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Introduction :

Le commerce extérieur d'une nation désigne généralement l'ensemble des échanges de


biens et de services entre cette nation et les autres pays. Toutefois, la balance des paiements
retient une conception plus étroite du commerce extérieur (échanges de marchandises).

La théorie du commerce international est la branche de la science économique qui


s'intéresse à la modélisation des échanges de biens et de services entre États. Elle se
penche également sur les questions d'investissement international et de taux de change.

Le commerce international constitue un fondement de l'économie moderne (la régle de


3D : déréglementation, décloisonnement, désintermédiion). Les échanges internationaux
ont été multipliés par plus de 10 en moins d'un siècle. Quels sont les déterminants
fondamentaux du commerce international ? Les théories phares ? Quels sont les courants qui
s'opposent autour de la question de l'ouverture économique internationale.

Le commerce international est le résultat d’une division internationale du travail qui s’opère
à l’échelle du monde. L’échange international est nécessaire car les pays ne peuvent produire
l’ensemble des biens et des services dont ils ont besoin. Les pays européens ont ainsi besoin
de matières premières qui n’existent pas chez eux tandis que d’autres pays souhaitent obtenir
leurs produits de haute technologie. Chaque pays peut donc se spécialiser dans la production
d’un certain type de bien et pratiquer des échanges avec les pays disposant d’une autre
spécialisation. La répartition des différentes spécialisations entre tous les pays du monde
constitue la DIT. Celle-ci n’est jamais définitive : elle est dynamique.
La DIT représente la spécialisation dans le domaine de production. Elle repose sur le fait
que les possibilités économiques des déférents pays ne sont pas égales à cause de :
- Du niveau de développement du capital technique,
- De la diversité des conditions naturelles,
- De la richesse du sol et du sous-sol,
- De la densité de la population active,
- Et de son niveau de qualification.
Le commerce international vise à répondre aux questions suivantes :
1. Dans quels biens un pays doit-il se spécialiser et quels biens a-t-il intérêt, en
contrepartie, à importer ?
2. L’ouverture sur l’extérieur ; la spécialisation et l’échange ; sont-ils bénéfiques par
rapport à l’autarcie (économie fermée)?
3. Comment un pays se protège-t-il de la concurrence extérieure et quels sont les effets

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des mesures de protection sur le bien être de la collectivité nationale et sur

l’utilisation des facteurs de production au niveau national ?


4. Quelles sont les modalités et les conséquences de la formation d’une unité
économique sur les échanges et sur le bien-être des pays membre et des pays tiers ?
Trois chapitres vont être développés pour répondre à l’ensemble de ces questions :

Chapitre I : Les Concepts de base et instruments d’analyse du Commerce International

Chapitre II : Les théories du commerce international


Chapitre III : Le marché des changes

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Chapitre I :
Concepts de base et instruments d’analyse
du Commerce International

Le commerce international est l'échange de biens, de services et capitaux entre pays. Il


comprend les importations, achats à l'étranger et les exportations, ventes à l'étranger des biens
produits à l'intérieur d'un pays.

Le commerce international permet aux pays de tirer parti des avantages concurrentiels
dans certains domaines, tout en diminuant les inconvénients dans d'autres domaines.

Ce chapitre a pour l’objectif de décrire les avantages et les limites de l’ouverture de


l’économie d’un pays, de définir et expliquer certains instruments de mesure du commerce
international et de développer les risques qui entourent une opération du commerce
international.

Section I : Les justifications de l’ouverture de l’économie nationale :


La participation au commerce international est susceptible de procurer certains bénéfices car
elle permet à un pays de tirer parti de ses avantages comparatifs, d’exploiter des économies
d’échelle et de garantir le jeu de la concurrence, ce qui renforce la diversité des produits et,
potentiellement, la stabilité des marchés.
 Le commerce international facteur de croissance économique : Ouverture accrue sur
l’extérieur

→ Intensification de la concurrence → meilleure efficacité de l’allocation des ressources,


gains de productivité et amélioration de la capacité d’innovation dans les pays qui s’ouvrent
à l’échange→ accélération de la croissance économique.
 Pour les consommateurs, la libéralisation des échanges permet un choix plus large de
produits, dont les prix baissent grâce à l’intensification de la concurrence et de la
spécialisation et à une réduction des barrières tarifaires.
 La participation au commerce international est susceptible de procurer certains
bénéfices car elle permet à un pays de tirer parti de ses avantages compétitifs, d’exploiter
des économies d’échelle et de garantir le jeu de la concurrence ce qui renforce la diversité
des produits et potentiellement la stabilité des marchés.
Pour les économies en développement :

 La réduction des obstacles aux échanges permet un élargissement des marchés mondiaux
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accessibles aux exportateurs existants et potentiels (décloisonnement des marchés).
 réallocation plus efficace des ressources productives en faveur d’activités qui augmentent
le revenu national.
 gains qui découlent de la discipline imposée par la libéralisation des importations aux
entreprises nationales et qui les oblige à réduire leurs coûts; à augmenter leurs productivités
suite à l’importation de biens d’équipements et de biens intermédiaires de meilleure
qualité et à moindre prix ; à adapter les entreprises nationales aux exigences des clients
étrangers et aux pratiques optimales observées chez les concurrents.
 les flux d’investissement direct étranger (IDE) favorisés par la libéralisation des échanges
multiplient les possibilités d’accès à la technologie, aux compétences et aux nouvelles
méthodes de gestion essentielles au développement.

Cependant, on constate que les pays font souvent infraction à la règle du libre- échange en
adoptant des comportements protectionnistes (instauration des droits de douane, limitation
quantitative des importations…). Le protectionnisme, qui se définit comme un ensemble
de mesures protégeant ou favorisant la production nationale et entravant les échanges
entre pays, est utilisé par les Etats notamment pour préserver l’emploi et améliorer la
compétitivité nationale.
Remarque :
1. Il est peu probable que les bénéfices résultants des échanges commerciaux se
répartissent également entre pays ou en leur sein; c’est ce qui explique l’opposition
aux politiques de libre-échange.
2. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à
vocation mondiale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur
de l'Organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la majeure
partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est
de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.
Le but est d'aider les producteurs de marchandises et de services, les exportateurs et les
importateurs à mener leurs activités. L’OMC naît le 1er janvier 1995, après la signature
des accords de Marrakech en avril 1994, qui clôt le cycle d’Uruguay (cycle de
négociation dans le cadre du GATT qui a duré de 1986 à 1994). Elle compte désormais
164 membres et supervise ainsi la quasi-totalité des échanges commerciaux mondiaux.

3. L’objectif de l’OMC est l’ouverture des échanges commerciaux, ce qui passe par la
suppression des barrières douanières, mais aussi la libre concurrence en supprimant
les subventions à l’exportation ou les pratiques protectionnistes. Néanmoins des

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exceptions à ce principe sont reconnues lorsque sont en jeu des intérêts stratégiques ou
d’intérêt public (par exemple lorsqu’il s’agit pour un pays de protéger la santé de ses citoyens ou
l’environnement).
4. l’OMC se charge aussi du règlement des différends commerciaux entre ses membres
(Un différend naît lorsqu'un gouvernement Membre estime qu'un autre gouvernement
Membre viole un accord de l'OMC ou un engagement contracté dans le cadre de
l'OMC). L’organisme dispose ainsi d’un Organe de Règlement des Différends (ORD)
qui en cas d’échec des négociations entre deux entités membres, nomme un panel
d’experts indépendants chargé d’examiner le cas. Le rapport et les recommandations de
ce groupe d’experts sont adoptés quasi-automatiquement (il faut un consensus des
membres pour rejeter les conclusions des experts). Un des plaignants peut faire appel
s’il conteste la décision du groupe d’experts.
Section II : Les justifications du protectionnisme :
Les arguments en faveur du protectionnisme (économie fermée c’àd sans échange
avec l’extérieur) reposent sur des fondements aussi bien économiques qu’extra
économiques, y compris sur la question de la sécurité alimentaire.
 Préserver l’indépendance nationale.

 Le maintien de l’emploi et du revenu : (par l’élimination du risque de dispartion des


entreprises locales qui sont généralement PME). Face à la concurrence des produits
étrangers, les producteurs domestiques avancent souvent l’argument du maintien de l’emploi et du
revenu pour obtenir une protection de l’industrie nationale. L’objectif de cette protection serait
donc le maintien de la part du marché intérieur.

 Protéger l’industrie naissante


D’après cet argument, une protection temporaire se justifie dans les pays moins développés
parce qu’elle réduit des produits manufacturés importés des pays avancés pendant toute la
période d’apprentissage d’une industrie nouvelle. C'est-à-dire la période pendant laquelle
cette industrie apprend à produire à des coûts bas pour devenir compétitive.
Les instruments de protectionnisme sont nombreux, nous pouvons citer :

 Augmentation des taxes douanières :


La taxe de douane est un impôt prélevé sur une marchandise importée lors de son passage
à la frontière. Ces taxes peuvent être forfaitaires ou représentent un pourcentage du prix
(droits « ad valorem »). En rendant plus cher les produits étrangers, cette politique
cherche à décourager la consommation de ces produits et à favoriser les industries locales.

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Le droit de douane constitue l’un des principaux instruments de protectionnisme.

Les taxes douanières procurent des recettes budgétaires à l’Etat, ce qui est très important
pour les pays en voie de développement. L’Etat pourrait utiliser les recettes douanières pour
financer les biens et services collectifs (hôpitaux, écoles…) ce qui procure à la nation des
gains sociaux.
 Les quotas (ou contingent d’importation) : il s’agit pour un pays de limiter les
quantités importées d’un produit donné (de fixer une borne supérieure à ne pas dépasser) .
Des licences d’importation sont accordées aux producteurs qui veulent exporter vers ce
pays.
 Les normes (techniques, sanitaires….) : il s’agit pour le pays importateur de garantir la
qualité des produits se trouvant sur son marché. Les produits ne respectant pas ce norme
sont exclus du marché.
 Des mesures spécifiques comme par exemple l’exclusion des entreprises étrangères des
marchés publics.

Aujourd’hui la volonté des pays à s’ouvrir sur l’extérieur est supérieure à la volonté de
protection.
Section III : Les instruments d’analyse du commerce international
Les indicateurs de productivité:

Les gains de productivité réalisés par une économie mesurent l’évolution de son efficacité
dans l’utilisation des facteurs de production.

Toute chose étant égale par ailleurs, si une économie réalise des gains de productivité
ses coûts unitaires baissent alors la compétitivité augmente et sa part de marché sur
l’étranger augmente.

- La productivité partielle du L (ou productivité apparente du L) = Y/L


- Avec Y = quantité totale produite
- L= le nombre de travailleur

- La productivité partielle du K (ou productivité apparente du K) = Y/K

Les indicateurs relatifs aux performances du commerce :

A) Indicateur d’ouverture :

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Le taux d’ouverture ou degré d’ouverture est mesuré par le rapport de la valeur des échanges
extérieurs au PIB. La valeur des échanges extérieurs est mesurée comme la moyenne des
exportations et des importations de produits.
Définition. Le taux d'ouverture correspond à la part d'échanges internationaux dans une
économie. Il s'obtient en additionnant le montant des exportations et des importations d'un

pays, que l'on divise par 2 puis par le PIB de ce pays, le tout multiplié par 100.

Le taux d’ouverture = TO= [(Exportations + Importations) /2]/PIB) x 100

Soient :

- Y= le PIB aux prix du marché;

- X= les exportations de biens et services ;

- M= les importations de biens et services.

La principale définition mathématique utilisée pour calculer le taux d'ouverture est donnée
par :

TO= [(X + M) /2]/Y) x 100

De façon simple : degré d'ouverture = moyenne des exportations et des importations / PIB

Ce degré d'ouverture mesure la place que tient l'environnement extérieur (les autres
économies) dans l'économie nationale.

Remarque :

Le degré d’ouverture dépend principalement de la taille de l’économie nationale, étant


d’autant plus élevé que celle –ci est plus petite.
 Les petits pays ont des taux d’ouverture supérieur à 45%

 Les plus grands pays par leur population et /ou par leur superficie ont de degré d’ouverture
inférieur à 15. En effet, les grand pays disposent d’un vaste marché intérieur et / ou
ressources naturelles importantes, ils ont moins besoin d’échanger avec l’extérieur que ne le
font les petits. Entre ces deux cas extrêmes se placent toutes les autres zones.

B) Elasticité des exportations par rapport à la production :

L'élasticité sert à comparer l'évolution de deux variables économiques liées par une relation
de cause à effet. Elle mesure l'impact de la variation d'une variable sur celle d'une autre
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variable. Si l'on nomme « e(x/y) » l'élasticité de la variable x par rapport à la variable y, le
calcul pour l'obtenir est le suivant

Élasticité des exportations par rapport à la production :

L’élasticité des exportations par rapport à la production mesure la variation des exportations
si la production nationale (PIB) augmente de 1%.
Dans ces 2 cas, on dit que « X est élastique à Y ».

 Si e(x/y) = 1 ou e(x/y) = -1, x croît à la même vitesse que y. On dit que l'élasticité est
« unitaire ».
 Si 0 < e(x/y) < 1, X croît moins vite que Y : X croit moins proportionnellement que Y.

Dans ces 2 cas, on dit que « x est inélastique à y ».

 Si e(x/y) = 0, X reste constant lorsque Y augmente ou diminue.


 Si -1 < e(x/y) < 0, X croît moins vite que Y ne diminue (ou X décroît moins vite que Y
n'augmente).

C) Indicateurs d’effort à l’exportation:


La part de la production nationale qui est exportée est appelée effort à l'exportation. On écrit :

C’est un indicateur qui mesure la part du PIB qui est exportée : Il traduit l’importance des
exportations réalisées par un pays par rapport à son PIB ou propension à exporter.

Lorsque ce ratio est important et en croissance l’économie est jugée de plus en plus
compétitive.
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La compétitivité économique désigne la capacité d'un secteur économique, d'un pays ou
d'une entreprise, à vendre et fournir durablement un ou plusieurs biens ou services
marchands sur un marché donné en situation de concurrence. La compétitivité est un
facteur d’efficacité et d’augmentation de la part du marché d’une entreprise ou d’un pays.

Les pays compétitifs sont donc ceux qui vendent comparativement plus que les autres (à
l’export et à domicile) et augmentent durablement la richesse à domicile.

On distingue entre la compétitivité-prix et la compétitivité-qualité. La compétitivité hors prix


consiste à faire valoir des avantages compétitifs décisifs-autres que le prix de vente- pour
l’acheteur et le consommateur potentiel. Elle repose sur la capacité d’innovation et
l’amélioration continue de la productivité et de la qualité.
Exemple :

Taux d’effort à l’exportation de la Tunisie

1981 1997 2020 2021 2022


TUN 41.37 43.25 20.5 24.00 24.4

D) Indicateur de dépendance :

Il exprime le degré de dépendance d’un pays relativement à ses approvisionnements


de l’extérieur. Ce taux est mesuré par :

Lorsque ce ratio est élevé ══> la dépendance est jugée forte.

