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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Scientifique
Ecole Supérieure de Commerce ESC. PU. Koléa.

Année universitaire : 2022/2023 - « S : 5 » -


Module : RISQUE & ASSURANCE « R ; A »

THEME n°2 :
Les enjeux de la bancassurance
et les perspectives de son développement en Algérie

Elaboré par :
• G06_MFB_18_REZIG _Imane
• G06_MFB_21_ZOUGGAR _Aicha Djihane
• G06_MFB_11_BOUAZIZ _Dihia
• G06_MFB_32_HADI_Amina
• G06_MFB_31_MOUHEB_Zina Malek
• G06_MFB_28_KEMIHA_Narimene
PLAN DE
TRAVAIL
.INTRODUCTION.

• Chapitre I :Le cadre conceptuel de la bancassurance.

• Chapitre II :La bancassurance, présentation des concepts et produits.

• Chapitre III : Les enjeux de la bancassurance.

 Section I :Les enjeux de la bancassurance pour la banque.

 Section II : Les enjeux de la bancassurance pour les companies d’assurance en


Algérie.

 Section III : Les enjeux de la bancassurance pour les clients et de l’inclusion


financière.

• Chapitre IV : Les perspectives du développement de la bancassurance en Algérie.

.CONCLUSION.
2
INTRODUCTION :

Le secteur bancaire a subi des changements rapides, suivis


d’une série de développements fondamentaux dus à la
libéralisation et à la déréglementation financière. Ces
résultats augmentent la concurrence entre les institutions
financières.
Dans ce scénario compétitif, les banques ont amené à repenser
leur stratégie et à développer de nouveaux produits ainsi à
élaborer de nouveaux modèles d’affaires pour créer et maintenir
des avantages compétitifs par rapport à leurs concurrents afin de
faire face à cette compétition et se procurer un avantage
concurrentiel sur le marché et ainsi influencer et acquérir de
nouveaux clients.

3
L’un des plus importants changements dans ce secteur
bancaire est le croisement et le
rapprochement de ses activités et celles des compagnies
d’assurance, qui ont vécu pour long
temps séparément. Ce rapprochement entre les deux
activités se traduit par la création de
nouveaux modèles économiques et a permis la
germination d’un nouveau concept dit la
bancassurance.
De cette question principale découle d’autres questions
secondaires à savoir :
1/Qu’est-ce que la bancassurance ? Et quels sont ses
fondements théoriques et
historiques ?
2/Quels sont les enjeux réels qui ont fait de la bancassurance, en
Algérie, l’une des
préoccupations majeures des différents acteurs économiques ?
Problématique : 3/ Quels sont les produits distribués par la bancassurance ?
4/ Quelles sont les perspectives de développement de la
bancassurance en Algérie ?
QUEL CONTEXTE ET SELON QUELLE Quelle est la réalité de la bancassurance en Algérie ?
LOGIQUE LES BANQUES ET LES Quels sont les facteurs clés du succès de la bancassurance ?
ASSURANCES ONT ÉTÉ AMENÉS, À
FRANCHIR LES FRONTIÈRES
TRADITIONNELLES SÉPARANT
LEURS ACTIVITÉS RESPECTIVES ?

5
LE CHAPITRE Ⅰ
LE CADRE CONCEPTUEL DE LA
BANCASSURANCE
G06_MFB_32_HADI_Amin
a
CHAPITRE 1
LE CADRE CONCEPTUEL
DE LA BANCASSURANCE:

Dans ce chapitre, on va définir la


bancassurance et son évolution.
Comme, nous évoquerons les raisons
d’être de la bancassurance et les
différents modèles permettant la
réalisation de ces objectifs.

7
1- DÉFINITION DE LA BANCASSURANCE:

Le terme bancassurance est un néologisme qui désigne le fait


qu'une banque commercialise, outre les produits et services
propres aux établissements de crédit, des contrats d'assurance
d'habitude vendus exclusivement par les compagnies
d'assurance.
Ce phénomène est apparu au milieu des années 70 en France.
Sur le papier, les enseignes qui pratiquent la bancassurance
proposent généralement leurs offres d'assurances sous forme
de produits packagés, mixant les produits bancaires et produits
d'assurance dans un seul contrat.

20XX Pitch Deck 8


2- Autres définitions de la bancassurance :

Selon Nadege Genetay et Philip Molyneux

la bancassurance peut être décrite comme stratégie adoptée par


des banques ou des compagnies d’assurance visant à lancer les
services financiers d’une façon moins intégrée. Dans la
pratique, le terme bancassurance est uniformément employé
pour décrire une nouvelle orientation stratégique d’institution
financière dans une démarche commerciale-client.
POUR JEAN PIERRE DANIEL :

 il la définit comme « la distribution de contrats d’assurance par


les guichets de banques ou établissements financiers,

Pour Alain Borderie et Michel Laffitte :

la bancassurance serait plutôt un mode de distribution, original,


de produits d’assurance par les réseaux de distribution des
établissements bancaires.

10
3- HISTORIQUE DE LA
BANCASSURANCE ET SON
ÉVOLUTION DANS LE ONDE :

En France, les banques françaises ont dû faire face à un marché mûr et très
concurrentiel en matière bancaire. Ce qui a encouragé ses dernières à diversifier
leurs catalogues de produits en adoptant le système de la bancassurance. Ceci
remonte au milieu des années 1970, avec principalement le Crédit Mutuel qui a
introduit le concept de la bancassurance a partir de l'idée de ses  employés qui
étaient contents par l’assurance santé mise à leur profit alors ils voulaient
l’offrir aux clients/sociétaires.

Au cours des années 1980, tous les grands réseaux bancaires se


lancent à leur tour dans l'assurance vie avec la création de
filiales captives ou en partenariat, le dernier en date étant les
caisses d'épargne (avec la création d'Écureuil Vie en partenariat
avec la CNP en 1988).
11
En Europe, l'Allemagne et l'Italie s'y intéressent beaucoup plus
tard, en effet, la bancassurance italienne s'est caractérisée par la
rapidité de son développement. C'est la Loi Amato de 1990, qui,
autorisant les banques à détenir des participations dans des
compagnies d'assurance, a lancé la bancassurance. A cela s'est
ajouté, entre 1995 et 1998, des contextes fiscaux favorables aux
produits d'assurance Vie. Enfin, un important réseau bancaire,
bien réparti sur le territoire, et la confiance des italiens en leurs
banquiers ont permis au modèle de poursuivre sa croissance. La
part de marché des bancassureurs est ainsi passée de 8 % en
1992 à 50 % en 2002.

12
En Espagne, le groupe Banco Bilbao fait son entrée
dès 1930 dans le secteur des assurances. Mais c’est
bien après dans les années 80, qu’on a connu des
alliances entre banques et groupes d’assurance
européennes et internationales. Sur le marché
espagnol, on a vite observé une accélération et une
consolidation de la bancassurance profitant ainsi,
d’un réseau bien implanté des caisses régionales
d’épargne et de leur degré de rapprochement avec les
clients.

13
Dans plusieurs pays d’Amérique latine (Argentine, Mexique, Chili et
Brésil), des reformes des systèmes bancaires et financiers ont été engagées
dans les années 90. Ces réformes ont buté sur la libéralisation des services
financiers et la dérèglementation financière. Cette ouverture a permis aux
banques de proposer des produits d’assurance à leurs guichets.
Aujourd’hui, la bancassurance est bien représentée dans tous les pays de
l’Amérique latine.

Aux Etats-Unis, les lois antitrust ont longtemps empêché les


banques de se rapprocher des institutions financières.
La vente d’assurance vie s’est donc développée principalement
dans les réseaux de courtiers indépendants. En 1999, quand la
réglementation s’est assouplie grâce au « Gramm Leach-Bliley
Act », les banques ont fait l’acquisition massive de courtiers

14
La bancassurance est née en Algérie suite à la loi 06-04 du
20 Février 2006 qui a permis aux banques de distribuer les
produits d'assurance auprès de leurs guichets.
La législation marocaine et tunisienne ont connu le même
changement réglementaire pour aboutir à la bancassurance. 

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LES RAISONS D’ÊTRE DE LA BANCASSURANCE :

mettre à la disposition du client une gamme complète de produits, lui offrant à la fois
l’argent et la sécurité, cela contribuera à la création d’une fidélité profonde et d’une
confiance solide entre les deux parties.

Les réseaux des banques sont suffisamment formés et le personnel


est rapidement convertible en conseillers en assurance.

Les particuliers préfèrent de plus en plus un seul fournisseur en


matière de produits bancaires et d’assurance.

l'avantage comparatif des banques par rapport aux assurances en


matière de bases de données clients et le savoir dans la gestion de
l'argent ainsi que les technologies utilisées par ces dernières.

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4- LES FORMES DE LA
BANCASSURANCE:

Après cette classification des principales raisons


d’être la bancassurance, il est utile d’examiner les
modalités de sa mise en œuvre.
LA SIGNATURE D’UN
ACCORD DE DISTRIBUTION
:

Elle représente la forme la plus simple de la bancassurance. C’est


une stratégie purement commerciale dont la finalité est la
rentabilisation du réseau de distribution de l’un des partenaires,
suivie d’un accès à une clientèle large pour le second.
Généralement, ce sont les banques qui utilisent la force de vente
de leur réseau pour commercialiser certains produits du partenaire
assureur qui prend en charge la gestion et le suivi des contrats
vendus dès lors qu’un accord de distribution est signe par les deux
partenaires.

