Vous êtes sur la page 1sur 23

INSIMSUP

Contrat de franchise

Me ARRADJ
2022-2023
Sommaire
La définition de la notion de franchise :

-Absence de qualification juridique autonome

Section 1 : Conclusion du contrat de Franchise :

-le savoir faire

Transmission des droits de propriété intellectuelle

Assistance ou L’accompagnement technique et commercial du franchiseur

Assistance individualiste et continue

Les signes distinctifs

Exclusivité territoriale

Intuitu personae

Section 2 :L’exécution du contrat de franchise

L’indépendance du franchisé

Le respect des normes du franchiseur

Le respect de la confidentialité du savoir faire

La clause d’approvisionnement :

Le paiement d’un droit d’entrée et de redevances :

L'obligation précontractuelle d'information


« La franchise est un échange de relations commerciales, économiques et humaines
constaté dans un contrat. Le franchiseur et franchisé trouvent dans le contrat un intérêt
commun, tout en conservant leur indépendance. »

Selon Michel Khan

I) La définition de la notion de franchise :

A) Absence de qualification juridique autonome :

Il n’existe pas à l’heure actuelle de qualification juridique établie par la loi , Ainsi, le contrat
de franchise n’existe pas en tant que qualification juridique autonome et n’est donc soumis à
aucune règle spécifique, il obéit donc au droit commun des contrats.

Le contrat de franchise est un contrat innomé et successif

un contrat innommé est un contrat qui n'est pas décrit par le code civil — contrairement au
contrat nommé, qui lui, trouve son régime juridique fixé et organisé par ce même code civil.
Le contrat innommé est donc une convention inconnue des classifications légales.

Le contrat à exécution successive est défini dans le code civil. comme étant un contrat
dans lequel une partie s'engage à effectuer auprès de l'autre partie plusieurs prestations sur
une période donnée.

Toutefois, on peut donner une définition de la franchise :

Contrat par lequel une entreprise (le franchiseur) s’engage envers le franchisé à mettre à
sa disposition son savoir-faire, ses concepts commerciaux, ainsi que les éléments de
notoriété (marque, enseigne, notoriété…) et une assistance continue. En contrepartie le
franchisé s’engage à verser une somme d’argent.

Ce droit d'exploitation est octroyé en échange d’une compensation financière directe ou


indirecte.

Selon Article Premier du Code de Déontologie Européen

« La franchise est un système de commercialisation de produits et/ou de services et/ou de

technologies, basé sur la collaboration étroite et continue entre des entreprises


juridiquement et financièrement indépendantes le franchiseur et ses franchisés, dans
lequel le franchiseur accorde à ses franchisés le droit et impose l’obligation d’exploiter une
entreprise en conformité avec le concept du franchiseur.
Le droit ainsi concédé autorise et oblige le franchisé, en échange d’une contribution
financière directe ou indirecte, à utiliser l’enseigne et/ou la marque de produits et/ou de
services, le savoir-faire et autres droits de la propriété intellectuelle, soutenu par l’apport
continu d’assistance commerciale et/ou technique, dans le cadre et pour la durée d’un
contrat de Franchise écrit, conclu entre les parties à cet effet. »

Globalement, le contrat de franchise fixe les modalités financières et pratiques de


l’utilisation d’un nom ou d’une enseigne communs (montant du droit d'entrée, montant des
royalties demandées...). Il fixe également les termes de la présentation uniforme des locaux,
les modalités régissant la fourniture d'une assistance commerciale et/ou technique pendant
la durée de l'accord, les modalités de communication par le franchiseur de son savoir-faire...

Le contrat de franchise est généralement limité dans le temps et tacitement renouvelable


mais ce n'est pas une obligation. Le contrat de franchise est l'une des formules développées
par le commerce associé aux côtés de la commission affiliation, du partenariat, de la
coopérative ou de la licence de marque.

Il existe plusieurs types de franchise selon leurs objets :

- franchise de distribution de produit.

- Franchise de service.

- Franchise de production.
B) Conclusion du contrat de Franchise :

1°) règles générales de formation :

Etant donné que le contrat de franchise n’existe pas en tant que qualification juridique
autonome, il n’est soumis à aucune règle spécifique, c’est donc la règle de droit commun des
contrats qui s’applique.

A.Le consentement des parties ne doit pas être vicié

Il ne suffit pas que le consentement existe pour que le contrat soit valablement formé, il faut
aussi qu’il soit libre et éclairé. Cela suppose de vérifier l’absence de vices du consentement
tels que l’erreur, le dol ou la violence.

B. La capacité des parties

La capacité d’exercice est la possibilité pour une personne d’exercer seule les droits dont elle
est titulaire. Dans un souci de protection de leur patrimoine, les mineurs non émancipés et
les majeurs en tutelle ne peuvent contracter seuls.

