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Techniques de Commerce International 1ère année  

Gestion Commerciale

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Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

PROGRAMME DE TCI GESTION COMMERCIALE 1ère ANNEE

CHAPITRE 1 : ENVIRONNEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL……………………………. 04

CHAPITRE 2 : CHAINE DES INTERVENANTS DANS UNE OPERATION D’IMPORT- EXPORT…... 07

CHAPITRE 3 : INCOTERMS 2020……………………………………………………………………………. 09

CHAPITRE 4: EMBALLAGE ET CONDITIONNEMENT…………………………………………………. 26

CHAPITRE 5 : REGLEMENTATION DU COMMERCE EXTERIEUR EN COTE D’IVOIRE…………… 30

CHAPITRE 6 : REGLEMENTATION DU FINEX…………………………………………………………… 37

CHAPITRE 7: LA DOUANE EN COTE D’IVOIRE…………………………………………………………. 41

CHAPITRE 8 : LE TRANSIT…………………………………………………………………………………… 52

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INTRODUCTION GENERALE
Le commerce international est l’ensemble des activités mettant en relation deux (02) ou
plusieurs pays effectuant des opérations d’import-export.
Au cours de ces opérations d’import-export les entreprises commerciales vont se heurter à
plusieurs problèmes d’ordre géographique, politique, juridique…et surtout économique dû à
la complexité et à la multiplicité des flux commerciaux créés, non à la croissance
exceptionnelle qu’a connu le commerce mondial aux cours de ces 50 dernières années.

Ces problèmes vont pousser les entreprises exportatrices dans la conquête de marchés
étrangers et/ou les entreprises importatrices dans la recherche de fournisseurs, à se prémunir
de plusieurs techniques.

Il est donc important pour tout opérateur économique de maîtriser les techniques de
commerce (international) dans la réalisation de toute transaction internationale.

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CHAPITRE 1

ENVIRONNEMENT COMMERCE INTERNATIONAL

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale face au désordre commercial, financier et


monétaire la plupart des pays ont œuvré dans la voie de la coopération internationale et de
l’intégration économique afin de réglementer toute transaction internationale.
Cette dernière est régit par deux grandes doctrines que sont le protectionnisme et le libre
échange
.

1) DOCTRINES

1.1) Le Libre échange


Le libre échange se définit comme une politique d ’ouvrir ses frontières, en d ’autres
termes, permettre l’entrée et la sortie des marchandises. Il s ’agit de la libre circulation des
biens, des services, des capitaux et des personnes.
Le libre échange se caractérise par la suppression des barrières tarifaires (droits de
douane), et celle des barrières non tarifaires (contingentement, normes techniques ou
sanitaires…). Il favorise les échanges commerciaux qui améliorent les exportations
(amélioration de la balance commerciale) et obligeant chaque pays échangiste à produire
d’avantage et en priorité les produits pour lesquels il est mieux outillé.
Le libre échange permettant aussi à tout pays le pratiquant de disposer de tous biens,
parce que tourner vers l’extérieur, laisse constater plusieurs problèmes dans sa pratique. Ceux-
ci se résument en la vive concurrence des produits étrangers contre les produits locaux, les
contrefaçons et les pirateries et enfin la fuite des capitaux qui sont attirés par les taux d ’intérêt
plus élevés.

1.2) Le protectionnisme
Contrairement au libre-échange, le protectionnisme est une politique commerciale qui a
pour objectif de mettre en place des restrictions de toutes sortes en vue de limiter ou
d’empêcher les échanges commerciaux. Le but est la protection des produits locaux sur le
marché national mais aussi des richesses nationales.
Il se caractérise par l’instauration des barrières tarifaires (droits et taxes de douanes) et,
des barrières non tarifaires (contingentement). Cette doctrine favorise l ’accroissement des
recettes douanières et budgétaires (tarifs excessifs des droits et taxes de douane), et la
protection des marchés et des industries naissantes (restrictions quantitatives et qualitatives).
Cependant le protectionnisme limite les importations et les exportations par la hausse
des droits de douane entraînant ainsi la non compétitivité des industries locales naissantes qui
voient leur coût de production s’accroître.

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Comme solutions aux problèmes posés pour ces deux doctrines, la communauté
internationale va mettre en place des organisations internationales et regionales.

2.) LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET REGIONALES

2.1) Les organisations à vocation commerciales

OMC (Organisation Mondiale du Commerce)

Dès sa création, l’organisation Mondiale du commerce est une instance pour les
négociations commerciales. Elle a pour rôle de régler les différents commerciaux, surveiller les
politiques commerciales et coopérer avec les autres institutions internationales qui participent
à l’élaboration des politiques économiques mondiales.
L’OMC a pour principes la promotion d’un commerce sans discrimination (égalité de
commerce entre membre), une meilleure intégration des pays en voie de développement au
commerce mondiale, l’abaissement progressif des droits de douane, l’interdiction des
restrictions quantitatives et le renforcement des mesures antidumping (politique commerciale
qui consiste pour un exportateur à vendre un produit à l’extérieur à un prix inférieur au prix
de vente du marché).

La CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement)

Crée en 1964, la CNUCED rassemble les pays de l’ONU et a pour objectif de mettre en
place un nouvelle ordre économique international pour favoriser le développement du tiers-
monde. Elle est une organisation internationale qui se veut le porte parole du tiers monde face
à des institutions pour lesquelles le poids des occidentaux est plus important.
La CNUCED organise plusieurs conférences pour permettre aux pays membres
d’exprimer leur position.
Ainsi, les pays en voie de développement adoptent, dès 1964, un « cahier de doléances » et
proclame leur droit souverain à commencer librement et à disposer comme ils l’entendent de
leurs ressources naturelles.
Ils réclament et obtiennent des préférences tarifaires en leur faveur en occurrence la
création d’un fonds commun pour les produits de base destiné à financer des stocks
régulateurs internationaux ainsi que le recherche de développement et l ’accord sur l ’aide
publique au développement de la part de pays donateurs pour les pays en voie de
développement.

La CEDEAO (Communauté Economique de des Etats de l’Afrique de l’Ouest)

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Regroupant les pays de l’Afrique de l’ouest, la communauté Economique de des Etats de
l’Afrique de l’Ouest est une intégration économique régionale. L’objectif fondamental est
d’améliorer le niveau de vie de leurs populations. Cela doit passer par la promotion et le
développement d’une coopération dans les domaines économiques et mondiales selon les
étapes suivantes: économique et monétaire

- Eliminer les droits de douane et d’autres taxes d’effet équivalentes à l’importation et à


l’exportation des marchandises
- Etablir une politique commerciale et un tarif douanier commun à l’égard des pays tiers
- Supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes, des services et capitaux à
l’intérieur de la communauté
- Harmoniser les politiques industrielles et agricoles et supprimer les disparités de
développement au sein de la communauté

Pour atteindre l’objectif fixé, la CEDEAO s’est fixé comme principes  :


- Le respect mutuel des Etats membres
- La non agression, le non recours à la ménace, ou à la force
- Régler les différends entre les pays membres par le dialogue

2.2) Les organisations à vocation commerciales

Outre les organisations internationales et régionales à vocation commerciale, nous avons celles
qui sont à vocation financière

Le FMI (Fond monétaire international), la Banque Mondiale et la BCEAO (banque Centrale


des Etats de l’Afrique de l’ouest). Celles-ci ont pour objectif de permettre aux différents états
membres d’avoir recours aux ressources des différents fonds pour financer les déficits de leur
balance commerciale, de garantir la stabilité des échanges, de promouvoir la coopération
monétaire internationale et de faciliter la croissance du commerce internationale considérée
comme facteur de croissance économique.

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CHAPITRE 2 

CHAINE DES INTERVENANTS DANS UNE


OPERATION D’IMPORT- EXPORT

INTRODUCTION
La réalisation de toute transaction internationale (importation exportation) occasionne de
nombreux risques dus à la distance qui sépare les nations, à la diversité des monnaies et
cultures.
Pour que la réalisation de celle-ci soit une réussite l’intervention de plusieurs acteurs est
nécessaire. Ceux-ci se regroupent en trois (3) grandes catégories que sont :

Les acteurs principaux


Les acteurs auxiliaires
L’administration

1) ACTEURS PRINCIPAUX

1.1) Exportateur
Il est celui qui vend un bien (marchandise) ou un service à un client étranger. Appelé
encore fournisseur, il apprête la marchandise dans son magasin et déclenche le processus de la
vente et de la chaîne de transport.

1.2) Importateur
C’est l’acheteur d’un bien ou d’un service à l’étranger  ? il réceptionne la marchandise
commandée avec l’exportateur. Et c’est cette réception qui marquera la fin du contrat de
transport/vente.

2) ACTEURS AUXILIAIRES

2.1 Transporteur interne


C’est le premier transporteur de la marchandise depuis le domicile ou le magasin ou l ’usine du
fournisseur au lieu où la marchandise doit emprunter le moyen de transort principal.
A l’arrivée il est celui qui conduira la marchandise depuis le lieu de débarquement jusqu’au
magasin de l’acheteur.
Au départ, le transport interne est appelé pré acheminement
et à l’arrivée c’est le post acheminement.
Le transport interne peut s’effecteur par voie routière, ferroviaire, fluvial, maritime et aérienne.

2.2 Manutentionnaire

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 Manutentionnaire terre : c’est lui qui réceptionne la marchandise des mains du
transporteur interne, les met en magasin au port sous sa garde jusqu’au moment venu,
va les placé à quai sous-palan pour leur embarquement. A l’arrivée, il prendra la
marchandise de sous-palan pour lla mettre en magasin sous sa garde.

 Manutentionnaire bord : il prend la marchandise à quai, sous palan pour la mettre à


bord du navire. A l’arrivée, il déchargera la marchandise du navire pour la mettre à
quai.

2.3 Consignataire
C’est le représentant commercial de la compagnie maritime. A ce titre, il assiste sur tous les
plans (humain, technique, commercial et juridique) au port d’embarquement. A l’arrivée il
devra assistance au navire.

2.4 Transporteur principal ou Transporteur international


Il reçoit la marchandise dans son moyen de transport et l’achemine depuis le pays du vendeur
jusqu’au pays de l’acheteur.

3.) ADMINISTRATION
3.1 Transitaire
Celui-ci doit accomplir les formalités douanières et administratives pour lesquelles il est agréé
avant l’embarquement de la marchandise. Ces formalités seront effectuées à l ’arrivée afin
d’entrer en possession de la marchandise.

3.2 Autorités douanières


Elles attestent la régularité de l’opération d’exportation dans le pays d’embarquement, et
délivre le bon à enlever à l’arrivée de la marchandise après le dédouanement de celle-ci.

3.3 Banques
Elles interviennent dans le financement et pour le règlement des transactions.

3.4 Compagnie d’assurance


Elles couvrent tous les risques inhérents au voyage et s’engage à indemniser les assurés en cas
de dommage subi par les marchandises.

3.5 Organismes de contrôle


Ils effectuent un contrôle des marchandises au plan qualitatif, quantitatif et des prix avant
l’embarquement et l’arrivée des marchandises sur le territoire ivoirien.
Seul BIVAC (Bureau de vérification d’assistance et de certification), société agrée par l ’Etat
ivoirien, depuis 2006 est autorisé à faire ce contrôle : par ailleurs la SGS et COTECNA
interviennent à titre privé.

CHAPITRE 3 

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INCOTERMS 2020

INTRODUCTION
Dans leur recherche de fournisseurs et de clients étrangers, importateurs et exportateurs
doivent se préoccuper de la logistique et plus particulièrement de toutes les difficultés et aléas
du transport. Ainsi la répartition des frais et des risques liés au transport de la marchandise est
une source de conflit potentielle.
Alors pour éviter toutes les ambigüités, que pourrait engendrer cette répartition les
termes du contrat de vente ou achat à l’international doivent se référer à un langage commun
ou mieux encore codifié : les INCOTERMS

1) DEFINITION
Au nombre de onze (11) les incoterms signifie littéralement International Commercial
Terms ou encore Conditions Internationales de vente (CIV).
Représentés par des codes ou signes, les incoterms sont des conditions de vente liées à
l’acheminement de la marchandise. Ils sont un élément incontournable du contrat de vente /
achat de marchandises.
En effet, il est inconcevable à l’international de fixer un prix sans l’associer à un incoterm dans
la mesure où l’acheteur n’achète pas seulement « une marchandise mais une « marchandise
rendue à un lieu convenu » raison pour laquelle l’incoterm est toujouts suivi du lieu de
livraison.

