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Introduction générale..................................................................................................................5
1. L’intermédiation financière..............................................................................7
~3~
1. Le type de crédit..............................................................................................29
Conclusion................................................................................................................................33
Bibliographie.............................................................................................................................34
Webographie.............................................................................................................................34
~4~
Introduction générale
Les intermédiaires et les marchés financiers forment donc des vecteurs par lesquels les
agents qui ne veulent pas dépenser tout leur revenu permettent de satisfaire les besoins de
financement de ceux qui, au contraire, veulent dépenser plus qu’ils ne gagnent.
Le sujet de recherche est vaste, mais notre approche de travail essayera de restreindre
l’angle d’analyse et afin de le traiter convenablement, nous avons proposé la problématique
suivante :
Dans le souci de répondre à notre problématique, nous avons procédé par un travail
scindé en trois chapitres :
~5~
Chapitre1 : La théorie de l’intermédiation financière
Le système financier a été dominé jusqu'au milieu des années 80 par la finance
indirecte qui privilégie l'intermédiation de bilan des banques, il fonctionne selon les principes
d'une économie d'endettement, cette organisation se modifie progressivement à la suite d'un
ensemble de réformes financières qui favorisent l'essor d'une économie de marché financier.
Cette évolution caractérisée par le développement des marchés de capitaux, incite les
entreprises non financières à recourir au financement par émission des titres et les banques à
faire appel à un marché monétaire largement ouvert à tous les agents. Elle est également
marquée par une désintermédiation qui se traduit, d’une part, par une baisse de l'importance
des crédits bancaires dans le financement global de l'économie, et d’autre part, par
l’encouragement des entreprises non financières à recourir au financement par émission des
titres. Toutefois, malgré cela, ce mouvement n'implique pas un ralentissement sensible de
l'intermédiation financière.
Pour répondre à ces questions, nous allons aborder dans une première section la
définition du concept de l'intermédiation financière. Ensuite, au niveau de la deuxième
section, nous allons présenter le modèle de Gurley et Shaw relié à l’intermédiation financière.
~6~
I. Définition de l’intermédiation financière et ses raisons d’existence
1. L’intermédiation financière
De manière générale, l'intermédiation financière est l'activité développée par les agents
financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en quantité de l'offre à la demande de
capitaux. On distingue donc deux types d'intermédiations à savoir :
L’intermédiation financière à vue le jour avec Gurley et Shaw en 1960 qui ont proposé
unesynthèse théorique. Cette perspective repose sur l’idée que les agents ayant un besoin de
financement(les emprunteurs), et les agents ayant une capacité de financement (lespréteurs)
sont capables de trouver un équilibre entre eux via l’intermédiationfinancière. Les
intermédiaires financiers assurent unetransformation des échéances, des risques et des
rendements.En effet, l’existence d’une aversion pour le risquequi caractérise les agentsnon
financiers et les intermédiaires financiers est une raisonqui justifie l'existence des institutions
financières2.
1
Dees, Stéphane , Macroéconomie financière ,P :17.
~7~
On peut ajouter que l'existence d'intermédiaires financiers a pour origine l'imperfection des
marchés de capitaux.
Ainsi que les intermédiaires financiers mettent l’accent sur la réduction des coûts de
transaction :si un agent souhaite prêter une certaine somme d'argent à un autre agent,
l'opération va entraîner des coûts appelés "coûts de transaction" .Les intermédiaires
financiers s’intéressent éventuellement à "l’asymétrie d'information" 3:l’intermédiation
financière porte essentiellement sur la notion du temps, autrement dit la relation contractuelle
entre l’agent a besoin de financement, l’emprunteur, et celui à capacité de financement, le
prêteur, suppose une relation temporelle. En fait, l’un des deux parties est plus informé que
l’autre, quel que soit le type d’intermédiation (directe ou indirecte).
2
Développée grâce aux travaux de PYLE (1971), HART et JAFFEE (1974) et KAHANE
(1977).
