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Contrat de franchise
Me ARRADJ
2022-2023
Sommaire
La définition de la notion de franchise :
Exclusivité territoriale
Intuitu personae
L’indépendance du franchisé
La clause d’approvisionnement :
Il n’existe pas à l’heure actuelle de qualification juridique établie par la loi , Ainsi, le contrat
de franchise n’existe pas en tant que qualification juridique autonome et n’est donc soumis à
aucune règle spécifique, il obéit donc au droit commun des contrats.
un contrat innommé est un contrat qui n'est pas décrit par le code civil — contrairement au
contrat nommé, qui lui, trouve son régime juridique fixé et organisé par ce même code civil.
Le contrat innommé est donc une convention inconnue des classifications légales.
Le contrat à exécution successive est défini dans le code civil. comme étant un contrat
dans lequel une partie s'engage à effectuer auprès de l'autre partie plusieurs prestations sur
une période donnée.
Contrat par lequel une entreprise (le franchiseur) s’engage envers le franchisé à mettre à
sa disposition son savoir-faire, ses concepts commerciaux, ainsi que les éléments de
notoriété (marque, enseigne, notoriété…) et une assistance continue. En contrepartie le
franchisé s’engage à verser une somme d’argent.
- Franchise de service.
- Franchise de production.
B) Conclusion du contrat de Franchise :
Etant donné que le contrat de franchise n’existe pas en tant que qualification juridique
autonome, il n’est soumis à aucune règle spécifique, c’est donc la règle de droit commun des
contrats qui s’applique.
Il ne suffit pas que le consentement existe pour que le contrat soit valablement formé, il faut
aussi qu’il soit libre et éclairé. Cela suppose de vérifier l’absence de vices du consentement
tels que l’erreur, le dol ou la violence.
La capacité d’exercice est la possibilité pour une personne d’exercer seule les droits dont elle
est titulaire. Dans un souci de protection de leur patrimoine, les mineurs non émancipés et
les majeurs en tutelle ne peuvent contracter seuls.
C. L’objet du contrat
L’objet du contrat est la prestation ou la chose sur laquelle porte le contrat .L’objet doit
répondre aux conditions suivantes:
– l’objet doit exister ou être futur,
– l’objet de la prestation doit être déterminé ou déterminable,
– l’objet doit être licite.
D. La cause du contrat
La cause du contrat est la raison pour laquelle les parties veulent contracter.
Elle doit être licite et morale.
Ex : La franchise est nulle ou résolue pour absence de cause si le contrat stipule un prix pour
des prestations inexistantes.
Comme énoncé précédemment le contrat de franchise est un contrat innomé donc laissé au
soin des contractants de discuté les clause du contrat lors de sa formation , néanmoins il
faut dire que les convention et institution internationale tel que les directives européennes
ou le code de déontologie européen de franchise fixent plusieurs conditions tel que : la
condition du formalisme du contrat soit la conditions de la rédaction du contrat sur
support écris
Puisque le contrat de franchise est un contrat consensuel entre les parties suivant le mode
de formation du contrat, avec maintien de l’aspect solennel (formel) exigé par les usages
des pratiques commerciales ainsi que le code de déontologie européen.
Ces conditions spécifiques sous forme de clause incluse dans le contrat de franchise qui le
démarque des autres contrats sont :
A Le savoir-faire
1) la définition du savoir-faire
ii) substantiel, c'est-à-dire important et utile pour la production des produits contractuels, et
;
iii) identifié, c'est-à-dire décrit d'une façon suffisamment complète pour permettre de
vérifier qu'il remplit les conditions de secret et de substantialité ».
Bien que les règlements européens ne visent que 3 conditions, les juridictions françaises
exigent que le savoir-faire soit également expérimenté.
Le savoir-faire est réputé être secret lorsque que les informations, méthodes, techniques et
pratiques qui le constituent, ou leur simple combinaison, ne peuvent être généralement
connus par les franchisés ou facilement accessibles pour ces derniers sans que le franchiseur
ne leur les ai transmis.
Le savoir-faire doit être significatif et utile aux franchisés aux fins de l’utilisation, de la vente
ou de la revente des biens ou des services contractuels. En d’autres termes, il doit permettre
aux franchisés d’exercer leur activité de manière performante et leur conférer un avantage
concurrentiel, c'est-à-dire être mieux armés dans la concurrence que s'ils n'avaient pas reçu
ce savoir-faire.
