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Chapitre 1 

: Le Contrat
Le Contrat fait partie des actes juridiques. L’acte juridique se définit comme
étant « une manifestation expresse ou tacite d’une ou plusieurs volontés ayant
pour but de créer, modifier, transmettre ou éteindre un droit » (article 2 alinéa 2
de la LTGO). L’acte juridique peut avoir 2 acceptions :
- L’acte juridique et le negotium c’est-à-dire, ce qu’ont voulu des
personnes qui ont manifesté leur volonté.
EX : la vente, la location, le transport, la donation…
- C’est l’instrumentum c’est-à-dire le support écrit du negotium (le
papier).

La LTGO a prévu 2 types de groupe d’acte juridique :


- Les actes juridiques où il existe la manifestation de 2 ou plusieurs
volontés tels que le contrat et les conventions collectives en matière de
droit du travail
- L’acte juridique où il y a la manifestation d’une seule volonté, c’est
l’engagement unilatéral de volonté
EX : la reconnaissance de dette, le billet à ordre, la traite…
(..)
Suite du cours PDF du 15 mars

Paragraphe 2 : Les conditions de forme


Ici il y a le principe du consensualisme (article 67-51 de la LTGO) Autrement
dit, pour conclure un contrat, il n’est imposé aux partis aucune forme, aucune
formalité particulière.
EX : Achat d’un biscuit auprès d’une épicerie.
Il existe des exceptions à cette règle c’est-à-dire des formes ou des formalités
particulières s’impose.
 Le contrat formel : il y a ici des formalités bien déterminées
préalablement par le législateur
EX : - la célébration public et par un officier de l’Etat civil en présence de
témoin d’un mariage
- L’exigence d’un écrit pour la vente d’un fond de commerce
En matière d’écrit, l’exigence peut être :
 Ad validatem ou ad solemnitatem, c’est-à-dire l’écrit est exigé à peine de
nullité du negotium même (à part l’impossibilité de la production d’une
preuve par écrit) c’est-à-dire s’il n’y a pas d’instrumentum il n’y a pas de
negotium.
 Ad probationem (preuve) c’est-à-dire que l’écrit est exigé uniquement
pour servir de mode de preuves, plus précisément il n’y a pas
d’instrumentum mais il y a toujours negotium (approuvé par d’autres
moyens)
 Le contrat réel (« res » = la chose)
Ex : le contrat de dépôt, le contrat de prêt.

(..)
Suite du cours PDF du 29 mars

L'inexécution totale ou partielle de l'obligation contractuelle est sanctionnée :


 par la mise en jeu de la responsabilité contractuelle du défaillant, c'est-à-
dire, la condamnation de réparer une préjudice (le dommage) subit par le
créancier (le préjudice causé par l'inexécution) selon l'article 177 de la
LTGO.
 la même condamnation sera également prononcé contre le débiteur en cas
de retard dans l'exécution de l'obligation.
 la réparation peut prendre la forme de dommage intérêt: on parle de
réparation par équivalent lorsque la réparation en nature n'est plus
possible

 Dommages-intérêts moratoires :
C’est-à-dire, en raison du retard dans l’exécution de l’obligation (article 192).
Dans cette hypothèse, des intérêts peuvent être due et cela en cas de silence du
contrat aux taux légales.

 Dommages-intérêts compensatoires :
C’est-à-dire en cas d’inexécution

NB :
 Les dommages-intérêts doivent réparer tout le préjudice subi par le
demandeur en justice, c’est-à-dire le créancier à savoir ;
- La perte subie ou le damnum emergens (EX : les frais occasionnés)
- Le gain manqué ou le lucrum cessans
Et qui résulte directement de l’inexécution ou du retard dans l’exécution de
l’obligation contractuelle (article 190)
 Le juge apprécie le montant des dommages-intérêts à allouer des
demandeurs en se plaçant au jour du changement rendu (article 194)

La résolution ou la résiliation du Contrat (164-169 de la LTGO)


