuve en droit commercial implique une équivalence entre les modes de preuve, il
est possible de prouver par tout moyen contre un écrit. Les règles qui régissent la preuve en
droit civ sont inapplicable ainsi est écarté l’exigence du double original dans les contrat
synallagmatique passé entre commerçants, l’exigence de la formalité, de la signature et de
la mention en lettre et chiffre ; l’exigence des mentions sur les engagements unilatéraux ;
est écarte ainsi que la preuve de la taxe sous signature privée.
22
Depuis la réforme du droit des obligations, l’article 1105 du code civ prévoit que les règles
générales du droit commun du contrat sont écartées par les règles particulière propre à certain
d’entre eux. Le nouveau texte ne dit plus spécifiquement « les règles relatives au transaction
commerciales établis par les lois relatives au commerce ».
Il faut constater que ces règles sont limite à la liberté des preuves contre les commerçants et a la
compétence des tribunaux de commerce. Les contrats commerciaux ne se distinguent pas
fondamentalement des contrats civils. Ainsi même la vente commerciale longtemps singulière
par 2 règles tirées des usages (réfaction du prix et faculté de remplacement) ne se distinguent
plus fondamentalement du droit commun des obligations.
c. Réfaction du prix
La vente dès lors qu’elle peut être qualifié de comme permettait à l’acheteur de profité d’une
réfaction du prix en cas de défaut de conformité. Le prix contractuel était alors purement et
simplement révisé par le juge, la solution était une dérogation coutumière a l’art 710 du cc qui
offrait en cas de défaut de délivrance une option entre mise en possession ou résolution de la
vente.
La réduction du prix à laquelle conduit la réfaction permet de sauvegarder le contrat, elle évite
au vendeur de supporter les frais d’aller et retour de transport qui serait mis à sa charge en cas
de résolution du contrat. Néanmoins la réfaction demeurait impossible dans le cas où la chose
devenait impropre à son usage. (Doit être utile à l’acheteur)
Les juges du fond apprécient souverainement le montant de la réfraction.
La réfaction du prix était propre au droit commercial. Cependant la réfaction a été étendus a
tous depuis la réforme du droit des obligations.
En effet, l’art 1223 du code civ dispose que le créancier peut après mise en demeure acceptait
une exécution imparfaite du contrat et de solliciter une réduction proportionnelle du prix. S’il
n’a pas encore payée, le créancier notifie sa décision de réduire le prix dans les meilleurs
délais. La réfaction du prix n’est donc plus propre au droit commercial. Cependant toutes la
JP antérieures à l’entrée en vigueur l’art 1223 et qui n’est pas contraire à cet art devrait
continuer de s’appliquer ainsi la réfaction du prix, lorsque les parties ne l’ont pas
expressément écarté, s’applique. Ce qui est le cas si elles ont conclu un contrat de vente sur
les échantillons car elles ont dans ce cas exprimer l’intention d’écarter tout défaut, même
minime.
La réduction du prix doit être proportionnelle (article 1223 cc). Ce qui s’entend
nécessairement à la valeur de l’imperfection de l’exécutions : le juge demeure libre
d’apprécier la valeur du manquement. Il pourra donc s’il est saisi s’appuyer sur les solutions
qui ont été pratiqué sous le couvert de la réfraction du prix de vente commerciale. Le juge a
23
notamment tenu compte des usages et a défaut d’usage, il lui ait reconnu le pouvoir de
déterminer souverainement le montant de la réfaction.
d. Faculté de remplacement
Les parties à la vente commerciale dispose d’une faculté de remplacement en cas de vente
de chose de genre.
Les choses de genre sont par nature susceptible d’être remplacé par une marchandise
équivalente.
Aussi n’est-il pas incohérent dans un souci de rapidité et d’efficacité que l’acheteur n’ayant
pas reçu la marchandise en temps et heure soit admis à s’adresser à un autre vendeur au
frais du détaillant. L’acheteur exerçant la faculté de remplacent est en droit de demander au
vendeur détaillant de payer la différence de prix qu’il a payé mais également les dommage
et intérêt correspondant au manque à gagner.
La technique du remplacement a cependant ses limites, elle ne permet pas de remettre la
chose en état auprès du vendeur.
Article 1222 du cc prévoit qu’après mise en demeure le créancier peut aussi dans un délai
et un cout raisonnable faire exécuter lui-même l’obligation sans autorisation judiciaire.
La distinction entre acte civil et acte de commercial est compliqué par celle d’acte mixte
qui est un acte qui est civil pour une partie et commercial pour l’autre partie.
En principe le régime de l’acte mixte consiste a appliqué les règles commerciales pour la
partie à laquelle l’acte est commercial et les règles civiles pour la partie à laquelle l’acte est
civil.
Ex : en matière de preuve lorsque qu’elle est rapportée contre un commerçant alors elle est
libre (règles commercial)
Si la preuve est rapportée contre le non commerçants elle doit respecter les règles civiles.
Si l’acte oblige plusieurs commerçants alors ils seront présumés solidaire entre eux.
Si l’acte oblige plusieurs non commerçants alors l’obligations sera conjointe sauf si
stipulation contraire.
24
Néanmoins un non commerçant peut s’engager dans un contrat pour les litiges ou il serait
demandeur à la signer que devant les juridictions commerciales.
La clause compromissoire est la clause d’un contrat qui prévoit qu’en cas de litige il sera
soumis à l’arbitrage. Autrefois était de nullité absolue dans les actes mixte. Aujourd’hui l’art
2061 du code civ autorise la clause compromissoire des actes mixte. Toutefois lorsque l’une
des parties n’a pas contracte dans le cadre de son activité professionnelle, la clause ne peut lui
être opposer. Le particulier pourra choisir entre arbitrage ou saisine d’un Tribunal.
Le droit civ tout comme le droit commercial sont souvent écarter au profit du droit de la
consommation, qui se propose de protéger le consommateur contre ces faiblesses.
FIN DU 16/01
25
L’art. 121-1 du code de commerce précise que sont commerçants ceux qui exercent des actes
de commerce et en font leur profession habituelle.
L’art. 121-1 du code de commerce semble indiquer que l’accomplissement de tout acte de
commerce induit la qualification de commerçant. Pourtant, tel n’est pas le cas.
L’accomplissement d’un acte de commerce a titre isolé ne rend pas son auteur commerçant.
Un acte de commerce a titré isoler est civile par application de la règle de l’accessoire. Il n’est
donc pas possible de caractériser la qualité de commerçant en raison de ses actes.
Tous les autres actes de commerce induisent la qualité de commerçant si les conditions sont
remplies. Les achats pour revendre, les opérations de banque...
Cependant, l’accomplissement d’acte de commerce par la forme comme la lettre de change ne
suffit pas à donner la qualité de commerçant.
Un autre acte de commerce par la forme qu’est la société commerciale, l’art. 221-1 du code
de commerce indique que les associés en nom-collectif ont tous la qualité de commerçants. Il
en va de même des associés commandités. Ainsi, l’acquisition des parts de ces sociétés
implique la qualité de commerçant sans qu’il soit nécessaire de rechercher le caractère
professionnel et indépendant.
Lorsqu’un fonds de commerce est indivis entre plusieurs personnes, toutes sont considérées
comme commerçante. Non seulement l’indivisaire exploitant le fond mais aussi les autres
indivisaires qui ont donné le mandat, puisque les actes de commerce sont passés au nom et
pour le compte de tous les indivisaires.
La Cour de Cassation exige une immatriculation de tous les indivisaires même de ceux qui ne
participent pas à l’exploitation. Le défaut d’immatriculation de l’un d’eux peut être suffisant
pour faire perdre le bénéfice du droit de renouvèlement du bail à l’égard de tous les
indivisaires. La solution est Différente quand la qualité d’indivisaire provient de celle
d’héritier.
26
La conclusion d’acte de commerce ne suffit pas, il faut qu’il soit réalisé à titre professionnel.
La profession s’entend d’une occupation sérieuse de nature à produire des bénéfices à
subvenir aux besoins de l’existence. Les missions répétées d’effets de commerce n’induit pas
la qualité de commerçant car il ne s’agit pas d’une profession. Une personne peut avoir une
activité professionnelle principale non commerciale et une activité commerciale accessoire.
Ex.- un médecin (profession libéral) peut exploiter une clinique.
Possible de retenir la qualification de commerçant d’une personne qui au mépris de
l’interdiction qui lui est faite d’être commerçant de par son statut professionnel, accomplit de
fait des actes de commerce à titre de profession habituelle.
Le commerçant doit agir pour son propre compte en exerçant son activité à ses risques et
périls. Pour être commerçant, la JP exige que les actes de commerce soit fait de manière
indépendante. C’est le cas du commerçant propriétaire de son fonds de commerce ou le cas du
gérant libre (dit locataire-gérant) qui loue à un tiers le fonds de commerce qu’il exploite en
toute indépendance.
En revanche n’a pas la qualité de commerçant celui qui n’agit pas en son nom et son propre
compte. Ceux qui réalisent des actes de commerce pour le compte d’autrui ne sont pas
commerçants. C’est le cas de ceux qui agissent pour l’Etat ou les collectivités publiques.
Celui qui participe à l’exploitation commerciale sous la direction d’un autre et en vertu d’un
contrat de travail n’a pas la qualité de commerçant. Les employés, les salariés d’un
commerçant qui accomplissent des actes de commerce pour le compte de leur employeur ne
sont pas commerçants.
Le principe vaut quel que soit le degré d’autonomie du salarié dans son travail. La solution
vaut également à l’égard du fond des pouvoirs qui en vertu d’une procuration conclu des
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Les mandataires sociaux cad les représentants des sociétés tels que les gérants, les
directeurs généraux de société anonyme, les président de SAS passent des actes de commerce
à titre professionnel mais ils le font pour le compte de la société qu’ils représentent. La société
est commerçante mais eux ne le sont pas. Ils accomplissent matériellement des actes de
commerce dont les effets juridiques se produisent directement dans le patrimoine de la
société.
/ ! \ Si les gérants associés de SNC et les gérants commandités sont commerçants, ce n’est pas
en tant que gérants mais en tant qu’associé / commandité.
Cour de Cassation, chambre commerciale, arrêt 12 mai 2021 : interprète l’article L.134-1 du
code de commerce a la lumière de la directive et de l’interprétation que la CJUE fait de la
directive. Se faisant, la Cour de Cassation considère que les tâches principales d’un agent
consiste à apporter de nouveaux clients aux commettants et à développer les opérations avec
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les clients existants. L’accomplissement de ces taches peuvent être assuré par lui au moyen
d’action d’information et de conseil ainsi que de discussion qui sont de nature à favoriser la
conclusion d’opération de vente même si l’agent ne dispose pas de la faculté de modifier les
prix des marchandises.
Pour la Cour de Cassation, il n’est pas nécessaire, pour être qualifié d’agent commercial, que
l’agent commercial puisse disposer de la faculté de modifier les conditions des contrats
proposés par le commettant
L’agent commercial simple mandataire qui n’a pas de clientèle propre ne peut être titulaire
d’un fonds de commerce et il n’a pas la qualité de commerçant.
Le contrat d’agent commercial est un contrat de nature civile. Le contrat d’agent peut être un
CDD ou un CDI. L’agent et le mandant sont tenus à une obligation de loyauté réciproque.
Ex.- l’agent ne peut pas concurrencer le mandant pendant la durée d’exécution du contrat, il ne
peut pas représenter l’entreprise concurrente sauf accord du mandant mais peut représenter
plusieurs entreprises qui ne serait pas concurrente les unes des autres.
Le mandant doit mettre l’agent en mesure d’exécuter son mandat en lui remettant par
exemple des échantillons, des catalogues etc...
L’agent commercial doit s’immatriculer dans un registre tenu par le greffe du tribunal de
commerce ; l’immatriculation doit être renouvelée tous les 5 ans.
L’agent commercial est rémunéré par une commission sur les affaires réalisées pendant la
durée du contrat dès lors que l’opération a été conclue grâce à son intervention ou sans son
intervention lorsque l’affaire a été réalisée dans un secteur géographique déterminé ou un
groupe de clients déterminé. Le statut de l’agent commercial est très protecteur. Le mandant
sera redevable envers l’agent en cas de rupture du contrat d’une indemnité compensatrice en
réparation du préjudice subi.
Lorsque la cessation du contrat est provoquée par la faute grave de l’agent commercial.
Lorsqu‘en vertu d’un accord avec le mandant l’agent cède à un tiers les droits et
obligations de son contrat.
Le contrat peut contenir une clause de non concurrence après cessation du contrat. La loi
précise les conditions de validité de la clause :
Elle doit être établie par écrit, Concerner le secteur géographique et le cas échéant le groupe
de personne confié à l’agent, ainsi que le type de biens et de services pour lesquels il exerce
la représentation aux termes du contrat.
La clause de non-concurrence n’est valable que 2 ans après la cessation du contrat.
29
La JP : sera déclarée nulle toute clause de non-concurrence qui n’est pas proportionnée cad qui
n’est pas justifiée par les intérêts légitimes à protéger compte tenu de l’objet du contrat ou qui
n’étant pas suffisamment limité dans le temps et dans l’espace porte une atteinte excessive a
la liberté d’exercice de la profession du débiteur de l’obligation (chambre commerciale,
2014).
Tous les groupements ne dispose pas de la personnalité morale. Il en résulte que seuls
ses associés peuvent être commerçants. La personnalité morale est attribuée par la loi pour ce
qui concerne les sociétés. La plupart des sociétés dès lors qu’elles sont immatriculées au RCS,
les associations quand elles sont déclarées à la préfecture ont la personnalité morale.
Ttes les pers morales de droit privée ne sont pas pour autant commerçante ainsi Les sociétés
civiles, les GIE et les associations dont l’objet est civil relève en principe du droit civil.
De même Les personnes morales de droit public tel que l’Etat ou les CT même quand ils
passent des actes de commerce ne peuvent être commerçants.
Toutefois Les EPIC (par ex : qui exploite aéroport) relèvent du droit commercial.
L’assimilation avec les commerçants n’est pas totale car les procédures collectives ne
s’appliquent pas à de telles institutions.
En dehors de ces exceptions, les personnes morales peuvent être commerçantes soit en raison
de leur forme soit par leur objet.
Toutes les sociétés qui n’ont pas l’une des formes indiquées à l’article L. 210-1 ne sont pas
pour autant civiles.
Il faut dans un second temps examiner l’objet de la société. Si l’objet est civil, la société est
civile. Dans le cas contraire, la société est commerçante.
Ainsi, une société a forme civile qui tirerait ses profits essentiellement d’achats pour revendre
serait une société commerciale par son objet.
En principe, c’est la forme qui prédomine (« quel que soit leur objet » - article L. 210-1).
La question a néanmoins rebondie avec les SEL. Le législateur a autorisé les membres des
professions libérales réglementées à recourir à des sociétés commerciales par la forme (les
SEL).
4 formes de SEL :
SELARL,
SELAFA,
SELAS,
30
SELCA
Se faisant, le législateur a considéré que seuls les tribunaux civils sont compétents pour
connaître des actions d’en justice dans lesquels l’une des parties est une SEL ainsi que des
contestations survenant entre associés d’une même société. Le législateur a entendu à faire
primer l’objet sur la forme. Le Tribunal judiciaire est compétent quand une SELAFA d’avocat
est soumis à une procédure collective.
La question de la commercialité par l’objet, intéresse aussi les GIE (groupement d’intérêt
économique) oui GEIE (groupement européen d’intérêt économique). De même Les
associations ne relèvent pas de la commercialité par la forme. En principe, les associations
n’exercent pas d’activités commerciales. Si elles poursuivent un but lucratif, alors elles sont
commerçantes et elles doivent s’acquitter des mêmes impôts et taxes que les sociétés
commerciales.
A. L’entreprise individuelle
Actuellement, l’entrepreneur individuel dispose de 3 mécanismes pour protéger son
patrimoine :
L’EIRL, entrepreneur individuel à R limite
La société unipersonnelle (l’EUnipersonnelRL, L’EAagricolRL, la
SActionSimplifieU)
La déclaration d’insaisissabilité prévue aux articles L.526-1 et s. du code de
commerce qui permet à l’entrepreneur individuel de protéger sa résidence principale
et ses biens fonciers non affectés à un usage professionnel.
L’entreprise individuelle est de loin la plus fréquente en France. Il suffit pour les commerçants
de s’inscrire au RCS. L’activité est exercée au nom du commerçant et l’entreprise est dans le
patrimoine du l’entrepreneur. L’EI présente l’avantage par sa simplicité d’utilisation de
pouvoir être exerce seul. Les bénéfices réalisés par l’entrepreneur sont soumis à l’impôt sur le
revenu. Cette forme d’exercice expose le commerçant a un haut niveau de risque en cas de
défaillance car si liquidation judiciaire cela s’applique sur tout le patrimoine (maison,
voiture…). En effet, l’entrepreneur individuel devra répondre de l’intégralité des dettes liées à
l’exploitation (dettes sociales, dettes fiscales, dettes fournisseurs...) sur l’ensemble de son
31
patrimoine. Les créanciers pourront saisir les biens professionnels du commerçant mais
également ses biens personnels mobiliers et immobiliers. Si le commerçant est marié sous un
régime de communauté, le risque pèse également sur le conjoint du commerçant car les
créanciers peuvent saisir les biens communs.
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L’entrepreneur individuel doit s’astreindre a une grande rigueur de gestion. Il peut prélever
une rémunération qu’il verse dans son patrimoine privé. Rémunération qui sera soumise à
l’impôt sur le revenu.
Sur le plan fiscal, le résultat de l’EIRL peut être un impôt sur le revenu mais l’entrepreneur
individuel peut opter pour l’impôt sur les sociétés.
Le patrimoine affecté pourra évoluer, l’entrepreneur pourra le céder à un tiers ou en faire
apport en société dans les deux cas entraine la cession des passifs.
33
Les créanciers de l’entrepreneur individuel dont la créance est antérieure à la date de publicité
de la cession ou de l’apport ainsi que les créanciers auxquels la déclaration d’affectation n’est
pas opposable peuvent former opposition à la transmission du patrimoine affecté. Une
décision de justice rejette l’opposition, ou ordonne au contraire le remboursement des
créances, ou ordonne la constitution de garantie si le cessionnaire en offre et si elles sont juge
suffisante, a défaut la transmission du patrimoine affecté serait inopposable au créancier dont
l’opposition a été admise.
P. L’exercice en société
La société dispose en principe de la personnalité morale à compter de son immatriculation a
l’FCS.
1. Sociétés unipersonnelles ou pluripersonnelles
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Dans les sociétés par actions, le capital social est divisé par action, c’est un titre librement
cessible et négociable.
Dans la société anonyme, l’organisation est complexe. Elle est dirigée en principe par un
directeur général ou par le président du conseil d’administration qui cumule les fonctions de
directeur général. Le conseil d’administration lui-même comporte de 3 à 18 membres, il s’agit
d’un organe collégial qui détermine les orientations de l’activité de la société et qui veille à
leur mise en œuvre.
Parmi les sociétés par action, SAS : pas de capital minimum et se caractérise par la liberté
offerte aux associés dans le choix du mode de gouvernance et dans le mode de
fonctionnement de la société
j. Sociétés à risque illimité
Dans les sociétés a risque illimité, la responsabilité des associés est engagée au-delà des
apports. Les associés répondront des pertes de la société sur leur patrimoine respectif. C’est le
cas pour les sociétés civiles ou les associés de SNC. La SNC est commerciale par la forme,
tous les associés de la SNC sont commerçants, indéfiniment et solidairement responsables du
passif social et tous doivent avoir la capacité commerciale.
Dans certaines catégories de société, les deux types d’associés se côtoie. Dans les
commandites simples ou par action on distingue les associés commandités qui ont la qualité
de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales et les associés
commanditaires qui apportent des fonds a la société qui n’ont pas la qualité de commerçant
et dont leur responsabilité est limitée aux apports qu’ils ont effectués
La responsabilité des 2 catégories d’associés étant différente, les associés commandités et les
commanditaires n’ont pas les mêmes pouvoirs au sein de la société en commandite. Les
commanditaires ne peuvent jamais être gérant de la commandite. La responsabilité indéfinie
et solidaire au passif social va de pair avec la qualité de commerçant. Les associés de la SNC
ou les commandités de la commandite sont commerçants car ils ont une responsabilité
indéfinie et solidaire.
Les sociétés de personnes sont celles dans lesquelles la personnalité des associés est
primordiale. L’intuitu personae les caractérisent, les associés se groupent parce qu’ils se
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connaissent et se font confiance. Souvent cette confiance est nécessaire car les associés
travailleront ensemble au quotidien dans la société.
C’est le cas par exemple de pharmaciens qui serait groupés dans la SNC.
La société en commandite simple est une société de personne.
Les sociétés de personnes sont dites fermées. En considération de l’intuitu personae, la part
sociale n’est cessible qu’avec le consentement de tous les associés. C’est la contrepartie de la
garantie qu’aucune autre personne indésirable aux yeux de l’un des associés déjà en place
n’entrera dans la société
Dans les sociétés de capitaux, la personne des associés est indifférente. L’argent, l’apport
contre lequel l’associé reçoit une action est en principe le seul facteur qui compte. On dit des
sociétés de capitaux sont ouvertes. Tout actionnaire en principe a le droit de céder ses titres à
un tiers sans que les associés en place ne puissent s’y opposer.
Ainsi, la SARL a longtemps été considérée comme une société de personne mais avec la
réforme de 1986 elle s’est rapprochée des sociétés de capitaux.
Selon que les associés futurs souhaitent ouvrir ou fermer leur société selon leur activité, leurs
capitaux ils se rapprochent soit de la société de personne ou de la société de capitaux.
A. Les incapacités
Le commerce est une activité à risque, certaines personnes vulnérables ne peuvent pas
l’exercer.
1. Les mineurs et mineurs émancipés autorisés ou non
autorisés
Pour ce qui concerne la vie commerciale, l’ancien art. 496 du Cciv et 121-2 du code de
commerce dans son ancienne rédaction énoncé que le mineur même émancipé ne peut être
commerçant mais ce n’est plus le cas depuis la loi du 15 juin 2010.
Aujourd’hui, le mineur émancipé peut être commerçant sur autorisation du juge des tutelles au
moment de la décision d’émancipation ou ultérieurement sur autorisation du président du
tribunal judiciaire, s’il formule cette demande après avoir été émancipé.
Le mineur ne peut faire en principe aucun acte de commerce, même à titre isolé. Si le mineur
fait des actes de commerce, même à titre de profession habituelle, il n’est pas commerçant.
L’acte de commerce serait nul, de nullité relative. Seul le mineur ou son représentant légal
peut demander la nullité, le cocontractant ne peut pas le faire.
Cette nullité n’opère de plein droit que pour les actes de disposition (actes les + graves par
lesquels le mineur cède un élément de son patrimoine). Les actes d’administration passés par
le mineur sont seulement rescindables pour lésion (article 1149 Cciv)
Si l’acte est équilibré et ne nuit pas aux intérêts du mineur, il demeure valable.
Si l’acte est annulé, les parties doivent procéder à une remise en état. Le mineur dans ce cas
obtiendra restitution de ce qu’il a payé mais il ne sera tenu de restituer que dans la limite du
profit qu’il a retiré de l’acte.
36
Concernant le mineur non émancipé, il ne peut faire le commerce et il ne lui est pas possible
d’être représenté pour faire le commerce. Aucune représentation n’est possible.
Le mineur émancipé non autorisé a exercer le commerce peut en revanche faire un acte de
commerce a titre isolé, ainsi faire un achat pour revendre, souscrire des parts de sociétés etc...
Émancipation résulte du mariage soit plus de 16 ans d’une décision du juge. L’émancipation
rend le mineur émancipé capable comme un majeur de tous les actes de la vie civile. Le
mineur n’étant plus sous l’autorité de ses père et mère
Le mineur émancipé autorisé a exercé le commerce, sur autorisation du juge des tutelles au
moment de la décision d’émancipation ou après la décision sur autorisation du président du
tribunal judiciaire, il peut être commerçant. Dans ce cas, le mineur doit déclarer qu’il est
autorisé à exercer le commerce au moment de son immatriculation au RCS, l’immatriculation
emporte présomption de la qualité de commerçant.
FIN DU 26/01
La loi prévoit des mesures de protection a destination des majeurs ??? ou loisif ? ou qu’il
souffre d’une altération des facultés personnelles.
Lorsque le majeur a besoins d’être conseillé ou contrôlé dans les actes de la vie civil
il peut être place sous curatelle. En théorie il devrait pouvoir rester commerçants
avec l’assistance de son curateur.
Le régime de protection n’est pas absolument incompatible avec l’exercice d’une profession
commerciale. Le cas échéant le régime de curatelle sera mentionné au RCS. En pratique, la
solution est difficilement concevable.
Il faudra vraisemblablement la plupart du temps que le commerçant soit radié du registre du
commerce.
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La tutelle est le régime le plus lourds et dans ce cas le majeur a besoins d’être
représenté dans les actes de vie civil. Il ne peut acquérir la qualité de commerçant et
les actes qu’il passe sont frappé de nullité relative (comme le mineur).
L’art 509 alinéa 3, interdit au tuteur d’exercer une activité commerciale pour le
compte de la personne sous tutelle. Le commerçant qui fait l’objet de mesure de
tutelle doit mettre fin à son activité et son représentant légale devra solliciter sa
suppression au registre du RCS.
Q. La nationalité
Historiquement les étrangers ont pu exercer le commerce en France, notamment un édit de
Turgot sous louis XVI qui leur avait permis l’accès aux corporations. Puis 2 décrets-lois de
juin et novembre 1938 on encadrer le droit des étrangers exerçant le commerce en France.
Delon ces loi, Un étranger ne pouvait devenir commerçants que sous deux conditions
cumulatives :
La réciprocité (un français devait pouvoir exerce le commerce dans le pays d’origine
de l’étranger).
Le commerçant étranger devait être titulaire d’une carte de commerçants étranger.
Ce régime a été reformé par une loi du 24 juillet 2006, 2018 puis une ordonnance du 16
décembre 2020 qui a modifié à droit constant le code d’entre de séjour et du droit d’asile.
La carte de commerçants étranger a été supprimé, il faut distinguer maintenant selon que le
commerçant qui souhaite exercer en France, réside ou non en France.
Ces règles ne concernent pas les ressortissants de l’UE, suisse et des états de l’espace
économique européen. Ces derniers ont seulement obligation de s’enregistrer en mairie dans
les 3 mois de leurs arriver en France.
Etranger Hors UE :
S’il réside en France, le commerçant étranger doit détenir un titre de séjour lui permettant
l’exercice du commerce.
S’il n’est pas titulaire d’une carte de résidant, il doit solliciter une carte de séjour temporaire
autorisant l’activité engage. La demande est faite auprès des autorités diplomatiques française
de son pays de résidence ; ou s’il réside déjà en France en vertu d’un titre de séjour autre
auprès de la préfecture de son lieu de résidence.
Dans tous les cas il doit fournir des documents montrant que l’activité envisagé est viable sur
le plan économique et qu’elle est compatible avec la securité, la tranquillité et la salubrité
publique. Apres avoir vérifier ces conditions la préfecture lui délivrera une carte de séjour
mentionnant l’activité autorisé. La carte est valable un an et pour son renouvellement, le
commerçant étranger devra montrer que le revenu tiré de son activité et au moins égale au
smic.
La détention de ce titre s’impose au commerçant exerçant à titre individuel et également aux
dirigeants de personne morale ayant une activité éco ainsi qu’aux associés de société ayant la
qualité de commerçant.
Un étranger qui exerce sur le territoire FR, sans y résider, une profession commerciale
doit en faire la déclaration au préfet du département dans lequel il envisage d’exercer pour la
1ère fois son activité. Le déclarant doit justifier de son identité et fournir un extrait de casier
judiciaire. Dans tous les cas, le commerçant étranger est soumis aux mêmes obligations que
38
les nationaux. Cependant, ils subissent quelques restrictions dans leur droit. Ainsi, ils ne sont
pas éligibles aux tribunaux et chambres de commerce et certaines activités leur sont
interdites : exemple : exploitation d’un débit de boisson, transport de fonds
R. Les interdictions
Les interdictions et déchéances ont pour but d’écarter de la vie commerciale les personnes
dont l’honorabilité est douteuse. Il s’agit ici de préserver les intérêts du public. L’interdiction
d’exercer le commerce peut être prononcée par le juge pénal soit comme peine alternative
d’une peine d’emprisonnement ou d’amende et dans ce cas, l’interdiction ne peut excéder 5
ans ; soit en tant que peine complémentaire d’un crime ou d’un délit si cette peine
complémentaire est prévue par le texte d’incrimination, ce qui est le cas pour toutes les
infractions criminelles et pour la plupart des délits à caractère économique et financier (vol,
escroquerie…). Lorsqu’elle est encourue à titre complémentaire, l’interdiction d’exercer le
commerce peut être définitive ou temporaire, dans ce dernier cas, elle ne peut excéder 10 ans.
L’interdiction peut aussi résulter d’une déchéance (= perte d’un droit).
