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DROIT COMMUN DES SOCIÉTÉS

Différence entre société et Groupement d’Intérêt Économique (GIE).


- GIE (art.251-1 et suivant C.com) :
o Regroupement de PP ou PM ayant pour but de « facilité ou de développer l’activité
économique de ses membres, d’améliorer ou d’accroître les résultats de cette activité… »
 = scté car mise en commun de richesses profitable économiquement aux membres.
o (…) « sans réaliser de bénéfice pour lui-même » :
 ≠ de scté car dans GIE les biens sont acquis directement chez les membres.

Différence entre société et association.


- Similitude : tous deux sont des groupements de personnes.
- Distinction : champs d’intervention respectifs sont clairement délimités.
o Association est formée « dans un but autre que de partager des bénéfices »  but non lucratif
(défense des animaux, clubs sportifs ou culturels …).
o Si l’association peut réaliser des bénéfices, elle ne peut pas les distribuer. « Cass, Ch. réunie,
Caisse rurale de Manigod 1914 ».

Classification Termes de la distinction Effets de la distinction


Ppe : art.1845 al.2 Civ les sociétés Le caractère déclenche l’application d’un corps de règle
Sctés sont civiles … spécifique (civil ou commercial).
commerciale set Exc. : sauf à ce que la loi leur o Scté civ ne peut pas avoir d’activité commerciale.
civiles attribue un autre caractère (càd o Scté commerciale est un commerçant  régime commercial.
commerciales art. L. 210-1 Com). (Preuve / tribunal compétent / prescrit° etc.)
SDP : Associés sont titulaire de parts sociales.
o Non-négociables : transmission par cession et pas par mode
simplifié du droit com (art. 1690 civ).
SDP : fort intuitu personae / taille o Pas librement cessible : agrément des associés.
Scté de capitaux
restreinte. Souvent SRI.
et scté de
SDK : faible intuitu personae / SDK : Associés sont titulaire d’actions.
personnes.
taille importante. Souvent SRL. o Négociables : transmission par simple inscription en
compte.
o Librement cessible : mais ajout possible de clauses
d’agréments, de préemption etc.
Scté à risque Traduit l’étendu du risque encouru SRI : associés sont indéfiniment tenus du passif social.
limité et scté à par les associés.
risque illimité SRL : le risque se limite à l’apport.
Scté transparente Dimension surtout fiscale. Scté transparente : pas soumise à l’IS.
et scté opaque OSEF. Scté opaque : soumise à l’IS
TITRE I - LA CRÉATION DE LA STÉ

Chapitre 1. Le contrat de société

Section 1. Les conditions de droit commun (nouveau 1128)

§1. LA CAPACITÉ (2 hypothèses)

o Lorsque l’entrée en scté confère la qualité de COM aux associés (ex SNC)
• Majeur incapable + mineur non émancipé ne peuvent pas être partie au contrat de scté
• Mineur émancipé peut à cdt° d’avoir été autorisé à ê commerçant par le juge des tutelles
o Lorsque l’entrée en scté ne confère pas la qualité de COM aux associés (SA, SARL…)
• Majeur incapable ou non, mineur émancipé ou non peuvent être associés

o Autres hypothèses
• PM publiques ou privées : peut avoir qualité d’associé
• Étranger peut être associé
• Incompatibilités professionnelles peuvent interdire d’ê associé (avocat, notaire, CAC)

§2. LE CONSENTEMENT

o Les vices :
✓Erreur : porte sur les qualités essentielles. Ex : solvabilité du coassocié en scté de personnes / pensait
conclure un contrat de prêt au lieu d’un contrat de scté.
✓Dol : obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres. A propos de la cession de droit sociaux
✓Violence : rare mais apparition importante de la violence économique (forme de dépendance)

o Vice = cause de nullité ?


✓Dans SA et SARL - ART L 235-1 : le vice du consentement n’est une cause de nullité qu’à condition
qu’il atteigne TOUS les associés
✓Dans le reste : nullité du contrat possible si consentement d’un seul associé est vicié

§3. UN CONTENU LICITE ET CERTAIN

o L’objet social : activités auxquelles la scté a choisi de se livrer. (≠ de l’intérêt social = boussole qui
guide le comportement des associés et des dirigeants / ≠ de raison d’être = ppes facultatifs dont la scté
se dote dans ses statuts / ≠ de la société à mission = L.210-10 new, constitue un label de garantit du
respect des engagements sociaux et environnementaux, doit respecter liste de CDT° cf. p17). Permet de :
• Déterminer si scté civile ou commerciale SAUF lorsque la loi prévoit qu’elle est commerciale
par nature, quel que soit son objet (L.210-1 Com).
• Définir l’étendue des pouvoirs du dirigeant et représentants légaux de la société.
• 2 CDT °

✓Objet social déterminé – art. 1163 C. civ


• En vertu du principe de spécialité des PM art. 1145 al 2 civ : capacité à agir de la PM est
réduite à son objet social qui doit être suffisamment détaillé et précis sur l’activité de la scté.
(Activé sociale est inclus dans l’objet social). Mais certaine marge de manœuvre pour
détermination.

✓Objet social licite - ART 1833 Code civ


• Appréciation au regard de l’activité réellement exercée
• Types d’illicéité
• Activité en soi illicite : scté de jeux non autorisés, GPA, trafic de produits etc.
• Activité en soi licite mais ne peut être exercée en la forme sociale choisie : entreprise
d’assurance sous autre forme sociale que celle légalement autorisée (SA).
• Sanction - Com. 10 Nov. 2015 : scté par actions et SARL ne peuvent être annulées qu’au
regard d’un objet statutaire illicite, l’objet réel étant indifférent
o Le but du contrat - ART 1162 Code civ : motif impulsif du recours au contrat (recherche de bénéfices ou profit
d’une économie).
 SARL et scté par actions : le but illicite ne peut entraîner la nullité du contrat car caractère limitatif des
causes de nullité du contrat (Arrêt CJUE Marleasing 1990).
 Solution : invoquer la fraude : « fraud omnia corrompit ».
 Autres sctés : but illicite (ex soustraire ses immeubles au gage de ses créanciers hhh mm si en réalité l’objet
social est licite) peut entrainer nullité.
Section 2. Les conditions particulières

§1. L’APPORT

A. Les types d’apport (en nature / en numéraire / en industrie).

❖ L’apport en nature : transfert d’un bien à la scté (meuble, immeuble, corporel, incorporel)
✓ NOTION

o Apport en pleine-propriété : La scté devient propriétaire // l’apporteur est tenu des obligations d’un
vendeur = garantie d’éviction + garantie des vices cachés.
o Apport en jouissance : l’apporteur reste pptr + est tenu des obligations d’un bailleur = jouissance
paisible.
• Si bien apporté fongible ou consomptible, la scté en devient pptaire à charge d’en « rendre
une pareille quantité, qualité et valeur ».
o Apport en usufruit ou en NP : apport d’un droit réel porte sur l’usage mais aussi les fruits.

L’apport peut porter sur un élément de passif et d’actif tant que valeur nette est positive sinon c’est
un apport fictif (cas du bail commercial).
✓ ÉVALUATION

o SCTÉ À RISQUE LIMITÉ (SARL + SCTÉ PAR ACTIONS) (osef si SRI car associés sont
alors tenus indéfiniment sur leurs biens propres).
 PPE : évaluation par commissaire aux apports
 Sanction - ART L 242-2 : infraction pénale de majoration frauduleuse d’apport

 EXC : SARL (ART L 223-9) & SAS (ART L 227-1) peuvent écarter à l’unanimité le
recours au commissaire aux apports à 2 CDT° cumulatives :
(1) Valeur de chaque apport en nature < 30 000 euros.
(2) Valeur totale des apports en nature < 1/2 KS.

 Dans ce cas : les associés assument solidairement la responsabilité de la valeur attribuée


aux apports en nature pendant 5 ans à l’égard des tiers

o POUR TOUTE SCTÉ SRI OU SRL : associé qui a artificiellement augmenté la valeur d’un
apport peut voir sa responsabilité civile engagée pour préjudicie subi par les autres associés
(Com. 28 juin 2005).