HISTORIQUE
Il s’agit de contrats standards élaborés par la Chambre de Commerce Internationale (CCI)
de Paris créée en 1919 à Atlantic city. Ce sont des sigles de trois (03) lettres chacun.
En 1936, la CCI a codifié les usages courants et diffusé la première édition des incoterms.
L’évolution des techniques de transport, de manutention, de transmission de données et des
pratiques commerciales l’a conduit à les mettre à jour et à les modifier pour les adapter au
contexte. Des révisions ont ainsi été opérées en 1953, 1967, 1974, 1976, 1980, 1990 et 2000. Cette
dernière version (comme la précédente) compte treize (13) incoterms. L’évolution constante
des techniques utilisées en commerce international a d’ailleurs suscité une récente révision  : la
version 2010, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2011 ; elle comporte onze (11) incoterms
avec le remplacement de DEQ… par DAT et DAF…, DES… et DDU… par DAP…

2) BUT
Le but des incoterms est de définir les obligations réciproques du vendeur et de l’acheteur
pendant la mise à disposition, le transport et la livraison des marchandises. Ils précisent et
définissent de façon uniforme le point exact de transfert des risques (à partir de quel lieu
l’acheteur est responsable des risques encourus par la marchandise), la répartition des frais
(entre vendeur et acheteur) et rappellent utilement les documents dus par le vendeur à
l’acheteur

3) PRESENTATION DES INCOTERMS

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Tableau d’équivalence des Incoterms 2010

Libellé Anglais Libellé Français

code Descriptif Descriptif code

EX EX Works... Usine (EN), usine (à l')…


ENU
W named place lieu convenu

Free CArrier… FranCo Transporteur…


FCA FCT
named place lieu convenu

Free AlongSide ship… Franco le Long du navire …


FAS FLB
named port of shipment port d’embarquement convenu

Free On Board… Chargé/Franco A Bord... CAB/


FOB
named port of shipment port d’embarquement convenu FAB

Cost and Freight … Coût et Fret...


CFR CFR
named port of destination port de destination convenu

Carriage Paid To… Port Payé jusqu’à …


CPT POP
named port of destination port de destination convenu

Cost, Insurance, Freight... Coût, Assurance et Fret...


CIF CAF
named port of destination port de destination convenu

Carriage and Insurance Paid to... Port et Assurance Payés,


CIP PAP
named place of destination port de destination convenu

Delivered At Terminal... Rendu au Terminal...


DPU RPD
Named port of destination port de destination convenu

Delivered at Place … Rendu au...


DAP RLD
named port of destination lieu de destination convenu

Delivered Duty Paid... Rendu Droits Acquittés…


DDP RDA
named place of destination lieu de destination convenu

Source française : JO du 14 août 1998, conditions internationales de vente

4) CLASSIFICATION

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Cette classification se fera par rapport à trois (03) critères : la famille, le type de vente et le
mode de transport.

4.1) Selon la famille


Ce critère révèle une classification par rapport à l’initiale de l’incoterm. Cela nous donne
quatre (04) familles ; elles sont constituées d’incoterms qui ont en commun un certain nombre
d’éléments. Nous avons ainsi :
 La Famille E : EXW… en est le seul élément ; le vendeur a ici une obligation minimale,
celle de mettre la marchandise emballée à la disposition de l’acheteur dans ses locaux.
L’ensemble de la chaîne logistique incombe à l’acheteur.
 La Famille F : elle est composée de FCA…, FAS…et FOB… le vendeur n’assume ni les frais
de transport, ni les frais du transport international. Le vendeur se doit de remettre la
marchandise à un transporteur situé dans son pays et désigné par l’acheteur. Le vendeur
est ici libéré de l’obligation de choisir le transporteur à qui il va remettre la marchandise
d’où le terme « free » (franco).
 La Famille C : elle comprend CFR…, CPT …,CIF…, et CIP… dans cette famille, le vendeur
assume les frais du préacheminement et du transport international, mais n’assume pas les
risques que court la marchandise durant le transport international. Il paie quelque fois
l’assurance (CIF…, CIP…). C pour cost ou carriage (coût ou transport)
 La Famille D : en DPU… , DAP… et DDP…, le vendeur supporte tous les frais et risques
qu’entraîne l’acheminement de la marchandise jusqu’au pays de destination convenu (pays
de l’acheteur).

4.2) Selon le type de vente


Cette distinction est faite par rapport au lieu de transfert des risques ; c'est-à-dire le lieu à
partir duquel le vendeur n’est plus responsable des risques qui vont survenir à la
marchandise. Cela nous conduit à deux (02) possibilités : la vente au départ et la vente à
l’arrivée.
 La vente au départ : le transfert des risques a lieu dans le pays de départ c'est-à-dire au
départ du transport principal ; la marchandise voyage donc aux risques de l’acheteur. Les
incoterms concernés sont : EXW…, FCA…, FAS…, FOB…, CFR…, CIF…, CPT… et CIP…
 La vente à l’arrivée : le transfert des risques a lieu ici dans le pays d’arrivée, c'est-à-dire à
l’arrivée du transport principal. La marchandise voyage ici aux risques et périls du
vendeur. DPU…, DAP… et DDP… sont les incoterms de ce type de vente.

Remarque : nous constatons que les incoterms de vente au départ sont les incoterms des
familles E, F, et C tandis que ceux de la vente à l’arrivée appartiennent à la famille D.

4.3) Selon le mode de transport


Il s’agit ici du mode de transport principal c'est-à-dire le transport international qui fait passer
la marchandise du pays du vendeur à celui de l’acheteur ; il doit donc être distingué :

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o Du transport d’approche ou pré-transport ou encore pré-acheminement dans lequel la
marchandise est acheminée de l’usine / magasin (ou de bord champ) du vendeur à
l’aéroport, au port ou à la gare de départ du transport principal ;
o Du transport de fin de parcours ou post- acheminement qui est effectué de l’aéroport,
du port ou de la gare de destination du transport principal vers le magasin de
l’acheteur.
Les incoterms peuvent ainsi être classés selon :
 Le mode maritime : FAS…, FOB…, CFR… et CIF… sont des incoterms exclusivement
utilisés en transport maritime de sorte que le lieu convenu ici est obligatoirement un port ;
 Tous les modes de transport : EXW…, FCA…, CPT…, CIP…, DAT… , DAP… et DDP… sont
des incoterms utilisés pour tous les modes de transport y compris les transports
multimodaux.

5) ANALYSE

Elle se fera pour chacun des (11) incoterms par rapport aux obligations du vendeur (OV), aux
obligations de l’acheteur (OA) au lieu de transfert des risques ou point critique (PC) et aux
documents exigés du vendeur (DEV).

 EXW… : EX Works named place = A l’usine (ou départ usine) lieu convenu
o O V : Livrer la marchandise emballée dans ses propres locaux.
o O A : Supporter les frais et risques relatifs à toutes les opérations nécessaires pour
amener la marchandise depuis l’usine du vendeur jusqu’à sa destination finale.
o P C : A l’usine, au magasin (ou bord champ) du vendeur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage.
 FAS… : Free Alongside Ship named port of shipment = Franco le long du navire port
d’embarquement convenu.
o O V : d’après cet incoterm, les obligations du vendeur sont remplies lorsque la
marchandise a été placé le long du navire sur le quai. Il doit livrer la marchandise
emballée et dédouanée à l’export sur le quai le long du navire désigné par l ’acheteur,
supporter tous les frais et risques de ces opérations.
o O A : Choisir le transporteur, conclure le contrat de transport et supporter tous les
frais et risques à partir du moment où la marchandise a été remise le long du navire
jusqu’à sa destination finale.
o P C : A quai le long du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage et reçu « le long du
navire ».
o Obligation de lieu et de moment : Le vendeur ne livre FAS… que s'il livre le long du
bord du navire lorsque le navire est à quai. C'est une obligation de lieu et de moment
(De Marseille à Anvers, où chaque compagnie offre au moins un départ par semaine,
livrer plus de huit jours avant la date du navire choisi par l'acheteur est prématuré).

 FCA… : Free Carrier named place = Franco transporteur lieu convenu.


o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export au transporteur désigné
par l’acheteur ; supporter les frais et les risques jusqu’au chargement de la
marchandise.

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o O A : Choisir le transporteur, conclure le contrat de transport et procéder à ses propres
frais et risques à toutes les opérations nécessaires depuis la réception par le
transporteur choisi jusqu’à la destination finale.
o P C : Lieu convenu de la remise de la marchandise au transporteur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, document usuel
attestant de la remise au transporteur et l’autorisation d’exporter.
o Variante : "FCA locaux du vendeur" ; cet Incoterm a été officialisé par la révision 2000
des Incoterms : il incombe alors au vendeur de charger les marchandises.
o Précision géographique : plus encore que dans les autres Incoterms, en FCA, on
précisera avec soin le «lieu convenu». FCA (Abidjan) n’est pas suffisant si l ’exportateur
est situé à Abidjan. Est-ce FCA (usine Abidjan) ou FCA (entrepôt de groupage du
transitaire X Abidjan) ou même FCA (quai N° X du port d’Abidjan) ? Si la livraison
s'effectue à un autre endroit que les locaux du vendeur, par exemple, remise à un
terminal de transport – routier, ferroviaire, aérien, maritime - le vendeur acheminera
la marchandise jusqu'à ce terminal, mais ne sera pas responsable du déchargement du
véhicule. Le déchargement incombera à celui qui réceptionne la marchandise sur ce
terminal de transport.

 FOB… : Free On Board named port of shipment = Franco à bord, port d’embarquement
convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, à bord du navire
désigné par l’acheteur, payer tous les frais et supporter tous les risques de ces
opérations jusqu’à la mise à bord.
o O A : Choisir le transporteur, conclure le contrat de transport et supporter tous les
frais et risques à partir du moment où la marchandise a été mise à bord du navire au
port d’embarquement jusqu’à sa destination finale.
o P C : A bord du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage et reçu « net à bord »
et l’autorisation d’exporter.
o Variante : Le « FOB… STOWED » et/ou le « FOB… STOWED and TRIMMED » (FOB…
arrimé et équilibré ou FOB… arrimé).

 CFR… : Cost and Freight named port of destination = Coût et fret port de débarquement
convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, à bord du navire au
port d’embarquement convenu, choisir le navire, conclure le contrat de transport,
payer le fret maritime et supporter tous les frais relatifs à ces opérations ainsi que les
risques jusqu’à la mise à bord.
o O A : Supporter tous les frais (à partir de l’assurance) et risques encourus par la
marchandise depuis la mise à bord jusqu’à la destination finale.
o P C : A bord du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la
facture fret et l’autorisation d’exporter.

 CPT… : Carriage Paid To named place of destination = Port payé jusqu’au lieu de
destination convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, au lieu de remise de la
marchandise au transporteur, conclure le contrat de transport, payer le fret et
supporter tous les risques jusqu’à ce lieu.

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o O A : Payer l’assurance, réceptionner la marchandise au lieu de destination convenu et
supporter toutes les charges jusqu’à la destination finale. Il supporte également les
risques depuis la remise de la marchandise au transporteur jusqu’à la destination
finale.
o P C : Lieu convenu de la remise de la marchandise au transporteur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le document de
transport (connaissement, lettre de transport aérien ou lettre de voiture), la facture fret
et l’autorisation d’exporter.
o Précisions géographiques : dans la règle CPT…, il y a transfert des risques et des frais
dans des lieux distincts. Il est recommandé alors que les parties indiquent avec
précision dans leur contrat aussi bien le lieu de livraison où le risque passe à l’acheteur
que le lieu de destination convenu jusqu’auquel le vendeur est appelé à conclure un
contrat de transport.

 CIF… : Cost, Insurance and Freight named port of destination = Coût, assurance et fret port de
débarquement convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, à bord du navire au port
d’embarquement convenu, conclure le contrat de transport, payer le fret et l’assurance puis
supporter tous les frais relatifs à ces opérations ainsi que les risques jusqu’à la mise à bord.
o O A : Prendre en charge tous les frais à partir de l’arrivée de la marchandise au port de
débarquement jusqu’à la destination finale et supporter tous les risques depuis la mise à bord
jusqu’à la destination finale.
o P C : A bord du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la facture
fret, le certificat d’assurance et l’autorisation d’exporter.

 CIP… : Carriage and Insurance Paid to named place of destination = Port payé, assurance comprise
jusqu’au lieu de destination convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, au lieu de remise de la
marchandise au transporteur, conclure le contrat de transport, payer le fret et l’assurance et
supporter tous les risques jusqu’à ce lieu.
o O A : Réceptionner la marchandise au lieu de destination convenu et supporter toutes les
charges jusqu’à la destination finale. Il supporte également les risques depuis la remise de la
marchandise au transporteur jusqu’à la destination finale.
o P C : Lieu convenu de la remise de la marchandise au transporteur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le document de transport
(connaissement, lettre de transport aérien ou lettre de voiture), la facture fret , le certificat
d’assurance et l’autorisation d’exporter.

 DPU… : Delivered At Terminal named place of destination = Rendu au terminal convenu au port
ou au lieu de destination.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, au terminal convenu au port ou
au lieu de destination dans les délais prévus, la décharger et supporter tous les frais et risques
jusqu’au dit terminal.
o O A : Réceptionner la marchandise à quai au terminal convenu au port ou au lieu de destination
et assumer tous les frais et risques depuis ce lieu jusqu’à la destination finale.
o P C : Au terminal convenu au port ou au lieu de destination.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la facture
fret , le certificat d’assurance, l’autorisation d’exporter et le document matérialisant le
déchargement.