Exemple : un notaire ou un greffier qui serait destitué pourrait se voir interdire d’exercer le
commerce, à titre de sanction.
L’interdiction peut aussi résulter de l’accomplissement de certains faits ayant conduit à
l’ouverture d’une procédure collective. Le commerçant en faillite qui a accompli certains
actes graves pourra se voir sanctionner d’une sanction de faillite personnelle ou banqueroute.
Ces sanctions implique l’interdiction d’exercer le commerce et de diriger toute entreprise
commerciale. La durée de l’interdiction ne peut excéder 15 ans.
Afin de renforcer l’efficacité les mesures d’interdiction, une loi du 22 mars 2012 à
créer un fichier national des interdits de gérer. Art L128-1 CdC. Ce fichier est tenu par le
Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce. Il mentionne les faillites
personnelles et les mesures d’interdiction de gérer, de diriger, d’administrer ou de contrôler
une entreprise qui ont été prises par les tribunaux. Le fichier est accessible au greffier du
tribunal de commerce et des tribunaux civils en matière commercial.
S. Les incompatibilités
39
40
Par ailleurs, le fait de donner des indications inexactes ou incomplètes en vue d’une
immatriculation, d’une radiation ou d’une mention complémentaire ou rectificative au RCS
est punie de 4500€ d’amende et 6 mois d’emprisonnement.
Toute personne immatriculée se voit attribuer son numéro SIREN que le commerçant
doit faire figurer sur l’ensemble de ses documents.
Dans les 8 jours de l’inscription au RCS, l’immatriculation fait l’objet d’une publicité
au BODACC (bulletin officiel des …). Le RCS est consultable par tous. L’immatriculation au
RCS ne confère pas la qualité de commerçant mais constitue une présomption simple de
commercialité dont les tiers de bonne foi peuvent se prévaloir ; article L123-7 CdC.
Cette présomption n’est pas opposable aux tiers qui apporte la preuve que la personne inscrite
n’est en fait pas commerçante.
Une personne immatriculée peut aussi démontrer qu’en dépit de son inscription, elle n’est pas
commerçante. Elle devra prouver que le tiers qui invoque sa qualité savait qu’elle n’était pas
commerçante. A défaut, la présomption devient irréfragable pour le pseudo commerçant. (ch.
com. 27 sept 2016.)
Concernant les personne morales, l’inscription n’est d’aucun effet sur la qualité de
commerçant. Heureusement car celui-ci découle de la forme ou de l’objet de la personne
morale. Même les sociétés civiles sont assujetties à l’obligations de l’immatriculation.
Le BODACC diffuse toutes les déclarations faites au RCS relatives à
l’immatriculation, à la radiation des personnes, aux inscriptions modificatives, etc. La
publication s’effectue aux frais de l’exploitant à la diligence du greffier. (Art R123-218 CdC).
Tous les commerçants doivent tenir une comptabilité. Le commerçant doit tenir un
livre journal, un grand livre et un livre d’inventaire.
Les personnes physiques exploitant une petite entreprise et assujetties au régime du forfait ou
encore des microentreprises sont dispensées de la tenue de ces livres comptables et peuvent se
contenter de mvt simplifiés. Art L123-28 CdC.
Cpdt, tous les commerçant doivent établir à la clôture de chaque exercice des comptes
annuels cad un bilan, un compte de résultat et une annexe.
Le bilan fait apparaître séparément les éléments d’actifs et de passifs de l’entreprise et
distinctement, les capitaux propres. On peut ainsi voir la répartition des actifs de
l’entreprise à la date de son bilan.
Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l’exercice ce qui fait
apparaître le résultat de l’exercice, le bénéfice et les dettes.
41
Les plus grandes entreprises (CA >18 Millions d’€) doivent tenir une comptabilité
prévisionnelle.
Les groupes de société doivent effectuer des comptes consolidés. Ces comptes doivent
apparaître la situation des groupes des sociétés et de chacune des entreprises.
Les commerçants qui ont tenu une comptabilité irrégulière sont passibles des peines de
banqueroute et aussi d’une amende de 500 000€ avec un emprisonnement de 5 ans lorsque
l’irrégularité a été commise dans un but de fraude fiscale.
Actif
˗ Immeuble Capitaux propres
˗ Fonds de (comme des
commerce richesses
˗ Marchandise accumule par le
stock commerçant et
˗ Disponibilité les associes)
(ce qui est ˗ Capital
sur le social
compte ˗ Reserve
bancaire) ˗ Report
˗ ect ˗ Résulta
de
l’exercice
=
bénéfice
(ou perte)
de
l’exercice
Dette au tiers
- Dette
bancaire
- Dette
fournisseur
- Dette fiscale
et sociale
- Comptes
courants des
société
- ect
Résultat : droits CA, produit d’exploitation, charge d’exploitation (salaire, charge sociale…)
impôt, taxes, amortissement immatériel
Résultat : soit un bénéfice soit une perte.
42
Les commerçants relève des juridictions consulaires. Cette juridiction d’’exception est
composés de juges élus par les commerçants. Le TC connait des contestations relatives entre
acte de commerce entre toutes personne (L721-3 du code de commerce).
Exemple : litige né d’une lettre de change, d’un acte de commerce.
Le TC connait en outre des contestations relative au sociétés commerciales, en raison de la
matière et non de la qualité des parties.
La compétence raisonne personae s’etend au litige entre commerçants, entre établissement
de crédit ou entre eux. (L721-3). Ainsi un commerçant qui connait un litige pour raison
personnelle connaitra une juridiction civile.
En présence d’un acte mixte, le non commerçant a le choix d’assigner le commerçant devant
la juridiction civil ou commercial. Tandis qu’en principe le commerçant ne peut assigne le
non commerçant que devant la juridiction civile.
Est-il nécessaire que le requérant a la qualité de commerçants au moment ou la judication est
saisi ?
Illustration : Dans une affaire un locataire de divers matérielle a assigne diverse société de
location avec lesquelles elle avait contracté en nullité des contrats de locations et des
contrats de financement. Ces sociétés ont soulevé les incompétences du TJ au profit du T de
C. La cour d’appel rejette l’exception d’incompétence au motif que le locataire inscrit au
RCS en avait été radié et que même si certains contrats ont pu être conclu quand le locataire
avait qualité de commerçant, en avait perdu la qualité au moment où le T avait été saisi. La
C de cass casse l’arrêt de la cour d’appel en précisant que la nature de l’acte est appréciable
au moment où il a été passé. (ch. Comm. 12 mars 2013)
Si les sociétés de commerce doivent être assigné en leur maison sociale considéré comme
étant le lieu de leur principal établissement, une même société peut avoir plusieurs maisons
situées en divers lieu et par conséquent avoir plusieurs domiciles. (ch. Des requête 18 juin
1876).
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Une PM peut être assigné devant la juridiction du ressort dans lequel se situe une succursale
une agence ayant la pouvoir de la représenter à l’égard des tiers, dès lors que son affaire se
rapporte à son activité ou que les faits générateur de responsabilité se sont déroulé dans le
ressort de celle-ci. (Civil, 6 avril 2006)
L’Article 46 du code de procedure civil, prévoit que le demandeur peut saisir la juridiction
dans le ressort du lieu de livraison effective de la chose ou du lieu d’exécution de la
prestation ou encore en matière délictuelle du lieu du fait dommageable ou de la réalisation
du dommage.
Les commerçants souhaitant régler leurs litiges de manière discrète est rapide peuvent recourir
à l’arbitrage qui consiste à faire trancher un litige par un arbitre choisit par les tradeurs mais
dont la sentence a la même autorité qu’un jugement rendu en 1ere instance par les juridictions
étatiques.
En cas de problème lie à la sentence arbitrale, l’exécution forcé sera conditionnée par
l’exequatur rendu par le juge d’exécution du TJ.
Le recours à l’arbitrage est autorisé entre commerçant soit par le biais d’un compromis :
convention qui a pour but de soumettre un litige né a un arbitre que le compromis désigne. Soit
par une clause compromissoire : clause par laquelle les parties à un contrat conviennent par
avance de soumettre à un arbitre un litige qui pourrait survenir entre elles.
La clause compromissoire est valable entre commerçant, elle est valable également dans les
contrats conclus en raison d’une activité professionnel et même dans les actes mixtes. Le
recours à l’arbitrage et donc plus propre au commerçant. Cependant lorsque l’une des parties
n’a pas contracté dans le cadre de son activité professionnel, la clause ne peut lui être
oppose. Le particulier conserve donc le droit de relever de la juridiction extatique bien qu’il ait
accepter un contrat comportant une clause compromissoire.
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Le choix du régime matrimonial est très important lorsque l’un des époux exerce une activité
indépendante et notamment commerciale.
A défaut de choix particulier des époux, ceux-ci sont mariés sous le régime de la
communauté légale. Schématiquement, la communauté se compose de tous les acquêts faits
par les époux pendant le mariage (ensemble et séparément) et provenant du fruit de leur
travail, des économies faites sur les fruits et revenus de leurs biens propres. Les propres sont
les biens qu’avaient les époux avant le mariage ainsi que leurs effets personnels, ainsi que les
lègues et donations faites pendant le mariage.
La difficulté pour les époux communs en bien provient du fait que l’art 413 C.civ autorise les
créanciers à poursuivre le paiement des dettes sur la communauté. Les créanciers du
commerçant pourront saisir ses biens propres mais aussi les biens communs.
Lorsque les époux sont mariés sous le régime de la communauté et que l’entreprise a été créée
pdt le mariage, elle fait donc partie de la communauté et le conjoint a un droit de regard sur ce
bien commun qu’est l’entreprise. Une certaine forme de « cogestion » va avec le partage des
risques.
Ainsi, l’art L125-5 CdC prévoit que lorsque le conjoint participe à l’activité professionnel en
qualité de conjoint travaillant dans l’entreprise et que le FdC ou artisanal dépend de la
communauté, alors le commerçant ne peut aliéner ou grever de droits réels les éléments du
FdC qui par leur importance ou leur nature sont nécessaires à l’exploitation de l’entreprise ni
donner à bail son FdC. Le commerçant ne peut, sans ce consentement express, percevoir les
capitaux provenant de telles opérations.
Si jamais le conjoint n’a pas donné son consentement express à l’acte, il peut en demander
l’annulation pendant 2 années à compter du jour où il a eu connaissance de l’acte ; sans
pouvoir être intentée plus de 2 ans après la dissolution de la communauté.
La même règle figure de manière plus générale à l’art 1424 Cciv qui a un champ
d’application plus large puisqu’il n’exige pas que le conjoint travaille dans l’entreprise.
Article 1424 : « Les époux ne peuvent, l'un sans l'autre, aliéner ou grever de droits réels les
immeubles, fonds de commerce et exploitations dépendant de la communauté, non plus que
les droits sociaux non négociables et les meubles corporels dont l'aliénation est soumise à
publicité. Ils ne peuvent, sans leur conjoint, percevoir les capitaux provenant de telles
opérations ».
La sanction est la nullité de l’acte. L’action en nullité est ouverte au conjoint pendant 2 années
à partir du jour où le conjoint a eu connaissance de l’acte, sans que l’action en nullité ne
puisse être intentée plus de 2 ans après la dissolution de la communauté.
En ce qui concerne les opérations portant sur des droits sociaux non négociables cad les parts
sociales de société, ils sont visés seulement par l’art 1424 Cciv. Sans qu’il soit nécessaire que
le conjoint travaille dans la société.
En vertu de l’art L121-5 CdC, le consentement express du conjoint est nécessaire pour donner
à bail le FdC, (=louer commerce) cad opération de location-gérance.
45
De son côté, l’art 1425 Cciv interdit à un époux de donner à bail un immeuble commun sans
l’accord du conjoint. Le bail de l’entreprise n’est pas le bail de l’immeuble, même s’il inclut
le bénéfice du droit au bail de l’immeuble.
Les 2 dispositions L125-5 CdC et 1245-5 Cciv ont des objets distinctes et complémentaires.
Il existe d’autres régimes matrimoniaux que les régimes de communauté, il peuvent choisir un
régime de communauté conventionnel et réduire la communauté aux meubles, ou il peuvent
de manière plus sécurisante opter pour le régime de séparation des biens.
Bien souvent, le conjoint collaborateur ou non est invité à cosigner des emprunts et le conjoint
s’engage alors solidairement au remboursement des emprunts.
Le conjoint peut également consentir des sûretés sur ses propres biens pour garantir
l’emprunt.
Le problème est qu’en cas de divorce, le conjoint qui ne recueille plus les fruits de l’entreprise
continue de la garantir.
Le législateur a introduit l’article 1387-1 C.civ qui dispose que lorsque le divorce est
prononcé, si des dettes ou sûretés ont été consenties par les époux solidairement ou
séparément dans le cadre de la gestion d’une entreprise, le TJ peut décider d’en faire
supporter la charge exclusive au conjoint qui conserve le patrimoine professionnel ou à défaut
la qualification professionnelle ayant servi des fondements à l’entreprise. Cette disposition
donne donc au juge le pouvoir de libérer un époux du poids d’une dette professionnel dans le
cadre du divorce.
Depuis la loi du 2 août 2005 en faveur des PME intégrée à l’art L121-4 CdC, le conjoint du chef
d’entreprise qui y exerce de manière régulière une activité professionnel opte pour l’un des statuts
suivants : conjoint collaborateur, conjoint salarié ou associé.
Le chef d’entreprise qui s’immatricule accompagne sa déclaration d’une attestation sur l’honneur du
conjoint. Décret du 11 octobre 2019.
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L’absence de choix par le conjoint ne fait cependant l’objet d’aucune sanction spécifique mais en
opérant pas ce choix, l’intéressé se trouve privé des droits professionnel et sociaux spécifiques
attachés à ce statut.
1. Le conjoint collaborateur
C’est un statut possible pour le conjoint qui travaille dans l’entreprise. Il bénéficie au
conjoint qui n’est pas rémunéré pour son travail et à conditions qu’il en soit fait mention au
RCS.
Art L121-6 CdC. Le conjoint collaborateur est réputé avoir reçu du chef d’entreprise le
mandat d’accomplir au nom de ce dernier les actes d’admin concernant les besoins de
l’entreprise. Le chef d’entreprise est donc valablement engagé par les actes d’administratif
qu’effectuent le conjoint collaborateur. Il s’agit des actes qui correspondent à une gestion
courante de l’entreprise. Exemple : achats de marchandises, vente des produits propose. Le
chef d’entreprise paiera les factures des commandes faites par le conjoint collaborateur.
L’art L121-7 CdC dispose que dans les rapports avec les tiers, les actes de gestion et
d’administrations accomplis pour les besoins de l’entreprise ou par le conjoint collaborateur
sont réputés l’être pour le compte du chef d’entreprise et n’entraîne à la charge du conjoint
collaborateur aucune obligations personnelle.
Cette disposition est singulière car c’est une chose de dire que le chef d’entreprise est
valablement engagé par les actes de son conjoint collaborateur, s’en est une autre de
considérer que le conjoint n’est pas valablement engagé.
S’ils sont mariés sous le régime de la communauté, les dettes relatives au fonctionnement du
FdC, quand bien même le FdC serait impropre, ces dettes ont toujours été considérés par la JP
comme des dettes communes.
Il faut préciser, en ce qui concerne les sociétés, que le statut de conjoint collaborateur n’est
autorisé qu’au conjoint du gérant associé unique ou du gérant associé majoritaire d’une SARL
ou d’une SELARL.
Le choix effectué par le conjoint du gérant associé majoritaire de bénéficier de statut de
conjoint collaborateur sera porté à la connaissance des associés lors de la 1ère assemblée
générale suivant la mention de ce statut au RCS. Depuis l’ordonnance du 4 août 2008, ce
statut est accessible aux pacsés.
34. Le conjoint salarié
Le contrat de travail entre époux est possible. Le conjoint renonce à tout droit
professionnel et à toute responsabilité directe dans la gestion de l’entreprise. En contrepartie,
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il bénéficie d’une large protection sociale. Il est couvert par le régime générale de la sécurité
sociale, il peut invoquer toutes les dispositions du Code du travail.
Être associé en soi n’est pas un statut. Il n’existe pas de régime particulier pour le
conjoint associé qui ne participe pas à l’activité de l’entreprise sociétale. Ce conjoint ne relève
ni du régime des salariés ni du régime des non salarié. Sauf le cas de la détention de parts de
SNC.
Lorsque le conjoint associé travaille dans la société en la qualité de salarié ou de
gérant, son statut social n’est pas différent de celui des autres associés dans la même situation.
Les époux peuvent s’associer, l’article 1832-1 C.civ autorise cela. Le commerçant ne
sera donc pas entrepreneur individuel mais utilisera une SARL, SA ou autre et aura son
conjoint comme associé. Ce dernier percevra les fruits de la société sous la forme de
dividende et/ou de rémunération si par ailleurs il est salarié ou mandataire social.
Le conjoint d’un associé peut-il devenir associé dès lors que les titres sociaux ont été
achetés avec des fonds provenant de la communauté ?
Tout d’abord, un époux commun en bien ne peut, sous la sanction de l’article 427 C.civ,
employer des biens communs pour faire un apport à la société ou acquérir des parts sociales
non négociables sans que son conjoint en ai été averti et sans qu’il en soit justifié.
Ainsi, l’époux commun en bien doit signer les statuts de la société afin de justifier cette
information et qu’il accepte l’utilisation de fonds communs.
Toutefois, la qualité d’associé est reconnue à celui de l’époux qui fait l’apport.
La qualité d’associé est également reconnue pour la moitié des parts souscrites ou acquises au
conjoint qui a notifié à la société son intention d’être personnellement associé.
Lorsqu’il notifie son intention, lors de l’apport ou de l’acquisition des titres, alors
l’acceptation ou l’agrément de l’associé vaut pour les 2 époux.
Si cette notification est postérieure à l’apport ou à l’acquisition, alors les clauses d’agrément
prévus par les statuts seront opposables au conjoint. Étant précisé que dans ce cas, lors de la
délibération sur l’agrément, l’époux associé ne participe pas au vote et ses parts ne sont pas
prises en compte pour le calcul du quorum et de la majorité. Il est donc indispensable de faire
renoncer le conjoint de l’époux à demander la qualité d’associé.
Les dispositions de l’article 832-2 C.civ ne sont applicables que dans les sociétés dont les
parts ne sont pas négociables et seulement jusqu’à la dissolution de la communauté.
A la différence des parts sociales, les actions sont des titres librement négociables ce qui
signifie que la cession d’actions n’est pas soumise aux formalités de l’art 1690 C.civ.
L’actionnaire seul prend donc initiative et à le pouvoir de céder ses actions, peu importe l’avis
de son conjoint, même s’il est soumis à un régime de communauté.
L’art L121-3 CdC dispose que le conjoint d’un commerçant n’est réputé lui-même
commerçant que s’il exerce une activité commerciale séparée de celle de son époux. La Co
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exploitation ne permet donc pas de déduire que le conjoint est commerçant. Toutefois, le conjoint
pourra être lui-même déclaré commerçant s’il est prouvé qu’il effectue des actes de commerce à titre
de profession habituelle. Le conjoint est considéré comme coexploitant lorsqu’il est commerçant
pour avoir de manière indépendante exercé des actes de commerce et en avoir fait sa profession
habituelle. Ch. Comm. 15 octobre 1991.
Pour reconnaître cette qualité à une épouse commerçante et lui étendre la mesure de
liquidation judiciaire ouverte contre son mari, il ne suffit pas de prouver qu’elle ait participé
régulièrement à l’activité, il faut rechercher si elle faisait de manière indépendante des actes de
commerce à titre de profession habituelle. Ch. Com. 27 mai 1986.
Situation de fait. Le conjoint du commerçant qui ne fait le choix d’aucun statut, qui
n’est pas coexploitant peut aider son conjoint. Art 1212 C.civ « les époux se portent
mutuellement assistance ».
Il n’est pas au RCS ni au RM ne cotise pas pour sa retraite, etc.
ATTENTION : n’est-ce pas du travail dissimulé, au noir ?
Le législateur s’est tout de même penché sur la question. Une loi du 31 déc. 1989 instaure un
mécanisme de prélèvement successoral au bénéfice du conjoint survivant du chef d’entreprise
qui justifie par tout moyen avoir participé directement et effectivement à l’activité de
l’entreprise pdt au moins 10 ans sans recevoir de salaires ni être associé aux bénéfices et aux
pertes de l’entreprise. Le conjoint bénéficie ainsi d’un droit de créance = 3 x SMIC annuel en
vigueur au jour du décès et dans la limite de 25 % de l’actif successoral.
FIN DU 02/02
49
Le fonds de commerce ne fait l’objet d’aucune définition légale, cependant il est couramment
admis qu’il s’agit d’un ensemble de biens réunis pour attirer une clientèle, ce sont des moyens
articulés autour d’un but. Afin de mieux cerner la notion de fonds de commerce, nous
étudierons sa nature (section I), puis les éléments qui le composent (section II).
Le fonds de commerce est une universalité, on veut signifier par là qu’il est une entité
juridique à part, distincte des éléments qui le composent (le fonds de commerce est un peu
comme une bibliothèque comprenant un certain nombre d’ouvrages que l’on ne peut séparer,
si vous achetez la bibliothèque vous achetez à cette occasion tous les ouvrages qu’elle
contient : contenu et contenant sont inséparables).
Le fonds de commerce constitue en lui-même un bien.
Le droit connaît d’autres universalités telles que le patrimoine.
Le patrimoine ce n’est pas seulement les biens dont dispose un individu, c’est l’ensemble
des éléments actifs et passifs d’un individu.
On dit que le patrimoine est une universalité de droit en ce que l’actif répond intégralement du
passif de l’individu titulaire du patrimoine. Or, le fonds de commerce est certes une
universalité mais il ne s’agit pas d’une universalité de droit mais d’une universalité de fait,
en ce sens que le fonds de commerce n’englobe pas les dettes du commerçant. En effet, le
fonds de commerce n’est qu’un élément du patrimoine du commerçant.
Les contrats nécessaires à l’exploitation du fonds sont passés par le commerçant, les créances
et les dettes qui naissent de l’exécution de ces conventions sont celles du commerçant. Ainsi,
en cas de cession du fonds, les créances et les dettes afférentes à l’exploitation ne sont pas
transmises au cessionnaire.
L’intérêt de cette qualification de fonds de commerce, reconnue par une loi du 17 mars 1909,
est bien réel ; en effet, elle permet de soumettre ce fonds à un régime juridique unique et
différent de celui applicable à chacun des éléments qui le composent. Là où, en principe, il
faudrait traiter séparément chacun des éléments composant le fonds – céder, par exemple,
dans des actes séparés l’enseigne, la marque, le droit au bail, le matériel, la clientèle etc. – il
est possible de vendre le fonds de commerce, de le louer ou de le nantir, dans une opération
juridique unique.
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Le fonds de commerce est tout d’abord un meuble, cette classification s’impose dès lors qu’il
est lui-même exclusivement composé d’éléments mobiliers. Le fonds de commerce ne
comprend en effet jamais d’immeuble.
Ainsi, si le commerçant est propriétaire de l’immeuble dans lequel est exploité le fonds, il faut
distinguer cette propriété immobilière de la propriété du fonds de commerce.
En pratique, lorsque le commerçant souhaite céder son fonds et en même temps les murs
commerciaux, il devra dans deux actes séparés céder d’une part le fonds de commerce et
d’autre part l’immeuble, ce dernier acte étant obligatoirement un acte notarié.
Le fonds de commerce est en outre un meuble incorporel, ce qui peut surprendre compte
tenu qu’il englobe des meubles corporels (outillages, etc…).
La jurisprudence déduit cette qualification du fait que le fonds échappe à la règle posée par
l’article 2276 du code civil : « en fait de meuble possession vaut titre ».
Cette règle ne s’applique en effet qu’aux meubles corporels, c’est-à-dire à ceux qui sont
susceptibles de tradition manuelle, de remise de main à la main, ce qui n’est pas le cas du
fonds de commerce puisqu’il est immatériel, incorporel. La règle posée par l’article 2276
n’étant pas applicable, lorsque le fonds de commerce est vendu successivement à deux
personnes, c’est le premier acquéreur qui sera déclaré propriétaire, même si le second avait
pris possession du fonds.
A. La clientèle
51
1. La notion de clientèle
Le code de commerce évoque la clientèle et l’achalandage qui sont deux notions distinctes.
Ainsi, dans le conflit qui opposait des gérants de stations-service aux sociétés
pétrolières qui en étaient propriétaires, la jurisprudence a considéré que le premier gérant libre
(exploitant) d’une station ne peut prétendre n’avoir trouvé aucune clientèle à son entrée dans
les lieux, dès lors que dès le premier jour des automobilistes se sont ravitaillés ; qu’en
conséquence, il n’a jamais acquis la propriété d’un fonds de commerce en l’absence de
création d’une clientèle attachée au fonds (Com. 27 fév. 1973,).
Les juges ont donc considéré que la clientèle de la station-service était celle de la marque
pétrolière qui préexistait à l’ouverture de la station. En conséquence le propriétaire du fonds
de commerce n’était pas le gérant de la station mais la compagnie pétrolière et le gérant ne
pouvait être que locataire-gérant (ou gérant libre) du fonds de commerce et pas seulement un
locataire de l’immeuble dans lequel est exploité la station.
52
Pour déterminer si la clientèle existe, peu importe le nombre de client, un client unique peut
suffire (Com. 7 dév. 1965,).
Dans une affaire récente, l’exploitant d’un camping prend en location les locaux situés
dans l’enceinte du camping, en vertu d’un contrat l’autorisant à exploiter pour une durée de
six mois et demi une activité de snack-bar, alimentation et vente de plats à emporter à
destination de la clientèle du camping.
Soutenant que le contrat en question est un contrat de location-gérance non publié et que le
propriétaire du fonds est donc solidairement responsable avec le locataire gérant des dettes
contractées par celui-ci à l’occasion de l’exploitation du fonds (en vertu de l’article L 144-7
du code de commerce), le distributeur de boissons poursuit le propriétaire du camping et le
locataire du snack en paiement de factures.
La cour d’appel accueille sa demande, selon elle, la convention contient les éléments
essentiels constitutifs d’une location portant sur un fonds de commerce préexistant, à savoir
une licence IV de débit de boissons et une clientèle déjà constituée.
La Cour de cassation censure la décision au motif que l’activité concédée n’avait pas de
clientèle propre : l’activité était exclusivement accessible à la clientèle du camping et le
locataire ne bénéficiait d’aucune autonomie de fonctionnement, dès lors qu’il était tenu
d’assurer au profit de cette dernière une activité de restauration selon des horaires et des types
de prestations définis par un cahier des charges, ainsi que de se plier aux impératifs
d’animation du camping. A défaut de clientèle propre, le contrat de location ne portait pas sur
un fonds de commerce et ne pouvait pas être qualifié de contrat de location-gérance ; en
conséquence il n’y a pas de solidarité entre le bailleur et le locataire pour le paiement des
dettes nées de l’exploitation (Cass. Com. 10 fév. 2021,).
53
Ainsi, la Cour d’appel de Paris a-t-elle considéré, à propos d’un concessionnaire AVIS, que «
pour qu’un locataire franchisé ou concessionnaire d’une marque soit considéré comme ayant
un fonds de commerce en propre, il faut qu’il apporte la preuve de ce qu’il a une clientèle liée
à son activité personnelle indépendamment de son attrait en raison de la marque du
franchiseur ou du concédant » (Paris, 6 fév. 1996,).
Mais, la Cour d’appel de Paris a renversé sa jurisprudence dans un arrêt en date du 4 octobre
2000 jugeant que le franchisé, compte tenu des risques économiques qu’il supporte, avait bien
une clientèle propre, distincte de celle du franchiseur.
La Cour de cassation a validé cette position (Civ. 3e, 27 mars 2002,).
Enfin, en principe, lorsque l’exploitation cesse, il n’y a plus de clientèle rattachée et donc plus
de fonds de commerce. Cependant ici, tout est question d’espèce. En cas de décès du
commerçant ou de l’artisan, il est admis par tolérance que le fonds puisse tout de même être
cédé, parfois plusieurs mois après le décès.
Dans une affaire, la nullité d’un contrat de location-gérance était demandée par des
locataires-gérants, qui faisaient valoir que le fonds de commerce, objet du contrat, avait
disparu, au moment de la signature dudit contrat, faute d’exploitation antérieure depuis vingt-
deux mois.
Les juges du fond avaient admis une telle demande, mais leur arrêt est cassé par la Chambre
commerciale de la Cour de cassation (Com., 29 janvier 2013) qui affirme que la cessation
temporaire d’exploitation n’implique pas en elle-même la disparition de la clientèle. En
l’espèce, les locataires-gérants ont réalisé un chiffre d’affaires de 170.000 euros sur une durée
d’exploitation de 10 mois, les hauts magistrats relevant que ce montant n’est pas symbolique.
54
En outre, les articles R 123-38 et R 123-53 du code de commerce modifiés par un décret du 31
juillet 2012 disposent que toute personne immatriculée au registre du commerce et des
sociétés peut déclarer le nom de domaine de son site internet s’il s’agit d’une personne
physique et le nom de domaine de ses sites internet s’il s’agit d’une personne morale.