❖ L’apport en numéraire : apport d’une somme d’argent


2 étapes : (1) souscription (engagement de l’associé à verser une somme d’argent en apport) et (2)
libération (versement effectif de la somme) (3) Possible prime d’émission pour éviter de diluer le droit
de réserve des associés en place (= bénéfices non distribués des anciens exercices).

o SOIT souscription + libération


o SOIT DIFFÉRÉ
• Pour les sctés à risque illimité : libération intervient librement dans le délai fixé par les parties
• Pour les sctés à risque limité :
• SARL - ART L 223-7 : 1/5 libéré dès la souscription et le solde versé dans un délai de 5
ans
• SA - ART L 225-3 : 1/2 libéré dès la souscription et le solde versé dans délai de 5 ans
o Dans tous les cas : l’apporteur doit s’acquitter de l’apport dès qu’il devient exigible, à défaut
• Engage sa responsabilité à l’égard de la scté.
• ART 1843-3 al 5 : Les intérêts de la somme due courent de plein droit sans mise en demeure
+ libération susceptible d’une injonction judiciaire de faire (appel des fonds en référé).
≠ avec apport en compte courant : s’analyse en un prêt, donne qualité de créancier social à l’associé
Question 1 : l’associé peut-il solliciter le remboursement de son compte courant malgré les difficultés de
trésorerie de la société ?
1° Définition de l’apport en compte courant d’associé : prêt effectué par l’associé à la société
• N’est pas rétribué par l’attribution de droit sociaux, pas forcément d’i (≠ compte associé art. 1905).
2° En principe,
*Com. 24 juin 1997 - Gambet : Principe d’indépendance des qualités d’associé et de créancier
=la satisfaction de la demande de remboursement dépend donc uniquement des termes du prêt, s’agissant
d’une obligation contractuelle.
*Com, 15 mai 2019 : Principe du droit au remboursement immédiat en l’absence de terme convenu
du compte courant d’associé
*Com., 10 mai 2011 : Interdit que le juge refuse une demande de remboursement en vertu de
l’article 1900 du Code civil qui offre au juge le pouvoir d’accorder un délai à l’emprunteur

CCL : il n’abuse pas de son droit même lorsqu’il existe des difficultés
Question 2 : Sur l’insertion d’une clause statutaire de blocage des comptes courants d’associés ?
1° La société, même par l’adoption d’une décision modificative des statuts, ne peut modifier lesdits
termes contractuels, en vertu du principe mutuus consensus / mutuus dissensus.
2° ART 1836 : les engagements d’un associé ne peuvent être augmentés sans son consentement.
3° Com. 24 juin 1997 : le blocage du compte courant d’associé constitue une augmentation prohibée des
engagements des associés
4° ART 1844-10 : sanction = RNE
Question 3 : l’époux de l’associé ayant fait un apport en compte courant à l’aide de fonds communs peut-
il réclamer le remboursement de cet « apport » ?
Hypothèse 1 : il n’a pas la qualité d’associé

Civ. 1ère 9 février 2011 : même dans l’hypothèse où un associé marié a apporté des biens communs en
compte courant d’associé, le conjoint de l’associé n’a pas qualité à agir pour demander le
remboursement de l’apport
Hypothèse 2 : il a qualité d’associé
*En droit, seul le créancier d’une obligation peut en réclamer le remboursement.
*ART 1421 : la nature de biens communs des fonds prêtés n’a pas d’incidence dans la mesure où les
fonds sont des biens dont les époux ont la libre disposition
❖L’apport en industrie : mise à disposition d’une compétence, expérience, savoir-faire, notoriété
au profit de scté, il a une dimension successive car il s’inscrit dans le temps et fait objet d’une O°2NC.
o Possible uniquement dans scté de personnes et la SARL + SAS (L 227-1 al 4).
• EXCLU dans les sociétés par actions (ART L 225-3).
o Doit ê prévu dans les statuts, à défaut le travail de l’associé ne peut recevoir la qualification
d’apport (Com. Décembre 2004).
o Spécificités de l’apporteur en industrie
✓Apport en industrie non pris en compte pour détermination du KS (ART 1843-2).
✓Droits sociaux d’industrie incessibles et intransmissibles.
✓A défaut de stipulation contractuelle, la part de l’apporteur en industrie est celle de l’associé qui
a le moins apporté.

B. Nécessité et fonctions de l’apport


❖Nécessité : « pas d’apport, pas de scté » Com. 13 janvier 2009
o Interdit inexistence d’apport
o Interdit apport fictif : bien apporté dépourvu de valeur (apport d’un FDC sans valeur)

❖ Fonctions (3)
o Forment le KS (= gage saisissable des créanciers très important pour les SRL).
o Confère la qualité d’associé
o Clef de répartition de la participation aux bénéfices et pertes sauf clause c/

§2. LA PARTICIPATION AUX RÉSULTATS - ART 1832

RÉSULTAT = ÉCONOMIE/BÉNÉFICE + PERTES

• Bénéfice = gain pécuniaire ou gain matériel qui ajoute à la fortune des associés
• Économies = évite une dépense ou atténue une perte
• Pertes = résultats négatifs de la scté / déficits de l’exploitation
A. Vocation aux bénéfices et aux économies

o PPE : distribution s’il y a bénéfice à la clôture de l’exercice (ou distribution des réserves =
bénéfices accumulés)
o CSQ : 2 INTERDICTIONS

✓Interdiction de distribuer des dividendes fictifs

• SA et SARL : dirigeants responsables de cette distribution encourent sanctions pénales +


répétition des sommes reçues par les associés sous 2 CDT° de l’article L 232-17

(1) Distribution irrégulière au sens de L 231-11 à 15


(2) Connaissance par les associés du caractère irrégulier de distribution
• AUTRE SCTÉ : selon JP Com. 10 février 2009 : dividende participent à la nature de fruit
donc associé fondé à le conserver art. 549 du C.civ possesseur de BF.
o Pas de division pro rata temporis entre cédant et cessionnaire, les fruits naissent au
jours où ils sont votés.
o Possibilité de renoncer aux dividendes qu’à partir de leur vote, ante pas de dt de
renoncement.

✓Interdiction d’insérer une clause d’î fixe : prévoit versement aux associés d’un î fixe
indifféremment de l’existence de bénéfices distribuables.

B. Contribution aux pertes


Pertes : résultats négatifs d’une activité sociétaire qui va peser sur les associés (déficits de l’exploitat°).
Dettes : sommes dues aux créanciers sociaux. (Dans SRI les associés sont tenus indéfiniment sur leur
patrimoine privé des dettes sociales).
PPE - Com. 3 mars 1975 : contribution intervient à la liquidation de la société.
2 EXC : contribution en cours de vie sociale
• Lorsque le KS a diminué de plus de la 1/2, réduction de K pour apurer les pertes - ART L 224-
248 pour les sociétés de capitaux
• Clause statutaire : appel de fonds ou réduction du K en cours de vie sociale

C. Répartition des résultats

o PPE - ART 1844-1 : associés participent aux résultats en proportion de leur apport

o EXC : répartition conventionnelle des résultats car la règle n’est pas d’OP.

➡ LIMITE : CLAUSE LÉONINE = clause statutaire qui exclue totalement du bénéfice ou de la


perte un associé :  sont RNE. Attention ne sont jamais explicite mais se cache dans :

(1) Cession de droits sociaux étalée


« X » souhaite prendre contrôle d’une société mais pas suffisamment d’€  consent donc une promesse
d’achat à un prix plancher au profit de l’associé cédant qui dispose alors d’une option et qui est
immunisé contre une perte.
Si « X » = tiers alors hors champs 1844-1 ; Si « X » = associé alors gros pb car risque de clause léonine.
Com, Bowater 20 mai 1986 : introduit le critère de l’objet promesse d’achat à prix plancher est validée
entre associés quand il s’agit d’une transmission pure et simple des droits sociaux.
 Sauf si fraude pour échapper à la contribution aux pertes.
Divergence avec Cass civ, 1986 : introduit le critère de l’effet donc PUA de P/A à prix plancher n’est
pas valide car elle affranchit l’associé de la contribution aux pertes.
MAIS art. L721-3 Com + Com, 10 juillet 2007 le contentieux relatif à la cession des droits sociaux
dans une société com doit être porté devant la Chambre commerciale, il est plus habile de se référer à la
position Com donc Bowater a vocation à s’appliquer.
(2) Convention de portage
Le porteur, un établissement financier, acquiert des titres sur instructions d'un donneur d'ordre, les
détient puis les rétrocède à un bénéficiaire pour un prix et à une date fixée ab initio
Est consentie une promesse d’achat à un prix plancher au profit du porteur.
Com, mai 1994 : la convention de portage est valide, en cas de présence de promesses unilatérales
croisée de vente et d’achat qui portent sur le même objet + même prix.
Attention pour éviter la requalification en promesse synallagmatique qui vaut vente : Com, 22 nov. 2005,
il faut libeller promesses en des termes ≠ / déconnecter les prix / créer succession dans le temps.
Utilité : permet de transférer les droits sociaux à une banque en attendant de trouver le partenaire
idoine pas contraint de choisir dans la précipitation un mauvais partenaire,
(3) Capital-investissement
Investisseur entre dans KS et les associés lui consentent une garantie de sortie à prix fixe.
Est consentie une promesse d’achat à un prix plancher au profit de l’investisseur.
Com. 16 nov. 2004 Bel Khalfa c/ Rossel : Critère 1 : « Bailleur de fonds » : repose sur l’équilibre des
conventions  service financier rendu + absence d’affectio societatis (désintérêt de la gestion sctés).
Com,22 février 2005 : Critère 2 : « Fenêtre tir » : lever de l’option à l’expiration d’un certain délai
(approximation juridique) et pendant un temps limité.

