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Examen : contrôle continue, deux épreuves écrites (1h15 pendant les séances de TD, 10 questions
écrites assez précises dont 7 sur le TD et les autres sur le cours)… pour les dates voir la plaquette.
Bien apprendre le cours. En plus une note d’interrogation en TD éventuellement si le nombre de
personne en TD n’est pas trop important. Ensuite s’ajoute un bonus pour la participation. En sachant
que l’on n’aura pas les notes des examens de TD et seulement la note finale.
Règles de scolarité : si absence à un examen de TD justifiée ou non c’est 0, pour ce qui est des
absences injustifiées on a le droit à deux absences injustifiées et pas plus sinon on passe en défaillant.
Ouvrage : à voir sur la plaquette de TD, choisir celui que l’on préfère mais attention à la date
d’édition ! Aide-mémoire sans intérêt pas suffisant. Traités de chez Dalloz ou Litec correspondent
plus aux attentes des professeurs, peuvent aider pour les TD (le Litec est plus simple à comprendre).
Pour ce qui est de l’encyclopédie Dalloz ou du Lamy ils sont accessibles en ligne et peuvent aider
pour les TD. Code de commerce ! Mais attention aux mises à jour.
Jurisprudence : organisation d’une mini conférence sur l’actualité jurisprudentielle d’1h à 1h30 (1 à 2
semaines avant le 2ème examen de TD).
19/01/16 – 8h à 11h45
Cours sur les sociétés. On a deux catégories de sociétés, les sociétés commerciales et civiles.
Elles sont en 1er lieu régit par les dispositions communes à toute les sociétés que l’on trouve dans le
code civil. Mais il existe des règles spéciales pour certaines structures. Comme on n’a pas le temps de
tous voir, on va exclure le droit spécial des sociétés civiles. On verra donc le droit général des
sociétés et le droit spécial des sociétés commerciales.
Introduction
Notion d’entreprise est utilisé par le droit mais qui n’est pas définie. On a cependant la notion
de personne morale, le droit utilise un concept pour permettre la réalisation d’une activité
économique. Il n’utilisera pas la notion d’entreprise mais de personne morale pour réaliser l’activité
économique.
Ici on a un type de personne moral particulier que l’on appelle les sociétés. Les sociétés et
spécialement les sociétés commerciales seront les véhicules juridiques permettant d’exercer une
activité économique.
Nature juridique de la société ? C’est une personne morale mais est ce que l’on se limite à
cela ? On a se tourner vers le code civil pour voir la définition qui en est donné, l’article 1832 du CCiv
défini la société comme un contrat « la société est institué par deux ou plusieurs personnes qui
conviennent par un contrat… ». Le législateur défini la société comme un contrat. Donc la société est
à la fois une personne morale et un contrat.
La société fonctionne selon des règles pouvant s’expliquer soit par une logique contractuelle,
soit par une logique institutionnelle car la société est une personne morale donc une institution.
Illustrations : 1/ Lorsque l’on constitue une société les règles de validité des contrats vont
s’appliquer comme le consentement, les vices du consentement, il faut un objet licite (cf. 1108 CCiv),
donc ici on retrouve la logique contractuelle. 2/ De plus quand on souhaite modifier un contrat, il faut
que toutes les personnes ayant signé au départ le contrat soit d’accord, si l’on est dans une logique
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contractuelle on devrait retrouver la même démarche en droit des sociétés ? Cependant en droit des
sociétés c’est la règle de la majorité qui s’applique, on peut dans ce cas imposer une modification à la
minorité. Ici ce n’est pas une logique contractuelle mais institutionnelle, composé d’organe qui a un
mode de fonctionnement et ici pas unanime mais majoritaire.
Donc le droit des sociétés est expliqué par le droit des contrats mais aussi par d’autres règles
plus institutionnelles car c’est une personne morale.
1/ La pluralité d’associé
C’est l’article 1832 al. 1 qui le dit, il exige le concours d’au moins deux personnes pour créer
une société. Cela est le principe, il doit cependant être nuancé dès lors qu’ont le confronte à
certaines dispositions spéciale, concernant la société anonyme à responsabilité limité (SARL) il faut
deux personnes, cependant il existe une forme qui est l’EURL (entreprise unipersonnelle à
responsabilité limité) qui peut être constitué par un seule individu, ici on trouve une exception. On a
aussi la société par action simplifié unipersonnelle (SASU). A l’inverse on a des structure on ce sera
plus que deux personnes au minimum tel que la société en commandite par action (SCA) où il faut
un minimum de 4 personnes. Pour ce qui est de la société anonyme (SA) dès lors qu’elle est coté
(attention à la différence en coté et non coté, réforme Macron de juillet 2015) c’est un minimum de 7
personnes. Principe c’est au moins deux personne, mais il y a des exceptions, il peut y avoir une
seule personne comme il peut en avoir au moins plus que deux (4 ou 7…).
On peut dégager un ensemble de droits qui sont communs à tous les associés quel que soit le
type de société ici s’applique à tous :
a. Droits politiques (art.1844 CCiv) : c’est-à-dire droit de participer aux décisions collectives
droit d’information sur l’activité sociale ;
droit de vote aux assemblées, en sachant que ce droit est d’ordre public selon
l’art. 1844 CCiv.
b. Droit financier ou pécuniaire : tous associé à droit à une partie des bénéfices distribué
dès lors que l’on décide de les distribués (dividendes). Ces dividendes sont calculés par
titre, on a les parts sociales et les actions.
c. Droit patrimoniaux : les titres que l’on appelle les droits sociaux ont une valeur vénale
(déterminé de gré à gré ou avec une cotation) et font partie du patrimoine de
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l’associé(droit de propriété sur le titre). Ils seront transmis au moment de la succession,
ils peuvent servir de garantie (nantissement).
d. Droit à l’intangibilité de ses engagements : c’est-à-dire que l’on interdit d’augmenter les
engagements d’un associé contre son gré selon l’article 1836 du CCiv. « en aucun cas les
engagements d’un associé ne peuvent être augmenté sans le consentement de celui-ci ».
Ici on retrouve la logique contractuelle, ici l’associé lorsqu’il s’est engagé à devenir
associé il s’est engagé en tenant compte de certains éléments, donc si on modifie ses
éléments fondamentaux il faut qu’il soit d’accord. Mais la difficulté est de savoir quels
sont ces « engagements » (éléments fondamentaux), la jurisprudence a affiné le contenu
de cette notion.
Par exemple lorsque l’on modifie la forme de la société et que le patrimoine
personnel n’est plus protégé alors on considère que c’est un engagement qui a été
augmenté.
Principe commun à tous les associés quel que soit le type de société !
e. Droit de rester dans la société : le CCom ou CCiv sont muet sur ce point. On a eu une
certaine controverse sur la possibilité d’exclure un associé de la société. A été trancher
par un arrêt Ch. Com. CCass. 12 mars 1996,principe de l’interdiction de l’exclusion d’un
associé. Donc la reconnaissance d’un droit de rester dans la société. Il existe deux types
d’exceptions :
• D’abord on a des exclusions légales (exemples :sociétés à capitales variables,
ici quand on constitue la société on indique que le capital peut varier
librement entre tel et tel montant sans modification des statuts, ici le capital
varie par l’arrivée de nouveaux associés et par le départ ou l’exclusion
d’associés ; hypothèse d’une incapacité qui affecterait une partie des associés
(sanctions pénales), les autres associés pouvant alors proposé au juge de
racheter les droits sociaux de la personne qui serait devenu incapable ; cas du
redressement ou de la liquidation judiciaire ou le tribunal peut imposer la
cession de droit sociaux d’un dirigeant) ;
Si en cours de vie sociale les associés veulent inclure cette clause, est
ce possible ? Le vote devra être fait à la majorité ou à l’unanimité en raison
d’une augmentation des engagements ?
Oui c’est une augmentation des engagements, donc il faudra voter
l’ajout de la clause à l’unanimité. La diminution d’un droit est donc une
augmentation des engagements.
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2/ « Affectio societatis »
Qualification de contrat de société est subordonnée à la démonstration de l’existence de cet
élément qui n’apparait pas de manière explicite à la lecture de l’article 1832 du CCiv. C’est donc une
condition qui est déduite et qui apporte une dimension psychologique à la constitution de la société.
Définition : c’est une volonté de chaque associé de collaboré effectivement à l’exploitation du
fonds dans un intérêt commun et sur un pied d’égalité avec les autres associés.
Elément doit exister à la formation de la société et doit durer aussi longtemps que la société.
Dès lors qu’il disparait on a plus un contrat de société.
Il faut nuancer, car on constate à la lecture de la jurisprudence que dès lors que la société va
acquérir la personnalité morale, cet élément d’ « affectio societatis » ne sera plus pris en compte. La
société au départ c’est un contrat, ce contrat de société prendra l’appellation ultérieurement de
statut dès lors que la société deviendra une personne morale. Or comment une société-contrat
devient une institution ? Elle devient une institution par l’accomplissement d’une formalité
administrative que l’on appelle l’immatriculation. Dès lors que la société est immatriculée elle
acquière la personnalité morale. Parfois les sociétés n’acquière pas de personnalité morale et reste
contrat (ex : société en participation). Dès lors qu’un élément caractéristique du contrat de société
disparait cela remet en cause la société ? En droit des sociétés l’affectio societatis doit exister à la
formation et doit exister par la suite, or dès lors que la société deviendra personne morale (société
duale, à la fois contrat et personne morale), la logique voudrait que la disparition de l’affectio
societatis conduise automatiquement à une requalification et à la disparition de la société, or à la
lecture de la jurisprudence on voit que ce raisonnement n’est pas appliquer car dès lors que la
société a acquis la personnalité morale, la disparition de l’ « affectio societatis » ne conduit pas à la
disparition de la société. Les juges vont privilégier la nature institutionnelle.
Donc l’« affectio societatis » sera surtout pris en compte dans l’hypothèse où la société
n’est que contrat, essentiellement la société en participation. Le magistrat prend cette décision car si
un élément essentiel du contrat disparait (tel que l’affectio societatis), c’est la nullité qui s’applique,
or la nullité est rétroactive et lorsqu’une société a une certaine ancienneté il est impossible de
revenir à la situation avant le contrat.
3/ Les apports
Consistent dans des biens au sens juridique du terme (biens corporels, meubles, immeubles
ou incorporels). Des biens dont les associés transfert la propriété ou la jouissance à la société en
contrepartie desquelles ils reçoivent des droits sociaux (part social, action) selon l’article 1843-2 al. 1
du CCiv.
Pour distinguer de la vente : la contrepartie au transfert de propriété n’es pas un prix mais
des droits sociaux ; pour distinguer de la location : la contrepartie au droit de jouissance n’est pas le
loyer mais des droits sociaux.
a. Considérations générales :
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Pour apprécier on se place au moment de la constitution de la société. On
retient la date de la signature des statuts. Si le caractère fictif intervient après la
signature des statuts il ne remet pas en cause l’apport.
2/ Subsiste tous au long de la vie de la société : selon l’article 1843-3 al. 1 du CCiv
l’apporteur est tenu remettre à la société les biens qu’il a promis d’apporter,
l’obligation subsiste même après la dissolution de la société.
Car pour certaines sociétés le législateur offre la possibilité de retarder ce
que l’on appelle la libération de l’apport (c’est-à-dire le versement effectif). Le
législateur permet de décaler dans le temps ce que vous avez promis d’apporter (5
ans pour verser le solde) donc parfois il peut y avoir dissolution avant qu’il y ait
apport, l’obligation dans un tel cas subsiste.
Est-ce que une personne qui a promis d’apporter et qui n’apporte pas remet
en cause la qualité d’associé ?La jurisprudence considère que de ne pas apporter ne
remet pas en cause la qualité d’associé car l’obligation d’apporter subsiste (CA Paris,
10 mars 2004 confirme cette position).
3/ Droit des tiers sur l’apport : hypothèse ou l’apport qui serait fait en société aurait
été fait en vue de faire échec à un droit dont disposerait de tierce personne. Fait dans
le but d’organiser son insolvabilité. Un apport sur le plan juridique est un transfert
de propriété, les huissiers ne pourront pas saisir ces biens car vous n’en serez plus
propriétaire. Ce mécanisme est contester par les juges, on aura un abus de droit. Le
magistrat considèrera que la société est fictive et donc remettre les apports de la
société dans le patrimoine de la personne pour que les huissiers puissent saisir.
Il ne faut pas apporter dans un but de fraude, de faire obstacle aux droits
des tiers sur ce bien.
1/ Les apports en numéraire : apporter une somme d’argent, soit on apporte les
fonds en espèces, soit c’est un chèque ou un virement bancaire dans les caisses de la
société. Il y a en général une échéance pour verser/libérer qui peut être échelonné. Si
l’on ne respecte pas l’échéance, des intérêts courts. Pour la société par action le
législateur est allé plus loin car il prévoit la possibilité de saisir les titres non versé,
non libéré.
26/01/16 – 8h à 11h45*
2/ Les apports en nature : c’est apporter un bien autre que de l’argent. Cela peut être
des biens corporels ou des biens incorporels (brevet, marques, ect…). On peut aussi
apporter un immeuble. Il faut qu’ils aient une évaluation pécuniaire. Cela opère
transfert de du patrimoine de l’apporteur vers celui de la société. On peut aussi
simplement apporter la jouissance du bien. Le bien que l’on va apporter à la société
doit pouvoir faire l’objet d’une exploitation commerciale. On a trois types d’apport
en nature :
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rapport au contrat de vente : on renvoie à l’obligation de
délivrance.
o La société devient propriétaire du bien apporté. Les associés n’en
sont pas copropriétaires. Ils sont titulaires d’un droit assimilable, sur
ce patrimoine (par le biais des parts-sociales). C’est un droit de
créance.
o Normalement, seuls les sujets de droit ont un patrimoine. La société
ne peut alors devenir propriétaire que si elle acquiert une existence
juridique. Le transfert de propriété ne sera effectif qu’à partir du
moment où la société devient une personne morale. Si le bien vient
à périr pendant ce délai alors les risques pèsent sur l’apporteur. Si
l’évènement intervient postérieurement à l’immatriculation de la
Société alors c’est le propriétaire qui en assume les risques, donc la
société.
o L’apporteur est tenu de garantir la société dans les mêmes
conditions qu’un vendeur à l’égard de son acheteur. L’acheteur
bénéficie de la garantie d’éviction et des vices cachés.
3/ Les apports en industrie (apporter son travail) : apporter sontravail, son activité.
Ils sont exclus du Capital Social, l’idée de base était d’imposer un capital minimum.
La plupart des sociétés ne pouvaient être constituées que si un capital minimum était
apporté. Cette obligation a disparu petit à petit mais a été maintenu pour la SA qui
impose un Capital minimum de 37 000€. Cela permettait d’imposer une garantie
pour les créanciers. La garantie ne peut alors porter que sur des biens saisissables.
L’apporteur en industrie va être associé. Il va bénéficier de l’essentiel des droits
reconnus aux associés.
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Conclusion : dès lors que ces 4 éléments apparaissent, il s’agit d’un contrat de société. Si l’un
manque, on est en présence d’un autre contrat.
1/ La société en participation
Selon l’article 1871Cciv, c’est une société que les associés ont convenu de ne pas
immatriculer au RCS. C’est la singularité de cette société.
Elle demeurera une société de contrat, elle n’a donc pas de patrimoine, pas de siège social
donc aucun attribut attaché à la personnalité juridique n’apparaitra. Les conditions de forme sont
réduites au minimum. Il ne faut pas en déduire que la société en participation est une société
occulte (= caché) car bien que non immatriculée, cette société peut être parfaitement connue des
tiers. Le caractère civil ou commercial de la société va dépendre de son objet social, dès lors qu’elle a
un objet social représentatif d’une activité énumérée à l’art. L 110-1 du Ccomalors société
commerciale. Dans ce type de société il y a un très fort intuitu personae entre les associés.
C’est l’article 1871Cciv qui définit la société en participation, c’est avant tout un contrat
de société. Elle suppose alors :
• Une pluralité d’associés (au moins être 2) ;
• Il faut un affectio societatis ;
• L’intention de produire des bénéfices et de les partager entre les
associés ainsi que l’engagement de contribuer aux pertes ;
• Que les associés fournissent des apports.
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Le gérant fait en principe « écran », l’art. 1872-1Cciv va organiser 3 hypothèses permettant
au tiers d’agir contre les participants :
• Tous les participants agissent en qualité de participants/d’associés aux vues et aux
sues des tiers : chacun des associés est alors tenu des obligations nées des actes
accomplis par l’un des associés (le gérant) avec solidarité. C’est l’hypothèse de la
révélation, il faut qu’elle soit volontaire donc que les participants aient accepté. C’est
à dire qu’un gérant révélerait l’identité de la société.
• L’un des participants par son immixtion dans la gestion d’un contrat, a laissé croire
aux tiers qu’il entendait s’engager à leur égard : c’est le mécanisme de la théorie de
l’apparence, il donne l’impression qu’il s’engage et qu’il est concerné par le contrat
signé. Le tiers pourra non seulement se retourner contre le signataire mais aussi
contre le participant qui se serait immiscé.
• Le pouvoir des gérants vis à vis des associés : ce pouvoir est fixé par les statuts, à
défaut, le gérant peut faire tous les actes de gestion dans l’intérêt de la société. Il est
possible d‘introduire dans les statuts, des clauses limitatives de pouvoir, c’est-à-dire
que on va limiter les pouvoirs du gérant (par nature d’opérations, par importance
d’opérations, etc).
Exemple : un gérant contracte avec un tiers en infraction avec une clause
limitative de pouvoirs. L’acte conclu en infraction est-il valable ? Elles sont alors
inopposables aux tiers. Car il devrait se renseigner et rechercher l’information. Le
gérant pourra alors voir sa responsabilité civile contractuelle engagée.
S’il n’y a pas de clauses limitatives de pouvoir, le gérant peut tout faire.
02/02/2016 – 8h à 11h45
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La société créer de fait est déduite d’une situation, c’est la situation dans laquelle deux ou
plusieurs personnes se comporte en fait comme des associés sans entreprendre la moindre
démarche pour constituer une société. Parfois ils n’ont pas conscience d’être en société.
Parfois on parle de « société de fait », ce n’est pas vraiment la même chose, cela recouvre la
situation suivante, une société qui ai départ a été immatriculé et qui a été annulé. Se rapproche des
nullités de société.
Le plus classique c’est le cas d’époux, voir de concubins qui exploite ensemble un commerce
et qui pour des raisons liés aux aléas de la vie se sépare, il y a une volonté d’un des époux de
démontrer a société créée de fait afin de demander la liquidation et le partage. Outils de la société
créée de fait a été beaucoup utilisé par la Ccass, décision a été variable mais est claire aujourd’hui
(voir TD).
On a beaucoup de cas aussi ou l’on souhaite démonter une société créée de fait entre
sociétés. Il faut démonter les 4 éléments du contrat de société, dès lors que l’on démontre qu’il y a
société créée de fait alors on passe à la dissolution puis au partage du bénéfice du patrimoine de la
société.
La société créée de fait ressemble beaucoup à la société en participation. Comme la société
en participation, elle n’est pas immatriculée au RCS, donc absence de personnalité juridique. Les
deux respectent les 4 caractéristiques fondamentales du contrat de société. La différence est que
les associés en participation savent qu’ils font une société et c’est leur volonté de ne pas
l’immatriculé, alors que dans une société créée de fait ce n’est pas vraiment le cas, ils sont en société
sans le savoir et donc ne pense pas à l’immatriculer.
Y’a-t-il une conséquence juridique ? Pas vraiment puisque le législateur applique aux deux
formes juridiques le même régime car Cciv (art. 1673) renvoi au régime de la société en participation
pour la société créée de fait. Voir le régime de la société en participation, en insistant sur la question
de la responsabilité, normalement un cocontractant ne se retourne que contre son cocontractant
sauf si l’on rentre dans les exceptions présentés (immixtions d’un autres associés dans le contrat ;
quand participant se comporte aux vues et sues des autres tiers comme un cocontractant ;
engagement a tourné à l’avantage d’un associé).
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Si on est dans une société créée de fait on appliquera les règles de la société en
participation, et donc les exceptions prévues à l’article 1872-1 Cciv (agir à la vues et sues des tiers
en qualité d’associés, engagement à tourné à l’avantage de l’un des associés, immixtion d’un associé
dans le contrat).
Le tiers (demandeur) et le défendeur vont demander à ce que soit prouver que se soit une
société créée de fait afin qu’il y ait plusieurs patrimoine pour garantir la dette. Les autres associés
vont tous faire pour démontrer que la société est une société en formation afin que leur patrimoine
soit à l’abri.
La jurisprudence a essayé de mettre en place un critère objectif différent de « on voulait/ ne
voulait pas s’immatriculer ». Jurisprudence va regarder l’activité. Ce qui caractérise l’existence d’une
société créée de fait c’est un exercice de manière durable et importante de l’activité sociale. Dans ce
cas la on applique de la société en participation. Au contraire la reconnaissance d’une société en
formation se réduira aux hypothèses où les actes accomplis sont ceux nécessaire à la constitution
de la société (ex : début de démarrage d’activité). Distinction est liée à la question de la
responsabilité.
Jusqu'à immatriculation la société n’existe pas en tant que personne morale. A la date
d’immatriculation elle acquière la PM et le statut de commerçant. Jusqu'à l’immatriculation la
société sans personnalité juridique ne peut faire l’objet d’aucune action en justice, elle ne peut pas
non plus elle-même agir en justice. Exception un peu surprenante provenant des TA, reconnaissent
une sorte de PJ embryonnaire en admettant qu’une société en formation puisse participer à un
appel d’offre.
On va dans ce cours distinguer le droit commun des sociétés (s’applique à toutes les sociétés)
du droit spéciale des sociétés (qui s’applique à des structures clairement identifiés).
Chapitre 1 : la constitution
On va ici voir 3 aspects : l’individualisation de la société, la notion d’objet social, la notion
d’intérêt social.
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§1. La désignation de la société
Comme les personnes physiques les sociétés ont un nom qui est leur dénomination sociale.
Il s’agit d’une mention obligatoire des statuts, toute société doit en avoir une. Cette dénomination
doit être précédé ou suivi immédiatement de l’indication de la forme de la société concerné
(exemple : « bidule » SA, « machin » SARL). Cette dénomination peut revenir 3 formes possibles :
*Evolution jurisprudentielle :
Dénomination sociale qui comporte le nom d’un associé pourra-elle faire l’objet d’une
contestation en cas de retrait de cet associé de la société ? Possible d’interdire à la société de porter
le nom de l’associé ? Dans la logique civile, le nom est hors commerce, on pourrait donc dire que la
personne peut interdire à un tiers l’utilisation de son nom qu’elle avait autorisé un certain temps car il
est rattaché à sa personnalité.
Hors la Ccass dans l’arrêt Bordas du 12 mars 1995, (confirmé par la suite notamment avec
l’arrêt Ccass Pérotian du 13 juin 1995), la Ccass a inventé une théorie, dans ce type d’hypothèse le
nom de famille se détache de la personne et est née au niveau de la société un véritable droit de
propriété intellectuelle au bénéfice dont serait titulaire la société sur ce nom. Ceci est la théorie dite
du détachement qui est une création prétorienne totale. On a une justification de cette théorie, on a
crée une société a un instant T, a ce moment la dénomination sociale n’est pas connu donc le nom est
inconnu avec aucun attrait commerciale. La société est exploité pendant un grand nombre d’année,
en T+20 la société a prospéré, le nom de la société est très connu à titre de dénomination sociale. La
notoriété du nom au titre de dénomination sociale est liée au titre de l’activité de la société pendant
20 ans et non à la notoriété particulière de l’associé qui a donné son nom. Si a T+20 l’associé se
retire, et si avec la logique civiliste on permettait a l’associé d’interdire l’utilisation pour pouvoir
l’utilisé pour lui, il pourrait profiter de la notoriété que la société a acquise pendant 20 ans pour ses
fins personnels, cela serait injuste. Ici les juges jugent en équité et invente une théorie, celle dite du
détachement. Permet à la société de conservé un nom qui à lui seul a une notoriété. Dans une
logique différente, une personne qui aurait à l’origine une notoriété, qui créerait une société et qui
apporterait son nom à la société, si on gardait la même démarche, on devrait permettre à cette
personne de récupéré son nom au retrait puisque la notoriété est antérieur à la société. Or l’évolution
ne sera pas vraiment celle-ci.
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La théorie du détachement aura une évolution avec l’arrêt Ducasse du 24 juin 2008, ce
monsieur, cuisinier, s’associe avec des personnes pour créée une société dont l’objectif serait la
fabrication d’ustensile de cuisine. Il apporte à la société son nom à titre de dénomination sociale.
Quelques temps après il se fâche et il apprend que les associés ont déposé le nom Ducasse au titre de
marque et monsieur Ducasse veut s’opposer à cela. Les autres associés connaissent la théorie du
détachement et savent qu’ils ont un droit de propriété sur le nom, donc à partir de là ils peuvent faire
ce qu’ils veulent ils peuvent même le déposer à titre de marque. Hors si on autorisait ce raisonnement
cela permettrait aux associés d’utiliser la notoriété mondiale de monsieur Ducasse à des fins
personnelles. Monsieur Ducasse lui est très ennuyer, il sait qu’en apportant son nom à la société il le
perd au nom de la théorie du détachement, il essaie de démontrer la différence entre la notoriété
antérieur et postérieur. Il ne peut cependant pas interdire la société d’utiliser son nom par application
de la théorie du détachement. Cependant il y a un problème car cela est injuste, ils vont donc créer
une variante. Ils vont dire que dès lors qu’il y a un nom notoirement connu, il existerait un droit de
propriété près existant sur ce nom dont serait titulaire la personne et lorsqu’il transmettrait ce
droit à la société il le transmettrait pour un usage particulier. Et donc quand monsieur Ducasse
transmettrait son nom il ne transmettrait pour un usage précis, c'est-à-dire que la société pourrait
utiliser le nom même si Ducasse n’est plus associé, mais ne pourrait l’utilisé qu’a fin de dénomination
sociale et pas au titre de marque. On aurait une sorte d’exception à la théorie du détachement au
nom notoirement connu. Qu’est ce que c’est qu’un nom notoirement connu ? Un arrêt de février
2007, nous explique qu’il faut avoir au moins une notoriété nationale.
C/ Dénomination de fantaisie
Toutes les dénominations sont envisageables. On évite les termes injurieux et contraires aux
bonnes mœurs. On a une autre limite c’est les confusions, il ne faut d’appellation trop proche
d’autres appellations (graphique et phonétique). Dès lors qu’une confusion est possible il y a risque
de censure.
Certaine marque avec une très grande notoriété interdit l’usage du nom et même si la société
est dans une activité complément différente (exemple : restaurant l’oréal). A l’inverse des noms très
courant et avec peu de notoriété il n’y a pas de risque de confusion (exemple : café de la gare peut
exister dans deux villes proches).
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Importance de la notion en matière contentieuse. L’objectif est de contre carré une stratégie
qui consisterait à situer le siège social fictif loin de la zone géographique représentative de
l’activité de la société (exemple : activité lilloise et siège sociale à Toulouse, si il y a un conflit entre la
société et un client surement lillois, le client demandeur doit saisir territorialement le tribunal du lieu
du siège sociale du défendeur ici la société, donc théoriquement ce client lillois doit saisir le tribunal
de commerce ou civile de grande instance de Toulouse, éloignement géographique peut représenter
une contrainte importante (avocat à Toulouse, déplacement à Toulouse) qui peut devenir un obstacle
important à l’action qui pourrait être mené contre la société). Pour contrecarrer cette technique les
tribunaux peuvent donc requalifier le siège statutaire en siège fictif, les tribunaux vont désigner un
siège sociale réel (exemple : Lille), le client aura donc un choix entre le siège social fictif ou réel et la
société ne pourra que se conformer au choix.
§3. La nationalité
Toute société est rattachée à un Etat. Rattachent est indispensable pour plusieurs raisons,
notamment pour apprécier la loi applicable à la société, déterminé l’aptitude qu’une société aurait à
jouir des doits attachés aux nationaux français (gestion d’un service public, bénéficier d’un traité
signé par la France).
On parle de nationalité de société, on parle de société française, allemande, italienne.
L’expression ne doit pas faire illusion. C'est-à-dire que la notion de nationalité n’a pas du tous la
même portée pour une société que pour une personne physique. La société n’est pas une et
indivisible.
Selon les lois applicables il peut y avoir des critères particuliers consistant à reconnaitre ou
non la nationalité française à une société. En règle générale la nationalité française est accordée à
toutes les sociétés ayant leur siège social sur le territoire français. Il peut y avoir des lois
particulières qui vont conditionner la reconnaissance de la nationalité française à des critères
supplémentaires (nationalités des dirigeants, des personnes qui contrôlent la société). On a ce
phénomène dans des domaines technologiques sensibles mais aussi dans l’industrie de l’armement
pour les appels d’offres.
Question de l’acquisition et perte de la nationalité ? Une société à l’origine Autrichienne qui
déciderait d’implanté son siège social en France, deviendrait française. L’acquisition de la nationalité
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française d’une personne morale est très simple. Pour perdre la nationalité française c’est aussi
facile c’est si la société transfert son siège social à l’étranger.
• D’abord sous peine de nullité de la société l’objet social doit être licite, non
contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs (art. 1833 Cciv). On a l’hypothèse
ou l’objet social est illicite dès le départ et l’hypothèse ou celui-ci est licite au
départ car vous avez une autorisation et devient illicite car on vous retire
l’autorisation.
• Ensuite l’objet social doit aussi être déterminé. C'est-à-dire que les sociétés n’ont
pas vocation à faire n’importe quoi. Elles doivent affichées un objet social
constitutif du programme qu’elles se proposent de réalisées. Souvent on le
détermine de manière large, mais celui-ci ne doit pas devenir universel (réaliser
toute sorte d’activité économique). Il faut qu’il soit un minimum précis (≠ droit
américain). Cette nécessité est une conception complètement dépassé. On
société doit agir dans le cadre de son objet social et donc en dehors de son objet
social on considère que la société est incapable juridiquement, donc elle ne peut
pas contracter, agir. Cet objet social définirait le périmètre de sa capacité
juridique. Or ce principe de la spécialisation de la personne morale à a priori
vocation à s’appliquer à toute les sociétés, hors force est de constater (influence
DUE) que ce principe a une portée réduite et reste cantonné à deux formes
sociales essentiellement : SNC et SCS, qui sont des formes sociales marginales.
Pour toutes les autres ce principe de spécialisation de la personne morale ne
s’applique pas du fait de la 4ème directive européenne de 1978. On peut ici
s’interroger sur la nécessité d’imposer un objet social déterminé ?
14
centrale mais malheureusement aucune définition de cette notion dans les textes. On fait donc
référence à la doctrine et à la jurisprudence. Se dégage 3 visions de l’intérêt social :
09/02/16 – 8h à 11h45
Chapitre 2 : la dissolution
Met fin à la société. Disparation ne se fait pas en un instant. On va d’abord voir les causes de
la dissolution (section 1) puis la suite de cette dissolution (section 2).
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introduite dans les statuts. Cette prorogation tacite semble admise s’il y a ce type de clause (Cass,
com, 23 octobre 2007). S’il n’y a pas ce type de clause alors la prorogation tacite n’est pas possible.
Donc on tombe dans le mécanisme traditionnel, l’arrivé du terme provoquera la dissolution
automatique de la société. Un événement peut survenir, que se passe-t-il si le terme arrivé les
associés continue a exploité la société ? La CCass a inventé une nouvelle notion, « la société devenu
de fait ». Elle a inventé lors d’un arrêt puis a confirmé.
On a aussi la réalisation, l’extinction de l’objet social qui est une cause de dissolution de
plein droit. Une société a été constituée pour une opération déterminée, précise et cette opération a
été accomplie. Cass, com, 15 septembre 2009 reconnait la dissolution d’une société pour réalisation
de l’objet social, reste rare.
16
Face à ce phénomène, le législateur a réagit (loi du 15 mai 2002), la transmission universelle
du patrimoine ne peut s’opérer que dan l’hypothèse ou l’associé unique est une personne morale.
Des lors que l’associé est une personne physique ce sont les règles de droit commun qui s’applique.
Rem : pour dissoudre une société, peut être le plus simple pour contourner la procédure de
droit commun, c’est simplement de faire acquérir les parts ou les actions d’une société (SARL/SAS) par
une seule personne. Ici en prononçant la dissolution de la société, transmission universelle du
patrimoine automatique de la société dissoute vers l’associé personne morale.
*L’hypothèse selon laquelle le tribunal peut être amené à se prononcer sur une dissolution, c'est-à-
dire qu’un associé a invoqué des justes motifs de dissolution
Selon 1844-7 5ème Cciv. Un associé saisi le TC et demande au juge de dissoudre la société. Le
juge ne prononcera la dissolution que s’il considère qu’il existe de justes motifs.
Que doit-on comprendre par juste motif ? Juridictions ont forgé cette notion. Sont souvent lié
à des dysfonctionnements dans la société qui découle souvent d’une dé-entente entre les associés.
Ceci est la base mais ne suffit pas. Les dysfonctionnements devront provoquer la paralysie de la
société. C’est uniquement dans cette hypothèse que la dissolution pourra éventuellement être
prononcée.
Ici aussi le juge détache les associés de la société, ce n’est pas parce que les associés ne
s’entendent plus que la société doit disparaitre, n’accepte donc que si la vie propre de la société n’est
pas en jeu.
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peut demander au TC la dissolution de la société. Pour éviter la dissolution les associés doivent
ramener le CS à auteur de l’actif net.
Règle lié au fait du rôle du CS par rapport au tiers. CS est une mention obligatoire, cependant
peut être trompeur si CS n’est pas proportionnel à l’actif net. Le législateur au final veut que le CS soit
ramené à auteur de l’actif net pour que ce CS ne trompe pas les tiers.
§1. Principes
Règle applicable à la liquidation résulte d’articles du Ccom. Les unes sont impératives,
articles L237-1 à L237-13 Ccom. Les autres sont supplétives, articles L237-14 à L237-31 Ccom. Les
statuts en générales reproduisent ses dispositions.
Si on met de coté la liquidation judicaire (régit par la loi du 25 janvier 1985), les dispositions
du Ccom. s’appliquent à toutes les dissolutions de société quelque soit la cause de dissolution
(attention au cas de la SASU et URL).
Ses règles s’appliquent aussi aux cas d’annulation de société, puisqu’en droit des sociétés
l’annulation de la société est équivalente à la dissolution. Les nullités en droit des sociétés n’ont pas
d’effet rétroactif.
Le but de la liquidation est de faire disparaitre le patrimoine social en le partageant entre
les associés. Tant que la liquidation n’est pas achevée, la personnalité morale de la société subsiste
afin de soutenir le patrimoine social, cette suivie n’est reconnu que pour les besoins de la liquidation.
Pour cela la société a besoin d’un représentant, cependant la dissolution marque la fin des
fonctions du gérant, des dirigeants. Il convient donc de nommer un nouvel organe pour représenter
la PM. C’est la personne que l’on appelle le liquidateur. Ce dernier est désigner par les associés dans
les conditions prévus par les statuts, souvent c’est l’un des associés. En cas de silence des statuts, ou
si les associés ne peuvent pas s’entendre pour effectuer cette désignation, le juge peut être saisi pour
qu’il désigne en justice un mandataire que l’on qualifie d’ad hoc chargé de représenter la société. Ce
mandataire va réaliser des opérations de liquidation.
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Liquidateur va procéder à la réalisation de l’actif et au paiement du passif de la société.
Réalisation de l’actif c’est à vente des biens de l’entreprise (liberté totale). Avec les sommes obtenus
il va payer le passif, en priorité le passif externe (dette envers les créanciers sociaux, fournisseurs,
banquiers, fisc) et éventuellement le passif interne (apports des associés). Ensuite s’il reste encore
quelque chose, c’est ce que l’on appelle le boni de liquidation, il sera partager entre les associés en
fonction d’une clause de répartition prévus dans les statuts ou proportionnel aux apports.
*Hypothèse idéal
L’actif social suffi à régler le passif externe, le passif interne et boni de liquidation. Dans ce cas
là, les créanciers sociaux sont tous désintéressés, tous les associés récupèrent leurs apports et en
plus un surplus est partagé entre eux.
Chapitre 3 : la transformation
Ici c’est une situation un peu à la marge. C’est ici le passage d’une forme sociale à une autre.
Exemple : une SA devient une SARL ou une SAS ; une SNC devient une SC. Ici on s’intéresse d’abord au
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mécanisme de transformation (section 1), pour ensuite on va s’intéresser aux conséquences juridique
de cette transformation (section 2).
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associés avait une responsabilité illimitée et donc si le patrimoine de la société est insuffisant alors
le créancier social peut se retourner contre le patrimoine des associés. La bonne solution est la
seconde car sinon ce serait trop pénalisant pour le tiers.
16/02/16 – 8h à 11h45
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Une disposition expresse est une disposition prévus dans le code civil ou code de commerce
qui dans une hypothèse donnée imposerait la nullité de la société. Le problème c’est que l’on n’a pas
dans ces codes une partie qui regroupe ce type de dispositions. Quand on prend le temps de
rechercher ses dispositions dans le code on a du mal à les trouver, c’est seulement pur les SNC et les
sociétés en commandite simple qu’il existe une disposition expresse dans le Ccom et qui prévoit la
nullité de ses sociétés pour inobservation des formalités de publicité. Ici le législateur demande la
nullité car les associés ont une responsabilité illimitée. En pratique cette nullité demeure
exceptionnelle puisque l’article L210-7 du Ccom prévoit expressément une régularisation possible.
Donc difficile car les articles de bases prévoient simplement une cause de nullité expresse contenu
dans le présent livre (1832 et suivant) et Ccom (disposition sur les sociétés commerciales). Donc
toute dispositions extérieur à cet ensemble de disposition et prévoyant la nullité d’une société ne
peuvent pas s’appliquer.
On peut aussi envisager d’avoir recours à la nullité des contrats. Une société serait nulle des
lors que ferait défaut une des conditions de validité requise pour la formation des contrats selon
l’article 1108 du Cciv. Le défaut de l’une des conditions évoquées n’est pas sanctionner par la nullité
de la même façon dans toutes les formes de sociétés. Parce que l’article apporte des exceptions,
réservé aux sociétés à responsabilité limité et aux sociétés par action.
• Pour les SNC et les SCS qui sont des sociétés de personnes, la violation de l’une des
conditions de l’article 1108 serait sanctionnée par la nullité.
• Pour les sociétés à responsabilité limité et les sociétés par action ses articles
apportent des restrictions en nous disant que la nullité ne peut résulter ni d’un vice
du consentement (CCass assimile le défaut du consentement à un vice du
consentement), ni de l’incapacité (sauf si atteint tous les associés), ni de l’existence
d’une clause léonine. Subsisterait comme cause de nullité l’objet et la cause illicite.
Ce n’est pas certain non plus car la CJUE considère que seul les causes de nullité
interprété à la lecture de la directive du 16 septembre 2009 peuvent être retenu, or
dans cette directive la cause illicite n’apparait pas. Si on tient compte du droit de l’UE
on réduit encore les possibilités. Donc nullité de société par le biais du droit commun
des contrats est cantonnée à l’objet illicite. Relativement rare ici aussi.
Si on fait le bilan on a peu de nullité qui peuvent être mise en jeu. Les causes de nullité sont
extrêmement rares. Qu’en est-il des conditions de validité du contrat de société ? Violation de l’une
de ses conditions en principe est une cause de nullité de la société. Or avec la directive du 16
septembre 2009 il faut distinguer :
• si la société est une SNC ou SCS alors défaut d’une condition de validité du contrat
de société entraine la nullité ;
• si la société est une société à responsabilité limité ou par action, le droit de l’UE ne
prévoyant pas ses hypothèses là, il ne peut pas y avoir nullité de la société.
Remarque : il existe une autre hypothèse de nullité de société qui est la société fictive, qui
est nuls (prévus par la jurisprudence).
22
Cela concerne également les actes non modificatifs des statuts dès lors qu’il s’agit d’une
Scom, s’applique à tous les actes sans distinction quand il s’agit d’une Sciv.
« La nullité d’acte ou délibération autre que ceux prévus à l’alinéa précédent (qui ne modifie
pas les statuts) ne peut résulter que de la violation d’une disposition impérative du présent livre ou
des lois qui régissent les contrats » (al. 2).
Ainsi les textes exigent le non respect d’une disposition impérative. Or formulation
« disposition impérative » pose un problème d’interprétation. Que doit-on comprendre par
impératif ? Au sens strict est impérative toute disposition que le législateur qualifie expressément
d’OP en interdisant toute pratique contraire. Ici l’expression a un sens plus large. Il suffit de voir le
débat parlementaire de l’époque pour comprendre que cette disposition a été introduite dans la loi
afin qu’existe une cause de nullité générale. Ainsi donc on doit admettre que la nullité est
susceptible d’être ici prononcée en l’absence d’une disposition expresse la prévoyant dès lors
qu’irrégularité promise compromettrait un intérêt important que le législateur voudrait protéger.
Ces intérêts ne sont pas donnés par le législateur. C’est le juge qui va décider que tel ou tel autre
disposition est une disposition impérative (cf. clause léonine, intangibilité des engagements, principe
de libre révocabilité). Point de droit influencé par le juge, on a ici une certaine insécurité juridique
sur ce point, revirement toujours possible.
Ces articles visent exclusivement la violation des dispositions impératives du présent livre (cf.
ce que l’on a vu plus tôt). Ici la question qui se pose en plus est celle de savoir si la violation de
certaines dispositions de la partie réglementaire pourrait être sanctionnée par la nullité ? Car lorsque
l’on parle du présent livre on parle de la partie législative. Ici tout dépend de la formulation du texte.
Aucun problème quand la loi renvoi expressément à une disposition réglementaire et prévoit donc
la nullité en cas de violation de cette disposition réglementaire (L225-121 Ccom). Pas de problème
non plus quand le texte règlementaire est indissociable de la loi (L225-105 Ccom). En revanche
incertitude totale face à des dispositions réglementaire totalement détaché de la loi. Ici
jurisprudence est totalement contradictoire. Elle admet la nullité dans 3 cas :
• clause statutaire qui reproduit la loi n’a pas
été respecté ;
• loi renvoi au statut ;
• nullité en cas de non respect d’une clause des
statuts constituant le prolongement d’une
disposition légale impérative.
En dehors de ces hypothèses le juge et donc la jurisprudence est assez hostile a prononcé la
nullité.
Nullité des contrats, acte ou délibération serait nul pour objet ou cause illicite, vice du
consentement ou défaut de capacité. Ici pas de difficulté car le droit de l’UE ne s’applique pas
(directive ne concerne que les nullités de société).
Nullité que l’on a évoqué sont des nullités d’acte, qui découle du non respect soit d’une
disposition impérative, soit du droit commun des contrats. Au départ il y a un vice, dès lors on peut
comprendre que dans certaine hypothèse il y ait la nullité. On est bien d’accord que la nullité
s’appuie en amont sur un vice.
Il existe une autre possibilité pour obtenir la nullité d’un acte ou d’une délibération, c’est ce
que l’on appelle l’abus de majorité, ici on n’est pas sur le même plan car ici la décision ne faut l’objet
d’aucun vice. Malgré tout acte ou délibération sera annulé. Abus de majorité est une création
prétorienne qui s’appuie sur une théorie qui est la théorie de l’abus de droit, qui conduit à prononcé
la nullité d’une délibération dès lors que : la décision est contraire à l’intérêt sociale et a été prise
par les majoritaires contre les minoritaires (cumulative). Si conditions démontrés alors le magistrat
peut prononcer la nullité de l’acte.
23
Cela concerne également les actes modifiant les statuts dès lors qu’il s’agit d’une société
commerciale par contre cela ne concerne pas les Sciv, pour les sociétés civile on ne distingue pas
entre les actes qui modifie ou non les statuts, ils sont tous traités par les règles du §1.
Ces nullités ne peuvent résulter que d’une disposition expresse du présent livre ou des lois
qui régissent les nullités des contrats. Donc il faut un texte qui prévoit que dans tel ou tel cas il y a
nullité (cf. section 1 : nullité de société). Ces dispositions sont répartis dans le code (exemple : articles
L223-7 ; L223-27 ; L223-43 ; L225-96 ; L225-104 ; L225-121…).
Ces nullités peuvent résulter aussi de la nullité des contrats selon l’article 1108 Cciv : vice du
consentement, défaut de capacité, objet illicite ou cause illicite, ici encore la directive de l’UE
n’intervient pas.
Tout ce que l’on a dit sur l’abus de majorité s’applique également ici.
Sur le plan de la responsabilité, les personnes responsables de l’irrégularité peuvent voir leur
responsabilité civile mise en jeu dans un délai maxi de 3 ans.
24
signifie qu’un créancier social peut se retourner contre n’importe lequel de ses associés pour la
totalité de la créance qui lui ait du (pourra se retourner ensuite contre ses associés). Solidarité est un
avantage considérable pour les tiers. Cela explique le fort intuitu personae. Minimum deux
personnes, pas de SNC unipersonnel. On n’a pas de maximum.
Autre caractéristique de la SNC est la transmission de la commercialité de la société aux
associés. Conformément à L210-1 Ccom la SNC est un commerçant personne morale. En général les
associés d’une Scom n’acquièrent pas de ce fait la qualité de commerçant, or dès lors que l’on est
associé d’une SNC on est commerçant (cas presque unique). Cela sous entend qu’il faut pouvoir
acquérir cette qualité, il faut avoir la capacité d’exercer le commerce (fonctionnaires, condamnation,
mineurs).
Cela a des conséquences sur la possibilité d’être associé d’une SNC (capacité), explique aussi
le fait que le législateur ait reconnu la responsabilité illimité des associé, c’est parce qu’ils sont des
commerçants et que les commerçants ont une responsabilité illimitée.
Comment se fait il qu’il existe encore de SNC puise que le droit français prévoit des structures
avec une responsabilité limitée ? La survie de cette structure s’explique par une autre caractéristique
très importante. Elle se trouve en droit fiscal, c’est ce que l’on appelle la transparence fiscale. Cela
veut dire que fiscalement la société n’existe pas. Cela veut dire que l’impôt est prélevé sur la tête des
associés. L’impôt du par la SNC n’est pas payé par la société mais par les associés directement. Les
bénéfices s’ajoute aux revenus de l’associé et sur cette base là sera calculé l’impôt du par l’associé.
Cela signifie que si la société réalise des pertes, ses pertes viennent en déduction des revenus de
l’associé ce qui diminue d’autant sa base d’imposition. Ce mécanisme est notamment utilisé dans les
groupes de sociétés. Pourquoi ?
Si on a un groupe, à la tête du groupe une société A (SA) et cette société
détient la majorité de part social d’une société B (SARL), société A réalise des
bénéfices de 1 000 et que la société B réalise une perte de -200, pour l’imposition B
ne paie pas d’impôt mais A paie un impôt sur la base de 1 000.
Si on a un groupe, à la tête du groupe une société A (SA) et cette société
détient la majorité de part d’une société B (SNC), société A réalise des bénéfices de
1000 et que la société B réalise une perte de -200, bénéfices et perte de SNC sont
répercuté sur la tête de l’associé. Ces -200 vont remonter dans la société A. Donc
base d’imposition de la société ce sera 800. SNC permet de faire remonter les
déficits, utile pour des sociétés qui ne font pas de bénéfices, une hotline, un centre de
recherche…
Sinon en matière de droit des sociétés, SNC est une société PM, elle a une dénomination
social qui doit être suivi de SNC. Elle a un siège social, une nationalité… Idem que pour n’importe
quelle société.
A/ Droit à l’information
Législateur prévoit des prérogatives minimales :
- Ainsi les associés non gérant ont le droit de consulter sur place deux fois par ans
tous les documents sociaux, ils peuvent poser au gérant des questions écrites
deux fois par ans (L221-8 Ccom).
- Les associés peuvent obtenir dans les 15 jours qui précèdent l’assemblée annuelle,
les comptes sociaux, le rapport du commissaire au compte (pas d’obligation
d’avoir un CAC, profession libéral dont la mission est le contrôle de la
comptabilité), le texte des résolutions
→ A défaut d’obtenir ses documents l’associé eut sollicité en référé une
mesure d’injonction judiciaire sous astreinte ou la nomination d’un
25
mandataire chargé de procédé à la communication. Procédure doit être
dirigée contre les dirigeants en leur nom personnel et non contre la société.
Initialement doit des sociétés français était constellé de dispositions pénales,
or trop de sanctions disproportionnés et les juges n’appliquait jamais. Donc
droit des sociétés étaient assez inefficaces. Législateur a pris acte et dès
année 90 mouvement de dépénalisation du droit des sociétés, à la place on a
introduit la procédure d’injonction sous astreinte en référé.
B/ Droit de vote
Décision prise suite à un vote au sein des assemblées ou suite à des consultations écrites si
les statuts l’on prévus. Possibilité de substitué la réunion d’une assemblée par une consultation écrite
s’est généralisé dans le droit des sociétés, se retrouve pour tous le droit des sociétés. Pour certaines
assemblées ont est obligé de se réunir, par exemple au moins une fois par ans pour approuvé les
comptes sociaux. Ce droit de vote est un droit absolu des associés (sauf si législateur l’a prévu). Ne
pas confondre avec le démembrement du droit de propriété sur des titres (cf. plaquette de TD).
Particularité importante. Règle que l’on rencontre pour toute les structures en droit des
sociétés, c’est que le droit de vote se calcule par part sociale détenu ou action détenu, la règle
normalement c’est une action/une part = une voix. Or pour la SNC c’est un cas particulier, le vote ne
se fait pas par titre mais par tête. Ici c’est un homme = une voix. Les statuts peuvent prévoir la règle
générale car ce n’est pas une règle impérative.
Autre particularité, en général en droit des contrats on ne peut modifier celui-ci qu’a
l’unanimité. Or en droit des sociétés les décisions sont prises en général à la majorité. Or ici dans le
cadre d’une SNC il faut prendre les décisions à l’unanimité, c’est encore une particularité. Les
statuts peuvent prévoir la règle générale car ce n’est pas une règle impérative.
§3. Gérance
A/ Nomination/révocation du gérant
C’est l’AG des associés qui désigne le ou les gérants à l’unanimité sauf disposition contraire
des statuts. Si les statuts n’ont rien prévus, tous les associés ont la qualité de gérant. Le gérant peut
être un associé comme un tiers. Il peut être désigné dans les statuts où non. Peut être une personne
physique ou une personne morale (ici particulier car souvent seulement personne physique). La
nationalité n’importe pas.
Rien n’interdit à un gérant non associé d’être titulaire d’un contrat de travail. Si c’est un
gérant associé il ne pourra pas être titulaire d’un contrat de travail car il est commerçant
(commerçant ne peut pas être salarié). Un associé même non gérant ne peut pas non plus avoir de
contrat de travail dans la société puisqu’il est aussi commerçant.
Modalité de révocation sont un peu complexe. Règles prévus à L221-12 Ccom, ce sont des
règles supplétives, c'est-à-dire que dérogation possible avec les statuts. On a trois hypothèses :
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y compris du révoqué). Vote de la révocation et de la continuation doivent être
simultané sinon la dissolution sera automatique.
- Si le gérant est un associé non désigné dans les statuts : révocable dans les
conditions fixées par les statuts, en cas de silence unanimité des autres associés,
ici la révocation n’entraine pas la dissolution de la société.
- Si le gérant n’est pas associé : révocable dans les conditions fixées par les statuts,
sinon à la majorité absolue (moitié +1).
Remarque 1 :
En matière de révocation des dirigeants, le droit des sociétés met en place deux types de
révocations :
- On a la révocation pour juste motif, c’est le cas du gérant de SNC mais aussi du
gérant de SARL et du directeur général de SA. La révocation pour juste motif c’est
que je peux révoquer mais si je n’ai pas de raisons particulière le révoqué à droit
à des dommages et intérêts ;
- On aussi les révocations ad nutum, c’est les révocations dans justes motifs. C’est
des révocations à la discrétion de l’organe qui peut révoquer. Ici si l’on révoque
alors que l’on n’a pas de motifs on ne paie pas de dommages et intérêts
(administrateur de SA).
