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Université Mohamed Premier

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales


Master financements Banques et Investissement

Module : Management Bancaire

Les fondements micro-économiques de


l’intermédiation bancaire

Préparé par : Professeur 


 MAJIDI Fatima Zahrae
 FATAN Chaimae
 SLAMA Zineb
 CHELLAH Ilham
 BELAIDI Fatima Zahrae

Année universitaire 2019/2020


~2~
Sommaire

Introduction générale..................................................................................................................5

Chapitre1 : La théorie de l’intermédiation financière.................................................................6

I. Définition de l’intermédiation financière et ses raisons d’existence..............................7

1. L’intermédiation financière..............................................................................7

2. Les raisons d’existence.....................................................................................7

II. Le modèle pionnier (Gurley et Shaw).............................................................................9

Chapitre 2 : La théorie de coûts de transaction, la théorie d’asymétrie d’information, et les


raisons d’être d’une banque......................................................................................................12

I. La théorie de coûts de transaction.................................................................................12

1. Les fondements de la théorie de coûts de transaction.....................................12

2. La transposition des coûts de transaction à la théorie bancaire......................14

II. Théorie d’asymétrie d’information...............................................................................19

1. La nature des asymétries d’information..........................................................19

2.La théorie d’asymétrie d’information avant et après la conclusion du contrat20

3. La gestion de la banque face à l’asymétrie d’information..............................23

III.Les raisons d’être de la banque ..................................................................................25

Chapitre 3 : La relation Banque Entreprise...............................................................................28

I. Les fondements de la relation banque-entreprise..........................................................29

~3~
1. Le type de crédit..............................................................................................29

II. Avantages d'une relation banque – entreprise...............................................................31

III.Les enjeux de la relation banque-entreprise................................................................32

Conclusion................................................................................................................................33

Bibliographie.............................................................................................................................34

Webographie.............................................................................................................................34

~4~
Introduction générale

En matière bancaire et financière, l’intermédiation joue un rôle primordial car les


acteurs bancaires et financiers, notamment les banques, agissent par ce procédé depuis les
origines. Malgré l’intérêt du terme d’intermédiation, on a aussi vu apparaître celui de
désintermédiation et cela depuis les années quatre-vingt. Cela signifie que ceux qui devraient
être des intermédiaires classiques perdent leur rôle traditionnel.

Depuis les années quatre-vingt, l’obligation d’intermédiation financière et la


désintermédiation bancaire restent des acquis. D’ailleurs, celle-ci se poursuit par d’autres
voies car le monopole bancaire s’assouplit progressivement. Pourtant, la nouveauté tient que,
l’intermédiation financière elle-même est apparue avec l’apparition de nouvelles
technologies.

Les intermédiaires et les marchés financiers forment donc des vecteurs par lesquels les
agents qui ne veulent pas dépenser tout leur revenu permettent de satisfaire les besoins de
financement de ceux qui, au contraire, veulent dépenser plus qu’ils ne gagnent.

Le sujet de recherche est vaste, mais notre approche de travail essayera de restreindre
l’angle d’analyse et afin de le traiter convenablement, nous avons proposé la problématique
suivante :

Quelles sont les fondements sur lesquels la théorie de l’intermédiation bancaire


s’est basée ?

Dans le souci de répondre à notre problématique, nous avons procédé par un travail
scindé en trois chapitres :

Le premier est consacré à la présentation de la théorie de l’intermédiation financière,


puis le deuxième se focalise sur la théorie de coûts de transaction, la théorie de l’asymétrie
d’information et les raisons d’existence d’une banque, et le troisième s’articule sur la
relation banque-entreprise.

~5~
Chapitre1 : La théorie de l’intermédiation financière

Le système financier a été dominé jusqu'au milieu des années 80 par la finance
indirecte qui privilégie l'intermédiation de bilan des banques, il fonctionne selon les principes
d'une économie d'endettement, cette organisation se modifie progressivement à la suite d'un
ensemble de réformes financières qui favorisent l'essor d'une économie de marché financier.

Cette évolution caractérisée par le développement des marchés de capitaux, incite les
entreprises non financières à recourir au financement par émission des titres et les banques à
faire appel à un marché monétaire largement ouvert à tous les agents. Elle est également
marquée par une désintermédiation qui se traduit, d’une part, par une baisse de l'importance
des crédits bancaires dans le financement global de l'économie, et d’autre part, par
l’encouragement des entreprises non financières à recourir au financement par émission des
titres. Toutefois, malgré cela, ce mouvement n'implique pas un ralentissement sensible de
l'intermédiation financière.

 Pourquoi des intermédiaires financiers ?


 Pourquoi les marchés de capitaux n'assurent-ils pas seuls, c’est-à-dire sans
existence d'intermédiaires financiers, l'ajustement entre les besoins et les
capacités de financement individuels ?

Pour répondre à ces questions, nous allons aborder dans une première section la
définition du concept de l'intermédiation financière. Ensuite, au niveau de la deuxième
section, nous allons présenter le modèle de Gurley et Shaw relié à l’intermédiation financière.

~6~
I. Définition de l’intermédiation financière et ses raisons d’existence

1. L’intermédiation financière

On appelle « intermédiation financière » 1  : opération consistant à mettre en


contact les agents non financiers ayant une capacité de financement, appelés aussi prêteurs, et
les agents non financiers ayant un besoin de financement, appelés emprunteurs, afin de réaliser
l’équilibre épargne-investissement. L’intermédiation permet à coïnciderles choix de
portefeuille de deux types d’agents non financiers, les emprunteurs et les prêteurs. Sa fonction
est de recueillir des fonds des agents à excédent de ressources et de les transformer auprès des
agents à déficit de financement. En échange de la monnaie perçue sous forme d’emprunt ou
d’avance, les agents à déficit de financement remettent un instrument financier (contrat légal).

De manière générale, l'intermédiation financière est l'activité développée par les agents
financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en quantité de l'offre à la demande de
capitaux. On distingue donc deux types d'intermédiations à savoir :

 L'intermédiation du bilan ou intermédiation active, nommée aussi finance indirecte.


 L'intermédiation du marché ou intermédiation passive, nommée aussi finance directe.

2. Les raisons d’existence

L’intermédiation financière à vue le jour avec Gurley et Shaw en 1960 qui ont proposé
unesynthèse théorique. Cette perspective repose sur l’idée que les agents ayant un besoin de
financement(les emprunteurs), et les agents ayant une capacité de financement (lespréteurs)
sont capables de trouver un équilibre entre eux via l’intermédiationfinancière. Les
intermédiaires financiers assurent unetransformation des échéances, des risques et des
rendements.En effet, l’existence d’une aversion pour le risquequi caractérise les agentsnon
financiers et les intermédiaires financiers est une raisonqui justifie l'existence des institutions
financières2.

1
Dees, Stéphane , Macroéconomie financière ,P :17.

~7~
On peut ajouter que l'existence d'intermédiaires financiers a pour origine l'imperfection des
marchés de capitaux.

Ainsi que les intermédiaires financiers mettent l’accent sur la réduction des coûts de
transaction :si un agent souhaite prêter une certaine somme d'argent à un autre agent,
l'opération va entraîner des coûts appelés "coûts de transaction" .Les intermédiaires
financiers s’intéressent éventuellement à "l’asymétrie d'information" 3:l’intermédiation
financière porte essentiellement sur la notion du temps, autrement dit la relation contractuelle
entre l’agent a besoin de financement, l’emprunteur, et celui à capacité de financement, le
prêteur, suppose une relation temporelle. En fait, l’un des deux parties est plus informé que
l’autre, quel que soit le type d’intermédiation (directe ou indirecte).