Remarque

Lorsque TD>TEX ══> L’ouverture est faite par les importations que par les
exportations.
Exemple :

Taux de dépendance de la Tunisie

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1981 1997 2020 2021 2022
TUN 49.84 46.01 47.84 49.97 53.37

Remarque : Taux de pénétration :

C’est un Indicateur du commerce international qui permet de calculer l'importance des


importations dans notre économie (indicateur de dépendance). Il peut être global ou
spécifique à un produit donné.

Cet indicateur met en évidence l’importance de la dépendance nationale par rapport au


reste du monde. On parle indifféremment de taux de dépendance ou taux de
dépendance

E) Le taux de couverture est un ratio utilisé en économie pour ramener le solde de la


balance commerciale à un pourcentage. C'est donc un indicateur mesurant
l'indépendance économique d'un État. Il peut être spécifique à une marchandise
particulière, ou globale.

On obtient le taux de couverture en effectuant le rapport exportations/importations et


en multipliant le résultat par 100.

Taux de couverture = Exportations/Importations x 100.

TC= 𝑿/𝑴 x 100.

Si le commerce extérieur est en équilibre, le taux de couverture est de 100%, puisque les
exportations et les importations sont égales

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- Le taux de couverture= 100% : les recettes des exportations couvrent exactement les
dépenses d’importations, ce qui traduit un équilibre commercial. La balance
commerciale est équilibrée et on dit que le solde commercial est nul.
- Le taux de couverture >100% : les recettes des exportations couvrent largement les
dépenses des importations, ce qui traduit un excédent commercial. La balance
commerciale est excédentaire ou bénéficiaire et le solde commercial est dit positif
-Le taux de couverture < 100% : les recettes des exportations ne couvrent pas
totalement les dépenses des importations, ce qui traduit un déficit commercial. La
balance commerciale est déficitaire. On dit que le solde commercial est négatif.

Le solde commercial
Le solde commercial est la différence entre les exportations (ventes de produits nationaux à
l'étranger) et les importations (achats de produits étrangers) de marchandises. Le solde est calculé
en valeur, c'est-à-dire en euros courants.

Solde commercial = exportations – importations

F) La capacité à payer les importations (CPM) :


Ce ratio, qui est exprimé en nombre de jours solvables, est défini par le rapport entre le
stock de réserves de changes (RC) et les importations des biens et services, tel que :

CPM 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐝𝐞 𝐫é𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬


= 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬 . 𝟑𝟔𝟎𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔

𝐑𝐂
= .360jours
𝐌 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬

Section IV: La balance commerciale et les indicateurs du commerce extérieur

Définition de la balance commerciale

La balance commerciale, baptisée balance des biens et services, représente une des
composantes de la balance des paiements d’un pays. Elle se présente soit sous la forme
de

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recettes et de dépenses lorsqu’il s’agit d’analyser les paiements extérieurs, soit sous la forme
d’exportations et d’importations lorsqu’il s’agit d’analyser le commerce extérieur.

« La balance commerciale d’un Etat est l’élément de la comptabilité Nationale qui


répertoire et résume ses exportations et ses importations de biens et de services marchands
(on parle de la Balance des biens et services) ».

Cette balance enregistre les exportations FOB et les importations CAF s’agissant du
commerce extérieur de marchandises (donc de biens).

Les exportations : Ce sont les biens vendus, donnés ou transférés de toute autre façon
de la propriété domestique à la propriété étrangère.

• Enregistrement des exportations : L’Administration des douanes enregistre


systématiquement la quantité exportée (qx), la valeur exportée (vx), et le prix unitaire du
produit X exprimé en monnaie nationale (px). En général, le prix à l’exportation enregistré
est le prix F.A.B : Franco A bord (ou F.O.B: Free on board). C’est le prix y compris les frais
et les coûts de transport jusqu’à la frontière du pays exportateur. la valeur FOB (Free on
Board), signifie que les exportations sont comptabilisées en tenant compte de la valeur de la
marchandise jusqu’au point de sortie du territoire douanier.

Les importations : Ce sont les biens vendus, donnés ou transférés de toute autre façon
de la propriété étrangère à la propriété domestique.
• Enregistrement des importations : L’Administration des douanes enregistre
systématiquement la quantité importée (qm), la valeur importée (vm), et le prix unitaire du
produit X exprimé en monnaie étrangère ( ). Pour avoir le prix en monnaie nationale, il faut
utiliser le taux de change.

Si l’on rajoute les frais de transport et d’assurance jusqu’à la frontière du pays importateur
on obtient la valeur C.A.F. (coût, assurance et fret) ou (cost insurance and freight).
L’Importation CAF incluant le coût de la marchandise importée augmenté des montants
du fret et de l’assurance jusqu’au point d’entrée dans le territoire national.
Le solde de la Balance Commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et
des importations des biens et services (X –M). Une balance commerciale positive signifie
que le pays exporte plus (en valeur) des biens et services qu’il n’en importe, le solde de la
Balance commerciale est créditeur : on parle alors de «Balance Commerciale excédentaire »

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ou d’ « excédent commercial » ou de « Balance excédentaire ». Quand elle est négative, on
parle de «Balance Commerciale déficitaire » « déficit commercial ».
Le déficit de la Balance Commerciale est un problème pour l’économie de l’Etat, il crée
du chômage. Il faut y remédier (solutionner) en menant une politique publique
appropriée.

Section V : Les risques liés à la transaction internationale

La transaction internationale fait intervenir deux pays différents : deux environnements


différents donnant lieu à une divergence culturelle qui peut soulever des litiges. Pour cela il
est impératif de devenir à l’avance les devoirs et les obligations de tous les partenaires. Les
exportateurs et les importateurs subissent des risques importants. L’exportateur de son coté
se soucie de la solvabilité de son client étranger, de l’autre coté, l’importateur se soucie du
respect des différents clauses du contrat commercial.

Il y a globalement 4 grands risques : commercial, économique, politique et de change


qui freinent principalement sa progression.

V.1 Risque commercial : c’est un risque auquel est exposé aussi bien l’exportateur que
l’importateur

Les exportateurs et les importateurs subissent différemment le risque commercial

*Cas de l’exportateur, c’est l’incapacité financière provisoire ou définitive de l’acheteur


(l’importateur) à payer le montant qu’il s’est engagé dans le délai convenu. Il y a 4 cas à
distinguer :

- Le défaut de paiement : l’acheteur ne paye pas la marchandise dont il a proposition pour


plusieurs raisons tels que la non réception de la facture ou non-conformité de la
marchandise. Ce cas est le moins grave pour l’exportateur puisque le problème est plutôt
réel, le paiement va s’effectuer après retard.
- Défaillance du débiteur : l’acheteur ne peut pas payer dans le délai convenu en raison des
problèmes de trésorerie, dans ce cas l’exportateur sera obligé à accorder une prolongation
de l’échéance.

- Le règlement judiciaire : l’acheteur est en cessation de payement, il est jugé insolvable, la


société sera dissoute, dans ce cas. Le vendeur ne peut espérer aucun recours efficace envers
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l’acheteur que dans le cas où il a mis en place une sécurité bancaire ou bien s’il a
souscrit une assurance auprès de la COTUNACE (compagnie tunisienne pour l’assurance
du commerce extérieur).
- La fraude : elle reflète la mauvaise foi de l’importateur
* Cas de l’importateur : c’est le risque de non respect d’une des clauses du contrat de
commerce :

- Le délai d’expédition
- La livraison partielle de marchandise : entraîne des coûts supplémentaires de transport →
perte financière pour l’importateur
- La quantité : la quantité expédiée doit être égale à celle escomptée
- Délai et conditions des paiements : si l’exportateur change d’avis et exige un paiement au
comptant, l’importateur sera obligé de recourir un crédit bancaire donc c’est un surcoût pour
l’importateur des intérêts qu’il doit payer.
- Les conditions de transport
- Les conditions sanitaires
- Les risques financiers : si on suppose que l’importateur a versé un acompte à la commande
et que l’exportateur n’a pas honoré son engagement, il est difficile à l’importateur de
récupérer son acompte sauf s’il a mit en place une caution bancaire.

V.2 Risque économique :

Certains risques sont liés à l’évolution de la situation économique locale ou mondiale et se


répercute sur le coût de production des marchandises

Le risque économique réside dans l’augmentation des coûts de revient pendant la


période séparant la communication des prix aux clients et la livraison. Exemple : une
hausse des charges salariales, augmentation des prix de l’énergie ou augmentation de coût
d’achat des fournitures nécessitées par la fabrication, dépréciation monétaire entrainent
une augmentation du cout de revient. Cette augmentation entraîne une réduction de taux
de marge bénéficiaire pouvant même conduire l’entreprise exportatrice à une vente à
perte. La solution ou les techniques de financement est la révision des prix mentionnés dans
le contrat.

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V.3 Le risque politique :

La transaction internationale n’est rien d’autre que l’expression d’un rapport politique
entre deux Etats. Dans les zones géographiques difficiles, le coté politique influence la
transaction internationale de deux points de vue :

- Le risque politique proprement dit : guerre, émeutes, révolution ou décision de la part


de gouvernement faisant obstacle à l’exécution du contrat

- Le risque de non transfert : les difficultés économiques empêchant ou retardant le paiement


- Le risque de point de vue entre les Etats : ce risque apparaît suite à la rupture de la
relation diplomatique politique et économique.
Le risque politique est apprécié différemment selon qu’on soit importateur ou exportateur

- L’exportateur subit le risque lorsque l’importateur refuse de recevoir la marchandise qui est
déjà fabriquée ou en cours de fabrication
- L’importateur subit le risque lorsque l’exportateur est le monopole de production refuse de
lui vendre Exp. le cas de boycott interdit toute importation de produit fabriqué dans les pays
faisant l’objet de boycott. L’embargo : toute exportation des pays faisant l’objet de
l’embargo
Remarque :

Remarque : Le risque lié au transfert :

Le risque lié au transfert est difficile à cerner, car il détermine l’impossibilité de


l’importateur à effectuer des opérations de paiement internationales. Cette restriction survient
suite à des mesures gouvernementales ou législatives qui limitent ou interdisent l’exportation
de devises étrangères, ce qui empêche le transfère d’argent à l’étranger.

Parmi les risques de transfèrt, il y a l’interdiction de paiement imposée par la loi à l’issue
d’une décision souveraine d’un État sur un débiteur particulier d’effectuer des paiements. Elle
n’est pas limitée dans le temps et si cette restriction s’applique à l’acheteur, alors le vendeur
ne recevra pas d’argent de sa part.

Ensuite, il y a le Moratoire de paiement dans lequel, le pays de l’importateur suspend


temporairement le paiement de ses engagements à l’étranger ou bien, il le remet à un certain

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temps. Dans ce cas, c’est un non-paiement temporaire qui pourrait être imposé comme lors
des négociations d’un accord de dette par exemple.

Enfin, il y a l’interdiction de convention, par lequel les autorités publiques interdisent la


conversion de la monnaie nationale dans la monnaie de l’exportateur. Ainsi, l’importateur ne
pourra pas payer même s’il a les fonds nécessaires. Bien que le contrat soit bien rempli, le
vendeur ne reçoit pas de paiement, et cela, malgré la capacité de l’acheteur à payer. Pour
l’importateur, peut être touché aussi par ces risques dans le pays de l’exportateur si le
paiement au titre des garanties n’est pas possible ou si les paiements anticipés ne peuvent pas
être remboursés.

V.4 Le Risque de change :

Les entreprises sont confrontées au risque de change car elles effectuent des opérations
d’exportations et d’importations facturées dans une devise différente de celle utilisée pour
l’établissement de leur bilan et de leur compte de résultat. Dans la mesure où les taux de
change varient, ses fluctuations peuvent être à l’origine de gain ou de perte très importante.
C’est un risque auuquel est exposé les deux parties du contrat commercial :

- pour l’exportateur, il existe un risque de change lorsque le cours de la devise dans laquelle
est libellée son échéance baisse entre la date de la signature du contrat et la date de paiement
(suite à une appréciation de la monnaie nationale).
- Pour l’importateur, il existe un risque de change lorsque le cours de la devise dans laquelle
est libellée sa dette s’accroît entre les deux mêmes dates (suite à une dépréciation de la
monnaie nationale).
Face à ce risque de change, deux attitudes sont concevables : soit l’entreprise s’en protège en
le gérant, soit elle reporte les conséquences financière de ce risque à l’époque où il se
concrétise. Si le risque est géré, un coût relativement modeste est supporté par l’entreprise,
s’il ne l’ait pas, il y a toujours une possibilité pour que ce risque se produise et entraîne une
perte importante susceptible d’induire de graves difficultés.

Série :
1. Définir les indicateurs du commerce international.
2. Définir les différents types de risque liés à une transaction internationale.
3. Définir le concept de Balance commercial et expliquer comment on enregistre les importations
et les exportations
4. Un excédent extérieur est-il-le signe de bonne santé économique.
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Répondre par Vrai ou Faux
1. Le taux d’ouverture est d’autant plus faible qu’un pays est grand. Vrai
2. Le taux d’ouverture est d’autant plus élevé qu’un pays est petit. Vrai
3. Le taux d’ouverture est d’autant plus élevé qu’un pays est grand. Faux
4. Un taux de couverture supérieure à 100 est le signe de déficit commercial.
5. Les flux financiers (IDE ; titres) ont une implication sur la balance commerciale.
6. L’appréciation de la monnaie nationale réduit la compétitivité.

Solution :
1. les indicateurs du commerce international sont :
a) les indicateurs de performance :
Ils peuvent-être évalués en valeur ou en volume. On distingue :
 Le solde commercial X-M
 Le taux (ou degré) d’ouverture : X+M/2PIB
 L’effort d’exportation de la nation : X/PIB ou de la Branche j
𝐸𝑥𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑗
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑁𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝐵𝑖𝑒𝑛𝑗
 La part du marché intérieur couverte par les importations mesuré par:
𝐼𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
𝐷𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝐼𝑛𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒
 Le taux de couverture en valeur mesuré par la valeur des exportations sur la valeur
des importations :
𝑿
100
𝑴

On écrit également :

𝑷(𝑿)𝑿
𝑷(𝑴)𝑴100

 La performance à l’exportation d’un pays mesurée par la part du marché d’un pays :

Exportation d′unpays
Somme des importations mondiales
Ou la part du marché sectorielle :

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Exportation d′unpays du bien j
Somme des importations mondiales en bien j

b) les indicateurs de prix :


 Les termes de l’échange (nets) mesuré par le rapport de l’indice des prix des biens
exportés à l’indice des prix des biens importés :
𝑷(𝑿)
𝑷(𝑴)

2. Définir les différents types de risque liés à une transaction


internationale : On distingue quatre types de risque :
1/ Risque commercial

2/ Risque économique

3/ Le risque politique

4/ Risque de change

3. Un excédent extérieur est-il-le signe de bonne santé économique.


Un excédent extérieur peut-être le signe d’une réelle position compétitive du pays ou le signe
d’une faible croissance.
Répondre par Vrai ou Faux
1. Le taux d’ouverture est d’autant plus faible qu’un pays est grand : Vrai
2. Un taux de couverture supérieure à 100 est le signe de déficit commercial : Faux
3. Les flux financiers (IDE ; titres) ont une implication sur la balance commerciale : Vrai
4. L’appréciation de la monnaie nationale réduit la compétitivité : Vrai. Elle renchérit le prix
des produits exportés en monnaie nationale pour les acheteurs étrangers. Elle est sans effet
lorsque les prix à l’exportation sont directement formulés en monnaie étrangère. Toutefois,
le change n’est qu’un élément d’explication de l’évolution de la compétitivité- prix.

