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Droit de l’UE

Examen final : note de synthèse


Chapitre 1. Histoire de la construction européenne
Au niveau européen, la France est membre du Conseil de l’Eu et de l’UE, mais l’UE et le
Cons de l’Europe ne st pas syn. Tout ce qui relève du Cons de l’Europe ne relève pas du cadre
I°el de l’UE même s’il y a des rapports entre ces 2 O°.
Le Conseil de l’Europe est une O° de coopération qui à l’origine avait pour objectif de créer
des traités pour harmoniser les drts nationaux des pays euro. L’UE fait la même chose sauf
que son objectif était plus éco et à la diff du Cons de l’Europe, c’est une O° d’intégration.
C’est donc une O° qui a obtenu de la part de ses membres le soin d’exercer certaines
compétences à leur place contrairement au Cons de l’Eu qui n’exerce aucune compétence en
lieu et place des Etats.
Avant que l’UE soit créée il y a eu des communautés qui sont non seulement ses précurseurs
mais aussi la base philosophique et I°elle de l’UE. La plupart de ces communautés ont ajd
disparu mais pdt un temps elles ont coexisté avec l’UE.
Section 1. Les communautés européennes avant l’union européenne
Ce projet des communautés euro débouchant sur l’UE a pris corps après la 2nde GM,
notamment suite au discours du 9 mai 1950 dit de l’Horloge prononcé par le ministre des
affaires étrangères, Robert Schuman, dans lequel il expose la base de ce qui sera la première
communauté euro et donc la base de ce qu’est l’UE ajd. Ce discours est important puisqu’il
est l’expression d’un rapprochement avec l’All sous le prisme du charbon et de l’acier, 2
matières premières indispensables à l’industrie et à l’armement + le charbon = source
première d’énergie. On a donc besoin de ces deux matériaux pour reconstruire les structures
d’après-guerre.
L’idée de Schuman était donc de créer une structure gérant, à la place de la Fr et de l’All,
toutes les q° relatives à ces 2 matières premières permettant ainsi à l’All d’accéder plus
facilement au charbon français et à coût moindre et inversement à la France d’accéder à
l’acier venant de l’All. Et en définitive l’objectif de Schuman était à terme de créer une sorte
de fédération européenne.
On remarque ttefois ajd que cet objectif n’a pas été mené à son terme puisque l’UE ne se
présente en aucun cas comme une O° fédérale même si elle s’en rapproche puisque les Etats
membres n’ont plus la mainmise sur certaines compétences au profit de l’union. Ex de la
monnaie : gérée par la Banque centrale de Francfort de manière fédérale. C’est donc un
modèle hybride, une O° internationale avec des compétences qu’aucune autre ne dispose,
notamment le Parlement européen dont les membres st élus par les pop° des Etats membres.
L’objectif de Schuman était donc double :
-Faire la paix entre la France et l’All passant par la création d’interdépendances éco.
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-Pour que ça fonctionne, cette interdépendance doit toucher l’ens des Etats euro.
§1. La communauté européenne du charbon et de l’acier
Schuman étant min des affaires étrangères à l’époque, son ambition aboutira au traité de Paris
du 18 avril 1951 instituant la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) qui
entrera en vigueur le 23 juillet 1952 pour une durée de 50 ans.
NB : durée de 50 ans pour voir si la communauté allait fonctionner -> sorte de test.
A) L’établissement d’un marché commun du charbon et de l’acier
NB : marché commun = marché intérieur ajd (chgmt de dénomination)
D’un pdv matériel, le traité de Paris pose les bases d’un marché commun du charbon et de l’acier
reposant sur un pcp de libre circulation des produits et des règles de concurrence. On a
donc ici la base du système libéral qui sera mis en place par l’UE.
B) Une structure institutionnelle originale
La structure I°elle de la CECA est tout à fait originale pour le début des années 50. En effet,
on a 4 I° qui sont les prémices de ce qui existe aujourd’hui avec la Haute Autorité qui est
l’ancêtre de la Commission européenne (les compétences confiées à cette haute autorité a
permis à Paul Reuter de parler de supranationalité. Mais ajd la commission européenne n’a
plus ce pouvoir, elle ne peut plus prendre de décisions sans l’aval des Etats. La
supranationalité n’a donc existé que lorsque la CECA était établie.) ; le Conseil des ministres
qui représente les Etats membres de l’O° et existe tjrs ajd (parfois appelé Conseil de l’UE) ;
l’Assemblée Parlementaire qui est l’ancêtre du Parlement européen (possède ajd la spécificité
de voir ses membres élus au SUD. La 1ère élection date de 1979. Au départ, les membres sont
des parlementaires nationaux désignés par leur assemblée.) et la Cour de justice qui est
l’élément le plus original dans la mesure où peu d’O° internationales st ajd dotées d’un tel
organe ayant pour fonction de sanctionner les Etats et de rendre des décisions qui s’imposent
à eux.
A la démarche franco-allemande se sont ensuite associés d’autres Etats que sont l’Italie et les
pays du Benelux (Belgique, Luxembourg et Pays-Bas) qui sont donc les 6 Etats fondateurs
de l’UE sans le RU qui souhaitait préserver sa totale souveraineté et était donc réticent vis-à-
vis de l’institution supranationale comprise dans le projet.
§2. L’échec de la Communauté européenne de défense
En 2002, la CECA a disparu et le charbon et l’acier sont redevenus des marchandises
ordinaires mais avant même que la CECA n’entre en vigueur officiellement, la France a eu
l’idée de créer une seconde communauté dans le domaine de l’armée d’où le traité du 27 mai
1952 ayant pour but de créer une armée euro intégrée. Cette idée sera cpdt rejetée par l’AN le
30 aout 1954.
Cet échec de la CED a donc eu pour csq que d’autres I° se st dvp sur les thématiques de
sécurité et de défense (UEO et surtout l’OTAN).
Mais cet épisode demeure le symbole de deux choses :

