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MASTER 2 RECHERCHE
DROIT ECONOMIQUE ET DES AFFAIRES
Membres du groupe :
1)KOFFI Anoma Manuela
2)SALIFOU Biedie Nadège
3)DAPA Lanfi Ophelia
4)GOHO Emeraude
5)TRAORE Bintou
6)HIEN SIE Koko Xavier
INTRODUCTION
I : LES MANIFESTATIONS DU DEVOIR DE COOPERATION ENTRE LES
PARTIES DANS LA VENTE COMMERCIALE
A : LES OBLIGATION A LA CHARGE DES PARTIES
B : LES SANCTIONS RELATIVES A L’INEXECUTION DES OBLIGATIONS
II : DIFFICULTES DANS SA MISE EN APPLICATION
A : LE NON-RESPECT DES PRINCIPES DU DEVOIR DE COOPERATION
B : UNE LEGISLATION PEU ABONDANTE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
Nous remercions DIEU sans qui ce travail n’aurait pas été possible.
Nous remercions également le professeur, Monsieur AKUETE SANTOS pour le savoir
prodigué et pour tous ses conseils.
TABLE D’ABREVIATIONS
Le contrat de vente commercial étant un contrat synallagmatique qui fait naître des
obligations entre les parties celle d'une coopération mutuelle, si l'une des parties manque à
cette obligation il encourt la résolution soit judiciaire, soit unilatérale du contrat, voir même le
paiement de dommages-intérêts.
La résolution judiciaire est prévue en droit commun.
En effet, l'une ou l'autre des parties peut demander au juge la résolution du contrat pour une
inexécution totale ou partielle des obligations à l'autre.
Ce qui laisse la latitude au juge d'apprécier la gravité des éléments qui fondent la demande de
rupture du contrat. La mise en œuvre de la résolution judiciaire et sur pardonnée à la
démonstration d'une inexécution contractuelle suffisamment grave qu'elle soit partielle ou
totale.
Que faut-il entendre par inexécution contractuelle suffisamment grave ?
Les textes étant silencieux, la jurisprudence relève comme manquement, le nom paiement du
prix, le défaut de livraison et de prise de livraison ou le défaut de conformité.
Quant à la rupture unilatérale, l'alinéa 2 de l'article précité dispose que : « Toutefois la gravité
du comportement d'une partie au contrat de vente commerciale peut justifier que l'autre y
mette fin de façon unilatérale à ses risques et périls ».
Ici, c'est l'un des cocontractants qui prend l'initiative car la loi lui donne la liberté ou le plein
pouvoir de rompre le contrat pour inexécution.
Par ailleurs, les risques d'abus ne sont pas à négliger.
Certes, l'auteur de la rupture unilatérale le fait à ses risques et périls, c’est-à-dire s'expose à
des poursuites judiciaires en dommages-intérêts mais cette rupture pourrait s'avérer abusive.
C'est pourquoi, le législateur donne plein pouvoir au juge d’apprécier la gravité du motif de
rupture. Ainsi, la partie qui l'invoque est tenue de respecter un préavis de notification.
Les dommages et intérêts sont des sommes d'argent que doit verser un débiteur à son
créancier en raison de l'inexécution, de la mauvaise exécution, de l'exécution tardive de son
obligation.
Au regard de l'article 282 alinéa 4 de l'acte uniforme portant droit commercial général, « la
partie qui obtient la rupture du contrat peut obtenir des dommages et intérêts en réparation de
la perte subit et du gain manqué qui découlent immédiatement de l'inexécution »
En effet, lorsque le vendeur ou l'acheteur a subi une perte et manquer un gain du fait de
l'inexécution du contrat par le cocontractant, celui-ci peut réclamer le paiement de dommages-
intérêts.
De même, la convention de Vienne en son article 74 11dispose que le vendeur comme
l'acheteur peuvent demander des dommages-intérêts du fait d’une perte subit ou un gain
manqué par la faute de son cocontractant, qui au moment de la conclusion du contrat avait
connaissance de faits qui ont causé la perte ou le gain manqué.
