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Ministère de l’enseignement supérieur

De la recherche et de l’innovation de Sénégal

EVALUATION / REVISION
DU COURS DE DROIT DES OBLIGATIONS 1

REPONSES AUX QUESTIONS

QUESTIONS PRELIMINAIRES

1. le droit des obligations est la base fondamentale du droit privé en générale car, il nous
permet de comprendre les liens de droit établi entre deux personnes dont on distingue la partie
contractante d’une part, encore appelé « le débiteur » et d’autre part « le créancier ». Aussi, le
droit des obligations à un lien très étroit avec le droit des affaires parce qu’il nous permet de
comprendre le contrat. Cette compréhension passe par plusieurs étapes dont, la phase pré
contractuelle, la formation du contrat et enfin les effets du contrat.
2. le droit des obligations est comme un dépôt d’obédience libérale en ce qu’on distingue
plusieurs types d’obligations comme, l’obligation de faire, de ne pas faire et de donner.
3. la notion d’hybridation du droit personnel m’inspire que le doit personnel à un effet relatif.
En effet, il n’est opposable qu’au débiteur et n’intéresse pas les tiers. Cette catégorie
d’obligation est transmissible lorsqu’il est question d’une transmission à titre onéreux, on
parle d’une cession de créance.
4. L’obligation naturelle résulte d’une exécution volontaire, n’est donc pas susceptible de faire
l’objet d’une exécution forcée. Ainsi, le créancier d’une obligation naturelle n’est-il pas fondé
à introduire une action en justice pour en réclamer l’exécution.
5. Citons deux exemples de contrats générateurs d’obligation de faire : Le contrat de travail et
le contrat de prestations de services. Citons deux exemples de contrats générateurs
d’obligation de donner : le contrat de vente, la donation

TITRE 1 : LE CONTRAT
Chapitre I ‑ La notion de contrat
Section 1 – Le contrat et les actes juridiques
6. La doctrine majoritaire estime que : « un acte juridique ne peut pas créer d’obligation à la
charge de son auteur ». En d’autres termes, étant donné que l’acte juridique est la
manifestation de la volonté d'une ou plusieurs personnes de créer des conséquences
juridiques.
7. Citons
- deux exemples d’actes juridiques unilatéraux déclaratifs : l’acte de naissance
- deux exemples d’actes juridiques unilatéraux abdicatifs : la renonciation, l’abdication
- deux exemples d’actes juridiques unilatéraux extinctifs : la démission,
- deux exemples d’actes juridiques unilatéraux translatifs : la donation, la cession
- deux exemples d’actes juridiques unilatéraux réceptices:
8- On dit que : « tout contrat est une convention, mais que toute convention n’est pas un
contrat ». Cette citation est tout à fait exacte car le “ contrat ” et la “convention” sont deux
notions distinctes mais complémentaire. En effet, le contrat est le document tandis que la
convention est le contenu du contrat.

Section 2- La classification des contrats


9- Quelle est la différence entre :
- contrat cadre et contrat type ?
le contrat-cadre est un contrat qui fixe les caractéristiques de la future relation contractuelle
entre différentes parties tandis que, le contrat type est un Formulaire comprenant un ensemble
de clauses imprimées, relatives à un domaine particulier, dont certaines sont à compléter en
bonne et due forme par les cocontractants et qui, une fois signé par eux, devient valide.
- contrat individuel et contrat collectif ? donner deux exemples pour chaque catégorie
Un contrat individuel est un contrat signé directement entre un particulier (l'assuré) et une
compagnie d'assurance nous avons l’exemple d’une assurance automobile ou d’une assurance
habitation. A l’inverse de contrat collectif qui est aussi appelé contrat groupe, est une forme de
contrat d'assurances. Il est en général souscrit par un employeur au profit de ses employés ou
par une association pour le compte de ses membres ainsi, nous pouvons citer le contrat
collectif d’assurance santé.

- contrat solennel et contrat réel ? donner deux exemples pour chaque catégorie
Un contrat solennel est un contrat par lequel la loi exige à titre de validité de l’acte une
formalité particulière nous avons l’exemple de la donation et d’un contrat de vente
immobilière. Le contrat réel quant à lui est un contrat qui se forme par la remise d’une chose
outre l’accord de volonté nous pouvons citer comme exemple le prêt.

