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SEMINAIRE DE DROIT COMMERCIAL APPROFONDI

MASTER 2 RECHERCHE
DROIT ECONOMIQUE ET DES AFFAIRES

THEME : LE DEVOIR DE COOPERATION ENTRE


LES PARTIES DANS LA VENTE COMMERCIALE

Membres du groupe :
1)KOFFI Anoma Manuela
2)SALIFOU Biedie Nadège
3)DAPA Lanfi Ophelia
4)GOHO Emeraude
5)TRAORE Bintou
6)HIEN SIE Koko Xavier

Professeur : Mr AKUETE SANTOS

Année académique 2022-2023


SOMMAIRE

INTRODUCTION
I : LES MANIFESTATIONS DU DEVOIR DE COOPERATION ENTRE LES
PARTIES DANS LA VENTE COMMERCIALE
A : LES OBLIGATION A LA CHARGE DES PARTIES
B : LES SANCTIONS RELATIVES A L’INEXECUTION DES OBLIGATIONS
II : DIFFICULTES DANS SA MISE EN APPLICATION
A : LE NON-RESPECT DES PRINCIPES DU DEVOIR DE COOPERATION
B : UNE LEGISLATION PEU ABONDANTE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

REMERCIEMENTS
Nous remercions DIEU sans qui ce travail n’aurait pas été possible.
Nous remercions également le professeur, Monsieur AKUETE SANTOS pour le savoir
prodigué et pour tous ses conseils.
TABLE D’ABREVIATIONS

AUDCG : Acte Uniforme portant Droit Commercial Général.

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.

CIMA : Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance.

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.


INTRODUCTION
Le contrat1, convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou
plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose a subi une évolution
importante. Autrefois, le droit des contrats était essentiellement basé sur le code civil de 1804.
Mais aujourd’hui, l’on observe une évolution relativement aux sources par la
communautarisation des sources du contrat à travers l’avènement du code CIMA pour les
contrats d’assurance, de la loi UEMOA pour les contrats bancaires… Le contrat a en effet bien
évolué dans son fonctionnement. Il est en outre de nos jours marqué par un courant de pensée
qu’est le solidarisme contractuel. Ce courant de pensée tend à ériger en principe du droit
contemporain des contrats les exigences de loyauté, de solidarité ou de bonne foi. C’est
d’ailleurs la raison pour laquelle le législateur OHADA à travers l’article 237 alinéa 2 de
l’AUDCG fait obligation aux parties de se conformer aux exigences de la bonne foi et précise
qu’elles ne peuvent exclure cette obligation ni en limiter la portée.
La bonne foi conduit donc à l’exigence de devoirs tels que le devoir de loyauté et le devoir de
coopération.
Ce qui retiendra notre attention ici, c’est le devoir de coopération.
Le devoir de coopération n’a pas expressément été défini par la loi. Toutefois, selon le
dictionnaire de Gérard Cornu, le devoir est synonyme d’obligations soit dans un sens vague
pour désigner tout ce qu’une personne doit ou ne pas faire soit dans un sens technique précis.
La coopération qui est dérivé du latin cooperare est synonyme de collaboration.
Le devoir de coopération 2 peut donc être appréhendé comme le devoir pour les parties d’agir
conjointement, de participer à une œuvre commune, de concourir à l’exécution du contrat.
En d’autres termes, le devoir de coopération 3 est une obligation pour les parties de faciliter
l’exécution du contrat.
Ce devoir est perçu aussi bien dans les contrats civils que dans les contrats commerciaux
précisément les contrats de vente commerciale.
Ce devoir de coopération intervient donc pendant l’exécution du contrat, d’où notre sujet : Le
devoir de coopération entre les parties dans la vente commerciale.
Ce sujet présente un double intérêt : théorique et pratique.

1 Article 1101 du code civil


2 Mémento pratique, Francis Lefebvre, Droit commercial, 2013, page 455
3 François TERRE
Un intérêt théorique car il permet d’avoir une notion plus claire du devoir de coopération.
Et un intérêt pratique car il va permettre une application plus effective de cette notion eu égard
à son importance.
Le problème qui se pose alors est le suivant : le devoir de coopération est-il effectif dans la
vente commerciale ?
A la suite de notre travail, nous verrons d’une part les manifestations du devoir de coopération
entre les parties dans la vente commerciale (I) et d’autre part les difficultés dans sa mise en
application (II).
I-LES MANIFESTATIONS DU DEVOIR DE COOPERATION ENTRE LES
PARTIES DANS LA VENTE COMMERCIALE
Le devoir de coopération entre les parties dans la vente commerciale se manifeste par les
obligations à la charge des parties (A) et les sanctions relatives à l’inexécution de ces
obligations(B).