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Chapitre II
Les théories du commerce international :
Les théories du commerce international regroupent l'ensemble des outils théoriques visant
à expliquer les échanges internationaux et forment ainsi le corpus théorique des
économistes. L'objet de l'analyse du commerce international s'articule autour de trois
questions clefs : Pourquoi les pays échangent-ils ? ; Quel pays échange quel produit ? ; et
enfin Comment s'effectue l'échange ? On distingue deux grandes théories du commerce
international : les théories classiques et les nouvelles théories du commerce international.
*Les économistes classiques ont été les premiers à étudier les échanges internationaux,
entre la fin du 18éme siècle et le début du 20éme siècle. Le but des théories classiques est de
montrer que le libre-échange(absence des Barriéres à l’échange ) est un facteur de
croissance économique pour les pays qui y participent. La doctrine libérale des auteurs
classiques se résume dans l’expression « laisser-faire, laisser-passer ». Chaque économie ou
pays doit produire les marchandises dont elle a besoin, exporter les marchandises pour
lesquelles elle a un avantage en termes de coûts de production et importer les marchandises
pour lesquelles elle ne dispose d’aucun avantage.
Adam Smith (1776), est considéré comme le fondateur de la doctrine classique avance une
analyse du commerce international, visant à montrer au contraire que le commerce entre
nations procure un gain net, sera approfondie par David Ricardo (1772-1823), puis,
au XXe siècle (en 1941), par Eli Heckscher (1879-1952), Bertil Ohlin (1899-1979) et Paul
Samuelson ou HOS (1915-2009). Ces trois modèles constituent ce qu’on appelle les
Théories classiques du commerce international.
* Dans les années 80, l’approche jusqu’alors dominante est supplantée par « une nouvelle
théorie du commerce international » dont l’initiateur le plus connu est Paul Krugman.
Les nouvelles théories se présentent donc comme concurrentes de la théorie traditionnelle et
prétendent expliquer ces faits, en utilisant de nouveaux outils. Alors que la théorie HOS
par exemple s’inscrit dans le cadre de la concurrence pure et parfaite, les nouvelles
théories privilégient la concurrence imparfaite. Les références aux rendements croissants et
à la différenciation du produit deviennent alors une évidence pour les nouvelles théories.

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Section I : les théories classiques du commerce international :
Trois grandes théories classiques du commerce international : Théorie d’Adam Smith, Théorie de
Ricardo et la Théorie HOS (aux noms des économistes Heckscher ; Ohlin et Samuelson)

I. 1 Le modèle classique de l'avantage absolu ou Le modèle D’Adam Smith


Adam Smith (1776), en s'opposant aux mercantilistes, avance deux arguments
importants. Le premier argument est celui de l'avantage absolu : l'importation est à l'origine
d'un gain à l'échange et il convient d'acheter à l'étranger ce qui y est disponible à moindre
coût. Réciproquement, l'économie nationale exportera les biens pour lesquels elle produit
dans des conditions plus avantageuses.
Selon Smith, l’échange international provient de différences absolues de productivité ou
des couts de production.
Il raisonne dans le cas de deux pays, produisant chacun que deux biens. Il suppose qu’il
existe un seul facteur de production : le facteur travail, pleinement employé, mobile entre
les deux productions mais immobile internationalement. Les coûts de production unitaire
des deux biens sont mesurés en nombre de travailleurs ou en nombre d’heure de travail. Un
pays dispose d’un avantage absolu sur son partenaire dans un bien lorsqu’il peut le produire
avec moins de travailleurs que son partenaire c’est-à-dire avec le cout le plus bas.
Smith montre alors que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le bien pour lequel il
dispose d’un avantage absolu sur son partenaire, c’est-à-dire à intérêt à se
spécialiser dans la production pour laquelle les coûts de production sont les plus
faibles : c’est la théorie de l’avantage absolu. Il montre que l’ouverture des frontières est
bénéfique pour chaque pays. Mais cette théorie repose sur l’hypothèse selon laquelle
chaque pays est meilleur que les autres dans au moins un domaine de production. Elle ne
nous apprend rien dans le cas où un pays dominerait tous les secteurs de production.

Cette théorie se base sur les hypothèses suivantes :

H1 : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il possède
un avantage absolu c’est-à-dire pour lequel ses couts de production sont les plus faibles et
acheter les biens dont il ne possède pas d’avantage Absolu.

Cette hypothèse signifie que : Elle indique que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans
les productions qu’il peut faire avec plus d’efficience (performance).
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H2 : Cette spécialisation permet la réalisation d’une production mondiale optimale puisque les biens
sont produits là où les couts sont les plus bas et met en pace une division internationale du travail (DIT)
entre différents nations
H3:Les couts considérés sont exprimés en nombre d’heure de travail (supposé le seul facteur de
production existant)
H4:le facteur travail, pleinement employé, mobile entre les deux productions mais immobile
internationalement
H5:chaque pays est meilleur que les autres dans au moins un domaine de production (spécialisation
partielle et non totale). La théorie d’Adam Smith ne traite pas le cas où un pays dominerait tous les
secteurs de production.

D’après cette hypothèse, la théorie des avantages absolus exclut l'échange réciproque entre pays ayant
des niveaux différents de développement. En effet, le plus développé des pays est susceptible de
bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs

Remarque :
La Théorie des Avantages absolus d’ADAM SMITH se base sur l’hypothèse que : « il y a échange
que s’il y a spécialisation dans un domaine bien précis. »

Exemple1 : Soit le tableau suivant relatif aux couts de production, exprimés en heure de travail, de
deux biens 1 et 2 dans deux pays A et B

Biens B1 B2
Pays
A 2 4

B 1 6

Ces deux pays ont intérêt à l’échange ?

Pour le bien 1 :

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1<2 : B se spécialise dans la production du bien 1 (B1) :
B va expoter le bien 1
Pour le bien 2 :
4<6 : A se spécialise dans la production du bien 2 (Bé)

La spécialisation est Partielle : l’échange est possible


le pays A exporte le bien 2 et importe le bien 1 du
pays B.
Cela implique échange et spécialisation dans le produit où chaque pays est performant. Les
deux pays sont gagnants à l’échange.
Supposons que le pays A dispose de 200heures travail (HT) et que les consommateurs ont
besoin de 30 unités de B2 et affectent le reste à l’achat du bien1 (B 1) et que le pays B dispose
de 140 heures travail (HT) et que les consommateurs ont besoin de 80 unités de B1 et
affectent le reste à l’achat du bien2 (B2).
1. Déterminer les quantités produites en Autarcie (sans échange ou économie fermée)
2. Déterminer les quantités produites en économie ouverte (avec spécialisation).
3. Déterminer le prix relatif de l’échange international
4. Vérifier que l’ouverture internationale permet d’augmenter la production
mondiale et par conséquent la satisfaction des consommateurs.
1. Quantités produites en Autarcie :
*
Pays A : dispose de 200HT, il doit répondre à un besoin de 30 B2 ce qui nécessite
30x 4= 120HT, le reste soit 80HT est affecté à la production de l’autre bien, c’est-à-
dire le Bien 1 et qui permet de produire 80/2 = 40 B1
Le vecteur de production et de consommation dans ce pays est donné par (40 B1, 30
B2)
*
Pays B : dispose de 140HT, il doit répondre à un besoin de 80 B 1 ce qui nécessite
80x 1= 80HT, le reste soit 60HT est affecté à la production de l’autre bien, c’est-à-dire
le Bien 2 et qui permet de produire 60/6 = 10 B2
Le vecteur de production et de consommation dans ce pays est donné par (80 B1, 10
B2)
2. les quantités produites en économie ouverte (suite à la spécialisation) :
Suite à la spécialisation chaque pays produit un seul bien

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*
Pays A produit seulement le bien 2 ; il utilise les 200HT à la production de ce bien
B2 ce qui permet de produire 200/4 = 50 B2, il va utiliser 30 pour ses consommateurs
et exporter le reste soit 20 B2
*
Pays B produit seulement le bien 1 ; il utilise les 140HT à la production de ce bien
B1 ce qui permet de produire 140/1 = 140 B1, il va utiliser 80 pour ses consommateurs
et exporter le reste soit 60 B1

3. Le prix relatif de l’échange international


Pays A exporte 20 B2 et reçoit en contrepartie 60 B1 du pays B
Pays B exporte 60 B1 et reçoit en contrepartie 20 B2 du pays A
Prix international (B1/ B2) = 60/20 =3 : il faut exporter 3 b1
pour avoir une unité de b2
Prix international (B2/ B1) = 20/60 = 1/3
4. l’ouverture internationale permet d’augmenter la production mondiale et par
conséquent la satisfaction des consommateurs
En Autarcie En économie ouverte
Quantité totale produite du 40+80= 120 140
bien 1
Quantité totale produite du 30+10= 40 50
bien 1

En Autarcie En économie ouverte


Vecteur de production et de (40 B1, 30 B2) (60 B1, 30 B2)
consommation des biens 1 et 2
dans le pays A
Vecteur de production et de (80 B1, 10B2) (80 B1, 20 B2)
consommation des biens 1 et 2
dans le pays B

La spécialisation est par conséquent avantageuse pour les deux pays : les producteurs gagnent
et les consommateurs gagnent également puisque les quantités consommées augment et par
conséquent la satisfaction augment.

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Exemple2 : Soit le tableau suivant relatif aux couts de production, exprimés en heure de
travail, de deux biens 1 et 2 dans deux pays A et B

Biens B1 B2
Pays
A 10 2

B 8 1

Ces deux pays ont-ils intérêt à faire l’échange, d’après la théorie d’Adam Smith ?

Le pays B est efficient dans les deux biens : il produit les deux biens au cout le moins élevé.

Il a un avantage absolu pour la production des deux biens 1 et 2 puisque 8<10 (pour le
bien 1) et 1<2 : la spécialisation ; dans ce cas ; est totale. C’est un cas d’échange entre deux
pays ayant des niveaux de développement différent.

Ceci implique qu’il n’y aura pas d’échange car la spécialisation est totale : l’échange entre
ces deux pays n’est pas avantageux. Le pays A à intérêt à acheter les deux biens ; mais une
telle situation va entrainer le problème de chômage : une telle conclusion ne reflète pas la
réalité observable et constitue une limite de ce modèle puisque l’échange est toujours
possible quelque soit le niveau de développement du pays.

Conclusion : La thèorie d’ ADAM SMITH a montré qu'un pays ne doit pas hésiter à acheter de
l'extérieur ce que les producteurs étrangers produit à moindre coût de production que les
producteurs nationaux. Par conséquent, le pays qui produit moins cher que tous les autres
pays possède ainsi un avantage absolu pour ce produit.

Le modèle de Smith présente cependant deux limites principales.

1. Tout d’abord, en ne s’attachant qu’aux conditions d’offre, Smith n’explicite pas les
déterminants de la répartition du gain entre partenaires : si les deux pays gagnent à
l’échange, cela ne signifie pas pour autant qu’ils retirent un gain identique.

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2. Ensuite, la spécialisation et par conséquent l’échange n’est possible que si un pays dispose
d’un avantage absolu : dans le cas contraire, il ne peut pas prendre part au commerce
international. C’est précisément pour lever ces limites que Ricardo a développé un modèle
en termes d’avantages relatifs ou comparatifs.

I.2 Le modèle classique des avantages comparatifs : Le modèle de David Ricardo :

Au début du 19ème siècle [1817], DAVID RICARDO, a développé la théorie de l’avantage comparatif.
Cette théorie stipule qu’un pays peut bénéficier de la spécialisation en produisant les biens pour lesquels
il possède un avantage comparatif, et ce, même s’il possède un désavantage absolu pour tous les biens
qu’il produit. Cet auteur suppose que le travail est le seul facteur de production et que ce facteur est
mobile à l’intérieur du pays mais immobile internationalement.

I.2.1 Le modèle et ses hypothèses :


le raisonnement de Ricardo repose sur un certain nombre d’hypothèses très strictes :
H1 : le facteur travail (seul facteur de production) est pleinement employé.
H2 : les coûts de production unitaire de chaque bien sont mesurés en nombre de travailleurs ou
nombre d’heure de travail.
H3 : Il existe une parfaite mobilité du facteur travail à l’intérieur d’un pays.
Cette hypothèse signifie que la main d’œuvre circule librement entre les secteurs, il n’existe aucun
problème de qualification. Notons que dans la réalité, cette mobilité est imparfaite pour de multiples
raisons : qualifications différentes ; techniques de production différentes………..
H4 : le facteur travail (seul facteur de production) est immobile entre les pays.
Cette hypothèse signifie qu’il n’y a pas de migrations internationales de populations ; ni de firmes
multinationales.
H5 : Les pays sont de taille identique
H6 : Les pays ont des techniques de production différentes

Ricardo montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le bien pour lequel il dispose
de la productivité la plus forte ou du cout relatif le moins élevé. Par rapport à Smith, la
nouveauté de Ricardo consiste à calculer, pour chaque pays, les rapports cout B1/ cout B2 et
cout B2/ cout B1.

Le cout relatif est le rapport des couts absolus :

Cout relatif du bien 1 = Cr (B1)


[Tapez un texte] Page 25
= cout unitaire en travail de B1/ cout unitaire en travail de B2

Pour montrer que l’échange est toujours possible et préférable, il imagine que le pays A
possède un avantage absolu sur le pays B pour deux biens. Dans ce cas, la théorie d’Adam
Smith, l’échange ne pourrait avoir lieu.

En raisonnant sur les coûts comparatifs et non absolus, il démontre qu’il est avantageux pour
chacun de se spécialiser dans la production pour laquelle il possède l’avantage le plus fort, ou
le désavantage le plus faible. Ainsi, les échanges fondés sur l’avantage comparatif procurent
des gains mutuels à tous les pays

Le modèle de Ricardo a deux conclusions fondamentales :


*les pays sont toujours gagnants à l'échange quelque soit leur niveau de développement
*les pays vont se spécialiser dans la production du bien où ils possèdent un avantage
comparatif, c’est-à-dire le cout relatif le moins élevé.

D’après le principe des avantages comparatifs se sont les couts relatifs et non absolus qui
déterminent la spécialisation. Chaque pays se spécialise dans la production du bien pour
lequel possède un avantage comparatif c’est-à-dire le cout relatif le plus faible.

On reprend notre exemple du chapitre précédent ; nous avons :

Biens B1 B2
Pays
A 10 2

B 8 1

Nous avons vu que l’échange est impossible d’après la théorie d’Adam Smith ou la théorie
d’avantage absolu.

