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Le contrat a une force obligatoire : il doit être obligatoirement exécuté car il doit être appliqué
au même titre qu’une loi par les parties.
C’est la raison pour laquelle il ne peut, en principe, ni être modifié, ni être mis à un contrat par
l’un des contractants, sans l’avis de son cocontractant.
À tout moment, les parties peuvent mettre fin au contrat d’un accord commun. En revanche,
une seule des deux parties ne peut pas mettre fin au contrat de son propre chef, de manière unilatérale.
Il existe toutefois Ce deux exceptions :
– d’une part, une possibilité de rupture unilatérale peut être prévue par le contrat lui-même. Ce cas
se rencontre lorsqu’une partie possède la faculté de ne plus continuer le contrat, alors même que cette
attitude ne constitue pas une faute. Elle versera alors une somme d’argent pour dédommager l’autre
partie de la non-continuation du contrat ex : annulation d’une réservation à l’hôtel, contre le versement
d’une somme d’argent, les arrhes
– la forme même de certains contrats permet à l’un des cocontractants d’y mettre fin sous certaines
conditions
- Le droit de rétractation sur certains contrats, notamment les contrats de vente
- les contrats de longue durée, appelés contrats à durée indéterminée, ou contrats à exécution
successive. Ces contrats peuvent être révoqués par l’une des parties, à condition de prévenir
l’autre partie un certain temps à l’avance. C’est le délai de préavis. Ex : contrat de bail, où le
locataire comme le propriétaire peut mettre un terme à la location, moyennant un préavis ; le
contrat de travail, où une démission (par le salarié), ou encore une révocation peuvent
intervenir à tout moment
– la promesse de porte-fort : elle constitue une autre exception au principe de l’effet relatif du contrat :
une personne s’engage (« se porte fort ») à l’égard d’une autre personne à faire en sorte qu’un tiers
s’oblige.
Par exemple, l’agent d’un artiste s’engage pour cet artiste à ce qu’il participe à une émission. L’artiste,
tiers au contrat, est impliqué par la promesse. S’il participe à l’émission, l’agent est dégagé de toute
obligation. S’il n’y participe pas, la responsabilité de l’agent peut être engagée.
- La continuation des contrats avec les tiers lors de la cession d’un bien. Il arrive qu’un contrat passé
entre deux personnes produise des effets envers des tiers, non parties au contrat. En vertu du principe
des droits acquis, la partie acquéreuse pourra être dans l’obligation de continuer ses obligations envers
les tiers
Saisi par les parties sur l’interprétation du contrat, le juge doit rechercher quelle a été la commune
intention des parties contractantes, et ne doit pas s’arrêter au sens littéral des termes. Toutefois, la
Cour de cassation censure l’interprétation du juge, qui dénature une clause claire et précise.
Dans la mesure où le contrat doit être obligatoirement exécuté tel qu’il a été négocié, les parties ne
peuvent pas le modifier ultérieurement de manière unilatérale. En revanche, elles peuvent toujours le
renégocier d’un commun accord.
La responsabilité d’un contractant peut être engagée si ce dernier a commis une faute. On
entend par faute :
– soit l’inexécution du contrat (c’est-à-dire l’absence totale d’exécution) ;
– soit la mauvaise exécution du contrat (exécution partielle, non conforme, retard dans l’exécution).
§2 L’obligation de résultat
§3 L’obligation de moyens
Dans l’obligation de moyens, le contractant s’engage à faire de son mieux pour atteindre un
but : le médecin s’engage à soigner le malade sans promettre la guérison, l’avocat à défendre les
intérêts de son client sans promettre de gagner le procès, le professeur à former son élève sans
promettre le passage en année supérieure.
Pour obtenir réparation, la victime doit t prouver l’existence d’une faute: une négligence, une
imprudence, un manque de soin, de diligence. Le chirurgien a commis une erreur dans le geste
opératoire, l’avocat n’a pas respecté les règles de procédure, le professeur n’a pas enseigné le
programme prévu1.