La déclaration d’un nom de domaine au RCS est une faculté et non une obligation. Le nom de
domaine déclaré doit correspondre à un site Internet déjà ouvert ou sur le point de l’être.
Ces droits sont visés par l’article L. 142-2 du Code de commerce relatif au nantissement de
fonds de commerce. Le texte mentionne « les brevets d’invention, les licences, les marques de
fabrique et de commerce, les dessins et modèles industriels, et généralement les droits de
propriété industrielle, littéraire ou artistique qui y sont attachés ». Nous examinerons
ultérieurement le droit des marques, des brevets d’invention, etc…
X. Le droit au bail
Le commerçant peut exercer son commerce dans des locaux qui lui appartiennent et le cas
échéant les murs ne font pas partis du fonds. Le plus souvent le commerçant est locataire et
dans ce cas le droit au bail est un élément très important du fond de commerce.
Le droit commun du bail (civil) a longtemps paru suffisant pour préserver les intérêts du
commerçant ; les bailleurs souhaitaient le plus souvent garder le même locataire et le
renouvellement du bail posait rarement difficulté.
Au début du 20e siècle une pénurie de locaux commerciaux se fit sentir et les bailleurs
essayèrent de tirer profit de cette situation soit en changeant de locataire, soit en exploitant
eux même le commerce que leur ancien locataire avait constitué.
Le droit commun du bail ne s’avéra pas d’un grand secours poule preneur puisque le droit
commun du bail ne permettait pas de pérenniser la relation contractuelle. En effet le contrat a
durée déterminer prend fin a la durée du terme ; celui à durée indéterminé peut prendre fin à
tout moment après la délivrance d’un congé. Article 1737 du cc
55
Cette loi restait insuffisante, et fut remplacé par un décret-loi du 30 septembre 1953.
Le décret conserve le droit au renouvellement et le droit a l’indemnité d’éviction. Mais ce
décret-loi développe le régime juridique du bail commercial et des obligations des partie.
La plupart des règles des statuts du baux commerciaux est intégré dans le CdC, depuis
ordonnance du 18 septembre 2000, les dispositions du code ont été modifié par loi Pinel du 20
juin 2014 en faveur du preneur à bail.
Les règles du bail comm sont en principe d’OP, elle s’impose aux parties au contrat : bailleur et
preneur.
l. Objet du contrat
Le statut ne s’applique d’après l’art 145-1 qu’aux baux des immeuble ou locaux ce qui
exclut les locations des terrains nus, à moins que des constructions ait été édifié avec le
consentement express du bailleur.
2e Exclusion : les constructions démontables. La construction de local implique fixité et
solidité. Ce qui exclut les emplacements indéterminés (ex : kiosque dans supermarché).
Ce qui inclut toutes les constructions à usage commercial, industriel ou artisanal ;(L145-1) et
selon la JP les locaux mixtes affecté pour partie au commerce et pour partie à l’habitation.
Les locaux accessoires lorsque leur privation « est de nature a compromettre l’exploitation
du fond » (L145 -1) ex : autoécole, 10 voitures, donc loue un garage.
m. Exploitation autonome
Il faut que le locataire ait une clientèle personnelle puisque le statut ne s’applique qu’aux baux
des immeuble locaux dans lesquels un fond est exploité.
Lorsque la propriété de l’immeuble est démembrée, l’usufruitier ne pas seul conclure le bail.
Le concours du (nus ?) propriétaire a l’acte est nécessaire à peine de nullité du bail. En cas
d’indivision la conclusion du bail excède les pouvoir d’adm d’un indivisaire qui devra agir
sur le fondement des pouvoir spéciale de ses coindivisaire. Ils faut que tous consente.
56
i. Commerçants et
assimilés
L’art L145-1 III apporte quelque dérogation à l’obligations d’immatriculation au RCS ; ainsi
lorsque le bail est consenti a plusieurs preneur ou indivisaire, l’exploitant du fonds de
commerce ou artisanal bénéficie du statut même en l’absence d’immatriculation au RCS de
ces copreneur ou coindivisaire non exploitant.
En cas de décès du titulaire du bail ces dispositions s’applique aux héritiers et ayant droit qui
bien que n’exploitant pas le fond demande le maintien de l’immatriculation de leur ayant
cause pour les besoins de la succession.
Enfin lorsque le fond est mis en location gérance, le proprio du fond bénéficie du statut des
baux commerciaux sans avoir à justifier de l’immatriculation au registre des commerce des
sociétés ou au répertoire des métiers.
Sont exclus du statut des baux, les associations, les fonctionnaires, les syndicats
professionnels, les sociétés civiles, les société commerciales par la forme dont l’objet serait
purement civil.
N’entre pas dans le champ du statut des baux commerciaux mais relève des règles du code
rurale les baux qui porte sur des immeubles destine à l’élevage et plus généralement la
production animale ou végétale.
Il est possible pour un commerçant de conclure un bail civil dès lors qu’il n’entend pas
exploiter un fond dans des lieux loué. Ainsi des entrepôts ou des locaux réservés au stockage,
des réserves peuvent échapper au statut des baux commerciaux à moins qu’il ne soit
l’accessoire indispensable d’un local commercial principal.
La JP a tjrs autorisé l’application volontaire des statuts des baux commerciaux, sauf pour la
profession libérale a une certaine époque.
57
En effet il existe un statut des baux professionnel qui est l’article 57A de la loi du 23 sept
86. Ce statut étant lui-même d’OP ; puis la cour de cass à modifié sa position dans un arrêt
du 6 juill. 82, elle admet depuis des extensions conventionnelles du statut des baux par les
libéraux mais il faut pour cela une volonté expresse, certaine et non équivoque des
parties.
Le statut des baux et l’article 57A s’oppose dans 3 domaines :
Au terme de l’art 145-4 du CdC, le preneur ne peut mettre fin au bail commercial qu’à
l’échéance de chaque période périnéal sauf accord des parties pour une durée plus longue.
Alors que l’art 57A permet de dénoncer le contrat à tout moment avec un préavis de 6
mois.
Le congé délivrer pour mettre fin au bail professionnel peut prendre la forme d’une lettre
recommandée.
Alors que pour l’acte commercial il est nécessaire d’utiliser un acte extra judiciaire
(=Huissier de justice).
La durée du bail pro ne peut être inferieur a 6 ans ce qui diffère du statut des baux
commerciaux qui impose un délai minimum de 9 ans.
Le statut du bail professionnel n’accorde aucun autre droit au preneur, notamment aucun
droit au renouvellement, aucun droit à des spécialisations, aucun droit au plafonnement
de loyer, aucune indemnité d’éviction.
La loi du 4 aout 2008 a modifié l’art L145-3 et a ajouté par dérogation à l’article 57A, de la
loi du 23 déc. 86 ; le statut des baux commerciaux s’applique aux baux d’un local affecté à
un usage exclusivement professionnel, si les parties ont conventionnellement adopté ce
régime.
Attention l’option doit être clairement exprimé et non équivoque. On remarque qu’en cas
d’application volontaire du statut, l’immatriculation au registre du commerce des sociétés
n’est pas une condition au droit au renouvellement. (Civ 3e, 9 déc. 2005)
p. Durée
i. Durée du bail initial
Un bail commercial doit nécessairement être conclu pour une durée déterminée et au
terme de l’art 145-4 cette durée ne saurait être inferieure a 9ans. C’est une règle d’OP, donc si
un bail remplissant les conditions d’application du statut stipulait d’une durée sup a 3 ans
mais inferieur A 9 ans, le contrat sera considéré conclus pour 9ans.
Si le contrat stipule d’une durée inferieur ou égale à 3ans la situation est plus délicate des dès
lors qu’il peut s’agir d’un bail dérogatoire au sens de l’art L145-5 du CdC.
58
En principe le bail dérogatoire échappe au statut mais ce n’est plus le cas dès lors qu’a
l’expiration de cette durée le preneur reste et est laissé en possession. Il s’opère alors un
nouveau bail relevant du statut des baux commerciaux.
« Les parties peuvent lors de l’entre dans les lieux ; le bail dérogatoire sert à tester la
commercialité des locaux »
Certains baux stipule d’une durée supérieure à 9ans, cela n’est pas interdit sous réserve de la
prohibition des engagements perpétuel. Le statut des baux commerciaux ne s’applique pas au
bail emphytéotique, sauf en ce qui concerne la révision de loyer (L145-3), il ne s’applique pas
non plus sur les baux à construction lorsque le preneur s’engage à titre principal a édifié des
constriction sur le terrains du bailleur et a les entretenir tt la durée du bail.
Le bail commercial de plus de 9 ans présente un avantage pour le bailleur puisque la règle du
non plafonnement du loyer n’est pas applicable lors du renouvèlement.
Si partie entende rédiger un bail supérieur à 12ans elle devront le faire publier au bureau des
hypothèque et le bail aura nécessairement la forme d’un acte notarié.
L’art L145-12 prévoit que la durée du bail renouvelé est de 9ans sauf accord des parties pour une
durée plus longues.
Un bail conclut pour 9ans et donc renouvelé pour une autre période de 9ans.
Question : si pas d’accord entre les parties ; si un bail conclut pour une dure supérieure à 9ans et
renouveler pour 9ans ou pour la même durée du contrat initial ?
Art 145-12 est une dispositions d’OP ainsi lors de chaque renouvellement il appartient aux partis
d’exprimer expressément leurs volontés de contracter pour une durée de 12 années, faute de quoi
le bail est renouvelé pour la durée de 9ans. (3e ch. civil, 3 oct. 2002)
Si le bail ne fait pas expressément l’objet de renouvellement mais qu’il contient une clause de
tacite reconductions alors il s’opère un nouveau bail.
À défaut de clause de tacite reconduction, c’est le même bail qui se poursuit, on parle alors de
tacite prolongation mais avec le risque de déplafonnement du loyer si la situation perdure au-
delà de 12ans.
Qu’il s’agisse du bail initial ou du bail renouvelé, le preneur a capacité de donner congé à chaque
expiration de période périnéale. Cependant il ne s’agit pas d’une règle d’OP et il est possible que
le preneur renonce à cette faculté.
La loi Pinel a restreint le domaine de la pratique de la durée du bail ferme. Cela concerne
seulement les baux conclut pour une durée sup à 12 ans, les locaux construit pour une seule
59
utilisation (ex salle de cinéma) (= monovalent) ; les baux de locaux à usage exclusif de bureau,
locaux de stockage.
Le preneur peut mettre un terme au bail à tout moment, s’il entend faire valoir son droit à la
retraite ou s’il est admis à une pension d’invalidité. Ces dispositions bénéficie également a
l’associe unique d’une UARL ou au gérant majoritaire d’une SARL. le congé doit être donné 6
mois à l’avance par acte extra judiciaire (exploit d’huissier de justice ).
La loi Pinel ouvre également aux ayant droit du preneur un droit a résiliation en cas de décès du
preneur.
Le bailleur dispose de la faculté de donner congé s’il entent reconstruire, surélever ou restaurer
l’immeuble.
q. Le loyer
S’agissant du loyer initiale les partis sont libre de déterminé le prix du bail au moment de sa
formation sous réserve qu’il ne soit ni vide ni dérisoire (art 1709 du cc). A priori elle ne sont pas
oblige de faire correspondre à la valeur locative de marché.
Il est possible de fixer le loyer par une clause recette ou une clause de loyer variable stipuler dans
un bail commercial qui permet de calculer le loyer d’après un certain pourcentage du Chiffre
d’affaires du preneur.
La clause recette ne doit pas être confondus avec la clause d’indexation, qui est basé sur un indice et
son evolution.
Les clauses d’indexation, ‘’clause d’échelle mobile’’ se sont des clauses qui stipule que le loyer de
base convenus suivra les variations d’un indice choisit par les parties.
Tandis que la clause recette institue un loyer année par année en fonction du CA du commerçant.
L‘indice choisit pour une clause d’échelle mobile dans un bail doit être en relation avec l’objet du
contrat ou l’activité du preneur. Ainsi l’indice de la construction, des loyers commerciaux, ou celui
des loyers des activité tertiaire peuvent servir de référence à la clause d’échelle mobile.
La révision du loyer est complexe. L’idée dominante est que le loyer à réviser ou à renouveler doit
correspondre à la valeur locative. L145-33 du CdC.
Il s’agit d’éviter les augmentations excessives de loyer ; il existe 2 systèmes de révision :
La révision légale triennale
La révision conventionnelle aux moyens d’une clause d’échelle mobile.
i. La révision légale
triennale
La révision triennale est applicable au loyer de tous les baux commerciaux soumis au
statut y compris ce assortie d’échelle mobile. La seule exception concerne les baux assortis
d’une clause de loyer variable ou clause recette.
Chaque partie peut demander la révision du loyer a l’issue d’une période de 3ans accomplis
depuis la précédente révision ou depuis la date d’entrée en puissance du bail.
La demande qui doit préciser le loyer demandé ou offert est faite par acte extra judicaire ou
Lettre recommande avec accusé de réception. Un mémoire doit l’accompagner et contenir
60
toutes précisions sur la variation du loyer demande ou offert et c’est justification. Le loyer
révisé ne peut pas être inférieur au plancher légale ; ni supérieur au plafond légal.
Sauf modification des facteur locaux de commercialité. Le principe est que le nouveau loyer
doit correspondre à la valeur locative, art L145-33.
A défaut d’accord entre les parties, la valeur locative sera fixée par le président du tribunal
judiciaire en tenant compte des éléments énuméré à l’art L145-33 cad :
- Des caractéristiques du local considéré ;
- De la destination des lieux,
- Des obligations respectives des parties ;
- Des facteurs locaux de commercialité ;
- Et des prix couramment pratiqués dans le voisinage. (art. R145-3)
Mais cette valeur locative est bloquée dans son evolution depuis une loi du 12 mai 1965 par
un plafonnement.
D’après l’art L145-38 du CdC dans sa rédaction issu de la loi Pinel (18 juin 2014): « par
dérogation au disposition de l’art L145-33 et a moins que ne soit rapporté la preuve d’une
modification matérielle des facteur locaux de commercialité ayant entrainé par elle-même
une variation de plus de 10% de la valeur locative, la majoration ou la diminution de loyer
consécutive à une révision triennale ne peut excéder la variation de l’indice trimestrielle des
loyers commerciaux (ILC) ou de l’indice trimestrielle des loyers des activité tertiaire (ILAT),
intervenus depuis la dernière fixation amiable ou judiciaire du loyer. La variation du prix du
loyer a la valeur locative et donc plafonné en principe par la hausse ou la baisse l’indice ILC
ou ILAT pour les activités tertiaires. »
L’art R145-6 nous renseigne sur ce que sont les facteurs locaux de commercialité. il s’agit
principalement de l’intérêt que présente pour le commerce considéré, l’importance de la ville,
du quartier ou de la rue où il est situé, du lieux de son implantation, de la répartition des
diverse activités reparties dans le voisinage, des moyens de transports … etc.
Ainsi par exemple, la création d’une station de métro a 200 m d’une supérette qui a pour effet
de desservir le quartier constitue une modification notable des facteur locaux commercialité
qui justifie un déplafonnement du loyer lors de son renouvellement. (CA de paris 8 sept 2021)
La modification des facteur locaux de commercialité doit avoir eu un impact sur le commerce
considéré autrement dit sur son activités, sur son CA. Ainsi a-t-il été juge que ne justifiait pas
d’un déplafonnement du loyer du bail renouvellement l’ouverture d’une station de métro des
lors que n’ont pas eu une incidence significative sur le commerce de vente de produit
surgelés. (15 janvier 2019)
61
L’aménagement d’une voie de circulation en voie piétonne, la création d’un stade a cote d’un
café restaurant sont autant d’évènement susceptible d’entrainer une augmentation de plus de
10% de la valeur locative.
Les baux qui sont en dehors du champ d’application des règles du plafonnement. C’est le cas
lorsque bail porte sur des locaux monovalent (une seule activité possible), dans ce cas l’art
R145-10 dispose que le prix du bail des locaux construit en vue d’une seule utilisation peut,
par dérogation à l’art L145-33, être détermine selon les usages observés dans la branche
d’activités considéré.
Les baux qui porte sur des bureaux ne sont pas soumis à la règle du plafonnement. Le nv
bail sera fixe par les prix pratique pour des ‘’locaux équivalent’’ art R145-11. Cette
expression se référant à la nature des locaux et non à une destination équivalente (cour
d’appel de paris 30 no 2011).
De même le prix du bail des terrains est fixé en considération de ceux des éléments qui lui
sont particulier eu égard à la nature et aux modalités de l’exploitation effectivement autorisé.
Plutôt que de demander la révision triennale les parties peuvent recourir à une clause d’échelle
mobile qui fait varier le loyer en fonction d’un indice et de modalité choisit par les parties.
Par exemple révision annuelle du loyer automatique a la date d’anniversaire du bail.
Autrefois l’indice le plus rependu était l’indice du cout de la construction, cependant cet indice est
en relations avec l’évolutions des prix des produit pétrolier ce qui a fortement fait progresser cet
indice dans les années 90/ 2000 et en ce moment est en régression.
Le législateur a créé l’ILC composé pour moitié d’indice des prix à la conso, pour ¼ de l’indice du
cout de la construction et pour ¼ du chiffre d’affaires des ventes de commerce de détails.
L’insertion de cet indice dans les baux en cours nécessité un avenant au bail et il demeure toujours
possible de se réfère au cout de construction.
Il peut également être recourue a l’ILC pour les activités commerciales à l’exclusion des locaux à
usage de bureau, plateforme logistique, et les activités industriel. Au sens de l’art L110-5 CDC.
L’indice ILAT a été créé par la loi du 17 mai 2011, est composé pour moitié des indices des prix à la
consommation pour ¼ de la construction et pour ¼ de l’indice en produit intérieur brut en valeur. Il
peut être recouru à cet indice pour les activités exclus du champ de l’ILC et du champ de locaux
professionnel.
L’indice choisit fait évoluer le loyer conformément à l’evolution de l’indice (baisse ou hausse),
souvent révision annuelle qui est prévu. Cependant si l’indice choisit provoque une hausse ou une
baisse de plus de 25% du montant du loyer par rapport au montant précèdent alors une demande en
révision peut être former par le locataire ou le propriétaire ; art L145-39 CdC.
62
La loi Pinel de 2014 afin de tenir compte de ces révision annuelle de loyer a ajouté que la variation
de loyer qui découle de la révision ne peut conduire à une augmentation supérieure à 10% du loyer
acquitte au cours de l’année précédente.
Il appartiendra au juge d’adapter le jeu de l’échelle mobile a la valeur locative, R145-22. Le juge
pourrait donc fixer un loyer sup ou inférieur à celui qui résulterait de l’indexation. Une fois cette
révision effectue la clause continuera à produire ces effets sur le loyer révise.
Le pas-de-porte c’est une somme d’argent versé en capital par le preneur ou bailleur a titre
définitif lors de son entree en jouissance. Mais le pas de porte stipulé dans les baux n’est pas
tjrs de même nature.
La détermination de la nature juridique d’un pas de porte dans le bail n’est pas sans
conséquence sur l’evolution du loyer. Ainsi la JP considère que le loyer doit être déplafonné
lors du renouvellement lorsque le preneur a versé au bailleur un pas de porte qualifier de
supplément de loyer. De même une fraction du pas de porte et réintégré au loyer pour le
calcul de la révision du loyer.
Les juges doivent déterminer quel était l’intention des parties et déterminer la nature du pas-
de-porte.
s. Charges et accessoires
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Le bail doit en outre comporté un inventaire précis et limitatif des charge, impôt, taxes et
précise leur répartition entre les parties. Ainsi qu’un état de travaux réaliser au cours des trois
dernières années et des futurs travaux à réaliser.
t. Dépôt de garantie
Le bailleur peut exiger le versement des dépôts de garantie au preneur qui devra porte
intérêt au profit du preneur s’il excède deux termes de loyers. L145-40
Par ailleurs au terme de l’art 1755 du cc aucune des réparations réputées locative n’est à la
charge des locataires quand elle sont occasionné par vétusté ou force majeur. Sauf pour le
bailleur a démontré que l’état des locaux dégrade trouve sa cause dans une défaillance du
locataire qui n’a pas entretenu.
Le Civil mais au bailleur la charge de diverses obligations.
Art 1719. Il est obligé par la nature du contrat et sans qu’il soit besoins d’aucune stipulation
particulière d’entretenir cette chose en état de servir à l’usage pour lequel elle a été loué.
Art 1720du cc : Il doit y faire toutes les réparations durant la durée du bail, qui doivent être
nécessaire autre que locative. Le bailleur doit délivrer la chose en bonne état de réparation de
toutes espèces.
Mais les parties au bail commercial vont déroger à la répartition en droit communs des baux.
Assez souvent les parties à un bail commercial se référé à l’art 605 et 606 du cc qui
concernent l’usufruit pour repartir entre elle les charge afférente aux travaux. Le plus souvent
le bailleur s’exonère de l’ensemble des travaux de réparations et d’entretien a l’exception de
ceux mentionner à l’art 606 du cc.
Cette répartition présente un avantage pour le bailleur Puisque l’art 606 répertorie de façon
précise les travaux qui lui incombe. Ce système de répartition lui est plus favorable que l’art
1754 du cc.
L’art 606 définit les travaux de restrictive par le propriétaire = bailleur, il s’agit des travaux
qui porte sur les gros mus et les voute, poutre et couverture entière, celui des digue et
soutènement, la clôture en entier= les grosses réparations.
La JP à donner une définition assez G des grosses réparations ce qui a pu faire suggérer
l’abandon du caractère limitatif de la précédente énumération.
« Au sens de l’art 606 les réparations d’entretien sont celle qui sont utile au maintien
permanent du bon état de l’immeuble tandis que la grosse réparation intéresse l’immeuble
dans sa structure et sa solidité G. »
64
Une autre répartition possible résulte de l’emplois de l’art 606 par laquelle le bailleur
s’exonère de son obligation de réparer et d’entretenir sauf en ce qui concerne ‘’le clôt et le
couvert’’.
La cour de cass considère qu’il appartient au locataire de veiller à l’entretien et la
conservation de la chose loué et le bailleur tenu d’assurer le clôt et le couvert n’a pas
obligation de réparer les portes palières ou encore les bris de vitre.
La réparation d’une fuite dans une toiture incombe au preneur ; tandis que la réfection
complète de toiture incombe au bailleur.
Autrefois il était possible de transférer l’ensemble des travaux au preneur, cas du net-net ; ce
n’est plus le cas depuis la loi Pinel.
Depuis l’art 606 ne peut plus être mis à la charge du preneur ; ne peut être imputé au
locataire : R145-35 II du CdC
Les dépenses relatives aux grosses réparations mentionner à l ’art 606
Les dépenses relatives aux travails ayant pour objet de remédier à la vétusté ou de mettre en
conformité avec la règlementation le bien loué, dès lors qu’il relève des grosses réparations.
FIN DU 23/02
La clause de destination des lieux est l’une des stipulations les plus importantes du bail
puisqu’elle détermine en fait les activités qui pourront être exercées par le preneur dans les lieux
loués.
Le bail peut prévoir l’exercice de plusieurs activités. S’il est stipulé de façon expresse que le preneur
devra toutes les exploiter, il manquera à ses obligations en délaissant certaines d’entre elles. A défaut
d’une telle précision, la jurisprudence admet par principe qu’il n’est pas obligé de toutes les exploiter.
Les parties ne sont pas toujours libres dans la stipulation de la clause de destination. En effet le
commerçant ne saurait exercer une activité contraire à la loi, à l’ordre public ou aux bonnes mœurs,
ou encore une activité contraire aux règlements de copropriété de l’immeuble.
Les baux commerciaux stipulent en pratique assez souvent l’interdiction d’exercer des commerces
nuisibles, bruyant, malodorant, insalubres, dangereux…
En outre, il est relativement fréquent dans des ensembles commerciaux organisés que le bailleur
prenne l’engagement dans le bail d’accorder une exclusivité sur tel ou tel type de commerce. (Ex : 1
seul fleuriste dans la galerie marchande qui a l’exclusivité).
Cette clause est valable et elle peut constituer un motif légitime pour le bailleur pour refuser la
déspécialisation du bail lorsque celle-ci aurait pour effet de remettre en cause l’exclusivité qu’il aurait
accordé à un autre commerçant et ainsi de le mettre en faute contractuelle par rapport à ce dernier.
Au sujet de la liberté d’exercer l’activité, le preneur ne peut exercer une activité commerciale dans un
local affecté à un usage d’habitation en principe. En effet, il existe des règles relatives au changement
d’affectation, qui conditionnent le changement d’usage des locaux, à usage d’habitation en local à
65
usage commercial doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la commune (Article L 631-7 du
Code de la construction et de l’habitation).
Parfois, au contraire d’une destination précise, certains baux précisent des clauses dites « tout
commerce ». Le bail tout commerce permet alors au preneur d’exercer n’importe quelle activité
commerciale dans les locaux loués, sous réserve qu’elle ne soit pas contraire à la loi d’ordre public,
aux bonnes mœurs, ou au règlement de copropriété.
Attention ! toutefois au piège que peut constituer une clause tout commerce lors du renouvellement
du bail. En effet, l’Article L 145-8 alinéa 2 du Code de commerce dispose que le fonds transformé doit,
sauf motif légitime, avoir fait l’objet d’une exploitation effective au cours des 3 années qui ont
précédés la date d’expiration du bail ou de sa reconduction.
Autrement dit, si un preneur entend exploiter un nouveau fonds de commerce pendant la
période des 3 années qui précèdent la fin du bail, il devra solliciter l’autorisation du bailleur sous peine
de perdre son droit au renouvellement.
En droit commun, le locataire ne peut pas modifier la destination des lieux loués.
En droit commercial (sauf hypothèse du bail tout commerce), le locataire dispose du droit de changer
la destination du lieu loué, ce droit s’appelle la « déspécialisation », celle-ci peut être partielle ou
totale.
v. La déspécialisation partielle
La déspécialisation partielle* est la faculté pour le locataire d’adjoindre à l’activité d’origine des
activités connexes ou complémentaires (relevant de l’appréciation souveraine des juges), comme pour un
libraire de vendre des disques, ou pour un charcutier, d’exercer l’activité de traiteur.
Il appartient au locataire de notifier son intention au bailleur en précisant les activités
envisagées. Le bailleur dispose d’un délai de 2 mois pour contester la connexité ou la
complémentarité des activités. Son silence vaut acceptation.
En cas de désaccord, c’est au TGI de trancher la contestation.
Lors de la prochaine révision triennale du loyer, le bailleur pourra trouver intérêt à la
déspécialisation en soutenant que les activités nouvelles ont entrainé une modification de la valeur
locative des lieux loués.
66
Le droit au renouvellement appartient au locataire (et pas au locataire-gérant car il n’a aucun droit
vis-à-vis du bailleur) qui a effectivement et de manière continue exploiter le fonds de commerce dans
les lieux loués au cours des 3 dernières années qui ont expirées la date d’expiration du bail ou sa
reconduction tacite.
Etant précisé que s’il y a eu cession de fonds de commerce, il y aura cumul des années
cédant-cessionnaire pour le calcul de cette durée (Article L 145-8 du Code commerce).
L’Article L 145-8 confère au preneur un droit au renouvellement de son contrat. Cependant, à
l’arrivé du terme le contrat n’est pas renouvelé de plein droit (jamais de clause de tacite reproduction
dans le contrat de bail). Le renouvellement est subordonné à un accord des parties et il est soumis à 3
ou plutôt 2 conditions :
67
Toute interruption d’exploitation, sauf motifs légitimes, pourra priver le preneur de son droit au
renouvellement.
Le droit au renouvellement est d’ordre public, toute clause contraire est donc réputée non-écrite,
mais le preneur peut renoncer au renouvellement de son bail.
En principe, le bailleur doit adresser au preneur un congé avec offre de renouvellement, ou sans offre
de renouvellement et dans ce cas avec offre d’une indemnité d’éviction, à moins qu’il invoque à
l’appui de son refus un motif légitime.
Le congé est un acte juridique unilatéral du bailleur qui doit être signifié au preneur par acte
extra-judiciaire.
Le congé exprime les motifs pour lesquels il est donné.
Le congé doit être délivré au preneur au moins 6 mois l’avance (Article L 145-9 du
Code de commerce).
Le preneur peut accepter l’offre de renouvellement, ou accepter le principe du
renouvellement mais contester les modalités de l’offre. Le preneur peut saisir le président du TJ d’une
demande de fixation du loyer du bail renouvelé.
Si aucune des parties ne saisit le juge dans un délai de 2 ans alors le bail est renouvelé aux mêmes
clauses et conditions, notamment de loyer, que le bail qui a expiré (Article L 145-60 du Code de
commerce).
Si le bailleur ne s’est pas manifesté dans les 6 mois précédents l’expiration du bail, le locataire peut :
Soit garder le silence, auquel cas le bail se poursuivra tacitement (tacite
prolongation) avec le risque que le loyer soit déplafonné au-delà de 12 ans
(L.145-34). Si le bailleur ne fait rien, car si le bail se poursuit au-delà de 12
ans, le loyer est déplafonné (le bailleur ne se manifeste pas, car il a intérêt à
ne pas se manifester).