Raisonnons maintenant dans le cadre de la théorie de Ricardo ou la théorie d’avantage relatif.

On calcule les couts relatifs :

*Pour le bien 1 :
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- Pays A : CrA (B1/ B2) = CrA (B1) = CaA (B1) / CaA (B2) = 10/2=5
- Pays B : CrB (B1/ B2) = CrB (B1) = CaB (B1) / CaB (B2) = 8/1=8

5<8 alors le pays A possède un avantage comparatif pour la production du bien 1. Il


doit se spécialiser dans la production du bien 1 et l’exporter vers le pays B

*Pour le bien 2 :

- Pays A : CrA (B2/ B1) = CrA (B2) = CaA (B2) / CaA (B1) = 2/10=1/5 =0,2
- Pays B : CrB (B2/ B1) = CrB (B2) = CaB (B2) / CaB (B1) = 1/8=0,125

0,125<0,2 alors le pays B possède un avantage comparatif pour la production du bien 1.


Il doit se spécialiser dans la production du bien 1 et l’exporter vers le pays A.

Les deux pays ont intérêt à l‘échange ; d’après le théorème des avantages comparatifs : le
pays A a intérêt à se spécialiser dans la production du bien 1 et l’exporter vers le pays B et
le pays B a intérêt à se spécialiser dans la production du bien 2 et l’exporter vers le pays
A. La spécialisation est partielle et l’échange est possible et il est, sous certaines conditions,
mutuellement avantageux.

I.2.2 : Justification de la spécialisation :

Nous avons vu que le pays A doit se spécialiser dans la production du bien 1 et le pays
B doit se spécialiser dans la production du bien 2.

Pour comprendre comment et pourquoi la spécialisation et par conséquent l’échange est


bénéfique pour les deux pays, on doit le comparer par rapport à l’autarcie (le cas
d’économie fermée ou d’économie sans échange).

Le pays A se spécialise dans la production du bien 1, si les producteurs de A renoncent à


produire une unité de B1, ils libèrent 10h de travail ce qui permet d’obtenir 5 unités de B2.

Par conséquent le prix d’autarcie d’une unité de bien 1 en A, en termes de bien est de 5
unités de bien 2.

Si le pays A pourrait obtenir avec une unité de B1 plus que 5 unités de bien 2, ses

[Tapez un texte] Page 27


consommateurs seront gagnant par rapport à l’autarcie. Le prix de bien 2 va baisser ; les
consommateurs peuvent acheter plus et leur satisfaction va augmenter. Rappelant que pour le
bien 1 ; les couts relatifs sont respectivement de 5et 8 pour les pays A et B

L’échange international offre, aux deux pays ou à tous les participants à l’échange
(producteurs et consommateurs), la possibilité d’amélioration de leurs satisfactions
( utilité ou profit) dès lors que le prix relatif d’échange s’établit entre les bornes des couts
relatifs c’est-à-dire que :

Pour le bien 1 :
CrA (B1/ B2) <prix international d’échange du bien 1contre le bien 2< CrB (B1/ B2)

CrA (B1/ B2) <prix d’échange du bien 1< CrB (B1/ B2)

C’est-à-dire pour notre exemple :

5 <prix d’échange du bien 1< 8

Si cette condition est vérifiée ; l’échange est mutuellement avantageux (les deux pays gagnent à

l’échange) et il va être accepté par les deux pays.

Soit par exemple, 6 le prix d’échange ; ce prix est compris entre 5 et 8 c’est-à- dire que pour

chaque unité de B1exporté par A vers B, le pays A reçoit en contrepartie 6 unités de B2 (6> 5)

Ce prix 6 est également intéressant pour le pays B. En effet, dans le pays B en autarcie, si les
producteurs de B renoncent à produire une unité de B 2, ils libèrent une heure de travail (1h)
ce qui permet d’obtenir 1/8=0,125 unités de B1. Tout prix tel qu’on obtienne avec une unité
de bien 2 plus de 0,125 = 1/8 unité de bien 1 apporte un gain aux consommateurs du pays B
par rapport à l‘autarcie. C’est justement le cas, du prix d’une unité de bien 1 pour 6 unités de
bien 2, soit encore une unité de bien 2 pour 1/6unité de bien 1 (car 1/6 est supérieur à 1/8)

CrB (B2/ B1) <prix international d’échange du bien 1contre le bien 2< CrA (B2/ B1)

CrB (B2/ B1) <prix d’échange du bien 2< CrA (B2/ B1)

[Tapez un texte] Page 28


1/8 = 0,125 <prix d’échange du bien 2< 1/5= 0,2

Ainsi, tout prix d’échange strictement compris entre les couts relatifs des deux pays correspond à un
gain pour les consommateurs et producteurs des deux pays (maximisation du bien être social). Dans ce
cas, l’échange est mutuellement avantageux et va automatiquement avoir lieu.. Chaque pays tire un
gain en exportant les biens pour lesquels il dispose du plus grand avantage comparatif en termes de
cout de production (ou de productivité) et en important ceux pour lesquels il dispose de l’avantage
comparatif le plus faible. Quelle que soit la situation d’un pays (développé ou en développement,
avantage ou désavantage absolu); la spécialisation et l’échange international procurent un gain.

Remarque :
1. Si le prix de l’échange est confondu avec le cout relatif d’un des deux pays ; celui ci ne
gagne rien et ne perd rien par rapport à l’autarcie, mais l’autre bénéficie d’un gain maximum, dans la
mesure où l’échange a effectivement lieu. Dans ce cas, l’échange n’est pas mutuellement avantageux et ne
va pas automatiquement avoir lieu. L’échange dépend de la décision du pays pour lequel le prix d’échange est
égal à son cout relatif. Ce pays peut accepter comme peut refuser l’échange
2. Si le prix de l’échange est inférieur au cout relatif l e m o i n s é l e v é , le pays qui a
ce cout ; va refuser automatiquement l’échange parce sa situation en autarcie est meilleure.
3. Si le prix de l’échange est supérieur au cout relatif l e p l u s élevé ; il
y’aura une spécialisation totale ce qui est inefficace
socialement.

Les bienfaits o u l e s a v a n t a g e s de la spécialisation :

La spécialisation a plusieurs avantages :

1. La spécialisation permet une hausse de la production mondiale et donc du bien-être des


participants à l ‘échange. La possibilité d’obtenir une plus grande variété des biens à des
couts plus faibles ne peut que réjouir les consommateurs et les producteurs de tous pays
participant à l’échange.

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2. La spécialisation permet à chaque pays participant à l’échange de bénéficier
d’économies d’échelle, c’est-à-dire d’une réduction de cout unitaire au fur et à mesure
de l’augmentation de la quantité produite. Une telle économie se répercute positivement sur
le prix de vente de produit et bien-être ou la satisfaction des consommateurs.

3. La spécialisation permet une économie des facteurs qui pourrait être consacré à
l’accroissement des richesses. La division internationale de travail ou la spécialisation
permet une allocation efficace (sans gaspillage) des ressources rares

4. Le commerce international est aussi un moyen de rapprochement des nations

Les limites :

1. Le modèle de Ricardo ne fournit aucune indication quant la répartition du gain né de la


spécialisation : si le pays A et le pays B gagnent à l’échange international, cela ne signifie pas
pour autant qu’ils gagnent la même chose

2. La logique Ricardienne fonde l’échange international sur les différences de couts : elle
ne peut donc expliquer l’existence d’une spécialisation internationale dans le cas où les deux
pays sont identiques en termes de productivité.

3. Le modèle de Ricardo revêt un caractère statique : à ce titre, il ne peut rendre compte des
évolutions dans la spécialisation d’un pays. Pour D. Ricardo, un pays a également intérêt à se
spécialiser même s’il ne possède pas d’avantage absolu. Les pays doivent se spécialiser dans
la production et l’exportation des biens qu’ils produisent à un coût relatif inférieur à celui des
autres pays : c’est la théorie de l’avantage comparatif (ou relatif).

4.En plus ; les hypothèses ne reflètent pas la réalité.

De fait, des échanges fondés sur l’avantage comparatif procurent des gains mutuels à tous les
pays.

4. , la concurrence extérieure est inutile, car la concurrence nationale doit suffire à faire
baisser les prix. En outre, le risque de la spécialisation est la dépendance.

Spécialisation = Dépendance

[Tapez un texte] Page 30


5. Il n’y a pas d’indicateur permettant de mesurer les avantages comparatifs. Ricardo
comparait les coûts des produits en termes de quantité de travail nécessaire pour les fabriquer.
Aujourd'hui, on ne peut plus raisonner ainsi. On recherche ce qui fonde les différences de
coût, mais on ne peut pas réellement parler d'indicateurs.

Exercice: Soit le tableau suivant relatif aux couts absolus de production de deux biens 1 et 2
dans deux pays A et B :

Pays Bien 1 Bien 2

A 72 18

B 63 9

1. a) l’échange va-t-il avoir effectivement lieu d’après la théorie des avantages absolus.
Justifier votre réponse (1point). b) Préciser les limites de cette théorie. (1point)

2. a) Définir le concept d’avantage relatif de Ricardo (1point)


b) Enoncer les hypothèses de la théorie de Ricardo (1point)
c) Déterminer l’avantage comparatif de chaque pays. (1point)
3. Les deux pays A et B décident de commercer ensemble au prix d’une unité de bien 1
contre 5 unités de bien 2 . Expliquer pourquoi, à ce prix de 5, l’change est mutuellement
avantageux ? (2points)

4. Expliquer ce qui se passe si :


a) le prix d’échange du bien est égal à 3 (1point)
b) le prix d’échange est égal à 8 (1point)
5. Supposons que le pays A dispose de 5760 heures travail et que ses consommateurs ont
besoin de 50 unités du bien1 et utilise le reste d’heure de travail dans la production du bien2,
alors que le pays B dispose de 2700 heures travail et que ses consommateurs ont besoin de
160 unités du bien2 et utilise le reste d’heure de travail dans la production du bien1

a) déterminer les quantités produites et consommées en Autarcie (1,5point)

b) déterminer les quantités produites et consommées dans le cas de spécialisation et


d’échange (1,5point)

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c) vérifier que la spécialisation permet une augmentation de la production mondiale et une
meilleure satisfaction des consommateurs des deux pays. (2points)

Questions de réflexions :

Le fait pour un pays de posséder des couts absolus plus faibles pour les deux biens ne change
rien au fait que ce sont les couts relatifs qui déterminent l’échange. Commenter et discuter

Exercice :

Supposons l’exemple suivant :

Bien 1 (B1) Bien 2 (B2)


Angleterre 100 120
Portugal 90 80
Supposons que l’Angleterre dispose de 720000 unités de travail et le Portugal de
560000unités.

Supposons également que les consommateurs Britanniques ont besoin de 5400 unités de Bien
1 alors que les consommateurs Portugais ont besoin e 5250 unités de Bien 2.

1) Déterminer les combinaisons des consommations possibles dans le cas d’autarcie. Donner
une représentation graphique.

2) Etudier le cas de spécialisation et de passage à l’échange international en situation de libre


échange. Donner une représentation graphique.

3) Déterminer le prix international d’échange. Vérifier que ce prix est compris entre les
bornes des couts relatifs.

Exercice :

La production d’une tonne de pétrole nécessite 10 heures de travail aux Etats-Unis et 15


heures de travail en Chine, tandis que la production d’une tonne d’acier nécessite 12heures de
travail aux Etats-Unis et 25 heures de travail en Chine

1) L’échange est-il possible d’après la théorie d’avantage absolu d’Adam Smith.

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2) Quel est l’avantage comparatif de chaque pays ?

3) La Chine et les Etats-Unis décident de commercer ensemble ; au prix d’une tonne d’acier
contre 1,5 tonne de pétrole. Quel est le bien exporté par chacun et pourquoi cet échange est
bénéfique pour les deux pays ?

4) Supposons que les comportements de demande soient tel que le prix d’échange d’une tonne
d’acier en termes de tonne de pétrole soit égal à 1,2 (il faut 1,2 tonne de pétrole pour obtenir
une tonne d’acier). Si l’échange a lieu, les deux pays soient-ils gagnants ? L’échange aura-t-il
effectivement lieu.

5) Expliquer ce qui se passe sur chaque marché, si le prix d’échange est à l’extérieur de la
fourchette des couts relatifs.

Questions à choix multiples :

1. Soient deux pays A et B qui produisent deux biens 1 et 2 à partir du travail. Le tableau
suivant retrace les couts unitaires de production exprimés en nombre d’heures de travail

Bien 1 (B1) Bien 2 (B2)


Pays A 100 120
Pays B 90 80
On montre que :

a) le pays A dispose d’un avantage comparatif dans la production du bien 2.

b) le cout unitaire relatif de production du bien 2 est plus faible en A qu’au B.

c) les deux pays gagnent à l’échange international lorsque le prix relatif international du bien
1 est égal à 0,95.

d) le pays A dispose d’un avantage absolu dans la production des deux biens.

2. Répondre par vrai ou faux. Justifier votre réponse (3points) :

 Le modèle de Ricardo de base (deux biens, deux pays):

A/ fournit une justification possible du libre-échange : vrai

l’échange est généralement mutuellement avantageux

B/ explique les échanges internationaux par les dotations en facteurs de Production : F

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C/ ne prend en compte qu’un seul facteur de production : le capital

F D/ permet de déterminer le sens de l’échange ;V

E/ montre que l’échange est généralement bénéfique pour les deux pays : V

F/ montre que les deux pays gagnent à l’échange si le prix relatif d’échange est confondu avec
l’un des couts relatif de production F

G) montre que la spécialisation dépend du rapport des salaires des deux pays.F

H) montre que chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel il possède
une productivité relative du travail inférieure à l’autre pays. F

I) montre que la production mondiale des biens augmente après l’ouverture à l’échelle
internationale. V

J) montre que chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel il possède une
productivité relative du travail supérieure à l’autre pays. V

Dans le modèle Ricardien ; on dit qu’un pays A dispose d’un avantage comparatif dans un
bien 1 par rapport à un bien 2 et par rapport à un autre pays B si :

a) C A(B ) < C B(B )


a 1 a 1

b) CaA(B 1) > C aB(B 1)

c) C
A
a (B 1) = C B(B1)
a
d) C
A
(B )/ C B(B )C< A
(B )/ C B(B )

e) C a 1 a 1 a 2 a 2
A
(B )/
C
B
(B )> C A(B )/ C B(B )
a 1 a 1 a 2 a 2

f) C A(B )/ C B(B ) =C A(B )/ C B(B )


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a 1 a 2 a 1 a 2

g) C A(B )/ C A(B )< C B(B )/ C B(B )


a 1 a 2 a 1 a 2

[Tapez un texte] Page 35


h) C A(B )/ C A(B )< C B(B )/ C B(B )

 Selon la théorie Ricardienne ; le prix international d’équilibre :


a) Est indéterminé
b) Se situe entre les couts comparatifs d’autarcie des deux pays.
c) Est égal aux couts comparatifs d’autarcie de l’un des deux pays.

