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Le droit des sté est le droit qui va régir l’O° d’une entreprise lorsqu’elle est régie sous la
forme d’une sté.
Introduction :
Une personne physique est un être humain à qui l’on va reconnaitre une PJ, càd la possibilité
d’exercer un certain nb de drts et d’agir en J.
Une personne morale est un regroupement de personnes physiques ou morales (en principe
puisqu’une sté peut avoir un seul associé) physiques ou morales qui vont œuvrer ensemble
dans un objectif commun. Cette personne dispose aussi de la PJ.
NB : Le droit des stés est étroitement lié avec tous les autres droits (droit du travail, contrats,
pénal).
NB : Il y a ajd plus d’une centaines de structures de sté. Et en droit des stés, on distingue les
stés civiles règlementées par le Code civ et les stés commerciales règlementées par le Code de
commerce. Les stés de droit commun sont celles qui vont pouvoir servir pour tous les objets
sociaux.
Déf : La sté est définie à l’article 1832 du Cciv qui dispose « La société est instituée par deux
ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise commune
des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui
pourra en résulter. ». Donc il s’agit d’une entité créée dans un but marchand et qui est la
propriété collective de ses actionnaires qui ont le pouvoir de désigner les administrateurs
responsables de sa direction générale.
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Le second al. prévoit que la sté peut être instituée dans les cas prévus par la loi, par l’acte de
volonté d’une seule personne (rajoutée par la loi de 1985).
Le 3ème alinéa prévoit que les associés s’engagent toujours à contribuer aux pertes.
A) La cause de la société
La cause de la sté est de partager les bénéfices ou de réaliser des économies. Grâce à elle, on
va rechercher un avantage économique.
-En pcp, c’est un groupement pluripersonnel. Mais exceptionnellement, cela peut être le fait
d’une seule personne (EURL, EARL, SASU…).
-C’est une entreprise commune. C’est ce qu’on appelle l’affectio societatis, càd la volonté
d’agir ensemble. Quand il y a plusieurs associés, si on est dans une sté de pers, l’affectio
societatis sera très important. Mais si on est dans une SA societatis au contraire, il sera
très faible.
-La création d’une sté suppose obligatoirement des apports, càd l’affection de biens ou
d’industries à la sté. Ces apports peuvent être en numéraires (de l’argent), en nature, en
industrie (apport de son travail à l’entreprise).
-Un partage des bénéfices et des économies et la contribution aux pertes. C’est ce qu’on
appelle la vocation aux bénéfices, aux économies et aux pertes.
B) L’objet de la société
C’est la poursuite d’une entreprise commune qui est celle d’une seule pers (quand la sté est
unipersonnelle). Il peut par exemple s’agit de l’exercice du commerce, de l’industrie, des
services, des professions libérales ou de l’agriculture.
Mais son objet peut aussi être la gestion patrimoniale d’actions, d’immeubles ou de meubles.
On retrouve les stés civiles, commerciales, les stés de droit commun, les stés spéciales etc.
Au vu de l’art. 1832 la q° s’est posée de savoir si la sté était un contrat ou une I°.
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Concrètement, plus la sté est règlementée plus elle ressemble à une I° (ajd, la plus I°elle dans
le Code de commerce est la SA).
A l’inverse, la SAS ressemble beaucoup plus à un contrat du fait de son importante
règlementation dans le Cciv.
Et l’on constate au fur et à mesure des réformes, qu’un certain nb de sté s’institutionalise ou
au contraire se contractualiser lorsque des réformes interviennent pour alléger les conditions
de création et de fonctionnement de la sté.
La sté n’est pas toujours une personne morale puisque lorsqu’elle n’est pas immatriculée au
RCS, elle ne nait pas, elle reste à l’état de contrat entre les associés, puisque la règle est que
c’est l’immatriculation qui crée la personne.
Sans immatriculation, la sté existe donc mais seulement entre les associés, mais elle n’est pas
opposable aux tiers.
A priori la sté est un contrat, mais la q° peut se poser puisqu’il y a une entreprise commune de
la part du ou des associés. On peut se poser la q° de savoir s’il ne s’agit pas d’un AI
caractérisé par la poursuite d’un même but.
-Dans stés unipersonnelles (avec un seul associé) -> il existe bien un contrat qui lie l’associé
unique à la sté.
-Dans les stés pluripersonnelles, il y a bien un contrat entre les stés et entre les associés et la
sté, et donc des oblig° de chaque côté.
-> Intervenue 100 ans après la 1ère loi -> qui va régir toutes les stés commerciales françaises.
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Nombre d’articles sont toujours en vigueur puisqu’ils ont été codifiés dans le Code de
commerce en 2000.
