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NIVEAU : Tle

MATIERE : Géographie
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

REGROUPEMENT ET COOPERATION ECONOMIQUE


Thème 3 :

Leçon 2 : LES RELATIONS UE/ACP : UN EXEMPLE DE


COOPERATION NORD-SUD
Situation d’apprentissage

Vous, élèves de la TA2 du Lycée Moderne Inagohi de San pedro, suivez un débat sur la
chaîne de télévision RTI 1, dont le thème est : « la nature des relations entre l'UE et les ACP
après 2020, date de la fin de l'accord de Cotonou ».

Un des spécialistes tient les propos suivants : « si l’Europe n’y prend garde, la Chine risque de
prendre sa place auprès des ACP ; notre vieille histoire de coopération prendrait alors un
coup ». Ces propos éveillent votre intérêt sur la coopération UE/ACP. Vous décidez avec le
soutien de votre professeur d’exploiter divers documents en vue de présenter les partenaires
UE-ACP, de caractériser ces accords et d’en apprécier les forces et les faiblesses.

Introduction

La coopération entre l’Union Européenne (U.E) et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du
Pacifique (ACP) s’est manifestée dès 1957 avec le Traité de Rome. Ces relations entre les
pays fournisseurs de matières premières (ACP), et les pays transformateurs de matières
premières (U.E), ont longtemps été considérées comme un modèle de coopération Nord-Sud.

Comment se traduisent-elles ?

En réponse à cette préoccupation, nous présenterons d’abord les pays des zones partenaires,
ensuite le contenu des accords de coopération et enfin le bilan de cette coopération.

I – PRESENTATION DES PAYS DE L’UE ET DES ACP


Source : euractiv.fr, consulté le 31/03/2020

1. L’Union Européenne : une puissance mondiale de 27 Etats membres depuis


décembre 2019
La seconde guerre mondiale (1939-1945) a affaibli l’Europe sur le plan politique et
économique. Pour la reconstruire, certains Etats décident de s’unir au sein de différentes
organisations telles que la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) qui
deviendra en 1957 la Communauté Economique Européenne (CEE). Cette organisation va
finalement devenir en 1992 l’Union Européenne (UE) par le traité de Maastricht (Pays-Bas).
Ce regroupement construit sur des bases économiques, en s’élargissant, touche les domaines
politiques, militaires et sociaux.

1.1. Le processus de la construction européenne


Plusieurs étapes marquent l’évolution de l’UE.

- La CECA : créée le 18 avril 1951 par le traité de Paris entre la France, la République
fédérale d’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. La CECA
est une autorité communautaire européenne visant la mise en commun de la gestion du
charbon et de l’acier.

- La CEE : instituée le 25 mars 1957 par le Traité de Rome, est un marché commun
entre six pays européens (la France, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie, la République
Fédérale d’Allemagne, le Luxembourg).
Le succès de cette union douanière attire d’autres pays. Ainsi, on note des élargissements
successifs.

 1973 : l’Europe des 9 avec l’adhésion de la Grande Bretagne, de l’Irlande,


et du Danemark.
 1981 : l’Europe des 10 avec l’entrée de la Grèce.
 1986 : l’Europe des 12 avec l’arrivée du Portugal et de l’Espagne.
En février 1992, la CEE devient l’UE par le Traité de Maastricht. Et, l’élargissement va se
poursuivre :

 1995 : l’Europe des 15 avec l’adhésion de trois nouveaux pays (Autriche,


Finlande, Suède).
Après l’effondrement du bloc oriental (URSS et ses partenaires), de nombreux pays d’Europe
centrale et orientale cherchent à adhérer à cette Union.

 2004:l’Europe des vingt-cinq (25) avec l’entrée de la Pologne, la Lituanie,


l’Estonie, la Lettonie, la Slovaquie, la Slovénie, Malte, Chypre, Hongrie,
Roumanie, la Bulgarie, la République tchèque.
 2007 : l’Europe des vingt-sept (27) avec la Roumanie et la Bulgarie.
 2013 ; l’Europe des vingt-huit (28) avec l’adhésion de la Croatie.
 Depuis 2019, le Royaume-Uni s’est retiré (Brexit) et l’Union devient l’Europe des
vingt-sept (27).