I.3 La spécialisation internationale dans le modèle H.O.S


Le principe Ricardien des avantages comparatifs montre que l’intérêt mutuel au
commerce international nait des différences des couts relatifs de production entre les pays.
Chaque pays gagne à l’échange et par conséquent à intérêt à y participer (quel que soit son
niveau de développement).

Dans le modèle HOS; les échanges internationaux reposent sur des différences des
dotations relatives dans les facteurs de production.
I.3.1: le modèle HOS et ses hypothèses:

a) Le modèle HOS

Le modèle de Ricardo a été le fondement des théories de commerce international. Il


a fait l’objet de plusieurs approfondissements. L’objectif est de bien modéliser la réalité
observable.

Ainsi ; le modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson) constitue un


approfondissement de l’œuvre de Ricardo en expliquant plus précisément l’origine et le
choix de la spécialisation d’un pays et raisonnant explicitement sur plusieurs
facteurs de production ( le travail L, le capital K et la Terre T) dont les dispositions sont
différentes sont prises en compte.

HOS remarquent que les pays ont des dotations différentes en facteurs de
production. Certains pays ont plus de capital ; d’autres plus riches en travailleurs. Les pays en
développement ; par exemple ; sont mieux dotés en travailleurs qu’en capital ; ils doivent
donc se spécialiser dans les productions qui réclament de la main d’œuvre (certaines
productions agricoles ; certaines productions manufacturières peu automatisées….) alors

que les pays développés sont généralement mieux dotés en capital qu’en travailleurs ; ils
[Tapez un texte] Page 36
doivent donc se spécialiser dans les productions qui réclament du capital.

Dans ce modèle, la spéciation est par conséquent fonction des dotations relatives en
facteurs de production

Le modèle HOS fonde la spécialisation et l’échange international sur des


différences dans les dotations relatives de facteurs.

Exemple : Soit deux pays (A la France, B Argentine), deux facteurs de production


(le capital K, le travail L), deux biens (B1 voitures et B2 blé). Ces deux pays disposent de
dotations différentes de facteurs de production (travail et capital). A est riche en capital et B
riche en travail.

b) Les hypothèses du modèle HOS

Le nombre des hypothèses du modèle HOS varie d’un auteur à l’autre selon la façon
de regrouper les idées qui sont à la base du fondement du modèle. Nous nous limitons à
cinq hypothèses

H1 : le modèle HOS traite de l’échange international entre deux pays produisant


chacun deux mêmes biens. Chaque bien est produit à l’aide de deux facteurs de
production : le travail et le capital

H2 : Le travail et le capital sont mobiles à l’intérieur du pays mais immobiles


internationalement : il n’y a donc ni migration, ni délocalisation du capital.

H3 : les facteurs de production sont parfaitement substituables. La substitution est


fonction du rapport des prix rendus par ces facteurs : les fonctions de production liant
la quantité produite d’un bien aux quantités des facteurs utilisés dans production
de ce bien sont identiques dans les deux pays, pour chaque bien. Ces fonctions sont
homogènes de degré 1.

H4: La concurrence est parfaite. Aussi bien avant qu’après l’échange

H5 : Contrairement au modèle Ricardien, il est supposé que les deux pays possèdent
des technologies identiques.

L’originalité du modèle HOS consiste à considérer que le pays A est relativement


riche en facteur capital K (K facteur abondant dans A il s’agit d’un pays développé) par
rapport à l’autre pays B l’Argentine.

[Tapez un texte] Page 37


Cela signifie que le rapport :

K(A)/L(A) est supérieur au rapport K(B)/L(B).

𝐊(𝐀) 𝐊(𝐁)
𝐋(𝐀) > 𝐋(𝐁)

En vertu du principe néoclassique selon lequel le prix est fonction croissante de la


rareté, cette inégalité factorielle se traduit en termes monétaires : le prix du capital (c-à-d le
taux d’intérêt) comparativement au prix du travail (c-à-d le taux de salaire) est moins élevé en
pays A qu’en pays B. Le pays A possède un avantage comparatif dans la production des biens
intensifs en capital.

L’inégalité ci-dessus implique que :

𝐋(𝐁) 𝐋(𝐀)
𝐊(𝐁) > 𝐊(𝐀)

En vertu du principe néoclassique selon lequel le prix est fonction croissante de la


rareté, cette inégalité factorielle se traduit en termes monétaires : le prix du travail
comparativement au prix du capital est moins élevé en pays A qu’en pays B. Le pays B
possède un avantage comparatif dans la production des biens intensifs en travail.

On considère par ailleurs que la production de voitures (bien 1) est plus intensive
en capital que la production de blé (bien 2).

Partant de ces hypothèses, on peut en déduire que le pays A, relativement riche en


capital, dispose d’un avantage comparatif dans la production de voitures, bien intense en
capital : le prix de la voiture est relativement moins élevé en France qu’en Argentine, et la
France a donc intérêt à se spécialiser dans la production de voitures.

Le théorème HOS peut s’énoncer ainsi : « dans l’échange international ;en


régime de libre échange, les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions qui
utilisent en plus grandes proportions le facteur dont ils sont le mieux pourvu ».

Ainsi ; d’après d’Heckscher et Ohlin-Samuelson : un pays a intérêt à exporter le


bien incorporant une forte quantité du facteur de production qu’il détient relativement en
[Tapez un texte] Page 38
abondance (le facteur relativement abondant dans ce pays) et à importer le bien
incorporant une forte quantité du facteur de production dont il est peu doté (le facteur
relativement rare dans ce pays).

La spécialisation d’après le modèle HOS est fonction de deux choses :

-disposition relative des facteurs de chaque pays en terme relatif

- Fonction de production : intensité d’utilisation des facteurs pour une production


donnée.

Les conclusions du modèle sont :

1. On a spécialisation partielle de chaque pays dans le bien relativement


le plus intensif dans le facteur dont ce pays est relativement le mieux doté. L’avantage
comparatif dont dispose chaque pays trouve son origine dans l’abondance relative de
facteur de production le plus utilisé pour produire le bien concerné (loi des
proportions des facteurs)
2. L’impact du commerce sur la distribution des revenus : la variation
du prix des biens engendré par le commerce international a des effets importants sur
la structure des rémunérations à l’intérieur de chaque pays ainsi qu’au plan
international. Le commerce international entraine une égalisation des prix relatifs
3. La dynamique des avantages comparatifs : la croissance économique,
en élargissant les capacités de production, engendre une évolution de la structure
des avantages comparatifs.

Limite :

La théorie HOS a fait l’objet de nombreux tests empiriques, au premier rang


desquels celui réalisé en 1951 par Léontieff : il s’agit de montrer que les Etats-Unis, pays
à l’époque relativement riche en capital par rapport aux autres pays développés, exporte des
biens plus intense en capital que les importations. Or, Léontieff aboutit à un paradoxe
(paradoxe de Leontieff); resté célèbre : les exportations américaines s’avèrent plus intense
en travail que les importations. Ce résultat a suscité une double réaction : certains
économistes (exemple Léontieff ) ont tenté d’apporter des explications sans renoncer aux
hypothèses du modèle HOS. À l’inverse, d’autres auteurs ont vu dans le test de Léontieff
l’invalidation de l’approche en termes de dotations factorielles et se sont faits les défenseurs
de nouvelles théories, fondées sur la concurrence imparfaite.

[Tapez un texte] Page 39


: Applications

Le pays A est relativement riche en travail par rapport au pays B. Le pays B est
relativement riche en capital par rapport au pays A. Le bien 1est très utilisateur du
travail et le bien 2est très utilisateur capital.

1. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 2 en termes du bien 1


dans les deux pays.
2. Ces deux pays ont-ils intérêt à l’échange ? si oui, quel est le bien
exporté par le pays A , par le pays B ?
3. Les échanges sont-ils conformes à la loi des proportions des facteurs
de HOS ?

Réponse :

1. Le pays B est relativement riche en capital par rapport au pays A ; donc le


capital est relativement peu cher par rapport au pays A.

Le bien 2est très utilisateur capital ; ce bien 2 a pour conséquent un prix relatif plus
faible dans le pays B que dans le pays A.

Notons que pour le bien 1 ; nous avons un prix relatif de ce bien plus faible dans le
pays A que dans le pays B. En effet, le bien 1est très utilisateur du travail et le pays A est
relativement riche en travail par rapport au pays B.

Formellement :

1. K(B)/L(B) est supérieur au rapport K(A)/L(A) : le capital est relativement


abondant dans le pays B par rapport au pays A ; le travail est relativement peu
cher dans le pays A : le pays B se spécialise (exporte) dans la production des biens
intensifs en capital.
L(A) / K(A) est supérieur au rapport L(B) / K(B): le travail est relativement
abondant dans le pays A par rapport au pays B; le capital est relativement peu cher dans
le pays B: le pays A se spécialise (exporte) dans la production des biens intensifs en
travail.

2. Les deux pays ont intérêt à l’échange (l’échange est mutuellement avantageux). Le
pays A, relativement riche en travail ; exporte le bien1 ; bien intensif en travail. Le pays B,
relativement riche en capital ; exporte le bien2 ; bien intensif en capital.

[Tapez un texte] Page 40


3. les échanges vérifient la loi des proportions es facteurs c’est-à-dire la loi de
HOS.

REMARQUE :

Exercice :

Le principe Ricardien des avantages comparatifs établit que l’intérêt mutuel à l’échange nait
des différences des prix d’autarcie. La loi des proportions des facteurs contredit ce principe
puisqu’elle établit que l’échange international trouve son origine dans les différences des
dotations des pays en facteurs de production. Vrai ou Faux. Justifier votre réponse

Exercice :

Le pays A est relativement riche en travail par rapport au pays B. Le pays B est relativement
riche en capital par rapport au pays A. Le bien 1 est très utilisateur du travail et le bien 2 est
très utilisateur du capital.

1. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 2 en termes du bien1 dans les deux pays.
2. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 1 en termes du bien2 dans les deux pays.

Répondre par Vrai ou Faux :

1. Dans le modèle HOS, la spécialisation internationale est déterminée par :


a)Les différences dans les préférences des consommateurs.
b) Les différences de technologie entre les deux pays
c)Les différences des combinaisons productives.
d) des différences de dotations relatives en facteurs de production.

2. Dans le modèle HOS, les pays qui commercent entre eux se différencient par :
a) Les productivités relatives du travail.
b) Les productivités relatives du capital
c) La technologie
d) Les dotations factorielles.
3. Dans le modèle HOS, on suppose que :
a) Les facteurs de production sont immobiles intersctoriellement et mobiles entre les pays.
b) Les facteurs de production sont mobiles intersctoriellement et immobiles entre les pays.
c) Les facteurs de production sont immobiles entre les secteurs et entre les pays.
[Tapez un texte] Page 41
d) Les facteurs de production sont parfaitement mobiles entre les secteurs et entre les pays.
4. Le paradoxe de Léontief :
a) S’explique par une dotation des Etats-Unis plus importante en travail qu’en Capital.
b) Montre que les Etats-Unis se spécialisent dans les biens intensifs en Capital.
c) Remet en cause le modèle HOS.
d) S’explique par le fait que les Etats-Unis exportent des biens fortement intensifs en
travail bien qu’il s’agit d’un pays fortement riche en capital.
5. Lorsqu’un pays passe de l’équilibre d’autarcie à l’équilibre d’échange international :
a) La production des deux biens augmente.
b) La production de l’un des deux biens augmente et celle de l’autre diminue.
c) La consommation des deux biens augmente.
d) La satisfaction collective augmente.

Section II : les nouvelles théories du commerce international :


Les théories classiques raisonnent en termes de différences de cout absolu ou relatif de productions ou
de dotations relatives en facteurs de production. Les nouvelles théories mettent en avant deux
déterminants du commerce international : l’avance technologiques de certains partenaires et la
présence d’économie d’échelle.

II.1: La technologie, facteur d’avantage international

II.1 -1: L’écart technologique


En créant des procédés et/ou des produits nouveaux, certains pays peuvent devenir exportateurs,
indépendamment de leur avantage de dotations. L’avance technologique acquise dans un secteur
confère un monopole d’exportation pour les produits du secteur. Un commerce d’écart
technologique naît si les consommateurs des pays étrangers expriment une demande pour les biens
nouveaux, ce qui nécessite un certain délai. Il disparaît progressivement lorsque les producteurs des
pays étrangers s’engagent dans la production du même bien, ce qui demande aussi un certain temps.
Dès que la nouvelle technologie est connue à l’étranger, une concurrence apparaît. Néanmoins, le
monopole de l’innovateur peut se maintenir si son avantage de coût est suffisamment net. Cet
avantage peut être lié, en particulier, aux économies d’échelle nées de l’existence d’un vaste marché,
le pays répondant seul à la demande interne et externe.
Dans le cas où l’imitation a lieu, les firmes étrangères commencent par servir leur marché domestique,
ce qui ralentit, voire supprime, le flux des exportations venues du pays innovateur. Elles peuvent devenir

[Tapez un texte] Page 42


elles-mêmes exportatrices, la concurrence se faisant à ce stade par les coûts, donc par la rareté relative
des facteurs, conformément au modèle HOS.
Remarque :

Il est à noter que la concurrence internationale ne se passe pas seulement par l’exploitation
d’avantages naturels (climat, richesse du sol et du sous-sol), ni par l’utilisation de facteurs abondants,
mais par l’innovation dont l’intensité dépend des contributions que la collectivité met en œuvre par
le biais de la recherche et développement (R & D).
La R-D désigne l’ensemble des activités de recherche fondamentale et recherche appliquée permettant
de découvrir et de mettre au point des procédés et des produits nouveaux.
L’innovation nait dans des pays ayant des marchés domestiques vastes et riche ( revenu par tête
trop élevé)) ; donc des pays développés. En effet, des entreprises anticipant des profits futurs
importants ; sont prêtes à engager des gros efforts pour lancer un produit nouveau, pour accroitre
leur part de marché.
La Thèse de l’écart technologique (Posner 1961) stipule que :
*L’avance technologique confère un avantage comparatif.
*l ‘importance de la recherche et du développement
*Le pays en avance exporte des biens intensifs en nouvelles technologies (et les autres des produits
banalisés).
Cette théorie d’écart technologique est à la base de la thèse du « cycle de vie » du produit (Vernon
1966).

II.1 –2 : Le cycle de produit

La thèse du cycle de produit de Vernon (1966) prolonge la théorie de l’écart


technologique en analysant les causes de l’innovation et les modalités de sa diffusion
internationale.

D’après l’auteur, tous les pays avancés ont accès aux connaissances scientifiques,
mais la transformation de celle-ci en innovation requiert la présence, non loin des producteurs,
d’un marché vaste et riche, sur lequel il est possible de lancer le produit nouveau. Dans les

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années 60, c’est le marché des Etats-Unis qui répond au mieux à ces caractéristiques, ce qui
explique qu’une très grande partie des innovations apparaissent sur ce marché.

Un produit nouveau passe par quatre phases :

La phase de lancement : le produit n’est pas très standardisé, sa technique de


production est fortement utilisatrice de travail (car les processus de fabrication ne sont pas très
automatisés) et il est demandé par les consommateurs locaux disposant de hauts niveaux de
revenus.