Remarque 2 :
Il faut faire attention aux circonstances de la révocation, c'est-à-dire la manière dont on
révoque, si elle est brutale, vexatoire, infamante, sans respect du contradictoire, alors la révocation
permet l’obtention de dommages et intérêts.
B/ Pouvoir du gérant
Dans les rapports entre associés et en l’absence de clause limitative de pouvoirs dans les
statuts le gérant peut faire tous acte de gestion dans l’intérêt de la société.
Dans les rapports avec les tiers, le gérant est le représentant légal de la société. Ses pouvoirs
sont donc définis exclusivement par les textes. Conformément au texte (L221-4 Ccom) le gérant peut
faire tous acte de gestion dans l’intérêt de la société.
Concernant la validité des actes accomplis par le gérant en infraction avec une clause
limitative de pouvoir, l’acte est valable car les clauses limitatives de pouvoir sont inopposables aux
tiers. Ceci est un principe valable pour toutes les sociétés. Les associés pourront se retourner ensuite
contre le gérant dans le cadre de la responsabilité contractuelle du gérant.
Principe de spécialisation de la PM, normalement une société n’est capable juridiquement
que dans le cadre de son objet social. Principe ne s’applique pas pour certaine société du fait du droit
de l’UE, pour les SARL et les S par action. Ici on est en présence d’une société de personne donc ce
principe s’applique à la SNC. Tous les actes conclus hors l’objet social sont nuls, sauf si le tiers savait
ou ne pouvait pas ignoré que l’acte passé dépasser l’objet social.
(semaine de vacances)
01/03/16 – 8h à 11h45
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1/ Action sociale
Action intenté par les associés afin de réparer un préjudice subi par la société. Elle peut
également être intentée par un autre dirigeant. Le point commun est que l’objectif est de réparer un
préjudice à la société (DI pour la société). Il y a deux origines à cette action : associés, action « ut
singuli » ou dirigeant, action « ut universi ».
Une lecture historique de la jurisprudence nous montre que ses actions sont rares. Il faut
être très altruiste, car un associé qui intenterai ce type d’action supporterait tous les frais de
procédure pour au final voir les DI être alloué à la société et pas à lui. De plus il y a une certaine
solidarité des gérants (en fonction) entre eux donc l’autre type d’action est rare aussi. Les cas que
l’on rencontre parfois c’est un nouveau gérant contre l’ancien gérant.
2/ L’action individuelle
L’objectif est de réparer un préjudice subi par un associé (DI pour l’associé). Selon le droit
commun de la responsabilité civile, on ne répare que les préjudices directs. La CCass ne reconnait
l’action individuelle que si le préjudice allégué par l’actionnaire ou l’associé est distinct du préjudice
subi par la société. Dès lors que le préjudice subi par l’associé n’est que la conséquence du préjudice
subi par la société, donc ricochet il n’est pas réparable (exemple : associé n’a pas de dividendes car
chute du chiffre d’affaire).
Rares sont les cas où l’on peut reconnaitre l’existence d’un préjudice distinct. Souvent le
préjudice subi par les associés n’est que la conséquence du préjudice subi par la société. Seuls cas où
la jurisprudence à reconnu l’existence d’un préjudice distinct c’est dans l’hypothèse de
reconnaissance de droit (droit d’information) spécifiques aux associés qui n’ont pas été reconnu. Ici
c’est le dirigeant personnellement qui paie les DI.
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faute séparable reste relativement flou. Parfois sur des affaires similaires on a des positions de la
CCass différentes, souvent d’un un souci d’équité (question de solvabilité).
Attention ici régime générale de responsabilité civile des dirigeants pour toutes les sociétés !
D/ Dissolution
Remarque : ici on retrouve toute les causes communes de dissolution, avec une particularité,
l’article L221-15 du CCom précise que le décès où toute infirmité fatale (faillite, interdiction
d’exercer une activité commerciale, incapacité), entraine la dissolution automatique de la société
sauf clause contraire des statuts. Témoigne du caractère intuitu personae très fort de ce type de
structure.
Tous les apports sont possibles pour ce type de société. Pas de capital minimum, pas de
forme unipersonnel car il faut être au moins 2.
Section 1 : l’EURL
Institué par une loi du 11 juillet 1985. C’est la 1ère fois qu’il est possible de constitué une
société seule selon l’alinéa 2 de l’article 1832. Avant on utilisait un « homme de paille », par
exemple une grand-mère avec une part dans la société. Il y a quelque problème tout de même avec
29
cette société, où est l’affectio societatis ? L’idée ici était surtout de protéger le patrimoine personnel
du commerçant.
L’EURL est une société commerciale par la forme quelque soit son activité. On à pas de
régime spécifique, c’est le régime général de la SARL qui s’applique (L223-1 à L223-43 du CCom)
avec quelque particularité.
§1. La constitution
Décision unilatéral par la personne qui deviendra associé unique. La décision peut découler
d’une décision de transformation ou d’une décision de création. La personne qui prend la décision
n’a pas forcement la qualité de commerçant, la commercialité de la société ne s’étend pas à l’associé.
C’est l’EURL qui est le commerçant et non l’associé unique.
L’apparition d’une EURL peut également découler de la réunion de toutes les parts d’une
SARL dans une seule main. Ici il y a automatiquement « transformation » en EURL.
Il n’y a pas de capital minimum, tous les types d’apport sont possibles. S’il y a des apports en
industrie ils ne participent pas à la formation du capital (principe général pour toutes les sociétés).
S’il y a des apports en nature, cela nécessitera en principe l’intervention d’un commissaire à l’apport
désigné par l’associé unique.
Cette décision de constitution de l’EURL se matérialise par la rédaction de statuts qui doivent
mentionner au moins la forme EURL (SARL unipersonnelle), la durée, la dénomination sociale
(précédé ou suivi de la forme sociale c'est-à-dire SARL), le siège social, l’objet social et le montant du
capital social. Les statuts sont signés par l’associé.
Décret du 19 décembre 2008 propose des modèles de statuts qui dans le silence de l’associé
unique s’applique automatiquement.
Une personne physique ou une personne morale peut être associé unique d’une EURL.
Même une EURL peut être associé unique d’une autre EURL. Cependant en pratique c’est souvent
une personne physique.
§2. Le fonctionnement
A/ L’administration
1/ Gérance
Théoriquement l’associé unique a le choix entre deux méthodes d’administration :
- il gère lui même d’EURL (hypothèse la plus fréquente), ici il a tous les pouvoirs ;
- l’associé unique nomme un gérant, ce gérant est dans la même situation qu’une
SARL pluripersonnelle.
Quelque soit l’hypothèse le gérant doit être obligatoirement une personne physique. La
direction des sociétés est confiée de manière générale à des personnes physiques. Le seul cas qui
vient en dérogation c’est la SNC.
Les fonctions du gérant peuvent être gratuites ou rémunéré. Le gérant est investi des
pouvoirs les plus étendues pour agir en toute circonstance au nom de la société. Il y a
théoriquement deux limites aux pouvoirs les plus étendues :
- L’objet social, principe de spécialité de la PM : théoriquement une PM a une
capacité juridique limité à son objet social. Cependant ce principe ne s’applique
pas aux SARL et donc à l’EURL. Si je contracte aux delà de l’objet social alors l’acte
est valable.
- Les clauses limitatives de pouvoirs : souvent dans les statuts on introduit des
clauses limitatives de pouvoirs. On peut imposer une procédure d’autorisation. Ces
clauses sont faites pour contrôler l’action du gérant. Ici l’intérêt est limité lorsque
la gérance est effectuée par l’associé unique. Intéressant lorsque l’associé nomme
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un gérant. Que ce passe t il si cette clause n’est pas respectée ? L’acte reste valable
car ses clauses sont inopposables aux tiers.
Si deux des trois seuils sont dépassé alors la nomination des CAC est obligatoire. Souvent
en pratique les EURL et SARL n’ont pas de CAC.
3/ L’assemblée
Tous les pouvoirs sont entre les mains de l’associé unique. Le législateur a cependant adapté
les règles, l’associé est exempté de l’obligation de se convoquer lui même. L’associé approuve les
comptes, décide de la distribution des dividendes, de la modification des statuts… Sur le plan
formel l’ensemble des décisions doivent être consigné sur un registre des décisions. Cette règle est
très importante car c’est une rare cause de nullité de la décision.
Si l’associé approuve ou désapprouve les conventions réglementés (conventions qui lient la
société avec un dirigeant de la société ou un associé de la société, par exemple associé achète un
bien à la société). Ici le problème est le conflit d’intérêt, donc on a une procédure spéciale mise en
place. Cette procédure aboutie dans tous les cas à une approbation ou une désapprobation de la
convention réglementée par l’AG. Ici il y a un problème, normalement l’associé concerné ne doit pas
prendre part au vote, or dans une EURL il est tous seul, donc il peut voter. Cette procédure implique
un rapport spécial fait par le gérant, ce rapport est transmis à l’AG. Le législateur dispense le gérant
dès lors qu’il est associé unique de rédiger le rapport.
B/ Dettes
1/ Principe :
L’EURL est une société à responsabilité limité, l’associé unique supportera donc les dettes
sociales qu’à concurrence de son apport, donc son patrimoine personnel est à l’abri. Le créancier
peut se retourner contre la société, et si la société ne peut pas payer alors les créanciers ne peuvent
rien faire.
Le législateur à voulu minimisé le danger pour le tiers en imposant aux sociétés de préciser la
forme de la société, donc il sait que lorsqu’il contracte avec une EURL les associés ont une
responsabilité limité aux apports.
2/ Dérogation :
1° Le cautionnement : mise en place en parallèle un contrat de cautionnement. L’associé va
se porter caution personnelle de tel ou tel engagement de la société. C’est systématiquement
demandé par les banques.
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2° Loi du 25 janvier 1985 : possibilité d’étendre la procédure de liquidation aux dirigeants
de droit ou de fait d’une société. Par ce biais les créanciers sociaux d’une société en liquidation
judicaire peuvent se retourner contre le patrimoine personnelle du dirigeant (ici souvent l’associé).
C/ Bénéfices
Régime fiscal de la SARL classique c’est l’IS (impôt sur les sociétés). Le problème de l’IS c’est
qu’il y a beaucoup de formalité fiscale, disproportionné concernant une EURL. Le législateur à
considéré que s’il maintient l’EURL dans le régime général de l’IS cela pouvait devenir un frein à la
constitution des EURL.
Il a donc offert la possibilité pour les EURL (option), que les bénéfices qu’elle réalise soit
frapper de l’IR (impôt sur le revenu) au titre des BIC sur la tête de l’associé unique. Sur un plan
fiscal l’EURL est transparente. Il faut noter que l’administration fiscale considère que l’ensemble des
bénéfices ont été distribué et donc impose l’associé unique sur cette somme là. Dès lors que c’est
l’associé unique sui décide ou non de la distribution du bénéfice, forcement il sera favorable à la
distribution puisqu’il va payer un impôt dessus. Ce mécanisme favorise la distribution systématique
de dividendes, il y a donc très peu de mise en réserve. Ce mécanisme permet de supprimer tous
bénéfices, pour cela on joue sur les charges et notamment les salaires. La logique consiste à absorber
le bénéfice par un salaire versé au gérant.
Affectation du bénéfice :
- Mise en réserve (rare vu le système fiscal) ;
- Distribution de dividendes (option privilégié) ;
- Une part mise en réserve et une part distribué.
C’est l’AG des associés (associé unique) qui décide de l’affectation librement. Le CCom va ici
poser une obligation et une interdiction qui limite la liberté de l’associé unique.
Obligation : l’associé unique est obligé de mettre chaque année 5% des bénéfices en
réserves jusqu'à ce que cette réserve atteigne 10% du capital social (réserve légale). Cette règle n’a
plus vraiment de sens aujourd’hui car il n’y a plus vraiment de capital minimum.
Interdiction : interdiction de verser des dividendes fictifs, c'est-à-dire des dividendes qui
excèdent le montant des bénéfices de l’entreprise. On a ici une répression pénale. Cette interdiction
explique une autre règle, l’interdiction de prévoir des intérêts fixes sur les sommes distribués.
D/ Parts sociales
Le capital d’une SARL, y compris une EURL est divisé en parts sociales égales. C’est les
statuts qui en fixent la valeur nominale. On parle ici de parts sociales et pas d’action.
Dans une EURL la totalité des parts sociales sont attribués à l’associé unique qui est tous
seuls. Il peut céder librement ses parts, toutes les procédures d’agrément qui existe pour la SARL ne
s’appliquent pas ici dans l’hypothèse unipersonnelle. Il peut céder la totalité à une personne où à
plusieurs. S’il cède à une personne l’EURL continue à exister. S’il cède à plusieurs, de fait l’EURL
devient une SARL pluripersonnelle sans formalités.
§3. La dissolution
On retrouve toute les causes de dissolution commune à toutes les sociétés. On met de coté
les causes lié à une pluralité d’associé (cf. mésententes entre associé).
Dès lors qu’il y a dissolution, s’ouvre une période de liquidation. Ici il y a une particularité
notable, quand l’associé unique est une PM, depuis la loi du 15 mais 2001 il y a une transmission
universelle un patrimoine de l’EURL vers l’associé unique PM.
Si l’associé unique est une personne physique, depuis cette loi de 2001, c’est à procédure
normal qui s’applique, il faut réaliser les opérations de liquidation : nominations du liquidateur,
réalise l’actif, désintéresse le passif externe, interne, puis partage le boni.
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Section 2 : la SARL
Ici c’est la SARL classique, pluripersonnelle. Cette SARL a été créée en France par une loi de
1925 (inspiration allemande). La SARL est régi par les articles L223-1 à L223-43 du CCom ; L241-1 et
L241-9 du CCom et R 223-1 à R223-36 du CCom.
§1. La constitution
A/ Condition de constitution
La forme SARL peut être adoptée par toute sorte d’entreprise. Il existe des exceptions en
matière d’assurance et de banque. La constitution implique un contrat et des apports.
1/ Le contrat
Si on met de coté le cas particulier de l’EURL. La SARL nait d’un véritable contrat entre
associé. Le contrat est conclu intuitu personae. On considère qu’entre les associés il y a un intuitu
personae, ce qui explique des règles spécifiques à la SARL (ex : procédure d’agrément en cas de
cession).
Le contrat doit comporter les éléments de l’article 1832 : affectio societatis, apports… A ces
règles du contrat de société s’ajoute les règles de droit commun de validité des contrats
(consentements, capacité…).
L’accord de volonté est constitué par la rédaction et la signature des statuts avec des
mentions obligatoires : forme, durée, dénomination, siège, capital social. Le législateur impose
d’autres mentions : répartition des parts ; leur libération (paiement) ; le dépôt des fonds ;
l’évaluation des apports en nature.
Cette nécessité d’intuitu personae explique que le législateur à l’article L223-3 CCom limite le
nombre d’associé à 100. C’est le seul cas où est plafonné le nombre d’associé, le dépassement de ce
plafond est une cause de dissolution.
Contrairement à la SNC, la SARL ne confère pas la qualité de commerçant aux associés.
2/ Les apports
Pas de capital minimum, tous les apports sont envisageables. Seuls les apports en
numéraire où en nature concours à la formation du capital (exclusion des apports en industrie).
Les apports faits à une SARL obéissent à des règles particulières dont l’objectif est d’essayer
de limiter le risque supporté par les tiers du fait qu’il contracte avec une société à responsabilité
limitée :
- Souscription et libération des parts sociales représentant des apports en nature doit être
intégrale : les apports en nature fait par un associé doivent dans leur totalité être
transférer à la société dès sa constitution, les associé n’ont aucun délai ;
- Pour la libération des apports en numéraire : les apports en numéraire doivent être libéré
d’au moins 1/5 de leur montant au moment de la constitution, la libération du surplus
devra intervenir en une ou plusieurs fois dans un délai de 5 ans maxi à copter de
l’immatriculation, la réalité du versement initial des fonds ne peut être remise en cause car
ce versement donne lieu à l’établissement d’un certificat du dépositaire communiqué au
RCS qui comporte la liste des souscripteur avec le nombre d’action souscrite et les sommes
versées ;
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Il est possible aussi pour les futurs associés de décider à l’unanimité de se dispensé de
commissaire aux apports lorsque les apports en nature sont peu important (aucun n’excèdent
30 000 euros ; la valeur total des apports en nature n’excèdent pas la moitié du capital).
Lorsqu’il n’y a pas eu de commissaire aux apports, où lorsque la valeur retenu est différente
de celle proposé par le commissaire : les associés sont alors solidairement responsable pendant 5
ans à l’égard des tiers de la valeur attribué aux apports en nature.
Il existe aussi une responsabilité pénale pour majoration frauduleuse des apports selon
l’article L241-3 du CCom.
08/03/2016 – 8h à 11h45
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formation. Selon la qualification démontrée le système de responsabilité est différent : société crée
de fait renvoi au mécanisme des SEP donc possibilité dérogatoire pour le créancier de pouvoir se
retourner contre d’autres patrimoines que celui du cocontractant (agir à la vues et sues des tiers en
qualité d’associés, engagement à tourné à l’avantage de l’un des associés, immixtion d’un associé
dans le contrat) ; cela n’existe pas dans l’hypothèse d’une société en formation, où le cocontractant
est seul engagé.
Avant la signature des statuts : tous les actes accomplis peuvent être repris par la
société au moment de la signature des statuts, il suffit d’annexer aux statuts la liste de ses
engagements. La signature des statuts emporte reprise des engagements par la société. C’est
une reprise anticipé, car il ne peut pas y avoir reprise effective car la société n’a pas de PM
tant qu’elle n’est pas immatriculé.
Après la signature des stauts mais avant l’immatriculation : ici on peut donner
mandat à un associé, c’est un mandat spécial pour prendre tel ou tel engagement au nom de
la société en formation. A partir de là, l’immatriculation de la société emportera reprise
automatique des engagements pris par le mandataire.
§2. Le fonctionnement
On retrouve l’administration, le rôle des associés, les dettes, la question des bénéfices et aussi
des questions lié à la protection des associés minoritaires et la question de la possibilité d’émettre des
obligations.
A/ Administration de la SARL
L’administration s’organise autour d’un organe exécutif qui est ici le gérant. Le gérant sera en
charge des décisions quotidiennes permettant le fonctionnement de la société.
On a aussi un organe décisionnel qui est représenté par l’assemblée des associés et qui
prend les décisions les plus importantes. On retrouve ce binôme dans presque toutes les structures.
1/ Le gérant
Toute SARL a un ou plusieurs gérant(s). La cogérance est donc possible. Le nombre est fixé
par les statuts. En pratique l’unité de gérance est le cas le plus fréquent.
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a/ Nomination du gérant :
Selon L223-18 Ccom le gérant doit être une personne physique. Ne peut être gérant la
personne qui exerce une profession incompatible (profession libéral, fonctionnaire) ou qui est frappé
d’une interdiction de gérer (condamnation pénale). Pas de règle concernant la nationalité. Pas besoin
d’être commerçant puisqu’ici c’est la société qui est commerçante.
En général le gérant est choisi parmi les associés, mais ce n’est pas une obligation, le gérant
peut aussi être choisi à l’extérieur. En pratique c’est souvent un associé.
Le gérant peut être nommé soit par les statuts, à l’unanimité des associés ; soit par un acte
particulier de nomination, annexé aux statuts mais qui n’en fait pas partis. D’où la différence entre
un gérant statutaire ou non. Gérant sont nommé en AG où à l’occasion d’une consultation écrite.
Dès lors qu’il a été élu et conformément à L210-9 Ccom, pour être opposable aux tiers cette
nomination doit être publié (ne vaut pas dans les rapports internes de la société).
b/ Pouvoir du gérant :
Dans les rapports avec les associés, le gérant à des pouvoirs d’origine contractuelle. Il est
possible de prévoir des clauses dans les statuts permettant de limiter ses pouvoirs. Ces clauses
limitatives de pouvoir ne sont pas opposables aux tiers. Si les statuts ne prévoient rien, le gérant peut
faire tout acte de gestion dans l’intérêt de la société. S’il y a plusieurs gérants, les statuts peuvent
éventuellement décider que les décisions soient prises collégialement.
Vis-à-vis des tiers, les pouvoirs du gérant sont déterminés par la loi, le représentant d’une
société à des pouvoirs d’origine légale et non contractuelle vis-à-vis des tiers. Dans le but de garantir
aux tiers la validité des actes passé par le gérant peu importe les clauses statuaires. Choix de
simplification à l’avantage des tiers. Dans les rapports avec les tiers les textes définissent ses
pouvoirs de la manière suivante : « le gérant à les pouvoirs les plus étendues pour agir en toute
circonstance, au nom de la société, sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux
associés (attribution des AG) ». Sont inopposable aux tiers les clauses limitatives de pouvoir, les
clauses dans l’hypothèse d’une cogérance imposant une décision collégiale, depuis la directive de
1968 le principe de spécialisation de la personne morale ne s’applique pas aux sociétés à
responsabilité limité donc un acte dépassant l’objet social demeure valable (attention principe vaut
pour les sociétés de personnes et les sociétés civiles). Le législateur prévoit un retour de ce principe,
quand le tiers est de mauvaise foi (il savait que ça dépasser l’objet social, compte tenu des
circonstances il ne pouvait ignorer le dépassement de l’objet social), dans ses hypothèses le principe
de spécialisation de la PM redevient effectif. Donc acte passé est nul car la société est incapable
juridiquement.
c/ Rémunération du gérant :
Le gérant s’il est associé reçoit des dividendes comme tous les autres associés. Pour ses
fonctions de gérant il peut recevoir une rémunération. Le Ccom n’a rien prévu en cette matière donc
la liberté contractuelle peut jouer pleinement (statuts, décision spéciale des associés…). Le mode de
rémunération est libre. Ici la rémunération est versée au mandataire social et pas au titre d’un
contrat de travail (≠ de salaire).
Si le gérant est associé, peut il prendre par au vote concernant sa rémunération ? Parmi les
droits fondamentaux des associé il y a le droit de participé et de voter aux assemblée. Le droit est
absolu, or dans le cas d’un droit de démembrement des droits et or le cas où le législateur a prévu
que l’associé ne peut pas voter. Question des conventions réglementés, c'est-à-dire convention qui
lie la société avec soit l’un de ses associés soit un dirigeant de la société et il y a une procédure qui
doit être mise en œuvre dans ce cadre et qui doit aboutir à un vote des associés sur la convention,
article L223-19 prévoit que l’associé concerné par la convention réglementé ne peut pas prendre part
au vote. On a une disposition législative qui prévoit l’exclusion de l’associé au vote. Le raisonnement
devient le suivant : si la rémunération d’un associé est une convention réglementée, l’associé ne peut
pas voter sa propre rémunération ; par contre si la rémunération n’est pas une convention
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réglementée alors l’associé peut voter. Cass, Com, 4 mai 2010, considère qu’il ne s’agit pas d’une
convention réglementée et donc que le gérant associé, en tant qu’associé pouvait voter.
- Décès
- La démission : phénomène ignoré par le législateur, il faut donc se tourner vers le droit
commun. On prend le droit concernant le contrat de mandat (articles 2007 et suivant du
Cciv), on trouve que le « mandataire peut renoncer au mandat en notifiant au mandant
sa renonciation ».
Décision discrétionnaire. La démission à un effet immédiat et irrévocable. Ce droit
est un droit absolu mais il ne faut pas en abuser. Un gérant pourrait voir sa responsabilité
engagé si sa démission intervenait dans des circonstances où dans l’intention de nuire à la
société. Souvent des conditions de préavis sont prévues, sinon il faut démissionner de
manière raisonnable.
Pour que la démission soit opposable aux tiers il faudra qu’elle fasse l’objet d’une
publicité.
- La révocation : à l’initiative des associés la révocation c’est une décision qui doit être prise
à la majorité absolue.
Règle qui dit que l’on ne débat que sur l’ordre du jour, toute décision or ordre du jour
est nulle. Le problème c’est que c’est le gérant qui fixe l’ordre du jour des associés. Donc ici
on a une exception reconnu par la CCass, la révocation du gérant peut être décidé même
si elle n’est pas à l’ordre du jour (cf. incident de séance).
Si on décide de révoquer le gérant, la révocation doit être pour juste motif.
L’absence de juste motif ne remet pas en cause la révocation, mais ouvre droit à des DI.
Qu’est ce que l’on doit comprendre par juste motif ? Dans le Ccom il n’y a rien. La notion
est forgée par la jurisprudence, qui s’apprécie face au comportement fautif du gérant
(non respect des statuts, de la loi…), à la notion d’intérêt social (gestion qui va à l’encontre
de l’intérêt social), par rapport aux rapports avec les associés (divergence de vue entre
associés majoritaires et le gérant, perte de confiance).
Il faut aussi faire attention aux circonstances entourant la révocation, il faut que le
révoqué puisse se défendre, puisse s’expliquer, il ne faut pas que les circonstances soit
injurieuse… Les circonstances peuvent ouvrir droit à des DI.
Gérant associé peut il prendre par au vote ? S’il n’y a pas de disposition spéciale
prévue par les textes, on ne peut pas lui interdire de voter. En l’espèce il n’y a pas de texte
qui prévoit l’impossibilité de vote du gérant associé, donc le gérant s’il est associé peut
voter. Face au blocage potentiel, le législateur a prévu un mécanisme judicaire qui est
organisé à l’article L223-25 al.2 qui prévoit la possibilité de révoquer un gérant pour cause
légitime. Cause légitime s’entend pareil que juste motif. Ici l’existence de cause légitime
est une condition sine qua non à la révocation judicaire.
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Il faut tout de même respecter des conditions concernant la validité du contrat de travail :
travail effectif ; fonction en tant que salarié doivent être distinct des fonctions de gérant ; existence
d’un lien de subordination.
Concernant le lien de subordination, la difficulté est que le gérant représente la PM,
la PM est l’employeur, donc il est le représentant de l’employeur des salariés, le problème
c’est que sur le contrat de travail il posera la signature en tant qu’employé et qu’employeur.
Théoriquement un employé est subordonné à l’employeur, la PM mais la PM est représenté
par lui. En tant qu’employé il est subordonné à lui-même. Y a-t-il un lien de subordination ?
Pas vraiment et cela pose problème car sans lien de subordination il n’y a pas de contrat de
travail.
Jurisprudence nous dit selon Cass, Soc, 7 févrer 1979, Cavrois, que « s’il s’agit d’un
gérant associé majoritaire, il n’est pas possible de conclure un contrat de travail avec la
société ». Dans toutes les autres hypothèses le contrat de travail serait possible. Gérant
associé majoritaire, pourquoi ? Si on est gérant d’une société, on est le représentant de
l’employeur mais le gérant est sous la dépendance de l’assemblée générale. Du fait de ce
contrôle il y a un lien de subordination qui apparait. C'est-à-dire que l’employé est sous
subordination de l’employeur mais cet employeur est lui-même sous dépendance de l’AG.
Donc il y a un lien de subordination qui existe. Dès lors que l’on est face à un gérant associé
majoritaire ce lien de subordination disparait.
Contrat de travail permet au gérant salarié de bénéficier des avantages du statut de salarié,
car lorsque l’on est mandataire sociale on est dans une profession libérale, donc pas de sécu, par de
retraite… Il y a un deuxième avantage en cas de dissolution de la société, car si on est mandataire
sociale on part sans rien, alors que si on est salarié on a droit à des indemnités chômage.
a/ Règles communes
Les décisions les plus importantes doivent être prises par les associés, en principe lors de
réunion en assemblée. Les statuts peuvent prévoir que ses décisions ou certaines d’entre elles
peuvent être prise par consultation écrite (or l’approbation des comptes).
Or clause contraire, un associé peut se faire représenter par son conjoint, qu’il soit associé
ou non sauf exceptions si la SARL ne comprend que les époux. Il peut aussi être représenté par un
autre associé, seulement si le nombre des associés est supérieur à deux. Il ne peut pas être
représenté par une autre personne que si les statuts le permettent.
Le mandat donné est nécessairement un mandat spécial, c'est-à-dire seulement pour une
assemblée, ou deux tenus le même jour. Ce mandat doit être global, c'est-à-dire, l’associé ne peut pas
donner mandat pour une partie de ses parts et voter en personne avec l’autre partie. Le législateur à
prévu aussi des possibilités de participation au assemblée par visioconférence ou autre moyen de
télécommunication.
Les assemblées sont présidés par le gérant ou l’un deux. Si aucun des gérant n’est associé,
elle est présidé par l’associé présent qui possède ou représente le plus grand nombre de part, en
cas d’égalité c’est le plus âgé.
Concernant les nullités des assemblées, seule la violation des règles de convocation tombe
sur le coup de la nullité des assemblées. On notera une décision qui peut être contestable, la CA de
Paris dans un arrêt du 15 février 2008 a assimilé le non respect de l’ordre du jour à une violation des
règles de convocation.
b/ Règles spéciales
On a deux catégories : les décisions ordinaires et les décisions extraordinaires.
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Décisions ordinaires : elles ne modifient pas les statuts mais sont trop importante pour être laissées
au gérant. Il s’agit de :
- l’approbation des comptes (tous les ans) ;
- l’affectation des bénéfices (tous les ans) ;
- nomination du gérant non statutaire ;
- révocation du gérant statutaire ou non (ici EXCEPTIONS révocation sera décidé en AGO
alors que normalement les AGO sont assemblée ne modifiant pas les statuts) ;
- rémunération du gérant (si rémunération initialement fixé dans les statuts alors c’est AGE
qui est compétente) ;
- nomination du commissaire au compte ;
- approbation de conventions réglementées ;
- décisions que les statuts réservent aux AGO.
Le vote ici s’opère en fonction du capital détenu, par part et non par tête. Différence
fondamentale avec la SNC. Ces décisions sont prises par un ou plusieurs associé représentant plus de
la moitié des part sociale (majorité absolue). Associé qui possède seul la majorité des parts peut
imposer seul sa volonté. Il peut aussi arriver que cette majorité absolue ne soit pas obtenue (cas ou
certain associé ne s’intéresse pas à la gestion de la société). Ici la loi prévoit que les associés sont
convoqués une seconde fois et les décisions sont alors prises à la majorité des votes émis quelque
soit le nombre des votants (majorité relative). Faculté prévu par les textes mais les statuts peuvent
l’écarter.
Les règles d’adoption des décisions extraordinaires ont été modifiées par une loi du 2 aout
2005 et le mécanisme mis en place non conduit a distingué deux types de SARL :
Celle constitué avant le 3 aout 2005 : les anciennes règles s’appliquent ici, les
décisions extraordinaires ici sont prises à une majorité d’au moine les ¾. Cette règle
est une règle d’OP, il n’est donc pas possible pour les statuts de prévoir une majorité
plus importante. Cela veut dire aussi que l’on peut imposer des modifications
statutaires à une minorité, à un associé avec la limite du principe d’intangibilité des
engagements qui impose l’unanimité. Aucune condition de quorum.
Celle constitué après le 3 aout 2005 + celle constitué avant cette date et qui aurait
opté à l’unanimité pour les nouvelles dispositions : ici ce sont les nouvelles règles qui
s’appliquent, un quorum ici est institué. L’assemblée générale ne peut valablement
délibérer sur 1ère convocation que si les associés présent ou représenté possède au
moins le quart des part sociales et sur deuxième convocation le cinquième de celle-ci.
Si ce dernier quorum n’est pas atteint cette deuxième assemblée doit être reportée à
une date postérieure de deux mois au plus. Condition de vote son différente car la
majorité ici est des 2/3 des parts détenus par les associés présents ou représentés.
Les statuts peuvent prévoir ici des quorums ou une majorité plus élevé. Sans pouvoir
exiger l’unanimité. Cela veut dire qu’ici la règle des 2/3 n’est pas d’ordre public, dans
cette hypothèse il est possible de prévoir une majorité au delà des 2/3.
Remarque : Ccom a prévus des exceptions aux règles de vote des décisions extraordinaires :
- Concernant le changement de nationalité, c’est l’unanimité.
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- Concernant la transformation en SNC ou en SCS, c’est l’unanimité.
- Augmentation du capital par incorporation des réserves ou bénéfices doit être décidée par
au moins la moitié des parts sociales.
- Pour la cession de parts sociales à des tiers, une double majorité est prévue, en nombre des
associés représentant la moitié des parts sociales.
- Concernant la transformation en SA, lorsque le montant des capitaux propre au dernier
exercice excède 750 000 € il faut la majorité absolue.
a/ Information
Pour que les associés puissent contrôler le fonctionnement de la société et l’activité du
gérant, le 1er moyen est l’information pour éventuellement réagir. Le législateur a prévu pour tous
associé un droit d’information lui permettant de participé à la vie sociale.
A toute époque de l’année il peut prendre connaissance par lui-même au siège social : des
comptes annuels, des inventaires, des rapports soumis aux assemblées, des PV soumis aux
assemblées concernant les 3 derniers exercices. Il peut être assisté d’un expert.
15 jours au moins avant la date de l’assemblée annuelle, certains documents doivent être
communiqué aux associés : le rapport de gestion, les comptes annuelles, le texte des résolutions
proposé, le rapport du commissaire au compte s’il y en a un… L’inventaire est à disposition au siège
social. En cas de manquement, la sanction est la nullité des délibérations. A compter de cette
communication, tous associé dispose du droit de posé par écrit des questions auxquelles le gérant
sera tenus de répondre au cours de l’assemblée.
15 jours avant la date des autres assemblées, doit être fournie aux associés : les résolutions,
le rapport des gérants, le rapport du commissaire aux comptes. De plus pendant ses 15 jours, les
mêmes documents sont tenus aux sièges à la disposition des associés qui peuvent en prendre
connaissance ou copie.
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En outre pour les grandes SARL le gérant doit fournir chaque année au commissaire au copte
un rapport sur l’évolution de l’entreprise à partir de documents qui sont énuméré à l’article L232-2
Ccom. Information rendu obligatoire par une loi du 1er mars 84 relative à la prévention et au
règlement amiable des difficultés des entreprises. L’idée ici est d’avertir les associés en amont des
difficultés éventuelles de façon à ce qu’ils puissent prendre les mesures nécessaires avant qu’il soit
trop tard. Grande SARL c’est quoi ? Les grandes SARL sont déterminées soit d’après le nombre de
salarié (300 ou plus), soit d’après le montant net du chiffre d’affaire (= ou > à 18 millions d’euros).
Peu de SARL sont concerné.
CA de Paris, 19 septembre 2007, applicable à toute les sociétés mais concernant ici la SARL,
dès lors qu’est prévu une consultation des documents au siège social par les associés, il appartient
au dirigeant de pallier à l’inaccessibilité du siège social (en utilisant des locaux proche, en envoyant
les documents aux associés), sinon il risque d’entre condamné pour inexécution de ses obligations en
matière d’information des associés.
15/03/16 – 8h à 11h45
b/ Convention réglementé
Les conventions réglementé concerne toutes les conventions passées entre la société et l’un
de ses gérants/son gérant/l’un des associés. Par exemple quand un associé vend un immeuble à la
société. Il y a conflits d’intérêts potentiels.
C’est pourquoi le législateur à prévu une procédure spéciale : les conventions réglementé.
Pas spécifique à la SARL, existe un système équivalant pour la SA. Prévu à l’article L223-21 Ccom,
ainsi qu’aux articles L223-19 et L223-20 Ccom.
Au sein de l’article L223-21 du CCom le législateur apporte des interdictions sous la forme
d’une liste :
un associé ne peut pas emprunter des sommes à la société ;
se faire consentir par la société un découvert en compte courant (compte ouvert au
sein de la société au nom de l’associé et qui constate es transfert financiers entre la
société et cet associé) ;
se faire cautionner par la société des engagements envers les tiers.
Selon l’article L223-20 du Ccom, il existe à l’inverse des conventions qui lie la société avec un
gérant/un associé et qui sont libre :
opérations courante conclus à des conditions normales, par rapport à l’objet social
(p. ex. une société de bureau et le gérant souhaite acheter un bureau pour sa maison,
il peut acheter un bureau car cela entre dans l’activité normale de la société, mais
condition de vente doivent être normale).
Entre ses deux extrêmes on a la procédure des conventions réglementé de l’article L223-19 du
Ccom. La procédure concerne toutes les autres conventions conclus entre la société et un
gérant/associé :
conventions intervenus directement ou indirectement ou par personne interposée
entre la société et l’un de ses gérants/associés ;
conventions passées entre sociétés ayant des dirigeants communs (p.ex. convention
passé par la SARL A dont M. X est gérant avec la SNC dont M. X est associé).
L’article L223-19 du Ccom prévoit une procédure spécifique à respecter, cette procédure se
déroule en 3 temps :
l’associé ou le gérant avise le commissaire aux comptes (s’il y en a un) ou le gérant
dans le délai d’un mois à compter de la conclusion de la convention ;
41
le CAC ou le gérant établit un rapport sur la convention qu’il présentera à la prochaine
AG ;
l’AG va statuer au vue du rapport sans que l’associé/le gérant ne prend part au vote.
L’article exclu expressément cette personne du vote. La décision est une décision
ordinaire, prise en assemblée, peut également être prise en procédure écrite si cela est
prévu dans les statuts.
• Si la convention est approuvée, ici pas de soucis ;
• Si la convention n’est pas approuvée, la convention produit tout de
même ses effets, ici c’est une sécurité pour le tiers. Par contre le
gérant/associé concerné par la convention verra sa responsabilité
engagé à l’égard des autres associés si la convention à eu des effets
dommageables pour la société*.
c/ Sanction
1° Nullités :
*Abus de majorité :
Ici elle annule sur le fondement de la théorie de l’abus de droit, et ici l’abus de majorité. Les
associés minoritaires peuvent demander la nullité des décisions prisent par la majorité. Elle considère
que les majoritaire ont abusé de leur droit de vote. Décision pourra être annulée par le magistrat si
deux conditions cumulatives existent:
décision contraire à l’intérêt sociale ;
décision prise par les majoritaire au détriment des minoritaires.
*Abus de minorité :
La CCass a développé par la suite l’abus de minorité. Ici la décision ne peut pas être prise car
elle est bloquée par les minoritaires. Ici la décision ne fait l’objet d’aucune infraction à une
disposition du Ccom. La CCass a donc développé la théorie de l’abus de minorité. Les conditions sont
les suivantes :
décision contraire à l’intérêt sociale ;
décision prise par les minoritaire au détriment des majoritaire ;
décision qui n’a pas été prise devait être essentielle à la survie de la société (champ
d’application de l’abus de minorité est beaucoup plus réduit, seulement les décisions
qui touchent à la survie de la société, les magistrats finalement protègent un peu plus
les minoritaires).
Le problème c’est qu’ici la décision nécessaire à la survie de la société n’a pas été prise.
Quelle sera la sanction comme il n’y a pas de décision ? La solution serait que la décision soit prise.
Les magistrats en fait vont nommer un mandataire ad hoc spécialement, dont la fonction sera de
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voter lors de l’assemblée à la place de minoritaire afin de débloquer la situation. Le magistrat ne peut
cependant pas indiquer le vote à prendre.
*Abus d’égalité :
Hypothèse de deux associés égalitaire, dès lors que l’un vote contre l’autre il y a blocage.
Donc est apparu la théorie de l’abus d’égalité. Ici les magistrats ont étendu l’abus de minorité à
l’abus d’égalité. Les trois conditions précédentes doivent être remplies. Ici si la décision n’est pas
nécessaire à la survie de la société alors la décision n’est pas prise. Cependant l’absence de décision
peut paralyser le fonctionnement de la société, ici la solution est la dissolution de la société.
2° Révocation :
Remarque : les circonstances entourant la révocation peuvent être source de DI.
3° Responsabilité civile :
On peut engager la responsabilité civile du gérant :
I/ Action sociale
Si on répare le préjudice subi par la société, alors est mise en œuvre l’action dite sociale
(divisé en l’action sociale ut singuli mise en œuvre par les associés et l’action sociale dite ut universi
mise en œuvre par les dirigeants). Ce type d’action est rare.
C/ Dettes sociales
La responsabilité est limitée aux apports. Les créanciers sociaux non désintéressé lors de la
liquidation ne peuvent pas se retourner contre le patrimoine personnel des associés. C’est pourquoi
certaine garantie existe pour les tiers :
Le nom des associés n’est pas donné aux tiers, mais que le type de société apparait
en information au tiers dan la dénomination sociale, afin qu’il puisse savoir à quel
type de responsabilité ils ont affaire.
Principe de la fixité du capital social, les associés dès lors qu’ils ont fait des apports
ne peuvent pas les reprendre avant la dissolution de la société. Cependant n’empêche
pas le capital de varier. Ceci est une garantie pour les tiers.
Règles concernant l’évaluation des apports en nature, occupe une place importante
ici, car le patrimoine personnel des associés ne peut pas être atteint. Ici encore c’est
une garantie pour le tiers, pour que le patrimoine ne soit pas sur évaluer.
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Certaines techniques permettent de contourner cette responsabilité limitée, permet de se
retourner contre le patrimoine personnel du cocontractant/dirigeant :
on a déjà le cautionnement ;
loi du 25 janvier 1985 qui met à la charge du dirigeant (en cas de faute de gestion),
une partie du passif social.
D/ Bénéfices sociaux
En fin d’exercice les documents comptables font apparaitre les résultats de l’année. Soit le
résultat présente un bénéfice, soit il présente des pertes.
1/ Bénéfice
Il est inscrit au passif du bilan. Une part est due au fisc et une part est due aux associés. D’un
point de vue comptable, c’est une dette pour la société.
Le bénéfice globale initial moins l’impôt payé, c'est-à-dire la part des associés peut être soit
mis en réserve, soit distribué.
I/ Mise en réserve
Il y a plusieurs catégories de réserves :
Réserve légale : 5% du bénéfice jusqu’à ce que la réserve atteigne 10% du capital
social (pas de CS mini pour les SARL donc peut d’importance), impose aux entreprises
de mettre de l’argent de côté afin qu’il y ait une meilleure garantie pour les tiers ;
Réserve de participation : uniquement pour les sociétés qui ont plus de 100 salariés,
(une partie du bénéfice est prélevé et mise dans ce type de réserve et est bloquée
pendant une durée, suite à cette durée les salariés peuvent prélever sur cette
réserve) ;
Réserve statutaire : mise en réserve prévus par les statuts, dès lors que c’est prévus
dans les statuts c’est obligatoire ;
Réserve libre : une décision qui est prise en AGO annuelle de mettre telle ou telle
somme en réserve.
II/ Distribution
Tout bénéfice qui n’est pas mis en réserve est distribué. La décision appartient à l’AGO
annuelle.
La répartition du bénéfice distribué se fait dans les proportions prévues aux statuts. Si les
statuts sont silencieux la répartition se fera proportionnellement aux apports. Il est possible
statutairement de prévoir une autre répartition. Mais attention à la limite de l’article 1844 du Cciv
qui interdit les clauses léonines. Il n’est pas possible non plus de prévoir un intérêt fixe, ce type de
clause pose problème dès lors que le montant du bénéfice distribuable est inférieur aux clauses
prévues à distribué dans les statuts, cette situation pourrait conduire à la distribution de dividendes
fictifs.
2/ Les pertes
Si une perte apparait en fin d’exercice elle est également inscrite au passif du bilan mais en
chiffre négatif.
Elle demeure jusqu’à l’exercice suivant, soit un bénéfice apparait à l’exercice suivant et
permet d’effacer tout ou partie de la perte antérieur, voir même la compensé et dégagé un surplus.
Dans ce cas c’est sur ce surplus que s’effectueront les mises en réserves et distributions.
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Dans l’hypothèse ou la société subi une nouvelle perte, celle-ci s’ajoutera a celle de
l’exercice précédent. Ainsi de suite d’exercice en exercice. Le fait de dégager des pertes
successivement n’est pas à l’évidence un signe de bonne santé économique de la société. Mais le fait
de dégager des pertes ne signifie pas non plus que la société n’est pas rentable. Ici on parle de pertes
comptables, qui sont calculées à partir des produits comptables et des charges comptables, en
faisant la différence entre les deux. Parmi les produits comptables certains d’entre eux découlent
directement de l’application de règle technique comptable sans lien nécessairement directe avec
l’activité économique et sans que ses produits ait immédiatement à court terme ou long terme de
conséquence sur la trésorerie. Certains produits ne représenteront pas d’encaissement. La même
logique président concernant les charges. Parmi les charges comptables, certaines charges ne sont
pas en lien direct avec l’activité économique et ne représenterons pas de décaissement immédiat ou
futur. Il est envisageable que la perte finale s’explique non pas par un problème lié à l’activité
économique mais par des mécanismes techniques purement comptables. On peut donc avoir une
société qui réalise des pertes et qui a une activité saine, rentable voir même une trésorerie
abondante. Ce phénomène peut apparaitre mais la répétition de ce phénomène pourrait être
pathologique et s’expliquer au final par une défaillance sur le plan de l’activité développée. Les
pertes successives pourraient présager un avenir sombre pour la société mais il n’y a pas de liens
directs.
L’inscription d’une perte au bilan ne modifie pas le capital social. Donc même si les pertes
sont importantes le capital social ne bouge pas. Par contre la perte va diminuer ce que l’on appelle
les capitaux propres/l’actif net (actif net = le CS + les réserves +/- le résultat). Plus la perte sera élevé
plus l’actif net diminuera. Une diminution trop implorante de l’actif net est dangereuse pour les
créanciers sociaux, elle risque de compromettre la solvabilité de la société sans que les créanciers
sociaux en prennent réellement conscience, puisque le CS lui ne bouge pas et c’est la seule
information fournie aux tiers. Le législateur considère donc que le montant de ce CS devient dans
cette hypothèse trompeur, ne reflète pas la situation véritable de la société. Le CCom cherche à
éviter ce danger, ainsi lorsque les pertes sont si importantes que l’actif net devient inférieur à la
moitié du CS, l’article L223-43 du CCom oblige les associés à choisir entre deux options :
Ils décident dans les 4 mois de l’approbation des comptes, la dissolution anticipée de
la société ;
Ils décident au plus tard à la clôture du 2ème exercice suivant celui au cours duquel les
pertes ont été constatées, de réduire le CS au niveau de l’actif net. C’est l’un des
rares cas de diminution du CS.
Si aucune de ses deux décisions n’est prise, tous intéressés peuvent demander la dissolution
en justice de la société. CCass, 31 octobre 2006, à une conception extensive de la notion d’intéressé,
c'est-à-dire que ça peut être n’importe qui y compris un concurrent, un fournisseur, un client.
E/ Parts sociales
Le capital d’une SARL est obligatoirement divisé en parts sociales égales. Il n’est pas question
ici d’utilisé le terme d’action (SA).
A chaque associé est attribué un nombre de parts correspondant au montant de son apport,
que celui-ci soit fait à la constitution ou en cours de vie social (augmentation de capital). Le nombre
de part permet de déterminé le nombre de voix. Concernant la répartition des bénéfices, elle sera
faite également par parts (hors statuts contraires). La possibilité de dérogation statutaire joue sur la
possibilité de répartition des bénéfices mais pas sur le vote.
Les parts sociales peuvent elle changer de main en cours de vie sociale ? Le législateur
considère qu’il existe dans ce type de société un intuitu personae entre les associés. L’existence de
l’intuitu personae explique un certain nombre de règle et notamment ici le fait que les parts sociales
ne soit pas des titres négociables (L223-12 Ccom). Cela veut dire qu’elles ne peuvent pas être
vendues librement. Cet intuitu personae est atténué car il est accommodé en permettant une
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certaine liberté de cession/transmission. Il faut distinguer la cession entre vifs et la cession à cause
de mort :
*Pour certaines cessions on considère que l’on ne heurte pas gravement ce fameux intuitu personae :
Elles sont donc libres sans approbation des autres associés. Notamment pour les
proches (conjoints, ascendants, descendant) mais aussi pour les autres associés. Ici il n’y a pas besoin
de l’agrément des autres associés.
Cette règle est supplétive donc il est possible d’introduire dans les statuts une clause pour
limiter cette libre cessibilité. Si ce choix est fait, les associés qui refuseraient la cession devront
racheter les parts du cédant dans les mêmes conditions que celles prévues pour la cession à un tiers
organisé à l’article L223-14 Ccom.
En cas de clause limitative de libre cessibilité, s’il s’agit d’une cession à un conjoint,
descendant, ascendant, les conditions de cession sont celle de L223-14 sans possibilité de
dérogation. Par contre si c’est une cession à un autre associé, les conditions sont de nouveau celle de
L223-14 mais ici il est possible d’y déroger statutairement.
A quel prix on va racheter les parts sociales de l’actionnaire cédant ? Le prix se négocie avec
les coassociés. Il peut y avoir un désaccord, un expert sera désigné par les parties pour évaluer la
valeur de ses parts. En cas de désaccord c’est le président du TC qui désigne l’expert.
L’alinéa 3. de l’article L223-14 prévoit un droit à repentir puisque le cédant peut renoncer à
la cession si la société à refuser de convenir à la cession. Par contre la CCass a jugé dans un arrêt du 4
juillet 2006, que la vente était parfaite dès lors qu’il y a eu accord sur le prix de la cession. Les parties
en présence ne peuvent se rétracter sous le prétexte que le prix fixé par un expert nommé ne leur
convient pas. Ainsi pour garder son droit de repentir le cédant doit expliquer explicitement qu’il
entend pouvoir renoncer à la cession si le prix fixé ne lui convient pas.
Opposabilité de la cession : quelque soit le type de cession, elle doit être constaté par acte
sous seing privé ou notarié. Toutefois, dans les rapports entre les parties la cession est parfaite dès
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l’accord des volontés même si aucun document n’a été signé. Par contre vis-à-vis de la société et des
tiers, ses cessions doivent faire l’objet de formalité afin qu’elles soient opposable.
Opposabilité à la société : cessions de parts doivent être notifié à cette dernière
conformément à 790 Cciv soit au moyen d’un dépôt d’un original de l’acte contre remise par le gérant
d’une attestation de ce dépôt ; soit au moyen d’une assignation par huissier ou d’une acceptation (de
la cession) de la société par l’intermédiaire de son gérant par acte authentique.
Opposabilité aux tiers : est conditionné à l’accomplissement des formalités précédentes et à
des formalités vis-à-vis du RCS, il faut également déposer l’acte de cession au greffe du TC.
Ce n’est qu’à ce moment la que la cession est opposable et permet la perte/acquisition de la
qualité d’associé. CCass interprète très librement ces contraintes, elle a déjà reconnu dans plusieurs
arrêts qu’une cession était opposable à la société ou un tiers alors que les formalités n’ont pas été
strictement respectées.
F/ L’émission d’obligations
L’ordonnance du 25 mars 2004 autorise les SARL à émettre des obligations. Cette
ordonnance a été compléter par un décret de 2006. On a actuellement un mécanisme complet
permettant à une SARL d’émettre des obligations pour se financer.
Obligation : titre financier qui représente une partie d’une somme prêté à une société. Les
obligations sont remboursées comme on rembourserait un prêt.
Cette technique c’est plutôt une technique qui était réservé aux SA coté. Depuis 2006 il est
possible d’émettre des obligations pour les SARL, en pratique c’est très rare, d’autant que l’une des
conditions pour pouvoir émettre des obligations est d’avoir un CAC car on dépasse 2 des 3 seuils
imposants la nomination d’un CAC.
22/03/16 – 8h à 11h45
§1. La constitution
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la masse des épargnants. On ouvre alors le Capital. Cela permet de doser progressivement l’arrivée
de nouveaux actionnaires. Cette constitution a été initialement imaginée par les praticiens (cf. loi du
27 juillet 1867).
La SA nait d’un contrat de société qui se matérialise par la signature des statuts. Les règles
applicables à ces statuts sont identiques à celles qui concernent la SARL. Le nombre minimum
d’actionnaires pour constituer une SA sans offre publique est passé de 7 à 2.On est dans les
conditions classiques de constitution de société. Il n’y a pas de maximum. S’agissant tout de même
d’une SA fermée, le nombre d’actionnaires est traditionnellement faible (une dizaine).
Concernant les apports, il s’agit de protéger les créanciers futurs de la société. Cette idée se
traduit par des règles un peu différentes :
- En effet le législateur impose un capital minimum de 37 000€.
- Concernant les apports en numéraire, ils n’ont pas à être intégralement libérés dès la
constitution selon l’article L 225-3 Ccom « il suffit d’en libérer la moitié. Le surplus devra
l’être dans les 5 ans ». Mais, ils doivent être déposés jusqu’à l’immatriculation soit auprès
de la caisse des dépôts et de consignation ; soit auprès d’un notaire ; soit auprès d’une
banque. Ils ne pourront être retirés qu’après l’immatriculation.
