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dispositifs prudentiels
Il s’agit de prêts à une clientèle à risque, les Petites et Moyennes Entreprises et autres
Petites et Moyennes Industries (PME/PMI), avec des garanties insuffisantes, et à des taux
moins préférentiels. Ce risque, comme ce fut le cas des subprimes aux Etats Unis à
l’automne 2008, est à craindre et pourrait entraîner une crise de la liquidité majeure.
D’ailleurs en novembre 2017 le régulateur, conscient du Risque PME/PMI, statua sur les
règles d’admissibilité des créances des établissements de crédit au refinancement “instruction
006-09/2017”.
En plus de son caractère extraverti, l’économie malienne est caractérisée par sa grande
dépendance : (1) aux Marchés publics d’une part ; (2) et par l’importance des fuites dans
le système productif.
L’Etat se fait complice de cette situation par des exonérations à l’endroit des commerçants
importateurs, alors que des substituts nationaux aux produits qui sont objet d’importation,
alimentaires et habillement, existent dans le pays. Le manque de contrôle sur les produits
importés et la distribution des marchés publics à des entreprises peu autonomes constituent
des freins au développement et entrainent la concentration du financement bancaire.
En octobre 2018, les chiffres de la centrale des risques BCEAO, montrent que la clientèle
Commerce gros/détail et Restaurant au Mali, composée majoritairement d’entreprises
individuelles, représentaient 44% des financements bancaires maliens et 64% des Crédits
recensés étaient à court terme.
En octobre 2017, ces chiffres étaient respectivement de 45% et 62%, ce qui montre une
certaine résilience dans la tendance.
Dans le même temps, ils étaient comme ci-dessous au niveau de l’espace UMOA :
Répartition des crédits déclarés à la Centrale des Risques par secteur d’activité
(1) Le BIC – UEMOA, est une institution privée choisie sur appel d’offre international et
lancée en mai 2013 par la BCEAO pour piloter le système de gestion des informations sur le
crédit. Il est destiné à aider l’ensemble des institutions financières des huit pays de l’UMOA.
C’est une première puisque jamais plus de deux Etats n’ont mis ensemble leurs informations
sur le crédit.
Le but affiché est de recueillir toutes les données sur le crédit et de proposer un service de
traitement et d’analyse sur la qualité de la clientèle des institutions financières (Banques,
Institutions de Microfinance) et des grandes entreprises facturières (EDM, Orange, Malitel,
La Poste, SOMAGEP…).
(2) Par ailleurs, un nouveau dispositif prudentiel, adopté par le Conseil des Ministres de
l’UMOA au cours de sa session du 24 juin 2016, fixe les nouvelles règles applicables dans
l’Union, en matière bancaire et financiers.
Ce dispositif qui repose sur les règles de Bâle II et de Bâle III, vise à promouvoir la
préservation d’un système bancaire, solide et résilient, répondant aux besoins des économies
des Etats de l’UMOA, et qui présente un profil de risque maîtrisé. Les Atténuateurs du Risque
de Contrepartie qui y figurent en bonne place en référence à la règlementation dite de Bâle III,
permettent aux banques de refinancer leurs crédits à condition de détenir en couverture des
actifs sûrs et de grande liquidité. Le nouveau dispositif établit également des exigences
prudentielles en matière de liquidité.
Nous le voyons, les mécanismes existent pour la protection des banques, mais très peu
d’acteurs s’en saisissent. Une partie de la clientèle bancaire pense “à tort” que la contrepartie
est constituée par les sûretés (enregistrées par la banque via un acte notarié ou sous seing
privé). Ils vont jusqu’à mettre en question l’obligation de restitution qui sied au crédit
bancaire.
L’histoire regorge de situation de banques qui ont fait défaut à cause d’une trop grande
concentration du risque vis-à-vis d’une contrepartie individuelle. L’un des principaux
enseignements tirés des différentes crises financières est que les banques n’ont pas toujours su
mesurer, agréger et contrôler de façon systématique les expositions qu’elles détenaient envers
une contrepartie unique ou un groupe de contreparties liées entre elles sur l’ensemble de leurs
portefeuilles et activités.