- Soit par la décision du juge
- Par la volonté unilatérale de l’une des parties :
o Dans le cas de contrat à durée indéterminée (CDI) avec respect du délai
de préavis
o Quand l’exécution est devenue matériellement impossible
o Quand l’autre partie a fait savoir expressément (par écrit) qu’elle
n’exécuterait pas son obligation
Des atténuations légales existent à savoir,
- L’existence de délai de grâce (1 an maximum)
- En cas d’empêchement grave
Les parties au contrat peuvent insérer dans cette dernière un certain nombre de
stipulations relatives à la responsabilité contractuelle.
- Une clause extensive de responsabilité contractuelle : c’est-à-dire, la
responsabilité contractuelle du débiteur est engagée même dans le cas
d’une force majeure
- Une clause limitative de responsabilité contractuelle (EX : le cas de
pressing chez Net à sec, elle limite sa responsabilité à 15 fois le prix du
nettoyage en cas du dommage du costume)
- La clause pénale : ici une pénalité forfaitaire (une somme d’argent d’un
montant fixe) est prévue et s’applique systématiquement dès qu’il y a
inexécution (article 182) et cela quel que soit l’importance du préjudice
causée.
NB :
- L’application de cette clause nécessite préalablement une mise en
demeure (de s’exécuter du débiteur), normalement une demeure c’est une
lettre.
- La somme indiquée s’impose aux parties et aux juges
- Toutefois, le juge a toujours le droit de faire une appréciation de la
pénalité forfaitaire et de la réduire si excessive ou de l’augmenter si
pénalité dérisoire.
- En aucun cas, les parties ne peuvent insérer une clause exonératoire de
toujours responsabilité contractuelle à la suite d’une inexécution due à un
cas de faute lourde ou à un cas de dol (erreur provoqué), (cela car le
débiteur ne s’exécutera pas, c’est pour garantir l’exécution de la
responsabilité contractuelle, protection du créancier). En cas
d’inexécution, le créancier a le droit de saisir la justice. Il exerce dans ce
cas, une action en exécution ou une action en réparation. Normalement
l’exercice de cette action en justice nécessite préalablement une mise en
demeure du débiteur.
L’exercice de l’action doit être fait dans le délai imparti, soit en matière
civil (délai de prescription=30ans) soit en matière commerciale (délai de
prescription=5ans). Dans les relations débiteurs et créanciers, une règle
importante existe, la créance est quérable et non pas portable (mitaky fa
tsy miandry manatitra) (c’est le créancier qui doit acquérir la créance
auprès du débiteur et non pas celui-ci qui se rapproche de son créancier.)
(point final sur l’acte juridique).

Chapitre 2 : Les faits juridiques


L’article 2 alinéa 3 de la LTGO défini le fait juridique comme « un évènement
ou un agissement ayant pour effet de créer, modifier, transmettre ou éteindre un
droit sans que le résultat ait été rechercher ».
EX : une personne s’amuse à lancer des pierres ou des cailloux, elle blesse un
enfant et casse la vitre de la maison voisine.
Peut-on obligé les victimes à supporter les conséquences du dommage subit ou
peut-on obligé cette personne à réparer le préjudice qu’il a causé ?
Cet exemple fait ressortir 2 sortes de responsabilités :
 La responsabilité pénale pour coups et blessures involontaires. Elle est
punie par la loi. L’étude de cette responsabilité relève du droit pénal.
 La responsabilité civile de la personne qui doit réparer le dommage subi
par l’enfant est le propriétaire de la maison.

Section 1 : La responsabilité civile


La responsabilité c’est l’obligation de réparer le dommage causé à quelqu’un.
Pour qu’une personne puisse être déclaré responsable civilement, il faut qu’un
certain nombre de conditions soient réunis ; même si ces conditions sont
remplies, d’autres circonstances peuvent empêcher la naissance de l’obligation
de réparer. Ce sont les causes d’exonération de responsabilité.
Une fois la personne déclarée civilement responsable, elle doit réparer.
Les règles régissant la réparation ont une très grande importance

A/ Les conditions de la responsabilité civile.


Pour que naisse l’obligation de réparer, 3 conditions doivent être remplies :
o L’existence d’un dommage ou d’un préjudice
o La survenance d’un fait
o La relation de cause à effet entre le préjudice et le fait

Paragraphe 1 : l’existence de préjudice.


Le préjudice est une condition indispensable, on ne peut pas obliger la
réparation si aucun dommage n’a été causé. 3 questions sont à examiner.
- Quels sont les catégories de dommages possible ?
- Quels sont ces caractères ?
- A quel moment évalué le dommage ?

A/ Les catégories de dommage.