-Une protection des tiers qui contractent avec la sté. Par exemple, c’est cette loi qui pose le
pcp selon lequel la pers morale nait à compter de son immatriculation. C’est aussi depuis cette
loi que dans les stés anonymes les dirigeants sont responsables des actes de la sté vis-à-vis des
tiers, même s’ils ont dépassé l’objet de la sté.
-Une meilleure protection des associés. La notion de transparence se dvp, l’idée étant de
dvp le droit à l’info° des associés, à tel pt qu’on modifie le statut jique de certaines
professions tel que le commissaire aux comptes ou l’expert-comptable.
4) Loi de 1978
La loi du 4 janvier 1978 relative aux stés en général -> c’est cette loi qui a fait dépendre du
Cciv l’ensemble des règles fondamentales applicables à ttes les stés, sauf s’il en est autrement
disposé par la loi.
NB : Dans le Cciv on retrouve le drt commun applicables à toutes les stés, les règles
applicables aux stés sans personnalité morale, et les règles spéciales pour les stés civiles.
Cette loi est aussi venue imposer aux stés civiles de s’immatriculer aux RCS.
Ici, l’idée est de rendre le drt des stés attractif pour les entrepreneurs étrangers.
6) La recodification
La loi Macron du 6 août 2015 relative à la croissance, et l’égalité des chances économiques -
> visant à favoriser le dvpt éco des entreprises.
La loi Pacte du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises dans
le but d’améliorer les performances des TPE et des PME. C’est aussi cette loi qui donne
l’accent sur le fait que la sté n’est uniquement là pour faire de l’argent ->
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9) Loi du 9 juillet 2019 d’actualisation du droit des sociétés
Loi qui est venue réformer le statut d’entrepreneur individuel : loi révolutionnaire. Désormais,
lorsqu’un entrepreneur crée une EI, elle a automatiquement deux patrimoines.
Si on veut une séparation différente, l’entrepreneur doit alors créer une sté.
Cette loi avait donné comme instruction au gvrt de réformer les stés libérales ce qui a été fait
par la loi du 7 février 2023.
Création du GEIE : groupement européen d’intérêt économique en 1989. Ce sont svt des stés,
et il n’a pas de but pour lui-même. Son but est de faire faire à ses membres des économies. Le
GEIE ne fait pas de bénéfices pour lui-même.
En 2017, ces différents textes ont été regroupés dans une sorte de mini code européen des
sociétés.
NB : Pdt la crise sanitaire, plusieurs textes sont intervenus pour adapter à la crise, les règles de
convocation des associés, de tenue des assemblées générales etc.
NB : Toute entreprise n’est pas sous forme de société de même que toute société n’est pas
forcément une entreprise avec une activité professionnelle.
L’entreprise est une entité éco juridiquement indépendante qui met en œuvre des moyens
humains, financiers, et matériels orientée vers une finalité une activité économique.
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L’INSEE distingue 4 catégories d’entreprise qui reprend le décret d’appli° de la loi de
modernisation de 2008 :
-Les petites et moyennes entreprises (les PME dont les TPE). Les PME sont celles occupant
moins de 250 pers et qui ont un CA annuel inf à 50 millions d’euros, ou un total de bilan inf à
43 millions d’euros. Parmi elles, les micro entreprises sont celles occupant moins de 10
personnes et qui ont un CA annuel ou un total de bilan inf à 2 millions d’euros.
-Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui occupent moins de 5.000 personnes et ont un
CA annuel inf à 1.5 milliards d’euros ou ayant un total de bilan n’excédant pas 2 milliards
d’euros.
C’est aussi une technique de partenariat qui permet une meilleure O° du T de travail (ex :
cabinet de médecins : le cabinet sera ouvert tout le temps même si un médecin prend une
formation ou des vacances. Cela permet d’offrir aux clients un avantage comme un spécialiste
en cardiologie dentaire etc.).
La sté permet de gérer l’entreprise différemment comme entreprise ind (car gérée par une
personne morale et non par une personne physique qui a plusieurs patrimoines).
La sté permet de séparer les patrimoines privé et professionnel, mais malgré tout il ne faut
pas surestimer cette séparation :
-Même en présence d’une sté à risque limité (de perdre son apport). Un dirigeant ou un
associé reste redevable sur leur patrimoine en cas de difficultés. D’une part, il risque de ne pas
récupérer leurs apports, et de plus, si les difficultés de la sté sont dues à leurs actes, le juge
peut les condamner à payer les dettes.
-Lorsqu’on est dans une sté à risque illimité -> si la sté doit de l’argent a un tiers et qu’elle ne
le paie pas, le tiers pourra demander à l’associé de payer la dette. Dans ces entreprises, il y a
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l’obligation de contribuer aux pertes, mais il y aussi une obligation aux dettes si bien que
chaque associé peut être amené à payer les dettes sur son propre patrimoine.
-C’est une technique de concentration des financements : en créant une société à deux, il est
possible de répondre à plus de clients. Et il y a deux patrimoines pour répondre aux dettes
éventuelles.