Même si les taux d’intérêt des contrats de prêts sont fixes au Mali, il ne faut pas exclure
l’impact de la prolongation des termes et des impayés. Comme pour la crise des subprimes, le
cocktail explosif n’attend que l’étincelle (au second semestre 2006, éclata aux USA une bulle
immobilière et la crise des subprimes l’été suivant (2007)).
Il y a dix ans, le monde connaissait sa plus grande crise financière depuis huit décennies (et
l’effondrement des grandes économies financiarisées de 1929), après la faillite de la banque
d’affaires américaine “des États-Unis “, Lehmann Brother, ayant abouti au gel de plusieurs
marchés interbancaires et à des recapitalisations massives de banques commerciales en
Europe et aux États-Unis.
La crise des “subprimes” qui était liée à des crédits “toxiques” (ou actifs illiquides), des prêts
à une clientèle à risque qui ne présentait pas de garanties suffisantes, transformés en titres, à
des taux moins préférentiels. Cette nouvelle crise économique, financière et même monétaire
qui intervient alors que tous les pays n’avaient pas encore commencé à appliquer les accords
de Bâle II, a précipité la mise en place des nouvelles normes prudentielles dites de Bâle III par
la BRI (Banque des Règlements Internationaux, siégeant à Bâle).
Après Bâle I : entré en vigueur en 1992, appliqué dans plus de 100 pays mais centré sur les
seuls risques de crédit et de marché ;
Et Bâle II : avec une meilleure pondération des risques bancaires (risques opérationnels), mis
en œuvre début 2005 ;
1. Limiter l’effet de levier, qui a permis à certaines banques de spéculer au-delà de leurs
moyens ;
2. Accroître la liquidité des banques ;
3. Mieux calibrer les exigences en fonds propres des différents métiers bancaires en
fonction des risques pris dans chacun de ces métiers.
Ces risques sont issus des fréquentes intrusions des affaires financières dans le domaine
monétaire (multiplication de produits hybrides). Outre ces instruments financiers, tout
établissement de crédit pratiquant une transformation d’échéances est par construction,
potentiellement exposé à un risque d’illiquidité quelle que soit sa structure bilancielle. Il lui
faut s’organiser pour rester «liquide», c’est-à- dire faire face aux fuites quotidiennes (retraits,
solde de compensation, transferts de devises).
Les banques font ainsi face à une armada de risques dont la plus signifiante est l’illiquidité de
la banque. Ce risque d’illiquidité est le plus souvent, une résultante du risque de non-
remboursement du crédit.
Par ailleurs, il peut engendrer un risque juridique pour les banques, en cas de non-respect de
ses engagements dans différents contrats, vis à vis de ses créanciers et débiteurs, et ou de
mauvaise appréhension du droit des affaires. En effet, de plus en plus de clients, mieux
informés de leurs droits, engagent plus facilement des actions en justice contre la banque.
C’est dans ce contexte ambigü que baigne le concept même de Risque de Contrepartie (2).
D’où notre interrogation pour savoir si la contrepartie en question était une compensation
à la chose donnée ?
La circonscription du RI, passe par les améliorations à apporter aux processus et à la chaîne
de traitement du crédit, à savoir les rôles :
(1) du chargé de clientèle, (2) du Comité de crédit, (3) des unités de Gestion et de Contrôle
des Risques, (4) de la Gestion opérationnelle ; (5) de Gestion Juridique (Collecte et analyse
des sûretés et cautions).
1. (1) Le Chargé de clientèle : introduit l’étude du crédit en présentant les forces et
faiblesses du client ainsi que les opportunités du crédit pour l’institution.
2. (2) Le Gestionnaire du risque de contrepartie : analyse les données fournies, en se
basant sur l’étude des flux de richesses attendues (loan to income) et non sur le stock
de patrimoine disponible. Pour lui, il s’agit d’analyser l’Excédent de Trésorerie
“potentielle”, par le retraitement de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE), auquel il
sera retranché une valeur calculée à travers la variation du BFR d’exploitation (…).