On distingue 2 catégories : c’est le dommage matériel et le dommage moral.

1/ Le dommage matériel
Il recouvre un certain nombre d’atteinte au patrimoine de la victime. Il peut
s’agir d’une atteinte à ces biens. Il peut s’agir d’une atteinte à son intégrité
corporelle. S’il s’agit d’une blessure, l’auteur du dommage doit rembourser les
frais médicaux et le gain perdu.
S’il y a décès, ce sont les héritiers qui recueillent la créance de réparation dans la
succession.

2/ Le préjudice moral
Problème : le préjudice moral doit il être réparer comme le préjudice matériel.
L’article 233 de la LTGO dispose que le préjudice aussi bien matériel que moral
est réparable.
= dommage psychologique.

B/ Les caractères du dommage.


1/ Le dommage doit être actuel
EX : Rakoto a eu un accident qui a entraîné pour lui une incapacité partielle de
travail. En fonction de cette incapacité, il ne pourra plus gagner dans l’avenir les
mêmes revenus que dans le passé. Il pourra se prévaloir de ce préjudice.
Dans notre hypothèse, le préjudice est futur mais d’ores et déjà déterminé.

2/ le dommage doit être certain


Le dommage ne doit pas être hypothétique.
EX : Si Rakoto n’avait pas été accidenté, il aurait pu passer un concours. Mais
aurait-il réussi ce concours ?
3/ Le dommage doit être directe
Le dommage direct n’est qu’une application du lien de causalité entre le fait
dommageable et le dommage.
Le dommage doit résulter de la violation d’un intérêt légitime.
EX : la concubine n’aura pas droit à une indemnité à l’encontre de l’auteur de la
mort de son amant.
Les tribunaux feront valoir que les liens établis par le concubinage ne présentent
pas la valeur d’un intérêt légitime juridiquement protégé.

C/ La date d’évaluation du préjudice


Dans la plupart des cas, il s’est passer un laps de temps entre le moment où le
dommage a été causé et celui où les juges rendent une décision. La solution est
donnée par l’article 234 : « les juges se placent pour apprécier le préjudice subi
par la victime au jour où ils rendent leur décision »

Paragraphe 2 : L’effet générateur du dommage.


Il faut distinguer les dommages résultant d’atteinte physique aux personnes ou
aux biens et les autres dommages. Dans le premier cas, les victimes méritent une
protection particulière, il ne faut laisser aucune place à la faute. On parle alors
de responsabilité objective ou responsabilité sans faute. Dans la deuxième
catégorie, la faute est exigée pour que la personne auteur du dommage soit
responsable. On parle alors de responsabilité subjective ou pour faute.

A/ La responsabilité objective
Cela veut dire qu’on ne recherche pas si le responsable a commis une faute ou
non. La matérialité des faits suffit et si les autres conditions de la responsabilité
(certaine, direct, actuel) sont remplies.
Le droit malgache répartit la responsabilité objective en 4 groupes :
 La responsabilité du fait personnel
 La responsabilité du gardien
 La responsabilité du fait d’autrui
 La responsabilité pour trouble de voisinage

1/ La responsabilité du fait personnel


« Toute personne qui par son fait cause la mort ou porte atteinte à l’intégrité
physique d’une autre personne ou bien, occasionne un dommage aux animaux et
aux choses appartenant à autrui doit réparer le préjudice subit » (Article 206 de
la LTGO)
Rmq
 Il s’agit d’un fait personnel, c’est-à-dire, une certaine conduite, un certain
comportement.
 Ce fait n’a pas besoin d’être fautif du moment qu’il a causé un dommage.
 Le dommage peut être corporel : atteinte à l’intégrité physique ou mort.
 Le dommage peut être matériel : dommage causé aux animaux ou aux
choses appartenant à autrui.
Chaque fois qu’une personne par ces propres agissements blessent ou cause la
mort d’un individu, ou bien cause un dommage aux biens d’autrui, elle sera
tenue d’une obligation de réparer que cette conduite soit ou non fautive.
Si plusieurs personnes ont contribué à la réalisation du dommage, elles seront
tenues solidairement de la réparation. (responsabilité solidaire)
Si le dommage a été causé par une personne qui fait parti d’un groupe pendant
l’activité du groupe et que l’auteur ne peut être identifié, tout les membres du
groupe sont solidairement tenus à la réparation. Les membres qui veulent se
soustraire à cette responsabilité collective doivent prouver que leur dommage ne
résulte pas de leur fait.
EX : Au cours d’une partie de chasse, des chasseurs ont tiré dans la même
direction et que l’un d’eux à blesser un passant, les autres pourront établir que la
balle qui a frappé la victime n’est pas la même que celle dans leur fusil qui était
chargé.