1.2. Les potentialités économiques de l’UE

 une puissance agricole et industrielle


-Grande productrice agricole (première puissance agricole mondiale avec 405 milliards
d’Euro en 2016) : céréales, agrumes, viandes, lait, etc. C’est une agriculture industrielle dans
la majeure partie de l’Europe Occidentale et de l’Europe du nord. Cette réussite agricole est
liée à la mise en œuvre de la Politique Agricole Commune (PAC).
-Grande puissance industrielle :

 de nombreuses firmes d’automobiles de notoriété mondiale (Mercedes-Benz,


Volkswagen, BMW en Allemagne ; Renault, Peugeot en France ; FIAT en Italie ;
VOLVO en Suède, etc.) ;
 de grandes firmes pharmaceutiques (Bayer en Allemagne, Sanofi en France, etc.) et
chimiques (Basf, Rhône-Poulenc) ;
 des firmes aéronautiques mondialement connues (Airbus, Ariane etc.) ;
 de grandes industries agroalimentaires (Danone, production de vins Bordeaux et de
spiritueux). L’industrie de la mode et du luxe (Channel, Dior etc.).
Les performances industrielles sont favorisées par une disponibilité de ressources minières et
énergétiques appréciables (nucléaire, hydraulique et éolienne).

 une puissance commerciale et de services


- Avec une population totale de 446 millions d’habitants en 2020, l’UE constitue un vaste
marché de consommation avec une classe moyenne importante et une main - d’œuvre de
qualité.

- Le développement des entreprises de services présentes dans le monde (15% du commerce


mondial de biens et services en 2017): Banques (Société Générale, BNP Paribas etc.).
Assurances (Axa, etc.). Compagnies aériennes (Air France, Lufthansa etc.). Haute
technologie, Commerce de luxe etc. et d’activités touristiques.

2. Les ACP : un regroupement de 79 Etats producteurs de matières premières

2.1. Les étapes de la construction des Etats d’Afrique, des Caraïbes et


du Pacifique (ACP)

-Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) avant 1960 regroupaient surtout les colonies
françaises. Plusieurs étapes ont été observées dans l’évolution des ACP.

-Début des années 1960 : 18 Etats regroupés au sein des Etats Africains et Malgaches
Associés (EAMA) qui sont des anciennes colonies européennes, notamment françaises.

-1969 : dans sa politique d’ouverture vers l’Afrique anglophone, la CEE signe l’accord
d’Arusha (Tanzanie) qui permet l’entrée de 3 Etats de l’Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda,
Tanzanie) dans le groupe des Etats associés.

-1972 : adhésion de l’Île Maurice ;

-1973 : l’adhésion de la Grande Bretagne à la CEE favorise l’entrée dans le groupe des Etats
associés de 21 pays membres du Commonwealth répartis sur 3 régions : Afrique, Caraïbes,
Pacifique ;

-1975 : l’accord de Georges Town (Guyana) institue le groupe ACP.


Aujourd’hui, les ACP regroupent 79 Etats (48 pays d’Afrique ; 16 pays des Caraïbes ; 15 pays
du Pacifique) ayant des relations privilégiées avec l’UE basées sur des échanges commerciaux
et la coopération financière et technique.

Ils regroupent une population totale de 1.122 .516.83 habitants.

2.2 Les potentialités des ACP

 D’importantes réserves minières et énergétiques


-Les minerais (or, diamant, bauxite, uranium, fer, manganèse, phosphate, aluminium etc. )
qui constituent 21% des réserves mondiales.
-Les ressources énergétiques :
Pétrole : La production totale représente 10,1% de la production mondiale ; dont des réserves
importantes au Nigeria.
Gaz naturel : 2,45% des réserves mondiales (Nigeria).

 Des productions agricoles importantes et variées


-Café, Cacao, Bois, Coton, Huile de palme, Hévéa, Bananes, Fleurs…
Maïs : 50% de la production mondiale, Haricots : 6 millions de tonnes soit 1/3 de la
production mondiale, Tomates : 22,8 millions de tonnes soit 17,6% de la production
mondiale.
Les viandes : représentent 27% de la production mondiale.