Soit, contraindre le bailleur à prendre position sur le renouvellement en lui
notifiant par acte extrajudiciaire ou par LRAR une demande de
renouvellement du bail. Il ne peut le faire qu’à défaut de congé avec offre de
renouvellement. La demande de renouvellement peut être faite dans les 6
mois précédents l’expiration du bail soit à tout moment au cours de cette
tacite prolongation
La demande de renouvellement est faite par acte extra-judiciaire (acte d’huissiers de justice), soit à
tout moment au cours de sa reconduction. Cette demande qui vise à contraindre le bailleur à se
positionner sur le principe de renouvellement, peut en outre contenir une proposition de loyer.
En tout état de cause, la demande doit reproduire les termes suivants de l’alinéa 4 de l’Article L 145-
10 du Code de commerce : « Dans les trois mois de la signification de la demande en
renouvellement, le bailleur doit, dans les mêmes formes, faire connaître au demandeur
s'il refuse le renouvellement en précisant les motifs de ce refus. A défaut d'avoir fait
connaître ses intentions dans ce délai, le bailleur est réputé avoir accepté le principe du
renouvellement du bail précédent.
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Aux termes d’une jurisprudence constante (en principe), le renouvellement d’un bail s’opère en
principe aux mêmes charges et conditions que le bail expiré sauf renégociation entres les parties. Le
tribunal ne peut modifier les charges et conditions du bail. La durée du bail renouvelé est de 9 ans…
Cependant, le renouvellement est souvent l’occasion d’un réajustement du loyer en fonction de
sa valeur locative. (L. 145-33)
S’il y a désaccord sur le nouveau prix, l’action doit être intentée dans un délai de 2 ans et portée
devant le président du TGI mais après intervention d’une Commission départementale de conciliation
(Article L 145-35 et D.145-12 du Code de commerce).
Cependant, le montant du loyer renouvelé est plafonné (L. 145-34)
Son augmentation ne peut excéder le prix résultant de la variation de l’indice des loyers commerciaux
depuis la loi Pinel ou l’ILAT, intervenu depuis la fixation initiale du loyer du bail expiré.
Si la valeur locative est inférieure à ce plafond, c’est elle qui doit être appliquée, en principe.
Dans le congé qu’il adresse au preneur (locataire) (L145-9), ou bien dans sa réponse à la demande de
renouvellement qui émanait du locataire, le bailleur peut toujours exprimer son refus de
renouvèlement.
Mais il doit, à peine de nullité, préciser les motifs de son refus et indiquer que le locataire qui entend
contester le congé ou demander une indemnité doit saisir le Tribunal, à peine de forclusion, dans les
2 années à compter de la date à laquelle le congé a été délivré.
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Le locataire (preneur) en effet perd son droit l’indemnité d’éviction dans les cas suivants :
1ère hypothèse : en cas de comportement fautif de sa part. Le bailleur doit
démontrer une faute (ex : inexécutions des obligations du bail : dégradation des
locaux, défaut de paiement des loyers ou des charges, problème avec le voisinage,
…)
En dehors de ces hypothèses rares, le refus du bailleur d’accorder le droit au renouvellement est
illégitime et le locataire aura droit de par la loi à une indemnité d’éviction. Son montant est fixé par le
Tribunal. La loi considère que cette indemnité doit être égale au préjudice causé au preneur du fait du
non-renouvellement.
L’Article L 145-14 du Code de commerce détermine les éléments d’appréciation de cette indemnité
d’éviction.
L’indemnité comprend NOTAMMENT la valeur marchande du fonds de commerce déterminée suivant
les usages de la profession, augmentée éventuellement des frais normaux de déménagement et de
réinstallation, ainsi que des frais et droits de mutation à payer pour un fonds de même valeur, sauf
dans le cas où le propriétaire fait la preuve que le préjudice est moindre.
Le montant de l’indemnité est souvent considérable et rédhibitoires pour le bailleur qu’il préférera
laisser le preneur dans les lieux loués. (Ex : pour les pharmaciens le prix de la pharmacie est
déterminé selon le chiffre d’affaires, ou parfois rénovation urbaine).
Aussi longtemps qu’elle n’est pas versée, le locataire peut rester dans les lieux moyennant une
indemnité d’occupation qui est fixée par le juge. C’est souvent la valeur locative avec un abattement
de 10% du fait de la précarité.
Le bailleur compte-tenu de l’importance de l’indemnité d’éviction qu’il pourrait être amené à verser
dispose d’un droit de repentir, (un droit irrévocable) à condition qu’il l’exerce au plus tard dans la
quinzaine de jours, qui suit sa condamnation définitive au paiement l’indemnité d’éviction et que le
locataire n’est ni quitté les lieux, ni loué ou acheté un autre immeuble pour se réinstaller.
70
n'est pas désigné. Il existe en effet dans la situation de sous-location deux baux qui porte sur
le même objet.
A priori, il n'est pas nécessaire de stipuler une clause d'interdiction dans le bail
principal pour empêcher le preneur de sous-louer l'immeuble puisque l'article L. 145-31
prohibe par principe la sous-location.
Pourtant, il n'est pas inutile de stipuler une clause d'interdiction dans le bail. En effet, le bail
contient toujours une clause résolutoire qui précise que le contrat sera anéanti de plein droit en
cas d'inexécution par le preneur de l'une quelconque des obligations à sa charge et en
l'absence d'une clause d'interdiction de sous-louer, le bailleur ne pourra faire application de
cette clause résolutoire.
L'autorisation du bailleur n'est pas suffisante pour la conclusion d'un contrat de sous-location.
L'article L. 145-31 alinéa 2 du Code de Commerce prévoit en effet qu'en cas de sous-location
autorisée le propriétaire est appelé à concourir à l'acte. Il ne s'agit pas d'un consentement, le
bailleur n'étant pas lui-même partie à l'acte de sous-location, mais cette « formalité » permet
au propriétaire des murs d'être exactement informé des conditions auxquelles est consentie la
sous-location.
Le concours du bailleur à l'acte est une condition autonome par rapport à l'autorisation de
sous-louer. Il faudra donc que le preneur fasse intervenir le bailleur à l'acte, étant précisé
qu'aux termes de l'article L. 145-31 le locataire doit faire connaître au propriétaire son
intention de sous-louer par acte extra-judiciaire ou par lettre recommandée avec demande
d'avis de réception. Dans les 15 jours de la réception de cet avis, le propriétaire doit faire
connaître s'il entend concourir à l'acte. Si, malgré l'autorisation, le bailleur refuse ou s'il omet
de répondre il est passé outre.
La sous-location n'est pas une autorisation spéculative. Le preneur principal ne doit pas faire
de profit en stipulant un loyer ou sous-loyer supérieur à celui versé au propriétaire de
l'immeuble. Dans ce l'article L. 145-31 permet à ce dernier d'obtenir un réajustement du loyer,
→ Donc le bailleur est appelé à concourir à l'acte et si jamais il constate que son
locataire demande à son sous-locataire un loyer supérieur à celui qu'il encaisse, il
peut modifier son propre loyer de manière à éviter que son locataire ne fasse de
profit
Il ne s'agit pas d'une révision du loyer connue dans l'article L. 145-38, ni même d'une fixation
de loyer, ni de plafonnement ou de valeur locative, il s'agit seulement pour le propriétaire
d'obtenir une augmentation de loyer en proportion avec celui versé au sous locataire au
locataire principal.
Le contrat de sous-location étant soumis au statut des baux commerciaux, le sous-locataire qui
ne peut avoir plus de droits que le locataire principal, peut dans certaines circonstances avoir
droit au renouvellement de son bail. Le sous-locataire peut demander le renouvellement de
son bail au locataire principal dans la mesure des droits que ce dernier tient lui-même du
propriétaire. Le bailleur est appelé à concourir à l'acte comme il est prévu à l'article L. 145-31.
71
L’Article L 145-16 du Code de commerce pose le principe fondamental de la liberté de céder son droit
au bail à l’acquéreur du fonds de commerce. Le commerçant n’a donc pas à requérir l’accord du
bailleur pour céder son droit au bail.
La pratique cependant a multiplié les clauses contractuelles permettant au bailleur, sinon de
contrôler les cessions, tout en maintenant le principe posé. Cette liberté de cession du droit au bail
concernant le fond de commerce est importante car l’accord du bailleur n’est pas obligatoire.
La pratique contraire : il est assez fréquent de trouver dans les baux commerciaux une clause au
terme de laquelle le preneur devra, avant de procéder à la cession de son bail à l’acquéreur, obtenir
l’agrément du bailleur.
La jurisprudence a rappelé que ce type de stipulation n’était pas assimilable à une clause
d’interdiction et en conséquence, cette clause d’agrément est valable (Civ 3, 2 octobre 2002).
Pour passer outre un refus injustifié ou un silence du bailleur, le preneur devra nécessairement
obtenir une autorisation judicaire.
Un refus injustifié du bailleur pourrait être sanctionné sur le fondement de l’abus de droit, ce qui
permettrait au preneur d’obtenir en plus de l’autorisation judicaire des dommages-intérêts.
Certains baux stipulent le recours à un certain formalisme, notamment une cession du droit au bail
devra être conclue, en la forme authentique.
Il est encore usuel de trouver dans les baux une stipulation au terme de laquelle le cédant s’oblige à
rester garant solidaire du cessionnaire, pour le paiement du loyer et de l’exécution de l’intégralité des
obligations du bail.
Cette clause est réputée non-écrite lorsque le preneur est en redressement ou en liquidation
judiciaire.
Attention, la jurisprudence, valide la clause de garantie solidaire, car elle n’est pas contraire à l’article
L 145-16.
Cependant, est intervenu la loi Pinel qui limite la garantie que doit le cédant à une durée de 3
ans à compter de la cession. En outre, le bailleur doit informer le cédant dans le délai d’1 mois à
compter du défaut de paiement de cessionnaire. L.145-16-1
Attention ! La garantie solidaire est distincte de l’engagement de caution. Le bail peut
parfaitement contenir une clause obligeant par exemple qu’en présence d’un preneur personne-
morale (SARL), le dirigeant personne-physique du preneur souscrive un engagement de
cautionnement à l’égard du bailleur.
Certains baux commerciaux peuvent stipuler un droit de préférence, dans l’hypothèse où le preneur
voudrait céder son droit au bail (son fonds de commerce). La jurisprudence valide ce type de
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stipulation, n’étant pas contraire au principe de libre cessibilité du droit au bail posé par l’article L.
145-16.
A défaut pour le preneur de purger le droit de préemption du bailleur, la cession lui sera inopposable
et il pourra faire prononcer la résiliation du bail.
Même si le bail ne prévoit aucune formalité particulière, le preneur devra, sauf hypothèse de
fusion (= opérant transmission universelle du patrimoine) respecter les prescriptions de l’Article 1690
du Code civil. Autrement dit, le preneur devra donc signifier la cession au bailleur.
La méconnaissance des formalités prévues à l’Article 1690 du Code civil a pour effet de
rendre la cession inopposable au bailleur. Il pourrait alors non seulement faire expulser le
cessionnaire ou chercher la réalisation du bail ou encore mettre en œuvre la clause résolutoire.
La loi Pinel du 18 juin 2014 a créé un droit de préférence en cas de vente de l’immeuble (L 145-6-1
code de commerce). Le propriétaire des murs s’il vend l’immeuble doit donc désormais purger le
droit de préférence dont bénéfice le preneur à bail avant de céder les murs à un tiers.
A cette fin, le bailleur doit communiquer au preneur le prix et les conditions de la vente
envisagée par LRAR. Le preneur dispose d’un mois pour se prononcer :
S’il accepte, s’il préempte, la vente devra être réalisée dans le délai de 2 mois, ce
délai étant porté à 4 mois si le preneur indique qu’il recourt à un emprunt bancaire.
Si le preneur ne répond pas dans les délais ou s’il ne réalise pas la vente dans les
délais, le bailleur peut céder l’immeuble aux tiers pressentis.
Ce droit de préférence n’est pas accordé à toutes les preneuses et tous les preneurs. En effet, ce droit
n’est pas accordé en cas de cession unique de plusieurs locaux d’un ensemble commercial, en cas de
cession unique de locaux commerciaux distincts ou de cession d’un local commercial au
copropriétaire d’un ensemble commercial. Il n’est pas non plus applicable à la cession globale d’un
immeuble comprenant des locaux commerciaux, ou à la cession d’un local commercial au conjoint du
bailleur, à un ascendant ou un descendant du bailleur,
A côté du droit de préférence reconnu par la loi, possible de stipuler dans le bail un droit de
préférence contractuel.
L’énumération légale n’est pas exhaustive et d’autres éléments sont susceptibles de faire
partie du fonds de commerce. Ex : numéro de téléphone, nom de domaine, site internet, …
Certaines activités commerciales nécessitent une autorisation administrative, appelée parfois
« licence » ou autre. Une telle autorisation a-t-telle vocation à faire partie du fonds de commerce ?
La jurisprudence répond par l’affirmative lorsque l’autorisation n’est pas délivrée à titre
strictement personnel ce qui est le cas par exemple d’une licence de débit de boisson qui est un
accessoire du fonds de commerce ou encore d’une autorisation d’exploiter une officine de pharmacie
ou de transporteur routier.
73
Mais lorsque l’autorisation est délivrée à titre personnelle, elle ne peut pas être incluse dans
le fonds de commerce. C’est le cas par exemple pour la licence d’agent de voyage ou de tourisme.
De même, le droit de terrasse, qui est un droit d’occupation du domaine public accordé par arrêté du
Conseil municipal, est un droit strictement personnel au commerçant restaurateur ou cafetier qu’il l’a
demandé. Il ne fait jamais partie du fonds de commerce.
Les contrats liés à l’exploitation du fonds sont en principe exclus du fonds de commerce. Cette
solution s’appuie sur la relativité des conventions (Article 1199 du Code civil).
Cependant, la loi énonce certaines exceptions. Ainsi, les contrats de travail (Article 1224-1 du
Code de travail), les contrats d’assurance relatifs au fonds (Article L 121-10 du Code des assurances)
ou encore les contrats d’édition liant les auteurs à l’éditeur ou lorsque le fonds de commerce est un
fonds d’édition (Article L 132-16 du Code de la propriété industrielle), ces contrats sont de plein droit
transmis à l’acquéreur du fonds de commerce.
Ces contrats-là sont en principe cédés. En dehors des cas prévus par la loi, il est toujours
possible en vertu d’une stipulation expresse d’intégrer dans la vente du fonds de commerce certains
contrats liés à l’exploitation, mais le cas échéant avec l’accord du cocontractant.
FIN DU 24/02/22
A. Le matériel et l’outillage
Il s’agit ici de l’équipement mobilier nécessaire à l’exploitation du fonds. Les meubles, les
machines, le mobilier de bureau, les agencements, les étagères, les véhicules … etc. Ces éléments
varient en fonction de l’activité exercée.
On peut présumer qu’ils seront plus importants si l’activité exerce est industriel et rattache au secteur
du service.
Si En principe, le matériel et l’outillage font partie du fonds de commerce, cela n’est pas
toujours vrai, en particulier lorsque le commerçant finance la mise à disposition de ce matériel au
moyen de crédit-bail.
Le crédit-bail est un mécanisme qui permet de faire financer le bien par une entreprise de crédit-bail,
(une filiale de banque) laquelle acquiert un matériel au près du fournisseur et puis le louera ensuite
au commerçant, en lui réservant à l’issue d’une période de location, une option d’achat du bien objet
du crédit-bail.
Dans ce cas et Tant que le commerçant n’a pas levé l’option d’achat et payé le prix, le matériel n’est
pas la propriété du commerçant. Ce matériel ne fait donc pas partie du fonds de commerce.
Il en va de même dans une location longue durée. Le matériel peut être mis à disposition d’un
commerçant par l’intermédiaire d’un contrat de location de longue durée. En principe, ce contrat se
différencie du crédit-bail en ce que le locataire ne dispose pas de l’option d’achat en fin de contrat.
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Z. Les marchandises
Les marchandises : ensemble des biens qui sont destinés à être vendus : les stocks.
Ces règles particulières expliquent que le prix du stock (des marchandises) en cas de vente du fonds
de commerce, est toujours déterminé distinctement du prix des éléments corporels et des éléments
incorporels. Et il vient en plus du prix du fond.
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Cependant, le commerçant qui ne souhaite plus exercer son activité, n’est pas obligé de vendre son
fonds de commerce. Il peut en conserver la propriété et le faire exploiter par un tiers commerçant.
C’est tout l’objet du contrat de location-gérance. (Section 2)
Enfin, en tant que valeur économique, le fonds de commerce peut représenter l’assiette d’une
garantie : c’est le nantissement de fonds de commerce. (Section 3)
La vente du fonds est encadrée depuis la Loi du 17 Mars 1909 dite « Loi Cordelait ». Cette Loi est
codifiée aux articles L 141-1 et suivants du CdC.
Le contrat de cession de fonds est souvent précédé d’un compromis de vente de fond, qui est un
acte juridique établi sous diverses conditions suspensives.
Conditions suspensives :
Le compromis est assorti bien souvent d’une clause de substitution qui autorise l’acheteur (personne
physique) à se substituer (à l’acte définitif) une personne morale à constituer (une société).
Le compromis comporte toutes les indications que l’on retrouvera dans l’acte définitif de cession de
fond :
A cet égard les parties n’ont pas de choix car l’article R1224-1 du Code du Travail prévoit le transfert
automatique des contrats de travail en cours, au profit du cessionnaire du fonds de commerce.
Le contrat comporte également les stipulations du bail commercial afin que le cessionnaire du fonds
connaisse précisément ses droits et obligations vis-à-vis du bailleur.
76
Le contrat comporte encore des clauses sur les charges et les conditions sur la cession du fonds,
comme des clauses dites de prorata temporis pour répartir certaines taxes ou obligations
contractuelles (prorata temporis= entre l’acheteur et le vendeur).
Le contrat énonce également les contrats d’approvisionnement qui s’imposeraient à l’acquéreur. On
trouvera également des clauses fixant le lieu des oppositions des créanciers et des clauses
organisant le séquestre du prix de vente, etc.
S’agissant d’un contrat de vente, ces conditions sont celles du droit commun des contrats, art 1101 du
cc. Le consentement des parties ne doit pas avoir été vicié par une erreur, un dol, ou par la violence.
Ainsi par exemple, une dissimulation par des manœuvres dolosives de l’absence du droit au bail lors
de la vente d’un fonds de commerce, peut justifier la nullité du contrat. Arrêt de la Chambre
Commerciale du 14 Novembre 1995.
Du défaut d’information du cessionnaire de la non réalisation de travaux demandé par la commission
départementale de securité, civ 3e 6 juillet 2005.
La nullité pour vice du consentement est une nullité relative qui se prescrit par 5 ans (art 1304 du
cc).
L’objet du contrat doit exister et être valable. Par ailleurs, la vente ou l’achat du fonds est un acte de
commerce. Aussi, les parties doivent avoir la capacité commerciale.
Enfin, la Loi Hamon du 31 Juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire, oblige le cédant d’un
fonds de commerce à en informer préalablement les salariés et ce au plus tard 2 mois avant la
cession afin de permettre à un ou plusieurs salariés de présenter une offre pour l’acquisition du fonds
de commerce : article L 141-23 du CdC.
Cependant la Loi ne leur accorde ni droit de préférence, ni droit de préemption, le cédant étant libre
de vendre à qui il l’entend, le fonds de commerce.
Cette Loi prévoyait initialement à titre de sanction qu’à défaut de respecter cette obligation, la
cession du fonds pouvait être annulée à la demande de tout salarié.
La Loi macron du 6 Août 2015 a modifié cette sanction en la remplaçant par une amende civile dont
le montant ne peut excéder 2% du montant de la vente. Amende qui profite donc à l’Etat.
Encore faut-il qu’une action en responsabilité soit engagée par une personne, en l’occurrence un
salarié qui démontrerait l’existence d’un préjudice en cas de non-respect de ces dispositions. Mais
quel préjudice s’il n’y a plus de droit de préemption ni de droit de préférence ?
Cette obligation d’information des salariés ne s’applique pas en cas de vente d’un fonds à un conjoint,
à un ascendant ou à un descendant, ni dans l’hypothèse d’une entreprise faisant l’objet d’une
procédure collective. (De conciliation, d’une sauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation
judiciaire).
Par ailleurs, l’obligation d’information n’a pas à être renouvelée si au cours des 12 mois qui
précèdent la vente, celle-ci a déjà fait l’objet d’une information.
77
Ces mentions figuraient à l’article L 141-1 du CdC lequel a été abrogé par la loi du 19 juillet 2019 dite
de simplification. Autrefois l’acte de cession du fonds devait indiquer :
- La date et le prix ventilé entre éléments incorporels, éléments incorporel, corporels et les
marchandises,
Le résultat d’exploitation ressort de la différence entre les produits (vente et prestation) et les
charges d’exploitation. Il permet ainsi à l’acquéreur de mesurer précisément la rentabilité du
fonds de commerce céder.
L’acte de cession de fond devait faire mention du bail, sa date, sa durée, nom et adresse du
bailleur.
Il existait même une action en nullité spécifique fondé sur le droit spécial de l’article L 141-1 II du
Code de Commerce. Si une ou plusieurs mentions ont été omises dans l’acte, l’acquéreur pouvait
demander la nullité de la vente dans le délai d’un an à compter de la signature de l’acte de vente.
Cette action spécifique n’existe plus mais l’acquéreur pourra continuer d’agirs sur le fondement de
droit communs. Ou sur l’action spécifique de la garantie en raison des inexactitudes. L’article L 141-3
L’acquéreur qui a subi un préjudice du fait de l’inexactitude d’une ou plusieurs mentions obligatoires,
pourra donc demander une réduction du prix de vente. Cette action en garantie se prescrit dans le
délai de 1 an à compter cette fois non pas de la date de l’acte, mais de la prise en possession du
fonds de commerce : L141-4 du Code de Commerce.
Les intermédiaires et les rédacteurs d’actes sont tenus solidairement avec le cédant s’ils connaissent
l’inexactitude des énonciations qui sont faites. L’inexactitude se distingue de l’omission d’une
mention obligatoire.
Ainsi constitue une inexactitude et non une omission, l’énonciation dans l’acte de vente d’un fonds de
commerce de bénéfice qui ne se rapporte pas exclusivement à l’activité cédée : chambre
commerciale 3 Décembre 2002. La difficulté ici peut se présenter lorsqu’un commerçant exploite
plusieurs fonds de commerce dans la même structure juridique. Sauf l’hypothèse rare où le
commerçant dispose d’une comptabilité analytique, c-à-d fonds de commerce par fonds de
commerce, le commerçant la plupart du temps, n’est pas capable de produire le résultat
78
d’exploitation de chaque fonds de commerce. Dans ce cas, le vendeur ne peut pas rattacher
précisément les charges d’exploitation à tel ou tel fonds, c’est un fait et le cessionnaire doit l’accepter.
La jurisprudence précise en ce qui concerne le délai d’un an, tant en ce qui concerne l’action en
nullité de la vente c-à-d en cas d’omission des mentions obligatoires, qu’en ce qui concerne l’action en
garantie en cas cette fois d’inexactitude des mentions, elle précise que le délai d’un an s’applique
lorsque la règle est invoquée par voie d’action mais également par voie d’exception.
Dans une affaire, les cessionnaires d’un fonds étaient poursuivis en paiement du solde du prix de
cession. Les acquéreurs refusent de payer et les vendeurs agissent en justice, et les acquéreurs se
prévalent d’omissions et d’inexactitudes affectant l’acte de vente et ils ont demandé
reconventionnellement la restitution d’une partie du prix ainsi que le paiement de dommages et
intérêts. La Cour d’Appel rejette les demandes reconventionnelles comme étant irrecevables car
formulées plus d’un an après la date de cession. Les cessionnaires se pourvoient en Cassation, mais la
Cour de Cassation les déboute et considère que les délais fixés par la Loi sont des délais préfixes qui
s’imposent même lorsque la nullité est demandée par voie d’exception : Chambre commerciale 31
Mars 2004.
Le jour de la vente, le vendeur et l’acheteur doivent viser un document présentant les chiffres
d’affaires mensuels réalisés entre la date de clôture du dernier bilan du cédant et le mois précédent
la vente.
Depuis la Loi Sapin II du 9 Décembre 2016, le visa des livres de comptabilité du cédant durant les 3
dernières années d’exploitation n’est plus obligatoire.
Jusqu’à la Loi Sapin II, la Loi exigeait qu’il faille viser les livres comptables du vendeur (sauf qu’avec la
Loi de 1909 cela constitue un problème notamment car les livres qui autrefois existaient sur papier
sont aujourd’hui dématérialisés). Simplement, le vendeur conserve l’obligation de mettre à
disposition de l’acquéreur s’il le souhaite, sa comptabilité au titre des 3 dernières années.
L’article L 141-2 qui porte cette obligation, ne prévoit en lui-même aucune sanction, mais si le
vendeur ne se plie pas à ce texte, la Jurisprudence parfois renverse la charge de la preuve et fait
peser sur le vendeur la charge d’établir l’exactitude des mentions figurant dans l’acte de vente ; qui
pesé normalement sur l’acquéreur.
Enfin, il a été jugé que les dispositions spéciales de l’article L 141-3 du Code de commerce, c-à-d
l’acte en garantie, n’interdisait pas l’acquéreur de rechercher sur le fondement du droit commun la
responsabilité du vendeur, notamment pour dol quand bien même les manœuvres alléguées auraient
trait à l’inexactitude des énonciations obligatoires portées à l’acte.
Une exactitude dans l’acte de cessions n’ouvre pas droit à la nullité mais seulement a une garantie de
la part du cédant. L’acquéreur qui a subi un préjudice pourra donc demander une réduction du prix
de vente lorsqu’une ou plusieurs mentions seront inexacte. L’action en garantie se prescrit dans le
délai d’un an a compter non de la date de l’acte mais de la prise en possession du fond. Art L441-4
79
Les intermédiaire et rédacteur d’acte sont tenus solidairement avec le cédant s’ils connaissent
l’inexactitude des énonciations qui sont faite. Ainsi constitue une inexactitude l’énonciation de
bénéfice qui ne se rapporte pas exclusivement à l’activité céder. Ch. com. 3 déc. 2002.
La difficulté peut se présenter lorsqu’un com. exploite plusieurs fonds dans une même coquille
juridique (même société/ fonde de commerce) sauf hypothèse ou le com. dispose d’une comptabilité
analytique (=fonds de commerce par fonds de commerce) le commerçant n’est alors capable de
produire que les chiffre d’affaire propres à chaque fonds de commerce mais pas le résultat
d’exploitation de chaque fond puisqu’il ne dispose alors que du résultat d’exploitation de l’entité
juridique qui exploite l’ensemble des fond. Autrement dit il ne peut pas rattacher les charges
d’exploitation à tel ou tel fond.
La JP précise que le délai d’un an qui concernent l’action en garantie s’applique lorsque la règle est
invoquée par voie d’action mais aussi lorsqu’elle est invoquée par voie d’exceptions.
Dans une affaire les cessionnaires d’un fond était poursuivi en paiement du solde du prix. C’est
dernier refusait de payer et il se sont prévalu d’omission et d’inexactitude et ils ont demandé
reconventionnellement la restitution d’une partie du prix.
La cour d’appel rejeta les demandes irrecevables car formé plus d’un an après l’acte de cession.
Les cessionnaires formèrent un pourvoi mais la cour les débouta car considéra que ces délai sont
préfixe qui s’impose donc même lorsque la nullité est demande par voie d’exception. ch. com. 31
mars 2004.
L’Article L 141-5 alinéa 3 du CdC impose que des prix distincts soient établis pour les éléments
incorporels du fonds, le matériel et les marchandises.
Le non-respect de cette exigence de ventilation du prix n’affecte pas la validité de la vente, mais
entraine une réduction de l’assiette du privilège du vendeur, lequel ne portera plus sur les
marchandises et le matériel mais seulement sur les éléments incorporels du fonds.
Un privilège* est un droit que la qualité de la créance donne à un créancier d’être préféré aux autres
créanciers, même hypothécaires. (Article 2324 du code civil).
La cession est soumise à la formalité fiscale de l’enregistrement. A cette occasion, le fisc prélève un
droit d’enregistrement qui est proportionnel à la valeur du fonds. 0% prélevé jusqu'à 23000€, 3 %
entre 23000 et 200 000€, et au-delà de 200 000€, 5%. (Connaitre ça !)
Dans le but de protéger les créanciers du cédant, la loi instaure un mécanisme de publicité de la
cession. La cession doit être publié dans un journal habilite à recevoir les annonces légales. La vente
doit ainsi être publiée au bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (au Bodacc (Bulletin
officiel des annonces civiles et commerciales).
Le non-respect des formalités de publicité rend le paiement inopposable au créancier du vendeur
(Article L 141-17 du Code de commerce).