A -Les obligations à la charge des parties

Le vendeur est soumis à différents types d'obligations au cours de l'exécution du contrat.


Il s'agit entre autres des obligations de renseignement, de conseil et de renégociation du
contrat.
Relativement à l'obligation de renseignement 4, le professeur Bony affirme qu’« il y a
obligation de renseignement lorsque celle-ci se présente comme un effet du contrat, soit que
celui-ci ait pour objet principal la fourniture de renseignements, soit encore qu'une bonne
exécution de l'obligation principale suppose à titre accessoire la délivrance d'un certain
nombre d'informations, de conseils ou de mise en garde. »
Il ajoute que certains auteurs soutiennent que lorsque cette information ou ce renseignement
cherche à assurer une exécution satisfaisante du contrat, on serait en présence de l'obligation
contractuelle de renseignement.
Ainsi, l'obligation de renseignement consiste donc à communiquer à son cocontractant toutes
les informations utiles à l'exécution parfaite du contrat.
« L'obligation de renseignement apparaît comme le résultat naturel de l'application des
principes de bonne foi et de moralité contractuelle(...) »
En clair, l’obligation de renseignement 5 est un devoir implicite en vertu duquel la partie
supposée la plus compétente ou la mieux informée est tenue de communiquer à l'autre les
informations qu'elle détient relativement à l'objet du contrat.
« Cette obligation constitue l'un des facteurs les plus efficaces de développement de la
responsabilité professionnelle du vendeur 6 ».
C'est ce qui se dégage de la décision du tribunal dans l'affaire klöckner 7.
En effet, cette décision soutenait que la faute qui était reprochée à Klöckner consistait en la
violation de l'obligation d'information et que cette violation entraînait à sa charge le paiement
de dommages- intérêts.

4 Professeur BONY, Droit des obligations, page 270


5 Gerard CORNU, Vocabulaire juridique
6 Normand GUILBEAULT, l’obligation de renseignement dans les contrats de vente international de

marchandises, Page 325


7 Affaire Klockner 17 mai 1990
L'obligation de conseil 8est une obligation à la charge de l'un des cocontractants en raison de
sa qualification professionnelle d'aider l'autre soit dans ses choix lors de la phase
précontractuelle, soit même dans l'exécution du contrat.
C'est une obligation à la charge d'un professionnel de conseiller son client du mieux possible,
par rapport aux informations dont il dispose.
En d'autres termes, le vendeur doit se renseigner sur les besoins de l'acheteur en vue de
l'informer au mieux sur la convenance du produit par rapport à l'usage envisagé 9.
L'obligation de négocier ou de négociation 10 suppose qu'en cas de difficultés, les parties
devront négocier de nouvelles bases d'accord pour les surmonter.
Elle intervient dans la mesure où les parties ne peuvent plus exiger l'une de l'autre l'exécution
du contrat qui avait été conclu.
En d'autres termes, la renégociation peut intervenir lorsque survient un déséquilibre au niveau
du contrat en cours d'exécution. (Cette obligation est souvent à la charge du vendeur).
Les parties peuvent aussi préciser dans quelles conditions cette obligation sera exécutée en
précisant les délais, les échanges de propositions, le moment où sera constaté le refus
d'accord, les conséquences sur le contrat (résiliation et indemnisation notamment) de l'échec
des négociations.
A défaut, c'est le juge du contrat qui appréciera l'attitude conforme ou non des parties à leur
engagement de négocier.
L’acheteur doit en outre s’informer sur ce qui l’intéresse : c’est le devoir de s’informer soi-
même.
Il s’agit d’une diligence dont l’absence lui serait préjudiciable. L’acheteur, en sa qualité
d’opérateur du commerce, le droit exige de lui qu’il fasse preuve de curiosité.
L’obligation de s’informer apparaît donc comme un principe en vertu duquel il appartient
normalement à tout contractant de s’instruire par lui-même des circonstances qui sont de
nature à influer sur la conclusion ou sur l’exécution du contrat.
Les deux principales obligations de l’acheteur dont celles de payer le prix et de prendre
livraison des marchandises. L’obligation principale de payer le prix comprend celle de
prendre les mesures et d’accomplir les formalités destinées à permettre ce paiement.
La loi exigeant de l’acheteur des actes positifs permettant le paiement du prix, l’oblige à
informer le vendeur sur tout ce qui est susceptible de faciliter ou de compromettre l’exécution