Cas pratique : la promesse est-elle qualifiable de pacte léonin ? CCL : tout porte à croire que…

§3. L’AFFECTIO SOCIETATIS


Définition - Civ. 1ère 20 janvier 2010 : volonté de collaborer des associés
(1) Sur un pied d’égalité (pas de relation de subordinat°)
(2) A la réalisation d’un projet commun (trop vague dépend si SDK ou SDP)
Fonctions :
• Qualifier un contrat de scté (sociétés crées de faits = OUI / contrat de prêt = NON)
• Déceler sctés fictives (sctés prête-noms)
• Mettre un terme à la société pour défaut d’affectio societatis pendant la vie sociale (cas paralysie
due à la mésentente entre associés).

CCL : APPRÉCIATION DES CDT° PARTICULIÈRES §1/§2/§3 - COM. 23 janvier 2004 :


doivent être établies SÉPARÉMENT et ne peuvent se déduire les unes des autres.

Section 3. La sanction des conditions de formation du ct de scté


§1. LA NULLITÉ DU CONTRAT
o PPE : Nullité fondée sur droit commun des contrats. Art. 1844-10 civ
• Sctés par actions + SARL = 2 spécificités
(1) ART L 235-1 : nullité ne peut résulter d’un vice du consentement ou d’une incapacité
QUE SI affecte TOUS les associés.
(2) CJUE MARLEASING 1990 : liste limitative des causes de nullité
• 0 nullité pour but illicite.
• 0 nullité pour absence d’affectio societatis.
• Nullité du contrat encourue en cas de fraude.
• Nullité peut résulter de fictivité si touche aux apports ou à l’affectio societatis. Com,
Kreditanstalt, 1999 conception restrictive de fictivité car réunion de 2 cdt° : défaut affectio
societatis + défaut de structure juridique et d’activité éco réelle. Sanction = nullité et non
inexistence (imprescriptible + opposable à tous, osef si 1/3 de bonne foi).

o Nullité fondée sur règles spécifiques au contrat de scté.

• ART 1844-10 / L 235-1 : nullité si violation de 1832, 1832-1 et 1833 = absence d’apport +
défaut d’affectio societatis + objet social illicite + absence d’intérêt commun.
• Nullité si pas de pluralité d’associé (sauf si scté unipersonnelle).
• ART L 235-2 : SNC et SCS = nullité spéciale pour défaut d’accomplissement des formalités
de publicité.

o Régime nullité
• SOIT texte prévoit si nullité relative ou absolue.
• SOIT théorie moderne nullité ART 1179 civ : intérêt privé = relative ; intérêt général = absolue.

§2. LES OBSTACLES.À LA NULLITÉ

o PRESCRIPT° - ART 1844-14 / L 235-9 = 3 ans à compter du « jour où la nullité est encourue »
o RÉGULARISAT°
• CAS 1 - ART L 235-6 : si nullité relative fondée sur l’incapacité ou vice du consentement 
si disparition du vice ou incapacité a cessé : tout intéressé peut mettre en demeure soit d’agir
en nullité soit de régulariser.
• CAS 2 : pour toutes les nullités, ne sont plus invocables si leur cause a disparu le jour où le
tribunal statue sur le fond.
• SAUF si nullité repose sur objet social illicite (ART 1844-11).
§3. CONSÉQUENCE DE LA NULLITÉ
o PPE - ART 1844-17 = disparition du contrat + possible de rechercher la responsabilité civ de
l’auteur de l’irrégularité (art. 1240 civ : faute / lien de causalité / dommage).

o TEMP : 2 spécificités du contrat de société.


• 0 rétroactivité de la nullité (ART 1844-15 et L 235-10)  ne porte pas sur les actes antérieurs.
• Inopposabilité de l’annulation du contrat aux tiers de BF (ART 1844-16 et L 235-12)
• Tiers = « x » extérieur au cadre sociétaire (contractant / fournisseur …)
• BF : pas participer à l’irrégularité + n’en tire pas avantage

Section 4. Les formalités inhérentes au ct de scté


o Rédaction statuts par écrit + 8 mentions obligatoires – Art 1835 civ p.38.
o Signature de tous les associés = date constitution de la société (relat° des associés sont régis par le
contrat de société et par les principes généraux applicable au dt des obligat°).
o Formalités de publicités.
• Avis de constitution dans un journal d’annonce légale.
• Dépôt pièces + actes au greffe du TC.
• Immatriculation au RCS + publication au BODACC

Chapitre 2. La personnalité morale de la scté

Section 1. L’acquisition de la PM

§1. LA CONDITION DE L’ACQUISITION DE LA PM


o PPE : ART. 1842/L.210-6 : la PM est acquise par l’effet d’immatriculation au RCS
o Modalités de l’immatriculation
o Formule de la demande au greffe du TC territorialement compétent.
o Demande accompagnée d’un dossier – ART R 123-53.
o Greffier procède à l’inscription.

§2. LES EFFETS


✓ Les dirigeants peuvent retirer les fonds déposés par les associés fondateurs pour les transférer sur le
compte de la PM.
✓ Met un terme à la période de formation de la scté et autorise la reprise des engagements.
✓ Scté par actions : actions peuvent être émises et deviennent négociables.

A. Les attributs de la PM

1. Identification de la PM

o Dénomination sociale = 3 limites


• Conforme à OP + bonnes mœurs.
• Acte de concurrence déloyale.
• Si nom patronymique : Arrêt BORDAS 1985 cf. FDC p.3.
• Suivie ou précédé par la forme sociale.
o Siège social
• PPE : siège social = siège statutaire = règle de l’unicité du siège social.
• TEMP
• TEMPERAMENT légal : si siège social ≠ locaux activités de la société, le siège social =
siège réel càd endroit des locaux de direction.
• TEMPERAMENT JP - « Gares principales » Req. 19 juin 1876 : lorsque le contentieux
est en rapport avec l’un des établissements, la société peut être assignée soit au lieu du
siège social soit au lieu de l’établissement concerné (succursale).
o Nationalité
• PPE : déterminée par le lieu du siège social
• Siège social = société statutaire lorsqu’il correspond au siège réel, étant remarqué que le siège
statutaire est présumé être le siège réel (AP 21 déc 1990)
• Si existe une différence entre siège réel et statutaire  siège social = siège réel
• EXC : critère du contrôle = pour déterminer la nationalité, on s’attache à la nationalité des
dirigeants ou à l’origine des capitaux
• Utilisé dans des secteurs sensibles : banque, armement
• Changement nationalité : nécessite dissolution dans Etat d’origine + reconstitution dans les
nouveaux
Point + : en EU coexistence du système UK-incorporat° (lieu d’enregistrement scté) avec système FR-
siège social (lieu du siège social)  Law-shopping est permis hhh.

o Durée
• PPE : limitée à 99 ans.
• EXC : prorogation possible par les associés. Art.1844-6 civ.
2. Capacité de la PM

o PPE : capacité limitée à l’objet social art.1145 al 2 civ.


o EXC : SARL et scté par actions, actes conclus en dehors de l’objet social engagent scté à l’égard
des tiers de BF, mais n’engagent pas la société dans les autres formes sociales.

3. Patrimoine de la PM
o Composition
• ACTIF : bien corporel ou incorporels meubles et immeubles apportés ou acquis en cours de vie
sociale.
• PASSIF : dettes sociales.
• À l’égard des créanciers de la PM.
• À l’égard des associés de la PM (capital social et réserves, exigibles à la dissolution).
o Autonomie
• PPE : pas de confusion entre patrimoine de la PM et patrimoine des associés.
Abus de confiance pour les associés / Abus de bien sociaux pour les dirigeants.
• LIMITE : pour les sctés à risque illimité, si patrimoine PM insuffisant les créanciers peuvent
obtenir exécution sur patrimoine perso associés.