C. L’objet du contrat

L’objet du contrat est la prestation ou la chose sur laquelle porte le contrat .L’objet doit
répondre aux conditions suivantes:
– l’objet doit exister ou être futur,
– l’objet de la prestation doit être déterminé ou déterminable,
– l’objet doit être licite.
D. La cause du contrat
La cause du contrat est la raison pour laquelle les parties veulent contracter.
Elle doit être licite et morale.
Ex : La franchise est nulle ou résolue pour absence de cause si le contrat stipule un prix pour
des prestations inexistantes.

2°)Les régles spécifiques au contrat de franchise :

Comme énoncé précédemment le contrat de franchise est un contrat innomé donc laissé au
soin des contractants de discuté les clause du contrat lors de sa formation , néanmoins il
faut dire que les convention et institution internationale tel que les directives européennes
ou le code de déontologie européen de franchise fixent plusieurs conditions tel que : la
condition du formalisme du contrat soit la conditions de la rédaction du contrat sur
support écris
Puisque le contrat de franchise est un contrat consensuel entre les parties suivant le mode
de formation du contrat, avec maintien de l’aspect solennel (formel) exigé par les usages
des pratiques commerciales ainsi que le code de déontologie européen.

Ces conditions spécifiques sous forme de clause incluse dans le contrat de franchise qui le
démarque des autres contrats sont :

A Le savoir-faire

Le savoir-faire constitue l’élément central du contrat de franchise : il correspond à un


ensemble de connaissances pratiques résultant de l’expérience du franchiseur, devant
répondre à certaines qualités pour pouvoir valablement causer le contrat de franchise : il
doit être identifié, secret, substantiel et doit avoir été expérimenté par le franchiseur.

1) la définition du savoir-faire

Aucune loi spécifique ne définit ni ne règlemente le savoir-faire .

Le code européen de déontologie de la franchise donne la définition suivante du savoir-faire

: « un ensemble d’informations pratiques non brevetées, résultant de l’expérience du


franchiseur et testé par lui ». Le code de déontologie de la franchise ajoute que ce savoir-
faire doit être secret, substantiel et identifié.

il définit aussi comme :

« Un ensemble secret, substantiel et identifié d’informations pratiques non brevetées,


résultant de l’expérience du fournisseur et testées par celui-ci ;

Le savoir-faire devient donc :

« un ensemble d'informations, résultant de l'expérience et testées, qui est :

i) secret, c'est-à-dire qu'il n'est pas généralement connu ou facilement accessible ;

ii) substantiel, c'est-à-dire important et utile pour la production des produits contractuels, et
;
iii) identifié, c'est-à-dire décrit d'une façon suffisamment complète pour permettre de
vérifier qu'il remplit les conditions de secret et de substantialité ».

Bien que les règlements européens ne visent que 3 conditions, les juridictions françaises
exigent que le savoir-faire soit également expérimenté.

b) les qualités requises du savoir-faire

(i) Le caractère secret du savoir-faire

Le savoir-faire est réputé être secret lorsque que les informations, méthodes, techniques et
pratiques qui le constituent, ou leur simple combinaison, ne peuvent être généralement
connus par les franchisés ou facilement accessibles pour ces derniers sans que le franchiseur
ne leur les ai transmis.

(ii) Le caractère substantiel du savoir-faire

Le savoir-faire doit être significatif et utile aux franchisés aux fins de l’utilisation, de la vente
ou de la revente des biens ou des services contractuels. En d’autres termes, il doit permettre
aux franchisés d’exercer leur activité de manière performante et leur conférer un avantage
concurrentiel, c'est-à-dire être mieux armés dans la concurrence que s'ils n'avaient pas reçu
ce savoir-faire.

En pratique, le caractère substantiel du savoir-faire est souvent apprécié par les tribunaux en
prenant en considération les résultats comptables des franchisés du réseau. Des résultats
bénéficiaires constituent un indice du caractère substantiel du savoir-faire.

(iii) Le caractère identifié

Le savoir-faire doit avoir été formalisé sur un ou des support(s) permettant sa transmission.
En général, le savoir-faire se trouve décrit dans un manuel opératoire auquel renvoie le
contrat de franchise et qui permet d’établir la réalité des méthodes transmises par le
franchiseur. Le savoir-faire peut également être formalisé dans d’autres documents, tels que
les supports de formation.

Afin de tenir compte des perfectionnements apportés par le franchiseur au savoir-faire, les
documents formalisant le savoir-faire doivent faire l’objet d’une mise à jour régulière en
cours de contrat.

La délivrance d’une formation initiale, dès la signature du contrat de franchise, et de


formations continues pendant l’exécution du contrat portant sur le savoir-faire permettra
également au franchiseur, non seulement d’établir le caractère identifié du savoir-faire, mais
encore de s’assurer de sa transmission aux franchisés du réseau.
(iv) Le caractère expérimenté du savoir-faire

Les conditions de l’expérimentation

En l’absence de définition légale du caractère expérimenté du savoir-faire, il convient de se


référer à la jurisprudence française pour pouvoir apprécier cette notion.