8 Gerard CORNU, Vocabulaire juridique


9 Cour de cassation, Première chambre civile du 11 mai 2002
10 Francis LEFEBVRE, Mémento Pratique, Droit Commercial, édition 2013
de sa prestation. L’acheteur a l’obligation d’informer le vendeur des risques de non-paiement.
Ensuite, l’acheteur a l’obligation d’accomplir tout acte permettant au vendeur d’effectuer sa
livraison.
L’importance de la coopération impose à l’acheteur de fournir au vendeur les informations
nécessaires à la prise de livraison. L’exemple d’un contrat qui implique un transport de
marchandises pour le vendeur et que la livraison a lieu chez lâche, celui-ci devra
communiquer au vendeur tout renseignement dont ce dernier peut avoir besoin pour
s’acquitter de la livraison. Les informations concernant, entre autres, les licences
d’exploitation, les formalités douanières etc.…
Notons également l’obligation de renseignement de l’acheteur relative à la conformité des
marchandises.
D’une part, une dénonciation du défaut de conformité matériel qui impose à l’acheteur
l’obligation de dénoncer au vendeur, dans un délai raisonnable à partir du moment où il
constate le défaut de conformité matériel des marchandises vendues sous peine de déchéance
du droit de se prévaloir de ce défaut. Cette obligation de renseignement est liée à
l’appréciation du délai de dénonciation qui dépendra selon les circonstances du caractère
périssable ou non des marchandises, du caractère aisément décelable ou non des défauts.
D’autre part, la dénonciation du défaut de conformité juridique impose à l’acheteur une
obligation de renseignement à l’encontre des droits et prétentions des tiers sur les
marchandises livrées et en sanctionne le non-respect. Destinée à permettre au vendeur de
mettre fin rapidement aux droits et prétentions des tiers sur les marchandises. C’est la seule
condition exigée permettant de mettre en œuvre la garantie contre l’éviction.

B- Les sanctions relatives à l’inexécution des obligations

Le contrat de vente commercial étant un contrat synallagmatique qui fait naître des
obligations entre les parties celle d'une coopération mutuelle, si l'une des parties manque à
cette obligation il encourt la résolution soit judiciaire, soit unilatérale du contrat, voir même le
paiement de dommages-intérêts.
La résolution judiciaire est prévue en droit commun.
En effet, l'une ou l'autre des parties peut demander au juge la résolution du contrat pour une
inexécution totale ou partielle des obligations à l'autre.
Ce qui laisse la latitude au juge d'apprécier la gravité des éléments qui fondent la demande de
rupture du contrat. La mise en œuvre de la résolution judiciaire et sur pardonnée à la
démonstration d'une inexécution contractuelle suffisamment grave qu'elle soit partielle ou
totale.
Que faut-il entendre par inexécution contractuelle suffisamment grave ?
Les textes étant silencieux, la jurisprudence relève comme manquement, le nom paiement du
prix, le défaut de livraison et de prise de livraison ou le défaut de conformité.
Quant à la rupture unilatérale, l'alinéa 2 de l'article précité dispose que : « Toutefois la gravité
du comportement d'une partie au contrat de vente commerciale peut justifier que l'autre y
mette fin de façon unilatérale à ses risques et périls ».
Ici, c'est l'un des cocontractants qui prend l'initiative car la loi lui donne la liberté ou le plein
pouvoir de rompre le contrat pour inexécution.
Par ailleurs, les risques d'abus ne sont pas à négliger.
Certes, l'auteur de la rupture unilatérale le fait à ses risques et périls, c’est-à-dire s'expose à
des poursuites judiciaires en dommages-intérêts mais cette rupture pourrait s'avérer abusive.
C'est pourquoi, le législateur donne plein pouvoir au juge d’apprécier la gravité du motif de
rupture. Ainsi, la partie qui l'invoque est tenue de respecter un préavis de notification.
Les dommages et intérêts sont des sommes d'argent que doit verser un débiteur à son
créancier en raison de l'inexécution, de la mauvaise exécution, de l'exécution tardive de son
obligation.
Au regard de l'article 282 alinéa 4 de l'acte uniforme portant droit commercial général, « la
partie qui obtient la rupture du contrat peut obtenir des dommages et intérêts en réparation de
la perte subit et du gain manqué qui découlent immédiatement de l'inexécution »
En effet, lorsque le vendeur ou l'acheteur a subi une perte et manquer un gain du fait de
l'inexécution du contrat par le cocontractant, celui-ci peut réclamer le paiement de dommages-
intérêts.
De même, la convention de Vienne en son article 74 11dispose que le vendeur comme
l'acheteur peuvent demander des dommages-intérêts du fait d’une perte subit ou un gain
manqué par la faute de son cocontractant, qui au moment de la conclusion du contrat avait
connaissance de faits qui ont causé la perte ou le gain manqué.
Le paiement de dommages-intérêts par la partie fautive participe à la responsabilisation des
parties et permet de mettre en scène le devoir d'information et de renseignement que les
parties doivent observer.