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 DAP… : Delivered At Place ; named place of destination = Rendu lieu de destination convenu.
o O V : Livrer la marchandise à la date et au lieu de destination convenus sans la décharger ni la
dédouaner à l’import ; supporter les risques et frais des opérations effectuées.
o O A : Réceptionner la marchandise à la date et au lieu de destination convenus, supporter les
frais et les risques du dédouanement import ainsi que du déchargement à destination.
o P C : Lieu de destination convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la facture
fret , le certificat d’assurance, l’autorisation d’exporter et le document permettant la prise de
livraison.

 DDP… : Delivered Duty Paid ; named place of destination = Rendu droits acquittés lieu de
destination convenu.
o O V : A l’inverse du terme « à l’usine », cet incoterm représente l’obligation minimum du
vendeur. C’est le vendeur qui fait tout y compris le dédouanement à l’import et le paiement des
droits et taxes exigibles. Sauf stipulation contraire, le déchargement est à la charge de
l’acheteur.
o O A : Réceptionner la marchandise au lieu de destination convenu, supporter les frais et les
risques du déchargement à destination.
o P C : Lieu de destination convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la facture
fret , le certificat d’assurance, l’autorisation d’exporter et le document permettant la prise de
livraison.

Tableau récapitulatif de la répartition des coûts

Transport Frais
principal d’acheminement
Départ Transport principal
LIBELLES non acquitté par supportés par le
usine acquitté par le vendeur
le vendeur jusqu’à
vendeur destination

DD
Incoterm EXW FCA FAS FOB CFR CIF CPT CIP DPU DAP
P
Coût

Emballage V V V V V V V V V V V

Chargement à
A V V V V V V V V V V
l’usine

Pré
A V V V V V V V V V V
acheminement

Douane export A V V V V V V V V V V

15
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

Transport Frais
principal d’acheminement
Départ Transport principal
LIBELLES non acquitté par supportés par le
usine acquitté par le vendeur
le vendeur jusqu’à
vendeur destination

DD
Incoterm EXW FCA FAS FOB CFR CIF CPT CIP DPU DAP
P
Coût

Manutention
A A A V V V V V V V V
au départ

Transport
A A A A V V V V V V V
principal

Assurance
A A A A A V A V V* V V
transport

Manutention à
A A A A A A A A V V V
l’arrivée

Douane
A A A A A A A A A A V
import

Post
A A A A A A A A A V V
acheminement

Déchargement
A A A A A A A A A A V
usine

Légende : V: Coût à la charge du vendeur ; A: Coût à la charge de l’acheteur ; * non obligato

16
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

6) CHOIX DE L’INCOTERM

Le choix de l’incoterm se fait au moment de la conclusion du contrat entre l ’exportateur et son


client importateur ; lesquels se réfèrent à un certain nombre de facteurs, entre autres :

 La nature, le poids, le volume, la valeur et les caractéristiques de la marchandise ;


 Le mode et la modalité de transport (vrac, conventionnel ou conteneur);
 Les stratégies commerciales du vendeur et de l’acheteur ;
 du niveau de service qu’une entreprise souhaite apporter à son client ou avoir de son
fournisseur ;
 en fonction des habitudes du marché, des pratiques de la concurrence
 Les moyens logistiques et financiers des deux (02) parties ;
 Les risques pays ;
 Les rapports entre l’acheteur et le vendeur ;
 La réglementation des deux (02) pays ;
 Les implications et contraintes techniques, commerciales et juridiques de l’incoterm.

7) CALCUL DU FRET MARITIME

 Notion de poids net et poids brut


 Poids net : C’est le poids de la marchandise non emballé : il est facturé par le
vendeur à l’acheteur
 Poids brut : C’est le poids de la marchandise emballée. Celui-ci est facturé par le
transporteur.
Poids brut = poids net + emballage

7.1 Taux de fret (fret de base)


C’est le prix du transport déterminé en fonction de la nature de la marchandise, du poids ou
du cubage avec équivalence.

1m3 = 1t. il est exprimé par unité payante (UP)

L’unité payante (UP) c’est soit la tonne soit le mètre cube à l’avantage du navire
(transporteur) ; ainsi le nombre d’unité payante sera le chiffre le plus élevé entre le poids
(exprimé en tonne) et le volume(exprimé en m3)

Cette règle est appliqué pour le calcul du fret de base qui se fait par rapport au poids brut.
C’est l’unité payante (UP) multiplié par le taux de fret qui donne le fret de base (FB)

Formule :
Fret de base (FB) = Taux de fret x UP  

17
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Application 

Soit une importation de lait en provenance de Marseille dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Quantité = 20.000 boîtes de lait
Emballage = 500 cartons
Poids unitaires d’une boîte de lait = 600g
Poids d’un carton vide = 2kg
Volume d’un carton = (60x40x20) cm
Taux de fret = 12 USD l’UP
Travail à faire :

 Déterminer le poids brut et le volume total de l’expédition


 Quelle est l’unité payante et précisez le nombre
 Calculez le fret de base

Résolution

1- Déterminons le poids brut et le volume total


 Poids brut = poids net +emballage
PB = (20.000x600) + (500x2)
PB = 13t

 Volume total = Volume d’un carton x Nombre de cartons


VT = 500 x (60 cm x 40 cm x 20 cm)

VT = 24m3
2)Identifions l’unité payante (UP) et le nombre d’UP

13< 24
L’unité payante (UP) est le m3 car le volume est supérieur au poids. Le nombre d’unité
payante est 24

3) Calculons le fret de base


²
Fret de base (FB) = taux de fret x l’unité payante

FB = taux de fret x UP

FB = 12 x 24 = 288 USD

7.2 Calcul du fret net

18
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Les compagnies maritimes appliquent à ce fret de base des correctifs aussi appelés
surcharges.

7.2.1 Surcharge combustible : BAF


La surcharge combustible BAF (Bunker Adjustement Factor) est destiné à compenser les
variations du prix du combustible. Elle est exprimé en pourcentage, le taux peut être
négatif ou positif
Montant BAF = Fret de base x taux (%) BAF
Application
Taux de BAF = 3%
Déterminez le montant BAF
AN : Mt BAF = fret de base x taux % BAF
Mt BAF = 288 x 3%
Mt BAF = 8,64 USD

7.2.2 Surcharge monétaire : CAF


La surcharge monétaire CAF ( Currency Adjustement factor) est destinée à compenser
les variations du taux de change (surtaxe monétaire). Exprimée en pourcentage, elle se
calcule sur la base du fret de base et du montant BAF ( fret corrigé/ ajusté)

Montant CAF = fret de base +/- Montant BAF x taux (%) CAF

Fret révisé/ajusté/corrigé
Application
Taux de CAF = -2%
Calculez le montant CAF
Résolution
Montant CAF = (fret de base + Montant BAF) x taux de CAF
AN : Mt CAF = (288 + 8,64) x -2%
Mt CAF = 5,9328 USD

A ce niveau, nous pouvons déjà determiner le fret net


Fret net = fret de base +/- montant BAF +/- montant CAF
FN = FB+/- Mt BAF +/- Mt CAF

Au nombre des surcharges conjoncturelles, il ya la surcharge pour congestion portuaire


(SCP)
Il ya aussi des surcharges dites permanentes que sont les surcharges de colis lourd ou
encombrement (SCL)
Des ristournes peuvent être octroyées à certains chargeurs en fonction de la régularité ou
de l’importance des envois.
NB : les ristournes sont calculées sur la somme du fret de base et toutes les surcharges
appliquées.
Application

19
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Surcharge pour congestion portuaire (SGP) = 14 USD
- Surcharge colis lourd (SCL) = 8,2 USD
- Ristourne = 2%
1-Calculez la ristourne
2-Déterminez le fret net

Résolution
1-Calculone la ristourne
Ristourne = (FB ± Mt BAF ± Mt CAF + SGP + SCL) x 2%
AN : rist = (288 + 8,64 -5,9328 + 14+ 8,2) x 2%

2-Déterminons le fret net


Fret net = FB ± Mt BAF ± Mt CAF + SCP +SCL – Ristourne
An : Fret net = 288 +8,64 -5,9328+14+8,2 -6,258144
Fret net = 306,649056 USD

8) DETERMINATION DE LA PRIME D’ASSURANCE TRANSPORT


8.1 Valeur d’assurance
Appelé encore valeur assurée, la valeur d’assurance est la valeur de la marchandise arrivée
à destination majorée de 10 à 20%. Le montant est indemnisable à l’assuré. C ’est une
estimation de la valeur de la marchandise. Le montant à reverser à l’assuré est l ’indemnité.

VA (valeur d’assurance) = CFR + 20% CFR ou


VA (valeur d’assurance) = CIF + 10% CIF

8.2 Prime d’assurance


C’est le montant à payer par l’assuré à la compagnie d’assurance. Le taux de la prime
d’assurance est fonction de la valeur de la marchandise, de la nature des garanties
couvertes, de la nature de l’emballage et du mode de transport.
Le taux de la prime d’assurance est appliqué sur la valeur d’assurance de la marchandise.

PA (prime d’assurance) = VA x Tx (%) PA + 2500f

Application
Un importateur ivoirien fait un achat CFR d’une valeur de 18.300.000 FCFA
Le taux de la prime d’assurance est de 2%
1-déterminez la prime d’assurance transport
2-calculez le prix CIF Abidjan
Résolution
1er cas : VA = CFR + 20% CFR
1-Déterminons la prime d’assurance transport

20
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
PA = VA x taux (%) PA
PA = (CFR + 20% CFR) x 2%
PA= [(1+0,2)CFR ] x2%
PA = 1,2 CFR x 0,02
PA= 0,024CFR
PA = 0,024 x 18.300.000 FCFA
PA= 439.200 FCFA

2-Calculons le prix CIF Abidjan


CIF Abidjan = CFR + PA
CIF Abidjan = 18.300.000 + 439.200
CIF Abidjan = 18.739.200 FCFA

2e Cas VA = CIF + 10% CIF


Le montant CIF, incluant le montant de l’assurance n’est donc pas connu. Par contre, on
connaît la valeur CFR Abidjan
Le raisonnement est le suivant :
Taux d’assurance : 2% à calculer sur le CIF majorée de 10%
On sait que CIF = CFR + Assurance, le montant de l’assurance sera égal à CIF – CFR

CIF= CFR + Assurance (VA x Taux de la prime d’assurance)


CIF= CFR + [(CIF +0,1 CIF)x 0,2
CIF= CFR +(1,1CIF)x 0,02
CIF =CFR+ 0,022 CIF
CIF -0,022 CIF = CFR
CIF= CFR/(1-0,022)
CIF =CFR/0,978
CIF Abidjan = 18.300.000/0,978
CIF Abidjan = 18.711.656,447177 FCFA
Le montant de l’assurance est
CIF = CFR –ASS
ASS = CIF –CFR
ASS = 18.711.656,447177 – 18.300.000
Ass = 411 656,4417 ≈ 411 657 FCFA
Donc le montant de l’assurance est 411 657 FCFA

9) DETERMINATION DES DROITS ET TAXES DE DOUANES


Les droits et taxes de douane sont les taxes exigibles à l’entrée ou à la sortie des marchandises
d’un territoire douanier.

9.1 Droits exigibles à l’exportation


A la sortie du territoire douanier ivoirien, les droits et taxes à l’exportation appelés encore
droit unique de sortie (DUS) sont exprimés en pourcentage appliqué sur la valeur FOB qui est

21
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
la valeur en douane (VED) à l’exportation. Ils sont aussi parfois des forfaits fixés à
l’exportateur.