3. (3) Le Contrôleur des engagements, indépendant des personnels ci-dessus cités à
l’origine des expositions, doivent conduire un audit qui consiste à vérifier et à
surveiller l’évolution des critères de notations utilisés dans le scoring du crédit.
4. (4) La Gestion opérationnelle s’occupera de la saisie de la mise en place dans le
Système d’Information, de la validation du déblocage des fonds, du prélèvement et de
la comptabilisation des échéances .
De plus en plus dans les banques, des matrices d’analyse permettent de décomposer les clients
et prospects en cible classées : en «trésors de guerre», à la fois pour leur fidélité et leur
potentiel commercial élevé ; en «proie», pour leurs fidélités aux concurrents et leur potentiel
qui justifie un effort de conquête ; en «loyaux», fidèles à faible potentiel, et en «douteux»,
qu’il convient de marginaliser de façon drastique, pour permettre de voir clair dans la faune
de la clientèle bancaire.
Pour l’analyse du risque de crédit à l’entreprise, notons simplement que la valeur économique,
résume à un instant (t), l’ensemble des flux de richesses futures espérés par l’agent
économique.
Comme Jean Baptiste Say, nous dirons que l’entreprise est un «intermédiaire entre les classes
de producteurs et de consommateurs, elle profite de ce que les autres savent et de ce qu’ils ne
savent pas».
Le métier de financement bancaire renferme une large gamme de risques, plus ou moins
transférables reçue des clients. Ces derniers lui transfèrent leur insécurité, leur insolvabilité,
leur illiquidité et éventuellement leurs créances irrécouvrables et leurs valeurs d’exploitation
invendables (comme dans le milieu épidémiologique, la contagion est rapide).
Tout ceci est regroupé dans le terme technique de “Risque de Contrepartie”. Le terme est
dit “technique”, parce que connu du praticien de la banque, mais insuffisamment défini
par la traduction des mots le constituant.
III. Conclusion
Nous retenons que l’activité de base de la banque de détail consiste en la tenue d’un compte
monétaire pour les besoins de ses clients, à partir duquel elle garantit la disponibilité des
fonds reçus en dépôt, en fonction de leur terme et sur lequel elles financent l’économie.
À ce titre, elle a besoin d’être efficiente dans sa gestion, en vue de la préservation des cycles
de financement et de dépôt. Or, avec les déséquilibres récurrents au niveau de l’économie
malienne, les financements bancaires sont orientés vers des secteurs peu productifs (le négoce
qui en constituent 40% en moyenne, contribue à accentuer une fuite de la richesse créée vers
les pays exportateurs).
Les investissements structurels qui devraient drainer l’essentiel des financements sont
délaissés au profit de financement en marge de la conjoncture (plus de 60% des financements
sont à court terme) à travers des PME/PMI éphémères. C’est ce constat qui pousse la BCEAO
à ériger un système de refinancement des établissements de crédit pour leur accompagnement
aux entreprises autonomes.
Par ailleurs, Bâle III permet aux banques de refinancer les crédits à condition de détenir en
couverture des actifs sûrs et de grande liquidité. Ceci permettra le refinancement de leur
activité auprès de la banque en fonction de la qualité desdits actifs. Alors que Bâle I ne
fondait les exigences en fonds propres que sur la nature du débiteur, les accords de Bâle II et
de Bâle III requièrent un calcul du risque débiteur par débiteur.
Cependant ces mesures auront à terme comme effet un renchérissement du coût du crédit dans
notre zone monétaire, alors même que notre développement économique a besoin de taux
d’intérêt peu élevés, compte tenu du rôle de ce dernier dans la compétitivité de nos
exportations. Le manque d’investissements privés est à cet effet, l’un des principaux freins au
développement.
La banque apparaît comme un thérapeute qui veille au développement de ses clients par le
biais du crédit, au risque de se mettre lui-même en danger en cas de non-remboursement.
La BCEAO nous l’avons vu plus haut encourage les banques à aller vers des entreprises
autonomes, dont le capital n’est pas détenu à plus de 25% par une seule personne. Tout le
contre-pied de la cartographie actuelle des clients dans les portefeuilles de crédit des
banques maliennes.
L’idée d’Atténuation désigne les techniques de diminution de l’impact des pertes éventuelles.
