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Bachelor 1
Par
Mr Balla Moussa CONDE
Enseignant chercheur
Introduction générale :
Le droit commercial peut être définit comme une branche de droit privé relatif aux
opérations juridiques accomplies par les commerçants soit entre eux, soit avec leurs
clients.
Le droit commercial est l’ensemble des règles juridiques régissant l’exercice de la
profession de commerçant et définissant le régime juridique des actes de commerce.
Les opérations qui se rapportent à l’exercice du commerce, sont qualifiées d’acte de
commerce.
Paragraphe 1 : Objectif du droit commercial
L’objectif du droit commercial est de sécuriser les marchés, mais également de
réglementer les rapports entre différents acteurs économiques.
Le droit commercial garanti l’efficacité, la productivité, et la sécurité du commerce. Il
s’adresse aux commerçants mais aussi par extension aux échanges commerciaux
spécifiques à l’activité des entreprises.
Paragraphe 2 : Les sources du droit commercial
Le droit commercial tout comme le droit civil a pour source la loi et la jurisprudence.
La loi : est toute disposition normative et abstraite posant une règle juridique
d’application obligatoire.
La jurisprudence : est l’ensemble des arrêts et jugements rendus par les cours
et tribunaux pour la solution à un problème juridique donné.
Dans le cadre d’un prêt immobilier, il existe un délai de réflexion de 10 jours obligatoire
à compter la réception de l’offre préalable de crédit. La signature du contrat est
interdite avant ce terme de 10 jours.
- Un délai de rétractation (droit de revenir sur l’accord sonné, ce qui a pour effet
d’annuler le contrat) est prévu dans le contrat de démarche à domicile et le contrat de
vente à distance. Le consommateur bénéficie d’un délai de 7 jours pour se rétracter.
Le consommateur peut dans le cadre de la signature d’un contrat d’assurance-vie,
revenir sur son consentement dans le délai de 30 jours à compter du moment où il est
informé que le contrat est conclu.
3- l’interdiction des pratiques commerciales déloyales : Une pratique commerciale
est déloyale si elle est contraire aux exigences de la diligence professionnelle et sil
elle altère ou susceptible d’altérer de manière substantielle le comportement
économique du consommateur. Qu’il s’agit de pratique commerciale trompeuse ou
agressive, elles sont toutes interdites.
4- La nullité des clauses abusives
Dans les contrats conclus entre un professionnel et un consommateur, toute clause ou
combinaison de clauses entrainant un déséquilibre des droits et obligations au
préjudice du consommateur est abusive et comme telle, réputée nulle et non écrite.
5- La garantie de conformité
La notion de garantie légale de conformité est une garantie contre tous les défauts de
fabrication lors d’un achat ou de la livraison d’un produit. Elle est obligatoire. Tout
professionnel doit fourni une garantie légale de conformité sur chaque produit.
6- La garantie commerciale
La garantie commerciale est l’engagement d’un professionnel à l’égard d’un
consommateur :
- De rembourser le prix payé ;
- De remplacer ou réparer la chose, ou
- De garantir de la conformité de la chose ou du service aux engagements
mentionnés dans la déclaration de garantie ou dans tout document publicitaire
;
- De s’occuper d’une façon quelconque si elle ne correspond pas aux
caractéristiques énoncées dans la déclaration de garantie ou de publicités.
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• Des droits subjectifs : il s’agit des droits élémentaires qui sont accordés par
l’Etat et dont la personne physique peut jouir et exiger. On peut citer le droit
de propriété ou de créer sa société, le droit de vote, la liberté d’expression,
d’association, le respect de la vie privée, etc
• Des obligations : il s’agit de devoirs que la personne a envers la société et les
individus qui la composent. Le premier de ses devoirs est de respecter les droits
des autres, lui porter assistance si nécessaire. Les devoirs consistent à
respecter l’engagement de la personne par exemple après avoir signé un
contrat de travail.
• Les personnes physiques disposent donc de droit qui ne doivent enfreindre
ceux des autres individus.
