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Le commerce international est le résultat d’une division internationale du travail qui s’opère
à l’échelle du monde. L’échange international est nécessaire car les pays ne peuvent produire
l’ensemble des biens et des services dont ils ont besoin. Les pays européens ont ainsi besoin
de matières premières qui n’existent pas chez eux tandis que d’autres pays souhaitent obtenir
leurs produits de haute technologie. Chaque pays peut donc se spécialiser dans la production
d’un certain type de bien et pratiquer des échanges avec les pays disposant d’une autre
spécialisation. La répartition des différentes spécialisations entre tous les pays du monde
constitue la DIT. Celle-ci n’est jamais définitive : elle est dynamique.
La DIT représente la spécialisation dans le domaine de production. Elle repose sur le fait
que les possibilités économiques des déférents pays ne sont pas égales à cause de :
- Du niveau de développement du capital technique,
- De la diversité des conditions naturelles,
- De la richesse du sol et du sous-sol,
- De la densité de la population active,
- Et de son niveau de qualification.
Le commerce international vise à répondre aux questions suivantes :
1. Dans quels biens un pays doit-il se spécialiser et quels biens a-t-il intérêt, en
contrepartie, à importer ?
2. L’ouverture sur l’extérieur ; la spécialisation et l’échange ; sont-ils bénéfiques par
rapport à l’autarcie (économie fermée)?
3. Comment un pays se protège-t-il de la concurrence extérieure et quels sont les effets
Le commerce international permet aux pays de tirer parti des avantages concurrentiels
dans certains domaines, tout en diminuant les inconvénients dans d'autres domaines.
La réduction des obstacles aux échanges permet un élargissement des marchés mondiaux
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accessibles aux exportateurs existants et potentiels (décloisonnement des marchés).
réallocation plus efficace des ressources productives en faveur d’activités qui augmentent
le revenu national.
gains qui découlent de la discipline imposée par la libéralisation des importations aux
entreprises nationales et qui les oblige à réduire leurs coûts; à augmenter leurs productivités
suite à l’importation de biens d’équipements et de biens intermédiaires de meilleure
qualité et à moindre prix ; à adapter les entreprises nationales aux exigences des clients
étrangers et aux pratiques optimales observées chez les concurrents.
les flux d’investissement direct étranger (IDE) favorisés par la libéralisation des échanges
multiplient les possibilités d’accès à la technologie, aux compétences et aux nouvelles
méthodes de gestion essentielles au développement.
Cependant, on constate que les pays font souvent infraction à la règle du libre- échange en
adoptant des comportements protectionnistes (instauration des droits de douane, limitation
quantitative des importations…). Le protectionnisme, qui se définit comme un ensemble
de mesures protégeant ou favorisant la production nationale et entravant les échanges
entre pays, est utilisé par les Etats notamment pour préserver l’emploi et améliorer la
compétitivité nationale.
Remarque :
1. Il est peu probable que les bénéfices résultants des échanges commerciaux se
répartissent également entre pays ou en leur sein; c’est ce qui explique l’opposition
aux politiques de libre-échange.
2. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à
vocation mondiale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur
de l'Organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la majeure
partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est
de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.
Le but est d'aider les producteurs de marchandises et de services, les exportateurs et les
importateurs à mener leurs activités. L’OMC naît le 1er janvier 1995, après la signature
des accords de Marrakech en avril 1994, qui clôt le cycle d’Uruguay (cycle de
négociation dans le cadre du GATT qui a duré de 1986 à 1994). Elle compte désormais
164 membres et supervise ainsi la quasi-totalité des échanges commerciaux mondiaux.
3. L’objectif de l’OMC est l’ouverture des échanges commerciaux, ce qui passe par la
suppression des barrières douanières, mais aussi la libre concurrence en supprimant
les subventions à l’exportation ou les pratiques protectionnistes. Néanmoins des
Les taxes douanières procurent des recettes budgétaires à l’Etat, ce qui est très important
pour les pays en voie de développement. L’Etat pourrait utiliser les recettes douanières pour
financer les biens et services collectifs (hôpitaux, écoles…) ce qui procure à la nation des
gains sociaux.
Les quotas (ou contingent d’importation) : il s’agit pour un pays de limiter les
quantités importées d’un produit donné (de fixer une borne supérieure à ne pas dépasser) .
Des licences d’importation sont accordées aux producteurs qui veulent exporter vers ce
pays.
Les normes (techniques, sanitaires….) : il s’agit pour le pays importateur de garantir la
qualité des produits se trouvant sur son marché. Les produits ne respectant pas ce norme
sont exclus du marché.
Des mesures spécifiques comme par exemple l’exclusion des entreprises étrangères des
marchés publics.
Aujourd’hui la volonté des pays à s’ouvrir sur l’extérieur est supérieure à la volonté de
protection.
Section III : Les instruments d’analyse du commerce international
Les indicateurs de productivité:
Les gains de productivité réalisés par une économie mesurent l’évolution de son efficacité
dans l’utilisation des facteurs de production.
Toute chose étant égale par ailleurs, si une économie réalise des gains de productivité
ses coûts unitaires baissent alors la compétitivité augmente et sa part de marché sur
l’étranger augmente.
A) Indicateur d’ouverture :
pays, que l'on divise par 2 puis par le PIB de ce pays, le tout multiplié par 100.
Soient :
La principale définition mathématique utilisée pour calculer le taux d'ouverture est donnée
par :
De façon simple : degré d'ouverture = moyenne des exportations et des importations / PIB
Ce degré d'ouverture mesure la place que tient l'environnement extérieur (les autres
économies) dans l'économie nationale.
Remarque :
Les plus grands pays par leur population et /ou par leur superficie ont de degré d’ouverture
inférieur à 15. En effet, les grand pays disposent d’un vaste marché intérieur et / ou
ressources naturelles importantes, ils ont moins besoin d’échanger avec l’extérieur que ne le
font les petits. Entre ces deux cas extrêmes se placent toutes les autres zones.
L'élasticité sert à comparer l'évolution de deux variables économiques liées par une relation
de cause à effet. Elle mesure l'impact de la variation d'une variable sur celle d'une autre
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variable. Si l'on nomme « e(x/y) » l'élasticité de la variable x par rapport à la variable y, le
calcul pour l'obtenir est le suivant
L’élasticité des exportations par rapport à la production mesure la variation des exportations
si la production nationale (PIB) augmente de 1%.
Dans ces 2 cas, on dit que « X est élastique à Y ».
Si e(x/y) = 1 ou e(x/y) = -1, x croît à la même vitesse que y. On dit que l'élasticité est
« unitaire ».
Si 0 < e(x/y) < 1, X croît moins vite que Y : X croit moins proportionnellement que Y.