-C’est une technique de concentration des entreprises : entreprises liées entre elles pour
arriver à de grands groupes de stés.
-La sté est une technique d’optimisation fiscale : impôt des sociétés plus ou moins
avantageux selon les pays -> possibilité de gestion dans des paradis fiscaux.
Par csqt, la cession des parts se fait d’une manière particulière : c’est un contrat de cession,
càd qu’il va falloir que les associés qui restent dans la sté acceptent d’agréer tout nouvel
arrivant.
Et enfin, dans ces stés, les associés sont responsables de manière illimitée puisqu’il sont
indéfiniment responsables (quel que soit le montant de la dette), et parfois même de manière
solidaire, lorsque la sté est commerciale.
Dans la sté de capitaux, la responsabilité est limitée aux apports càd qu’on ne va pouvoir
contribuer aux pertes qu’à hauteur de ses apports.
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Ces stés sont : la SA, la SAS, la SCA, la SE.
Toutes ce stés sont des stés de capitaux par actions, lesquelles composent le capital de la sté.
Les associés sont des actionnaires qui ne se connaissent pas forcément et pas leur personne.
Les actions sont des titres librement négociables en pcp, càd qu’il est assez simple d’entrer ou
de sortir d’une sté par actions.
Ici, on est dans des stés ouvertes alors que les stés de personne sont des stés fermées.
Et aussi, la responsabilité des associés est limitée aux apports qu’ils ont réalisé càd qu’en pcp,
ils ne peuvent perdre leurs apports.
-> Sociétés qui empruntent des caractéristiques à la fois à la sté de personne et de capitaux.
Cette mixité relève parfois du législateur. C’est le cas quand on envisage le régime jique de la
SARL et de l’EURL.
-> Dans les SARL ce qui les approche de la sté de capitaux c’est que les associés sont
responsables à hauteur de leurs apports. Mais par contre ce sont des parts sociales qui
composent le capital de ces stés. Donc ici, la SARL empreinte une caractéristique propre à la
sté de personnes.
Cette mixité peut aussi résulter de la volonté des associés. En fonction de ce qui est mis dans
les clauses de statut, la philosophie de la sté va pouv être adaptée.
Ex : Dans une SNC, si un des associés décède, cela entraine la dissolution de la sté (= très fort
intuitu personae). Mais une clause contraire peut être intégrée dans les statuts de la sté.
Selon l’article L. 210-1 du Code de commerce sont commerciales à raison de leur forme et
quel que soit leur objet, les sociétés qui adoptent les formes prévues par la loi. Donc, le
principe est que la forme prime sur l’objet.
Ces stés sont : les SNC, les SCS, SARL/EURL, et les sociétés par actions (SAS/SASU, SA,
SCA, SE).
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B) Les sociétés commerciales par leur objet
Parfois, la sté est commerciale par son objet, càd qu’elle est déclarée comme une sté civile
mais qui exerce une activité commerciale. Dans ce cas, cette sté a une forme civile et un
objet commercial. Par csqt, elle sera requalifiée en sté commerciale par son objet et sera
soumise aux règles applicables en matière commerciale.
La société civ est civile si deux conditions sont cumulées : une forme civile et un objet civil.
-Les sociétés par intérêts ou par actions : seules les SA, SAS et SCA peuvent émettre des
actions, les autres émettent des parts sociales.
-Les sociétés avec ou sans personnalité morale (sans : la société de fait, créée de fait et en
participation).
-Les sociétés avec ou sans appel public à l’épargne : soumises à règles de publicité
renforcée, au contrôle de l’AMF ; certaines sont cotées en bourse).
-Les sociétés de droit privé et les sociétés de droit public (état intervient dans les sociétés
commerciales : nationalisations en 1945 et 1982).
La société n’est pas la seule structure d’organisation d’une entreprise ou d’un partenariat. Elle
est concurrencée par d’autres structurations.
§1. L’EI
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Il y a autant d’entreprises individuelles que de sociétés.
L’EI peut être organisée sous la forme d’une micro-entreprise qui permet à l’entrepreneur
de bénéficier d’un régime fiscal plus souple.
Cette structure est adaptée pour les petits commerçants, artisans, agriculteurs ou PL : cette EI
leur permet de vivre, et elle est souvent organisée sous la forme de la microentreprise.
Déf° donnée par l’art. L. 526-6 al. 1 : tout entrepreneur individuel peut affecter à son
activité professionnelle un patrimoine séparé de son patrimoine personnel, sans création
d’une personne morale.
Le statut d’EIRL avait été créé par une loi du 15 juin 2010 modifiée à plusieurs reprises en
2014, 2016, dernièrement par la loi Pacte du 22 mai 2019 qui avait exigé le choix lors de la
déclaration de l’entreprise pour ce statut ou celui d’entreprise individuelle classique (L. 526-
5-1).