18
LES JOINT-VENTURES :
Ils consistent en la création d'une nouvelle société d’assurance
dans laquelle une banque et une compagnie d’assurance qui
existent déjà, se partagent les parts sociales pour faciliter la
gestion d’activités communes.
Cette stratégie peut s’avérer très efficace pour dégager des
synergies opérationnelles vu que la compagnie d’assurance peut
jouer le rôle de conseiller lors de la création, ainsi que la gestion
des risques. Quant à la banque, elle va utiliser son fichier client et
son réseau de distribution.

19
LA CRÉATION PAR LA BANQUE
DE SA PROPRE FILIALE
D’ASSURANCE (INTÉGRATION):

C’est la forme de la bancassurance la plus répandue en Europe,


plus précisément en France. Ce modèle consiste en la création
dune filiale ex-nihilo. Il se met en place soit par la création d’une
filiale d’assurance par la banque, exprimant ainsi sa volonté de
contrôler totalement cette nouvelle activité, soit par la création
d'une filiale bancaire par une société d’assurance qui reste encore
peu répandue.

G06_MFB_32_HADI_Amina
20
CHAPITRE II
LA BANCASSURANCE, PRÉSENTATION DES
CONCEPTS ET PRODUITS.
G06_MFB_21_ZOUGGAR_Aicha Djihane
1 . D É F I N I T I O N D E L A B A N C AS S UR A N C E :

La bancassurance est selon:

Vered « la bancassurance est un néologisme d’origine française


reçoit diverses acceptions, puisqu’il désigne les différents modes de
rapprochement entre les établissements bancaires et les sociétés
d’assurance. »

Quant à Jean Pierre DANIEL, il la définit comme « la distribution


de contrats d’assurance par les guichets de banques ou établissement
financiers.»

Pour Alain Borderie et Michel Laffitte : « la bancassurance serait


plutôt un mode de distribution, original, de produits d’assurance par
les réseaux de distribution des établissements bancaires. »

Enfin, pour Gilbert Sleiman « la bancassurance est la conséquence


de la déréglementation du marché financier, l’innovation en matière
de produits devient une des conditions de la clientèle en élargissant la
gamme de produits et services présentés au public, l’un de ces
nouveaux modes de conquête des marchés est la bancassurance. »
2.LES FORMES ET STRATÉGIES DE
RAPPROCHEMENT DANS LA BANCASSURANCE:

1. Objectif de la bancassurance :
Les deux institutions fonctionnent selon des modalités
différentes, qui peuvent se révéler complémentaires, d’où
l’intérêt de leur rapprochement. Celui-ci peut se réaliser par
des prises de participations dans les entreprises de l’autre
secteur, ou même par intégration totale (filialisation).

1.1. Objectifs commerciaux :

Pour s’implanter dans un marché différent du marché d’origine, la


première phase se concrétise par des accords commerciaux en offrant
à la clientèle des banques et des sociétés d’assurance une gamme
étendue des produits.

23
STRATÉGIE EXPLICATION

C’est une stratégie d’entrée mutuelle des deux sociétés dans leurs marchés
S T RAT É G I E DE respectifs. La participation minoritaire et croisée ainsi que l’échange des
PA RT I CI PAT I O N E T administrateurs dans les conseils d’administration respectifs sont utilisés
DE D I S T RI B UT I O N pour renforcer la coopération entre les deux partenaires
CR O I S É E S :

STRATÉGIE DE Il s’agit principalement d’une stratégie commerciale, son objectif


COOPÉRATION final est la rentabilisation du réseau de distribution des produits
DANS LA financiers d’un des deux partenaires avec l’accès à une plus large
DISTRIBUTION clientèle pour le second

LA PRISE DE
PARTICIPATION C’est un moyen pour stabiliser la relation commerciale entre les
deux institutions, elle peut être croisée ou non
MINORITAIRE

24
1.2. OBJECTIFS STRUCTURELS :
L E S S T R AT É G I E S D E B A N C A S S U R A N C E S O N T A S S E Z D I V E R S E S E T D É P E N D E N T
D U N I V E A U D E C O O P É R AT I O N S O U H A I T É

*Stratégie d’entrée par acquisition


*La création d’une nouvelle filiale : majoritaire :
Elle suppose la prise de contrôle d’une
des banques crée des filiales spécialisées e n t r e p r i s e d é j à e x i s t a n t e . L’ a b s o r p t i o n e t
en bancassurance, ou acheter des banques l’intégration totale de cette entreprise n’est pas
existantes nécessaire

*Stratégie de fusion - absorption volontaire :


*La création d’une entreprise commune :
Elle se différencie de la précédente par le fait que la fusion
Cette stratégie constitue également un bon moyen est décidée d’un commun accord par les deux parties et
d’internationalisation des banques et des compagnies prévoit à long terme la constitution d’une société de
d’assurances par la création de filiales communes dans les bancassurance unique.
pays étrangers.
*Le conglomérat financier :
* La création d’un holding commun : Un conglomérat financier se réfère à tout groupe de sociétés ayant un
La création d’un holding commun tout actionnariat commun et dont les activités exclusives ou
en gardant une structure juridique prédominantes consistent à fournir des services significatifs dans, au
moins, deux secteurs financiers différents.
séparée.

25
Les choix stratégiques peuvent se
traduire par 3 modèles :

- L’option de prise de participation croisée et


minoritaire ou accords de distributions ;
- L’option de coopération étroite et prise de
contrôle ou joint-venture ;
2. LES MODÈLES DE
- l’option de chacun pour soi ou intégration
LA BANCASSURANCE complète.

26
Nous présentons ci-dessous les avantages et les inconvénients de chaque modèle ainsi que les pays où ils sont
adoptés:

pays ou le
Modèle description avantages inconvéniants modèle est
répondu
banque joue un
role
d'intermédiare
Manque de
pour la Algérie,Etats-
flexibilité pour le
compagnie Unis, Allemagne,
accord de lancement de
d'assurance Grande
distribution nouveaux
Début rapide des produits. Bretagne, Japon
opérations. -possibilité de et Corée de sud.
- Pas divergences dans
d'investissement les cultures des
s en capital entreprises
banque s'associe
la compagnie Transfert de Gestion difficile Italie, Espagne,
joint-venture d'assurance sur le long Portugal et
savoir-faire
terme. Corée de sud.

France, Espagne,
Culture Belgique et
intégration création d'une Investissement
d'entreprise Grande
compléte filiale élevé
maintenue Bretagne.

27
L’IMPACTE DE LA
BANCASSURANCE
L’IMPACT DE LA BANCASSURANCE
SUR LE MARCHÉ :

Chaque acteur de la bancassurance (banque,


compagnie d’assurance, consommateur et législateur)
doit trouver des avantages pour se développer avec
succès. Sans ses derniers, il est bien évident qu’il n’y
aurait pas de collaboration possible entre les acteurs de
la bancassurance.

29
1- AVANTAGES DE LA BANCASSURANCE :
1-2 : Avantages pour le consommateur : 1-3 : Avantages pour le législateur :
1-1- Avantages pour l'assureur :
le consommateur a une accessibilité plus Les autorités de contrôle ou le
Grâce à ce nouveau réseau de
grande à tous les services financiers, du gouvernement lui-même ont pour rôle de
distribution, l'assureur élargit de façon
fait d'une banque qui propose à la fois légiférer pour que les risques pris par les
significative sa clientèle et peut
des produits bancaires et des produits établissements financiers de leur pays
atteindre des clients qui étaient
d'assurance ; Les coûts de distribution soient maîtrisés et gérés activement, et ce
difficiles d'accès, il s'agit de profiter
étant réduits par rapport à un réseau de de façon à préserver la bonne santé du
d'un réseau de distribution plus dense,
distribution traditionnel système financier d'un Etat.
plus proche de la clientèle et mieux
informé sur ses besoins et sa situation.

1-4 : Avantages pour la banque :


La banque voit dans la bancassurance un moyen de
créer un nouveau flux de revenus et de diversifier
son activité. Avantage d'autant plus réel que le début
des années 90 a révélé une augmentation de la
concurrence entre les institutions financières et une
diminution de la marge financière des banques et
donc la nécessité de trouver une nouvelle activité;

30
LA BANCASSURANCE EN ALGÉRIE :

En Algérie comme dans d’autres pays voisins du


même niveau de développement, le concept
bancassurance, bien qu’il commence à avoir des
perspectives d’évolution est encore dans sa phase
embryonnaire. Le législateur algérien a intégré la
bancassurance dans la loi N°06- 04 du 20 février
2006.

31
PRODUITS D’ASSURANCE AUTORISÉS
PAR LA BANCASSURANCE EN ALGÉRIE

Les branches d’assurance qui peuvent être exercées par les


banques, établissements financiers et assimilés sont:
- Assurance de personnes : accidents, maladie, assistance, vie
décès, capitalisation,
- Assurance-crédit,
- Assurance des risques simples d’habitation,
- Multirisques habitation,
- Assurance obligatoire des risques catastrophiques,
- Risques agricoles.