Pour le Larousse, il s’agit d’une « diminution du pouvoir pathogène d’un microbe par des
moyens chimiques (antisepsie) ou physiques (chaleur, lumière, radiations, etc.) ».
Ceci conforte notre emprunt au milieu médical et permet de décrire l’activité bancaire comme
une conjugaison de menaces plus ou moins traitables, où la prévention demeure la principale
alternative et où le client est le patient zéro (nécessitant toutes les attentions).
En matière d’analyse du Risque, la mesure des effets en cas de survenance est déterminante
pour l’efficacité des interventions à envisager. Dans le cas du Risque de contrepartie, les
effets d’une éventuelle matérialisation sont à rechercher dans la perte de confiance envers la
contrepartie.
Dans l’imaginaire populaire, la Contrepartie est représentée comme une chose demandée en
échange d’un concours.
Le Larousse définit la contrepartie comme : “ce qui sert à compenser, à équilibrer quelque
chose, ce que l’on fournit en échange de quelque chose”. Selon le Robert de poche, il s’agit de
: “une antithèse ou un contre-pied” à la chose donnée.
Nous avons retenu plus haut que la contrepartie attendue par la banque de son activité de
crédit, n’est pas constituée des seules sûretés (simple garantie de réalisation d’une certaine
contrevaleur en cas de litige), qui ne constituent qu’un accessoire au prêt.
La notion d’atténuateurs de risque de crédit développée par les accords dits de Bâle (3ème du
nom) recentre l’intérêt des banques sur la solvabilité, qui permet d’assurer en premier le
remboursement du principal, mais aussi la perception des intérêts du prêt et des frais annexes
(qui constituent l’essentiel des produits de nos banques de détail).
L’objectif de cette mesure vise à garantir que la banque possède un niveau satisfaisant d’actifs
liquides dit de haute qualité et non grevés qui peuvent être directement convertis en liquidité
de telle sorte à couvrir ses besoins en liquidité sur une période de 30 jours de crise. Au
minimum, l’encours d’actifs liquides de haute qualité doit être égal au total des sorties nettes
de trésorerie sur les 30 jours suivants.
Les actifs liquides de haute qualité présentent la spécificité de conserver leur liquidité même
en période de crise. Ils sont directement transformables en liquidité sans perte (ou peu) de
valeur. Ils doivent, dans la mesure du possible, remplir les critères d’acceptation définis par la
Banque Centrale pour pouvoir obtenir directement des liquidités intra-journalières et des
lignes de crédit au jour le jour. C’est un actif de sécurité sur lequel se reportent les
investisseurs en cas de difficultés.
Les actifs liquides de haute qualité doivent satisfaire à des exigences opérationnelles :
L’un des apports majeurs dans les accords Bâle III porte sur le volant de conservation des
fonds propres dont l’objectif est la constitution en période calme de marges de fonds propres
qui pourront être utilisés pour couvrir les pertes. Pour cela, le comité formule des
recommandations pour de meilleures pratiques en matière de conservation des fonds propres.
Le volant de conservation des fonds propres est de 2,5% des actifs pondérés des risques, il est
principalement constitué d’actions ordinaires et assimilées.
En période calme, les banques doivent constituer des fonds propres au-delà du minimum
règlementaire soit en réduisant les distributions prélevées sur les bénéfices, soit en levant des
capitaux privés.
Malgré des constats de longue date sur la nécessité pour les banques de se prémunir contre
le risque de concentration sur une (ou un groupe de) contrepartie, les dispositions
correctrices pour en atténuer les conséquences ont tardé à venir. C’est là la principale
critique que nous pouvons faire sur ces batteries de mesures visant l’Atténuation du Risque
de Contrepartie.
En effet, dans sa dernière publication la BRI, reconnaît que la nécessité pour les banques de
mesurer et limiter la valeur de leurs grands risques par rapport à leurs fonds propres, est
reconnue de longue date par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (le Comité). Le
Comité de Bâle a publié son premier guide de meilleures pratiques sur cette question, Mesure
et contrôle des grands risques de crédit, en janvier 1991, dans le souci d’améliorer la
convergence des approches en matière de surveillance des grands risques tout en
reconnaissant la nécessité d’une certaine latitude en fonction des conditions locales.