La production du lait représente 133 millions de tonnes soit 19,6% de la production mondiale.

- produits primaires représentent 80% des exportations africaines. Les services rapportent 84
milliards de dollars)

Activité d’application n°1 : Indique par une croix si l’affirmation est Vraie ou Fausse.

N° Affirmations Vrai Faux

1 La coopération UE-ACP remonte au Traité de Rome

2 L’accord qui institue le groupe ACP date de 1975

Après plusieurs élargissements, l’UE regroupe aujourd’hui 28


3
Etats

Certains pays du continent asiatique sont impliqués dans cette


4
coopération Nord-Sud
La population des ACP est estimée à plus d’un milliard
5
d’habitants

6 Les ACP regorgent d’énormes ressources agricoles, minières et


énergétiques

II – LES ACCORDS DE COOPERATION UE/ACP

1. Raisons, objectifs et organes de la coopération UE/ACP


1-1-Les multiples raisons de ce partenariat

Cette coopération est liée à plusieurs raisons :

-les raisons historiques : les ACP sont pour la plupart des anciennes colonies de l’UE (Pays-
Bas, France, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Portugal…). Ainsi, à leur indépendance,
les ACP ont gardé des liens privilégiés avec leurs anciennes métropoles ;

-les raisons politiques et culturelles : les Européens veulent renforcer leurs espaces culturels
avec la création de la francophonie pour les pays francophones et le Commonwealth pour les
anglophones ;

-les raisons économiques : les ACP sont pour l’essentiel des pays tropicaux, producteurs de
matières premières dont les anciennes métropoles ont besoin. Les ACP sont aussi des
marchés potentiels pour l’industrie européenne.

En outre, les ACP constituent des lieux d’investissement rentables pour l’UE.

Pour les ACP, l’UE a constitué pendant longtemps le principal bailleur de fonds des
pays ACP. En plus il y a des aides multiformes : aides humanitaires, financement des
projets agricole, industriel et de construction ou de réhabilitation d’infrastructures socio-
économiques. Le système de stabilisation des prix des produits agricoles (stabex) et le
système de stabilisation des prix des produits miniers (sysmin) permettent de réduire les
pertes des recettes d’exportation. On note aussi l’entrée des matières premières et certains
produits industriels des pays ACP sur le marché européen sans droit de douane.

Toutes ces raisons sont à la base de l’établissement de relations privilégiées entre les ACP et
l’UE, qui vont s’exprimer sous forme de convention.

1-2-Les objectifs et principes du partenariat UE-ACP

 Les objectifs se résument comme suit :


-promouvoir et accélérer le développement économique, politique et culturel des ACP ;

-approfondir et diversifier les relations dans un esprit de solidarité et d’intérêt mutuel ;


-maintenir les relations économiques entre l’Europe et les anciennes colonies.

 Les principes sont les suivants :


-l’égalité des partenaires ;

-le droit de chaque Etat à déterminer ses choix.

1-3-Les institutions de la coopération

-Le Conseil des ministres ACP/UE : c’est l’organe de décision et d’orientation, il se réunit
une fois par an en session ordinaire et en session extraordinaire lorsque la présidence le juge
nécessaire.

-Le Comité des ambassadeurs ACP/UE : organe exécutif, il comprend les représentants
permanents de l’UE, de la Commission européenne et les ambassadeurs des Etats ACP
auprès de l’UE.
-l’Assemblée parlementaire paritaire (APP) :c’est l’organe consultatif. Elle comprend un
nombre égal de représentants du parlement et de membres des parlements des Etats ACP. Les
recommandations et les résolutions débattues en son sein sont soumises au Conseil des
ministres ACP/UE.
-Le Centre pour le Développement de l’Entreprise (CDE) : son but est d’accompagner le
développement des entreprises du secteur privé des ACP et de favoriser les projets communs
avec les entreprises européennes.
-Le Centre Technique de Coopération Agricole (CTA) :
il améliore l’accès des pays ACP à l’information sur le développement agricole et rural.