80
Ces publicités ont pour objet la protection des créanciers du cédant. En effet, le prix de vente ne doit
pas être immédiatement remis eu vendeur. Le prix de vente doit rester indisponible afin de permettre
au créancier de former opposition au paiement du prix de cession, par acte extrajudiciaire (exploit
d’huissier) ou par LRAR.
Les créanciers du cédant peuvent faire opposition au paiement du prix de vente pendant un délai de
10 jours à compter de la dernière en date des publicités légales.
Au-delà de ce délai de 10 jours, toute opposition serait nulle.
L’opposition doit à peine de nullité énoncer le chiffre et les causes de la créance, et doit contenir une
élection de domicile dans le ressort de la situation du fonds (article L 141-14).
Toute créance, même non exigible, permet de faire opposition. A l’exception des loyers en
cours ou à échoir. Le bailleur en effet, ne peut former opposition que pour les loyers échus.
Si l’opposition a été faite, sans titre et sans cause, ou si elle est nulle en la forme et s’il n’y a pas
d’instance engagée au principal, le vendeur peut se pouvoir en référé devant le président du tribunal
à l’effet d’obtenir l’autorisation de toucher son prix malgré l’opposition.
S’il y a eu opposition le cédant peut demander, en référé, la main levée au président du Tribunal,
(Article L 141-16 du Code de commerce).
Le cédant pourra aussi demander le cantonnement*, c'est-à-dire demander à percevoir le prix de
vente à charge de déposer entre les mains d’un séquestre une somme suffisante pour répondre du
montant des oppositions. (L 141-1)
Dans le cadre d’une saisie attributions, le tiers saisi (notaire, avocat) qui sans motif légitime ne
déclarent pas sur le champ a l’huissier de justice l’étendu de ces obligations à l’égard du débiteur est
condamné à payer les sommes du au créancier sans préjudice de son recours contre le débiteur.
Article 3211-4 du code de l’exécution ;
Ce texte a été appliqué au notaire ou à l’avocat rédacteur. Le séquestre doit révéler immédiatement à
l’huissier de justice que les fonds qu’il séquestre ne permettent pas d’honorer la saisie attributions
sans quoi il en devient personnellement débiteur. CH comm 2 déc. 2020.
Attention, le Code général des impôts (Article 1684 du CGI) institue une solidarité fiscale entre le
vendeur et l’acquéreur du fonds de commerce.
L’acquéreur étant tenu solidairement responsable des impôts directs du vendeur.
L’acquéreur ne peut être mis en cause par l’administration fiscale que pendant un délai de 3 mois qui
commence à courir au jour de la déclaration faite à l’administration fiscale de la cession du fonds,
cette déclaration devant elle-même intervenir dans un délai maximal de 45 jours à compter de la
publication de la cession dans un journal d’annonce légale.
81
L’administration fiscale dispose donc d’un délai maximal de 5 mois et 15 jours pour faire opposition
au paiement du prix de cession et se faire payer sur le prix de vente.
Le vendeur de fonds de commerce doit être patient avant de toucher son prix.
La cession du fonds de commerce est un contrat synallagmatique*, c'est-à-dire un contrat qui fait
naître des droits et obligations pour chaque partie.
L’acquéreur (cessionnaire) est tenu de payer le prix, le cédant quant à lui à une obligation de
délivrance et de garantie. Le vendeur bénéficie d’un privilège. Il peut obtenir la résolution du contrat
si le prix de cession n’est pas payé.
֍ L’obligation de délivrance signifie que le cédant doit remettre à l’acquéreur les éléments qui
composent le fonds de commerce, pouvant se traduire par l’accomplissement de certaines
formalités.
Par exemple : la présentation du successeur à la clientèle et aux fournisseurs. On parle
souvent de « mise au courant » par le vendeur de la marche du fond à l’acquéreur.
Le vendeur qui ne transmettra pas tout ou partie de sa clientèle à l’acquéreur commettrait
une inexécution de son obligation de délivrance.
Les parties doivent produire un document qui présente les caractères mensuels du fonds de
commerce des derniers mois avant la vente.
Au titre de la garantie, le vendeur doit la garantie des vices cachés et la garantie d’éviction, c'est-à-
dire les garanties du droit commun de la vente.
La garantie des vices cachés implique que le vendeur réponde des défauts cachés du fonds
de commerce qui le rendent impropre à l’exploitation par l’acheteur ou qui limitent considérablement
les possibilités d’exploitation du fonds, à un point tel que si les acquéreurs les avaient connus, il
n’aurait pas acquis le fonds, ou alors à un prix moindre.
Ex : arrêt d’espèce : chambre Com, 3 décembre 2013. Dans cette affaire, peu de temps après la
cession d’un fonds de commerce de camping et hôtellerie de plein air, un rapport établi à la demande
de la commune, révélé que les installations d’assainissement présentaient des dysfonctionnements
nécessitant des travaux de mise en conformité. La réalisation de ces travaux conditionnait le maintien
de l’autorisation d’exploitation.
L’acquéreur agit alors contre le vendeur en garantie des vices cachés.
Sa demande fut accueillie par la Cour d'appel et le vendeur s’est pourvu en cassation.
La Cour de cassation a débouté le vendeur de son pourvoi. Elle a en effet relevé le caractère du vice
caché puisqu’il fallait une étude technique menée par des spécialistes pour identifier le vice de la
chose vendue et le caractère indispensable à l’exploitation du fonds d’un système d’assainissement
conforme.
Attention pour être recevable, l’action en garantie des vices cachés doit être exercée à brève délai.
82
Cependant, la vente ayant lieu entre commerçants, la garantie des vices cachés peut être écartée par
une clause du contrat de vente, à moins que l’acquéreur prouve que le vendeur était de mauvaise foi
et avait connaissance du vice caché affectant la chose vendue.
La garantie d’éviction impose au cédant de garantir son fait personnel (Article 1626 du Code
civil). Autrement dit, le cédant doit garantir à l’acheteur la possession paisible de la chose vendue. Il
ne doit pas troubler les droits du nouveau propriétaire du fond.
Cette garantie se traduit notamment par une obligation de non-concurrence dont le cédant est
débiteur. Il a l’interdiction de se réinstaller à proximité du fonds vendue et une activité similaire, pour
attirer à lui la clientèle qu’il a cédée. C’est donc une obligation légale.
Cependant, en pratique, les parties préfèrent à cette obligation légale une clause contractuelle de
non-concurrence qui précise pendant combien de temps et dans quel périmètre géographique, le
cédant n’a pas le droit de se réinstaller.
Toutefois, l’obligation légale n’est pas dénuée d’intérêt puisqu’il a été jugé qu’après l’expiration du
délai contractuellement prévu par les parties, l’acquéreur demeure fondé à se prévaloir de la garantie
légale d’éviction prévue par l’Article 1626 du Code civil « qui fait interdiction au cédant de se livrer à
tout agissement tendant à reprendre la clientèle du fonds cédé » (ch.Com., 16 janvier 2001). Donc la
garantie légale d’éviction peut aller au-delà de la clause de non concurrence.
Dans une affaire, l’acquéreur d’un fonds de commerce entendait invoquer à son profit la garantie
légale d’éviction contre le vendeur qui s’était réinstallé au-delà de la zone géographique prévue par
une clause contractuelle de non-concurrence stipulée dans l’acte de cession de fonds, et donc sans
violer cette clause.
La Cour de cassation, au visa du principe de la liberté du commerce et de l’industrie, indique que le
vendeur du fonds était libre de se réinstaller hors du périmètre stipulé à la clause de non-concurrence
convenue entre les parties (Com., 8 avril 2014).
→ Si le prix est payable à terme, autrement dit, le vendeur qui consent un crédit, le vendeur
sera protégé par la reconnaissance d’un privilège et d’une action résolutoire.
Souvent, le banquier qui finance l’acquisition du fonds de commerce et consent un prêt à
l’acquéreur souhaitera être subrogé dans les droits et actions du vendeur du fonds de
commerce.
83
Le privilège du vendeur de fonds de commerce confère au cédant une garantie qui a pour assiette le
fonds vendu lorsque tout ou partie du prix est payable à terme.
Le cédant impayé pourra poursuivre le paiement de sa créance en faisant vendre le fond afin d’être
payé par préférence sur le prix.
i. L’existence du privilège
Le cédant bénéficie d’un privilège à la condition que l’acte de cession de fond ait été enregistré et
inscrit sur un registre public tenu au greffe du Tribunal de commerce dans le ressort duquel se trouve
le fond dans les 30 jours de l’acte de cession sous peine de nullité de l’inscription.
Si le cédant entend se réserver la possibilité d’exercer une action résolutoire, il doit le mentionner
dans l’inscription. Si le fonds de commerce cédé comprend des droits de propriété industrielle
(brevet, marque, …), il doit prendre une inscription complémentaire auprès de l’INPI (institut
nationale de la protection industrielle).
La reforme du droit des sureté par l’ord du 15 sept 2021 va modifier le privilège du vendeur à
compter du 1er janvier 2023. En effet la condition relative à l’inscription du privilège sur un registre
public sera supprimée afin décorréler la constitution du privilège et sa publicité. L’inscriptions
demeurera nécessaire mais elle ne sera plus une condition de l’existence du privilège
L’inscription conserve le privilège pendant 10 ans à compter de sa date. Aux besoins elle doit être
renouveler avant ce terme.
Le privilège confère au cédant un droit de suite et un droit de préférence.
Le droit de suite signifie que le cédant peut suivre le fonds en quelques mains qu’il passe
(Article L 143-12).
Autrement dit, si le fonds de commerce est revendu par le cessionnaire à un sous-acquéreur,
le premier cédant impayé pourra appréhender le fonds entre les mains du sous-acquéreur.
Le droit de préférence permet au cédant d’être payé par préférence aux autres créanciers.
Le privilège a pour assiette tous les éléments du fonds énumérés dans l’acte de cession et
dans l’inscription.
A défaut d’énumération précise, le privilège ne porte que sur l’enseigne, le nom commercial,
le droit au bail, la clientèle et l’achalandage (Article L 141-5 du Code de commerce).
Actuellement l’inscription du privilège peut être effectué à peine de nullité dans les 30 jours.
Le privilège du vendeur prime ttes inscriptions dans un délai du chef de l’acquéreur.
L’inscription est opposable au créancier de l’acquéreur en redressement ou en liquidation
ainsi qu’a sa succession bénéficiaire.
Avec la reforme à venir en 2023, la sanction du défaut d’inscription ne sera plus la nullité
mais l’inopposabilité au tiers. L’inopposabilité aura le mérite de ne pas faire perdre au
vendeur son privilège. Toutefois sans cette inscriptions le vendeur ne bénéficiera pas de son
droit de préférence lui permettant de primer toutes inscriptions pris dans le même délai du
chef de l’acquéreur. Le vendeur conservera néanmoins son droit de suite.
84
Au terme de l’Article 141-5, le privilège s’exerce sur le prix de vente ventilé en 3 masses :
Les marchandises,
Le matériel (éléments corporels du fonds)
Et les éléments incorporels du fonds.
Cette ventilation est importante pour organiser l’imputation des paiements partiels.
Les paiements partiels s’imputent d’abord sur le prix des marchandises, puis sur celui du matériel,
puis sur les éléments incorporels du fond.
Ce fractionnement de l’assiette du privilège interdit au vendeur de reporter sur le prix d’une de ces
3 catégories de biens le prix qui lui reste dû pour l’une des 3 autres. Donc son privilège ayant pour
assiette les marchandises ne s’exercera que sur les marchandises idem pour les autres.
Exemple :
Si un fonds est vendu 125 000€ et que le prix est fractionné comme suit : marchandise = 25 000€, éléments
corporels = 45000€ et les éléments incorporels = 55 000€.
Si le vendeur a été payé au comptant à hauteur de 35 000€ et que le solde de 65 000€ n’est pas réglé
selon les conventions qui avaient été arrêtées entre les parties.
Si le vendeur requiert à la vente judicaire du fond et que cette vente rapporte 50 000€ répartis
comme suit : les marchandises = elle rapporte 20 000€, le matériel= 20 000€ et les autres éléments
incorporels = 10 000€.
Le vendeur va exercer son droit de préférence sur ce prix.
Pour calculer ses droits, il faut tenir compte des paiements partiels et de leur mode d’imputation,
puis on imputera chaque paiement sur le solde pour chaque catégorie d’élément.
Imaginons que le Paiement partiel de 35 000 du fonds lors de la vente initiale ait été impute de la
manière suivante :
- Marchandises intégralement payées = 25 000€, et les 10 000 restants aux autres euros
payés comptant pour le matériel.
En conséquence, au jour de la vente, il reste dû 0 pour les marchandises, il restait du 35 000 pour le
matériel et il reste du 45 000€ pour les autres éléments incorporels (rien n’a été versé pour l’instant).
Or le vendeur est inscrit pour une créance de 90 000€. La vente judicaire a rapporté 50 000€. Cette
somme devra se répartir elle-même selon l’ordre légal d’imputation.
85
Sur le prix du matériel, la vente judicaire a rapporté 20 000€ et il lui resté une créance de 25 000, il
sera donc entièrement privilégié (droit de préférence sur cette somme), il touchera entièrement son
prix sur les éléments corporels.
Sur les éléments incorporels, la vente judicaire a rapporté 10 000, il lui restait dû 45 000€, donc il
percevra les 10 000€ issus de la vente judicaire (percevra la totalité du prix de vente judiciaire pour
les éléments incorporels).
Mais, il ne sera pas privilégié pour les 35 000€ restant lui resteront dus au titre d’une créance
chirographaire, il sera en concours avec les autres créanciers.
L’application de la règle d’imputation fait échapper à son privilège les marchandises, donc 20 000€.
125 000€
Vente comptant Reste dû Vente Privilège
judicaire
Marchandises 25 000 25 000 0 20 000 X
Corporel 45 000 10 000 20 000 20 000 20 000
Incorporel 55 000 0 45 000 10 000 10 000
TOTAL 65 000 50 000
35 000 65
000
Le cédant qui a inscrit son privilège peut obtenir la vente forcée du fonds de commerce 8 jours
après sommation de payer faite au débiteur si cette sommation de payer est demeurée infructueuse.
Comme en droit commun de la vente (Article 1654 du Code civil), le cédant s’il n’a pas été payé
pourra solliciter la résolution du contrat à condition toutefois de s’être réservé cette possibilité lors de
l’inscription de son privilège de vendeur.
Si la résolution de la vente est prononcée, le cédant devra reprendre les éléments du fonds qui ont
fait partie de la vente et il devra restituer le prix de vente partiel qu’il a perçu.
86
Si le cessionnaire du fonds ne paye pas le prix de vente car il fait l’objet d’une procédure collective,
l’action résolutoire sera paralysée par la règle de l’interdiction des poursuites.
C’est l’effet relatif des conventions qui joue ici. En principe la cession du fond n’est pas opposable aux
tiers. Et les tiers peuvent se prévaloir de ce qui est pour eux un fait juridique.
L’effet relatif signifie que le contrat nécessaire à l’exploitation ne suive pas le fond de commerce.
Parfois le contrat ne s’y oppose pas et il faut alors simplement obtenir un accord écrit du
cocontractant au transfert du contrat au cessionnaire.
Dans une affaire l’exploitant d’un fond de commerce avait conclus un contrat de location de matériel
qui l’autorise à proposer la cession du contrat a un tiers sous réserve d’agrément écrit et préalable
des loueurs. Les loyers sont payés par prélèvement automatique sur le compte de l’exploitant,
quelque mois plus tard ce commerçant constitue une SARL et a laquelle il cède le fond de commerce ;
est ce que le contrat de location de matérielle est céder ou pas ?
La société a cessé de régler les loyers et le loueur de matériel a réclamé le paiement à l’ancien
exploitant. La demande du loueur est rejetée puisqu’à la suite de la cession du fond, le loueur avait
fait remplir à la société en sa qualité de locataire une nouvelle autorisation de prélèvement en sa
faveur. (Ch. com. 9 juin 2021).
Il existe des exceptions à l’effet relatif. -> le bail commercial ; les contrats de travail en cours.
Le code du travail prévoit même une solidarité entre employeur successif pour ttes les sommes qui
serait due par le cédant aux salariés du fonds de commerce.
La cession du fond sur le plan social est neutre pour les salariés qui conserve leur ancienneté dans
l’entreprise et leurs avantages acquis. Il conserve les bénéfices des conges acquis et non pris au
moment de la cession. En pratique ce point fais même l’objet d’une clause puisque le cédant
remboursera à l’acquéreur le cout des conges payes charger acquis et non pris par salariés.
De même les contrats d’assurance peuvent au choix de l’acquéreur être poursuivi a son bénéfice
après la cession.
87
Le propriétaire du fonds de commerce peut pour diverses raisons (retraite, maladies, impossibilité de
trouver acheteur) ne plus vouloir ou pouvoir exploiter personnellement son fonds de commerce.
Pour subsister le fonds de commerce doit faire l’objet d’une exploitation continue, puisque sinon, la
clientèle disparait, il n’y a plus de fonds de commerce.
Plutôt que de le vendre, le propriétaire du fonds peut préférer le louer à un locataire-gérant (ou
gérant libre).
La location gérance* est le contrat par lequel le propriétaire d’un fonds de commerce en concède
totalement ou partiellement la location à un gérant qui l’exploite à ses risques et périls.
Ce contrat était régi par une loi du 20 mars 1956 qui a fait l’objet d’une codification aux Articles L 144-
1 et suivants du Code de commerce.
§1 : Conditions de la location-gérance
La conclusion du contrat est soumise à des conditions de fonds et de forme (publicité).
FIN DU 03/03
A. L’existence d’un fond de commerce
Le propriétaire du fond doit avoir la capacite de conclure le contrat de location gérance. Dans le cas
où la propriété du fond est démembrée l’usufruitier peut louer le fond sans l’accord du propriétaire.
Lorsque le fond est indivis un coindivisaire agira prudemment en recueillant l’accord de l’ensemble
des Coindivisaire.
Pour un couple marier sous le régime légal que le fond soit un bien propre ou de communauté,
l’époux titulaire du fond pourra le louer sans l’accord du conjoint a moins que le conjoint travail dans
le fond.
Le mineur émancipé peut librement conclure un contrat de location gérance s’il est titulaire du fond
tandis que le majeur sous sauvegarde de justice ou sous curatelle devra être assister par son curateur.
Si le fond appartient à un majeur sous tutelle la location de gérance sera faite sur autorisation du
tuteur, conseil de famille ou sous autorisation du juge.
Depuis le 19 juillet 2019, il n’est plus nécessaire que le fond ait été exploité préalablement à la
location gérance pendant 2 ans.
La location gérance porte sur un fonds de commerce, elle ne peut pas porter sur un fond libéral ni sur
un fond civil. Une telle opération de location d’un fond civil ou libéral n’est pas impossible mais elle
ne rentre pas dans le champ d’application des art 1144-1 et suivant du CdC.
Parfois la locations gérance sera impossible en raison des conditions du bail qui impose au locataire
d’exploiter personnellement ou qui prohibe purement et simplement la sous location totale ou
partielle du fond. La clause est valable ; 3 ch. civ 6 février 2013 ;
88
Le contrat de locations gérance doit faire l’objet d’une publicité dans un journal
d’annonce légale dans les 15 j de sa conclusion. Il s’agit d’avertir les tiers que le fond n’est
plus exploité par le propriétaire mais par un locataire gérant. La fin du contrat devra faire
l’objet d’une publicité.
Le défaut de pub en tant que telle n’est pas sanctionné mais entraine de grave conséquence
pour le bailleur. En effet celui-ci a terme de l’article L144-7 du CdC reste solidairement
responsable avec le locataire gérant des dettes contractées à l’occasion de l’exploitation du
fond dès la conclusion du contrat de location gérance et jusqu’à sa publication.
Devenant commerçant le locataire gérant doit s’immatriculer au registre des commerçants et
des sociétés tandis que le propriétaire du fond n’est plus tenu d’être immatriculer au RCS.
Le locataire gérants devra faire mentions sur l’ensemble des doc relatifs à son activité de sa
qualité de locataire gérants. Il s’agit d’informer les tiers que l’exploitant du fond n’en est pas
le proprio.
§2 : Effets de la location-gérance
A. Les effets entre les parties
De même, le contrat peut interdire que locataire-gérant d’embauché des salariés sans l’accord du louer
de fond (souvent porte sur des embauches en CDI). Pourquoi ? Car c’est le loueur de fonds récupèrera
les contrats de travail en cours au moment de la résiliation ou de la fin du contrat (Article 1224-1 du
Code de travail).
Le locataire-gérant est tenu de payer une redevance. La redevance est librement fixée par les parties
qui peuvent convenir de la réviser régulièrement. L’utilisation d‘une clause d’échelle mobile est
possible. Il s’agis ici d’indexer le prix de la redevance sur un indice qui aurait un lien direct avec l’activité
des parties ou l’objet du contrat.
89
Par ailleurs, les Articles L 144-11 et L 144-12 du CdC autorisent la révision judicaire du loyer lorsque
par le jeu de l’échelle mobile, la redevance se trouve augmentée ou diminuée de plus d’un quart par
rapport au prix précédemment fixé. Comme en matière de baux commerciaux cette révision est
limitée à la valeur locative. La JP considère comme étant nul la clause d’indexation qui prévoit que la
somme du ne peut être révisé qu’à la hausse. (Ch. Com. 18 mars 2020)
Lorsque le fond est exploité dans des locaux en vertu d’un bail commercial est que ces locaux
n’appartiennent pas au loueur de fond, alors seul le propriétaire du fond entretient des relations
contractuelles avec le bailleur des locaux. Seul le propriétaire du fond bénéficie du statut des baux
commerciaux. Le proprio des locaux pourra demander la résiliation du bail si la location gérance
contrevient aux clauses du bail. Il pourra également refuser le droit au renouvellement pour ce même
motif.
Le montant du loyer acquitté par le propriétaire du fond est soit refacturé au locataire gérant soit
intégré dans le montant de la redevance de la location gérance.
En principe le locataire gérant n’a aucun droit contre le propriétaire des locaux. Cependant si dans
des conditions régulière le locataire gérant a ajouté une nouvelle branche d’activité au fond de
commerce il ne sera pas tenu de la restituer au loueur de fond. Et dans ce cas particulier (très rare) le
locataire gérant pourrait revendiquer l’application du statut des baux commerciaux a l’encontre du
bailleur des locaux. (Civ 3e 22 mai 1968 ; 25 janv. 1983).
2 conditions : Il faut que la location gérance soit autorisé par le bailleur (soit directement dans le bail/
soit accord expresse.) Ensuite il faut que la clause destinations du bail autorise la branche d’activité
nouvelle et il faut que le contrat de location gérance n’interdise pas au locataire gérant de développer
un nouveau fonds de commerce.
Enfin Au terme de l’article L 145-46 : lorsque le loueur de fonds est en même temps propriétaire des
lieux, le locataire-gérant pourra percevoir une indemnité correspondant au profit qu’il peut retirer de
la plus-value apportée - soit au fond, - soit à la valeur locative de l’immeuble par les améliorations
matérielles effectuées par le locataire avec l’accord expresse du propriétaire.
90
Les créanciers du loueur sont protégés car l’article L 144-6 du CdC, leur permet de demander
au Tribunal de Commerce du lieu de situation du fonds, la déchéance du terme lorsque la mise en
location-gérance du fonds, met en péril leurs créances ou leur recouvrement. Le risque pour les
créanciers du loueur est que la mise en location-gérance diminue la valeur du fonds et donc le
patrimoine de leur débiteur. Cette action doit être introduite par les créanciers dans les 3 mois à
compter de la publicité du contrat au journal d’annonces légales.
Par ailleurs, les créanciers du locataire-gérant sont protégés par le mécanisme de la solidarité
entre le loueur et le locataire-gérant de l’article L 144-7 de CdC. Le loueur est tenu solidairement des
dettes contractées par le locataire-gérant à l’occasion de l’exploitation du fonds. La jurisprudence
interprète strictement cette notion : elle considère que la solidarité ne joue que pour les dettes
répondant aux nécessités de l’exploitation.
Par ailleurs, cette solidarité ne vaut que pour la période allant de la conclusion du contrat de
location-gérance jusqu’à la publicité dans le journal d’annonces légales. Pour déterminer si une
dette naît pendant ce laps de temps, la jurisprudence retient que ce n’est pas l’échéance qui doit être
prise en compte, mais la date de naissance de la créance.
En revanche au terme de l’article 1784-3 du Code des impôts, la solidarité entre le loueur et le
locataire joue sans limite de durée en matière fiscale pour tous les impôts directs dus à l’occasion
de l’exploitation du fonds. Enfin à la fin du contrat de location gérance, l’article L 144-9 CdC prévoit
que toutes les dettes afférentes à l’exploitation du fonds, deviennent immédiatement exigées.
La technique du mandat qui repose sur les dispositions du code civil, est également
susceptible d’être utilisée et on la retrouve en pratique dans les secteurs de l’hôtellerie, de la
restauration, de l’automobile ou de l’équipement de la personne. Pour l’essentiel, dans un tel cadre,
le mandant qui est propriétaire du fonds de commerce, doit assumer seul les risques de
l’exploitation et en confie la gérance par mandat a un gérant, en lui donnant des directives pour la
gestion du fonds. A défaut d’un cadre juridique spécifique, un contentieux s’était développé, visant à
faire requalifier le mandat en contrat de travail, en prenant appui sur la situation subordonnée de
l’exploitant vis-à-vis du propriétaire du fonds.
Dans le but de sécuriser la situation juridique ici, la Loi en faveur de PME du 2 Août 2005, a
instauré un cadre normatif minimal pour les gérants mandataires. Cette loi qualifie de gérants
mandataires « les personnes physiques ou morales qui gèrent un fonds de commerce ou un fond
artisanal, moyennant le versement d’une commission proportionnelle au chiffre d’affaire, lorsque le
91
contrat conclu avec le mandant pour le compte duquel le cas échéant dans le cadre d’un réseau, elle
gère ce fonds, qui en reste propriétaire et supporte les risques liés à son exploitation, leur fixe une
mission, en leur laissant toute latitude dans le cadre ainsi tracé, de déterminer leurs conditions de
travail, d’embaucher du personnel, et de se substituer des remplaçants dans leur activité, à leurs frais
et sous leur entière responsabilité » : article L 146-1 du CdC.
Pour le mandant la gérance mandat permet d’imposer au gérant des normes d’exploitation
et le cas échéant de développer de manière rapide et cohérente un réseau de distribution ou de
service. Le gérant qui n’a ni l’expérience ni les moyens financiers pour créer son entreprise, peut ainsi
s’initier à la gestion d’un fonds, avec l’appui de grandes enseignes.
La gérance mandat (contrat sui generis) qui se distingue d’autres situations juridiques
(différente de la location-gérance : le locataire du fonds exploite le fonds en son nom et pour son
compte à ses risques et périls, ce qui n’est pas le cas de la gérance mandat ou les risque d’exploitation
sont au moins supporté par le mandant). Civ 3e ; 7dec 2017
Le choix du gérant-mandataire est libre. Il peut s’agir d’une ou plusieurs personnes physiques. La
gérance peut être par exemple concédée à des époux qui sont alors co-gérants ; le contrat peut être
conclu avec une personne morale. Le contrat de gérance-mandat n’est soumis à aucune condition de
forme. Art L146-1, nous indique que le gérant-mandataire est immatriculé au RCS et le cas échéant,
au Répertoire des métiers en cas de fonds artisanal. Le contrat fait l’objet d’une publicité au Journal
d’annonces légales. L’immatriculation au RCS peut paraître curieuse, car seul le gérant-mandataire,
propriétaire du fonds, n’a pas la qualité de commerçant. Même sans qualité de commerçant, le
gérant-mandataire doit être immatriculé au RCS.
Dans la mesure où il ne s’agit que de dispositions spéciales pour ce type de mandat il faudra toujours,
pour les points que le Code de commerce ne tranche pas, se référer aux dispositions générales
relatives au mandat : article 1984 et suivants du cc.
92
C’est classique dans le mandat : le mandat peut être gratuit ou onéreux. La rémunération prendre ici
la forme d’un forfait, mais c’est plus souvent une commission liée au chiffre d’affaires réaliser par le
gérant.
L’article L 146-3 dispose qu’un accord-cadre conclu entre le mandant et les gérants mandataires,
auquel il est lié par un contrat, fixent notamment le montant de la commission minimal garantie
dans tous les contrats de gérance-mandat conclus par ce mandant. Autrement dit, le texte envisage
une multitude de fonds de commerces. Un réseau mis en place par le mandant au profit de gérants
mandataires divers et variés.
Le texte précise que cette commission tient compte de l’importance de l’établissement et des
modalités de son exploitation. A défaut d’accord, le texte prévoit un recours à une intervention
ministérielle : devant le ministre chargé des PME, pour l’établissement de cette commission
minimale. Le texte prévoit, à défaut d’accord, un recours devant ce Ministre pour fixer le cas échéant
le montant de cette commission minimale.
La rémunération n’est pas due en cas de faute imputable au gérant : article 1999 (droit commun).
Enfin pour garantir le paiement de sa rémunération, le gérant dispose d’un droit de rétention sur les
biens du mandat qu’il détient dans l’exercice de ses fonctions.