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Il n’est plus possible de choisir ce statut depuis l’entrée en vigueur de la loi du 14 février
2022.
Par exception au principe de l’unicité du patrimoine inscrit dans le Code civil, l’entrepreneur
individuel à responsabilité limitée (EIRL) est titulaire de deux patrimoines : un patrimoine
personnel non affecté (à l’activité professionnelle) et un patrimoine professionnel affecté.
De ce point de vue, l’EIRL produit les mêmes effets que l’EURL (qui est une SARL, société à
un seul associé). Dans les deux cas, le cantonnement est à double face, les créanciers
personnels perdent également une partie de leur droit de gage.
-Si patrimoine perso insuffisant, le créancier personnel peut poursuivre le bénéfice réalisé et
non distribué.
-Le fisc et les organismes de sécurité sociale ont un droit de gage étendu au patrimoine
personnel en cas de fraude.
Donc, gérer une EIRL n’est pas plus simple que de gérer une EURL, c’est pourquoi le succès
n’a jamais été au rendez-vous (en 2017 : 17.000 EIRL, soit 1% du total des entreprises
individuelles créées).
D’où l’intervention du législateur et le choix d’en interdire depuis mai 2022 de nouvelles
créations.
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La protection du patrimoine personnel :
Depuis le 1er janvier 2023, toutes les entreprises doivent réaliser leurs formalités via le
Guichet unique, géré par l'INPI. Il permet notamment un enregistrement au registre national
des entreprises (RNE), qui fusionne les registres existants (CFE, registre agriculteurs, etc.).
Le décret n° 2022-725 du 28 avril 2022 détermine les mentions que doit apposer
l'entrepreneur individuel pour l'exercice de son activité professionnelle dans les documents et
correspondances à usage professionnel.
Ainsi, le nom de l'entrepreneur doit être désormais précédé ou suivi de la mention
"entrepreneur individuel" ou des initiales « EI ».
Concernant son imposition, l'entrepreneur individuel a le choix entre deux options, comme le
précise le site des impôts :
-L'imposition par défaut des bénéfices de l’entreprise à l’impôt sur le revenu (IR), dans la
catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
ou bénéfices agricoles (BA) selon l’activité exercée.
-L’imposition des bénéfices à l’impôt sur les sociétés (IS) pour les entreprises individuelles
soumises à un régime réel d’imposition.
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Il ne peut consentir de cautionnement auprès des créanciers pro mais il peut consentir des
suretés réelles.
-Les créanciers peuvent saisir le patrim pro si le patrim perso insuffisant dans la limite du
bénéfice réalisé lors du dernier exercice.
-Il est possible de renoncer à la séparation donc les créanciers pro réobtiennent un droit de
gage sur l’ensemble des biens du pro.
-Le patrim pro à la différence du patrim privé attaché à la personne peut être cédé à titre
onéreux ou gratuit.
La coopérative est une société, mais proche de l’association. Son régime juridique date de
1947 et elle connaître actuellement un regain d’intérêt. Elle est régie par la loi du 10
septembre 1947 portant statut de la coopération.
Réforme par loi du 31 juillet 2014 qui a transformé la matière : les services de la coopérative
sont désormais ouverts aux non-coopérateurs.
Désormais, il existe une société coopérative européenne (art. 26-1 et S. Loi du 10 sept. 1947).
Ex. : les SCP (sociétés coopératives et participatives = anciennes SCOP société coopératives
ouvrières de participation) qui réunissent des travailleurs associés pour exercer en commun
leurs professions dans une entreprise qu’ils gèrent directement par un mandataire choisi parmi
eux, l’ouvrier est patron (Loi 19 juill. 1978, art. 1).
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Idée : réunir des entreprises qui ont pour projet de « produire autrement ».
L’objectif n’est pas seulement le partage des bénéfices, mais aussi une gouvernance
démocratique et une utilisation des bénéfices pour maintenir et développer l’entreprises.
Une majorité de Français considèrent qu’une entreprise doit être utile pour la société dans son
ensemble, avant même ses clients, ses collaborateurs et ses actionnaires.
Les pouvoirs publics ont constaté que la définition de l’entreprise, en droit français, ne
reconnaissait pas la notion d’intérêt social.
Créé par la loi PACTE du 22 mai 2019, relative à la croissance et à la transformation des
entreprises, le modèle de société à mission permet à une entreprise (en France) d’inscrire dans
ses statuts une « raison d’être » consistant en la réalisation d’objectifs, profitant à l’intérêt
commun et ayant un impact sur la qualité de notre environnement.
Ses modalités d’exécution ont été consacrées par la loi puis matérialisées dans l’article L.
210-10 du Code de Commerce.
Pour devenir une entreprise à mission, une société doit définir des engagements. Ceux-ci
pouvant être à visée environnementale ou sociale, ou bien les deux.