3
Les notions « coûts de transaction » et « asymétrie d’information » seront traitées en détail dans le deuxième
chapitre.
~8~
II. Le modèlepionnier (Gurley et Shaw)
Plusieurs auteurs, tels que Gurley et Shaw, ont largement contribué à l’avancement des
travaux sur l’approche théorique de l’implication des phénomènes monétaires et financiers
dans les activités bancaires. Avant les travaux de Gurley et Shaw (1960), dans leur étude
4
Gurley et shaw, Money in a theory of finance,1960.
~9~
intitulée « Money in a theory of finance », la théorie bancaire dans son ensemble faisait
toujours la distinction entre les banques, les compagnies d’assurances et certaines institutions
financières. S’il existe des distinctions entre ces entités financières (banque, compagnie
d’assurance et institutions financières), la nouvelle théorie bancaire est venue afin de les
regrouper autour d’une seule activité : l’intermédiation financière.
Selon l’analyse de Gurley et Shaw (1960), les agents prêteurs et emprunteurs sont mis
en relation par deux types de circuit de financement :
~ 10 ~
bourses des valeurs ou les marchés obligataires), et les agents à besoin de financement
vont émettre des titres de dettes (obligations) ou des titres de propriété (actions) sur
un marché pour financier leurs besoins d’investissement. Ces titres seront acquis par
les agents à capacité de financement pour investir leurs excédents.
~ 11 ~
~ 12 ~
Chapitre 2 : La théorie de coûts de transaction, la théorie
d’asymétrie d’information, et les raisons d’être d’une banque
5
C'est entre autres pour cet article majeur dans l'histoire de l'analyse économique que Coase reçoit le prix Nobel
d'économie en 1991.
~ 13 ~
Les travaux de Williamson 6se situent clairement dans l’allongement de ceux de R.
Coase. Afin de formuler le concept de coût de transaction et expliciter quelque hypothèses-
clés pour comprendre en particulier dans quels cas la firme s'impose comme mode de
coordination, c'est-à-dire dans quelles conditions l'intégration d'une activité dans la firme sera
préférée au recours au marché.
(1) La rationalité limitée 7 : les agents ont des capacités cognitives limitées. Lorsque
l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas envisager tous les événements possibles et
calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions.
(2) L'opportunisme des agents : c'est une conséquence de la rationalité limitée.
Comme le contrat ne peut pas prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté
d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des
autres.
Williamson pose aussi des hypothèses sur les caractéristiques des transactions :
(3) La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il nécessite des
investissements spécifiques. Ce sont des investissements durables, effectués pour réaliser une
transaction particulière, et qui ne sont pas redéployables sans coûts vers d'autres usages
(5) La fréquence de la transaction : plus une transaction est répétée, plus les
contractants ont des occasions d'être opportunistes, ce qui augmente d'autant les coûts de
transaction.
6
Williamson O. E. (1979), "Transaction Cost Economics: the Governance of contractual relations", Journal of Law and
Economics, 22.
7
Cette hypothèse remplace celle d'information parfaite de la théorie néoclassique, elle est reprise de H. Simon
~ 14 ~
Compte tenu de ces caractéristiques des comportements et des transactions, il s'agit
pour Williamson de trouver la forme organisationnelle la plus adaptée, au sens où elle limite
les coûts de transaction. Ainsi pour Williamson, la firme est un système contractuel
particulier, un «arrangement institutionnel» caractérisé par un principe hiérarchique qui
permet à la direction de l'entreprise de prendre les décisions en cas d'événements non prévus
par les contrats, et qui permet de limiter les risques liés à l'opportunisme.
Suite à la contribution maîtresse de Coase (1937), deux premiers travaux ont entrepris
de rationaliser l’existence des banques et des autres intermédiaires financiers en se fondant sur
la notion de coûts de transaction. Il s’agit des articles de Klein (1973) et de Benston et Smith
(1976). Avant de revenir sur ces deux contributions, il est important de commencer par
caractériser les concepts de rationalité limitée et d’opportunisme dans une relation financière
de marché prêteur-emprunteur.