En pratique, le caractère substantiel du savoir-faire est souvent apprécié par les tribunaux en
prenant en considération les résultats comptables des franchisés du réseau. Des résultats
bénéficiaires constituent un indice du caractère substantiel du savoir-faire.
Le savoir-faire doit avoir été formalisé sur un ou des support(s) permettant sa transmission.
En général, le savoir-faire se trouve décrit dans un manuel opératoire auquel renvoie le
contrat de franchise et qui permet d’établir la réalité des méthodes transmises par le
franchiseur. Le savoir-faire peut également être formalisé dans d’autres documents, tels que
les supports de formation.
Afin de tenir compte des perfectionnements apportés par le franchiseur au savoir-faire, les
documents formalisant le savoir-faire doivent faire l’objet d’une mise à jour régulière en
cours de contrat.
Cette jurisprudence admet généralement qu’il est souhaitable que le franchiseur ait
expérimenté le savoir-faire dans une unité pilote, lui permettant de tester son concept dans
des conditions typiques d’exploitation. A défaut, la nullité du contrat de franchise pour
défaut de cause est susceptible d’être prononcée.
Le mot "franchise" est donc évocateur d'une permission ou d'un privilège. Lorsqu'appliquée
au domaine commercial, cette expression s'entend généralement du droit concédé par un
fabricant (franchiseur), moyennant redevances, à un commerçant indépendant (franchisé),
d'exploiter une marque de commerce ou un brevet, avec l'engagement du franchiseur de
fournir au franchisé son assistance.
La marque de commerce et le brevet sont porteurs de droits exclusifs appartenant à leur titulaire,
ce dernier ayant toutefois le loisir de concéder à des tiers la totalité ou une partie de ses dits droits.
Lorsque cette concession ou licence s'accompagne d'un engagement du titulaire de fournir en plus au
concessionnaire une assistance (dont la nature et l'étendue peut varier), cette concession ou licence
devient "franchise".
Donc le franchiseur transmet au franchisé les droits d’usages concernant ces dits droit .
Directrices du Règlement d’exemption n°330/2010 du 20 avril 2010, définit cette notion :
• En amont du projet,
le franchiseur sera présent les premiers jours pour veiller au lancement de votre activité
dans les meilleures conditions.
L'assistance se fera dans les domaines les plus divers : marketing, commercial,
publicité, gestion des stocks, approvisionnements, juridique, fiscal, informatique,
etc...
Le franchiseur s'engage à exploiter un tableau de bord au profit de ses franchisés,
afin d'avoir une maîtrise régulière et constante de leur exploitation ;
Il s'oblige à envisager des visites chez le franchisé tout en précisant quelle partie
devra assurer la prise en charge des frais.
L’assistance du franchiseur n’est en aucun cas financière. Le franchisé ne peut donc pas se
prévaloir du manque de rentabilité de son activité ou des difficultés de fonctionnement qu’il
rencontre pour engager la responsabilité de la tête de réseau. Considéré comme un
commerçant ou un prestataire de services indépendant, le franchisé est le seul responsable
de la gestion de son centre de profit. Il en va de même que le contrat soit une franchise, une
licence ou une concession de marque.
Le franchiseur n’est pas non plus tenu d’accorder des facilités financières à son franchisé, sur
la base de l’assistance prévue dans le contrat, pour l’aider à poursuivre l’exploitation. De la
même manière, le franchiseur ne peut pas invoquer l’assistance pour s’immiscer dans les
affaires de son franchisé.
Cela nécessite tout d’abord que le franchiseur soit titulaire de droits sur la marque dont il
entend concéder une licence à ses franchisés, et que cette marque soit régulièrement
déposée sur le territoire sur lequel les franchisés exerceront leur activité.
Ainsi, s’il n’est pas le déposant de la marque, il devra se faire céder les droits sur la marque,
au titre d’un contrat de cession de marque, ou une licence d’utilisation de la marque, au titre
d’un contrat de licence de marque, l’autorisant notamment à concéder à son tour des
licences sur cette marque.
A défaut, si le franchiseur n’est pas titulaire de droits sur la marque ou que la marque dont
une licence est concédée n’est pas régulièrement enregistrée, le contrat de franchise
encourrait la nullité pour défaut de cause.