La collecte et l'emploi de ressources par lesintermédiaires financiers sont sujets aux


économies d'échelle : le coût unitaire de production des services financiers diminue implique
que la quantité fournie augmente. Le volume des opérations permet également une meilleure
diversification desrisques. Par ailleurs, l'intermédiation financière réduit les coûts inhérents
aux opérations financières : les coûts de recherche de la contrepartie de la transaction
financière, les coûts de négociation des conditions financières, les coûtsd'acquisition de
l'information sur le débiteur, les coûts decontrôle de la bonne exécution des échanges, etc.

Une banque est un intermédiaire financier spécifique, c’est un intermédiaire financier


dans la mesure où sa fonctiontraditionnelle est d'octroyer des crédits et de collecter desdépôts,
elle prête à moyen-long terme et emprunte à courtterme, mais sa spécificité tient à son
pouvoir de création monétaire. L'octroi de crédit par une banque ne se fait pas sur la base de
ressources qui existent déjà. Donc la combinaison de services de paiement et d’intermédiation
lui confère un avantage primordial par rapport aux autres intermédiaires financiers dans la
réduction des asymétries informationnelles.

2
Développée grâce aux travaux de PYLE (1971), HART et JAFFEE (1974) et KAHANE
(1977).

3
Les notions « coûts de transaction » et « asymétrie d’information » seront traitées en détail dans le deuxième
chapitre.

~8~
II. Le modèlepionnier (Gurley et Shaw) 

L’émergence de l'intermédiation financière s'est faite, à la fin des années cinquante à


partir de l'étude d'une économie de marchés financiers. Les travaux de pionniers de R.W.Gold
Smith en 1955 et de J.G.Gurley et E.S.Shaw en 1955 et 1956 font ressortir la montée de
l'institutionnalisation du processus de l'intermédiation financière dans l'économie américaine.

En général, les économistes ont repris la terminologie anglo-saxonne, développée par


Gurley et Shaw, à savoir « Intermédiation », qui est définit comme le processus d'ajustement
des besoins et des capacités de financement par l'intervention d'un agent spécifique,
l'intermédiaire financier, qui permet à collecter l'épargne des prêteurs ultimes par émission
des titres indirects en vue de financer les emprunteurs ultimes par acquisition des titres
primaires.

D'après l'approche de Gurley et Shaw4, il s'avère que l'intermédiation financière


monétaire ou non monétaire est une intermédiation de bilan qui engage d'une part les éléments
du passif de l'intermédiaire (capital + ressources de dépôts, de souscription, de primes ou de
titres) et investi d'autre part, les éléments de l'actif de ce même intermédiaire.

L’idée de l’intermédiation financière a été développée par les théoriciens Gurley,


Shaw, Goldsmith et d’autres. D’après la théorie de Gurley et Shaw, le financement d’une
économie peut s’opérer soit :

–Sur ressources propres ou autofinancement,


– Sur appel aux fonds extérieurs.
Dans ce dernier cas, les agents économiques utilisent de deux techniques pour obtenir
des ressources, la première est d’émettre des actions et des obligations sur le marché financier
(désintermédiation), la deuxième est d’emprunter auprès des intermédiaires bancaires ou non
bancaires (intermédiation).

Plusieurs auteurs, tels que Gurley et Shaw, ont largement contribué à l’avancement des
travaux sur l’approche théorique de l’implication des phénomènes monétaires et financiers
dans les activités bancaires. Avant les travaux de Gurley et Shaw (1960), dans leur étude

4
Gurley et shaw, Money in a theory of finance,1960.

~9~
intitulée « Money in a theory of finance », la théorie bancaire dans son ensemble faisait
toujours la distinction entre les banques, les compagnies d’assurances et certaines institutions
financières. S’il existe des distinctions entre ces entités financières (banque, compagnie
d’assurance et institutions financières), la nouvelle théorie bancaire est venue afin de les
regrouper autour d’une seule activité : l’intermédiation financière.

Pour Gurley et Shaw qui ont proposé le cadre conceptuel de l’intermédiation


financière (en faisant la distinction entre financement primaire, ou direct, et financement
secondaire, ou indirect), il ne faut pas distinguer les intermédiaires financiers bancaires et les
intermédiaires financiers non bancaires, du fait que leur rôle est le même. L’intermédiation
financière est unique dans l’achat de dette primaire (crédits, titres) et l’émission de dette
secondaire (quasi-monnaie, monnaie). Les caractéristiques principales de l’intermédiation se
manifestent par la présence d’un tiers dans un environnement où les désirs d’emprunt et de
prêt sont incompatibles dans leurs formes. Les intermédiaires financiers s’interposent entre les
agents économiques en ajustant l’offre de capitaux à la demande entre les agents à capacité de
financement (prêteurs) et les agents à besoin de financement (emprunteurs) dans le cadre
épargne-investissement. L’analyse des déséquilibres qui se manifestent dans les comptes
individuels des agents économiques dans le système financier, donne une meilleure lecture et
une bonne appréhension du concept d’intermédiation financière. Les agents économiques,
dans leurs activités habituelles, ont des excédents ou des déficits dans l’équilibre de leur
compte. Les agents excédentaires ayant une capacité de financement importante cherchent des
emplois pour le solde positif de leurs revenus sur leurs dépenses, cependant, les agents
déficitaires cherchent des moyens de financement pour effectuer des investissements qui
dépassent leurs moyens financiers.

Selon l’analyse de Gurley et Shaw (1960), les agents prêteurs et emprunteurs sont mis
en relation par deux types de circuit de financement :

 Dans le circuit de la finance directe, les agents à besoin de financement rencontrent


directement les agents à capacité de financement. Il s’agit, dans les cas les plus
simples, de relations bilatérales, sur un marché de gré à gré, avec ou sans titre comme
support. Dans ce cas, les agents à besoin de financement vont céder des titres aux
agents à capacité de financement en contrepartie des fonds demandés. Les transferts
d’excédents vont se faire de manière directe via un marché financier (comme les

~ 10 ~
bourses des valeurs ou les marchés obligataires), et les agents à besoin de financement
vont émettre des titres de dettes (obligations) ou des titres de propriété (actions) sur
un marché pour financier leurs besoins d’investissement. Ces titres seront acquis par
les agents à capacité de financement pour investir leurs excédents.

 Le second circuit de financement est celui de la finance indirecte ou intermédiée :


dans ce cas, le financement est intermédié par une institution financière qui, d’une
part, collecte les ressources excédentaires des agents à capacité de financement et
d’autre part, octroie des prêts pour financier les besoins des agents à besoin de
financement. La collecte de ressources se fait à la fois sous forme de dépôts, et sous
forme de produits d’épargne, et s’enregistre au passif de l’intermédiaire financier.
L’octroi de prêts permet de financier les dépenses d’investissement des agents à
besoin de financement. Ces prêts sont enregistrés à l’actif de l’intermédiaire financier.
On parle ainsi d’intermédiation de bilan car l’opération d’intermédiation passe via le
bilan de l’institution financière. La finance indirecte suppose une activité de
transformation : des échéances, des taux ou des risques.