La relation directe entre emprunteur et prêteur étant une relation humaine, elle est
naturellement sujette à l’opportunisme et à la rationalité limitée. Donc que le premier facteur
comportemental concerne surtout l’emprunteur, le second s’attache au préteur.
La rationalité limitée du prêteur est liée à l’incertitude qui caractérise les états futurs
de la nature au moment de la conclusion du contrat de prêt. En effet, d’une part, ce contrat
régit une relation qui s’inscrit dans le temps. D’autre part, il porte sur l’échange d’une épargne
constituée ex ante par une créance dont la valeur ne se réalisera qu’ex post, au vu de la
situation financière et de la solvabilité de l’emprunteur. Le fait que plusieurs paramètres
futurs déterminants (évolution des taux d’intérêts, de l’inflation, du risque de signature de
l’emprunteur, etc.) soient incertains et difficilement probabilisables au moment de la
8
Jézabel Couppey-Soubeyran,L'INTERMEDIATION BANCAIRE ET L'EFFICACITE DE LA REGLEMENTATION
PRUDENTIELLE , 1998 , P60
~ 15 ~
conclusion du contrat, rend donc celui-ci incomplet, dans le sens où il ne peut prendre en
compte toutes les éventualitéspossibles.
Au regard des éléments précédents, il apparaît donc que la relation classique prêteur-
emprunteur est bien sujette à la rationalité limitée et à l’opportunisme, d’où l’existence de
coûts de transaction.
Smith et Benston (1976) sont les premiers à avoir appliqué, la notion de coûts de
transaction à la banque et aux autres intermédiaires financiers. En effet, comme le signale ces
auteurs (p.215, p.217) : « La raison d'être de l'industrie (financière) est l'existence de coûts
de transaction […] Dans un marché parfait exempt de frictions comme les coûts de
transaction, d'information et d'indivisibilité, les intermédiaires financiers n'existeraient
pas ».
Ces auteurs classent trois grands genres d’intermédiaires financiers. D’abord, ceux qui
confrontent et centralisent les offres et les demandes d’actifs financiers.
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Dans un premier temps, les auteurs s’intéressent aux décisions de consommation
inter-temporelles. Les coûts de transaction sont alors ignorés provisoirement. Le recours
aumodèledeSharpe-Lintner-Treynor-Mossinconnusous le nom,
MEDAF(Modèled’EvaluationdesActifsFinanciers)fournit la solution optimale aux problèmes
de consommation inter-temporelle des agents. En effet, ce modèle donne la combinaison
idéale d’actifs risqués et non risqués correspondant au plan de consommation inter-temporelle
de chaque agent (sur au moins deux périodes), de sorte à maximiser son utilité. Toutefois, la
prise en compte des coûts de transaction amène les auteurs à trois résultats:
Ils montrent que les agents cherchent à détenir des actifs liquides et facilement
transformables en biens de consommation à moindres coûts de transaction.
~ 17 ~
transaction) soit égal au coût marginal lié à la baisse du rendement espéré. Les dépôts et les
crédits bancaires sont alors considérés comme étant les actifs répondant le mieux au besoin de
liquidité à moindres coûts.
En effet, à la différence d’un bon du Trésor qui doit être transformé en numéraire
avant toute consommation, le dépôt à vue bancaire permet de consommer directement, par
simple émission de chèques et sans frais notables. De même, un crédit bancaire offre une plus
grande flexibilité de consommation à un emprunteur, contrairement à un titre de dette qui
l’oblige souvent à emprunter un montant minimum pour une période relativement longue,
chose qui ne correspond pas nécessairement à ses préférences de consommation.
Klein (1973) fonde l’existence des banques et des autres intermédiaires financiers sur
l’imparfaite divisibilité des titres du marché financier. Cette imparfaite divisibilité n’est en
réalité, que la conséquence des coûts de transaction : « […] une condition nécessaire pour
l'existence des intermédiaires financiers est l'existence d'une imparfaite divisibilité des
titres primaires. De même, une condition nécessaire à l'imparfaite divisibilité est la
présence de coûts de transaction. » (p. 930 79).