G06_MFB_21_ZOUGGAR _Aicha Djihane


32
CHAPITRE III :
LES ENJEUX DE LA BANCASSURANCE.
LA SECTION I : LES ENJEUX DE LA
BANCASSURANCE POUR LA BANQUE
G06_28_KEMIHA_Narimene
LES ENJEUX DE LA
BANCASSURANCE POUR
LA BANQUE:

Ce chapitre sera consacrée, d’une part,


à l’analyse des divers apports de la
bancassurance pour les banques qui ont
adhéré à ce nouveau phénomène et,
d’autre part, à ses limites et risques.

35
LES APPORTS DE LA BANCASSURANCE
POUR LA BANQUE :

I. La rentabilité

D’une part, la banque reçoit des D’une autre part, la diversification de


commissions de son partenaire la banque vers l’assurance lui permet
l’assureur à titre de rémunération de rentabiliser l’utilisation de ses
pour son rôle de distributeur. ressources humaines.

LES COMMISSIONS

UN POURCENTAGE UNE PART DES RESULTATS


DE LA PRIME TECHNIQUES REALISES

20XX Pitch Deck 36


II.LA FIDELISATION DE LA CLIENTELE
avec l’intégration de la bancassurance, la banque
devient une sorte de « supermarché », un
fournisseur unique de services financiers, où le
client peut trouver réponse à tous ses besoins,
qu’ils soient financiers ou d’assurance.
ainsi la banque peut aspirer à une plus grande
attractivité du fait de l’élargissement de sa gamme
de produits et peut renforcer la satisfaction et
donc la fidélisation de ses clients.
III. LE RENFORCEMENT DES FONDS
PROPRES:

La plupart des stratégies de bancassurance passent


par des prises de participations croisées entre une
banque et une société d’assurance. Ces investissements
en capital produisent des effets de levier très
importants qui donnent aux deux entités une plus
grande capacité d’élargir leurs activités.

38
L’économie d’échelle
IV. L’EFFET DE TAILLE DE Représentent la baisse
des coûts fixes avec le
LA GAMME: volume d’activité

La bancassurance peut donner naissance à un groupe


financier avec une taille considérable et une offre d’une gamme
de produits diversifiée qui lui attribue un pouvoir de
négociation sur le marché.
Le fait de fournir plusieurs services financiers offre à la Economie de gamme :
banque l’opportunité de réaliser des économies d’échelles et des Réduction des coûts de
économies de gamme qui va lui apporter un avantage fabrication grâce à un
concurrentiel sur le marché et un moyen d’améliorer sa marge élargissement de la gamme
bénéficiaire de produits (ou de
services).

39
LES ENJEUX DE LA
BANCASSURANCE POUR
LA BANQUE :

Malgré ce qu’a été développé dans le


point précédent en termes d’apports
de la bancassurance aux banques,
certains inconvénients et limites
existent.

40
LES ENJEUX DE LA BANCASSURANCE POUR
LA BANQUE:

I. La cannibalisation des produits bancaires  :

Certains produits d’assurance peuvent se développer au détriment des


produits bancaires de base.
Décidément, il peut y avoir un transfert des fonds déposés chez la banque
vers la compagnie d’assurance partenaire pour l’acquisition surtout des produits
d’assurance vie. Ainsi les contrats d’assurance vie peuvent être achetés en
utilisant les fonds détenus dans un compte à vue auprès de la banque.
Certes, l’épargne serait moins volatile puisque les produits d’assurance vie
sont généralement à long terme, mais elle ne figurera plus dans la comptabilité de
la banque ; ce qui provoquera la diminution des capitaux gérés par cette dernière.

41
les banques sont soucieuses de la nécessité de sauvegarder leur bonne
L’I M A GE DE L A image acquise grâce à la relation de proximité entretenue par les chargés
BAN QU E de clientèle avec ses clients et conscientes des coûts très élevés en matière
de dépenses marketing nécessaires pour acquérir une nouvelle clientèle
déjà bancarisée.
MARKETING La bancassurance nécessite des efforts de marketing et
une force de vente active, la vente de quelque police
d’assurance vie ne suffit pas pour faire d’une banque
traditionnelle un véritable bancassureur .

Pour obtenir une rentabilité suffisante, l'activité de


bancassurance exige des volumes importants. Ce n'est
FINANCEMENT qu'à partir d'un certain nombre de contrats, détenu dans
son portefeuille que la banque peut rentabiliser sa
nouvelle activité.
II. LES RISQUES SUR
L’IMAGE DE LA BANQUE:
42
III. LA FORMATION DU
PERSONNEL:
Les charges et les exigences de formation constituent, incontestablement, l’un
des obstacles majeurs au développement de la bancassurance

1-Les charges de formation :

Avec la complexité et la sophistication des produits d’assurance le personnel


banquier doivent avoir un niveau de connaissances plus élevé. En effet Les
contrats IARD (incendies, accidents, risques divers) nécessitent une très
bonne connaissance du métier de l’assurance et une compétence technique de
pointe afin de donner des conseils personnalisés sur des produits complexes.
En conséquence, ils nécessitent des investissements importants en formation
dont l’amortissement peut s’étaler sur plusieurs années ce qui pourrait
alourdir, dans un premier temps, les charges et affecter la rentabilité de la
banque.

43
IV. LA FORMATION DU
PERSONNEL:
DES INVESTISSEMENTS
SUR LE PLAN LOGISTIQUE
SONT INDISPENSABLES.
2-Les investissements sur le plan logistique:
En outre la connexion des deux systèmes d’information est
indispensable qui permettra une saisie parallèle des opérations
chez les deux partenaires. Cependant, cette opération peut
s'avérer très coûteuse si le système d’information de la
compagnie d’assurance n'est pas performant.

44
LA FORMATION DU PERSONNEL (SUITE) :

L’intérêt des banques à bien former leur personnel dépasse le simple respect de la
réglementation.
En effet la qualité de leurs prestations dépend largement de la qualité de leur réseau de
distribution;
AUSSI un personnel bien formé commet moins d’erreurs qu’un personnel mal formé ce
qui peut réduire du temps et d’effort.

Q prestations
Q réseau de distribution 45
V. LA DIVERGENCE DE CULTURES
COMMERCIALE :
PROBLÈMES DE SÉLECTION DE LA
CLIENTÈLE :
Les banquiers et les assureurs travaillent différemment et leur
approche client n’est pas toujours identique
la clientèle de jeunes:

• Favorable pour les • souffre d’un taux de sinistralité


banques pariant sur sa très élevé en assurance
fidélité. automobile ;
• N’est pas attirée par les
produits d’assurance vie.

46
LA DIVERGENCE DE CULTURES COMMERCIALE
(SUITE)  :

En effet la préférence des banques pour la clientèle


haute gamme très fortunée n’est pas toujours la
bienvenue chez les assureurs (car généralement
l’importance du patrimoine peut constituer une source
d’aggravation du risque pour l’assureur).

On peut déduire que les bons clients et le segment de la


clientèle privilégié de la banque peuvent être de mauvais
assurés, ce qui peut causer des problèmes de
sélection de clientèle.

47
LES ENJEUX DE LA BANCASSURANCE POUR LA
BANQUE DANS LE MARCHÉ ALGÉRIEN (CAS DE LA
BADR):

Depuis Avril 2008, plusieurs banques algériennes se sont


lancées dans la vente des produits d'assurance en vue
d'accroître le volume de leurs commissions d'une part et
de fidéliser leurs clients d'autre part.
La BADR a intégré la vente des produits d'assurance dans
sa stratégie de diversification de son portefeuille.
Aujourd’hui elle a conclu une convention avec la SAA
(Société Algérienne D’assurance) pour commercialiser les
produits de cette dernière.

48
Cette matrice SWOT de la bancassurance chez la BADR peut nous donner un aperçu
sur les difficultés que face la bancassurance en Algérie:

les facteurs
internes
=
forces et
SWOT: faiblesses
Strengths,
Weaknesses,
Opportunities,
Threats
les facteurs
externes
=
opportunités et
contraintes

Source : Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Magister en Sciences Economiques Thème : Les enjeux de la bancassurance et les perspectives de son développement en Algérie 49
CONCLUSION:

La bancassurance n’est pas un concept figé, il doit être


adapté aux réalités et aux spécificités de chaque pays pour
que les résultats escomptés soient atteints.
Décidément, les enjeux sont bien réels, mais il reste aux
intervenants sur le marché à les exploiter à bon escient dans
le respect de la déontologie de chaque métier.