2. L’évolution des accords UE/ACP

Les accords ont évolué à travers les conventions suivantes :


2-1-La 1ère convention d’association (1958-1962)

Il s’agit d’un traité d’association entre la CEE et les PTOM (Pays et Territoires d’Outre-mer).
Son but est d’assurer des relations suivies dans 2 grands secteurs : l’aide et le commerce. Elle
crée le Fonds Européen de Développement (FED) pour financer les équipements de base
dans les PTOM. Cette aide est non remboursable. L’enveloppe financière allouée au 1er
FED est de 581millions d’écus.

2-2-Les conventions de Yaoundé (1963-1975)


 La convention de Yaoundé I (1963-1969)

Elle a été signée entre les 6 pays de la CEE et 18 Etats africains et Malgaches Associés
(EAMA). Cette convention favorise la suppression des droits de douanes et des coûts
d’importations en faveur des EAMA. Elle favorise également la coopération financière et
technique par l’élargissement du champ d’action du FED. Elle crée la BEI (Banque
Européenne d’Investissement), envoie les techniciens dans les pays ACP, attribue des bourses
d’étude aux étudiants des pays ACP, crée des infrastructures socio-économiques, aide à la
diversification et à l’amélioration des produits agricoles. Elle adopte le 2ème FED d’un
montant de 666 millions d’écus.

 La convention de Yaoundé II (1969-1975)

La convention est signée entre 6 pays CEE et 19 Etats africains et Malgaches Associés
(EAMA). Elle encourage la coopération inter africaine et élargit l’éventail des aides dont la
priorité est accordée au secteur de l’industrie et du commerce. Elle adopte le 3ème FED dont
le montant s’élève à 843 millions d’écus en plus des 90 millions d’écus de la BEI.

2-3-Les conventions de Lomé (1975-2000)

 La convention de Lomé I (1975-1980)

Lomé I est signée le 28 février 1975 entre 46 pays ACP et 9 pays CEE.

-Création du STABEX (Système de Stabilisation des Recettes d’Exportation des Produits


Agricoles des pays ACP). C’est une caisse qui permet de compenser les pertes de recettes
d’un pays ACP à la suite de la chute des prix de ses produits d’exportation de base ou en cas
de mauvaise récolte, par des prêts en partie remboursables.

-Création d’un comité et d’un centre pour le développement industriel.

-La promotion des échanges et la garantie des débouchés des produits ACP et surtout le libre
accès des produits ACP au marché de la CEE.

-Coopération financière : 4ème FED 3,072 milliards d’écus et la BEI 390 millions d’écus.

 La convention de Lomé II (1980-1985)

Elle est signée le 31 octobre 1979 par 10 pays de la CEE et 58 pays ACP. Elle favorise :

- la création du Système de Stabilisation des Recettes d’Exportation des Produits Miniers des
pays ACP (SYSMIN) ?

-l’adoption du 5ème FED 4, 724 milliards d’écus et 1685 millions d’écus pour la BEI.

 La convention de Lomé III (1985-1990)

Elle est signée le 8 décembre 1984 par 10 pays CEE et 65 pays ACP. L’accent est mis sur :

- le développement autonome des ACP,

-la garantie des droits de l’homme,

-la coopération culturelle et sociale,


-l’ aide exceptionnelle aux réfugiés et aux victimes des catastrophes naturelles (sécheresse).

La coopération financière : 6ème FED 7, 4 milliards d’écus et BEI 1,100 milliards d’écus.

 La convention de Lomé IV (1990-2000)

Elle est signée le 15 décembre 1989 par 12 Etats CEE et 68 pays ACP. Sa durée est de 10 ans.
L’accent est mis sur :

-le non- remboursement des fonds versés aux ACP (transferts Stabex et Sysmin)
-le respect des droits de l’homme,
-le soutien aux ACP devant procéder à des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS),
-la promotion du secteur privé des ACP.

-la coopération financière : 7ème FED 10,8 milliards d’écus et BEI 1,2milliards d’écus.