La deuxième phase : le produit est fabriqué sous une vaste échelle avec une
technique plus capitalistique. Son coût unitaire de production s’abaisse. Le prix de vente
baisse et il est demandé par les consommateurs à revenus moyens. On est dans la phase de
consommation de masse pour le marché intérieur.

La troisième phase : le produit pénètre le marché extérieur. Les consommateurs


étrangers expriment leur demande pour le nouveau produit lorsque son prix est considéré
comme acceptable et si les caractéristiques qu’il présente le rendent attractif. Cette demande
est satisfaite d’abord pour les exportations puis par la production locale des filiales
implantées à l’étranger. Cette délocalisation du capital provient de la recherche d’un coût
unitaire plus faible (salaire plus faible), de la concurrence qui commence à apparaître et des
barrières à l’importation dressées par les pays étrangers pour protéger l’industrie naissante.
Dans cette phase, les exportations du pays originaire de l’innovation se réduisent
progressivement, remplacées par la production sur place.

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La quatrième phase : le produit est délocalisé dans les pays en développement : des
filiales sont créées dans ces pays (à condition qu’ils disposent d’un minimum d’infrastructure
et que la technologie nécessaire ne soit pas trop sophistiquée). La demande dans les autres
pays étrangers (outre les pays en développement) stagne, voire se réduit et le produit est dans
sa phase de déclin dans le pays d’origine laissant sa place à d’autres innovations.

II.2 Echange international et économies d’échelle

Dans la théorie des avantages comparatifs, Ricardo insiste sur le fait que c’est parce
qu’un pays est plus compétitifs dans la fabrication d’un produit qu’il l’exporte (se
spécialise)

Les nouvelles théories du commerce international développés par des auteurs


comme Paul Krugman considère, au contraire, que c’est surtout en exportant qu’un pays
devient plus compétitif. C’est en prenant part au commerce international ; en faisant le pari
de l’ouverture aux échanges internationaux, que chaque pays multiplie ses avantages.

Dans l’analyse Ricardienne :

Existence d’un avantage comparatif ⟹ Ouverture aux échanges internationaux

Dans les nouvelles théories du commerce international :

Ouverture aux échanges internationaux⟹ Existence d’un avantage comparatif

Cette approcha est d’une portée considérable. En effet, elle montre que les
avantages comparatifs n’ont rien de définitif (ne sont pas statiques mais dynamiques), ni
d’exclusif et peuvent être construits. Une telle analyse ouvre les perspectives sans
précédent pour le développement des pays rencontrant des problèmes dans leur
développement économique.

Remarque : Dans sa théorie du commerce international ; Ricardo explique les


différents avantages comparatifs par l’existence des technologies différentes d’un pays à
l’autre. Pour lui ; la production dans laquelle se spécialise un pays du fait d’un avantage
comparatif lui procure toujours (définitivement) un gain. Ainsi, un avantage comparatif est
donné une fois pour toute, il n’évolue pas, ce qui exclut toute perspective de changement
de situation pour un pays donné. La réalité observable semble aujourd’hui démentir cette
approche.

Les nouvelles théories de l’économie internationale apportent de nouveaux

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arguments aux théories favorables à l’ouverture internationale. Elles considèrent que les
gains du commerce sont cumulatifs ; l’ouverture internationale provoque des avantages
comparatifs qui permettent une plus grande ouverture et ainsi de suite.

En définitive ; l’ouverture internationale et l’accès à des marchés plus vastes


permettent des rendements d’échelle croissants (Economie d’échelle). Ainsi ; en accédant à
des marchés plus vastes, une entreprise peut mieux tirer profit de sa spécialisation. En
effet, tout effort d’investissement ( ou augmentation du capital) afin d’améliorer sa
compétitivité lui permet d’écouler sa production auprès d’un nombre plus important de
consommateurs que ne le permettrait le seul accès au marché national ( le commerce
international permet à une entreprise d’avoir une part de marché plus grande), ce qui assure
une meilleure rentabilité des investissements, l’amélioration des profits, le maximisation
des bien-être des agents économiques etc….

L’ouverture internationale doit, donc, être la priorité des politiques de


développement. Ainsi ; Krugman préconise une ouverture croissante des économies et donc
une libéralisation du commerce tout en acceptant une politique étatique volontaire
d’incitation à l’exportation. Notons, qu’avec un rendement d’échelle croissant ; il existe
le risque que le marché se trouve en situation de monopole ou d’oligopole, c’est-à-dire de
concurrence imprfaite.

Krugman pense qu’une « politique commerciale stratégique » de subvention des


exportations et même de protectionnisme temporaire peut-être profitable car elle permet de
contrer le monopole étranger qui arrive sur le marché national.

Les subventions sont des impôts indirects ou négatifs ; payées par l’Etat aux agents
économiques échangeant des biens. Elles sont généralement spécifiées soit en valeur
absolue, soit en pourcentage de la valeur du bien échangé.

Les subventions sont surtout accordées pour les entreprises qui exportent des biens, et
destinées à permettre la vente à l’étranger à des prix compétitifs avec les entreprises
étrangère.

Remarque : Le terme d’économie d’échelle désigne le fait qu’une augmentation des


facteurs de production (capital et travail) entraîne une augmentation de la
production supérieure. Par exemple, si l’on multiplie le capital et le travail par deux dans une
entreprise, la production sera multipliée par plus que deux.

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Les économies d’échelle peuvent justifier la spécialisation internationale. En effet,
l’augmentation de la production dans l’un des biens génère des gains de productivité, grâce

aux économies d’échelle, et donc un avantage comparatif. L’économie d’échelle est un


facteur d’amélioration des niveaux de vie des agents économiques suite aux échanges.

Les économistes distinguent deux types d’économie d’échelle :

 Les économies d’échelle externes : ces économies sont telles que


l’efficacité de chaque firme croit lorsque certaines caractéristiques extérieures à la
firme se modifient.

 Les économies d’échelle internes : ces économies sont telles que


l’efficacité de chaque firme croit ; lorsque la taille de la firme elle-même
augmente.

Nous pouvons citer, 3 raisons internes pour les économies d’échelles internes :

* Meilleure division du travail


* Répartition des coûts fixes de production, d’administration et de direction

* Techniques de production plus performante

Dans ce cas ; le marché ne peut-être concurrentiel ; on se trouve ; dans chaque pays ;


dans une situation de monopole ou d’oligopole.

L’ouverture sur l’extérieur met, donc, en contact des marchés contrôlés par
quelques grandes firmes (un nombre réduit de firme).

Conclusion :

1. Le commerce international résulterait de l’existence d’économies


d’échelle : L’existence d’économies d’échelle apparaît comme un déterminant
suffisant de la spécialisation internationale.
2. L’échange permet d’augmenter l’offre disponible de variétés des biens
à des prix plus faibles, grâce à l’exploitation des économies d’échelle.
3. Aujourd’hui, les nouvelles théories expliquent l’échange international à
partir de la structure de marché : monopole, oligopole et l’existence de concurrence
monopolistique ou oligopolistique.
4. Les différentes phases du cycle de vie d’un produit identifiées par
Vernon (1961). A chaque phase du cycle de vie correspond une phase du commerce
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international.

Question de réflexion :
Le principe Ricardien des avantages comparatifs établit que l’intérêt mutuel à l’échange nait
des différences des prix d’autarcie. La loi des proportions des facteurs contredit ce principe
puisqu’elle établit que l’échange international trouve son origine dans les différences des
dotations des pays en facteurs de production.

Vrai ou Faux. Expliquer


Faux : la loi des proportions des facteurs ne contredit pas le principe Ricardien mais fournit
une explication des avantages comparatifs autre les différences de productivité relative de
travail. Cette loi établit que ce sont les différences dans la richesse relative du pays en facteur
de production qui expliquent les différences des prix d’autarcie et donc la structure des
échanges internationaux.

Répondre par Vrai ou FAUX


Les années 1980 sont marquées par :

a) Une contraction des échanges internationaux


b) Une compétitivité internationale
c) Une augmentation du degré d’ouverture des pays
d) Une évolution du commerce mondial.

Exercice I : Le pays A est relativement riche en travail par rapport au pays B. Le bien 1 est
très utilisateur du travail et le bien 2 est très utilisateur du capital.

1. Comparer le prix relatif d’autarcie du bien 2 en termes du bien 1 dans les deux pays.
2. Ces deux pays ont-ils intérêt à l’échange? Si oui, quel est le bien exporté par le pays A, par le
pays B ?
3. Les échanges sont-ils conformes à la loi des proportions des facteurs ?

Exercice II :

I. Le pays A est dispose de 200 unités de capital et 250 unités de travail ; le pays B. dispose
seulement de 100 unités de travail et de 100 unités du capital.

Le pays A ; qui dispose de plus de capital que le pays B a intérêt à exporter des automobiles,
bien fortement utilisateur de capital et à importer des textiles bien fortement utilisateur de

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travail, mais le pays B n’a aucun intérêt à échanger avec le pays A puisqu’il a autant de travail
et de capital. Vrai ou Faux. Justifier votre réponse

II. Le pays A produit des automobiles ; bien fortement utilisateur de capital et du textile bien
fortement utilisateur du travail. Le prix relatif du textile sur le marché mondial est plus
faible que le prix d’autarcie de ce pays.

a) Le pays A a-t-il intérêt à participer au commerce mondial. Si oui quel bien a-t-il intérêt à
exporter ? à importer ?
b) Dans ce pays, tout le monde gagne à la libéralisation des échanges ?
c) Le libre échange des biens est un substitut à la non mobilité des facteurs de
production. Expliquer et commenter

Réponse :
Faux, ce qui importe ce sont les dotations relatives en ressources productives et non les
dotations absolues.
Nous avons :

pays Travail Capital

A 250 = LA 150= KA

B 100= LB 100= KB

Le pays B est, par rapport au pays A, relativement riche en capital :


𝐊𝐁
= 100/100 = 1
𝐋𝐁

𝐊𝐀
= 200/250 = 0,8
𝐋𝐀

𝐊𝐁 𝐊𝐀
>
𝐋𝐁 𝐋𝐀

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Le pays A est, par rapport au pays B, relativement riche en capital :
𝐋𝐁
= 100/100 = 1
𝐊𝐁

𝐋𝐀
= 250/200 = 1,25
𝐊𝐀

𝐋𝐀 𝐋𝐁
>
𝐊𝐀 𝐊𝐁
Le pays A à intérêt à importer du textile et le pays B à intérêt à importer des Automobiles.
Conclusion :

Le pays A à intérêt à importer du textile exporter des automobiles et le pays B à intérêt à


importer des Automobiles exporter du textile. Dans ces conditions tout le monde gagne à
l’échange.
Exercice IV : Soit le tableau suivant relatif à la dotation en facteurs de production dans deux
pays A et B :

Pays Travail Capital

A 250 150

B 100 100

Soit également deux biens : le bien 1 et le bien 2. Sachant que le bien 1 est fortement
utilisateur du travail et le bien 2 est fortement utilisateur du capital.

1. Expliquer pourquoi ces deux pays ont intérêt à l’échange d’après la théorie HOS (1.5points)
2. L’échange est-il mutuellement avantageux ? (1point)
3. L’échange est-il conforme à la loi des proportions des facteurs (1point)
4. Enoncer les limites du modèle HOS. (1points)

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Chapitre III : Le marché des changes

[Tapez un texte] Page 51


Le marché des changes peut être défini comme le marché sur lequel s’échangent les devises
de l’ensemble des économies à monnaies convertibles. Ainsi, en tant que lieu de rencontre des
offres et de demandes des différentes monnaies, le marché des changes occupe une place
privilégiée dans la monétisation des relations économiques internationales.

Toute entreprise ayant une activité internationale est obligée ; pour régler ses transactions
avec l’étranger, de vendre des unités de sa monnaie de référence pour acheter des devises et
inversement lorsqu’une entreprise étrangère lui achète un produit ou un service. Par
définition ; les marchés de change sont des marchés où des monnaies sont échangées.

Le marché des changes n’a pas de localisation géographique propre : la très grande majorité
des opérations de changes se font en effet directement entre intervenants, par téléphone ou par
réseaux informatiques. Il sera en cela qualifié de gré à gré par opposition au marché organisé
fonctionnant sur le principe d’une place boursière.

Section 1- L’organisation du marché des changes

1-1 : Les intervenants sur le marché des changes

- Les institutions financières, les banques commerciales ou filiales spécialisées de certains


groupes industriels, sont des acteurs essentiels du marché des changes. Elles interviennent sur
celui-ci soit pour leu propre compte, soit pour le compte de leurs clients. Une présence active
de ces institutions est particulièrement importante afin de répondre aux besoins de la clientèle.

- Les entreprises : avec l’expansion du commerce mondial, les activités d’exportations et


d’importations des entreprises occupent une place grandissante dans le volume total des
affaires. Les interventions des entreprises ont pour vacation essentielle la couverture des
activités commerciales.

- Les courtiers : sont des intermédiaires sur le marché des changes. Ils centralisent les ordres
d’achat ou de vente de devises provenant d’autres acteurs du marché. Par définition, les
courtiers ne prennent pas des positions de change, ils ne sont que de simples intermédiaires.

- Les investisseurs internationaux institutionnels : au fur et à mesure de


l’approfondissement du processus d’intégration financière internationale, ces acteurs occupent
une place importante sur le marché des changes

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- Les banques centrales : elles interviennent sur le marché des changes dans un double
objectif : d’une part répondre aux ordres de leurs partenaires (Trésor ou banques centrales
étrangères) et d’autre part, réguler la valeur internationale de la monnaie domestique.

1-2 : La nature des interventions sur le marché des changes

Lorsqu’un agent économique intervient sur le marché des changes, il le fait pour des raisons
commerciales ou financières. Indépendamment de la raison, l’agent intervient sur le marché
pour effectuer une opération de spéculation, de couverture, d’arbitrage ou de teneur de
marché.

La spéculation : il s’agit d’une opération d’achat d’un actif avec pour objectif de le revendre
à une date ultérieure afin de tirer profit d’une modification du prix de cet actif (et non de son
utilisation).

La couverture (headging) : il s’agit du recours au marché des changes à terme et/ou aux
marchés dérivés afin de se prémunir contre une variation défavorable du cours de change. Par
extension, ne pas se couvrir contre le risque de change revient à spéculer.

Le headger a une très forte aversion au risque. Il couvre systématiquement ses positions car il
préfère se priver des opportunités de gains plutôt que d'enregistrer des pertes.

L'arbitrage : l’arbitrage est une Opération d'arbitrage qui consiste à acheter une monnaie sur
une place et à la vendre sur une autre pour profiter d'un décalage des cours existant entre ces
deux places. Il consiste à repérer des imperfections du marché et d'en tirer profit sans aucune
prise de risque.

L'arbitragiste cherche à exploiter les distorsions de cours susceptibles d'apparaître


ponctuellement entre différents marchés (arbitrages géographiques), à travers le passage par
une troisième monnaie (arbitrage triangulaire), sur différentes échéances d'un même
instrument (arbitrages temporels) ou alors dues à certaines réglementations.