B. La responsabilité de la PM

(1) Responsabilité CIVILE

o Civ. 27 avril 1977 : la PM répond des dommages causés par ses préposés et dirigeants et en doit
réparation à la victime
➡Engage sa responsabilité civile dans les conditions de droit commun
• Faute + préjudice + LC
➡Engage sa responsabilité du fait des choses et des animaux qu’elle a sous sa garde car peut
avoir la qualité de gardien (Civ. 2ème 27 sept 2001)

(2) Responsabilité PÉNALE

o ART 121-2 code pénal : engage sa resp pénale à 2 CDT° CUMULATIVES


(1) Infraction commise par organes ou représentants de la société
(2) Infraction commise pour le compte de la PM
➡Sanction = amende mais montant bcp plus élevé.
/ ! \ n’exclut pas la responsabilité pénale des dirigeants : CUMUL
Section 2. La société en formation (pas encore immatriculée) FŒTUS
A. Notion
o Scté en formation = pas encore immatriculés = pas de personnalité juridique = pas de
CAPACITÉ. PB = associés fondateurs ont tout de même besoin de passer des actes.
B. Régime
o PPE - ART 1843 et L 210-6 : dès lors que la société n’a pas de personnalité juridique avant son
immatriculation, personnes ayant agi en son nom sont tenues à titre personnel sur leur patrimoine
propre.
o EXC - ART 1843 / L 210-6 : Mécanisme de reprise des engagements qui permet à la société de
devenir titulaire des droits et obligations de la convention en question, une fois devenue sujet
de droit

 CDT° du mécanisme
 La société doit avoir été immatriculée
 Les engagements juridiques (acte juridique) conclus « pour le compte de la société en
formation » et non « au nom de », à défaut acte NUL – ment° doit être faite dans le convent°
Com 02/02/2010.

 Modalités de reprise art 6 décret de juillet 1978 pour scté civile / R.210-5 Com pour scté com
(i) REPRISE AUTOMATIQUE : reprise par le seul effet de l’immatriculation
• Acte conclu avant la signature des statuts
• CDT° : état des actes accomplis qui indique pour chaque acte l’engagement qui en résulte
pour la société annexée ou recensé aux statuts (JP admet mention directe de l’acte dans
les statuts).
• Acte conclu entre la signature des statuts et l’immatriculation : dans les statuts ou par
acte séparé, associés ont donné mandat à l’un ou plusieurs d’entre eux ou au gérant non
associé de prendre des engagements pour le compte de la société en formation.
• CDT° : Mandat spécial + explicite et pas général et indéterminé = définit les
modalités et conditions de l’acte à passer (Com. 1987).
• Vaut même lorsque le mandat est donné postérieurement à l’accomplissement de
l’acte mais ante immatriculation (Cass 1er juillet 2008).

(ii) REPRISE BALAI : décision spéciale des associés à la majorité pour reprendre l’acte
PB : L’exécution de l’engagement par la société emporte-il reprise implicite de l’acte voire
substitution du débiteur ?
Com 22 novembre 2005 : La décision spéciale des associés doit être explicite et ne peut résulter
implicitement d’un simple commencement d’exécution de l’acte en cause.

 Effets
 La reprise : mécanisme de rétroactivité en matière contractuelle = substitution des
parties au contrat = scté réputé signataire du contrat dès l’origine. Art. 1843 civ.
 Défaut de reprise - ART L 210-3 : les personnes qui ont agi sont tenus solidairement et
indéfiniment responsables des engagements non repris.

PROTOCOLE DE RÉPONSE :
PB DE DROIT : quelles sont les conditions et les conséquences de la reprise ? Il faut vérifier
successivement, pour chaque engagement, les conditions de la reprise et la procédure de reprise afin
d’identifier qui est le débiteur de ces actes.

MAJEURE 1 : CDT°
MAJEURE 2 : MODALITÉS
MAJEURE 3 : EFFETS

/ ! \ S’il n’y a pas d’immatriculation : il peut y avoir une SEP ou société créée de fait = dépassement
des simples actes nécessaires à la constitution de la société et l’activité sociale.
TITRE II - LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIÉTÉ
Section 1. Les associés

§1. QUALITÉ D’ASSOCIÉ

o PPE : Qualité́ d’associé en vertu du ct d’apport conclu entre associé et scté́


o Cas particuliers :

❖ Droits sociaux démembrés


Hypothèse d’un :
- NP qui dispose du pouvoir de disposer de la chose (abusus).
- Usufruitier qui reçoit l’usage (usus) et les fruits (fructus).
Qui est associé ?

Droit antérieur. Art. 1844 C.civ si une part est grevée d’un usufruit, le NP dispose du droit de vote, sauf
pour les décisions concernant l’affectation des bénéfices est réservée à l’usufruitier.
Néanmoins l’alinéa 4 on peut déroger à cette disposition légalement prévue.

NP : personne ne conteste sa qualité d’associé


(1) Cass. com., 22 fév. 2005 : la liberté statutaire peut le priver de tout droit de vote.
(2) Com. 4 janvier 1994- De Gaste : la liberté statutaire ne peut le priver de son droit d’être convoqué
à l’assemblée cad participer aux décisions collectives = clause RNE.
Usufruitier : qualité associé discutée
(1) Com.15 Sept 2016 : peut être privé du droit de participer aux décisions collectives = on en
déduisait que le L lui déniait la qualité d’associé à l’usufruitier.
(2) Art.1844 : Cass, com 21 mars 2004 ne peut être privé de son droit de vote ou de son droit de
participation aux décisions collectives lorsqu’il s’agit de répartir les bénéfices. Ici en réalité
fondement du droit des biens art.578 civ. Une telle clause est RNE.

Droit positif. Post loi du 19 juillet 2019

Dans l’alinéa 3 : Si une part est grevée d’usufruit, le nu propriétaire ET l’usufruitier ont le droit de
participer aux décisions collectives, c’est d’OP.
 C’est une reconnaissance au NP ET l’usufruitier la qualité d’associé.
On affirme la qualité d’associé pour les deux mais cela peut poser des pbs de droit de vote.
Pour cette raison il est prévu « le dt de vote appartient au NP sauf pour les décisions des concernant
l’affectation des bénéfices où il est réservé à l’usufruitier ».
Toutefois c’est une disposition supplétive modifiable par clause dans les statuts (alinéa 4 reste
inchangé) ou par accord entre eux usufruitier et NP peuvent convenir d’un choix (alinéa 3 possible
car tous les 2 sont associés)
Se pose encore la question de l’article 578 civ est-il maintenu ou pas ? Il faut attendre les JP à venir,
mais Com. 21 mars 2004 va surement être maintenue. CCL affectation des bénéfices = usufruitier.
Attention dans tous les cas convocation de l’usufruitier et du NP à l’AG sinon cause de nullité de l’AG
et des décisions qui y ont été prises.
Maj. Art. 1844 civ + Cass, com 21 mars 2004 pour article 578 civ.