Figure1 : Les deux circuits de l’intermédiation financière

~ 11 ~
~ 12 ~
Chapitre 2 : La théorie de coûts de transaction, la théorie
d’asymétrie d’information, et les raisons d’être d’une banque

I. La théorie de coûts de transaction

La théorie des coûts de transaction (théorème de Coase) s'inscrit dans le cadre de


la théorie des organisations. Elle s'attache à expliquer l'existence d'organisations économiques
fondées sur la hiérarchie par l'existence de coûts de transaction.

Le concept de coût de transaction apparait pour la première fois en 1937 dans l'article


de Ronald Coase, « The Nature of the Firm ». C'est cependant Oliver Williamson (Prix Nobel
2009) qui est considéré comme le fondateur de ce courant théorique.

1. Les fondements de la théorie decoûts de transaction

1.1 R. COASE et la question de l'existence de la firme5

R. Coase est le premier économiste à poser la question de savoir la raison de


l’existence des firmes et plus largement la raison de la nature de la firme dans son article de
1937 "The nature of the firm" . coase affirme, que a firme est un mode de coordination des
transactions alternatif au marché. Si le marché n'est pas l'unique moyen de coordonner
l'activité économique, c'est qu'il existe des coûts à recourir au système de prix, des coûts de
transaction. Ces dernies correspondent aux coûts de contractualisation répétée, recherche
d'information, et de négociation des contrats, ... Ultérieurement Williamson présentera une
définition précise de ces coûts. La différence entre marché et firme, est que sur un marché, la
coordination se fait par le système des prix, alors que la firme propose une coordination
administrative qui passe par l'autorité et la hiérarchie. Pour Coase, c'est l'autorité qui
caractérise f une firme.

1.2 WILLIAMSON et la définition des coûts de transaction

5
C'est entre autres pour cet article majeur dans l'histoire de l'analyse économique que Coase reçoit le prix Nobel
d'économie en 1991.

~ 13 ~
Les travaux de Williamson 6se situent clairement dans l’allongement de ceux de R.
Coase. Afin de formuler le concept de coût de transaction et expliciter quelque hypothèses-
clés pour comprendre en particulier dans quels cas la firme s'impose comme mode de
coordination, c'est-à-dire dans quelles conditions l'intégration d'une activité dans la firme sera
préférée au recours au marché.

Williamson pose deux hypothèses relatives aux comportements des agents.

(1) La rationalité limitée 7 : les agents ont des capacités cognitives limitées. Lorsque
l'environnement est complexe, ils ne peuvent pas envisager tous les événements possibles et
calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions.
(2) L'opportunisme des agents : c'est une conséquence de la rationalité limitée.
Comme le contrat ne peut pas prévoir toutes les alternatives possibles, un agent peut être tenté
d'adopter un comportement opportuniste pour favoriser ses intérêts au détriment de ceux des
autres.

Rationalité limitée et opportunisme augmentent les coûts de transaction, en particulier


de conception des contrats et de contrôle.

Williamson pose aussi des hypothèses sur les caractéristiques des transactions :

(3) La spécificité des actifs : un actif est dit spécifique s'il nécessite des
investissements spécifiques. Ce sont des investissements durables, effectués pour réaliser une
transaction particulière, et qui ne sont pas redéployables sans coûts vers d'autres usages 

(4) L'incertitude sur les conditions de réalisation de la transaction risque


d'augmenter son coût (incertitude liée à des perturbations exogènes à la transaction par
exemple).

(5) La fréquence de la transaction : plus une transaction est répétée, plus les
contractants ont des occasions d'être opportunistes, ce qui augmente d'autant les coûts de
transaction.

6
Williamson O. E. (1979), "Transaction Cost Economics: the Governance of contractual relations", Journal of Law and
Economics, 22.

7
Cette hypothèse remplace celle d'information parfaite de la théorie néoclassique, elle est reprise de H. Simon

~ 14 ~
Compte tenu de ces caractéristiques des comportements et des transactions, il s'agit
pour Williamson de trouver la forme organisationnelle la plus adaptée, au sens où elle limite
les coûts de transaction. Ainsi pour Williamson, la firme est un système contractuel
particulier, un «arrangement institutionnel» caractérisé par un principe hiérarchique qui
permet à la direction de l'entreprise de prendre les décisions en cas d'événements non prévus
par les contrats, et qui permet de limiter les risques liés à l'opportunisme.

3. La transposition des coûts de transaction à la théoriebancaire

Suite à la contribution maîtresse de Coase (1937), deux premiers travaux ont entrepris
de rationaliser l’existence des banques et des autres intermédiaires financiers en se fondant sur
la notion de coûts de transaction. Il s’agit des articles de Klein (1973) et de Benston et Smith
(1976). Avant de revenir sur ces deux contributions, il est important de commencer par
caractériser les concepts de rationalité limitée et d’opportunisme dans une relation financière
de marché prêteur-emprunteur.

2.1 Rationalitélimitéeetopportunismedansunerelationdemarché prêteur


emprunteur8

La relation directe entre emprunteur et prêteur étant une relation humaine, elle est
naturellement sujette à l’opportunisme et à la rationalité limitée. Donc que le premier facteur
comportemental concerne surtout l’emprunteur, le second s’attache au préteur.

La rationalité limitée du prêteur est liée à l’incertitude qui caractérise les états futurs
de la nature au moment de la conclusion du contrat de prêt. En effet, d’une part, ce contrat
régit une relation qui s’inscrit dans le temps. D’autre part, il porte sur l’échange d’une épargne
constituée ex ante par une créance dont la valeur ne se réalisera qu’ex post, au vu de la
situation financière et de la solvabilité de l’emprunteur. Le fait que plusieurs paramètres
futurs déterminants (évolution des taux d’intérêts, de l’inflation, du risque de signature de
l’emprunteur, etc.) soient incertains et difficilement probabilisables au moment de la

8
Jézabel Couppey-Soubeyran,L'INTERMEDIATION BANCAIRE ET L'EFFICACITE DE LA REGLEMENTATION
PRUDENTIELLE , 1998 , P60

~ 15 ~
conclusion du contrat, rend donc celui-ci incomplet, dans le sens où il ne peut prendre en
compte toutes les éventualitéspossibles.

S’agissant de l’opportunisme de l’emprunteur, il est suscité par la tentation d’un gain


supérieur à ce que prévoit le contrat. En effet, l’emprunteur peut être attiré par le non-
remboursement (total ou partiel) du prêt ainsi que par la réaffectation des fonds, à l’insu du
prêteur, vers une utilisation (souvent plus risquée) autre que celle prévue par le contrat.

Au regard des éléments précédents, il apparaît donc que la relation classique prêteur-
emprunteur est bien sujette à la rationalité limitée et à l’opportunisme, d’où l’existence de
coûts de transaction.

L’apparition d’une banque est alors économiquement justifiée, puisqu’en internalisant


cette relation de marché, la banque peut élargir la rationalité limitée du prêteur (grâce à sa
spécialisation et son savoir-faire) et limiter les comportements opportunistes de l’emprunteur
(grâce au monitoring). Par ailleurs, la mutualisation du risque d’insolvabilité des emprunteurs,
par le biais de la multiplication et de la diversification des opérations de prêt, permet de
réduire le degré de l’incertitude.