11 Convention de Vienne
C'est ainsi que les juges dans l'affaire klöckner rendu le 17mai 1990 ont estimé que le sieur
klöckner avait manqué à son obligation d'information. Ainsi, il fut condamné pour le
paiement de dommages-intérêts.
II- LES DIFFICULTES DANS SA MISE EN APPLICATION
Le non-respect des principes du devoir de coopération (A) et la législation peu abondante (B)
sont un obstacle à la pleine effectivité du devoir de coopération entre les parties dans la vente
commerciale.

A- Le non-respect des principes du devoir de coopération

Selon Demogue12 « les contrats forment une sorte de microcosme, c'est une petite société où
chacun doit travailler pour un but commun qui est la somme des buts individuels poursuivis
par chacun, absolument comme dans la société commerciale ou civile.
Alors, à l'opposition entre le droit du créancier et l'intérêt du débiteur, tant à se substituer une
certaine union ».
Pour Demogue, dans un contrat, les parties doivent œuvrer pour assurer la primauté des idées
solidaristes. Alors, ils doivent coopérer en convertissant leurs intérêts individuels en la
recherche de l’intérêt commun.
Cependant, cette pensée serait utopique si l'on se réfère au motif premier de la conclusion d'un
contrat par les parties.
En effet, les parties contractent en vue de comptabiliser un gain et non une perte.
La vente commerciale est un contrat entre des commerçants c'est-à-dire des professionnels où
chacun œuvre pour son activité commerciale. Alors, si coopérer constitue un danger pour
l'intérêt d'une des parties, elle se garderait de le faire d'autant plus que le manquement à une
telle obligation serait difficile à établir si l'on considère le devoir de coopération en une
obligation de moyen.
Aussi, le devoir de coopération nécessite que les parties travaillent dans un sens commun pour
que le contrat puisse bien s'exécuter.
Le problème auquel on pourrait penser serait le cas de la force majeure c'est à dire un
évènement indépendant de la volonté des parties qui vient soit augmenter les prestations du
vendeur ou soit les prestations de l'acheteur.
Alors, est-il nécessaire de coopérer tout en sachant que si l'acheteur ou le vendeur coopère, il
pourra subir une perte ?
Soulignons que la conclusion d'un contrat de vente par un commerçant est la recherche d'un

12 Demogue
échange économique en vue d'en tirer des bénéfices pécuniaires.
Donc, si coopérer représente un risque économique, il ne sera pas nécessaire pour lui de le
faire.
En outre, ce devoir de coopération pourrait s'avérer être un outil de l'arbitraire et de
l'imprévisibilité des solutions.
Ainsi pour modérer ce principe plusieurs limites ont été conçu ; l'une d'entre elles tient au
droit pour chaque cocontractant de défendre ses intérêts sans être tenu d'en faire autant pour
ceux de l'autre.
Par exemple, il a été jugé que le concédant qui met fin au contrat en respectant le préavis
légal, n’est pas tenu d'une obligation d'assistance du concessionnaire en vue de sa
reconversion.
L'autre limite qui mérite d'être citée est celle des prérogatives unilatérales consenties à une
partie au contrat.
Bien vrai que le juge sera souvent amené à contrôler l'octroi de ses prérogatives unilatérales et
leur mise en œuvre, cependant, cela ne saurait empêcher la mise en œuvre de la substance des
obligations entre les parties. Car ce contrôle permet certes de sanctionner le cocontractant qui
use de manière abusive ou déloyale d'une prérogative unilatérale qui lui est réservée, mais
jamais une remise en cause de la substance des droits et obligations convenus entre les parties.