Le paiement de dommages-intérêts par la partie fautive participe à la responsabilisation des
parties et permet de mettre en scène le devoir d'information et de renseignement que les
parties doivent observer.
11 Convention de Vienne
C'est ainsi que les juges dans l'affaire klöckner rendu le 17mai 1990 ont estimé que le sieur
klöckner avait manqué à son obligation d'information. Ainsi, il fut condamné pour le
paiement de dommages-intérêts.
II- LES DIFFICULTES DANS SA MISE EN APPLICATION
Le non-respect des principes du devoir de coopération (A) et la législation peu abondante (B)
sont un obstacle à la pleine effectivité du devoir de coopération entre les parties dans la vente
commerciale.
Selon Demogue12 « les contrats forment une sorte de microcosme, c'est une petite société où
chacun doit travailler pour un but commun qui est la somme des buts individuels poursuivis
par chacun, absolument comme dans la société commerciale ou civile.
Alors, à l'opposition entre le droit du créancier et l'intérêt du débiteur, tant à se substituer une
certaine union ».
Pour Demogue, dans un contrat, les parties doivent œuvrer pour assurer la primauté des idées
solidaristes. Alors, ils doivent coopérer en convertissant leurs intérêts individuels en la
recherche de l’intérêt commun.
Cependant, cette pensée serait utopique si l'on se réfère au motif premier de la conclusion d'un
contrat par les parties.
En effet, les parties contractent en vue de comptabiliser un gain et non une perte.
La vente commerciale est un contrat entre des commerçants c'est-à-dire des professionnels où
chacun œuvre pour son activité commerciale. Alors, si coopérer constitue un danger pour
l'intérêt d'une des parties, elle se garderait de le faire d'autant plus que le manquement à une
telle obligation serait difficile à établir si l'on considère le devoir de coopération en une
obligation de moyen.
Aussi, le devoir de coopération nécessite que les parties travaillent dans un sens commun pour
que le contrat puisse bien s'exécuter.
Le problème auquel on pourrait penser serait le cas de la force majeure c'est à dire un
évènement indépendant de la volonté des parties qui vient soit augmenter les prestations du
vendeur ou soit les prestations de l'acheteur.
Alors, est-il nécessaire de coopérer tout en sachant que si l'acheteur ou le vendeur coopère, il
pourra subir une perte ?
Soulignons que la conclusion d'un contrat de vente par un commerçant est la recherche d'un
12 Demogue
échange économique en vue d'en tirer des bénéfices pécuniaires.
Donc, si coopérer représente un risque économique, il ne sera pas nécessaire pour lui de le
faire.
En outre, ce devoir de coopération pourrait s'avérer être un outil de l'arbitraire et de
l'imprévisibilité des solutions.
Ainsi pour modérer ce principe plusieurs limites ont été conçu ; l'une d'entre elles tient au
droit pour chaque cocontractant de défendre ses intérêts sans être tenu d'en faire autant pour
ceux de l'autre.
Par exemple, il a été jugé que le concédant qui met fin au contrat en respectant le préavis
légal, n’est pas tenu d'une obligation d'assistance du concessionnaire en vue de sa
reconversion.
L'autre limite qui mérite d'être citée est celle des prérogatives unilatérales consenties à une
partie au contrat.
Bien vrai que le juge sera souvent amené à contrôler l'octroi de ses prérogatives unilatérales et
leur mise en œuvre, cependant, cela ne saurait empêcher la mise en œuvre de la substance des
obligations entre les parties. Car ce contrôle permet certes de sanctionner le cocontractant qui
use de manière abusive ou déloyale d'une prérogative unilatérale qui lui est réservée, mais
jamais une remise en cause de la substance des droits et obligations convenus entre les parties.
Le devoir de coopération qui est une obligation pour le contractant d'agir ou de faciliter
l'exécution du contrat, est une notion dont la reconnaissance juridique en droit des contrats
semble être récente.
