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UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE

TRAVAIL LIBERTE PATRIE

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

UE :

HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX

DEPUIS L’ANTIQUITE JUSQU'A NOS JOURS

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

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CHAPITRE XIV -DYNAMIQUE DES FAITS SPECIFIQUES AU
TIERS-MONDE DURANT LA 2e MOITIÉ DU 20e SIÈCLE

La période de 1960 à 1969 a été considérée, par les Nations-Unies


comme celle de la stratégie du développement des jeunes nations. Cette
première décennie coïncide effectivement avec celle de la recherche des
voies de développement et celle de l’accumulation du capital, de
l’amélioration du bien-être des populations de ces nations
nouvellement indépendantes.
Les résultats ont été satisfaisants. C’est pourquoi, la période de 1970 à
1979 va être considérée comme celle de la 2e stratégie des Nations
Unies pour le développement qui doit voir l’affirmation et le
renforcement des acquis antérieurs.
Malheureusement, cette phase posera le plus de problèmes, non
seulement aux pays en développement mais aussi aux pays développés
car, elle coïncide avec la crise de l’énergie qui secoue les fondements de
l’économie mondiale.
Il en découlera la remise en cause de l’ancien ordre économique
mondial et la recherche du nouvel ordre économique international.
Les solutions recherchées à cette situation enrichissent l’histoire des faits
économiques et sociaux.

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SECTION I – LA CONFÉRENCE SUR LES MATIÈRES PREMIÈRES AV –
MAI 1974

Les problèmes de la misère dans le monde, la démographie galopante


dans le Tiers-monde, l’augmentation des dépenses militaires, le
gaspillage des ressources naturelles, le désordre monétaire international,
la crise de l’énergie, se posent avec acuité à partir de la fin de l’année
1973.
Pour le Tiers-monde, cette conférence des Nations Unies sur les
matières premières tenue du 9 avril au 1er mai 1974 vise l’instauration
d’un nouvel ordre économique international et du programme
d’action qui doit y conduire. Désormais, les relations économiques
internationales doivent se fonder sur l’équité, l’égalité souveraine ;
l’indépendance, l’intérêt commun, la coopération entre tous les États.

SECTION II- LA CONVENTION ACP/CEE DE LOME : 28 FÉVRIER 1975

Elle tisse des liens de coopération verticale entre certains pays


développés (la CEE) et certains pays en voie de développement (le
groupe ACP), en vue de répondre aux incertitudes économiques du
monde.

PARAGRAPHE I – LE RÉGIMES DES ÉCHANGES

Il règle les rapports commerciaux entre la CEE et les pays ACP en les
organisant dans un cadre juridique unique.
1- Le principe de non-réciprocité

La CEE accepte l’application du principe de non-réciprocité des


obligations commerciales entre elle et les États ACP.

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Des concertations sont prévues pour résoudre les problèmes que
soulèveraient les autres obligations internationales des parties
contractantes.

2- L’accès des produits ACP au marché de la CEE

Les produits ACP accèdent au marché de la CEE, en exemption de droits


de douane et de taxes d’effets équivalents et sans application de
restrictions quantitatives ou de mesures d’effets équivalents.
Néanmoins, ce principe de libre accès et illimité ne concerne pas le
régime d’importation de certains produits agricoles relavant
directement ou indirectement de la politique agricole commune de la
CEE.

3- L’accès des produits d la CEE aux marchés des États ACP

Les États ACP acceptent, de ne pas discriminer entre les États membres
et accorder à la CEE un traitement de faveur comme celui accordé à la
nation la plus favorisé, sauf avec d’autres pays en voie de développement.

4- Les autres problèmes de politique commerciale

Ils ont trait aux procédures mutuelles d’information et de consultation qui


permettront aux parties intéressées d’avoir des discussions sur n’importe
quel sujet qui peut affecter la coopération commerciale.
La sauvegarde des intérêts des ACP et de la CEE sur le plan international,
en matière de mesures tarifaires ou non tarifaires, jouit d’un cadre
institutionnel permettant des échanges de vue approfondis.

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5- La promotion commerciale

Elle complète la coopération en matière d’échange et met l’accent sur

l’amélioration de la coopération entre les opérateurs économiques de la

communauté et ceux des pays ACP, en prévoyant des structures de liaison

aptes à favoriser cette coopération.