Une personne morale a un statut propre (forme juridique), un nom (raison sociale),
une adresse administrative (siège sociale), un budget de fonctionnement (capital
social), une date d’arrêté de compte (date de clôture), une durée de vie et des
dirigeants.
Paragraphe 3 : les différentes catégories de personnes morales a- les personnes
morales de droit public : l’état des collectivités locales, les établissements publics. b-
les personnes morales de droit privé :
Les plus courantes étant les sociétés privées (SA, SARL), les sociétés civiles, les
groupements d’intérêt économique, les associations.
Paragraphe 4 : Les modalités de création d’une personne morale (Entreprise) Une
société acquiert la personnalité à compter du jour de son immatriculation au registre
du commerce et du crédit mobilier (RCCM). Pour y arriver, il convient d’effectuer un
certain nombre de formalités.
Parmi ces formalités nous avons :
1) la rédaction des statuts de société et faire signer les associés
2) Déposer les apports d’argent auprès d’une banque ou d’un notaire
3) Signer les statuts définitifs et nommer les dirigeants
4) Publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales
5) Remplir un formulaire de déclaration de création
6) Rédiger des attestations (de non condamnation, filiation, domiciliation)
7) Déposer la demande d’immatriculation au centre de formalités des entreprises.
rentrant dans l’objet social. La capacité juridique s’exerce alors par les organes de la
personne morale (exemple le représentant de la société)
Ainsi, la capacité juridique est l’aptitude à être titulaire de droits et d’obligations et à
les exercer.
En principe, toute personne est capable juridiquement, l’incapacité des donc
l’exceptions. Les incapacités consistent dans l’empêchement d’effectuer certains actes
(administration, gestion, disposition du patrimoine) et donc d’une impossibilité de
jouissance ou d’exercice. L’incapacité de jouissance est l’impossibilité de conclure un
contrat. L’incapacité d’exercice consiste dans l’interdiction d’agir seul, c’est le cas
lorsqu’un tiers dispose du patrimoine de la personne incapable et exerce son droit sur
celui-ci.
Paragraphe 2 : Les conditions de capacité
L’incapacité est constituée lorsque la capacité juridique des personnes physiques est
limitée du fait de leur état mental, de leur état physique, de leur âge ou de leur
situation. Les personnes frappées de cette incapacité sont dénommées en droit «
personnes incapables » donc, ces personnes sont considérées incapables de
contracter.
Ainsi, les « mineurs non émancipés » ne peuvent pas conclure de contrats. Ils ne sont
autorisés à contracter que par l’intermédiaire de leur représentant légal (parent ou
tuteur). Cet administrateur légal représentera le mineur dans tous les actes civils, sauf
les cas où l’usage autorise les mineurs à agir eux-mêmes ». Il s’agit d’apprécier la
faculté de décernement du mineur et déterminer les actes qu’il peut effectuer seul.
On peut en revanche noter que pour que les actes de la vie courante, comme les petits
achats, le mineur exerce pleinement ses droits.
Les majeurs peuvent aussi dans certains cas être considérés comme « protégée »
(incapables). On considère que la personne qui contracte doit être saine d’esprit. Ainsi,
lorsqu’une personne contracte alors qu’elle était, au moment de la conclusion du
contrat sous emprise d’un trouble mental, le contrat peut être frappé de nullité. Afin
d’éviter la nullité, on protège les majeurs qui souffrent d’une altération mentale (les
résidents des hôpitaux psychiatriques) ou corporelle en leur octroyant un régime de
protection (tutelle ou la curatelle).
Paragraphe 3 : les incapacités à contracter
Comme nous l’avons susmentionné, les mineurs non émancipés et les majeurs
incapables en tutelle ou curatelle sont représenté et assistés mais incapable de
contraction.
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L’erreur porte sur les qualités de l’autre partie qui sont déterminantes pour le
contrat. Par exemple l’erreur sur les qualifications d’un agent de sécurité dans
un contrat de travail.
b- le dol :
Le dol correspond à des manœuvres frauduleuses de l’autre partie en vue d’induire
son contractant en erreur. Il s’agit d’une erreur provoquée. Il s’agit donc de
manœuvres réalisées dans l’intention de tromper.