❖ Droit sociaux indivis


o Qualité d’associé = reconnue à chaque indivisaire (civ. 1ère 6 fév. 1980).
o Exercice de la qualité d’associé = nomination d’un mandataire unique représentant
l’ensemble (ART 1844 al 2).
o Mais les indivisaires peuvent assister aux AG (Com.21 janvier 2014).
❖ Époux (ART 1832-2)
o Régime communauté réduite aux acquêts : droits sociaux acquis pendant mariage sont des biens
communs.
✓ Pour la scté dont les titres non négociables (SARL, SNC, Scté civile) ART 1832-2
 Époux qui acquiert : en avertir le conjoint, à peine de nullité.
 Qualité d’associé à celui qui fait l’apport.
 L’autre époux peut notifier à la scté sa volonté d’être personnellement associé = en
devient propriétaire par ½.
✓ Pour les sctés dont les titres négociables
 Titre d’associé = époux ayant apporté ou acquis.
 Finance commune (à la dissolut° l’époux non associé à le dt à ½ de la val actueL des titres)
Cas pratique : L’époux peut-il solliciter la reprise d’un apport d’un bien commun ? 2 possibilités.
FONDEMENT 1 : solliciter la nullité de l'apport
MAJEURE :
*ART 1832-2 : impose l’information du conjoint
*ART 1427 : Sanctionne par la nullité les actes réalisés par un seul époux sur les biens communs dont
il n’a pas la libre disposition + un époux ne peut apporter un fonds de commerce à une société sans
l’accord de son conjoint.
FONDEMENT 2 : solliciter la qualité d’associé pour la moitié des titres
*ART 1832-2 : peut revendiquer la qualité d’associé pour la moitié des titres
*ART 1844-9 : associés ne peuvent solliciter la reprise de l’apport qu’à la dissolution de la société.
*Ils ne peuvent donc pas solliciter la reprise de leur apport en cours de vie sociale sauf à
provoquer la dissolution de la société
*OR ART 1844-7 : en cas de décision des associés ou de mésentente provoquant la paralysie de la
société.
§2. DROITS DES ASSOCIÉS
A. Le droit de rester associé (3 dimensions)
(1) Droit de ne pas être exclu de la société
o PPE : R pas d’OP énoncée par Com. 12 mars 1996
 Arrêt Nollet 1996 : exclusion judiciaire non admise
o EXC :
• Exclusion légale : Pro co, pour éviter l’annulation de la société (ART 1844-12)
• Clause d’exclusion statutaire = clause de rachat forcé statutaire
• Définition : permet à un organe social, type CA, d’enjoindre à un actionnaire de vendre ses
actions à la personne qui sera désignée par le CA dans telle ou telle circonstance
• 5 conditions de validité :
i. Remboursement de la valeur des droit sociaux de l’associé exclu, en cas de contestation sur la
valeur  ART 1843-4 (recours à un expert pour déterminer le prix).
ii. Conformité de la clause à l’intérêt social et à l’ordre public.
iii. Organe compétent précisé
iv. L’associé susceptible d’être exclu doit pouvoir voter la décision d’exclusion (SAS Arts et
entreprises 23 oct 2007).
v. Motif d’exclusion déterminé par avance
• Quid des garanties procédurales ?
• Appréciat° subjective du motif d’exclusion : il faut annoncer le motif d’exclusion à
l’avance à l’associé susceptible de faire l’objet d’une exclusion et le mettre en mesure de
présenter sa défense préalablement.
• Sanction - Com. 13 juillet 2010 : passe par l’octroi de D&I et non une nullité de la
délibération : c’est la théorie des nullités selon laquelle il n’y pas de nullité sans texte.
• Motif d’exclusion purement objectif. Com. 29 sept 2015 - SOCOTEC : pas beaucoup de
place pour les droits de la défense lorsque la clause est assimilable à une clause
d’éviction ou de rachat forcé = exclusion s’opère de façon automatique
MAIS par prudence, faire mine de respecter la JP CASS = recommandé de lui écrire et de
lui dire pourquoi on envisage de le sortir de ce qui lui permet de réagir, en droit.
(2) Droit de ne pas rester associé : associé peut se retirer de la scté.
o CSQ du retrait = rachat des titres
o Si rachat par la scté :
 Prix déterminé par 1843-4 (expert).
 Réduction de KS.
(3) Droit de ne pas voir ses engagements augmenter sans son consentement : ART 1836
o PPE : d’OP
o CSQ :
 Associé ne peut jamais être contraint de participer à une augmentation de KS
 Associé ne peut se voir imposer clause de non-concurrence
o SANCTION : nullité absolue
B. Droits financiers
o Dividendes : périodicité annuelle après l’AG annuelle qui approuve les comptes sociaux et qui décide
de la distribution.
o JP : dus à la personne qui a la qualité d’associé au moment où est prise la décision de mise
en distribution.
o Droit sur les réserves : bénéfices accumulés et non distribués.
o Boni de liquidation : partagé entre les associés une fois que les créanciers sociaux ont été désintéressé
et qu’on a restitué les apports.
C. Droits patrimoniaux
o Dans les sctés de personnes + SARL : cession de créance formalité 1690 (mécanisme
d’opposabilité) + choix du cessionnaire souvent encadré.
o Dans les sctés par actions : actions transmissibles selon mode simplifié du dt com = négociat° =
cédant signe un ordre virement adressé à la société.
✓ L’agrément : soumettre nouvel associé à l’accord préalable de la société.
o Dans les sctés de personnes + SARL : agrément légal peut être renforcé par les statuts
o Dans les sctés de K (SA + SAS) :
 PPE : librement négociables.
 LIMITE : clause d’agrément statutaire possible.
 En SA : seules les actions non admises à la négociat° sur un marché réglementé peuvent
faire l'objet d'une clause d'agrément.
✓ Clause de préemption : ART 1123 Code civ : proposer prioritairement à x si je décide de vendre
o Pas de réglementation spécifique en droit des sociétés : licite (Com. 15/02/1994).
o Validité à 2 CDT°
 Ne doit pas rendre l’associé prisonnier de ses titres
 Le pacte ne doit être ni c/ à une stipulation statutaire ni à l’IS (Com, 7 janvier 2004)
o Sanction violation = ART 1123  D&I et substitution ou nullité si connaissance (i) existence du
pacte (ii) volonté de s’en prévaloir du bénéficiaire.

✓Application du droit commun de la vente


o Ct de cession doit satisfaire ART 1128 (consentement / capacité/ contenu licite et certain).
o Cédant tenu des obligations d’un vendeur
 Garantie d’éviction + Garantie vices cachés
 SUPPLÉTIF :
 Clause de garantie de passif = cédant s’engage à prendre en charge tout ou partie du passif
qui se révélerait que post-cession pour une cause antérieure à la cession
 Clause de garantie d’actif = cédant indemnise cessionnaire en cas d’inexactitude d’évaluation
des postes d’actif
 Dans les 2 K :
- Montant garanti peut être > au prix de cession.
- Com. 4 juin 1996 : bénéficie qu’au cessionnaire et non au sous-acquéreur, sauf clause c/.
 Clause de garantie de valeur (clause de révision de prix) = soit de la baisse de valeurs
des parts ou actions cédées, soit de l’apparition d’un passif, soit du fait de la
diminution de l’actif net après la date de cession.
- Révision du prix qui ne peut jamais conduire à une restitution supérieure au prix de
cession.
- Bénéficiaire peut toujours l’invoquer même si a revendu les titres (Com. 11 mars 2008).

o Scté à risque illimité


 Cédant tenu du passif exigible au jour de son départ.
 À compter de la mesure pub, cessionnaire tenu de l’ensemble du passif social même celui
antérieur à la cession.

✓ Prix de cession de droits sociaux - ART 1843-4 : évaluation du prix par l’expert dans 2 hypothèses
(i) Cas 1 : la cession ou rachat est d’origine légale :
o 2 CDT°
 Renvoi de la loi à l’ART 1843-4
 Contestation du prix de cession par l’une des parties
o Expert : tient compte des R & modalités de détermination de la valeur prévus par les
statuts de la scté ou par convent° des parties.

(ii) Cas 2 : quand la cession ou rachat d’origine statutaire sans que le prix ne soit déterminé
o 3 CDT° :
 Prévision statutaire de cession ou rachat de droits sociaux
 Prix de cession indéterminé ou indéterminable
 Contestation du prix par l’une des parties
o Expert : si les statuts prévoient un mode de détermination du prix, il faut appliquer les
statuts. Si les statuts ne prévoient rien, l’expert reste tenu par les clauses dans les actes
extrastatutaires.

SONT EXCLUES DE 1843-4 : cessions organisées par pacte extrastatutaire ex : avant-contrat ou


contrats purement conventionnel. Dans ce cas si pas de convention qui prévoit une méthode de calcul, pas
de cession contrainte faute de prix.