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En devenant une entreprise à mission, une société s’engage de manière publique à baser son
développement, son économie et sa stratégie sous le prisme de cette nouvelle raison d’être.
L'entreprise signe une sorte de pacte avec ses salariés, actionnaires et clients. Et se lie aussi
bien du point de vue de son image que de ses actes, auprès des parties prenantes mais aussi
vis-à-vis de la loi.
Le statut d'entreprise à mission est clairement défini, et il ne suffit pas à une société de
communiquer sur sa raison d’être pour en bénéficier, cela implique des modifications de
statuts et de gouvernance.
De plus, l’entreprise doit définir les modalités de réalisation de ses missions. La démarche est
donc tout à fait officielle, ce qui explique que ce statut juridique fasse l’objet d’un double
contrôle.
Le décret du 2 janvier 2020 prévoit la vérification par un organisme tiers indépendant (OTI)
de l'exécution par la société à mission des objectifs sociaux et environnementaux mentionnés
dans ses statuts.
L’article R210-21 du Code du commerce précise que ces vérifications doivent être effectuées
tous les deux ans.
L'organisme tiers indépendant doit être désigné parmi les organismes accrédités à cet effet par
le Comité français d'accréditation (Cofrac) ou par tout autre organisme d'accréditation
signataire de l'accord de reconnaissance établi par la coordination européenne des organismes
d'accréditation.
Donc, quand on se lance dans une activité quelle qu’elle soit, il faut réfléchir au statut
juridique de la création qui va être adapté aux objectifs poursuivis.
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§3. L’association
En 2019 : 1.400.000 associations, 12,5 millions de bénévoles ; 1.930.000 salariés, soit presque
10 % des salariés privés. Le poids économique des associations est considérable.
Les associations sont régies par la loi du 1er juillet 1901 à peine retouchée en 2017.
Classiquement, société et association sont opposées : l’une recherche le partage des bénéfices
ou économies (société), l’autre a un but autre que le partage des bénéfices (association).
La société est un groupement intéressé et l’association est un groupement non intéressé qui ne
peut permettre à ses membres de s’enrichir.
Mais depuis 1978, un rapprochement du secteur non lucratif vers le secteur lucratif est
tangible : ne pas partager les bénéfices ne signifie pas ne pas en faire (ex. association des
parents d’élèves qui vendent tickets à la kermesse etc).
Il y a aussi par contrecoup parfois des dérives vers abus de confiance dans les associations :
mise à disposition d’appartements sociaux aux dirigeants, dépenses de représentation
somptuaires, comme pour les sociétés.
Arrêt C. cass. Caisse rurale de Manigot 11 mars 1914 : recherche d’économie pour les
membres de l’association n’est pas contraire au but de l’association.
Art. 1832 C. civ. (en 78) : société peut rechercher économies de ses membres.
CONSEQUENCE : les deux sont en concurrence ainsi qu’avec les GIE qui permettent à leurs
membres aussi de faire des économies !
EX. : service de taxi radio : soit société coop, soit association, soit GIE.
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Les associations peuvent exercer des activités économiques comme les sociétés. Donc
concurrence directe.
Ce qui est interdit, c’est le partage des bénéfices pour les associations.
Ex. : clinique, maison de retraite, service d’aide à la personne, agence de voyages, club de
sport, établissement d’enseignement…
Certaines associations ont des budgets considérables, ce sont de véritables entreprises avec
des conséquences juridiques et fiscales très importantes.
B) Le statut
a) D’un pdv juridique
Un commissaire aux comptes contrôle des conventions passées entre dirigeants et assoc.
Selon la jurisprudence, les principes applicables aux associations sont les suivants :
-Une association peut faire des actes de commerce (Com. 17 mars 1981).
-Les litiges relèvent alors du T. commerce. (Com. 14 février 2006 : une association avait créé
un site internet à l’usage des particuliers désirant vendre ou acheter un immeuble ce qui
constituait des actes de commerce selon l’article L. 110-1, al. 4).
-Elle ne peut pas revendiquer la qualité de commerçant, ne bénéficie donc pas du droit au
renouvellement du bail, ni du droit de donner le fonds en LG ou du droit de demander son
inscription au RCS (Com. 1 er mars 1994).
Pas d’IS si :
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En conclusion, les deux structures sont concurrentes, ainsi il est souvent difficile de les
qualifier d’autant que le flou provient parfois des dénominations utilisées :
-Tantôt, des sociétés portent le nom d’associations (ex : les sociétés créées de fait d’avocats
sont parfois appelées associations d’avocats).
-Tantôt, des associations sont dénommées sociétés : les sociétés de courses de chevaux par
exemple sont en réalité des associations.
Aussi, aujourd’hui, sociétés et associations font des bénéfices et/ou des économies, la seule
distinction entre les deux est que dans l’association, les bénéfices ne peuvent être partagés
entre les sociétaires.
