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Fiche de révision Droit des Sociétés 2

On va étudier les différentes sociétés (ou « structures sociales ») que l’on peut
choisir, càd celles qui s’offrent à l’utilisateur du droit quand il décide de créer
une société.

Titre 1 : Les sociétés à risque illimité

Nous avons les sociétés civiles, sociétés en participation et les sociétés en nom
collectif.

Chap1 La société en participation :

3 remarques :

D’abord la SEP n’a pas de personnalité morale, elle n’est pas immatriculée

Ensuite, on trouve les dispositions applicables à la SEP aux articles 1871 à


1872-2 du Ccvil. Attention, il faut combiner ces dispositions avec les
dispositions du droit commun des sociétés.

Enfin, quelle est la pratique de la SEP ? Il n’y a pas de données statistiques


sur le nombre de SEP existant en France aujourd’hui et c’est normal car elles ne
sont pas soumises à immatriculation. Mais le nombre qu’on estime reste
important

2 grands avantages

- Extrême simplicité et grande liberté contractuelle


- La société peut demeurer occulte : avantage lié à l’absence de publicité.

2 inconvénients :

- Absence d’un patrimoine social propre puisqu’elle n’a pas de personnalité morale
- Risque important d’engagement de la responsabilité personnelle des associés

Les SEP sont bien indiquées pour indiquée pour des formes de collaboration
professionnelle souples et ponctuelles.

La SEP est aussi un moyen de coopération entre entreprises qui veulent


s’associer pour remporter un marché (public).

Section 1 Les règles de constitution de la SEP

Paragraphe 1 : Les éléments constitutifs de fonds

A- Généralité
Il n’y a pas de nombre requis d’associés, pas de domaine spécifique de la
constitution de la SEP.

B- La problématique des apports

Ici chaque associé réalise des apports soit en nature, numéraire et en industrie
qui sont très fréquents. Vu que la SEP n’a pas de personnalité morale, elle est
dépourvue de patrimoine, donc les apports réalisés par les associés ne peuvent
être translatifs.

On mettra un bien à disposition de la société qui sera considéré comme apport. Il


existe 3 modes de réalisation des apports : L’associé ne met que le bien à
disposition de la société et reste propriétaire du bien, les apports sont placés en
indivision.

1- L’associé reste propriétaire du bien

L’asso conserve la propriété qu’il entend apporter mais il décide de mettre les
bien au profit des co-participant et du gérant en vue de la réalisation de l’O Soc,
il créé une sorte de droit de jouissance spéciale au profit des co-associé et à la
sté. Ce droit sera opposable à la sté et non aux tiers, la liberté de l’asso est
limitée à 2 égards : L’asso conserve la possibilité de vendre, un pb se soulève il a
mis un bien au profit de la sté donc s’il vend il encourt sa responsabilité à l’égard
de la sté et aux asso.

2- La propriété est transférée à l’un des associés

L’asso qui apporte le bien perd et l’asso à qui on a apporté devient propriétaire.

3- Les apports sont placés en indivision

Les biens qui rentrent dans l’indivision sont les biens : soumis à l’indivision avant

la constitution de la sté, sont également réputé indivis les biens qui ont été

achetés avec l’argent des biens indivision. Décider de l’indivision comporte des

conséquences : Un asso ne peut pas demander le partage avant la dissolution de

la sté.

Paragraphe 1 : Le principe de liberté contractuelle quant à la fonction

Le code civil met en place une disposition qui règle les pbs qui ne sont pas régies.

C’est l’art 1871 sauf si quelque est prévu dans les statuts, on applique le droit de

la sté civile si elle est civile, en nom collectif si la sté est commerciale.
Paragraphe 2 : Les règles relatives aux rapports des asso

A- Les droits des asso

Tout associé a le droit de participer aux décisions collectives. Il faut l’accord

unanime de tous les associés pour toute décision. Les associés ont le droit de

céder leur part, le fait que la SEP n’a pas de patrimoine ne constitue pas un

obstacle à la cession par les associés des droits. La cession doit être constatée

par écrit et notifiée aux autres associés.

A- L’engagement des asso envers les tiers

1- Le principe de l’engagement personnel de l’associé

Le principe est que chacun contracte en son nom propre et est responsable à

l’égard des tiers, ceux qui ne sont pas intervenus ne seront pas engagés ce qui

est logique.

IL y a deux conséquences à l’égard des créanciers :

Ici les créanciers n’agissent que contre l’associé qui a contracté même s’il a agi

pour le compte de la société, un tier à une SEP est tenu qu’a l’égard de l’asso qu’il

connait avec lequel il a contracté.