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-Tout d’abord la construction de l’UE n’a pas été un long fleuve tranquille : on a eu une
réussite (la CECA) puis un échec (la CED).
-Ensuite, pour les q° de défense et de sécurité au niveau européen, les Etats ont encore ajd du
mal à coopérer et on est très loin d’une armée commune. Ex : pour construire du matériel
militaire, la Fr sollicite souvent ses partenaires.
Après cet échec et puisque la CECA avait bien fonctionné, en 1957 deux autres communautés
vont donc ê créées par un traité signé à Rome le 25 mars 1957 que st la communauté
européenne de l’énergie atomique et la communauté éco européenne.
§3. La communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom)
La communauté euro de l’énergie atomique a été créée parce-qu’on considérait que l’énergie
atomique serait l’énergie de demain pour faire face à l’amenuisement des ressources en
hydrocarbures.
Seule communauté européenne qui existe tjrs.
§4. La communauté économique européenne
A) La réalisation d’un marché commun
1. Une zone de libre échange et un marché commun
Dans le cadre du traité de Paris, on s’intéressait à 2 marchandises (le charbon et l’acier) tandis
qu’avec la CEE on s’intéresse à toutes les marchandises tout en reconnaissant de nouveau un
pcp de libre circulation et de libre concurrence. L’objectif est donc purement et simplement de
réaliser sur le plan interne un marché commun sur la base des facteurs de production. On va
donc s’intéresser aux travailleurs, entreprises, capitaux, et prestations de service en partant du
même pcp de libre circulation.
Ex pour les travailleurs : un cuisinier italien peut venir en France pour travailler.
Donc plusieurs pcp issus de ce traité :
-libre circulation des marchandises
-libre circulation des pers : libre circulation des travailleurs + liberté d’établissement
-libre circulation des capitaux
-libre prestation de service
Avec ce traité-là, les 6 Etats membres de la CECA décident donc de s’intéresser à l’ensemble
de l’éco interne. Désormais on a véritablement un marché commun sur toute l’économie.
L’objectif va aussi d’être harmoniser les droits nationaux qui réglementent les activités éco.
On retrouve également les règles de concurrence de la CECA auxquels s’ajoute la politique
sociale avec l’idée d’assurer une certaine harmonisation (ex : obligation d’indemnisation en
cas de chômage).
2. Une union douanière