- Concernant les apports en nature, ils doivent être évalués par un ou plusieurs
commissaires aux apports. Il est désigné en justice à la demande des fondateurs ou de l’un
d’entre eux. Possibilité de désigner les commissaires aux apports à l’unanimité des
associés. Il établie un rapport consultable par tous.
- Les apports en industrie sont interdits.
Il n’existe pas de valeur nominale légale (= lorsqu’on constitue une société, il faut déterminer
la valeur du titre, cette valeur est libre), dans les SA c’est la liberté statutaire, c’est les associés qui
décident.
Concernant les formalités de publicité :
- Rédaction et signature des statuts ;
- La publication d’un avis dans un journal d’annonces légales ;
- Le dépôt au greffe, des statuts ;
- Immatriculation au RCS.
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Il peut arriver que les banques garantissent la souscription, c'est-à-dire que si l’intégralité
des actions n’a pas été souscrite, la banque va souscrire ce qui manque.
Une fois la société constituée, le projet de statuts se transforment en statuts officiels. Les
souscripteurs deviennent des actionnaires, sur un plan contractuel, la société existe.
Enfin, il faut procéder à des formalités de publicité, ce sont les mêmes que la SA fermée et
cela permet l’immatriculation de la société :
- La publication d’un avis dans un journal d’annonces légales ;
- Le dépôt au greffe, des statuts ;
- Immatriculation au RCS.
1/ Mécanisme législatif :
Selon l’art. L 210-6 du Ccom. c’est le même que la SARL.
2/ Mécanisme réglementaire :
Article R210-6 Ccom : concerne les SA fermée, mécanisme identique que pour la SARL.
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§2. Le fonctionnement
- Droit sur le patrimoine social : pas un droit réel sur les biens qui composent le Capital. Ils
ont un droit personnel envers la société sur le patrimoine social mais pris dans son
ensemble. Ce droit est de nature mobilière, même si le patrimoine social comprend des
immeubles. C’est un droit de créance sur la société. Dans la chronologie, on va
désintéresser le passif externe et ensuite désintéresser le passif interne, en fait ils sont des
créanciers de la société. On attribue ainsi une valeur pécuniaire à chaque action qui peut
s’apprécier selon 3 niveaux :
La valeur nominale (le pair) : la valeur attribuée à l’action de manière plus
ou moins arbitraire lors de l’émission de l’action. Cela permet de savoir le
nombre d’action à émettre.
La valeur réelle : c’est cette valeur qui est la plus importante quand la
société n’est pas cotée et qui est représentative du patrimoine
La valeur vénale : c’est la valeur de vente, c’est pour les titres non cotés.
- Concernant les titres cotés il y a un marché.
- Droit aux bénéfices sociaux : donne droit à des dividendes qui portent le nom de coupons.
Le montant des dividendes va dépendre chaque année du montant des bénéfices. Les
modalités de paiement sont votées et fixées par l’AG. Donne le droit de participer aux
assemblées et d’y voter. Ces actionnaires peuvent être également représentés lors des AG.
un actionnaire ne peut se faire représenter que par un autre actionnaire, par son conjoint
ou par un partenaire pacsé. Pour les sociétés cotées, l’actionnaire peut se faire représenter
par toute personne morale ou physique de son choix. Les dispositions statutaires ne
peuvent ni permettre à l’actionnaire dans les sociétés non cotées de se faire représenter
par une personne de son choix, ni interdire à un conjoint ou à un partenaire pacsé de ne
pas voter.
Cette logique a été fortement modifiée depuis 1984 puisqu’il n’est plus possible de détenir
matériellement des actions. Tous les titres ont été dématérialisés. Les titres nominatifs sont inscrits
en compte chez la société émettrice des titres ; les titres au porteur sont également inscrits en compte
mais tenus par un établissement financier.
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Il aurait alors été logique de supprimer la notion même de titre au porteur et de ne conserver
que les titres nominatifs. Cela n’a pas été le choix du législateur qui a dématérialisé les titres, mais
qui a maintenu la notion de titre au porteur. La différence s’opère par rapport à la personne qui tient
le registre. Les titres au porteur favorisaient la constitution de fortunes occultes, le simple fait de
détenir matériellement une action suffisait à donner la qualité d’actionnaire de tel ou tel société sans
que la société émettrice soit au courant et sans que l’Etat soit au courant.
L’Etat en 1984 dématérialise, il n’y a plus de supports papier. Ce n’est pas la société
émettrice qui tient le registre, c’est un organisme à part. Pour l’Etat cela permet de savoir qui
détient telle quantité d’action. Par contre, pour la société émettrice à priori, elle ne sait pas. Elle ne
connaît qu’une partie des actionnaires. On ne peut alors plus parler de cession par transmission
manuelle. Elle s’opère alors par une simple écriture comptable, un virement de compte à compte.
La possibilité de créer des titres au porteur reste cantonnée aux SICAV (Sociétés d’Investissement à
Capital Variable) et aux sociétés cotées. Pour toutes les autres hypothèses, on ne peut avoir que des
titres nominatifs.
Il existe des marchés dont l’objectif est de faciliter la cession de valeur mobilière, en
particulier la cession d’actions. Il s’agit des bourses de valeur. Les premières apparaissent dès le
XVIème siècle. C’est un lieu qui a pour objectif de faciliter l’échange de titres où vont se rencontrer les
cédants et les actionnaires.
- En France, il existe 7 bourses de valeur :
Bourse de Paris
Bourse de Bordeaux
Bourse de Lille
Bourse de Marseille
Bourse de Nantes
Bourse de Nancy
Bourse de Lyon
- En Europe continentale, les deux principales sont celles de Paris et de Francfort.
- En Europe, c’est celle de Londres qui est la plus importante.
- Au niveau mondial, celle de New York et celle de Tokyo.
En France, les bourses de valeur sont des marchés règlementés. Le « gardien » de cette
réglementation c’est l’AMF (Autorité des Marchés Financiers).
a/ Composition du CA
51
Quelle que soit l’hypothèse, si le CA néglige de procéder aux nominations requises, tout
intéressé peut demander en justice la désignation d’un mandataire chargé de convoquer l’AG afin
de procéder aux nominations.
Loi du 27 janvier 2011 concernant la représentation
équilibrée des hommes et des femmes dans les CA : l’essentiel
de ce dispositif n’entrera en vigueur qu’en 2017 pour les
sociétés cotées, et pas avant 2020 pour les autres. Cela
permettra de porter à 40% la proportion des membres du CA
(ou du Conseil de Surveillance CS) de chacun des deux sexes.
Toute nomination qui interviendra en violation de cette règle
sera nulle. Le législateur a prévu une progression vers ces
40% car concernant les sociétés cotées, depuis le 1er janvier
2014, cette proportion de chaque sexe ne peut être inférieure
à 20%.
- Limite d’âge : selon l’art. L225-19 Ccom, les statuts doivent prévoir une limite
d’âge soit à l’ensemble des administrateurs ; soit à une partie. A défaut, le
nombre d’administrateurs ayant dépassé l’âge de 70 ans, ne pourra être
supérieur au tiers des administrateurs en fonction.
Ne sont pas pris en compte dans le chiffre 5, les mandats dans les
sociétés étrangères. Les plafonds (5 ou 3) ne s’appliquent pas aux personnes
morales. Lorsqu’une personne exerce un mandat d’administrateur au sein d’une
52
société mère, les mandats d’administrateurs et de membres du Conseil de
surveillance exercés dans les filiales cotées ou non ne sont pas prise en compte.
Les mandats d’administrateurs exercés dans les filiales non cotées, contrôlées
par une même société, ne comptent que pour 1 seul mandat, sous réserve que le
nombre de mandat détenu n’excède pas 5. L’exercice par un administrateur des
fonctions de DG dans la même société ne compte que pour un seul mandat. N’est
pas prise en compte les mandats d’administrateurs ou de membres du CS
exercés dans les sociétés contrôlées par les sociétés dans lesquelles est exercé un
mandat de DG, de membres du directoire, de DG unique, d’administrateur, ou de
membre du Conseil de surveillance.
Ce même plafond de 5 ou de 3 s’applique en cas de mandat
d’administrateur, de membre du CS, de DG, de membre du directoire et de DG
unique, dès lors que les sociétés ont leur siège social en France.
*Mode de nomination :
Si on fait abstraction des premiers administrateurs qui sont désignés par les statuts dans les
sociétés fermées ; ou alors ceux élus par l’assemblée constitutive pour les sociétés faisant offre
publique. En règle générale, les administrateurs sont élus lors des AGO.
La durée de leur fonction est déterminée par les statuts. L’organe qui le pouvoir de
nomination, a le pouvoir de révocation. Il s’agit ici d’une révocation ad nutum. Les administrateurs
ne bénéficient d’aucun droit au renouvellement. Ils ne peuvent pas prétendre que l’omission par le
CA de soumettre ce renouvellement à l’assemblée constituerait une faute de sa part. Ainsi donc, le
CA choisi librement les administrateurs qu’il va proposer.
Si la règle demeure que les administrateurs sont désignés/élus par des actionnaires, il faut
noter que le législateur a essayé d’introduire un système de cogestion à la demande. A coté des
administrateurs élus par les actionnaires, on voulait mettre des actionnaires élus par les salariés.
Depuis 1946, deux délégués du CE (comité d’entreprise) doivent être admis aux réunions du
CA, ils n’ont aucune voie délibérative, mais participent. Toute délibération sans leur présence est
nulle. De plus les statuts de SA peuvent prévoir que le CA comprendra outre des administrateurs élus
par les actionnaires, des administrateurs élus par les salariés. Mais très peu utilisé.
Loi du 17 janvier 2002, elle va imposer la désignation
de salariés actionnaires au sein du CA pour les SA dont le
Capital serait détenu par le personnel à hauteur d’au moins
3%.
Loi du 14 juin 2013, qui va imposer pour des sociétés
cotées dépassant des seuils légaux, que les salariés puissent
élire des administrateurs.
*Droits d’information :
Ce droit n’était pas prévu initialement par les textes. C’est une reconnaissance prétorienne
(cf. arrêt Cointreau prévoit le droit et la sanction). Il a fallu attendre la loi NRE du 15 mai 2001 pour
qu’il soit institué pour la 1ère fois à l’article L225-35 ce droit à l’information. La rédaction de cet
article à posé difficulté concernant le débiteur de l’obligation et concernant l’étendu de ce droit. Ce
texte a été modifié par une loi de 2003, pour préciser qui est débiteur de cet obligation et l’étendu de
ce droit en posant comme critère le fait que ce soit le débiteur qui fixe l’étendu de ce droit à
l’information.
*Obligations de l’administrateur :
Au delà de l’obligation générale de diligence qui pèse sur l’administrateur à l’égard de la
société on peut aouter à cela des obligations particulières :
53
- Obligation de discrétion : administrateurs sont tenus à cette obligation
concernant les obligations confidentielle ;
- Dans la cadre des conventions réglementés : il y a une obligation de soumission
à la procédure d’autorisation et d’approbations ;
- Obligations de ne pas utilisé des informations privilégier sur la marge de la
société : administrateur est considérer comme un initié, s’il utilise les
informations pour ses intérêts perso il fait un délit d’initié (sanction pénale).
b/ Pouvoirs du CA
Beaucoup de réforme concernant les pouvoirs du CA. On peut distinguer deux types de
pouvoirs, ceux qui sont généraux et ceux qui sont spéciaux.
*Généraux
Ces pouvoirs sont très vastes, défini de manière très large. Ils se trouvent à l’article L225-35.
On peut distinguer trois types de missions :
- Le CA détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise
en œuvre (mission stratégique) ;
- Il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la société et règle
par ses délibérations les affaires qui la concerne (mission tactique) ;
- Procède aux vérifications et aux contrôles qu’il juge opportun (mission de
surveillance).
*Spéciaux
Ces pouvoirs ne sont pas regroupés dans un seul texte, on les trouve un peu partout dans le
code du commerce :
- Le CA élit et révoque le président et le directeur général, il fixe aussi leurs
rémunérations (L225-47) ;
- Etablit les documents de fin d’exercice (L232-1) ;
- Convoque l’assemblée générale (L225-103) ;
- Autorise les conventions réglementées…
On attribue des pouvoirs spéciaux en plus des pouvoirs généraux très large, car les pouvoirs
spéciaux eux ne peuvent pas être limité par les statuts à la différence des pouvoirs généraux, les
pouvoirs spéciaux sont d’OP.
De plus, le président du CA ne peut pas empiéter sur les pouvoirs spéciaux du CA, alors qu’il
peut le faire concernant les pouvoirs généraux parce que le législateur a défini quasiment dans les
mêmes termes les pouvoirs du président du CA et du CA.
*En pratique :
Pour exercer ses pouvoirs le CA se réunit périodiquement au siège social, les articles L225-19
et suivants fixe des règles sur les tenues des séances. Ce sont les statuts par contre qui fixeront les
règles concernant la convocation et les délibérations du CA.
C’est le CA qui fixe l’ordre du jour sans qu’il soit obligatoire de le fixer à l’avance. Donc il
peut prendre en pratique toute décision.
Décisions sont prises en principe à la majorité des membres représentés, le vote se fait par
tête. La loi exige que la majorité des membres soit présents (quorum).
54
Pour éviter les abus le législateur n’autorise que deux types de rémunération. On a donc les
rémunérations suivantes :
- Les jetons de présence (ancienne coutume) : c’est une somme fixe annuelle qui
est alloué à l’ensemble des administrateurs par l’AG, ensuite ils se répartissent la
somme. En générale le PCA reçoit une somme plus importante.
- La possibilité de rémunérations exceptionnelles : fixé par le CA, alloué à un
administrateur pour une mission particulière.
2/ Le président du CA
a/ Nomination
Le PCA est un administrateur, il est choisi parmi les administrateurs par le CA. Toutes les
conditions évoqués pour pouvoir être administrateur s’applique à lui. A celle-ci s’ajoute des
conditions propres :
- Il doit s’agir d’une personne physique (L225-47) ;
- Limite d’âge particulière fixé à 65 ans, cette règle supplétive, les statuts peuvent
prévoir une limite d’âge différente (L225-48) ;
- Pas possible de cumuler plus de 2 postes de PCA (L225-49).
Le CA élit le PCA. Le CA est élu par l’AG mais l’AG ne choisi pas parmi ceux élus
administrateurs celui qui sera PCA. Celui-ci est rééligible sans limite. La durée de son mandat est
fixée par les statuts mais ne peut excéder 6 ans. Il ne faut pas perdre sa qualité d’administrateur
pour rester PCA.
L’organe qui nomme, révoque, c’est donc le CA qui révoque la personne en tant que PCA, la
révocation est ad nutum. L’AG n’a pas de pouvoir de révocation du PCA. L’AG à un pouvoir indirecte
de révocation, elle peut révoquer le PCA de ses fonction d’administrateur ce qui l’empêche d’être PCA.
Les circonstances entourant la révocation peuvent être source de DI.
Les PCA comme les DG (mandataire social en général) sont entouré d’un « parachute doré»,
en cas de révocation qu’importe la raison (même en cas de faute), ils reçoivent une prime/indemnité
de départ qui peu parfois être très conséquente. Celle-ci est conventionnelle. La technique ne pose
pas de difficulté mais concernant le droit des sociétés une difficulté peu apparaitre car en droit des
sociétés français existe un principe de libre révocabilité, c'est-à-dire que toute disposition
conventionnelle qui empêcherait directement ou indirectement la possibilité de révoquer un
mandataire social est nul. L’une des techniques pour empêcher la révocation pourrait être
d’introduire une indemnité de départ tel qu’elle empêcherait la révocation. L’indemnité
deviendrait un obstacle à la libre révocabilité, dans ce cas la disposition serait nulle.
b/ Pouvoirs
Les pouvoirs du PCA sont définis à l’article L225-51 du Ccom. Ils sont essentiellement
administratifs, en effet :
- Il organise et dirige les travaux du conseil dont il rend compte à l’AG ;
- Veille au bon fonctionnement des organes de la société, notamment que les
administrateurs soit en mesure de remplir leur mission ;
Le PCA en tant que tel n’a pas de pouvoirs particuliers. Mais, dans sa forme traditionnelle de
SA avec un CA, le PCA cumule ses fonction avec celle de DG, le DG lui par contre à des pouvoirs de
gestion. D’où l’appellation de PDG (président directeur général).
La loi NRE du 15 mai 2001 est venue modifier les choses. Elle a permis la dissociation des
fonctions de PCA et de DG. Cela est optionnel.
Donc la SA classique avec CA offre deux modes de direction : une seule personne PCA et DG ;
une personne PCA et une personne DG. Cela est une possibilité statutaire. Mais 99% des SA
immatriculés sont des SA classique avec CA dont une personne à la fois PCA et DG.
55
c/ Rémunération
Les rémunérations des PCA sont variés et souvent importantes, d’autant plus s’il cumule les
fonctions avec celle de DG. Un PCA qui cumule avec les fonctions de DG peut gagner :
- Une rémunération d’environ 14 000 euros par jour ;
- Des dividendes (si actionnaire) ;
- Des jetons de présence ;
- Des stock-options (possibilité) ;
- Possibilité de toucher un salaire ;
- Avantages en nature (logement de fonction, personnel de fonction, avion de
fonction…)…
3/ Le directeur général
a/ Nomination
Il peut être une personne indépendante du PCA ou être la même personne que le PCA. Il ne
peut y avoir qu’un seul DG dans une SA qui peut être associé à de DG délégué qui aide le DG. Ce DG
est choisi ou non parmi les administrateurs ; il peut être ou non le PCA ; il peut être ou non
actionnaire.
Il faut que ce soit une personne physique, il y a une limite d’âge qui est la même que pour le
PCA c’est à dire 65 ans. Aucune disposition concernant la durée du mandat, les statuts peuvent
prévoir une durée, ou le CA car c’est celui-ci qui nomme le DG.
C’est également ici le CA qui révoque. La révocation est pour juste motif (sauf s’il cumule les
fonctions avec celle de PCA, ici la révocation est ad nutum). Ici l’AG n’a aucun pouvoir. Quand le DG
n’est pas un administrateur toutes les règles de cumul avec un contrat de travail ne vont pas
s’appliquer.
b/ Pouvoirs
Pouvoirs du DG défini à l’article L225-56 du CCom, précisant que le DG est investi des
pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société. Il y a cependant des
limites à ses pouvoirs très étendus:
- Il ne peut pas empiéter sur les pouvoirs propres des AG, sur les pouvoirs spéciaux
du CA ;
- Il est possible de mettre des limites statuaires, c'est-à-dire des clauses limitatives
de pouvoirs (attention inopposable aux tiers) ;
- On a aussi le principe de spécialisation de la PM, en principe ne vaut pas pour les
SA, or si le tiers savait ou ne pouvait ignorer que l’acte était en dehors de l’objet
social (ici acte est nul).
c/ Rémunération
Idem que pour le PCA (rémunération, dividendes, jetons de présence, stock-options, salaire,
avantages en nature…).
C’est le CA qui fixe la rémunération.
56
1/ Directoire
Groupe de personne dont le nombre est fixé par les statuts entre 2 et 5. Dans les petites SA
(SA dont le capital est inférieur à 150 000 euros) il est possible d’accorder les pouvoirs du directoire à
une seul personne, on parle ici donc de directeur général unique (DGU).
a/ Nomination
Qualité d’actionnaire n’est pas exigé (règle supplétive). Conditions d’accès ressemblent à
celle exigé du PCA dans la SA avec CA :
- Il faut être une personne physique,
- Limite d’âge 65 ans,
- Il ne faut pas être membre de plus de 2 directoires ;
- On ajoute que pour être membre du directoire il ne faut pas être membre du CS.
Ils sont nommés par le CS, les membres du CS eux sont nommés par l’AG. L’AG n’a pas de
pouvoir direct de nomination sur le directoire. La durée de nomination est fixée par les statuts entre
2 et 6 ans, en cas de silence des statuts c’est 4 ans. Possibilité d’être réélu (L225-62).
Fonction peuvent cesser en cas de décès, atteinte de la limite d’âge, démission, changement
de mode de SA… Mais également révocation. Ici exception à la règle organe qui nomme, organe qui
révoque. Ici l’AG à un pouvoir de révocation des membres du directoire. Depuis 2001 cette
révocation peur également être décider par le CS si c’est prévu dans les statuts. Ici révocation pour
juste motif. Membres du directoire peuvent cumuler leur mandat avec un contrat de travail (≠
mandataires).
Cet organe est un organe collégial. Les pouvoirs sont donc exercés collectivement suite à des
délibérations de cet organe. Le législateur n’a donc prévus aucune règle concernant les prises de
décision de cet organe. En général c’est les statuts qui prévoit cela, ou un règlement intérieur.
05/04/16 – 8h à 11h45
b/ Pouvoirs
Idem que pour CA, les pouvoirs du directoire sont déterminés de deux façons, des pouvoirs
généraux d’abord et ensuite des pouvoirs spéciaux.
Généraux selon L225-64 « le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en
toute circonstances au nom de la société ». Même formule que pour les pouvoirs généraux du CA et
du directeur général de la structure classique.
On retrouve les limites lié à l’objet social (principe de spécialisation de la personne morale,
qui ne vaut pas pour les SA, or si tiers ne pouvait pas ignorer), lié aux pouvoirs des AG, lié aux
pouvoirs du CS. Il est possible d’introduire dans les statuts des clauses limitatives de pouvoirs
(attention inopposable aux tiers).
Spéciaux, selon plusieurs articles, pouvoirs assez semblables que ceux du CA cependant plus
réduit. On peut citer le fait t’établir les documents comptables de fin d’exercice et le fait de pouvoir
convoquer les AG.
Exercice des pouvoirs, délibérations et votes. Aucune disposition particulière dans les textes.
Liberté statutaire. Ca peut être les statuts ou un règlement intérieur qui défini le fonctionnement.
c/ Rémunération
Rémunération déterminé par le CS (celui qui nomme en général rémunère). L’AG n’a pas de
pouvoirs/regard direct sur ces rémunérations. Les rémunérations ne sont pas occultes, il y a une
information faite.
Voir ce que l’on a vu pour les administrateurs, les directeurs généraux… Voir ce que l’on a vu
concernant les parachutes dorées, prime de bienvenu (« golden hello »)… Rémunération avec une
partie variable et une partie fixe… Avantages en natures…
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2/ Président du directoire
Pas un réel organe car il n’a pas vraiment de pouvoirs. Ce personnage est nommé par les
membres du directoire. Il a trois sortes d’attribution, essentiellement administratives :
Il préside les séances du directoire ;
Il représente la société dans ses rapports avec les tiers (c’est lui
qui signe les contrats) ;
On peut considérer que le président du directoire assure la
direction général, représentant de l’entreprise hiérarchiquement
le plus élevé (aucun texte ne le dis cependant) ;
Aucune disposition concernant la révocation du président du directoire donc c’est les statuts
qui fixeront les conditions de révocation (qui révoque ; juste motif ou ad nutum). Par contre on à
des précisions sur comment on révoque un membre du directoire.
3/ Conseil de surveillance
a/ Nomination
Dans sa composition le CS ressemble au CA, il comprend de 3 à 18 membres. Aucune
obligation d’être actionnaire.
Les membres du CS sont élus par l’AG. Comme pour le CA c’est identique concernant la
durée des fonctions, identique sur le mode de révocation (ad nutum), identique concernant la
rémunération, identique sur les minimas légaux ou statutaires.
Membre du CS vont élire un président et un vice président du CS. Leur rôle se borne à
convoquer le CS et à diriger les débats. Identique que pour les CA pour la participation des salariés,
identique aussi pour la parité homme/femme.
La règle de l’antériorité du contrat de travail ne s’applique pas (il est possible pour un salarié
de devenir administrateur mais il n’est pas possible à un administrateur de devenir salarié or si la
société est une PME en droit euro), ici la règle de s’applique pas. Possible à un membre du CS de
conclure un contrat de travail avec la société.
b/ Pouvoirs
Sont rôle principal est de contrôler la gestion de la société par le directoire. Ce contrôle se
traduit concrètement par trois types de pouvoirs :
Pouvoir de donner des autorisations : le directoire ne peut
accomplir certains actes sans l’autorisation du CS, le législateur
énumère certains de ces actes (autorisation des conventions
réglementés, autorisations des cautions, autorisation de vente
d’immeuble, autorisation de la cession de participation), cette
liste n’est pas limitative, les statuts peuvent allonger la liste ;
Pouvoir de nomination : c’est lui qui va nommer les membres du
directoire et de fixer la nomination ;
Pouvoir d’effectuer des vérifications : le CS à un droit de regard
sur la gestion et les comptes de la société. Il vérifie non
seulement la régularité formelle des décisions prises par le
directoire mais également leur opportunité. Législateur ici a
organisé les modalités de vérification à l’article L225-68 al. 3/4/5,
il reçoit un rapport du directoire… ;
Pouvoir de formuler des observations : à chaque assemblée
annuel le CS présente ses observations sur le rapport du
directoire ainsi que sur les comptes de l’exercice. Le CS rend
compte de la gestion du directoire aux actionnaires.
58
c/ Rémunération
Idem que pour les administrateurs. La loi n’autorise que deux types de rémunération : jetons
de présence et les rémunérations exceptionnels. On ajoute à cela la rémunération lié à un salaire
éventuellement, les dividendes s’il est actionnaire…
Bilan types de SA :
SA de 64 (directoire et CS)
59
Le législateur depuis déjà longtemps à chercher à impliquer les actionnaires dans la gestion
de la société. Suite au phénomène très marqué de l’absentéisme chronique des petits porteurs, le
législateur à essayé de favorisé leur participation :
Il n’est pas possible de limiter l’accès à une AG à un % de
capital ;
Favorise également participation à distance, possibilité de
donner des procurations, possibilité de participation par
visioconférence, possibilité de vote électronique, possibilité de
vote par correspondance…
Tous ces moyens ont une efficacité relative. La plupart des actionnaires n’ont que des
intentions spéculatives.
a/ L’AGO
Décisions qui ne modifient pas les statuts. Réunion au moins une fois par an en fin d’exercice
(assemblée générale ordinaire annuel). Elle peut se réunir plus souvent (assemblée général ordinaire
réuni extraordinairement). Deux rôles exercés tous les ans :
Approuve/désapprouve la gestion de l’exercice écoulé ;
Décide de l’affectation des bénéfices, compétence de l’AG qui
décide si on met en réserve ou si on distribue ;
En dehors de ce que nous avons vu, l’AGO a des compétente pour prendre tous une série de
décisions, notamment celle-ci :
Nomme ou révoque les administrateurs/membres du CS ;
Nomme le CAC ;
Approuve/désapprouve les conventions passées par la société
avec ses dirigeants (conventions réglementées) ;
Autorise/n’autorise pas les émissions d’obligations ;
Prend les décisions que les statuts soustraient aux pourvois du
CA ou du directoire ;
b/ L’AGE
Prends toutes les décisions qui modifient les statuts. Elle se réunit au gré des besoins sans
périodicité. Gravité des décisions se manifeste par des règles de quorum et de majorité renforcé.
Concernant le quorum, les actionnaires présents ou représentés sur 1er convocation doivent
posséder aux moins le tiers des actions, sur 2nd au moins le quart. La loi ne permet pas de descendre
en dessous de ce quart, s’il n’est pas atteint en 2nd convocation il faut tout relancer.
Concernant la majorité requise, l’AGE statue à la majorité des 2/3 des voix exprimées qu’il
s’agisse d’une 1ere ou d’une seconde convocation. Cela permet une minorité de blocage (1/3). On a
une exception à cette majorité avec le principe d’intangibilité des engagements, si la décision
conduite à une augmentation des engagements alors l’unanimité est requise.
60
règles ont été mise en place : des règles concernant l’information, la participation, le contrôle et les
sanctions.
Après la formation, ces associations ont l’obligation de communiquer les statuts à la société
mais également à l’AMF. Si cette obligation est respectée l’association peut exercer certains droits
reconnus aux actionnaires :
- Convoquer une AG en demandant la nomination d’un mandataire en justice ;
- Demander l’inscription d’un projet de résolution à l’OJ ;
- Demander la nomination d’un expert de gestion ;
- Poser des questions écrites auquel les dirigeants sont tenus de répondre ;
- Demander en justice la révocation ou le relèvement du CAC ;
- Agir en responsabilité contre les dirigeants pour demander la réparation d’un
préjudice social (action social ut singuli).
61
Le code monétaire et financière à l’article L451-1 à créer un autre type d’association, les
associations de défense des investisseurs. Ces associations ont pour objet la défense des investisseurs
qui ont placé des fonds en valeur mobilière ou en produit financier. Ces associations peuvent agir en
justice devant toute les juridictions y compris pénales relatives aux faits portant un préjudice direct
ou indirect à l’intérêt collectif des investisseurs ou à certaines catégories d’entre eux. Pour pouvoir le
faire ces associations doivent être agréé. Ces associations ne sont pas liées à une société mais à des
investisseurs. L’association d’actionnaires à une vocation interne, alors que l’association de défense
des investisseurs a plutôt une vocation externe judicaire. Il ne faut pas les confondre.
a/ Le contrôle permanent
Ce contrôle permanent passe par :
Les actionnaires par leur participation aux AG ;
Le CS qui contrôle le directoire et qui est lui-même contrôler par
l’AG, finalement l’AG contrôle indirectement le directoire (à
nuancer car les membres du CS craignent plutôt les majoritaires
que les minoritaires) ;
Le CAC qui est obligatoire pour les SA, qui à la mission de
contrôler la comptabilité. Contrôle sur l’information financière
diffusée, par ce contrôle ils exercent aussi indirectement un
contrôle de la direction. Le CAC établit un rapport communiqué
aux actionnaires, par sa mission le CAC protège les
minoritaires (nuance car CAC est une profession libéral, engagé
par la société, peur de se faire remplacé) ;
Les comités d’audit institués par une ordonnance du 8 décembre
2008. Ce comité est chargé de contrôler la comptabilité, l’action
du CAC. Ils exercent une sorte de suivi de l’élaboration de
l’information financière. Ce comité est une émanation du CA ou
du CS, donc pas un organe indépendant. Il ne rend compte qu’au
CA ou au CS (donc à nuancer ici encore).
b/ Le contrôle occasionnel
Hypothèses de procédure pouvant être mises en place à l’initiative d’actionnaire y compris
minoritaire afin de contrôler certaines opérations réalisées par les dirigeants. Il y a deux procédures
possibles : une spécifique au droit des sociétés et une autre qui est une transposition du droit
commun.
*Procédure spécifique :
Cette procédure à pour objet de permettre aux actionnaires de faire nommer un organe
supplémentaire de contrôle appelé expert de gestion ou expert de minorité qui serait chargé de
présenté un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion (L225-231 CCom).
Mise e œuvre de cette procédure appartient aux actionnaires dès lors qu’ils détiennent aux
moins 5 % du capital et aux associations d’actionnaires. Le même droit est accordé au ministère
public, au CE et à l’AMF. Actionnaires d’une société mère peuvent demander l’examen par un expert
d’opérations accomplis par une société filiale de la même société mère si l’intérêt du groupe le
justifie.
La procédure débute par une interrogation écrite soit du PCA soit du président du directoire
sur l’opération de gestion suspecté. A défaut de réponse ou suite à une réponse insuffisance dans le
délai d’un mois on peut demander en référé la désignation de l’expert. La décision appartient au
62
tribunal qui est le seul juge de l’opportunité de nommer l’expert et l’étendu de sa mission. En tout
état de cause la demande sera rejetée dès lors que le juge considère que les réponses données sont
satisfaisante. Il n’est cependant pas nécessaire pour obtenir la nomination de l’expert de prouver que
les dirigeants ont méconnus l’intérêt de la société, ceci dit il faut que la demande soit sérieuse. Dans
tous les cas c’est le tribunal qui apprécie. Les conditions exigées pour obtenir la nomination de
l’expert sont au nombre de 2 :
Expertise porte sur une opération déterminée de la société ;
Expertise doit porter sur une opération de gestion (pas de définition
dans le code). Selon la jurisprudence c’est un critère organique qui
doit prédominer à la qualification. Décision de gestion désigne les
décisions émanant des dirigeants à l’exclusion des décisions adoptés
en assemblée, donc décisions par les organes de gestion. Opérations
qui relève de la compétence d’organe de direction mais qui nécessite
intervention de l’AG ? Expertise de gestion ? La CCass dit qu’il est en
effet possible dans ce cadre là de solliciter une expertise de gestion.
*Procédure calqué sur le droit commun : dès lors qu’on ne peut pas obtenir la nomination d’un
expert de gestion, il est possible de recourir à l’expertise organisée à l’article 145 du CPC, expertise
dite in futurum ou expertise préventive ou référé probatoire. « S’il existe un motif légitime de
procéder ou d’établir la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures
d’instructions légalement admises peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé ». C’est au
tribunal d’apprécier souverainement s’il existe ou non un motif légitime pour la mesure d’instruction
sollicité.
On constate ici que les deux textes ont a priori un objet différent. Article L225-231 CCom
permet la désignation d’un expert chargé de rédigé un rapport alors que l’article 145 CPC à pour objet
de rassembler/conserver des preuves en vu d’une action en justice. Si les objets sont différents, au
final les deux actions permettent d’atteindre le même résultat à savoir obtenir judiciairement des
informations sur la gestion social. La CCass autorise le recours à l’expertise in futurum en droit des
sociétés. Dès lors comparaison des deux textes révèle que la nomination d’un expert in futurum est
en fait plus facile à obtenir que celle d’un expert de gestion :
1. Article L225-231 est cantonné aux SA, SAS, SCA, SARL et
pas prévus pour les autres formes de sociétés, alors que
expertise in futurum peut concerner n’importe quelle
société.
2. Expertise in futurum est ouverte à tout intéressé donc
finalement expertise in futurum peut être demandé par
n’importe qui sans limite de capital.
3. Expertise de gestion porte seulement sur une décision
déterminé prise par les dirigeant, alors que expertise in
futurum peut avoir pour objet toute opération quelque
soit l’organe dont elle émane (même décision d’une AG).
63
b/ Droit d’injonction de faire
Loi prévoit la possibilité pour les actionnaires de demander au président du TC statuant en
référé soit d’enjoindre sous astreintes les dirigeants à agir, soit de désigné un mandataire chargé
d’agir à leur place. Procédure vise surtout la mise à disposition des documents nécessaire pour les
AG. En cas de condamnation l’astreinte ainsi que les frais de procédure seront à la charge des
dirigeants mise en cause. Cette injonction de faire à été également prévus pour contraindre la
société à procéder aux publicités légales obligatoires à faire au greffe. Quelque soit l’hypothèse
procédure d’injonction doit être dirigé contre le dirigeant en son nom personnel et non contre la
société.
*Dirigeant : on entend par dirigeant les administrateurs, le PCA, le DG, les membres du directoire et
le DGU (membres du CS sont exclus).
*Faute : mêmes fautes que celles que l’on pourrait reprocher aux dirigeants en général, 1°
infractions aux dispositions législatives ou réglementaires ; 2° violation des statuts ; 3° faute de
gestion (apprécier par rapport à la notion d’intérêt social, donc acte contraire à l’intérêt social).
Dès lors qu’un dirigeant à commis une faute sa responsabilité peut être engagé. Comment ?
Cela dépendra du préjudice. Si le préjudice est social alors sera engagé l’action social (ut singuli ou ut
universi). Pour l’action ut singuli, celle-ci peut être engagé par n’importe quel actionnaire mais aussi
par une association d’actionnaire. Si le préjudice est subi par un actionnaire (réparable si distinct du
préjudice de la société) on retrouve l’action individuelle comme ont l’a vu. Si le préjudice est subi par
les tiers alors on retrouve la responsabilité vis-à-vis des tiers comme on l’a vu (théorie de la faute
détachable).
Il faut ajouter que dès lors que la décision provient d’un organe collégial (directoire, CA) les
membres du directoire et les membres du CA sont solidairement responsable. Il faut également
ajouter que le DG est entouré d’une équipe (directeur généraux délégué), ceux-ci sont des
mandataires sociaux mais pas des dirigeants. Pas de régime particulier de responsabilité donc c’est le
droit commun qui s’applique (1382).
Pour les membres du CS, ils sont responsables à l’égard de la société ou à l’égard des tiers
que des fautes personnelles qu’ils ont commis dans l’exécution de leur mandat. N’ayant aucun rôle
de gestion, ses fautes ne peuvent concerner qu’un manque de diligence dans l’exécution de leur
mission de contrôle ou encore dans les autorisations qu’ils auraient donné. Comme les fautes sont
personnelles il n’existe pas de solidarité entre eux.
d/ Révocation
Actionnaire mécontent peuvent révoquer les dirigeants. Selon le type de dirigeant le mode
de révocation sera différent (juste motif pour le DG ; ad nutum pour les administrateurs, les membres
du CS). Révocation peut être décidée même si elle ne figure pas à l’OJ.
64
1/ Convention réglementée
Il existe 4 types de convention réglementée :
Conventions entre la SA et un administrateur, un représentant
permanent des PM administrateur, un membre du CS, un
membre du directoire, un DG, un DGD ;
Conventions entre la SA et l’un de ses actionnaires disposant
d’une fraction des droits de vote supérieur à 1/10ème (10%) ;
Conventions entre la SA et une société contrôlant une société
actionnaire de la SA et détenant plus de 10 % des droits de vote
de celle-ci ;
Engagements correspondant à des éléments de rémunération
des contreparties financières où des avantages dues ou
susceptibles d’être du à raison de la cessation ou du changement
de fonction ou postérieurement à celle-ci et pris au bénéfice des
dirigeant sociaux par la société ou par des sociétés du groupe
auquel elle appartient ainsi qu’au bénéfice des salariés du groupe
lorsqu’il accède à l’un de ces mandats (=parachute dorée
uniquement pour les SA cotés).
Peut importe le type de convention, toute les conventions sont concernés. Dès lors il y a une
procédure de contrôle qui est mise en place. Elle est en quatre étapes :
Information et autorisation du CA ou du CS ;
Avis du CAC ;
Rapport du CAC ;
Consultation de l’AG.
Dès lors se présentent deux possibilités, soit 1° la convention est approuvée donc ici il n’y a
aucun souci ; soit 2° si elle est désapprouvé dans ce cas la c’est comme pour les SARL, la convention
est valable mais si elle cause un préjudice à la société alors l’actionnaire/dirigeant est responsable.
2/ Conventions interdites
Elles sont clairement identifiées, il en existe 3 :
Contracter sous quelque forme que ce soit des emprunts auprès
de la société ;
Se faire consentir par la société un découvert en compte
courant ;
Faire cautionner par la société ses engagements envers les tiers.
3/ Conventions libres
C’est idem que pour la SARL, conventions normales c'est-à-dire opérations courantes conclus
à des conditions normales.
12/04/16 – 8h à 10h
(Dernier cours)
65
la structure que l’on connait dans notre CCom. Régit aux articles L227-1 à L227-20 CCom. Ici il y a très
peu d’articles. Structure très peu réglementé. La structure est donc très souple, point fort car grande
place pour la liberté statutaire. Rare obligation, comme l’obligation d’avoir un président de SAS.
Organisation du mode de fonctionnement de la société très libre (y compris pouvoir des organes).
Autre point fort, la compétence de l’AG des actionnaires est réduite à son minimum (possibilité
d’un cloisonnement totale entre les organes de direction et l’AG ; organe révoquant et mode de
révocation libre ; possibilité de perdre le contrôle de l’AG sans perdre le contrôle de la direction).
Structure dérogatoire, exceptionnelle du droit des sociétés que l’on connait. Est-ce le cas également
en pratique ?
§1. Constitution
SAS est une société par action. S’ajoute à la SA et à la SCA. Société commerciale par la forme.
La limite à la SAS est l’offre publique. Pas de capital minimum (modification depuis une loi de 2008).
Tous les types d’apports sont possibles. Associés personne physique ou morale. Pour la libération
des apports, 50% à la constitution et le reste sous 5 ans (pour les apports en nature on renvoi à la
SA). Pour la dénomination sociale rien de particulier, suite à la dénomination il faut la forme de la
société (SAS). La durée de vie est classique, 99 ans maximum. Aucune particularité.
§2. Fonctionnement
A/ Direction
Associés sont complètement libre, liberté statutaire. Tant pour organe de gestion que pour
l’organisation. La direction passe par un président. L’organe de gestion doit nécessairement
comprendre un président. Le législateur interdit la coprésidence (rien n’interdit un système de
présidence tournante). Statuts peuvent prévoir soit un dirigeant unique (président), soit un organe
collégial (il faut tout fixer, élections, pouvoirs, tache, délibération…). Il est possible d’ajouter un
organe de surveillance. On peut faire ce que l’on veut mais il faut obligatoirement un président
représentant la société.
B/ Dirigeants
1/ Nomination
Sauf clause contraire des statuts dirigeant (y compris président) peuvent être des PM.
Représenté par une personne physique.
Sauf clause contraire des statuts un dirigeant personne physique peut cumuler les fonctions
avec un contrat de travail. Il n’y a pas pour la SAS de condition d’antériorité. Ici convention
réglementé cependant (dirigeant conclu un CT avec la société). Aucun texte ne réglemente le cumul
de mandat.
Les statuts peuvent imposer des conditions particulières pour devenir dirigeant de la société,
conditions qui peuvent être différente selon qu’il s’agit du président ou d’un autre président (p. ex.
limite d’âge, part dans le K, compétence technique…).
Modalité de désignation du président comme celle des dirigeants sont librement fixé par les
statuts. Législateur indique une liste limitative de compétence de l’AG et on constate que la
nomination/révocation du président ne fait pas partie de la liste. Le président et les éventuels autres
dirigeants doivent être indiqués dans les statuts.
66
• Clauses statutaires : statuts peuvent prévoir un certains nombre d’événement qui
entraineront automatiquement la cessation des fonctions (p. ex. perte de la qualité
d’associé) ;
• Révocation : silence totale de la loi, liberté statutaire pour les causes de révocation
et modalité de révocation (ad nutum ou juste motif, organe qui prend la décision,
sous quelle majorité) ;
3/ Pouvoirs
Président représente la société à l’égard des tiers (L227-6 al.1 CCom), une rare disposition
impérative, donc statuts ne peuvent pas être contraire. Président est investi des pouvoirs les plus
étendu pour agir en toute circonstances au nom de la société dans la limite de l’objet social. La
seule limite qui semble apparaitre à l’exercice du pouvoir par le président est l’objet social. En
sachant que l’on est ici devant une société par action et que concernant ces sociétés le principe de
spécialisation de la PM ne s’applique pas. Président n’a pas droit de conclure acte en dehors de
l’objet social, acte est valable mais président engage sa responsabilité. Il n’y a aucune autre
disposition législative limitative de pouvoirs (président peut consentir des cautions, avales, garanties
sur les biens de la société). Sauf si clause limitative de pouvoirs dans les statuts (attention
inopposabilité pour tiers).
Pour les autres dirigeants, aucune disposition légale ou réglementaire ne détermine l’étendu
des pouvoirs de dirigeants de SAS, liberté statutaire. Conformément à L227-6 al. 3 CCom, si les
statuts instituent un ou plusieurs directeurs généraux ou des directeurs généraux délégués, ces
statuts peuvent conférer à ces derniers le même pouvoir de représenté la société à l’égard des tiers
que celui attribué par la loi au président. Par contre une telle clause n’est opposable au tiers qu’après
publication au greffe. Si les statuts instituent un organe collégial de direction (directoire, CA), il faut
définir étendu des missions, en tout état de cause un tel organe ne peut être investi d’un pouvoir de
représentation à l’égard des tiers (président ou selon statuts au DG/DGD).
*Remarque concernant rémunération des dirigeants : rémunération est déterminé dans les
conditions fixées dans les statuts (qui déterminé, comment est fixé le montant de la rémunération).
*Remarque concernant la responsabilité des dirigeants : L227-8 CCom, mêmes règles que pour les
administrateurs ou membres du directoire des SA. Action social, individuel, vis-à-vis des tiers…
*Remarque concernant les conventions réglementés : L227-10 CCom, renvoi à la procédure des
conventions réglementés des SA avec une nuance, autorisation préalable du CA ou CS n’apparait
pas. On se rapproche plus de la procédure pour la SARL. Contrôle à postériori (AG, si refus
convention valable mais responsabilité).
*Remarque concernant le CAC : pas de CAC obligatoire sauf dépassement de 2 des 3 seuils (totale du
bilan d’un million d’euros ; totale du chiffre d’affaire or taxe 2 millions ; nombre de salarié 20).
Nomination est faite par décision collective de l’AG (impératif).
C/ Décisions collectives
Le législateur a cantonné à une liste limitative planché la compétence de l’AG selon L227-9
al.2 CCom :
• Augmentation/réduction du capital ;
• Fusion-scission ;
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• Nomination du CAC ;
• Approbation des comptes annuels ;
• Affectation des bénéfices ;
• Dissolution ;
• Transformation de la SAS...
Organe n’est pas souverain, réelle indépendance des dirigeants. Il n’y a que des AGO, pas
vraiment de distinction AGE/AGO. A cette liste on ajoute :
• Procédure des conventions réglementés (approbation/désapprobation à postériori) ;
• Décision avec augmentation des engagements des associés…
On ne précise pas condition et forme des prises de décision, liberté statutaire. On ne prévoit
pas non plus le droit à communication.
D/ Les associés
Conformément L227-1 al.3 CCom les dispositions légales relative au droit de communication
des actionnaires dans les SA sont écartés du régime applicable au SAS. En revanche autres disposition
concernant les SA peuvent être invoqué par les associés de SAS même si elles ne sont pas reprise
dans les statuts :
• Droit pour tous actionnaires ou groupe d’actionnaire de poser par écrit 2 fois par an
des questions au président sur tout fait de nature à compromettre continuité de
l’exploitation ;
• Droit de demander en justice la désignation d’un expert de gestion (expertise de
droit commun in futurum également) ;
• Droit de participation aux décisions collectives et au vote (droit commun).
Tous associés ne peuvent exercer leurs pouvoirs qu’en pleine connaissance de cause. Il
appartient aux statuts ou à défaut au dirigeant de mettre en place les moyens les plus approprié à
la prise de décision (éventuellement mise en place vrai droit de communication à destination des
associés). Face à une société à responsabilité limité, les associés au pire perdent leurs apports.
E/ Dissolution
Toutes les causes de dissolution commune à toutes les sociétés. Réunion de toutes les
actions en une seule main n’entraine pas ici dissolution de la société, ici la SAS devient une SASU
(unipersonnel). En toute hypothèse associée peuvent décider de la dissolution.
S’applique également la règle concernant la perte de la moitié du capital social
(régularisation ou dissolution). Si décision de dissolution, on procède à la liquidation selon les règles
du droit commun que l’on a déjà vus.
F/ SASU
Il est possible de créer par un acte unilatéral de volonté une SASU dont l’unique associé
serait une personne physique ou morale. Cette personne morale peut être une autre SASU. Une SASU
peut également résulter de la réunion dans une même main de toutes les actions d’une SAS.
Associé unique peut se désigné lui-même président ou peut confier à un tiers. L’associé
unique exerce tous les pouvoirs dévolus à l’AG. Possibilité de revenir à la pluri-personnalité sans
formalité particulière.
Entrepreneur individuelle peut crée soit l’EURL soit la SASU. Ces sociétés sont globalement
soumises au même régime. Différence fondamentale réside dans la liberté statutaire qui demeure
très forte dans la SASU.
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Pour la dissolution de la SASU, ici on retombe sur le régime concernant l’EURL, transmission
universelle du patrimoine, dissolution sans liquidation pour les associés uniques qui sont PM.
Procédure classique de liquidation pour les associés uniques qui sont PP.
*SE (société européenne) est la dernière structure qui existe, mais elle est trop minoritaire donc on
en parlera pas, elle est inspiré de la SA.
69
1
*.- Le droit spécial des sociétés regroupe l'ensemble des règles spécifiques à
certaines structures de sociétés. La notion de société est binaire à savoir qu’il existe
deux catégories de sociétés, les sociétés civiles et les sociétés commerciales. Au vu
du temps qui nous est imparti nous sommes contraint de faire des choix. Sur un plan
économique les sociétés commerciales sont incotestablement les plus importantes,
de plus les règles régissant les sociétés civiles sont directement inspirées de celles
régissant les sociétés commerciales, ainsi nous étudirons uniquement cette
catégories de sociétés. A cette fin on distinguera trois grandes catégories de sociétés
commerciales :
- les sociétés de personnes (chapitre 1) ;
- les sociétés à responsabilité limitée (chapitre 2) ;
- et les sociétés par actions (chapitre 3).
Les sociétés de personnes, appelées aussi sociétés par intérêts, sont celles qui
correspondent le mieux à la définition traditionnelle de l'art. 1832 C. civ. car elles sont
fondées sur un véritable contrat, conclu intuitus personae : les apporteurs de
capitaux se connaissent tous et s'associent en considération de leurs personnes
respectives. C'est dire que les sociétés de personnes comportent peu d'associés et
qu'elles sont faites pour les petites et moyennes entreprises, elles répondent mal aux
besoins du grand capitalisme. Dans cette catégorie on retrouve essentiellement deux
type de sociétés :
- la société en nom collectif (SNC) (Section 1)
- et la société en commandite simple (Section 2)
*.- On ne choisit plus guère la SNC pour exercer une activité professionnelle.
On peut la choisir dans un souci de discrétion, car elle n'est pas tenu de déposer ses
comptes sociaux au greffe du tribunal de commerce, sauf si tous ses associés sont
des SARL ou sociétés par actions. On notera que pour ces SNC ayant l'obligation de
déposer des comptes, le défaut de dépôt est sanctionné pénalement le punissant
d'une amende de 1500 € (3000€ en cas de récidive).
2
On peut la choisir aussi pour ses attraits fiscaux. La SNC étant transparente
fiscalement, elle échappe à l'impôt sur les sociétés. Ce sont les associés qui paient
l'impôt à raison de la quote-part de bénéfices qui leur revient. Cela a aussi un
inconvénient : les bénéfices sont, sur le plan fiscal, considérés comme acquis par les
associés dès la date de leur réalisation qu’ils soient ou non distribué. Ainsi, l’associé
est imposé sur une part des bénéfices dont il n’a pas encore disposé et dont il ne
disposera pas s’il est décidé de les affecter en réserves. Autrement dit, l’associé qui
paye l’impôt sur la part du bénéfice qui lui reveint potentiellement n’a pas un droit
acquis à percevoir les bénéfices dès leurs réalisations (Cass. com., 14 décembre
2010, n°09-72.267). S’ils sont mis en réserve, il payera l’impôt conrespondant à sa
part, sans la recevoir. Sur un plan financier, cela peut mettre la personne en difficulté.
A l'inverse, lorsque les résultats sont négatifs, chaque associé reporte dans sa
déclaration de revenus sa quote-part des déficits de la société. Cette particularité
fiscale explique que l'on trouve dans l'organigramme des groupes tant de SNC :
lorsque la filiale est structurellement déficitaire, la transparence de la SNC permet de
faire remonter ses déficits jusqu'à la société mère.
§1 : Caractéristiques de la SNC.
*.- La S.N.C. se définit comme celle dans laquelle tous les associés répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales (art. L 221-1). Conformément à
l'article L. 221-1 al. 2, les créanciers ne peuvent poursuivre le paiement des dettes
sociales contre un associé qu'après avoir vainement mis en demeure la société par
acte extrajuridiciare. La condition de vaine poursuite implique que les poursuites
préalables diligentées contre la société ont été, sur fait de l’insuffisance du
patrimoine social, privées de toute efficacité. La responsabilité des associés
n'intervient donc qu'en seconde position après que les poursuites engagées contre la
société ont échoué. Dans le silence des statuts, la contribution à la dette se
détermine en proportion de la part de chacun dans le capital social (1844-1, al. 1).