10- Quel lien faites-vous entre le contrat d’adhésion et le principe de l’autonomie de la


volonté ?
Le contrat d'adhésion est un contrat où l'une des parties propose un ensemble de clauses
contractuelles non négociables à son cocontractant, que ce dernier doit accepter ou refuser en
bloc. A l’inverse du principe de l'autonomie de la volonté qui induit le principe de liberté
contractuelle. En effet, le contenu du contrat est librement déterminé par les parties.

CHAPITRE Il LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT


Section 1 : Le consentement
I- La formation du consentement
A- La dualité des volontés : l’offre et l’acceptation
1- L’offre
11- Quand est-ce qu’une offre est-elle considérée comme valable ?
L’offre est considéré comme valable doit d’abord supposer une manifestation de volonté.
Ensuite, elle doit consister en une proposition ferme de conclure un contrat déterminé à des
conditions également déterminées. Enfin, elle doit être précise et complète.
12- La solution en droit positif aux problèmes :
- du retrait de l’offre
En droit sénégalais, il résulte des termes de l’article 80 de COCCINELLE que lorsque l’offre
est assortie d’un délai exprès ou implicite ou résultant des circonstances, le pollicitant ne peut
rétracter son offre qu’à l’expiration du délai. En droit français, l’offre est considérée comme
un acte juridique unilatéral réceptice.

- de la caducité de l’offre
Selon l’article 80 alinéa 2 du COCC : « l’incapacité ultérieure ou le décès du pollicitant rend
l’offre caduque.» En d’autres termes , les héritiers du pollicitant ne sont pas tenus de
maintenir l’offre de leur auteur.
En droit français l’offre devient caduque à l’expiration du délai fixé par son auteur ou à
l’issue d’un délai raisonnable.

2- L'acceptation
13- Le problème du silence comme forme d’acceptation en droit, a été soulevé pour la
première fois par la jurisprudence. Quel est l’arrêt concerné ?
Le problème du silence comme forme d’acceptation en droit est concerné par l’arrêt Guilloux
du 25 1870.

B- La rencontre des volontés


1- La phase précontractuelle ou phase de négociations
1.1- Les pourparlers
14- Quelle est la sanction en cas de rupture des pourparlers ?
Les pourparlers n’ont pas un caractère contraignant. Ils peuvent être rompus à tout moment
sous la seule réserve de l’abus. En cas de rupture abusive la sanction sera dommage et intérêt.

1.2- Les promesses de contrats


15- Expliquer sommairement le sens de l’art. 83 COCC : « Celui qui s'engage à conclure un
contrat est lié par sa promesse. Le bénéficiaire de la promesse doit lever l'option dans le délai
prévu. Le contrat produit à ce moment tous ses effets ».
Le promettant est engagé par les obligations qu’il a accepté dans la promesse de contrat. Le
bénéficiaire d’une promesse de contrat a le choix entre conclure le contrat ou ne pas conclure
dans un délai qui lui est accordé. S’il conclut, on dit alors qu’il a levé l’option mais il n’est
pas pour autant tenu d’un quelconque engagement.
16- Quelles sont les sanctions que peuvent encourir les différentes parties prenantes dans le
cadre d’une promesse unilatérale de contrat ?
Le bénéficiaire de la promesse de contrat ne peut pas obtenir une réalisation forcée.
Cependant, il arrive souvent que les paries prévoient dans le contrat une clause de débit qui
est une clause par laquelle le bénéficiaire va payer une indemnité forfaitaire s’il ne lève pas
l’option dans un certain délai.
17- Quelles sont les sanctions que peuvent encourir les différentes parties prenantes dans le
cadre d’une promesse synallagmatique de contrat ?
En cas de non-respect de son engagement, la partie concernée pourrait y être contrainte en
justice et subir des dommages et intérêts.
18- Quelles sont les sanctions que peuvent encourir les différentes parties prenantes dans le
cadre d’un pacte de préférence ?
Lorsque le promettant conclut le contrat projeté avec un tiers sans l’avoir au préalable proposé
au bénéficiaire, il engage sa responsabilité et est redevable de dommages-intérêts.
19- Quelles sont les sanctions que peuvent encourir les différentes parties prenantes dans le
cadre d’un droit de préemption ?
En cas de violation d’un droit de préemption, la sanction consistera en la nullité de l’acte qui a
constitué cette violation.

