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L'hypothèque D'aéronefs

Travail fait par : DINIA Majda & IKBI Karim


Encadré Par : Dr. HAROUAL Mohamed
RAPPORT SUR L’HYPOTHEQUE D’AÉRONEF
 

- DEFINITION :

• Aéronef : Un aéronef est un moyen de transport capable de s’élever et de se


mouvoir en altitude, au sein de l’atmosphère terrestre.
 
• Hypothèque : Une hypothèque est un droit accordé à un créancier sur un
bien immeuble en garantie d’une dette, sans que le propriétaire du bien en
soit dépossédé. Dès lors que l’obligation garantie par l’hypothèque n’est pas
respectée (non-paiement d’échéances de prêt par exemple), le bénéficiaire
de cette garantie peut obtenir, en justice, la vente de l’immeuble et être
payé sur son prix par préférence aux autres créanciers. L’hypothèque fait
l’objet d’un acte notarié et est publiée au bureau des hypothèques.
 
Conditions requises pour la validation de l’hypothèque :

 
• Réglementation générale
• Au Maroc, le transport aérien est régi par les textes suivants :
• Loi 40.13 Code de l'aviation Civile du 16 Juin 2016
• Dahir n° 1-90-107 du 27 chaabane 1422 (13 novembre 2001) portant publication
du protocole fait à Montréal le 10 mai 1984 portant amendement de la
Convention relative à l'aviation civile internationale faite à Chicago le 7
décembre 1944.
• Dahir n° 1-57-172 du 10 kaada 1376 (8 juin 1957) portant publication de la
convention relative à l'aviation civile internationale signée à Chicago, le 7
décembre 1944.
• Décret n° 2.61.161 du 10 juillet 1962 portant réglementation de l'aéronautique
civile tel qu'il a été modifié et complété.
• Circulaire n°2399 du 05 août 13 relative à l’attribution des créneaux horaires sur l
es aéroports internationaux du Maroc
• •1°)- les conditions de forme :
• La constitution de l’hypothèque est un contrat solennel.
• La convention doit être faite devant notaire à peine de nullité.
• La protection est due au constituant à raison de la gravité de l’acte, pour attirer son
attention.
• C’est la protection du créancier à raison de la technicité de l’acte, pour être efficace,
l’hypothèque doit être convenablement publiée.
• Le notaire garantit la validité des actes mais aussi leur efficacité.
• Ces deux justifications explique que le mandat de constituer une hypothèque doit être fait
en la forme authentique.
• Alors que le mandat d’accepter une hypothèque peut lui être donné sous seing privé.
• L’acte notarié doit comporter un certain nombre de mentions :
• – identification de l’immeuble grevé ;
• – identification des créances garanties, sauf le cas de l’hypothèque rechargeable ;
• – et depuis 2006 : le montant de la garantie.
• 2°)- conditions de fonds :
• A)- les parties :
• – le créancier hypothécaire :
• Aucune condition particulière.
• – le constituant de l’hypothèque :
• Débiteur ou tiers.
• – doit avoir la propriété du bien hypothéqué.
• – doit avoir la capacité et le pouvoir d’hypothéquer.
• 1°)- la propriété :
• À défaut nullité absolue.
• Le contrat manque d’objet.
• La confirmation est exclue : si par la suite le constituant acquiert la propriété de l’immeuble,
l’hypothèque ne sera pas consolidée, restera nulle.
• a)- le propriétaire conditionnel :
• Le propriétaire sous condition suspensive ou résolutoire, peut hypothéquer son bien, mais
l’hypothèque qu’il constitue est affectée de la même condition.
• b)- le propriétaire indivis :
• L’hypothèque consentie par tous les indivisaires ou seul mais autorisé par le juge, ne fait
aucune difficulté :
• – elle est valable ;
• – son efficacité est assurée quelle que soit l’issue du partage, Code civil article 2014, et 883.
• – cet immeuble peut être saisi par le créancier avant le partage.
• Lorsqu’elle est consentie par un seul indivisaire, distinction :
• – cas où l’indivisaire hypothèque seul la chose indivise :
• Code civil 2414.
• La validité de cette hypothèque est aujourd’hui certaine.
• Au regard du droit de l’hypothèque on y voit une hypothèque
conditionnelle.
• On considère que l’indivisaire a hypothéquer l’immeuble sous la
condition d’en être alloti au jour du partage.
• Au regard du droit de l’indivision,Code civil 815-13 exige le
consentement unanime de tous les indivisaires pour tout acte de
disposition est compris comme énonçant une condition d’opposabilité et
non de validité.