G06_28_KEMIHA_Narimene

50
SECTION II : LES ENJEUX DE LA
BANCASSURANCE POUR LES COMPAGNIES
D’ASSURANCE EN ALGERIE

G06_MFB_11_BOUAZIZ
_Dihia
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX
DE L’ASSURANCE

En premier lieu, on va présenter quelques définitions qui


concerne les assurances puis on va traiter les titres suivant :
 Les acteurs du marché des assurances
 Les produits d’assurance
 Les apports de la bancassurance pour les compagnies
d’assurances
 Les limites de la bancassurance pour les compagnies
d’assurance
 Le rapprochement entre les deux activités (assurance /
banque )
52
1-1 DÉFINITION DE L’ASSURANCE :
D’une manière générale, l’assurance peut être définie comme : « le mécanisme par lequel un risque identifié
de la vie est financièrement couvert par une compagnie d’assurance. La réparation des dégâts causés par le
sinistre revient à la société d’assurance et non au responsable direct
1-2 Définition de contrat d’assurance :
Les types de contrats d'assurances les plus communs sont les contrats d'assurance vie et les contrats
d'assurance dommage. On distingue les contrats d'assurance de personnes et ceux d'assurance de biens. Le
contrat d’assurance est la base de la relation entre une société d’assurance, une mutuelle ou une institution de
prévoyance, et un assuré.
Il représente une obligation juridique :
Pour l’assureur de garantir les conséquences d’un événement aléatoire, ou sinistre
Pour l’assuré de verser une prime en échange de cette garantie
Lors de la réalisation d'un des événements listés au contrat, l'assureur assiste l'assuré. Cette assistance est le
plus souvent financière et prend alors la forme d'une indemnisation. Mais elle peut prendre d'autres formes,
par exemple une assistance juridique ou un rapatriement pour une personne malade à l'étranger. L'assuré et
l'assureur peuvent dénoncer le contrat à chaque échéance

20XX Pitch Deck 53


2- Les acteurs du marché des assurances :

2-1 LES COMPAGNIES D’ASSURANCE


L E S CO M PA G N I ES D ’A S S U R A N C E S O N T D E S S O C I É T ÉS Q U I S E
L I V R E N T À L A S O U S C R I P T I O N E T À L’ E X É C U T IO N D E
CO N T R ATS D ’A S S U R A N C E T E L S Q U E D É F I N I S PA R L A
. L ÉG I S L AT IO N E N V I G U E U R . L E S S O C I É T ÉS D ' A S S U R A N C E
A G R É É ES P E U V E N T P R AT I Q U E R L ES O P É R AT I O N S
D ' A S S U R A N C E D I R EC T E M E N T E T O U PA R L E B I A I S
D ' I N T E R M É D I A I R E S A G R É ÉS ,
TO U T E F O I S , L ES M U T U E L L E S D ’A S S U R A N C ES S O U S F O R M E
D ’A S S O C IAT I O N S P E U V E N T AU S S I P R AT I Q U E R L E M É T IE R
D ’A S S U R A N C E .
L ES COT IS AT I O N S S O N T TO UJ O U RS VA R I A B L ES . E L L E S N E
P E U V E N T D O N C JA M A I S P R AT I Q U E R D ’O P É R AT I O N S
I M P L IQ UA N T U N E G ES T I O N E N C A P I TA L I SAT IO N .
E L L ES N E T R AVA I L L E N T JA M A I S AV EC D ES I N T E R M É D I A I R ES
2-2 LES INTERMÉDIAIRES D’ASSURANCES
 Les contrats d’assurance peuvent être commercialisés par
toute personne morale ou physique que l’on nomme «
intermédiaire d’assurance » ayant la qualité de travailleur
indépendant au sens de la législation sociale, autre qu’une
entreprise d’assurance ou de réassurance qui, contre
rémunération, accède à l’activité de distribution d’assurance

2-3 Les agents généraux d’assurances

Est comme agent général d’assurance toute personne physique qui


représente une ou plusieurs sociétés d’assurance, en vertu d’un
contrat de nomination portant son agrément en cette qualité. L’agent
général en sa qualité de mandataire, met :
 D’une part, à la disposition du public sa compétence technique,
en vue de la recherche et de la souscription du contrat d’assurance
pour le compte de son mondant ;
 D’autre part, à la disposition de la ou des sociétés qu’il
représente, ses services personnels et ceux de l’agence générale,
pour les contrats dont la gestion lui est confiée

55
2-4 LES COURTIERS

Un courtier d’assurance intervient en tant qu’intermédiaire entre l’assuré et le(ou


les)assureur(s) dans la souscription d’un contrat, comme représentant de l’assuré.
• Il négocie ses contrats, ses primes, ses franchises…, avec les assureurs ;
• Il fournit à l’assuré les contrats les plus adaptés à ses besoins ;
• Il gère les polices d’assurance ;
• Il gère les sinistres, en liaison avec l’assuré ;
• Il conseille l’assuré pour la gestion de ses risques incluant des visites de
prévention sur les sites par des ingénieurs préventionnistes, l’évaluation du
risque.
• Il y a parfois confusion entre courtier et agent général. Voici les principales
différences entre ces deux catégories d’intermédiaires

56
TABLEAU N°3 : LES DIFFÉRENCES ENTRE LE
COURTIER ET L’AGENT GÉNÉRAL D’ASSURANCE
Courtier Agent général d’assurance
Mandataire de l’assuré Mandataire de l’assureur

Personne physique ou morale Personne physique

Commerçant Profession libérale

Commission de courtage Commission d’agent général

Indépendance vis-à-vis de l’assureur Dépendance vis-à-vis de l’assureur


(libre choix) (avec quelques exceptions).
 

Portefeuille en propriété Portefeuille propriété de la compagnie

57
2-5 Les experts
Suivant leurs compétences, les experts d’assurance :
Procèdent à l’estimation des biens à garantir ;
Procèdent à l’estimation après un sinistre : l’expert mandaté par l’assureur vient alors évaluer le
montant des dommages, permettant ainsi de donner à l’assureur une estimation sur l’indemnité à
verser à l’assuré. Suivant les conditions du contrat d’assurance, l’assuré n’est cependant pas tenu
aux seules conclusions de cette expertise (expertise amiable) et peut demander l’intervention d’un
expert d’assuré (expertise contradictoire).Ces mêmes conditions peuvent prévoir que
l’intervention d’un expert unique.
2-6 Les actuaires :
L’actuaire est un spécialiste de la gestion des risques auxquels sont soumis la plupart des agents
économiques
Un actuaire est un professionnel spécialiste de l'application du calcul des probabilités et de la
statistique aux questions d'assurances, de prévention, de finance et de prévoyance sociale. À ce
titre, il analyse l'impact financier du risque et estime les flux futurs qui y sont associés. L'actuaire
utilise des techniques issues principalement de la théorie des probabilités et de la statistique, pour
décrire et modéliser de façon prédictive certains événements futurs tels que, par exemple, la durée
de la vie humaine, la fréquence des sinistres ou l'ampleur des pertes pécuniaires associées

58
3/ Les produits d’assurance :

On distingue généralement deux branches


principales : la branche vie et la branche non vie

Assurance non vie Assurance vie et


capitalisation
 Automobile  Assurance
 Transport individuelle
 Incendie  Assurance de groupe
 Assurances des  Capitalisation
catastrophes naturelles  Autres opérations
 Responsabilité civile
générale
 Vol
 Grêle
 Crédit
 Assistance

59
4/ LES APPORTS DE LA BANCASSURANCE
POUR LES COMPAGNIES D’ASSURANCES

L’accès à une large clientèle

Une meilleure appréciation des risques.

Le renforcement des fonds propres

L’amélioration de la rentabilité et de l’image de


marque

60
4-1 L’accès à une large clientèle :

La bancassurance procure à la compagnie d’assurance, filiale ou partenaire de


la banque, un accès direct à une clientèle plus large dont la fréquence des
visites aux guichets bancaires, dépasse de loin celle des agences d’assurance,
ce qui augmente les chances de souscription de nouveaux contrats
d’assurance.
Les produits d’assurance proposés aux guichets de la banque bénéficient de
l’image de marque de la banque, ce qui pourrait faciliter leur vente, car les
clients ont tendance à penser que le produit d’assurance acquis, est aussi un
produit de la banque dans la mesure où il a été acquis auprès de son
guichetier, à qui il fait totalement confiance. Le banquier qui connait le mieux
ses clients est plus apte à leur proposer les produits d’assurance qui leur
conviennent le mieux au moment voulu. Dès lors, la compagnie d’assurance
verra son chiffre d’affaire augmenté et sa rentabilité améliorée.

61
4-2 Une meilleure appréciation des risques :

Les bases de données clientèle des banques sont d’une très grande importance pour la
compagnie d’assurance, car elles lui permettront une meilleure connaissance des clients et en
l’occurrence une meilleure appréciation du risque assuré. La bonne connaissance de la
situation tant financière que personnelle de la clientèle permet la prévention de certains
risques. En effet, les entreprises en mauvaise situation financière sont généralement plus
sujettes à certains sinistres, notamment aux incendies. Car les difficultés obligent ces
entreprises à réduire, voire à sacrifier, les dépenses relatives à la prévention et à la
maintenance, ce qui constitue une source d’aggravation des risques. Ces entreprises sont
parfois tentées de frauder l’assureur, en lui faisant payer des indemnités sur des risques non
assurés, notamment les incendies volontaires par lesquels l’entreprise tente de récupérer
l’indemnité de l’assurance, faute de pouvoir dégager des résultats positifs.