A travers le modèle CAPM, Klein montre comment les individus (supposés averses au
risque) maximisent leur fonction d’utilité en diversifiant de manière optimale leur portefeuille
sur un marché financier parfait (où les coûts de transaction sont égaux à zéro), au regard des
possibilités qui leur sont offertes dans l’espace espérance-variance (rendement-risque).
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Dans un marché sans frictions, les firmes émettent des titres de dette parfaitement
divisibles de manière à attirer les petits investisseurs et à maximiser leur propre valeur de
marché.
En effet, plus les titres de dette émis par une firme sont de petite taille, plus la prime
de risque est faible et donc, moins élevés sont les frais financiers de cette firme (la prime de
risque adossée aux titres de dette est une fonction décroissante de la divisibilité de ces titres).
Cela dit, dès lors que l’on introduit les coûts de transaction, la donne change. Il devient
plus avantageux pour une firme d’émettre un nombre limité de titres de grande dimension
unitaire et de les placer auprès de gros investisseurs, quitte à payer un taux d’intérêt plus élevé
(prime de risque plus importante). En effet, cela permet à la firme d’économiser les coûts de
recherche et de divulgation d’information à un grand nombre de petits investisseurs. Ces
derniers vont, d’une part, ne plus pouvoir diversifier leurs portefeuilles de façon optimale, et
d’autre part, être (partiellement) évincés du marché à cause de « l’effet de seuil » qui fixe un
montant minimal parplacement.
Ici entrent en jeu les banques et les autres intermédiaires financiers en tant que
grossistes/détaillants. Ceux-ci vont s’interposer entre les firmes et les individus et satisfaire
leurs préférences contradictoires. Ils acquièrent les titres indivisibles (primaires) émis par les
firmes et leur substituent leurs propres titres (secondaires) parfaitement divisibles, qu’ils
proposent auxindividus.
Mais, il se trouve qu’en regroupant les fonds d’une multitude d’agents de petite taille,
et en acquérant, en contrepartie, les titres de grande dimension émis par les firmes, les
banques et les autres intermédiaires financiers davantage les firmes à diviser la dimension
~ 19 ~
unitaire de leurs titres. Ce faisant, ils accentuent ainsi l’imparfaite divisibilité des titres
primaires ce qui, au fond, n’est autre que leur raison d’être.
~ 20 ~
gain. A l’instar des coûts de transaction, les asymétries d’information trouvent leur origine
dans les facteurs comportementaux humains que sont l’opportunisme et la rationalité limitée.
Effectivement qu’au niveau de la banque l'octroi du crédit ainsi que l'information sont
considérés comme les deux inputs fondamentaux de son activité, en matière d'intermédiation
financière. Du fait que chaque problème lié au crédit (évaluation de risque de défaut) découle
essentiellement de l'asymétrie informationnelle, qui existe entre prêteurs et emprunteurs qui
engendrent des conséquences néfastes, et qui se traduit par un rationnement de crédit ou du
taux d'intérêt très élevé.
Alors qu’accorder un crédit est une décision n’est pas seulement irréversible mais
également risquée puisque la qualité et la profitabilité de l'investissement sont liées à un futur
incertain, ainsi que à la situation actuelle. D'où l'asymétrie d'information sur le comportement
de l'emprunteur est particulièrement préjudiciable au moment de l'octroi de crédit, puisqu'elle
réduit la capacité du prêteur à distinguer les bons clients de ceux mauvais, donc les banques,
et pour garder leurs stabilités, sont dans l’obligation de collecter et exploiter efficacement les
informations disponibles.
Il faut noter que deux types d’asymétries d’information existent lors de la signature
d’un contrat : l’anti-sélection quirecouvre l’ensemble des problèmes informationnels on
intervenant de manière ex ante à la signature. Tandis que l’aléa moral renvoie aux situations
d’asymétrie d’information ex post, prenant forme après la signature.