D&T export = Fob + DUS

9.2 Droits et taxes exigibles à l’importation


A l’importation, les droits et taxes de douane exigibles ont pour base taxable la valeur CIF ou
CIP qui représente la valeur en douane (VED). Les droits et taxes exigibles ont pour base
taxable la valeur CIF ou CIP qui représente la valeur en douane (VED). Les droits et taxes
exigibles à l’importation sont :
- DD= Droits de Douane, son taux varie selon le TEC (Tarif Extérieur Commun), de 0%, 5%,
10%  à 20% en fonction de la nature de la marchandise.
- RSTA= Redevance Statistique, égal à 1%
- PCS= prélèvement Communautaire de Solidarité, égal à 1% ( cette taxe est applicable à
toute marchandise en provenance d’un pays hors zone UEMOA)
- PCC= prélèvement Communautaire CEDEAO, est égal à 0,5% ( cette taxe frappe toute
marchandise provenant d’un pays n’appartenant pas à la CEDEAO)
- TSD= Taxe Supplémentaire de Douane. Cette taxe est un forfait de 20.000 FCFA dû à la
douane par l’importateur.
- TVA= Taxe sur la valeur Ajoutée, égal généralement à 18%

Son taux varie de zéro (0) à 18% selon que cette importation soit exonérée ou pas.
TVA = (VED + DD + RSTA) x taux de TVA
TVA = (100 + 10 +1) x 0,18

9.3- Formule de calcul TVA

Taux Cumulé = TxDD + Tx RSTA+ [(TxVED + TxDD +Tx RSTA) TxTVA] + TxPCS + TxPCC
TC = 10% + 1% + (100% + 10% + 1%) x18%] + 1%+ 0,5%

DROIT ET TAXES =[VED X Taux Cumulé ]+ TSD 

Application
Valeur CIF Abidjan = 18.739.200 FCFA
DD = 10%, RSTA = 1%, PCS = 1%, PCC = 0,5% ; TVA = 18%, TSD = 20.000FCFA

Travail à faire : déterminez le taux cumulé et le montant des droits et taxes

Résolution :
DD = 10%
RSTA= 1%
PCS=1%

22
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
PCC= 0,5%
TVA = [(100 + 10+1)/100] x 18% = 19,98%
Taux cumulé = 10+1+1+0,5 + 19,98
Taux cumulé = 32,48 %
Mt D&T = (32,48% x 18.739.200) + 20 000
Mt D& T = 6.106.492,160 FCFA

10) STRUCTURE DES PRIX (ELABORATION D’UNE COTATION)

Prix d’achat des matières premières


+ Coût de production (énergie, main d’œuvre…)
+ Frais de distribution
+ Coût de communication
+ Coût de stockage
+ Commissions éventuelles aux courtiers
+ Frais d’emballage

23
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
+ Marge éventuelle des intermédiaires et marge bénéficiaire de l’exportateur
= prix EXW…
+ Location et empotage du conteneur éventuellement
+ Relevage – chargement sur camion / wagon au départ
+ Pré-acheminement (pré transport, transport d’approche, transport local au départ, camionnage au
départ)
+ Déchargement du camion au port
+ Douane export (droits de porte) *
+ Transit export (HAD rémunération du transitaire)
+ Magasinage export (stockage, entreposage, gardiennage)
+ Taxes portuaires export*, taxe communal, taxe SYDAM
+ Manutention portuaire terre export (transfert par le quai, camionnage à quai)
= prix FAS…
+ Mise à FOB (Acconage export, passage portuaire à l’export, Manutention bord export,
chargement à bord du navire, embarquement export, mise à bord,)
= prix FOB… ≈ prix FCA…
+ Fret net (transport international, transport principal)
+ Taxe B / L ou LTA*
= prix CFR… ≈ prix CPT…
+ Prime d’assurance
= prix CIF… ≈ prix CIP…
+ Acconage import (Manutention bord import, passage portuaire à l’arrivée, mise à quai à l’arrivée,
déchargement du navire, débarquement, mise sous-palan)
= prix DPU
+ Manutention à quai (transfert par le quai, camionnage à quai) import
+ Magasinage (stockage, entreposage, gardiennage) import
+ Taxes portuaires import*
+ Relevage – chargement sur camion / wagon au port
+ Post acheminement (transport de fin de parcours, transport local à l’arrivée, camionnage à
l’arrivée)
= prix DAP…
+ Douane (droits de porte) import*
+ Transit (HAD : rémunération du transitaire) import
= prix DDP…
+ Déchargement à destination chez l’importateur
+ Redevance WEBBFONTAINE (Frais d’inspection)
+ Frais bancaires
+ Autres charges éventuelles
= Coût de revient pour l’importateur

+ Marge bénéficiaire de l’importateur


= Prix de vente de l’importateur au grossiste = Prix d’achat du grossiste

+ Charges éventuelles du grossiste


+ Marge bénéficiaire du grossiste
= Prix de vente du grossiste au détaillant = Prix d’achat du détaillant

+ Charges éventuelles du détaillant


+ Marge bénéficiaire du détaillant
= Prix de vente du détaillant au consommateur final = Prix d’achat du consommateur final

24
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

* Ces charges peuvent être incluses dans d’autres dépenses, auquel cas elles ne doivent plus être
reprises.
N B : Pour les incoterms multimodaux, il faudrait utiliser l’analogie par rapport aux incoterms
maritimes correspondants ou utiliser les équivalences admises ci-dessous :
 FOB… = 1,03 EXW…
 FCA… = 1,05 FOB…
 FCA… = 1,0815 EXW…

25
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

CHAPITRE 4 

EMBALLAGE ET CONDITIONNEMENT

INTRODUCTION
En transaction internationale, l’on ne peut pas parler d’emballage sans faire une tude
sommaire du conditionnement. Ils occupent tous deux (0) une place importante dans
l’acheminement et dans la vente d’une marchandise d’un pays à un autre, ou mieux encore
depuis sa fabrication jusqu’au consommateur final.
Mais il s’agit de deux notions distinctes qu’il ne faut pas confondre.

1) CONDITIONNEMENT

1.1) Définition
Toujours solidaire du produit, le conditionnement est une présentation commerciale de la
marchandise. Il est l’habillage d’un produit pour la vente, c’est la première enveloppe
matérielle de celui-ci. Il peut se présenter sous la forme d’une boîte, un étui, un flacon, sac,
bouteille…

1.2) Objectifs
L’objectif principal du conditionnement est de faire vendre le produit, en facilitant la mise en
rayons de vente et l’enlèvement par la clientèle, en le distinguant des produits concurrents, en
l’adaptant aux habitudes spécifiques de chaque marché. Il fournit des informations aux clients
concernant le prix, la marque, la date limite…

1.3) Avantages et inconvénients

1.3.1 Avantages
Le conditionnement permet de faire des économies substantielles parce qu’il est un relais de
publicité. Il offre la possibilité de la vente au détail, une facilité de transport, de stockage et de
mise en rayon.
Aussi le conditionnement contribue à la sécurité de la marchandise pendant ses déplacements.

1.3.2 Inconvénients
Le conditionnement contribue à la pollution de l’environnement parce que certain telle que la
patière plastique est difficile à drétruire. Il ne protège pas la marchandise contre les chocs
parce que fragile (exemple : le verre), est inflammable (feuille et papier) et enfin il est un
investissement parfois coûteux.

2) EMBALLAGE

26
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

2.1 Définition
L’emballage est un ensemble de techniques et de moyens utilisés pour contenir et protéger le
produit (marchandise) pendant son transport, lors des manutentions et au cours des
stockages.
En somme l’emballage est la protection du produits pour le transport. Les différents types
d’emballages sont : les sacs, les fûts, les bidons, les citernes, les caisses , les verres et les
conteneurs.

2.2 Critères du choix


Le choix de l’emballage adapté à la marchandise tient compte de plusieurs facteurs  :

- Nature de la marchandise (périssable, fragile, dangereuse) ; l’emballage doit s’adapter à


chacune des nature du produit. Nous pouvons prendre en compte la quantité et le
changement de température

- Moyen de transport : la marchandise est exposée à plusieurs dangers lors des


manipulations qui sont effectuées au cours du chargement et déchargement de celles-ci
En d’autres termes, il convient de vérifier le degré de résistance de choc de marchandise. Il est
aussi conseillé aux opérateurs économiques d’utiliser un emballage résistant à cause des
mauvais états de routes (transport terrestre).
- Coût de l’emballage
- Durée du voyage
- Nombre de manutentions qui seront effectuées lors de l’acheminement de la
marchandise.

2.3 Protections requises


Un meilleur emballage exige trois protections :
- Protection physico-chimique : l’emballage doit protéger les marchandises contre la
corrosion, l’environnement climatique, l’eau, la vapeur d’eau, l’air salin, la poussière, la
température, les rayons solaires durant le transport , le stockage et les ruptures de
charge.
- Protection mécanique : l’emballage doit protéger les marchandises lors de leur
superposition (gerbage), des manutentions, du transport contre les compressions, les
tensions, es chocs, le cisaillement et les vibrations
- Protection contre le vol : en lui-même l’emballage est une protection contre le vol,
puisqu’il soustrait la marchandise aux convoitises du voleur. plus l’emballage est solide
moins le vol sera aisé.

Ainsi la caisse est une meilleure protection que le carton, et le conteneur dûment scellé une
meilleure protection que la caisse
2.4 Conséquences d’un emballage défectueux
Elles sont dramatiques pour l’exportateur.

27
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Prenons l’exemple d’une marchandise arrivant détériorée à destination et faisant l ’objet d ’une
expertise dont les conclusions incriminent formellement l’emballage. Nous allons voir que la
situation de l’exportateur devient critique.
En effet, l’acheteur, s’il n’a pas payé la fourniture va s’appuyer sur le rapport d’expertise pour
ne pas pates. S’il a djà payé, il va demander le remboursement. Le cas le plus fréquent est qu’il
a besoin de la marchandise, il va donc exiger le remplacement gratuit, par le mode de
transport le plus rapide, frais de transport à la charge de l’exportateur. De plus le client est
mécontent, et l’image de marque de l’exportateur souffre de cet évènement.

3) CONTENEURS

3.1 Définition et caractéristiques


Le conteneur est un engin de transport spécialement conçu pour facilité l’acheminement des
marchandises, sans rupture de charge.
Le conteneur a un caractère permanent et suffisamment résistant pour permettre un usage
répété. Il est muni des dispositifs le rendant facile à manipuler, notamment lors de son
transbordement d’un moyen de transport à un autre  ; et conçu de façon à être facile à remplir
et à vider.
On distingue les conteneurs selon leur usage et leur taille.

3.2 Différents types de conteneurs

Il existe des conteneurs routiers, ferroviaires, aériens, spéciaux et maritimes.


 Les conteneurs routiers appelés encore flexi-vans : ils sont transformables en remorques
routières munies d’un essieu
 Les conteneurs ferroviaires : ils se caractérisent par leur ouverture latérale. Lors de leurs
chargements dans les gares on les pose sur des wagons plats.
 Les conteneurs aériens : nous avons les conteneurs de fret de sout d’avion de gros
porteur, les palettes conteneurs, les conteneurs pour le transport des marchandises sous
température contrôlée.
 Les conteneurs spéciaux : ils permettent de contenir des marchandises très particulières.
Ce sont :
- les conteneurs en vrac : utiliser pour charger les grains
- les conteneurs frigorifiques (réfrigérés) utilisés pour les produits périssables
- les conteneurs à toit amovible ou à parois démontables, pour les pièces dépassant les
dimensions offertes par les plus grands conteneurs
- les conteneurs citernes pour les liquides
- les conteneurs stables pour animaux : chiens, chats, poussins, vaches, moutons…

 Les conteneurs maritimes : ils sont les plus utilisés pour les expéditions en mode
maritime. On trouve essentiellement des conteneurs en acier, aluminiuim ou
contreplaqués, dits « 20 pieds » ou « 40 pieds »

28
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Taille des conteneurs maritimes

Nombre de palettes
Conteneurs Volume intérieur Masse chargeable 1000 x 1.200

20’ 32m3 18t 10

40’ 64m3 27t 20

3.3) Avantages et inconvénients

3.3.1Avantages
- Les conteneurs garantissent la sécurité de la marchandise en la protégeant contre le vol,
les chocs et l’environnement
- Ils permettent des économies sur l’emballage et l’assurance
- Ils favorisent la rapidité des manutentions
- Ils suppriment les ruptures de charge
- Ils sont transportables pour tous les modes de transport

3.3.2 Inconvénients
- Déséquilibre du flux de marchandises imposant des transports de conteneurs vides
- Difficile adaptation des ports, aéroports et moyens de transports des pays en
développement
- Investissement coûteux
- Empotage et chargement mal faits par manque de savoir faire
- Lenteur et lourdeur des procédures administratives
- Normalisation encore insuffisante

En somme retenons qu’un bon emballage diminue les risques et permet aussi de bénéficier
d’une réduction sur les taux de prime d’assurance. Cependant un mauvais emballage
provoque un préjudice commercial, financier et un refus de prise en charge.

CHAPITRE 5

REGLEMENTATION DU COMMERCE EXTERIEUR

29
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

EN COTE D’IVOIRE

INTRODUCTION
Aucun pays ne peut vivre en autarcie. La Côte d’Ivoire est ouverte au reste du monde grâce à
ses importations et ses exportations. Ces opérations d’import-export (Commerce extérieur)
exercées en toute liberté sont régies par plusieurs mesures ou règles.
Cette réglementation poursuit deux (02) objectifs pricipaux
- Protéger l’entreprise locale contre les importations
- Assurer le droit de regard et de contrôle à l’état sur le fuse des importations en Côte
d’Ivoire. En effet, la réglementation du commerce extérieur se traduit par les
prohibitions, les droits de celle-ci. Aussi, il est nécessaire et même primordiale
d’identifier les acteurs du commerce extérieur afin de les obliger à se mettre en règle
vis-à-vis de l’Etat ivoirien

1) IDENTIFICATION DES ACTEURS ( COMMERÇANTS)


La qualité d’importateur ou d’exportateur suppose l’obtention d’un code importateur-
exportateur au ministère du commerce extérieur, par tout commerçant pour une importation
ou exportation ponctuelle et non répété

1.1 Code importateur-exportateur


C’est un numéro alphanumérique (composé de chiffres et lettres) attribué à une personne
morale (société) ou une personne physique en vue d’importer ou d’exporter de façon
professionnelle des marchandises autorisées. Les conditions d’obtention du code importateur
sont :
- Avoir un registre de commerce délivré par le tribunal du commerce
- Faire une déclaration fiscale d’existence au centre des impôts de la localité ou de la
commune où l’on réside
- Fournir une attestation de déclaration fiscale d’existence
- Joindre une attestation de régularité fiscale ou attestation de recouvrement
- Joindre une attestation de patente
- Fournir une fiche de renseignement sur les usagers du commerce extérieur
- Joindre la photocopie de la pièce d’identité de l’intéressé

Si toutes ces pièces fournies sont correctes après le contrôle, la direction du commerce
extérieur attribue un code définitif

NB : dans le cas d’une ancienne activité commerciale, c’est le renouvellement du code fiscal.
Au bout d’un an d’activité, l’opérateur économique doit avoir payé les patentes et les impôts
de l’année écoulée et fournir l’attestation de régularité fiscale ou l’attestation de recouvrement.