C’est un indicateur qui mesure la part du PIB qui est exportée : Il traduit l’importance des
exportations réalisées par un pays par rapport à son PIB ou propension à exporter.
Lorsque ce ratio est important et en croissance l’économie est jugée de plus en plus
compétitive.
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La compétitivité économique désigne la capacité d'un secteur économique, d'un pays ou
d'une entreprise, à vendre et fournir durablement un ou plusieurs biens ou services
marchands sur un marché donné en situation de concurrence. La compétitivité est un
facteur d’efficacité et d’augmentation de la part du marché d’une entreprise ou d’un pays.
Les pays compétitifs sont donc ceux qui vendent comparativement plus que les autres (à
l’export et à domicile) et augmentent durablement la richesse à domicile.
D) Indicateur de dépendance :
Remarque
Lorsque TD>TEX ══> L’ouverture est faite par les importations que par les
exportations.
Exemple :
Si le commerce extérieur est en équilibre, le taux de couverture est de 100%, puisque les
exportations et les importations sont égales
Le solde commercial
Le solde commercial est la différence entre les exportations (ventes de produits nationaux à
l'étranger) et les importations (achats de produits étrangers) de marchandises. Le solde est calculé
en valeur, c'est-à-dire en euros courants.
𝐑𝐂
= .360jours
𝐌 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬
La balance commerciale, baptisée balance des biens et services, représente une des
composantes de la balance des paiements d’un pays. Elle se présente soit sous la forme
de
Cette balance enregistre les exportations FOB et les importations CAF s’agissant du
commerce extérieur de marchandises (donc de biens).
Les exportations : Ce sont les biens vendus, donnés ou transférés de toute autre façon
de la propriété domestique à la propriété étrangère.
Les importations : Ce sont les biens vendus, donnés ou transférés de toute autre façon
de la propriété étrangère à la propriété domestique.
• Enregistrement des importations : L’Administration des douanes enregistre
systématiquement la quantité importée (qm), la valeur importée (vm), et le prix unitaire du
produit X exprimé en monnaie étrangère ( ). Pour avoir le prix en monnaie nationale, il faut
utiliser le taux de change.
Si l’on rajoute les frais de transport et d’assurance jusqu’à la frontière du pays importateur
on obtient la valeur C.A.F. (coût, assurance et fret) ou (cost insurance and freight).
L’Importation CAF incluant le coût de la marchandise importée augmenté des montants
du fret et de l’assurance jusqu’au point d’entrée dans le territoire national.
Le solde de la Balance Commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et
des importations des biens et services (X –M). Une balance commerciale positive signifie
que le pays exporte plus (en valeur) des biens et services qu’il n’en importe, le solde de la
Balance commerciale est créditeur : on parle alors de «Balance Commerciale excédentaire »
V.1 Risque commercial : c’est un risque auquel est exposé aussi bien l’exportateur que
l’importateur
- Le délai d’expédition
- La livraison partielle de marchandise : entraîne des coûts supplémentaires de transport →
perte financière pour l’importateur
- La quantité : la quantité expédiée doit être égale à celle escomptée
- Délai et conditions des paiements : si l’exportateur change d’avis et exige un paiement au
comptant, l’importateur sera obligé de recourir un crédit bancaire donc c’est un surcoût pour
l’importateur des intérêts qu’il doit payer.
- Les conditions de transport
- Les conditions sanitaires
- Les risques financiers : si on suppose que l’importateur a versé un acompte à la commande
et que l’exportateur n’a pas honoré son engagement, il est difficile à l’importateur de
récupérer son acompte sauf s’il a mit en place une caution bancaire.
La transaction internationale n’est rien d’autre que l’expression d’un rapport politique
entre deux Etats. Dans les zones géographiques difficiles, le coté politique influence la
transaction internationale de deux points de vue :
- L’exportateur subit le risque lorsque l’importateur refuse de recevoir la marchandise qui est
déjà fabriquée ou en cours de fabrication
- L’importateur subit le risque lorsque l’exportateur est le monopole de production refuse de
lui vendre Exp. le cas de boycott interdit toute importation de produit fabriqué dans les pays
faisant l’objet de boycott. L’embargo : toute exportation des pays faisant l’objet de
l’embargo
Remarque :
Parmi les risques de transfèrt, il y a l’interdiction de paiement imposée par la loi à l’issue
d’une décision souveraine d’un État sur un débiteur particulier d’effectuer des paiements. Elle
n’est pas limitée dans le temps et si cette restriction s’applique à l’acheteur, alors le vendeur
ne recevra pas d’argent de sa part.
Les entreprises sont confrontées au risque de change car elles effectuent des opérations
d’exportations et d’importations facturées dans une devise différente de celle utilisée pour
l’établissement de leur bilan et de leur compte de résultat. Dans la mesure où les taux de
change varient, ses fluctuations peuvent être à l’origine de gain ou de perte très importante.
C’est un risque auuquel est exposé les deux parties du contrat commercial :
- pour l’exportateur, il existe un risque de change lorsque le cours de la devise dans laquelle
est libellée son échéance baisse entre la date de la signature du contrat et la date de paiement
(suite à une appréciation de la monnaie nationale).
- Pour l’importateur, il existe un risque de change lorsque le cours de la devise dans laquelle
est libellée sa dette s’accroît entre les deux mêmes dates (suite à une dépréciation de la
monnaie nationale).
Face à ce risque de change, deux attitudes sont concevables : soit l’entreprise s’en protège en
le gérant, soit elle reporte les conséquences financière de ce risque à l’époque où il se
concrétise. Si le risque est géré, un coût relativement modeste est supporté par l’entreprise,
s’il ne l’ait pas, il y a toujours une possibilité pour que ce risque se produise et entraîne une
perte importante susceptible d’induire de graves difficultés.
Série :
1. Définir les indicateurs du commerce international.
2. Définir les différents types de risque liés à une transaction internationale.
3. Définir le concept de Balance commercial et expliquer comment on enregistre les importations
et les exportations
4. Un excédent extérieur est-il-le signe de bonne santé économique.
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Répondre par Vrai ou Faux
1. Le taux d’ouverture est d’autant plus faible qu’un pays est grand. Vrai
2. Le taux d’ouverture est d’autant plus élevé qu’un pays est petit. Vrai
3. Le taux d’ouverture est d’autant plus élevé qu’un pays est grand. Faux
4. Un taux de couverture supérieure à 100 est le signe de déficit commercial.
5. Les flux financiers (IDE ; titres) ont une implication sur la balance commerciale.
6. L’appréciation de la monnaie nationale réduit la compétitivité.
Solution :
1. les indicateurs du commerce international sont :
a) les indicateurs de performance :
Ils peuvent-être évalués en valeur ou en volume. On distingue :
Le solde commercial X-M
Le taux (ou degré) d’ouverture : X+M/2PIB
L’effort d’exportation de la nation : X/PIB ou de la Branche j
𝐸𝑥𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑗
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑁𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝐵𝑖𝑒𝑛𝑗
La part du marché intérieur couverte par les importations mesuré par:
𝐼𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
𝐷𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝐼𝑛𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒
Le taux de couverture en valeur mesuré par la valeur des exportations sur la valeur
des importations :
𝑿
100
𝑴
On écrit également :
𝑷(𝑿)𝑿
𝑷(𝑴)𝑴100
La performance à l’exportation d’un pays mesurée par la part du marché d’un pays :
Exportation d′unpays
Somme des importations mondiales
Ou la part du marché sectorielle :
2/ Risque économique
3/ Le risque politique
4/ Risque de change
H1 : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il possède
un avantage absolu c’est-à-dire pour lequel ses couts de production sont les plus faibles et
acheter les biens dont il ne possède pas d’avantage Absolu.