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h
g La sélection adverse ou anti-sélection
Dont au niveau des banqueet on appliquant des taux d'intérêts élevés, et elles se
trouvent par la suite face au problème des demandeurs de crédit de mauvaise qualité, ce qui
pénalise les individus dont les projets sont moins risqués. Car un taux d'intérêt élevé peut
pousser les établissements de crédit à entreprendre les projets dont la probabilité de succès
est faible du fait cet effet d'évolution du taux peut inciter les emprunteurs les moins risqués
de quitter le marché de crédit, alors qu'un taux inférieur les attirera. Ce type d'information
(ex-ante) est au centre de genèse de risque découlant de l'octroi de crédit.
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Les banques fixent des taux d'intérêt assez élevés pour leur permettre de se couvrir de
la probabilité de tomber sur de mauvais emprunteurs, mais ces taux risquent de faire fuir les
bons emprunteurs qui méritent des taux d'intérêt plus faibles. Comme les emprunteurs
risqués ont une demande de crédit moins élastique au taux d'intérêt, la banque sélectionne
involontairement les emprunteurs risqués et se voit dans l'obligation d'augmenter encore ses
taux. Il existe un seuil au-dessus duquel l'augmentation du risque est plus forte que
l'augmentation du taux. Les intermédiaires renoncent à augmenter leur taux d'intérêt au-delà.
Non seulement les emprunteurs à faible risque n'ont pas pu trouver le moyen de financer
leurs projets, mais tous les emprunteurs à haut risque n'ont pas réussi à se faire financer car
le crédit a été rationné ; le marché s'est clos sans être soldé (égalité entre l'offre et la
demande).
L’anti sélection induite par l’asymétrie d’information montre que les perdants sont
toujours les « bons » produits et les « bons » clients.
Elle porte sur le comportement ou bien l’action de l’individu c'est-à-dire qu’un des
agents ne connait pas le comportement de l’autre agent c'est-à-dire l’un prend des risques
préjudiciable pour l’autre ce qui met en place une défaillance du marché.
Appelé aussi le risque de moralité (asymétrie ex-post)qui est très fréquent dans le
secteur bancaire, il se manifeste après la conclusion du contrat on s’extériorisant par
l'incomplétude de l'information qui provient du comportement non observableà la suite de
l'octroi de crédit, dont elle n’est pas assurée de l’utilisation optimal des fonds pour réaliser la
solvabilité .
~ 23 ~
probabilité de défaut et un surcroît de risque crédit.
En d'autre terme les problèmes liés à l'aléa moral apparaissent lorsqu'un individu, une
entreprise, ou un particulier entreprend une action inefficace alors qu’il peut créer un
problème de solvabilité et par la suite contribuer un risque crédit en cas de non
remboursement.Enfin, l’aléa moral peut apparaître sous la forme d’une insuffisance de la
qualité de gestion de l’emprunteur, et notamment d’une maîtrise insuffisante des coûts.
On constate que l'intermédiation financière des banques reste insuffisante pour qu'elle
puisse résoudre le problème d'aléa moral et de sélection adverse face à son savoir incomplet,
au niveau du rendement lié au projet ainsi que la non distribution équitable d’information
entre l'établissement et les demandeurs de crédit, encourage le recourt au financement direct
en générant des coûts de transactions.
Et pour faire face au problème de anti sélection la banque s’orientait vers la mise en place
de :
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Dans le même cadre la banque peut résoudre les problèmes d’information avec ses
clients emprunteurs en ayant recours à des mécanismes « non-contractuels »,
inexistants sur le marché. Parmi ces mécanismes, on peut citer la réputation, la
confiance et la crédibilité qu’elle acquiert à travers une relation de clientèle de LT.
Ces mécanismes permettent une accumulation de connaissances continue par la
banque, transformant la relation avec l’emprunteur en une relation « hors-marché »
Cela permet de remédier ces problèmes, onse basant sur le rationnement de crédit
quireprésente un moyen efficace utilisé pour faire face aux problèmes d’information avec ses
emprunteurs.