Cette jurisprudence admet généralement qu’il est souhaitable que le franchiseur ait
expérimenté le savoir-faire dans une unité pilote, lui permettant de tester son concept dans
des conditions typiques d’exploitation. A défaut, la nullité du contrat de franchise pour
défaut de cause est susceptible d’être prononcée.

B/Transmission des droits de propriété intellectuelle

Le mot "franchise" est donc évocateur d'une permission ou d'un privilège. Lorsqu'appliquée
au domaine commercial, cette expression s'entend généralement du droit concédé par un
fabricant (franchiseur), moyennant redevances, à un commerçant indépendant (franchisé),
d'exploiter une marque de commerce ou un brevet, avec l'engagement du franchiseur de
fournir au franchisé son assistance.

La marque de commerce et le brevet sont porteurs de droits exclusifs appartenant à leur titulaire,
ce dernier ayant toutefois le loisir de concéder à des tiers la totalité ou une partie de ses dits droits.
Lorsque cette concession ou licence s'accompagne d'un engagement du titulaire de fournir en plus au
concessionnaire une assistance (dont la nature et l'étendue peut varier), cette concession ou licence
devient "franchise".
Donc le franchiseur transmet au franchisé les droits d’usages concernant ces dits droit .
Directrices du Règlement d’exemption n°330/2010 du 20 avril 2010, définit cette notion :

« Les accords de franchise comportent des licences de droits de la propriété intellectuelle


relatifs notamment à des marques ou à des signes distinctifs et à un savoir-faire pour
l’utilisation et la distribution de biens ou de services. Outre une licence de droits de
propriété intellectuelle, le franchiseur fournit normalement au franchisé, pendant la
période d’application de l’accord, une assistance commerciale ou technique. La licence et
cette assistance font partie intégrante de la méthode commerciale franchisée. Le
franchiseur perçoit en règle générale une redevance du franchisé pour l’utilisation de cette
méthode moyennant des investissements limités, un réseau uniforme pour la distribution
de ses produits. Outre la concession de la méthode commerciale, les accords de franchise
contiennent généralement une combinaison de restrictions verticales     portant sur les
produits distribués, en particulier la distribution sélective et/ou une obligation de non-
concurrence et/ou la distribution exclusive ou des formes adoucies de ces restrictions. »

1°) Les obligations du Franchiseur


 Le franchiseur doit garantir au franchisé l'existence matérielle de la marque -
Inscription à l'institut national de la propriété industrielle (INAPI), numéro
D’enregistrement ;
 Il s'oblige à donner en licence la marque de sa franchise (très souvent à titre
d'enseigne) pour la durée du contrat ;
 Il autorise également l'utilisation, la reproduction et la représentation de la marque ;
 Il assure la protection de la marque ainsi que la pleine jouissance de celle-ci au
franchisé.
2°) Les obligations du Franchisé
 Il s'engage à exploiter la marque selon les conditions du droit d'usage ;
 Il s'engage à ne pas utiliser la marque comme raison sociale ou dénomination
commerciale et à ce qu'il n'y ait aucune confusion avec celle-ci ;
 Il s'oblige à mettre en place l'enseigne sur son local ;
 Et à reproduire la marque et l'enseigne en conformité avec le manuel des normes
graphiques ;
 Il s'interdit tous retranchements, modifications ou adjonctions à la marque
 Lorsque le contrat prendra fin, le franchisé devra renoncer à tout emploi de la
marque et de l'enseigne.

C/- Assistance ou L’accompagnement technique et commercial du franchiseur


Le franchiseur accompagne le franchisé à plusieurs étapes de la création de son entreprise
en franchise :

• En amont du projet,

 il le guide dans la recherche d’un local commercial avant l’ouverture.


 Il l’ informe sur les ratios d’exploitation moyens d’un point de vente type afin de lui
permettre de construire un compte d’exploitation prévisionnel.
 Il lui transmet son savoir-faire par le biais d’une formation initiale.

• A l’ouverture du point de vente,

le franchiseur sera présent les premiers jours pour veiller au lancement de votre activité
dans les meilleures conditions.

• Pendant toute la durée du contrat,

Suivant le concept de la franchise le franchiseur à pour obligation d’aider et collaborer avec


le franchisé de la conclusion du contrat de franchise suivant l’exécution de ce dernier en
complétant la formation du franchisé faisant la particularité du contrat de franchise.

LES CLAUSES RELATIVES A L'ASSISTANCE TECHNIQUE ET/OU COMMERCIALE

Le franchiseur s'engage à assister le franchisé de façon permanente (au début et en

cours d'exploitation de la franchise) ;

 L'assistance se fera dans les domaines les plus divers : marketing, commercial,
publicité, gestion des stocks, approvisionnements, juridique, fiscal, informatique,
etc...
 Le franchiseur s'engage à exploiter un tableau de bord au profit de ses franchisés,
afin d'avoir une maîtrise régulière et constante de leur exploitation ;
 Il s'oblige à envisager des visites chez le franchisé tout en précisant quelle partie
devra assurer la prise en charge des frais.