Cette hypothèse signifie que : Elle indique que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans
les productions qu’il peut faire avec plus d’efficience (performance).
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H2 : Cette spécialisation permet la réalisation d’une production mondiale optimale puisque les biens
sont produits là où les couts sont les plus bas et met en pace une division internationale du travail (DIT)
entre différents nations
H3:Les couts considérés sont exprimés en nombre d’heure de travail (supposé le seul facteur de
production existant)
H4:le facteur travail, pleinement employé, mobile entre les deux productions mais immobile
internationalement
H5:chaque pays est meilleur que les autres dans au moins un domaine de production (spécialisation
partielle et non totale). La théorie d’Adam Smith ne traite pas le cas où un pays dominerait tous les
secteurs de production.
D’après cette hypothèse, la théorie des avantages absolus exclut l'échange réciproque entre pays ayant
des niveaux différents de développement. En effet, le plus développé des pays est susceptible de
bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs
Remarque :
La Théorie des Avantages absolus d’ADAM SMITH se base sur l’hypothèse que : « il y a échange
que s’il y a spécialisation dans un domaine bien précis. »
Exemple1 : Soit le tableau suivant relatif aux couts de production, exprimés en heure de travail, de
deux biens 1 et 2 dans deux pays A et B
Biens B1 B2
Pays
A 2 4
B 1 6
Pour le bien 1 :
La spécialisation est par conséquent avantageuse pour les deux pays : les producteurs gagnent
et les consommateurs gagnent également puisque les quantités consommées augment et par
conséquent la satisfaction augment.
Biens B1 B2
Pays
A 10 2
B 8 1
Ces deux pays ont-ils intérêt à faire l’échange, d’après la théorie d’Adam Smith ?
Le pays B est efficient dans les deux biens : il produit les deux biens au cout le moins élevé.
Il a un avantage absolu pour la production des deux biens 1 et 2 puisque 8<10 (pour le
bien 1) et 1<2 : la spécialisation ; dans ce cas ; est totale. C’est un cas d’échange entre deux
pays ayant des niveaux de développement différent.
Ceci implique qu’il n’y aura pas d’échange car la spécialisation est totale : l’échange entre
ces deux pays n’est pas avantageux. Le pays A à intérêt à acheter les deux biens ; mais une
telle situation va entrainer le problème de chômage : une telle conclusion ne reflète pas la
réalité observable et constitue une limite de ce modèle puisque l’échange est toujours
possible quelque soit le niveau de développement du pays.
Conclusion : La thèorie d’ ADAM SMITH a montré qu'un pays ne doit pas hésiter à acheter de
l'extérieur ce que les producteurs étrangers produit à moindre coût de production que les
producteurs nationaux. Par conséquent, le pays qui produit moins cher que tous les autres
pays possède ainsi un avantage absolu pour ce produit.
1. Tout d’abord, en ne s’attachant qu’aux conditions d’offre, Smith n’explicite pas les
déterminants de la répartition du gain entre partenaires : si les deux pays gagnent à
l’échange, cela ne signifie pas pour autant qu’ils retirent un gain identique.
Au début du 19ème siècle [1817], DAVID RICARDO, a développé la théorie de l’avantage comparatif.
Cette théorie stipule qu’un pays peut bénéficier de la spécialisation en produisant les biens pour lesquels
il possède un avantage comparatif, et ce, même s’il possède un désavantage absolu pour tous les biens
qu’il produit. Cet auteur suppose que le travail est le seul facteur de production et que ce facteur est
mobile à l’intérieur du pays mais immobile internationalement.
Ricardo montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le bien pour lequel il dispose
de la productivité la plus forte ou du cout relatif le moins élevé. Par rapport à Smith, la
nouveauté de Ricardo consiste à calculer, pour chaque pays, les rapports cout B1/ cout B2 et
cout B2/ cout B1.
Pour montrer que l’échange est toujours possible et préférable, il imagine que le pays A
possède un avantage absolu sur le pays B pour deux biens. Dans ce cas, la théorie d’Adam
Smith, l’échange ne pourrait avoir lieu.
En raisonnant sur les coûts comparatifs et non absolus, il démontre qu’il est avantageux pour
chacun de se spécialiser dans la production pour laquelle il possède l’avantage le plus fort, ou
le désavantage le plus faible. Ainsi, les échanges fondés sur l’avantage comparatif procurent
des gains mutuels à tous les pays
D’après le principe des avantages comparatifs se sont les couts relatifs et non absolus qui
déterminent la spécialisation. Chaque pays se spécialise dans la production du bien pour
lequel possède un avantage comparatif c’est-à-dire le cout relatif le plus faible.
Biens B1 B2
Pays
A 10 2
B 8 1
Nous avons vu que l’échange est impossible d’après la théorie d’Adam Smith ou la théorie
d’avantage absolu.
*Pour le bien 1 :
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- Pays A : CrA (B1/ B2) = CrA (B1) = CaA (B1) / CaA (B2) = 10/2=5
- Pays B : CrB (B1/ B2) = CrB (B1) = CaB (B1) / CaB (B2) = 8/1=8
*Pour le bien 2 :
- Pays A : CrA (B2/ B1) = CrA (B2) = CaA (B2) / CaA (B1) = 2/10=1/5 =0,2
- Pays B : CrB (B2/ B1) = CrB (B2) = CaB (B2) / CaB (B1) = 1/8=0,125
Les deux pays ont intérêt à l‘échange ; d’après le théorème des avantages comparatifs : le
pays A a intérêt à se spécialiser dans la production du bien 1 et l’exporter vers le pays B et
le pays B a intérêt à se spécialiser dans la production du bien 2 et l’exporter vers le pays
A. La spécialisation est partielle et l’échange est possible et il est, sous certaines conditions,
mutuellement avantageux.
Nous avons vu que le pays A doit se spécialiser dans la production du bien 1 et le pays
B doit se spécialiser dans la production du bien 2.