Ainsi que la banque est dans l’obligation de se protéger contre le risque de l’aléa moral à
travers :
La mise en place d’une forme optimale du contrat du prêt sous forme du (contrat
de dette standard) dans lequel le prêteur reçoit un paiement fixe (non contingent aux
résultats) lorsque l’emprunteur ne fait pas faillite ou la valeur résiduelle de son
investissement dans le cas contraire.
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l’extension d’une démarche de rationalisation son existence en tant que délégué
de surveillance (delagated monitoring) Dans celui-ci, la banque joue un rôle de
« surveillant délégué » des emprunteurs au profit des déposants. Elle représente une
solution supérieure aux arrangements directs du marché financier, dans la mesure où
son portefeuille d’investissements minimise les coûts de contrôle délégué. En effet, elle
résout à moindre coût les problèmes d’aléa moral liés à l’information privée que
détiennent les emprunteurs sur leur projet.
On constate que la banque on se basant sur ces démarches la pousse à agir contre ces
problèmes et par la suite contribuer à réduire au maximum les asymétries d’information et
promouvoir à une distribution rationnelle des ressources dans une économie.
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IV. Les raisons d’être de la banque
Les coûts de transactions s’expriment par l’argent et le temps dont supportent les
agents économiques sur le marché lors de la réalisation des transactions (économiques ou
financières). La présence de ces coûts, selon Coase (1937) et Williamson (1975), est la raison
principale derrière laquelle les entités organisées (les entreprises) ont évolué. Ces coûts
s’apparentent, en effet, avec les opérations de négociation, de surveillance et de la recherche
de l’information sur les marchés.
Pour bien saisir la notion des coûts des transactions, citant l’exemple suivant.
Admettant un épargnant qui veut investir une somme d’argent donnée. Si cet épargnant ne
connait pas un investisseur potentiel à qui il lui prêterait son argent, il va donc supporter un
coût pour rechercher un placement pour son épargne (payé un courtier par exemple). En outre,
même s’il connaissait auparavant un investisseur, il contraint, pour se prémunir contre toute
éventualité de risque, de payer un juriste lequel rédige le contrat de prêt et y précise les
conditions de remboursement des intérêts et du capital. En conséquence de tous ces coûts, qui
risquent coûter plus cher que les intérêts du prêt, l’épargnant peut renoncer à prêter son
argent. En fait, l’existence de tels coûts peut nuire la conclusion des prêts qui sont bénéfiques
pour le prêteur et l’emprunteur et l’économie dans son ensemble.
Une autre raison d’être les banques est la prévalence de l’asymétrie de l’information
entre prêteurs et emprunteurs sur le marché financier. En effet, dans le cas de la finance
directe, l’information est opaque dans la mesure où les prêteurs ne connaissent que peu ou
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mal les emprunteurs quant à leur solidité financière et la nature de leur projet. A défaut de
l’information parfaite, les prêteurs peuvent faire de mauvaises décisions.
Souvent, les entrepreneurs qui cherchent, avec insistance, un financement pour leur
projet sont ceux qui présentent un taux de risque de crédit potentiellement élevé. En effet, ces
investisseurs, qui souhaitent avoir d’autant plus de prêts malgré qu’ils sachent au préalable
que la possibilité de son remboursement est très faible, n’ont pas de l’aversion au risque. Dans
ce cas, sachant que l’anti-sélection accroit les chances des mauvais emprunteurs pour avoir un
crédit, les prêteurs peuvent décider de ne plus accorder de crédits quand bien même ils
connaîtraient qu’il existe sur le marché des projets avec des risques modérés.