PARAGRAPHE II- LA STABILISATION DES RECETTES


D’EXPORTATION

Les effets auxquels il faut remédier sont dus aux fluctuations des recettes
d’exportation qui compromettent la planification des investissements, du
fait de la rigidité des structures, qui faussent l’équilibre interne des
finances publiques, celui de la balance des payements.
En conséquence, il s’impose une politique destinée à stabiliser les recettes
d’exportation et qui doit agir sur les structures de l’économie du pays
exportateur et pallier les difficultés conjoncturelles des agents
économiques (producteurs et États).

1- Le bénéfice du STABEX (le produits qui permettent de bénéficier de


l’atténuation des déficits lies aux recettes d »exportation des produits
agricoles
Il répond à un critère dit de dépendance. Ainsi, le produit éligible doit
avoir représenté durant l’année qui précède chaque année d’application
au moins 7,5% des recettes totales d’exportation de biens.
Ce pourcentage est ramené à 5% pour le sisal et à 2,5% pour les moins
développés enclavés ou insulaires.

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2- Le mécanisme
Il impose d’abord l’obtention du niveau de référence qui est le seuil de
dépendance constitué par la moyenne mobile des recettes d’exportation
procurées à chaque État ACP en cause par ses exportations à destination
de la CEE au cours des 4 années qui précèdent chaque année
d’application.
Ensuite, il faut pour jouir d’un transfert STABEX, que les recettes
effectives d’une année soient inférieures au niveau de référence et que
cette différent soit supérieurs au seuil de déclenchement, de fléchissement
ou de fluctuation fixé à 7,5% (2,5% pour les pays les moins développées,
enclavés ou insulaires).
Les différences entre le niveau de référence et les recettes effectives
constituent la base du transfert.
PARAGRAPHE III- LA COOPÉRATION INDUSTRIELLE

Elle s’assigne des objectifs de promotion de développement industriel des


ACP reconnus comme une priorité impérieuse.
C’est le développement d’un secteur de l’économie des ACP qui est visé
en tant que vecteur du développement.
Le financement des projets d’investissement productif du secteur
industriel est assuré, en priorité, par les prêts de la Banque européenne
d’Investissement et par les capitaux à risque.
La coopération industrielle a mis en place de structures adéquates à savoir
un comité de coopération industrielle et un centre de développement
industriel.
PARAGRAPHE IV- LES INSTITUTIONS

La convention ACP/CEE a créé des organes mixtes pour la mise en œuvre de cet
accord exemplaire ; il s’agit :

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1) Du Conseil des Ministres dont les réunions sont annuelles.

Il regroupe les ministres des États membres et de la commission et les


ministres ACP. Cet organe dispose du pouvoir de décision au sujet de
tout ce qui touche la convention.
2) Du Comité des ambassadeurs
Il est un organe d’appui et d’assistance du Conseil des Ministres dans ses
tâches. Il a souvent une délégation permanente de pouvoirs.

3) De l’Assemblée Consulaire

Elle est composée paritairement des membres du parlement européen


pour la CEE et des représentants désignés par les États ACP.

Son rôle est de donner des avis et d’ajouter des résolutions sur les
matières couvertes par la convention.

SECTION III – LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR


LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT (4e CNUCED) MAI
1976

Les difficultés économiques apparues au cours des premières années de la


décennie 1970, ont poussé des pays en développement à rechercher
rapidement l’instauration du nouvel ordre économique international.
L’accent a été mis sur la réglementation du marché des matières
premières et des produits de base par une méthode intégrante, une
indexation des prix des exportations des produits de base et des matières
premières des pays en voie de développement sur les prix de leurs
importations en provenance des pays développés, sur l’accès des matières
premières des produits de base et des articles manufacturés et semi-finis
des pays en voie de développement aux marchés des pays développés. La
science et la technique. Le rôle plus accru du système des Nations Unies

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dans cette approche nouvelle qu’il s’agisse de la CNUCED, de
l’UNESCO, de l’ONUDI et de l’OMPI.

La quatrième session de la CNUCED était attendue avec beaucoup


d’intérêt et apparaissait comme une occasion, pour la communauté
internationale de faire un progrès en développement et les pays
développés.