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En plus de créer un marché commun, il va aussi s’agir de créer une union douanière ce qui
correspond à la suppression des drts de douane entre les Etats membres de l’UE. Mais il ne
s’agit pas seulement de s’intéresser aux rapports internes entre les Etats membres mais aussi
aux Etats tiers de la CEE. L’idée est donc que les rapports avec les Etats tiers en matière de
pol extérieure soit assurée par la commission européenne ayant à charge de négocier avec ces
Etats.
 Tarif extérieur commun -> mêmes droits de douane qlq soit l’origine des produits.
Les 6 Etats membres se rendent auprès du RU. Mais il était contre l’union douanière, était
pour la zone de libre échange mais sans l’union douanière. Il a donc décidé de constituer sa
propre O° internationale éco : l’association européenne de libre échange parallèlement à la
CEE et qui va recueillir bcp plus d’Etats que la CEE. On aura dc 2 O° à vocation éco sur le
territoire européen, l’une basée sur l’union douanière (la CEE) et l’autre sur une zone de libre-
échange (l’assoc° européenne). Pour autant, c’est finalement la CEE qui a su fonctionner
contrairement à l’association économique européenne.
B) La continuité de la structure institutionnelle
Sur le plan I°el, la CEE comprenait plusieurs organes que sont :
-La Commission
-Le Conseil des ministres
-L’Assemblée parlementaire
-La Cour de justice
Avec l’UE on a donc une continuité I°elle puisque la structure de la CEE a été reprise tout en
la réadaptant d’où la disparition de la HA remplacée par la commission euro. En revanche, le
CDM, l’Assemblée parlementaire et la Cour de justice ont été repris sans ê remplacés.
Toutefois en 1965, on a voulu imposer à de Gaulle un nouveau système de vote au sein du
CDM pour faciliter la prise de décision puisque même à 6 membres on s’est aperçu qu’il était
difficile de se mettre d’accord d’où la volonté d’une certaine harmonisation grâce à un
système de vote à la majorité qualifiée. Fortement opposer à cela, entre 65 et 66, de Gaulle a
donc interdit à ses ministres de se rendre au sein du CDM. Il y a donc eu un blocage des I°
qu’on a appelé la politique de la chaise vide qui s’est finalement résolue avec le compromis
du Luxembourg qui permet à un Etat de s’opposer pour quelque raison que ce soit à tout
passage à la majorité qualifiée. Cet ex montre donc une limite : la supranationalité n’existe
plus.
NB : en 1977 : réforme de la désignation des membres du Parlement désormais élus au SUD.
En 1985 arrive à la tête de la commission euro le français Jacques Delors qui entreprend de
réviser la CEE en vue d’améliorer son fonctionnement. Il propose donc la première révision
de la CEE que constitue l’acte unique européen qui entrera en vigueur en 1990.
NB : acte unique européen car on a rassemblé dans un seul acte 2 thématiques différentes.
§5. l’acte unique européen
A) L’achèvement du marché intérieur

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Ce qui a été identifié par Delors est un ensemble de freins qui empêchaient de constituer un
marché unique à l’échelle des Etats membres de la CEE. Pour parvenir à cet objectif du
marché unique qui est l’espace sans frontières intérieures, il va donc falloir supprimer les
postes frontières. Ajd la douane peut tjrs faire des contrôles mais aléatoires.
NB : ne sont pas totalement supprimer à causes notamment des attentats, du covid.

2ème objectif : l’extension des compétences


Un certain nb de domaines se sont avérés ê exclus des compétences qui avaient été attribuées
à la CEE. Pourtant on a avait besoin d’elle pour traiter ces sujets-là. L’exemple typique est
celui de l’environnement. Pour traiter cette thématique, l’échelle la plus pertinente n’est pas
l’échelle locale. L’idée était donc de confier une partie des compétences que les Etats avaient
en matière d’environnement à la CEE. D’autres prérogatives ont ensuite été accordée à la
CEE.
3ème objectif : le dvpt de la majorité qualifiée
Au niv international, en matière de vote c’est généralement l’unanimité et c’est comme ça que
fonctionnait la CEE à la base mais en 1986, on est plus 6 mais 12 puisque le RU, l’Irlande, le
Danemark, la Grèce, l’Espagne et le Portugal rejoignent l’O° rendant d’autant + difficile de trouver
l’unanimité ce qui explique pk l’acte unique européen a fait le choix de mettre en place la majorité
qualifiée pour certaines thématiques.

Ce qui concerne la matière fiscale ou sociale par contre c’est l’unanimité.


NB : le système de majorité qualifiée existe tjrs ajd
B) La coopération politique européenne
Au milieu des années 80, les Etats membres souhaitaient mettre en place certains éléments de
sécurité et de défense à l’échelle européenne à cause de ce qui se passait à l’est. L’acte unique
européen a donc mis en place le cadre de cette coopération pol européenne. L’élément
important est celui de la coopération.
NB : sur cette q° de sécurité et de défense l’union ne fonctionne donc pas comme une O°
d’intégration mais de coopération.
Au sein de la CEE on voit dc se dvp un système non intégratif mais coopératif pour discuter
des q° de sécurité et de défense.
Suite à l’institution de ces 3 communautés, le système est efficace et l’apparition de cette
coopération politique européenne montre qu’on est arrivé à un moment charnière où la
coopération politique devient un pilier de nouvelles questions. On va donc décider d’intégrer
des aspects non économiques aux aspects économiques.
Section 2. Les communautés européennes dans l’UE
§1. Le traité de Maastricht