Ces problèmes de l’asymétrie de l’information peuvent être atténués voire résolus par
les intermédiaires financiers. La capacité des banques à produire l’information pourrait mettre
terme au risque de l’anti-sélection. Les relations de longs termes avec la clientèle leur
permettent de construire une base de données sur les emprunteurs et les différencier en bons
ou mauvais emprunteurs en fonction de leur degré de risque. Les banques peuvent, également,
enrayer le risque de l’anti sélection par le biais du collatéral (une garantie) ou de l’actif net
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(différence entre les actifs et les engagements de l’emprunteur). En fait, en cas de défaut de
paiement de l’emprunteur, la banque peut se servir du collatéral, qui est souvent un
immobilier, en le vendant et utilisant le produit pour limité sa perte. Ainsi, la banque peut,
avec le même principe du collatéral, contenir les pertes issues de cessation de paiement des
crédits en vendant l’actif net de l’emprunteur. Les banques ont, ainsi, la possibilité de réduire
le risque de l’aléa moral à travers les contrats de dette qu’elles proposent aux emprunteurs. La
banque peut s’assurer que les crédits seront bien utilisés en proposant des contrats de dette qui
comprennent des clauses protectrices afin de dissuader tous agissements opportunistes de
l’appart des emprunteurs.
Par exemple, il arrive que la banque spécifie dans le contrat de crédit, qu’en cas de
non-respect des conditions sur lesquelles l’emprunteur a obtenu le crédit, l’anticipation du
remboursement du crédit, ou bien le contrôle de ses activités de sorte qu’elle puisse vérifier
s’il poursuit ses objectifs honnêtement, ou en l’obligeant à fournir régulièrement des
informations sur son bilan pour examiner sa solidité financière. Ainsi, la banque peut
proposer des contrats de crédit destinés pour financer l’acquisition d’un équipement ou d’un
bien déterminé, ou oblige l’emprunteur à souscrire une assurance de crédit pour avoir un
crédit.
~ 29 ~
Chapitre 3 : La relation Banque Entreprise
La relation Banque-entreprise a plus évolué lors des quinze dernières années du siècle
que durant toute la période qui les a précédés. Cette évolution profonde s’est opérée sur 3 axes
majeurs qu’ils convient de distinguer : les clients, l’actionnaire, les processus.
La vie économique de tous les jours est dominée par deux acteurs principaux qui sont
incontournables : il s’agit d’un côté de la banque et de l’autre côté de l’entreprise.
Cette dernière est définie comme étant : « une structure économique et sociale qui
regroupe des moyens humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont
combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un
environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec un objectif
de rentabilité. Une entreprise est généralement une structure légale : une société - anonyme,
par actions, à responsabilité limitée, coopérative, etc. »
A partir de cette définition, la banque elle-même est une entreprise. Toutefois, elle
n’est pas une entreprise comme les autres compte tenu du particularisme de son activité. En
effet, la banque est définie comme étant : « une entreprise qui fait le commerce de l'argent :
elle reçoit des capitaux placés sur des comptes (d'épargne ou non), échange de la monnaie,
prête de l'argent à des taux et moyennant des commissions variables, exécute pour le compte
de tiers toutes opérations de ce genre et se charge de tous services financiers. »
Entre ces deux acteurs majeurs de la vie économique, la relation est basée sur une
dépendance réciproque. Car d’un côté, la banque constitue une source de financement non
négligeable pour les entreprises qui se tournent vers elle par exemple en cas de difficulté.
De l’autre côté, l’importance de l’entreprise dans l’activité bancaire est très importante
parce que, les prestations fournies par la banque aux entreprises ne sont pas gratuites. En
outre, ce sont les mêmes entreprises qui déposent des fonds qui permettent à la banque de
financer ses partenaires.
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I. Les fondements de la relation banque-entreprise
1. Le type de crédit
C’est une opération de cession à une banque d’un effet de commerce détenu par un tiers
(fournisseur, bénéficiaire, tireur) sur un de ses clients (le débiteur, le client, le tiré) en change
d’une avance de trésorerie, la banque est en mesure de pouvoir se retourner contre tous les
signataires de cet effet.