2.2 Les coûts de transaction à l’origine de l’industrie financière : Smith et


Benston(1976)9

Smith et Benston (1976) sont les premiers à avoir appliqué, la notion de coûts de
transaction à la banque et aux autres intermédiaires financiers. En effet, comme le signale ces
auteurs (p.215, p.217) : « La raison d'être de l'industrie (financière) est l'existence de coûts
de transaction […] Dans un marché parfait exempt de frictions comme les coûts de
transaction, d'information et d'indivisibilité, les intermédiaires financiers n'existeraient
pas ».

Ces auteurs classent trois grands genres d’intermédiaires financiers. D’abord, ceux qui
confrontent et centralisent les offres et les demandes d’actifs financiers.

~ 16 ~
Dans un premier temps, les auteurs s’intéressent aux décisions de consommation
inter-temporelles. Les coûts de transaction sont alors ignorés provisoirement. Le recours
aumodèledeSharpe-Lintner-Treynor-Mossinconnusous le nom,
MEDAF(Modèled’EvaluationdesActifsFinanciers)fournit la solution optimale aux problèmes
de consommation inter-temporelle des agents. En effet, ce modèle donne la combinaison
idéale d’actifs risqués et non risqués correspondant au plan de consommation inter-temporelle
de chaque agent (sur au moins deux périodes), de sorte à maximiser son utilité. Toutefois, la
prise en compte des coûts de transaction amène les auteurs à trois résultats:

 les coûts de transaction réduisent l’incitation des agents à réaliserdestransferts inter-


temporels de leur consommation ; ces coûts réduisent également les possibilités de
consommation offertes à ces agents.

 Quoiqu’ilnesoitjamaisoptimaldedétenirunportefeuilleexemptd’actifs risqués lorsque le


marché est parfait, la prise en compte des coûts de transaction peut sous-tendre le
résultat inverse, en l’occurrence, que le portefeuille optimal ne contienne que des
actifs sans risques.

 la prise en compte des coûts de transaction rend très coûteuse ladétentionde


portefeuilles d’actifs de marché suffisamment diversifiés par les agents économiques
et affecte les résultats du modèle de gestion de portefeuille CAPM.

Les auteurs en déduisent qu’en détenant un portefeuille d’actifs financiers intermédiés,


les agents accroissent leur fonction d’utilité du fait de la moindre importance des coûts de
transaction,comparativementàunportefeuilled’actifsdemarché.Dansunsecondtemps, les auteurs
s’intéressent à la consommationintra-temporelle.

Ils montrent que les agents cherchent à détenir des actifs liquides et facilement
transformables en biens de consommation à moindres coûts de transaction.

Etant donnée la corrélation généralement négative entre la liquidité et le rendement


espéré, les agents économiques détiendront un portefeuille d’actifs de telle sorte que le
bénéfice marginal tiré de l’accroissement de la liquidité des actifs (de la baisse des coûts de

~ 17 ~
transaction) soit égal au coût marginal lié à la baisse du rendement espéré. Les dépôts et les
crédits bancaires sont alors considérés comme étant les actifs répondant le mieux au besoin de
liquidité à moindres coûts.

En effet, à la différence d’un bon du Trésor qui doit être transformé en numéraire
avant toute consommation, le dépôt à vue bancaire permet de consommer directement, par
simple émission de chèques et sans frais notables. De même, un crédit bancaire offre une plus
grande flexibilité de consommation à un emprunteur, contrairement à un titre de dette qui
l’oblige souvent à emprunter un montant minimum pour une période relativement longue,
chose qui ne correspond pas nécessairement à ses préférences de consommation.

Donc, les banques répondent parfaitement aux besoins de consommation intra-


temporelles des agents économiques à travers la fourniture’« d’unités dotées d’un pouvoir
d’achat généralisé » pouvant être instantanément transformées en biens et services, à
moindres coûts de transaction et à la convenance de ces agents (en montant et au moment
désirés). L’offre de produits financiers par les banques est expliquée par l’avantage
comparatif que celles-ci détiennent en matière de traitement des documents d’acquisition
d’information sur les emprunteurs et de gestion des paiements.

2.3 L’imparfaite divisibilité des titres du marché financier : Klein(1973)

Klein (1973) fonde l’existence des banques et des autres intermédiaires financiers sur
l’imparfaite divisibilité des titres du marché financier. Cette imparfaite divisibilité n’est en
réalité, que la conséquence des coûts de transaction : « […] une condition nécessaire pour
l'existence des intermédiaires financiers est l'existence d'une imparfaite divisibilité des
titres primaires. De même, une condition nécessaire à l'imparfaite divisibilité est la
présence de coûts de transaction. » (p. 930 79).

A travers le modèle CAPM, Klein montre comment les individus (supposés averses au
risque) maximisent leur fonction d’utilité en diversifiant de manière optimale leur portefeuille
sur un marché financier parfait (où les coûts de transaction sont égaux à zéro), au regard des
possibilités qui leur sont offertes dans l’espace espérance-variance (rendement-risque).

~ 18 ~
Dans un marché sans frictions, les firmes émettent des titres de dette parfaitement
divisibles de manière à attirer les petits investisseurs et à maximiser leur propre valeur de
marché.

En effet, plus les titres de dette émis par une firme sont de petite taille, plus la prime
de risque est faible et donc, moins élevés sont les frais financiers de cette firme (la prime de
risque adossée aux titres de dette est une fonction décroissante de la divisibilité de ces titres).

Cela dit, dès lors que l’on introduit les coûts de transaction, la donne change. Il devient
plus avantageux pour une firme d’émettre un nombre limité de titres de grande dimension
unitaire et de les placer auprès de gros investisseurs, quitte à payer un taux d’intérêt plus élevé
(prime de risque plus importante). En effet, cela permet à la firme d’économiser les coûts de
recherche et de divulgation d’information à un grand nombre de petits investisseurs. Ces
derniers vont, d’une part, ne plus pouvoir diversifier leurs portefeuilles de façon optimale, et
d’autre part, être (partiellement) évincés du marché à cause de « l’effet de seuil » qui fixe un
montant minimal parplacement.

Ici entrent en jeu les banques et les autres intermédiaires financiers en tant que
grossistes/détaillants. Ceux-ci vont s’interposer entre les firmes et les individus et satisfaire
leurs préférences contradictoires. Ils acquièrent les titres indivisibles (primaires) émis par les
firmes et leur substituent leurs propres titres (secondaires) parfaitement divisibles, qu’ils
proposent auxindividus.

La fonction de diversification des banques et des autres intermédiaires remplace alors


celle des individus qui, en raison de la petite taille de leur portefeuille et de l’imparfaite
divisibilité des actifs directs, ne sont pas en mesure de sélectionner des combinaisons risque-
rendement permettant une allocation optimale de leur portefeuille. C’est dans ce sens que les
actifs intermédiés vont permettre à ces individus d’échapper à la sous-optimalité induite par
l’effet de seuil et detaille.

Mais, il se trouve qu’en regroupant les fonds d’une multitude d’agents de petite taille,
et en acquérant, en contrepartie, les titres de grande dimension émis par les firmes, les
banques et les autres intermédiaires financiers davantage les firmes à diviser la dimension

~ 19 ~
unitaire de leurs titres. Ce faisant, ils accentuent ainsi l’imparfaite divisibilité des titres
primaires ce qui, au fond, n’est autre que leur raison d’être.