Par conséquent le prix d’autarcie d’une unité de bien 1 en A, en termes de bien est de 5
unités de bien 2.
Si le pays A pourrait obtenir avec une unité de B1 plus que 5 unités de bien 2, ses
L’échange international offre, aux deux pays ou à tous les participants à l’échange
(producteurs et consommateurs), la possibilité d’amélioration de leurs satisfactions
( utilité ou profit) dès lors que le prix relatif d’échange s’établit entre les bornes des couts
relatifs c’est-à-dire que :
Pour le bien 1 :
CrA (B1/ B2) <prix international d’échange du bien 1contre le bien 2< CrB (B1/ B2)
CrA (B1/ B2) <prix d’échange du bien 1< CrB (B1/ B2)
Si cette condition est vérifiée ; l’échange est mutuellement avantageux (les deux pays gagnent à
Soit par exemple, 6 le prix d’échange ; ce prix est compris entre 5 et 8 c’est-à- dire que pour
chaque unité de B1exporté par A vers B, le pays A reçoit en contrepartie 6 unités de B2 (6> 5)
Ce prix 6 est également intéressant pour le pays B. En effet, dans le pays B en autarcie, si les
producteurs de B renoncent à produire une unité de B 2, ils libèrent une heure de travail (1h)
ce qui permet d’obtenir 1/8=0,125 unités de B1. Tout prix tel qu’on obtienne avec une unité
de bien 2 plus de 0,125 = 1/8 unité de bien 1 apporte un gain aux consommateurs du pays B
par rapport à l‘autarcie. C’est justement le cas, du prix d’une unité de bien 1 pour 6 unités de
bien 2, soit encore une unité de bien 2 pour 1/6unité de bien 1 (car 1/6 est supérieur à 1/8)
CrB (B2/ B1) <prix international d’échange du bien 1contre le bien 2< CrA (B2/ B1)
CrB (B2/ B1) <prix d’échange du bien 2< CrA (B2/ B1)
Ainsi, tout prix d’échange strictement compris entre les couts relatifs des deux pays correspond à un
gain pour les consommateurs et producteurs des deux pays (maximisation du bien être social). Dans ce
cas, l’échange est mutuellement avantageux et va automatiquement avoir lieu.. Chaque pays tire un
gain en exportant les biens pour lesquels il dispose du plus grand avantage comparatif en termes de
cout de production (ou de productivité) et en important ceux pour lesquels il dispose de l’avantage
comparatif le plus faible. Quelle que soit la situation d’un pays (développé ou en développement,
avantage ou désavantage absolu); la spécialisation et l’échange international procurent un gain.
Remarque :
1. Si le prix de l’échange est confondu avec le cout relatif d’un des deux pays ; celui ci ne
gagne rien et ne perd rien par rapport à l’autarcie, mais l’autre bénéficie d’un gain maximum, dans la
mesure où l’échange a effectivement lieu. Dans ce cas, l’échange n’est pas mutuellement avantageux et ne
va pas automatiquement avoir lieu. L’échange dépend de la décision du pays pour lequel le prix d’échange est
égal à son cout relatif. Ce pays peut accepter comme peut refuser l’échange
2. Si le prix de l’échange est inférieur au cout relatif l e m o i n s é l e v é , le pays qui a
ce cout ; va refuser automatiquement l’échange parce sa situation en autarcie est meilleure.
3. Si le prix de l’échange est supérieur au cout relatif l e p l u s élevé ; il
y’aura une spécialisation totale ce qui est inefficace
socialement.
3. La spécialisation permet une économie des facteurs qui pourrait être consacré à
l’accroissement des richesses. La division internationale de travail ou la spécialisation
permet une allocation efficace (sans gaspillage) des ressources rares
Les limites :
2. La logique Ricardienne fonde l’échange international sur les différences de couts : elle
ne peut donc expliquer l’existence d’une spécialisation internationale dans le cas où les deux
pays sont identiques en termes de productivité.
3. Le modèle de Ricardo revêt un caractère statique : à ce titre, il ne peut rendre compte des
évolutions dans la spécialisation d’un pays. Pour D. Ricardo, un pays a également intérêt à se
spécialiser même s’il ne possède pas d’avantage absolu. Les pays doivent se spécialiser dans
la production et l’exportation des biens qu’ils produisent à un coût relatif inférieur à celui des
autres pays : c’est la théorie de l’avantage comparatif (ou relatif).
De fait, des échanges fondés sur l’avantage comparatif procurent des gains mutuels à tous les
pays.
4. , la concurrence extérieure est inutile, car la concurrence nationale doit suffire à faire
baisser les prix. En outre, le risque de la spécialisation est la dépendance.
Spécialisation = Dépendance
Exercice: Soit le tableau suivant relatif aux couts absolus de production de deux biens 1 et 2
dans deux pays A et B :
A 72 18
B 63 9
1. a) l’échange va-t-il avoir effectivement lieu d’après la théorie des avantages absolus.
Justifier votre réponse (1point). b) Préciser les limites de cette théorie. (1point)
Questions de réflexions :
Le fait pour un pays de posséder des couts absolus plus faibles pour les deux biens ne change
rien au fait que ce sont les couts relatifs qui déterminent l’échange. Commenter et discuter
Exercice :
Supposons également que les consommateurs Britanniques ont besoin de 5400 unités de Bien
1 alors que les consommateurs Portugais ont besoin e 5250 unités de Bien 2.
1) Déterminer les combinaisons des consommations possibles dans le cas d’autarcie. Donner
une représentation graphique.
3) Déterminer le prix international d’échange. Vérifier que ce prix est compris entre les
bornes des couts relatifs.
Exercice :
3) La Chine et les Etats-Unis décident de commercer ensemble ; au prix d’une tonne d’acier
contre 1,5 tonne de pétrole. Quel est le bien exporté par chacun et pourquoi cet échange est
bénéfique pour les deux pays ?
4) Supposons que les comportements de demande soient tel que le prix d’échange d’une tonne
d’acier en termes de tonne de pétrole soit égal à 1,2 (il faut 1,2 tonne de pétrole pour obtenir
une tonne d’acier). Si l’échange a lieu, les deux pays soient-ils gagnants ? L’échange aura-t-il
effectivement lieu.
5) Expliquer ce qui se passe sur chaque marché, si le prix d’échange est à l’extérieur de la
fourchette des couts relatifs.
1. Soient deux pays A et B qui produisent deux biens 1 et 2 à partir du travail. Le tableau
suivant retrace les couts unitaires de production exprimés en nombre d’heures de travail
c) les deux pays gagnent à l’échange international lorsque le prix relatif international du bien
1 est égal à 0,95.
d) le pays A dispose d’un avantage absolu dans la production des deux biens.