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Le traité de Maastricht signé en 1992 est celui qui va créer l’union européenne mais aussi
réviser les communautés déjà présentes. Dans ce traité on a donc en réalité 2 traités :
-Le traité instituant l’UE
-Le traité révisant la CEE (qui sera appelée communauté européenne puisque la communauté
n’est plus simplement éco mais aussi politique)

A) L’établissement de l’UE
Dans le TUE, il s’agissait plutôt d’objectifs, de réflexions sur les pcp sous-tendant le cadre
commun des Etats membres de l’UE. Il était donc q° de mettre en place le cadre I°el commun
de l’UE (Cons, Parlement euro, Cour de justice, Cons euro -> mentionné dans l’acte unique
européen pour la coopération pol européenne -> c’est avec Maastricht qu’on l’institutionnalise
et qu’on arrive à l’établissement des 5 I° principales).
S’agissant du 2 et 3ème pilier on est sur une méthode de coopération où les Etats gardent la
main mise.
2ème pilier est appelé PESC pour les questions de politique étrangère et de sécurité commune.
3ème pilier est appelé coopération JAI dans les domaines de la justice et des affaires intérieures.
Nouveauté du traité de Maastricht.
Comme on a permis la libre circulation des pers et des marchandises + union douanière le pb
était qu’un certain nb de délinquants échappaient aux poursuites d’où la création d’une
coopération pour lutter contre cette criminalité que l’UE avait accentuée.
D’où la création d’Eurojust (agence européenne chargée de renforcer la coopération entre les
EM) et d’Europol (agence européenne de police criminelle).
L’extradition a aussi été remplacée par le mandat d’arrêt européen càd qu’un juge fr peut
délivrer un mandat d’arrêt européen qui permettra aux autorités judiciaires d’un Etat membre
d’arrêter une personne au nom d’un autre et lui remettre le délinquant.
Mais aussi des aspects positifs : ex d’Erasmus.
Maastricht est important pour 2 choses :
-l’euro (monnaie unique)
-la création du statut de citoyen européen
Ex : permet à un ressortissant allemand de voter aux élections municipales.
Ce traité repose sur un compromis entre la France et l’All en particulier entre F. Mitterrand et
Edmund Kaul.
Trois après le traité de Maastricht, en 1995, on a le traité d’Amsterdam. Le 3ème pilier a
changé : dénommé désormais coopération policière et jud en matière pénale -> plus restreint

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que l’ancien 3ème pilier. Ce qui a été enlevé du 3ème pilier a été ajouté dans le pilier 1
(communauté européenne) à cause de l’espace Schengen.
NB : Les accords Schengen de 1985 avaient pour objectif d’assurer la libre circulation en
supprimant les contrôles aux frontières. Mais le RU et l’Irlande étaient opposés à la
suppression des contrôles aux frontières. Le pb pour eux concernait la q° des ressortissants
des Etats tiers puisque Schengen concerne certes les citoyens de l’UE mais elle est aussi
offerte à tous les ressortissants d’Etats tiers qui ont reçu un visa de n’importe quel Etat
membre. Ex : un Mexicain demande un visa touristique à la France, ce visa lui permet de
venir en France certes mais grâce à Schengen, il lui offre aussi la possibilité d’aller partout
dans l’UE sans l’accord des Etats membres. C’est ce qui posait pb aux RU et à l’Irlande.
On a donc créé un titre spécial dans le traité : le visa asile immigration.
Après le traité d’Amsterdam on a une autre révision en 2001 avec le traité de Nice qui modifie
les traités antérieurs. Causes : vague d’élargissement future + disparition de la CECA en
2002. L’objectif du traité de Nice était de simplifier le système de l’UE -> on retrouve
également cet objectif dans le traité de Lisbonne. Ce fut un tel échec qu’à la fin du traité est
signée une déclaration visant à le modifier. Il entrera donc en vigueur en 2002.
Section 3. L’union européenne sans les communautés européennes
Suite à la déclaration sur l’avenir de l’Europe se met en place une conférence sur cet
avenir présidé
§1. L’échec du traité établissant une constitution pour l’Europe
Pour pallier les lacunes des traités d’Amsterdam et de Nice et en prévision notamment de la
vague d’élargissement de l’union, une Convention européenne présidée par Valéry Giscard
d’Estaing a donc été chargée, entre 2002 et 2003, de préparer un projet de nouveau traité qui
réformerait le système de l’UE -> l’objectif était de proposer un projet de traité.

 Chose faite avec le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe (TECE),
signé le 29 octobre 2004 par les ministres des Affaires étrangères des Etats membres.

