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Introduction :
Définition :
Le droit de sociétés est une branche de droit des affaires qui régit la vie des
sociétés, c’est l’ensemble des règlements de droit régissant la vie des
entreprises. Cette branche de droit s’intéresse à la création, à la liquidation et
toutes les phases de la vie de l’entreprise (Par exemple : les fusions, le
fonctionnement des sociétés…). En effet, l’article 982 du DOC explique que : " la
société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent en
commun leurs biens ou leur travail ou tous les deux à la fois, en vue de
partager le bénéfice qui pourra en résulter ".
Domaine d’application :
Ce droit s’applique en différents statuts et concerne des sociétés
commerciales, des sociétés à responsabilité limitée, des sociétés anonymes,
des sociétés participatives et coopératives ainsi que des sociétés civiles (entre-
autres, des règles régissant le cabinet d’avocats associés). Encore plus, des
sociétés anonymes, des sociétés anonymes à responsabilité limitée, des
sociétés à actions simplifiées, et la liste n’est pas exhaustive.
a) Projet des statuts : Il s’agit ici des conditions que doivent respecter les
dirigeants de la société.
- Les personnes physiques ou morales peuvent souscrire des actions, et ce par
une déclaration sur l’honneur pour prouver que les personnes déchues à
gérer ou d’administrer cette société ne répondent pas aux conditions
d’interdiction comme édicté par l’article 38 de la loi N° 17-95 tel modifiée et
complétée.
- L’engagement des futurs actionnaires par des accords de partenariat ou des
bulletins de souscriptions.
- L’objet social de la société en ce qui démontre que l’activité de la société n’est
pas interdite sous forme de société anonyme.
- Son siège social par un certificat auprès du Service du registre de commerce.
b) La signature des statuts : à chaque original des statuts doivent être annexés
certains documents avec désignation du mode de gouvernance.
c) Réunion du premier conseil de d’administration ou de surveillance ainsi que
l’enregistrement des statuts. Autrement dit, la nomination du président ou
un ou plusieurs directeurs généraux pour le CA et la nomination du
président ou du vice-président du CS.
d) Inscription au fisc au rôle de patentes.
e) Insertion de l’avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
f) Formalités de publicité particulières à certains apports.
g) Formalités d’inscription au registre de commerce.
h) Publicité au bulletin officiel et dans un journal d’annonces légales.
i) Retrait de fonds.
j) Formalités consécutives à l’immatriculation (comptabilité ; assemblées
générales ; registre en matière sociale).
c) Le directeur général :
- Nomination : nommé par le CA sur propositions du président.
- Statut social : c’est un mandataire social qui n’a pas la qualité de
commerçant. Il a la possibilité de cumuler un contrat de travail et un
mandat social. Il est affilié à la sécurité sociale et au régime de retraite
des cadres.
- Responsabilité : il est responsable à l’égard des tiers et de la société de
ses fautes personnelles.
- Rémunération : fixée par le CA. S’il est un administrateur, cette
rémunération s’ajoute aux jetons de présence qu’il a en cette qualité. Sa
rémunération est soumise au régime fiscal des traitements et salaires.
Elle est déductible des bénéfices de la société et imposable à l’impôt sur
le revenu.
- Révocation : révocable par le CA sur demande du Président. En pratique
elle doit être décidée au cours d’une réunion du conseil à laquelle le DG
doit avoir été invité afin de présenter ses observations. Le non-respect
de cette procédure peut entraîner une révocation abusive.
- Cessation des fonctions : arrivée du terme prévu, limite d’âge, décès ;
démission…
-
d) Directeur général délégué DGD :
- Nomination : sur proposition du directeur général, le CA peut donner à
une personne physique ou plusieurs chargé d’assister le PDG, avec le
titre de DGD.
- Rémunération : fixée par la CA.
- Cessation de fonctions : révocable par le CA à tout moment par le
conseil d’administration sur proposition du DG. Sa révocation sans juste
motif peut donner lieu à des dommages-intérêts.
Résumé : le droit des sociétés est présenté comme une branche du droit des affaires
qui régit la vie des entreprises, de leur création à leur liquidation, en passant par leur
fonctionnement et leur fusion. Le droit des sociétés s'applique à différentes formes de
sociétés, telles que les sociétés commerciales, les sociétés à responsabilité limitée, les
sociétés anonymes, les sociétés participatives et coopératives, ainsi que les sociétés
civiles.
La section suivante se concentre sur la société anonyme (SA) en droit marocain, qui est
une forme de société de capitaux à risque limité. Cette forme de société permet aux
grandes entreprises de lever des fonds auprès de nombreux investisseurs, sans les
tenir responsables des pertes au-delà de leur contribution financière.