E/ montre que l’échange est généralement bénéfique pour les deux pays : V
F/ montre que les deux pays gagnent à l’échange si le prix relatif d’échange est confondu avec
l’un des couts relatif de production F
G) montre que la spécialisation dépend du rapport des salaires des deux pays.F
H) montre que chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel il possède
une productivité relative du travail inférieure à l’autre pays. F
I) montre que la production mondiale des biens augmente après l’ouverture à l’échelle
internationale. V
J) montre que chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel il possède une
productivité relative du travail supérieure à l’autre pays. V
Dans le modèle Ricardien ; on dit qu’un pays A dispose d’un avantage comparatif dans un
bien 1 par rapport à un bien 2 et par rapport à un autre pays B si :
c) C
A
a (B 1) = C B(B1)
a
d) C
A
(B )/ C B(B )C< A
(B )/ C B(B )
e) C a 1 a 1 a 2 a 2
A
(B )/
C
B
(B )> C A(B )/ C B(B )
a 1 a 1 a 2 a 2
Dans le modèle HOS; les échanges internationaux reposent sur des différences des
dotations relatives dans les facteurs de production.
I.3.1: le modèle HOS et ses hypothèses:
a) Le modèle HOS
HOS remarquent que les pays ont des dotations différentes en facteurs de
production. Certains pays ont plus de capital ; d’autres plus riches en travailleurs. Les pays en
développement ; par exemple ; sont mieux dotés en travailleurs qu’en capital ; ils doivent
donc se spécialiser dans les productions qui réclament de la main d’œuvre (certaines
productions agricoles ; certaines productions manufacturières peu automatisées….) alors
que les pays développés sont généralement mieux dotés en capital qu’en travailleurs ; ils
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doivent donc se spécialiser dans les productions qui réclament du capital.
Dans ce modèle, la spéciation est par conséquent fonction des dotations relatives en
facteurs de production
Le nombre des hypothèses du modèle HOS varie d’un auteur à l’autre selon la façon
de regrouper les idées qui sont à la base du fondement du modèle. Nous nous limitons à
cinq hypothèses
H5 : Contrairement au modèle Ricardien, il est supposé que les deux pays possèdent
des technologies identiques.
𝐊(𝐀) 𝐊(𝐁)
𝐋(𝐀) > 𝐋(𝐁)
𝐋(𝐁) 𝐋(𝐀)
𝐊(𝐁) > 𝐊(𝐀)
On considère par ailleurs que la production de voitures (bien 1) est plus intensive
en capital que la production de blé (bien 2).
Limite :
Le pays A est relativement riche en travail par rapport au pays B. Le pays B est
relativement riche en capital par rapport au pays A. Le bien 1est très utilisateur du
travail et le bien 2est très utilisateur capital.
Réponse :
Le bien 2est très utilisateur capital ; ce bien 2 a pour conséquent un prix relatif plus
faible dans le pays B que dans le pays A.
Notons que pour le bien 1 ; nous avons un prix relatif de ce bien plus faible dans le
pays A que dans le pays B. En effet, le bien 1est très utilisateur du travail et le pays A est
relativement riche en travail par rapport au pays B.
Formellement :
2. Les deux pays ont intérêt à l’échange (l’échange est mutuellement avantageux). Le
pays A, relativement riche en travail ; exporte le bien1 ; bien intensif en travail. Le pays B,
relativement riche en capital ; exporte le bien2 ; bien intensif en capital.
REMARQUE :
Exercice :
Le principe Ricardien des avantages comparatifs établit que l’intérêt mutuel à l’échange nait
des différences des prix d’autarcie. La loi des proportions des facteurs contredit ce principe
puisqu’elle établit que l’échange international trouve son origine dans les différences des
dotations des pays en facteurs de production. Vrai ou Faux. Justifier votre réponse
Exercice :
Le pays A est relativement riche en travail par rapport au pays B. Le pays B est relativement
riche en capital par rapport au pays A. Le bien 1 est très utilisateur du travail et le bien 2 est
très utilisateur du capital.
1. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 2 en termes du bien1 dans les deux pays.
2. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 1 en termes du bien2 dans les deux pays.
2. Dans le modèle HOS, les pays qui commercent entre eux se différencient par :
a) Les productivités relatives du travail.
b) Les productivités relatives du capital
c) La technologie
d) Les dotations factorielles.
3. Dans le modèle HOS, on suppose que :
a) Les facteurs de production sont immobiles intersctoriellement et mobiles entre les pays.
b) Les facteurs de production sont mobiles intersctoriellement et immobiles entre les pays.
c) Les facteurs de production sont immobiles entre les secteurs et entre les pays.
[Tapez un texte] Page 41
d) Les facteurs de production sont parfaitement mobiles entre les secteurs et entre les pays.
4. Le paradoxe de Léontief :
a) S’explique par une dotation des Etats-Unis plus importante en travail qu’en Capital.
b) Montre que les Etats-Unis se spécialisent dans les biens intensifs en Capital.
c) Remet en cause le modèle HOS.
d) S’explique par le fait que les Etats-Unis exportent des biens fortement intensifs en
travail bien qu’il s’agit d’un pays fortement riche en capital.
5. Lorsqu’un pays passe de l’équilibre d’autarcie à l’équilibre d’échange international :
a) La production des deux biens augmente.
b) La production de l’un des deux biens augmente et celle de l’autre diminue.
c) La consommation des deux biens augmente.
d) La satisfaction collective augmente.
Il est à noter que la concurrence internationale ne se passe pas seulement par l’exploitation
d’avantages naturels (climat, richesse du sol et du sous-sol), ni par l’utilisation de facteurs abondants,
mais par l’innovation dont l’intensité dépend des contributions que la collectivité met en œuvre par
le biais de la recherche et développement (R & D).
La R-D désigne l’ensemble des activités de recherche fondamentale et recherche appliquée permettant
de découvrir et de mettre au point des procédés et des produits nouveaux.
L’innovation nait dans des pays ayant des marchés domestiques vastes et riche ( revenu par tête
trop élevé)) ; donc des pays développés. En effet, des entreprises anticipant des profits futurs
importants ; sont prêtes à engager des gros efforts pour lancer un produit nouveau, pour accroitre
leur part de marché.
La Thèse de l’écart technologique (Posner 1961) stipule que :
*L’avance technologique confère un avantage comparatif.
*l ‘importance de la recherche et du développement
*Le pays en avance exporte des biens intensifs en nouvelles technologies (et les autres des produits
banalisés).
Cette théorie d’écart technologique est à la base de la thèse du « cycle de vie » du produit (Vernon
1966).