Ce traité établissant une C° pour l’Eu était divisé en 4 parties :

 Titre 1 : les principes généraux de l’UE

 Titre 2 : la Charte des drts fondamentaux de l’UE

 Titre 3 : les règles de fonctionnement de l’UE

 Titre IV : les dispositions transitoires et finales

Le texte devait alors entrer en vigueur en 2006 mais à la condition d’être ratifié par tous les
Etats membres mais ce qui a posé pb c’est que ce traité organisait les rapports entre les Etats
membres comme le ferait une C° ce qui, pour un certain nombre de citoyen, représentait une
source de danger vis-à-vis de la souveraineté des Etats. Le travail fourni par la convention
avait été salué par les Etats membres à tel point qu’il a été décidé que dans les Etats où ça

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serait possible, la ratif° de ce traité serait soumise à un référendum en vue de son adoption
définitive.

NB : En France, le referendum s’est soldé par un non. D’autres Etats avaient déjà ratifiés le
traité mais sans son approbation par la France ne pouvait pas être adopté. Même chose pour
les Pays Bas.

Donc processus de ratif° non abouti pour le TECE -> Nouvel échec en 2005 avec ce traité.

Mais sans ce traité, resté applicable le traité de Nice qu’il fallait modifier. Il n’y avait pas bcp
de motivation de la part des H politiques pour modifier ce traité en raison de l’échec du
TECE. Il va donc falloir attendre l’élection de Sarkozy en mai 2007 pour que ça change
puisque dans son programme pour la présidence il va relancer le processus de construction
européenne.

Très efficace puisqu’au mois de nov 2007 il y a un nouveau traité. Il va reprendre le TECE car
constituait une base qui convenait à ts les Etats. La 1ère partie est gardée -> c’est le traité sur
l’UE avec ses pcp généraux. La 2ème partie (la Charte) a qt a elle était supprimée. La 3ème partie
est devenue le TFUE. Et la 4ème partie a été mise en annexe avec les protocoles.

Sarkozy a demandé aux autres Etats que ce traité soit adopté mais cette fois si pas par
référendum -> éviter l’échec précédent.

Résultat -> dans 24 Etats il est adopté. Seul Etat qui pose pb -> l’Irlande car était obligé de
passer par la voie du référendum ce qui fut un échec. Un autre référendum a donc était
organisé en Irlande en supprimant les obligations posant pb aux citoyens irlandais (aucune
imposition de l’IVG, maintien de la neutralité militaire de l’Irlande) -> cette fois ci ont voté
oui ce qui a permis que le 1er déc 2009 le traité de Lisbonne soit adopté.

Chapitre 2 : Les Etats membres

Section 1. L’appartenance

§1. Les différents élargissements

1973 : RU, Irlande, Danemark -> correspond à l’intégrat° de 3 Etats membres de l’association
européenne de libre échange

1981 : Grèce -> aurait du rentrer bien plus tôt mais à cause de la dictature dans les années 70
elle n’a pu rentrer et à du attendre la fin de la dictature à la fin des années 70.

1986 : Espagne et Portugal -> même chose que pour la Grèce -> adhésion liée à l’avènement
de la démocratie

1995 : Autriche, Finlande, Suède -> 3 autres Etats qui appartenaient à l’assoc° euro de libre
échange

2004 : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque,
Slovaquie, Slovénie -> suite à l’effondrement du rideau de fer puis de l’URSS des Etats qui

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étaient sous domination sov vont rentrer dans l’UE. Tous ces Etats sont devenus indépendants
fin des années 80 pour les premiers, début des années 90 pour les derniers.

2007 : Roumanie et Bulgarie / 2013 : Croatie

NB : Il est possible que d’autres Etats rentrent encore ajd notamment la Macédoine.

§2. La procédure d’adhésion

A) Les conditions

1) Les conditions découlant expressément du traité

Prévues à l’art 49 UE

NB : art 49 UE = traité sur l’UE -> différent de l’article 49 TFUE

1ère condition = condition géographique -> l’Etat européen.

La Turquie a le statut d’Etat candidat.

2ème condition = condition pol : respecter les valeurs de l’UE (égalité, dignité humaine,
liberté, démocratie, respect des drts de l’H…). Pour avoir une prémisse de la conformité d’un
Etat aux valeurs européenne on a notamment la C°EDH.

Etats les plus condamnés par le Cons de l’Europe : Russie, Turquie, France.