Ces manœuvres sont diverses : mensonge, usurpation. La jurisprudence admet que le
silence peut être constitutif d’un dol par réticence : il s’agit de la réticence dolosive.
Ainsi, la dissimulation intentionnelle par un contractant d’une information
déterminante pour l’autre constitue un dol. Toutefois, il n’y a pas de dol, lorsqu’une
personne donne des renseignements erronés à son partenaire par négligence ou
ignorance. c- La violence
On parle de violence, dès lors que le consentement a été donné sous la contrainte. La
violence peut prendre trois (3) formes :
• La violence physique lors de la signature du contrat ;
• La violence morale : le chantage, les menaces
• La violence économique : une partie abuse de la situation de précarité de son
cocontractant pour le signer à signer La violence suppose deux (2) aspects
• Un aspect délictuel : qui consiste à une menace illégitime c’est-à-dire interdit
par le droit positif
• Un aspect psychologique : la partie menacée éprouve une crainte déterminante
de son consentement qui sera appréciée in concret par le juge.
A noter que le juge pour annuler un contrat pour violence, est tenu de prendre en
compte l’âge, le sexe et la condition de la personne. Il est ainsi plus facile de considérer
des actes de violence, de harcèlement et de pressions lorsqu’ils sont exercés sur des
personnes fragiles.
3- La nullité du contrat
La partie victime d’un vice du consentement peut demander la nullité du contrat (art
1117 C civ). Il s’agira d’une nullité relative. Ce qui donnera lieu à une restitution des
biens ou des sommes reçues en vertu du contrat. Elle sera effectuée par chaque
contractant. Des dommages et intérêts seront accordés à la partie victime de dol ou
de violence.
Le délai de prescription est ici de 5 ans :
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Mais le régime applicable à ces ruptures peut donner lieu à des difficultés en raison de
son évolution.
En effet la loi NRE a précisé le champ d’application de cette règle et notamment les
critères d’appréciation à respecter avant toute rupture. Elle a notamment fixé les
règles relatives au préavis que vous devez respecter avant toute rupture.
La loi NRE traduit la volonté du législateur de protéger les fournisseurs de la grande
distribution qui avait recours à la pratique du déréférencement.
B) La notion de rupture brutale des relations commerciales établies
En vertu de l’article L442-6 du code de commerce un commerçant peut voir sa
responsabilité engagée s’il rompt brutalement, même partiellement, une relation
commerciale établie, sans préavis écrit tenant compte de la durée de la relation
commerciale et des usages.
En outre, il faut savoir que la rupture peut être considérée comme fautive même au
stade précontractuel de négociation. Ainsi avant d’entamer les négociations il faut être
sûr de vouloir contracter avec tel partenaire (Cour cass, 5 mai 2009).
De plus, le fait de prévoir un contrat à durée déterminée ne fait pas échapper aux
sanctions. Ainsi même si vous souhaitez rompre vos relations dans le cadre d’un CDD
peu de temps avant la fin de celui-ci, vous devez respecter un délai de préavis, sans
quoi la rupture sera quand même considérée comme brutale et donc fautive (Cour
cass, 15 septembre 2009).
La notion de commerçant fait l’objet, dans le cadre de cette règle, d’une appréciation
large. En effet il suffit que l’activité exercée soit une activité commerciale consistant
en la fourniture d’un produit ou d’une prestation de service (Cour cass, 16 décembre
2008). Le champ d’application du texte est donc très large. Il ne faut pas croire que
l’on peut échapper aux sanctions lorsque les produits ou services fournis sont de petite
quantité. Pour s’assurer de la licéité de la rupture, mieux vaut donc toujours respecter
un délai de préavis pour prévenir toute action du cocontractant.
Pour que la responsabilité de l’auteur de la rupture soit fautive il faut réunir deux
conditions cumulatives : la présence d’une relation commerciale établie, et le
caractère brutal de ladite rupture.