D’après l’auteur, tous les pays avancés ont accès aux connaissances scientifiques,
mais la transformation de celle-ci en innovation requiert la présence, non loin des producteurs,
d’un marché vaste et riche, sur lequel il est possible de lancer le produit nouveau. Dans les
La deuxième phase : le produit est fabriqué sous une vaste échelle avec une
technique plus capitalistique. Son coût unitaire de production s’abaisse. Le prix de vente
baisse et il est demandé par les consommateurs à revenus moyens. On est dans la phase de
consommation de masse pour le marché intérieur.
Dans la théorie des avantages comparatifs, Ricardo insiste sur le fait que c’est parce
qu’un pays est plus compétitifs dans la fabrication d’un produit qu’il l’exporte (se
spécialise)
Cette approcha est d’une portée considérable. En effet, elle montre que les
avantages comparatifs n’ont rien de définitif (ne sont pas statiques mais dynamiques), ni
d’exclusif et peuvent être construits. Une telle analyse ouvre les perspectives sans
précédent pour le développement des pays rencontrant des problèmes dans leur
développement économique.
Les subventions sont des impôts indirects ou négatifs ; payées par l’Etat aux agents
économiques échangeant des biens. Elles sont généralement spécifiées soit en valeur
absolue, soit en pourcentage de la valeur du bien échangé.
Les subventions sont surtout accordées pour les entreprises qui exportent des biens, et
destinées à permettre la vente à l’étranger à des prix compétitifs avec les entreprises
étrangère.
Nous pouvons citer, 3 raisons internes pour les économies d’échelles internes :
L’ouverture sur l’extérieur met, donc, en contact des marchés contrôlés par
quelques grandes firmes (un nombre réduit de firme).
Conclusion :
Question de réflexion :
Le principe Ricardien des avantages comparatifs établit que l’intérêt mutuel à l’échange nait
des différences des prix d’autarcie. La loi des proportions des facteurs contredit ce principe
puisqu’elle établit que l’échange international trouve son origine dans les différences des
dotations des pays en facteurs de production.
Exercice I : Le pays A est relativement riche en travail par rapport au pays B. Le bien 1 est
très utilisateur du travail et le bien 2 est très utilisateur du capital.
1. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 2 en termes du bien 1 dans les deux pays.
2. Ces deux pays ont-ils intérêt à l’échange? Si oui, quel est le bien exporté par le pays A, par le
pays B ?
3. Les échanges sont-ils conformes à la loi des proportions des facteurs ?
Exercice II :
I. Le pays A est dispose de 200 unités de capital et 250 unités de travail ; le pays B. dispose
seulement de 100 unités de travail et de 100 unités du capital.
Le pays A ; qui dispose de plus de capital que le pays B a intérêt à exporter des automobiles,
bien fortement utilisateur de capital et à importer des textiles bien fortement utilisateur de
II. Le pays A produit des automobiles ; bien fortement utilisateur de capital et du textile bien
fortement utilisateur du travail. Le prix relatif du textile sur le marché mondial est plus
faible que le prix d’autarcie de ce pays.
a) Le pays A a-t-il intérêt à participer au commerce mondial. Si oui quel bien a-t-il intérêt à
exporter ? à importer ?
b) Dans ce pays, tout le monde gagne à la libéralisation des échanges ?
c) Le libre échange des biens est un substitut à la non mobilité des facteurs de
production. Expliquer et commenter
Réponse :
Faux, ce qui importe ce sont les dotations relatives en ressources productives et non les
dotations absolues.
Nous avons :
A 250 = LA 150= KA
B 100= LB 100= KB
𝐊𝐀
= 200/250 = 0,8
𝐋𝐀
𝐊𝐁 𝐊𝐀
>
𝐋𝐁 𝐋𝐀
𝐋𝐀
= 250/200 = 1,25
𝐊𝐀
𝐋𝐀 𝐋𝐁
>
𝐊𝐀 𝐊𝐁
Le pays A à intérêt à importer du textile et le pays B à intérêt à importer des Automobiles.
Conclusion :
A 250 150
B 100 100
Soit également deux biens : le bien 1 et le bien 2. Sachant que le bien 1 est fortement
utilisateur du travail et le bien 2 est fortement utilisateur du capital.
1. Expliquer pourquoi ces deux pays ont intérêt à l’échange d’après la théorie HOS (1.5points)
2. L’échange est-il mutuellement avantageux ? (1point)
3. L’échange est-il conforme à la loi des proportions des facteurs (1point)
4. Enoncer les limites du modèle HOS. (1points)
Toute entreprise ayant une activité internationale est obligée ; pour régler ses transactions
avec l’étranger, de vendre des unités de sa monnaie de référence pour acheter des devises et
inversement lorsqu’une entreprise étrangère lui achète un produit ou un service. Par
définition ; les marchés de change sont des marchés où des monnaies sont échangées.
Le marché des changes n’a pas de localisation géographique propre : la très grande majorité
des opérations de changes se font en effet directement entre intervenants, par téléphone ou par
réseaux informatiques. Il sera en cela qualifié de gré à gré par opposition au marché organisé
fonctionnant sur le principe d’une place boursière.
- Les courtiers : sont des intermédiaires sur le marché des changes. Ils centralisent les ordres
d’achat ou de vente de devises provenant d’autres acteurs du marché. Par définition, les
courtiers ne prennent pas des positions de change, ils ne sont que de simples intermédiaires.
Lorsqu’un agent économique intervient sur le marché des changes, il le fait pour des raisons
commerciales ou financières. Indépendamment de la raison, l’agent intervient sur le marché
pour effectuer une opération de spéculation, de couverture, d’arbitrage ou de teneur de
marché.
La spéculation : il s’agit d’une opération d’achat d’un actif avec pour objectif de le revendre
à une date ultérieure afin de tirer profit d’une modification du prix de cet actif (et non de son
utilisation).
La couverture (headging) : il s’agit du recours au marché des changes à terme et/ou aux
marchés dérivés afin de se prémunir contre une variation défavorable du cours de change. Par
extension, ne pas se couvrir contre le risque de change revient à spéculer.
Le headger a une très forte aversion au risque. Il couvre systématiquement ses positions car il
préfère se priver des opportunités de gains plutôt que d'enregistrer des pertes.
L'arbitrage : l’arbitrage est une Opération d'arbitrage qui consiste à acheter une monnaie sur
une place et à la vendre sur une autre pour profiter d'un décalage des cours existant entre ces
deux places. Il consiste à repérer des imperfections du marché et d'en tirer profit sans aucune
prise de risque.
Les transactions en devises se font généralement soit au comptant, soit à terme soit enfin sur
les marchés des produits dérivés.
- Le marché au comptant (ou Spot market): regroupe toutes les opérations d’achat ou de
vente de devises dont le délai de livraison est inférieur à deux jours ouvrables. « Lors d’une
transaction internationale on qualifie d’un échange immédiat, un échange qui fait l’objet d’un
règlement dans la limite de deux jours ouvrés. Ainsi l’échange de devises sur le marché au
comptant, doit s’effectuer dans les quarante huit heures qui suivent la transaction ».