D. Droits politiques
✓ Information des associés - ART 1856 + L 221-7 et -8 + L 223-26 + L 225-115
o Information permanente : chaque associé peut obtenir communication des livres sociaux et docs
sociaux mais fréquence ≠ selon scté (2 pour la SNC / tout moment société par actions)

o Information périodique : mise à disposition de docs sociaux avant les AG

o Q° écrites par associés adressées aux dirigeants sur la gestion : dirigeant tenus d’y répondre

✓Participation aux décisions collectives


o PPE - ART 1844 : « tout associé a le droit de participer aux décisions collectives » = R d’OP

➡ ARRÊT DE PRINCIPE : Château d’Yquem - 9 février 1999


(1) Tout associé a le droit de participer aux décisions collectives et de voter : rappel de ART 1844
o Décision collective (propre à la collectivité des associés) est inclue dans décision sociale =
décision prise au nom et pour le compte de la société
o Si l’absence à l’AG est imputable à l’associé il ne peut pas se plaindre (Nemo Auditur).
(2) Les statuts ne peuvent pas déroger à ces dispositions : clause c/ RNE
o Seul le législateur peut y déroger.
o Osef du droit de vote hhh (pcq izi de le faire varier).
➡ EXERCICE DU DROIT DE VOTE
o Détermination de l’étendue du droit de vote
✓ Règle de PPE
• Dans les sctés à risque limité = droit de vote attaché aux titres = l’associé a autant de
voix que de droits sociaux.
• Dans les sctés à risque illimité = chaque associé à une voix quel que soit l’étendue
de sa participation dans le capital social.
✓ DÉROGATION
• SA : législateur autorise action sans droit de vote ou droit de vote double (L 228-11).
• SAS : législateur autorise droit de vote double ou plural (L 227-9).
• SC ou SNC : possible d’écarter droit de vote par tête (L 221-6).
o Mise en œuvre du droit de vote
✓ S’exerce dans le cadre des AG selon différentes modalités de calculs de la majorité « ½ + 1 simple /
qualifiée ou renforcée / majorité relative total voix A > B / quorum mini à remplir).
✓ Exprimé par associé ou son représentant.

Cas pratique : nullité de la révocation au motif qu’une indivisaire a participé à l’AG alors qu’elle
ne représente pas l’indivision ?

- ART 1844 al 1 + JP Château Yquem 1999


- ART 1844 al 2
- Com. 6 février 1980 : qualité d’associé de chaque indivisaire
- Com. 21 janvier 2014 : même dépourvu du droit de voter les décisions, l’associé indivisaire
a le droit de participer aux assemblées générales et même de s’y faire représenter

➡ ABUS DU DROIT DE VOTE


o Abus de MAJORITÉ -Com. 18 avril 1961 Schumann Picard

 CDT° cumulatives
 Décision prise contrairement à l’intérêt social
 Dans l’unique dessein de favoriser les majoritaires au détriment des minoritaires

 EXEMPLE : mise en réserve systématique des bénéfices sans intérêt pour la scté

 SANCTION :
 Nullité de la résolution votée par l’AGO à l’occasion de laquelle l’abus a été
constatée (1844-10). Prescription 3 ans.
 D&I sur le fondement ART 1240. Prescription 5 ans. Dt d’agir = associé +
représentants.

o Abus de MINORITÉ - Com. juillet 1992

 CDT° CUMULATIVES
(1) Attitude du minoritaire c/ à l’IS car empêche la prise d’une décision essentielle à la survie
de la société. Ex-décision qui doit être prise à l’unanimité ou maj qualifiée.
(2) Dans l’unique dessein de favoriser les minoritaires au détriment des majoritaires

 SANCTION - Com. 9 mars 1993 Flandin :


 X de nullité car l’abus de minorité empêche une décision.
 Juge ne peut prendre décision valant acte donc il désigne un mandataire pour voter au nom
des minoritaires défaillants à une nouvelle assemblée dans un sens conforme à l’intérêt social
mais ne portant pas atteinte à l’intérêt légitime des minoritaires.
 D&I sur le fondement 1240.
o Abus d’ÉGALITÉ - Com. 8 juillet 1997 : en présence d’associés ayant même poids politiques et
avis c/.

 CDT° CUMULATIVES
 Décision prise c/ à l’IS.
 Décision intervenue dans l’unique but de favoriser les associés égalitaires au détriment
des autres associés.

 SANCTION : désignation mandataire ad hoc pour représenter les égalitaires fautifs et obtenir
réparation du préj subi.

 Ces problèmes sont réglés hors contentieux : pactes d’actionnaires.


 Organisent au fond la conciliation entre les deux pour arriver à dénouer la difficulté.
 Quand les groupes n’arrivent pas à se mettre d’accord, il y a des clauses de roulette russe,
clauses mexicain shoot-out qui prévoient le rachat par l’une des parties.

Cas pratique : se pose la question de savoir si X n’aurait pas commis un éventuel abus de …

MAJEURE - CDT° :
- ART L 223-28 : chaque associé est libre de voter comme il l’entend
- NÉANMOINS, prenant appui sur la théorie de l’abus de droit, la JP qualifie d’abus …

MAJEURE – SANCTION

✓ Quid de l’obligation de non-concurrence de l’associé ?

o PPE : Seule qualité d’associé pas suffisant à faire peser une o° de NC Com.15 nov. 2011.
o EXC :
o Obligation de NC légale
o Obligation de NC statutaire
 Validité́ à 3 CDT° de la C2NC.
 Limité dans le temps et l’espace - Com.20 Fév. 1979
 Légitime + Proportionnée au regard de l’i protégé - Civ 1ère oct.2013
 Contrepartie financière que si associé a aussi la qualité de salarié ou de
dirigeant. Civ 1ère oct.2013

Section 2. Les dirigeants sociaux

§1. DÉSIGNATION
1. Dirigeant nommé
o PPE : LIBRE
o EXC : Respect incompatibilité (parlementR/gouv/notaiR) + interdictions (faillite personnelle)
o MODALITÉS
 Par les associés = décision
 Par la loi (ex SNC)
 Par les statuts
 Une fois désigné = mesure de publicité au RCS + BODACC pour avertir les 1/3.

❖Dirigeant de fait
o Définition - CA Paris 11 juin 1987 : caractérisée par l’immixtion dans les fonctions
déterminantes pour la direction générale impliquant une participation continue à cette
direction et un contrôle effectif et constant de la marche de la scté en cause (ex associé
majoritaire, banquier, franchiseur).
o Régime : soumis aux aspects contraignants du statut du dirigeant nommé.
§2. STATUT
❖ Qualité de salarié
*PPE : impossible de cumuler avec CdT (subordinat°) car dirigeant = mandataire social (RPZ°).
*TEMP : cumul possible à CDT° de caractériser distinctement les 2 qualités = séparation nette
Sinon (i) CdT suspendu car ante a qualité de mandatR OU (ii) CdT annulé si fictif pour empêcher libre
révocabilité dirigeante OU (iii) contrat de mandat annulé.
❖ Rémunération : grande LIBERTÉ
* Non automatique et Non obligatoire.
* Formes diverses : forfaitaire (partie fixe, variable), proportionnelle à l’activité fournie, complétée
par prime (Golden hello = prime de bienvenue / retraites chapeaux = pension prises en charge par scté +
indemnité de départ / avantages en nature etc…)
❖ Libre révocation (SC 1851, SNC L221-12, SARL L223-25, SA L225-18,47,55,61,75)
*Révocation ad nutum « signe de tête » : libre mise en œuvre sans préavis, sans motif, sans indemnité.
o Applicable aux SA, SCA.
*Révocation par juste motif : appréciation souple par la JP.
o Exemple : faute dirigeant, perte de confiance de nature à compromettre l’IS.
o Sanction : à défaut de motif, révocation encore possible mais il a alors droit à une indemnité.
o Applicable aux SC, SNC, SARL, membres directoires dans SA

*3 règles communes à la révocation ad nutum et pour juste motif :


o Révocation ne peut être ni injurieuse ni vexatoire
o Ppe du contradictoire : informer le dirigeant des griefs + le mettre en mesure de présenter ses
observations préalablement à la décision de révocation  défaut = abus car manquement au
devoir de loyauté.
 2 LIMITES
 Ne peut pas se plaindre s’il ne se présente pas à l’assemblée.
 Ne confère pas de droit à l’assistance d’un avocat.
o Révocation peut être aménagée conventionnellement (ex : recevoir parachutes dorés = somme
forfaitaire indemnisant le dirigeant révoqué).
 Dans SA : clause soumise à la procédure des conventions réglementées.
 Clause nulle si a pour effet de dissuader les associés d’exercer librement le dt de révocation :
Com.26 Mai 2004.