*.- Cette société se caractérise aussi, comme toute société de personnes, par
l'intuitus personae. Les deux choses sont étroitement liées : c'est dans la mesure où
3
les associés ont confiance les uns dans les autres qu'ils acceptent de risquer leur
patrimoine entier. Ce fort intuitu personae explique également que la sortie d'un
ancien associé ou l'entrée d'un nouveau, même le conjoint d'un associé, sont
subordonnées au consentement unanime (L. 221-13). La cession entre associés
obéissent à la même règle (L. 221-13). Cette règle est d'ordre public. Toute clause
contraire est réputée non écrite. C'est le seul exemple d'une société fermée à ce
point. Si la cession n'est pas autorisée, c'est l'impasse et l'associé demeure
prisonnier de la société. Lorsque la cession est autorisée, le nouvel associé prend la
place de l'ancien. Ce dernier reste responsable du passif existant au jour du départ,
mais non de celui qui apparaîtrait ultérieurement. A l'inverse la nouvel associé est
responsable de plein droit de tout le passif, même celui existant antérieurement à la
date de cession.
*.- Les S.N.C., du fait qu'elles sont immatriculées, sont dotées de personnalité morale.
A l'image d'une personne physique, chaque S.N.C. a donc un nom, un domicile, une
nationalité : un nom, la dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le nom
des associés ou de certains d'entre eux et qui doit être accompagné des mots
«société en nom collectif» ; un domicile, le siège social, qui est le lieu où la société
est dirigée ; une nationalité, qui est celle du pays dans lequel se trouve le siège
social. Cette personne morale, ainsi que les actes qu'elle accomplit, relèvent toujours
du droit commercial, puisque la S.N.C. est, depuis 1966, commerciale par sa forme,
quel que soit son objet. En principe, la SNC peut exercer n'importe quelle activité,
qu'elle soit commerciale ou civile. Il existe tout de même quelques interdits légaux :
les assurances et les professions libérales réglementées.
*.- Les personnes qui s'associent dans une S.N.C. deviennent toutes commerçantes
(art. L 221-1), elles doivent au moins être deux, elles peuvent être des personnes
physiques ou des personnes morales. En d'autres termes, la commercialité de la
société se communique aux associés. C'est là une particularité de la S.N.C..
*.- La loi ne fixe aucune règle contraignante en matière de capital social : pas de
capital minimum, pas de délai pour la libération du capital souscrit, pas d'interdiction
pour les apports en industrie.
§ 3 : La gérance
*.- Ce sont les associés qui désignent le ou les gérants soit à l'unanimité, soit à la
majorité prévue dans les statuts. Si les statuts n'ont rien prévu tous les associés ont
la qualité de gérant. Le gérant peut être un associé ou un tiers, statutaire ou non, une
personne morale ou physique, de nationalité française ou non. Rien n'interdit à un
gérant non associé d'être titulaire d'un contrat de travail, en revanche le cumul avec
un associé est à proscrire puisqu'un commerçant ne peut pas être salarié. Il n'existe
5
*.- Les modalités de révocation du ou des gérants sont normalement prévues par les
statuts. S'ils sont muets, voici les règles posées par l'article L. 221-12 du C. com. :
- si tous les associés sont gérants ou si la gérance est confiée à un ou plusieurs
associés désignés dans les statuts, la révocation de l'un deux doit être décidée à
l'unanimité des autres associés ; elle entraîne la dissolution de la société, sauf si les
statuts ou les associés (à l'unanimité) décident le contraire.
- si le gérant est un associé non désigné dans les statuts, il est révocable dans les
conditions fixées par les stauts, sans que sa révocation emporte dissolution de la
société ; en cas de silence des statuts, la décision est prise à l'unanimitédes autres
associés.
- si le gérant n'est pas associé, il est révocable dans les conditions fixées par les
statuts, à la majorité s'ils sont muets.
*.- Ajoutons que le gérant révoqué sans juste motif a droit à des dommages-intérêts
(L. 221-12 al. 4). Cette règle n'est pas d'ordre public (comme pour les sociétés
civiles), les statuts peuvent donc valablement décider que la révocation du gérant,
même intervenue sans juste motif, ne donnera pas lieu à dommages et intérêts.
Ajoutons aussi que malgré que la loi soit silencieuse sur ce point, il est admis que les
associés puissent demander la révocation judiciaire du gérant pour motif légitime.
B : Pouvoirs du gérant.
*.- En cas de mauvaise conduite (violation de la loi ou des statuts, faute de gestion),
le gérant engage sa responsabilité civile vis-à-vis des associés comme des tiers. Le
Code de commerce n'envisage pas formellement ma responsabilité civile des
dirigeants de SNC, mais on applique les règles de la responsabilité délictuelle sur le
fondement des articles 1382 et 1383 du Code civil ainsi que le régime de
responsabilité de droit commun prévu pour toutes les sociétés sur le fondement de
l'article 1850 du c. civ..
La SCS est toujours commerciale quel que soit son objet et elle a la personnalité
morale. Les associés commandité sont dans la même situation juridique que les
associés en nom collectif : ils sont commerçants, indéfiniment et solidairement
responsables des dettes sociales. Ils ne peuvent pas librement céder leurs parts
sociales. Les associés commanditaires ne sont pas commerçants. Leur
responsabilité est limitée au montant de leur apport à la condition qu'ils ne
s'immiscent pas dans la gestion sociale. Ils jouissent cependant de toutes les
prérogatives de l'associé. Ainsi, ils peuvent exercer un contrôle sur les affaires
sociales et même donner à ce sujet des avis et conseils.
Section 1 : L'E.U.R.L..
Ce type d'entreprise a été institué par la loi du 11 juillet 1985. Jusqu'à cette date,
toute entreprise individuelle comportait, pour l'entrepreneur, le risque d'une
responsabilité illimitée.
Dans le système issu de la loi de 1985, l'E.U.R.L. est une S.A.R.L.. Les règles qui lui
sont applicables se trouvent donc dans le Code de commerce (art. L. 223-1 à L. 223-
43 du C. com.). L'EURL n'est qu'une variété de SARL. Une simple modalité possible
de constitution et de fonctionnement de la SARL. Le régime juridique de l'EURL
consiste en des modifications du régime de la SARL afin de tenir compte sa
caractéristique unipersonnelle. Même si elle ne comporte qu'un associé unique
l'EURL demeure toujours une SARL. Par commodité, la pratique des affaires utilise
volontiers l'expression Entreprise unipersonnelle à responsabilité limité et encore
plus fréquemment son achronime « EURL », mais ces appellations ne figurent pas
dans les disposition du Code de commerce.
Comme toute S.A.R.L., l'E.U.R.L. est commerciale par sa forme, quelle que soit son
activité (art. L. 210-1 du C. com.).
§ 1 : Constitution de l'EURL
*. Il s'agit évidemment d'une décision unilatérale, prise par la personne qui deviendra
associé unique. L'E.U.R.L. se distingue par là des autres sociétés, qui résultent d'un
contrat entre plusieurs personnes, comme l'indique l'article 1832 du C. civ.. Pour
permettre l'E.U.R.L., la loi de 1985 a ajouté un alinéa à l'article 1832 : « Elle ( la
8
société) peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de volonté d'une
seule personne ».
*. La décision de créer une E.U.R.L. peut être prise soit pour une entreprise nouvelle,
soit pour une entreprise qui existait déjà sous forme d'entreprise individuelle
classique. Elle peut concerner n'importe quel type d'activité : commerciale, artisanale,
voire libérale. Elle peut être prise par une personne qui n'a pas la capacité d'exercer
le commerce : en effet, l'associé unique n'est pas, en tant que tel, commerçant (c'est
la société qui est commerciale). L'EURL peut également résulter de la réunion de
toutes les parts d'une SARL dans une seule main.
*.- Le capital social peut n'être que d'un seul euro, comme dans toute SARL. Il peut
être constitué grâce à des apports en numéraire ou en nature. Des apports en
industrie peuvent être réalisés, si les statuts le prévoient, mais ils ne concourent pas
à la formation du capital social.
*. Une personne morale ou une personne physique peut être associé unique de
plusieurs EURL.
§ 2 : fonctionnement de l'EURL
A : Administration de l'entreprise
9
I : La gérance
*.- Les fonctions de gérant peuvent être gratuites ou rémunérées. Le gérant est
investi à l'égard des tiers des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes
circonstances au nom de la société.
*. Dans les E.U.R.L. qui n'atteignent pas une telle dimension (de beaucoup les plus
nombreuses), la nomination d'un commissaire aux comptes est facultative. Elle
restera sans doute exceptionnelle.
III : L'assemblée
*. - Les pouvoirs de l'assemblée sont exercés par l'associé unique L. 223-1, al. 2),
sans que les règles de convocation et de tenue aient à être respectées par lui (L.
223-31) : il est exempté de l'obligation de se convoquer. C'est à l'associé unique qu'il
10
*.- Chaque année, le gérant, qu'il soit l'associé unique ou un tiers, doit établir des
comptes annuels. Comme dans toute SARL, le gérant de l'EURL doit déposer au
greffe du tribunal de commerce les comptes annuels, sous peine, depuis le décret du
1 mars 2006, d'amende de 1500€ (3000€ en cas de récidive).
*. - S'il n'est pas gérant, l'associé unique bénéficie d'un droit de communication
permanent des documents sociaux concernant les trois derniers exercices sociaux
(art. L. 223-31 al. 1 et L. 223-26 al. 4 du c. com).
B : Dettes de l'entreprise
Voyons tout d'abord le principe (I) avant d'aborder les dérogations (II).
I : Principe
II : Dérogations
*. En certains cas, l'associé unique sera tenu, sur tout son patrimoine, des dettes
contractées par l'E.U.R.L.. il en sera ainsi pour les créanciers qui, contractant avec
l'E.U.R.L., prendront la précaution de demander la caution ou l'engagement solidaire
de l'associé unique. Les banques le font de façon quasi-systématique. Et l'associé
unique, s'il a besoin de crédit ne peut qu'accepter.
C : Bénéfices de l'entreprise
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*. Les véritables S.A.R.L. sont soumises à l'impôt sur les sociétés (I.S.). Cet impôt
aurait été un frein à la constitution d'E.U.R.L.. Aussi, la loi de finances du 30
décembre 1985 fait échapper les E.U.R.L. au régime fiscal des S.A.R.L. : l'E.U.R.L.
est fiscalement transparente, ce qui signifie qu'elle n'est pas soumise à l'I.S.. Les
bénéfices qu'elle réalise sont frappés de l'I.R.P.P., au titre de bénéfices industriels et
commerciaux, sur la tête de l'associé unique. Tout se passe, en droit fiscal, comme si
l'E.U.R.L. n'avait pas de personnalité morale.
*. L'associé unique peut cependant opter pour l'I.S.. L'E.U.R.L. suit alors le régime
fiscal des S.A.R.L.. L'associé unique peut avoir intérêt à faire ce choix s'il estime que
les salaires versés (notamment celui versé à lui-même) absorberont la totalité des
bénéfices.
*. C'est l'associé unique qui détermine, chaque année, l'affectation des bénéfices de
l'E.U.R.L.. Il peut, à son choix :
- soit laisser les bénéfices dans le patrimoine de l'E.U.R.L., où ils forment des
«réserves» ;
- soit verser les bénéfices à son propre patrimoine, sous forme de «dividendes» ;
- soit répartir les bénéfices entre les deux affectations précédentes.
*. La liberté de l'associé unique n'est cependant pas totale. Dans le but de protéger
les créanciers de l'entreprise, le Code de commerce pose, pour toutes les S.A.R.L.,
une obligation et une interdiction :
- l'associé unique est d'une part obligé de mettre, chaque année, un vingtième des
bénéfices en réserve, jusqu'à ce que cette réserve atteigne le dixième du capital
social (art. L 232-10 du C. com.). C'est la «réserve légale». Elle accroît la garantie
des créanciers.
- Il est d'autre part interdit à l'associé unique de prélever sur l'E.U.R.L. des
«dividendes fictifs», c'est-à-dire des dividendes qui excèdent les bénéfices de
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D : Parts sociales
*. Le Code de commerce (art. L. 223-2 du C. com.) énonce que le capital social d'une
S.A.R.L. est divisé en parts sociales égales. La règle s'applique aux E.U.R.L.. Mais
ici, toutes les parts sont attribuées à l'associé unique.
*. Tant que l'associé reste unique, il peut librement céder ses parts.
Ces facilités de cession et de transmission sont peut-être des avantages plus réels
que la limitation de responsabilité.
§ 3 : La dissolution.
*.- Les causes de dissolution communes à toutes les sociétés, sauf celles qui
supposent une pluralité d'associés (dissolution pour mésentente) sont applicables à
l'EURL. Mais la dissolution de l'EURL, qu'elle soit volontaire ou judiciaire, n'est pas
suivie de liquidation, afin d'éviter des formalités inutiles. Elle entraîne transmission
universelle du patrimoine de la société à l'associé unique et sa personnalité morale
disparaît immédiatement. Cette règle présentant d'important inconvénient pour
l'associé unique personne physique, la loi NRE du 15 mai 2001 a réservé cette
transmission universelle à l'associé unique personne morale (art. 1844-5 al. 4 du C.
civ.).
Section 2 : La S.A.R.L.
*.- La SARL a été créée, dans notre pays, par une loi de 1925. Les textes régissant
la S.A.R.L. sont les articles L. 223-1 à L. 223-43 du C. com., les articles L. 241-1 à L.
241-9 du C. com. ainsi que les articles R. 223-1 à R. 223-36 du C. com.. Nous
13
étudierons cette structure à travers les règles régissant sa constitution (§1) et son
fonctionnement (§ 2).
§ 1 : La constitution de la S.A.R.L.
A : conditions de constitution
*. La forme S.A.R.L. peut, en principe, être adoptée par toutes sortes d'entreprise,
sous réserve des activités pour lesquelles l'accès est réglementé. Mais ici, le principe
de liberté supporte quelques dérogations supplémentaires : certaines entreprises
(assurances, banques) ne peuvent jamais être exploitées en S.A.R.L..
I : Le contrat
*. L'accord de volonté est constaté par la rédaction et la signature des statuts (art. L.
223-6 du C. com.). Les mentions obligatoires des statuts sont plus nombreuses que
pour les S.N.C. : outre la forme, la durée, la dénomination, le siège et le capital (art. L
210-2 du C. com.), les statuts doivent indiquer la répartition des parts, leur libération,
le dépôt des fonds et l'évaluation des apports en nature (art. L 223-7 et L 223-9 du C.
com., art. 22, R. 223-3 du C. com.) et depuis la loi NRE du 15 mai 2001, les
modalités de souscription des apports en industrie.
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*. La nécessité d'un intuitus personae permet de comprendre que la loi limite à 100 le
nombre des associés (art. L 223-3 du C. com.). Le dépassement de ce nombre
demeure une cause de dissolution de la société qui dispose d'un délai de un an pour
régulariser sa situation ou se transformer en l'une quelconque des différentes autres
formes de sociétés.
II : Les apports
*. Pour les parts représentant des apports en numéraire, elles doivent être libérées
d'au moins 1/5 de leur montant. La libération du surplus intervient en une ou
plusieurs fois sur décision du gérant dans un délai de 5 ans maximum à compter de
l'immatriculation de la société au RCS.
*. Les apports en nature, eux, posent un autre problème : celui de leur évaluation.
L’évaluation annoncé ne correspondrait pas à un actif véritable. Aussi, la loi exige
que les biens apportés soient évalués par un expert, appelé «commissaire aux
apports» (art. L. 223-9 du C. com. et art. R. 223-6 du C. com.). Cette évaluation ne
s'impose pas aux futurs associés, qui peuvent théoriquement adopter dans les
statuts une valeur différente. Mais le rapport des commissaires est annexé aux
15
statuts, de sorte qu'en pratique, l'évaluation mentionnée dans les statuts correspond
presque toujours à celle proposée par les commissaires. Les futurs associés peuvent
cependant décider à l'unanimité de se dispenser de commissaire aux apports lorsque
les apports en nature sont peu importants (aucun n'excède 30 000 euros (décret
2010-1669 du 29 décembre 2010) et leur valeur totale n'excède pas la moitié du
capital). Depuis la loi du 9 décembre 2016, une nouvelle exception est introduite. La
loi nouvelle autorise à ne pas recourir aux services d'un commissaire lorsque
l'associé unique est une personne physique qui a exercé son activité professionnelle
en nom propre avant la constitution de la société et qu'il apporte des éléments qui
figuraient dans le bilan de son dernier exercice. Cette exception concerne l’EURL.
*. La constitution d'une S.A.R.L., en raison des formalités qu'elle suppose, peut durer
quelques semaines, voire quelques mois. Or, certains actes doivent être
immédiatement accomplis, alors que la société est en cours de constitution : il faut
par exemple louer un local, acheter du matériel, engager les premiers salariés. Quant
ces actes préparatoires sont accomplis, la société n'est pas encore immatriculée et
n'a donc pas de personnalité morale. Le problème se pose de savoir qui va
accomplir les actes nécessaires et qui va être engagé par eux.
Les solutions sont fournies par le Code de commerce, qui pose une règle applicable
à toutes les sociétés à travers l'article L. 210-6 (I), et par l'article R. 210-5 qui ajoute
une règle faite spécialement pour les S.A.R.L. (II).
*. Après avoir posé le principe que les sociétés jouissent de leur personnalité morale
à dater de leur immatriculation, l'art. L 210-6 du C. com. règle le sort des actes
accomplis au nom de la société avant l'immatriculation. Ces actes engagent les
personnes qui les ont accomplis (ce sont généralement les fondateurs de la société).
Mais, après avoir été immatriculée, la société peut reprendre les engagements à son
compte. Il faut pour cela, bien que la loi ne le dise pas, une décision majoritaire des
associés.
*. Ce texte prévoit deux procédures plus commodes que celle de l'art. L 210-6 :
- pour les actes accomplis avant la signature des statuts, l'art. R. 210-5 énonce que
la signature des statuts emporte reprise des engagements par la société. Il suffit pour
cela que la liste des actes et des engagements qui en résultent soient annexés aux
statuts lors de la signature.
- Pour les actes qui seront accomplis après la signature des statuts (mais avant
l'immatriculation), les associés peuvent donner mandat à une personne déterminée.
Pourvu que le mandat précise les actes à accomplir et les engagements qui en
résulteront, l'immatriculation de la société emportera reprise des engagements par
celle-ci.
*. Comme on le voit, les deux procédures de l'art. R. 210-5 permettent la reprise des
actes sans qu'il soit nécessaire de consulter les associés après l'immatriculation.
Mais cet article n'écarte pas l'art. L 210-6 : si, pour une raison ou pour une autre, les
formalités de l'art. R. 210-5 n'ont pas été accomplies, les actes peuvent encore être
repris, après l'immatriculation, par décision de la majorité des associés.
§ 2 : Fonctionnement de la SARL
A : Administration de la société
I : Le gérant
Voyons successivement :
- la nomination du gérant (a) ;
- les pouvoirs (b) ;
- la rémunération (c) ;
- la durée des fonctions (d) ;
- le cumul avec un contrat de travail (e).
a : Nomination du gérant
En cours de vie sociale, conformément à l'article L-223-18 al.2 du C. com., ils sont
nommés en assemblée, ou à l'occasion d'une consultation écrite dans les conditions
prévues pour l'adoption d'une décision ordinaire.
par un dirigeant dont la nomination n'a pas été publiée en se prévalent de ce défaut
de publicité. Cette règle est générale, elle concerne tous les dirigeants.
b : Pouvoirs du gérant
*. Dans ses rapports avec les associés, le gérant de S.A.R.L. a des pouvoirs
d'origine contractuelle. Ainsi il est possible d'interdire au gérant certains actes
comme vendre un immeuble, constituer une hypothèque, lui imposer une autorisation
pour constituer un effet de commerce.
*.- Si les statuts ne prévoient rien, le gérant peut faire «tous actes de gestion dans
l'intérêt de la société».
*.- Vis-à-vis des tiers, en revanche, le gérant a des pouvoirs déterminés par la loi. En
créant la S.A.R.L., notre législateur a pour la première fois introduit en France la
théorie allemande en vertu de laquelle un représentant de société a, vis-à-vis des
tiers, des pouvoirs d'origine légale et non contractuelle. Le but est de garantir aux
tiers la validité des actes passés avec le gérant, quelles que soient les clauses des
statuts. Sont inopposables aux tiers les clauses des statuts qui limitent les pouvoirs
ainsi définis, et ceci même si ces tiers en avaient connaissance.
c : Rémunération du gérant
*. Le gérant, s'il est associé, touche son dividende comme les autres associés. En
outre, dans presque toutes les S.A.R.L., il perçoit une rémunération. Le Code de
commerce n'ayant, en cette matière, rien prévu, la liberté contractuelle peut jouer
pleinement. La rémunération est déterminée par les statuts ou par une décision
spéciale des associés, il peut même ne pas y avoir de rémunération.
*. Sauf clause statutaire contraire, les gérants sont nommés pour la durée de la
société (art. L.223-18 al.3 du C. com.). L'arrivée du terme met fin au mandat, le
gérant ne bénéfice pas d'un droit au renouvellement.
1e : révocation par décision des associés : elle est décidée par les associés, dans
les conditions prévues pour l'adoption des décisions ordinaires, à savoir majorité
absolue sur première convocation (plus de 50% des parts) et majorité simple sur
seconde convocation (majorité des représentants présent) sauf si les statuts ont
prévues d'autres conditions en particulier une majorité plus forte (art. L. 223-25, al. 1
du C. com.). Les juges estiment que le gérant peut faire l'objet d'une révocation en
assemblée alors même que la question ne figurait pas à l'ordre du jour. Il ne s'agit
pas d'une révocation ad nutum autrement dit, la révocation doit être décidée avec
juste motif sinon elle ouvrira droit à dommages-intérêts.
*.- On notera que dans l'hypothèse d'un cumul d'un contrat de travail avec un mandat
social (cela ne concerne pas uniquement le gérant mais tous les mandataires
sociaux) que : les deux contrats sont indépendants ainsi, la rupture de l'un
n'entraînera pas automatiquement la rupture de l'autre.
2e voie de révocation : par décision de justice : tout associé peut présenter devant le
Tribunal de commerce une demande en révocation du gérant pour cause légitime (art.
L.225-25 al.2 du C. com.). Sur la cause légitime il n'y a pas de définition, c'est la
jurisprudence qui a définit cette notion. Il ne semblerait pas qu'il fallait faire certains
distinctions. Ici la révocation judiciaire n'est possible que s'il existe une cause
légitime. Sans causes légitimes il n'y a pas de révocations.
*. Encore faut-il que le contrat de travail corresponde à une réalité. Les tribunaux se
fondent sur les critères suivant :
- le travail doit être effectif, sinon le contrat serait de pure complaisance ;
- les fonctions techniques exercées en qualité de salarié doivent être distinctes des
fonctions de direction générale qu'assume tout gérant. Dans les petites ce n'est pas
toujours facile ;
- en sa qualité de salarié, le gérant doit être dans un état de subordination à l'égard
de la société. La démonstration d'un tel lien est problématique. En fait tout est
question d'espèce. La seule chose claire concerne le gérant également associé
majoritaire, à savoir le gérant majoritaire. Depuis l'affaire Cavrois plusieurs fois
confirmée : un gérant majoritaire ne saurait avoir la position de salarié, faute de
«patron» auquel il serait subordonné (Cass. soc., 7/02/79). Dans tous les autres cas
(gérant non associé, associé non gérant, gérant minoritaire), le cumul avec un
contrat de travail est possible mais c'est une appréciation au cas par cas.
a) Règles communes
*.- Les décisions les plus importantes doivent être prises par les associés, qui se
réunissent en assemblée. Les statuts peuvent prévoir que les décisions, ou certaines
d'entre elles, seront prises sur consultation écrite des associés (art. L. 223-27 al. 1
du C. com.), sauf concernant l'approbation des comptes. La possibilité de
consultation écrites donne beaucoup de souplesse dans le fonctionnement de la
société. On ne peut cependant cumuler la réunion d'une assemblée et la consultation
écrite d'associés qui ne peuvent pas de déplacer.
*.- Nonobstant toute clause contraire, un associé peut se faire représenter par son
conjoint, qu'il soit ou non associé, sauf si la société ne comprend que les époux. Il
peut aussi se faire représenter par un autre associé mais seulement si le nombre des
associés est supérieur à deux (art. L. 223-28, al. 2 du C. com.). Enfin, il ne peut se
faire représenter par une autre personne que si les statuts le permettent (art. L. 223-
28, al. 3 du C. com.).
*.- Les assemblées sont présidées par le gérant ou l'un des gérants. Toutefois, si
aucun des gérants n'est associé, elle est présidée par l'associé présent et acceptant
qui possède ou représente le plus grand nombre de parts (art. R 223-23 al. 1 du C.
com.).
b : Règles spécifiques
1 : Décisions ordinaires
22
*. Ce sont celles qui ne modifient pas les statuts, mais qui sont trop importantes pour
être laissée au gérant :
- approbation des comptes (art. L. 223-26 du C. com.) ;
- affectation des bénéfices (art. L. 232-12 du C. com.), ces deux premières décisions
sont prises obligatoirement tous les ans au cours d'une assemblée annuelle ;
- nomination du gérant non statutaire (art. L. 223-18 al. 2 du C. com.) ;
- révocation du gérant statutaire ou non (art. L. 223-25 du C. com.) ;
- rémunération du gérant non fixée par les statuts sinon il s'agit d'une décision
extraordinaire ;
- nomination des commissaires aux comptes ;
- approbation des conventions passées par le gérant avec la société ;
- décisions réservées par les statuts aux associés (mais ces clauses statutaires sont,
nous le savons, inopposables aux tiers).
*. La plus profonde différence avec les S.N.C., quand il s'agit de prendre une
décision, apparaît dans le calcul des voix, qui se fait d'après le capital détenu, et non
par tête : chaque associé dispose d'un nombre de voix égal à celui des parts sociales
qu'il possède (art. L. 223-28 du C. com.).
*. Les décisions ordinaires, dans une S.A.R.L., sont prises par un ou plusieurs
associés représentant plus de la moitié des parts sociales (majorité absolue) (art. L.
223-29, al.1 du C. com.). Ainsi, l'associé qui possède, seul, la majorité des parts,
peut imposer sa volonté aux autres, si nombreux soient-ils.
Il peut arriver que la majorité ne soit pas obtenue, notamment dans le cas où certains
associés, se désintéressant de la société, ne prennent pas part au vote. En pareil
cas, la loi prévoit que les associés sont convoqués une seconde fois, et les décisions
sont alors prises à la majorité des votes émis, quel que soit le nombre des votants
(majorité relative) (art. L 223-29, al. 2 du C. com.). Mais les statuts pourraient écarter
cette possibilité.
2 : Décisions extraordinaires
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Les règles d'adoption des décisions extraordinaires des SARL ont été modifiées par
la loi du 2 août 2005. Il faut maintenant distinguer deux types de SARL :
Première catégorie : les S.A.R.L. constituées avant le 3 août 2005. Ceux sont les
anciennes règles qui s'appliquent. Les décisions extraordinaires sont prises par des
associés représentant au moins les trois quarts des parts (art. L 223-30 du C. com.).
Les principes contractuels exigeraient pourtant l'unanimité : la possibilité d'imposer la
modification à des associés qui ne l'ont pas voulue montre que la S.A.R.L. n'est pas
un contrat ordinaire. La règle est même d'ordre public, en ce sens que les statuts ne
pourraient exiger une majorité plus élevée.
Deuxième type de S.A.R.L. : celles constituées après le 3 août 2005 ainsi que celles
constituées avant cette date mais dont les associés ont décidé à l'unanimité de se
conformer aux nouvelles dispositions. Ceux sont les nouvelles règles qui s'appliquent.
Un quorum est institué : l'assemblée générale ne peut valablement délibérer sur
première convocation que si les associés présents ou représentés possèdent au
moins le quart des parts sociales et, sur deuxième convocation, le cinquième de
celles-ci. Si ce dernier quorum n'est pas atteint, la deuxième assemblée peut être
reportée à une date postérieure de deux mois au plus à celle à laquelle elle a été
convoquée. En outre, les modifications statutaires sont décidées à la majorité des
deux tiers (et non plus des trois quarts) des parts détenues par les associés présents
ou représentés. Les statuts peuvent prévoir des quorums ou une majorité plus élevés,
sans pouvoir, pour cette dernière, exiger l'unanimité des associés.
I : Information
A compter de cette communication, tout associé dispose du droit de poser par écrit
des questions auxquelles le gérant sera tenu de répondre au cours de l'assemblée
(art. L. 223-26, al. 3 du C. com.).
Quinze jours avant la date des autres assemblées, le texte des résolutions, le rapport
des gérants ainsi que le rapport du commissaire aux comptes, s'il en existe un,
doivent être adressés aux associés. En outre pendant le délai de 15 jours qui
précède l'AG, les mêmes documents sont tenus, au siège social, à la disposition des
associés, qui peuvent en prendre connaissance ou copie (art. R. 223-19 du C. com.).
*. Il existe un cas particulier dans lequel le contrôle est encore plus nécessaire
qu'ailleurs : celui des conventions passées entre la société et l'un de ses gérants ou
25
Dès lors que l'on est en présence d'une telle convention, une procédure doit être
respectée (il s'agit d'une procédure a posteriori) :
- l'associé ou le gérant avise le commissaire aux comptes, s’il y en a un, ou le gérant
dans le délai d'un mois à compter de la conclusion de la convention (art. R. 223-16
du C. com.).
26
Si la convention n'est pas approuvée, elle produira néanmoins des effets ; mais le
gérant ou l'associé engage sa responsabilité à l'égard des associés, si la convention
a eu des effets dommageables pour la société (exemple récent : CA Agen, 3 avril
2007, n°06-332, Cass. soc. 16 septembre 2008, n°07-43.601).
*. Après les convention interdites et réglementées, passons aux convention libres (art.
L. 223-20 du C. com.). Les conventions courantes et conclues à des conditions
normales ne sont soumisses à aucune formalité, car elles ne font courir aucun risque
à la société sinon elles seraient réglementées.
Pour la jurisprudence sont considérées comme des conventions courantes, celles qui
sont effectuées par la société de manière habituelle dans le cadre de son activité.
Sont considérées comme étant des conventions conclues à des conditions normales
celles qui sont effectuées aux conditions offertes par la société aux tiers. Il faut aussi
prendre en considération les conditions en usage pour des conventions similaires
dans des sociétés ayant la même activité.
c : Sanctions
*. Les associés mécontents de leur gérant peuvent enfin le révoquer pour juste motif.
Si le gérant est sans juste motif, le gérant peut obtenir des dommages et intérêts. Il
ne s'agit donc pas d'une révocation ad nutum, comme pour les administrateur de SA,
mais il n’en demeure pas moins qu’il est révoqué. L’existence de justes motifs n’est
pas une condition sine qua non pour révoquer.
*. La S.A.R.L. est constituée entre les associés qui ne supportent les pertes qu'à
concurrence de leurs apports (art. L. 223-1 du C. com.). En d'autres termes, les
créanciers sociaux ne peuvent pas poursuivre leur paiement sur le patrimoine
personnel des associés. Leur seul gage est constitué par le patrimoine social, qui
comprend notamment les apports faits par les associés. La S.A.R.L. est dotée d'une
pleine personnalité : son patrimoine est nettement séparé de celui des associés.
D : Résultats annuels
28
I : Bénéfice
*. Le bénéfice est inscrit au passif du bilan, car il s'agit d'une somme due par la
société pour partie au fisc et pour partie aux associés. La partie due aux associés se
subdivise, car elle peut être soit réinvestie, soit distribuée. Il convient donc
d'examiner successivement les deux usages qui sont faits des bénéfices : bénéfice
réinvesti (a) et bénéfice distribué (b).
Voyons tout d'abord les diverses catégories de réserves (1) avant d'aborder leur
régime (2).
*. La loi impose d'abord, dans les S.A.R.L., de constituer une réserve légale. Elle
s'élève au vingtième des bénéfices nets de l'exercice, jusqu'à ce qu'elle ait atteint le
dixième du capital social (art. L. 232-10 du C. com.).
*. A côté de la réserve légale peut exister une autre réserve, elle aussi obligatoire si
l'entreprise emploie plus de cent salariés : la réserve de participation prévue par
l'ordonnance du 21 octobre 1986.
*. Un troisième type est constitué par la réserve statutaire : elle est prévue par une
clause des statuts, qui précise son montant. C'est un but d'autofinancement qui est
ici poursuivi. La constitution de la réserve statutaire s'impose à l'assemblée annuelle,
s'il y a un bénéfice suffisant.
*. Si les associés jugent que les réserves précédentes ne sont pas suffisantes pour
autofinancer l'entreprise, ils peuvent décider de réinvestir une portion supplémentaire
de bénéfices : c'est la réserve libre, ou facultative. Elle dépend, dans son existence
et son montant, de la décision de l'assemblée annuelle, prise à la majorité ordinaire.
*. Les bénéfices qui ne sont pas mis en réserve sont distribués aux associés, par
décision de l'assemblée annuelle. Le partage entre associés se fait dans les
proportions prévues par les statuts. A défaut de stipulation dans les statuts, les
bénéfices se répartissent proportionnellement aux apports (même texte).
II : Pertes
*. Si une perte apparaît en fin d'exercice, elle est inscrite au passif du bilan, mais en
chiffre négatif. Elle y demeure jusqu'à l'exercice suivant, et alors de deux choses
l'une :
- ou bien un bénéfice apparaît, ce qui permet d'effacer, en tout ou en partie, la perte
antérieure ;
- ou bien la société subit une nouvelle perte, et celle-ci s'ajoute à celle de l'exercice
précédent.
*. Lorsque les pertes sont si importantes que les capitaux propres deviennent
inférieurs à la moitié du capital social, l'article L. 223-42 du C. com. oblige les
associés à choisir l'une des deux solutions suivantes :
- ou bien, ils décident, dans les quatre mois qui suivent l'approbation des comptes,
la dissolution anticipée de la société ;
- ou bien ils décident, au plus tard à la clôture du deuxième exercice suivant celui au
cours duquel les pertes ont été constatées, de réduire le capital social au niveau des
capitaux propres.
Si aucune de ces décisions n'est prise, tout intéressé peut demander en justice la
dissolution de la société.
30
E : Parts sociales
*. Le capital d'une S.A.R.L. est obligatoirement divisé en parts égales (art. L. 223-2
du C. com.). A chaque associé est attribué le nombre de parts nécessaire pour le
couvrir de son apport, que celui-ci soit fait dès la constitution, ou plus tard à
l'occasion d'une augmentation de capital. C'est le nombre de parts qui détermine le
nombre de voix de chaque associé (art. L. 223-28 du C. com.), et aussi, sauf
stipulation contraire, la part des bénéfices qui lui revient.
Voyons successivement la cession entre vifs (I) et celle pour cause de mort (II).
Ce principe jouera dès lors qu'il n'existera pas une clause statutaire limitative de libre
cessibilité. Si c'est le cas, les associés qui refuseraient la cession devraient racheter
les parts du cédant. Dans les mêmes conditions que celles prévues pour la cession à
un tiers, que l'on verra par la suite, organisée par l'article L. 223-14 du C. com. sauf
disposition statutaire contraire. Les statuts peuvent prévoir d'autres conditions que
celles de l'article L. 223-14. Si la cession est réalisée pour un conjoint, un
descendant ou un ascendant, alors ce sont les mêmes règles qui vont s'appliquer
sauf qu'il ne sera pas possible d'y déroger statutairement donc les conditions seront
obligatoirement celles de l'article L. 223-14.
*.- Les cessions faites à des tiers doivent, elles, être soumises à l'approbation des
associés. Mais l'unanimité n'est pas requise. Il suffit d'une double majorité : majorité
simple en nombre des associés représentant au moins la moitié des parts sociales,
sauf si les statuts prévoient une majorité plus forte (art. L. 223-14 du C. com.). La
présence d'un nouvel associé peut donc être imposée à certains associés qui ne le
désireraient pas. Toute clause contraire des statuts est nulle.
*.- Le Code de commerce entend éviter qu'un associé, dans le cas où la cession est
soumise à agrément, ne reste indéfiniment prisonnier de la société. De là les règles
suivantes (art. L. 223-14 du C. com.) :
- le silence de la société pendant trois mois vaut agrément du nouvel associé.
- Le refus d'agrément oblige la société et les autres associés à trouver une solution
pour débarrasser l'associé de ses parts. Ou les autres associés acquièrent eux-
mêmes les parts, ou ils les font acquérir par des tiers qu'ils choisissent, ou encore ils
réduisent le capital social du montant de la valeur nominale des parts (il faut ici
l'accord du cédant). Ils ont un délai de trois mois à compter du refus. Le délai de
rachat peut être prolongé par décision de justice à la demande du gérant au nom de
la société. C’est l’unique possibilité de prorogation que judiciaire (En ce sens : cass.
com. 8 avril 2008, n°06-18.362). Si, à l'expiration du délai imparti, les titres n'ont pas
été achetés, l'associé peut réaliser la cession initialement prévue.
*. Les parts sociales sont librement transmissibles par voie de succession (art. L.
223-13 du C. com.). Les statuts n'ont pas à prévoir la transmission : la société
continue de plein droit avec les héritiers de l'associé défunt. A la transmission
successorale est assimilée la liquidation de communauté conjugale.
*. - Dans le cas où, par le jeu d'une clause statutaire, un héritier se trouve évincé de
la société, il doit être remboursé de la valeur des parts du défunt.
Chapitre 3 : Les sociétés par actions
§ 1 : Constitution de la S.A.
Plan de ce paragraphe :
- conditions de constitution (A),
- et les actes accomplis pendant la constitution (B).
A : Conditions de constitution
*. Cette constitution est relativement simple si les fondateurs ne font pas d’offre au
public. Elle est plus compliquée s'ils y font appel.
Elle est constituée entre deux associés ou plus. Toutefois, pour les sociétés dont les
titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, le nombre des
associés ne peut être inférieur à sept (art. L. 225-1 du C. com.). La loi ne pose pas,
en revanche, de nombre maximun.
Nous verrons donc la constitution sans offre au public (I) puis avec (II).
*. Le rôle normal d'une S.A. est de faire offre au public. Pourtant, de nombreuses S.A.
se constituent sans s'adresser à la masse des épargnants. Cela ne signifie pas
nécessairement que la société restera fermée. Même les grandes sociétés dont les
actions seront plus tard placées dans le public ne comprennent génèralement, au
départ, qu'un petit nombre d'importants actionnaires ; le moment venu, ils feront
appel à l'épargne en vendant leurs titres ou en augmentant le capital. Le procédé
permet à la fois de simplifier la constitution et de doser l'entrée des autres
actionnaires.
*. La constitution sans offre au public est à peine plus compliquée que celle d'une
S.A.R.L.. La S.A. naît d'un véritable contrat comportant les trois éléments de l'article
1832 du code civil est matérialisé par la signature des statuts. Les règles applicables
à ce contrat sont les mêmes que pour les S.A.R.L..
*. Le droit des sociétés concernant les apports s'inspire de l'idée suivante d'ailleurs
commune avec les S.A.R.L. : protéger les créanciers futurs de la société. Mais cette
idée se traduit par des règles un peu différentes de celles applicables aux S.A.R.L. :
1°) Le capital minimum est de 37 000 euros (art. L. 224-2 du C. com.), car la S.A. est
une forme adaptée aux grandes entreprises.
2°) Les apports en numéraire n'ont pas à être intégralement libérés dès la
constitution : il suffit d'en libérer la moitié (art. L 225-3 du C. com.). Le surplus, le
«non-versé», devra être libéré dans les 5 ans.
4°) Les apports en nature doivent être évalués par un ou plusieurs commissaires aux
apports sont désignés en justice à la demande des fondateurs ou de l'un d'entre eux.
Depuis la loi du 22 mars 2012 il est possible de désigner le commissaire aux apport à
l’unanimité des associés. Les commissaires apprécient sous leur responsabilité, la
valeur des apports en nature. Ils établissent un rapport qui est déposé au greffe,
avec le projet de statuts. Les souscripteurs peuvent en prendre connaissance.
L'assemblée constitutive statue sur l'évaluation des apports en nature. Elle ne peut
les réduire qu'à unanimité de tous les souscripteurs (art. L. 225-8 du C. com.).
5°) Différence depuis la loi du 15 mai 2001 : les apports en industrie sont ici interdits
alors qu'ils sont permis par cette loi dans la S.A.R.L..
6°) Depuis la loi du 5 janvier 1998, il n'existe plus de valeur nominale légale.
Autrement dit, cette valeur nominale de l'action est déterminée par les statuts. De
plus, la loi du 2 juillet 1998 supprime l'obligation de mentionner la valeur nominale
dans les statuts des sociétés par actions.
*. Bien que ce genre de constitution soit plus rare que le précédent, il est encore
utilisé par les fondateurs qui n'entendent pas faire personnellement des apports trop
importants. Dès sa constitution, la société est ouverte : les fondateurs ont recours,
pour placer les actions dans le public, soit à des banques, des établissements
financiers ou des agents de change, soit à des procédés de publicité, soit aux deux
méthodes à la fois. Le Code de commerce dit que la société fait offre au public (art. L.
224-3 du C. com.).
Plusieurs étapes :
Deuxième étape : les fondateurs informent alors le public de leur projet. Pour éviter
toute publicité exagérée ou fantaisiste, le Code de commerce les oblige à publier, au
bulletin des annonces légales obligatoires (BALO), une «notice» comprenant
diverses mentions obligatoires (art. R. 225-3 du C. com.).
Cinquième étape : Une fois cette étape franchie, il ne reste plus qu'à procéder, pour
avertir les tiers, aux diverses formalités de publicité. Elles sont les mêmes pour
toutes les sociétés. L'immatriculation fait, ici comme ailleurs, apparaître la
personnalité morale : déjà dotée d'existence interne, la société accède à la vie
externe (art. L. 210-6 du C. com.).
*. Certains actes doivent être accomplis sans attendre l'immatriculation : il faut par
exemple louer un local, acheter du matériel, engager les premiers salariés. Qui va
accomplir ces actes et qui va être engagé par eux ? La réponse est fournie par le
Code de commerce, qui pose une régle générale, et qui ajoute des règles applicables
spécialement aux S.A..
RMQ : même article que pour les actes accomplis pendant la constitution d’une
S.A.R.L..
II : Les règles particulières des articles R. 210-7 et R. 210-6 C. com..
*. L'article R. 210-6 s'applique dans le cas où la S.A. est constituée sans offre au
public, le système qu'il prévoit est identique à celui que prévoit l'article R. 210-5 pour
les S.A.R.L..
*. L'article R. 210-7 s'applique, lui, dans le cas où la S.A. est constitué avec offre au
public. Il prévoit deux procédures de reprise :
- Les actes accomplis avant l'assemblée constitutive sont soumis au vote de cette
assemblée (régles des assemblées cosntitutives : même conditions que les
assemblées extraordinnaire). Si le vote est positif, l'immatriculation de la société
emportera reprise rétroactive des engagments.
- Pour les actes accomplis après l'assemblée constitutive (mais avant
l'immatriculation ), cette assemblée peut donner mandat aux premiers dirigeants. A
condition que les actes soient bien déterminés dans le mandat, l'immatriculation de la
société emportera reprise rétroactive des engagements.
*.- Cette structure fréquente est caractérisée par 3 organes essentiels : le conseil
d'administration (C.A.) (I), le Président du Conseil d'Administration (P.C.A.) (II) et le
Directeur Général (D.G.) (III).
I ) Le conseil d'administration
Le C.A. d'une S.A. est un groupe de quelques personnes qui portent le nom
d'administrateur.
1 : Le nombre d'administrateurs
Il est fixé par les statuts. Il ne peut être inférieur à 3, ni supérieur à 18 (art. L. 225-17
du C. com.).
*. La loi sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les
conseils d’administration et de surveillance du 27 janvier 2011. L’essentiel de son
dispositif, qui concerne 2000 sociétés anonymes (SA) et en commandite par actions
(SCA), est entré en vigueur en 2017 pour les sociétés cotées et en 2020 pour les
autres lorsque pour le troisième exercice consécutif à compter du 1er janvier 2017 :
elles emploient au moins 500 salariés ; elles réalisent au moins 50 millions d'euros
de chiffre d'affaires ; ou elles présentent un total de bilan supérieur ou égal à 50
millions d'euros. Les sociétés concernées doivent porter à 40 % la proportion des
membres du conseil d’administration ou de surveillance de chaque sexe. Toute
nomination intervenue en violation de ces règles précitées sera nulle mais cette
nullité n’entraînera pas celle des délibérations auxquelles a pris part le membre du
conseil ou, le cas échéant, le représentant permanent irrégulièrement désigné (C.
com. art. L 225-18-1, L 225-69-1 et L 226-4-1 nouveaux). En outre, le versement des
jetons de présence sera suspendu ; il ne pourra être rétabli, incluant l’arriéré non
versé, qu’une fois la composition du conseil devenue régulière (C. com. art. L 225-45,
al. 2 et L 225-83, al. 2 nouveaux). Le rapport de gestion devra faire état de la
suspension et du rétablissement des jetons de présence (C. com. art. L 225-102-1, al.
3 modifié).
*. Les administrateurs peuvent être une personne physique ou morale. Depuis la loi
de modernisation de l’économie du 4 août 2008 elle ne doivent plus être
obligatoirement actionnaires (art. L. 225-25 du C. com.). L'accés aux fonctions
d'administrateur est soumis à quatre conditions supplémentaires.
Première condition : une limite d'âge. Une limite, d'ailleurs très souple, a été posée.
D'après l'article L. 225-19 du C. com., les statuts doivent prévoir, pour l'exercice des
fonctions d'administeur, une limite d'âge s'appliquant soit à l'ensemble des
administrateurs, soit à un pourcentage déterminé d'entre eux. À défaut de disposition
expresse dans les statuts, le nombre des administrateurs ayant dépassé l'âge de
soixante-dix ans ne pourra être supérieur au tiers des administrateurs en fonctions.
3 : Mode de nomination
*. Si l'on fait abstraction des premiers administrateurs, qui sont désignés par les
statuts dans les sociétés ne faisant pas offre au public (art. L. 225-16 du C. com.) (il
existe donc bien des administrateurs statutaires) (avec une durée maximum de
fonction de 6 ans) ou élus par l'assemblée constitutive pour les société faisant offre
au public, les administrateurs sont élus, périodiquement, par l'assemblée ordinaire
des actionnaires, à la majorité des voix exprimées. La durée de leurs fonctions est
déterminée par les statuts. Elle ne peut dépasser six ans, mais les administrateurs
sont rééligibles (art. L. 225-18 du C. com.). Les administrateurs seront révoqués par
l'assemblée générale ordinaire (y compris s'ils ont été désignés par les statuts). Ici
contrairement aux gérants de S.A.R.L., il s'agit d'une révocation ad nutum, sans
motifs. Toute disposition statutaire contraire est nulle. Si la révocation est entourée
de mesures vexatoires en revanche, des dommages-intérêts peuvent être alloués.
C'est ce qui entoure la révocation qui peut justifier les dommages-intérêts.
4 : Droit d'information
Afin d'exercer au mieux leurs fonctions et prendre les décisions éclairées, les
administrateurs jouissent d'un droit à l'information. Ce droit a été consacré par le
législateur, c'est un droit d'origine jurisprudentiel, il est présenté à l'article L. 225-35 al.
3 du C. com.. D'après cet article, le P.C.A. ou le D.G. est tenu de communiquer à
chaque administrateur tous les documents ou informations nécessaires à
l'accomplissement de sa mission. Cette information pour être utile, doit être préalable
à la tenue du conseil. Si certains administrateurs étaient privés de ce droit, les
délibérations seraient nulles. La sanction est donc sévère.
5 : Obligations de l'administrateur
Outre une obligation générale de diligence qui pèse sur l'administrateur à l'égard de
la société, il est ici utile d'évoquer certaines obligations particulières :
- obligation de discrétion : les administrateurs y sont tenus au sujet des informations
confidentielles, ou du moins, données comme telles par le P.C.A..
- obligation de soumission à la procédure d'autorisation et d'approbation des
conventions réglementés.
- obligation de non utilisation des informations privilégiées sur la marche de la
société : l'administrateur est considéré comme un initié, ce qui signifie donc qu'il
pourrait engager sa responsabilité pénale, mais aussi civile s'il utilisé de telles
informations pour réaliser des opérations en bourse.
1 : Pouvoirs généraux
*. Les pouvoirs généraux sont très vastes. Ils s'articulent autour de trois missions
distinctes (art. L. 225-35 du C. com.) :
- le conseil détermine les orientations de l'activité de la société et veille à leur mise en
œuvre ;
- il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la société et règle par
ses délibérations les affaires qui la concernent ;
- il procède aux contrôles et vérifications qu'il juge opportuns.
Ces trois séries de missions sont de natures différentes, pour utiliser une métaphore
militaire, il y a celles relevant de la stratégie, celles relevant de la tactique et celles
relevant de la surveillance.
2 : Pouvoirs spéciaux
*. - Les pouvoirs spéciaux dérivent de textes variés. Le conseil est chargé, par
exemple, d'élire et de révoquer le président, le directeur général et les directeurs
généraux délégués ainsi que fixer leur rémunération (art. L. 225-47 du C. com.),
d'établir les documents de fin d'exercice (art. L. 232-1 du C. com.), de convoquer
l'assemblée générale (art. L. 225-103 du C. com.), d'autoriser les conventions entre
la société et un administrateur (art. L. 225-35 dernier al. du C. com.), la répartition
des jetons de présence votés par l'assemblée des actionnaires entre les
administrateurs, etc.
a : Nomination du P.C.A..
*. Le P.C.A. est choisi parmi les administrateurs (art. L. 225-47 du C. com.). Il doit
donc satisfaire à toutes les conditions exigées de ces derniers. En particulier, depuis
la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, il n’est plus nécessaire qu’il
soit actionnaire. Il doit en outre remplir quelques conditions qui lui sont propres : être
une personne physique (art. L. 225-47 du C. com.), ne pas dépasser la limite d'âge
de 65 ans sauf clause contraire des statut (art. L. 225-48 du C. com.), ne pas
cumuler plus de deux postes de P.C.A. (art. L. 225-49 du C. com.).
*.- Le P.C.A. est élu par le conseil d'administration (C.A.) (art. L. 225-47 du C. com.).
Il ne pourrait être désigné par l'assemblée des actionnaires : celle-ci élit les
administrateurs, mais ne choisit pas parmi eux celui qui sera président. Le P.C.A. est
élu pour une période qui ne peut excéder la durée de son mandat d'administrateur (6
ans au plus). Il est rééligible.
*.- Le P.C.A. étant nommé par le C.A., c'est ce dernier qui a le pouvoir de le révoquer
et il s'agit d'une révocation ad nutum (pas nécessaire d’avoir une justification, un
motif). L'assemblée générale ordinaire a un pouvoir indirect de révocation du P.C.A.,
car cette assemblée a le pouvoir de révocation des administrateurs, par conséquent
du P.C.A..
*.- Pour finir, le P.C.A. peut cumuler ce mandat social et une fonction de salarié sous
réserve de respecter les conditions de l'article L. 225-22. Ainsi, un salarié peut donc
devenir P.C.A. à condition d'occuper un emploi effectif antérieur à sa nomination en
tant qu'administrateur et qu'il existe un lien de subordination. L'existence de ce lien
sera apprécié en fonction du pourcentage d'action détenues par le P.C.A..
b : Pouvoirs du P.C.A..
En principe, la direction générale de la SA est assumée soit par le P.C.A., soit par le
D.G.. Si la direction générale est assumée par le P.C.A., celui-ci est soumis à toutes
les règles applicables au D.G.. Il cumule donc les deux fonctions.
La réforme de 2001 (loi NRE du 15 mai 2001), permet de dissocier les fonctions de
P.C.A. et de D.G.. On peut avoir dans la structure deux organes différents, le P.C.A.
d'un coté avec une personne assurant cette fonction, et de l'autre le D.G., avec une
autre personne assurant cette fonction, qui va être en charge de la gestion effective
de la société. Il s’agit de deux personnes différentes mais il est possible également
que les fonctions de P.C.A. et le D.G. soit assurées par la même personne. Ce cumul
fait revenir l'ancienne appellation de P.D.G. (président directeur général). Le choix
entre la structure dissociée (deux personnes différentes pour assurer les fonctions de
P.C.A. et de D.G. séparés), ou la structure unifiée (une personne pour assurer les
fonctions de P.C.A. et de D.G.), doit être fait dans les statuts. Sauf disposition
contraire des statuts, le C.A. peut décider à tout moment de changer de mode de
direction.
c : Rémunération du P.C.A..