§4. La fiducie
La fiducie est une institution très ancienne, originaire du droit romain, en vigueur au temps
des croisades (entre 1095 et 1291, pèlerinage en armes des chrétiens en Terre Sainte, prêchée
par le Pape, on compte habituellement 9 croisades) : le croisé plaçait son domaine dans les
mains d’un tiers à charge pour ce dernier de le gérer et de le lui remettre à son retour de Terre
sainte ou à le remettre à ses héritiers en cas de décès.
Puis, la fiducie est tombée en désuétude au Moyen Age avant d’être réintroduite récemment
sur le modèle du trust anglo-saxon qui permet un transfert temporaire de la propriété d’un
bien dans des finalités diverses : garantie, gestion.
Déf° : La fiducie permet à un ou aux titulaires d’un droit d'un bien ou d'un patrimoine, dits "
les constituants", de transférer à une ou d'autres personnes dits le ou les "fiduciaires", la
propriété de tout ou partie de ses droits du ou des constituants à un ou plusieurs
"bénéficiaires", pour réaliser un objet conventionnellement défini.
Elle doit être expresse et est établie par la loi ou par contrat (art. 2012). Il s’agit d’un contrat
solennel qui exige un acte notarié en cas de biens communs ou indivis concernés.
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Le contrat doit être enregistré sur le registre national des fiducies mis en place en 2010, et
déclaré au Trésor Public, dans le délai d’un mois sous peine de nullité et fait l’objet du
paiement d’un droit fixe de 125 €.
Elle emporte un transfert des droits de propriété sous les conditions habituelles dans une durée
maximale de 99 ans.
Le patrimoine fiduciaire est un patrimoine d’affectation qui peut avoir pour finalité la gestion
des biens transmis, comme pourrait le faire la société.
La fiducie, comme la société, et comme l’EI, permet donc une séparation des patrimoines.
Toutefois, elle ne permet pas une gestion en commun des biens entre le constituant et le
fiduciaire.
Elle ne concurrence donc pas réellement la société. Elle ne peut servir à la gestion en direct
d’une entreprise ou à l’organisation d’un partenariat.
§5. La fondation
Au 30 juin 2020 : 2.634 fondations dont 427 fondations d’entreprises (contre 8.800 au RU,
8300 en Allemagne 50 .000 aux USA).
Définition légale : c’est l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales
décident l’affectation irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d’une œuvre
d’intérêt général à but non lucratif.
Fondation reconnue d'utilité publique (FRUP) Une fondation peut être reconnue d'utilité
publique (FRUP), c’est un organisme de mécénat, c'est-à-dire un organisme qui peut
bénéficier de financement de la part de tiers. Une FRUP a pour objet de mettre à disposition
un patrimoine au service d'une cause d'intérêt général. Elle est créée par décret en Conseil
d’État, après instruction de la demande par les services du ministère de l'intérieur.
Donc la fondation est aux antipodes de la sté, donc ce n’est pas une concurrente.
En revanche, elle peut servir la société pour se doter d’une œuvre de bienfaisance de charité :
fondation d’entreprise, fondation actionnaire. Les deux notions coexistent pour un monde
meilleur.
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Loi 87. La fondation d'entreprise est une personne morale.
C’est une structure, à qui la loi donne la possibilité de passer des actes juridiques (contrat) et
d'exercer des actions en justice. Une personne morale peut également supporter des
obligations et voire sa responsabilité engagée.
Elle est composée d'une ou de plusieurs personnes physiques. à but non lucratif qui font des
opérations sans bénéfice financier, elle est créée par une ou plusieurs entreprises pour réaliser
une œuvre d'intérêt général (c'est à dire une œuvre utile à la collectivité, à une période
donnée).
B) Le fonds de donation
Loi du 4 août 2008 a créé le fonds de dotation (en 2020 : 3.060 fonds de dotation).
C’est un organisme de mécénat, destiné à collecter des dons pour aider un autre organisme, à
but non lucratif : Opération sans bénéfice financier, à réaliser une œuvre ou une mission
d'intérêt général.
Défini par l’al 1er de l'article 177 de la loi PACTE du 22 mai 2019.
Il convient de distinguer cette structure des fondations reconnues d'utilité publique ou des
fonds de dotation qui ont une finalité philanthropique alors que les fonds de pérennité ont
d'abord la vocation économique de garantir la stabilité des entreprises.
Le fonds est dirigé par une CA, on lui a apporté des titres de capital ou parts sociales de la
société économique à sauvegarder, ces droits sociaux sont inaliénables.
D) La fondation actionnaire
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La fondation actionnaire n’est pas un statut juridique, mais un modèle pérenne de
transmission, protection et de gouvernance des entreprises.