La révision à mi-parcours de Lomé IV (signé en octobre 1995 en Ile Maurice) propose :

-un allègement de la dette des ACP ;


-la reconnaissance et l’application des principes démocratiques ;
-la consolidation de l’Etat de droit et la bonne gestion des affaires publiques.

2-4-L’accord de Cotonou (2000-2020) : la transition vers la fin d’un


processus

Il est signé le 23 juin 2000 pour 20 ans par l’Union Européenne et les pays ACP avec une
clause de révision tous les 5 ans. Les principaux points de cet accord sont :

-l’éradication de la pauvreté ;

-le respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’Etat de droit ;

-la bonne gestion des affaires publiques (bonne gouvernance) ;

-l’élargissement du partenariat à la société civile et aux secteurs privés ;

-la consolidation de la paix, la prévention et la résolution de conflits ;

-l’allocation de ressources complémentaires aux pays plus performants ;

-l’amélioration des stratégies de développement.

La particularité des accords de Cotonou, c’est qu’ils annoncent un nouveau type de


coopération : les Accords de Partenariat Economique (APE) entre les organisations sous-
régionales des ACP et l’UE.
Les Accords de partenariat économique (APE) marquent un nouveau cycle de négociation
commercial à partir d’octobre 2003 et prévoient la fin des préférences commerciales pour les
produits ACP sur le marché européen.

3. Les domaines de coopération UE/ACP


Les accords UE/ACP s’exercent dans deux principaux domaines.

3.1 Le domaine économique et financier


 Le libre accès des produits ACP sur le marché de l’Union Européenne ;
 les aides financières commerciales et le financement de projets ;
 la mise en place du système de stabilisation des exportations agricoles des
ACP (STABEX) et minières (SYSMIN) ;
 l’aide à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la désertification ;
 la coopération technique et financière par le Fonds Européen de
Développement (FED) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ;
 la priorité accordée à l’industrialisation des ACP avec un accent particulier
sur les PME-PMI ;
 l’aide au Programme d’Ajustement Structurel.

3.2 Le domaine politico- humanitaire et culturel


 L’aide aux réfugiés ;
 la consolidation de la paix et la prévention des conflits ;
 la promotion et le respect des droits de l’homme ;
 le respect des principes démocratiques et de la bonne gouvernance ;
 l’appui à la coopération décentralisée (société civile, collectivités
locales…) ;
 la coopération culturelle.
Activité d’application n° 2 :
Associe chaque élément de la colonne A à sa réponse dans la colonne B en utilisant le numéro
et la lettre de chaque élément.

A B

1-STABEX a-domaine humanitaire


de la coopération
UE/ACP

2-APE b-Accord UE/ACP

3-l’aide aux refugiés c-accord de Cotonou


(2000-2020)
4-le libre accès des d-convention de
produits ACP sur le Yaoundé I (1963-1969)
marché

5-amélioration des e- convention de Lomé


stratégies de IV (1990-2000)
développement

6- la suppression des f-caisse de


droits de douanes et des compensation des
coûts d’importations en pertes de recettes d’un
faveur des EAMA pays ACP

7- l’allègement de la g-prévoit la fin des


dette des ACP préférences
commerciales pour les
produits ACP

III–BILAN DE LA COOPERATION UE/ACP

1. Des acquis importants


Il ressort de la coopération entre l’UE et les ACP de nombreux points positifs :

1-1- Pour les ACP


 de nombreux projets sont financés par le FED et la BEI ;
 l’octroi de bourses d’études pour la formation des cadres des pays ACP ;
 des aides financières sous forme de dons non remboursables, de prêts spéciaux, des
subventions pour le développement des ACP ;
 le soutien financier aux secteurs-clés des économies des ACP à travers le STABEX et
le SYSMIN.
1-2- Pour l’UE

 des matières premières agricoles et minières à bas prix pour les industries de l’UE ;
 les ACP sont un vaste marché pour les produits industriels européens ;
 l’extension de l’influence politique et culturelle de l’UE sur les ACP.