Le mandant doit rembourser au gérant les frais et avances exposés pour l’exploitation du fonds, le
mandant doit rembourser les dépenses dès lors qu’elles ne sont pas fautives et que le gérant en
établit la réalité et le montant. Le mandant ne peut échapper au remboursement au motifs que
l’affaire n’aurait pas réussis, ni procéder à un remboursement partiel.
1. Accomplissement du mandat
Le gérant doit exécuter sa mission (art 1991 cc) c-à-d gérer le fonds au mieux des intérêts du
mandat, au nom et pour le compte du mandant dans les limites des pouvoirs qui lui ont été conférés.
Les instructions données par le mandant, peuvent concerner tous les aspects de la gestion : mode
93
Attention toutefois, car il ne faut pas que le mandant donne des instructions trop étroites, trop
précises pour ne pas caractériser une subordination juridique susceptible d’emporter la
requalification en contrat de travail.
Le gérant est tenu d’une obligation de loyauté (comme tout mandataire) : la loyauté impose d’abord
d‘agir dans l’intérêt du mandant. A ce titre, il doit respecter la finalité du pouvoir qui lui a été
déléguée, sous peine de commettre un détournement de pouvoir. La loyauté impose également
d’informer les tiers de sa qualité de représentant. Le mandataire-gérant doit indiquer sa qualité sur
les factures, documents publicitaires, bons de commande … : article R 123-237 du CdC.
Conformément aux règles du mandat Le gérant-mandataire doit rendre des comptes c-à-d informer
le mandant du déroulement de sa mission et procéder à une reddition des comptes. Outre
l’obligation de répondre aux demandes d’information qui lui sont adressées, le gérant doit informer
spontanément le mandant, non-seulement du résultat de sa mission, mais également de son
déroulé : lorsqu’un fait majeur est susceptible d’entrainer une réaction du mandant. Mais attention
l’obligation ne doit pas être trop étroite non plus pour éviter de caractériser une subordination
juridique.
Le gérant doit présenter une comptabilité faisant apparaître les sommes encaissées, les dépenses. Le
mandant est en droit de contrôler cette comptabilité. Le gérant-mandataire doit restituer au
mandant ce qui lui revient, c-à-d les bénéfices sous déduction de la rémunération qui revient au
gérant-mandataire.
51. La responsabilité
Même si le mandataire ne supporte pas les aléas attachés à l’exploitation du fonds, il devra répondre
envers son mandant, des fautes commises dans l’exécution du mandat. Le gérant répond de son dol
et de ses fautes de gestion appréciées rigoureusement dans la mesure où le mandat est conclu à titre
onéreux.
En application des règles du mandat, le gérant est sauf cas fortuit, présumé en faute du seul fait de
l’inexécution de sa mission. Mais cette présomption n’est pas applicable en cas de mauvaise
exécution. Le gérant répond également des fautes de ses préposés, qui n’ont pas commis d’abus de
fonction.
Le fond c’est un bien incorporel, meuble, qui représente considérable dans le patrimoine du
commerçant.
Le fonds de commerce peut donc composer une garantie intéressante pour les créanciers. Le
commerçant peut donner son fonds en gage à son créancier. Le nantissement du fonds de commerce
est une sûreté réelle dite « sans dépossession ». C’est une garantie portant sur une chose : le fonds
94
en tant que bien incorporel. Cette garantie est sans dépossession car le commerçant a besoin de son
fonds pour travailler va en conserver la possession.
L’inconvénient de cette sûreté est que son efficacité dépend de la valeur du fonds. Si le fonds ne vaut
plus rien, la sûreté devient sans intérêt.
Le fonds de commerce peut faire l’objet d’un nantissement, mais le matériel et l’outillage en tant
qu’éléments du fonds, peuvent faire l’objet d’un nantissement.
Le nantissement du fonds résulte d’une Loi du 17 Mars 1909 codifiée à l’article L 142-1 et suivant du
CdC. Modifie par une ordonnance du 15 septembre 2021.
Le nantissement du fonds résulte ici d’un accord des parties qui doit être constaté par écrit, sous
seing-privé ou en la forme authentique. Le nantissement doit en plus et à peine de nullité, faire
l’objet d’une inscription qui est prise au greffe du Tribunal de commerce dans le ressort duquel le
fonds est exploité. A cet égard, la Cour de Cassation a confirmé la nullité d’un nantissement pris au
greffe du Tribunal de commerce dans le ressort duquel une Société a son siège social, et non au greffe
dans le ressort duquel est exploité le fonds : Chambre Commerciale 1er Octobre 2013.
Si le nantissement porte sur des droits de propriété industrielle, alors une inscription
complémentaire devra être faite auprès de l’IMPI dans les 15 jours auprès du greffe du tribunal de
Commerce.
Pour nantir le fonds, le commerçant doit en être propriétaire. Il peut recourir au nantissement de
fonds pour se procurer du crédit quelle que soit la nature de la créance, même si elle n’a aucun
rapport avec l’exploitant du fonds.
Ainsi il peut nantir son fonds pour couvrir le crédit auprès de sa banque, pour l’achat de sa maison
par exemple s’il est commerçant à titre individuel. Mais s’il exerce en société c’est impossible car ce
serait un abus de bien social.
L’acte doit mentionner les éléments sur lesquels porte le nantissement. A défaut de précision, l’article
L 142-2 prévoit qu’il porte sur l’enseigne et le nom commercial, le droit au bail, la clientèle et
l’achalandage, le mobilier commercial, le matériel et outillage servant l’exploitation du fonds, les
brevets d’invention, les licences, les marques, les dessins et modèles industriels, et généralement les
droits de propriété intellectuelle.
Par l’effet de la subrogation réelle, les biens nouveaux qui viennent remplacer les biens qui
existaient dans le fonds à la date de la constitution du nantissement, seront eux aussi nantis. Sont
exclus du nantissement les éléments qui ne sont pas compris dans le fonds, tels que les objets
personnels du commerçant ou encore l’immeuble, ou encore qui appartiennent à des tiers.
95
Lorsqu’un créancier est titulaire d’une créance fondée en son principe et qu’il a des doutes
relativement à la solvabilité de son débiteur, il peut demander au Juge l’autorisation de prendre une
inscription de nantissement judicaire. Il s’agit d’une mesure conservatoire. Le créancier doit en
principe faire état de circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de sa créance, toutefois
il pourra se dispenser de l’autorisation préalable du Juge s’il dispose d’un titre exécutoire ou d’une
décision de Justice même non exécutoire, lorsqu’il est victime d’un défaut de paiement, d’une traite
acceptée (lettre de change acceptée), d’un billet à ordre, d’un chèque ou d’un loyer résultant d’un
contrat de location d’immeuble.
Le créancier nanti dispose d’un droit de préférence et d’un droit de suite. Il a aussi un droit de regard
important sur le fonds nanti, mais en revanche il ne peut se faire attribuer le fond.
Le droit de préférence, c’est le droit pour le créancier nanti d’être payé par préférence sur le prix de
vente du fonds ; fonds de commerce dont il peut avoir sollicité la vente forcée.
Le créancier nanti prime les créanciers chirographaires c-à-d des créanciers qui ne sont pas munis de
sûretés ou de garanties. Mais il est primé par le privilège du vendeur de fonds, par le privilège du
Trésor et par le privilège des frais de justice.
Il est également primé en cas de procédure collective (faillite) par le super-privilège des salaires,
ainsi que par la priorité de paiement conférée au créancier titulaire d’une créance née régulièrement
après le jugement d’ouverture pour les besoins du déroulement de la procédure ou de la période
d’observation ou en contrepartie d’une prestation fournie au débiteur pendant cette période : article
L 622-17 1° du CdC.
Si plusieurs créanciers sont inscrits sur le fonds, alors l’article L 142-5 du CdC retient la règle : le 1er
créancier inscrit en date, prévaut le 2ème et ainsi de suite.
Le droit de préférence, c’est le droit suivant l’article L 143-12 pour un créancier de « suivre le fonds
en quelque main qu’il passe ». Autrement dit, le nantissement est opposable à l’acquéreur et aux
sous-acquéreurs successifs du fonds. Le créancier nanti peut ainsi saisir le fonds qui se trouve entre
les mains d’un acquéreur du fonds même s’il en a régulièrement payé le prix.
Pour remédier à cette insécurité pour les acheteurs de fonds de commerce, le législateur a mis en
place une procédure de purge qui permet à l’acheteur de libérer le fonds des inscriptions prises sur
lui en versant le prix de vente du fonds non au vendeur, mais au créancier nanti. La purge consiste a
notifier au créancier inscrit la vente du fonds la vente et à leur propose de payer leurs créance contre
main levé de leurs inscriptions. Cette procedure concerne la vente amiable du fond elle n’est pas
requise en cas de vente force au public. Art L143-12
A défaut de procéder à la notification l’acquéreur perd son droit de purge et ne peux plus s’opposer
au créancier inscrit.
96
Afin d’éviter que l’acquéreur et le vendeur ne s’entendent sur un prix trop bas qui ne permettrait pas
d’intéresse tous les créanciers inscrit. La loi met en place une procedure de surenchère. Les créancier
inscrit peuvent refuser les offres de paiement et requérir la vente aux enchères du fonds a conditions
de former une surenchère égale à 1/10 e n’existe pas en cas de vente judiciaire du fond. Le risque de
fraude entre le vendeur et l’acheteur étant écarté.
L’efficacité du nantissement est en rapport direct avec la valeur du fonds. Il importe donc que le
commerçant n’affecte pas cette valeur. Aussi, le créancier nanti dispose de droits de regard sur
certaines opérations qui pourraient être effectuées par le commerçant.
Ainsi selon l’article L 145-49 du CdC, toute déspécialisation plénière du bail doit être notifiée au
créancier inscrit. Le texte ne prévoyant pas de sanction, précise tout de même que ces derniers
« peuvent demander que le changement d’activité soit subordonné aux conditions de nature à
sauvegarder leurs intérêts ».
De même, suivant l’article L 143-1 CdC, le propriétaire du fonds doit avertir les créanciers inscrits 15
jours à l’avance, de son intention de déplacer le fonds et le nouveau siège qu’il entend lui donner.
Le déplacement du fonds qui déprécierait sa valeur, sans le consentement des créanciers inscrits,
entraînerait la déchéance du terme.
Sur la consistance du fonds de commerce, si le débiteur de mauvaise foi vend l’un des éléments du
fonds à l’insu du créancier nanti, il commet le délit de détournement d’objets remis en gage qui est
sanctionné par les peines d’abus de confiances.
En outre, selon l’article L 143-2, le propriétaire de l’immeuble dans lequel est exploité le fonds, qui
poursuit la résiliation du bail de l’immeuble, doit notifier sa demande aux créanciers inscrits, lesquels
disposent du délai d’un mois pour paralyser la résiliation du bail en payant les loyers à la place du
locataire. Il s’agit par ce mécanisme, pour le créancier nanti, d’éviter la perte du fonds de commerce.
L’attribution judiciaire est le droit pour un créancier gagiste, d’obtenir l’attribution en nature du
bien gagé par décision de justice, afin d’obtenir satisfaction. L’attribution judiciaire est avantageuse
car le créancier évite le concours des autres créanciers sur le bien gagé.
Ce droit n’existe pas pour le créancier nanti. En vertu de l’article L 142-1, le nantissement de fonds ne
donne pas au créancier nanti le droit de se faire attribuer le fonds en paiement. Toute clause
contraire au nantissement est réputée non-écrite. Cette impossibilité d’attribution en nature est
fâcheuse, en particulier en cas de procédure collective du commerçant, car le créancier nanti sera
primé par de nombreux privilèges. Mais cette absence d’attributions présente un avantage car elle
permet que plusieurs inscriptions soient prises sur un même fonds de commerce, sans craindre que
le 1er inscrit ne se fasse attribuer judiciairement le fonds.
97
L’extinction peut avoir plusieurs causes : le créancier peut tout d’abord renoncer aux bénéfices de sa
garantie, mais cette hypothèse est peu probable car il n’a pas été payé de sa créance.
L’ancien nantissement de l’outillage et du matériel, et l’ancien gage des stocks ont été abroge par l’ord
de réforme des suretés (entrée en vigueur jan 2022). Ces biens particuliers peuvent dorénavant faire
l’objet d’un gage de droit communs.
Avant la réforme des suretés le gage de l’outillage et du matériel ne pouvait être constitue qu’au
profit du vendeur de l’outillage et au profit du préteur nécessaire au vendeur.
Le recours au gage sans dépossession permettra tjrs cette utilisation mais aussi une mobilisation plus
large de ces biens pour obtenir du crédit y compris pour garantir des créances futures. Art 2233 du
cc.
Le gage est défini par la loi comme une convention par laquelle le constituant accorde à un créancier
le droit de se faire payer par préférence a ces autres créanciers sur un bien mobilier ou un ensemble
de bien mobilier corporel présent ou futur. Le gage pourra porter sur une chose fongible comme le
stock.
Alors que l’ancien gage ne nécessiter pas forcement d’écrit. Le nouveau gage de droit communs est
parfait par l’établissement d’un écrit contenant la désignation de la dette garantie la quantité des
bien donne en gage ainsi que l’aspect sous leur nature ; 2336 du cc.
Lorsqu’un même bien fait l’objet de plusieurs gage successif, le rang des créanciers est réglé par
l’ordre de leurs inscriptions (2240 du cc). Le gage est opposable au tiers par la publicité qui en est
faite. Il l’est également par la dépossession entre les mains d’un créancier ou d’un tiers convenu.
Lorsque le gage aura été régulièrement publié les ayants causés à titre particulier du constituant ne
pourront se prévaloir de l’art 2276 du cc.
98
Lorsque le gage d’un bien meuble aura été constitue en garantie d’une dette professionnelle le
créancier pourra faire procéder à la vente publique des biens gagé par un notaire, un huissier de
justice, un commissaire-priseur, un courtier de marchandise assermentés, 8 jours après une simple
notification faite au débiteur et le cas échéant au constituant du gage. Il s’agit d’une reprise de la
reprise de la procedure qui existait pour le gage commercial. La nouvelle procedure de vente a
étendu à tout dette pro quel que soit le bien gagé. L’autorisation du tribunal ne sera plus requise pour
confier la vente du bien à l’un des professionnels prévus par le texte
Avec la reforme le créancier pourra tjrs en cas de défaillance du constituant, demander l’attribution
du bien soit auprès du juge soit en application d’un pacte commissoire (art 2348 du cc).
3e §- radiation du gage
Le constituant ne peut exiger la radiation de l’inscription ou la restitution du bien gage s’il y avait
dépossession qu’après avoir entièrement payés la dette garantie en principal intérêt et frais.
99
L’entreprise placée dans un contexte concurrentiel, doit protéger ses efforts pour proposer aux
consommateurs des produits ou des services originaux, pour protéger ses recherches. C’est tout
l’objet du droit à la propriété industrielle.
Les droits de la propriété industrielle regroupent les brevets, les marques de fabrique, les dessins et
modèles. Ces droits (incorporel) confèrent un monopole d’exploitation à leur titulaire. Ces droits
cohabitent avec les droits de la propriété intellectuelle (littéraire et artistique) qui protègent les
auteurs. Les droits de propriété industrielle font partie des éléments incorporel du fonds de
commerce.
A l’origine, seule la marque de fabrique était connue. La marque avait alors pour seule fonction de
désigner le fabriquant (ex : Peugeot, Renault), mais les commerçants ont cherché à s’affranchir des
marques de fabrique en créant leur propre marque c-à-d des marques de commerce. Elles ont été
légalisées en 1957. L’évolution s’est poursuivie en 1964 avec la création des marques de service.
Aujourd’hui il n’existe plus de lien entre le signe choisi comme marque et le produit fabriqué, le
même produit pouvant être commercialisé sous des marques différentes. La marque tant à couvrir
une très grande variété de produits ou de services déterminés.
Le droit des marques a été reformé par une ordonnance du 13 nov. 2019 relative aux marques de
produit ou services et compléter par décret du 9 déc. 2019, cette ord transpose en droit interne une
directive de 2015 ; l’objectif étant une harmonisation forte des marques au niveau européens. Cet
objectif se trouve renforcé par le fait que la lecture du dr interne s’effectue à la lumière de la directive
transpose et des interprétations qui en sont donne par les juridictions de l’UE. La JP du tribunal l’UE
et de la cour de justice de l’UE laisse peu de place à interrogation et à l’interprétation car de très
nombreux arrêt ont été rendu en la matière.
100
Avant la réforme ce signe devait être susceptible de représentation graphique ce n’est plus le cas car
aujourd’hui. Il doit pouvoir être représenter dans le registre national des marques de manière à
permettre a ttes personnes de déterminer précisément et clairement l’objet de la protection conféré
a son titulaire.
Outre une représentation par un procédé graphique tel que : un mot, un assemblage de mots, des
noms patronymiques, géographiques, des pseudonymes, des lettres, des chiffres, des sigles, un signe
figuratif, des dessins, des reliefs, hologramme, logos, ou image de synthèse, des formes…
La marque peut aussi être consistée par un signe figuratif comme un dessin, un relief, des
hologrammes, des logos, des images de synthèse. Les formes, notamment celles du produit ou de son
conditionnement, ou celles caractérisant un service, peuvent servir de marques.
Également les combinaisons de couleurs, les dispositions peuvent aussi constituer une marque. Plus
surprenant, la marque olfactive est susceptible de constituer une marque.
Il est notamment possible d’utiliser un fichier vidéo ou audio (sonores, des signes sonores tels que
des sons, des phrases musicales traduisibles musicalement) … peuvent servir de marque. Autrefois le
dépôt d’une marque sonore (le jingle SNCF) nécessitait répartition sur partition aujourd’hui elle peut
être enregistrer par le biais d’un fichier audio
Tout signe peut donc être déposer comme marque à condition qu’il puisent faire l’objet d’une
représentation claire, précise concrète par elle-même facilement accessible, intaillable, durable et
objective. -> 12 déc. 2002, CJCE
La marque doit être disponible et nouvelle. Il ne faut pas que le signe choisi ait été déjà approprié
par une personne concurrente dans le même secteur d’activité. Cela suppose qu’au moment de son
dépôt, il n’existe pas dans le domaine couvert par la marque, de signe identique ou proche
susceptible de prêter à confusion.
L’article 711-3 du CPI précise que l’appréciation de la nouveauté doit s’effectuer non-seulement à
l’égard des marques antérieures enregistrées ou notoires, mais aussi à l’égard d’une dénomination
ou raison sociale s’il existe un risque de confusion dans l’esprit du public d’un nom commercial ou
d’une enseigne connue sur l’ensemble du territoire national, d’une appellation d’origine protégée, ou
101
d’une indication géographique, également de droits d’auteur, de droit résultant d’un dessin ou
modèle protégé, de droit de la personnalité d’un tiers notamment à son nom patronymique, à son
pseudonyme ou à son image, ou encore au nom, à l’image ou à la renommée d’une CT. Cette liste
n’est qu’indicative car l’adverbe « notamment » figure à cet article.
Mais la protection de la marque est circonscrite au domaine des produits ou services mentionnés
dans son dépôt : c’est le principe de spécialité. En effet, rien n’empêche que le signe proposé pour le
dépôt d’une marque, soit déjà adopté pour désigner des produits ou des services différents, dès
lors qu’il n’y a pas de risque de confusion dans l’esprit du public.
Les produits ou service sont répertoriés en 45 classes différentes dans la classification de Nice.
Attention, si le signe repris pour un même classe de produits ou services est légèrement différent, la
demande pourra être rejetée dès lors qu’il existe un risque de confusion dans l’esprit du public.
En outre, les marques notoires bénéficient d’une protection élargie au titre de l’article L 713-5 du CPI.
En effet, la reproduction ou limitation d’une marque jouissant d’une renommée pour des services
similaire ou non similaires à ceux pour lesquels la marque est notoirement connu engage la
responsabilité civile de son auteur, si cet usage du signe tire indument profit du caractère distinctif
de la marque ou de porter préjudice au propriétaire de la marque.
FIN DU 09.03
102
La marque ne peut pas non plus être descriptive. L’idée est simple,
il faut éviter l’appropriation d’un signe désignant la caractéristique
essentielle du produit ou du service. Ont été rejetés par exemple des
marques telles que Fraises de Plougastel ou la marque pratiquement
incassable pour de la verrerie.
Les marques sonores sont soumises aux mêmes règles que les autres
catégories de marques et doivent permettre d’identifier le produit ou le
service pour lequel l’enregistrement est demandé.
Une société spécialisée dans la fabrication de canettes de boisson a
déposé une demande d’enregistrement, en tant que marque de l’UE, d’un
signe sonore composé du bruit qui se produit à l’ouverture d’une canette.
Le tribunal de l’UE en déduit que ne revêt pas de caractère distinctif ce
signe sonore : rejet de cette marque. CJUE 13 septembre 2016
La marque doit encore être licite selon l’art L711-3 CPI, ne doit pas
être contraire à l’OP ni tomber sous le coup des exclusions de l’art 6 ter de
la convention de Paris du 20 mars 1883 et ne doit pas être interdite par la
loi. Il y a un certain nombre de sigles dont l’appropriation est défendue
ex : carottes devant les bureaux de tabac …
103
1. Etapes de la procédure
104
cours duquel toute personne intéressée peut formuler des ??? au directeur
de l’INPI Art 712-3 : propriétaire d’une marque déjà enregistrée
propriétaire d’une marque antérieure notoirement connue ou de
toute personne jouissant d'un droit antérieur = le titulaire d’une
dénomination ou d’une raison sociale s’il existe un risque de confusion
dans l’esprit du public ou même le titulaire d’une enseigne ou d’un nom de
domaine.
Dans ce même délais, l’INPI se livre à un contrôle de la régularité de
la marque au regard des art 711-1 à -3 du CPI à l’exclusion d’un contrôle
de sa nouveauté. Si l’opposition est justifiée ou si la marque ne satisfait
pas aux conditions légales, le directeur de l’INPI prend une décision de
rejet motivée. En revanche, si l’enregistrement est accepté la marque
est retranscrite sur le registre national des marques, la décision est
publiée au BOPI et un certificat est délivré au déposant.
L’enregistrement produit ses effets à compter de la date de dépôt
de la demande pour une durée de 10 ans renouvelables.
105
106
107
dans tout état membre sans se voir opposer d’autres droits nés pendant
ce délai si la première demande a été régulièrement déposée.
108
L’art L611-10-1 CPI dispose que sont brevetables dans tous les
domaines technologiques les inventions nouvelles impliquant une activité
inventive et susceptibles d’application industrielle.
109
Si son objet peut être fabriqué ou utilisé dans tout genre d’industrie y
compris l’agriculture. Peu importe que l’invention soit sans intérêt sur le
plan commercial.
Toutes les conditions étant remplies, il s’en suit que ne sont pas
brevetables les découvertes. Ce ne sont pas des inventions. Une
découverte, l’appréhension d’un phénomène naturel dont l’appréciation
n’est pas dû aux talents de l’homme. Ne sont pas brevetables les
théories scientifiques et les méthodes mathématiques non les
créations esthétiques ni les plans, principes et méthodes dans
l’exercices d’activité intellectuelles en matière de jeu ou dans le
domaine des activités économiques ni encore les présentations
d’informations.
110
111
A. Détermination du breveté
112
Le droit ainsi conféré, comme pour les marques, est soumis à une
obligation d’exploiter.
113
Licence d’office
114
115
116
A. Conditions de fond
Art L511-2 seul peut être protégés le dessin ou modèle qui est nouveau
et présente un caractère propre. Le CPI ajoute deux autres conditions quant à
l’objet protégé et la nouveauté : l’ordre public et les bonnes mœurs.
1. L’objet protégé
Art 511-1 CPI prévoit que peut être protégé l’apparence d’un produit
caractérisé par ses lignes, ses contours, ses couleurs, sa forme, sa
texture ou ses matériaux. Ces caractéristiques peuvent être celles du
produit lui-même ou de son ornementation. La protection des dessins et
modèles est celle qui convient des formes nouvelles dont l’industrie remet
ou agrémente les produits qu’elle fabrique. Il est indispensable que le
dessin ou le mode permette une fabrication matérielle et une
fabrication en série. Une idée abstraite en tant que telle ne peut pas
être protégée.
56. La nouveauté
Art 511-3 CPI dispose qu’n dessin ou modèle est regardé comme
nouveau si à la date de dépôt de la demande d’enregistrement aucun
dessin ou modèle identique n’a été divulgué. Le texte précise que les
dessins ou modèles sont considérés comme identiques s’ils ne diffèrent
que par des détails insignifiants.
LA jurisprudence précise que le seul fait de réaliser un objet de forme
connue dans une matière différente ou dans une couleur différente ne
modifiant pas la configuration de l’objet ne permet pas de garantir la
protection au titre de dessins et modèles. De même le faut de
donner une nouvelle destination à un nouvel objet déjà connu n’emporte
pas la protection à titre de dessin et modèle.
Pour obtenir la protection l’objet doit être nouveau, ne pas avoir été
divulgué. Lorsque la divulgation sont effectuées par le créateur lui-même
ne sont pas prises en compte les divulgations faites au cours de l’année
précédant la demande d’enregistrement.
117
Une œuvre dérivée comme la tour Eiffel qui est dans le domaine
public, peut être originale si elle est représentée dans des proportions
différentes.
118
A. Protection communautaire
119
Le principe de la libre concurrence n’est pas contesté, cependant, il apparait nécessaire d’intervenir
afin de préserver l’existence même de la concurrence.
Même les économies les plus libérales ont instauré des règles du jeu de la concurrence avec des
autorités réglementant le marché et des règles interdisant des pratiques abusives ou restrictives de
concurrence.
→ Ainsi, dès 1890, les Etats-Unis se sont dotés d’une réglementation anti-trust avec le Sherman
Act.
→ En France, il a fallu attendre un décret de 1953 pour poser les premières règles en matière de
concurrence. Puis une loi du 19 juillet 1977 pour mettre en place la Commission de la
concurrence et un contrôle des concentrations.
Parallèlement le développement d’un marché commun depuis le traité de Rome de 1957, puis d’un
marché unique, a permis l'émergence d'un corpus de règles au niveau communautaire dont certaines
intéressent directement la concurrence.
§1 : Liberté de la concurrence
La liberté de la concurrence dans une économie de marché est essentielle puisque le libre jeu
de la concurrence permet aux consommateurs de bénéficier de meilleurs prix pour les produits et
services offerts par les entreprises. Encore faut-il que la concurrence soit préservée.
L’Autorité de la concurrence joue le rôle de gendarme en la matière. Il s’agit d’une AAI composée
d’un collège de 17 membres, nommés par décret pour 5 ans. Elle est dirigée par un Président
nommée par président de la république et 4 Vice-Présidents. Un rapporteur général dirige les
services d’instruction et un conseiller auditeur est chargé de recueillir les observations des parties
mises en cause et d’en faire rapport au président.
120
Le Président a qualité pour représenter l’Autorité de la concurrence dans les actes de la vie civile et
pour agir en justice en son nom. Enfin, elle est dotée d’un Commissaire du Gouvernement désigné
par le Ministre en charge de l’économie.
Elle exerce d’une part une mission consultative auprès des commissions parlementaires, du
Gouvernement, des collectivités territoriales, ou encore auprès des syndicats, des organismes
professionnels, ou même des organisations de consommateurs.
Elle doit être consultée sur certains projets de textes règlementaires qui relèvent de sa
compétence. Elle peut aussi être consultée par les juridictions au sujet des pratiques
anticoncurrentielles relevées dans les affaires dont ces juridictions sont saisies.
L’autorité de la concurrence peut en outre prendre l’initiative de donner un avis rendu public
sur toute question concernant la concurrence, ou encore recommander au Ministre chargé
de l’économie de mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’amélioration fonctionnement
concurrentiel des marchés.
L’Autorité de la concurrence est d’autre part investie d’un pouvoir de décision en matière de
contrôle des concentrations.
En dépit de l’importance accrue de ce rôle, l’Autorité de la concurrence n’intervient pas
dans tous les domaines où la concurrence se trouve menacée. En effet, elle est investie
aujourd'hui d’un contrôle préventif des concentrations, et elle est habilitée à sanctionner
certains comportements lorsque ceux-ci apparaissent eu égard à leurs effets comme des
pratiques anticoncurrentielles.
Il ne faut pas qu’une entreprise puisse racheter petit à petit tous ses concurrents, ou que les
entreprises concurrentes puissent fusionner jusqu’à n’en former qu’une seule sinon, il n’y a plus de
concurrence.
La constitution de monopoles doit être limitée autant que possible.
Cependant, le contrôle des concentrations d’entreprise n’a pas pour objet d’interdire le
regroupement d’entreprise.
1. Notion de concentration
121
ou indirectement (que ce soit par prise de participation au capital ou achat d'élément d'actif, contrat,
ou tout autres moyens) le contrôle de l'ensemble ou de parties d'une ou plusieurs autres entreprises.
L'idée est celle d'une concentration des pouvoirs par des prises de contrôle en capital de diverses
sociétés intervenant sur un marché donné, une unité dans politique du groupe ainsi constitué pourra
avoir pour effet de réduire la concurrence. Les sociétés d'un même groupe n'ont pas vocation à se
faire concurrence entre elles.