§3. POUVOIRS
A. Au sein de la société
* PPE : Rôle du dirigeant = assurer le fonctionnement de la société de manière continue.
* LIMITES :
(1) Respect du principe de la hiérarchie et de spécialisat° des organes sociaux - Arrêt Motte juin 1946
o Hiérarchie : assemblé des associés > organes de direct° > organes de cntrl > organes de gest°.
o Spécialisation : ne peut pas empiéter sur les compétences exclusives d’un organe sinon
NUL car accompli sans pouvoir.
(2) Limites liées à sa qualité de mandataire social.
o Obligation de loyauté
 Vis-à-vis de la société - Com. 24 février 1998 : libère des salariés de leur C2NC souscrit à
l’égard de la société pour les reprendre dans une autre société qu’il avait fondé.
 Vis-à-vis des associés - Com. 27 février 1996 Vilegrain :
 Ex : acheté un xn actions à un actionnaire sans indiquer les pourparlers en cours avec
un repreneur pour le rachat pour un prix plus élevé / acquisit° par le dirigeant d’un
immeuble pour son propre compte sans informer les associés intéressés.
o Respect des statuts : Limité par restrictions statutaires à ses pouvoirs
o Limité par l’objet social
Régime : faute susceptible d’engager sa resp. 1240 civ envers scté + associés.
B. A l’égard des tiers
*PPE : dirigeant engage juridiquement la scté lorsqu’il conclut avec des 1/3 des actes juridiques au nom
et pour le compte de la PM.
*LIMITES :
(1) La contrariété à IS : Com. mai 2015 caractère inutile de l’acte ne suffit pas à emporter nullité 
il faut caractériser un détournement de pouvoir.
(2) Le dépassement de l’objet social
o Dans SRL : l’acte engage la scté à l’égard du cocontractant à cdt° qu’il soit de BF CAD
n’a pas connaissance du dépassement !! / ! \ publication des statuts ne suffit pas à établir la
preuve de la connaissance des limites de l’objet social.

o Dans SRI : le tiers ne peut se prévaloir de l’acte conclu en dépassement de l’OS  l’acte
est inopposable à la scté = 1/3 ont l’obligation de prendre connaissance de l’OS de la SRI.
(3) La méconnaissance de la limitation statutaire des pouvoirs : toujours inopposable aux
1/3 même s’ils en avaient connaissance quel que soit la forme sociale.

Cas pratique : pour la SARL (c’est une SRL)


PB : peut-on remettre en cause la validité d’un acte …
1. Sur le fondement du dépassement de l’objet social
MAJEURE : ART L 223-18 : le gérant est investi des pouvoirs les + étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société, sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément
aux associés.
CCL : L’objet social n’est donc pas une limite au pouvoir du gérant sauf si le tiers savait ou ne
pouvait ignorer, compte tenu des circonstances, que l’acte dépassait l’objet social.
2. Sur le fondement du dépassement des pouvoirs
MAJEURE : ART L 223-18 : statuts peuvent limiter les pouvoirs du gérant. Toutefois, ces clauses sont
inopposables aux tiers
§4. RESPONSABILITÉ
A. Responsabilité civile du dirigeant
1. Envers la société et les associés = DC de la resp. Civ (ART 1240)
POUR LA SARL PAR EXEMPLE
i. MAJEURE PPALE = ART L 223-22 : gérants sont responsables envers la société ou envers les tiers
ii. MAJEURE CHAPEAU : la responsabilité des dirigeants exige classiquement la réunion
de 3 cdt° mais donne lieu à un régime de responsabilité particulier.
iii. MAJEURE CDT° : Art 1240 civ exige :
o Faute du dirigeant.
 Infraction° aux disposit° législatives ou réglementaires OU Violat° des statuts OU Faute de gest°
o Préjudice.
o Lien de causalité.
CCL : sous réserve de l’ASJF, les conditions de la responsabilité sont (ou pas) réunies.
TRANSITION : Reste à examiner le régime de l’action en responsabilité qui pourrait être intentée

MAJEURE 1 - Nature de l’act° : art. 1843-5 civ ≠ selon que préjudice est subi par scté ou associé.
o Si préjudice subi par la scté : Action sociale par le dirigeant ou associé.
 PPE : action sociale ut universi intentée par le dirigeant.
 TEMP : le dirigeant fautif va pas agir contre soi action sociale ut singuli intentée par un associé.
Art. 1843-5 Civ  tout associé osef P/A qu’il possède / L.223-22 Com + R.223-31 Com Associé(s)
10% SARL / L.225-252 com + R.225-169 Com  Associé 5% SA et montant dégressif en f° KS.
CCL : en cas de succès, D&I reviennent à la société
o Si préjudice subi par l’associé « x » est ≠ de celui subi par la scté : Action individuelle par « x ».
Dg refuse de distribuer les bénef (OUI). Faute de ges° du DG qui entraine baisse benef (NO)  scté !

MAJEURE 2 - Prescription de l’action :


*SARL (L.223-23 com) SA (L.225-254) l’act° se prescrit par 3 ans à partir du fait ou sa révélat°
*Autres types de scté : 5 ans à compter du J ou la victime a connu ou aurait dû connaître les faits
CCL : pourra certainement ou pas

2. Envers les tiers : le dirigeant peut-il être personnellement tenu pour responsable
du préjudice invoqué par un tiers à la société ?
MAJEURE - CDT° :
EN PRINCIPE, la scté répond des fautes commises par dirigeant envers 1/3 lorsqu’il intervient
pour le compte de la PM. Attention si la PM est condamnée elle dispose d’une action récursoire
contre le dirigeant !!
NÉANMOINS, la JP estime que le dirigeant engage sa responsabilité s’il commet une faute détachable
des fonctions  il est alors civilement responsable.

o COM. 20 Mai 2003 : Sati-Seusse : la faute du dirigeant est détachable de ses fonctions lorsqu’il
commet intentionnellement une faute d’une gravité particulière incompatible avec
l’exercice normal de ses fonctions
 Élément intentionnel : conscience de causer un préjudice, pas une simple imprudence
ou négligence
 Élément objectif : faute particulière gravité (ex-omission de souscript° à une assurance obligatoire
ou participat° personnelle à un acte de contrefaçon, ne pas provisionner le montant des
condamnations mises à la charge de la société si a pour conséquence d’entrainer l’insolvabilité de
la société).

o Cass. 5 Avril 2018 : en présence d’une faute pénale intentionnelle (délictuelle / criminelle),
les juges du fond permettent d’exercer directement une action en responsabilité du dirigeant
sans rechercher si cette faute est constitutive d’une faute séparable des fonctions

MAJEURE - RÉGIME :
PRESCRIPTION :
 SA et SARL 3 ans à compter du fait dommageable ou sa révélation.
 Autres types scté 5 ans à compter du J ou la victime a connu ou aurait dû connaître les faits.
Section 3. Le contrôle des décisions sociales

§1. LE CONTRÔLE DE LA PRISE DE DÉCISION

A. Le contrôle par la surveillance


❖ CAC
✓ ANTE Désignation
Dans sociétés par actions = OBLIGATOIRE (sauf SAS).
Dans les autres = OBLIGATOIRE si deux des trois seuils atteints à la clôture de l’exo- ART R 221-5
 Scté emploie + de 50 Salariés
 Scté réalise un CA HT d’au moins 3 100 000 euros
 Total du bilan de la scté > 1 550 000 euros
TRANSITOIRE : Nouvelles dispositions s’appliquent aux exercices dont clôture postérieur au 27 mai
2019, mais les mandats des CAC en cours doivent se poursuivre jusqu’à leur terme.
✓ HODIE Décret du 24 mai 2019 (Loi PACTE) Désignation :
OBLIGATOIRE si deux des trois seuils atteints à la clôture de l’exercice
 Scté emploie + de 50 Salariés.
 Scté réalise un CA HT d’au moins 8 000 000 euros.
 Total du bilan de la scté > 4 000 000 euros.
Incompatibilité. Indépendance = X salarié ni commerçant. Intérêt ancien = 5 ans sans avoir été
associé.
➡ Désignation par les associés soit dans statuts soit vote en assemblée soit juge
✓ 4 Missions (L 823-9 à 12, L 234-1 et suivants)
o Mission de contrôle = s’assure de la sincérité, régularité et fidélité des infos comptables
o Mission d’information
• Organes sociaux
• Associés auxquels il notifie irrégularités ou inexactitudes constatés avant AG
• 1/3 = salariés & MP (si faits délictueux)
o Mission d’alerte = alertes dirigeants des faits de nature à compromettre la
continuité de l’exploitation
o Mission d’assurer respect de l’égalité entre associés

❖L’expert de gestion (L 223-37 / L 225-231)


✓L’expertise
o Domaine
 SA = action subsidiaire (pas d’autres moyen d’avoir l’info) + attitrée (% d’act° à avoir).
 SARL
o 2 CDT°
 Le contrôle ne peut porter que sur 1 ou plusieurs opérations déterminées en établissant
qu’il existe un soupçon d’atteinte à l’IS - Com. 10 fév 1998
 L’expertise ne peut concerner que les décisions de gestion de la société Com. 25 sept
2012
➡CDT° réunies = expert nommé par président du TC qui détermine sa mission

✓Mission : limitée aux seules questions sociales posées + rédige rapport communiqué au
demandeur + autre
B. Le contrôle par l’assistance

❖Administrateur provisoire (création JP)


✓Nomination : 2 CDT° JP
o Existence d’une paralysie des organes sociaux = blocage de la gestion.
• Des difficultés économiques ou insuffisance financement = NON
o Existence d’un péril imminent.
• Caractérisé et pas simplement éventuel.
➡JP RAPPELLE QUE CES 2 CDT° SONT CUMULATIVES : Com. 6 Février 2007
✓Missions : fixés par le juge  2 LIMITES
o Gestion temporaire de la scté.
o Ne peut jamais prendre des décisions relevant de la compétence des assemblées
d’associés.
❖Mandataire ad hoc (+ limité qu’administration provisoire)
✓Désigné par juge pour dépasser une situation de crise.
✓But = intervention très temporaire pour éviter risque de conflit d’intérêt ne bloque la décision
sociale.

