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: Le Contrat
Le Contrat fait partie des actes juridiques. L’acte juridique se définit comme
étant « une manifestation expresse ou tacite d’une ou plusieurs volontés ayant
pour but de créer, modifier, transmettre ou éteindre un droit » (article 2 alinéa 2
de la LTGO). L’acte juridique peut avoir 2 acceptions :
- L’acte juridique et le negotium c’est-à-dire, ce qu’ont voulu des
personnes qui ont manifesté leur volonté.
EX : la vente, la location, le transport, la donation…
- C’est l’instrumentum c’est-à-dire le support écrit du negotium (le
papier).
(..)
Suite du cours PDF du 29 mars
Dommages-intérêts moratoires :
C’est-à-dire, en raison du retard dans l’exécution de l’obligation (article 192).
Dans cette hypothèse, des intérêts peuvent être due et cela en cas de silence du
contrat aux taux légales.
Dommages-intérêts compensatoires :
C’est-à-dire en cas d’inexécution
NB :
Les dommages-intérêts doivent réparer tout le préjudice subi par le
demandeur en justice, c’est-à-dire le créancier à savoir ;
- La perte subie ou le damnum emergens (EX : les frais occasionnés)
- Le gain manqué ou le lucrum cessans
Et qui résulte directement de l’inexécution ou du retard dans l’exécution de
l’obligation contractuelle (article 190)
Le juge apprécie le montant des dommages-intérêts à allouer des
demandeurs en se plaçant au jour du changement rendu (article 194)
1/ Le dommage matériel
Il recouvre un certain nombre d’atteinte au patrimoine de la victime. Il peut
s’agir d’une atteinte à ces biens. Il peut s’agir d’une atteinte à son intégrité
corporelle. S’il s’agit d’une blessure, l’auteur du dommage doit rembourser les
frais médicaux et le gain perdu.
S’il y a décès, ce sont les héritiers qui recueillent la créance de réparation dans la
succession.
2/ Le préjudice moral
Problème : le préjudice moral doit il être réparer comme le préjudice matériel.
L’article 233 de la LTGO dispose que le préjudice aussi bien matériel que moral
est réparable.
= dommage psychologique.
A/ La responsabilité objective
Cela veut dire qu’on ne recherche pas si le responsable a commis une faute ou
non. La matérialité des faits suffit et si les autres conditions de la responsabilité
(certaine, direct, actuel) sont remplies.
Le droit malgache répartit la responsabilité objective en 4 groupes :
La responsabilité du fait personnel
La responsabilité du gardien
La responsabilité du fait d’autrui
La responsabilité pour trouble de voisinage
2) Le fait dommageable
Si l’enfant par son fait personnel, par le fait des choses ou des animaux dont il a
la garde a causé un dommage corporel ou matériel, la responsabilité du père ou
de la mère est engagé envers la victime, il n’est pas nécessaire de prouver la
faute de l’enfant
3) Exonération possible
Ces personnes ne sont plus responsables :
- Si l’enfant âgé de + de 16 ans s’est enfui du domicile paternel
- Si l’enfant est marié
- Si l’enfant a un emploi stable ou une source de revenus lui assurant une
existence indépendante
1) La notion de faute
Il n’existe pas de définition de la faute, les juristes font souvent appel au critère
de bon père de famille. C’est l’homme normalement prudent et dirigeant qui se
conduit raisonnablement devant une situation donnée sera considéré comme
fautif celui qui aura adopté un comportement différent.
On peut classer les fautes suivant leur contenu, suivant leur degré de gravité.
A/ La notion de causalité
Cette notion est difficile à déterminer d’une manière précise.
EX : un piéton traverse une rue sans faire attention, un automobiliste dont la
voiture a de mauvais freins le renverse. Au cours de l’opération, le médecin
commet une maladresse et le piéton meurt
Qui est le responsable ?
L’article 213 répond à cette question : « si la chose ou l’animal occupait sa place
normale ou s’est comporté normalement au moment du dommage, on présume
que le préjudice ne résulte pas de son fait ». C’est-à-dire que parmi les
évènements qui ont concouru au dommage, on élimine ce qui ne paraisse pas
suffisamment certain dont la production de celui-ci.