62
4-3 Le renforcement des fonds propres :

L’investissement en capital de la banque dans la compagnie d’assurance filiale ou partenaire


produisent un effet de levier très important qui procure à la compagnie d’assurance une
capacité de développement énorme de ses activités. En dehors de l’effet de levier que procure
la prise de participation croisée, la banque peut aider sensiblement la compagnie d’assurance
durant les périodes de forte croissance par divers moyens et notamment par la souscription des
titres subordonnées à durée indéterminée qui fonctionne exactement comme des obligations

63
4-5 L’amélioration de la rentabilité :

La compagnie d’assurance impliquée dans la bancassurance verra sa rentabilité


s’améliorer, grâce à l’augmentation de son volume d’activité et la baisse des coûts
de distribution, comme conséquence directe de l’utilisation du réseau de
distribution bancaire. la bonne sélection des risques, examinée en haut, contribue
aussi à l’amélioration de la rentabilité

4-5 Amélioration de l’image de marque :

Une bonne image constitue un atout important pour toute entreprise, et


particulièrement pour les banques et les compagnies d’assurance qui opèrent dans
le domaine des services.
En effet, la compagnie d’assurance espère également, à travers la bancassurance,
améliorer son image de marque auprès du public. Apparaitre comme le partenaire
financier des établissements bancaires (une façon de dire aux clients que celui à
qui il fait confiance lui fait confiance

64
5/ LES LIMITES DE LA BANCASSURANCE
POUR LES COMPAGNIES D’ASSURANCE :

Le traitement des sinistres et la sélection des risques

le secret bancaire

Le transfert du centre de décision

65
5-1 LE TRAITEMENT DES SINISTRES ET LA
SÉLECTION DES RISQUES

La différence de cultures commerciales dans la banque et


la société d’assurance peut conduire, d’un côté à une
mauvaise sélection des risques . Par exemple, le meilleur
des clients de la banque, étant en possession d’une
puissante voiture de sport et étant un adepte de la vitesse
présente un très mauvais risque en assurance automobiles
et le banquier ne pourra pas refuser de l’assurer ; de plus,
il va même chercher à lui offrir le meilleur des tarifs.
D’un autre côté, lors de la survenance des sinistres, le
banquier à tendance à défendre son client et essaie
toujours de faire payer l’assureur pour éviter des conflits
avec son client. Et si le problème persiste, le banquier
déclinera toute responsabilité à l’égard de la tournure
qu’ont prise les choses et n’hésitera pas à mettre tout sur
le dos de l’assureur
20XX Pitch Deck 66
5-2 LE SECRET BANCAIRE
Dans le cadre de la bancassurance, la communication des
informations sur la clientèle des banques à la compagnie
d’assurance, qu’elle soit filiale ou partenaire de la banque, n’est
pas compatible avec les exigences du secret bancaire. En effet,
la banque doit avoir l’accord et le consentement de son client
pour pouvoir communiquer des informations le concernant à
des tiers. De même, les fichiers informatiques contenants des
informations nominatives ne peuvent être cédés à des tiers, quel
que soit leur nature, sans avoir eu, l’accord de l’organisme de
contrôle compétant. Le non-respect de ces dispositions est
susceptible de sanctions pénales. Néanmoins, certaines
législations, à l’instar de la législation française, autorise les
banques à communiquer, des informations, d’ordre général sur
la situation financière de leurs clients. Jusqu’à ce jour, aucune
banque
. n’est mise en accusation pour non-respect du secret
professionnel lié aux opérations de bancassurance.

67
5-3 LE TRANSFERT DU CENTRE DE
DÉCISION

Toutes les compagnies d’assurances qui travaillent avec le réseau


de distribution bancaire dans le cadre de la bancassurance se
plient aux exigences des banques. Ainsi, il Ya une forte dominance
du monde de distribution sur le fabricant. La compagnie
d’assurance est tenue de fabriquer des produits selon les exigences
et selon les critères arrêtés par son banquier distributeur

20XX Pitch Deck 68


6/LE RAPPROCHEMENT
ENTRE LES DEUX
ACTIVITÉS

.6-1 La relation entre les deux métiers


La notion de rapprochement peut être définie comme la création
d’un lien financier, humain, matériel ou autre, entre deux ou
plusieurs entités indépendantes. Comme toute forme de
partenariat, les rapprochements interentreprises sont souvent
complexes. En fait, la banque et l’assurance appartiennent au
même domaine d’activité, elles fournissent aux particuliers des
moyens d’épargner en prévision de l’avenier et aux entreprises,
des moyens pour financer leur croissance. Elles gèrent également
les risques de ces deux catégories de clients.

20XX Pitch Deck 69


LE RAPPROCHEMENT
ENTRE LES DEUX
ACTIVITÉS

.6-2 Des intermédiaires financiers dans l'économie


Les intermédiaires financiers aident à orienter les capitaux dans
l'économie en jouant l'un des deux rôles suivants (et parfois les
deux) : celui de transformateur d'actifs et de courtier. Un
transformateur d'actifs rassemble des actifs et les transforme en
émettant des créances financières qui répondent mieux aux
besoins des investisseurs en matière de liquidité, de contrôle et de
risque de prix.
Les intermédiaires financiers intervenant en qualité de courtier
proposent des services d'information et des transactions aux
investisseurs

20XX Pitch Deck 70


Banques Assurances
Liquidité : les banques Protection des risques : c’est la
fournissent des liquidités à brève principale proposition de valeur
échéance grâce aux dépôts des des assureurs grâce à leur
épargnants. pouvoir de diversification et du
Sécurité par rapport au risque principal de mutualisation.
de prix : Depuis que les assureurs ont
les dépôts en banque, à la repoussé les frontières de
différence des actions et de l’assurable, la portée de gestion
l’obligation offrent un des risques à augmenter et
rendement minimum garantie. englobe désormais des nouveaux
Surveillance d’emprunts : les services et produits. Les
banques possèdent un savoir – compagnies d’assurance offre
faire dans le contrôle des une proportion de valeurs solide
demandeurs, la surveillance des de la gestion d’actif. Un assureur
emprunteurs et le recouvrement. s’apparente à un fond de
Paiement : le savoir-faire mis en placement utilisant des fonts de
œuvre par les banques pour les tiers. Les fonds étant levés par la
prêts « prévention de la fraude, vente de police d’assurance et
analyse de crédit ...etc.» leur non bien des marchés de
permet d’exceller en matière de capitaux
paiement

71
G06_MFB_11_BOUAZIZ _Dihia
G06_31_MOUHEB_zinamalak

SECTION 3:

LES ENJEUX DE LA BANCASSURANCE POUR


LES CLIENTS & DE L’INCLUSION FINANCIÈRE
I. LES ENJEUX DE LA BANCASSURANCE
POUR LES CLIENTS

La bancassurance n’aurait pas en autant


de sucées si elle n’avait pas augmenté le
niveau d’utilité des consommateurs qui,
en tant qu’agents économiques rationnels,
cherchent à maximiser leur utilité. Ainsi,
les produits d’assurance vendus par les
banc assureurs devraient être meilleurs
que ceux vendus par les assureurs
traditionnels.

73
I. 1. l’amélioration de la qualité des prestations
Sous l’angle de l’amélioration de la qualité des prestations envers les clients, nous
pouvons citer :

II. 1.1. La commodité d’accès :


Comme évoque dans les avantages pour la banque, le consommateur a une

accessibilité plus grande a tous les services financiers. Il obtient des réponses simples a
l’ensemble de ses besoins en un point de vent unique, du fait d’une banque qui propose a la
fois des produits d’assurance et des produits bancaires.

III. 1.2. L’amélioration de l’offre :


La pratique de la bancassurance a permis d’améliorer le service offert que se soit sur le plan
qualitatif ou quantitatif. En effet grâce a cette pratique, le client peut trouver des produits
simples et lisibles, qui répondent parfaitement a leur besoins et situation.

74
Télésurveillance pour les particuliers:

Société Générale Assurances propose aux clients


particuliers une offre de télésurveillance.
Le client peut choisir entre deux formules : l’une
avec la télésurveillance 24/7 liée à un centre de
surveillance et l’autre avec l’intervention d’un
agent de sécurité en cas d’intrusion. Un espace
internet sécurisé et une application mobile
permettent au client de contrôler à distance le
système d’alarme et de télésurveillance.

75
I. 1.3. L’amélioration du service après-vente:
Les banc assureurs répondent aux attentes de leurs
clients en placent des plates-formes pour le règlement
des sinistres a l’exemple des plates-formes
téléphoniques (call center) mises en place pour
règlement des sinistres automobiles. Un numéro vert
remis au client, auquel il devrait appeler en cas de
sinistre. Et a travers des réseaux d’agence des Banques
de détail et des Banques privées, des conseillers des
centres de Relation Client, via les sites internet et les
applications bancaires.

76
Société Générale Assurances poursuit la construction d’un modèle
relationnel alliant l’efficacité du digital et l’expertise du conseiller.