III.Théorie d’asymétrie d’information

Il faut souligner que dans la relation banque-client, l'information est considérée


comme un élément fondamental permettant à la banque d'exercer sa mission d'intermédiation
financière. En effet, la décision d'accorder un crédit dépend de la capacité de la banque à
collecter et exploiter efficacement les informations disponibles afin d'évaluer correctement ses
risques.

1. La nature des asymétries d’information

Du prime abord on parle d'asymétrie d'information lors d'un échange entre des


participants disposent d'informations pertinentes que d'autres n'ont pas. Le problème qui pose
l’asymétrie d’information est qu’elle remit en cause des conditions de la concurrence pure et
parfaite on se basant sur la transparence qui n’est pas vérifiée ce qui entraine à perturber
l’équilibre du marchéet par la suite son disfonctionnement.

Il faut noter que contrairement aux hypothèses traditionnelles de la micro économique,


l’asymétrie d’information constitue toujours un problème dans le marché bancaire, dont
l’information ne circule pas parfaitement ni instantanément ni sans cout. Ce qui montre que le
secteur bancaire n’est pas écarté de ce problème dont les banquesen qualité d’intermédiaire
financière et de leur rôle de gestionnaires de comptes des clients, elles contribuent à réduire
au maximum les asymétries d’information et promouvoir à une distribution rationnelle des
ressources dans une économie, néanmoins que dans une transaction économique, une partie
au contrat est plus informée que l’autre partie ce qui lui favorise une position avantageuse
pour sa négociation financière on exploitant cet avantage informationnel en adoptant un
comportement opportuniste.

En effet, les asymétries d’information sont liées à des situations de conflit ou de


divergence d’intérêt. Elles apparaissent lorsque certains agents dissimulent des informations
particulières qu’ils sont les seuls à connaître, dans l’objectif de maximiser leur espérance de

~ 20 ~
gain. A l’instar des coûts de transaction, les asymétries d’information trouvent leur origine
dans les facteurs comportementaux humains que sont l’opportunisme et la rationalité limitée.

Effectivement qu’au niveau de la banque l'octroi du crédit ainsi que l'information sont
considérés comme les deux inputs fondamentaux de son activité, en matière d'intermédiation
financière. Du fait que chaque problème lié au crédit (évaluation de risque de défaut) découle
essentiellement de l'asymétrie informationnelle, qui existe entre prêteurs et emprunteurs qui
engendrent des conséquences néfastes, et qui se traduit par un rationnement de crédit ou du
taux d'intérêt très élevé.

Alors qu’accorder un crédit est une décision n’est pas seulement irréversible mais
également risquée puisque la qualité et la profitabilité de l'investissement sont liées à un futur
incertain, ainsi que à la situation actuelle. D'où l'asymétrie d'information sur le comportement
de l'emprunteur est particulièrement préjudiciable au moment de l'octroi de crédit, puisqu'elle
réduit la capacité du prêteur à distinguer les bons clients de ceux mauvais, donc les banques,
et pour garder leurs stabilités, sont dans l’obligation de collecter et exploiter efficacement les
informations disponibles.

4. La théorie d’asymétrie d’information avant et après la conclusion du


contrat

Il faut noter que deux types d’asymétries d’information existent lors de la signature
d’un contrat : l’anti-sélection quirecouvre l’ensemble des problèmes informationnels on
intervenant de manière ex ante à la signature. Tandis que l’aléa moral renvoie aux situations
d’asymétrie d’information ex post, prenant forme après la signature.

~ 21 ~
'if
lv
a
d
t
n
e
o
m
u
s
é
r
p
L
c
A
y
h
g  La sélection adverse ou anti-sélection

C’est un type d’asymétrie d’information qui exprime un décalage d’information dont


l’offreur et le demandeur ne disposent pas la même quantité d’information, qui se déclare au
moment de la signature du contrat(ex-ante).

Ce qui concerne le secteur bancaire, l'anti sélection ou la sélection adverse apparaît


lorsque certaines informations pertinentes sur la situation de l'emprunteur ne sont pas
connues ou publiées aux prêteurs, ce type d'asymétrie d'information conduit à une allocation
inefficace du crédit.

Dont au niveau des banqueet on appliquant des taux d'intérêts élevés, et elles se
trouvent par la suite face au problème des demandeurs de crédit de mauvaise qualité, ce qui
pénalise les individus dont les projets sont moins risqués. Car un taux d'intérêt élevé peut
pousser les établissements de crédit à entreprendre les projets dont la probabilité de succès
est faible du fait cet effet d'évolution du taux peut inciter les emprunteurs les moins risqués
de quitter le marché de crédit, alors qu'un taux inférieur les attirera. Ce type d'information
(ex-ante) est au centre de genèse de risque découlant de l'octroi de crédit.

~ 22 ~
Les banques fixent des taux d'intérêt assez élevés pour leur permettre de se couvrir de
la probabilité de tomber sur de mauvais emprunteurs, mais ces taux risquent de faire fuir les
bons emprunteurs qui méritent des taux d'intérêt plus faibles. Comme les emprunteurs
risqués ont une demande de crédit moins élastique au taux d'intérêt, la banque sélectionne
involontairement les emprunteurs risqués et se voit dans l'obligation d'augmenter encore ses
taux. Il existe un seuil au-dessus duquel l'augmentation du risque est plus forte que
l'augmentation du taux. Les intermédiaires renoncent à augmenter leur taux d'intérêt au-delà.
Non seulement les emprunteurs à faible risque n'ont pas pu trouver le moyen de financer
leurs projets, mais tous les emprunteurs à haut risque n'ont pas réussi à se faire financer car
le crédit a été rationné ; le marché s'est clos sans être soldé (égalité entre l'offre et la
demande).

L’anti sélection induite par l’asymétrie d’information montre que les perdants sont
toujours les « bons » produits et les « bons » clients.

 Aléa moral ou hasard moral

Elle porte sur le comportement ou bien l’action de l’individu c'est-à-dire qu’un des
agents ne connait pas le comportement de l’autre agent c'est-à-dire l’un prend des risques
préjudiciable pour l’autre ce qui met en place une défaillance du marché.

Appelé aussi le risque de moralité (asymétrie ex-post)qui est très fréquent dans le
secteur bancaire, il se manifeste après la conclusion du contrat on s’extériorisant par
l'incomplétude de l'information qui provient du comportement non observableà la suite de
l'octroi de crédit, dont elle n’est pas assurée de l’utilisation optimal des fonds pour réaliser la
solvabilité .

Autrement dit, l’emprunteur change les caractéristiques du projet et agit


différemment que ce qui était prévu par le contrat de prêt. C'est-à-dire que le préteur se
trouve dans un cadre d'insuffisance d'information à propos des actions prises par
l'emprunteur et surtout la situation exacte pour vérifier que le projet est rentable ou non, en
effet l'établissement de crédit est appelé à contrôler l'activité de l'investisseur pour vérifier
qu'il ne cherche pas à dissimuler les rendements réels découlant de son projet
d'investissement,pour ne pas avoir rembourser sa dette qui peut se manifester par la

~ 23 ~
probabilité de défaut et un surcroît de risque crédit.

En d'autre terme les problèmes liés à l'aléa moral apparaissent lorsqu'un individu, une
entreprise, ou un particulier entreprend une action inefficace alors qu’il peut créer un
problème de solvabilité et par la suite contribuer un risque crédit en cas de non
remboursement.Enfin, l’aléa moral peut apparaître sous la forme d’une insuffisance de la
qualité de gestion de l’emprunteur, et notamment d’une maîtrise insuffisante des coûts.