D/Assistance individualiste et continue


Le modèle de la franchise suppose notamment une obligation légale pour le franchiseur,
d’assistance au franchisé. Celle-ci perdure pendant tout le contrat, mais se limite à une
obligation de moyens, pas de résultat. L’assistance est  donc technique et commerciale, mais
en aucun cas financière

1)-Une obligation de moyens, pas de résultats

Le contrat de franchise comporte toujours une disposition relative à l’assistance au


franchisé. Celle-ci est assurée en contrepartie du paiement des redevances. L’assistance
débute à la signature du contrat et se poursuit jusqu’à son terme. Elle englobe la
transmission du savoir-faire par la formation initiale et continue ainsi que l’accompagnement
pendant l’exploitation. 

L’assistance du franchisé est une obligation de moyens et non de résultats. Concrètement, le


franchiseur doit faire tout son possible pour aider et conseiller le franchisé durant le contrat,
mais il ne lui garantit pas le succès de son point de vente. Tant que cette obligation est
remplie par le franchiseur, le franchisé ne peut intenter aucune action pour engager la
responsabilité de la tête de réseau ou pour rompre le contrat.

2)-Une assistance technique et commerciale

En outre, l’assistance porte sur deux domaines bien spécifiques : le technique et le


commercial. Le franchiseur doit donc accompagner le franchisé dans le développement de
son activité, en lui formulant des recommandations (par exemple, sur la gestion des stocks
ou du personnel), en assurant des visites régulières d’un animateur, en organisant des
réunions, en mettant à jour le manuel opératoire de l’enseigne, en facilitant l’accès à une
hotline téléphonique ou en ligne, etc. 

3)-Exclusion de l’assistance financière

L’assistance du franchiseur n’est en aucun cas financière. Le franchisé ne peut donc pas se
prévaloir du manque de rentabilité de son activité ou des difficultés de fonctionnement qu’il
rencontre pour engager la responsabilité de la tête de réseau. Considéré comme un
commerçant ou un prestataire de services indépendant, le franchisé est le seul responsable
de la gestion de son centre de profit. Il en va de même que le contrat soit une franchise, une
licence ou une concession de marque. 

Le franchiseur n’est pas non plus tenu d’accorder des facilités financières à son franchisé, sur
la base de l’assistance prévue dans le contrat, pour l’aider à poursuivre l’exploitation. De la
même manière, le franchiseur ne peut pas invoquer l’assistance pour s’immiscer dans les
affaires de son franchisé.

E/-Les signes distinctifs


Le contrat de franchise doit comporter, à titre de validité du contrat, la mise à disposition
par le franchiseur au profit du franchisé de signes de ralliement de la clientèle et le plus
souvent une licence de la marque utilisée à titre d’enseigne, sous laquelle les franchisés
exerceront leur activité.

Cela nécessite tout d’abord que le franchiseur soit titulaire de droits sur la marque dont il
entend concéder une licence à ses franchisés, et que cette marque soit régulièrement
déposée sur le territoire sur lequel les franchisés exerceront leur activité.

Ainsi, s’il n’est pas le déposant de la marque, il devra se faire céder les droits sur la marque,
au titre d’un contrat de cession de marque, ou une licence d’utilisation de la marque, au titre
d’un contrat de licence de marque, l’autorisant notamment à concéder à son tour des
licences sur cette marque.

A défaut, si le franchiseur n’est pas titulaire de droits sur la marque ou que la marque dont
une licence est concédée n’est pas régulièrement enregistrée, le contrat de franchise
encourrait la nullité pour défaut de cause.

Il convient ensuite pour le franchiseur d’organiser les modalités de mise à disposition de la


marque, ainsi que les conditions d’usage de la marque.

Le contrat devra par exemple prévoir :

- si le franchisé peut seulement utiliser la marque à titre d’enseigne ou s’il peut-il aussi
apposer la marque sur les produits ;

- les utilisations interdites de la marque

- l’étendue du territoire sur lequel le franchisé peut utiliser la marque ;

- une interdiction générale faite aux franchisés de porter atteinte à l’image de la marque ;

- les conditions dans lesquelles la défense de la marque sera organisée (titulaire du droit
d’action en contrefaçon, en concurrence déloyale et parasitaire, et les conditions de ces
actions) ;

- les conditions de cessation d’usage des signes distinctifs et de la marque par le franchiseur.

F/-Exclusivité territoriale
L’installation en franchise génère des coûts (droits au bail, droits d’entrée, aménagements
du point de vente, achat d’un stock...), aussi à la vue des investissements qu'il s'apprête à
réaliser, le franchisé peut souhaiter bénéficier d'une protection territoriale, qui lui garantit sa
seule présence sur une zone déterminée, pour la commercialisation de la gamme de
produits ou de services.