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l’affacturage
Il est d’une durée de 2 à 7 ans, il est destiné à financer les investissements. Il doit exister une
liaison entre la durée de financement et la durée de vie du bien financé. Ce crédit s’applique
donc à des investissements de durée moyenne tel que les véhicules, les marchandises…, et de
façon plus général à la plupart des biens d’équipement et moyens de production de
l’entreprise.
La durée du prêt doit cependant tenir compte des possibilités financières de l’entreprise,
celle-ci, en effet, pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le remboursement
du crédit, mais encore le paiement des intérêts.
La ligne de crédit
C’est une autorisation donnée par une banque à un emprunteur de tirer des fonds jusqu'à un
plafond fixé, pendant une période donnée.
Le crédit-bail
Il s’agit de tout matériel dont l’entreprise a besoin pour son activité courante. Ces sommes de
financement utilises par le système bancaire ne sont pas nombreuses et se limitent à une
intermédiation financière de la banque qui joue le rôle de relais financier entre le client et
l’institution de crédit-bail.
Ce matériels peuvent être des meubles ou des immeubles, ce qui nous permet de définir le
crédit-bail comme une technique de financement d’une immobilisation ou d’un mobilier par
~ 32 ~
laquelle une banque acquiert un bien meuble ou immeuble pour louer pour une valeur
résiduelle, généralement fable en fin de contrat.
Le terme envisagé pour le financement des opérations de l’entreprise doit être adopté à la
durée de vie du bien économique acquis, au critère permanent ou non des besoins en fonds de
roulement, de l’évolution attendue du niveau des taux d’intérêt et des possibilités de
remboursement à long terme.
Certains crédits sont destinés à une utilisation générale (crédit de caisse, emprunts sur l’euro
marché…), d’autres ont des contraintes de spécificité. Un crédit d’investissement n’est
octroyé que pour le financement de l’acquisition d’une immobilisation déterminée dans la
convention de crédit. Il en est de même pour le montage de crédits à la grande exportation ou
les crédits hypothécaire.
La théorie bancaire développée dans les années quatre-vingt a mis en avant les raisons
pour lesquelles les entreprises recourent au marché bancaire pour se financer. Elle a ainsi
fondé la spécificité de la banque sur l’avantage informationnel dont elle dispose par rapport
aux autres créanciers. Cet avantage est supposé accru par l’établissement d’une relation
intense et durable avec l’entreprise, notamment grâce aux économies d’échelle permises
Une relation privilégiée banque – entreprise permet donc une bonne connaissance du
débiteur par son créancier ainsi qu'une confiance entre les partenaires. L'entreprise se voit
alors offert un accès au capital plus aisé, et des taux d'intérêt plus faibles
~ 33 ~
Une entreprise de mauvaise qualité – ou qui anticipe une détérioration de sa
performance économique – a donc intérêt à échapper au contrôle strict d'une banque
principale fortement impliquée dans son financement. Elle a au contraire intérêt à se multi
bancariser
En plus de ces services, La banque joue un rôle de conseiller qui l’oblige à connaitre
les règles juridiques ou fiscales applicables aux entreprises clientes.Sa mission n’est pas
d’attendre les sollicitations des entreprises pour des financements, mais elle doit proposer des
affaires, bien sûr, conformes aux intérêts de la banque.
Les banques offrent aux entreprises les moyens de se développer et élargir leur activité
ou même de survivre à des difficultés. Ceci se traduit par les divers types de financement
proposés par les banques aux entreprises selon leur taille et secteur.
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Conclusion
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Bibliographie
Webographie
https://www.institut-numerique.org
https://fr.scribd.com/doc/75246334/La-Relation-Banque-Entreprise
https://www.cairn.info/revue-congolaise-de-gestion-2015-1-page-11.htm#
https://www.institut-numerique.org/ii22-asymetrie-dinformation-52e92a92891eb?
fbclid=IwAR01QwmTnWPikv-j0ywhcHKtrCleALg0et3wtD61qOrCKIJvBZtMCD-rp0k
https://books.google.co.ma/books?id=MwLVCQCPH-4C&pg=PA71&lpg=PA71&dq=l
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