2/ La responsabilité objective en tant que gardien.


Dans cette hypothèse, le responsable l’est parce qu’il est gardien de la chose ou
de l’animal qui était à l’origine du dommage.
La responsabilité est objective car il n’est pas nécessaire de prouver la faute du
gardien ou retenir sa responsabilité.
Les conditions relatives à cette responsabilité sont les suivantes.
a) Le préjudice qui peut être un dommage corporel ou matériel
b) La chose ou l’animal est à l’origine du dommage (chose : bien meuble ou
immeuble actionné par la main de l’homme que de celles qui sont par un
certain dynamisme propre. La chose peut être en mouvement ou inerte.)
c) Le préjudice doit être le fait de la chose ou de l’animal
d) Le gardien : « est gardien celui qui au moment du dommage à usage, la
direction, le contrôle de l’animal ou de la chose, matériellement et en
fait » (article 208 de la LTGO). Dans la plupart des cas, le gardien désigné
sera la propriétaire, mais il n’en n’est pas toujours ainsi car les notions de
garde et de propriété sont distinctes. La direction de la chose peut très
bien appartenir momentanément à un autre que le propriétaire.
Exception : Les dommages causés par les ruines d’un bâtiment : « la
responsabilité des dommages résultant de la ruine d’un bâtiment pour défaut
d’entretien ou vice de construction incombe au propriétaire.
Dans l’hypothèse où il y aurait plusieurs gardiens, ils seront tenus solidairement
de la réparation du préjudice comme pour le dommage pendant l’activité d’un
groupe.

3) La responsabilité objective du fait d’autrui


Il y a 3 hypothèses de responsabilité du fait d’autrui :
 Celle des commettants des faits de leur préposer
 Celle des parents du fait de leurs enfants mineurs
 Celle des enseignants du fait de leurs élèves
a) La responsabilité des commettants du fait de leur préposer
Le commettant = C’est toute personne physique, individu ou groupement qui
exerce son activité par l’intermédiaire de préposer.
EX : S2M (société)
Le préposer = « est considéré comme préposer toute personne qui agit au nom et
pour le compte d’une autre personne en vue de remplir une fonction que celle-ci
lui a confié » (article 221 de la LTGO) (nirahana)
EX : Le DG et les autres
Condition: le dommage doit-il avoir été causé dans l’exercice des fonctions
auquel le préposer a été employé. Selon l’article 207 alinéa 2 « le rapport de
préposition n’est pas rendu si le préposer abuse de ces fonctions à moins
qu’aucun lien ne rattache l’acte dommageable aux fonctions qu’il assume »
Effet : le commettant est tenu de réparer le dommage en cas de forte lourde ou
de dol (article 220 alinéa 2).
Dans ces mêmes cas, la victime peut également poursuivre le préposer (article
220 alinéa 3 de la LTGO).

b) La responsabilité des parents du fait de leurs enfants mineurs


1) Qui est le parent responsable ?
- Le père ou la mère (lorsqu’elle est chef de famille) répond des dommages
causés par ces enfants mineurs (article 222 alinéa 1)
- L’article 15 de l’ordonnance 62041 du 19 septembre 1962 fixe la majorité
civile à 21 ans.
- En cas de divorce ou de séparation de corps, la responsabilité incombe à
celui des parents qui est attribué la garde de l’enfant quelque soit le lieu
de résidence effective de l’enfant au moment du dommage (article 224)
- Au cas où l’enfant est confié à titre durable à une tierce personne, cette
dernière répondra dans les mêmes conditions que le père ou la mère qui
cesse alors d’être responsable.