La fondation actionnaire peut prendre la forme d’une fondation reconnue d’utilité publique ou
celle d’une structure assimilée, comme un fonds de dotation ou un fonds de pérennité.
C’est l’objet de la fondation qui est spécial : c’est détenir le capital d’une société économique.
Il s’agit pour un entrepreneur de mettre son entreprise à l’abri des folies éventuelles de ses
héritiers ou de tiers qui souhaiteraient s’en emparer.
Donc l’entrepreneur place les titres de son entreprise, soit en totalité, soit en partie dans une
fondation actionnaire. Une fondation actionnaire correspond à une fondation à but non lucratif
qui détient une entreprise industrielle ou commerciale.
Cette fondation possède la totalité ou une partie des actions et la majorité des droits de vote.
Des entreprises telles que Tata, Bosch, Rolex ou encore Ikea appartiennent à des fondations
aujourd’hui.
Peu développé en France, ce modèle ne s’applique qu’à quelques exceptions comme l’Institut
Mérieux ou les Laboratoires Pierre Fabre, Avril, Bureau Vallée.
Les fondations actionnaires sont rarement cotées en bourse, c’est pourquoi la majorité
réinvestit une partie importante de leurs bénéfices dans l’entreprise.
Chaque année la fondation actionnaires est confrontée à un choix important : quel montant
doit être investi dans le développement de l’entreprise et quel montant qui doit être consacré à
la fondation pour financer ces actions d’intérêt général.
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Section 6. La recherche d’avantages fiscaux
L’entrepreneur qui désire créer une société doit toujours envisager les avantages et
inconvénients juridiques, fiscaux et sociaux de l’adoption de telle ou telle structure.
La fiscalité peut être plus avantageuse en société, mais ce n’est pas systématique, en cas
d’option pour l’IS et l’application du taux de 25 % voire 15 % au lieu de la dernière tranche
de 45 % de l’imposition sur le revenu (hors cotisations sociales).
Le problème est que selon la structure sociétaire employée, la fiscalité sera plus ou moins
importante. Certes, la volonté est à la neutralité fiscale, càd que l’on voudrait aboutir à un
système de taxation non en fonction de la nature de la structure juridique choisie mais en
fonction des résultats économiques ou financiers, mais elle n’a pas encore abouti totalement.
Il y a également neutralité fiscale quant au coût de création de la société ou sur le statut fiscal
et social des dirigeants (§1), en revanche les règles sont différentes pour la cession de
l’entreprise (§2) et en matière d’imposition des bénéfices (§3).
Même sans contrat de travail avec la société, un dirigeant qui exerce une activité de direction
est considéré comme un salarié au regard du droit fiscal et du droit de la sécurité sociale
même s’il ne l’est pas d’un point de vue juridique.
Sont concernés les dirigeants des sociétés soumise à l’IS (PDG, DG, président CA, directeurs
généraux délégués, membres du directoire, gérants).
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Donc leur rémunération sont taxées à l’IR comme des salaires.
D’un point de vue social, ils sont affiliés au régime général de la SS, sauf assurance chômage.
EXCEPTION : Dirigeant majoritaire de SARL : au plan fiscal comme un salarié mais au plan
social comme un travailleur indépendant.
Les autres dirigeants sociaux dont les taches sont intermittentes et légères ne sont pas réputés
exercer une activité professionnelle : conséquences, au plan fiscal ils sont taxés au titre des
revenus des biens mobiliers et au plan social ils ne relèvent pas du régime général et d’aucun
régime obligatoire.
En cas de transmission d’une société, le vendeur et l’acquéreur sont taxés par le Trésor.
Le vendeur est taxé au titre du barème progressif de l’impôt sur le revenu sur les plus-values
mobilières enregistrées lors de la cession des titres s’il s’agit d’une personne physique (avec
des abattements possibles en fonction de la durée de détention des titres).
Déf° : Les valeurs mobilières et les droits sociaux sont des titres financiers : soit des titres de
propriété (actions, parts sociales), soit des titres d’emprunt (obligations). Les plus-values
réalisées sur ces biens doivent être déclarées.
L’acquéreur n’est pas épargné. L’acquéreur paie systématiquement des droits de mutations sur
les opérations réalisées. Leur montant diffère selon la nature de l’acte.
En cas de mutation à titre onéreux, il doit payer des droits de mutation dont le taux varie en
fonction de la structure de l’entreprise.
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Rq : La cession de fonds de commerce en direct est régie par le même taux de 3 % avec le
même abattement (jusqu’à 200.000 € de valeur). De ce fait peu importe que la cession soit
faite en direct ou par l’intermédiaire de la société.
Si la société est cotée, les droits ne sont dus qu’en cas de consécration de l’acte de vente par
écrit, ce qui est très rare donc le plus souvent, rien n’est dû. C’est ainsi que l’on peut
transmettre les actions d’une banque ou d’une compagnie d’assurance, c’est-à-dire céder
plusieurs milliards avec 5.000 € seulement de droits de mutation !