*. Ce n'est pas tout : la loi permet d'attribuer au P.C.A. une rémunération qui est
déterminée par le C.A. (art. L. 225-47 al. 1 du C. com.) et non par l'assemblée des
actionnaires. La rémunération doit correspondre à un travail effectif et ne doit pas
être excessive eu égard à l'importance du service rendu (Conseil d'État, 7 mai 1980).
Depuis la réforme de la loi NRE du 15 mai 2001, l'homme fort de la S.A. est le D.G..
A lui seul il est l'organe exécutif de la société. C'est obligatoirement une personne
physique, chargée à la fois de la diriger et de la représenter. Voyons successivement
son statut (a), ses pouvoir (b) et sa rémunération (c).
a : Statut du D.G..
Si le D.G. est administrateur, les règles de révocation restent autonomes pour l'une
et l'autre fonction.
La révocation du D.G. décidée par le C.A. peut aujourd'hui donner lieu à des
dommages-intérêts, si elle est décidée sans juste motif. Il s’agit d’une révocation
pour juste motif comme pour le gérant de S.A.R.L.. Par contre, le régime de la
révocation ad nutum demeure applicable au D.G. lorsqu'il cumule cette fonction avec
celle de P.C.A..
Enfin, un D.G. non administrateur peut cumuler sa fonction avec un contrat de travail
sans autre réserve que celle de l'existence réelle de ce contrat (travail effectif et
subordonné, voir supra).
Une même personne ne peut exercer plus d'un mandat de D.G. de S.A. ayant son
siège sur le territoire français. Cette règle connaît deux exceptions. Un deuxième
mandat peut être exercé dans une autre société qui est contrôlée par celle où il
occupe son premier mandat. Un deuxième mandat peut être exercé dans une autre
société, à condition que cette dernière ne soit pas cotée.
Le D.G. peut être assisté par un ou plusieurs directeurs généraux délégués (D.G.D.).
b : Pouvoirs du D.G..
*. Le D.G. est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances
au nom de la société (art. L. 225-56 du C. com.). Les seules limites apportées à ces
pouvoirs sont les suivantes :
- d'abord, comme le C.A., et pour les mêmes raisons, le D.G. doit agir dans le cadre
de l'objet social et il ne doit pas empiéter sur les pouvoirs propres de l'assemblée des
actionnaires.
- Ensuite, le D.G. ne doit pas empiéter sur le pouvoir que la loi réserve «de façon
spéciale» au C.A.. A la différence des pouvoirs généraux, que le conseil partage
avec le D.G., les pouvoirs spéciaux sont de la compétence exclusive du C.A. : le D.G.
n'a pas le droit, par exemple, d'établir seul les documents de fin d'exercice ou de
convoquer l'assemblée générale.
- Enfin, les pouvoirs du D.G. pourraient être réduits par les statuts ou par une
décision du C.A.. Il arrive, par exemple, que le D.G. se voit interdire les aliénations
d'immeubles, les emprunts hypothécaires, les commandes trop importantes, etc.
Ces limitations de pouvoirs sont valables, à condition toutefois qu'elles n'aboutissent
pas à dénaturer la structure de la S.A..
*. Le D.G. a un dernier rôle : il représente la société dans ses rapports avec les tiers.
C'est lui qui signe les contrats au nom de la société ou qui donne délégation pour les
signer.
c : Rémunération du D.G..
*.- Qui est compétent pour fixer cette rémunération ? c'est le C.A.. Les actionnaires
sont écartés de cette décision. Il ne s'agit pas d'une convention réglementée.
*.- Le D.G. peut également être salarié, il peut recevoir un salaire, il n'y a aucune
condition particulière à respecter mais il ne faudra pas oublier que si le D.G. est
administrateurs, il devra respecter les conditions particulières applicables aux
administrateurs (antériorité du contrat de travail, limitation à 1/3 des administrateurs
salariés et la subordination et l'effectivité de l'emploi du salarié).
Par contre, il n’y a aucune règle particulière lorsque le D.G. n'est pas membre du
C.A., la règle de l'antériorité ne s'appliquera pas. Il pourra conclure un contrat de
travail avec la société qu'il dirige. Par contre, dans cette hypothèse, le contrat de
travail étant postérieur à la prise de fonction, il sera soumis à la procédure des
conventions réglementées.
I : Directoire
*. C'est un groupe de personnes dont le nombre est fixé par les statuts, entre deux et
cinq (art. L. 225-58 du C. com.). Dans les petites S.A. (capital inférieur à 150 000
euros), les fonctions dévolues au directoire peuvent être exercées par une seule
personne : le directeur général unique (D.G.U.). Attention il ne faut pas confondre le
D.G.U. avec le D.G. et le D.G.D., nous ne sommes pas dans les mêmes structures
de S.A..
*. Le directoire est nommé pour une durée fixée par les statuts, entre deux et six ans
(art. L. 225-62 du C. com.). À défaut de stipulation statutaire, la durée du mandat est
de 4 ans (art. L. 225-62 du C. com.). Bien que la loi ne le précise pas, ses membres
sont certainement rééligibles.
*. Les membres du directoire peuvent cumuler leur mandat avec un contrat de travail.
Ce contrat de travail peut avoir été conclu antérieurement ou postérieurement à la
nomination de l'intéressé au sein du directoire (art. L. 225-61 du C. com.).
b : Pouvoirs du directoire
*. Les pouvoirs du directoire, comme ceux du C.A., sont déterminés de deux façons.
- Les pouvoirs généraux : « Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toute circonstance au nom de la société » (art. L. 225-64 du C. com.). La
formule est identique à celle employée pour le C.A. et pour le D.G.. Simplement, à
côté des limites tenant à l'objet social et aux attributions de l'assemblée des
actionnaires, il convient d'ajouter celles tenant au pouvoir du C.S.. Les statuts, quant
à eux, peuvent limiter les pouvoirs généraux du directoire, par exemple en
subordonnant un certain nombre d'actes graves à l'autorisation préalable du conseil
de surveillance. Même valables, elles sont inopposables aux tiers (art. L. 225-64 al. 3
du C. com.).
- Le pouvoirs spéciaux : ils ressemblent à ceux du C.A., quoique plus réduits. Ainsi,
le directoire établit les documents de fin d'exercice (art. L. 232-1 du C. com.), il
convoque les assemblées générales d'actionnaires (art. L. 225-103 du C. com.).
*. La rémunération des membres du directoire est déterminée par le C.S. (art. L. 225-
63 du C. com.).
II : Président du directoire
*. Lorsqu'il nomme les membres du directoire, le C.S. confère à l'un d'eux la qualité
de président (art. L. 225-59 du C. com.). Celui-ci, à la différence du P.C.A. de la
structure classique, n'est pas un véritable organe de la société, car il ne dispose pas
d'un pouvoir propre de décision. Il exerce cependant trois sortes d'attribution :
- d'une part, il préside les séances du directoire, ce qui lui permet parfois d'exercer
une influence prépondérance sur cet organisme.
- d'autre part, il représente la société dans ses rapports avec les tiers (art. L. 225-66
al. 1 du C. com.).
- enfin, bien que la loi soit muette sur ce point, le président du directoire assume
certainement la direction générale de la société : tous les salariés de l'entreprise lui
sont hiérarchiquement subordonnés. Ce rôle convient mieux à une personne
physique qu'à un organe collégial comme le directoire.
Les membres du C.S. sont, comme les administrateurs, élus par l'assemblée des
actionnaires (art. L. 225-75 du C. com.). Tout ce qui concerne la durée des fonctions
en particulier le mode de révocation (ad nutum) (art. L. 225-75 du C. com.), la
procédure des séances (art. L. 225-82 du C. com.), la rémunération des membres
(art. L. 225-83 du C. com.), les procédures dès lors que l'on est en dessous des
minima légaux ou statutaires est identique à ce qui a déjà été dit à propos du C.A.
(voir supra).
*. Les membres du C.S. peuvent cumuler leur mandat avec un contrat de travail. Ce
contrat de travail peut avoir été conclu antérieurement ou postérieurement à la
nomination de l'intéressé au sein du C.S. (art. L. 225-85 du C. com.). Par ailleurs, la
conclusion du contrat de travail d'un membre du C.S. en fonction constitue une
convention réglementée. Les formalités des articles L. 225-86 et suivants du C. com.
doivent être respectées (voir infra).
L'emploi doit être effectif et le nombre des salariés de doit pas dépasser le tiers du
nombre total des membres du C.S.. Tout ceci ressemble aux dispositions concernant
les administrateurs. Notons une règle particulière : le cumul avec la qualité de
membre du directoire est interdit.
*. Elle est exactement calquée sur celle des administrateurs. La loi n'autorise que
deux catégories de rémunération :
- d'une part, une rémunération (es jetons de présence), somme fixe déterminée
chaque année par l'assemblée des actionnaires (art. 225-83 du C. com.) ;
- d'autre part, des rémunérations exceptionnelles allouées par le C.S. aux membres
qu'il charge de missions ou de mandats particuliers (art. 225-84 du C. com.).
Depuis la loi du 11 février 1994, les membres du C.S. peuvent recevoir un salaire au
titre d'un contrat de travail.
C : Assemblée générale des actionnaires
*. Les assemblées générales (A.G.) sont celles qui réunissent tous les actionnaires
sans exception.
Après l'étude des règles communes à toutes les assemblées générales (I), il faudra
distinguer entre les deux catégories, assemblée ordinaire et assemblée
extraordinaire (II).
*.- Les actionnaires peuvent être représentés lors des assemblées. Le droit pour un
actionnaire de se faire représenter aux AG est d'ordre public (art. L. 225-106, al. 5).
Les statuts ne peuvent donc pas exclure ou, ce qui reviendrait au même, prévoir que
les assemblées seront composées des seuls actionnaires présents. Les actionnaires
jouissent ainsi du droit absolu de désigner un mandataire chargé d'assister à
l'assemblée et d'y voter en leur nom. Un actionnaire ne peut se faire représenter que
par un autre actionnaire, par son conjoint et depuis le 1 janvier 2011 aussi par un
partenaire pacsé pour les sociétés cotées et non cotées. De plus pour les sociétés
cotées, par aussi toute personne (morale ou physique) de son choix (L. 225-106, I, al
1 et 2). Cette disposition de l'article L. 225-106, I, al 1 et 2 est impérative, toute clause
contraire étant réputée non écrite. Il s'ensuit que les statuts ne peuvent ni permettre à
un actionnaire de se faire représenter par toute personne de son choix, ni interdire à
un actionnaire de se faire représenter par son conjoint ou un partenaire pacsé, même
si celui-ci n'est pas personnellement actionnaire.
Seul l'actionnaire peut donner mandat. Le mandat est donné pour une seule
assemblée. Ainsi, le mandat permanent se trouve prohibé.
On notera depuis la loi du 19 juillet 2019 que la présence d’un CAC n’est plus
obligatoire. Il est obligatoire si l’un des deux seuils suivant est dépassé (même que
pour la SARL) :
- total bilan 8 000 000 euros
- total CA : 4 000 000 euros
- Total salaries < à 50.
a : Assemblée ordinaire
*. L'assemblée ordinaire prend les décisions qui ne modifient pas les statuts mais qui
sont trop importantes pour être laissées aux organes de direction. Elle se réunit au
moins une fois par an, à la fin de l'exercice. Elle peut, si le besoin s'en fait sentir, se
réunir à d'autre occasion : on parle alors d'«assemblée ordinaire réunie
extraordinairement ».
*. L'assemblée ordinaire a deux rôles essentiels, qui sont exercés tous les ans :
- elle approuve (ou désapprouve) la gestion de l'exercice écoulé ; les actionnaires
sont éclairés par un rapport du conseil d'administration ou du directoire, et par un
autre, des commissaires aux comptes (C. com. art. L. 225-100) : dans les sociétés à
directoire, les actionnaires sont en outre éclairés par les observations du conseil de
surveillance ;
- l'assemblée décide l'affectation des bénéfices (C. com. art. L. 232-12).
*. En dehors de là, l'assemblée ordinaire est compétente pour prendre, avec une
périodicité plus ou moins grande, toute une série de décisions :
- elle nomme et révoque les administrateurs (C. com. art. L. 225-18) ou les membres
du conseil de surveillance (C. com. art. L. 225-75) ;
- elle nomme les commissaires aux comptes (C. com. art. L. 225-228) ;
- elle approuve (ou désapprouve) les conventions passées par la société avec ses
dirigeants (C. com. art. L. 225-40) ;
- elle autorise les émissions d'obligations (C. com. art. L. 225-100 dernier al. ) ;
- elle prend des décisions que les statuts soustraient au pouvoir du conseil
d'administration ou du directoire : de telles clauses, nous le savons, sont
inopposables aux tiers.
*. Les décisions de l'assemblée ordinaire sont prises aux conditions suivantes (C.
com. art. L. 225-98) :
- quorum : Les actionnaires présents ou représentés doivent posséder au moins le
quart des actions. Si ce quart n'est pas atteint, une seconde convocation est envoyée,
et la nouvelle assemblée se tient sans condition de quorum.
- Majorité : l'assemblée statue à la majorité ordinaire des voix exprimées. Les voix se
comptent d'après le nombre d'actions détenues par les actionnaires présents ou
représentés. Un petit nombre d'actionnaires peut donc emporter la décision, profitant
de l'absentéisme des autres.
b : Assemblée extraordinaire
*. L'assemblée extraordinaire, elle, prend toutes les décisions qui modifient les
statuts (C. com. art. L. 225-96) : augmentation ou réduction de capital, transformation
de la société, dissolution anticipée, fusion avec une autre société, etc. Elle se réunit
donc sans aucune périodicité, au gré des besoins. Il est commode en pratique de
faire d'une pierre deux coups en convoquant les actionnaires en même temps à
l'assemblée ordinaire et à une assemblée extraordinaire.
*. Cette protection constitue l'une des dominantes du droit des sociétés anonymes.
Contre les abus possibles, la loi et la jurisprudence ont élaboré diverses règles, que
l'on peut répartir en quatre catégories : information (I), participation (II), contrôle (III),
sanctions (IV).
*. L'information est le préalable de toute protection : si l'on veut que les actionnaires
participent à la gestion, qu'ils contrôlent les dirigeants et qu'ils puissent
éventuellement les sanctionner, il faut d'abord les mettre au courant de la marche de
l'entreprise. Or, les dirigeants sont portés à dévoiler le moins de choses possibles. La
loi met donc à leur charge un véritable devoir d'information.
*. C'est surtout à l'occasion des assemblées que l'information est fournie aux
actionnaires. Lors de l'assemblée annuelle, le conseil d'administration (ou le
directoire) doit présenter les comptes annuels et le rapport de gestion de l'exercice
écoulé (C. com. art. L. 232-1). Ces documents sont obligatoires dans toutes les S.A..
*. Encore faut-il que les actionnaires aient le temps de lire ces documents avant le
jour de l'assemblée, de réfléchir et éventuellement de prendre conseil. D'où les
règles suivantes :
- d'une part, dès la convocation et jusqu'au cinquième jour avant la réunion, tout
actionnaire peut demander l'envoi des documents qui seront présentés à
l'assemblée ; la société est tenue de procéder à cet envoi avant la réunion et à ses
frais (C. com. art. L. 225-88) ;
- d'autre part, à compter de la convocation, tout actionnaire a le droit de prendre
connaissance de ces documents au siège social de la société (C. com. art. R. 225-
89).
*. Les actionnaires minoritaires ont le droit, comme tous les actionnaires, d'assister
aux assemblées générales (voir supra). En fait, ce contrôle direct s'exerce peu, en
raison de l'absentéisme des petits actionnaires. Le contrôle permanent est surtout un
contrôle indirect. Il est confié à trois organes : le conseil de surveillance, les
commissaires aux comptes et le comité d’audit
*. Pour les S.A. ayant un ou plusieurs commissaires aux comptes (C. com. art. L.
225-218) : leur mission, plus précise que celle du conseil de surveillance, consiste à
vérifier la situation financière de la société, et spécialement sa comptabilité (C. com.
art. L. 225-235). Cette vérification donne lieu à un rapport qui est soumis à
l'assemblée annuelle, de façon que les actionnaires soient informés avant de voter.
b : Contrôles occasionnels
*. En certains cas, le danger couru par les actionnaires minoritaires est si grand que
le contrôle permanent ne suffit pas. La loi a donc organisé deux types de procédures,
utilisables occasionnellement, et de nature à renforcer le contrôle. A ces deux
procédures spéciales on ajoutera une procédure de droit commun.
1 : Procédures spéciales
*. La première procédure spéciale est celle dite des conventions réglementées : ces
conventions doivent être préalablement autorisées par le conseil d'administration (C.
com. art. L. 225-38) ou de surveillance (C. com. art. L. 225-86). Une fois qu'elles ont
été conclues, elles donnent lieu à un rapport spécial des commissaires aux comptes
et doivent être soumise à l'approbation de l'assemblée annuelle (C. com. art. L. 225-
40 et L. 225-88). Nous reviendront sur ces convention plus en détail dans le F (voir
infra).
*.- A défaut de pouvoir obtenir la nomination d'un expert de gestion sur le fondement
de l'article L. 225-231 du C. com., il est possible de recourir à l'expertise in futurum,
appelée également expertise préventive ou encore référé probatoire. L'article 145 du
C.P.C. dispose que « s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout
Prozac la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures
d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout
intéressé». C’est au Tribunal d’apprécier souverainement s’il existe ou pas un motif
légitime pour ordonner la mesure d’instruction sollicitée (Cass. com., 4 décembre
2007, n°05-19.643).
*. Les tribunaux sont allés plus loin : ils acceptent de prononcer la nullité, même si
toutes les conditions légales ont été respectées, lorsque le décision a été prise dans
le but d'avantager les majoritaires par rapport aux minoritaires (Com. 6 février 1957,
GAJC, n° 66, obs. Noirel). Il y a abus de majorité. Ce serait le cas, par exemple,
d'une décision de l'assemblée accordant une rémunération excessive aux
administrateurs. Cette jurisprudence se fonde sur un principe général : celui de l'abus
de pouvoir. Elle doit cependant être maintenue dans des limites étroites car, poussée
trop loin, elle remettrait en cause la validité de la plupart des décisions.
1 : La responsabilité civile.
Point déjà traité en cours en présentiel. Trois sortes d'actions sont possibles :
- l’action sociale
- l’action individuelle
- et la responsabilité vis-à-vis des tiers.
Tel peut être le cas s'ils n'ont pas apporté la diligence voulue à l'exécution de leur
mission de contrôle, ou s'ils ont donné à la légère les autorisation sollicitées par le
directoire, ou encore, s'ils ont commis des fautes dans l'accomplissement des
missions particulaires qui ont pu leur être confiées.
Ils doivent révéler, à l'assemblée générale, sous peine d'en être civilement
responsable, les délits commis par les membres du directoire dont ils ont eu
connaissance (C. com. art. L. 225-257).
*.- Les dirigeants sont menacés d'une autre sanction, plus redoutable : ils peuvent,
en certains cas, être pénalement responsables. Le droit pénal tient encore une large
place dans la législation française des S.A., malgré un phénomène marqué ces
dernières années de dépénalisation. Certains délits concernent des agissements
précis : empêcher un actionnaire de voter (C. com. art. L. 242-9 ), omettre de réunir
l'assemblée ordinaire (C. com. art. L. 242-10), utiliser les informations sur la marche
de l'entreprise pour spéculer en Bourse (ord. n° 67-833 du 28 septembre 1967, art.
10-1), etc. Mais ces incriminations précises n'auraient pas suffi, car le principe
d'interprétation stricte, qui prévaut en droit pénal, aurait empêché de punir les
agissements non exactement prévus par la loi. Aussi, cette dernière a défini deux
délits d'application plus générale, et d'ailleurs très voisins l'un de l'autre : l'abus des
biens sociaux (C. com. art. L. 242-6, 3°) et l'abus des pouvoirs sociaux (C. com. art.
L. 242-6, 4°). Ces deux délits, spécialement le premier, ont donné lieu à une
jurisprudence abondante. Ils supposent la mauvaise foi du dirigeant : celui-ci savait
que l'usage qu'il faisait de ses pouvoirs était contraire aux intérêts de la société
(Cass. crim. 16 janvier 1989).
*. Les actionnaires mécontents peuvent révoquer les dirigeants. Le principe est que
le droit de révoquer appartient à l'organe qui a le droit de nommer : les
administrateurs sont révoqués par l'assemblée ordinaire (C. com. art. L. 225-18), le
P.C.A. par le conseil d'administration (C. com. art. L. 225-47), le D.G. par le conseil
d'administration, les membres du Directoire par l'assemblée générale des
actionnaires sur proposition du C.S. mais aussi directement par le C.S., et les
membres du C.S. par l'assemblée ordinaire.
Deux exceptions sont apportées, en sens inverse l'une de l'autre : les conventions
libres d’un côté, de l’autre les conventions interdites.
Troisième type : celles entre une SA et une société (peu importe la forme sociale)
contrôlant une dernière société (peu importe la forme sociale) actionnaire de la SA et
détenant de plus d’un dixième des droits de vote de cette SA.
Quatrième type : les engagements correspondant à des éléments de rémunération,
des contreparties financières ou des avantages dus ou susceptibles d'être dus à
raison de la cessation ou du changement de fonctions, ou postérieurement à celles-ci
et pris au bénéfice des dirigeants sociaux par la société ou par des sociétés du
groupe auquel elle appartient, ainsi qu'au bénéfice des salariés du groupe lorsqu'ils
accèdent à l'un de ces mandats.
S'y ajoute les rémunérations exceptionnelles allouées par le CA pour des missions
ou mandats confiées à des administrateurs.
L'intéressé ne peut pas prendre part au vote et ses vois sont décomptées du calcul
du quorum.
Deux possibilités :
- si l'AG approuve la convention : elle produit ses effets à l'égard des tiers et ses
éventuelles conséquences préjudiciables à la société ne pourront pas être mises à la
charge de l'intéressé.
- si l'A.G. désapprouve la convention : elle produit quand même ses effets à l'égard
des tiers mais les conséquences préjudiciables à la société peuvent être mises à la
charge de l'intéressé et éventuellement des membres du C.A. ou du C.S..
Il s'agit également d'une nullité relative : elle ne peut être invoquée que par la société
et non par le cocontractant.
Cette nullité peut être couverte par un vote de l'AG intervenant sur « rapport spécial »
du CAC exposant les motifs du non respect de la procédure (art. L 225-42, al. 3 du
C. com.).
Il ne peut donc pas y avoir régularisation de la convention s'il n'y a pas eu de rapport
spécial ou si le rapport est insuffisant et notamment s'il n'expose pas les clauses
essentielles de la convention litigieuse ni les circonstances à raison desquelles la
procédure d'autorisation n'a pas été suivie.
Conclues à des conditions normales : l’opération ne doit pas être réalisée à des
conditions préférentielles (dans notre exemple, si l’administrateur est facturé pour le
déménagement au même prix que tout autre client, l’opération est conclue à des
conditions normales).
Cette dérogation est applicable tant au niveau de la société mère qu'au niveau de la
filiale.
4° Obligation d’information.
La loi Pacte élargit le champ d’application de l’obligation pour les SA et SCA, cotées
ou non cotées sur un marché réglementé, de mentionner dans leur rapport sur le
gouvernement d’entreprise les conventions non courantes conclues entre (C. com.
art. L 225-37-4 modifié) :
– d’une part, l’un des mandataires sociaux ou l’un des actionnaires disposant d’une
fraction des droits de vote supérieure à 10 % d’une SA ou d’une SCA ;
– et d’autre part, une autre société contrôlée par la SA (ou la SCA) au sens de
l’article L 233-3 du Code de commerce qui inclut plusieurs formes de contrôle, dont le
contrôle de fait. Auparavant, seules les filiales au sens de l’article L 233-1 du Code
de commerce étaient visées, c’est-à-dire les sociétés dont la SA ou SCA possède,
directement ou indirectement, plus de la moitié du capital.
la loi Pacte prévoit en outre, pour les SA et SCA dont les titres financiers sont cotés
sur un marché réglementé, l’obligation de fournir, dans leur rapport sur le
gouvernement d’entreprise, la description de la procédure mise en place par le
conseil d’administration permettant d’évaluer régulièrement si les conventions portant
sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales remplissent bien
ces conditions (C. com. art. L 225-37-4 modifié).
*.- On notera à titre subsidiaire que la loi Pacte prévoit l’obligation pour les SA et SCA
cotées sur un marché réglementé de publier sur leur site internet certaines
informations (qui restent à définir par décret) relatives aux conventions réglementées
au plus tard au moment de leur conclusion (C. com. art. L 225-40-2 créé par la loi
précitée). Ces informations devraient être les suivantes (Dir. UE 2017/828 art. 9
quater, 2) :
– nature de la relation avec l’intéressé ;
– nom des parties ;
– date et valeur de la transaction ;
– et toute autre information nécessaire pour évaluer si la transaction est juste et
raisonnable du point de vue de la société et des actionnaires, y compris les
actionnaires minoritaires.
Droit des sociétés commerciales et de droit des sociétés civiles, l’ensemble est régi par
les dispositions communes à toutes les sociétés : le droit commun des sociétés.
On a des règles spécifiques à certaines structures.
La notion d’entreprise :
Utilisé par le droit mais n’est pas défini, la notion de personne morale, le droit va utiliser
un concept pour permettre la réalisation d’une activité économique, les sociétés et plus
spécialement les sociétés commerciales seront des véhicules juridiques permettant
d’exercer une activité économique.
Une société c’est une personne morale mais est ce que ca se limite à cela ?
L’art 1832 du CCiv, le législateur définit la société comme un contrat, la notion de société
à une nature juridique duale c’est à la fois un contrat et à la fois une personne morale.
Ca signifie que la société va fonctionner selon des règles pouvant s’expliquer soit par
une logique contractuelle et d’autres par une logique institutionnelle.
Par exemple lorsqu’on va constituer une société les règles de validité du contrat vont
s’appliquer (validité du contrat, objet licite … )
Pour modifier un contrat il faut que les personnes l’ayant signé soient d’accord,
cependant dans le cas des sociétés c’est la règle de la majorité qui va jouer c’est une
logique institutionnelle.
La société a une nature duale elle mélange des règles s’expliquant par le droit des
contrats et d’autres règles qui ne peuvent pas s’expliquer par le droit des contrat mais
qui s’explique dès lors que l’on la considère comme une institution.
A) La pluralité d’associés
Au moins 2 personnes, cependant il existe l’EURL qui peut être constitué par une seule
personne ainsi que la SASU.
Ca peut aussi être plus que deux personnes, la sociétés en commandite par action(SCA) il
faut être minimum 4, pour la SA non coté minimum 2 mais coté minimum 7.
Même si le nombre d’associés est variable, les droits et les obligation selon la structure
peuvent énormément variés, on peut dégager un ensemble de droit qui sont commun à
tous les associés quelque soit le type de sociétés en cause.
B) Affectio societatis
La qualification du contrat de société est subordonnée à la démonstration de l’existence
de cet élément, qui n’apparaît pas de manière explicite à la lecture de cet article.
Condition qui est déduite de l’article lui même et qui apporte une dimension
psychologique « volonté de chaque associé de collaborer effectivement à l’exploitation
du fond dans un intérêt commun et sur un pied d’égalité avec les autres associés »
Cet élément doit exister à la date de la création de la société et doit durer aussi
longtemps que la société.
Dès lors que la société va acquérir la personnalité morale, cet élément ne sera plus pris
en compte.
La société au départ est un contrat, il prendra l’appellation de statut dès lors que la
société deviendra une personne morale, comment devient-elle une institution ?
Par l’accomplissement d’une formalité, l’immatriculation, elle sera alors contrat et
institution.
Dès lors qu’on a les éléments caractéristiques d’un contrat, qui existent au départ et
disparaissent, la qualification de contrat est remise en cause.
Dès lors qu’on sera fasse à une société duale, la logique voudrait que la disparition de
l’affectio societatis conduise à une requalification, à la disparition de la société
cependant ce raisonnement n’est pas appliqué. Dès lors que la société a acquit la
personnalité morale, la disparition de l’affectio societatis ne conduit pas à la disparition
de la société.
Cet élément sera surtout pris en cause dans l’hypothèse d’une société que contrat
(société en participation essentiellement)
C) Les apports
Ils consistent dans des biens dont les associés transfert la propriété ou la jouissance à la
société en contrepartie des quels ils reçoivent des droits sociaux art 1843-2 al 1du CCiv
Le caractère permanent
L’obligation subsiste tout au long de la vie de la société, art 1843-3 du CCiv L’apporteur
est tenu de remettre à la société les biens qu’il a promit d’apporter, cette obligation
subsiste même après la dissolution de la société ; le législateur permet dans certaines
sociétés de décaler dans le temps ce que l’on a promis d’apporter.
La libération des apports = versements effectifs
Le fait de ne pas apporter ce que l’on promet ne remet pas en cause le statut d’associé
d’après la jurisprudence. 24/03/1954
- L’apport en propriété
Art 1843-3 al 2 du CCiv, l’apport en propriété est réalisé par le transfert à la société de la
propriété des biens apportés et par la mise de ces biens à la disposition effective de la
société.
Le CCiv n’organise aucune modalité particulière de mise à disposition d’un bien apporté,
il y a une analogie qui est faite par rapport au contrat de vente et on renvoi à l’obligation
de délivrance telle que prévue dans le cadre d’une vente. 1604 et suiv du CCiv seule la
contrepartie est différente.
La société devient propriétaire du bien apporté, titulaire du bien, titulaire du droit de
propriété les associés n’en sont pas copropriétaire
Les associés sont titulaire d’un droit assimilable au droit de créance, ils sont comme
pourrait l’être des tiers, ils ont un droit de créance sur le patrimoine mais n’ont aucun
droit sur ce patrimoine.
Pour devenir propriétaire il faut avoir un patrimoine « seuls les sujets de droit ont un
patrimoine », la société ne peut devenir propriétaire des biens apportés que si elle
acquiert une existence juridique, que si elle est un sujet de droit.
Le transfert de propriété ne sera effectif qu’à partir du moment où la société devient une
personne morale. Pour acquérir cette personne morale immatriculation
=> Ce transfert est donc possible à partir de l’immatriculation
Que se passe t il si le bien venait à périr pendant le délai entre l’engagement d’apport et
l’immatriculation ?
Tant que le transfert de propriété n’a pas été effectif le transfert des risques n’est pas
effectif. après l’immatriculation la société est propriétaire et donc assume le risque
On ne peut pas remettre en cause la qualité d’associé à l’apporteur.
L’apporteur est tenu de garantir à la société dans les mêmes conditions d’un vendeur à
l’égard de son acheteur La société bénéficie de la garantie d’éviction et des vices
cachés.
- L’apport en jouissance
Ici on fait une mise à disposition de bien au profit de la société pour un temps déterminé
sans qu’il y ait transfert de droit de propriété c’est un droit d’usage, durant une période
pendant laquelle la société va pouvoir user du bien librement.
Pour l’apporteur l’inconvénient est que se contentant de transférer un droit d’usage, la
contrepartie sera moindre que si il transférait la pleine propriété.
Mais ici, l’apporteur demeure propriétaire du bien, cela signifie que si pour une raison la
société venait à être dissoute ce bien ne pourrait pas être saisit par les créanciers
sociaux
L’apport en nu propriété, intérêt modeste puisque la société ne peut pas utiliser le bien,
elle a vocation à devenir pleinement propriétaire.
On parle d’usufruit et de nu propriété portant sur des biens apportés. Quand on apporte
un bien la contrepartie c’est des droits sociaux, un droit de propriété sur un titre (part
sociale ou actions) un titre c’est un bien meuble incorporel, ca veut dire que dès lors que
l’on apporte on a un droit de propriété sur un bien meuble incorporel à partir de ce
moment on peut démembré ce droit de propriéte (un usufruit ou nu propriété sur un
titre)différent de sur des apports.
A) Société en participation
1871 du Cciv que les associés ont convenu de ne pas immatriculer au RCS, cette
immatriculation fait naitre la personnalité morale. Par ricochet la société en
participation n’étant pas immatriculé ne va jamais acquérir cette personnalité morale,
elle demeurera une société contrat.
Aucun attribue attaché à la personnalité juridique apparaitra, ne pourra pas ester en
justice, mise en redressement judiciaire, ni être liquidée ..
Cette société peut être parfaitement connu des tiers, le caractère civil ou commercial de
cette société va dépendre de son objet social. Dès lors qu’elle a un objet social
représentatif d’une activité énuméré à l’art L110-1 du CCom société commercial
Dans le cas inverse il s’agira d’une société civile. Il y a un très fort intuitu personae.
Elle est avant tout un contrat de société, ainsi cela suppose une pluralité d’associés (au
moins 2) peut importe que ce soit une personne physique ou morale. Il faut qu’il y ait un
affectio societatis, l’intention de partager les bénéfices entre les associés, engagement de
contribuer aux pertes. Il faut que les associés réalisent des apports.
L’art 1872 -1 du CCiv va organiser trois hypothèses permettant aux tiers d’agir contre
les participants :
- Tous les participants agissent en qualité de participant, d’associés, au vu et au su
des tiers, chacun des associés est alors tenu à l’égard des tiers, des obligation
nées des actes accomplis par l’un des associés, avec solidarité si société
commerciale, sans solidarité si société en participation civile
L’hypothèse ou le gérant révèlerai l’existence de la société et l’identité des
participants sans leur accord . Arrêt 15/07/1987 réponse négative il faut que
la révélation soit volontaire.
- Alinéa 3, l’un des participant par son immixtion dans la gestion à laisser croire au
cocontractant qu’il entendait s’engager à son égard théorie de l’apparence , le
tiers pourra se retourner contre son cocontractant mais aussi contre le
participant qui se serait immiscé.
- Alinéa 3, le cas où il est prouvé que l’engagement a tourné au profit de l’un des
associés
Le pouvoir du gérant vis à vis des associés :
Ils sont en principe fixés par les statuts à défaut le gérant peut faire tous les actes de
gestion dans l’intérêt de la société, les actes accomplis par le gérant en violation des
statuts n’en serait pas moins valable à l’égard des tiers.
Il est possible d’introduire dans les statuts des clauses limitatives de pouvoir, on va
limiter les pouvoirs du gérant, clause qui va conditionner l’exercice de son pouvoir à une
autorisation préalable.
Un gérant contracte avec un tiers en infraction avec une clause limitative de pouvoir, est
ce que l’acte conclu est valable ?
Ces clauses sont inopposables aux tiers, l’acte qui a été conclu il est valable, art 1165
du CCiv effet relatif des conventions
Le fait qu’il n’est pas respecté le contrat de société engagera sa responsabilité
contractuelle DI en raison du préjudice éventuellement subit
Si il n’y a pas de clause, le gérant peut tout faire dans l’intérêt de la société
La société créée de fait ressemble beaucoup à la SEP, car elle n’est pas immatriculée au
RCS elles n’ont pas de personnalité juridique. Elles respectent les caractéristiques
fondamentales du contrat de société.
La différence est que : Les associés en participation savent qu’ils font une société et
conviennent d’une volonté de ne pas l’immatriculée, les associés de fait sont en société
sans le savoir et ne pensent donc pas à l’immatriculée.
Art 1873 renvoi au régime des sociétés en participation pour connaître le régime des
sociétés de fait.
Le législateur applique aux deux formes de société contrat exactement le même régime,
si on a entre les deux types de société une différence conceptuel qui est une volonté de
ne pas immatriculé et dans l’autre cas une conscience, sur le plan du régime juridique ca
n’a pas de conséquence.
Dans la plupart des cas on crée une société dans l’objectif qu’elle soit personne morale.
Dans le système anglo saxon, la personnalité morale né de a rencontre des volontés,
certains vont conditionné la personne morale à certaines formalités, ici,
l’immatriculation. A partir de cela la personnalité morale naitra et il s’agira d’un sujet de
droit (possibilité d’avoir un patrimoine, personnalité juridique, ester en justice …)
Durant cette période de formation on sera en présence d’une société en formation, il
s’agit d’une société qui est au stade de contrat mais qui a vocation à l’être. Vu de
l’extérieur ça peut être délicat de distinguer une société en formation d’une société créée
de fait.
Les mêmes mention doivent figurer sur le site, à cette date la elle va acquérir la
personnalité morale et donc la qualité de commerçant, une action en justice contre une
société en formation n’est pas possible, elle ne peut pas contracter.
On reconnu une sorte de « personnalité juridique embryonnaire » en admettant qu’une
société en formation puisse participer à un appel d’offre.
Arrêt DUCAS 24/06/2008, ce monsieur s’associe avec une personne pour créer une
société dont l’objectif serait la fabrication d’ustensile de cuisine ; il donne son nom à la
dénomination social, après ils se fâchent et il apprend que les associés ont déposé le
nom DUCAS au titre de marque et celui si veut s’opposer à ca. Les autres associés
pensent que la société à un droit de propriété sur le nom DUCAS, mais c’est un nom avec
une antériorité forte, donc si on autorisait se raisonnement les associés pourraient
utiliser la notoriété mondiale de monsieur DUCAS à des fins personnelles.
=> Ils vont créer une variante, dès lors qu’on a un nom notoirement connu il existerait
un droit de propriété près existant sur ce nom dont serait titulaire la personne.
La société ne pourrait pas l’utiliser au titre de marque mais seulement pour un usage
particulier.
Notoirement connu = au moins une notoriété nationale
C) La dénomination de fantaisie
On évite les termes injurieux contraire aux bonnes mœurs, attention aux appellations
trop proche d’autres appellations (phonétique, graphique) pour éviter les confusions
sinon censure du nom.
Certaines marques sont extrêmement connu et interdise l’utilisation du nom même pour
une activité différente.
3§ Sa nationalité
Tout d'abord, c'est apprécier la loi applicable à la société en vue de définir son statut
juridique (quelles sont les règles de constitution, de fonctionnement, de dissolution de la
société…). L'idée est de savoir si la loi française s'applique ou pas à la société.
De plus, seconde raison justifiant ce rattachement, c'est la détermination de l'attitude de
la société à jouir des droits rattachés aux nationaux français. Il va s'agir ici de savoir si la
société peut bénéficier d'une concession de services publics qui soit réservée aux
sociétés françaises comme pouvoir bénéficier d'un marché d'armements qui peut être
réservé aux nationaux, est-ce que la société peut bénéficier d'un traité signé par la
France ?
Pour déterminer ce lien entre une société et un Etat donné, on parle de nationalité. Dès
lors qu'une société est rattachée à l'Etat française, on dit qu'elle est française.
La notion de nationalité n'a pas du tout la même portée concernant les sociétés par
rapport aux personnes physiques. La nationalité d'une société contrairement aux
personnes physiques n'est pas une et indivisible. Selon les lois applicables il peut y avoir
des critères particuliers pour reconnaître ou non la nationalité française à la société.
La nationalité est accordé en général aux société qui ont leur siège social sur le
territoire.
Il peut y avoir des lois particulières qui vont conditionner la reconnaissance de la
nationalité française à des critères supplémentaires, la nationalité des dirigeant par
exemple.
Il ne doit pas être confondu avec la cause du contrat de société correspondant aux
motivations ayant conduit à la création de la société.
Ne doit pas être confondu avec l’intérêt social , ce dernier étant un impératif de
conduite qui s’impose aux organes de la société.
Il ne doit pas être confondu avec l’activité sociale, bien souvent objet social et activité
sociale sont synonyme, l’objet social correspondrait au programme qu’elle s’est fixée
alors que l’activité sociale est l’activité réellement exercée par la société.
2ème hypothèse : Le tribunal peut prononcer une dissolution, hypothèse selon laquelle
un associé invoquerait des justes motifs de dissolution, art 1844-7 du CCiv , un associé
d’une société saisit le tribunal de commerce et demande au juge de dissoudre la société.
Le juge ne prononcera la dissolution que s’il considère qu’il existe de juste motif, mais
qu’est ce que c’est que des « justes motifs » ?
Ils sont fréquemment liés à des disfonctionnements qui découlent d’une mésentente
entre les associés , la jurisprudence considère que ce n’est pas suffisant. Il faut que la
société en soit paralysée.
Il détache les associés de la société
3ème hypothèse : Celle d’une liquidation judiciaire 1844-7 al 7, ce sont les procédures
collectives, hypothèse de cessation de paiement elle doit « déposer le bilan » cela ouvre
une procédure juridique qui conduit à une analyse des raisons de cette cessation.
Le tribunal prévoit un redressement judiciaire
La liquidation judiciaire
Ces sociétés s'articulent autour d'un très fort intuitu personae liant l'ensemble des
associés. C'est parce que on reconnait un fort intuitu personae que tout événement
affectant l'un des associés peut provoquer la dissolution de la société.
Ces dissolutions ne sont pas automatiques. Ce sont des règles supplétives ; ce sont des
règles auxquelles on peut déroger dans les statuts. Il est possible de prévoir dans les
statuts que en cas de décès d'un associé, la société continuera à exister avec les associés
survivants. Ce ne sont pas des dispositions impératives ; on va donc prévoir certaines
clauses. L'existence de ces dispositions est liée au caractère intuitu personae.
Plusieurs hypothèses :
- Hypothèse idéale : L’actif social suffit à régler le passif externe, le passif interne
et on à un boni de liquidation :
Les créanciers sociaux sont tous désintéressés tous les associés récupère leur apport et
en plus un surplus est partagé entre eux
- Hypothèse la plus fréquente : L’actif social est insuffisant pour payer le passif
externe, certains créanciers sociaux n’ont pas été désintéressés, il y a encore des
sommes dues. Différente si société à responsabilité limité ou illimité :
SARL : les créanciers sociaux ne peuvent rien faire car ils ne peuvent se
retourner que contre le patrimoine social, dans cette hypothèse là les associés
perdent leur apport. On parle de responsabilité limité aux apports.
Société à responsabilité illimité, les créanciers ne sont pas tous désinteressé le
patrimoine social n’est pas suffisant mais ils vont pouvoir se retourner contre le
patrimoine personnel des associés. Si il s’agit d’une société à responsabilité
illimitée mais commerciale (SNC), les associés sont solidaires, un créancier social
non désintéressé sur le patrimoine social pourra se retourner contre n’importe
quel associé pour la totalité de la créance
Les associés se réunissent en AG et vont approuver les comptes définitifs de la
liquidation. Ils vont donner un quitus (ils approuvent ce qui a été fait par le liquidateur)
et le décharge de son mandat Art L237-9.
Sera publié dans un journal d’annonce légale l’avis de clôture et à partir de là le greffier
va radier la société du RCS, intervenant un mois après cet avis de clôture.
Chapitre 3 : La transformation
Passage d’une forme sociale à une autre
1844-3 du CCiv la transformation régulière d’une société en une société d’une autre
forme n’entraine pas la création d’une personne morale nouvelle, la société continue
mais dans un autre cadre juridique, la personnalité morale subsiste mais sous une autre
forme.
La transformation c’est une modification du pacte social, c’est une modification
statutaire, cela implique de savoir qui va prendre cette décision de transformation (c’est
les associés qui choisissent) Si c’est une modification statutaire c’est une AGE et pour
connaître les conditions de vote il faut se référer aux conditions à la structure que l’on
veut transformer.
Il faut ensuite faire une publicité car cela peut intéresser les tiers,
1§ Les associés
A la date de la décision de transformation, ils sont réputés devenir associés de la forme
d’accueil, si ils étaient associés d’une SNC et qu’elle se transforme en SA ils deviennent
actionnaire de la SA, leur responsabilité suit le même chemin, il passe d’une
responsabilité limité.
2§ Les salariés
Le droit du travail règle le sort des salariés en cas de transformation. Le droit du travail
suit la logique du droit des sociétés qui comme on l’a indique reconnait la survie d’une
personne morale lors d’une transformation.
Il y a continuité des contrats de travails, il n’y a pas changement d’employeur, le contrat
de travail se poursuit, ancienneté est cumulée …
3§ Les créanciers
Leurs droits à l’égard de la société ne sont pas atteint par la transformation, la société et
ses associés ne sont pas autorisé à se prétendre libéré cela vaut pour les dettes comme
pour les garanties qui y sont attachés ainsi donc la transformation de la société
n’emportera pas caducité des cautionnement souscrits par les dirigeants au profit des
créanciers de la société transformée.
Si un créancier contracte avec la SNC, et que par la suite la SNC se transforme en SARL et
il s’avère que la SARL est dissoute et que l’actif social est insuffisant pour désintéresser
ce créancier, peut il se retourner contre le patrimoine personnel des associés ?
1ère solution : On se place au moment de la dissolution, les associés bénéficient d’une
responsabilité limité si le créancier n’est pas désintéressé il ne peut pas se retourner
contre le patrimoine personnel des associés.
Chapitre 4 : Nullité
Ar 1844-10 du CCiv et art L235-1 CCom « La nullité d’une société ou d’un acte modifiant
les statuts ne peut résulter que d’une disposition expresse du présent livre ou des lois
qui régissent la nullité des contrats, en ce qui concerne les SARL et les SA, la nullité de la
société ne peut résulter ni d’un vice du consentement, ni de l’incapacité à moins que
celle ci n’atteigne tous les associés fondateur. La nullité de la société ne peut non plus
résulter des clauses prohibées par l’art 1844-1 du CCiv.
La nullité d’acte ou délibération autre que ceux prévu à l’alinéa précédent ne peut
résulter que de la violation d’une disposition impérative du présent livre ou des lois qui
régissent les contrats. »
Dès lors que l’on va se tourner vers les conditions de validité du contrat de société. En
principe la violation de l’une des règles spéciale, spécifique au contrat de société est une
cause de nullité ;
La directive du 16/09/2009 il faut distinguer :
Si c’est une SNC ou SCS, il est vrai que le non respect des conditions de validité
entraine la nullité de la société
Par contre s’il s’agit d’une SARL ou S par A, le droit de l’UE ne prévoyant pas ces
hypothèses là c’est à dire la disparition de l’un des éléments du contrat de société, il ne
pourrait y avoir nullité de la société.
Il existe une autre hypothèse de nullité de société qui est la société fictive : c’est une
fiction juridique et donc elle est nulle.
Une délibération serait nulle pour objet ou cause illicite pour vice ou défaut de
consentement ou incapacité, ici pas de difficulté il n’y pas d’exception à avancer car le
droit de l’UE ne s’applique pas.
Ces nullités qui découlent du non respect soit d’une disposition impérative soit
du droit commun des contrats, il y a un vice quelque part
Il y a une autre possibilité de nullité, c’est l’abus de majorité, ici la décision, l’acte ne fait
l’objet d’aucun vice, est prise conformément au texte conformément à la loi. Mais l’acte
va être annulé donc c’est la théorie de l’abus de majorité, création prétorienne qui
s’appuie sur une théorie, celle de l’abus de droit, qui va conduire à prononcer la
délibération ou d’un acte des lors que deux conditions sont respectées : la décision est
contraire à l’intérêt social et est prise par les majoritaires contre les minoritaire. Ces
deux conditions sont cumulatives, si elles sont démontrées le magistrat pourra
prononcer la nullité de la délibération ou de l’acte.
Section 1 : La SNC
Structure ancienne qui présente des caractéristiques tout à fait propre, elle accorde des
droits aux associés et un gérant.
1§ Les caractéristiques de la SNC
L221-1 du CCom : les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales, ca signifie que le patrimoine du personnel des différents associés viendront en
garantie du patrimoine social.
Solidarité signifie qu’un créancier social peut se retourner contre n’importe lequel de
ses associés pour la totalité de la créance qui lui est due.
Dans ces sociétés très fort intuitu personae, la responsabilité illimité la provoque.
Le minimum d’associé est de 2. La transmission de la commercialité de ma SNC aux
associés. L210-1 du CCom, la SNC est un commerçant personne morale. Les associés
n’acquièrent pas de ce fait la qualité de commerçant.
Extension de la qualité de la société aux associés, donc on devient commerçant en
devenant associé, mais ca signifie qu’il faut pouvoir acquérir cette qualité, il existe des
incompatibilité (mineur …).
Conséquences : explique le fait que le législateur ait reconnu la responsabilité illimitée
des associés d’une SNC, car ils sont assimilés à des commerçants.
Autre caractéristique : dans le droit fiscal, c’est la transparence fiscale. Ca veut dire que
fiscalement la société n’existe pas, ca veut dire que l’impôt est prélevé directement sur la
tête des associés donc l’impôt dû par la SNC n’est pas payé par elle mais pas les associés
directement comme si la structure n’existait pas.
Si les bénéfices sont imposés sur les associés, ils vont s’ajouter aux revenus de l’associé
et sur cette base là sera calculé l’impôt dû par l’associé, mais ca signifie aussi que si la
société réalise des pertes, ces pertes viennent en déduction des revenus de l’associé, ce
qui diminue d’autant sa base d’imposition.
Ce mécanisme va être utilisé dans les groupes de société.
Ex : Imaginons une société A à la tête du groupe qui détient la majorité de part sociale
d’une société B (SARL), cette société A réalise des bénéfices à hauteur de 1000 et que la
société B réalise une perte de – 200, si on raisonne par l’imposition au niveau de B vu
qu’on a des pertes aucun impôts est dû, au niveau de la société A on calcul son impôt sur la
base de ses bénéfices la merde de -200 reste au niveau de sa société (B) et la mère A paye
sur la base de ses bénéfices.
On prend la société A bénéfice 1000 et B (SNC) perte 200, les bénéfices sont imputés
directement sur la tête de l’associé mais aussi les pertes, donc au lieu de rester dans la
structure de la société B vont remonter au niveau de la société A qui est associé de la SNC.
La base d’imposition de la société A ca va être 1000 -200 = 800 montant de l’impôt plus
faible
permet de faire remonter les déficits
La survie de la SNC est essentiellement liée à des raisons fiscales
La dénomination sociale doit être suivie de « SNC »
- Droit de vote
Les décisions sont prise suite à un vote au sein des assemblées ou suite à des
consultations écrites (si les statuts l’on prévue). La possibilité de substituer la réunion
d’une assemblée par une consultation écrite s’est généralisée dans le droit des sociétés.
Pour certaines assemblées on est obligé de se réunir au moins 1 fois par an pour
approuver les comptes sociaux. C’est un droit absolu des associés, les seuls cas
envisageables de non vote ce sont ceux prévus par les textes.
La règle que l’on va rencontrer pour toutes les structures, c’est que le droit de vote se
calcule par part sociale détenue ou par part d’action détenu.
Le vote ne se fait pas titre mais par tête pour la SNC (un homme = une voix) ce n’est pas
une disposition impérative, les statuts peuvent prévoir le cas général.
Ici pour la SNC les décisions sont prises en générale à l’unanimité, mais on peut modifier
cette condition par les statuts.
3§ La gérance de la SNC
A) La nomination et révocation
L’AG des associés qui va désigner le ou les gérants à l’unanimité sauf dispositions
contraires des statuts. Si les statuts n’ont rien prévus tous les associés ont la qualité de
gérant. Le gérant peut être un associé mais aussi un tiers, il peut être statutaire donc
désigné par les statuts ou non. Ca peut être une personne physique comme une
personne morale. Pas de condition de nationalité.
Rien n’interdit à un gérant non associé d’être titulaire d’un contrat de travail, si il s’agit
d’un gérant associé il ne pourra pas être titulaire d’un contrat de travail.
Si le gérant est un associé non désigné dans les statuts (non statutaire) c’est le cas le
plus classique, il est révocable dans les conditions fixées par les statuts, en cas de silence
= unanimité mais cette révocation n’entrainera pas la dissolution de la société.
Le gérant qui n’est pas associé c’est le tiers, il est révocable dans les conditions fixées
par les statuts, sinon à la majorité.
Je peux révoquer le gérant mais si je n’ai pas de motif de révocation, le révoqué à le droit
à des dommages et intérêt mais il est révoqué.
Les révocations dites ad nutum, c’est des révocations discrétionnaire, ca signifie que si je
révoque dans ce cadre là alors que je n’ai pas de motif je ne doit pas de DI.
Pas de motif = DI alors que dans le deuxième cas Pas de motif # DI
Concernant la validité des actes accomplis par le gérant en infraction avec une clause
limitative de pouvoir. Ces clauses sont inopposables aux tiers, valable pour toutes les
sociétés.