Dans le même ordre d’idées, les principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace
(Principe 19) exigent que la législation et la réglementation bancaire locales fixent à 25%, le
niveau des fonds propres limites sur les grands risques envers un même emprunteur ou un
groupe d’emprunteurs liés. Par ailleurs la somme des grands risques (10 % ou plus des fonds
propres de la banque) ne doit pas dépasser huit fois les fonds propres.
Le Principe 19, stipule : « l’autorité de contrôle établit que les banques disposent de politiques
et procédures appropriées, qui permettent de détecter, de mesurer, d’évaluer, de suivre et de
maîtriser, ou d’atténuer, les concentrations de risque en temps opportun, et d’en rendre
compte. Elle fixe des limites à l’exposition au risque envers une même contrepartie ou un
groupe de contreparties liées entre elles ».
3. Les Opportunités à saisir en matière de couverture du risque
Comme dans le cycle alimentaire pour l’organisme, où on n’ingurgite pas sans savoir,
l’étude du crédit par le prêteur revient à transformer les écritures en rentabilité pour la
survie même de l’entreprise bancaire et impose la connaissance approfondie du client dans
son patrimoine (droits et obligations), ses fonds propres (ressources nettes des dettes) et ses
revenus (présents et futurs).
Les éventuels déchets du crédit sont combattus grâce au dispositif de sécurisation pris en
amont à l’octroi du crédit. Ce dispositif est composé de ce qui peut être considéré comme des
atténuateurs de risque, qui sont diverses valeurs appartenant à l’agent économique ou à un
garant. C’est en cela que l’ensemble Client – Garant, est appelé contrepartie ou parties liées.
Les valeurs prisent en garanties, peuvent être monétaires et /ou des dérivés de crédit
(reconnaissance de dettes établit dans une convention de crédit et ou par un billet à ordre),
elles peuvent être commerciales à travers les cessions de créances, immobilières (avec les
hypothèques) ou financières (avec les nantissements de fonds de commerce).
À noter, que les conventions dites de financement ou de crédit (en fonction de sa qualité
d’acte notarié ou sous seing privé), signées entre la banque et son client, doivent être revêtues
de la plus haute vigilance. Mais toujours est-il que les meilleures protections sont les garanties
liquides, la titrisation reste une alternative particulièrement conseillée pour les banques
désireuses de traiter leur risque par le biais d’un outil de transfert des risques.
3.2. Les collatéraux financiers (garanties réelles) telles que les dépôts de cash et or,
nantissement de titres, nantissement de contrats d’assurances-vie…
3.3.Dans une moindre mesure, les collatéraux non financiers (hypothèque immobilière,
hypothèque maritime, nantissement de fonds de commerce et autres valeurs d’exploitation)
et les mobilisations de valeurs réalisables (créances commerciales).
II. Conclusion
Le crédit est une création monétaire à laquelle la banque s’attelle en vue de maximiser les
capacités de l’économie à assurer l’équilibre fondamental entre investissement et épargne au
niveau national. Le risque de contrepartie en est le déséquilibre, parce que pouvant peser un
risque de perte d’une partie ou de l’ensemble du dépôt fait sur le compte du client emprunteur
bancaire par ladite création monétaire.
Le Risque PME/PMI au Mali est en phase de devenir un Grand Risque pour l’ensemble des
banques de la place. Le Grand Risque, selon la définition qu’en donne la BRI, représente la
somme des valeurs de l’ensemble des expositions d’une banque envers une contrepartie ou un
groupe de contreparties liées entre elles, dès lors qu’elle est égale ou supérieure à 10 % des
fonds propres éligibles de la banque.
En matière de suivi du crédit, les dues diligences (leviers d’actions) à mettre en œuvre par le
banquier bailleurs de fonds sont :
1.1. Se ménager une capacité de mobilisation de fonds (refinancement) au moins égale à ses
créances.
1.2. Faire correspondre la durée et la forme de rémunération des financements qu’il octroie et
ceux qu’il obtient des confrères.
P.S :