1.2 Code occasionnel

30
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Le code occasionnel est accordé à une personne n’étant pas commerçante de profession et
effectuant de façon occasionnelle une importation donnée.
Pour l’obtention du code occasionnel, il suffit de faire la demande accompagnée de la facture
de la marchandise à expédier

2) BASES DE LA REGLEMENTATION
2.1) Prohibitions
Ce sont des interdictions d’entrée ou de sortie d’une marchandise appliquées aux importations
et aux exportations. Elles visent à protéger les produits nationaux, les animaux et les hommes
contre les produits nocifs. Appliquées aux exportations, elles ont pour but d’éviter en première
nécessité la disparition des produits qui font partie du patrimoine culturel. Exemple de
produits prohibés : stupéfiants, les armes, les munitions, les animaux vivants…

2.2) Droit de douane


En procédant à une hausse du taux des droits de douane, l’Etat veut limiter les importations
qui pourraient concurrencer les produits locaux.

2.3) Contingentement
C’est une mesure qui vise à déterminer les quantités de certaines marchandises importées qui
peuvent mener une vive concurrence contre les entreprises locales pourvoyeuses d ’emploi.
Ces limitations sont matérialisées à l’importation par la délivrance d’une licence d ’importation.
Le contingent (quotas) est exprimé soit en quantité, soit en valeur monétaire et est ainsi
repartit entre kes différents importateurs ou exportateurs du produit par année.
Aujourd’hui, la liste des produits contingentés à l’importation est en voie de disparition. Mais
du côté du textile, du pétrôle et ses dérivés le contingent existe encore toujours.

3) PROGRAMME DE VERIFICATION DES IMPORTATIONS


Le gouvernement ivoirien a décidé que toutes les marchandises importées en Côte d ’Ivoire
doivent être inspectées avant leur arrivée sur le territoire ivoirien, afin de garantir la
conformité de celles-ci sur le plan qualité, quantité et prix.
L’inspection quantitative, qualitative de tout bien importée, ainsi que la comapraison des prix
avant embarquement dans le pays d’origne ou de provenance est confié à une structure de
contrôle appelé BIVAC.
En confiant le contrôle des marchandises aux société de contrôle, le gouvernement cherche à
atteindre les objectifs suivants :
- Assurer le respect scrupuleux de réglementation en vigueur et la perception correcte
des droits et taxes
- Eviter les sous – facturation des marchandises par les vendeurs
- Garantir aux importateurs et aux consommateurs la réception de produits de qualité
- Disposer d’un outil performant de suivie et de gestion du commerce extérieur

31
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Dissuader et décourager les fraudes au contrôle avant embarquement.

3.1) Différents types d’inspection


La société de contrôle effectue trois types d’inspection qui sont : l’inspection qualitative,
l’inspection quantitative et la comparaison des prix.
La première consiste à vérifier si la marchandise importées est conforme ou non aux
dispositions et spécifications contractuelles, mais aussi à la réglementation régissant les
importations en Côte d’ivoire.
Elle se fait au lieu de production d’emmagasinnage eu d’embarquement des marchandises.
Se faisant en même temps que l’inspection qualitative, la seconde consiste à vérifier la quantité
des produits commandés avec celle que le fournisseur livrera.
Et enfin la comparaison des prix qui permet de vérifier sur la base des informations
disponibles, si le prix FOB facturé correspond au prix à l’exportation dans le pays de
provenance (du fournisseur)

3.2) Structure de contrôle


Depuis le 1er Avril 2005, le bureau International de Vérification, d’Assistance et de Certification
(BIVAC) s’occupe à titre exclusif de la vérification de toutes les importations et de la
vérifications du bois et des hydrocarbures avant exportation.

3.2.1 imporation de produits conteneurisés


Les importations de produits ou marchandises en conteneur ne sont plus soumises à
‘inspection quantitatoive et qualitative avant embarquement dans les pays d’origine ou de
provenance.
Pour les imporations des produits ou des marchandises conteneurisées, opérateurs
économiques devront s’acquiter du paiement de la taxe de sureté qui s’élève à 84.892 FCFA
pour un conteneur 20’ (20 pieds) et 169.784 pour un conteneur 40’ ’40 pieds) par chèque, à
l’ordre de BIVAC SCAN.CI

3.2.2 Importation de produits sensibles conteneurisés


Pour les produits sensibles en conteneur, les opérateurs économiques devront s’acquitter du
paiement de la taxe de sureté qui est de 84.892 FCFA pour un conteneur 20 pieds et 169.784
FCFA pour un conteneur 40 pieds par chèque à l’ordre de BIVAC SCAN.CI
Mais l’importation des produits sensibles non conteneurisés reste soumise à l ’inspection
quantitative et qualitative avant embarquement dans les pays d’origine ou de provenance.

NB : Liste des produits dits sensibles


- Produits pharmaceutiques
- Sels alimentaires
- Laits et produits laitiers
- Jus et boissons
- Conserves et semi conserves

32
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Autres produits alimentaires (viande, poissons, riz et farines)
- Matériels électriques
- Tôles de couvertures
- …

3.2.3 Importation de produits non conteneurisés


L’importation de produits non conteneurisés reste soumises à l’inspection quantitative et
qualitative avant embarquement dans le pays d’origine ou de provenance, ainsi qu ’à la
comparaison des prix.
Dans ce cas, les opérateurs économiques devront s’acquiter du paiement de la redevance de
0 ,75% de la valeur FOB.
Un minimum de redevance de 100.000 FCFA est versé pour chaque intervention chaque fois
que la redevance calculée sur la valeur FOB est inférieure à ce minimum.

*Importation de produits libérés/agrées non conteneurisés.


Toutes les importations non soumises au regime de limitation sont appelés produits libérés, ils
sont sous le régime de la liberté.
Un produit agrée est un produit dont l’importation est soumise à une autorisation préalable
des ministères chargés de la gestion de ce produit, et ce pour des raisons sanitaires,
phytosanitaires, de moralité et de sécurité publique.
L’importation de tout produit libéré ou agréée dont la valeur FOB est supérieur ou égale à
500.000 FCFA fait l’objet d’une levée obligatoire d’une fiche de renseignement à l ’importation
(FRI), délivré par la structure de contrôle.
Quant aux produits agrées, la délivrance de la FRI n’est possible que sur la présentation de
l’agrément ou autorisation préalable.
Caractéristiques de la FRI délivrée par BIVAC
- Elle est valable pour une période de six mois non renouvelable à compter de sa date
d’enrégistrement
- Elle est nominative et incessible (ne peut pas être cédée)
- Elle n’est pas exigible au moment du dédouanement de la marchandise
- Elle doit être annulée et remplacée en cas de changement de fournisseur de la
marchandise ou modification de la nature.

*Importation de produits contingentés


Les produits contingentés sont des produits soumis à une restriction quantitative et en valeur,
ils sont sous le régime de la limitation.
L’importation de tout produit soumis au régime de la limitation d’une valeur FOB supérieure
ou égale à 500.000 FCFA est soumise à la levée d’une licence d’importation (LI) délivrée par le
commerce extérieur.

 Caractéristiques de la LI
- Elle est renouvelable à partir du cinquième mois
- Elle est exigible au moment du dédouanement

33
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Elle est modifiable

 Schéma de contrôle

VALEUR FOB
0 500.000 1.500.000

Contrôle Néant Aléatoire Obligatoire

Rémunération Néant 100.000 100.000 ou


0,75%FOB

Documents émis Néant ARA,AV,ANV ARA, AV

 Commentaire des résultats des inspections


Après le contrôle des marchandises, la société agréée (BIVAC) peut émettre les documents
suivants :
- AV : Attestation de Vérification
Elle est délivrée lorsque le contrôle ne révèle aucune anomalie sur la quantité, la qualité
et le prix.

- ARA : Attestation de refus d’Attestation


Ce document est émis lorsque le contrôle révèle des anomales

- ANV : Attestation de Non vérification


Elle est destinée lorsque le produit n’a pas été contrôlé avant embarquement pour des raisons
de dossiers incomplets, de retard ou de quantité non-conforme ou encore des marchandises
dont le dossier n’a pas été sélectionné pour le contrôle.

3.3 Marchandises exemptées


Tous biens ou marchandises importées en Côte d’Ivoire sont soumis à l ’inspection de ceux qui
de par leur nature sont exemptés de contrôle ; ce sont :
- L’or
- Les pierres précieuses
- Les objets d’art
- Les métaux de récupération
- Les explosifs, armes, munitions et autres matériels de guerre destinés aux forces
armées nationales et forces de l’ordre
- Les animaux vivants
- Les poissons, les légumes et fruits frais ou réfrigérés
- Les plantes et produits de la floriculture
- Les films cinématographiques impressionnés et développés

34
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Les journaux périodiques courants, timbres postes ou fiscaux, papier timbré,
billets de banque, carnets de chèque, passeport.
- Les objets personnels et objets domestiques usagers
- Les véhicules d’occasions
- Les cadeaux personnels
- Les colis postaux
- Le pétrole brut
- Les échantillons commerciaux
- Les dons offerts par les gouvernements étrangers ou les organismes
internationaux à l’Etat, aux fondations, aux œuvres de bienfaisance et aux
organismes philanthropiques reconnues d’utilité publique
- Les fournitures aux missions diplomatiques et consulaires ou aux organismes
internationaux importés pour leirs propres besoins
- Les biens importés dans le cadre d’une opération non commerciale effectuée à
titre privé et non répétitive d’une valeur inférieur à 3.000.000 FCFA

3.4 Avantages et Inconvénients

3.4.1 Avantages
Le programme de vérification des importateurs :
- Limite les risques de fraude sur la qualité
- Garantir la qualité de la marchandise
- Assurer la sécurité du consommateur
- Permet de lutter contre l’inflation des produits
- Favorise la libre concurrence
- Eviter la sous facturation

3.4.2) inconvénients
- Allonge les délais d’importation
- Porte atteinte au secret de fabrication
- lenteur des procédures
- Rémunération de la société agrée relativement élevée

Schema du PVI (Programme de Vérification des importateurs)

1
Importateur Exportateur

13
8 4
6

12
35
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

10
11 2 Douane Douane 7

3
BIVAC CI BIVAC USA

1- Expédition facture proforma

2- Retrait, mention, dépôt DAI / FRI

3- Transmission- mission d’inspection

4- Information- mission d’information

5- Information- date- heure- lieu d’inspection

6- Inspection quantité, qualité, prix

7- Validation inspection (autorisation d’embarquement)

8- Formalité de transit douane, embarquement

9- Transmission du résultat d’inspection

10- Transport international

11- Paiement taxe d’inspection

12- Délivrance de l’AV

13- Formalités- transit de douane- enlèvement

CHAPITRE 6

REGLEMENTATION DU FINEX

INTRODUCTION
Les transactions financières entre deux opérateurs économiques nationaux sont relativement
simple eu égard à l’intégration des systèmes bancaires qui permettent des opérations de
compensation interbancaire.

36
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Dans le cadre des opérations économiques et financières internationales, il existe un ensemble
de réglementations complexes et délicates concernant tout transfert de fonds. Ceci est soutenu
par la variété des devises étrangères soumises à des fluctuations fréquentes de leur taux
bancaire.
Il s’avère donc nécessaire d’établir des réglementations financières à l’échelle
internationale en vue d’harmoniser et de faciliter les opérations de commerce international.

1) DEFINITIONS ET PRINCIPES
FINEX : (Financement extérieur) est l’ensemble des opérations d’apport de capitaux pour la
relance des programmes d’action économique de développement d’un Etat.
Depuis sa crétaion en 1962, le FINEX est géré par une sous direction du trésor des affaires
monétaires et bancaires.
Le FINEX stipule que :
- Toutes les opérations de change te les mouvements de capitaux doivent être effectués
par l’entremise de la banque centrale ou d’une banque agrééé.
- Que toute exportation de capitaux est soumise à une autorisation de change par les
services du FINEX (ministère des finances)
- Aucune importation ou exportation de l’or n’est possible sans une autorisation
préalable du ministère des finances.