-> Qu’il s’agisse de cession de parts ou d’actions, le taux est de 5 % sans abattement des
23.000 €.
Là encore c’est la neutralité fiscale puisqu’en cas de cession de l’immeuble en direct le taux
est de 5,80 contre 5 % en cas de cession d’une société.
Les discriminations ne sont plus aussi criantes qu’autrefois. Simplement, la taxation des
transmissions de sociétés de personnes est trop importante par rapport à la taxation des
sociétés de capitaux. Il est donc parfois habile de procéder à une transformation de la société
de personnes en sociétés de capitaux avant de songer à la transmettre. L’abus de droit n’est
pas en ce cas constitué.
On peut dire que l’Etat est une sorte d’associé de toute société puisqu’il a pour vocation à
prendre par l’imposition une partie des bénéfices réalisés par elles. Il n’y a pas de neutralité
fiscale en la matière puisque l’imposition dépend de la structure juridique d’exploitation de
l’entreprise. Il faut distinguer entre l’IR et l’IS.
A) La transparence fiscale des sociétés soumises à l’IR
Dans les sociétés de personnes à risque illimité, ce sont les associés qui paient directement
l’impôt sur les bénéfices réalisés.
La société est donc fiscalement transparente puisqu’elle n’est pas directement taxée sur les
bénéfices qu’elle réalise.
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Ces sociétés sont les SNC, toutes les sociétés civiles, les sociétés en commandite, l’EURL
créée par une personne physique, le GIE et les sociétés en participation et créées de fait...
NB : Si elles le souhaitent, ces sociétés peuvent opter pour l’IS, cette option qui doit être
autorisée par les associés est irrévocable.
1er point : En cas de bénéfices, l’associé sera ici taxé comme un entrepreneur individuel. Il
sera taxé sur la quote-part de bénéfices qui lui revient, que les sommes soient distribuées ou
mises en réserve. Ce qui est gênant dans ce dernier cas puisqu’il paie un impôt sur de l’argent
dont il ne dispose pas qui est conservé dans la société pour autofinancement. Mais, en
contrepartie, lors de la distribution effective, il n’y aura pas de nouvelle taxation.
2ème point : En cas de déficit, il faut distinguer selon que l’associé est une personne physique
ou une personne morale :
-Si l’associé est une personne physique, il y aura défiscalisation, uniquement si l’associé
exerce sa profession au sein de la société. Les dettes sociales viennent en déduction du revenu
global de l’associé. Donc, le contribuable paie moins d’impôts.
S’il n’exerce pas dans la société, il peut juste diminuer les impôts qu’il devrait payer dans les
6 ans suivant ce déficit en cas de bénéfice.
-Au sein d’un groupe. La société mère qui a plus de 50 % du capital d’une société filiale, cette
dernière étant soumise à l’IR, peut défiscaliser en faisant remonter le déficit dans son
patrimoine. C’est pour cela que l’on voit souvent des sociétés filiales revêtir la forme de SNC,
pour permettre à la société mère de baisser ses impôts grâce au déficit de sa filiale.
En principe, sont soumises à cet impôt, les sociétés par actions (SA, SAS, SCA, SE) et les
SARL, c’est-à-dire à risque limité.
Depuis 2008 les sociétés par actions et SARL peuvent également opter pour l’IR (sous
conditions strictes et dans les 5 ans de leur création).
La société est opaque fiscalement car elle est taxée sur les bénéfices réalisés et les associés
seront taxés sur les bénéfices distribués, il faut donc distinguer deux étapes.
La société elle-même est directement taxée par l’impôt sur les bénéfices qu’elle a réalisés.
-L’imposition des bénéfices distribués : lorsque la société distribue les bénéfices sous forme
de dividendes à ses associés, ces bénéfices sont alors imposables entre les mains des associés.
Les bénéfices sont donc imposés deux fois à la réalisation contre la société et à la distribution
contre l’associé.
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Pour éviter cette double imposition, des correctifs ont été institués :
-L’associé personne physique d’une société soumise à l’IS est soumis au barème progressif de
l’IR sur les bénéfices distribués (ce sont des revenus de capitaux mobiliers), la double
imposition est atténuée par un abattement de 40 %, donc l’imposition ne porte que sur 60 %
des bénéfices distribués ; mais les dividendes bruts sont également soumis à des prélèvements
sociaux de 15,50 % ;
-L’associé personne morale : possibilité d’exonération totale dans certaines conditions pour
faciliter les transferts de capitaux.
L’avantage par rapport à la situation de l’associé d’une société relavant de l’IR, l’associé ici
n’est pas taxé en cas de non-distribution des bénéfices.
En cas de déficit, il s’impute sur les bénéfices futurs sans limitation de délai, sous conditions
de plafond.
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