Le market-making (teneur de marché) : Le teneur de marché, que l'on appelle aussi


animateur de marché ou bien market maker en anglais, est une institution financière (comme
une banque d'investissement) ou une personne qui transmet les cotations d'un cours à ses
clients ou au marché globalement. Le market maker fait des gains en proposant des prix

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d'achat et de vente dans une fourchette de prix. Son gain se trouve dans la différence entre
ces deux prix. Il doit donc trouver deux investisseurs avec des positions inverses.

La fonction principale de teneur de marché est de se porter contrepartie sur un instrument


financier donné, un couple de devise par exemple, pour régulariser le marché. Il affiche en
permanence une fourchette de prix bid-ask (achat-vente) sur laquelle il s'engage à traiter pour
un volume donné. Il joue sur le spread pour constituer son profit.

1-3 : Les compartiments des marchés des changes

Les transactions en devises se font généralement soit au comptant, soit à terme soit enfin sur
les marchés des produits dérivés.

- Le marché au comptant (ou Spot market): regroupe toutes les opérations d’achat ou de
vente de devises dont le délai de livraison est inférieur à deux jours ouvrables. « Lors d’une
transaction internationale on qualifie d’un échange immédiat, un échange qui fait l’objet d’un
règlement dans la limite de deux jours ouvrés. Ainsi l’échange de devises sur le marché au
comptant, doit s’effectuer dans les quarante huit heures qui suivent la transaction ».

- Le marché à terme (ou forward market) : c’est un marché où les participants négocient
des achats et des ventes de devises qui interviennent dans une date ultérieure. Le taux de
change fixé par les deux contreparties l’est à l’instant t, alors que les devises s’échangent à
t+n. en règle générale, les transactions se font à un mois, deux mois, trois mois, six mois ou
un an.

- Les marchés dérivés: il ne s’agit pas d’un marché de devises au sens strict, mais un marché
sur lequel sont échangés des actifs (swaps, options et futures) dont la valeur dépend du prix
d’un autre actif. Ces instruments ont pour fonction essentielle d’assurer une couverture plus
performante des risques des intervenants sur le marché des changes.

Section II : Les taux de change

Les échanges internationaux donnent lieu à des paiements internationaux qui nécessitent le
recours à des devises, par le biais du taux de change et du marché des changes. Le taux de
change est la valeur d’une monnaie par rapport à une autre.

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Le taux de change d’une monnaie est déterminé par la confrontation entre l’offre de cette
monnaie et la demande de cette monnaie.

Une balance commerciale déficitaire signifie que le pays importe plus qu’il n’exporte et donc
qu’il envoie de la monnaie à l’étranger. Le taux de change obéissant à la loi de l’offre et de la
demande, une balance commerciale déficitaire va avoir tendance à faire baisser la valeur de la
monnaie.

En effet, l’offre de monnaie correspond aux revenus des exportations alors que la demande de
monnaie correspond au montant des importations.

Traditionnellement (théories Keynésiennes), un pays avec une balance commerciale


excédentaire avait une monnaie forte alors qu’un pays avec une balance commerciale
déficitaire avait une monnaie faible.

Il est aisé de distinguer le cours de vente et le cours d’achat en se souvenant que le cours de
vente est toujours inférieur au cours d’achat. En fonction de la commission retenue par l’agent
de change, l’écart entre cours de vente et cours d’achat appelé aussi spread peut être plus ou
moins grand.

Il existe cependant, deux types de cotations qu’il faut préciser.

: La cotation des taux de change

On distingue deux type de cotations : la cotation à l’incertain et la cotation au certain.

-La cotation à l’incertain : cette cotation exprime le nombre d’unités de monnaie nationale
nécessaire pour obtenir une unité de monnaie étrangère. Ce mode de cotation est le plus utilisé
sur les places financières.

Par exemple le cours de cange USD/TND s’écrit : 1USD=2,817 TND.

Si le nombre d’unités de la monnaie nationale s’accroît, cela signifie que la monnaie nationale
s’est dépréciée par rapport à la monnaie étrangère. Dans le cas contraire, on dit que la
monnaie nationale s’est appréciée par rapport à la monnaie étrangère.

- La cotation au certain : selon cette cotation, une unité de monnaie nationale est exprimée en
fonction de monnaies étrangères. Cette technique de cotation n’est utilisée que par quelques
places financières (la Grande Bretagne et la zone euro).

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Dans le cas de la cotation USD/TND, on a 1 TND= 0,654USD.

Dans ce cas, si le nombre d’unités de la devise étrangère augmente, la monnaie nationale


s’apprécie par rapport à la monnaie étrangère. Dans le cas contraire, elle se déprécie.

Remarque : il est à noter qu’à partir d’une cotation à l’incertain, on peut passer à une cotation
au certain et vice versa.

: Les cours croisés

Sur les places financières principales, la plupart des opérations se font contre le dollar
américain ou l’euro. Dans ces conditions, comment les agents économiques peuvent-ils
exprimer les cotations s’ils sont intéressés à des monnaies faiblement échangées sur les
marchés des changes ?

La pratique des cours croisés apporte une réponse à cette préoccupation.

Supposons que sur le marché des changes tunisien, le dollar américain et l’euro s’échangent
par rapport au dinar tunisien aux taux suivants :

: La formation des cours sur le marché à terme

Formellement, la formation des cours sur le marché à terme peut être représentée de la
manière suivante :

Soit S le cours de change au comptant TND/EUR, F le taux de change à terme TND/EUR, i le


taux d’intérêt domestique et i* le taux d’intérêt étranger.

Soit un cambiste qui achète un euro à terme à un an, il versera en contrepartie X TND, s’il ne
veut pas courir un risque de change, le cambiste doit :

- emprunter 1TND à un an, en fin de période il doit payer 1TND (1+i),


- échanger cet emprunt contre des euros, soit : 1TND/S EUR,
- placer ce dernier montant sur le marché étranger, en fin de période il recevra : (1
TND/S) (1+i*) EUR, ce montant doit être converti en TND au taux à terme.
Si on fait abstraction de tout bénéfice, le taux à terme devra être tel que la somme
reçue à terme et la somme remboursée soient égales :

F= S 1 i
(1 + i*) F /S = 1+ i,
1 i*

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Cette relation peut aussi s’écrire sous la forme :

F S  i  i*
F-S = S ( i-i*)/ (1+i)
S1 i*

En négligeant i* par rapport à 1, on obtient :

F S
 i  i*
S

Remarque :

Dans le cas d’une cotation à l’incertain, si F > S, on dit que la monnaie nationale est en
déport et si F < S, la monnaie nationale est en report.

Si la cotation est au certain, la monnaie nationale est en report si F > S, elle est en déport
dans le cas contraire.

Le report absolu
F S
=

Le taux de report ou de déport F S


100
= S

Le taux de report ou de déport en pourcentage annuel du taux au comptant est :

F S
x 360
S 100
terme

Section III : Les Moyens de Paiement Internationaux

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De nombreux moyens de règlements s'offrent aux entreprises pour payer ses fournisseurs à
l’international ou être payée.

Monnaie manuelle Monnaie divisionnaire (pièces).

Monnaie fiduciaire (billet de banque).

 Monnaie scripturale Virement, chèque, lettre de change….

La maîtrise du risque est très importante pour la pérennité (survie et continuité) de


l’entreprise. La prévention passe par une bonne connaissance de la solvabilité du client ainsi
que par l’utilisation appropriée des moyens de paiement ; élément déterminant d’une politique
rigoureuse de gestion de créances.

On appelle un moyen de paiement tout véhicule monétaire qui permet d’annuler une dette, il
s’agit soit de la monnaie manuelle (monnaie divisionnaire), pièce métallique et monnaie
fiduciaire (billet de banque) soit de la monnaie scripturale (virement, chèque, lettre de
change…) divers critères doivent être prises en compte dans le choix des moyens de
paiement : rapidité d’encaissement, la bonne fin d’encaissement, la prévision de la date
effective d’encaissement et le coût de l’encaissement.

Les moyens de paiement à vue

Sous cette appellation, il y a trois moyens de paiement : les espèces ; les chèques de voyage et
la carte de crédit.

1. Les espèces : c’est la modalité de paiement la plus simple.


Elle est conditionnée par la rencontre de l’acheteur et du vendeur lors du règlement, elle ne
peut être utilisée que pour de faibles montants. Ce moyen de paiement est très réglementé
pour éviter l’évasion fiscale. Pour cela, il est faiblement utilisé en commerce international.

Le principal intérêt de ce mode de paiement est sa discrétion.

2. Chèque de voyage : Un chèque de voyage (ou en anglais traveler's cheque) est


un chèque d’un montant préétabli émis par un établissement de crédit permettant à son

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détenteur

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d’effectuer des paiements ou de l’échanger contre des espèces à l’étranger. Les chèques de
voyage peuvent être émis sous plusieurs devises, comme le dollar américain ou canadien, la livre
sterling, le yen, et l'euro et sont souvent utilisés par les vacanciers en déplacement à l'étranger, en
remplacement d'argent liquide. En cas de perte ou de vol, les chèques de voyage sont
remboursés au titulaire sauf s’ils sont été préalablement contresignés.

Les premiers chèques de voyage ont été émis le 1er janvier 1772 par la London Credit
Exchange Company. Cependant, depuis l'utilisation des cartes de crédit, leur usage est
beaucoup moins répandu qu'avant.

3. La carte de crédit, est une carte qui nous permet de faire des paiements presque partout
sans disposer d'argent liquide. Elle est émise par les banques ou les institutions financières et
on peut la caractérisée comme un moyen de paiement ou de l'argent plastique. La carte de
crédit est associée à une réserve d'argent. Les cartes de crédit les plus courantes sont les cartes
Visa et Mastercard.

Le chèque :

C’est un ordre écrit et inconditionnel de payer une somme déterminée au bénéficière. Le


chèque est un moyen de paiement au comptant qui permet un paiement en volume
important.

1. circuit du chèque / procédure d’encaissement : le chèque revient toujours à la banque


où est ouvert le compte du titulaire du chèque. Le chèque est émis par l’importateur
qui l’envoie à l’exportateur qui à son tour le remet à sa banque, celle-ci le présente
pour règlement à la banque de l’émetteur. Le montant du chèque est alors débité du
compte de l’émetteur et crédité au compte de l’exportateur, étant donné ce circuit, un
délai minimum va être nécessaire entre le jour où l’exportateur a reçu le chèque et le
jour où le compte de l’exportateur est réellement crédité risque de change.
2. les limites des chèques : cet instrument de règlement est relativement peu utilisé
dans les transactions internationales, autre le fait que le statut juridique du chèque et
la possibilité de faire opposition varie fortement d’un pays à l’autre. L’inconvénient
de cet instrument de paiement réside dans les délais et les frais d’encaissement.
 Le chèque ne couvre pas le risque commercial : le risque de non paiement
pour insuffisance ou inexistence de provision.

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 L’opposition au paiement : selon la législation tunisienne, le tireur ne peut
s’opposer au paiement que dans les cas suivants : vol ou perte du chèque ou
la liquidation judiciaire de l’émetteur.
Dans d’autres pays, l’opposition au paiement est beaucoup plus facile et plus
fréquente, pour cette raison, le chèque est peu utilisé comme moyen de
paiement international.

3. Le renforcement du chèque : pour garantir le paiement, l’exportateur peut exiger un


chèque certifié ou chèque de banque :
 Chèque certifié : la banque s’engage à garantir le montant qui existe sur le
chèque et appose sur le chèque la mention certifiée, o indique aussi le nom
de la banque certificative et ses coordonnées ; il y’a u seul risque relative au
délai de présentation du chèque certifié (60 jours en Tunisie)
 Chèque du banque : émis par la banque de l’émetteur, le chèque du banque
est non émis par l’émetteur mais plutôt par sa banque ; ce type de chèque
apporte une grande sécurité de paiement, il couvre le risque commercial et
non pas le risque politique.

II. Le virement international :


C’est l’instrument de règlement international le plus utilisé, il résulte d’un ordre donné
par l’émetteur à son banquier à débiter son compte pour créditer le compte de
l’exportateur, le transport de fond par la banque émettrice peut prendre la forme
courrier, Telex et SWIFT.

1. le virement par papier : L’ordre de virement transite par la voie postale, il en


résulte que les délais peuvent être plus ou moins long en fonction de l’éloignement et
de l’organisation postale au sein des pays concernés.
2. le virement par telex : il est plus rapide que le mouvement par courrier, il offre
également d’avantages de sécurité, il réduit le délai entre le débit et le crédit du
compte. C’est une procédure non coûteuse car les frais sont fixes.
3. le virement par SWIFT : Society Worlwide Interbank Financial
Telecommunication est un système privé d’échange des messages télématiques entre
banques adérantes. Le réseau SWIFT a été établi entre 1973 par 239 banques et est
devenu opérationnel en 1977. actuellement il comprend plusieurs milliers de banques,

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son objectif consiste à améliorer les paiements financiers internationaux en
introduisant une grande normalisation dans les relations bancaires et en permettant la
mécanisation et le traitement des informations par des systèmes informatiques, c’est
tout simplement une compensation d’écriture entre institutions bancaires le virement
SWIFT est qualifié par :

 la rapidité d’exécution à condition de fournir à la banque les différents codes


nécessaires (code pays ; code SWIFT de la banque destinée RIB…).
 La confidentialité des informations grâce à un système d’échange entre banques
de code secrets et de clé télégraphique.
 Impôt réduit de transmission indépendant de la distance s’agissant d’un moyen
de paiement rapide, sûr et peu coûteux, le SWIFT est le mode de virement le
plus utilisé par les banques. Le principal inconvénient de virement réside dans
le fait qu’il soit réalisé à l’initiative de l’acheteur qui peut ainsi retarder le
paiement effectué.

IV. Les Effets de Commerce :

Ce sont des écrits constatant des dettes négociables (transmissible) donnant droit au
paiement d’une somme d’argent à vue ou à terme.

Cette définition correspond à la lettre de change (LC) et au billet à l’ordre. Ces 2 effets
remplissent une double fonction ; un instrument de paiement et un instrument de crédit.

1) La lettre de change LC : appelée communément la traite.


La traite est le titre par lequel l’exportateur donne l’ordre à l’émetteur de payer à
l’échéance déterminée une somme déterminée à un tiers désigné qu’on appelle le
bénéficiaire.

Le circuit international de la LC :

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Endosse

L’exportateur banque de l’exportateur banque étrangère

Tireur paiement (à vue)

Acceptation (à terme)

Client

Paiement payer

Xeur Banque de l’Xeur banque étrangère

Dans une opération de commerce international :

 L’exportateur tire une traite sur son client.


 Il remet la traite à son banquier, on dit que l’exportateur endosse la traite au nom
de son banquier.
 Cette banque endosse la traite à son correspondant ou à son siccursale à
l’étranger.
 Dés que celle-ci reçoit la traite, elle la remet à son client pour paiement ou pour
acceptation.
 Une fois l’émetteur signe ce dernier, pourra prendre la livraison de la
marchandise et le correspondant peut virer le montant à la banque de
l’exportateur qui à son tour paye l’exportateur.