77
I. 2. une meilleure rentabilité des placements:

En tenant compte des couts de distribution qui sont réduits par apport aux réseaux
traditionnels, le client à l’avantage de bénéficier des produits d’assurance a des prix
intéressent avec un mode de règlement simplifier des primes (mensualité).
La prestation des bancassureurs est globalement bonne, voire meilleure que celle des
assureurs traditionnels ; et la présence des collaborateurs assureurs au niveau des guichets
bancaires comble largement les éventuelles lacunes des guichetiers en matière d’assurance.
Ainsi, nous pouvons affirmer que le consommateur est le principal gagnant dans
l'opération.

78
II. LES ENJEUX DE L’INCLUSION
FINANCIÈRE

Les services financiers peuvent aider les personnes pauvres du monde entier a
prospérer. Avec un accès aux prêts, a l’épargne et a l’assurance, ils sont d’avantage
un mesure de gérer les risques, économiser de l’argent pour des situations
d’urgence et investir dans l’éducation ou des opportunités d’affaires .

II. 1. Définition de l’inclusion financière:

l’inclusion financière est le processus qui consiste a garantir l’accès aux produits et
services financiers appropriés dont ont besoin toutes les strates de la société, en
particulier les groupes vulnérables tels que les groupes a faible revenu, l’inclusion
financière est régis par un cout d’accès abordable et équitable.
79
PARMI LES SERVICES FINANCIERS NOUS POUVONS CITER:

 La micro-assurance avec toutes les variantes possibles liées aux


assurances (risque climatique, décès….etc.)

 les différents produits de crédit.

 La pension.

 Les produits d’épargne.

 Le transfert d’argent.

80
LES SERVICES NON FINANCIERS :

couvrent quant a eux un champ plus vaste. Il peut en effet s’agir de :

 Formation (en gestion d’entreprise, en risques, en gouvernance, etc.)

 Logiciels d’aide a la pris de décision

 Conseils et expertise technique.

 Education financière et sensibilisation .

81
II. 2 . L’IMPORTANCE DE L’INCLUSION FINANCIÈRE ET
SES OBJECTIFS :
L’inclusion financière est devenue le centre d’intérêt de nombreux gouvernement et
régulateurs financiers, en particulier les banques centrales. Il est ainsi prouvé
l’existence d’une relation étroite entre l’inclusion financière, la stabilité financière
et la croissance économique.

L’inclusion financière favorise la concurrence entre les institutions financières en


travaillent sur la diversité et la qualité de leurs produit a fin d’attirer le plus grand
nombre de clients et de transactions, et l’entrée dans la légalité de certain canaux
informels.

Sur un autre plan, l’inclusion financière se déclin sur le plan social en portant un
intérêt accru pour les catégories marginalisées (en accordant une attention
particulière aux femmes, a l’accessibilité des particuliers, des petites, moyennes et
micro entreprise,,,)
82
Pour parvenir à inclure le plus grand nombre dans le système
financier et leur faire bénéficier de service bancaire adaptés,
tout une gamme de produits et services ont été développés, le
plus connu étant le microcrédit. Mais il existe aujourd’hui
des services financiers qui répondant à des besoins qui vont
bien au-delà du microcrédit :
 transferts d’argent,
 micro-épargne,
 micro-assurance,
 micro-pension
bien conçus et aux mains d’acteur forts et responsables, ces
produits ont un potentiel énorme en terme de développement
 

83
II. 3. MODE OPÉRATOIRE

Il est recommandé que la conduite de processus


d’inclusion financière intervienne après que les états
aient préparés une étude sur les lacunes de l’offre et de
la demande,

Alors , ils peuvent soit fixer les objectifs futurs avec des
priorités, ou considérer que l’étude des lacunes constitue
la première étape pour préparer une stratégie nationale
impliquant toutes les parties concernées.

Dans tous les cas, les objectifs de la stratégie doivent


être définis et mesurables et peuvent être réalisés a
temps, en s’employant a unifier les offres dans la même
direction et a concrétiser les objectifs fixés pour
atteindre le plus grand nombre de segments possibles des
84

secteurs ciblés.
la micro finance représente une stratégie d’intervention qui
vise à surmonter les frictions du marché qui les empêches
d’agir en faveur des pauvres et des défavorisés. Le
microcrédit offre des solutions progressives et
complémentaire pour lutter contre l’exclusion financière, la
pauvreté et pour promouvoir un développement inclusif et
atteindre des objectifs du millénaire. Elle vise à inclure la
population non bancarisée dans le système financier, de sort
II. 4. MICRO FINANCE : qu’elle a la possibilité d’accéder au système financier
formel, allant de l’épargne, des paiements et des transferts
au crédit et a l’assurance.

85
Pour conclure, la pratique de la bancassurance vise à une
utilité économique importante que ce soit sur le niveau
microéconomique ou macroéconomique. Et chaque acteur
(banque, compagnie d’assurance, consommateur, et l’Etat)
chercherons toujours leurs profits et opportunités de
succès avec le modèle de bancassurance.

G06_31_MOUHEB_zinamalak
86
G6_18_REZIG_imane

CHAPITRE 4:

Les perspectives du développement de la bancassurance


en Algérie
I-Cadre historique et réglementaire du
secteur algérien des assurances : I:

Le secteur des assurances en Algérie a connu le même sort que


celui du secteur bancaire en particulier et de l’économie
algérienne en général. En effet, le secteur a évolué dans un
contexte de changements permanents, allant de période de
centralisation où il était soumis au monopole de l’État à celle de
libéralisation qui s’est concrétisée par l’adoption de l’ordonnance
n°95-07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances.

Par ailleurs, la suppression du monopole de l’État dès 1995 a


principalement profité à un petit nombre d’entreprises privées
algériennes qui ont manifesté un certain dynamisme en élargissant
la gamme des produits offerts à la clientèle et en pratiquant une
sévère concurrence sur les tarifs. Ainsi, son historique peut être
scindé en deux périodes; à savoir la période de centralisation et
de planification et la période de libéralisation.
1-L’assurance en Algérie avant la libéralisation :
l’assurance en économie planifiée
Le secteur algérien des assurances est passé par différentes
étapes. Afin de mieux présenter son évolution, il est
convenable de le scinder en trois étapes importantes :

1-1 La période coloniale:

Les assurances en Algérie existaient bien avant


l’indépendance, elles ont été introduites par les colons à
travers une politique d’extension des activités permettant
l’ouverture des représentations des compagnies d’assurances
françaises en Algérie. La première compagnie d’assurance
française introduite en Algérie est la mutuelle des incendies
en 1861. La mutuelle agricole est la deuxième compagnie
créée en 1933 pour répondre aux besoins de protection des
colons agriculteurs.
Cependant, afin de développer le secteur des assurances et répondre à la
demande d’assurance, il a fallu le réglementer en adoptant un ensemble de
textes dont les plus essentiels sont :

• la loi du 13 juillet 1930 qui réglemente l’ensemble des contrats


d’assurance ;

• le décret du 29 juillet 1939, fixant la comptabilité des assurances de


toute nature et de capitalisation ;

• le décret du 19 août 1941 concernant l’agrément spécial des sociétés ou


assureurs étrangers et les garanties auxquelles ils peuvent être astreints;

• l’ordonnance du 04 octobre 1945 qui enlève aux sociétés d’assurance la


gestion des accidents du travail pour les confier à la sécurité sociale ;

• le décret du 14 juin 1938 unifiant : le contrôle de l’état sur les sociétés


d’assurance de toute nature et de capitalisation, la codification des
statuts des sociétés, la fixation du mode de calcul et de placement de
provision et le pouvoir de l’administration de contrôle…
En attendant la mise en place d’une réglementation plus adaptée aux
réalités de l’économie algérienne, le législateur algérien a reconduit ses
textes au lendemain de l’indépendance par la loi du 31 décembre 1962.
1-2 La période après l’indépendance:
Après l’indépendance, les opérations d’assurances en Algérie
étaient exercées par 236 agences d’assurance étrangères. Le
secteur était tellement dominé par la réglementation issue de
textes réglementaires français. L’état algérien n’avait pas
d’emprise sur ce secteur. Face à cette situation et vu
l’importance du secteur des assurances dans l’économie, l’état a
décidé de le récupérer à travers l’instauration d’un tissu
réglementaire proprement algérien .
1-2-1 Période de récupération :phase de transition par la loi
n°62-197 et la loi n°63-201:
Cette période allant de 1962 jusqu’à 1973 se caractérise par la
récupération du marché des assurances par l’état algérien. Le
législateur algérien a reconduit par la loi n°62-157 du 31
décembre 1962, la législation française en vigueur afin de
sauvegarder les intérêts de la nation en attendant la
promulgation de nouvelles lois. Au cours de cette période, il y
avait 236 agences d’assurance titulaires d’un agrément pour
exercer leurs activités en Algérie.
L’agrément leur était délivré en qualité de délégation ou
d’agence spéciale de sociétés mères ayant leur siège en France.
La récupération du secteur des assurances s’est concrétisée
par l’élaboration de deux projets de lois qui mènent à un
même objectif ; celui de contrôler le marché des assurances
en Algérie.
Le premier projet concernant l’instauration de la
réassurance, se concrétise par la loi n° 63- 197 du 08/06/63,
portant création de la CAAR (Compagnie Algérienne
d’Assurance et de Réassurance), première compagnie
d’assurance créée en Algérie. Les compagnies d’assurances
étrangères avaient l’obligation de céder 10% de leurs
portefeuilles au profit de la CAAR. C’est ainsi qu’on a
interdit la réassurance à l’étranger et désormais, elle sera
prise en charge par la CAAR. Cette interdiction se justifie
par le fait que les placements des compagnies d’assurance à
l’étranger constituent une fuite de capitaux.
Le deuxième projet de loi était relatif aux obligations et
garanties exigées des entreprises d’assurance exerçant leurs
activités en Algérie, il se matérialise par la loi n°63-201. Ces
deux lois constituent les premiers instruments de contrôle du
secteur des assurances en Algérie.
L’état algérien à travers ces deux lois visait la nationalisation
du secteur des assurances et la création de nouvelles
compagnies d’assurances.
1-2-2 Période de nationalisation et de spécialisation:

Cette période a vu l’établissement du monopole de l’État,


elle se traduit notamment par la nationalisation des
compagnies d’assurance existantes et la création de
nouvelles compagnies et la spécialisation de celles-ci.
La création de la CAAR en 1963 via la loi n°63-197 du
08/06/1963 ayant pour mission de gérer la cession légale et
de développer un portefeuille direct. Devant la mise en
place de cette réglementation (institution de la cession
légale au profit de la CAAR), des compagnies d’assurance
étrangères ont quitté le territoire algérien sans procédure de
liquidation juridique, ce qui a laissé les assurés sans
dédommagement et donc l’obligation de les transférer vers
la CAAR.
Pour faire face aux éventuels retraits des compagnies
d’assurances étrangères, une société d’assurance
d’économie mixte algéro-égyptienne a été créée à raison de
10% pour la CAAR, 39% pour l’État égyptien et 51% pour
l’État algérien. Il s’agit de la SAA (Société Algérienne
d’Assurance) établie en 1964. A cette date, après le retrait
des sociétés étrangères, la SAA, la CAAR et la STAR
(Tunisie) seules exercent en Algérie.
En 1966, l’ensemble des compagnies d’assurances étrangères
ont été nationalisées avec instauration du monopole de l’État
sur l’activité d’assurance. La nationalisation de la SAA a eu lieu
en 1963, elle était spécialisée dans l’assurance automobile et
simple (assurance incendie, assurance éléments naturels).

En 1973, la CCR (Compagnie Centrale de Réassurance) a


été créée dont son capital est détenu à parts égales par la CAAR
et la SAA. Elle démarre ses activités en 1975, elle a repris la
fonction de la CAAR qui sera désormais spécialisée dans les
risques industriels. La CCR devient ainsi la seule compagnie
ayant le monopole sur le marché de réassurance en Algérie.

Par ailleurs, cette période a connu l’institution de l’assurance


mutualiste par la création de deux mutuelles : la Caisse
Nationale de Mutualité Agricole (CNMA) en 1972, spécialisée
dans l’assurance agricole et la MAATEC (Mutuelle Algérienne
d’Assurance pour Transport pour métiers de l’Enseignement et
de la Culture), elle est spécialisée dans le transport dans les
assurances auto et habitation .
1-2-3 Période de réforme de 1980 : la loi n°80-07 du 09
août 1980:

Cette période est marquée par la mise en place de la


première réforme qui donne un redémarrage aux compagnies
d’assurance, il y a eu l’adoption de la loi n° 80-07
du 09 août 1980 constituant le premier pilier réglementaire
des assurances en Algérie. Cette loi apporte des détails
concernant les assurances ; elle propose essentiellement
l’amélioration de la protection de l’assuré et autres
bénéficiaires de l’assurance et l’assouplissement de la
procédure d’indemnisation.
L’objectif ultime de cette réglementation (la loi n°80-07) est
de faire participer les compagnies d’assurances algériennes
qui étaient étatiques à l’économie nationale. Cependant, le
contrôle de l’état sur le marché assurantiel algérien a
constitué l’une des raisons de l’échec de cette réforme.
En 1989, la publication des textes relatifs à l’autonomie des
compagnies publiques, entraine la déspécialisation de celles-
ci. Ainsi, dorénavant, les compagnies d’assurance peuvent
pratiquer toutes les opérations d’assurance, c’est-à-dire
qu’elles sont appelées à assurer tous les risques : les risques
industriels, les risques agricoles, les risques relatifs au
transport … etc
1-3 Période de l’ouverture et de libéralisation à
partir de 1995:
La libéralisation du secteur des assurances en Algérie
s’est traduite par l’adoption de l’ordonnance n° 95-07
du 25/01/1995 relative aux assurances. Cette
ordonnance consacre la libéralisation du secteur
algérien des assurances qui était monopolisé par l’état.
Cette libéralisation qui constitue un changement majeur
survenu dans le domaine des assurances se traduit par
les phénomènes suivants :
• L’ouverture du secteur des assurances en permettant
aux sociétés privées qu’elles soient nationales ou
étrangères d’opérer sur le marché à côté des EPE
(Entreprises Publiques Économiques) ;
• La démonopolisation de la réassurance ;
• L’instauration d’une dynamique commerciale par
l’introduction des intermédiaires en opérations
d’assurances (agents généraux et courtiers
d’assurances).
En 1995, l’Algérie s’est dotée d’un cadre juridique
des assurances à travers l’ordonnance n°95-07
constituant le texte de référence du droit algérien des
assurances.
1-3-1 L’ordonnance n°95-07 du 25 janvier 1995
relative aux assurances:

L’ordonnance n°95-07 du 25 janvier 1995 relative aux


assurances trace le nouveau cadre juridique de l’activité
d’assurance en Algérie et remet en cause le monopole
de l’état sur les opérations d’assurance et de
réassurance. Ainsi, cette ordonnance a pour finalité le
développement du marché des assurances,
l’augmentation et l’orientation de l’épargne, la
protection du droit des assurés et des bénéficiaires de
contrats d’assurance et l’amélioration de la prestation de
services rendus en matière d’assurance.
Cette ordonnance, considérée comme un déverrouillage
réglementaire, est l’équivalent de la loi sur la monnaie
et le crédit n°90-11 du 14 avril 1990 sur le secteur
bancaire.
Ainsi, l’activité d’assurance a connu une ouverture aux
opérateurs privés dans les domaines de la production
(sociétés d’assurance) et de distribution (agents
généraux et courtiers d’assurances).
1-3-2 La loi n°06-04 du 20 février 2006:
Cette loi vient pour combler les insuffisances
constatées suite à l’analyse de l’ordonnance n°95-07 du
25 janvier 1995 relative aux assurances.
L’objectif principal de cette loi est de :

• Poursuivre la libéralisation du secteur aussi bien au


niveau interne qu’au niveau externe, en permettant
l’installation des succursales de compagnies
étrangères et en étendant les formes de distribution
de l’assurance à la bancassurance ;

• Développer les assurances de personnes avec la


séparation juridique des assurances de dommages,
des assurances de personnes pour permettre aux
souscripteurs de désigner librement les bénéficiaires
en cas de décès ;

• Protéger et renforcer les droits des assurés ;

• Renforcer les moyens d’action du contrôle en


matière d’assurance.
La banque et l’assurance ont longtemps été des domaines parfaitement
distincts. Jusqu’à ce que de nouveaux textes législatifs régissant le secteur des
assurances prennent essor, permettant ainsi la naissance de la bancassurance.
Grâce à la loi n° 06-04 du 20/02/2006 modifiant et complétant
l’ordonnance 95-07 du 25/01/1995 en matière d’assurance, la bancassurance est
devenue réalité en Algérie.
La promulgation de la loi 06-04 du 26 février 2006 est venue aussi pour
permettre aux sociétés d’assurance de distribuer un certain nombre de produits par
l’entremise des banques et établissements financiers. Il s’agit des catégories de
produits suivantes :
- Assurance de personnes (accidents, maladie, assistance, vie et
décès, capitalisation.) - Assurance
crédits.
- Assurance des risques simples
d’habitation.
- Multirisques habitation.
- Assurance obligatoire des
risques catastrophiques.
- Assurances agricoles.
Par l’adoption de ce nouveau mode de distribution, l'Algérie ambitionne de
rattraper les progrès réalisés par la bancassurance et garantir de meilleurs
rendements pour la vente des produits d’assurance. C’est dans cette perspective
que l’Algérie a annoncé la signature d’une panoplie de conventions de
partenariats entre banques et compagnies d'assurances tant nationales
qu’internationales.
II -Analyse de la contribution du
marché des assurances à
l’économie nationale:

1 Analyse du taux de pénétration des assurances dans


le PIB :

Pour apprécier la contribution de l’assurance à


l’économie nationale, il convient d’étudier deux ratios
essentiels ; le ratio du chiffre d’affaires par rapport au
PIB (taux de pénétration) et le rapport entre les primes
d’assurance et la population (densité d’assurance).
Cependant, cette approche est dite macroéconomique
car elle prend en considération les grandeurs les plus
importantes qui donnent une appréciation sur l’ensemble
de l’économie. Toutefois, l’assurance a d’autres impacts
sur des domaines plus affinés de l’économie. Il s’agit
essentiellement de l’impact sur l’intermédiation
financière et aussi sur le marché des capitaux.
Le taux de pénétration qui est la part de l’assurance dans le PIB , au
niveau mondial est de l’ordre de 7% , pour les pays émergents il est entre
3% et 4% et pour le cas de l’Algérie il est entre 0,6% et 0,7%, il atteint
parfois 0,8% les dernières années donc le taux de pénétration du secteur
des assurances en Algérie demeure très faible ,Inferieur à 1%, il est loin
de la moyenne mondiale .