2. Des relations limitées


Après plus d’une cinquantaine d’années de coopération, on relève que les accords UE/ACP
n’ont pas eu les résultats escomptés. Les ACP ont du mal à décoller économiquement et
croulent sous le poids de nombreuses difficultés :
 la persistance d’une économie agricole des ACP toujours fournisseurs de matières
premières ;
 le déficit commercial et la détérioration des termes de l’échange ;
 les produits ACP ouverts au marché mondial, connaissent une forte concurrence à
cause de leur manque de compétitivité ;
 l’endettement excessif des Etats ACP ;
 la réticence de certains pays de l’UE à contribuer au financement des ACP.

ACTIVITE D’APPLICATION N°3

Souligne les affirmations qui montrent les aspects positifs de la coopération


UE/ACP pour les ACP.

Des matières premières agricoles et minières à bas prix ; le soutien financier aux secteurs-clés
des économies ; le retard dans le paiement des fonds de garantie ; des aides financières sous
forme de dons non remboursables ; des subventions pour le développement.

Conclusion

Les relations UE/ACP constituent un bel exemple de coopération Nord-Sud.

Cependant après plus de soixante années de partenariat, le bilan reste mitigé. Pour donner un
nouveau souffle à leur partenariat, ils s’engagent dans de nouveaux accords de partenariat
économiques (APE).

Ces accords aideront-ils à renforcer cette coopération ?

SITUATION D’EVALUATION

COMMENTAIRE DE TEXTE

« Les enseignements qui ressortent de l' évolution dans le temps et dans l'espace des relations
ACP-UE peuvent se ramener à deux constats principaux.
Il s'agit d'un partenariat bâti sur l'héritage colonial qui lie certains Etats membres de l'Union
européenne, d'une part, et les Etats ACP, d'autre part.
Dans cette perspective historique, les préférences commerciales non réciproques et l'aide au
développement (piliers originels du partenariat) accordées par l'Union européenne en faveur
des pays ACP sont parfois, et à juste titre, analysées comme la juste rétribution de
l'exploitation des colonies par les métropoles consacrées par le pacte colonial.
De ce passé, les relations ACP-UE ont conservé un relent néo- colonial qui ne saurait être nié,
en dépit des éléments de modernisation apportés par l'Accord de Cotonou.
Perçues comme un partenariat de solidarité, les relations ACP- UE n'en conservent pas moins
un caractère visiblement asymétrique (préférences commerciales non réciproques et aide au
développement exclusivement offertes par la partie européenne) qui place les Etats ACP dans
une posture fragile de dépendance à l'égard de l’Union européenne.
Le débat sur l'avenir du Groupe ACP et les appréhensions notées quant au possible
désengagement de l'Union européenne, traduisent bien cet état de fait.
Pour en revenir au cas spécifique de la coopération ACP-UE, cette relation me paraît être
encore prisonnière des biais qui inhibent l'efficacité du dialogue Nord –Sud en général. »

Source : Interwiew de Xinhua au Professeur Albert Tévoédjrè sur le partenariat UE/ACP le15/
01/2014, mise en ligne afriquinfos.com , ce 18/04/2020 .
N .B : Xinhua est une agence de presse chinoise
Le Prof Albert Tévoédjrè, est l’ ancien médiateur du Bénin , représentant spécial du
sécrétaire général de l’ONU Kofi Annan de2003 à 2005 lors de la crise ivoirienne.

Consignes/Questions

1-Dis de quoi parle le Professeur Albert Tévoédjrè.

2- Explique les propos suivants du Professeur : « Perçues comme un partenariat de solidarité,


les relations ACP- UE n'en conservent pas moins un caractère visiblement asymétrique
(préférences commerciales non réciproques et aide au développement exclusivement offertes
par la partie européenne) qui place les Etats ACP dans une posture fragile de dépendance à
l'égard de l’Union européenne. »

3-Partages-tu l’avis du Professeur Albert Tévoédjrè quand il dit : «cette relation me paraît
être encore prisonnière des biais qui inhibent l'efficacité du dialogue Nord –Sud en général. »
Justifie ta réponse.

Sujet de dissertation :

Les privilèges économiques et financiers des accords UE/ACP

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