- Le marché à terme (ou forward market) : c’est un marché où les participants négocient
des achats et des ventes de devises qui interviennent dans une date ultérieure. Le taux de
change fixé par les deux contreparties l’est à l’instant t, alors que les devises s’échangent à
t+n. en règle générale, les transactions se font à un mois, deux mois, trois mois, six mois ou
un an.
- Les marchés dérivés: il ne s’agit pas d’un marché de devises au sens strict, mais un marché
sur lequel sont échangés des actifs (swaps, options et futures) dont la valeur dépend du prix
d’un autre actif. Ces instruments ont pour fonction essentielle d’assurer une couverture plus
performante des risques des intervenants sur le marché des changes.
Les échanges internationaux donnent lieu à des paiements internationaux qui nécessitent le
recours à des devises, par le biais du taux de change et du marché des changes. Le taux de
change est la valeur d’une monnaie par rapport à une autre.
Une balance commerciale déficitaire signifie que le pays importe plus qu’il n’exporte et donc
qu’il envoie de la monnaie à l’étranger. Le taux de change obéissant à la loi de l’offre et de la
demande, une balance commerciale déficitaire va avoir tendance à faire baisser la valeur de la
monnaie.
En effet, l’offre de monnaie correspond aux revenus des exportations alors que la demande de
monnaie correspond au montant des importations.
Il est aisé de distinguer le cours de vente et le cours d’achat en se souvenant que le cours de
vente est toujours inférieur au cours d’achat. En fonction de la commission retenue par l’agent
de change, l’écart entre cours de vente et cours d’achat appelé aussi spread peut être plus ou
moins grand.
-La cotation à l’incertain : cette cotation exprime le nombre d’unités de monnaie nationale
nécessaire pour obtenir une unité de monnaie étrangère. Ce mode de cotation est le plus utilisé
sur les places financières.
Si le nombre d’unités de la monnaie nationale s’accroît, cela signifie que la monnaie nationale
s’est dépréciée par rapport à la monnaie étrangère. Dans le cas contraire, on dit que la
monnaie nationale s’est appréciée par rapport à la monnaie étrangère.
- La cotation au certain : selon cette cotation, une unité de monnaie nationale est exprimée en
fonction de monnaies étrangères. Cette technique de cotation n’est utilisée que par quelques
places financières (la Grande Bretagne et la zone euro).
Remarque : il est à noter qu’à partir d’une cotation à l’incertain, on peut passer à une cotation
au certain et vice versa.
Sur les places financières principales, la plupart des opérations se font contre le dollar
américain ou l’euro. Dans ces conditions, comment les agents économiques peuvent-ils
exprimer les cotations s’ils sont intéressés à des monnaies faiblement échangées sur les
marchés des changes ?
Supposons que sur le marché des changes tunisien, le dollar américain et l’euro s’échangent
par rapport au dinar tunisien aux taux suivants :
Formellement, la formation des cours sur le marché à terme peut être représentée de la
manière suivante :
Soit un cambiste qui achète un euro à terme à un an, il versera en contrepartie X TND, s’il ne
veut pas courir un risque de change, le cambiste doit :
F= S 1 i
(1 + i*) F /S = 1+ i,
1 i*
F S i i*
F-S = S ( i-i*)/ (1+i)
S1 i*
F S
i i*
S
Remarque :
Dans le cas d’une cotation à l’incertain, si F > S, on dit que la monnaie nationale est en
déport et si F < S, la monnaie nationale est en report.
Si la cotation est au certain, la monnaie nationale est en report si F > S, elle est en déport
dans le cas contraire.
Le report absolu
F S
=
F S
x 360
S 100
terme
On appelle un moyen de paiement tout véhicule monétaire qui permet d’annuler une dette, il
s’agit soit de la monnaie manuelle (monnaie divisionnaire), pièce métallique et monnaie
fiduciaire (billet de banque) soit de la monnaie scripturale (virement, chèque, lettre de
change…) divers critères doivent être prises en compte dans le choix des moyens de
paiement : rapidité d’encaissement, la bonne fin d’encaissement, la prévision de la date
effective d’encaissement et le coût de l’encaissement.
Sous cette appellation, il y a trois moyens de paiement : les espèces ; les chèques de voyage et
la carte de crédit.
Les premiers chèques de voyage ont été émis le 1er janvier 1772 par la London Credit
Exchange Company. Cependant, depuis l'utilisation des cartes de crédit, leur usage est
beaucoup moins répandu qu'avant.
3. La carte de crédit, est une carte qui nous permet de faire des paiements presque partout
sans disposer d'argent liquide. Elle est émise par les banques ou les institutions financières et
on peut la caractérisée comme un moyen de paiement ou de l'argent plastique. La carte de
crédit est associée à une réserve d'argent. Les cartes de crédit les plus courantes sont les cartes
Visa et Mastercard.
Le chèque :
Ce sont des écrits constatant des dettes négociables (transmissible) donnant droit au
paiement d’une somme d’argent à vue ou à terme.
Cette définition correspond à la lettre de change (LC) et au billet à l’ordre. Ces 2 effets
remplissent une double fonction ; un instrument de paiement et un instrument de crédit.
Le circuit international de la LC :
Acceptation (à terme)
Client
Paiement payer
On distingue :
La collection documentaire (CL) est une opération de financement à court terme par laquelle
un exportateur mandate sa banque de recueillir (banque remettante) le règlement ou un effet
de commerce par l’intermédiaire de l’importateur (banque présentatrice) contre la remise des
documents commerciaux accompagné ou non des documents financiers strictement conforme
justifiant le paiement et l’expédition des marchandises dans une échéance déterminée.
Les Avantages :
C’est une bonne technique avec des procédures simples et moins rigoureuses pour faire la
vente à l’international avec des partenaires de confiance
Bonne technique qui permet à l’importateur d’inspecter les marchandises avant son paiement
-Les inconvénients sont liés à l’absence des garanties bancaires de paiement en vue que le
transfert des documents n’assure pas le paiement ainsi que la banque n’intervient que comme
mandataire. C’est un risque Commercial !
-L’importateur peut invoquer plusieurs raison pour ne pas payer ce qui provoque la
renégociation à la baisse des prix. C’est un risque de marchandage !
« Cette technique est soumise aux Règles et Usances Uniformes (RUU) de la Chambre de
Commerce Internationale reconnues et appliquées dans le monde entier et dont la dernière
version publiée en décembre 2006 est entrée en vigueur le 1er juillet 2007 (la publication de
référence est n° 600). »
Paiement en avance
Le paiement en avance peut se faire par la lettre de change ou l’exportation (tireur) donne
ordre à l’importateur (tiré) de régler un montant déterminé à une date déterminé.