On constate que l'intermédiation financière des banques reste insuffisante pour qu'elle
puisse résoudre le problème d'aléa moral et de sélection adverse face à son savoir incomplet,
au niveau du rendement lié au projet ainsi que la non distribution équitable d’information
entre l'établissement et les demandeurs de crédit, encourage le recourt au financement direct
en générant des coûts de transactions.

5. La gestion de la banque face à l’asymétrie d’information

En présence de ces deux types d'information (ex-ante, et ex-post) la banque se trouve


incapable d'offrir des contrats pertinents qui répondent non seulement aux exigences de ses
clients mais également à les siennes.

Et pour faire face au problème de anti sélection la banque s’orientait vers la mise en place
de :

 d’équilibre séparant dontles prêteurs doivent mettre au point des mécanismes «


incitatifs » qui amènent les emprunteurs à révéler leur véritable nature à travers :

 la prise de collatéraux (hypothèque, nantissement, caution, etc.) qui représente un


moyen concret de se prémunir contre les problèmes d’asymétrie d’information. En
effet, les collatéraux jouent le rôle de « matelas de sécurité ». Leur utilisation répond
à deux principaux objectifs. En premier lieu, ils constituent une alternative à
l’augmentation des taux d’intérêt, dans la mesure où cette augmentation incite
certains emprunteurs à une prise excessive de risque. En second lieu, ils permettent
d’élaborer des contrats de prêts « séparants » qui facilitent l’identification du degré
de risque d’un emprunteur et de l’information qu’il cache.

~ 24 ~
 Dans le même cadre la banque peut résoudre les problèmes d’information avec ses
clients emprunteurs en ayant recours à des mécanismes « non-contractuels »,
inexistants sur le marché. Parmi ces mécanismes, on peut citer la réputation, la
confiance et la crédibilité qu’elle acquiert à travers une relation de clientèle de LT.
Ces mécanismes permettent une accumulation de connaissances continue par la
banque, transformant la relation avec l’emprunteur en une relation « hors-marché »

 équilibre de signalement les emprunteurs de bonne qualité doivent prendre


desmesures pour se «signaler» aux prêteurs à travers une variable financière ou
«signal», les bons emprunteurs ont intérêt à annoncer publiquement les informations
qui permettent aux prêteurs de distinguer leurs projets de ceux de moins bonne qualité

Cela permet de remédier ces problèmes, onse basant sur le rationnement de crédit
quireprésente un moyen efficace utilisé pour faire face aux problèmes d’information avec ses
emprunteurs.

Ainsi que la banque est dans l’obligation de se protéger contre le risque de l’aléa moral à
travers :

 La mise en place d’une forme optimale du contrat du prêt sous forme du (contrat
de dette standard) dans lequel le prêteur reçoit un paiement fixe (non contingent aux
résultats) lorsque l’emprunteur ne fait pas faillite ou la valeur résiduelle de son
investissement dans le cas contraire.

 La mise en place du contrôle (monitoring) engagées par la banque tout au long de la


relation de crédit pour agir contre les fausses annonces sur les résultats de son projet de
l’emprunteur, de façon à réduire ses obligations contractuelles de remboursement et
d’augmenter ses gains.

~ 25 ~
 l’extension d’une démarche de rationalisation son existence en tant que délégué
de surveillance (delagated monitoring) Dans celui-ci, la banque joue un rôle de
« surveillant délégué » des emprunteurs au profit des déposants. Elle représente une
solution supérieure aux arrangements directs du marché financier, dans la mesure où
son portefeuille d’investissements minimise les coûts de contrôle délégué. En effet, elle
résout à moindre coût les problèmes d’aléa moral liés à l’information privée que
détiennent les emprunteurs sur leur projet.

 La diminution des coûts d’information et de surveillance grâce aux économies


d’échelle : dans une situation où il existe plusieurs prêteurs. La banque évite donc la
duplication des coûts de vérification individuels. Au niveau global, ce qu’elle la permet
d’améliorer l’efficience économique à la fois en supprimant des coûts inutiles et en
permettant le financement de larges projets.

 La mise en œuvre de deux types de contrats de dépôt et de crédit on s’engageant


dans deux types de relations de clientèle. La première, avec des prêteurs individuels, à
qui elle propose des contrats de dépôt. La seconde, avec des emprunteurs individuels,
avec qui elle souscrit des contrats de crédit. Etpour attirer les petits prêteurs, la banque
leur propose un contrat d’investissement qui ne leur coûte rien. Ce contrat de dette est
un « contrat de dépôt » à travers lequel elle s’engage à verser une rémunération fixe et
non contingente à chaque déposant. Par ailleurs, grâce à un «contrat de crédit» incitatif,
chaque emprunteur octroie une part de ses profits à la banque qui paye ainsi ses
déposants. Bien entendu, les coûts de délégation à la banque (coûts de surveillance des
emprunteurs et coût des contrats de dépôts) sont inférieurs aux gains provenant de
l’exploitation des économies d’échelle dans le contrôle

On constate que la banque on se basant sur ces démarches la pousse à agir contre ces
problèmes et par la suite contribuer à réduire au maximum les asymétries d’information et
promouvoir à une distribution rationnelle des ressources dans une économie.

~ 26 ~
IV. Les raisons d’être de la banque

La raison de l’être et du développement des banques dans la structure financière vient


essentiellement en réponse des imperfections des marchés financiers notamment les coûts
afférents aux transactions financières, les problèmes de cout de transaction et l’asymétrie de
l’information.

Les coûts de transactions s’expriment par l’argent et le temps dont supportent les
agents économiques sur le marché lors de la réalisation des transactions (économiques ou
financières). La présence de ces coûts, selon Coase (1937) et Williamson (1975), est la raison
principale derrière laquelle les entités organisées (les entreprises) ont évolué. Ces coûts
s’apparentent, en effet, avec les opérations de négociation, de surveillance et de la recherche
de l’information sur les marchés.

Pour bien saisir la notion des coûts des transactions, citant l’exemple suivant.
Admettant un épargnant qui veut investir une somme d’argent donnée. Si cet épargnant ne
connait pas un investisseur potentiel à qui il lui prêterait son argent, il va donc supporter un
coût pour rechercher un placement pour son épargne (payé un courtier par exemple). En outre,
même s’il connaissait auparavant un investisseur, il contraint, pour se prémunir contre toute
éventualité de risque, de payer un juriste lequel rédige le contrat de prêt et y précise les
conditions de remboursement des intérêts et du capital. En conséquence de tous ces coûts, qui
risquent coûter plus cher que les intérêts du prêt, l’épargnant peut renoncer à prêter son
argent. En fait, l’existence de tels coûts peut nuire la conclusion des prêts qui sont bénéfiques
pour le prêteur et l’emprunteur et l’économie dans son ensemble.

D’ores et déjà, les banques peuvent intervenir efficacement et pallier le


dysfonctionnement du marché des fonds prêtables en maitrisant les coûts de transactions par
la réalisation des économies d’échelle. Celles-ci, se définissent comme la diminution des
coûts de transaction par unité monétaire d’investissement quand le montant (échelle) des
transactions augmente.

