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Au sens de l’Article 4 de l’Acte Uniforme OHADA sur le Droit des Sociétés Commerciales (AUS), la
société est une personne morale créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un
contrat ; d’affecter à une activité des biens en numéraires ou en nature, dans le but de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter.
D’une part, il désigne le contrat par lequel deux ou plusieurs personnes (physiques ou morales)
conviennent de mettre quelque chose en commun en vue de partager le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui pourra en résulter. Dans cette acception, la société est un contrat,
le contrat de société. D’autre part, la société désigne la personne juridique néede ce contrat. Il s’agit
alors d’une personne morale distincte des personnes qui l’ont constituée, à laquelle est affectée la «
chose » mise en commun et qui est investie de la capacité juridique d’agir au nom et dans l’intérêt de
la collectivité.
La société commerciale peut donc être est créée par deux ou plusieurs personnes ou par une seule
personne.
I- LES REGLES COMMUNES AUX SOCIETES COMMERCIALES
Ces règles renvoient à la situation des Associés et des Dirigeants.
A- LES REGLES COMMUNES AUX ASSOCIES
Concernant les Associés, le législateur OHADA leur a accordédes droits et des obligations.
1- Les droits des Associés
Ils ont des droits extra pécuniaires et pécuniaires.
a- Les droits extra pécuniairessont au nombre de trois :
La participation aux décisions collectives
Le droit de participer aux décisions collectivesest prévu à l’article 125 AUSCG. Il existe deux sortes
de décisions collectives : ordinaires et extraordinaires. Le droit de participer aux décisions collectives
ne peut être écarté par une convention contraire sous peine d’être réputée non écrite. De même,
encourent une sanction pénale, ceux qui sciemment, auront empêché un actionnaire ou un associé de
participer à une assemblée générale.
Le droit de vote
Le législateur OHADA précise qu’ils sont proportionnels à sa participation au capital de la société.
Cela signifie que l’associé a autant de voix que de parts. C’est dans l’exercice du droit de vote que les
associés commettent un abus de majorité ou de minorité. On parle d’abus de majorité dans deux cas :
une décision prise dans le seul intérêt des associés majoritaires et qui ne puisse être justifiée par
l’intérêt de la société. Dans cette occurrence, la décision peut être annulée pour abus de majorité et les
associés ayant pris ce genre de décision peuvent voir leur responsabilité engagée.
En revanche, on parle d’abus de minorité, lorsque les associés minoritaires s’opposent à ce que des
décisions qui intéressent la société soient prises sans qu’ils puissent justifier d’un intérêt légitime. Ce
faisant, ils peuvent engager leur responsabilité pour abus de minorité.
Le droit àl’information
Les associés ont droit à l’information. Aux termes de l’article 344 AUSCG : « les associés ont un droit
d’information permanent sur les affaires sociales. Préalablement à la tenue des assemblées générales,
ils ont en outre un droit de communication ». Il y a donc deux sortes d’information : une information
permanenteet une information avant la tenue de l’A.G.
En effet, le droit d’information des associés renvoie au :
- Droit de communication des documents,
- Le droit de poser des questions aux dirigeants et
- Le droit de solliciter une expertise de gestion.