L’Article L 430-1 du CdC donne une définition de la prise contrôle*.la prise de contrôle c’est
un acte de commerce. Ici, le contrôle découle des droits, contrats ou autres moyens qui confèrent
seuls ou conjointement et compte-tenu des circonstances (de fait ou de droit) la possibilité
d’exercer une influence déterminante sur l’activité d’une entreprise et notamment des droits de
propriété ou de jouissance sur tout ou partie des biens d’une entreprise, des droits ou des contrats
qui confèrent une influence déterminante sur la composition, les délibérations, ou les décisions des
organes d’une entreprise.
Autrement dit, des prises de participation, même minoritaires dans d’autres sociétés, peuvent relever
du contrôle des concentrations.
L’opération envisagée doit, pour être soumise au contrôle national des concentrations, être comprise
dans une fourchette. L’Article L 430-2 I du Code de commerce prévoit que l’opération ne sera
qualifiée de concentration que si certaines conditions cumulatives sont réunies :
Le chiffre d’affaires total hors-taxe, réalisé en France par 2 au moins des entreprises ou
groupes de personnes physiques ou morales concernées, est supérieur à 50 millions d’euros.
Les seuils nationaux ont été abaissés dans le secteur du commerce de détails lorsque 2 au moins des
parties à la concentration exploitent un ou plusieurs magasins de commerce de détails, dès lors que :
122
o Soit elle peut autoriser les parties à réaliser l'opération en leur enjoignant de
prendre toutes les mesures propres à assurer une concurrence suffisante.
123
Pendant cette période, les parties peuvent elles-mêmes proposer des engagements de nature à
remédier aux effets anticoncurrentiels de l’opération.
Soit interdire l'opération de concentration envisagée et enjoindre le cas échéant aux parties
de prendre toutes mesures propres à rétablir une concurrence suffisante.
Soit autoriser l'opération de concentration, en enjoignant aux parties de prendre des mesures
propres à assurer une concurrence suffisante, ou en les obligeants à observer certaines
prescriptions de nature à apporter au progrès économique une contribution suffisante pour
compenser les atteintes à la concurrence.
Le projet de décision est transmis aux parties intéressées lesquelles peuvent présenter leurs
observations dans un délai raisonnable.
Les motifs d’intérêt général autre que le maintien de la concurrence peuvent relever du
développement industriel, ou encore du maintien de la compétitivité des entreprises en cause au
regard de la concurrence internationale, ou encore des arguments tirés de la création ou du maintien
de l'emploi.
Cette procédure de contrôle des concentrations permet d’éviter des concentrations qui aurait
des effets anti concurrentiels qui et pourraient engendrer des pratique antis concurrentielles.
Le CdC en identifie 3 :
Les ententes,
Les abus de positions dominantes,
Les prix abusivement bas.
S’agissant des ententes, elles sont prohibées lorsqu'elles ont pour objet ou peuvent avoir pour
effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché. Les actions
concertées, les conventions, les ententes expresses ou tacites, ou coalitions, sont prohibés
notamment lorsqu'elles tendent à :
124
- 1ère hypothèse : limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d'autres
entreprises.
- 2ème hypothèse : faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant
artificiellement leur hausse ou leur baisse.
L’entente résulte d’une action qui est menée de manière concertée entre différents acteurs sur un
marché donné. L’entente ne sanctionne pas simplement un parallélisme des comportements, elle ne
sera sanctionnée que si elle a un effet sur un marché considéré. L’effet peut consister en l’un de ceux
énumérés par l’Article L 420-1 du CdC, mais pas seulement puisque cet Article contient l’adverbe
« notamment ».
Une autre pratique interdite est l'abus de position dominante sur un marché qui est condamné par
l’Article L 420-2 du Code de commerce.
L’abus de position dominante ne suppose pas nécessairement de position de monopole, ni
même de domination absolue, mais plutôt le fait de jouer un rôle directeur sur un marché considéré.
En adoptant tel ou tel comportement, les concurrents seront contraints eux aussi de s’aligner sur ce
comportement. La position dominante peut être celle d’une entreprise seule, ou de plusieurs
entreprises qui ont une part significative du marché.
La position dominante sur un marché n'est pas condamnable en soi, c’est l’objectif de toute
entreprise que de conquérir des parts de marché.
Ce qui est prohibé c’est l'abus de cette position susceptible d'entraver le jeu de la concurrence. Ainsi,
est prohibé par l’Article L420-2 l'exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d'entreprise
d'une position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci.
Les abus peuvent consister notamment en refus de vente, en vente liée ou en condition de vente
discriminatoire, ainsi que dans la rupture de relations commerciales établies aux seuls motifs que le
partenaire refuse de se soumettre à des conditions commerciales injustifiées.
L’abus de position dominante, comme l’entente sur un marché, se mesure toujours par
rapport à un marché pertinent. C’est la Cour d'appel de Paris qui a défini le marché* comme le lieu
théorique où se rencontre l'offre et la demande de produits ou de services qui sont considérés par
les acheteurs ou les utilisateurs comme substituables entre eux, mais non substituables aux autres
biens ou services offerts
On doit ensuite regarder après avoir su que le marché était pertinent s’il y a un abus ou pas :
Exemples d’abus de positions dominantes :
→ Le fait pour un laboratoire pharmaceutique qui détient le monopole de la production et de la
distribution d’un médicament d’avoir fortement majoré le prix de celui-ci, et d'avoir mis en
place un mécanisme de remise lié à l'achat concomitant d'un autre médicament dont le
brevet est tombé dans le domaine public.
125
→ Le fait pour une société de traiter de manière discriminatoire des annonceurs selon qu'ils
appartiennent ou non au groupe auquel appartient sa société
Contre-exemple : En revanche ne commet pas un tel abus une personne qui décide de cesser de
s’approvisionner chez un commerçant, cette abstention, fut-elle avec intention de nuire, puisque
cette personne ne fait qu’exercer sa liberté fondamentale de s’approvisionner chez le commerçant de
son choix.
Est aussi prohibée, l’abus de dépendance économique, c'est-à-dire l’abus dans la domination
d’une entreprise par une autre entreprise, dès lors qu'elle est susceptible d'affecter le
fonctionnement ou la structure de la concurrence, l’exploitation abusive par une entreprise ou un
groupe d'entreprises de l'état de dépendance économique dans lequel se trouve à son égard une
entreprise cliente ou fournisseur.
Ces abus peuvent notamment consister notamment en refus de vente, en vente liée, ou en pratique
discriminatoire. (Visé au 1 de l’article L 442-6 du code du commerce)
La Cour d'Appel de Paris a définit l'état de dépendance économique* qui caractérise la situation
dans laquelle une entreprise est obligée de poursuivre les relations commerciales avec une autre
lorsqu'il lui est impossible de s'approvisionner en produits substituables dans des conditions
équivalentes (on recherche le marché pertinent puisqu’on parle de produits substituables)
Les sanctions sont prononcées par l'Autorité de la concurrence ou par les juridictions judiciaires.
L'Autorité de la concurrence (AAI), dotée d’un pouvoir d’enquête, va dans un 1 er temps rechercher
l'existence de la pratique prohibée.
Si elle décide de poursuivre une ou plusieurs entreprises, le rapporteur désigné notifiera aux
intéressées les griefs retenus contre ces entreprises. S'ouvre alors une procédure contradictoire. Au
terme de cette procédure, l'Autorité de la concurrence pourra prononcer une décision de non-lieu ou
au contraire une sanction.
Les sanctions pécuniaires sont proportionnées à la gravité des faits reprochés, à l’importance
du dommage causé à l’économie, à la situation de l’organisme ou de l’entreprise sanctionné ou du
groupe auquel l’entreprise appartient, et à l’éventuelle réitération des pratiques prohibées.
Ces sanctions sont déterminées individuellement pour chaque entreprise et de façon motivée pour
chaque sanction.
126
Si le contrevenant n'est pas une entreprise, le montant maximum de la sanction fixée par
la loi est de 3 millions d’euros.
Le montant maximum de la sanction pour une entreprise est de 10% du chiffre d’affaires
mondial hors taxe le plus élevé réalisé au cours d'un des exercices clos depuis l'exercice
précédant celui au cours duquel, les pratiques ont été mises en œuvre.
Arrêt chambre commercial du 18 février 2004 !!! : L’autorité de la concurrence dispose d’une grande
liberté pour appliquer des sanctions dissuasives. L’article L 464-2 du code de commerce vise
spécialement la situation des sociétés qui appartiennent à un groupe. Ce texte permet de prononcer
des sanctions proportionnées à la capacité financière du groupe. Cependant, la cour de cassation est
venue tempérer ceux-ci en cassant l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui pour sanctionner une société
pour entente avait retenu son appartenance au groupe Eiffage dont le chiffre d’affaires est
particulièrement important et que cela constituait une circonstance individuelle conduisait à en
majorer le montant afin d’assurer son caractère à la fois dissuasif et proportionné. La cour de
cassation casse l’arrêt pour manque de base légale au regard de l’article L 461-2 aux motifs que les
juges du fonds après avoir retenu que la société s’était comportée de manière autonome sur le
marché n’ont pas recherché si l’appartenance de cette société au groupe Eiffage avait joué un rôle
dans la mise en œuvre des pratiques antis concurrentielles ou était de nature à influer sur
l’appréciation de la gravité de ces pratiques.
La cour de cassation invite donc les juge à individualiser les sanctions des sociétés
appartenant à une groupe et à ne prendre en considération cette circonstance d’appartenance à un
groupe que dans la mesure ou l’appartenance à un groupe a pu jouer un rôle dans la mise en
œuvre de pratiques anticoncurrentielles ou était de nature à influer sur l’appréciation de la gravité
de pratiques et si l’entreprise avait la faculté de mobiliser les fonds nécessaires au règlement de la
sanction auprès de groupe.
127
- Sur le plan civil, les victimes peuvent également agir en responsabilité contre les auteurs de
ces pratiques dès lors qu’elles justifient d’un préjudice indemnisable et qu’elles démontrent
l’existence de la pratique et le lien causal.
(+ Actions de groupe)
- Sur le plan pénal, des sanctions pénales peuvent être prononcées : est puni de 4 ans
d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende, le fait pour toute personne physique de
prendre frauduleusement une part personnelle et déterminante dans la conception,
l’organisation ou la mise en œuvre de pratiques prohibées. Le tribunal peut ordonner
également que sa décision soit publiée dans les journaux et aux frais du condamné.
Arrêt cour de cassation chambre commerciale du 21 janvier 2014 : au sujet d’une amende civile sur
le fondement de l’article L 442 -6 du CdC, et la cour de cassation explique que les dispositions de
l’article L 442-6 s’applique à tout entreprise indépendamment du statut juridique de celle-ci et sans
considération de la personne qui l’exploite.
Le principe de la personnalité des peines ne fait pas obstacle au prononcé d’une amende civile, à
l’encontre de la personne morale à laquelle l’entreprise a été juridiquement transmise.
La cour de cassation confirme donc la solution retenue par les juges du fond qui avait jugé que
l’amende civile qui peuvent prononcer les juridictions civiles et commerciales sur le fondement de
l’article L 442-6 par sa double nature (répressive et indemnitaire) et par son objet n’était pas une
sanction pénale soumise aux règles protectrices du code pénal.
ATTENTION, faut ici être vigilant sur le principe de personnalité des peines qui ne doit pas s’appliquer
ici.
La CEDH a validé cette JP ainsi la condamnation a une amende civile prononce à l’encontre d’une
société en raison du comportement imputable a une société absorbée n’est pas contraire à la
personnalité des peines en raison du principe de la continuité éco et fonctionnel de l’entreprise.
Les ententes et les abus de position dominante peuvent toutefois ne pas être sanctionnés. En effet,
l'Article 420-4 du Code de commerce prévoit deux cas d'exemption :
L’existence d’un progrès économique,
L’existence d’un texte législatif ou règlementaire pris pour son application, qui
autoriserait les ententes ou abus de position dominante dans certaines situations.
128
L'existence de l’exemption fondée sur le progrès économique suppose que les pratiques
anticoncurrentielles réservent aux consommateur une partie équitable du profit qui en
résulte, sans donner aux entreprises intéressées la possibilité d'éliminer la concurrence pour
une partie substantielle des produits en cause, et lorsqu’elles sont indispensables pour
atteindre ces objectifs de progrès.
La jurisprudence procède alors à une sorte de bilan coût/avantage et parfois un
comportement, une entente, a priori condamnable peut avoir un effet bénéfique pour la
concurrence. Si les effets bénéfiques s’avèrent supérieurs aux effets anticoncurrentiels de la
pratique, la pratique sera alors jugée licite. La doctrine nomme ce bilan coût/avantage « la
règle de raison ».
Jusqu'à l'ordonnance du 1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence,
le droit français était marqué par le dirigisme économique et par l’absence de liberté des prix sur
certains produits. Le prix de beaucoup de produit était réglementé et pouvait varier que par décision
réglementaire.
Cette ordonnance a renversé le principe ; depuis, l’Article 410-2 du CdC dispose que les prix sont
librement déterminés par le jeu de la concurrence.
Dans le même temps, des règles ont été édictées pour réglementer les pratiques tarifaires et interdire
un certain nombre de pratiques dites « restrictives de concurrence » susceptibles d’avoir une
influence sur les prix pratiqués par les commerçants.
A. Transparence tarifaire
Afin de réduire les délais de paiement inter-entreprises, l’article L441-6 prévoit que ce délai de
paiement sauf dispositions contraires figurant aux conditions de vente est fixé en principe au 30 ème
jour suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution des prestations. Si un délai
conventionnel est fixé entre les parties celui-ci ne peut pas dépasser 45 jours fin de mois ou 60 jours
à compter de l’émission de la facture A ce sujet, les pénalités de retard sont exigibles sans qu’aucun
rappel ne soit nécessaire. La sanction est sévère 15 000€ d’amende pour le fait de ne pas respecter
les délais de paiement mais aussi pour le fait de ne pas indiquer dans les conditions de paiement les
mensualités de pénalité de retard.
Toute infraction aux règles applicables à la facturation est punie d’une amende de 15 000€
129
qui peut être portée à 50% de la somme facturée et elle peut conduire à une exclusion du marché
pour une durée de 5 ans. Le code de la consommation impose aux professionnels une publicité des
prix.
La revente à perte* est le fait pour un commerçant de revendre ou d'annoncer la revente d'un
produit en l’état à un prix inférieur à son prix d'achat effectif.
Le but recherché est de protéger le petit commerce contre la grande distribution. En effet, si
la grande distribution pouvait librement vendre à perte tel ou tel produit à perte, elle pourrait se
rattraper sur les autres produits vendus. L’effet de la pratique serait la disparition du petit commerce
ou de l’artisan spécialisé dans tel ou tel produit ou service.
La revente à perte est punie de 75 000 € d'amende et peut être portée à la moitié des
dépenses de publicité dans le cas où une annonce publicitaire, quel qu’en soit le support. L'amende
peut être doublée en cas de récidive dans les 2 ans
L’élément matériel de l’infraction c’est le prix d’achat effectif supérieur au prix de revente du produit.
Il existe des possibilités d'exemptions, notamment en cas de vente de produits périssables, ou de
vente volontaire ou forcée, consécutive à la cessation d'activité ou au changement d'activité
commerciale.
62. Pratique du prix minimum imposé
Cette pratique était très répandue autrefois dans les circuits de distribution. Elle permettait
ainsi au fabricant de contrôler les prix pratiqués par les détaillants pour leur assurer une marge
bénéficiaire suffisante.
Mais cette pratique était contraire au libre jeu de la concurrence puisque le consommateur se voyait
imposer partout le même prix, quelle que soit sa source d’approvisionnement.
Le législateur est intervenu et prohibe cette pratique par une sanction prévue à l'Article L 442-5 du
CdC d'une amende de 15 000€.
130
Un prix présenté comme « conseillé » par le concédant, peut constituer en réalité un prix imposé,
tant en ce qui concerne les produits vendus que les services rendus à la clientèle, dès lors que par son
statut, le concessionnaire se trouve dans un état de dépendance économique et qu’il est tenu de
respecter ce prix. (CA paris 17 janvier 1995)
Les Articles L 442-7 et 442-8 du Code de commerce interdisent deux types de comportement :
La para-commercialité occulte consiste, pour une personne qui n'a pas le statut de
commerçant, à proposer des produits à la vente.
A ce sujet, l'Article L 442-10 dispose qu’« aucune association ou coopérative d'entreprise ou
d’administration ne peut, de façon habituelle, offrir des produits à la vente, les vendre ou
fournir des services si ces activités ne sont pas prévus par ses statuts ».
Les ventes sauvages consistent à offrir à la vente des produits ou des services en utilisant
dans les conditions irrégulières le domaine public de l'Etat ou des collectivités. (Ex :
muguets vendus sur le trottoir, vendeur ‘’à la sauvette’’)
Cette pratique est sanctionnée de 3750€ et de 6 mois d’emprisonnement, et la possible
confiscation des produits offerts à la vente. (Sanctionné par article 446-1 du code pénal)
Le législateur est sensible au pratique abusive employés par distributeurs qui conditionne le
référencement de produit alimentaire a des prix parfois abusivement bas.
L’Article L442-7 du Code de commerce sanctionne le fait pour un acheteur de produits agricole ou de
denrées alimentaires de faire pratiquer par son fournisseur un prix de cession abusivement bas.
La sanction réside dans la responsabilité de l’auteur de la pratique. Les relations commerciales et la
négociation sur les prix des produits alimentaire sont encadre par les articles L443-1 et suivant
modifié par la loi du 18 octobre 2021 et l’ord du 30 juin 2021.
Exemples :
→ Le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir un avantage quelconque ne correspondant à aucune
autre contrepartie ou manifestement disproportionné au regard de la valeur du service
rendu.
131
En cas de litige sur la durée du préavis, la responsabilité de l’auteur de la rupture ne peut être
engagé dès lors qu’il a respecté un préavis de 18 mois.
Le préjudice invoqué pourra résider dans une perte de clientèle de l’entreprise victime, ou
encore dans le trouble commercial qui a résulté d’une confusion entre l’entreprise victime et celle qui
est l’auteur des faits.
En principe, en matière de responsabilité civile, la victime de concurrence déloyale doit rapporter la
preuve de l’existence et de l’importance du préjudice.
132
En la matière, la Cour de Cassation a admis dans une affaire « qu'il s’inférait nécessairement des actes
déloyaux constatés, l'existence d'un préjudice, fut-il seulement moral » (Chambre Commerciale, 9
février 1993).
Dans cet arrêt, la Cour de Cassation a cassé un arrêt de Cour d'appel qui avait rejeté une action en
concurrence déloyale faute de preuve de l'existence d’un préjudice. En quelques sortes, la Cour de
cassation présume l’existence d’un préjudice en cassant l’arrêt.
Pour constituer une faute sanctionnable, la jurisprudence exige que certaines conditions soient
réunies :
Le caractère péjoratif des propos.
La publicité de ces propos.
L'identification du concurrent, du produit ou du service visé
S’il n’est pas permis de dénigrer les produits ou services d'un concurrent, il est néanmoins possible de
faire de la publicité comparative.
La publicité comparative n’est licite qu’aux conditions suivantes :
Elle n'est pas trompeuse ou de nature à induire en erreur.
Elle porte sur des biens et services répondant aux mêmes besoins ou ayant les
mêmes objectifs. (Faut des biens similaires comparables)
Le parasitisme* est le fait pour une entreprise de tirer profit de façon injuste de la réussite
133
d'une autre entreprise. L'entreprise parasite cherche à bénéficier pour son propre profit de la
notoriété des efforts, des investissements financiers ou intellectuels faits par une autre entreprise.
Le parasitisme entre entreprise non concurrente → Mais il est ensuite apparu qu’une
entreprise non-concurrente pouvait aussi profiter indument de la notoriété d’une autre. On
parle alors d'agissement parasitaire, reconnu par la cour de cassation.
Cette autre forme parasitaire a été reconnue par la Cour de cassation.
Une illustration peut être donnée par l'affaire Champagne, dans laquelle l'entreprise Yves
Saint Laurent s'est vu refuser le droit d'utiliser le mot « champagne » pour désigner un
parfum. L'appellation d'origine contrôlée « champagne » protège le domaine des boissons,
mais le caractère parasitaire de l'agissement a été reconnu, qui consiste précisément à
détourner la notoriété et l’image de luxe de l'appellation (Paris, 5 décembre 1993).
Pas de concurrence mais profite de la notoriété de l’autre.
134
Pour ce qui concerne les salariés, un ancien employeur ne saurait faire échec au droit de tout
salarié qui n'est plus lié et qui n'est plus débiteur d'une clause de non concurrence de s'installer en
créant sa propre entreprise ou même de travailler pour un concurrent, même s’il entraine avec lui
une partie de la clientèle.
Un tel comportement n’est pas en soi répréhensible dès lors qu'aucun acte de concurrence n'est
intervenu avant la fin du contrat de travail du salarié.
Cependant, dès que l'ancien salarié se sert des moyens de son ancien employeur pour développer sa
propre entreprise, comme par exemple le vol d’un fichier client (arrêt 12 mai 2021) ou l'utilisation
d'informations techniques ou commerciales, alors l'ancien salarié commet une faute.
C’est le cas par exemple d’un salarié qui avait mis en place avant son départ un détournement de
correspondance électronique en déroutant les courriels en provenance de certaines adresses
électroniques, dès lors que les messages contenaient les mots clé « devis », « commande » et
« tarif ». (Cour d'Appel de Versailles, 8 octobre 2008).
Lorsque le contrat de travail d’un ancien salarié comporte une clause de non concurrence valide,
c'est-à-dire limitée dans l'espace et dans le temps, rémunéré, et visant à protéger les intérêts
légitimes de l'entreprise, alors le salarié doit l'exécuter loyalement. A défaut, il pourrait engager sa
responsabilité contractuelle (celle de l’entreprise).
De même, l'entreprise concurrente qui embaucherait un salarié alors qu’il sait qu’il est toujours
engagé par une clause de non-concurrence, pourrait engager sa propre responsabilité délictuelle.
Pour ce qui concerne les associés, dès lors que les statuts de l'entreprise n'interdisent pas
aux associés d'exercer une activité concurrente, ils peuvent en toute légitimité créer une entreprise
quand bien même celle-ci serait concurrente de la 1ère.
La Cour de Cassation reconnait que sauf stipulation contraire des statuts, l'associé d'une SARL n'est,
en cette qualité, tenu ni de s'abstenir d'exercer une activité concurrente ni d'informer celle-ci d'une
telle activité. Il doit simplement s'abstenir d'acte de concurrence déloyale, ce qui serait le cas par
exemple d'un associé qui se servirait de ses fonctions au sein de la société pour détourner le fichier
client et l'utiliser dans le cadre de l'entreprise concurrente qu'il a créé (Com. 15 novembre 2011).
Le débauchage :
Une autre technique fautive consiste à débaucher les salaries d'une entreprise concurrente
afin de la désorganiser. C’est un acte de concurrence déloyale. C'est admis par la jurisprudence et
sanctionnée par des dommages-intérêts. (= le débauchage)
En l’espèce 13 salariés sur 25 dont le chef d’équipe et son adjoint démissionne et son
embauché aux mêmes fonctions dans une entreprise concurrente (ch comm 23 juin 2021)
FIN DU 23/03
135
Relève du contrôle communautaire les concentrations : les entreprises dont le chiffre d’affaires
mondial est supérieur à 5 milliards d’euro et le chiffre d’affaires individuellement dans l’UE par au
moins 2 entreprise concernée représente un montant sup a 250 millions d’euro a moins que chacune
des entreprises concernées réalise plus de 2/3 de son CA total dans l’UE à l’intérieur d’un seul et
même état membre auquel cas c’est le contrôle national qui s’applique.
Le projet de concentration doit être notifié à la commission. Laquelle effectuera un contrôle apriori et
déclarera ou non la concentration envisagée compatible avec le marché EU. Seul sont incompatible
avec marche EU les concentrations qui entrave de manière significative la concurrence notamment du
fait de la création ou renforcement d’une position dominante.
Succinctement la commission vérifie dans un premier temps que l’opération envisage relève bien du
marché EU et qu’elle est compatible avec le marché intérieur, et en cas de doute sur ce dernier point
elle procèdera à un examen approfondi de l’opération.
La commission dispose de pouvoir d’investigation important lui permettant d’ordonner des auditions,
des perquisitions. Cette 2nd phase de la procédure permet d’ouvrir un débat contradictoire avec les
entreprises participant à l’opération de consécration.
136
La décision de la commission peut faire l’objet d’un recours devant le T de 1 ere instance.
Les art 101 et 102 TFUE édictent une interdiction des ententes et des abus de position
dominante. Ces interdictions ne s’appliquent que dans la mesure où le commerce entre
EM est concerné. L’application de ces textes relève de la commission européenne et en
cas de recours du tribunal de 1ère instance, de la CJUE.
Les autorités nationales, pour la France l’autorité de la concurrence, ainsi que les JJ et
JA, sont-elles aussi compétentes pour appliquer les articles 101 et 102 lors d’un litige.
L’art 101 dispose que sont incompatibles avec le marché intérieur donc interdits : tout
accord entre entreprises, toute décision d’association d’entreprise, toute pratique
concertée qui sont susceptibles d’affecter le commerce entre EM et qui ont pour objet ou
effet d’empêcher, restreindre ou fausser le jeu de la concurrence à l’intérieur du marché
intérieur et notamment ce qui consiste à :
- Fixer de façon directe ou indirecte les prix d’achat ou de vente ou d’autres
conditions de transaction
- Limiter ou contrôler la production, les débouchés, le développement technique ou
les investissements
- Répartir les marchés ou les sources d’approvisionnement
- Appliquer à l’égard de partenaires commerciaux des conditions inégales à des
prestations équivalentes en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la
concurrence.
Comme en droit français il faut que les entreprises participant à une entente aient la
volonté d’avoir des pratiques concernées.
Les faits restrictifs de concurrence doivent être sensibles, ce qui suppose de cerner le
marché pertinent quant au produit ou service en cause.
137
L’art 101 du traité prévoit encore que certaines ententes bien que réunissant toutes les
conditions pourront échapper à toute sanction et bénéficier d’une exemption dès lors que
l’entente contribue à améliorer la production ou la distribution des produits ou à
promouvoir le progrès technique ou économique tout en réservant aux utilisateurs une
partie équitable du profit qui en résulte et sans :
- Imposer aux entreprises intéressées des restrictions qui ne sont pas
indispensables pour atteindre ses objectifs
- Sans donner à des entreprises la possibilité pour une partie substantielle des
produits en cause d’éliminer la concurrence.
C’est donc une forme de bilan coûts avantages qui peut permettre de valider une
entente. L’exemption peut également concerner une catégorie d’accord. C’est la
commission qui est compétente en la matière sur le fondement de ce texte
Ainsi, la commission a pris des éléments d’exemption en matière d’assurance,
concurrence, d’exclusivité…
S’agissant des positions de dominance, l’art 102 dispose qu’est incompatible avec le
marché intérieur et interdits, dans la mesure où le commerce entre EM est susceptible
d’être affecté, le fait pour une ou plusieurs entreprises d’exploiter de façon abusive une
position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci.
L’art 23 prévoit que l’amende ne peut pas excéder 10% du CA réalisé au cours du dernier
exercice clos. Pour choisir le montant de l’amende, il y a lieu de considérer la gravité de
l’infraction et sa durée.
L’UE a développé certaines règles qui sont directement applicables aux EM.
Ici l’idée est simple : la concurrence ne doit pas être faussée par le jeu d’un État qui
aiderait ses entreprises par le biais d’actions d’ordre financier, au dépend des entreprises
concurrentes des autres EM.
138
->Les aides d’État sont donc très réglementées par les articles 107 à 109 TFUE.
La notion d’aide est donc entendue largement par le texte. Elle peut émaner de l’État lui-
même, d’autorités publiques mais aussi d’organismes publics ou même privés qui
seraient chargés d’attribuer des aides financières.
Néanmoins, le traité considère que certaines aides sont compatibles avec le libre jeu de
la concurrence :
- Aides à caractère social octroyées au consommateur individuel à condition qu’elle
soit accordée sans discrimination sur l’origine des produits.
- Aides destinées à remédier aux calamités naturelles ou catastrophes
exceptionnelles.
- Aides octroyées à certaines régions de la RFA.
Le texte envisage ensuite des aides qui peuvent être regardées comme compatibles avec
le marché :
- Aides destinées à favoriser le développement économique de certaines régions
dans lequel le niveau de vie est bas ou un sous-emploi grave.
- Aides destinées à promouvoir la réalisation d’un projet important d’intérêt
européen
- Aides destinées à favoriser le développement de certaines activités ou certaines
régions économiques quand elles n’altèrent pas les conditions des échanges dans
une mesure contraire à l’intérêt commun
- Aides destinées à promouvoir la culture et la conservation du patrimoine quand
elles n’altèrent pas les conditions des échanges, dans une mesure à l’intérêt
commun
L’article 107 TFUE envisage que le conseil peut décider de règlements d’exemption sur
proposition de la commission.