Principe de spécialisation de la personne morale, normalement une société n’est
capable juridiquement que dans le cadre de son objet social, hors objet social il y aurait
une sorte d’incapacité juridique, tous les actes conclus hors de l’objet social sont nuls.
Sauf si le tiers savait ou ne pouvait pas ignorer que l’acte passé, dépassé l’objet social.
Section 2 : La SCS
Ancienne structure, il y a deux types d’associés :
- les associés commandités
Responsables indéfiniment et solidairement du passif social la commercialité de la SCS
s’étend à ces associés
Il faut au moins être 2, pas de capital minimum exigé, les commanditaire n’ont pas le
droit de s’immiscer dans la gestion de la société seul les commandités peuvent
s’immiscer dans la gestion. Le gérant est choisi par les commandités mais peut aussi être
un tiers. En interne, les commanditaires peuvent intervenir mais pas en externe. Ils ne
doivent pas donner l’impression aux tiers qu’il s’agit de commandités, ils ne doivent
donc pas engager la société vis à vis des tiers pour une question de garantie.
Dès lors qu’un commanditaire ferai semblant d’être commandité il serait requalifié de
commandité et passerai d’une responsabilité limitée à une responsabilité illimitée.
Les commanditaires doivent se cantonner à des actes de gestion interne sinon ils risque
une requalification.
Tous les apports sont possibles dans ce type de société.
Chapitre 2 : Les sociétés en responsabilité limitée
Il existe un seul type de SARL mais qui peut revêtir deux formes :
- Les sociétés unipersonnelles : l’EURL mais c’est une SARL
- Les sociétés pluripersonnelles : SARL
Section 1 : L’EURL
Instituée par une loi du 11 juillet 1985, c’est la première fois qu’il est possible de
constituer une société tout seul, commerçant par sa forme et quelque soit son activité.
C’est le régime général des SARL qui s’applique L223-1 à L223-43 du CCom avec des
adaptations.
1§ La constitution de l’EURL
Décision unilatérale prise par la personne qui deviendra associé unique, pour la décision
de créer l’EURL peut découler d’une décision de transformation soit peut découler d’une
décision de création. La personne qui prend cette décision n’a pas nécessairement la
capacité d’exercer le commerce, la commercialité de la société ne s’étend pas à l’associé,
c’est l’EURL qui est un commerçant et pas l’associé unique.
L’apparition d’une EURL peut découler de la réunion de toutes les parts d’une SARL dans
une seule main. « Transformation automatique en EURL ». Il n’y a pas de capital
minimum, tous les types d’apports sont possibles.
Cette décision de création d’EURL se manifeste par la rédaction de statut qui doit
mentionner la forme (SARL), la durée, la dénomination sociale qui doit être procédé par
la forme, le siège social, le montant du capital social.
Une personne physique ou morale peut être associé d’une EURL,
2§ Le fonctionnement de l’EURL
A) Administration de la société
1) La gérance
L’associé unique a le choix entre deux méthodes :
- Il gère lui même l’EURL, hypothèse la plus fréquente
- Il nomme un gérant, le gérant doit être obligatoirement une personne physique.
La direction des sociétés est confiée de manière générale à des personnes physiques, le
seul cas qui déroge est la SNC qui accepte la gérance personne morale.
Le gérant est investit à l’égard des tiers des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom
de la société.
Théoriquement deux limites :
L’objet social, spécialisation de la personne morale, une personne morale à une
capacité juridique limitée à son objet social. Ce principe ne s’applique pas aux SARL
Si je contracte au delà de l’objet social l’acte est valable.
Les clauses limitatives de pouvoirs, on va imposer pour tel ou tel acte on va imposer
une procédure d’autorisation ; Si malgré la clause je contracte, l’acte est valable car ces
clauses sont inopposables aux tiers.
3) L’assemblée
Le législateur a adopté les règles à savoir qu’il n’a pas respecté les règles de
conformation est de tenu d’assemblée. Il est exempté de se convoquer lui même. C’est lui
qui va approuver les comptes, il va décider de l’éventuelle distribution de dividendes,
modifier les statuts. L’ensemble des décisions doit être consignés sur un registre des
décisions. Règles de formalisme importante car c’est une cause de nullité de décision.
Cet associé unique aussi approuvera ou désapprouvera les conventions réglementées
L’associé concerné par la convention réglementée ne doit pas prendre part au vote, donc
la exception il peut voter.
1) Le principe
Le régime normal fiscal de la SARL c’est l’IS, il y a beaucoup de formalités fiscales. Si il
maintenait l’EURL dans le régime général ca pouvait être un frein à la constitution des
EURL ; donc il a offert la possibilité pour les EURL que les bénéfices qu’elle réalise soit
frappée de l’IRPP.
L’impôt est du sur la tête des associés sur l’IRPP. L’administration fiscale considère que
l’ensemble des bénéfices ont été distribués et donc impose l’associé unique sur cette
somme là, donc dès lors que l’associé unique va décider ou non de la distribution du
bénéfices favorise la distribution systématique de dividende donc très peu de mise en
réserve.
Essayer de ne pas avoir de bénéfice donc on va jouer sur les charges en particulier les
salaires, la logique consiste à absorber les bénéfices par un salaire versé au gérant ;
C’est l’AG qui va décider de l’affectation des bénéfices presque librement. Le CCom va
poser une obligation et une interdiction.
Obligation l’associé unique est obligé de mettre chaque année un vingtième des
bénéfices en réserve jusqu’à que ces réserves atteigne le 10e du capital social c’est la
« réserve légale ».
Interdiction de verser des dividendes fictifs, dividendes qui excéderaient le montant
des bénéfices de l’entreprise. C’est réprimé pénalement. Explique aussi l’interdiction de
prévoir des intérêts fixes sur les sommes distribuées
D) Parts sociales
Le capital d’une SARL est divisé en parts sociales égales, c’est les statuts qui vont fixer la
valeur. La totalité des parts sociales sont attribuées à l’associé unique. Il peut céder
librement ses parts à une personne ou à plusieurs.
3§ La dissolution de l’EURL
On retrouve toutes les causes de dissolution commune à toutes les sociétés. Va s’ouvrir
une période de liquidation, ici la particularité concerne le cas où l’associé unique est une
personne morale, depuis le 15 mai 2001 il y a une transmission universelle du
patrimoine de l’EURL vers l’associé unique du patrimoine, l’intégralité du patrimoine
rentre dans le patrimoine de l’associé unique.
Par contre si l’associé unique est une personne physique selon cette même loi, c’est la
procédure normale qui s’applique, il faudra réaliser les opérations de liquidation.
Section 2 : La SARL
Créée en France par une loi de 1925, structure d’inspiration germanique, elle est régie
par des textes législatives reproduit à l’art L223-1 à L223-43, L241-1 et L241-9 ; art
R223-1 à R223-36
1§ La constitution
A) Les conditions de constitution
La forme SARL peut être adoptée par toutes sortes d’entreprise, il existe quelques rares
exceptions en matière d’assurance et de banques.
La constitutions va implique un contrat et des apports :
1) Un contrat
La SARL : Contrat entre associés, qui est conclu intuitu personae, ce qui expliquera un
certain nombre de règles spécifiques à la SARL, l’agrément en cas de cession imposé par
les textes.
Qui doit comporter tous les éléments de l’art 1832, s’ajoute les règles de droits
communs de validité des contrats (consentement, objet, cause …)
L’accord de volonté est constaté par la rédaction et la signature des statuts, le législateur
à imposer d’autres mentions, la répartition des parts, leur libération (le paiement).
C4EST le seul cas dans le droit des sociétés qui plafonne le nombre d’associé (100) c’est
une cause de dissolution. Contrairement à la SNC, la SARL ne confère pas la qualité de
commerçant aux associés, la commercialité de la société ne s’étend pas aux associés.
2) Les apports
Il n’y a pas capital minimum et tous les apports sont envisageables, ils obéissent à des
règles particulières.
L’objectif est d’essayer de limiter le risque supporté par les tiers du fait qu’il s’agisse
d’une SARL. La souscription et la libération des parts sociales représentant les apports
en nature doivent être intégrale. Les apports fait par un associé doivent dans leur
totalité être transférés à la société dès sa constitution. Les associés ne peuvent
bénéficier d’aucun délai.
Pour les apports en numéraires : Doivent être libérés d’au moins 1/5e au moment
de la constitution, la libération du surplus devra intervenir dans un délai de 5 ans
maximum à compter de l’immatriculation.
La réalité du versement initial des fonds ne peut être remise en cause car ce versement
donne lieux à l’établissement d’un certificat du dépositaire communiqué au RCS qui
comporte la liste des souscripteur avec le nombre d’actions souscrites et les sommes
versées par chacun d’eux.
Les apports en nature : l’évaluation de ces apports, le danger est que l’évaluation
annoncée ne corresponde pas à la réalité. La loi exige que les biens apportés soient
évalués par un expert qui porte le nom de commissaire aux apports l’évaluation ne
s’impose pas aux associés, ils peuvent théoriquement adoptés une valeur différentes, le
rapport du commissaire est annexé aux statuts de sorte qu’en pratique l’évaluation
mentionné dans les statuts correspond toujours à celles proposés par les commissaires.
Il est possible pour les associés de décider à l’unanimité de se dispenser de commissaire
aux apports lorsqu’ils sont peu importants.
Lorsqu’il n’y a pas eu de commissaire aux apports où lorsque la valeur retenue est
différente de celle proposé par le commissaire Les associés sont alors solidairement
responsables pendant 5 ans à l’égard des tiers de la valeur attribués aux apports en
nature.
Il existe une responsabilité pénale pour majoration frauduleuse des apports L241-3 du
CCom
La phase finale de la constitution va impliquer un certain nombre de publicité elles sont
communes à toutes les sociétés. La rédaction par écrit des statuts conformément à
l’article L210-2 du CCom, la publication d’un avis dans un journal d’annonce légale
R210-3 et -4, le dépôt au greffe des statuts R123-103, le dépôt de l’acte de nomination
du gérant et du rapport du commissaires aux apports et enfin l’immatriculation de la
société au RCS conformément aux articles R123-35 et -36 du CCom.
B) Actes passés pendant la constitution
Certains actes doivent être accomplis immédiatement alors que la société est en cours
de constitution. Puisque ce n’est pas encore une personne morale elle ne peut pas
encore contracter. Don qui va être engagé par ces actes accomplis ?
Il faut envisager une procédure qui permette une reprise de ces actes par la société
postérieurement, le législateur a organisé 2 mécanismes :
- L’un dans le CCom L210-6
- L’autre dans la partie réglementaire CCom R210-5
Mécanisme différent, car celui là ne nécessite pas un vote des associés. Ces deux
mécanismes (réglementaire et législatif) sont complémentaires.
Cass com 18/05/2005 le formalisme légal est suffisant pour reprendre si les statuts
venaient ajouter des conditions supplémentaire à une reprise, ces conditions seraient
inefficiente, l’appréciation de la reprise ou non d’un acte doit se faire exclusivement à la
lumière de ces deux articles. Seul le formalisme légal permet la reprise, hors ces
procédures aucunes autres procédures statutaire n’est efficiente.
Cass Com 23/01/2007 cet arrêt précise que seuls les actes accomplis au nom d’une
société en formation peuvent bénéficier des mécanismes de reprise. Au moment de la
signature de l’acte il faut que l’associé qui agit au nom de la société en formation le
précise lors de sa signature.
2§ Le fonctionnement
A) Administration de la société
Elle s’organise autour d’un organe exécutif qui est ici le gérant qui sera en charge des
décisions quotidiennes permettant le fonctionnement de la société et un deuxième
organes l’assemblée des associés.
1) Le gérant
Toute SARL est composée d’un ou plusieurs gérant obligatoirement, la cogérance est
possible, leur nombre est fixé par les statuts.
- La nomination du gérant
Art L223-18 du CCom, le gérant doit être une personne physique, ne peut être gérant la
personne qui exerce une profession incompatible (libérale, fonctionnaire) ou qui est
frappé d’une interdiction de gérer. Il n’est pas nécessaire de remplir les conditions pour
être commerçant car ici c’est la SARL qui est commerçant pas le gérant.
En général le gérant est choisi parmi les associés mais il peut être choisi à l’extérieur de
ce groupe là. Ce gérant peut être nommé de deux façons :
Soit par les statuts (cela suppose l’unanimité des associés) : gérant statutaire
Soit par un acte particulier de nomination : gérant non statutaire
En cours de vie sociale, ils sont nommés en AG ou si c’est prévu dans les statuts à
l’occasion d’une consultation écrite. Pour être opposable aux tiers cette nomination doit
être publiée, une société ne pourra pas se prévaloir à l’égard des tiers des nominations
de gérant non publié.
- La rémunération
Le gérant si il est associé reçoit des dividendes comme tous les autres associés, pour ses
fonctions de gérant il peut recevoir une rémunération, le CCom n’a rien prévu en cette
matière. Liberté contractuelle joue pleinement, la rémunération peut donc être
déterminée dans les statuts (mais déconseillée) ou par une décision spéciale des
associés où il peut ne pas y avoir de rémunération du tout.
Rémunération n’est pas un salaire, il n’y a pas de contrat de travail, c’est un mandataire
social. Le montant de la rémunération est entre les mains des associés.
Savoir si le gérant est associé peut il prendre part au vote concernant sa rémunération ?
Sur un plan juridique parmi les droits fondamentaux des associés, il y a le droit de
participer et de voter, droit absolu qui peut être remis en cause en cas de
démembrement de droit sur des titres. Remis en cause dès lors qu’il existe une
disposition impérative. Les conventions réglementées lient la société avec soit un de ses
associés soit avec un dirigeant de la société et il y a une procédure qui doit aboutir à un
vote des associés sur la convention et les textes. L223-19 prévoit que l’associé concerné
par la convention ne peut pas prendre part au vote. Disposition qui prévoit l’exclusion
de l’associé au vote. Si la rémunération d’un associé est une convention réglementée
donc l’associé ne peut pas voter sa propre rémunération.
Si on considère que ce n’est pas une convention réglementée il peut voter
Cass Com 4/05/2010 qui considère qu’il ne s’agit pas d’une convention réglementée
et donc que le gérant associé en tant qu’associé pouvait voter.
Le gérant dès lors qu’il est associé peut il prendre part au vote ?
Si il n’y a pas de dispositions spéciales prévues par les textes l’interdisant de voter, il
peut voter. Donc il vote aussi, si il est majoritaire il est irrévocable face à ce blocage
potentiel, le législateur à prévu un mécanisme judiciaire qui est organisé à l’art L223-25
al2 qui prévoit la possibilité de révoquer un gérant pour cause légitime.
Mécanisme concernant la révocation conventionnelle : Ici l’existence d’une cause
légitime est une condition sine qua none à la révocation judiciaire. L’absence d’une cause
légitime conduira le magistrat à refuser la révocation judicaire donc c’est une
condition sine qua none à la révocation judiciaire.
Avantages : Ca permet de faire bénéficier des avantages d’un salarié ; Si la société est
dissoute, ca permet au gérant du fait de sa qualité de salarié de pouvoir toucher
l’allocation chômage.
2) Les assemblées d’associés
- Les règles communes aux AG
Ici théoriquement les décisions les plus importantes doivent être prises par les associés
en principe lors de réunions d’AG, les statuts peuvent prévoir que ces décisions peuvent
être prises par consultation écrite. Un associé peut se faire représenter par son conjoint,
qu’il soit associé ou non, il peut se faire représenter par un autre associé mais seulement
si le nombre des associés est supérieur à 2.
Il ne peut se faire représenter par une autre personne que si les statuts le permette, le
mandat donné est nécessairement un mandat spécial, pas de mandat généraux, il ne
peut être donné que pour une assemblé ou pour deux assemblées tenues le même jour ;
ce mandat doit être global, l’associé ne peut pas donner mandat pour une partie de ses
parts et voter en personne avec l’autre partie. Le législateur a prévu des possibilités de
participation aux AG par visioconférence (par tous autres moyens de
télécommunication)
Les assemblées sont présidées par le gérant ou l’un des gérant, si aucun des gérants
n’est associé elle est présentée par l’associé présent et acceptant qui possède ou
représente le plus grand nombre de part. Concernant les nullités des AG, seul la violation
des règles de convocation tombe sous le coup de la nullité des assemblées, la CA
15/02/2008 a assimilé le nom respect de l’ordre du jour à une violation des règles de
convocation.
- Celles constituées après le 3/08/2005 avec celles constituées avant cette date et qui
auraient optées à l’unanimité pour les nouvelles dispositions : ce sont les nouvelles
règles qui vont s’appliquer, un quorum est institué, l’AG ne peut valablement
délibérer sur première convocation que si les associés présents ou représenté
possède au moins le quart des parts sociales et sur deuxième convocation 1/5e de
celle ci. Si ce dernier quorum n’est pas atteint, cette deuxième assemblée doit être
reporté à une date postérieure de 2 mois au plus.
Majorité des 2/3 des parts détenues par les associés présent ou représentés, les
statuts peuvent prévoir des quorums ou une majorité plus élevée sans pouvoir
exiger l’unanimité, ici la règles des 2/3 n’est pas d’ordre public contrairement à
celle des ¾, dans cette hypothèse il serait possible de prévoir dans les statuts une
majorité supérieur.
B) Le rôle de la société
Il existe des conventions qui lie la société avec un gérant et/ou un associé et qui sont
libre art L223-20, convention courantes conclues à des conditions normales.
Exemple d’une société qui fabriquerait du mobilier de bureau et le gérant de la société
désirerait acheter un bureau soit il achète à sa société soit au concurrent. donc
activité normale et dès lors que le prix, délai, livraison sont habituelle => convention
libre.
Entre ces deux extrême il y a la procédure des conventions réglementées L223-19, c’est
toutes les autres conventions, celles qui ne sont pas interdites et celles qui ne sont pas
libre conclu entre la société, un gérant/associé.
Il s’agit des convention intervenue directement ou indirectement ou par personne
interposée entre la société et l’un de ses gérant ou associé, il s’agit des conventions
passées entre sociétés ayant des dirigeant communs, les conventions passées avec une
société dont un associé indéfiniment responsable, un gérant un administrateur, un
membre du directoire, un membre du conseil de surveillance est donc simultanément
gérant ou associé de la SARL
Exemple : la convention passée par la SARL A dont X est gérant avec la société B dont X
est associé, c’est le cas de la convention passée entre SARL A avec une SA au sein de
laquelle X est administrateur convention réglementée
En cas d’inobservation de la procédure : Les conséquences sont les mêmes qu’en cas de
désapprobation de la convention, convention maintenue et si elle cause des dommage il
y a responsabilité de l’associé ou gérant.
c) Les sanctions
Demande de nullité
Les associés minoritaire peuvent demander la nullité des décisions prise par la majorité,
il est logique qu’en cas d’inobservation de certaines règles il puisse être demander la
nullité de la décision qui a été prise.
Plus surprenant : Le fait que la jurisprudence ait développé des nullités de décisions
prise pourtant conformément aux dispositions réglementaire.
Va annuler la décision en s’appuyant sur la théorie de l’abus de droit, ici l’abus de
majorité, en considérant que les majoritaire ont abusé de leur droit de vote. Cet abus de
majorité est enfermé dans 2 conditions cumulative :
- Décision prise en infraction contre l’intérêt social
- Prise par les majoritaire au détriment des minoritaire
La nullité de la décision pourra être prononcée par le magistrat.
La Cour de cass a digressé et a avancé d’autres théories proche, elle a développé par la
suite ce que l’on appelle l’abus de minorité des minoritaires par un vote bloque une
prise de décision, ils ont une minorité de blocage. La cour de cass va imposer des
conditions différentes :
- La décision contraire à l’intérêt social
- Décision prise par les minoritaires au détriment des majoritaire
- Il faut que la prise de cette décision soit essentiel à la survie de la société
Sur le champ d’application de l’abus de minorité : ce champ est plus réduit que celui de
l’abus de majorité. L’essentiel des hypothèse où les minoritaire vont bloquer une
décision non essentielle à la survie l’abus de minorité ne sera pas invoqué.
Abus de minorité : Il n’y a pas de décision et il faudrait une décision, rien ne s’est passé,
les magistrats vont nommé un mandataire ad hoc dont la fonction sera de voter lors de
l’assemblée à la place des minoritaires.
L’abus d’égalité : hypothèse de 2 associés égalitaire 50-50, les magistrats ont étendus
l’abus de minorité à l’abus d’égalité. Si il y a mésentente qui paralyse le fonctionnement
de la société cela peut conduire à la dissolution.
La révocation
- La révocation ad nutum
- La révocation pour juste motif : Pas besoin de cause légitime mais on devra des
dommage et intérêt
Sauf dispositions expresse les associés ont le droit de voter quelque soit la décision. Le
législateur a donc prévu une révocation judiciaire pour cause légitime même chose que
juste motif sauf que l’existence d’une cause légitime est une condition de révocation sans
cette cause le magistrat refusera de révoquer. Les circonstances entourant la révocation
peut être source de DI pour le gérant (respect contradictoire, pas infamant, pas brutal…)
La responsabilité :
possible d’engager la responsabilité civile du gérant, si il s’agit de réparer le préjudice
subit par la société dans ce cas la est mise en œuvre l’action sociale qui se divise en 2
branche :
- L’action social ut singuli : mise en œuvre par les associé pour réparer préjudice
subit par la société
- L’action sociale Ut universi : mise en œuvre par les dirigeant ici le gérant pour
réparer un préjudice subit par la société
Réparer le préjudice subit par un associé, ici c’est l’action individuelle qui va être mise
en œuvre, elle se heurte à un problème qui rend difficile l’aboutissement concret de ce
type d’action, l’existence d’un préjudice distinct. Si le préjudice subit par l’associé n’est
pas distinct du préjudice subit par la société il n’est pas réparable.
L’action en responsabilité vis à vis des tiers : Tiers qui engage une action, théorie de la
faute détachable ou réparable, si la faute du dirigeant n’est pas détachable de ses
fonctions la responsabilité du dirigeant n’est pas engagée. Donc le tiers ne peut engager
que la responsabilité de la société.
C) Les dettes
SARL : Il s’agit d’une responsabilité limité, donc associés limités à leur apport. Donc les
créanciers sociaux non désintéressés ne pourront pas se retourner contre le patrimoine
personnel des associés. Ca explique que le nom des associés ne figure pas au moment de
la création de la société dans les journaux d’annonce légal, ni dans les renseignement
fournies au greffier. Les tiers doivent être informé du type de société avec laquelle il
contracte. Ceci explique la fixité du capital social, les associés ayant fait des apports ne
peut pas les reprendre avant la dissolution de la société.
Les règles concernant l’évaluation des apports en nature, occupe une place importante
du fait que le patrimoine personnel des associés ne peut pas être atteint. Les tiers
doivent être certains de la valeur du patrimoine social
La loi du 25/01/85 permet de mettre à la charge de dirigeant dès lors qu’il aurait
commis des fautes de gestion une partie du passif social
1) Hypothèse de bénéfice
Inscrit au passif du bilan, une partie sera dû à l’impôt, et l’autre partie due aux associés,
la partie due aux associés, le bénéfices global initial moins l’impôt payé peut être soit
réinvestit (mise en réserve) soit distribué.
a) La mise en réserve
Il y a plusieurs catégorie de réserves :
- La réserve légale
Qui s’élève à 5% du bénéfice jusqu’à ce qu’il atteigne 10% du capital social ; Imposer aux
entreprises de mettre de coté une partie de leur bénéfice.
- La réserve de participation
Obligatoire : Qui existe pour les société de plus de 100 associés, partie prélevé qui est
mise dans ce type de réserve et qui est bloqué, passé cette durée les salariés peuvent
prélever sur cette réserve pour des acquisition clairement identifié.
- La réserve libre
Décision prise lors d’une AG de mettre telle ou telle somme en réserve
2) Hypothèse de perte
Si une perte apparaît elle est inscrite au passif du bilan ; elle va y demeurer jusqu’à
l’exercice suivant :
- Soit un bénéfice apparaît : qui permet d’effacer tout ou partie la perte antérieure,
et même dégager un surplus dans ce cas là c’est sur ce surplus que s’effectuera les
mises en réserves et distribution éventuelles.
- Soit subit une nouvelle perte, celle ci va s’ajouter à celle de l’exercice précédent
ainsi de suite d’exercice en exercice.
Le fait de dégager des pertes successivement n’est pas un signe de bonne santé de la
société, mais le fait de dégager des pertes ne signifie pas non plus que la société n’est pas
rentable. Car ici ce sont les pertes comptables qui sont calculées à partir des produits
comptables et des charges comptables. Parmi les produits comptables certains d’entre
eux découle directement de l’application de règles technique comptable sans lien
nécessairement direct avec l’activité économique et sans que ces produits aient
immédiatement à court ou long terme de conséquence sur la trésorerie. Certains de ces
produits ne représentent pas et ne représenteront pas d’encaissement.
Concernant les charges c’est la même logique, parmi les charges comptables, certaines
charges ne sont pas ne lien direct avec l’activité économique et ne représenteront pas de
décaissement immédiat ou futur, il est donc envisageable que la perte finale s’explique
non pas par un problème lié à l’activité économique mais par des mécanismes
techniques purement comptable. On peut donc avoir une société qui réalise des pertes et
qui a une activité saine rentable voir même une trésorerie abondante.
La répétition de ce phénomène pourrait être pathologique et s’expliquer par une
défaillance sur le plan de l’activité développé ainsi la répétition de pertes successives
pourrait laisser présager un avenir sombre pour la société.
L’inscription d’une perte au bilan ne modifie pas le capital social puisque ce dernier
représente la somme des apports effectués par les associés de la société. La perte va
diminuer ce qu’on appel les capitaux propre ou encore l’actif net (capital social plus les
réserves plus ou moins le résultat) plus la perte sera élevée plus l’actif net diminuera.
Le législateur considère qu’une diminution trop importante des capitaux propres est
dangereuse pour les créanciers sociaux, car compromet la solvabilité de la société sans
que les créanciers en prennent réellement conscience puisque le capital social ne bouge
pas et il s’agit de la seule information qui est fournie aux tiers.
Le législateur considère que le montant de ce capital social devient dans cette hypothèse
trompeur il ne reflète pas la situation réelle de la société.
Le code de commerce cherche à éviter ce danger, ainsi lorsque les pertes sont si
importante que les capitaux propres deviennent inférieur à la moitié du capital social
l’art L223-42 du CCom oblige les associés à choisir entre 2 options/
- Ils décident dans les 4 mois qui suivent l’approbation des comptes, la dissolution
anticipée de la société
- Ils décident au plus tard à la clôture du 2e exercice suivant celui au cours duquel
les pertes ont été constatées de réduire le capital social au niveau des capitaux
propres. (rare cas de diminution du capital social)
Si aucunes de ces 2 décisions n’est prises, tout intéressé peut demander en justice la
dissolution de la société, la cour de cass chambre commerciale 31/10/2006 a une
conception extensive de la notion d’intéressé ca peut être n’importe qui y compris un
concurrent, un fournisseur, un client.
- Le refus d’agrément oblige la société et les autres associés à trouver une solution
pour débarrasser l’associé de ses parts (soit les autres associés acquiert eux
mêmes les parts soit ils les font acquérir par un tiers qu’ils ont choisi, soit il
réduise le capital social du montant de la valeur de ses parts) délai de 3 mois
pour choisir à compter du refus délai peut être prorogé par décision de justice.
Si à l’expiration du délai les titre n’ont pas été acheté il peut alors réaliser la
cession initialement prévue.
Dès lors que l’on va racheter les parts de l’actionnaire cédant la question qui se pose
c’est à quel prix ? le principe est que le prix de rachat des parts de l’associé cédant va se
négocier avec ses coassociés. Si le prix n’est pas fixé à l’amiable, un expert va être
désigné pour évaluer les parts et en cas de désaccord, c’est le président du TC qui
désignera l’expert.
L’al 3 de L223-14, prévoit un véritable droit à repentir puisque le cédant peut renoncer à
la cession si la société a refusé de convenir à la cession.
Par contre la cour de cass a jugé dans un arrêt du 4/07/2006 que la vente était parfaite
dès lors qu’il y a eu accord sur le prix de la cession, les parties en présence ne peuvent se
rétracter sous le prétexte que le prix fixé par un expert nommé ne leur convient pas.
Pour conserver son droit de repentir, le cédant doit prononcer explicitement qu’il
entend pouvoir renoncer à la cession si le prix fixé ne lui convient pas.
F) L’émission de l’obligation
Ordonnance 25/03/2004 autorise les SARL a émettre des obligations ordonnance
complété par un décret du 11/12/2006 on a un mécanisme complet.
Une obligation c’est un titre financier qui représente une partie d’une somme prêtées à
une société.
L’une des conditions pour pouvoir émettre des obligations est attaché au fait que la
SARL doit avoir un CAC. Donc cas rarissime.
Formalités de publicité :
rédaction de la signature des statuts
Publication d’un avis dans un journal d’annonce légal
Le dépôt au greffe des statuts, et d’autres pièces comme le rapport du commissaire
aux apports
L’immatriculation au RCS
2§ Le fonctionnement
Le problème de l’administration de la société et tout particulièrement complexe car il
existe plusieurs modes d’administration : classique et celle de 66. A l’intérieur de ces
modes il y a des sous modes de fonctionnement. Le législateur s’est toujours soucié de la
protection des actionnaires minoritaire, il a mis en place toute une série de règle
s’articulant sur un droit d’information renforcée, la possibilité de sanctionner …
La procédure des conventions réglementées procédure spécial pour les SA.
A) La notion d’action
Tout SA peut importe son mode de constitution va émettre des titres (actions) et sont
classiquement la contrepartie des apports fait à la société, l’action est à la fois un titre
d’associé et un titre négociable
1) L’action titre d’associé
Les actionnaires ont 3 sortes de droit
a) Droit sur le patrimoine social
Ils n’ont pas un droit réel sur les bien du patrimoine social, ils ont un droit personnel
envers la société sur le patrimoine social mais pris dans son ensemble, ce droit est de
nature mobilière même si le patrimoine social comprend des immeubles, ils ont un droit
de créance sur la société. Ce qui explique qu’au moment de la liquidation de la société on
va désintéressé le passif externe et ensuite le passif interne. Le droit patrimonial à une
valeur pécuniaire attribué à chaque action, cette valeur rentre dans le patrimoine à
l’actif, cette valeur pécuniaire peut s’apprécier sur trois niveau :
- La valeur nominale (pair) c’est la valeur attribuée à l’action de manière plus ou
moins arbitraire lors de l’émission de l’action fixé librement par les statuts, ce
pair ne poursuit qu’un seul objectif c’est de savoir combien d’action on va
émettre et de répartir ces actions entre les actionnaires
- La valeur réelle : fonction de la réalité économique de l’entreprise et cette
valeur peut être largement supérieur ou inférieur au pair, fonction de l’activité
économique de la société
- La valeur vénale : valeur de vente c’est pour les titres de non coté une
négociation de gré à gré en fonction de l’offre et de la demande. Pour les titres
cotés il y a un marché géré par les bourses de valeur.
1) Le conseil d’administration
Le CA d’une SA est un groupe de personne qui porte le nom d’administrateur
a) La composition
- Nombre d’administrateur
Fixé par les statuts enfermé dans une fourchette, L225-17 ne peut être inférieur à 3 ni
supérieur à 18. Lorsque le nombre d’administrateur devient inférieur au minimal légaux
ou statutaire, la procédure de nomination des nouveaux membres diffère quelque peu.
Si pour une raison le nombre des administrateurs devient inférieur au minimum
légal, les administrateur restant doivent convoquer immédiatement une AGO en vu de
compléter l’effectif du conseil,
Lorsque le nombre des administrateur est devenu inférieur au minimum statutaire
sans toutefois être inférieur au minimum légal le CA doit procéder alors à des
nomination à titre provisoire en vu de compléter son effectif dans le délai de 3 mois à
compter du jour où se produit la vacance. Obligatoire et devra être ratifier par l’AGO. Les
délibération prises et les actes accomplis antérieurement par le CA demeurent malgré
tout valables.
Quelque soit l’hypothèse si le CA néglige de procéder aux nominations requises ou
convoquer l’assemblée, tout interessé peut demander en justice la désignation d’un
mandataire chargé de convoquer l’AG afin de procéder aux nomination ou de les ratifier.
Loi du 27 janvier 2011 la représentation équilibrée H/F dans les CA, CS. L’essentiel de
ce dispositif n’entrera en vigueur qu’en 2017 pour les sociétés coté et pas avant 2020
pour les autres. L’objectif est de porter à 40% la proportion des membres du CA ou CS
toute nomination à l’encontre de cette règle sera nulle mais elel n’entrainera pas celles
des délibérations auxquelles à pris part le membre du conseil ou le représentant
permanent d’une personne morale qui serait irrégulièrement désigné.
Le versement des jetons de présence (rémunération des administrateur) sera suspendu.
Le législateur a prévu une progression.
Concernant les sociétés cotées depuis le 1/01/14 cette proportion de chaque sexe ne
peut être inférieur à 20%
Le cumul de fonction :
Le législateur cherche à limiter surtout pour les sociétés cotées, les participations
croisées ; la loi du 15/05/2001 a renforcée sensiblement la limitation des possibilité des
cumuls des mandats sociaux exercé au sein des SA en abaissant le plafond (avant de 8
maintenant à 5) de plus à ce cumul, le législateur avait prévu des dérogations. Cette loi à
réduit les possibilité de dérogation.
La loi du 6/08/15 MACRON est venu modifier ce texte en ramenant à 3 mandat
maximum pour les mandats sociaux exercés au sein de société cotées par les personnes
exerçant un mandat de DG, membre du directoire, DG unique dans une société cotées et
qui respecte l’une des 2 conditions suivantes :
- emploi au moins 5 000 salariés permanent dans la société et ses filiales dont le
siège social est fixé en France.
- Au moins 10 000 salariés permanent dans la société et ses filiales dont le siège
social est fixé en France et à l’étranger.
Précisions :
Ne sont pas pris en compte les mandat dans les sociétés étrangères, les plafonds ne
s’appliquent pas aux personnes morales, lorsqu’une personne exerce un mandat
d’administrateur au sein d’une société mère, les mandats d’administrateur et de
membre du CS exercé dans les filiales cotées ou non ne sont pas prises en compte, les
mandats d’administrateurs exercé dans les filiales non cotées contrôlé par une même
société ne compte que pour un seul mandat sous réserve que le nombre de mandat
détenu n’excède pas 5.
5 mandats d’administrateurs compte pour 1 lorsqu’ils sont exercé dans les sociétés
sœurs contrôlé par une même société (même mère) une personne physique pas
administrateur de la mère mais administrateur de plusieurs filles (filiales) non cotées de
cette mère, ces mandats dans la limite de 5 compteront pour 1.
L’exercice par un administrateur des fonctions de DG dans la même société ne compte
que pour un seul mandat
Les mandats d’administrateur ou de membre du CS exercé dans les sociétés contrôlées
par les sociétés dans laquelle est exercé un mandat de DG, membre directoire, directeur
général unique, d’administrateur ou de membre du CS.
Ce même plafond de 5 ou de 3 s’applique en cas de mandat d’administrateur, membre
CS, DG, membre directoire et de DGU dès lors que les sociétés ont leur siège social en
France.
- Le mode de nomination
En règle général les administrateurs sont élus par l’AGO aux conditions de majorité des
AGO. La durée de leur fonctions est déterminées par les statut L225-18 fixe une durée
maximum de 6 ans. Ils sont rééligibles, selon une règle l’organe qui a le pouvoir de
nomination à le pouvoir de révocation. Ici la révocation sera prononcé par l’organe qui a
nommé. révocation ad nutum
Les administrateur ne bénéficie d’aucuns droits au renouvellement de leurs fonctions et
donc ne peuvent pas prétendre que l’omission par le CA de soumettre ce renouvellement
à l’assemblée constituerait une faute de sa part. Ainsi donc le CA choisi librement les
administrateur qui va proposer la nomination à l’assemblée et c’est l’assemblée qui
choisi librement donc si la règle demeure que les administrateur sont désignés, élus par
les actionnaires. Ce sont les actionnaires qui vont élire les administrateurs.
- Le droit à l’information
Ce droit n’était pas prévu initialement par les textes, c’était une reconnaissance
prétorienne de ce droit à l’information. Arrêt de principe cointreau qui a instituer ce
droit à l’information et la sanction en cas de non respect. La loi NRE de 2001 qui a
institué à l’art L225-35 ce droit à l’information. La rédaction de cet article a posé des
problèmes, concernant le débiteur de cette obligation et concernant l’étendue de ce
droit à l’information, ce texte a été modifié par la loi de sécurité financière de 2003 afin
de préciser qui est débiteur de l’obligation d’information et l’étendue en posant comme
critère que ce soit le débiteur de l’obligation qui fixe cette étendue de droit à
l’information.
b) Ses pouvoirs
- Pouvoirs généraux
Sont très vastes, L225-35, on peut distinguer 3 types de missions :
Le conseil détermine les orientation de l’activité de la société et veille à leur mise en
œuvre.
Il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la société et règle par ses
délibération les affaires qui la concerne.
Procède à la vérification et au contrôle qu’il juge opportun
les interventions de nature stratégique concernerait le définition des orientations et le
contrôle des objectifs, rôle d’anticipation et de surveillance des objectifs. Celles
tactiques, celles qui concourent à la bonne marche de la société et aux affaires qui la
concerne, incite le CA à se saisir de toute question qui en pratique relèverait de la
direction générale, le CA peut se transformer en organe de gestion.
Intervention de surveillance qui complète les prérogatives précédente et qui donne au
CA un rôle de contrôle de la direction.
- Pouvoirs spécifiques
Ces pouvoirs ne sont pas regroupés dans un seul texte, le CA va élire, révoquer le
président du CA, il va élire le DG, fixer leur rémunération. Art L225-47, établir les
documents de fin d’exercice L232-1, il va convoquer l’AG L225-103, va autoriser les
conventions réglementées, répartir les jetons de présence …
Tout d’abord les pouvoirs spéciaux, à la différence des pouvoirs généraux ne peuvent
pas être limités par les statuts, les pouvoirs spéciaux sont d’ordre public.
Le président du CA, ne peut pas empiéter sur les pouvoirs spéciaux du CA alors qu’il
peut le faire concernant les pouvoirs généraux car le législateur a définit quasiment dans
les mêmes termes les pouvoirs du PCA et du CA donc il peut y avoir concurrence entre
les pouvoirs.
b) Pouvoirs
Les pouvoirs sont définit L225-51 du CCom, ils sont essentiellement administratif à
savoir il organise et dirige les travaux du conseil dont il rencontre à l’AG, il veille au bon
fonctionnement des organes de la société et en particulier que les administrateurs
soient mesure de remplir leurs missions. Le PCA en tant que telle n’a pas de pouvoir
particulier. Dans sa forme traditionnelle de SA avec CA, le PCA cumul ses fonctions avec
celles de DG, le DG lui par contre à le pouvoir de gestion, donc dans sa forme classique la
SA cumulait les fonctions de DG et PCA d’où le nom de PDG. La loi du 15 mai 2001 a
modifié, elle a permis la dissociation des fonctions de PCA et de DG (c’est optionnel)
La forme classique de SA offre deux modes de directions on a le mode unifié (PCA et DG
une personne) forme la plus courante et mode dissocié (PCA une personne et DG une
personne).
c) Rémunération
Variée, importante, un PCA DG d’une société cotée environ 14 000 euros par jour avec
les dividendes en plus qu’il peut recevoir, il va recevoir des jetons de présence, à cette
ensemble s’ajoute les stock option (titres donnés gratuitement au PCA) et le PCA peut
lever l’option (vendre les titres), le PCA peut éventuellement être salarié
3) Directeur général
a) nomination
Ca peut être une personne différente du PCA ou la même personne, en général c’est la
même personne. Il ne peut y avoir qu’un seul DG dans une SA qui peut être associé à des
DG délégués qui vont aider le DG qui sont aussi des mandataires sociaux. Ce DG peut être
choisi ou non parmi les administrateurs, peut être ou non le PCA, ou non actionnaire. Ca
doit être une personne physique, limite d’âge de 65 ans (règle supplétive). Pas de
disposition pour la durée du mandat donc c’est les statuts ou le CA qui va fixer cette
durée. DG révoqué par le CA, c’est une révocation pour juste motif donc contrairement
aux administrateur ce n’est pas ad nutum, sauf si il cumul ses fonctions avec celles de
PCA dans ce cas là c’est ad nutum. L’AG n’a aucun pouvoir sur le DG, il n’est révoqué que
par le CA.
Dès lors que c’est un DG non administrateur toutes les règles de cumul avec un contrat
de travail ne vont pas s’appliquer
b) Les pouvoirs
Définit à l’art L225-56 du CCom, précisant que le DG est investit des pouvoirs les plus
étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société. Limites : il ne peut pas
empiéter sur les pouvoirs particuliers des AG, ni sur les pouvoirs spéciaux donnés au CA
mais il peut empiéter sur les pouvoirs généraux. Ce problème est résolu par la mise en
place d’un RI. Autre limite, limites statutaires mais inopposable aux tiers, mais sources
de responsabilité pour le DG, ainsi que le principe de spécialisation de la personne
morale. Le DG représente la société, il l’engage.
c) la rémunération
Le CA fixe la rémunération
1) Le directoire
Groupe de personnes dont le nombre est fixé par les statuts entre 2 et 5. Dans les petites
SA (capital inférieur à 150 000 euros) C’est le directoire organe collégial qui a les
pouvoirs ce n’est pas un individu.
Il est possible d’accorder les pouvoirs dévolus aux directoires à une seule personne on
parlera de directeur général unique DGU.
a) Nomination
La qualité d’actionnaire n’est pas exigé pour être membre du directoire (règle
supplétive), les conditions d’accès ressemblent à celles exigées du PCA dans la SA avec
CA. Personne physique limite d’âge 65 ans, pas plus de 2 directoires. On ajoute des
règles particulières pour être membre du directoire il ne faut pas être membre du
conseil de surveillance. Ils sont nommés par le CS, les membres du CS sont nommés par
l’AG, L’AG n’a pas de pouvoir direct sur le directoire. La durée de nomination est fixée
par les statuts entre 2 et 6 ans, si silence des statuts 4 ans. L225-62
Les fonctions de membre de directoire peuvent cesser décès, démission, limite d’âge,
changement de mode (SA classique), révocation …
L’AG a un pouvoir de révocation (exception au principe celui qui nomme révoque)
depuis 2001 cette révocation peut également être décidé par le CS si c’est prévu par les
statuts. Révocation pour juste motif. Les membres du directoire peuvent cumuler leur
mandat avec un contrat de travail, toute la règle d’antériorité du contrat de travail
concerne les administrateurs.
C’est un organe collégial qui a des pouvoirs, les pouvoirs sont exercés collectivement
suite à des délibérations de cet organe, le législateur n’a prévu aucunes règles
concernant les prises de décision de cet organe, c’est les statuts ou RI qui prévoient.
b) Pouvoirs
Ils sont déterminés de 2 façons, pouvoirs généraux et spéciaux.
Pouvoirs généraux : L225-64 directoire investit des pouvoirs les plus étendus pour agir
en toute circonstance au nom de la société.
Limite de spécialisation à l’objet social et attribution des pouvoirs aux AG. Les pouvoirs
du CS, le directoire ne peut pas empiéter sur ces pouvoirs. Il est possible d’introduire
dans les statuts des clauses limitatives de pouvoir (inopposable aux tiers)
Pouvoirs spéciaux : le fait d’établir les documents de fin d’exercice et le fait de pouvoir
convoquer les AG d’actionnaires.
Il délibère avec une liberté statutaire, statuts qui vont définir le mode de
fonctionnement du directoire
c) Rémunération
Déterminée par le CS, l’AG n’ont aucun regard sur ces rémunérations , stock option,
parachute doré, golden hello (prime de bienvenu)
2) Le président du directoire
Il n’a pas de pouvoir spécifiques donc ce n’est pas un organe, nommé par les membres
du directoire, il a trois sortes d’attribution essentiellement administratif :
- Il préside les séances du directoire
- il représente la société dans ses rapports aves les tiers, c’est lui qui signe les
contrats
- Il assume la direction générale dans le sens où il s’agirait du représentant de
l’entreprise hiérarchiquement le plus élevé
En soit le président du directoire n’a pas de pouvoir mais il représente le directoire qui
lui a des pouvoirs. Il n’y a pas de disposition concernant la révocation du président du
directoire, ce sont les statuts qui vont fixer les conditions de révocation et préciser qui
révoque.
3) Le conseil de surveillance
a) La nomination
Dans sa composition le CS ressemble au CA, il comprend de 3 à 18 membres comme
pour les administrateurs c’est pas obligatoire d’être actionnaire, les membres sont élus
par l’AG comme pour le CA identique concernant la durée des fonctions, sur le mode de
révocation, concernant la rémunération, concernant les minimas légaux ou statutaire. De
manière identique les membres du CS vont élire un président et un vice président, leurs
rôle se borne à convoquer le CS et à diriger les débats. On retrouve tout ce qu’on a dit
pour le CA concernant la participation des salariés et concernant la parité H/F.
La règle de l’antériorité du contrat de travail ne s’applique pas, il est possible à un
membre du CS de conclure un CT avec la société.
b) Les pouvoirs
Son rôle principal est de contrôler la gestion de la société par le directoire, ce contrôle se
traduit par trois types de pouvoirs :
- De donner des autorisations
Le directoire ne peut accomplir certains actes sans l’autorisation du CS, le législateur
énumère certains de ces actes autorisation des conventions réglementées, autorisation
des caution aval et garantie, autorisation de vente d’immeuble et autorisation de la
cession de participation. Les statuts peuvent allonger cette liste.
C’est également le CS qui nomme les membres du directoire et fixe leur rémunération.
c) Rémunération
Calqué sur celles des administrateurs, la loi n’autorise que 2 types de rémunération : les
jetons de présence et les rémunérations exceptionnelle qui découlent de missions
particulières données au membre du directoire.
Rémunération d’un salaire éventuellement ou dividendes
b) AGE
Prend toutes les décisions qui modifient les statuts, elle va se réunir au gré des besoins,
décisions importantes. Cette importance se manifeste par des règles de quorum et de
majorité renforcé.
Quorum : les actionnaires présents ou représentés sur première convocation doivent
posséder au moins le tiers des actions, sur 2nde au moins le quart. La loi ne permet pas
descendre en dessous de ce quart si il n’est pas atteint il faut recommencer.
Majorité : L’AGE statut à la majorité des 2/3 des voix exprimées, l’exigence de cette
majorité renforcée permettrait aussi à des actionnaires de bloquer des décisions c’est ce
qu’on appelle une minorité de blocage, toutes ses règles
1) Information
Si l’on veut que les actionnaires participent à la gestion, contrôlent les dirigeants il faut
qu’ils soient informés de la gestion sociale de la société. Or les dirigeants ont tendance à
cacher les informations. Le législateur a mis à la charge de ces dirigeants un devoir
d’information donc c’est à l’occasion des AG que l’information est fournie aux
actionnaires, lors des AG annuelles le CA ou le directoire doit présenter des documents
(comptes annuels, rapport de gestion, inventaire mis à disposition au siège social, les
documents d’information prévisionnel obligatoire pour certaines sociétés dont le nb de
salarié est 100 ou plus …)
Délais pour diffuser cette information, dès la convocation et jusqu’au 5e jours après la
réunion tout actionnaire peut demander l’envoi des documents qui seront présentés à
l’AG de plus à compter de la convocation tout actionnaire à le droit de prendre
connaissance de ces documents aux siège de la société. De plus dès qu’il est convoqué
tout actionnaire à la possibilité jusqu’à l’ouverture de l’AG de poser aux dirigeants des
questions écrites en rapport avec l’ordre du jour. Les dirigeants ont l’obligation d’y
répondre, va s’ajouter la possibilité de poser des questions orales en AG.
L’actionnaire a droit à une information permanente, il peut obtenir communication à
tout moment des comptes annuels, du rapport de gestion, des PV d’AG concernant les 3
derniers exercices.
2) Participation
Cette participation se traduit d’abord par les pouvoirs importants attribués aux AG, il se
traduit par diverses règles complémentaire, la possibilité de convoquer l’AG, la
possibilité d’ajouter des résolutions à l’ordre du jour, l’événement le plus important
consiste en la possibilité de pouvoir exercer collectivement des droits initialement
reconnus individuellement, par l’institution des associations d’actionnaires qui vont
pouvoir exercer les mêmes droits que ceux que le législateur avait initialement reconnus
aux actionnaires mais de manières individuelles, exercice collectif de droit initialement
individuels, le législateur a constaté que certes des droits étaient accordés aux
actionnaires mais ils ne les exerçaient pas. donc accord de ces droits à une association
qui représentant une masse avec un président ils seront peut être plus actif.
Association d’actionnaire, 8/08/1994 L225-120 cette loi et cet article reconnaît aux
actionnaires de société côté le droit de se regrouper en association destiné à représenter
leurs intérêts, les actionnaires peuvent créer une association s’ils réunissent deux
condition cumulatives:
- Doivent détenir des actions nominatives depuis au moins 2 ans
- Doivent détenir ensemble au moins 5% du droit de vote si la société à un capital
inférieur à 750 000€, ce seuil de 5% est dégressif pour les sociétés dont le capital
est au moins égal à 750 0000€
Dès lors qu’elles sont constituées ces associations ont l’obligation de communiquer leurs
statuts à la société mais aussi à l’AMF ; l’association peut exercer certains droits
reconnus aux actionnaires convoquer une AG en demandant la nomination de
mandataire en justice, demander l’inscription d’un projet de résolution à l’ordre du jour,
demander la nomination d’un expert de gestion (expert de minorité) poser des
questions écrites auxquels les dirigeants sont tenus de répondre, demander en justice la
révocation ou le relèvement du CAC, agir en responsabilité contre les dirigeants pour
demander la réparation d’un préjudice social.
On notera aussi que le code monétaire et financier L451-1 a créé un autre type
d’association celle de défense des investisseurs, elles ont pour l’objet la défense des
investisseurs qui ont placés des fonds en valeur mobilière ou en produit financier, ces
associations peuvent agir en justice devant toutes les juridictions y compris pénales
relatives aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l’intérêt collectif des
investisseurs ou à certaines catégories d’entre eux.
3) Contrôle
a) Les permanents
La participation aux AG, contrôler le directoire, les membres du CS sont élus par les
actionnaires, en contrôle le CS qui contrôle le directoire, l’AG contrôle indirectement le
directoire.
Les membres du CS vont être attentif à la volonté des majoritaires, les membres du CS
vont protéger de manières distantes les intérêts des majoritaires.
Le CAC qui est obligatoire pour la SA, ont un rôle identifié en particulier celui de
contrôler la comptabilité, ils ont un contrôle sur l’information financière qui est diffusé
par ce contrôle ils exercent un contrôle de la direction, le CAC protège les minoritaires.
Il est rémunéré par la société donc il est souvent entre 2 chaises
Les comités d’audits ordonnance 8/12/2008, il est chargé de contrôler la
comptabilité, l’action du CAC donc ils exercent un sorte de suivit de l’élaboration de la
formation financière, le comité d’audit est considéré comme une émanation du CS ou CA.
b) Les occasionnels
Hypothèses de procédure pouvant être mises en place à l’initiative d’actionnaires y
compris minoritaire afin de contrôler certaines opérations réalisées par les dirigeants.
- Procédure spécifique au droit des société
Cette procédure à pour objet de permettre aux actionnaires de faire nommer un organe
supplémentaire de contrôle appelé expert de gestion ou expert de minorité qui serait
chargé de présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion L225-231, la
mise en œuvre de cette procédure appartient aux actionnaires dès lors qu’ils détiennent
au moins 5% du capital et aux associations d’actionnaires. Le même droit est accordé au
ministère public, comité d’entreprise, AMF.
En outre les actionnaires d’une société mère peuvent demander l’examen par un expert
d’opération accomplies par une société filiale de la même société mère.