Une autre raison d’être les banques est la prévalence de l’asymétrie de l’information
entre prêteurs et emprunteurs sur le marché financier. En effet, dans le cas de la finance
directe, l’information est opaque dans la mesure où les prêteurs ne connaissent que peu ou

~ 27 ~
mal les emprunteurs quant à leur solidité financière et la nature de leur projet. A défaut de
l’information parfaite, les prêteurs peuvent faire de mauvaises décisions.

On distingue deux types de risque liés au manque de l’information, que pourraient


faire face les emprunteurs au marché financier. Il s’agit de l’anti-sélection et l’aléa moral.
L’anti-sélection est un risque à qui s’expose le prêteur avant que l’opération de prêt n’ait lieu,
c'est-à-dire, avant la signature du contrat du prêt (ex-ante).

Souvent, les entrepreneurs qui cherchent, avec insistance, un financement pour leur
projet sont ceux qui présentent un taux de risque de crédit potentiellement élevé. En effet, ces
investisseurs, qui souhaitent avoir d’autant plus de prêts malgré qu’ils sachent au préalable
que la possibilité de son remboursement est très faible, n’ont pas de l’aversion au risque. Dans
ce cas, sachant que l’anti-sélection accroit les chances des mauvais emprunteurs pour avoir un
crédit, les prêteurs peuvent décider de ne plus accorder de crédits quand bien même ils
connaîtraient qu’il existe sur le marché des projets avec des risques modérés.

L’autre risque qui menace le remboursement de crédit en raison de manque de


l’information sur l’emprunteur est l’aléa moral . Ce type de risque pourrait se manifester après
la conclusion du contrat de crédit (ex-ante). L’emprunteur, après avoir obtenu l’argent, se
dirige vers un investissement autre que celui que le prêteur a donné son avis favorable pour le
financer. Généralement, cet investissement, non déclaré au premier temps au prêteur, promet
des rendements élevés mais implique plus de risque de défaillance. Cependant, l’emprunteur
n’hésite pas d’aller vers cet investissement car il y engage de l’argent qui ne lui appartient
pas. Cette action est considérée comme immorale par le prêteur du moment qu’elle pouvait
augmenter la probabilité de défaut de remboursement de crédit. En conséquence, par crainte
de risque de l’aléa moral, les prêteurs pourraient refuser de financer des projets qui
initialement s’avèrent de bonnes affaires et génèrent des avantages mutuels.

Ces problèmes de l’asymétrie de l’information peuvent être atténués voire résolus par
les intermédiaires financiers. La capacité des banques à produire l’information pourrait mettre
terme au risque de l’anti-sélection. Les relations de longs termes avec la clientèle leur
permettent de construire une base de données sur les emprunteurs et les différencier en bons
ou mauvais emprunteurs en fonction de leur degré de risque. Les banques peuvent, également,
enrayer le risque de l’anti sélection par le biais du collatéral (une garantie) ou de l’actif net

~ 28 ~
(différence entre les actifs et les engagements de l’emprunteur). En fait, en cas de défaut de
paiement de l’emprunteur, la banque peut se servir du collatéral, qui est souvent un
immobilier, en le vendant et utilisant le produit pour limité sa perte. Ainsi, la banque peut,
avec le même principe du collatéral, contenir les pertes issues de cessation de paiement des
crédits en vendant l’actif net de l’emprunteur. Les banques ont, ainsi, la possibilité de réduire
le risque de l’aléa moral à travers les contrats de dette qu’elles proposent aux emprunteurs. La
banque peut s’assurer que les crédits seront bien utilisés en proposant des contrats de dette qui
comprennent des clauses protectrices afin de dissuader tous agissements opportunistes de
l’appart des emprunteurs.

Par exemple, il arrive que la banque spécifie dans le contrat de crédit, qu’en cas de
non-respect des conditions sur lesquelles l’emprunteur a obtenu le crédit, l’anticipation du
remboursement du crédit, ou bien le contrôle de ses activités de sorte qu’elle puisse vérifier
s’il poursuit ses objectifs honnêtement, ou en l’obligeant à fournir régulièrement des
informations sur son bilan pour examiner sa solidité financière. Ainsi, la banque peut
proposer des contrats de crédit destinés pour financer l’acquisition d’un équipement ou d’un
bien déterminé, ou oblige l’emprunteur à souscrire une assurance de crédit pour avoir un
crédit.

~ 29 ~
Chapitre 3 : La relation Banque Entreprise

La relation Banque-entreprise a plus évolué lors des quinze dernières années du siècle
que durant toute la période qui les a précédés. Cette évolution profonde s’est opérée sur 3 axes
majeurs qu’ils convient de distinguer : les clients, l’actionnaire, les processus.

La vie économique de tous les jours est dominée par deux acteurs principaux qui sont
incontournables : il s’agit d’un côté de la banque et de l’autre côté de l’entreprise.

Cette dernière est définie comme étant : « une structure économique et sociale qui
regroupe des moyens humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont
combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un
environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec un objectif
de rentabilité. Une entreprise est généralement une structure légale : une société - anonyme,
par actions, à responsabilité limitée, coopérative, etc. »

A partir de cette définition, la banque elle-même est une entreprise. Toutefois, elle
n’est pas une entreprise comme les autres compte tenu du particularisme de son activité. En
effet, la banque est définie comme étant : « une entreprise qui fait le commerce de l'argent :
elle reçoit des capitaux placés sur des comptes (d'épargne ou non), échange de la monnaie,
prête de l'argent à des taux et moyennant des commissions variables, exécute pour le compte
de tiers toutes opérations de ce genre et se charge de tous services financiers. »

Entre ces deux acteurs majeurs de la vie économique, la relation est basée sur une
dépendance réciproque. Car d’un côté, la banque constitue une source de financement non
négligeable pour les entreprises qui se tournent vers elle par exemple en cas de difficulté.

De l’autre côté, l’importance de l’entreprise dans l’activité bancaire est très importante
parce que, les prestations fournies par la banque aux entreprises ne sont pas gratuites. En
outre, ce sont les mêmes entreprises qui déposent des fonds qui permettent à la banque de
financer ses partenaires.

~ 30 ~
I. Les fondements de la relation banque-entreprise

La relation banque entreprise peut se résumer à une relation d’intermédiation simple :


la banque est principalement l’apporteur de fonds, par sa participation éventuelle dans le
capital, elle influence les décisions d’investissement et la politique financière de l’entreprise.

Avant l’entreprise, elle se finance essentiellement par le crédit bancaire, en effet, la


banque accompagne le dirigeant à tout moment de l’existence de l’entreprise, que ce soit lors
de la création de la société, à la demande d’un financement ou à propos d’un incident de
paiement.

L’entreprise pour des nécessités de développements, doit acquérir de nouveaux


moyens de production. Elle peut financer ses investissements par l’autofinancement, sans
faire appel à des capitaux extérieurs. Cette solution présente pour l’entreprise l’avantage de la
rendre indépendante des tiers, mais elle a pour inconvénients majeur de limiter l’entreprise
dans ses possibilités d’investissement.