2) OBJECTIFS
Le financement extérieur (FINEX) a pour objectifs :
- De contrôler les opérations d’investissements étrangers en Côte d’Ivoire, les opérations
de change, les mouvements de capitaux et les règlements de toute nature entre la côte
d’ivoire et l’étranger
- D’autoriser l’importation de l’or
- De contrôler le rapatriement des créances nées de l’exportation des marchandises, de la
rémunération des services et d’une manière générale, de tout revenu ou produit réalisé
à l’étranger
- De suivre, d’exploiter et de diffuser la balance paiements, en liaison avec la banque
centrale
- De suivre l’évolution de la dette extérieure en liaison avec la direction de la dette
- De participer à la préparation des accords, traités et règlements relatifs aux opérations
financières avec l’étranger

3) FINEX ET AUTRES INSTITUTIONS


Dans l’accomplissement de la mission qui lui est assignée le direction du FINEX collabore avec
la direction générale des douanes, la police économique et banques commerciales (SGBCI)

37
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
3.1 Le FINEX et la Douane
Dans le cadre des opérations de l’importation et de l’exportation, la douane procède au
contrôle physique de la marchandise portant sur la quantité, la nature et le montant de la
facture présentée par le transitaire.

Le contrôle peut s’effectuer à quai pour les marchandises en vrac ou à domicile pour les
marchandises en conteneur individualisé.
Quant à la vérification du documentaire, elle porte sur la facture commerciale, le titre de
transport, le certificat d’origine.
Au terme de ces opérations les documents afférents au FINEX sont ventilés selon les différents
dentinaires

3.2 Le FINEX et la police économique


Institution rattachée au ministère de la sécurité la police économique dans le contrôle des
transactions financières entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur pour que celle-ci se fasse dans le
respect des dispositions réglementaires en vigueur au sein de l’UEMOA particulièrement en
Côte d’Ivoire.

3.3 Le FINEX et les banques commerciales


Intermédiaires agrée, les banques commerciales qui par obligation de pouvoir sont habilités à
effectuer les transferts de fonds avec l’extérieur pour le compte des opérateurs économiques en
concurrence d’un montant qu’elles ne peuvent dépasser en fonction de la nature de l’opération.
Au-delà de ce montant, elles doivent préalablement obtenir une autorisation de change auprès
du FINEX.

4) LA DOMICILIATION DES OPERATIONS DES COMMERCES EXTERIEURS


Dans le cadre des transactions internationales, le rôle du FINEX consiste à exercer un contrôle
sur les opérations commerciales de toutes natures en Côte d’Ivoire. La vérification des
informations sur les importations et les exportations s’effectue auprès des intermédiaires
agrées en collaborations avec la banque centrale. Ainsi importation ou exportation assujettie à
la domiciliation consiste pour l’opérateur économique à confier à une banque commerciale la
réalisation de la procédure de transfert de fonds (rapatriement à l’exportation ou règlement à
l’import) et éventuellement celle d’acquisition ou de cession de devise afférente en respect de
la réglementation en vigueur en matière de change.

4.1 A l’exportation
Les exportations sont soumises à domiciliation auprès d’une banque commercial  ; cependant
cette disposition n’est pas applicable pour :
- Les exportations contre remboursement fait par l’intermédiaire de l’administration
- Les exportations à caractère particulière (animaux échantillons pour les foires
commerciales)
- Toutes les exportations de marchandises inférieures à 500.000 FCFA
- Les exportations sans paiement en devise

38
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

Le dossier de domiciliation est composé des documents suivants :


 La facture proforma (3exemplaires) qui donne une idée du montant de la transaction
envisagée
 L’engagement de change (7 exemplaires) pour préparer la cession des devises
 L’attestation d’exportation (7 exemplaires) pour trouver la réalité de l’expédition
Après le visa de la banque domiciliataire, certains exemplaires sont remis au transitaire pour
l’obtention du visa de la douane.
Plus tard, un mois après l’expédition des marchandises, le transitaire retourne à la banque
domiciliataire les copies visées par la douane pour l’issue de la vérification par ventilation
d’exemplaire qui se fait entre la banque centrale, la banque domiciliataire, le FINEX et
l’exportateur. En ce qui concerne les exportations de marchandise, l’échéance de paiement
prévu au contrat ne doit pas dépasser 180 jours après l’arrivée des marchandises au lieu de
destination. Une attestation de cession de devise est remplie en plusieurs exemplaires dont
une copie est adressée au FINEX et une autre à la banque centrale chargée au contrôle des
sorties des devises.

4.2) A l’importation
Elles sont soumises à domiciliation auprès d’une banque commerciale. La domiciliation
permet à l’importateur d’acquérir les devises nécessaires au règlement de son fournisseur.
Cependant, elle n’est pas obligatoire pour l’importation de marchandises d’une valeur
inférieure à 1.000.000 FCFA et les importations sans paiement en devise. Le dossier de
domiciliation comprend :
 La facture commerciale pour attester la réalité du montant commerciale
 La licence d’importation (produits contingentés)*
 La fiche de renseignement à l’importation authentifiée par la douane comme moyen de
stickers (produit libéré)
 L’attestation de règlement financier pour l’acquisition de devise
 L’attestation d’importation pour prouver que l’importation a été effectuée

Les trois (3) derniers documents sont remplacés depuis le 27 Août 2004 par un document
unique sécurisé dénommé déclaration anticipée d’importation (DAI) qui devient la condition
de recevabilité de la déclaration en douane. En conséquence, la procédure de règlement des
importations des marchandises se déroule comme suit :

*Après la domiciliation bancaire, l’importateur est tenu par le biais de son transitaire ou les
sociétés d’inspection de marchandise d’établir la déclaration anticipée (DAI) dans les systèmes
automatisés de dédouanement des marchandises (SYDAM) sur la base de la facture proforma
définitive.

*Le numéro provisoire de la déclaration anticipée d’importation

39
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Lorsque celle-ci est établie par le transitaire, elle est communiquée à la société d ’inspection des
marchandises. La société d’inspection valide la DAI et procède à son impression

*Les banques et établissement privés


Sont chargés de compléter les rubriques qui leur sont réservés sur la DAI au moment du
règlement financier.
En outre, l’importateur doit deposer une demande d’autorisation de change auprès de la
banque domiciliatrice. Celle-ci rétablit l’autorisation et procède au transferts de fonds. Après le
transfert, la banque emporte les références sur l’autorisation de change dont une copie est
destinée eu FINEX et une autre à la banque centrale.
Après le règlement intégral afférent à une importation, la banque domiciliatrice apure le
dossier correspondant qui est tenue à la disposition de FINEX et de la banque centrale.

40
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

CHAPITRE 7

LA DOUANE EN COTE D’IVOIRE

Rattachée au Ministère de l’économie et des finances, la douane est chargée de déterminer


l’assiette des droits et taxes imposés aux marchandises importées ou exportées  ; puis elle les
liquide au profit de l’Etat.

En effet, l’assiette en douane est la base de calcul des droits et taxes. Elle représente soit la
valeur CIF ajustée à li’import, soit la valeur FCA ou FOB à l’export.

1) MISSIONS DE LA DOUANE

On distingue quatre principales missions :

Mission fiscale, mission de protection, mission économique et mission statistique

1-1- Mission fiscale

Plus connue du grand public, la mission fiscale consiste à percevoir les droits et taxes de
douane exigibles aux marchandises importées ou exportées.

1-2- Mission de protection

La douane applique des mesures de contingentement sur certaines marchandises


étrangères en vue de protéger la production locale et des mesures de prohibition en vue de
protéger les populations.

1-3- Mission économique et d’incitation

La douane dispose de divers régimes douaniers économiques ou suspensifs dans le but


d’attirer les investisseurs étrangers et mobiliser les capitaux nationaux.

1-4- Mission statistique

La douane élabore et diffuse les statistiques du commerce extérieur.

2) ETAPES PREALABLES AU DEDOUANEMENT ( par le transporteur)

41
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Ce sont :

-La conduite en douane

- La mise en douane

2.1) La conduite en douane d’une marchandise

Toutes les marchandises importées ou destinées à l’exportation doivent être acheminées dans
un bureau de douane pour un contrôle.

2.1.1 La conduite en douane à l’importation

 Par voie maritime

La loi douanière impose au capitaine de bord les obligations suivantes :

- inscrire les marchandises transportées sur un manifeste signé de sa main

Accoster dans un port doté d’un bureau de douane dans lequel une copie du manifeste doit
être déposée

 Par voie aérienne

La conduite en douane impose aux commandants de bord les obligations suivantes :

- Attérir dans un aérodrome pourvu d’un bureau de douane

- Enregistrer les marchandises transportées sur un manifeste signé puis le déposer dans
un bureau de douane à titre de déclaration sommaire

 Par voie terrestre

Deux principales obligations :

- Obligation de suivre la route légale (déterminée par arrêté du préfet)

- Obligation de déposer la lettre de voiture ou feuille de gros sur lesquelles sont inscrites
les marchandises

NB : le dépôt du manifeste dans un bureau de douane (en maritime et en aérien) et la lettre
de voiture en terrestre est synonyme de déclaration sommaire.

42
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale

2-1-2- la conduite en douane à l’exportation

La conduite en douane à l’exportation consiste à acheminer les marchandises vers un bureau


de douane pour y être déclarée en détail. Il n’ya donc pas de déclaration sommaire à
l’exportation.

 par voie maritime

Seuls les bureaux d’Abidjan port, de vridi-port et de san-pédro sont compétents pour des
exportations par voie maritime.

 Par voie aérienne

Les aéroports d’Abidjan et de Bouaké, dotés de bureaux de douane sont les euls habilités pour
les exportations

 Par voie terrestre

- Les marchandises sont déclarées en détail dans un bureau frontière après avoir
suivi la route directe

- Les marchandises sont déclarées en détail dans un bureau de douane du pays.


Puis elles sont acheminées vers un bureau frontière suivant l’itinéraire approuvé
par le service des douanes.

2.2) La mise en douane des marchandises

La mise en douane consiste à remettre au service un certain nombre de documents lui


permettant de prendre en charge les marchandises. En clair, elle commence par le dépôt
d’une déclaration sommaire.

2.2.1) La mise en douane

Rappelons que la déclaration sommaire consiste à déposer dans un bureau de douane à


l’importation maritime et aérienne le manifeste mais en terrestre la lettre de voiture.

La déclaration sommaire a les caractères suivants :

- Un caractère obligatoire à l’import

- Un caractère portable : elle doit être déposée par le transporteur ou son représentant

- Un caractère réglementaire : elle doit être déposée dans les 24 heures de l’arrivée du
navire

43
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Elle fait courir un délai de 3 jours francs pour la déclaration en détail mais à cause de la
crise, ce délai est passé de 20 à 35 jours

La mise en douane à l’importation

La déclaration sommaire est composée de :

- Manifeste de cargaison ou manifeste commercial (n° du connaissement, marque


et n° des colis…)

- Manifeste de provision de bord (nourriture, eau potable, carburant…)

- Manifeste de pacotille (vêtement, article de toilettes)

La mise en douane à l’exportation

Il n’ya pas de déclaration sommaire à l’exportation. En effet, les marchandises sont acheminées
vers les points d’embarquement et déclarées en détail au bureau de douanes. Mais par voie
aérienne et maritime, le manifeste de sortie doit être déposé avant l ’embarquement des
marchandises. Donc il n’ya pas de mise en douane à l’exportation.

2.2.2 la prise en charge des marchandises

La prise en charge des marchandises comprend les étapes suivantes :

- L’ecor au débarquement

- Le régime des magasins cales et des aires de dédouanement

- Le dépôt des douanes

 L’écor au débarquement

Effectué par l’acconier après le débarquement des marchandises, l’écor au débarquement


consiste à

- pointer les marchandises,

- les dénombrer,

- les transférer au magasin – cale

- ces opérations effectuées en présence d’un agent douanier, du capitaine de bord


ou son réprésentant et du gardien permettent d’établir l’état différentiel.

44
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- En effet, l’état différentiel permet de faire une différence entre le chargement
théorique et le chargement réel. Des réserves peuvent être faites par rapport au
contenu et à l’état des colis avariés.

 Le régime des magasins cales et des aires de dédouanement

Le régime des magasins cales et des aires de dédouanement est ouvert aux marchandises
en attente de dédouanement.

Le magasin cale

Aménagé sur le long des quais, des aéroports, des gares routières et ferroviaires, le
magasin cale est un local appartenant à une personne morale ou physique (chambre de
commerce, port autonome, société de transit…) dans lequel sont entreposées des
marchandises avant leur déclaration en détail. Le magasin cale constitue le prolongement
juridique du navire.

L’aire de dédouanement

Attenante (contigûe) au magasin cale, l’aire de dédouanement est destiné à recevoir les
marchandises pondéreuses ou encombrantes. Elle est le prolongement du magasin cale.