La jurisprudence en a précisé ce que l’on doit comprendre par l’utilisation du terme «
relation commerciale établie » en indiquant que des relations ponctuelles et non
suivies ne constituent pas des relations commerciales établies (Cour cass,25 avril
2006).Ainsi pour savoir si la relation est établie ou non, et donc si la rupture est
susceptible d’être sanctionnée, il faudra se référer aux critères de la durée de celle-ci
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et de son intensité (Cour cass, 5 mai 2009). Par conséquent on peut en déduire que la
rupture ne sera pas considérée comme fautive si les relations engagées avec le
cocontractant sont très récentes et prévues pour une courte durée.
De plus pour engager la responsabilité de son auteur, la rupture doit avoir un caractère
brutal, celui-ci constituant un abus.
A contrario en l’absence d’un tel abus il reste possible de résilier unilatéralement le
contrat sans avoir à motiver sa décision (Cour cass, 26 janvier 2010).
La rupture sera considérée comme brutale dès lors que les usages en matière de
préavis n’ont pas été respectés. Il faut donc prendre garde au délai de préavis en
tenant compte du secteur dans lequel se trouvent les cocontractants.
Le préavis doit être formulé par écrit (Cour cass, 17 mars 2004) et la volonté de rupture
doit être explicite. Ainsi le fait d’annoncer à l’avance verbalement à son cocontractant
la volonté de rompre le contrat ne fait pas démarrer le délai de préavis. Même s’il était
au courant de la volonté de rupture le cocontractant sera toujours recevable à agir
lorsqu’elle celle-ci sera mise en œuvre car il n’y aura pas eu d’écrit préalable.
En outre il faut savoir que le délai de préavis fixé dans le contrat ne suffit pas toujours
pour échapper au caractère brutal de la rupture.
En effet en cas de contentieux, le juge peut, compte tenu des usages du secteur en
cause, estimer que le délai fixé dans le contrat est insuffisant (Tribunal commerce
Paris, 2 avril 1999).
Au moment de fixer dans le contrat le délai de préavis requis il faudra donc se référer
par exemple à la nature de l’activité en cause, au volume d’affaires générées, à la
notoriété des produits, etc…
L’appréciation de la durée du préavis par le juge se fait au moment de la signification
de la décision de rupture.
Paragraphe 2 : Les clauses résolutoires
La conclusion d’un contrat commercial fait naître des obligations à la charge des
parties. Lorsque l’une des parties n’exécute pas ses obligations, le contrat pourra être
résilié par la partie lésée. Cette résiliation est facilitée lorsque le contrat contient une
clause de résiliation, toutefois il est nécessaire d’être attentif aux modalités de cette
résiliation.
Qu’est-ce qu’une clause de résiliation ? Comment rédiger une clause de résiliation de
plein droit dans un contrat à durée déterminée ? Peut-on résilier un contrat à durée
déterminée en l’absence de clause la prévoyant ?
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Toutefois, il est possible de prévoir au sein d’un contrat à durée déterminée une clause
de résiliation unilatérale, pouvant être soumis à diverses modalités.
Exemple : un contrat de bail d’habitation pourra prévoir une telle clause de plein droit
du bail en cas de non-paiement du loyer par le locataire, ou encore de dégradations, il
sera alors possible de procéder à la résiliation du bail commercial.
La partie qui souhaite mettre en œuvre cette clause devra généralement au préalable
envoyer une mise en demeure. Il peut par exemple s'agir d'une mise en demeure de
s'exécuter ou d'une mise en demeure de remboursement, en cas de non-livraison. La
mise en demeure permet de prévenir le débiteur qu’en l’absence d’exécution de son
ou ses obligations dans un délai déterminé, le créancier sera en droit de mettre fin au
contrat. Cette lettre de mise en demeure doit mentionner expressément la clause.
La clause pourra également prévoir un délai de préavis dont la durée peut être
variable et sera d’une durée proportionnelle à la durée de la relation contractuelle. En
outre, la clause pourra prévoir le paiement d’une indemnité de résiliation anticipée.
Bon à savoir : la loi prévoit que lorsque le contrat est à durée indéterminée, chaque
partie peut y mettre fin à tout moment, moyennant un délai de préavis raisonnable.
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