2) Le fait dommageable
Si l’enfant par son fait personnel, par le fait des choses ou des animaux dont il a
la garde a causé un dommage corporel ou matériel, la responsabilité du père ou
de la mère est engagé envers la victime, il n’est pas nécessaire de prouver la
faute de l’enfant

3) Exonération possible
Ces personnes ne sont plus responsables :
- Si l’enfant âgé de + de 16 ans s’est enfui du domicile paternel
- Si l’enfant est marié
- Si l’enfant a un emploi stable ou une source de revenus lui assurant une
existence indépendante

c) La responsabilité des enseignants du fait de leurs élèves


Lorsque l’enfant fréquentant un établissement scolaire ou confié à un instituteur
tenant classe cause un dommage pendant que cet enfant est sous leur autorité, la
réparation est à la charge de l’établissement ou de l’instituteur. Cette autorité est
présumée non seulement pendant la scolarité proprement dite mais aussi au
cours de toute activité organisée par l’établissement ou l’instituteur (jeux,
sorties…)
Remarque : Puisqu’il s’agit d’une responsabilité objective, la faute n’a pas à être
prouver. Lorsqu’il s’agit d’un établissement public, la responsabilité de l’Etat est
substituée à des enseignants. Les victimes du dommage intenteront contre l’Etat

4) La responsabilité pour trouble de voisinage


La vie en société présente d’inévitables inconvénients que chacun est tenu de
supporter : l’on parle d’inconvénient ordinaire de voisinage.
Toutefois, quand ces troubles excèdent la normale, ils engagent la
responsabilité de leur auteur.
Problème : l’appréciation par les juges du caractère normal ou anormal de ces
troubles
B/ La responsabilité subjective
On parle de responsabilité subjective lorsque la victime doit prouver la faute de
l’auteur du dommage pour pouvoir engager sa responsabilité.

1) La notion de faute
Il n’existe pas de définition de la faute, les juristes font souvent appel au critère
de bon père de famille. C’est l’homme normalement prudent et dirigeant qui se
conduit raisonnablement devant une situation donnée sera considéré comme
fautif celui qui aura adopté un comportement différent.
On peut classer les fautes suivant leur contenu, suivant leur degré de gravité.

a) Classification des fautes suivant leur contenu


 La faute de commission (EX : une personne qui s’amuse à lancer des
pierres et blesse une autre personne)
 La faute d’abstention (EX : un automobiliste qui néglige d’allumer les
phares de sa voiture et cause un accident)

b) Classification des fautes suivant leur degré de gravité


On peut distinguer :
 La faute non intentionnelle. Il y a dommage mais l’auteur ne l’a pas
cherché. Il s’agit essentiellement ici de fautes d’imprudence, de
négligence ou d’inattention.
 La faute lourde. Il y a faute lourde lorsque son auteur se comporte de
manière tel qu’il y a beaucoup de chances de causer un dommage. (Ex :
5L de whisky alors qu’il conduit)
 La faute inexcusable. On peut la définir comme celle commise par une
personne qui en fonction de ces connaissances et de ces aptitudes devaient
l’éviter
 La faute intentionnelle ou dol. Ce qui la caractérise c’est l’intention
nocive, le désir de nuire à autrui

2) Les lois de responsabilité subjectives


Elles peuvent se répartir en 4 groupes.
a) Les dommages indépendants de toute atteinte physique aux personnes ou
aux biens. Ici, la victime du dommage devra prouver la faute de l’auteur
pour que la responsabilité de ce dernier soit engager. Il s’agit notamment du
droit à l’honneur, du droit au nom (atteinte au droit de la personnalité)
b) Les dommages causés au cours d’une activité physique. Il s’agit des
dommages causés par un participant soit à un autre participant soit un
spectateur. La règle posée par l’article 215 est que le sportif qui a provoqué
le dommage n’engage pas sa responsabilité civile quand cas de forte lourde,
dol ou violation grossière des règles de sport. On veut par-là, sanctionné les
fautes les plus graves, tout en évitant que tout manquement au règlement ne
soit l’origine d’un procès sous prétexte que ce manquement a été
dommageable. L’alinéa 2 de l’article 215 précise que si l’auteur d’une telle
faute n’est pas identifié, la réparation du dommage incombe à tous les autres
participants qui ne prouvent pas que le fait dommageable ne leur est pas
imputable.
c) Les dommages causés au cours d’une activité de complaisance. L’hypothèse
typique d’activités de complaisance est celle du transport bénévole ou un
automobiliste prend gracieusement un tiers à son bord afin de lui rendre
service. Si un accident survient, et que le transport paie bénévolement subit
des dommages, il doit prouver la faute de son transporteur pour avoir droit à
réparation de sa part. La difficulté réside dans la détermination du caractère
bénévole du transport, des décisions ont admis que même en l’absence de
toute rémunération, le transport ne sera pas considéré comme bénévole s’il a
été fait dans l’intérêt exclusif du transporteur.
EX : un père de famille qui avait prit dans son auto, un médecin afin qu’il arrive
plus vite au chevet de son enfant malade.
Ou même dans l’intérêt commun des 2 partis.
Ex : le garagiste ou le concessionnaire qui promène gratuitement des clients sur
les voitures qu’il cherche à le vendre.
d) La responsabilité en cas d’incendie. On suppose qu’un incendie a pris
naissance dans un immeuble provoquant des dégâts, aussi bien à l’occupant
de l’immeuble qu’à des tiers.
L’article 216 dispose que « la responsabilité de celui qui détient à un titre
quelconque (propriétaire ou locataire) de tout ou partie de l’objet dont lequel un
incendie est né ne sera engagé vis-à-vis des tiers qu’en cas de faute prouvé.