Outre l’autofinancement, le recours aux concours bancaires est la solution la plus


couramment utilisée. C’est pourquoi, la relation principale entre la banque et l’entreprise est
fondée sur la fourniture de crédits divers contre paiement d’intérêts et de commissions. En
fait, l’entreprise doit faire des choix, mais devra avoir, au préalable, bien défini ses besoins
selon des critères de sélection :

1. Le type de crédit

On distingue en général entre deux grands types de crédit :

1.1 . le crédit d’exploitation


 l’escompte commercial

C’est une opération de cession à une banque d’un effet de commerce détenu par un tiers
(fournisseur, bénéficiaire, tireur) sur un de ses clients (le débiteur, le client, le tiré) en change
d’une avance de trésorerie, la banque est en mesure de pouvoir se retourner contre tous les
signataires de cet effet.

~ 31 ~
 l’affacturage

C’est une opération ou technique de gestion financière : un établissement de crédit


spécialisé prend en charge le recouvrement de créances d’une entreprise dans le cadre d’un
contrat en supportant, de manière optionnelle, les pertes éventuelles sur les débiteurs
insolvables.

1.2 . Le crédit d’investissement


 Le crédit à moyen terme

Il est d’une durée de 2 à 7 ans, il est destiné à financer les investissements. Il doit exister une
liaison entre la durée de financement et la durée de vie du bien financé. Ce crédit s’applique
donc à des investissements de durée moyenne tel que les véhicules, les marchandises…, et de
façon plus général à la plupart des biens d’équipement et moyens de production de
l’entreprise.

La durée du prêt doit cependant tenir compte des possibilités financières de l’entreprise,
celle-ci, en effet, pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le remboursement
du crédit, mais encore le paiement des intérêts.

 Le crédit à long terme

Il est d’une durée supérieure à 7 ans, permet le financement de la construction immobilière,


de la création ou de l’extension des entreprises industrielles, des exploitations.

 La ligne de crédit

C’est une autorisation donnée par une banque à un emprunteur de tirer des fonds jusqu'à un
plafond fixé, pendant une période donnée.

 Le crédit-bail

Il s’agit de tout matériel dont l’entreprise a besoin pour son activité courante. Ces sommes de
financement utilises par le système bancaire ne sont pas nombreuses et se limitent à une
intermédiation financière de la banque qui joue le rôle de relais financier entre le client et
l’institution de crédit-bail.

Ce matériels peuvent être des meubles ou des immeubles, ce qui nous permet de définir le
crédit-bail comme une technique de financement d’une immobilisation ou d’un mobilier par

~ 32 ~
laquelle une banque acquiert un bien meuble ou immeuble pour louer pour une valeur
résiduelle, généralement fable en fin de contrat.

1.3 . la durée de crédit

Le terme envisagé pour le financement des opérations de l’entreprise doit être adopté à la
durée de vie du bien économique acquis, au critère permanent ou non des besoins en fonds de
roulement, de l’évolution attendue du niveau des taux d’intérêt et des possibilités de
remboursement à long terme.

1.4 . l’utilisation envisagée du crédit

Certains crédits sont destinés à une utilisation générale (crédit de caisse, emprunts sur l’euro
marché…), d’autres ont des contraintes de spécificité. Un crédit d’investissement n’est
octroyé que pour le financement de l’acquisition d’une immobilisation déterminée dans la
convention de crédit. Il en est de même pour le montage de crédits à la grande exportation ou
les crédits hypothécaire.

V. Avantages d'une relation banque – entreprise

La théorie bancaire développée dans les années quatre-vingt a mis en avant les raisons
pour lesquelles les entreprises recourent au marché bancaire pour se financer. Elle a ainsi
fondé la spécificité de la banque sur l’avantage informationnel dont elle dispose par rapport
aux autres créanciers. Cet avantage est supposé accru par l’établissement d’une relation
intense et durable avec l’entreprise, notamment grâce aux économies d’échelle permises

Une relation privilégiée banque – entreprise permet donc une bonne connaissance du
débiteur par son créancier ainsi qu'une confiance entre les partenaires. L'entreprise se voit
alors offert un accès au capital plus aisé, et des taux d'intérêt plus faibles

A contrario, une relation bancaire moins concentrée réduit l'incitation de la banque


principale à réaliser un investissement pour recueillir des informations et contrôler
l'entreprise. L'encours des crédits qu'elle octroie annuellement peut ne plus être suffisant pour
justifier de telles dépenses. De plus, la banque ne dispose plus de l'engagement tacite de
l'entreprise que la relation sera durable, ce qui permettait également la rentabilisation de
l'investissement informationnel.

~ 33 ~
Une entreprise de mauvaise qualité – ou qui anticipe une détérioration de sa
performance économique – a donc intérêt à échapper au contrôle strict d'une banque
principale fortement impliquée dans son financement. Elle a au contraire intérêt à se multi
bancariser

Cette proposition constitue la première hypothèse que nous désirons tester :


Considérons maintenant les modèles qui, au contraire, mettent en évidence l'aspect
préjudiciable d'une relation banque-entreprise trop étroite.

La banque offre à l’entreprise des services de base : la sécurité, la commodité, le


placement et le financement.

En plus de ces services, La banque joue un rôle de conseiller qui l’oblige à connaitre
les règles juridiques ou fiscales applicables aux entreprises clientes.Sa mission n’est pas
d’attendre les sollicitations des entreprises pour des financements, mais elle doit proposer des
affaires, bien sûr, conformes aux intérêts de la banque.

Les banques offrent aux entreprises les moyens de se développer et élargir leur activité
ou même de survivre à des difficultés. Ceci se traduit par les divers types de financement
proposés par les banques aux entreprises selon leur taille et secteur.

VI. Les enjeux de la relation banque-entreprise

La relation banques-entreprises a plus évolué des quinze dernières années du siècle


que durant tout la période qui les a précédées. Cette évolution profonde s’est opérée sur trois
axes majeurs qu’il convient de distinguer : les clients, l’actionnaire et les processus.

La relation banques-entreprises se caractérise par une certaine subtilité : l’entreprise


veut concilier deux types de besoins essentiels, que sont l’accès à des compétences financières
ainsi qu’a des services et à des sources de financement, toutes choses qui peuvent découler
d’un rapport étroit avec une banque, et conserver par ailleurs une grande latitude dans son
fonctionnement. Les entreprises exploitent de plus en plus les possibilités apportées par la
globalisation de l’économie, et le fait d’entretenir des rapports étroits avec une banque
capable de fournir des services et des conseils à l’échelle mondiale, leur confère un avantage
concurrentiel considérable

~ 34 ~
Conclusion

En conclusion, le marché bancaire constitue une composante primordiale non


seulement dans le fonctionnement du système financier mais également un acteur qui
contribue son développement a travers son rôle de l’intermédiation financière, néanmoins que
cet acteur fait face à des facteurs qui limitent son fonctionnement et qui perturbent par la suite
l’équilibre du système financier entier, dont la banque on gérant ses dysfonctionnements le
pousse un pas vers son développement et promouvoir par la suite la croissance du système
financier.

~ 35 ~
Bibliographie

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 Dees, Stéphane, Macroéconomie financière,Ed :Dunod, 2019, P17-18

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ots=vetIDu7-P-
&sig=ACfU3U2i1MOEn2YfbSgDxuvriISFBHsjWg&hl=ar&sa=X&ved=2ahUKEwjVz
8j14NzpAhVG2aYKHcEbAjMQ6AEwAnoECAoQAQ#v=onepage&q=l'asymetrie

~ 36 ~
%20d'information%20des%20banques%20avant%20et%20apres%20la%20conclusion
%20du%20contrat&f=true

~ 37 ~

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