Ainsi, il revêt d'une importance pour les parties comme pour le contrat. Cette inestimable
importance ne peut cependant pas étinceler de tout son éclat, faute de nature juridique précise,
de base légale stable et solide, de régime propre en droit commercial général (vente
commerciale).
En effet, le législateur OHADA disposant en son article 237 de l’AUDCG que : la vente
commerciale est soumise aux règles du droit commun des contrats et de la vente qui ne sont
pas contraire aux dispositions du présent livre.
Les parties sont tenues de se conformer aux exigences de la bonne foi. Elles ne peuvent
exclure cette obligation ni en limiter la portée. », fait intervenir d'une manière implicite un
devoir de coopération.
De l'analyse faite plus haut, l'on constate que le devoir de coopération tire sa source de la
bonne foi. Ainsi, de cette bonne foi, va résulter un solidarisme contractuel qui va emmener les
parties à agir dans un intérêt commun. C'est ce qui nous fait sans doute dire que législateur a
une intention de faire intervenir le devoir de coopération.
Cependant, ce texte en lui-même présente trop de confusion pour les parties et ne saurait être
une base légale leur servant d'appui.
Par ailleurs, le législateur OHADA afin de rendre meilleure voir parfaite la vente
commerciale entre les parties devrait prévoir expressément la notion du devoir de coopération
à la vente commerciale. Car, le devoir de coopération assure l'adaptation des rapports
contractuels à l'évolution des mœurs ; il constitue le moyen de rendre obligatoire les règles de
conduite issues de l'équité, des usages professionnels et plus généralement des suites du
contrat.
Quant à la jurisprudence, elle ne s'en imprègne pas vraiment. Elle conçoit à juste titre qu'en
présence de difficultés rencontrées au cours de l'exécution du contrat de vente commerciale,
seule la solidarité contractuelle pourra permettre aux parties d'y faire face.
La doctrine pour sa part, a reconnu plus ou moins le devoir de coopération dans sa fonction
non négligeable d'adaptation du contrat. Elle ne s'est pas encore prononcée au niveau de son
adaptation au contrat de vente commerciale.
En somme, la reconnaissance juridique de la notion de devoir de coopération et après l'acné
dans la vente commerciale.
CONCLUSION
Au terme de notre analyse, nous pouvons retenir que le devoir de coopération est un principe
de la bonne foi dans le contrat.
Le législateur l’a certes consacré par certaines lois, mais retenons que celles-ci ne sont pas
toujours observées par les parties car chacune d’elles ne cherchent pas toujours l’intérêt
commun mais très souvent l’intérêt personnel et individuel.
Aussi, les règles qui encadrent ce principe sont insuffisantes de sorte que les parties peuvent
oublier l’existence et l’importance de ce principe.
Tous ces facteurs ne peuvent-ils pas nous amener à croire ou à penser que le devoir de
coopération est une utopie ?
BIBLIOGAPHIE
LOIS
CODE CIVIL
ACTE UNIFORME
ACTE UNIFORME PORTANT DROIT COMMERCIAL GENERAL
JURISPRUDENCES
COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE DU 11 MAI 2002
DOCUMENTS
PROFESSEUR BONY ROLAND SERGES, DROIT DES OBLIGATIONS
FRANCIS LEFEBVRE, MEMENTO PRATIQUE, DROIT COMMERCIAL, EDITION 2013
COURS DU PROFESSEUR IGOR SAMSON GUEDEGBE SUR LE CONTRAT
DROIT CIVIL DES OBLIGATIONS, FRANCOIS TERRE, PHILIPPE SIMLER, YVES
LEQUETTE, FRANCOIS CHENEDE, 12 EME EDITION, PAGE 46-58
BEIRA E. MARC, DROIT DES AFFAIRES : DROIT COMMERCIAL GENERAL, DROIT
DES SOCIETES COMMERCIALES, PAGE 173-177
DICTIONNAIRE
GERARD CORNU, VOCABULAIRE JURIDIQUE
SITE WEB
https://books.openedition.org/pufr/3008?lang=fr
https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/6235