 Le depot en douane

Le depot en douane est un local ayant les mêmes caractéristiques que le magasin cale. Il
reçoit :

- Les marchandises qui ne sont pas enlevées en magasin cale à l’expiration de délai
réglementaire (01 mois)

- Les marchandises saisies ou confisquées

- Les marchandises abandonnées au profit de l’administration des douanes

3) PROCEDURE DE DEDOUANEMENT SIMPLIFIEE

3.1 Par voie maritime

3.1.1 A la commande

Domiciliation de la facture

45
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Dès la conclusion du contrat, le fournisseur expédie une proforma ou définitive à
l’importateur pour matérialiser la commande. Muni de ce document, l’importateur se rend
auprès de sa banque pour procéder à la domiciliation de celui-ci aux fins du règlement de
la transaction commerciale.

Levée d’une déclaration anticipée d’importation (DAI)

Pour toute commande per voie maritime de marchandise d’une valeur FOB supérieure ou
égale à 500.000FCFA, l’importateur doit établir par l’intermédiaire de son commissionnaire
agrée en douane (transitaire) une déclaration anticipée d’importation (DAI).

Elle est établie sur présentation de la facture domiciliée. Le SYDAM (Système de


dédouanement Automatisée des Marchandises) attribue à ce document un numéro
d’enregistrement qui est exigé pour la suite de la procédure.

Pour les envois en conventionnel et les marchandises exigeant un contrôle qualité,


l’importateur est tenu de transmettre par voie électronique à BIVAC les documents
commerciaux.

3.1.2 A l’embarquement de la marchandise

Etablissement et validation du Bordereau du Suivi de Cargaison (BSC)

Dès l’embarquement de la marchandise, l’importateur et son fournisseur sont tenus de


rattacher au numéro du bordereau de suivi des cargaisons levé auprès de l’Office
Ivoirienne des Chargeurs (OIC), les documents ci-après, pour la validation du numéro de
bordereau de suivi des cargaison et l’émission de l’attestation de valeur  :

- Une copie de la DAI ou son numéro

- La facture commerciale détaillée

- La déclaration d’exportation

- Le connaissement (titre de transport maritime)

- La liste de colisage

- La note de fret

- Le certificat d’assurance

- Le certificat d’origine (pour les importations d’origine autre que l’Union


européenne)

Emission de l’attestation de valeur

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Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Sur la base du BSC et des documents joints, le Bureau d’analyse et de gestion des risques
(BACR), émet avec l’assistance de BIVAC une attestation de valeur dans un délai de 72
heures (3jours)

3.1.3 Avant l’arrivée de la marchandise

Ordre de transit (OT)

Une fois les documents en sa possession, l’importateur les remet au commissionnaire agrée
en douane (le transitaire) de son choix par le biais de l’ordre de transit (ot) pour
l’accomplissement des formalités douanières.

Consultation de l’attestation au SYDAM

L’attestation de valeur émise par le bureau d’Analyse et de gestion des Risques (BAGR)
assisté de BIVAC, électroniquement transféré au SYDAM peut être consultée par le
transitaire au moyen de la transaction SYDAM de gestion des attestation de valeur
(transaction GATT)

Etablissement du manifeste SYDAM et de la déclaration de type CNT

Deux jours avant l’arrivée des navires, le consignataire procède à la saisie du manifeste
SYDAM. Le transitaire établit la déclaration sommaire de type CNT pour les envois
conteneurisés.

3.1.4 Au débarquement de la marchandise

Etablissement de la déclaration en détail

Dès la mise en ligne de manifeste et l’établissement de la déclaration sommaire de type


CNT, le transitaire lève la déclaration en détail

NB : La déclaration en détail est un document authentique par lequel le déclarant


affecte un régime douanier aux marchandises importées ou à exporter et s’engage à
assurer les obligations qui en découlent. Elle est obligatoire pour toute opération
d’import-export.

Vérification et enlèvement de la marchandise

A ce stade, la procédure varie en fonction du circuit auquel la déclaration est éligible.

Lorsqu’une déclaration est inscrite au vert dit « circuit BAE automatique », l’importateur
dispose immédiatement de ses marchandises sur présentation d’une copie de la déclaration
en détail à la la régie ou au magasin qui active la transaction BDEL (Bordereau De
Livraison) pour éditer la liste des marchandises autorisées à la sortie.

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Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Pour les marchandises faisant l’objet d’une visite physique et d’un contrôle par scanner, le
transitaire doit se présenter à la section visite avec la déclaration en détail, après avoir pris
les dispositions nécessaires pour leur examen physique.

En ce qui concerne, la visite à quai, le commissionnaire agrée en douane se rend à la régie


ou dans le magasin en compagnie des services douaniers pour procéder à la visite des
marchandises. Dans ce cas, le BDEL n’intervient qu’après l’obtention du BAE.

3.2 Par voie aérienne

3.2.1 A la commande

Domiciliation de la facture et levée d’une DAI

La domiciliation d’une facture d’une commande par voie aérienne est pareille à celle d’une
commande par voie maritime.

Pour toute importation par voie aérienne de marchandise d’une valeur FOB supérieure ou
égale à 1.500.000 FCFA ; l’importateur est tenu d’établir, par l’intermédiaire de son
commissionnaire agréé en douane une déclaration anticipée d’importation (DAI)

Exceptionnellement les importations à caractère ponctuel et non commercial d’une valeur


FOB inférieure ou égale à 3.000.000 FCFA sont dispensées de la levée d’une DAI

La DAI est établie sur présentation de la facture domiciliée. Le SYDAM attribue à ce


document un numéro d’enregistrement qui est exigée pour la suite de la procédure.

Transmission des documents BIVAC pour l’inspection de la marchandise

Les marchandises d’une valeur FOB supérieure ou égale à 1.5000.000 FCFA, font l’objet
d’un contrôle avant expédition donnant lieu à l’établissement d’une attestation de
vérification.

Pour ce, un dépôt ou transmission électronique de la DAI ou de son numéro et de la


facture définitive auprès de BIVAC est exigée.

Pour les envois d’une valeur FOB inférieure à 1.500.000 FCFA, le contrôle se fait à
destination par transmission électronique de la facture et de la lettre de transport aérien
(LTA)

3.2.2 Avant l’arrivée de la marchandise

Emission et consultation de l’attestation de vérification

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Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
A la suite de l’inspection avant expédition qu’elle a effectuée, la société d’inspection émet
une attestation de vérification qu’elle transmet au bureau d’analyse et de gestion des
risques (BAGR) pour vérification et transferts au SYDAM. Une fois celle-ci transférée au
SYDAM, elle doit être consultée par le commissionnaire agrée en douane au moyen de la
transaction GATT

3.2.3 A l’embarquement de la marchandise

A l’arrivée de la marchandise, le manifeste SYDAM est élaboré par la régie dès l’arrivée de
l’aéronef.

Remise de l’ordre de transit (OT)

Une fois les documents en sa possession, l ’importateur les remet au commissionnaire agréé
en douane qu’il mandate à travers l’OT pour l’accomplissement des formalistes douanières.

Contrôle à destination et établissement de l’attestation de vérification

Les marchandises non soumises au contrôle avant expédition (valeur FOB ≤1.500.000
FCFA) font l’objet d’un contrôle à destination à l’issue duquel une attestation de
vérification est établie et transférée au SYDAM dans un délai de 48 heures.

Etablissement de la déclaration en détail

Dès le transfert de l’attestation de vérification au SYDAM , le commissionnaire en douane


établit la déclaration en détail.

Vérification et enlèvement de la marchandise

A ce stade, la procédure en fonction du circuit auquel la déclaration est éligible.

- Lorsqu’une déclaration est inscrite au circuit vert dit «  circuit BAE Automatique »,
l’importateur dispose immédiatement de ses marchandises sur présentation d ’une copie de
la déclaration en détail à la régie ou au magasin, qui active la transaction BDEL pour éditer
la liste des marchandises autorisées à la sortir.

- pour les marchandises faisant l’objet d’une visite physique ou d ’un contrôle par rayon X,
le transitaire doit se présenter à la section visite avec la déclaration en détail, après avoir
pris les dispositions nécessaires pour leur examen physique.

En ce qui concerne la visite à quai, le commissionnaire en douane se rend à régie ou dans le


magasin en compagnie des services douaniers pour procéder à la visite des marchandises.
Dans ce cas, le BDEL n’intervient qu’après l’obtention du BAE.

49
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
4) REGIMES DOUANIERS

Un régime douanier désigne l’usage ou la destination donnée à une marchandise par le


commissionnaire en douane à l’importation ou à l ’exportation. C’est la situation juridique
dans laquelle est placée une marchandise au moment de son dédouanement.

On parle de situation juridique de la marchandise, car en fonction du régime mentionné


sur l’ordre de transit, le transitaire peut être amené à payer immédiatement, ultérieurement
ou pas dut tout les droits et taxes de douane.

Il existe deux (02) grandes catégories de régimes douaniers :

Les régimes douaniers de droit commun (définitifs) et les régimes douaniers économiques
ou suspensifs tant à l’importation qu’à l’exportation.

4.1 Régimes douaniers de droit commun

Le régime douanier de droit commun suppose la liquidation des droits et taxes de douane.
Par conséquent toute marchandise placée sous ce régime est assujettie paiement des droits
et taxes.

Régimes douaniers définitifs à l’importation

- C100 (D3) : Mise à la consommation directe

- C200 (D3P) : Mise à la consommation directe de produits pétroliers

- C500 (D3AT) : Mise à la consommation directe en suite d’admission temporaire

Les marchandises admises temporairement sur le territoire douanier doivent en principe être
réexportées. Ces marchandises ne sont pas passibles du paiement des droits et taxes de
douane.
Cependant s’il advient qu’il ya une mise à la consommation sur le marché intérieur, il faut
faire une déclaration de type C100 (D3) afin de s’acquitter des droits et taxes.

Régimes douaniers définitifs à l’exportation


- E100 (D6) : Exportation définitive de produits pris sur le marché local
- E200 (D6P) : Exportation définitive de produits pétroliers

4.2 Régimes douaniers suspensifs ou économiques


Les biens ou marchandises entrants sur le territoire douanier en régimes suspensifs ne sont
pas passibles du paiement des droits et taxes de douane au moment de leur déclaration de leur
déclaration.

Régimes douaniers suspensifs à l’export

- D56 : Exportation temporaire pour trois raisons (Industrielle, technique,


commercial)

50
Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Ce régime permet l’exportation temporaire des biens pour transformation à l ’étranger,
réparation à l’extérieur et participation à une manifestation commerciale (exposition) à
l’étranger .

- R501 (D8) : réexpédition en suite d’admission temporaire


Les matières premières ou intrants entrés sur le territoire douanier en suspension des droits et
taxes doivent être réexportés en R501 (D8), après leur transformation, ouvraison ou montage.

- D266 : Exportation pour cabotage entre ports du territoire douanier de


marchandises prises sur le marché intérieur.

Régimes douaniers suspensifs à l’importation

- S 300 (D11) : Mise ou entrée en entrepôt, réel ou fictif, privé ou public


- S531 (D18) : Mise en admission temporaire pour ouvraison ou transformation
- S501 (D12) : Entrée en usine exercée de produits ayant besoin d ’une haute
technologie pour leur transformation
- S200 (D25) : transit International
La déclaration de type D25 permet le passage des marchandises entre 2 bureaux de douane
installés dans deux pays différents, en suspension des droits et taxes de douane.

- D15 : transit national


Il s’agit des mêmes dispositions que la D25 avec pour seule particularité que le passage des
marchandises se fait entre deux bureaux de douane appartenant au même territoire douanier

- D53 : réimportation en suite d’admission temporaire


Les biens sont réimportés en suspension des droits et taxes de douane et ne sont imposés
normalement que sur leur valeur ajouée.

Régimes de privilège
Les régimes douaniers de privilège sont des régimes de suspension de droits et taxes
douaniers. Ce sont
- D40 : régime de demande de renseignement à la douane
- D41 : régime d’échantillonnage ou permis d’examiner
- D48 : régime de la soumission cautionnée.

CHAPITRE 8

LE TRANSIT

Dans le contexte du commerce international, l’on emploie souvent le terme de transit. Ainsi
l’on entendra dire :
- Marchandise voyageant sous le régime du transit

- Société de transit

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Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
Dans le 1er cas, le terme transit désigne un régime douanier sous lequel une marchandise peut
circuler à l’intérieur d’un pays (D15) ou traverser un territoire douanier (D25) en suspension
des droits et taxes exigibles.

Dans le 2e cas, le mot transit désigne une activité professionnelle connue au plan juridique
sous le vocable de « commerce transitaire ».

1) DEFINITION

Le transit est une activité qui consiste à effectuer un certain nombre d’opérations permettant le
passage en douane des marchandises. C’est la déclaration en détail.

2) ORGANISATION DU TRANSIT EN COTE D’IVOIRE

Le transit est régi par des lois précises consignées dans le code des douanes et le code du
commerce. C’est aussi une corporation bien organisée, car nul ne peut déclarer en détail sans
en être habilité. Cependant, les propriétaires peuvent être admis à dépose une déclaration
détaillée lorsqu’il s’agit d’opérations non commerciales ou lorsqu’il n’existe aucun
commissionnaire en douane établi au lieu de dédouanement ou lorsqu’il s ’agit des opérations
correspondant à leur situation sociale.