Cette zone peut être très petite (une rue) ou très grande (un pays, voire plusieurs en master
franchise), tout dépend des aptitudes du franchisé et de la situation économique du secteur
concerné.

Certains franchiseurs l'accordent sans poser de conditions, d'autres non :

Plus le franchiseur aura besoin du franchisé, plus il tiendra à couvrir un territoire


rapidement, et plus il sera enclin à concéder une exclusivité territoriale à son
contractant.
 Le franchiseur peut concéder une exclusivité limitée dans le temps, qui disparaîtra au
terme d’un délai prévu ou lorsque la zone de chalandise aura significativement
augmenté. Certains vont plus loin encore dans le raisonnement. Ils consentent une
clause de priorité à leur franchisé déjà installé, pour la création d’un nouveau point
de vente, qui en projet, viendrait normalement les concurrencer. Mais c’est un
véritable cadeau empoisonné pour le franchisé :
- Soit il doit accepter de voir un concurrent direct s'installer car il n’a pas les moyens
d’investir,
- Soit il doit investir dans une nouvelle implantation, qui viendra concurrencer son
propre point de vente, tout en étant pas vraiment sûr que cette nouvelle surface
sera rentable.
 Autre cas de figure, des têtes de réseaux accordent une exclusivité territoriale aux
franchisés mais se réservent la possibilité de commercer sous d'autres modes de
distribution (VPC, e-business ... ).
 Enfin, des franchiseurs suffisamment puissants refusent toute exclusivité. Leur botte
secrète ? leur capacité à créer des succursales qui rentrent en concurrence directe
avec le franchisé établi si celui-ci ne respecte pas la politique de la chaîne. Ce
puissant moyen de contrôle du réseau, permet d'éliminer certains franchisés
manquant de sérieux.

G/-Intuitu personae
La clause Intuitu Personae est un classique des contrats de franchise. Elle désigne le fait que
le contrat est signé « en considération de la personne », c'est-à-dire que la personnalité des
co-contractants détermine la validité du contrat.

En d'autres termes, la clause Intuitu Personae implique que le franchisé signataire (personne
morale ou personne physique) est le seul interlocuteur valable pour un contrat de franchise
donné.

De même, la personnalité du franchiseur est soumise à la clause Intuitu Personae. En cas de


cession du fonds de commerce par exemple, le franchisé doit recevoir l'agrément préalable
de son repreneur par son franchiseur.

De même, si la société du franchiseur change de main par le jeu d'une fusion acquisition par
exemple, en France la loi considère depuis juin 2008 et les arrêts prononcés par la Cour de
cassation que les franchisés doivent être consultés de façon préalable. Globalement, il est
admis que tous contrats de franchise portent de façon intrinsèque une clause Intuitu
Personae même lorsque le contrat ne la mentionne pas.

L’exécution du contrat de franchise


A-L’indépendance du franchisé

L’un des paradoxes de la franchise repose sur le fait que le franchisé est un commerçant
indépendant dont la réussite commerciale dépend du potentiel de rentabilité du savoir-faire
du franchiseur.

Dès lors, bien qu’indépendant, il doit se placer dans le sillage du franchiseur et donc suivre
les normes mises au point par ce dernier. Le fait d’intégrer un réseau lui fait naturellement
perdre une part de son indépendance.

Un franchisé exerce en son nom propre ou par l’intermédiaire d’une société commerciale, à
ce titre il est pleinement responsable vis-à-vis de ses clients, de ses employés ou de son
bailleur.

1°Le principe d’indépendance en dépit des restrictions à la liberté du franchisé

Le franchisé et le franchiseur sont indépendants l’un de l’autre mais ont l’obligation de


collaborer activement. Le franchisé doit ainsi se former au savoir-faire du franchiseur tandis
que ce dernier doit apporter une assistance commerciale et technique à ses franchisés tout
au long du contrat. Le franchiseur apporte des conseils tout au long du contrat quant au
choix du local par exemple, en matière de publicité, d’agencement des produits.
Une clause prévoyant un approvisionnement exclusif auprès du franchiseur ou d’un
fournisseur qu’il aurait désigné ou encore une clause de non concurrence bien que limitée
dans le temps et dans l’espace sont autant d’éléments qui peuvent restreindre la liberté de
gestion du franchisé.
Le franchisé n’est donc pas totalement libre dans la gestion de son activité, bien qu’il soit un
commerçant indépendant.