La procédure débute par une interrogation écrite soit du PCA, soit du président du
directoire sur l’opération de gestion suspectée, c’est seulement à défaut de réponse ou
en cas d’insuffisance de réponse dans le délai d’un mois que l’actionnaire peut demander
en référé la désignation d’un expert, la décision appartient au tribunal qui est le seul
juge de l’opportunité de nommer l’expert ainsi que de l’étendue de sa mission. La
demande sera rejeté dès lors que le juge considère que les réponses données sont
satisfaisante
Il n’est pas nécessaire pour obtenir la nomination de l’expert de prouver que les
dirigeants ont méconnus les intérêts de la société, puisque la mesure de l’information
tend à l’établissement de cette preuve. Mais il faut que la demande soit sérieuse.
Les conditions exigées pour obtenir la nomination de l’expert sont au nombre de 2.
L’expertise doit porter sur une opération déterminée de la société, en aucun l’expertise
de gestion sera un moyen de procédé à un audit général
Cette expertise doit porter sur une opération de gestion, il n’existe pas de définition
mais selon la jurisprudence c’est un critère organique qui doit prédominer à la
qualification, la décision de gestion désigne les décisions émanant des dirigeants à
l’exclusion des décisions adoptées en AG.
Que se passe t il des opérations qui relèvent d’organes de direction mais qui nécessite
l’intervention de l’AG ? Oui il est possible, c’est de la compétence de l’organe de gestion
Va rédiger un rapport qui sera communiqué à l’AG annuelle
4) Sanction
a) La nullité des décisions
2 manières de faire annuler une décision :
Soit une irrégularité et celle ci est sanctionnée par les textes par la nullité L235-1
L’abus de majorité, autre hypothèse, il n’y a pas d’irrégularité
Dès lors que la décision provient d’un organe collégial directoire, CA, les membres du
directoires et CA sont solidairement responsable. Le plaignant peut se retourner contre
n’importe lequel pour la totalité.
Le DG est entouré d’une équipe qui sont les directeurs généraux délégués (DGD) ils sont
des mandataires sociaux mais ne sont pas considéré comme des dirigeant, pas de régime
particulier de responsabilité prévu par le code donc c’est le droit commun qui va
s’appliquer.
d) La révocation
Les actionnaires peuvent révoquer les dirigeants, selon le type de dirigeant le mode de
révocation sera différent, soit pour juste motif (DG) , soit ad nutum (les administrateur,
CS) . La révocation peut être décidé même si elle ne figure pas à l’ordre du jour.
Deux possibilité : la convention est approuvée pas de problème ; elle est désapprouvé
la convention est valable mais si elle cause un préjudice celui qui a conclue la
convention est responsable.
*.- Le droit spécial des sociétés regroupe l'ensemble des règles spécifiques à
certaines structures de sociétés. La notion de société est binaire à savoir qu’il existe
deux catégories de sociétés, les sociétés civiles et les sociétés commerciales. Au vu
du temps qui nous est imparti nous sommes contraint de faire des choix. Sur un plan
économique les sociétés commerciales sont incotestablement les plus importantes,
de plus les règles régissant les sociétés civiles sont directement inspirées de celles
régissant les sociétés commerciales, ainsi nous étudirons uniquement cette
catégories de sociétés. A cette fin on distinguera trois grandes catégories de sociétés
commerciales :
- les sociétés de personnes (chapitre 1) ;
- les sociétés à responsabilité limitée (chapitre 2) ;
- et les sociétés par actions (chapitre 3).
Les sociétés de personnes, appelées aussi sociétés par intérêts, sont celles qui
correspondent le mieux à la définition traditionnelle de l'art. 1832 C. civ. car elles sont
fondées sur un véritable contrat, conclu intuitus personae : les apporteurs de
capitaux se connaissent tous et s'associent en considération de leurs personnes
respectives. C'est dire que les sociétés de personnes comportent peu d'associés et
qu'elles sont faites pour les petites et moyennes entreprises, elles répondent mal aux
besoins du grand capitalisme. Dans cette catégorie on retrouve essentiellement deux
type de sociétés :
- la société en nom collectif (SNC) (Section 1)
- et la société en commandite simple (Section 2)
*.- On ne choisit plus guère la SNC pour exercer une activité professionnelle.
On peut la choisir dans un souci de discrétion, car elle n'est pas tenu de déposer ses
comptes sociaux au greffe du tribunal de commerce, sauf si tous ses associés sont
des SARL ou sociétés par actions. On notera que pour ces SNC ayant l'obligation de
déposer des comptes, le défaut de dépôt est sanctionné pénalement le punissant
d'une amende de 1500 € (3000€ en cas de récidive).
2
On peut la choisir aussi pour ses attraits fiscaux. La SNC étant transparente
fiscalement, elle échappe à l'impôt sur les sociétés. Ce sont les associés qui paient
l'impôt à raison de la quote-part de bénéfices qui leur revient. Cela a aussi un
inconvénient : les bénéfices sont, sur le plan fiscal, considérés comme acquis par les
associés dès la date de leur réalisation qu’ils soient ou non distribué. Ainsi, l’associé
est imposé sur une part des bénéfices dont il n’a pas encore disposé et dont il ne
disposera pas s’il est décidé de les affecter en réserves. Autrement dit, l’associé qui
paye l’impôt sur la part du bénéfice qui lui reveint potentiellement n’a pas un droit
acquis à percevoir les bénéfices dès leurs réalisations (Cass. com., 14 décembre
2010, n°09-72.267). S’ils sont mis en réserve, il payera l’impôt conrespondant à sa
part, sans la recevoir. Sur un plan financier, cela peut mettre la personne en difficulté.
A l'inverse, lorsque les résultats sont négatifs, chaque associé reporte dans sa
déclaration de revenus sa quote-part des déficits de la société. Cette particularité
fiscale explique que l'on trouve dans l'organigramme des groupes tant de SNC :
lorsque la filiale est structurellement déficitaire, la transparence de la SNC permet de
faire remonter ses déficits jusqu'à la société mère.
§1 : Caractéristiques de la SNC.
*.- La S.N.C. se définit comme celle dans laquelle tous les associés répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales (art. L 221-1). Conformément à
l'article L. 221-1 al. 2, les créanciers ne peuvent poursuivre le paiement des dettes
sociales contre un associé qu'après avoir vainement mis en demeure la société par
acte extrajuridiciare. La condition de vaine poursuite implique que les poursuites
préalables diligentées contre la société ont été, sur fait de l’insuffisance du
patrimoine social, privées de toute efficacité. La responsabilité des associés
n'intervient donc qu'en seconde position après que les poursuites engagées contre la
société ont échoué. Dans le silence des statuts, la contribution à la dette se
détermine en proportion de la part de chacun dans le capital social (1844-1, al. 1).
*.- Cette société se caractérise aussi, comme toute société de personnes, par
l'intuitus personae. Les deux choses sont étroitement liées : c'est dans la mesure où
3
les associés ont confiance les uns dans les autres qu'ils acceptent de risquer leur
patrimoine entier. Ce fort intuitu personae explique également que la sortie d'un
ancien associé ou l'entrée d'un nouveau, même le conjoint d'un associé, sont
subordonnées au consentement unanime (L. 221-13). La cession entre associés
obéissent à la même règle (L. 221-13). Cette règle est d'ordre public. Toute clause
contraire est réputée non écrite. C'est le seul exemple d'une société fermée à ce
point. Si la cession n'est pas autorisée, c'est l'impasse et l'associé demeure
prisonnier de la société. Lorsque la cession est autorisée, le nouvel associé prend la
place de l'ancien. Ce dernier reste responsable du passif existant au jour du départ,
mais non de celui qui apparaîtrait ultérieurement. A l'inverse la nouvel associé est
responsable de plein droit de tout le passif, même celui existant antérieurement à la
date de cession.
*.- Les S.N.C., du fait qu'elles sont immatriculées, sont dotées de personnalité morale.
A l'image d'une personne physique, chaque S.N.C. a donc un nom, un domicile, une
nationalité : un nom, la dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le nom
des associés ou de certains d'entre eux et qui doit être accompagné des mots
«société en nom collectif» ; un domicile, le siège social, qui est le lieu où la société
est dirigée ; une nationalité, qui est celle du pays dans lequel se trouve le siège
social. Cette personne morale, ainsi que les actes qu'elle accomplit, relèvent toujours
du droit commercial, puisque la S.N.C. est, depuis 1966, commerciale par sa forme,
quel que soit son objet. En principe, la SNC peut exercer n'importe quelle activité,
qu'elle soit commerciale ou civile. Il existe tout de même quelques interdits légaux :
les assurances et les professions libérales réglementées.
*.- Les personnes qui s'associent dans une S.N.C. deviennent toutes commerçantes
(art. L 221-1), elles doivent au moins être deux, elles peuvent être des personnes
physiques ou des personnes morales. En d'autres termes, la commercialité de la
société se communique aux associés. C'est là une particularité de la S.N.C..
*.- La loi ne fixe aucune règle contraignante en matière de capital social : pas de
capital minimum, pas de délai pour la libération du capital souscrit, pas d'interdiction
pour les apports en industrie.
§ 3 : La gérance
*.- Ce sont les associés qui désignent le ou les gérants soit à l'unanimité, soit à la
majorité prévue dans les statuts. Si les statuts n'ont rien prévu tous les associés ont
la qualité de gérant. Le gérant peut être un associé ou un tiers, statutaire ou non, une
personne morale ou physique, de nationalité française ou non. Rien n'interdit à un
gérant non associé d'être titulaire d'un contrat de travail, en revanche le cumul avec
un associé est à proscrire puisqu'un commerçant ne peut pas être salarié. Il n'existe
5
*.- Les modalités de révocation du ou des gérants sont normalement prévues par les
statuts. S'ils sont muets, voici les règles posées par l'article L. 221-12 du C. com. :
- si tous les associés sont gérants ou si la gérance est confiée à un ou plusieurs
associés désignés dans les statuts, la révocation de l'un deux doit être décidée à
l'unanimité des autres associés ; elle entraîne la dissolution de la société, sauf si les
statuts ou les associés (à l'unanimité) décident le contraire.
- si le gérant est un associé non désigné dans les statuts, il est révocable dans les
conditions fixées par les stauts, sans que sa révocation emporte dissolution de la
société ; en cas de silence des statuts, la décision est prise à l'unanimitédes autres
associés.
- si le gérant n'est pas associé, il est révocable dans les conditions fixées par les
statuts, à la majorité s'ils sont muets.
*.- Ajoutons que le gérant révoqué sans juste motif a droit à des dommages-intérêts
(L. 221-12 al. 4). Cette règle n'est pas d'ordre public (comme pour les sociétés
civiles), les statuts peuvent donc valablement décider que la révocation du gérant,
même intervenue sans juste motif, ne donnera pas lieu à dommages et intérêts.
Ajoutons aussi que malgré que la loi soit silencieuse sur ce point, il est admis que les
associés puissent demander la révocation judiciaire du gérant pour motif légitime.
B : Pouvoirs du gérant.
*.- En cas de mauvaise conduite (violation de la loi ou des statuts, faute de gestion),
le gérant engage sa responsabilité civile vis-à-vis des associés comme des tiers. Le
Code de commerce n'envisage pas formellement ma responsabilité civile des
dirigeants de SNC, mais on applique les règles de la responsabilité délictuelle sur le
fondement des articles 1382 et 1383 du Code civil ainsi que le régime de
responsabilité de droit commun prévu pour toutes les sociétés sur le fondement de
l'article 1850 du c. civ..
La SCS est toujours commerciale quel que soit son objet et elle a la personnalité
morale. Les associés commandité sont dans la même situation juridique que les
associés en nom collectif : ils sont commerçants, indéfiniment et solidairement
responsables des dettes sociales. Ils ne peuvent pas librement céder leurs parts
sociales. Les associés commanditaires ne sont pas commerçants. Leur
responsabilité est limitée au montant de leur apport à la condition qu'ils ne
s'immiscent pas dans la gestion sociale. Ils jouissent cependant de toutes les
prérogatives de l'associé. Ainsi, ils peuvent exercer un contrôle sur les affaires
sociales et même donner à ce sujet des avis et conseils.
Section 1 : L'E.U.R.L..
Ce type d'entreprise a été institué par la loi du 11 juillet 1985. Jusqu'à cette date,
toute entreprise individuelle comportait, pour l'entrepreneur, le risque d'une
responsabilité illimitée.
Dans le système issu de la loi de 1985, l'E.U.R.L. est une S.A.R.L.. Les règles qui lui
sont applicables se trouvent donc dans le Code de commerce (art. L. 223-1 à L. 223-
43 du C. com.). L'EURL n'est qu'une variété de SARL. Une simple modalité possible
de constitution et de fonctionnement de la SARL. Le régime juridique de l'EURL
consiste en des modifications du régime de la SARL afin de tenir compte sa
caractéristique unipersonnelle. Même si elle ne comporte qu'un associé unique
l'EURL demeure toujours une SARL. Par commodité, la pratique des affaires utilise
volontiers l'expression Entreprise unipersonnelle à responsabilité limité et encore
plus fréquemment son achronime « EURL », mais ces appellations ne figurent pas
dans les disposition du Code de commerce.
Comme toute S.A.R.L., l'E.U.R.L. est commerciale par sa forme, quelle que soit son
activité (art. L. 210-1 du C. com.).
§ 1 : Constitution de l'EURL
*. Il s'agit évidemment d'une décision unilatérale, prise par la personne qui deviendra
associé unique. L'E.U.R.L. se distingue par là des autres sociétés, qui résultent d'un
contrat entre plusieurs personnes, comme l'indique l'article 1832 du C. civ.. Pour
permettre l'E.U.R.L., la loi de 1985 a ajouté un alinéa à l'article 1832 : « Elle ( la
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société) peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de volonté d'une
seule personne ».
*. La décision de créer une E.U.R.L. peut être prise soit pour une entreprise nouvelle,
soit pour une entreprise qui existait déjà sous forme d'entreprise individuelle
classique. Elle peut concerner n'importe quel type d'activité : commerciale, artisanale,
voire libérale. Elle peut être prise par une personne qui n'a pas la capacité d'exercer
le commerce : en effet, l'associé unique n'est pas, en tant que tel, commerçant (c'est
la société qui est commerciale). L'EURL peut également résulter de la réunion de
toutes les parts d'une SARL dans une seule main.
*.- Le capital social peut n'être que d'un seul euro, comme dans toute SARL. Il peut
être constitué grâce à des apports en numéraire ou en nature. Des apports en
industrie peuvent être réalisés, si les statuts le prévoient, mais ils ne concourent pas
à la formation du capital social.
*. Une personne morale ou une personne physique peut être associé unique de
plusieurs EURL.
§ 2 : fonctionnement de l'EURL
A : Administration de l'entreprise
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I : La gérance
*.- Les fonctions de gérant peuvent être gratuites ou rémunérées. Le gérant est
investi à l'égard des tiers des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes
circonstances au nom de la société.
*. Dans les E.U.R.L. qui n'atteignent pas une telle dimension (de beaucoup les plus
nombreuses), la nomination d'un commissaire aux comptes est facultative. Elle
restera sans doute exceptionnelle.
III : L'assemblée
*. - Les pouvoirs de l'assemblée sont exercés par l'associé unique L. 223-1, al. 2),
sans que les règles de convocation et de tenue aient à être respectées par lui (L.
223-31) : il est exempté de l'obligation de se convoquer. C'est à l'associé unique qu'il
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*.- Chaque année, le gérant, qu'il soit l'associé unique ou un tiers, doit établir des
comptes annuels. Comme dans toute SARL, le gérant de l'EURL doit déposer au
greffe du tribunal de commerce les comptes annuels, sous peine, depuis le décret du
1 mars 2006, d'amende de 1500€ (3000€ en cas de récidive).
*. - S'il n'est pas gérant, l'associé unique bénéficie d'un droit de communication
permanent des documents sociaux concernant les trois derniers exercices sociaux
(art. L. 223-31 al. 1 et L. 223-26 al. 4 du c. com).
B : Dettes de l'entreprise
Voyons tout d'abord le principe (I) avant d'aborder les dérogations (II).
I : Principe
II : Dérogations
*. En certains cas, l'associé unique sera tenu, sur tout son patrimoine, des dettes
contractées par l'E.U.R.L.. il en sera ainsi pour les créanciers qui, contractant avec
l'E.U.R.L., prendront la précaution de demander la caution ou l'engagement solidaire
de l'associé unique. Les banques le font de façon quasi-systématique. Et l'associé
unique, s'il a besoin de crédit ne peut qu'accepter.
C : Bénéfices de l'entreprise
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*. Les véritables S.A.R.L. sont soumises à l'impôt sur les sociétés (I.S.). Cet impôt
aurait été un frein à la constitution d'E.U.R.L.. Aussi, la loi de finances du 30
décembre 1985 fait échapper les E.U.R.L. au régime fiscal des S.A.R.L. : l'E.U.R.L.
est fiscalement transparente, ce qui signifie qu'elle n'est pas soumise à l'I.S.. Les
bénéfices qu'elle réalise sont frappés de l'I.R.P.P., au titre de bénéfices industriels et
commerciaux, sur la tête de l'associé unique. Tout se passe, en droit fiscal, comme si
l'E.U.R.L. n'avait pas de personnalité morale.
*. L'associé unique peut cependant opter pour l'I.S.. L'E.U.R.L. suit alors le régime
fiscal des S.A.R.L.. L'associé unique peut avoir intérêt à faire ce choix s'il estime que
les salaires versés (notamment celui versé à lui-même) absorberont la totalité des
bénéfices.
*. C'est l'associé unique qui détermine, chaque année, l'affectation des bénéfices de
l'E.U.R.L.. Il peut, à son choix :
- soit laisser les bénéfices dans le patrimoine de l'E.U.R.L., où ils forment des
«réserves» ;
- soit verser les bénéfices à son propre patrimoine, sous forme de «dividendes» ;
- soit répartir les bénéfices entre les deux affectations précédentes.
*. La liberté de l'associé unique n'est cependant pas totale. Dans le but de protéger
les créanciers de l'entreprise, le Code de commerce pose, pour toutes les S.A.R.L.,
une obligation et une interdiction :
- l'associé unique est d'une part obligé de mettre, chaque année, un vingtième des
bénéfices en réserve, jusqu'à ce que cette réserve atteigne le dixième du capital
social (art. L 232-10 du C. com.). C'est la «réserve légale». Elle accroît la garantie
des créanciers.
- Il est d'autre part interdit à l'associé unique de prélever sur l'E.U.R.L. des
«dividendes fictifs», c'est-à-dire des dividendes qui excèdent les bénéfices de
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D : Parts sociales
*. Le Code de commerce (art. L. 223-2 du C. com.) énonce que le capital social d'une
S.A.R.L. est divisé en parts sociales égales. La règle s'applique aux E.U.R.L.. Mais
ici, toutes les parts sont attribuées à l'associé unique.
*. Tant que l'associé reste unique, il peut librement céder ses parts.
Ces facilités de cession et de transmission sont peut-être des avantages plus réels
que la limitation de responsabilité.
§ 3 : La dissolution.
*.- Les causes de dissolution communes à toutes les sociétés, sauf celles qui
supposent une pluralité d'associés (dissolution pour mésentente) sont applicables à
l'EURL. Mais la dissolution de l'EURL, qu'elle soit volontaire ou judiciaire, n'est pas
suivie de liquidation, afin d'éviter des formalités inutiles. Elle entraîne transmission
universelle du patrimoine de la société à l'associé unique et sa personnalité morale
disparaît immédiatement. Cette règle présentant d'important inconvénient pour
l'associé unique personne physique, la loi NRE du 15 mai 2001 a réservé cette
transmission universelle à l'associé unique personne morale (art. 1844-5 al. 4 du C.
civ.).
Section 2 : La S.A.R.L.
*.- La SARL a été créée, dans notre pays, par une loi de 1925. Les textes régissant
la S.A.R.L. sont les articles L. 223-1 à L. 223-43 du C. com., les articles L. 241-1 à L.
241-9 du C. com. ainsi que les articles R. 223-1 à R. 223-36 du C. com.. Nous
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étudierons cette structure à travers les règles régissant sa constitution (§1) et son
fonctionnement (§ 2).
§ 1 : La constitution de la S.A.R.L.
A : conditions de constitution
*. La forme S.A.R.L. peut, en principe, être adoptée par toutes sortes d'entreprise,
sous réserve des activités pour lesquelles l'accès est réglementé. Mais ici, le principe
de liberté supporte quelques dérogations supplémentaires : certaines entreprises
(assurances, banques) ne peuvent jamais être exploitées en S.A.R.L..
I : Le contrat
*. L'accord de volonté est constaté par la rédaction et la signature des statuts (art. L.
223-6 du C. com.). Les mentions obligatoires des statuts sont plus nombreuses que
pour les S.N.C. : outre la forme, la durée, la dénomination, le siège et le capital (art. L
210-2 du C. com.), les statuts doivent indiquer la répartition des parts, leur libération,
le dépôt des fonds et l'évaluation des apports en nature (art. L 223-7 et L 223-9 du C.
com., art. 22, R. 223-3 du C. com.) et depuis la loi NRE du 15 mai 2001, les
modalités de souscription des apports en industrie.
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*. La nécessité d'un intuitus personae permet de comprendre que la loi limite à 100 le
nombre des associés (art. L 223-3 du C. com.). Le dépassement de ce nombre
demeure une cause de dissolution de la société qui dispose d'un délai de un an pour
régulariser sa situation ou se transformer en l'une quelconque des différentes autres
formes de sociétés.
II : Les apports
*. Pour les parts représentant des apports en numéraire, elles doivent être libérées
d'au moins 1/5 de leur montant. La libération du surplus intervient en une ou
plusieurs fois sur décision du gérant dans un délai de 5 ans maximum à compter de
l'immatriculation de la société au RCS.
*. Les apports en nature, eux, posent un autre problème : celui de leur évaluation.
L’évaluation annoncé ne correspondrait pas à un actif véritable. Aussi, la loi exige
que les biens apportés soient évalués par un expert, appelé «commissaire aux
apports» (art. L. 223-9 du C. com. et art. R. 223-6 du C. com.). Cette évaluation ne
s'impose pas aux futurs associés, qui peuvent théoriquement adopter dans les
statuts une valeur différente. Mais le rapport des commissaires est annexé aux
15
statuts, de sorte qu'en pratique, l'évaluation mentionnée dans les statuts correspond
presque toujours à celle proposée par les commissaires. Les futurs associés peuvent
cependant décider à l'unanimité de se dispenser de commissaire aux apports lorsque
les apports en nature sont peu importants (aucun n'excède 30 000 euros (décret
2010-1669 du 29 décembre 2010) et leur valeur totale n'excède pas la moitié du
capital). Depuis la loi du 9 décembre 2016, une nouvelle exception est introduite. La
loi nouvelle autorise à ne pas recourir aux services d'un commissaire lorsque
l'associé unique est une personne physique qui a exercé son activité professionnelle
en nom propre avant la constitution de la société et qu'il apporte des éléments qui
figuraient dans le bilan de son dernier exercice. Cette exception concerne l’EURL.
*. La constitution d'une S.A.R.L., en raison des formalités qu'elle suppose, peut durer
quelques semaines, voire quelques mois. Or, certains actes doivent être
immédiatement accomplis, alors que la société est en cours de constitution : il faut
par exemple louer un local, acheter du matériel, engager les premiers salariés. Quant
ces actes préparatoires sont accomplis, la société n'est pas encore immatriculée et
n'a donc pas de personnalité morale. Le problème se pose de savoir qui va
accomplir les actes nécessaires et qui va être engagé par eux.
Les solutions sont fournies par le Code de commerce, qui pose une règle applicable
à toutes les sociétés à travers l'article L. 210-6 (I), et par l'article R. 210-5 qui ajoute
une règle faite spécialement pour les S.A.R.L. (II).
*. Après avoir posé le principe que les sociétés jouissent de leur personnalité morale
à dater de leur immatriculation, l'art. L 210-6 du C. com. règle le sort des actes
accomplis au nom de la société avant l'immatriculation. Ces actes engagent les
personnes qui les ont accomplis (ce sont généralement les fondateurs de la société).
Mais, après avoir été immatriculée, la société peut reprendre les engagements à son
compte. Il faut pour cela, bien que la loi ne le dise pas, une décision majoritaire des
associés.
*. Ce texte prévoit deux procédures plus commodes que celle de l'art. L 210-6 :
- pour les actes accomplis avant la signature des statuts, l'art. R. 210-5 énonce que
la signature des statuts emporte reprise des engagements par la société. Il suffit pour
cela que la liste des actes et des engagements qui en résultent soient annexés aux
statuts lors de la signature.
- Pour les actes qui seront accomplis après la signature des statuts (mais avant
l'immatriculation), les associés peuvent donner mandat à une personne déterminée.
Pourvu que le mandat précise les actes à accomplir et les engagements qui en
résulteront, l'immatriculation de la société emportera reprise des engagements par
celle-ci.
*. Comme on le voit, les deux procédures de l'art. R. 210-5 permettent la reprise des
actes sans qu'il soit nécessaire de consulter les associés après l'immatriculation.
Mais cet article n'écarte pas l'art. L 210-6 : si, pour une raison ou pour une autre, les
formalités de l'art. R. 210-5 n'ont pas été accomplies, les actes peuvent encore être
repris, après l'immatriculation, par décision de la majorité des associés.
§ 2 : Fonctionnement de la SARL
A : Administration de la société
I : Le gérant
Voyons successivement :
- la nomination du gérant (a) ;
- les pouvoirs (b) ;
- la rémunération (c) ;
- la durée des fonctions (d) ;
- le cumul avec un contrat de travail (e).
a : Nomination du gérant
En cours de vie sociale, conformément à l'article L-223-18 al.2 du C. com., ils sont
nommés en assemblée, ou à l'occasion d'une consultation écrite dans les conditions
prévues pour l'adoption d'une décision ordinaire.
par un dirigeant dont la nomination n'a pas été publiée en se prévalent de ce défaut
de publicité. Cette règle est générale, elle concerne tous les dirigeants.
b : Pouvoirs du gérant
*. Dans ses rapports avec les associés, le gérant de S.A.R.L. a des pouvoirs
d'origine contractuelle. Ainsi il est possible d'interdire au gérant certains actes
comme vendre un immeuble, constituer une hypothèque, lui imposer une autorisation
pour constituer un effet de commerce.
*.- Si les statuts ne prévoient rien, le gérant peut faire «tous actes de gestion dans
l'intérêt de la société».
*.- Vis-à-vis des tiers, en revanche, le gérant a des pouvoirs déterminés par la loi. En
créant la S.A.R.L., notre législateur a pour la première fois introduit en France la
théorie allemande en vertu de laquelle un représentant de société a, vis-à-vis des
tiers, des pouvoirs d'origine légale et non contractuelle. Le but est de garantir aux
tiers la validité des actes passés avec le gérant, quelles que soient les clauses des
statuts. Sont inopposables aux tiers les clauses des statuts qui limitent les pouvoirs
ainsi définis, et ceci même si ces tiers en avaient connaissance.
c : Rémunération du gérant
*. Le gérant, s'il est associé, touche son dividende comme les autres associés. En
outre, dans presque toutes les S.A.R.L., il perçoit une rémunération. Le Code de
commerce n'ayant, en cette matière, rien prévu, la liberté contractuelle peut jouer
pleinement. La rémunération est déterminée par les statuts ou par une décision
spéciale des associés, il peut même ne pas y avoir de rémunération.
*. Sauf clause statutaire contraire, les gérants sont nommés pour la durée de la
société (art. L.223-18 al.3 du C. com.). L'arrivée du terme met fin au mandat, le
gérant ne bénéfice pas d'un droit au renouvellement.
1e : révocation par décision des associés : elle est décidée par les associés, dans
les conditions prévues pour l'adoption des décisions ordinaires, à savoir majorité
absolue sur première convocation (plus de 50% des parts) et majorité simple sur
seconde convocation (majorité des représentants présent) sauf si les statuts ont
prévues d'autres conditions en particulier une majorité plus forte (art. L. 223-25, al. 1
du C. com.). Les juges estiment que le gérant peut faire l'objet d'une révocation en
assemblée alors même que la question ne figurait pas à l'ordre du jour. Il ne s'agit
pas d'une révocation ad nutum autrement dit, la révocation doit être décidée avec
juste motif sinon elle ouvrira droit à dommages-intérêts.
*.- On notera que dans l'hypothèse d'un cumul d'un contrat de travail avec un mandat
social (cela ne concerne pas uniquement le gérant mais tous les mandataires
sociaux) que : les deux contrats sont indépendants ainsi, la rupture de l'un
n'entraînera pas automatiquement la rupture de l'autre.
2e voie de révocation : par décision de justice : tout associé peut présenter devant le
Tribunal de commerce une demande en révocation du gérant pour cause légitime (art.
L.225-25 al.2 du C. com.). Sur la cause légitime il n'y a pas de définition, c'est la
jurisprudence qui a définit cette notion. Il ne semblerait pas qu'il fallait faire certains
distinctions. Ici la révocation judiciaire n'est possible que s'il existe une cause
légitime. Sans causes légitimes il n'y a pas de révocations.
*. Encore faut-il que le contrat de travail corresponde à une réalité. Les tribunaux se
fondent sur les critères suivant :
- le travail doit être effectif, sinon le contrat serait de pure complaisance ;
- les fonctions techniques exercées en qualité de salarié doivent être distinctes des
fonctions de direction générale qu'assume tout gérant. Dans les petites ce n'est pas
toujours facile ;
- en sa qualité de salarié, le gérant doit être dans un état de subordination à l'égard
de la société. La démonstration d'un tel lien est problématique. En fait tout est
question d'espèce. La seule chose claire concerne le gérant également associé
majoritaire, à savoir le gérant majoritaire. Depuis l'affaire Cavrois plusieurs fois
confirmée : un gérant majoritaire ne saurait avoir la position de salarié, faute de
«patron» auquel il serait subordonné (Cass. soc., 7/02/79). Dans tous les autres cas
(gérant non associé, associé non gérant, gérant minoritaire), le cumul avec un
contrat de travail est possible mais c'est une appréciation au cas par cas.
a) Règles communes
*.- Les décisions les plus importantes doivent être prises par les associés, qui se
réunissent en assemblée. Les statuts peuvent prévoir que les décisions, ou certaines
d'entre elles, seront prises sur consultation écrite des associés (art. L. 223-27 al. 1
du C. com.), sauf concernant l'approbation des comptes. La possibilité de
consultation écrites donne beaucoup de souplesse dans le fonctionnement de la
société. On ne peut cependant cumuler la réunion d'une assemblée et la consultation
écrite d'associés qui ne peuvent pas de déplacer.
*.- Nonobstant toute clause contraire, un associé peut se faire représenter par son
conjoint, qu'il soit ou non associé, sauf si la société ne comprend que les époux. Il
peut aussi se faire représenter par un autre associé mais seulement si le nombre des
associés est supérieur à deux (art. L. 223-28, al. 2 du C. com.). Enfin, il ne peut se
faire représenter par une autre personne que si les statuts le permettent (art. L. 223-
28, al. 3 du C. com.).
*.- Les assemblées sont présidées par le gérant ou l'un des gérants. Toutefois, si
aucun des gérants n'est associé, elle est présidée par l'associé présent et acceptant
qui possède ou représente le plus grand nombre de parts (art. R 223-23 al. 1 du C.
com.).
b : Règles spécifiques
1 : Décisions ordinaires
22
*. Ce sont celles qui ne modifient pas les statuts, mais qui sont trop importantes pour
être laissée au gérant :
- approbation des comptes (art. L. 223-26 du C. com.) ;
- affectation des bénéfices (art. L. 232-12 du C. com.), ces deux premières décisions
sont prises obligatoirement tous les ans au cours d'une assemblée annuelle ;
- nomination du gérant non statutaire (art. L. 223-18 al. 2 du C. com.) ;
- révocation du gérant statutaire ou non (art. L. 223-25 du C. com.) ;
- rémunération du gérant non fixée par les statuts sinon il s'agit d'une décision
extraordinaire ;
- nomination des commissaires aux comptes ;
- approbation des conventions passées par le gérant avec la société ;
- décisions réservées par les statuts aux associés (mais ces clauses statutaires sont,
nous le savons, inopposables aux tiers).
*. La plus profonde différence avec les S.N.C., quand il s'agit de prendre une
décision, apparaît dans le calcul des voix, qui se fait d'après le capital détenu, et non
par tête : chaque associé dispose d'un nombre de voix égal à celui des parts sociales
qu'il possède (art. L. 223-28 du C. com.).
*. Les décisions ordinaires, dans une S.A.R.L., sont prises par un ou plusieurs
associés représentant plus de la moitié des parts sociales (majorité absolue) (art. L.
223-29, al.1 du C. com.). Ainsi, l'associé qui possède, seul, la majorité des parts,
peut imposer sa volonté aux autres, si nombreux soient-ils.
Il peut arriver que la majorité ne soit pas obtenue, notamment dans le cas où certains
associés, se désintéressant de la société, ne prennent pas part au vote. En pareil
cas, la loi prévoit que les associés sont convoqués une seconde fois, et les décisions
sont alors prises à la majorité des votes émis, quel que soit le nombre des votants
(majorité relative) (art. L 223-29, al. 2 du C. com.). Mais les statuts pourraient écarter
cette possibilité.
2 : Décisions extraordinaires
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Les règles d'adoption des décisions extraordinaires des SARL ont été modifiées par
la loi du 2 août 2005. Il faut maintenant distinguer deux types de SARL :
Première catégorie : les S.A.R.L. constituées avant le 3 août 2005. Ceux sont les
anciennes règles qui s'appliquent. Les décisions extraordinaires sont prises par des
associés représentant au moins les trois quarts des parts (art. L 223-30 du C. com.).
Les principes contractuels exigeraient pourtant l'unanimité : la possibilité d'imposer la
modification à des associés qui ne l'ont pas voulue montre que la S.A.R.L. n'est pas
un contrat ordinaire. La règle est même d'ordre public, en ce sens que les statuts ne
pourraient exiger une majorité plus élevée.
Deuxième type de S.A.R.L. : celles constituées après le 3 août 2005 ainsi que celles
constituées avant cette date mais dont les associés ont décidé à l'unanimité de se
conformer aux nouvelles dispositions. Ceux sont les nouvelles règles qui s'appliquent.
Un quorum est institué : l'assemblée générale ne peut valablement délibérer sur
première convocation que si les associés présents ou représentés possèdent au
moins le quart des parts sociales et, sur deuxième convocation, le cinquième de
celles-ci. Si ce dernier quorum n'est pas atteint, la deuxième assemblée peut être
reportée à une date postérieure de deux mois au plus à celle à laquelle elle a été
convoquée. En outre, les modifications statutaires sont décidées à la majorité des
deux tiers (et non plus des trois quarts) des parts détenues par les associés présents
ou représentés. Les statuts peuvent prévoir des quorums ou une majorité plus élevés,
sans pouvoir, pour cette dernière, exiger l'unanimité des associés.
I : Information
A compter de cette communication, tout associé dispose du droit de poser par écrit
des questions auxquelles le gérant sera tenu de répondre au cours de l'assemblée
(art. L. 223-26, al. 3 du C. com.).
Quinze jours avant la date des autres assemblées, le texte des résolutions, le rapport
des gérants ainsi que le rapport du commissaire aux comptes, s'il en existe un,
doivent être adressés aux associés. En outre pendant le délai de 15 jours qui
précède l'AG, les mêmes documents sont tenus, au siège social, à la disposition des
associés, qui peuvent en prendre connaissance ou copie (art. R. 223-19 du C. com.).
*. Il existe un cas particulier dans lequel le contrôle est encore plus nécessaire
qu'ailleurs : celui des conventions passées entre la société et l'un de ses gérants ou
25
Dès lors que l'on est en présence d'une telle convention, une procédure doit être
respectée (il s'agit d'une procédure a posteriori) :
- l'associé ou le gérant avise le commissaire aux comptes, s’il y en a un, ou le gérant
dans le délai d'un mois à compter de la conclusion de la convention (art. R. 223-16
du C. com.).
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Si la convention n'est pas approuvée, elle produira néanmoins des effets ; mais le
gérant ou l'associé engage sa responsabilité à l'égard des associés, si la convention
a eu des effets dommageables pour la société (exemple récent : CA Agen, 3 avril
2007, n°06-332, Cass. soc. 16 septembre 2008, n°07-43.601).
*. Après les convention interdites et réglementées, passons aux convention libres (art.
L. 223-20 du C. com.). Les conventions courantes et conclues à des conditions
normales ne sont soumisses à aucune formalité, car elles ne font courir aucun risque
à la société sinon elles seraient réglementées.
Pour la jurisprudence sont considérées comme des conventions courantes, celles qui
sont effectuées par la société de manière habituelle dans le cadre de son activité.
Sont considérées comme étant des conventions conclues à des conditions normales
celles qui sont effectuées aux conditions offertes par la société aux tiers. Il faut aussi
prendre en considération les conditions en usage pour des conventions similaires
dans des sociétés ayant la même activité.
c : Sanctions
*. Les associés mécontents de leur gérant peuvent enfin le révoquer pour juste motif.
Si le gérant est sans juste motif, le gérant peut obtenir des dommages et intérêts. Il
ne s'agit donc pas d'une révocation ad nutum, comme pour les administrateur de SA,
mais il n’en demeure pas moins qu’il est révoqué. L’existence de justes motifs n’est
pas une condition sine qua non pour révoquer.
*. La S.A.R.L. est constituée entre les associés qui ne supportent les pertes qu'à
concurrence de leurs apports (art. L. 223-1 du C. com.). En d'autres termes, les
créanciers sociaux ne peuvent pas poursuivre leur paiement sur le patrimoine
personnel des associés. Leur seul gage est constitué par le patrimoine social, qui
comprend notamment les apports faits par les associés. La S.A.R.L. est dotée d'une
pleine personnalité : son patrimoine est nettement séparé de celui des associés.
D : Résultats annuels
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I : Bénéfice
*. Le bénéfice est inscrit au passif du bilan, car il s'agit d'une somme due par la
société pour partie au fisc et pour partie aux associés. La partie due aux associés se
subdivise, car elle peut être soit réinvestie, soit distribuée. Il convient donc
d'examiner successivement les deux usages qui sont faits des bénéfices : bénéfice
réinvesti (a) et bénéfice distribué (b).
Voyons tout d'abord les diverses catégories de réserves (1) avant d'aborder leur
régime (2).
*. La loi impose d'abord, dans les S.A.R.L., de constituer une réserve légale. Elle
s'élève au vingtième des bénéfices nets de l'exercice, jusqu'à ce qu'elle ait atteint le
dixième du capital social (art. L. 232-10 du C. com.).
*. A côté de la réserve légale peut exister une autre réserve, elle aussi obligatoire si
l'entreprise emploie plus de cent salariés : la réserve de participation prévue par
l'ordonnance du 21 octobre 1986.
*. Un troisième type est constitué par la réserve statutaire : elle est prévue par une
clause des statuts, qui précise son montant. C'est un but d'autofinancement qui est
ici poursuivi. La constitution de la réserve statutaire s'impose à l'assemblée annuelle,
s'il y a un bénéfice suffisant.
*. Si les associés jugent que les réserves précédentes ne sont pas suffisantes pour
autofinancer l'entreprise, ils peuvent décider de réinvestir une portion supplémentaire
de bénéfices : c'est la réserve libre, ou facultative. Elle dépend, dans son existence
et son montant, de la décision de l'assemblée annuelle, prise à la majorité ordinaire.
*. Les bénéfices qui ne sont pas mis en réserve sont distribués aux associés, par
décision de l'assemblée annuelle. Le partage entre associés se fait dans les
proportions prévues par les statuts. A défaut de stipulation dans les statuts, les
bénéfices se répartissent proportionnellement aux apports (même texte).
II : Pertes
*. Si une perte apparaît en fin d'exercice, elle est inscrite au passif du bilan, mais en
chiffre négatif. Elle y demeure jusqu'à l'exercice suivant, et alors de deux choses
l'une :
- ou bien un bénéfice apparaît, ce qui permet d'effacer, en tout ou en partie, la perte
antérieure ;
- ou bien la société subit une nouvelle perte, et celle-ci s'ajoute à celle de l'exercice
précédent.
*. Lorsque les pertes sont si importantes que les capitaux propres deviennent
inférieurs à la moitié du capital social, l'article L. 223-42 du C. com. oblige les
associés à choisir l'une des deux solutions suivantes :
- ou bien, ils décident, dans les quatre mois qui suivent l'approbation des comptes,
la dissolution anticipée de la société ;
- ou bien ils décident, au plus tard à la clôture du deuxième exercice suivant celui au
cours duquel les pertes ont été constatées, de réduire le capital social au niveau des
capitaux propres.
Si aucune de ces décisions n'est prise, tout intéressé peut demander en justice la
dissolution de la société.
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E : Parts sociales
*. Le capital d'une S.A.R.L. est obligatoirement divisé en parts égales (art. L. 223-2
du C. com.). A chaque associé est attribué le nombre de parts nécessaire pour le
couvrir de son apport, que celui-ci soit fait dès la constitution, ou plus tard à
l'occasion d'une augmentation de capital. C'est le nombre de parts qui détermine le
nombre de voix de chaque associé (art. L. 223-28 du C. com.), et aussi, sauf
stipulation contraire, la part des bénéfices qui lui revient.
Voyons successivement la cession entre vifs (I) et celle pour cause de mort (II).
Ce principe jouera dès lors qu'il n'existera pas une clause statutaire limitative de libre
cessibilité. Si c'est le cas, les associés qui refuseraient la cession devraient racheter
les parts du cédant. Dans les mêmes conditions que celles prévues pour la cession à
un tiers, que l'on verra par la suite, organisée par l'article L. 223-14 du C. com. sauf
disposition statutaire contraire. Les statuts peuvent prévoir d'autres conditions que
celles de l'article L. 223-14. Si la cession est réalisée pour un conjoint, un
descendant ou un ascendant, alors ce sont les mêmes règles qui vont s'appliquer
sauf qu'il ne sera pas possible d'y déroger statutairement donc les conditions seront
obligatoirement celles de l'article L. 223-14.
*.- Les cessions faites à des tiers doivent, elles, être soumises à l'approbation des
associés. Mais l'unanimité n'est pas requise. Il suffit d'une double majorité : majorité
simple en nombre des associés représentant au moins la moitié des parts sociales,
sauf si les statuts prévoient une majorité plus forte (art. L. 223-14 du C. com.). La
présence d'un nouvel associé peut donc être imposée à certains associés qui ne le
désireraient pas. Toute clause contraire des statuts est nulle.
*.- Le Code de commerce entend éviter qu'un associé, dans le cas où la cession est
soumise à agrément, ne reste indéfiniment prisonnier de la société. De là les règles
suivantes (art. L. 223-14 du C. com.) :
- le silence de la société pendant trois mois vaut agrément du nouvel associé.
- Le refus d'agrément oblige la société et les autres associés à trouver une solution
pour débarrasser l'associé de ses parts. Ou les autres associés acquièrent eux-
mêmes les parts, ou ils les font acquérir par des tiers qu'ils choisissent, ou encore ils
réduisent le capital social du montant de la valeur nominale des parts (il faut ici
l'accord du cédant). Ils ont un délai de trois mois à compter du refus. Le délai de
rachat peut être prolongé par décision de justice à la demande du gérant au nom de
la société. C’est l’unique possibilité de prorogation que judiciaire (En ce sens : cass.
com. 8 avril 2008, n°06-18.362). Si, à l'expiration du délai imparti, les titres n'ont pas
été achetés, l'associé peut réaliser la cession initialement prévue.
*. Les parts sociales sont librement transmissibles par voie de succession (art. L.
223-13 du C. com.). Les statuts n'ont pas à prévoir la transmission : la société
continue de plein droit avec les héritiers de l'associé défunt. A la transmission
successorale est assimilée la liquidation de communauté conjugale.
*. - Dans le cas où, par le jeu d'une clause statutaire, un héritier se trouve évincé de
la société, il doit être remboursé de la valeur des parts du défunt.
Chapitre 3 : Les sociétés par actions
§ 1 : Constitution de la S.A.
Plan de ce paragraphe :
- conditions de constitution (A),
- et les actes accomplis pendant la constitution (B).
A : Conditions de constitution
*. Cette constitution est relativement simple si les fondateurs ne font pas d’offre au
public. Elle est plus compliquée s'ils y font appel.
Elle est constituée entre deux associés ou plus. Toutefois, pour les sociétés dont les
titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, le nombre des
associés ne peut être inférieur à sept (art. L. 225-1 du C. com.). La loi ne pose pas,
en revanche, de nombre maximun.
Nous verrons donc la constitution sans offre au public (I) puis avec (II).
*. Le rôle normal d'une S.A. est de faire offre au public. Pourtant, de nombreuses S.A.
se constituent sans s'adresser à la masse des épargnants. Cela ne signifie pas
nécessairement que la société restera fermée. Même les grandes sociétés dont les
actions seront plus tard placées dans le public ne comprennent génèralement, au
départ, qu'un petit nombre d'importants actionnaires ; le moment venu, ils feront
appel à l'épargne en vendant leurs titres ou en augmentant le capital. Le procédé
permet à la fois de simplifier la constitution et de doser l'entrée des autres
actionnaires.
*. La constitution sans offre au public est à peine plus compliquée que celle d'une
S.A.R.L.. La S.A. naît d'un véritable contrat comportant les trois éléments de l'article
1832 du code civil est matérialisé par la signature des statuts. Les règles applicables
à ce contrat sont les mêmes que pour les S.A.R.L..
*. Le droit des sociétés concernant les apports s'inspire de l'idée suivante d'ailleurs
commune avec les S.A.R.L. : protéger les créanciers futurs de la société. Mais cette
idée se traduit par des règles un peu différentes de celles applicables aux S.A.R.L. :
1°) Le capital minimum est de 37 000 euros (art. L. 224-2 du C. com.), car la S.A. est
une forme adaptée aux grandes entreprises.
2°) Les apports en numéraire n'ont pas à être intégralement libérés dès la
constitution : il suffit d'en libérer la moitié (art. L 225-3 du C. com.). Le surplus, le
«non-versé», devra être libéré dans les 5 ans.
4°) Les apports en nature doivent être évalués par un ou plusieurs commissaires aux
apports sont désignés en justice à la demande des fondateurs ou de l'un d'entre eux.
Depuis la loi du 22 mars 2012 il est possible de désigner le commissaire aux apport à
l’unanimité des associés. Les commissaires apprécient sous leur responsabilité, la
valeur des apports en nature. Ils établissent un rapport qui est déposé au greffe,
avec le projet de statuts. Les souscripteurs peuvent en prendre connaissance.
L'assemblée constitutive statue sur l'évaluation des apports en nature. Elle ne peut
les réduire qu'à unanimité de tous les souscripteurs (art. L. 225-8 du C. com.).
5°) Différence depuis la loi du 15 mai 2001 : les apports en industrie sont ici interdits
alors qu'ils sont permis par cette loi dans la S.A.R.L..
6°) Depuis la loi du 5 janvier 1998, il n'existe plus de valeur nominale légale.
Autrement dit, cette valeur nominale de l'action est déterminée par les statuts. De
plus, la loi du 2 juillet 1998 supprime l'obligation de mentionner la valeur nominale
dans les statuts des sociétés par actions.
*. Bien que ce genre de constitution soit plus rare que le précédent, il est encore
utilisé par les fondateurs qui n'entendent pas faire personnellement des apports trop
importants. Dès sa constitution, la société est ouverte : les fondateurs ont recours,
pour placer les actions dans le public, soit à des banques, des établissements
financiers ou des agents de change, soit à des procédés de publicité, soit aux deux
méthodes à la fois. Le Code de commerce dit que la société fait offre au public (art. L.
224-3 du C. com.).
Plusieurs étapes :
Deuxième étape : les fondateurs informent alors le public de leur projet. Pour éviter
toute publicité exagérée ou fantaisiste, le Code de commerce les oblige à publier, au
bulletin des annonces légales obligatoires (BALO), une «notice» comprenant
diverses mentions obligatoires (art. R. 225-3 du C. com.).
Cinquième étape : Une fois cette étape franchie, il ne reste plus qu'à procéder, pour
avertir les tiers, aux diverses formalités de publicité. Elles sont les mêmes pour
toutes les sociétés. L'immatriculation fait, ici comme ailleurs, apparaître la
personnalité morale : déjà dotée d'existence interne, la société accède à la vie
externe (art. L. 210-6 du C. com.).
*. Certains actes doivent être accomplis sans attendre l'immatriculation : il faut par
exemple louer un local, acheter du matériel, engager les premiers salariés. Qui va
accomplir ces actes et qui va être engagé par eux ? La réponse est fournie par le
Code de commerce, qui pose une régle générale, et qui ajoute des règles applicables
spécialement aux S.A..
RMQ : même article que pour les actes accomplis pendant la constitution d’une
S.A.R.L..
II : Les règles particulières des articles R. 210-7 et R. 210-6 C. com..
*. L'article R. 210-6 s'applique dans le cas où la S.A. est constituée sans offre au
public, le système qu'il prévoit est identique à celui que prévoit l'article R. 210-5 pour
les S.A.R.L..
*. L'article R. 210-7 s'applique, lui, dans le cas où la S.A. est constitué avec offre au
public. Il prévoit deux procédures de reprise :
- Les actes accomplis avant l'assemblée constitutive sont soumis au vote de cette
assemblée (régles des assemblées cosntitutives : même conditions que les
assemblées extraordinnaire). Si le vote est positif, l'immatriculation de la société
emportera reprise rétroactive des engagments.
- Pour les actes accomplis après l'assemblée constitutive (mais avant
l'immatriculation ), cette assemblée peut donner mandat aux premiers dirigeants. A
condition que les actes soient bien déterminés dans le mandat, l'immatriculation de la
société emportera reprise rétroactive des engagements.
*.- Cette structure fréquente est caractérisée par 3 organes essentiels : le conseil
d'administration (C.A.) (I), le Président du Conseil d'Administration (P.C.A.) (II) et le
Directeur Général (D.G.) (III).
I ) Le conseil d'administration
Le C.A. d'une S.A. est un groupe de quelques personnes qui portent le nom
d'administrateur.
1 : Le nombre d'administrateurs
Il est fixé par les statuts. Il ne peut être inférieur à 3, ni supérieur à 18 (art. L. 225-17
du C. com.).
*. La loi sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les
conseils d’administration et de surveillance du 27 janvier 2011. L’essentiel de son
dispositif, qui concerne 2000 sociétés anonymes (SA) et en commandite par actions
(SCA), est entré en vigueur en 2017 pour les sociétés cotées et en 2020 pour les
autres lorsque pour le troisième exercice consécutif à compter du 1er janvier 2017 :
elles emploient au moins 500 salariés ; elles réalisent au moins 50 millions d'euros
de chiffre d'affaires ; ou elles présentent un total de bilan supérieur ou égal à 50
millions d'euros. Les sociétés concernées doivent porter à 40 % la proportion des
membres du conseil d’administration ou de surveillance de chaque sexe. Toute
nomination intervenue en violation de ces règles précitées sera nulle mais cette
nullité n’entraînera pas celle des délibérations auxquelles a pris part le membre du
conseil ou, le cas échéant, le représentant permanent irrégulièrement désigné (C.
com. art. L 225-18-1, L 225-69-1 et L 226-4-1 nouveaux). En outre, le versement des
jetons de présence sera suspendu ; il ne pourra être rétabli, incluant l’arriéré non
versé, qu’une fois la composition du conseil devenue régulière (C. com. art. L 225-45,
al. 2 et L 225-83, al. 2 nouveaux). Le rapport de gestion devra faire état de la
suspension et du rétablissement des jetons de présence (C. com. art. L 225-102-1, al.
3 modifié).
*. Les administrateurs peuvent être une personne physique ou morale. Depuis la loi
de modernisation de l’économie du 4 août 2008 elle ne doivent plus être
obligatoirement actionnaires (art. L. 225-25 du C. com.). L'accés aux fonctions
d'administrateur est soumis à quatre conditions supplémentaires.
Première condition : une limite d'âge. Une limite, d'ailleurs très souple, a été posée.
D'après l'article L. 225-19 du C. com., les statuts doivent prévoir, pour l'exercice des
fonctions d'administeur, une limite d'âge s'appliquant soit à l'ensemble des
administrateurs, soit à un pourcentage déterminé d'entre eux. À défaut de disposition
expresse dans les statuts, le nombre des administrateurs ayant dépassé l'âge de
soixante-dix ans ne pourra être supérieur au tiers des administrateurs en fonctions.