B- Une législation peu abondante

Le devoir de coopération qui est une obligation pour le contractant d'agir ou de faciliter
l'exécution du contrat, est une notion dont la reconnaissance juridique en droit des contrats
semble être récente.
Ainsi, il revêt d'une importance pour les parties comme pour le contrat. Cette inestimable
importance ne peut cependant pas étinceler de tout son éclat, faute de nature juridique précise,
de base légale stable et solide, de régime propre en droit commercial général (vente
commerciale).
En effet, le législateur OHADA disposant en son article 237 de l’AUDCG que : la vente
commerciale est soumise aux règles du droit commun des contrats et de la vente qui ne sont
pas contraire aux dispositions du présent livre.
Les parties sont tenues de se conformer aux exigences de la bonne foi. Elles ne peuvent
exclure cette obligation ni en limiter la portée. », fait intervenir d'une manière implicite un
devoir de coopération.
De l'analyse faite plus haut, l'on constate que le devoir de coopération tire sa source de la
bonne foi. Ainsi, de cette bonne foi, va résulter un solidarisme contractuel qui va emmener les
parties à agir dans un intérêt commun. C'est ce qui nous fait sans doute dire que législateur a
une intention de faire intervenir le devoir de coopération.
Cependant, ce texte en lui-même présente trop de confusion pour les parties et ne saurait être
une base légale leur servant d'appui.
Par ailleurs, le législateur OHADA afin de rendre meilleure voir parfaite la vente
commerciale entre les parties devrait prévoir expressément la notion du devoir de coopération
à la vente commerciale. Car, le devoir de coopération assure l'adaptation des rapports
contractuels à l'évolution des mœurs ; il constitue le moyen de rendre obligatoire les règles de
conduite issues de l'équité, des usages professionnels et plus généralement des suites du
contrat.
Quant à la jurisprudence, elle ne s'en imprègne pas vraiment. Elle conçoit à juste titre qu'en
présence de difficultés rencontrées au cours de l'exécution du contrat de vente commerciale,
seule la solidarité contractuelle pourra permettre aux parties d'y faire face.
La doctrine pour sa part, a reconnu plus ou moins le devoir de coopération dans sa fonction
non négligeable d'adaptation du contrat. Elle ne s'est pas encore prononcée au niveau de son
adaptation au contrat de vente commerciale.
En somme, la reconnaissance juridique de la notion de devoir de coopération et après l'acné
dans la vente commerciale.
CONCLUSION

Au terme de notre analyse, nous pouvons retenir que le devoir de coopération est un principe
de la bonne foi dans le contrat.
Le législateur l’a certes consacré par certaines lois, mais retenons que celles-ci ne sont pas
toujours observées par les parties car chacune d’elles ne cherchent pas toujours l’intérêt
commun mais très souvent l’intérêt personnel et individuel.
Aussi, les règles qui encadrent ce principe sont insuffisantes de sorte que les parties peuvent
oublier l’existence et l’importance de ce principe.
Tous ces facteurs ne peuvent-ils pas nous amener à croire ou à penser que le devoir de
coopération est une utopie ?
BIBLIOGAPHIE

LOIS
CODE CIVIL

ACTE UNIFORME
ACTE UNIFORME PORTANT DROIT COMMERCIAL GENERAL

JURISPRUDENCES
COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE DU 11 MAI 2002

DOCUMENTS
PROFESSEUR BONY ROLAND SERGES, DROIT DES OBLIGATIONS
FRANCIS LEFEBVRE, MEMENTO PRATIQUE, DROIT COMMERCIAL, EDITION 2013
COURS DU PROFESSEUR IGOR SAMSON GUEDEGBE SUR LE CONTRAT
DROIT CIVIL DES OBLIGATIONS, FRANCOIS TERRE, PHILIPPE SIMLER, YVES
LEQUETTE, FRANCOIS CHENEDE, 12 EME EDITION, PAGE 46-58
BEIRA E. MARC, DROIT DES AFFAIRES : DROIT COMMERCIAL GENERAL, DROIT
DES SOCIETES COMMERCIALES, PAGE 173-177

DICTIONNAIRE
GERARD CORNU, VOCABULAIRE JURIDIQUE

SITE WEB
https://books.openedition.org/pufr/3008?lang=fr
https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/6235

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