2°Les conséquences de l’indépendance du franchisé


Le franchisé est donc inscrit au Registre du commerce en qualité de commerçant
indépendant.
Ainsi, le franchisé fidélise sa propre clientèle (du moins la clientèle locale) qui fait alors partie
de son fonds de commerce.
-Son statut de commerçant et la propriété d’un fonds de commerce qu’il aura crée ou acquis
librement lui permet de bénéficier du statut protecteur des baux commerciaux (notamment
du droit au renouvellement droit de bail et de l’indemnité d’éviction).
-En sa qualité d’employeur, il va lui-même recruter ses salariés et les encadrer comme il
l’entend.
Le franchisé est également libre dans la fixation des prix de revente, bien que la pratique des
prix conseillés soit répandue.
B-Le respect des normes du franchiseur
Le respect des normes et du cahier des charges

Le cadre imposé par le concept de la franchise et transmis dans les méthodes, les


formations, l’accompagnement, doit être respecté par le franchisé : communication,
distribution, agencement de magasin…

Le franchisé se doit également d’appliquer et de protéger le savoir-faire qui lui a été


transmis, pour assurer la qualité du produit comme du service.

Le prix peut quant à lui être fixé librement par le franchisé, sachant que le franchiseur, peut,
dans le contrat, préciser un prix de vente conseillé

C-Le respect de la confidentialité du savoir faire

La spécificité du contrat de franchise réside dans la délivrance d’un savoir-faire secret,


identifié et substantiel. Celui-ci est essentiel pour permettre au franchisé de réitérer la
réussite commerciale du franchiseur. A ce titre, ce dernier doit garantir la confidentialité des
éléments composants le savoir-faire. Pour cela, deux types de clauses peuvent
principalement être insérées dans le contrat de franchise. Il s’agit de la clause de
confidentialité, et de la clause de non-concurrence.

L'obligation de confidentialité

– La clause de confidentialité, également appelée clause de secret, de non-divulgation ou de


discrétion, « a pour objet d’imposer au partenaire le silence autour des informations qui lui
sont communiquées, telles des informations techniques, commerciales, financières, voir le
silence sur l’existence de négociations ou d’une relation contractuelle ». Cette clause peut
être rédigée de la manière suivante :

« Le franchisé reconnaît que toute information, de quelque nature et sous quelque forme
que ce soit, concernant ..., notamment sur le plan financier, technique, industriel, ou
commercial, ou sur le plan de ses relations contractuelles ou extra-contractuelles avec tous
tiers, obtenue directement ou indirectement dans le cadre de l’accord, revêtent un caractère
de stricte confidentialité. Il s’engage, tant pour la durée du présent contrat que pendant ...
ans après sa cessation, à conserver un caractère de stricte confidentialité à toute information
confidentielle, et à ne pas divulguer une telle information, en totalité ou en partie pour
quelque motif ou sous quelque forme que ce toi, directement ou indirectement à tous tiers.
Le franchisé devra imposer à son personnel ou ses intervenants externes qui ont des fonctions
proches de la direction ou accès aux informations

Le franchiseur transmet son savoir-faire au franchisé : ce dernier est tenu de respecter la


confidentialité de toutes les informations, les méthodes, la documentation qu’il peut recevoir
de la part de son franchiseur. confidentielles, le respect par contrat de ces engagements de
confidentialité. »
La durée de la protection peut ensuite être prévue. La clause de confidentialité peut, en
effet, s’appliquer pendant l’exécution du contrat de franchise mais également continuer à
produire ses effets après l’extinction du celui-ci.

’il est indéniable que la clause s’impose directement au franchisé, elle peut également
obliger les salariés du franchisé qui ont accès au savoir-faire

La clause de non concurrence :

– La clause de non-concurrence est la clause par laquelle, le franchisé s’engage à ne pas


développer une activité concurrente du franchiseur pendant la durée du contrat. Une telle
clause est généralement contenue dans le contrat de franchise afin de s’assurer que le
savoir-faire ne sera pas transmis à un concurrent pendant l’exécution du contrat de
franchise. Communément mise à la charge du franchisé, la clause de non-concurrence peut
être rédigée de la manière suivante :

« Pendant toute la durée du présent contrat, le franchisé s’interdit de créer, s’affilier,


contracter, participer ou s’intéresser, directement ou indirectement, par lui-même ou par une
personne interposée, en société ou autrement, à l’exploitation de toute activité concurrente
de celle du réseau ...., et plus généralement à tout réseau ou groupement concurrent, sauf
accord préalable, exprès et écrit du franchiseur. »

L’insertion d’une telle clause apparaît comme nécessaire et utile pour préserver le savoir-
faire. Encore faut-il qu’elle soit valable.

La clause de non concurrence et la clause de non réaffiliation

La clause de non concurrence et la clause de non réaffiliation visent à protéger le savoir-


faire du réseau de franchise ainsi que ses franchisés.

Quelles différences entre les deux ?