2- Ce qu’on donne avoir aux autres

Si les asso ont tous agi ensemble, la responsabilité est collective càd c’est le

comportement de tout le monde qui engagement leur responsabilité. La seule

révélation d’une SEP ne suffit pas il faut agir ensemble du même la même

révélation du seul nom des asso n’est pas suffisant.

2ème exception c’est l’immixtion dans la vie de la sté, l’asso par son immixtion a

laissé croire au tier sa contribution, dans ce cas le participant se verra sa

responsabilité engagée.

3ème exception : Le code civil prévoit que si l’associé a profité de l’engagement, il

peut être considère comme responsable, cela découle de la théorie de

l’enrichissement sans cause


La SEP n’a pas de personnalité morale, donc le gérant ne peut pas le représenter

puis qu’elle n’existe pas. On évoque l’idée de la représentation imparfaite c.-à-d.

il est personnellement engagé et peut se retourner contre les autres asso. Il

faut analyser le gérant comme un chef de fil et pas comme un représentant légal.

La révocation du gérant est statutairement organisée si rien n’est prévu, on

applique la règle du juste motif mais il est possible la règle du juste motif dans

les statuts.

Le gérant n’est rien d’autre qu’un mandataire.

Section 3 : Dissolution de liquidation de la SEP

Par1 Dissolution

La sté peut être dissoute pour l’une des causes à toutes les stés, et à l’un des

causes applicables aux stés de personnes selon qu’elle soit civile ou commerciale.

Par2 Règlement de compte et liquidation

La liquidation dans la SEP est un simple règlement de compte entre les associés.

La seule tache de la liquidation c’est rétablir les rapports entre les asso et entre

les asso et le gérant


La SC est une structure sociale très célèbre, + d’1 million de sociétés de ce type
en France, pour au moins 2 séries de raisons :

- D’abord, à cause de l’explosion contemporaine du nombre de société civile


dont l’activité est immobilière.
- La société civile est le modèle d’une catégorie particulière de société (que
l’on ne traitera pas) que sont les sociétés civiles professionnelles (SCP). Ce
sont des sociétés qui existent entre professionnels libéraux

3 Réflexions préalable :

- C’est une société avec personnalité morale. La SC est immatriculée. On le


rappelle pour 2 raisons :

o Avant 2001, ce n’était pas le cas, pas une obligation de

s’immatriculer quand on avait une SC.

o Les personnes à l’origine de la constitution d’une SCI en général


oublient que cela donne naissance à une personnalité morale

Pour ce qui concerne le droit applicable aux SC, ce sont les art. 1845 à 1870-1
Ccvil + droit commun des sociétés (dispositions générales vues au S1) + 2 décrets
du 3 juillet 1978.

Section 1 : La constitution de la société civile

Il faut obéir aux conditions de fond classique c’est-à-dire les conditions


communes à tous les contrats de société et les conditions spécifiques au contrat
de société.

Les 3 types d’apport sont envisageables : numéraire, nature, industrie, il n’y a pas
de capital minimum.

Il n’existe pas de règles précises pour la libération de l’apport en numéraire. La


libération de l’apport en numéraire est librement organisée par les statuts. Il est
tout à fait possible de prévoir une libération progressive en fonction des
bénéfices réalisés

Section 2 : Le fonctionnivement de la société

On trouve ici plus de particularités.

Paragraphe1 : Le gérant

A. Nomination et cessation des fonctions

1. Nomination
On va d’abord voir sa désignation, puis on verra un cas particulier : la vacance de

la gérance.

a. La désignation

L’art. 1846 al. 1 Ccvil prévoit que la SC est gérée par une ou plusieurs personnes,

ces personnes vont constituer la gérance. Donc, la désignation d’un gérant est

obligatoire. Donc il n’est pas possible d’inventer statutairement un autre organe à

la place de la gérance.

Il est possible de créer d’autres organes, de prévoir des organes

supplémentaires dans les statuts qui vont assister, conseiller le gérant.

Comment le gérant est-il nommé ? Il faut distinguer lors de la constitution ou en

cours de vie sociale.

- Lors de la constitution, le ou les gérants sont nommés soit par les statuts

ou par acte distinct, soit par une décision des associés : est-ce qu’on le

désigne statutairement ou pas  ? Si on choisit les statuts et si on veut

changer de gérant, le formalisme est + lourd car il faudra une décision

modificative des statuts, mais aussi ça oblige à avoir l’unanimité puisqu’il

faut que tout le monde signe les statuts.