Compte ouvert
Cette opération est réalisée suite à la négociation entre l’importateur et l’exportateur sur les
délais du paiement variant entre 30 et 90 jours.
Les marchandises et/ou services sont expédiées aux importateurs avant l’échéance du
paiement.
L’affacturage ; constitue une opération financière émis par un établissement de crédit appelé
factor en achetant les créances détenues (factures) par un fournisseur appelé aussi vendeur,
sur ses clients (bénéficiaire) en contrepartie d’une commission sur le chiffre d’affaire.
*Le client de la société de factoring ; il a pour mission de transmettre ses créances au factor
après l’agreement de celui-ci
Série :
6. En cas de cotation à l’incertain, supposons que le taux de change augmente. Quel est
l’impact sur la monnaie nationale (appréciation ou dépréciation) et quel est l’impact sur le
commerce extérieur du pays.
7. En cas de cotation au certain, supposons que le taux de change augmente. Quel est l’impact
sur la monnaie nationale (appréciation ou dépréciation) et quel est l’impact sur le commerce
extérieur du pays.
a) d’achat
b) de vente
b) une quantité variable de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale.
a) une quantité variable de monnaie nationale pour une unité de monnaie étrangère.
b) une quantité variable de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale.
a) au certain
b) à l’incertain.
Exercice :
Pour la journée de 06/03/2017 ; on observe sur la place de Tunis, les cours suivants pour les
devises étrangères :
3. Donner les cours au certain (acheteur ; vendeur) du dinar par rapport aux devises
précédentes.
Solution :
Le marché de change est le marché sur lequel se retrouvent tous les participants désireux de
vendre ou d’acheter une devise contre une autre.
Le marché de change ne connait pas de frontière ; il y’a un seul marché de change dans le
monde.
* le marché au comptant
Marchés de change au comptant (Spot) : ce sont les marchés qui permettent l’échange
immédiat ; un échange qui fait l’objet d’un règlement dans la limite de deux jours : l’échange
de devise sur le marché au comptant doit s’effectuer dans les quarante huit heures qui suivent
la transaction.
Marché de change à terme : sur ce marché ; le prix de la devise est fixé immédiatement mais
le règlement de l’opération s’accomplit ultérieurement.
2. Le taux de change au comptant est le prix d’une monnaie en termes d’une autre monnaie
pour une transaction immédiate (un jour ou deux jours au maximum pour les grandes
transactions).
Le taux de change à terme est le prix d’une monnaie en termes d’une autre monnaie pour une
transaction qui interviendra à un moment différé 30, 90, 180 jours ou plus.
3. Cotation au certain : ce type de cotation exprime le prix d’une unité de monnaie nationale
en terme de monnaie étrangère. Elle est utilisée principalement à Londres, dans les pays de la
zone EURO, au Canada.
Cotation à l’incertain : ce type de cotation exprime le prix d’une unité de monnaie étrangère
en termes de monnaie nationale.
Les banques qui interviennent sur le marché des changes le font pour 2 raisons :
* la Banque Centrale : La Banque Centrale est amenée à intervenir sur le marché des
changes pour mener à bien la politique monétaire : stabiliser les cours, ralentir l'inflation, etc.
*Les entreprises multinationales : Les entreprises interviennent sur le marché des changes par
l'intermédiaire de leur(s) banquier(s).
Les entreprises les plus importantes et notamment les multinationales disposent de leurs
propres salles de marchés (gestion de trésorerie au niveau groupe, intervention sur les
marchés à terme des marchandises, etc.) en fonction de leur activité.
* Les intermédiaires : Il s'agit de ceux que l'on appelait autrefois les Courtiers et qui après
avoir connu d'autres dénominations (Agent des Marchés Interbancaires) se nomment
actuellement Entreprises d'Investissement.
*Tout d’abord, la quantité des biens et services exportés vers l’extérieur augmente
(théoriquement) car ils sont maintenant moins chers.
Nous pouvons, donc ; en conclure qu’une hausse du taux de change (donc dépréciation de la
monnaie nationale par rapport à la devise étrangère) peut améliorer le solde du commerce
extérieur national ; mais une telle dépréciation appauvrit le pays en diminuant son pouvoir
d’achat international.
7. En cas de cotation au certain, supposons que le taux de change augmente. Quel est l’impact
sur la monnaie nationale (appréciation ou dépréciation) et quel est l’impact sur le commerce
extérieur du pays.
*Tout d’abord, la quantité des biens et services exportés vers l’extérieur diminue
(théoriquement) car ils sont maintenant plus chers.
* La quantité des biens et services importés de l’extérieur augmente car ils sont maintenant
moins chers.
Nous pouvons, donc ; en conclure qu’une hausse du taux de change (donc appréciation de la
monnaie nationale par rapport à la devise étrangère) peut détériorer le solde du commerce
extérieur national (aggraver le déficit); mais une telle appréciation enrichit le pays en
augmentant son pouvoir d’achat international.
b) une quantité variable de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale.
b) à l’incertain.
REPONSES DE L’EXERCICE 1:
Question 1
Rappel de cours1 :
Le cours croisé (ou « cross rate ») entre deux devises A et B est un cours qui n’est pas
observé. Il est déterminé en partant des cours affichés, sur le marché des changes, des devises
A et B, par rapport à une monnaie tierce C.
Corrigé :
On a:
USD TND
EUR TND
EUR USD
Nous utiliserons indifféremment les termes : taux de change, cours de change et parité
entre deux devises pour
C'est le cours auquel la banque se propose d'acheter un EUR contre la vente de USD . La
banque
Une opération en EUR/TND : la banque vend les EUR reçus de son client contre un achat
de
Une opération en USD /TND : la banque achète les USD nécessaires au client contre la
vente
1.1555
1.1030
1.2745
USD TND
EUR TND
EUR USD V
C'est le cours auquel la banque se propose de vendre un EUR contre l'achat de USD .
Une opération en USD /TND : la vente des USD /TND : la vente des USD reçus du
client contre un achat de TND au cours acheteur du marché :USD TND A / 1.1020
Une opération en EUR/TND : Un achat des EUR nécessaires au client contre la vente des
TND
1.1579
1.1020
1.2760
USD TND
EUR TND
EUR USD A
1.4259
1.2760
1.8195
EUR TND
GBP TND
GBP EUR V
1.4304
1.2745
1.8230
EUR TND
GBP TND
GBP EUR A
USD TND
V//
..
18195 .
11030
16496
USD TND
A//
18230 .
16543
Question 2 :
Rappel de cours
V/ 1/
A/ 1/
Corrigé :
1.1030
TND/USD 1
18230
1.2760
TND/ EUR 1