• L’efficacité de cette hypothèque est en revanche très aléatoire, tant que
l’indivision dure, le créancier ne peut saisir l’immeuble Code civil 817.
•A l’issue du partage, 3 cas (fin indivision) :
•– le constituant est alloti de l’immeuble :
•L’hypothèque est alors pleinement efficace, conséquence de l’effet déclaratif du partage.
•Le constituant est réputé avoir toujours été propriétaire de l’immeuble, dès le début de
l’indivision.
•– l’immeuble est mis dans le lot d’un autre indivisaire :
•L’hypothèque est inefficace.
•Il est censé n’avoir jamais appartenu au constituant.
•L’hypothèque n’est pas reportée sur les autres biens, mis dans le lot du constituant, ces biens se
représentent pas l’immeuble.
•– l’immeuble est licité (vente parce qu’on n’arrive pas à le partager) au profit d’un tiers :
•Le créancier hypothécaire ne peut exercer son droit de préférence sur le prix de la licitation, que
dans la mesure où ce prix est mis dans le lot du constituant.
•Ch. Réunies, 5/12/1907.
•Important dans le cas où le prix de vente de l’immeuble fait l’objet du partage, le droit de
préférence s’exerce partiellement, mais sûrement.
• – cas où l’indivisaire hypothèque sa cote- part
indivise : 
• L’indivisaire hypothèque ses droits sur le bien indivis.
• La validité de l’hypothèque a toujours été admise,
elle est incontestable, l’indivisaire a hypothéquer ses
droits.
• Mais l’efficacité de l’hypothèque est ici, très relative.
• Tant que l’indivision dure, le créancier ne peut saisir
l’immeuble,  Code civil article  815-17.
• A l’issue du partage :
• – le constituant ne reçoit rien de l’immeuble :
• L’hypothèque est inefficace.
• – le constituant est alloti de l’immeuble :
• L’hypothèque est pleinement efficace, en ce qu’elle est reportée sur le lot
de l’immeuble et depuis l’ordonnance de 2006 elle est reportée sur tout
l’immeuble et non sur une cote part de l’immeuble, représentant celle
qu’il avait hypothéqué.
• Avant jurisprudence : la moitié de l’immeuble.
• – l’immeuble est licité au profit d’un tiers :
• On transpose la jurisprudence de 1907, l’hypothèque est reportée sur la
créance de prix dans la mesure où le constituant en ait alloti, et depuis
l’ordonnance de 2006 sur toute la créance.
• 2°)- capacité et pouvoirs :
• Code civil article 2413 exige la capacité d’aliéner un immeuble.
• On justifie cette solution, par la menace de saisie que crée l’hypothèque.
• S’agissant des pouvoirs :
• – le constituant est une société :
• Mêmes règles que pour le cautionnement.
• – le constituant est marié :
• On suit les règles du régime matrimonial, le pouvoir requis est celui d’aliéner un immeuble.
• Sous la communauté légale, l’hypothèque d’un immeuble commun, est un acte de
cogestion.
• Et quel que soit le régime matrimonial, l’hypothèque est aussi un acte de cogestion, si elle
porte sur l’immeuble assurant le logement de la famille (++++).
• Le constituant est un mandataire :
• Le pouvoir requis est celui d’aliéner un immeuble, il faut ici, un mandat spécial.Code civil
article 1988-l2.
•3°)- effets juridiques de l’hypothèque sur l’aéronef  
•Cas où l’immeuble a été vendu.
•Le créancier hypothécaire commence par adresser une sommation au tiers acquéreur de
payer ou de délaisser, mais le tiers acquéreur dispose d’une option entre quatre partis :
•– purger l’immeuble de l’hypothèque, neutralisant le droit de suite.
•– se laisser saisir, la saisie suit son cours aboutissant à l’adjudication de l’immeuble et donc
à l’expropriation du tiers acquéreur, sauf s’il se porte adjudicataire (mais paye deux fois).
•délaisser l’immeuble, le tiers abandonne la détention, mais pas la propriété de l’immeuble,
avantage : n’apparaît pas dans la procédure de saisie, mais cette procédure suit son cours :
adjudication et expropriation.
•– payer le créancier hypothécaire, en fait cela suppose que le tiers n’ait pas encore payé le
prix de l’immeuble, au lieu de payer son vendeur, il payera le créancier hypothécaire.
•Après quoi, une compensation s’opère entre sa dette de prix et la créance garantie dans
laquelle il est subrogé.
• Mais ce paiement ne confère toute sécurité au tiers acquéreur que si deux conditions
sont réunies :
• ∙ le prix doit être au moins égal à la créance garantie.
• A défaut, le tiers reste exposé au droit de suite du créancier, pour la fraction de la