139
La commission peut déclarer certaines aides d’État compatibles avec le marché commun
et les exempter du contrôle.
La commission d’ailleurs a adopté un règlement général d’exemption par catégories qui
s’applique dans les domaines variés.
1. Aides nouvelles
En principe, tout projet d’octroi d’une aide nouvelle, doit être notifié en temps utile à la
commission par l’EM concerné qui est obligé de fournir tous les renseignements
nécessaires pour permettre à la commission de prendre une décision.
Toute aide devant être notifiée n’est mise en exécution que si la commission a pris une
décision l’autorisant. Si elle constate après un examen préliminaire, que la mesure est
susceptible de doutes quant à sa compatibilité avec le marché, elle ouvrira une procédure
formelle d’examen cf 108 TFUE.
L’EM concerné peut présenter ses observations.
La procédure formelle est clôturée par voie de décision. La commission peut constater
que la mesure notifiée ne constitue pas une aide ou que les doutes concernant la
comptabilité de la mesure sont levés ou que l’aide est compatible. Elle peut assortir sa
décision de conditions pour rentrer en compatibilité avec le marché. Elle peut aussi
rendre une décision négative si la mesure est contraire avec le marché.
Si elle parvient à la conclusion qu’un régime d’aides existant n’est pas ou plus compatible
avec le marché commun alors elle adresse à l’EM une recommandation. Celle-ci peut
tendre à modifier sur le fonds le régime d’aide ou encore à produire un certain nombre
d’exigences procédurales voire à supprimer le régime d’aides en question.
Lorsque la commission a de sérieux doutes quant au respect des décisions, l’EM doit
autoriser la commission à procéder à des visites de contrôle sur place.
La commission peut alors envoyer des agents mandatés par elle et investis de pouvoirs
de contrôle.
Les EM doivent communiquer des rapports annuels, avant le 30 juin, sur tous les régimes
d’aide existants, sous format électronique.
Lorsque la commission a des informations concernant une éventuelle illégale, elle pourra
demander à l’EM concerné de lui fournir tous les renseignements sur cette aide.
La commission peut après avoir donné à l’EM concerné la possibilité de présenter ses
observations, arrêter une décision enjoignant à l’EM de suspendre le reversement de
toute aide illégale -> injonction de suspension.
140
De la même manière, elle peut enjoindre à l’EM de récupérer toute aide versée
illégalement, c’est une injonction de récupération, à condition que le caractère d’aide ne
fasse pas de doutes, qu’il y ait urgence et qu’il existe un risque sérieux de préjudice
substantiel et irréparable pour un concurrent.
Si l’EM omet de se soumettre à une injonction, la commission peut saisir la CJUE afin
qu’elle déclare que ce non-respect constitue une violation du traité.
La commission peut décider que l’EM doit prendre toutes les mesures pour récupérer
l’aide auprès de son bénéficiaire décision de récupération.
Les pouvoirs de la commission en matière de récupération de l’aide sont soumis à un
délai de prescription de 10 ans.
141
L’entreprise pourrait être définie comme un nœud de contrats aux relations multiples.
La force d’une entreprise est comptée sur les partenaires fiables (banques, salariés,
fournisseurs).
*Le contrat de concession exclusive est celui par lequel un commerçant appelé
concessionnaire met son entreprise de distribution au service d’un commerçant ou d’un
industriel dénommé concédant pour assurer exclusivement sur un territoire limité et
une période déterminée et sous la surveillance du concessionnaire, la distribution des
produits dont le monopole de revente lui est concédé.
*Le contrat de franchise est un contrat de distribution original en ce qu’il implique une
coopération renforcée entre le franchiseur et ses franchisés. Le franchiseur concède
son nom et fournit ses services à des détaillants ou des prestataires de services
indépendants, les franchisés, pour leur permettre de bénéficier de sa propre réussite
commerciale.
Le franchisé profite ainsi de l’expérience et de la réussite du franchiseur qui va lui
transmettre son savoir-faire.
La franchise est un contrat innommé en droit interne alors qu’il a été défini en DUE à l’art
1er du règlement de l’UE du 20 avril 2010. Le savoir-faire y est entendu comme un
ensemble secret, substantiel et identifié d’informations pratiques, non breveté, résultant
de l’expérience du fournisseur et testé par celui-ci.
§ I - Formation du contrat
A. Validité du contrat
142
L’art 330-3 Cc issu de la loi Doubin du 31 décembre 1989 dispose que toute personne qui
met à la disposition d’une autre personne un nom commercial, une marque ou une
enseigne en exigeant d’elle un engagement d’exclusivité ou de quasi-exclusivité pour
l’exercice de son activité est tenu préalablement à la signature de tout contrat conclu
dans l’intérêt commun de 2 parties, de fournir un document contenant des informations
sincères qui lui permet de s’engager en connaissance de causes.
Ces documents = DIP, ainsi que le projet de contrat, sont communiqués au moins 20
jours avant la signature du contrat ou le cas échéant avant le versement de la somme
destiné à la réservation d’une zone.
Le manquement à cette O est sanctionné d’une amende de 5ème classe cf R330 Cc et peut
entrainer, sur le plan civil, la nullité du contrat lorsqu’il est établi que le consentement du
distributeur a été vicié cf ch commerciale 12 février 2008.
La nullité du contrat entrainera une remise en état rétroactive des parties ce qui pose
souvent des difficultés.
Attention, ces DIP ne doivent pas s’avérer exagérément optimistes sous peine d’engager
la Rc du concédant ou du franchiseur.
->Ainsi, un franchiseur a engagé sa Rc en raison de la mauvaise qualité de son étude
préalable de marché déterminante de l’engagement du franchisé cf ch commerciale 4
décembre 1990.
Même si les docs sont remis et que le formalisme est respecté, un vice du consentement
demeure toujours possible comme base d’une action en responsabilité.
->Ainsi, un franchisé invoquait une erreur sur la substance de l’objet du contrat. Les
comptes prévisionnels fournis par le franchiseur avant la formation du contrat doivent
être sérieux et ne pas induire le franchisé en erreur sur la rentabilité de l’exploitation cf
ch commerciale 12 mai 2021.
Des contrats de franchise ont parfois été annulés pour défaut de cause cf ch commerciale
9 octobre 1990. Il arrive en effet que le savoir-faire, élément essentiel du contrat, soit en
143
réalité imaginaire, illusoire ou dénué d’intérêt. Le franchisé s’en rend compte trop tard,
après avoir payé des redevances importantes et mène une action en nullité du contrat.
L’art 1163 CC impose que l’objet de l’O soit une chose au moins déterminée quant à son
espèce, la quotité pouvant être incertaine pourvu qu’elle soit déterminable.
Depuis 1978, la JP applique ce texte au cas particulier du prix dans les contrats de vente.
Le prix doit donc être déterminé ou déterminable pour que la vente soit valable.
L’indétermination du prix entraine la nullité du contrat en cas de vente.
->Ainsi, un contrat de vente de titre de société est nul lorsque la fixation du prix définitif
nécessitait l’établissement d’un bilan contradictoire sans que les parties aient prévu la
désignation d’un expert pour réaliser l’estimation en cas de désaccord cf ch commerciale
14 décembre 1999.
Un accord vertical est un accord ou une pratique concerte entre 2 ou plusieurs entreprises
opérantes chacune à un niveau différent de la chaine de production et de distribution et
144
relatif aux conditions auxquelles les parties peuvent acheter, vendre ou revendre certains
biens ou services.
70. Durée
Le contrat de franchise peut être à DI ou DD. Cependant lorsque le contrat comporte une
clause d’exclusivité, il ne peut excéder 10 ans cf. règlement d’exemption du 20 avril
2010.
Dans le cas contraire, la JP considère que le contrat n’est pas nul mais elle réduit la
durée à celle légalement admise cft application dans l’arrêt ch commerciale 10 février
1998.
Ces clauses sont valables dès lors qu’elles apportent aux consommateurs un progrès
économiques dans la mesure où elles assurent la sécurité et la régularité de
l’approvisionnement.
Sinon, elles pourraient être sanctionnées sur le terrain du droit de la concurrence.
145
Par ailleurs, même à défaut de clause contractuelle, l’art L442-1 II interdit de rompre
brutalement une relation commerciale établie sans préavis écrit tenant compte de la
durée de la relation commerciale et respectant une durée minimale de préavis en
référence aux usages du commerce ou aux accords interprofessionnels. La R de l’auteur
de la rupture ne peut être engagée dès lors qu’il a respecté un préavis de 18 mois.
La R du concédant ou du franchiseur pourra donc être retenue lorsqu’il a laissé croire
qu’il allait poursuivre la relation. Le franchisé/concessionnaire pourra être indemnisé des
investissements inutiles qu’il aurait pu effectuer.
FIN DU 31/03
146
La restriction de liberté d’exercice (art 341-2) s’apprécie in concreto. Ainsi par exemple : Une clause
interdisant à un affilié du réseau d’utiliser des couleurs pendant plus d’une année après la sortie du
réseau a été juge comme étant de nature à restreindre la liberté d’exercice commerciale de l’ancien
affilié ; donc clase réputé non écrite (CA paris 1er juillet 2000)
Un fabricant peut souhaiter mettre en place un réseau de distribution sélective afin que ses produits
soient vendus dans un cadre luxueux (parfum, lingerie…), ou par des vendeurs qui possèdent une
technicité particulière (produit technologique).
Le si=système de distribution sélective est définit dans le règlement d’exemptions du 20 avril 2010
(art 1e) se définit comme un système de distribution dans lequel le fournisseur s’engage à ne vendre
des bien ou service qu’a des distributeurs sélectionnés sur la base de critères définit et dans lequel
ces distributeurs s’engage à ne pas vendre ses biens ou ses services à des distributeurs non agrée
dans le territoire réservé par le fournisseur pour l’opération de ce système.
Cette distribution sélective et par nature restrictives de concurrence puisque seuls les distributeurs
sélectionnés peuvent vendre les produits du fabriquant. Ces restrictions ne peuvent pas trouver de
justification dans l’exclusivité réciproque car il n’y a pas d’exclusivité et que le fournisseur peut agréer
le nombre de distributeur qu’il souhaite
Le règlement d’exemptions européens de 20 avril 2010 (expire le 31 mai 2022) qui vise les accords de
distribution, admet la présence d’une clause d’interdiction de revente hors réseaux. Cependant
l’exemption ne s’applique pas lorsqu’un accord vertical (fournisseur – distributeur) impose aux
membres d’un réseaux de distribution sélectif de ne pas vendre les marques de fournisseur
concurrents.
Afin de ne pas tomber sous le coup de la prohibition des ententes la distribution sélective doit
remplir certaine condition :
La pertinence des critères de sélection doit répondre aux besoins d’une bonne
commercialisation des produits doit être objectif et de caractère qualitatif cad
s’appuyer sur les attitudes professionnelles du distributeur, sur la qualité de ces
installations, sur leur localisation
Application uniforme et non discriminatoire de ces critères, autrement dit le
fabriquant ne peut pas imposer à un distributeur des critères qu’il n’impose pas
aux autres
147
La distribution sélective n’existe que parce que le fournisseur est en mesure d’imposer son réseau.
Pour ce faire le fournisseur va insérer dans le contrat des clauses visant à interdire au distributeur
qu’il sélectionné, la revente de ses produits en dehors de son réseau de distribution sélective.
Ainsi un commerçant se fournissant au près d’un distributeur agrée pour ensuite revendre les biens
ou services en dehors du réseau serait fautif. Le commerçant connait cette clause interdisant la vente
hors réseau. Le commerçant se fournissant de la sorte contraint le distributeur agrée à ne pas
respecter son obligation contractuelle, il se rend complice de cette inexécution se qui constitue en
soit un comportement fautif susceptible d’engager sa R délictuelle. (Ch. Com. 1 5 mars 1994)
Cette solution JP trouve fondement légale à l’art 442-2 du CdC qui dispose que le fait de participer
directement ou indirectement à la violation de l’interdiction de revente hors réseau faite au
distributeur lié par un accord de distribution sélective constitue un acte susceptible d’engager la
responsabilité de son auteur.
Cette sanction n’est pas encourue pour un simple particulier qui revendrai un bien sur internet. (Ch.
com. 3 mai 2012)
La création d’un site internet n’est pas assimilable à l’implantation d’un point de vente. La
commercialisation par internet elle-même ne peut être interdite dans le cadre d’une distribution
sélective.
Ainsi un pharmacien peut outre son propre site internet peut vendre des produits par le biais de
plateforme en ligne. (CA paris 2 février 2016)
148
L’entreprise peut acquérir les moyens matériels nécessaire à son fonctionnement par ses propres
moyens, si elle dispose de ressource suffisante. Cependant ce n’est pas une bonne gestion que de
payer cash. En recourant à l’emprunt les intérêts seront une charge déductible diminuant l’impôt.
L’entreprise peut également recourir au crédit-bail suggéré parfois par la banque qui refuse de prêter
des fonds.
§ I – Le crédit-bail
C’est un contrat par lequel une entreprise de crédit-bail (appelé le crédit bailleur) acquiert sur la
demande d’un client (crédit preneur / locataire / entreprise utilisatrice) un bien mobilier ou
immobilier au près d’un fournisseur pour ensuite le louer au crédit preneur en contrepartie de
redevance (ou loyer) pour une durée indéterminée à l’issue de laquelle le locataire a une option
restituer le bien au crédit bailleur ou lever l’option d’achat.
La période de location est souvent assez longue et calquer sur la durée normale de l’amortissement
(matériel = 7 ans/ 5ans pour véhicule) au cours de la période de location le crédit preneur payera des
loyers puis à terme bénéficiera une option d’achat sur le matériel pour une valeur résiduelle.
Compte tenu de l’obsolescence du matériel, le crédit-bail peut être intéressant car il permet au crédit
preneur de changer régulièrement de matériel sans s’embarrasser de la revente d’un vieux matériel,
sans avoir à souscrire d’emprunt.
Pendant toute la phase de location le crédit preneur n’est pas propriétaire du matériel. Il faut faire
attention en cas de vente de l’entreprise, l’acquéreur de l’entreprise doit s’assurer que le matériel est
sa propriété ce qui n’est pas le cas si le matériel est pris en crédit-bail.
Soit le cédant rembourse le crédit bailleur et acquiert la propriété du matériel et cède le matériel
ainsi acquis au propriétaire du fond.
Ou encore le cessionnaire du fond prend la suite du cédant dans le paiement de la redevance
autrement dit le crédit-bail est céder à l’acquéreur du fonds de commerce.
Ou encore soit le cessionnaire du fond avec l’accord du crédit bailleur solde le crédit-bail et acquiert
le matériel, ce qui suppose que l’option d’achat soit cédée au cessionnaire envisagé.
La propriété sert de garantie au crédit bailleur cependant s’il souhaite pouvoir opposer son droit de
propriété au tiers, le crédit bailleur doit faire publier son contrat de crédit-bail sur un registre tenu au
greffe du tribunal de commerce pour les opérations mobilière, et à la conservation des hypothèques
si le crédit-bail porte sur un immeuble.
En cas de procedure collective, en cas de faillite du preneur, le crédit bailleur pourra revendiquer le
bien dont il est propriétaire auprès de l’administrateur de la procedure collective des lors que celui-ci
149
ne fait pas le choix de poursuivre le crédite bail en cours. Autre hypothèses le contrat de crédit-bail
pourra faire l’objet de cession judiciaire a un tiers qui se porte acquéreur de l’entreprise en difficulté.
§ II – La location-financière
La location financière fonctionne comme le crédit-bail à ceux-ci près que le locataire ne dispose pas
d’une option d’achat sur la fin de contrat, donc matériel serait obligatoirement restitué en fin de
location.
Faire crédit c’est faire confiance. Lorsqu’une personne fait crédit à une autre ça signifie bien qu’elle
dispose d’une créance à son égard, elle attendra l’échéance d’un terme convenus entre elle afin de
percevoir le paiement auquel elle a droit.
Les délais de paiement entre entreprise sont encadrés pour éviter qu’une entreprise en difficulté
n’entraine une autre avec elle. Le législateur n’a de cesse d’essayer de restreindre ces délais de
paiement interentreprise. L’art 441-10 encadre ces délais de paiement. Sauf disposition contraire des
conditions G de vente du commerçant, les délais de paiement ne peut être supérieur à 30 jours à
partir de la date de réception de marchandise ou l’exécution de la prestation de service. Cependant
les parties peuvent se mettre d’accord pour un règlement dans les 60 j à compter de la date
d’émission de la facture ou encore un délai de 45 fin de mois à partir de la date d’émission de la
facture.
Mobiliser une créance c’est la rendre immédiatement disponible. La mobilisation de créance c’est
l’opération par laquelle un créancier retrouve au près d’un organisme mobilisateur la disponibilité des
fonds avancer. La trésorerie est un problème important des entreprises française. Une créance client
c’est de l’argent qui dors, on comprend dès lors l’engouement des entreprises pour les différends
moyens de mobilisation de créance.
§ I – La lettre de change
Elle se définit comme un écrit par lequel une personne, le tireur, donne à une autre personne, le tiré,
l’ordre de payer à une époque déterminée une certaine somme d’argent a une 3 personne appelé
bénéficiaire ou preneur ou à l’ordre de celle-ci.
L’effet de commerce répond à des impératifs inhérents au commerce : rapidité simplicité, securité.
Ces exigences sont exacerbé en droit cambiaire ( droit du change ou droit des effet de com.).
L’effet de commerce est un support matériel dont on va vérifier la forme. Si cette forme est régulière
le titre pourra circuler en toute securité. Le droit cambiaire est donc un droit formaliste.
Le titre constate au profit du porteur l’engagement de payer du tirer a court terme une somme
d’argent et cet engagement est matérialisé par signature. Mais le titre ne joue pas simplement le rôle
d’instrumentum.
150
L’effet de commerce ‘’incorpore la créance’’ dans la mesure ou seul le titulaire du titre peut faire
valoir le droit de créance. Puisque le titre incorpore la créance les éléments extérieurs au titre ne
doivent ne doivent en aucun cas l’affecter d’où le principe de l’inopposabilité des exceptions.
Ainsi en droit commun lorsque le débiteur n’exécute pas son obligation (retard, mal) le créancier
dispose d’un certain nombre de moyen de défense comme l’exception d’inexécution, ou encore la
résolution judicaire du contrat, ou encore des dommage et intérêt. Ou encore la garantie de vices
caché et etc.
En droit cambiaire pour raison de securité juridique le principe est celui de l’inopposabilité des
exceptions. Le porteur du titre mis en circulation par le créancier ne doit pas subir l’aléa lié à
l’exécution de la créance primitive ou fondamentale. Le titulaire du titre acquiert toute la créance
telle qu’elle résulte du titre et qui fait apparaitre ce qu’il faut savoir sur la créance (qui va payer ?
combien doit -on payer ? où doit on payer ?).
L’effet de commerce est un titre négociable càd transmissible qui va donc être appelé à circuler. La
créance qu’il incorpore peut-être céder. En droit civil le mécanisme de la cession de créance de l’art
1690 du cc requiert en principe un acte authentique (acte notarie) auquel est appelé à concourir le
débiteur cédé, ou une signification cad une notification faite par huissier de justice de la cession au
débiteur cédé.
Le droit commercial pour des motifs de célérité, circulation et de cout, permet a l’acte de commerce
de circuler par le biais de divers procéder.
151
son propre créancier. Ce qui suppose que le titre puisse circuler entre commerçant grâce à la clause
« a ordre et a l’endossement ». Le titre est payable au bénéficiaire ou à la personne que désigne le
bénéficiaire en lui endossant la lettre. La lettre de change permet au commerçant de mobiliser la
créance qu’il détient sur le tiré afin de payer sa propre dette à l’égard d’un autre commerçant.
Puis au 18e siècle, un banquier anglais, Patterson, inventa l’escompte : opération de crédit par lequel
le banquier avance à un commerçant le montant de la lettre de change qui lui est transférer grâce au
paiement de laquelle il sera rembourser à l’échéance. Tout en faisant crédit a leur client les
commerçants peuvent ainsi disposer rapidement de fond. Ce rôle de l’instrument de crédit est des
lors le rôle principal de la lettre de change. En escomptant l’effet de commerce, le commerçant est
immédiatement payé de sa lettre de change a sa banque déduction faite de la commission de la
banque.
Aujourd’hui lettre de change plus utilisé. Mais on fait encore des billets de fond
C’est un Acte ou l’apparence a tout son rôle (la lettre de change est un acte de commerce par la
forme donc relève toujours des tribunaux de commerce). Elle contient des mentions obligatoires et
d’autres facultatives ; liste à l’article L511-1.
1. Mentions obligatoires
Il doit tt d’abord s’agir d’un ordre ou un mandat pur et simple de payer une
somme d’argent. Le titre ne peut jamais contenir de condition.
La lettre doit contenir la somme à payer soit en chiffre, soit en lettre mais en
pratique on aurait le montant en chiffre (carnet a souche) et en lettre (dans le
texte). Et en cas de différence entre les sommes, c’est la somme en lettre qui
fait fois. (511-4)
152
Le nom du bénéficiaire.
Au cas d’omission d’une des énonciations obligatoires, le titre ne vaut pas comme lettre de change.
(511-1) La nullité est d’ordre publique et soulevé d’office y compris par le juge.
La JP admet que certaine mention défaillante puisse être suppléer par d’autre. Ainsi la cour de cass
écarte la nullité de la lettre en raison du défaut de mention du bénéficiaire ; dans un cas ou l’effet
porter tant au recto qu’au verso le cachet de la société tireur accompagné de la signature de son
gérant.
Certaine mention initialement défaillante peuvent faire l’objet d’une régulation ultérieure, mais à la
condition qu’elle intervienne au plus tard au jour de la présentation de l’effet au paiement.
Exemple si manque nom du bénéficiaire il faut que ce soit fait avant le paiement (ch. Com. 28
février 1983)
La clause de domiciliation
La clause selon laquelle le porteur ne devra pas faire de prote et ne devra
engager aucune dépense dans le cas ou la dette ne serait pas payer à l’échéance =
clause dite de retour sans frais.
153
Les mentions facultatives peuvent par ailleurs être ajouter en cours de circulation de la lettre de
change.
§ II – Le Bordereau DAILLY
La Loi du 2 janv. 81 dite loi Dailly qui permet à une entreprise de céder en bloc ses créance
professionnel a une banque.
Le banquier reçoit de l’entreprise cliente un bordereau qui récapitule des créances professionnelles
non échus contre ses propres clients, et en contrepartie le banquier remet au cédant le montant de la
valeur des créances cédé sous déduction des rémunérations = correspond à un escompte des
créances cédé.
Le concessionnaire du bordereau Dailly ne peut être qu’une banque et les créances cédé doivent être
des créances détenues sur une personne de droit morale ou privée ou sur une personne physique
dans l’exercice de son activité professionnel.
Le bordereau Dailly est régi par les articles L313-23 et suivant du code monétaire te financier.
Mention obligatoire :
La cession de créance en bloc transfert de plein droit la propriété des créances céder. La cession prend
effet entre les parties et devient opposable aux tiers à la date appose sur le bordereau, à compter de
cette date le cédant ne peut modifier l’étendu de droit attache aux créances présenter par le
bordereau. Le signataire de l’acte de cession est garant solidaire du paiement de créances cédé.
Le débiteur céder (client) paiera en principe ses créance a la banque mais le plus souvent, c’est le
cédant lui-même qui se charge du recouvrement des créances en qualité de mandataire pour le
compte de la banque. Cependant la banque peut à tt moment interdire au débiteur de la créance cédé
de payer entre les mains du signataire du bordereau.
Pour plus de securité le débiteur peut s’engager à la payer directement et cet engagement est constaté
par un écrit « Acte d’acceptation de la cession » ou du nantissement d’une créance professionnel. Dans
154
ce cas le débiteur ne peut opposer à la banque les exceptions fondées avec sur ses rapports personnels
avec le signataire du bordereau à moins que la banque en acquérant la créance n’ait agi sciemment au
détriment du débiteur (fraude).
Si le débiteur n’a pas accepté la cession, il peut opposer à la banque (cessionnaire) les exceptions ex un
défaut de livraison, l’inexistence de la créance.
De même à défaut de notification le débiteur se libère valablement entre les mains du cédant (tant que
la notification n’a pas été faite).
§ III – L’affacturage
Ces établissements réalise des avances de fonds, comme le bordereau Dailly, ou l’escompte pratique
par le banquier, l’affacturage permet de mobiliser des créances. Mais contrairement au banquiers
escompteur, l’affactureur selon le mode choisi peut assumer le risque tenant à l’insolvabilité du
débiteur cédé.
Selon ces besoins l’industriel qui y recourt pourra être créditer par le factor a l’échéance des créances
ou encore immédiatement il y a alors escompte et l’industriel qui y recourt paiera la commission.
La mission du factor peut être plus ou moins importante. Dans le cadre de l’affacturage en gestion
délégué, la subrogation est bien porter à la connaissance du client mais le règlement des factures
libellé à l’ordre du factor est adressé à l’entreprise dans le cadre du mandat qui lui est dévolu.
L’affactureur mandate l’entreprise pour récupérer les créances clients.
Dans le cadre de l’affacturage confidentiel : la gestion du risque client est confié a une
société d’affacturage sans que les débiteurs en soit informé.
Traditionnellement en France c’est la technique de la subrogation qui est utiliser par les factor pour
se faire céder les créances.
155
L’entreprise en recevant son paiement du factor en lieu et place de ses clients subroge le factor dans
tous ces droits contre le client.
1. Obligations de l'adhérent
L’affacturage obéit à un principe dit de globalité, l’adhérent s’engage à céder au factor en principe
l’ensemble de ces créances. Il s’agit d’éviter qu’une entreprise ne confie au factor que des créances
délicates a recouvrir. Cependant il est possible d’aménager ce principe ainsi les créances se
rattachant à une activité donne seront proposé au factor.
Maintenant le factor choisis les créances qui lui sont cédé selon les entreprises, les risque et
classements faits par des autorités.
Une seule règle est fondamentale : la règle de l’unicité autrement dit toutes les créances d’un même
débiteur doivent être céder.
L’adhèrent s’engage à transmettre des créances certaines et s’engage à garantir le factor contre ttes
contestations d’ordre professionnel ou technique. Le factor est autorisé à contrepasser le montant
d’une créance qui serait contesté.
L’adhèrent qui transmettrai des fausses factures, au factor, se rend coupable d’escroquerie et d’abus
de confiance. Il doit s’engager également à coopérer avec le factor pour l’aider dans le recouvrement
de créances (communiquer des doc) et exécuter de bonne fois la convention d’affacturage. Et
notamment informer l’affactureur des incidents ou difficulté qui surviendrai avec un client (1 er juillet
99 ; est jugé fautif un adhèrent qui a accordé un délai moratoire a un client sans en informer la
société d’affacturage).
L’adhérent a pour obligation de rémunère le factor suivante le service rendu. Donc soit c’est une
commission, soit une rémunération pour l’escompte.
Les parties peuvent prévoir que le factor avance à l’adhérent le montant des créances transmises ; le
crédit prend alors la forme de mise a dispositions des sommes par virement ou encore par émission
de billet à ordre à l’ordre de l’adhèrent qui doit ensuite mobiliser au près d’un établissement de
crédit.
156
La subrogation est opposable a tous y compris les débiteurs cédés au jour où elle intervient. Le
transfert de créances subrogé est réalisé par le paiement inscris au crédit du compte de l’adhérant
subrogeant.
En ce qui concerne le débiteur céder il faut tenir compte du principe posé a l’art 1346-5 du cc. La
subrogation n’est opposable au débiteur cédé que si elle lui a été notifié ou s’il en a pris acte. Le
paiement fait de bonne fois au créancier subrogeant est donc valable. Il est donc important que le
débiteur cédé soit avertie de l’opération d’affacturage ; le paiement fait par ce dernier a son créancier
initial est libératoire s’il n’est pas établi qu’il a eu connaissance de l’affacturage avant de payer. En
revanche le débiteur qui paye le créancier initial alors qu’il a eu connaissance de la subrogation
intervenue, lui n’est pas de bonne fois, il s’expose donc à payer deux fois.
Le débiteur peut opposer au factor des exceptions qu’il aurait pu lui-même opposer a son créancier ;
il peut s’agir d’exceptions inhérente à la dette.
Le débiteur cédé peut donc tjrs refuser le paiement en se prévalent de l’absence d’exécution du
contrat ou d’une exécution défectueuse du contrat.
La plupart du temps les conventions d’affacturage vont reconnaitre au factor le droit de réclamer à
l’adhèrent le remboursement des sommes versé en cas d’impayé du débiteur cédé. Le recours prend
la somme simplifie d’une contrepassation a compte courant. L’adhèrent et l’affactureur sont en effet
en relation de compte courant. Le contrat d’affacturage prévoit ainsi que Les créances et dette
réciproque né en exécution de la convention sont connexe et indivisible et peuvent ainsi se
compenser. Donc le factor va exercer ces recours par une contrepassation d’écriture, la plupart du
temps.
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