- En cours de vie sociale : sauf disposition contraire des statuts, le gérant

est nommé par une décision représentant plus de la moitié des parts

sociales.

o Une majorité + élevée peut être prévue

o Attention, voire Moodle, cette q° est problématique dans les SC à 50-

50

- Les statuts peuvent mettre des conditions particulières pour l’accès aux

fonctions de gérant. Par exemple, imposer de choisir le gérant parmi les

associés ou choisir le gérant une catégorie d’associés. Ex : il faut être

avocat pour être gérant de la SCI.


- La gérance peut être confiée à une personne morale ou une personne

physique.

b- La vacance de la gérance

Ici il y a deux textes importants. Si pour quelque raison que ce soit, la société

est dépourvue de gérant, on a une solution de recours prévue par l’article 1846

alinéa 5 du cciv.

2 solutions : Tout associé peut réunir les associés ou demander au président du

tribunal statuant sur requête la désignation d’un mandataire chargé de le faire.

En outre, être sans gérant peut être un risque pour la société. L’art. 1846-1 Ccvil

nous dit que la dissolution peut être prononcée par le tribunal à la demande de

tout intéressé lorsque la société est dépourvue de gérant depuis + d’un an. Cette

dissolution n’est pas de plein droit puisque le tribunal peut la prononcer. La

régularisation peut intervenir même au-delà du délai d’un an.

Extraits article du prof, « Les aménagements statutaires de la gérance

de la SCI »

L’organisation de la gérance semble abandonnée aux statuts. L’article 1846,

alinéa 2, est pour le moins explicite en indiquant que ceux-ci « fixent les règles

de désignation du ou des gérants et le mode d’organisation de la gérance ». Est-

ce à dire qu’une telle disposition permet tout ? La réponse est négative. Mais s’il

subsiste une part d’ordre public en ce domaine (A), elle n’empêche pas

l’imagination statutaire (B).

A- La part d’ordre public

Dans l’organisation de la gérance, l’ordre public n’est pas évincé. Il faut voir là le

résultat de ce que le système issu de la loi de 1978 a été perçu comme plus

restrictif que le droit antérieur.

D’abord la présence du gérant est indispensable. Cette » exigence manifeste une

institutionnalisation à un double niveau. Un arrêt récent, rendu par la chambre

commerciale le 15 mars 2017, a d’ailleurs précisé que la nomination d’un


mandataire ad hoc n’emporte pas dessaisissement des organes sociaux, et donc

du gérant. Les statuts doivent emprunter la formule du code ; « il est hors de

question qu’ils puissent imaginer un organe social autre qu’une gérance tel un

“directeur général” ou un administrateur ».

En second lieu, le pouvoir décisionnel appartient aux associés. Selon une analyse

littérale de l’article 1846, alinéa 1er, les associés doivent participer au processus

de nomination du gérant, soit par le biais de la signature des statuts ou d’un acte

distinct, soit par le biais d’une assemblée ultérieure. Il est impossible de confier

au gérant en place le pouvoir de nommer seul son successeur ou de prévoir une

cooptation par les gérants en exercice.

B- L’imagination statutaire

Ici les statuts peuvent envisager d’autres organes mais pourvu qu’ils ne

remplacent pas le gérant. Ce sont les statuts qui prévoient la gérance dans la

CSI. La formule d’un conseil ou d’un comité de surveillance peut avoir un intérêt

dans les CSI familiales comportant de nombreux associés. Nombreuses clauses

sont souvent restrictives, les associés peuvent en usant de leur liberté

verrouiller l’accès aux fonctions de gérant.

Se pose alors la question de la possibilité d’organiser la dévolution de la

gérance. Une nomination à effet différé est-elle envisageable ?

Elle peut intervenir de deux façons :

- La gérance sera exercée par une personne désignée

- Soit il est indiqué que le gérant « titulaire » sera remplacé par un gérant «

suppléant » en cas d’empêchement (par exemple, le père, puis la mère, puis

les enfants). De telles clauses sont-elles licites ? Certains greffes s’y

opposent et la cour d’appel de Paris a semblé les envisager avec

circonspection. On pourrait certes relativiser la portée de sa décision en

rappelant qu’elle s’était limitée à une annulation fondée sur un abus de

majorité ce qui n’invaliderait pas, par principe, la technique. On peut


nommer un second gérant sans attendre l’expiration des 11 fonctions d’un

gérant.

2- Cessation

Art. 1846 al. 4 Ccvil : « Dans le silence des statuts et s’il n’en a été décidé

autrement par les associés lors de la désignation, les gérants sont réputés

nommés pour la durée de la société ». La fixation de la durée des fonctions en

droit des sociétés est libre.

La cessation peut être due à un décès, démission mais aussi à une révocation. Il y

a 2 façons de révoquer le dirigeant : révocation envisagée par les associés ou

envisagée en justice par le magistrat.

a. La révocation par les associés

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