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PARTIE 2 : LES PRINCIPALES FORMES DE SOCIÉTÉS
SNC = société commerciale qui exige de ses associés qu’ils aient la capacité commerciale.
I. Conditions de fond
A. Les associés
a) Nombre
SNC nécessairement constituée d’au moins 2 associés.
Aucun maximum n’est prévu par la loi. Les associés peuvent être des PP ou des PM.
b) Capacité
L’aptitude à être associé dans une SNC est subordonnée à celle d’avoir la qualité de commerçant. Il en résulte que
les mineurs non-émancipés, les majeurs sous tutelle ou encore l’exercice de certaines professions ou d’interdictions
ne permettent pas d’être associé d’une SNC.
Pour mineur émancipé, il faut l’autorisation du juge.
Ressortissants de l’UE : pas de difficultés particulières
Ressortissants hors UE : titre spécifique ou autorisation préfectorale
B. Les apports
b) Le KS
Composé des apports en nature et en numéraire et la loi ne prévoit aucun minimum légal. Théoriquement, on peut
envisager une SNC sans capital (mais aucune le fait).
L’existence de la SNC doit nécessairement être constaté par un acte écrit. Ils doivent comprendre les mentions
obligatoires (forme, durée, objet social, dénomination, siège, capital)
B. Formalités de publicité
La SNC obéit aux règles générales de publicité (JAL, greffe, RCS, BODACC) dans la mesure où la loi prévoit la nullité
de la société pouvant être demandée par tout intéressé.
I. La gérance
A. Statut et désignation de la gérance
La désignation par les associés peut résulter d’une décision collective et figurer ou non dans les statuts (gérant
statutaire s’il est désigné dans les statuts)
b) PP ou PM
La fonction de gérant est accessible à toute PP. Cependant, la loi n’interdit pas la désignation d’une PM en qualité de
gérant. Ce sont les dirigeants (représentants légaux de ces PM) qui assumeront personnellement la représentation.
Ils sont soumis aux mêmes conditions et obligations et encourent les mêmes responsabilités que s’ils étaient gérants
en leur nom propre.
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c) Capacité
Le mineur émancipé même non autorisé à exercer une activité commerciale peut être désigné à la fonction de gérant.
La désignation du gérant doit faire l’objet d’une publicité au RCS et au BODACC.
Le cumul de fonction de gérant-associé avec un contrat de travail est interdit. La qualité de commerçant étant
incompatible avec celle de salarié.
Ce cumul par conséquent est possible pour le gérant non-associé.
e) Rémunération
A défaut d’être organisé par la loi, la rémunération du gérant est librement déterminée par les statuts ou par les
associés ultérieurement. La rémunération peut être :
-fixe
-calculée sur la base du CA
-calculée sur la base des bénéfices
Les différents critères pouvant se cumuler.
Gérant associé non statutaire : la révocation est décidée à la majorité prévue par les statuts. Si les statuts
n’ont rien prévu, la décision est prise à l’unanimité des autres associés. Cette révocation n’est d’aucune
conséquence sur la vie en société. Elle donne cependant aux gérants la possibilité de faire usage de son droit
de retrait de qualité d’associé
Gérant non associé : la révocation est décidée à la majorité des associés sauf clause
statutaire contraire, peu importe ici que le gérant soit ou non statutaire.
Dans ces trois hypothèses, la révocation sans juste motif (ne pas avoir respecté les statuts) peut donner lieu au
versement de D&I.
Bien que fondée sur un juste motif, une indemnisation peut être demandée lorsque la révocation est intervenue dans
des circonstances injurieuses ou vexatoire.
° RÉVOCATION JUDICIAIRE °
A la différence des autres sociétés, la loi ne prévoit pas l’hypothèse d’une révocation judiciaire pour causes légitimes
du gérant de SNC. Les tribunaux l’ont pourtant admis à plusieurs reprises, cette solution semble donc envisageable.
Elle peut intervenir lorsque la révocation par les associés s’avère impossible.
b) Pouvoirs externes
Dans les rapports avec les tiers, le/les gérants engagent la société par tous les actes entrant dans l’objet social. Tous
les actes n’entrant pas dans l’objet social n’engagent pas la société donc objet social = limite aux pouvoirs du gérant.
Cette disposition ne peut supposer aucun aménagement conventionnel = dispositions impératives (statuts ne peuvent
pas déroger aux règles : règle d’ordre public)
Les clauses limitatives des pouvoirs du gérant limitant les pouvoirs du gérant sont inopposables aux tiers.
Enfin, en cas de pluralité de gérant, chacun d’eux dispose du pouvoir d’engager la société à l’égard des tiers.
Néanmoins, l’un des gérants peut s’opposer aux actes de l’autre. Cette opposition ou ce droit de veto n’aura d’effet à
l’égard des tiers si :
-les tiers ont eu connaissance de l’opposition/droit de veto.
-l’opposition a été exprimée avant que l’acte ne soit conclu.
C. Responsabilité du gérant
a) Responsabilité civile
Possibilité d’engager la responsabilité civile que s’il y a eu préjudice (action en réparation). Le gérant peut voir sa
responsabilité civile engagée par les associés en vue de réparer le préjudice causé à la société. Cette responsabilité
peut être engagée en cas de :
-faute de gestion
-violation des statuts
-infraction aux lois et règlements
b) Responsabilité pénale
Fondements du droit commun : le gérant est personnellement responsable de toutes les infractions visées au code
pénal.
Fondement du code de commerce : certaines infractions visent le gérant de SNC. Par exemple, les infractions
relatives :
-aux dépôts des comptes annuels
-aux infractions liées à l’obligation de désigner un CAC.
a) La consultation en assemblée
Les associés peuvent être consultés dans le cadre d’une assemblée générale. Les modalités de la convocation
doivent être déterminées par les statuts. A défaut, c’est la gérant qui convoque les associés.
AGOA (assemblée générale ordinaire annuelle) : indispensable pour l’approbation des comptes (dans les 6 mois de la
clôture de l’exercice et convocation des associés dans les 15j avant la tenue de l’assemblée)
En principe, les délibérations sont prises à l’unanimité des associés. Il est possible de déroger à cette règle, sauf :
-en cas de révocation de gérant statutaire associé
-pour l’obtention de l’agrément en cas de cession de parts sociales
a) Les droits
° droits politiques : chaque associé dispose en premier lieu d’un droit à l’information sur la gestion sociale. Il peut à ce
titre, 2x par an, consulter les documents sociaux et poser par écrit des questions sur la gestion aux gérants qui doit
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également répondre par écrit. Ce droit s’exerce également préalablement à chaque assemblée ou tout document utile
doit lui être transmis.
+ exercice d’un droit de vote
° droits patrimoniaux et financiers : droit dans les bénéfices (à proportion des parts sociales) et droit de céder ses
parts sociales. Elles ne peuvent être cédées qu’avec le consentement unanime de tous les associés. Cette règle est
impérative, on ne peut pas l’aménager (règle d’ordre public).
La cession doit :
-être constatée par écrit
-faire l’objet d’une publicité au RCS pour être opposable au tiers.
b) Les obligations
Les associés sont tenus indéfiniment (au-delà de leurs apports) et solidairement (l’un des associés peut être tenu
d’assumer la totalité du passif) des dettes sociales.
La possibilité pour un créancier d’engager la responsabilité des associés suppose préalablement d’avoir MED la
société (son débiteur principal) d’honorer sa dette. A défaut de règlement dans un délai de 8j qui caractérise de vaine
poursuite le créancier pourra alors poursuivre le règlement de sa créance contre tout associé.