Paragraphe 3 : le lien de causalité entre le préjudice subit et le fait

A/ La notion de causalité
Cette notion est difficile à déterminer d’une manière précise.
EX : un piéton traverse une rue sans faire attention, un automobiliste dont la
voiture a de mauvais freins le renverse. Au cours de l’opération, le médecin
commet une maladresse et le piéton meurt
Qui est le responsable ?
L’article 213 répond à cette question : « si la chose ou l’animal occupait sa place
normale ou s’est comporté normalement au moment du dommage, on présume
que le préjudice ne résulte pas de son fait ». C’est-à-dire que parmi les
évènements qui ont concouru au dommage, on élimine ce qui ne paraisse pas
suffisamment certain dont la production de celui-ci.

B/ Les caractères de la causalité


 La causalité doit être certaine
 La causalité doit être directe

Section 2 : la mise en cause de la


responsabilité civile

Le fait dommageable contractuelle ou extra contractuelle a fait naître une


obligation de réparer le dommage, mais chaque fois que l’accord amiable des
parties est impossible, il faut l’intervention du tribunal.
- Qui a le droit d’intenter l’action en réparation
- Le juge non standard sur la responsabilité
- Les règles propres à la responsabilité contractuelle

Paragraphe 1 : L’action en responsabilité

A/ Principes
Seule la victime a le droit d’agir contre le responsable pour obtenir réparations
et dommages.

B/ Le droit des héritiers


 La victime est morte après avoir intenté l’action. Les héritiers peuvent
agir à la place de la victime. Cette action est appelée action successorale.
 La victime est décédée avant d’avoir intenter l’action. L’action
successorale est toujours possible pour vu qu’elle n’y est pas renoncée.
Paragraphe 2 : Le jugement statuant sur la responsabilité

Le jugement doit statuer sur le mode et sur le montant de la réparation

A/ Le mode de la réparation
1) La réparation en nature
Réparer en nature c’est remettre en état un objet endommagé.
EX : un jugement ordonne la démolition d’une construction abusive.

2) La réparation par équivalent : se présente sous la forme d’allocation d’une


somme d’argent appelé « dommages-intérêts »

B/ Le montant de la réparation
1) La réparation intégrale du dommage
Un principe s’impose au juge : la réparation ne doit pas être supérieure au
dommage subit. L’indemnité doit compenser tout le dommage ni plus ni moins.
2) La considération de la faute
Dans le cas où une faute a été commise par le responsable, les juges ont
tendance à graduer l’étendue de la réparation d’après la gravité de la faute. En
cas de pluralité de responsable, l’indemnité que doit verser chacun des
responsables sera proportionnelle à la gravité de la faute relevé contre lui.
3) La causalité doit être certaine
Il faut prouver le lien de causalité. En l’absence de preuve, le juge doit rejeter la
demande en dommage intérêt sauf dans le cas où un dommage a été causé par
une personne non identifiée se trouvant dans un groupe déterminé de personnes.
4) La causalité doit être directe
On ne doit réparer que ce qui est une suite immédiate et directe du fait
dommageable.
EX : un marchand de bestiaux vend à un cultivateur un animal atteint de
maladies contagieuses. L’animal meurt (1e préjudice) mais l’animal ayant
contaminé tout le troupeau meurt (2e préjudice). Privé de son troupeau,
l’acheteur ne peut plus cultiver ces terres et perd ces récoltes (3e préjudice). En
conséquence, il ne peut plus payer ces créanciers qui saisissent ces biens et les
vendent à un prix très bas (4e préjudice). Ruiné, déshonoré, le cultivateur se
suicide (5e préjudice).
Seul le premier préjudice est la conséquence directe et immédiate de la mauvaise
exécution de l’obligation.