2) Les conditions complémentaires

L’art 49 mentionne que le Cons européen peut établir d’autres critères. Les conditions
complémentaires ont été posées par le Cons européen de Copenhague de 1993 + celui de
Madrid de 1995.

a. Le respect de l’acquis communautaire

L’idée est de reprendre tout le drt de l’UE. Il est nécessaire que les Etats qui veulent adhérer à
l’UE puisse ê au même niv en termes jique que les autres Etats au moment où ils veulent
devenir membre. Ttes les pers pq s’obligent donc à adapter le cadre jique nat aux règles
existantes de l’UE.

b. Le respect des principes de l’économie de marché

Le pcp de l’éco de marché est de reconnaitre la propriété privée et la liberté individuelle. Les
individus disposent de libertés personnelles et éco avec notamment l’idée qu’on est libre
d’exercer n’importe quel métier.

Cet éco de marché signifie également que les opérateurs éco ne soit pas totalement libres. Pcp
important puisque les pays d’Eu centrale et orientale n’étaient pas basés sur ce système ->
basés sur le communisme -> n’ont jamais connu l’éco de marché d’où l’imposition de cette
condition qui les oblige à adopter les règles d’encadrement du marché fixées par l’union.

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c. L’aptitude de l’Union à intégrer de nouveaux Etats membres

Aspect particulier -> les Etats qui intègrent l’union doivent intégrer l’idée que d’autres Etats
vont pouvoir intégrer l’union.

B) La procédure

Posée par l’art 49 de l’UE

1. La phase au niveau de l’UE

L’Etat qui souhaite adhérer à l’Union doit la saisir de sa demande. C’est le Conseil des
ministres qui va recevoir la demande de l’Etat.

NB : En réalité sur le plan pol, un Etat va demander en rencontrant les autres chefs d’Etat ou
de gvrt de l’UE.

Le Cons doit ensuite demander l’avis de la Commission euro et obtenir l’approbation du


Parlement européen qui a un drt de veto et peut s’opposer à l’adhésion d’un nouvel Etat
membre.

Ensuite, il doit prendre sa décision à la majorité des membres -> permet l’obtention du statut
de candidat. Après que ce statut a été défini s’ouvre la phase des négociations (screening).

Des représentants des candidats et des Etats membres de l’UE vont déterminer un certain nb
de choses pour intégrer le nouvel Etat dans l’Union. On va aussi négocier le nb de députés.

Qd les négociations st terminées, l’Etat candidat et les EM doivent rédiger un traité


d’adhésion. Une fois que le traité est prêt, il doit être signé par les Etats membres (27) et
l’Etat candidat.

2. La phase nationale

Lorsque le traité est signé il doit être ratifié soit par le Parlement soit par le peuple par voie
référendaire (art 11 en France). La procédure de ratification des traités dépend de chaque
Etat.

Si la France par ex ne ratifie pas un traité d’adhésion, cela empêche l’Etat candidat à adhérer à
l’Union.

§3. Le retrait

Prévu par l’art 50 de l’UE -> ce droit de retrait n’existait pas à l’origine. A été mis en place
par le traité de Lisbonne. Mais en réalité ce drt de retrait était prévu par le TECE.

Pour un certain nb d’auteurs qui considéraient l’Union comme une I° particulière, ils
considéraient qu’une fois qu’on y était, on ne pouvait pas en sortir. Pour répondre à la q° on a
fini par mettre en place cet art 50. En réalité, un Etat qui participe à une O° internationale
comme à un traité international peut tjrs choisir d’abandonner ce traité et se retirer de l’O°.

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Cause : projet d’union fédérale de l’Union à l’origine.

Au niveau de la procédure, l’idée était de reconnaitre ce mécanisme et fixer une procédure


pour gérer le cas où ça se produirait. Pensé en 2004 et entré en vigueur en 2009.

L’expérience nous as montré que cet art 50 avait des limites -> Brexit.

PROCESSUS DU BREXIT

• 23 juin 2016 : les britanniques ont voté en faveur du retrait du RU de l’UE à une majorité de
51,6%.

• 29 mars 2017 : notification de son intention de se retirer (Remarque : Dans un arrêt Miller
du 24 janvier 2017, la Cour suprême a décidé que le Parlement britannique devait
expressément autoriser le gouvernement à envoyer cette notification).

• 12 novembre 2019 : accord de retrait du RU (entré en vigueur le 1er février 2020) : prévoit
la mise en place d’une période de transition qui court à partir de l’entrée en vigueur de
l’accord jusqu’au 31 décembre 2020 : Le Royaume-Uni n'est plus un État membre de l'Union
européenne et de la Communauté européenne de l'énergie mais continue, jusqu'au 31
décembre 2020, à respecter le droit de l'Union européenne et en retour conserve son accès au
marché intérieur.