La première empêche l’ex franchisé d’exercer toute activité similaire (même salariée) à celle
de l’ex-franchiseur sur le territoire précédemment exploité.
La seconde quant à elle, empêche l’ex franchisé d’exercer toute activité similaire à celle de
l’ex-franchiseur en s’affiliant à un nouveau réseau sur le territoire précédemment exploité.

 concerner des biens et services en concurrence avec ceux qui font l’objet du contrat
de distribution

 être limitée aux terrains et locaux à partir desquels l’exploitant exerce son activité
pendant la durée du contrat de distribution

 être indispensable à la protection du savoir-faire substantiel, spécifique et secret


transmis dans le cadre du contrat de distribution

 ne pas excéder une durée d’un an après l’échéance ou la résiliation du contrat


A noter : pendant le contrat de franchise, la clause de non concurrence protège le savoir-
faire, mais ne peut empêcher le franchisé qui le souhaiterait de pratiquer une activité
complémentaire, non similaire et non concurrente.

De son côté la clause de non réaffiliation post-contractuelle, vise à protéger la pérennité


du réseau de franchise. L’ex franchisé ne peut en effet changer d’enseigne dans une activité
similaire pendant un an.

En cas de non respect de ces clauses, l’ex franchisé s’expose à des dommages et intérêts, et
à devoir descendre l’enseigne concurrente.
Pour une nouvelle affiliation, le nouveau franchiseur est condamné en tant que complice
puisqu’il a l’obligation de vérifier que son nouveau franchisé n’est pas tenu, dans le cadre de
son précédent engagement, par l’une de ces deux clauses.

Les clauses de non concurrence et de non réaffiliation ne sont le plus souvent pas
négociables.

D-La clause d’approvisionnement :

Une clause d’approvisionnement a pour objectif d’imposer au franchisé d’acheter ses


produits auprès du franchiseur ou de fournisseurs désignés par le franchiseur. La clause
d’approvisionnement vise à limiter les dérives vis-à-vis du concept et place le franchisé sous
contrainte.

La clause d’approvisionnement fait très souvent partie des clauses contractuelles en


franchise. Elle impose aux franchisés l’exclusivité d’approvisionnement auprès de l’enseigne
ou de fournisseurs agréés par l’enseigne. Cette exclusivité d’approvisionnement concerne
bien évidemment les produits mis à la vente en direction de la clientèle, mais aussi les
produits concourant à l’installation et l’aménagement du point de vente. Dans les franchises
de services, l’exclusivité d’approvisionnement peut également contraindre les franchisés à se
fournir exclusivement chez les franchiseurs pour tout ce qui concerne les fournitures du
quotidien (mobiliers, outils et instruments, consommables, etc).

E-Le paiement d’un droit d’entrée et de redevances  :

- Le contrat de franchise est un contrat à titre onéreux qui suppose que chacune des parties
reçoivent une contrepartie. Pour le franchisé, la contrepartie est constituée par la
transmission d’une réussite commerciale et plus particulièrement des éléments qui
contribuent à l’établissement d’une telle réussite. Pour le franchiseur, ce sont les différentes
sommes d’argent versées par le franchisé qui constituent la contrepartie à son engagement.
Le franchisé est, en effet, tenu d’une obligation de payer le prix de la franchise qui se
compose d’un droit d’entrée et de redevances.

Le droit d’entrée :

- Le droit d’entrée également dénommé « redevance initiale forfaitaire » Il est réclamé par
le franchiseur à tous les nouveaux franchisés en contrepartie du droit d'utiliser son
concept, sa marque et sa notoriété, sur une zone d'exclusivité déterminée pour une durée
définie par contrat.

En quelque sorte, le droit d'entrée en franchise est un retour sur investissement pour le
franchiseur. Il est aussi d'une certaine manière un dédommagement que le franchisé paie
pour l'exploitation d'une zone d'exclusivité que le franchiseur aurait pu exploiter lui-même.

Le droit d'entrée est une spécificité de la franchise. Il est réclamé à tous les franchisés dès


lors qu'ils signent un contrat de franchise. Le droit d'entrée peut être d'un montant très
variable. Il est payable à l'entrée du réseau et lors du renouvellement du contrat.

En tout état de cause, malgré ces divergences, le droit d’entrée apparaît comme un véritable
soutient financier dans le développement du réseau de franchise, auquel s’ajoute diverses
redevances.

Ce qu'il faut retenir :

 Le droit d'entrée est une spécificité de la franchise. Il rémunère le franchiseur des


efforts consentis à tous les stades de la conception (mise au point du concept, test
en unité pilote) et du développement de son réseau (recrutement, formation et
accompagnement des nouveaux franchisés). Le droit d'entrée rémunère également
le manque à gagner du franchiseur sur les zones concédées aux franchisés, qu'il
aurait pu exploiter lui-même.

 Le droit d'entrée est réclamé à la signature du contrat de franchise (contrat initial,


renouvellement et multi-franchise). Il formalise le droit d'utilisation du concept
(marque et savoir-faire) sur une zone d'exclusivité particulière.

 Le montant du droit d'entrée est fixé selon des critères financiers internes (coût de
la formation, coût de l'accompagnement...) et selon des critères externes liés
essentiellement à la concurrence et à la lourdeur du projet créé. La notoriété de la
marque, la qualité des services proposés avant ouverture, le type de secteur
d'activité exploité et le montant des royalties réclamées en complément pendant
toute la durée du contrat peuvent influer sur le montant final.
 Le montant du droit d'entrée en franchise peut être négocié avec le franchiseur.