- si le franchisé peut seulement utiliser la marque à titre d’enseigne ou s’il peut-il aussi
apposer la marque sur les produits ;
- une interdiction générale faite aux franchisés de porter atteinte à l’image de la marque ;
- les conditions dans lesquelles la défense de la marque sera organisée (titulaire du droit
d’action en contrefaçon, en concurrence déloyale et parasitaire, et les conditions de ces
actions) ;
- les conditions de cessation d’usage des signes distinctifs et de la marque par le franchiseur.
F/-Exclusivité territoriale
L’installation en franchise génère des coûts (droits au bail, droits d’entrée, aménagements
du point de vente, achat d’un stock...), aussi à la vue des investissements qu'il s'apprête à
réaliser, le franchisé peut souhaiter bénéficier d'une protection territoriale, qui lui garantit sa
seule présence sur une zone déterminée, pour la commercialisation de la gamme de
produits ou de services.
Cette zone peut être très petite (une rue) ou très grande (un pays, voire plusieurs en master
franchise), tout dépend des aptitudes du franchisé et de la situation économique du secteur
concerné.
G/-Intuitu personae
La clause Intuitu Personae est un classique des contrats de franchise. Elle désigne le fait que
le contrat est signé « en considération de la personne », c'est-à-dire que la personnalité des
co-contractants détermine la validité du contrat.
En d'autres termes, la clause Intuitu Personae implique que le franchisé signataire (personne
morale ou personne physique) est le seul interlocuteur valable pour un contrat de franchise
donné.
De même, si la société du franchiseur change de main par le jeu d'une fusion acquisition par
exemple, en France la loi considère depuis juin 2008 et les arrêts prononcés par la Cour de
cassation que les franchisés doivent être consultés de façon préalable. Globalement, il est
admis que tous contrats de franchise portent de façon intrinsèque une clause Intuitu
Personae même lorsque le contrat ne la mentionne pas.
L’un des paradoxes de la franchise repose sur le fait que le franchisé est un commerçant
indépendant dont la réussite commerciale dépend du potentiel de rentabilité du savoir-faire
du franchiseur.
Dès lors, bien qu’indépendant, il doit se placer dans le sillage du franchiseur et donc suivre
les normes mises au point par ce dernier. Le fait d’intégrer un réseau lui fait naturellement
perdre une part de son indépendance.
Un franchisé exerce en son nom propre ou par l’intermédiaire d’une société commerciale, à
ce titre il est pleinement responsable vis-à-vis de ses clients, de ses employés ou de son
bailleur.
Le prix peut quant à lui être fixé librement par le franchisé, sachant que le franchiseur, peut,
dans le contrat, préciser un prix de vente conseillé
L'obligation de confidentialité
« Le franchisé reconnaît que toute information, de quelque nature et sous quelque forme
que ce soit, concernant ..., notamment sur le plan financier, technique, industriel, ou
commercial, ou sur le plan de ses relations contractuelles ou extra-contractuelles avec tous
tiers, obtenue directement ou indirectement dans le cadre de l’accord, revêtent un caractère
de stricte confidentialité. Il s’engage, tant pour la durée du présent contrat que pendant ...
ans après sa cessation, à conserver un caractère de stricte confidentialité à toute information
confidentielle, et à ne pas divulguer une telle information, en totalité ou en partie pour
quelque motif ou sous quelque forme que ce toi, directement ou indirectement à tous tiers.
Le franchisé devra imposer à son personnel ou ses intervenants externes qui ont des fonctions
proches de la direction ou accès aux informations
’il est indéniable que la clause s’impose directement au franchisé, elle peut également
obliger les salariés du franchisé qui ont accès au savoir-faire
L’insertion d’une telle clause apparaît comme nécessaire et utile pour préserver le savoir-
faire. Encore faut-il qu’elle soit valable.
concerner des biens et services en concurrence avec ceux qui font l’objet du contrat
de distribution
être limitée aux terrains et locaux à partir desquels l’exploitant exerce son activité
pendant la durée du contrat de distribution
En cas de non respect de ces clauses, l’ex franchisé s’expose à des dommages et intérêts, et
à devoir descendre l’enseigne concurrente.
Pour une nouvelle affiliation, le nouveau franchiseur est condamné en tant que complice
puisqu’il a l’obligation de vérifier que son nouveau franchisé n’est pas tenu, dans le cadre de
son précédent engagement, par l’une de ces deux clauses.
Les clauses de non concurrence et de non réaffiliation ne sont le plus souvent pas
négociables.