Paragraphe 3 : les règles propres à la responsabilité contractuelle

A/ La mise en demeure
1) Le principe : nécessité d’une mise en demeure
Le créancier ne peut poursuivre la réparation du préjudice subit qu’après avoir
mis en demeure le débiteur d’exécuter son obligation devenue exigible. La mise
en demeure est donc une formalité préalable, indispensable à l’exercice de
l’action en responsabilité. Peu importe sa forme, le plus souvent, elle sera faite
par une sommation, qui est un acte d’huissier ordonnant de payer. Elle peut
également être fait par un acte équivalent comme une citation en justice un
commandement de payer. Il est à noter que la date de la mise en demeure
marquera le point de départ des intérêts de retard due au créancier

2) Exception : mise en demeure non exigé


Ces exceptions sont prévues par l’article 189 de la LTGO.
a- Lorsque la loi ou le contrat par une clause spéciale en décide ainsi.
EX : les partis peuvent convenir que l’inexécution de l’obligation à telle date
vaudrait elle-même une mise en demeure

b- Lorsque le débiteur s’est reconnu lui-même en demeure.


EX : il a déclaré par écrit qu’il n’exécutera pas son obligation

B/ La condamnation à des dommages-intérêts


Le versement de dommages intérêts réparera le préjudice subi par le créancier
du fait de l’inexécution.

a) Si l’inexécution n’est que temporaire, le créancier ne souffre que du retard


de l’exécution. Ce préjudice sera réparé par des dommages et intérêts
moratoires.
b) Si l’inexécution s’avère définitive, les dommages intérêts compensent la
prestation perdue, ils sont dits compensatoires.

Section 3 : les causes d’exonération de


responsabilité

Elle constitue des moyens de défense, que peut utiliser le prétendu responsable
pour se dégager de se responsabilité.

A/ Force majeure
Pour qu’il y est force majeure il faut qu’il s’agisse d’évènements extérieurs à
l’agent, imprévisible et irrésistible. Ces 3 caractères doivent être réunis pour que
la responsabilité de l’auteur du dommage soit exonérée.
EX : le conducteur qui prouve que l’accident était dû à l’éclatement des pneus
de son véhicule ne pourra pas s’exonérer car cette circonstance n’est pas
extérieure à lui ni à sa chose.
Le fait doit également être irrésistible et imprévisible. C’est ainsi qu’une
tempête ne sera considéré comme force majeure que si non seulement elle était
imprévisible mais également que si elle était d’une violence qui la rendrait
irrésistible.

B/ La faute de la victime
Les tribunaux sont très sévères pour apprécier cette faute. Elle doit revêtir les
caractères de la force majeure c’est-à-dire imprévisible et irrésistible dans ces
conséquences. Il faut qu’elle constitue la cause unique du dommage sinon il y
aurait seulement un partage de responsabilité entre la victime et le défendeur. Si
la faute exclusive de la victime est à l’origine du dommage, aucune obligation
de réparation ne peut être mise à la charge d’autrui. Si le préjudice est dû pour
parti à la faute de la victime, et pour parti à la faute de la personne responsable.
L’indemnité à laquelle la victime a droit sera diminué en tenant compte de la
gravité de sa faute.
EX : si le dommage est dû pour 30% à la faute de la victime, il ne sera réparé
que pour 70%.

C/ Le fait d’un tiers


Exonère également le prétendu responsable et c’est ce tiers véritable agent
causal du dommage qui sera tenu de la réparation. Il faut que ce fait présente
également, les caractères de la force majeure.
EX : une voiture est montée sur le trottoir et défonce une victime. A priori, le
chauffeur (gardien du véhicule) est responsable, il sera toujours toutefois
exonéré en prouvant qu’enft, sa voiture a été projeter sur le trottoir par un
camion.
En cas d’absence de faute, chacun des responsables supportent une part égale de
l’indemnité.

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