2- Les contrats entre absents ou par correspondance


20- Quelle est la différence entre la nouvelle solution proposée par le droit français (solution
post réforme de 2016) et celle proposée par le droit sénégalais à propos de la problématique
des contrats par correspondance ?
En droit français, cette solution qui a pour siège l’article 1121 code civile nouveau, met fin à
la controverse doctrinale en disposant : « le contrat est formé à la date et au lieu de réception
de l’acceptation par le pollicitant ».
En droit sénégalais a pour siège l’article 82 de COCC qui dispose : « Entre absents, le contrat
se forme comme entre personnes présentes au moment et lieu de l’acceptation. Cependant, si
l’offre est acceptée tacitement, le contrat se forme au moment où l’acceptation tacite est
réputée être intervenue ».

II- La protection du consentement : la théorie des vices du consentement


A- L’erreur (art. 62 COCC)
21- Quelle est la différence entre erreur de droit et erreur de fait ?
L’erreur de fait est celle qui peut provenir d’une fade représentation de la réalité tandis que
l’erreur de droit est celle qui provient de la méconnaissance d’une règle de droit.
B- Les différents types d’erreurs
1- L’erreur-obstacle
22- Pourquoi l’erreur-obstacle matérialise-t-elle une absence de consentement ?
L’erreur obstacle matérialise une absence de consentement car cette dernière enlève au contrat
un élément fondamental à sa formation qui est l’intention commune.
2- L’erreur vice du consentement
2.1- L’erreur sur la substance
23- En matière d’erreur sur la substance, pourquoi la conception subjective de la notion de
substance a été privilégié au profit de la conception objective en droit positif ?
L’erreur subjective de la notion de substance objective est privilégiée au profit de la
conception objective car la substance subjective est la qualité jugée essentielle par celui qui
s’est trompé, celle qui a déterminé sa volonté sans laquelle il n’aurait pas contracté.
2.2- L’erreur sur la personne
24- Qu’est-ce qui justifie objectivement que l’erreur sur la personne soit considérée comme
vice du consentement mais uniquement dans les contrats intuitu personae ?
Ce qui justifie qu’objectivement que l’erreur a
Sur la personne soit considère comme vice du consentement uniquement sur les contrats
intiuitu personae est le fait que ces types de contrats la considération de la personne est
déterminante.
3- L’erreur indifférente
25- Quel est le lien entre l’erreur sur la valeur et la lésion ?
L’erreur sur la valeur porte sur l’évaluation de l’objet du contrat par suite d’une appréciation
économique erroné et il y’a lésion à chaque fois qu’il y’a un déséquilibre entre les prestations
des deux parties. En effet, ils portant tous les deux sur la valeur.
Comment la lésion est-elle sanctionnée en droit positif ?
La lésion n’entraîne la nullité ou rescision du contrat qu’en vertu d’une disposition expresse
de la loi.
C- Le régime de l’erreur
26- Quelles sont les conditions pour qu’un contrat soit annulé pour erreur en droit sénégalais ?
En droit sénégalais l’erreur doit errer déterminante et reconnue par le contractant du motif
déterminant pour qu’un contrat soit annulé pour erreur.
B- Le dol (art. 63 COCC)
27- Le problème du dol silencieux en droit positif
Le silence dolosif c’est le cas lorsque le contractant garde le silence sur un élément
d’information que l’autre partie avait intérêt à connaître avant de consentir. En droit positif,, la
position actuelle est de considérer qu’il peut y avoir réticence dolosive en l’absence de toute
obligation d’information.
C- La violence (art. 64 COCC)
28- Que signifie la notion de « crainte révérencielle vis-à-vis des parents » ?
Cela signifie le sentiment d’obéissance, de respect et de crainte inspiré par les parents.
Section 2 : La capacité (art. 57 COCC)
1- La capacité de contracter pour soi même
29- Pourquoi l’incapacité d’exercice est-elle considérée en droit comme une incapacité de
protection ?
L’incapacité d’exercice peut se traduire également en incapacité de défiance s’agissant des
personnes condamnées à des peines afflictives ou infamantes.

2- Le pouvoir de contracter pour autrui : la représentation


30- Quelle est la différence entre contrat de représentation et contrat de mandat ?
Un contrat de représentation est un contrat dans lequel une personne, le représentant, agit pour
le compte et au nom d'une autre personne. Tandis que Le mandat est le contrat par lequel une
personne, le mandant, donne pouvoir à une autre, le mandataire, de conclure en son nom et
pour son compte un ou plusieurs actes juridiques avec un tiers. Celui qui donne pouvoir est
donc appelé le mandant, celui qui le reçoit est le mandataire.
31- Que signifie la « théorie de mandat apparent » ?
Le mandat apparent repose sur la théorie de l’appartenance selon laquelle un créancier est
autorisé à se prévaloir à de l’apparence d’une situation pour exiger le respect de ses droits.
Section 3 : L’objet (articles 73 et suivants COCC)
32- Quelle est la différence entre l’objet du contrat en droit sénégalais et l’objet du contrat en
droit français post réforme de 2016 ?