SECTION IV – LE DIALOGUE NORD-SUD : DECEMBRE 1975 –


JUILLET 1977

Les difficultés économiques nées de la crise de l’énergie dans le courant


de l’année 1973 ont poussé la France à proposer, en octobre 1974,
l’organisation d’une réunion tripartite sur les problèmes de l’énergie.
Cette réunion sera l’amorce de la conférence sur la coopération
économique internationale qui sera dénommée plus tard le dialogue
Nord-Sud.
Les Etats de l’organisation des pays exportateurs de pétrole rejettent cette
idée restrictive et préconisent l’approche globale incluant l’énergie et les
autres problèmes économiques et politiques du Tiers-monde (les matières
premières, amélioration des termes de l’échange au profit du Tiers-
monde, des transferts de ressources, le redéploiement industriel en faveur
des P.V.D., la limite au développement des capacités de transformation
primaire dans les P.D., des sociétés transnationales)

SECTION V– LA CONVENTION ACP/CEE DE LOMÉ II : 31


OCTOBRE 1979

La nouvelle convention entre la Communauté Économique Européenne et


les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique apparaît pour la suite du
dialogue Nord-Sud.

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La CEE, par cette convention, résout le problème de la sécurité maximale
de ses sources d’approvisionnement en matières premières et
énergétiques.
Les ACP, par ces accords, profitent de la technique, de la technologie et
de l’assistance financière européenne. Les deux parties (CEE et ACP)
confirment par-là un choix de politique et un mode de relations
interrégionales entre elles dans une perspective dynamique.

SECTION VI- LES PAYS LES MOINS AVANCÉS DANS


L’ÉCONOMIE MONDIALE
(Conférence de Paris du 1er au 14 septembre 1981)

Le monde traverse une crise aigüe depuis 1973, crise qui fait disparaitre
les espoirs de croissance et de développement de bon nombre de pays.
Si les industriels arrivent à contenir les conséquences de ce phénomène
permanent, si les pays en développement exportateurs de pétrole
parviennent à se suffire et à maintenir un taux satisfaisant de croissance,
il n’en est pas de même des pays en développement non exportateurs de
pétrole.
C’est pour chercher un remède aux problèmes que pose le
développement de ceux-ci, que la conférence de Paris du 1er au 14
septembre s’est tenue, dans le cadre de la poursuite du dialogue
Nord-Sud.

PARAGRAPHE I – LES CRITÈRES DE SÉLECTION

Pour pouvoir se situer sur la liste des pays les moins avancés des pays en
voie de développement, il faut que l’économie concernée ait des

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indicateurs économiques et sociaux possédant les caractéristiques
suivantes :

1. Le PIB par tête d’habitant inférieur à 200 dollars.


2. Le secteur agricole prédominant utilisant plus de 80% de la
population et fournissant plus des 2/3 des recettes d’exportation.
3. La faible consommation par habitant, l’insécurité alimentaire,
l’insuffisante productivité de l’agriculture.
4. La part de l’industrie extravertie dans le P.I.B. représentant moins
de 10%.
5. La lente progression du secteur manufacturier.
6. La faible consommation énergétique.
7. La grave difficulté de payement.
8. Le manque d’influence sur les cours des matières premières.
9. La détérioration constante des termes de l’échange.
10.Le niveau des importations par habitant faible par rapport à celui
du groupe des P.V.D.
11.Le retard dans les services de santé, d’éducation faible taux
d’alphabétisation.

PARAGRAPHE III- LES REMÈDES

La conférence de Paris a insisté sur l’aggravation de la situation de


ces pays si une action internationale concertée n’est pas menée
rapidement.
Le succès de ce programme d’action nécessite la mise en place d’un
organe de contrôle régulier confié à la CNUCED et à des organismes
compétents de l’Organisation des Nations Unies, la reprise des
négociations plus générales tant sur le plan financier (initiatives relatives
à des taxes internationales, vente d’or du F.M.I. établissement d’un lien

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entre l’aide au développement et la création de droits de tirage
spéciaux), que sur le plan commercial (accords de produits et de
compensation de perte de recettes d’exportation). Le DTS est un
instrument monétaire crée par le FMI en 1969 pour compléter les réserves
officielles existantes des pays membres

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*
* *

La prise de conscience de la complémentarité économique des espaces


géographiques constitués sur la planète terre est aujourd’hui une réalité
qui fait que certains facteurs qui peuvent constituer des éléments
perturbateurs et sources potentiels de conflits futures ne sont plus ignorés.
Les autorités investies des pouvoirs politiques s’emploient à anticiper les
événements économiques et sociaux et à créer des cadres de concertation
pour réfléchir sur les opportunités de solutions qui s’offrent ou à
envisager.
C’est dans ce cadre qu’il faut situer les différents sommets qui se sont
tenus sur les problèmes environnementaux.
Par ailleurs, en réaction à la concertation annuelle des pays industrialisés,
une partie du Tiers-monde regroupant des pays émergents et des pays les
moins avancés ont mis en place le Groupe des quinze ou G-15 qui se
réunit également annuellement et parallèlement à la réunion du G-8.
G15 : Mvt Non Alignes crée du 4 au 7 sept 1989 en Yougoslavie pour
concurrencer (OMC, G8) pour défendre les intérêts des Etats membres.
En 2005, ils représente 20% du PIB mondial. Pop : 34% pop mondiale