• 24 décembre 2020, un accord de commerce et de coopération a été trouvé avec le Royaume-


Uni (mise en application provisoire dès le 1er janvier 2021).

A l’époque c’était David Cameron qui était PM -> il a eu l’idée de négocier avec ses
partenaires européens des réformes, et pour imposer son pdv, il va mettre en balance un
référendum quant au maintien du RU dans l’UE. En mettant en balance ce référendum il a eu
ce qu’il a voulu -> les Etats membres ont tous été d’accord avec lui -> ont accepté ses
mesures.. Il y a dc eu une campagne pour le référendum. Sauf que Boris Johnson a blâmé la
campagne électorale pour ne pas que le référendum soit adopté -> fait éclater le scandale
Cambridge Analatica -> d’où le vote contre le maintien du RU dans l’UE par les citoyens
anglais.

Pour pouvoir sortir de l’union un traité de sortie doit ê signé -> même procédure que pour les
adhésions mais appli° de l’art 50.

Il y a donc aussi une procédure de ratification par l’Etat candidat à la sortie. Par contre par
pour les autres Etats qui sont membres -> seule diff par rapport à la procédure d’adhésion.

Finalement on a été chanceux que ce soit le RU qui ait quitté l’union puisque celui qui en pâti
le plus c’est lui alors que si ça avait un Etat tel que l’Allemagne ou l’Italie ça aurait plus grave
-> au niveau monétaire, on partage une monnaie commune.

Bilan : on peut voir globalement que les traités ont été adaptés + possibilité d’aménagement
sur le plan procédural et jique + l’union est devenue un instrument de négociation politique.

Section 2. Le statut de l’Etat membre

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Une fois qu’on est devenu membre on obtient un statut dont un ensemble de drts et de
devoirs. Mais le statut est soit identique (lorsqu’un Etat appartient à la même catégorie) soit
différent s’il appartient à une catégorie jique différente.

§1. Un statut à géométrie variable

Au niv de l’union le statut d’Etat membre est variable -> ils ne sont pas tous soumis aux
mêmes drts et obligations. C’est surtout au niv des oblig° que ça changent s’agissant de leur
champ d’appli°. Certains Etats vont pouvoir dans certaines matières échapper à certaines
obligations. C’est ce qu’on appelle le statut à géométrie variable.

Ce statut est lié à deux situations jiques, deux sources de différenciation concernant les drts et
oblig° des Etats membres :

-Les « opting out » : choix d’un Etat de rester en dehors du politique. Ce mécanisme a été créé
dans le cadre de l’UE avec l’union monétaire en 1992 mais en réalité antérieurement au
moment de la communautarisation de Schengen.

Ajd l’Irlande a par ex un droit de rester en dehors de l’espace Schengen. La Suède se voit
quant à elle un droit de rester en dehors de la monnaie unique. Cet opting out est à différencier
de la situation où l’Etat ne remplit pas les conditions pour rentrer dans l’union.

Ex des Roumains : ne sont ni dans Schengen qui ne sont ni dans l’union ni dans la zone euro
parce-qu’ils ne répondent pas au critère éco fixé par le traité de Maastricht.

-Les coopérations renforcées : mécanisme créé dans le cadre du traité d’Amsterdam. Sur
certaines thématiques lorsque l’ensemble des Etats s’y refusent on va mettre en place une
coopération renforcée pour permettre un approfondissement des compétences gérées en
commun dans l’union.

Coopération réalisées pour le moment : création d’un parquet européen -> un certain nb d’Etat
n’ont pas souhaité y participer c’est pk c’est une coopération renforcée.

Intérêt de ces coopérations : se font dans le cadre de l’union. Quand il y a des oppositions de
la part de certains Etats on va pouvoir quand même faire des choses en commun en restant à
l’intérieur de l’union. C’est pk tous les Etats membres peuvent exprimer leur pdv, y compris
ceux qui ne sont pas membre de la coopération renforcée. Ceux qui sont en dehors peuvent
donc voir comment est présenté le projet et comment il évolue en espérant à termes que tous
les Etats participent à la coopération renforcée puisque si tel est le cas ce n’est plus une
coopération renforcée mais une véritable pol générale de l’union.

En réalité il en existe très peu. Les coopérations renforcées n’interviennent que lorsque l’on a
échoué à instaurer une pol commune. Souvent les Etats font des compromis et acceptent les
cond° donc peu de coopérations.

Le risque derrière le statut à géométrie variable c’est qu’il n’y ait plus de projet
d’approfondissement de l’intégration. Pour l’éviter, un certain nb d’Etats se sont engagés à

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adhérer à une coopération renforcée lorsqu’elle existera pour former un noyau dur -> l’All, la
France, les Pays Bas et le Luxembourg.