3 : Mode de nomination
*. Si l'on fait abstraction des premiers administrateurs, qui sont désignés par les
statuts dans les sociétés ne faisant pas offre au public (art. L. 225-16 du C. com.) (il
existe donc bien des administrateurs statutaires) (avec une durée maximum de
fonction de 6 ans) ou élus par l'assemblée constitutive pour les société faisant offre
au public, les administrateurs sont élus, périodiquement, par l'assemblée ordinaire
des actionnaires, à la majorité des voix exprimées. La durée de leurs fonctions est
déterminée par les statuts. Elle ne peut dépasser six ans, mais les administrateurs
sont rééligibles (art. L. 225-18 du C. com.). Les administrateurs seront révoqués par
l'assemblée générale ordinaire (y compris s'ils ont été désignés par les statuts). Ici
contrairement aux gérants de S.A.R.L., il s'agit d'une révocation ad nutum, sans
motifs. Toute disposition statutaire contraire est nulle. Si la révocation est entourée
de mesures vexatoires en revanche, des dommages-intérêts peuvent être alloués.
C'est ce qui entoure la révocation qui peut justifier les dommages-intérêts.
4 : Droit d'information
Afin d'exercer au mieux leurs fonctions et prendre les décisions éclairées, les
administrateurs jouissent d'un droit à l'information. Ce droit a été consacré par le
législateur, c'est un droit d'origine jurisprudentiel, il est présenté à l'article L. 225-35 al.
3 du C. com.. D'après cet article, le P.C.A. ou le D.G. est tenu de communiquer à
chaque administrateur tous les documents ou informations nécessaires à
l'accomplissement de sa mission. Cette information pour être utile, doit être préalable
à la tenue du conseil. Si certains administrateurs étaient privés de ce droit, les
délibérations seraient nulles. La sanction est donc sévère.
5 : Obligations de l'administrateur
Outre une obligation générale de diligence qui pèse sur l'administrateur à l'égard de
la société, il est ici utile d'évoquer certaines obligations particulières :
- obligation de discrétion : les administrateurs y sont tenus au sujet des informations
confidentielles, ou du moins, données comme telles par le P.C.A..
- obligation de soumission à la procédure d'autorisation et d'approbation des
conventions réglementés.
- obligation de non utilisation des informations privilégiées sur la marche de la
société : l'administrateur est considéré comme un initié, ce qui signifie donc qu'il
pourrait engager sa responsabilité pénale, mais aussi civile s'il utilisé de telles
informations pour réaliser des opérations en bourse.
1 : Pouvoirs généraux
*. Les pouvoirs généraux sont très vastes. Ils s'articulent autour de trois missions
distinctes (art. L. 225-35 du C. com.) :
- le conseil détermine les orientations de l'activité de la société et veille à leur mise en
œuvre ;
- il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la société et règle par
ses délibérations les affaires qui la concernent ;
- il procède aux contrôles et vérifications qu'il juge opportuns.
Ces trois séries de missions sont de natures différentes, pour utiliser une métaphore
militaire, il y a celles relevant de la stratégie, celles relevant de la tactique et celles
relevant de la surveillance.
2 : Pouvoirs spéciaux
*. - Les pouvoirs spéciaux dérivent de textes variés. Le conseil est chargé, par
exemple, d'élire et de révoquer le président, le directeur général et les directeurs
généraux délégués ainsi que fixer leur rémunération (art. L. 225-47 du C. com.),
d'établir les documents de fin d'exercice (art. L. 232-1 du C. com.), de convoquer
l'assemblée générale (art. L. 225-103 du C. com.), d'autoriser les conventions entre
la société et un administrateur (art. L. 225-35 dernier al. du C. com.), la répartition
des jetons de présence votés par l'assemblée des actionnaires entre les
administrateurs, etc.
a : Nomination du P.C.A..
*. Le P.C.A. est choisi parmi les administrateurs (art. L. 225-47 du C. com.). Il doit
donc satisfaire à toutes les conditions exigées de ces derniers. En particulier, depuis
la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, il n’est plus nécessaire qu’il
soit actionnaire. Il doit en outre remplir quelques conditions qui lui sont propres : être
une personne physique (art. L. 225-47 du C. com.), ne pas dépasser la limite d'âge
de 65 ans sauf clause contraire des statut (art. L. 225-48 du C. com.), ne pas
cumuler plus de deux postes de P.C.A. (art. L. 225-49 du C. com.).
*.- Le P.C.A. est élu par le conseil d'administration (C.A.) (art. L. 225-47 du C. com.).
Il ne pourrait être désigné par l'assemblée des actionnaires : celle-ci élit les
administrateurs, mais ne choisit pas parmi eux celui qui sera président. Le P.C.A. est
élu pour une période qui ne peut excéder la durée de son mandat d'administrateur (6
ans au plus). Il est rééligible.
*.- Le P.C.A. étant nommé par le C.A., c'est ce dernier qui a le pouvoir de le révoquer
et il s'agit d'une révocation ad nutum (pas nécessaire d’avoir une justification, un
motif). L'assemblée générale ordinaire a un pouvoir indirect de révocation du P.C.A.,
car cette assemblée a le pouvoir de révocation des administrateurs, par conséquent
du P.C.A..
*.- Pour finir, le P.C.A. peut cumuler ce mandat social et une fonction de salarié sous
réserve de respecter les conditions de l'article L. 225-22. Ainsi, un salarié peut donc
devenir P.C.A. à condition d'occuper un emploi effectif antérieur à sa nomination en
tant qu'administrateur et qu'il existe un lien de subordination. L'existence de ce lien
sera apprécié en fonction du pourcentage d'action détenues par le P.C.A..
b : Pouvoirs du P.C.A..
En principe, la direction générale de la SA est assumée soit par le P.C.A., soit par le
D.G.. Si la direction générale est assumée par le P.C.A., celui-ci est soumis à toutes
les règles applicables au D.G.. Il cumule donc les deux fonctions.
La réforme de 2001 (loi NRE du 15 mai 2001), permet de dissocier les fonctions de
P.C.A. et de D.G.. On peut avoir dans la structure deux organes différents, le P.C.A.
d'un coté avec une personne assurant cette fonction, et de l'autre le D.G., avec une
autre personne assurant cette fonction, qui va être en charge de la gestion effective
de la société. Il s’agit de deux personnes différentes mais il est possible également
que les fonctions de P.C.A. et le D.G. soit assurées par la même personne. Ce cumul
fait revenir l'ancienne appellation de P.D.G. (président directeur général). Le choix
entre la structure dissociée (deux personnes différentes pour assurer les fonctions de
P.C.A. et de D.G. séparés), ou la structure unifiée (une personne pour assurer les
fonctions de P.C.A. et de D.G.), doit être fait dans les statuts. Sauf disposition
contraire des statuts, le C.A. peut décider à tout moment de changer de mode de
direction.
c : Rémunération du P.C.A..
*. Ce n'est pas tout : la loi permet d'attribuer au P.C.A. une rémunération qui est
déterminée par le C.A. (art. L. 225-47 al. 1 du C. com.) et non par l'assemblée des
actionnaires. La rémunération doit correspondre à un travail effectif et ne doit pas
être excessive eu égard à l'importance du service rendu (Conseil d'État, 7 mai 1980).
Depuis la réforme de la loi NRE du 15 mai 2001, l'homme fort de la S.A. est le D.G..
A lui seul il est l'organe exécutif de la société. C'est obligatoirement une personne
physique, chargée à la fois de la diriger et de la représenter. Voyons successivement
son statut (a), ses pouvoir (b) et sa rémunération (c).
a : Statut du D.G..
Si le D.G. est administrateur, les règles de révocation restent autonomes pour l'une
et l'autre fonction.
La révocation du D.G. décidée par le C.A. peut aujourd'hui donner lieu à des
dommages-intérêts, si elle est décidée sans juste motif. Il s’agit d’une révocation
pour juste motif comme pour le gérant de S.A.R.L.. Par contre, le régime de la
révocation ad nutum demeure applicable au D.G. lorsqu'il cumule cette fonction avec
celle de P.C.A..
Enfin, un D.G. non administrateur peut cumuler sa fonction avec un contrat de travail
sans autre réserve que celle de l'existence réelle de ce contrat (travail effectif et
subordonné, voir supra).
Une même personne ne peut exercer plus d'un mandat de D.G. de S.A. ayant son
siège sur le territoire français. Cette règle connaît deux exceptions. Un deuxième
mandat peut être exercé dans une autre société qui est contrôlée par celle où il
occupe son premier mandat. Un deuxième mandat peut être exercé dans une autre
société, à condition que cette dernière ne soit pas cotée.
Le D.G. peut être assisté par un ou plusieurs directeurs généraux délégués (D.G.D.).
b : Pouvoirs du D.G..
*. Le D.G. est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances
au nom de la société (art. L. 225-56 du C. com.). Les seules limites apportées à ces
pouvoirs sont les suivantes :
- d'abord, comme le C.A., et pour les mêmes raisons, le D.G. doit agir dans le cadre
de l'objet social et il ne doit pas empiéter sur les pouvoirs propres de l'assemblée des
actionnaires.
- Ensuite, le D.G. ne doit pas empiéter sur le pouvoir que la loi réserve «de façon
spéciale» au C.A.. A la différence des pouvoirs généraux, que le conseil partage
avec le D.G., les pouvoirs spéciaux sont de la compétence exclusive du C.A. : le D.G.
n'a pas le droit, par exemple, d'établir seul les documents de fin d'exercice ou de
convoquer l'assemblée générale.
- Enfin, les pouvoirs du D.G. pourraient être réduits par les statuts ou par une
décision du C.A.. Il arrive, par exemple, que le D.G. se voit interdire les aliénations
d'immeubles, les emprunts hypothécaires, les commandes trop importantes, etc.
Ces limitations de pouvoirs sont valables, à condition toutefois qu'elles n'aboutissent
pas à dénaturer la structure de la S.A..
*. Le D.G. a un dernier rôle : il représente la société dans ses rapports avec les tiers.
C'est lui qui signe les contrats au nom de la société ou qui donne délégation pour les
signer.
c : Rémunération du D.G..
*.- Qui est compétent pour fixer cette rémunération ? c'est le C.A.. Les actionnaires
sont écartés de cette décision. Il ne s'agit pas d'une convention réglementée.
*.- Le D.G. peut également être salarié, il peut recevoir un salaire, il n'y a aucune
condition particulière à respecter mais il ne faudra pas oublier que si le D.G. est
administrateurs, il devra respecter les conditions particulières applicables aux
administrateurs (antériorité du contrat de travail, limitation à 1/3 des administrateurs
salariés et la subordination et l'effectivité de l'emploi du salarié).
Par contre, il n’y a aucune règle particulière lorsque le D.G. n'est pas membre du
C.A., la règle de l'antériorité ne s'appliquera pas. Il pourra conclure un contrat de
travail avec la société qu'il dirige. Par contre, dans cette hypothèse, le contrat de
travail étant postérieur à la prise de fonction, il sera soumis à la procédure des
conventions réglementées.
I : Directoire
*. C'est un groupe de personnes dont le nombre est fixé par les statuts, entre deux et
cinq (art. L. 225-58 du C. com.). Dans les petites S.A. (capital inférieur à 150 000
euros), les fonctions dévolues au directoire peuvent être exercées par une seule
personne : le directeur général unique (D.G.U.). Attention il ne faut pas confondre le
D.G.U. avec le D.G. et le D.G.D., nous ne sommes pas dans les mêmes structures
de S.A..
*. Le directoire est nommé pour une durée fixée par les statuts, entre deux et six ans
(art. L. 225-62 du C. com.). À défaut de stipulation statutaire, la durée du mandat est
de 4 ans (art. L. 225-62 du C. com.). Bien que la loi ne le précise pas, ses membres
sont certainement rééligibles.
*. Les membres du directoire peuvent cumuler leur mandat avec un contrat de travail.
Ce contrat de travail peut avoir été conclu antérieurement ou postérieurement à la
nomination de l'intéressé au sein du directoire (art. L. 225-61 du C. com.).
b : Pouvoirs du directoire
*. Les pouvoirs du directoire, comme ceux du C.A., sont déterminés de deux façons.
- Les pouvoirs généraux : « Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toute circonstance au nom de la société » (art. L. 225-64 du C. com.). La
formule est identique à celle employée pour le C.A. et pour le D.G.. Simplement, à
côté des limites tenant à l'objet social et aux attributions de l'assemblée des
actionnaires, il convient d'ajouter celles tenant au pouvoir du C.S.. Les statuts, quant
à eux, peuvent limiter les pouvoirs généraux du directoire, par exemple en
subordonnant un certain nombre d'actes graves à l'autorisation préalable du conseil
de surveillance. Même valables, elles sont inopposables aux tiers (art. L. 225-64 al. 3
du C. com.).
- Le pouvoirs spéciaux : ils ressemblent à ceux du C.A., quoique plus réduits. Ainsi,
le directoire établit les documents de fin d'exercice (art. L. 232-1 du C. com.), il
convoque les assemblées générales d'actionnaires (art. L. 225-103 du C. com.).
*. La rémunération des membres du directoire est déterminée par le C.S. (art. L. 225-
63 du C. com.).
II : Président du directoire
*. Lorsqu'il nomme les membres du directoire, le C.S. confère à l'un d'eux la qualité
de président (art. L. 225-59 du C. com.). Celui-ci, à la différence du P.C.A. de la
structure classique, n'est pas un véritable organe de la société, car il ne dispose pas
d'un pouvoir propre de décision. Il exerce cependant trois sortes d'attribution :
- d'une part, il préside les séances du directoire, ce qui lui permet parfois d'exercer
une influence prépondérance sur cet organisme.
- d'autre part, il représente la société dans ses rapports avec les tiers (art. L. 225-66
al. 1 du C. com.).
- enfin, bien que la loi soit muette sur ce point, le président du directoire assume
certainement la direction générale de la société : tous les salariés de l'entreprise lui
sont hiérarchiquement subordonnés. Ce rôle convient mieux à une personne
physique qu'à un organe collégial comme le directoire.
Les membres du C.S. sont, comme les administrateurs, élus par l'assemblée des
actionnaires (art. L. 225-75 du C. com.). Tout ce qui concerne la durée des fonctions
en particulier le mode de révocation (ad nutum) (art. L. 225-75 du C. com.), la
procédure des séances (art. L. 225-82 du C. com.), la rémunération des membres
(art. L. 225-83 du C. com.), les procédures dès lors que l'on est en dessous des
minima légaux ou statutaires est identique à ce qui a déjà été dit à propos du C.A.
(voir supra).
*. Les membres du C.S. peuvent cumuler leur mandat avec un contrat de travail. Ce
contrat de travail peut avoir été conclu antérieurement ou postérieurement à la
nomination de l'intéressé au sein du C.S. (art. L. 225-85 du C. com.). Par ailleurs, la
conclusion du contrat de travail d'un membre du C.S. en fonction constitue une
convention réglementée. Les formalités des articles L. 225-86 et suivants du C. com.
doivent être respectées (voir infra).
L'emploi doit être effectif et le nombre des salariés de doit pas dépasser le tiers du
nombre total des membres du C.S.. Tout ceci ressemble aux dispositions concernant
les administrateurs. Notons une règle particulière : le cumul avec la qualité de
membre du directoire est interdit.
*. Elle est exactement calquée sur celle des administrateurs. La loi n'autorise que
deux catégories de rémunération :
- d'une part, une rémunération (es jetons de présence), somme fixe déterminée
chaque année par l'assemblée des actionnaires (art. 225-83 du C. com.) ;
- d'autre part, des rémunérations exceptionnelles allouées par le C.S. aux membres
qu'il charge de missions ou de mandats particuliers (art. 225-84 du C. com.).
Depuis la loi du 11 février 1994, les membres du C.S. peuvent recevoir un salaire au
titre d'un contrat de travail.
C : Assemblée générale des actionnaires
*. Les assemblées générales (A.G.) sont celles qui réunissent tous les actionnaires
sans exception.
Après l'étude des règles communes à toutes les assemblées générales (I), il faudra
distinguer entre les deux catégories, assemblée ordinaire et assemblée
extraordinaire (II).
*.- Les actionnaires peuvent être représentés lors des assemblées. Le droit pour un
actionnaire de se faire représenter aux AG est d'ordre public (art. L. 225-106, al. 5).
Les statuts ne peuvent donc pas exclure ou, ce qui reviendrait au même, prévoir que
les assemblées seront composées des seuls actionnaires présents. Les actionnaires
jouissent ainsi du droit absolu de désigner un mandataire chargé d'assister à
l'assemblée et d'y voter en leur nom. Un actionnaire ne peut se faire représenter que
par un autre actionnaire, par son conjoint et depuis le 1 janvier 2011 aussi par un
partenaire pacsé pour les sociétés cotées et non cotées. De plus pour les sociétés
cotées, par aussi toute personne (morale ou physique) de son choix (L. 225-106, I, al
1 et 2). Cette disposition de l'article L. 225-106, I, al 1 et 2 est impérative, toute clause
contraire étant réputée non écrite. Il s'ensuit que les statuts ne peuvent ni permettre à
un actionnaire de se faire représenter par toute personne de son choix, ni interdire à
un actionnaire de se faire représenter par son conjoint ou un partenaire pacsé, même
si celui-ci n'est pas personnellement actionnaire.
Seul l'actionnaire peut donner mandat. Le mandat est donné pour une seule
assemblée. Ainsi, le mandat permanent se trouve prohibé.
On notera depuis la loi du 19 juillet 2019 que la présence d’un CAC n’est plus
obligatoire. Il est obligatoire si l’un des deux seuils suivant est dépassé (même que
pour la SARL) :
- total bilan 8 000 000 euros
- total CA : 4 000 000 euros
- Total salaries < à 50.
a : Assemblée ordinaire
*. L'assemblée ordinaire prend les décisions qui ne modifient pas les statuts mais qui
sont trop importantes pour être laissées aux organes de direction. Elle se réunit au
moins une fois par an, à la fin de l'exercice. Elle peut, si le besoin s'en fait sentir, se
réunir à d'autre occasion : on parle alors d'«assemblée ordinaire réunie
extraordinairement ».
*. L'assemblée ordinaire a deux rôles essentiels, qui sont exercés tous les ans :
- elle approuve (ou désapprouve) la gestion de l'exercice écoulé ; les actionnaires
sont éclairés par un rapport du conseil d'administration ou du directoire, et par un
autre, des commissaires aux comptes (C. com. art. L. 225-100) : dans les sociétés à
directoire, les actionnaires sont en outre éclairés par les observations du conseil de
surveillance ;
- l'assemblée décide l'affectation des bénéfices (C. com. art. L. 232-12).
*. En dehors de là, l'assemblée ordinaire est compétente pour prendre, avec une
périodicité plus ou moins grande, toute une série de décisions :
- elle nomme et révoque les administrateurs (C. com. art. L. 225-18) ou les membres
du conseil de surveillance (C. com. art. L. 225-75) ;
- elle nomme les commissaires aux comptes (C. com. art. L. 225-228) ;
- elle approuve (ou désapprouve) les conventions passées par la société avec ses
dirigeants (C. com. art. L. 225-40) ;
- elle autorise les émissions d'obligations (C. com. art. L. 225-100 dernier al. ) ;
- elle prend des décisions que les statuts soustraient au pouvoir du conseil
d'administration ou du directoire : de telles clauses, nous le savons, sont
inopposables aux tiers.
*. Les décisions de l'assemblée ordinaire sont prises aux conditions suivantes (C.
com. art. L. 225-98) :
- quorum : Les actionnaires présents ou représentés doivent posséder au moins le
quart des actions. Si ce quart n'est pas atteint, une seconde convocation est envoyée,
et la nouvelle assemblée se tient sans condition de quorum.
- Majorité : l'assemblée statue à la majorité ordinaire des voix exprimées. Les voix se
comptent d'après le nombre d'actions détenues par les actionnaires présents ou
représentés. Un petit nombre d'actionnaires peut donc emporter la décision, profitant
de l'absentéisme des autres.
b : Assemblée extraordinaire
*. L'assemblée extraordinaire, elle, prend toutes les décisions qui modifient les
statuts (C. com. art. L. 225-96) : augmentation ou réduction de capital, transformation
de la société, dissolution anticipée, fusion avec une autre société, etc. Elle se réunit
donc sans aucune périodicité, au gré des besoins. Il est commode en pratique de
faire d'une pierre deux coups en convoquant les actionnaires en même temps à
l'assemblée ordinaire et à une assemblée extraordinaire.
*. Cette protection constitue l'une des dominantes du droit des sociétés anonymes.
Contre les abus possibles, la loi et la jurisprudence ont élaboré diverses règles, que
l'on peut répartir en quatre catégories : information (I), participation (II), contrôle (III),
sanctions (IV).
*. L'information est le préalable de toute protection : si l'on veut que les actionnaires
participent à la gestion, qu'ils contrôlent les dirigeants et qu'ils puissent
éventuellement les sanctionner, il faut d'abord les mettre au courant de la marche de
l'entreprise. Or, les dirigeants sont portés à dévoiler le moins de choses possibles. La
loi met donc à leur charge un véritable devoir d'information.
*. C'est surtout à l'occasion des assemblées que l'information est fournie aux
actionnaires. Lors de l'assemblée annuelle, le conseil d'administration (ou le
directoire) doit présenter les comptes annuels et le rapport de gestion de l'exercice
écoulé (C. com. art. L. 232-1). Ces documents sont obligatoires dans toutes les S.A..
*. Encore faut-il que les actionnaires aient le temps de lire ces documents avant le
jour de l'assemblée, de réfléchir et éventuellement de prendre conseil. D'où les
règles suivantes :
- d'une part, dès la convocation et jusqu'au cinquième jour avant la réunion, tout
actionnaire peut demander l'envoi des documents qui seront présentés à
l'assemblée ; la société est tenue de procéder à cet envoi avant la réunion et à ses
frais (C. com. art. L. 225-88) ;
- d'autre part, à compter de la convocation, tout actionnaire a le droit de prendre
connaissance de ces documents au siège social de la société (C. com. art. R. 225-
89).
*. Les actionnaires minoritaires ont le droit, comme tous les actionnaires, d'assister
aux assemblées générales (voir supra). En fait, ce contrôle direct s'exerce peu, en
raison de l'absentéisme des petits actionnaires. Le contrôle permanent est surtout un
contrôle indirect. Il est confié à trois organes : le conseil de surveillance, les
commissaires aux comptes et le comité d’audit
*. Pour les S.A. ayant un ou plusieurs commissaires aux comptes (C. com. art. L.
225-218) : leur mission, plus précise que celle du conseil de surveillance, consiste à
vérifier la situation financière de la société, et spécialement sa comptabilité (C. com.
art. L. 225-235). Cette vérification donne lieu à un rapport qui est soumis à
l'assemblée annuelle, de façon que les actionnaires soient informés avant de voter.
b : Contrôles occasionnels
*. En certains cas, le danger couru par les actionnaires minoritaires est si grand que
le contrôle permanent ne suffit pas. La loi a donc organisé deux types de procédures,
utilisables occasionnellement, et de nature à renforcer le contrôle. A ces deux
procédures spéciales on ajoutera une procédure de droit commun.
1 : Procédures spéciales
*. La première procédure spéciale est celle dite des conventions réglementées : ces
conventions doivent être préalablement autorisées par le conseil d'administration (C.
com. art. L. 225-38) ou de surveillance (C. com. art. L. 225-86). Une fois qu'elles ont
été conclues, elles donnent lieu à un rapport spécial des commissaires aux comptes
et doivent être soumise à l'approbation de l'assemblée annuelle (C. com. art. L. 225-
40 et L. 225-88). Nous reviendront sur ces convention plus en détail dans le F (voir
infra).
*.- A défaut de pouvoir obtenir la nomination d'un expert de gestion sur le fondement
de l'article L. 225-231 du C. com., il est possible de recourir à l'expertise in futurum,
appelée également expertise préventive ou encore référé probatoire. L'article 145 du
C.P.C. dispose que « s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout
Prozac la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures
d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout
intéressé». C’est au Tribunal d’apprécier souverainement s’il existe ou pas un motif
légitime pour ordonner la mesure d’instruction sollicitée (Cass. com., 4 décembre
2007, n°05-19.643).
*. Les tribunaux sont allés plus loin : ils acceptent de prononcer la nullité, même si
toutes les conditions légales ont été respectées, lorsque le décision a été prise dans
le but d'avantager les majoritaires par rapport aux minoritaires (Com. 6 février 1957,
GAJC, n° 66, obs. Noirel). Il y a abus de majorité. Ce serait le cas, par exemple,
d'une décision de l'assemblée accordant une rémunération excessive aux
administrateurs. Cette jurisprudence se fonde sur un principe général : celui de l'abus
de pouvoir. Elle doit cependant être maintenue dans des limites étroites car, poussée
trop loin, elle remettrait en cause la validité de la plupart des décisions.
1 : La responsabilité civile.
Point déjà traité en cours en présentiel. Trois sortes d'actions sont possibles :
- l’action sociale
- l’action individuelle
- et la responsabilité vis-à-vis des tiers.
Tel peut être le cas s'ils n'ont pas apporté la diligence voulue à l'exécution de leur
mission de contrôle, ou s'ils ont donné à la légère les autorisation sollicitées par le
directoire, ou encore, s'ils ont commis des fautes dans l'accomplissement des
missions particulaires qui ont pu leur être confiées.
Ils doivent révéler, à l'assemblée générale, sous peine d'en être civilement
responsable, les délits commis par les membres du directoire dont ils ont eu
connaissance (C. com. art. L. 225-257).
*.- Les dirigeants sont menacés d'une autre sanction, plus redoutable : ils peuvent,
en certains cas, être pénalement responsables. Le droit pénal tient encore une large
place dans la législation française des S.A., malgré un phénomène marqué ces
dernières années de dépénalisation. Certains délits concernent des agissements
précis : empêcher un actionnaire de voter (C. com. art. L. 242-9 ), omettre de réunir
l'assemblée ordinaire (C. com. art. L. 242-10), utiliser les informations sur la marche
de l'entreprise pour spéculer en Bourse (ord. n° 67-833 du 28 septembre 1967, art.
10-1), etc. Mais ces incriminations précises n'auraient pas suffi, car le principe
d'interprétation stricte, qui prévaut en droit pénal, aurait empêché de punir les
agissements non exactement prévus par la loi. Aussi, cette dernière a défini deux
délits d'application plus générale, et d'ailleurs très voisins l'un de l'autre : l'abus des
biens sociaux (C. com. art. L. 242-6, 3°) et l'abus des pouvoirs sociaux (C. com. art.
L. 242-6, 4°). Ces deux délits, spécialement le premier, ont donné lieu à une
jurisprudence abondante. Ils supposent la mauvaise foi du dirigeant : celui-ci savait
que l'usage qu'il faisait de ses pouvoirs était contraire aux intérêts de la société
(Cass. crim. 16 janvier 1989).
*. Les actionnaires mécontents peuvent révoquer les dirigeants. Le principe est que
le droit de révoquer appartient à l'organe qui a le droit de nommer : les
administrateurs sont révoqués par l'assemblée ordinaire (C. com. art. L. 225-18), le
P.C.A. par le conseil d'administration (C. com. art. L. 225-47), le D.G. par le conseil
d'administration, les membres du Directoire par l'assemblée générale des
actionnaires sur proposition du C.S. mais aussi directement par le C.S., et les
membres du C.S. par l'assemblée ordinaire.
Deux exceptions sont apportées, en sens inverse l'une de l'autre : les conventions
libres d’un côté, de l’autre les conventions interdites.
Troisième type : celles entre une SA et une société (peu importe la forme sociale)
contrôlant une dernière société (peu importe la forme sociale) actionnaire de la SA et
détenant de plus d’un dixième des droits de vote de cette SA.
Quatrième type : les engagements correspondant à des éléments de rémunération,
des contreparties financières ou des avantages dus ou susceptibles d'être dus à
raison de la cessation ou du changement de fonctions, ou postérieurement à celles-ci
et pris au bénéfice des dirigeants sociaux par la société ou par des sociétés du
groupe auquel elle appartient, ainsi qu'au bénéfice des salariés du groupe lorsqu'ils
accèdent à l'un de ces mandats.
S'y ajoute les rémunérations exceptionnelles allouées par le CA pour des missions
ou mandats confiées à des administrateurs.
L'intéressé ne peut pas prendre part au vote et ses vois sont décomptées du calcul
du quorum.
Deux possibilités :
- si l'AG approuve la convention : elle produit ses effets à l'égard des tiers et ses
éventuelles conséquences préjudiciables à la société ne pourront pas être mises à la
charge de l'intéressé.
- si l'A.G. désapprouve la convention : elle produit quand même ses effets à l'égard
des tiers mais les conséquences préjudiciables à la société peuvent être mises à la
charge de l'intéressé et éventuellement des membres du C.A. ou du C.S..
Il s'agit également d'une nullité relative : elle ne peut être invoquée que par la société
et non par le cocontractant.
Cette nullité peut être couverte par un vote de l'AG intervenant sur « rapport spécial »
du CAC exposant les motifs du non respect de la procédure (art. L 225-42, al. 3 du
C. com.).
Il ne peut donc pas y avoir régularisation de la convention s'il n'y a pas eu de rapport
spécial ou si le rapport est insuffisant et notamment s'il n'expose pas les clauses
essentielles de la convention litigieuse ni les circonstances à raison desquelles la
procédure d'autorisation n'a pas été suivie.
Conclues à des conditions normales : l’opération ne doit pas être réalisée à des
conditions préférentielles (dans notre exemple, si l’administrateur est facturé pour le
déménagement au même prix que tout autre client, l’opération est conclue à des
conditions normales).
Cette dérogation est applicable tant au niveau de la société mère qu'au niveau de la
filiale.
4° Obligation d’information.
La loi Pacte élargit le champ d’application de l’obligation pour les SA et SCA, cotées
ou non cotées sur un marché réglementé, de mentionner dans leur rapport sur le
gouvernement d’entreprise les conventions non courantes conclues entre (C. com.
art. L 225-37-4 modifié) :
– d’une part, l’un des mandataires sociaux ou l’un des actionnaires disposant d’une
fraction des droits de vote supérieure à 10 % d’une SA ou d’une SCA ;
– et d’autre part, une autre société contrôlée par la SA (ou la SCA) au sens de
l’article L 233-3 du Code de commerce qui inclut plusieurs formes de contrôle, dont le
contrôle de fait. Auparavant, seules les filiales au sens de l’article L 233-1 du Code
de commerce étaient visées, c’est-à-dire les sociétés dont la SA ou SCA possède,
directement ou indirectement, plus de la moitié du capital.
la loi Pacte prévoit en outre, pour les SA et SCA dont les titres financiers sont cotés
sur un marché réglementé, l’obligation de fournir, dans leur rapport sur le
gouvernement d’entreprise, la description de la procédure mise en place par le
conseil d’administration permettant d’évaluer régulièrement si les conventions portant
sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales remplissent bien
ces conditions (C. com. art. L 225-37-4 modifié).
*.- On notera à titre subsidiaire que la loi Pacte prévoit l’obligation pour les SA et SCA
cotées sur un marché réglementé de publier sur leur site internet certaines
informations (qui restent à définir par décret) relatives aux conventions réglementées
au plus tard au moment de leur conclusion (C. com. art. L 225-40-2 créé par la loi
précitée). Ces informations devraient être les suivantes (Dir. UE 2017/828 art. 9
quater, 2) :
– nature de la relation avec l’intéressé ;
– nom des parties ;
– date et valeur de la transaction ;
– et toute autre information nécessaire pour évaluer si la transaction est juste et
raisonnable du point de vue de la société et des actionnaires, y compris les
actionnaires minoritaires.
*.- La S.A.S. a été crée par la loi du 3 janvier 1994. Elle se caractérise par sa grande souplesse,
contrairement à la S.A., car la priorité a été donnée à la liberté contractuelle des associés. Elle
a fait l'objet de modifications importantes lors de l'adoption de la loi du 12 juillet 1999 sur
l'innovation et la recherche.
Son régime juridique est fixé par les articles L. 227-1 à L. 227-20 et L. 244-1 à L. 244-4 du C.
com.. En outre comme toute société commerciale, elle est soumise aux règles générales des
articles 1832 à 1844-17 du C. civ. et aux dispositions commune à toutes les sociétés
commerciales figurant dans le livre II du C. com. (art. L. 210-1 à L. 210-9 et L. 232-1 à L.
237-31). S'agissant d'une société par actions, elle est soumise aussi aux dispositions générales
visant ces sociétés (C. com. art. L. 224-1 à L. 224-3) et aux règles concernant les valeurs
mobilières émises par elles (C. com. art. L. 228-1 à L. 228-106). Enfin, l'article L. 227-1 du C.
com. dispose que dans la mesure où elles sont compatibles avec les textes propres à la S.A.S.,
les règles des S.A. lui sont applicables à l'exception de celles visant, d'une part, la direction et
l'administration de la société, d'autre part, les assemblées d'actionnaires (C. com. art. L. 225-
17 à L. 225-126) ainsi que de certaines dispositions relatives à la transformation de la société
(C. com. art. L. 225-243).
Cette étude de la S.A.S. sera menée comme celle de la société anonyme en deux points :
- constitution (§ 1),
- fonctionnement (§ 2).
*.- La SAS est une forme de société par actions qui s'ajoute à la société anonyme et à la
société en commandite par actions (voir infra). Il s’agit donc d’une société commerciale par
sa forme quel que soit son objet, civil ou commercial. Comme pour toute autre société, cet
objet doit être possible et licite.
Il est interdit à la S.A.S. de faire offre au public pour le placement de ses titres (C. com. art. L.
227-2).
Elle peut être constituée entre des personnes physiques ou morales et ne comprendre qu'un
seul associé. Il y a donc aussi la société par actions simplifiée unipersonnelle (S.A.S.U.). Il
n’est pas fixé de maximum au nombre des associés, mais en raison du fort intuitu personae
qui la caractérise, la S.A.S. ne regroupe le plus souvent que peu d’associés. Notons que le
terme associé a été préféré par le législateur à celui, pourtant plus exact, d'actionnaires.
*.- Les apports peuvent être effectués soit en numéraire, soit en nature, et depuis la loi de
modernisation de l’économie du 4 août 2008, soit en industrie.
2
Les actions représentatives d’apports en numéraire peuvent n’être libérées que de la moitié de
leur valeur nominale, le surplus devant être versé, en une ou plusieurs fois, dans un délai de
cinq ans à compter de l’immatriculation de la société, sur appel de fonds des dirigeants
sociaux.
*.- Les apports en nature obéissent aux règles présentées pour les S.A. en particulier par
l’intervention d’un commissaire aux apports.
Cependant depuis la loi du 9 décembre 2016, il est désormais possible aux actionnaires d'une
SAS, à l'instar des associés d'une SARL, de ne pas avoir à nommer un commissaire aux
apports et ce dans deux hypothèses :
- Tout d'abord, selon l'alinéa 5 de l'article L. 227-1, les futurs actionnaires pourront décider à
l'unanimité de ne pas recourir à un commissaire aux apports, à la double condition que la
valeur d'aucun apport en nature n'excède 30 000 € et que la valeur totale de l'ensemble des
apports en nature non soumis à l'évaluation d'un commissaire aux apports n'excède pas la
moitié du capital.
- La deuxième hypothèse est identique à celle que la loi a établie au profit des EURL. Un
associé unique, personne physique qui exerçait une activité professionnelle en nom propre
avant la constitution de la SASU, pourra se passer des services d'un commissaire aux apports
en apportant des éléments qui figuraient dans le bilan de son dernier exercice.
*.- Concernant les apports en industrie, les statuts devront déterminer les modalités de
souscription et de répartition de ces actions inaliénables.
La valeur nominale des actions peut être fixée dans les statuts mais ce n’est pas obligatoire.
*.- La S.A.S. doit être désignée par une dénomination sociale. Cette dénomination sociale
peut comporter le nom d’un ou plusieurs associés (C. com. art. 224-1 al.2). Elle peut aussi
être purement fantaisiste. Tous les actes et documents émanant de la société et destinés aux
tiers doivent indiquer la dénomination sociale, précédée ou suivie immédiatement des mots
«société par actions simplifiée» ou des initiales «SAS» et de l’énonciation du montant du
capital social.
*.- La durée de la société qui ne peut excéder 99 ans doit être indiquée dans les statuts (C.
com. art. L. 210-2).
§2 : Fonctionnement.
A : La direction.
*.- Les associés jouissent d’une totale liberté pour fixer dans leurs statuts la composition de
l’organe de gestion de la S.A.S. et les règles de fonctionnement de cet organe. Toutefois, la
loi envisageant la représentation de la société par un «président», il en résulte que l’organe de
gestion doit nécessairement comprendre un président et qu’il n’est pas possible d’attribuer la
qualité de président à plusieurs dirigeants de la S.A.S.. L’utilisation d’un système de
coprésidence est donc exclu.
*.- Sous ces réserves, les statuts peuvent prévoir soit un dirigeant unique, le président, soit un
organe collégial (souvent nommé en pratique comité de direction ou conseil d’administration),
composé d’un président et d’autres dirigeants, dont ils doivent alors fixer avec précision la
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*.- Les statuts doivent aussi préciser les conditions dans lesquelles sont prises les décisions de
l’organe collégial : modalités de convocation des dirigeants, lieu de réunion, quorum et
majorité, possibilité ou non de se faire représenter et, dans l’affirmative, dans quelles
conditions, etc.
*.- Les statuts mettent parfois en place un conseil de surveillance chargé de contrôler la
gestion du dirigeant unique ou de l’organe de gestion collégial et de rendre compte de la
gestion de la société.
B : Les dirigeants
I) Nomination
*.- Sauf clause contraire des statuts, les dirigeants et notamment le président peuvent être des
personnes morales.
*.- Sauf disposition contraire des statuts, le dirigeant personne physique peut cumuler ses
fonctions avec un contrat de travail sans autres conditions que celles résultant de l’existence
d’un lien de subordination avec la société et de la constatation d’un emploi effectif. Toutefois,
l’attribution d’un contrat de travail à un dirigeant en fonction ainsi que les modifications
apportées à ce contrat en cours de mandat constituent des conventions réglementées.
*.- Il n’existe aucun texte interdisant ou réglementant le cumul de mandats dans les S.A.S.. Le
dirigeant d’une telle société peut donc librement cumuler son mandat avec d’autres exercés
dans ce type de société, sauf disposition contraire des statuts. Sous cette réserve, le président
de S.A.S. peut ainsi diriger autant de S.A.S. qu’il le désire, à condition toutefois d’être en
mesure d’assumer l’ensemble de ses fonctions de façon effective.
En outre, il n’y a pas lieu de tenir compte de cette fonction pour l’application des règles
relatives à la limitation des cumuls de mandats de président, de directeur général,
d’administrateur, de membre du directoire ou du conseil de surveillance d’une société
anonyme (voir supra).
*.- Les statuts peuvent valablement imposer des conditions particulières pour devenir
dirigeant de la société, conditions qui peuvent d’ailleurs être différentes selon qu’il s’agit du
président ou d’un autre dirigeant : qualité d’associé, participation minimale dans le capital,
compétence technique particulière, limite d’âge, incompatibilité avec une ou plusieurs autres
activités, nécessité d’être une personne physique....
*.- Les modalités de désignation du président comme celle des autres dirigeants sont
librement fixées par les statuts. La nomination des dirigeants ne faisant pas partie des mesures
qui requièrent une décision collective des associés, rien ne s’oppose à ce qu’il soit
statutairement convenu qu’elle sera valablement décidée par un associé déterminé, un groupe
d’associés à l’exclusion des autres, un organe collégial de direction ou même par un tiers non
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associé ; il peut encore être prévu que l’associé majoritaire sera automatiquement président de
la société.
*.- Comme dans toute autre forme de société, les fonctions de président ou de dirigeant d’une
SAS prennent fin :
- par l’arrivée du terme ;
- par l’incapacité ou l’interdiction de gérer ;
- par le décès ou, s’il s’agit d’une personne morale, par la dissolution ;
- par la transformation ou la dissolution de la société.
*.- Elles prennent fin également par l’application d’une clause statutaire ainsi que par la
révocation ou la démission de l’intéressé.
Clauses statutaires : les statuts peuvent prévoir qu’un certain nombre d’événements
entraîneront automatiquement la cessation des fonctions du président ou des autres
dirigeants : par exemple, la perte de la qualité d’associé quelle qu’en soit la cause ou la
réduction de la participation de l’intéressé en dessous d’un seuil déterminé, le changement de
contrôle de la société dirigeante, la survenance de telle ou telle condition liée à l’activité
économique de la société, etc...
Révocation : les condition dans lesquelles le président et les autres dirigeants peuvent être
relevés de leurs fonctions sont, dans le silence de la loi, librement fixées par les statuts tant en
ce qui concerne les causes de la révocation que les modalités selon lesquelles celle-ci peut
être prononcée.
Ainsi, il peut être prévu une possibilité de révocation sans que l’auteur de celle-ci ait à fournir
un quelconque motif (révocation ad nutum) ou au contraire la nécessité d’un juste motif. Mais
l’usage abusif du droit de révocation, par exemple son exercice dans des conditions
injurieuses ou vexatoires pour le dirigeant évincé peut être sanctionné par l’allocation de
dommages-intérêts puisqu’il est de règle d’ordre public que nul ne peut abuser de son droit.
De plus, même en cas de révocation ad nutum, le principe des droits de la défense doit être
respecté : la révocation ne peut être prononcée qu’après que l’intéressé a été mis en mesure de
présenter ses observations.
Quant à l’organe compétent pour décider la révocation ce peut être la collectivité des associés
statuant à des conditions de majorité déterminées, ou l’organe de contrôle s’il en existe, ou un
groupe d’associés, ou l’associé majoritaire ou même un tiers non associé. Les statuts doivent
également s’il convient ou non de respecter un délai de préavis.
*.- Le président représente la société à l’égard des tiers (C. com. art. L. 227-6, al. 1). Cette
disposition est impérative. Les statuts ne peuvent donc pas retirer au président cette qualité de
représentant légal de la S.A.S. qui constitue un élément de sécurité juridique pour les tiers qui
traitent avec la société.
*.- Le président est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au
nom de la société dans la limite de l’objet social (C. com. art. L. 227-6, al. 1).
Toutefois, dans les rapports entre associés, les statuts peuvent limiter les pouvoirs du
président et prévoir, par exemple, que certaines opérations déterminées sont subordonnées à la
consultation ou à l’autorisation préalable de tel associés ou groupe d’associés ou de tel organe
de la société (dont il convient alors de fixer, également dans les statuts, le mode de
nomination et les conditions de fonctionnement) ou encore que les engagements dépassant un
certain montant doivent être soumis à une double signature.
*.- Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du président qui
ne relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte
dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu
que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
*.- Concernant les autres dirigeants autre que le président, aucune disposition légale ou
réglementaire ne détermine l’étendue des pouvoirs des dirigeants de S.A.S. autres que le
président. Ces pouvoirs doivent être fixés avec précision dans les statuts.
*.- Si les statuts instituent un organe collégial de direction, ils doivent définir l’étendue de ses
missions en fonction du rôle que les associés veulent le voir jouer dans le cours de la vie
sociale.
En tout état de cause, un tel organe n’est investi d’aucun pouvoir de représenter la société à
l’égard des tiers.
*.- Les décisions suivantes doivent être prises collectivement par les associés (C. com. art. L.
227-9, al. 2) :
- augmentation, amortissement ou réduction du capital ;
- fusion ou scission auxquelles il convient d’ajouter les apports partiels d’actif soumis au
régime des scissions ;
- nomination des C.A.C. ;
- approbation des comptes annuels et affectation des bénéfices ;
- dissolution ;
- transformation en une société d’une autre forme.
*.- Pour toutes les autres décisions, par exemple la nomination du président et des autres
dirigeants sociaux, le transfert du siège social, le changement de dénomination, l’émission
d’obligation, etc... une décision collective n’est pas imposée, celle-ci n’étant requise que si
elle est prévue par les statuts (C. com. art. L. 227-9, al. 1).
*.- Les statuts déterminent librement les conditions et les formes dans lesquelles sont prises
les décisions collectives des associés : consultation en assemblée ou par correspondance, par
visioconférence, par télécopie ou autres moyens modernes de télétransmission .... Les statuts
peuvent aussi prévoir, par exemple, que certaines décisions devront obligatoirement être
prises en assemblée, les autres faisant l’objet, au choix du président ou de l’initiateur de la
consultation, d’une consultation par correspondance, d’une assemblée ou d’un acte.
C’est les statuts qui précisent également l’organe compétent pour convoquer l’assemblée
générale.
En fonction du ou des modes de consultation retenus, les statuts doivent préciser les
conditions dans lesquelles s’exercera le droit de vote des associés et l’étendue des
informations qui leur seront communiquées en vue de la décision à prendre.
En cas de réunion d’une assemblée, les statuts doivent fixer le délai et le mode de convocation
des associés, celle-ci pouvant être verbale et sans délai mais, dans ce cas, les dirigeants
devront se ménager la preuve de la réalité de la convocation.
La représentation, par un autre associé ou même par un tiers, est librement organisée par les
statuts
Les conditions d’adoption des décisions collectives sont librement fixées par les statuts (C.
com. art. L. 227-9 al. 1). Ceux-ci déterminent notamment à quelles conditions de majorité
sont prises ces décisions, observation faite qu’il est possible de prévoir des conditions
différentes selon la nature ou l’importance des décisions à prendre.
D) Les associés.
*.- Conformément à l’art. L. 227-1 al. 3 du C. com., les dispositions légales relatives au droit
de communication des actionnaires et aux assemblées générales dans les sociétés anonymes
sont écartées du régime applicable aux S.A.S..
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Les associés de S.A.S. ne pouvant exercer leurs pouvoirs qu’en pleine connaissance de cause,
il appartient aux statuts ou, à défaut, aux dirigeants sociaux de mettre en place les moyens les
plus appropriés à la prise de décision, le cas échéant en s’inspirant des règles de la SA
relatives au droit de communication des comptes sociaux et du rapport de gestion en vue de
l’approbation des comptes annuels.
*.- Tout associé a le droit de participer aux décisions collectives. Il s’agit d’un droit
fondamental auquel les statuts ne peuvent pas déroger (C. civ. art. 1844, al. 1 et 4). Ainsi,
même l’associé qui ne peut pas voter doit être mis en mesure de participer à la décision dès
lors que celle-ci relève de la collectivité des associés. Outre le droit de participer aux
décisions collectives, l’associé a, en principe, celui d’y voter.
*.- L’associé ne répond du passif social que dans la mesure de son apport.
E) La dissolution.
*.- Les causes de dissolution communes à toutes les sociétés (arrivée du terme, réalisation ou
extinction de l’objet, liquidation, clause statutaire, décision des associés, dissolution
judiciaire) applicables aux S.A.S.. Toutefois, la réunion de toutes les actions dans une même
main n’est pas susceptible d’entraîner la dissolution de la société (C. com. art. L. 227-4). Dans
ce cas, l’associé unique est immédiatement soumis au régime des S.A.S. unipersonnelle.
Par ailleurs les associés peuvent, en toute hypothèse, décider la dissolution anticipée de la
société.
*.- Une personne physique ou morale peut créer, par un acte unilatéral de volonté, une société
par actions simplifiée dont elle est l’unique associé.
La S.A.S.U. peut également résulter de la réunion dans une même main de toutes les actions
d’une S.A.S., cette réunion n’étant pas une cause de dissolution judiciaire de ce type de
société (C. com. art. L. 227-4).
*.- L’associé unique peut se désigner lui-même comme président de la S.A.S. ou confier cette
fonction à un tiers, personne physique ou morale.
*.- L’associé unique exerce les pouvoirs dévolus à la collectivité des associés dans les S.A.S.
pluripersonnelles (C. com. art. L. 227-1 al. 2).
*.- Une S.A.S. peut ainsi devenir unipersonnelle puis redevenir pluripersonnelle sans autres
formalités que celles relatives aux cessions d’actions ou aux augmentations de capital.
De même, une S.A.S. peut être constituée de manière unipersonnelle puis devenir
pluripersonnelle.
*.- Pour la dissolution de la S.A.S.U., comme pour l’E.U.R.L., il convient de distinguer selon
que l’associé unique de la SAS est une personne physique ou une personne morale. S’il s’agit
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d’une personne physique, la S.A.S. dissoute doit être mise ne liquidation dans les conditions
de droit commun. En revanche, si l’associé unique est une personne morale, il s’agit d’une
transmission universelle du patrimoine.
*.- Intérêt du choix de cette structure : pouvoir faire appel à des financements extérieurs sans
pour autant perdre le contrôle de l'entreprise : tel est l'atout principal de la société en
commandite par actions.
*.- La société en commandite par actions (S.C.A.) est désignée par une dénomination sociale,
à laquelle peut être incorporée le nom d’un ou plusieurs associés. Cependant, le nom des
associés commanditaires ne peut y figurer.
*.- La S.C.A. est composée de deux catégories distinctes d’associés : les commandités et les
commanditaires. Il faut au moins un associé commandité et trois associés commanditaires. Il
n’y a pas de maximum fixé par la loi. Les associés peuvent être des personnes physiques ou
morales. Ils peuvent être français ou étrangers.
Les associés commandités ont la qualité de commerçant. Ainsi, ils sont responsables
indéfiniment et solidairement des dettes de la société.
*.- Le capital social est divisé en actions et composé uniquement des actions des
commanditaires. Les parts des associés commandités qui n’ont pas la qualité de
commanditaire (c’est-à-dire n’ont pas souscrit des actions) ne concourent pas à la formation
du capital social. La loi fixe le capital minimum à 37 000 euros.
*.- Les actions représentant les apports en numéraire doivent être libérées de la moitié au
moins de leur valeur nominale. La libération du surplus intervient en une ou plusieurs fois,
dans un délai maximum de cinq ans à compter de l’immatriculation au R.C.S.. Au contraire,
les actions représentant les apports en nature doivent libérées intégralement.
*.- Seuls les associés commanditaires sont tenus de faire apport à la société. Ces apports
peuvent être en numéraire ou en nature.
Seuls les associés commandités peuvent faire des apports en industrie. Ces apports ne
concourent pas à la formation du capital social.
L’intervention d’un commissaire aux apports est obligatoire en cas d’apports en nature, et leur
évaluation doit être indiquée dans les statuts.
*.- La S.C.A. est gérée par un ou plusieurs gérants. Les premiers gérants sont désignés par les
statuts. Il peut s’agir d’une personne physique ou d’une personne morale. Lorsqu’une
personne morale est désignée gérant, l’acte de nomination indique l’identité de son
représentant légal et celui-ci est déclaré au R.C.S..
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Le ou les gérants sont choisis parmi les commandités ou des tiers. Le gérant engage la société
à l’égard des tiers, il en est le représentant légal. S’il y a plusieurs gérants, chaque gérant peut
valablement représenter seul la société vis-à-vis des tiers.
*.- Au cours de l'existence de la société, sauf clause contraire des statuts, le ou les gérants
sont désignés par l'assemblée générale ordinaire des commanditaires et avec l'accord unanime
des associés commandités.
Le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de
la société.
Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du gérant qui ne
relèvent pas de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers savait que l'acte dépassait
cet objet ou qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la seule
publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
Les clauses statutaires limitant les pouvoirs du gérant qui résultent du présent article sont
inopposables aux tiers.
*.- Le Conseil de surveillance est composé de trois membres au moins. Ces membres sont
obligatoirement des commanditaires.
Il fait à l'assemblée générale ordinaire annuelle un rapport dans lequel il signale, notamment,
les irrégularités et inexactitudes relevées dans les comptes annuels et, le cas échéant, les
comptes consolidés de l'exercice.
Les membres du conseil de surveillance n'encourent aucune responsabilité, en raison des actes
de la gestion et de leur résultat.
*.- Compte tenu de l’existence de deux catégories d’associés, les décisions collectives dans
les sociétés en commandite par actions exigent une double consultation :
- celle des commanditaires réunis en assemblée générale ;
- et celle des commandités, soit en assemblée, soit par correspondance.
Les décisions ne sont prises valablement que si elles ont été adoptées par chaque catégorie
d’associés, commanditaires d’une part, commandités d’autre part. Toutefois, les
commanditaires procèdent seuls à la désignation des membres du conseil de surveillance.
La modification des statuts exige, sauf clause contraire, l'accord de tous les commandités.