33- Quelle est la différence entre illégalité et illicéité en matière d’objet ?


En matière d’objet, l’illégalité est la violation d’une règle de droit alors que l’illicite le non-
respect d’une règle de droit.

Section 4 : La cause
34- Quelle est la différence entre la cause du contrat en droit sénégalais et la cause du contrat
en droit français post réforme de 2016 ?
En droit sénégalais selon l’article 76 du COCC
Le contrat est nul pour cause immorale ou illicite lorsque le motif déterminant de la volonté
des parties est contraire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs.
Le caractère déterminant du motif est établi lorsqu'il résulte des circonstances de formation du
contrat que les parties ne pouvaient ignorer la cause.
En droit français, Si la cause disparaît formellement de la liste des conditions de validité du
contrat, elle réapparaît sous le vocable de contenu et de but du contrat, de sorte que les
exigences posées par l’ordonnance du 10 février 2016 sont sensiblement les mêmes que celles
édictées initialement.
Il ressort, en effet, de la combinaison des nouveaux articles 1162 et 1169 du Code civil que
pour être valide le contrat doit :
* ne pas « déroger à l’ordre public […] par son but»
* prévoir « au moment de sa formation la contrepartie convenue au profit de celui qui
s’engage» laquelle contrepartie ne doit pas être « illusoire ou dérisoire »
La cause n’a donc pas tout à fait disparu du Code civil. Le législateur s’y réfère sous des
termes différents : le but et la contrepartie.
Chapitre 3- Les sanctions liées au non-respect des conditions de formation du contrat : les
nullités
35- Quelle est la différence entre :
- Inopposabilité et caducité
La nullité sanctionne le non-respect d’une condition de validité d’un acte juridique lors de sa
formation. Alors que la caducité s’identifie à l’état d’un acte régulièrement formé
initialement, mais qui, en raison de la survenance d’une circonstance postérieure, perdrait un
élément essentiel à son existence.

- Inopposabilité et « clause réputée non écrite » ?


L’inopposabilité est le fait de faire valoir, à l’égard d’un tiers, un droit ou un moyen de
défense. Et la clause réputée non écrite » est lorsque que seule la stipulation de ladite clause
est privé du moindre effet et le reste du contrat reste valide.
36- Dans quelle mesure un contrat devient-il inopposable ?
Un contrat devient inopposable uniquement si la formalité de publicité n’a pas été accomplie.
Section 1 – Les différentes causes de nullité du contrat
37- Quelles sont les causes :
- de nullité absolue
La nullité absolue sanctionne la violation d’une règle d’intérêt général, une irrégularité grave
telle que : l’absence de consentement, l’absence de cause ou d’objet, l’atteinte à l’ordre public
et aux bonnes mœurs.
- de nullité relative
La nullité relative sanctionne la violation d’une règle protectrice d’un intérêt privé. Il s’agit
des vices du consentement et de l’incapacité.
Section 2 – Le régime juridique des nullités
I- Les conditions de mise en œuvre de l’action en nullité
38- Faire le départ entre action en nullité absolue et action en nullité relative
L’action en nullité relative sanctionne la violation d’une règle protectrice d’un intérêt privé
tandis que l’action en nullité absolue sanctionne la violation d’une règle d’intérêt général.
II- Les effets de la nullité
39- L’obligation de restitution en cas de nullité du contrat
Cette obligation de restitution connaît un certain nombre d’exception. En effet, il existe des
situations où malgré l’annulation du contrat, il n’y aura pas de restitution.
C’est la cas lorsqu’il s’agit d’un contrat à exécution successive, le cas également du contrat
annulé pour incapacité et enfin le cas du contrat annulé sur le fondement de l’immoralité.

40- Différence entre action en nullité et exception de nullité


L'action en nullité est le fait de demander à une formation de jugement, d'annuler un acte
juridique non conforme aux règles légales. Alors que Une exception de nullité est, en droit, un
argument que l'on soulève avant même d'évoquer le fond de l'affaire, et qui tend à voir annuler
une pièce de la procédure ou, éventuellement, l'ensemble de la procédure, en raison de la
violation par l'une des parties d'une disposition essentielle du droit.

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