§2. Les obligations des Etats membres

A) Le respect des valeurs de l’union

Trouve une expression assez particulière à l’art 7 du TFUE avec un mécanisme de sanction
pour les Etats qui ne respectent pas ces valeurs.

En revanche, l’Union ne peut prendre de sanctions contre un Etat pour l’exclure de l’Union.
En cas de violation l’Etat reste donc dans l’Union mais est sanctionné.

Idée est qu’on n’est pas à l’abris qu’un gvrt d’extrême remette en cause les pcp et les drts
fondamentaux garantis par l’Union.

On a soit un risque clair de violation grave par un Etat membre ou une violation grave et
persistante par un Etat membre des valeurs visées par l’art 2.

Différence : dans la première hypothèse on n’a pas de concrétisation de la violation


contrairement à la seconde.

A l’origine n’était prévue que la situation où la violation était avérée pour pouvoir
recommander aux Etats de ne pas violer les drts de l’H afin qu’il arrête avant d’être
sanctionné par l’Union.

On crée donc une situation où on ne peut pas arriver au second § càd à la violation des valeurs
visées par l’art 2.

La sanction peut aller jusqu’à supprimer le droit de vote d’un Etat mais sera toujours tenu
d’appliquer les valeurs de l’UE.
B) Le principe de coopération loyale
L’obligation de respecter les valeurs tient au fait que les EM doivent appliquer le droit de
l’UE : les directives, règlements, traités… Le respect ne signifie pas seulement appliquer les
textes, derrière l’obligation de respecter le droit de l’UE, il y a aussi l’obligation de porter
assistance aux autres Etats mais aussi aux institutions de l’UE. Les Etats ne doivent pas
simplement s’abstenir de violer le droit de l’UE mais doivent également prendre les mesures
pour l’appliquer. Le droit de l’UE va s’appliquer en manière économique mais dans les
domaines extra-économiques pas beaucoup de compétences des I°.
L’article 4 du traité de l’UE crée une obligation pour les Etats selon laquelle même les
dispositions qui échappent aux compétences de l’UE soient en accord avec son droit. Ce
principe a donc une valeur importante de par l’étendue et le fonctionnement de l’UE. L’UE
repose sur les adm nationales, les douaniers sont des nationaux sauf que, lorsqu’ils exercent
leur mission c’est sur le fondement des décisions de l’UE, agents qui agissent pour le bon
fonctionnement de l’UE.

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Les fonds européens sont déterminés au niveau de l’UE et les régions vont délivrer ces fonds
sur leur territoire.
§3. Les droits des Etats membres
Droit de représentation
Droit de vote
Identité nationale de l’article 4 §2 du traité de l’UE : l’UE est une organisation internationale
d’intégration càd que les Etats abandonnent un certain nombre de compétences pour qu’elles
soient exercées en commun au niveau de l’UE. L’objectif est que ces compétences
économiques entrainent d’autres compétences. Au départ un objectif fédéraliste donc certains
Etats se demandaient jusqu’où l’UE pouvait accaparer les compétences. Les Etats ont fait
valoir le fait que l’UE ne devrait pas aller trop loin dans ce principe d’intégration pour ne pas
mettre en péril un certain nombre d’éléments fondamentaux pour eux : Etat unitaire,
République, la langue… L’UE n’a pas vocation à remettre en cause la forme de l’Etat.
Obligation de produire toutes les normes dans toutes les langues officielles. Pour l’UE il est
important de respecter ces éléments.
CJUE 2010 : une autrichienne rencontre un allemand détenteur d’un titre de noblesse et elle se
fait adopter par ce dernier. Elle a changé de nom en Allemagne et va en Autriche afin que ses
papiers soient mis en accord avec les papiers allemands. Les autorités refusent car dans les
papiers il est fait référence au titre de noblesse.
Lorsque les Etats donnent des documents adm d’identité, ils ne sont pas totalement libres. Si
les Etats font des choses différentes, les pers auront des caractéristiques différentes. Il faut
qu’ils aient des mécanismes communs. CJUE impose à ce que les Etats s’adaptent et que les
papiers soient identiques.
Quand l’autrichienne va devant la Cour, celle-ci dit que les autorités autrichiennes ont le droit
de refuser car est une République. Le titre de noblesse allait à l’encontre de la forme
républicaine. Ce titre compromet la loi et l’identité nationale républicaine de l’Autriche. La
CJUE met en exergue une obligation, les Etats doivent se mettre d’accord sur les
modifications de l’état civil, sauf si une des modifications remet en cause l’identité nationale
de l’Etat.

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