• Pour l’Afrique : l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigéria,


le Zimbabwe et l’Egypte ; Sénégal
• Pour les Amériques : l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Jamaïque,
le Pérou et le Venezuela ;
• Pour l’Asie : l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie. Sri Lanka, Iran

Son rôle est proposé des solutions alternatives à toutes recommandations


ou résolutions du G-8 qui n’iraient pas le sens des intérêts du monde
africain, américain et asiatique.

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Autant de préoccupations événementielles qui donnent toute leur
dimension aux événements économiques et sociaux contemporains.
En 2001, un économiste de Goldman Sachs, Jim O’neill, affirmait que les
économies du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine étaient
appelées à connaitre un développement rapide, donnant ainsi naissance à
l’acronyme BRIC, qui s’enrichira de la lettre S suite à l’inclusion de
l’Afrique du Sud en 2011.
La place des BRICS dans l’économie globale ne cesse de croître. En
1990, leur poids dans le PIB mondial atteignait à peine 10 % contre
25,5 % en 2018. Aujourd’hui, elles totalisent un PIB de près de 20 000
milliards d’euros et comptent près de 3,1 milliards d’habitants, soit 42,1
% de la population mondiale. Une ascension confirmée par la place
désormais occupée par les BRICS dans le classement des pays les plus
puissants au monde réalisé tous les ans par le Fonds Monétaire
International (FMI) sur la base de leur PIB. En 2018, la Chine y occupe la
deuxième place, suivie de près par l’Inde (7e place), le Brésil (9e place)
et la Russie (12e place). L’Afrique du Sud occupe quant à elle la 32e
place. Dans ce classement, la France se situe à la 6e place derrière les
États-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Le 16 juin 2009, pour le premier sommet des B.R.I.C., à Ekaterinbourg,
en Russie. À l'issue de cette rencontre, les quatre dirigeants affirment leur
volonté de mettre en place un monde multipolaire, qui ne serait plus
seulement dirigé par les pays riches.
Lors du troisième sommet, qui se tient à Sanya, en Chine, le 14 avril
2011, les dirigeants soutiennent une réforme du système monétaire
international. Lors de cette rencontre, le groupe s'élargit, en accueillant en
son sein l'Afrique du Sud. Les B.R.I.C deviennent les B.R.I.C.S. (le « S »
pour South Africa).

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TITRE TROISIÈME

L’AFRIQUE DANS L’HISTOIRE ÉCONOMIQUE

L’Afrique a toujours constitué une source de curiosité pour les


chercheurs, historiens, sociologues, anthropologues, économistes,
ethnologues et politiques.
Beaucoup se sont demandé si son histoire était ancienne ou récente ou si
elle a connu une évolution particulière qui justifie l’intérêt qu’on lui porte
de nos jours.
Les faits économiques et sociaux des époques antiques, médiévales et
préindustrielles s’y retrouvent mais avec des appréciations diverses.

Mais c’est la prédominance de la tradition orale et la longue absence


de l’écriture qui ont fait passer dans l’ignorance la plupart des
données dignes d’intérêt de l’Afrique.

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CHAPITRE XV : LES FAITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX
PRÉCONTEMPORAINS

L’Afrique a été longtemps le théâtre des convoitises étrangères. Mais


celles-ci se limitaient essentiellement à la côte car l’intérieur du continent
était considéré comme non sûr du fait du caractère sauvage du paysage.
Et pourtant, des peuples y vivaient avec leur civilisation. Les
navigateurs européens de la fin du moyen-âge au cours de leurs récits sur
l’Afrique, parlaient de royaumes organisés que leurs descendants ne
trouvaient plus aux mêmes lieux qu’en état de ruine et de terreur. Ce
phénomène se justifie car les civilisations naissent, se développent et
meurent.