La constitution de la SA peut être faite avec ou sans appel public à l'épargne. Dans le
premier cas, la constitution doit respecter plusieurs formalités, telles que la rédaction
des statuts, l'engagement des futurs actionnaires par des accords de partenariat ou
des bulletins de souscription, l'enregistrement des statuts, l'inscription au fisc au rôle
de patentes, l'insertion de l'avis de constitution dans un journal d'annonces légales,
etc. Dans le deuxième cas, les formalités sont identiques, mais avec plus d'exigences
pour la protection des épargnants.
Enfin, la dernière section aborde la direction de la SA, en soulignant les rôles et les
responsabilités du conseil d'administration, du directeur général et du président du
conseil d'administration ou du conseil de surveillance.
2- Mode de gouvernance moderne : Conseil de Surveillance et
directoire :
a) Le conseil de surveillance :
Composé de trois membres au moins et 12 au plus (ce nombre peut aller
jusqu’à 15 lorsque les actions de la société sont inscrites à la cote de la bourse
des valeurs. Chaque membre doit être propriétaire d’un nombre d’actions de la
société déterminé par les statuts, le cas échéant, le jour de la nomination, le
propriétaire est réputé démissionnaire d’office s’il n’a pas régulariser sa
situation dans un délai de 3 mois. Il est à souligner qu’aucun membre du CS ne
peut faire partie du directoire. Le CS élit en son sein un président et un vice-
président qui sont chargés de convoquer le conseil et d’en diriger les débats. Ce
dernier ne peut délibérer que si la moitié au moins de ses membres sont
présents, à moins que les statuts ne prévoient une majorité plus forte. La voix
du président de séance est prépondérante au partage.
Le conseil a pour mission essentielle de contrôler la gestion du directoire.
En effet, le CS opère des vérifications et des contrôles qu’il juge opportuns et
peut se faire communiquer des documents qu’il estime utiles à
l’accomplissement de sa mission. Et ce tel qu’il est édicté par l’article 141 de la
loi N° 17-95 modifiée et
complétée par la loi N° 20 –05 et Loi N° 78-12 ,20-09.
- Nomination : le CS nomme également les membres du directoire, fixe
leur rémunération et propose à l’assemblée générale leur révocation. Il
peut désigner le président et a la compétence de le révoquer.
- Révocation : le CS peut être révoqué à tout moment par l’assemblée
générale ordinaire.
b) Le directoire :
Le directoire exerce ses fonctions sous le contrôle d’un conseil de surveillance.
- Nomination : ses membres peuvent être nommés sans être proposés par
le conseil de surveillance. A peine de nullité de la nomination, les
membres du
directoire ou le directeur général unique sont des personnes physiques.
- Contrôle : une fois par trimestre au moins, le directoire présente un
rapport au CS afin de lui permettre la vérification.
- Pouvoirs : Le Directoire est investi des pouvoirs les plus étendus afin de
pouvoir agir en toute circonstance au nom de la société dans les seules
limites de l’objet social et des pouvoirs attribués par la loi au conseil de
surveillance et aux assemblées d’actionnaire.
- Révocation : les membres sont révocables si les statuts le prévoient. Ils
peuvent être révoqués par l’assemblée générale sur proposition du
conseil de surveillance. Le membre salarié ne peut se voir résilier son
contrat de travail du seul fait de la révocation. A défaut de dispositions
statuaires, la durée d’un mandat est de quatre ans.
Pouvoirs des commissaires aux comptes : les CAC sont dotés de pouvoirs
leur conférant tous les droits à l’accomplissement de leurs devoirs.
- Pouvoir d’enquête : ils peuvent recueillir toutes les informations utiles à
l’exercice de leur mission. Ceci n’inclut pas les pièces de contrats et
documents détenus par des tiers à moins qu’ils n’y soient autorisés par le
Président du tribunal. Statuant en référé.
- Pouvoirs d’investigation et droit d’informations : à toute époque de
l’année, les CAC opèrent toutes vérifications et contrôles qu’ils jugent
opportuns. L’entrave aux vérifications et contrôles des CAC ainsi qu’à
l’exercice de leur droit de communication est un délit.
Délit de non révélation des faits délictueux : tout CAC qui n’a pas révélé aux
organes d’administration, de direction ou de gestion les faits lui apparaissant
délictueux dont il a eu connaissances lors de l’exercice de ses fonctions sera
puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 10.000
à 100.000 DH ou de l’une de ces deux peines seulement.
2- Décisions collectives :
Les statuts déterminent librement les décisions sociales devant être prises
collectivement. La loi impose une décision collective en quelques matières
telles l’augmentation, l’amortissement… Par exception, la loi impose la règle
de l’unanimité pour certaines décisions touchant aux rapports entre
actionnaires.