§3. LE CONTRÔLE DES DÉCISIONS PRISES

A. Les causes de nullité - ART L 235-1 et 1844-10 al 3

❖Nullité des actes et délibérat° modificatifs des statuts d’une société commerciale : ART L 235-1 =
ne peut résulter que

o Disposition expresse livre II (violat° des disposition de l’informat° des associé dans SA ou
règles de convocation aux AG dans SA etc.)
o Loi régissant la nullité des contrats (Consentement / capacité / contenu licite et certain)

❖Nullité des actes et délibérations non modificatifs des statuts d’une société commerciale ou des
actes et délibérations d’une société civile (ex vote de rémunération d’un dirigeant / approbation des
comptes etc.)
o Nullité doit reposer sur violation d’une disposition impérative du livre II du Code de commerce ou
livre III du Code civil c’est les dispositions sanctionnées par la nullité, infraction pénale, clause
RNE (SONT IMPERATIVES).
o Nullité résultant d’un des éléments de validité du contrat ou loi régissant nullité (ART
1128)

B. Le régime de la nullité

o PPE : Prescription abrégée = 3 ans à compter du J ou nullité encourue peu importe si nullité
relative ou absolue
o LIMITE :
 Juges peuvent écarter la nullité si facultative
 Régularisation possible (sauf objet illicite) = situation est purgée du vice formel en
supprimant imperfection qui l’affecte

C. Effets de la nullité

o PPE : annulation rétroactive de l’acte ou délibération


o LIMITE : ni les associés ni la scté ne peuvent se prévaloir de cette nullité à l’égard des 1/3 de BF

TITRE III - L’ÉVOLUTION DE LA SOCIÉTÉ


Chapitre 1. La transformation de la société
Section 1. Les conditions de la transformation
o Respect des conditions spécifiques à la nouvelle forme sociale
o Décision de l’assemblée des associés puis Mesures de publicités.
o R de majorité ≠ :
o SRL avers SRI = engagements augmentés = unanimité.
o SA à SAS = au regard du risque que présente la SAS au nom de la liberté contractuelle qui
lui est inhérente = unanimité.
Section 2. Les effets de la transformation
§1. La transformation régulière
❖Rapports internes = au sein de la scté
o O° de création PM nouvelle.
o Situation associés affectée = ex-action deviennent parts sociales si SA en SNC
❖Rapports externes = vis-à-vis des 1/3
PPE : continuité = engagements conclus par la scté perdurent
TEMP : droit de gage des créanciers peut changer si passage de SRL à SRI ou inverse
§2. La transformation irrégulière
o Frappée de nullité
o Sté retrouve son ancienne forme sociale sans disparaitre
Chapitre 2. La dissolution de la société - ART 1844-5 et L 237-1
Section 1. Les causes de dissolution
§1. DISSOLUTION VOULUE
(1) Terme : durée 99 ans sauf décision c/
(2) Réalisation ou extinction de l’objet social
✓Réalisation objet social = lorsque la société est créée pour une opération spécifique
(SCI création immeuble et immeuble est construit)
✓Extinction objet social : réalisation de l’objet social est devenu impossible
(3) Dissolution anticipée par la volonté des associés ART. 1844-7 4°
(4) Dissolution pour cause statutaire = évènements prédéterminé tel que décès associé

§2. DISSOLUTION SUBIE


(1) Annulation du contrat de scté = pas de nullité rétroactive = vaut uniquement avenir.
(2) Dissolution judiciaire pour juste motif - ART 1844-7, 5° (2 cas principaux).
✓Si associé n’exécute pas ses obligations
✓S’il existe mésentente grave de nature à paralyser le fonctionnement de la scté
(3) Réunion des droits sociaux en une même main - ART 1844-7 et 1844-5
✓Peut être demandée par tout intéresser si la situation non régularisée dans un délai d’un
an + juge peut rajouter 6 mois
(4) Liquidation judiciaire de la sté
Section 2. Les effets de la dissolution
§1. SURVIE DE LA PM
ART 1844-8 et L 237-2 = PM survit uniquement pour les besoins de la liquidat° = limitat° de la
capacité juridique de la société.
✓Actes accomplis en violation de la capacité = nouvelles activités ou nouveaux contrats sont
NULS (pas d’actes qui vise à la continuité de l’activité).
✓Seuls les actes inhérents et nécessaires à la liquidation sont autorisés
✓Clôture doit intervenir dans les 3 ans à compter de la dissolution
✓Perte de la PM = ce qui compte ce n’est pas que la liquidation soit officiellement
clôturée mais que la liquidation soit effectivement terminée

§2. LIQUIDATION ET PARTAGE


❖Liquidation - ART 1844-8 et L 237-1 = s’impose aux associés de la scté dissoute.
- Peut être amiable ou judiciaire.
- Désignation liquidateur chargé de mener la liquidation sous sa resp civile et pénale.
o Représente la Sté
o Dresse inventaire actif passif
o Recouvre créance Sté
o Réalise actif
o Apure le passif
- Décision de clôture objet de publicité.
- Radiation = disparition de la PM.
À RETENIR : les étapes.
Étape 1 : dissolution décidée par l’AGE
Étape 2 : accomplissement des publicités - dépôts des actes au greffe
Étape 3 : période de liquidation ouverte = Maintien PM uniquement pour les besoins de la liquidat°
Étape 4 : clôture de la liquidation par l’AGE
Étape 5 : publication de la clôture
Étape 6 : radiation du RCS

o Après la clôture de la liquidation, le créancier social qui a encore une créance c/ la société :

✓ Société à risque limité : Cass. 8 oct 2013: La Cour de cassation semble admettre l’action
directe du créancier social c/ les associés de la société dissoute et liquidée. Normalement :
• Demander désignation d’un mandataire ad hoc pour représenter la société dissoute.
• Assigner le mandataire en qualité de représentant de la PM continuée.
• Une fois qu’il a un jugement de condamnation de la société en qualité, il faudra
rechercher la responsabilité du liquidateur.
✓ Société à risque illimité : désigner un mandataire ad hoc qui pourrait recevoir la mise en demeure
avant de poursuivre les associés en nom.
❖Partage - ART L 237-29 à 31 et 1844-9 Une fois le passif apuré.
o Reprise des apports qui correspond au remboursement du capital social.
o PPE = reprise en valeur.
o TEMP = possible en nature = mécanisme attribution préférentielle conventionnelle.
 Si remboursement en nature = soulte si bien > apport.
➡Com. 26 sept 2018 : désintéressement des créanciers PUIS restitution des apports
PUIS partage du boni.
➡En l’absence de stipulation statutaire, partage du boni en proport° de la participat° de
chaque associé aux bénéfices.
La validité d’une décision en AG va toujours se poser
- Soit sous l’angle de la prise de décision : ordre du jour / quorum / majorité
- Soit sous l’angle de la décision elle-même : objet

PROTOCOLE DE RÉPONSE POUR LA RÉVOCATION

- ETAPE 1 : VALIDITÉ
1° Validité de la prise de décision :

• Ordre du jour
- Néanmoins, JP théorie des incidents de séance permet de provoquer la révocation d’un
dirigeant séance tenante, sans que la question ne soit inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée =
délibération valable

• Majorité
2° Validité de la décision : objet / compétence de l’AG

- ETAPE 2 : LÉGITIMITÉ
1° Juste motif ou ad nutum

2° Abus dans la révocation :

• Circonstances vexatoires ou injurieuses : en général que du préjudice moral mais si ça sort,


ça devient du préjudice matériel car perte d’employabilité du fait de l’atteinte à l’image et à
la réputation.
• Donner le motif + droits de la défense.

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