- Le contrat de franchise est un contrat à titre onéreux qui suppose que chacune des parties
reçoivent une contrepartie. Pour le franchisé, la contrepartie est constituée par la
transmission d’une réussite commerciale et plus particulièrement des éléments qui
contribuent à l’établissement d’une telle réussite. Pour le franchiseur, ce sont les différentes
sommes d’argent versées par le franchisé qui constituent la contrepartie à son engagement.
Le franchisé est, en effet, tenu d’une obligation de payer le prix de la franchise qui se
compose d’un droit d’entrée et de redevances.
Le droit d’entrée :
- Le droit d’entrée également dénommé « redevance initiale forfaitaire » Il est réclamé par
le franchiseur à tous les nouveaux franchisés en contrepartie du droit d'utiliser son
concept, sa marque et sa notoriété, sur une zone d'exclusivité déterminée pour une durée
définie par contrat.
En quelque sorte, le droit d'entrée en franchise est un retour sur investissement pour le
franchiseur. Il est aussi d'une certaine manière un dédommagement que le franchisé paie
pour l'exploitation d'une zone d'exclusivité que le franchiseur aurait pu exploiter lui-même.
En tout état de cause, malgré ces divergences, le droit d’entrée apparaît comme un véritable
soutient financier dans le développement du réseau de franchise, auquel s’ajoute diverses
redevances.
Le montant du droit d'entrée est fixé selon des critères financiers internes (coût de
la formation, coût de l'accompagnement...) et selon des critères externes liés
essentiellement à la concurrence et à la lourdeur du projet créé. La notoriété de la
marque, la qualité des services proposés avant ouverture, le type de secteur
d'activité exploité et le montant des royalties réclamées en complément pendant
toute la durée du contrat peuvent influer sur le montant final.
Le montant du droit d'entrée en franchise peut être négocié avec le franchiseur.
Les redevances
Elle peut être forfaitaire ou bien calculée sur le chiffre d’affaires réalisé par le franchisé. Peut
s’ajouter à cela, une redevance publicitaire visant à financer la publicité nationale du
franchiseur et des redevances en contrepartie de formations délivrées par la franchise.
Le franchiseur qui perçoit ses différentes sommes peut ainsi financer le développement de
son réseau. Elles en constituent alors un véritable facteur de croissance.
Le contrat de franchise est un Contrat de réitération de succès, Ceci dit, la bonne information étant
l’élément d’appréciation permettant au candidat à la franchise de faire un choix éclairé (I), son
absence est susceptible de conduire à la nullité du contrat de franchise (II).
1. L’obligation d’information du franchiseur comme fondement essentiel du contrat de
franchise
Le contrat de franchise ne fait présentement l’objet d’aucune réglementation spécifique. En
effet, aucune disposition légale ne vient réglementer spécifiquement le contenu du contrat
de franchise, lequel a été développé par la pratique. Il reste donc soumis aux dispositions du
droit commun des obligations, à côté desquelles s’appliquent des dispositions spéciales
relatives notamment à l’obligation d’information précontractuelle classique (A) et à
l’obligation de sincérité à la charge du franchiseur qui réalise les comptes prévisionnels ou
des études de marché (B).
1. L’obligation d’information précontractuelle
Avant la signature du contrat de franchise, le franchiseur doit fournir au franchisé un
document comprenant des informations sincères lui permettant de s’engager en toute
connaissance de cause. En France , la loi Doubin du 31 décembre 1989 précise que le
franchiseur est tenu de fournir au candidat à la franchise un Document d’information
précontractuelle (DIP) recensant les informations sincères et substantielles, lui permettant
de s’engager en connaissance de cause.
Dans ce cadre, les informations précontractuelles obligatoires à fournir au futur franchisé
comprenant notamment les informations administratives telles que l’adresse du siège social,
la domiciliation bancaire, les numéros d’enregistrement et la date de création. Ces
informations administratives doivent être complétées par une présentation de l’état général
et local du marché et des produits ou des services devant faire l’objet du contrat de
franchise, l’état de la concurrence locale et des perspectives de développement.
L’obligation d’information précontractuelle vise à permettre au futur franchisé d’avoir une
vision d’ensemble du réseau et de se forger une première opinion sur son projet. De cette
manière, le candidat à la franchise dispose des informations brutes sur le marché de façon
générale, mais qui ne fournissent aucune précision économique sur l’entreprise du
franchisé.
2. L’obligation de loyauté et de sincérité du franchiseur qui réalise les comptes
prévisionnels ou des études de marché