Les redevances

– Pendant l’exécution du contrat de franchise ,différents types de redevances peuvent être


mises à la charge du franchisé. Elles peuvent soit être distinctes soit confondues en un seul
est même paiement.

Généralement, le franchisé est tenu d’une redevance  d’exploitation tout au long de


l’exécution du contrat de franchise. Celle-ci correspond à la communication des signes
distinctifs et de l’assistance délivrée par le franchiseur.

Elle peut être forfaitaire ou bien calculée sur le chiffre d’affaires réalisé par le franchisé. Peut
s’ajouter à cela, une redevance publicitaire visant à financer la publicité nationale du
franchiseur et des redevances en contrepartie de formations délivrées par la franchise.

Le franchiseur qui perçoit ses différentes sommes peut ainsi financer le développement de
son réseau. Elles en constituent alors un véritable facteur de croissance.

F-L'obligation précontractuelle d'information

L'obligation d'information est une obligation qui permet de garantir la qualité du


consentement, au même titre que la réflexion pendant la phase pré contractuelle de la
conclusion d'un contrat, en effet, la lucidité du consentement est une des exigences du
législateur.

Puisque le contrat de franchise reste un contrat sans fondement juridique autonome ,


l’obligation d’information du franchisé est celle énoncé dans les règles générales du droit
commun .

Le contrat de franchise est un Contrat de réitération de succès, Ceci dit, la bonne information étant
l’élément d’appréciation permettant au candidat à la franchise de faire un choix éclairé (I), son
absence est susceptible de conduire à la nullité du contrat de franchise (II). 

 
1. L’obligation d’information du franchiseur comme fondement essentiel du contrat de
franchise
 
 Le contrat de franchise ne fait présentement l’objet d’aucune réglementation spécifique. En
effet, aucune disposition légale ne vient réglementer spécifiquement le contenu du contrat
de franchise, lequel a été développé par la pratique. Il reste donc soumis aux dispositions du
droit commun des obligations, à côté desquelles s’appliquent des dispositions spéciales
relatives notamment à l’obligation d’information précontractuelle classique (A) et à
l’obligation de sincérité à la charge du franchiseur qui réalise les comptes prévisionnels ou
des études de marché (B).
 
1. L’obligation d’information précontractuelle
 
Avant la signature du contrat de franchise, le franchiseur doit fournir au franchisé un
document comprenant des informations sincères lui permettant de s’engager en toute
connaissance de cause. En France , la loi Doubin du 31 décembre 1989 précise que le
franchiseur est tenu de fournir au candidat à la franchise un Document d’information
précontractuelle (DIP) recensant les informations sincères et substantielles, lui permettant
de s’engager en connaissance de cause. 
 
Dans ce cadre, les informations précontractuelles obligatoires à fournir au futur franchisé
comprenant notamment les informations administratives telles que l’adresse du siège social,
la domiciliation bancaire, les numéros d’enregistrement et la date de création. Ces
informations administratives doivent être complétées par une présentation de l’état général
et local du marché et des produits ou des services devant faire l’objet du contrat de
franchise, l’état de la concurrence locale et des perspectives de développement. 
 
L’obligation d’information précontractuelle vise à permettre au futur franchisé d’avoir une
vision d’ensemble du réseau et de se forger une première opinion sur son projet. De cette
manière, le candidat à la franchise dispose des informations brutes sur le marché de façon
générale, mais qui ne fournissent aucune précision économique sur l’entreprise du
franchisé.
 
2. L’obligation de loyauté et de sincérité du franchiseur qui réalise les comptes
prévisionnels ou des études de marché

En dehors de l’obligation d’information précontractuelle, aucune disposition légale ou


décision jurisprudentielle n’impose au franchiseur de remettre au franchisé des comptes
prévisionnels ou des études de marché. Toutefois lorsqu’il décide de les remettre
spontanément au franchisé, il est tenu par une obligation légale de loyauté et de sincérité.
De cette manière, le franchiseur devra élaborer sans légèreté et sans intention de nuire, les
comptes prévisionnels ou les études de marché qu’il remet au franchisé. Pour satisfaire cette
obligation, le franchiseur devra en effet effectuer une étude sérieuse et réaliste du
marché local et pouvoir justifier les chiffres annoncés à partir d’éléments objectifs tirés de
cette étude dans la mesure où l’espérance du gain est déterminante pour le consentement
du franchisé.  
 
Toutefois, l’obligation de loyauté et de sincérité du franchiseur, lorsqu’il prend l’initiative de
remettre au franchisé des comptes prévisionnels ou de faire des études de marché, est
assortie de certaines limites. En effet, le franchiseur n’est tenu que d’une simple obligation
de moyens en matière de comptes prévisionnels.

Vous aimerez peut-être aussi