3) QUALITES JURIDIQUES DU TRANSITAIRE

Antérieurement au 03 septembre 1976, les usagers (opérateurs économiques) pouvaient eux-


mêmes déclarer leurs opérations d’import-export. Mais depuis cette date, seuls les
commissionnaires en douane agréés sont habilités à déclarer en détail les marchandises. Cette
mesure vise deux principaux objectifs :
- Un objectif social : créer de nouveaux emplois par la mise en place d’une
nouvelle corporation qui existe déjà.

- Un objectif de transparence fiscale : sécuriser le trésor public en matière de


recouvrement des droits de porte et amendes éventuelles par la réduction du
nombre d’opérateurs économiques.

Ainsi est considéré comme commissionnaire agréé en douane toute personne physique
(individu) ou morale (société de personne) ayant pour profession d’accomplir pour des tiers
(importateurs, exportateurs), les formalités de douane relatives à la déclaration en détail des
marchandises.

4) CONDITIONS D’AGREMENT

Pour pouvoir dédouaner pour un tiers, toute personne physique ou morale doit avoir reçu un
agrément assorti d’un numero qui est délivré par la Direction Générale des douanes. Au
préalable, les conditions suivantes doivent être remplies :

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Techniques de Commerce International 1ère année  Gestion Commerciale
- Introduire auprès de la douane une demande et un exemplaire du journal
d’annonces légales informant de la constitution de la société  

- Disposer d’un local situé dans le secteur géographique où l’agrément est accordé  

- Disposer d’une libération d’un capital de 25.000.000 FCFA certifiée par une
banque ou un notaire

- Un engagement d’une banque agréée en Côte d’Ivoire de mettre à la disposition


du pétitionnaire un crédit d’enlèvement en cas d’octroi de l’agrément

- Un cautionnement constitué auprès de la BNI d’un montant de 30.000.000 FCFA


à titre de garantie pour l’enlèvement des opérations de dédouanement

5) DIFFERENTS TYPES DE TRANSITAIRE

Lorsque le transitaire intervient en son nom, il est appelé par la douane ‘’le principal obligé ’’. Il
est responsable du contenu de sa déclaration, il répond en direct des différentes contestations
quantitatives ou qualitatives que la douane peut opposer. Il est donc redevable des droits et
taxes dus à l’importation.

Nous distinguons deux principaux types de transitaires :

- Le transitaire commissionnaire de transport

- Le transitaire mandataire

5.1 le transitaire commissionnaire de transport

Intermédiaire professionnel, il traite en gros avec le chargeur (son commettant). Il procède à


certaines opérations qui consistent à faire acheminer au mieux des intérêts de son client des
marchandises à destination. Ainsi, il réalise toutes les étapes d’opérations parfois complexes,
échelonnées sur un vaste espace géographique et sur un long temps. Les opérations sont liées
entre elles apr un contrat unique et global appelé contrat de commission.

Schéma d’intervention du transitaire commissionnaire

1 2
Transitaire Divers tiers
commissionnaire
Commettant

Chargeur réel Chargeur virtuel maillons de la


chaîne logistique

53
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1) Contrat de concession

Entre le chargeur (Commettant) et le commissionnaire existe un contrat de commission. Il


indique au commissionnaire les opérations à effectuer et les résultats à obtenir définis par le
commettant (chargeur).

2) Le commissionnaire prends des initiatives :

- Il conçoit l’opération de transport

- Il choisit le mode de transport adapté aux marchandises et la technologie


adéquate (conteneurs, avion)

- Il négocie et paie le fret

- Il souscrit à une police tiers chargeur

En clair, le commissionnaire dispose du libre choix de ses sous-traitants, et est en conséquence


responsable de leurs fautes comme des siennes propres. Ce que l’acheteur lui demande, c ’est
lui faire parvenir des marchandises en bon état, dans les délais prescrits et au prix convenu. Il
est donc redevable d’une obligation de résultat.

L’usager a recours à cette solution en général, lorsqu’il ne maîtrise oas les opérations d ’import
ou d’export ou pour des opérations ponctuelles.

Relèvent de ce statut : le groupeur (de frte aérien, routier, maritime), l’organisateur de


transport multimodal, le commissionnaire de transport maritime, l ’affréteur routier,
l’intégrateur (messagerie express internationale : exemple DHL, Chronopost)

5.2 Le transitaire mandataire

Il agit au nom et pour le compte de son mandant (le chargeur).

En effet, le chargeur négocie directement le contrat de transport avec le transporteur et


le contrat d’assurance avec l’assureur. Le transitaire n’a donc pas d’initiative à prendre quant à
l’organisation globale des opérations. Mais il est tenu de suivre de manière scrupuleuse, les
instructions relatives aux opérations de détails qui lui sont indiquées dans le mandat par son
client.

Schéma d’intervention du transitaire mandataire

1
Mandant Mandataire
transitaire
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2 4

(Chargeur) Sous- traitants


Assureur (Intervenants)

1- Contrat de mandat : il lie le mandant avec le mandataire

Il contient les instructions données par le mandant au mandataire que ce dernier est tenu de
suivre sous une certaine autonomie.

2- Le mandant procède :

- Au choix du mode de transport

- Au choix du transporteur

- A la négociation et au paiement du fret

3- Le mandant souscrit au contrat d’assurance

4- Il existe des relations de collaboration entre le transitaire et les sous-traitants pour


l’accomplissement de certaines tâches administratives (Contrôle IVAC, COTECNA,
SGS), et physiques (empotage, dépotage, emballage…)

En somme le transitaire mandataire n’a pas le choix des sous traitants. Ils lui sont imposés. Au
plan juridique, il a une obligation de moyens.

L’usager a recours à cette solution lorsqu’il maîtrise les opérations d’import-export.

Relèvent de ce statut : le transitaire portuaire et aéroportuaire, le consignataire de


marchandise, le courtier de fret maritime et fluvial, l’entrepreneur de manutention, l ’agent de
fret aérien qui signe les LTA pour le compte des compagnies aériennes.

6) OBLIGATIONS ET RESPONSABILITES DU TRANSITAIRE

6.1 Vis-à-vis de la douane

Vis-à-vis de la douane, le commissionnaire et le transitaire ont le même statut.

A ce titre, ils doivent :

55
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- Déclarer en détail toutes les marchandises qui leur sont confiées par leur clientèle
tant à l’import qu’à l’export.

- Respsecter sous peine d’amende les obligations qui découlent des régimes
douaniers déclarés (D11,D15,D18,D25)

- Déclarer en son nom propre les marchandises. Ils sont débiteur des droits de
porte et taxes exigibles ainsi que les amendes éventuelles au profit de
l’administration douanière.

6.2 Vis-à-vis du chargeur

Vis-à-vis du chargeur, les obligations et responsabilités du transitaire commissionnaire


diffèrent de celles du transitaire mandataire.

6.2.1 Cas du transitaire commissionnaire

- il est garant de l’arrivée des marchandises an qualité et en quantité dans le délais déterminé
sauf en cas de force majeure

Il est aussi garant des avaries ou pertes des marchandises sauf stupulaution contraire dans le
contrat de transport (cas de force majeure) dûment établie. Exemple : L’insuffisance
d’emballage

Il est enfin garant des fautes des sous-traitants qu’il fait intervenir dans la chaîne logistique
sauf en cas de force majeure.

6.2.2 cas du transitaire mandataire

Lorsque me transitaire agit en la seule qualité de déclarant en douane, ses obligations et sa


responsabilité découlent simplement des règles qui régissent le mandat. Ainsi :

- Il n’est pas garant des frais des autres intermédiaires qui concourent
l’acheminement des marchandises

- Il ne repond que des ses fautes personnelles qui doivent être prouvées (omission
de prendre des réservess à la réception des marchandises avariées)

- Il n’est pas tenu des résultats de l’opération de bout en bout, mais à l’exécution
des tâches qui lui sont confiées par le mandant.

Tableau comparatif selon la qualité du transitaire

Transitaire mandataire Transitaire commissionnaire

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-Exécute les ordres de son mandant -Organise sa guise et sous sa
responsabilité toutes les opérations
relatives à l’expédition des marchandises

-N’a pas le choix des sous-traitants - Choisit à sa guise ses sous-traitants

-N’est pas responsable des fautes des -Répond de ses fautes et celles des sous-
sous-traitants, mais des siennes dûment traitants
prouvées

-Répond d’une obligation de moyens - Répond d’une obligation de résultats

7) CHOIX D’UN TRANSITAIRE

Le choix d’un transitaire se fait en fonction de la nature et du volume des marchandises, des
impératifs. Voici quelques critères :

- Coût des prestations du transitaire (HAD) et les conditions de règlement

- Niveau du crédit d’enlèvement

- Compétence du personnel du transitaire

- Image de marque du transitaire vis-àvis de sa clientèle et de la douane

- Equipement logistique disponible

- Disponibilié d’un magasin en zone portuaire

- Possibilité de faire du groupage

- Localissation des correspondants du transitaire dans les grands ports à travers le


monde pour la réalisation des opérations de bout en bout

8) LA FACTURE DU TRANSITAIRE

L’analyse du fond de la facture du transitaire met en relief quatre parties  :

- débours de douane (DD,TVA,RSTA,PCS,PCC) droits et taxes exigibles

- Assignés (contre-remboursement, fret, retour de fonds)

- Divers débours (frais des prestations des sous-traitants : acconage, taxe de port,
magasinage – gardiennage, frais d’expertise)

- Intervention (formalités administratives, manutention, taxe SYDAM, ouverture de


dossier…)

57
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LA FACTURE DU TRANSITAIRE A L’IMPORT

Société (transitaire)

N° REF :
N° DOSSIER : DESTINATAIRE :

NUMEROS ET MARQUES NOMBRE DE COLIS NATURE DE LA MARCHANDISE POIDS

MODE DE TRANSPORT : VALEUR DES MARCHANDISES :


DATE D’ARRIVEE EN COTE D’IVOIRE :
DESTINATAIRE :
CODE LIBELLE TAXABLE NON TAXABLE

SOMMES ACQUITES A L’ADMINISTRATION DES


DOUANES
A Droits de douane +
Taxe sur la valeur ajoutée +
Remise de 2% -

SOMMES ACQUITEES A D’AUTRES ADMINISTRATIONS

B -CONTROLE SGS, BIVAC +


-ACCONAGE +
FRAIS DU COMMISSIONNAIRE EN DOUANE
Commission d’intervention +
C Crédit d’enlèvement +
Avance de fonds +
Vacation en douane (travail en heures extra légale) +
TID +
FRAIS AFFRENTS AU TRANSPORT
D Frais de douane à l’étranger +
Commission de transit +
Transport principal +
Passage portuaire +
Taxe de téléphone, télex, fax, correspondance +
Assurance +
Camionnage à l’arrivée +
TOTAUX T1 T2

TVA TVA 18% sur T1

Total à régler  ( T1 + T2 + TVA)

Pièces jointes : Conditions de règlement :

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(1) La colonne taxable reprend toutes les prestations réalisées en Côte d’Ivoire. Les
prestations réalisées hors du territoire ivoirien sont non taxables.
(2) Droits de douane calculés sur la valeur en douane des marchandises
(3) TVA calculée sur la valeur en douane augmentée des droits de douane
(4) Remise calculée sur la liquidation douanière (droits et taxes)
(5) Somme négociable auprès du transitaire. Pas de barême
(6) Le crédit d’enlèvement est une caution pour le paiement des droits et taxes. Il se calcule
à raison de 2% de la liquidation douanière.
(7) Avance de fonds qui correspond à une provision pour le paiement de la liquidation
pour le commissionnaire pour le compte de son client
(8) Rémunération des heures en dehors des horaires normaux d’ouverture des bureaux.
(9) TID : taxe Informatique de Dédouanement perçue lorsqu’il ya utilisation du système
SYDAM
(10) C’est une partie de la rémunération du transitaire
(11) Assurance tiers chargeur à la demande du client

NB : le transitaire prend une commission sur toutes les prestations réalisées par d’autres
intervenants (manutentionnaire, assureur…)
La facture du transitaire pour une importation orend en compte la liquidation douanière,
les frais de commission en douane et les frais afférents au transport.

Elle distingue aussi les sommes taxables (soumises à la TVA correspondant à des
prestations effectuées en CI), des sommes non taxables : droits et taxes, remise au
transporteur, transport principal (international) et autres réalisées en dehors du territoire
national.

EXERCICE D’APPLICATION

Les éléments de la cotation d’un transitaire sont les suivants :


- Valeur CIF Abidjan : 51.000.000 FCFA
- Taux des droits de douanes et taxes : DD = 10% , RSTA =1%, PCS=0,5%, PCC=
1%, TVA = 18%
- Droit du receveur : 1%
- Crédit d’enlèvement : 25.000.000 FCFA + 0,1% sur les sommes dépassant
1.000.000 FCFA
- Post acheminement : 65.000 FCFA
- Fret : 850.000 FCFA
- Assurance : 310.000 FCFA
Travail à faire :
Etablissez la facture du transitaire

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