A/ Principes
Seule la victime a le droit d’agir contre le responsable pour obtenir réparations
et dommages.
A/ Le mode de la réparation
1) La réparation en nature
Réparer en nature c’est remettre en état un objet endommagé.
EX : un jugement ordonne la démolition d’une construction abusive.
B/ Le montant de la réparation
1) La réparation intégrale du dommage
Un principe s’impose au juge : la réparation ne doit pas être supérieure au
dommage subit. L’indemnité doit compenser tout le dommage ni plus ni moins.
2) La considération de la faute
Dans le cas où une faute a été commise par le responsable, les juges ont
tendance à graduer l’étendue de la réparation d’après la gravité de la faute. En
cas de pluralité de responsable, l’indemnité que doit verser chacun des
responsables sera proportionnelle à la gravité de la faute relevé contre lui.
3) La causalité doit être certaine
Il faut prouver le lien de causalité. En l’absence de preuve, le juge doit rejeter la
demande en dommage intérêt sauf dans le cas où un dommage a été causé par
une personne non identifiée se trouvant dans un groupe déterminé de personnes.
4) La causalité doit être directe
On ne doit réparer que ce qui est une suite immédiate et directe du fait
dommageable.
EX : un marchand de bestiaux vend à un cultivateur un animal atteint de
maladies contagieuses. L’animal meurt (1e préjudice) mais l’animal ayant
contaminé tout le troupeau meurt (2e préjudice). Privé de son troupeau,
l’acheteur ne peut plus cultiver ces terres et perd ces récoltes (3e préjudice). En
conséquence, il ne peut plus payer ces créanciers qui saisissent ces biens et les
vendent à un prix très bas (4e préjudice). Ruiné, déshonoré, le cultivateur se
suicide (5e préjudice).
Seul le premier préjudice est la conséquence directe et immédiate de la mauvaise
exécution de l’obligation.
A/ La mise en demeure
1) Le principe : nécessité d’une mise en demeure
Le créancier ne peut poursuivre la réparation du préjudice subit qu’après avoir
mis en demeure le débiteur d’exécuter son obligation devenue exigible. La mise
en demeure est donc une formalité préalable, indispensable à l’exercice de
l’action en responsabilité. Peu importe sa forme, le plus souvent, elle sera faite
par une sommation, qui est un acte d’huissier ordonnant de payer. Elle peut
également être fait par un acte équivalent comme une citation en justice un
commandement de payer. Il est à noter que la date de la mise en demeure
marquera le point de départ des intérêts de retard due au créancier
Elle constitue des moyens de défense, que peut utiliser le prétendu responsable
pour se dégager de se responsabilité.
A/ Force majeure
Pour qu’il y est force majeure il faut qu’il s’agisse d’évènements extérieurs à
l’agent, imprévisible et irrésistible. Ces 3 caractères doivent être réunis pour que
la responsabilité de l’auteur du dommage soit exonérée.
EX : le conducteur qui prouve que l’accident était dû à l’éclatement des pneus
de son véhicule ne pourra pas s’exonérer car cette circonstance n’est pas
extérieure à lui ni à sa chose.
Le fait doit également être irrésistible et imprévisible. C’est ainsi qu’une
tempête ne sera considéré comme force majeure que si non seulement elle était
imprévisible mais également que si elle était d’une violence qui la rendrait
irrésistible.
B/ La faute de la victime
Les tribunaux sont très sévères pour apprécier cette faute. Elle doit revêtir les
caractères de la force majeure c’est-à-dire imprévisible et irrésistible dans ces
conséquences. Il faut qu’elle constitue la cause unique du dommage sinon il y
aurait seulement un partage de responsabilité entre la victime et le défendeur. Si
la faute exclusive de la victime est à l’origine du dommage, aucune obligation
de réparation ne peut être mise à la charge d’autrui. Si le préjudice est dû pour
parti à la faute de la victime, et pour parti à la faute de la personne responsable.
L’indemnité à laquelle la victime a droit sera diminué en tenant compte de la
gravité de sa faute.
EX : si le dommage est dû pour 30% à la faute de la victime, il ne sera réparé
que pour 70%.