Après le moyen-âge, l’Afrique s’ouvrit au monde en attirant des


commerçants dont l’unique motivation était le profit. Cette époque vit la
traite des noirs qui vida l’Afrique de ses meilleurs fils.
Au MOYEN-AGE : Commerce, Traite des Noirs
SECTION I- LES DONNÉES HISTORIQUES

Les phases de l’histoire économique africaine s’apparentent, à bien


des égards, à celle de l’histoire économique du reste du monde.

PARAGRAPHE I –L’ÉCONOMIE ANTIQUE AFRICAINE


Avant l’ère chrétienne, les diverses sociétés que connut l’Afrique
s’adonnèrent à des pratiques économiques que l’histoire a retenus.
L’Egypte ancienne avait découvert très tôt l’agriculture et l’élevage (vers
4000 avant Jésus-Christ).
Toute cette période fut enrichissante et permit de reconnaître la valeur de
la civilisation africaine qui vit la prolifération des gravures rupestres au
Sahara. ANTIQUITE : Pratiques économiques, Agriculture, Elevage
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(Egypte), prolifération des gravures rupestres (réalisées par l'Homme sur
des rochers, le plus souvent en plein air.) au Sahara

PARAGRAPHE II- L’ÉCONOMIE MÉDIÉVALE AFRICAINE

Elle est dominée par le commerce entre l’Arabie, l’Inde et la côte


orientale de l’Afrique, la forte influence musulmane qui impose un tribut
en esclaves à la Nubie, l’amorce du commerce entre la Chine et l’Afrique
Orientale, le début de la traite des noirs par les Européens en Afrique de
l’Ouest, les luttes pour la fondation et royaumes et d’empires constituant
l’activité principale des souverains et autres princes ; dans l’ensemble,
jusqu’à la fin du moyen-âge, le Sahara fut la voie de passage privilégiée
par laquelle les influences méditerranéennes atteignaient l’Afrique
occidentale et parfois Equatoriale.
La vallée du Sahara aujourd’hui asséchée, regorge d’outils en pierre, de
fragments très abondants de poterie attestant la présence à une époque
reculée de noirs, ancêtre des habitants de l’Afrique centrale.
L’histoire des faits économiques africains de l’époque ancienne s’avère
aujourd’hui riche d’enseignement grâce aux progrès accomplis depuis la
fin du 19e siècle.
Les fouilles ont dégradé des stations néolithiques sans métal, laissant
apparaître les premiers agriculteurs qui ont taillé des haches en pierre
polie, labouré la terre, semé des produits tels que le blé et l’orge,
moissonné à l’aide de faucilles en silex, conservé le grain dans les silos
spéciaux,
MEDIEVALE commerce (l’Arabie, l’Inde et la côte orientale de
l’Afrique), forte influence musulmane (tribut en esclaves à la Nubie),
commerce (Chine -l’Afrique Orientale), début de la traite des noirs
(Européens - Afrique de l’Ouest), activité principale des souverains et
autres princes (les luttes pour la fondation et royaumes et d’empires)
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SECTION II- LES INSTRUMENTS D’ÉCHANGES

Le commerce intra africain se faisait à base de troc au moment où les


communautés vivaient en économie autarcique. Ainsi, les cultivateurs
échangeaient les céréales contre des poteries, les artisans en métaux
proposaient des flèches et des ares contre des animaux, les pêcheurs et les
chasseurs présentaient de la viande ou du poisson contre des grains ou des
objets manufacturés.
Ces pratiques changèrent peu à peu avec l’amorce d’un véritable trafic
entre le littoral et l’intérieur de l’Afrique sous la poussée des influences
extérieures.1- Le TROC ( Céréales-Poteries, flèches-animaux , viandes ou
poissons- grains, objets manufacturés)

PARAGRAPHE I – LES CAURIS

Du 11e au 15e siècle, les cauris ont servi comme instrument d’échange sur
les marchés de l’empire du Ghana, du Bas Sénégal, du Dahomey.
Lorsque le commerce arabo-africain devint important, les arabes
importateurs de cauris furent vivement concurrencés par les Anglais, les
Hollandais, les Français, les Hambourgeois qui en amenaient par
cargaisons. Concurrences entre les arabes et européens suite à
agrandissement du commerce arabo-africain
PARAGRAPHE II – LE SEL

Cette denrée de luxe faisait l’objet d’un échange contre son poids d’or
depuis l’époque du commerce silencieux.
Son importance a motivé l’attitude des habitants de l’Afrique du Nord et
les exploitants des salines du littoral Atlantique qui entrèrent en contact
avec les orpailleurs du Haut Sénégal et du Haut Niger en vue d’assurer le
monopole du sel pour celui du métal précieux.
Divers conflits locaux naissaient à la suite des tentatives de certains
souverains pour s’emparer des gisements. Echange entre l’Afrique du