La densité ,la prime d’assurance moyenne par habitant représente les


montants dépensés en matière d’assurance en moyenne par les
habitants ,les africains sont ceux qui dépensent le moins en produits
d’assurance ,plus spécifiquement la densité des algériens est très faible
comparée aux montants dépensés en moyenne dans le reste du monde .

L’Algérie se caractérise avant tout par la faiblesse relative de son marché


des assurances . Les indicateurs de l’activité d’assurance montre que
l’Algérie occupe les dernières places en ce qui concerne tous les agrégats
d’assurance et beaucoup reste à faire pour hisser ce secteur à ses
véritables potentiels.
l’Algérie compte booster les assurances en général et les assurances vie
en particulier et rattraper le retard cumulé depuis plusieurs années pour
améliorer les indicateurs en matière de pénétration et densité de
l’assurance.
2 Le rôle des compagnies d’assurance sur le marché des capitaux:

De par leurs fonctions, les compagnies d’assurance drainent des masses


financières importantes qui représentent les engagements envers les
assurés. Ces engagements seront transformés en différents placements,
soit sur le marché monétaire, soit sur le marché financier ou sur d’autres
places financières. Les compagnies d’assurance sont donc prêteuses de
fonds aux agents éprouvant des besoins de financement.
Ainsi, le cadre juridique du marché financier et monétaire en Algérie a
attribué au secteur de l’assurance les rôles suivants :

 La compagnie d’assurance est un investisseur:

Les fonds drainés par les compagnies d’assurance seront placés sur
les différents compartiments des marchés de capitaux. En effet, la
réglementation en matière d’assurance précise dans quelles
proportions et dans quelles catégories d’actifs financiers, procéderont
les compagnies d’assurance aux placements de leurs engagements.
Elles participent, par ce rôle, à l’intermédiation financière, et de ce
fait, au financement de l’économie. Ainsi, les différents emprunts
obligataires et actions émises durant ces dernières années, sont faits
pour leur plus grande partie, aux investisseurs institutionnels
notamment les compagnies d’assurances .
 La compagnie d’assurance est un intermédiaire sur
le marché financier:
Le marché des valeurs mobilières, s’organise autour
de plusieurs organes à savoir la COSOB (Commission
d’Organisation et de Surveillance des Opérations de
Bourse), la SGBV (Société de Gestion de la Bourse des
valeurs), le dépositaire de titres et les IOB
(Intermédiaires en opérations de Bourse), contribuant
chacun au fonctionnement du marché financier. La
plupart de ces organes sont constitués à partir des
compagnies d’assurance et des banques publiques.
Ainsi, les IOB sont représentés par les compagnies
d’assurance suivantes : la SAA, la CAAT, la CAAR,
la CCR la CNMA ; ensuite la SGBV qui a pour rôle
d’organiser le marché, est constituée des IOB, qui sont
eux-mêmes, constitués de compagnies d’assurance et
des banques.
 La compagnie d’assurance est un OPCVM
Le seul OPCVM (Organisme de Placement Collectif
en Valeurs Mobilières) existant sur le marché est la
SICAV CELIM (Société d’Investissement à Capital
Variable) qui est constitué d’une compagnie
d’assurance (SAA) et de deux banques, la BNA :
Banque Nationale d’Algérie, et la BADR : Banque
Algérienne de Développement rural.
 La compagnie d’assurance est un assureur:
Avant l’instauration de la loi n°03-04 du 17 février
2003, les IOB sont tenus de souscrire une assurance
garantissant leur responsabilité à l’égard de leurs
clients162. Dans ce cas, les sociétés d’assurances
exercent concomitamment les deux activités : celle
d’assureur et celle d’intermédiaire de bourse. Ainsi,
un IOB peut être son propre assureur.
En Algérie, la réglementation en matière
d’assurance prévoit les placement des cotisations
drainées par les compagnies d’assurances auprès des
assurés, dans des actifs énumérés à l’article 24 du
décret exécutif n°13-114 du 28 mars 2013 relatif aux
engagements réglementés des sociétés d’assurances
et/ou de réassurance. Ces placements prennent les
formes suivantes: valeurs d’état , Autres valeurs
mobilières et titres assimilés émis par des entités
remplissant les conditions financières de
solvabilité , Actifs immobiliers ,autres
placements…..
III-les limites et les problèmes de
l’activité d’assurance en Algérie:

Il existe des facteurs externes et internes :


les facteurs externes
: nous pouvons
énumérer les points suivants :
• Le niveau de l'activité économique: l'activité
d'assurance liée de près à l'activité économique.
Cependant, les taux positifs de croissance affichés ces
dernières années sont soutenus par la demande, donc
n’influencent pas positivement sur le chiffre d’affaires
des assurances.
Le secteur privé n’arrive pas à créer une alternative
viable pour une croissance moins dépendante des
hydrocarbures. Il investit dans le secteur des biens pour
profiter de la demande générée par l’action budgétaire
et échapper à la concurrence étrangère.
• Le facteur religieux: Ce facteur est fondé sur l'absence
d'acceptation de l'idée de l'assurance et de l'esprit qui
considère que l’acte d’assurance est prohibé dans la loi
islamique. Mais, dans le même temps, nous observons
l’absence d’alternative en assurance respectant la loi
islamique à l’exemple de l’assurance takaful.
• Le facteur culturel et idéologique : système
socialiste et le modèle de production adopté par
l’Algérie après l’indépendance font que
l’individu attend d’être protégé par l’état
(gratuité de l’éducation, de soins de logement,
sécurité sociale…etc.).
• La faiblesse du pouvoir d'achat de l'individu:
le pouvoir d’achat de l’algérien ne cesse de se
dégrader, laissant peu de part pour la dépense en
assurance.
• Phénomène de thésaurisation : un phénomène
largement répandu au sein de la société
algérienne, il prend de nombreuses formes: le
stockage dans des lieux autres que les canaux
bancaires en devises, achat d’objets de valeur.
Plus ce phénomène prend de l’ampleur, plus la
proportion des opportunités .
les facteurs internes :
Les facteurs internes sont ceux liée à la
réglementions et à l’organisation du marché des
assurances : nous retrouvons entre autres, la
lenteur dans l’indemnisation des sinistrés et le
manque de la dynamique commerciale.
Les pays ayant développé cette activité depuis quelques années ont démontré
que la bancassurance est un moyen de production de richesse.
Le développement de la bancassurance en Algérie nécessite
au préalable un certain effort d'innovation de la part des assureurs et des
banquiers en vue de concevoir de nouveaux produits attrayants et bien étudiés.
Certaines suggestions dans le domaine de la bancassurance peuvent être
proposées pour développer la bancassurance en Algérie, en l’occurrence :

 nécessité d'établir de bonnes relations avec le client afin de gagner sa


confiance, et l’informer sur le principe de la bancassurance et ses avantages.

 La révision de la gestion des sinistres et la bonne gouvernance des


ressources financières.

 Elargir le support publicitaire à fin de diversifier la formation au personnel.

 La diversification de la gamme de produits des banques en incluant les


produits assurantiels.

 contribuer aux diverses sociétés internationales dans le but d'acquérir une


expertise internationale d'assurance et réaliser des bénéfices considérables.
Conclusion:
La bancassurance est sans nul doute une véritable chance
pour le secteur des assurances qui connaît un faible taux de
pénétration. Le marché souffre, en effet, de la faiblesse du
pouvoir d’achat, mais aussi du manque d’une culture
assurance bien ancrée,
notamment l’assurance-vie.

Le concept de la bancassurance constitue un lien financier


entre la banque et l’assurance, dû à la commercialisation des
produits d’assurances par les réseaux de distribution
traditionnels de l’établissement bancaire. De ce fait, elle est
l’un des meilleurs moyens pour le développement du secteur
des assurances.

Donc le choix de la bancassurance n’est pas un hasard pour


les banques algériennes, en effet la vente des produits
d’assurance par ces dernières ne peut qu’élargir davantage
leurs gammes de produits, fidéliser leurs clients et assurer la
croissance des marges bancaires par des rentrés régulières
des fonds.

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CONCLUSIO
N

La bancassurance est sans nul doute une véritable chance


pour le secteur des assurances qui connaît un faible taux de
pénétration. Le marché souffre, en effet, de la faiblesse du
pouvoir d’achat, mais aussi du manque d’une culture
assurance bien ancrée, notamment l’assurance-vie. Pour les
banques aussi, la vente des produits de bancassurance ne peut
qu’élargir davantage leur gamme de produits, fidéliser leurs
clients et surtout assurer la croissance des marges bancaires
par des rentrées régulières de fonds.

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