créance qui excède le prix.
• ∙ il ne doit pas exister d’autres hypothèques inscrites sur l’immeuble.
• A défaut, les autres créanciers hypothécaires peuvent exercer leur droit de suite sur
l’immeuble, le tiers acquéreur pourra alors leur opposer l’hypothèque qui appartenait
au créancier qu’il a payé, dans laquelle il a été subrogé en payant le créancier.
• Mais cette hypothèque dans laquelle il a été subrogé, ne lui permet de se rembourser
sur le prix de saisie de l’immeuble, qu’à concurrence de la somme qu’il a versé au
créancier.
• Il en résulte que les autres créanciers auront toujours un intérêt à saisir l’immeuble,
dès lors que la valeur actuelle de l’immeuble, sera supérieure au prix auquel le tiers l’a
acquis, cela pouvant résulter du simple jeu de l’inflation.
• DU REGIME JURIDIQUE DES AERONEFS
• SECTION 1:
• CARACTERE ET PROPRIETE DES AERONEFS
• Article 32 : Les aéronefs sont des biens meubles soumis aux règles de droit commun,
sous réserve des règles particulières prévues par les dispositions du présent chapitre.
• Sont considérés comme faisant partie de l'aéronef, tous les accessoires nécessaires à
son exploitation.
• Article 33: Les aéronefs sont classés en catégories, par l'administration, selon leurs
caractéristiques techniques, leurs équipements, leurs moyens de communication et
l'utilisation qui en est faite, conformément aux dispositions de la réglementation
internationale en vigueur en la matière.
• Article 34 : La vente d'un aéronef peut être volontaire ou forcée.
• Article 35: Toute vente volontaire d'un aéronef doit être faite par écrit et constatée
par acte authentique ou sous seing privé.
•La vente peut être faite sur l'aéronef en entier ou sur chaque part dans celui-ci, en cas de pluralité de
propriétaires, que cet aéronef se trouve à son aérodrome d'attache ou en voyage.
•Article 36: Chaque propriétaire d'une part dans l'aéronef peut vendre sa part, sans le consentement
des autres.
•Toutefois, la vente d'une part dans l'aéronef, à la suite de laquelle cet aéronef perd la nationalité
marocaine nécessite l'accord de tous les copropriétaires.
•Sauf convention contraire, établie par écrit, la licitation volontaire de l'aéronef ne peut être accordée
qu'à la demande des propriétaires constituant ensemble la majorité des parts de propriété dans
l'aéronef.
•Article 37: La mention, dans l'acte de vente d'un aéronef, que tout ou partie du prix reste dû au
vendeur entraîne, sauf stipulation contraire, hypothèque à son profit en garantie de la somme
indiquée comme restante due, à condition que le vendeur requière l'inscription de cette hypothèque
conformément aux dispositions du présent chapitre.
•Article 38 : La vente d'un aéronef n'est opposable aux tiers qu'après son inscription sur le registre
d'immatriculation.
•Article 39: Est interdite toute vente volontaire d'un aéronef hypothéqué ayant pour effet de lui faire
perdre sa nationalité marocaine. Tout acte fait en violation de cette interdiction est nul et expose son
auteur aux sanctions prévues aux articles 357 à 359 du code pénal
• 4•) : l’extinction de l’hypothèque : 
• Code civil 2488.
• En cas de disparition sans nouvelles d'un aéronef, l'appareil est réputé perdu un mois après la date de l'envoi des
dernières nouvelles. ... L'aéronef dont les marques d'immatriculation ne concordent pas avec celles du certificat
d'immatriculation peut être retenu par l'autorité administrative.
• 
• Elle s’éteint à titre accessoire, par suite de l’extinction de la créance garantie : paiement, prescription,
compensation.
• Tempéraments : 
• – la novation peut laisser subsister l’hypothèque reportée sur la nouvelle créance, mais il faut une convention
expresse.
• – l’hypothèque rechargeable ne s’éteint pas par l’extinction de la créance garantie, elle sera disponible pour de
nouvelles créances.
• Elle peut aussi s’éteindre à titre principal, alors que la créance garantie subsiste, mais son extinction est susceptible
de degrés :
• – parfois l’hypothèque disparait complètement : droit de préférence et droit de suite.
• Ex : renonciation du créancier, aux cas de purge.
• – parfois, l’hypothèque ne disparait que pour partie : uniquement quant au droit de suite.
• Ex : report de l’hypothèque sur le prix de la vente de l’immeuble hypothéqué.

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