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2) Le billet à l’ordre : c’est un titre écrit par lequel l’importateur, le souscripteur
s’engage à payer une somme déterminée à l’ordre de l’exportateur : le
bénéficiaire, le paiement peut être à vue ou à terme, le billet à l’ordre s’endosse
et se transmet comme une LC.
Contrairement à la LC cet effet de commerce est émis par le débiteur (l’importateur).
Ce moyen de paiement revêt d’un caractère civil et non pas commercial et pour cela,
il est très peu utilisé en commerce international.

Section III : Les contrats de paiements à l’international

On distingue :

Remise documentaire (Collection documentaire)

La collection documentaire (CL) est une opération de financement à court terme par laquelle
un exportateur mandate sa banque de recueillir (banque remettante) le règlement ou un effet
de commerce par l’intermédiaire de l’importateur (banque présentatrice) contre la remise des
documents commerciaux accompagné ou non des documents financiers strictement conforme
justifiant le paiement et l’expédition des marchandises dans une échéance déterminée.

Dans ce contexte, les documents commerciaux s’agissent de factures, documents de transport


(connaissement, LTA), liste de colisage, titre de propriété, certificat d’inspection, certificat
d’origine, documents d’assurances…etc.

Les Avantages :

C’est une bonne technique avec des procédures simples et moins rigoureuses pour faire la
vente à l’international avec des partenaires de confiance

Bonne technique qui permet à l’importateur d’inspecter les marchandises avant son paiement

Inconvénients de la remise documentaire

-Les inconvénients sont liés à l’absence des garanties bancaires de paiement en vue que le
transfert des documents n’assure pas le paiement ainsi que la banque n’intervient que comme
mandataire. C’est un risque Commercial !

-L’importateur peut invoquer plusieurs raison pour ne pas payer ce qui provoque la
renégociation à la baisse des prix. C’est un risque de marchandage !

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-La remise documentaire ne permet pas de se prémunir contre les impayés, c’est un mode de
paiement moins sécurisé.

Crédit documentaire (CREDOC)

Le crédit documentaire est une technique de paiement des transactions commerciales


internationales par laquelle une banque (banque émettrice) de l’importateur (donneur d’ordre)
s’engage d’une manière irrévocable de régler l’exportateur via une banque intermédiaire
(banque notificatrice) contre le transfert des documents strictement conforme justifiant le
règlement et l’expédition des marchandises.

« Cette technique est soumise aux Règles et Usances Uniformes (RUU) de la Chambre de
Commerce Internationale reconnues et appliquées dans le monde entier et dont la dernière
version publiée en décembre 2006 est entrée en vigueur le 1er juillet 2007 (la publication de
référence est n° 600). »

Paiement en avance

Le paiement en avance peut se faire par la lettre de change ou l’exportation (tireur) donne
ordre à l’importateur (tiré) de régler un montant déterminé à une date déterminé.

Compte ouvert

Cette opération est réalisée suite à la négociation entre l’importateur et l’exportateur sur les
délais du paiement variant entre 30 et 90 jours.

Les marchandises et/ou services sont expédiées aux importateurs avant l’échéance du
paiement.

a) Les modalités du CO (compte ouvert)

L’opération du compte ouvert propose des différentes modalités de techniques des


financements optés par les marchés étrangers concurrentiels tel que ;

L’affacturage ; constitue une opération financière émis par un établissement de crédit appelé
factor en achetant les créances détenues (factures) par un fournisseur appelé aussi vendeur,
sur ses clients (bénéficiaire) en contrepartie d’une commission sur le chiffre d’affaire.

Trois parties interviennent dans cette opération ;

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*Le factor qui achète les créances transmis par voie de substitution conventionnelle ou par
Cession Dailly ou Bordereau Dailly et fournit à ses acheteurs un éventail large de service
financier (financement, prévention du risque d’impayé, gestion du compte-client).

*Le client de la société de factoring ; il a pour mission de transmettre ses créances au factor
après l’agreement de celui-ci

*L’acheteur ou le bénéficiaire ; il est en contact direct seulement avec le factor ou il réalise


son paiement contre le service financier fournit par la société de factoring.

Série :

1. Définir le terme de marché de change.

2. Définir les concepts de taux de change au comptant et taux de change à terme.

3. Définir les concepts de cotation au certain et cotation à l’incertain.

4. Citer les participants au marché de change.

5. Définir le terme de marché de gré-à-gré. Expliquer comment le marché de change est un


marché de gré-à-gré.

6. En cas de cotation à l’incertain, supposons que le taux de change augmente. Quel est
l’impact sur la monnaie nationale (appréciation ou dépréciation) et quel est l’impact sur le
commerce extérieur du pays.

7. En cas de cotation au certain, supposons que le taux de change augmente. Quel est l’impact
sur la monnaie nationale (appréciation ou dépréciation) et quel est l’impact sur le commerce
extérieur du pays.

Répondre par Vrai ou Faux :

8. Le change est une opération :

a) d’achat

b) de vente

c) d’achat et de vente simultané.

9. Une cotation à l’incertain indique :

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a) une quantité variable de monnaie nationale pour une unité de monnaie étrangère.

b) une quantité variable de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale.

10. Une cotation au certain indique :

a) une quantité variable de monnaie nationale pour une unité de monnaie étrangère.

b) une quantité variable de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale.

11. Sur le marché Tunisien ; la cotation est :

a) au certain

b) à l’incertain.

Exercice :

Pour la journée de 06/03/2017 ; on observe sur la place de Tunis, les cours suivants pour les
devises étrangères :

Devises Unité Cours acheteur Cours vendeur


USD 1 2, 271 2,334
GBP (livre Sterling) 1 2,736 2,849
EUR 1 2,408 2,474

1. Définir le spread ; calculer le spread en valeur et en taux.

2. Calculer les cours croisés (acheteur et vendeur) suivants :

EUR/USD ; GBP/EUR ; GBP/USD

3. Donner les cours au certain (acheteur ; vendeur) du dinar par rapport aux devises
précédentes.

Solution :

1. Définition du marché international de change :

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Appelé également marché des devises ou POREX ( Foreign Exchange Market) : c’est un
marché mondial qui fonctionne 24h/24h sur lequel il y’a confrontation des offres et des
demandes de devises.

Le marché de change est le marché sur lequel se retrouvent tous les participants désireux de
vendre ou d’acheter une devise contre une autre.

Le marché de change ne connait pas de frontière ; il y’a un seul marché de change dans le
monde.

Ce marché est scindé en deux catégories :

* le marché au comptant

*le marché à terme.

Marchés de change au comptant (Spot) : ce sont les marchés qui permettent l’échange
immédiat ; un échange qui fait l’objet d’un règlement dans la limite de deux jours : l’échange
de devise sur le marché au comptant doit s’effectuer dans les quarante huit heures qui suivent
la transaction.

Marché de change à terme : sur ce marché ; le prix de la devise est fixé immédiatement mais
le règlement de l’opération s’accomplit ultérieurement.

2. Le taux de change au comptant est le prix d’une monnaie en termes d’une autre monnaie
pour une transaction immédiate (un jour ou deux jours au maximum pour les grandes
transactions).

Le taux de change à terme est le prix d’une monnaie en termes d’une autre monnaie pour une
transaction qui interviendra à un moment différé 30, 90, 180 jours ou plus.

3. Cotation au certain : ce type de cotation exprime le prix d’une unité de monnaie nationale
en terme de monnaie étrangère. Elle est utilisée principalement à Londres, dans les pays de la
zone EURO, au Canada.

Cotation à l’incertain : ce type de cotation exprime le prix d’une unité de monnaie étrangère
en termes de monnaie nationale.

4. les participants au marché de change sont :

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*les Banques : elles sont les principaux participants au marché de change.

Les banques qui interviennent sur le marché des changes le font pour 2 raisons :

 Pour exécuter les ordres de leurs clients.


 Pour leur propre compte en essayant d'anticiper les variations de cours ou de taux.

* la Banque Centrale : La Banque Centrale est amenée à intervenir sur le marché des
changes pour mener à bien la politique monétaire : stabiliser les cours, ralentir l'inflation, etc.

*Les entreprises multinationales : Les entreprises interviennent sur le marché des changes par
l'intermédiaire de leur(s) banquier(s).

Les entreprises les plus importantes et notamment les multinationales disposent de leurs
propres salles de marchés (gestion de trésorerie au niveau groupe, intervention sur les
marchés à terme des marchandises, etc.) en fonction de leur activité.

* Les intermédiaires : Il s'agit de ceux que l'on appelait autrefois les Courtiers et qui après
avoir connu d'autres dénominations (Agent des Marchés Interbancaires) se nomment
actuellement Entreprises d'Investissement.

5. Le marché de gré-à-gré est un marché où la transaction s’effectue directement entre


vendeur et acheteur.

Le marché de devises est essentiellement un marché de gré-à-gré : une entreprise ou une


Banque qui désire effectuer une opération de change va se mettre en relation directe avec une
autre Banque.

6. Le taux de change dans le cas de cotation à l’incertain augmente : supposons EUR/TND


augmente ; cela signifie qu’il faut plus de dinars Tunisien pour acheter un Euro→dépréciation
de la monnaie nationale ; dans notre exemple dépréciation du dinar Tunisien par rapport à
l’Euro.

En matière de commerce international ; cela a deux conséquences :

*Tout d’abord, la quantité des biens et services exportés vers l’extérieur augmente
(théoriquement) car ils sont maintenant moins chers.

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* La quantité des biens et services importés de l’extérieur diminue car ils sont maintenant plus
chers.

Nous pouvons, donc ; en conclure qu’une hausse du taux de change (donc dépréciation de la
monnaie nationale par rapport à la devise étrangère) peut améliorer le solde du commerce
extérieur national ; mais une telle dépréciation appauvrit le pays en diminuant son pouvoir
d’achat international.

7. En cas de cotation au certain, supposons que le taux de change augmente. Quel est l’impact
sur la monnaie nationale (appréciation ou dépréciation) et quel est l’impact sur le commerce
extérieur du pays.

Le taux de change dans le cas de cotation au certain augmente : supposons TND/EUR


augmente ; cela signifie qu’il faut plus d’Euro pour acheter un dinar Tunisien →appréciation
de la monnaie nationale ; dans notre exemple appréciation du dinar Tunisien par rapport à
l’Euro.

En matière de commerce international ; cela a deux conséquences :

*Tout d’abord, la quantité des biens et services exportés vers l’extérieur diminue
(théoriquement) car ils sont maintenant plus chers.

* La quantité des biens et services importés de l’extérieur augmente car ils sont maintenant
moins chers.

Nous pouvons, donc ; en conclure qu’une hausse du taux de change (donc appréciation de la
monnaie nationale par rapport à la devise étrangère) peut détériorer le solde du commerce
extérieur national (aggraver le déficit); mais une telle appréciation enrichit le pays en
augmentant son pouvoir d’achat international.

Répondre par Vrai ou Faux :

8. Le change est une opération :

c) d’achat et de vente simultané.

9. Une cotation à l’incertain indique :

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a) une quantité variable de monnaie nationale pour une unité de monnaie étrangère.

10. Une cotation au certain indique :

b) une quantité variable de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale.

11. Sur le marché Tunisien ; la cotation est :

b) à l’incertain.

REPONSES DE L’EXERCICE 1:

Question 1

Rappel de cours1 :

Le cours croisé (ou « cross rate ») entre deux devises A et B est un cours qui n’est pas
observé. Il est déterminé en partant des cours affichés, sur le marché des changes, des devises
A et B, par rapport à une monnaie tierce C.

Corrigé :

Détermination du cours croisé EUR/USD :

On a:

USD TND

EUR TND

EUR USD

Détermination du cours acheteur de la banque EUR A /USD :

1 Tout au long des développements qui vont suivre :

Nous réserverons le terme « devise » pour désigner l’unité monétaire étrangère et «


monnaie » pour indiquer

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l’unité monétaire locale.

Nous utiliserons indifféremment les termes : taux de change, cours de change et parité
entre deux devises pour

désigner le prix de l’une exprimé dans l’autre.

C'est le cours auquel la banque se propose d'acheter un EUR contre la vente de USD . La
banque

intervient donc sur le marché des changes pour le compte de son

client. Elle procède à deux opérations sur le marché des changes :

Une opération en EUR/TND : la banque vend les EUR reçus de son client contre un achat
de

TND et ce, au cours acheteur de EUR du marché : EURA /TND 1.2745

Une opération en USD /TND : la banque achète les USD nécessaires au client contre la
vente

de TND au cours vendeur du USD du marché : USD TND V / 1.1030

En combinant ces deux opérations, on obtient :

1.1555

1.1030

1.2745

USD TND

EUR TND

EUR USD V

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A

Détermination du cours vendeur de la banque :EUR/USD :

C'est le cours auquel la banque se propose de vendre un EUR contre l'achat de USD .

Elle procède à deux opérations sur le marché des changes :

Une opération en USD /TND : la vente des USD /TND : la vente des USD reçus du

client contre un achat de TND au cours acheteur du marché :USD TND A / 1.1020

Une opération en EUR/TND : Un achat des EUR nécessaires au client contre la vente des
TND

au cours vendeur du USD du marché : XEU V / TND 1.2760

En combinant ces deux opérations, on obtient la relation :

1.1579

1.1020

1.2760

USD TND

EUR TND

EUR USD A

Ainsi, on peut écrire : EUR/USD = 1.1555-79

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Détermination du cours croisé GBP/EUR :

En reprenant le même raisonnement, il vient que :

1.4259

1.2760

1.8195

EUR TND

GBP TND

GBP EUR V

1.4304

1.2745

1.8230

EUR TND

GBP TND

GBP EUR A

[Tapez un texte] Page 74


V

Dès lors, la cotation GBP/EUR peut s'écrire : GBP/EUR = 1,4259 - 1,4304.

Détermination du cours croisé GBP/USD :

De la même façon, on obtient :

GBP USD GBP TND

USD TND

V//

..

18195 .

11030

16496

GBP USD GBP TND

USD TND

A//

18230 .

[Tapez un texte] Page 75


11020

16543

Dès lors, la cotation GBP/USD peut s'écrire : GBP/USD = 1,6496 -1,6543

Question 2 :

Rappel de cours

Les cotations à l'incertain et au certain sont parfaitement symétriques.

Ainsi, on a : TND USD USD TND

V/ 1/

TND USD USD TND

A/ 1/

Corrigé :

D'où, cotation à l'incertain : USD / TND 1.1020 1.1030

Cotation à l’incertain : 1.1020

1.1030

TND/USD 1

TND /USD 0.9066 0.9074

De même, cotation à l’incertain : GBP / TND 1.8195 1.8230

cotation au certain : TND / GBP .1 .

18230

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18195

TND / GBP 0.5485 0.5496

Et, cotation à l’incertain : EUR /TND 1.2745 1.2760

cotation au certain : 1.2745

1.2760

TND/ EUR 1

TND / EUR 0.7837 0.7846

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