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Nord et les exploitants de la côte avec naissance des conflits pour
s’accaparer des gisements

PARAGRAPHE III- LE CUIVRE (Maghreb et le soudan)

Durant le moyen-âge, le Maghreb exploitait les gisements de cuivre du


sol maghrébin et envoyait le métal du soudan, en échange de produits
locaux très diversifiés, compte tenue de la diversité des Etats couverts.
Les produits de l’agriculture, de l’élevage et de l’artisanat sont les plus
concernés.

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PARAGRAPHE IV-L’OR

L’Afrique occidentale fournissait régulièrement de l’or à la Berbérie et à


l’Egypte. Le trafic de ce métal, lorsque son caractère de réserve de valeur
eut été confirmé, revint aux monarques mêmes.
La quantité d’or extraite, une fois les fuites exclues constituaient
intégralement la propriété des souverains qui en faisaient ce qu’ils
voulaient. Ainsi, en 1324, l’on raconte que l’empereur du Manding
Mansa Moussa en visite au Caire était porteur d’une telle quantité de
métal précieux que ses prodigalités perturbèrent profondément le marché
de l’or dans toute l’Egypte.

PARAGRAPHE V- LES NOIX DE PALME

Son rôle économique n’apparut que vers la fin du 15 e siècle. Ce fut très
apprécié des africains a fait et continue de faire l’objet de trafic entre la
région sylvestre et les Soudanais et Sahéliens.
Les poissons secs, les graisses végétales, les bandes de coton, les produits
de l’artisanat local, s’échangeait contre l’huile de palme et les fruits
blancs et rouges du colatier. Bien sûr, ces opérations n’étaient pas loin du
troc mais la valeur qu’on accordait aux noix de cola, au moment de
l’échange, donnait à celles-ci un rôle économique proche d’une unité de
compte.

SECTION III- L’ÉCONOMIE COLONIALE

L’Afrique a été la zone de prédilection de l’aventure coloniale depuis la


révolution industrielle.
Son état de sous-développement n’a pas été seulement le fait de la traite
négrière mais aussi de la philosophie sous-jacente à la politique coloniale.

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Par principe, la colonie n’a pas d’existence propre ; elle n’intéresse que si
son économie est complémentaire de celle de la puissance colonisatrice.
Celle-ci s’est adonnée non seulement à une exploitation matérielle
(ressources minières, agricoles, vivrières ou de rente, produits de
cueillette) mais également humaine (travaux forcés, traite).
La stratégie fut la recherche de l’autonomie financière coloniale par le jeu
de l’impôt et des emprunts. Un appui circonstancié était dès lors fourni
par les notables et chefs locaux au colonisateur pour la perception fiscale
et le recrutement de la main d’œuvre servile.
Les colonies ont joué un rôle privilégié dans l’expansion économique des
puissances coloniales qui ont édifié de véritables empires coloniaux.
Aussi pour éviter une véritable libération économique des colonies, la
décolonisation sera-t-elle lancé, à partir de 1950, par le truchement de la
coopération, formule plus subtile et plus élégante de colonisation.
L’économie coloniale été un fait majeur de notre temps.

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*
* *

Vers la fin du 19e siècle, l’Afrique a subi les méfaits de la colonisation.


La conférence deBerlin, en 1885, a légalisé le partage colonial de
l’Afrique.
A partir de ce moment, l’histoire des faits économiques et sociaux
africains s’identifia à cette du monde impérialiste. Les divers événements
que ce dernier subissait s’y répercutaient car, l’Afrique était devenue une
réserve de matières premières, un débouché de produits élaborés, un
champ d’expériences scientifiques avec pour objet l’homme noir.
L’époque préindustrielle a vu l’Afrique répartie en quatre zones :
l’Afrique du Nord et du Nord-Est, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique
Centrale, l’Afrique de l’Est et du Sud, où les faits économiques et sociaux
auront un caractère spécifique et agissant de façon synergique pour la
cohésion spatiale.
Au 20e siècle, les guerres mondiales ont accru la prise de conscience des
masses africaines qui constatèrent qu’elles n’étaient pas moins civilisées
que le laissait croire le monde occidental.
Par la décolonisation politique ou armée, l’Afrique d’aujourd’hui a repris
peu à peu sa place dans le concert des nations.

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