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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Naissance de l’OMC
Pourquoi l'OMC a été créé ?
L'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), signé en 1947 par 23 pays, est un
traité minimisant les obstacles au commerce international en éliminant ou en réduisant les quotas,
les tarifs et les subventions.
Son objectif était de stimuler la reprise économique après la seconde guerre mondiale. GATT
restait un système politique basé sur la notion de contrat et non une véritable organisation
internationale, avec peu de structure (un seul organe permanent - le secrétariat à Genève), pas de
personnalité juridique internationale, des dérogations trop nombreuses, ce qui finalement revenait
pour les États contractants à créer officiellement l'OMC en 1995.
Le GATT s'est élargi et affiné au fil des années, menant à la création en 1995 de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC), qui a absorbé l'organisation créée pour mettre en œuvre le GATT.
À cette époque, 164 pays étaient signataires de ses accords, qui couvraient environ 96 % du
commerce mondial.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
L'OMC a pour but principal de favoriser l'ouverture commerciale. Pour cela, elle tâche de réduire
les obstacles au libre-échange, d'aider les gouvernements à régler leurs différends commerciaux et
d'assister les exportateurs, les importateurs et les producteurs de marchandises et de services dans
leurs activités.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
La création de l'OMC le 1er janvier 1995 a marqué la plus grande réforme du commerce
international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alors que le GATT régissait
principalement le commerce des marchandises, l'OMC et ses accords visent également le
commerce des services et la propriété intellectuelle. La naissance de l'OMC a également ouvert la
voie à de nouvelles procédures de règlement des différends.
Par exemple, alors que le GATT se concentrait presque exclusivement sur les biens – même si une
grande partie de l’agriculture et des textiles en étaient exclus – l’OMC englobe tous les biens,
services et propriété intellectuelle, ainsi que certaines politiques d’investissement et la résolution
des litiges ou conflits entre membres.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
En effet, il y en a 4 principes fondateurs qui guident toujours l'OMC qui sont les suivants :
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
En effet, il y en a 4 principes fondateurs qui guident toujours l'OMC qui sont les suivants :
L’objectif de l’OMC est d’éliminer les obstacles au commerce. On fait la distinction entre les
obstacles tarifaires (droits de douane) et les obstacles non tarifaires comme les quotas, les licences
à l’importation et à l’exportation, les règlements administratifs lourdes, et les prescriptions
discriminatoires en matière de sécurité, de protection de l’environnement et de la santé des
consommateurs. Si les négociations visant la libéralisation des échanges portaient auparavant
principalement sur la réduction des droits de douane, depuis la création de l’OMC (en 1995), elles
se concentrent sur les obstacles non tarifaires.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
En effet, il y en a 4 principes fondateurs qui guident toujours l'OMC qui sont les suivants :
2- Le principe de réciprocité.
Les négociations au sein de l’OMC sont régies par le principe de réciprocité, à savoir que les
concessions accordées sur une base mutuelle doivent être équivalentes et équilibrées.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
En effet, il y en a 4 principes fondateurs qui guident toujours l'OMC qui sont les suivants :
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
4- Le principe de transparence dans la conduite des activités et prévisibilité de l’accès aux marchés.
Principe d’accès aux marchés pour les marchandises et services: ce principe recouvre à l'OMC les
conditions ainsi que les mesures tarifaires et non tarifaires convenues par les Membres pour
l'admission de produits spécifiques sur leurs marchés. L'OMC s'engage à ne pas appliquer de droits
de douane assez supérieurs sur les produits des membres pour favoriser leur accès sur les marchés
mondiaux.
Principe de transparence du marché : nous disons qu’un marché est « transparent » lorsque toutes
ses caractéristiques sont connues des agents économiques : qualité des produits, quantités offertes
et demandées aux différents prix. Cela suppose donc que toutes ces informations soient
disponibles, circulent rapidement et sans coût.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Quels sont les organes de l'OMC ? et Quels sont les différents accords appliqués par l’OMC ?
- Parmi les organes de l'OMC participant au règlement des différends, on peut distinguer une
institution politique, l’ORD, et des institutions indépendantes, quasi-judiciaires comme les groupes
spéciaux, l'Organe d'appel et les arbitres.
- Les accords commerciaux de l'OMC: La structure de base des accords de l'OMC: comment les
six principaux domaines s'intègrent entre eux (Accord-cadre établi par l'OMC, marchandises,
services, propriété intellectuelle, différends et examens des politiques commerciales).
- Textes juridiques: les accords de l'OMC sont couramment appelés l'acte final de l'Uruguay Round
de négociations commerciales de 1986-1994.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Quels sont les organes de l'OMC ? et Quels sont les différents accords appliqués par l’OMC ?
Voici un résumé des accords:
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Exemple :
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Le recours à la juridiction étatique, autrement dit, le recours aux cours et tribunaux étatiques, qui
font partie à la justice qui est un service public occupé de trancher en droit des litiges, dans une
structure administrative. Cette structure est appelée un tribunal.
Exemple : Au Maroc, le tribunal est fait partie au ministère de la justice, qui est le département
ministériel du gouvernement marocain chargé de veiller au bon fonctionnement du système
judiciaire.
Un tribunal est une instance établie par la loi dans laquelle siège (composé) un ou plusieurs
juges, qui vont porter des jugements sur les litiges en question et qui doivent se référer sur des
lois ou sur des dispositions juridiques locales du pays en question.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
La question qui se pose, lorsque on est dans une opération du commerce international, nous
voyons qu'il y a deux contractants appartiennent à deux pays différents
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Autrement dit, est ce nous allons se référer au tribunal du pays de l'acheteur ou plutôt du vendeur ?
En d'autres termes, est ce qu'ils ont effectué une clause attributive lors la rédaction de leur contrat
commercial international ou non ?
Il s’agit d’une clause d'un engagement ou contrat de vente établi par les parties
contractantes, en précisant par avance (au départ) quelles juridictions qui seront
compétentes en cas de litiges. Les contractantes vont connaitre via cette clause, le pays auquel
ils vont se référer leur problème ou bien leur conflits.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Exemple : lorsqu’un vendeur n'a été payé, donc il doit porter plainte et recourir à la juridiction
étatique.
Mais la question qui se pose à quelle juridique le vendeur va recourir, est ce que la juridiction de son
pays ou bien celle du pays de l'acheteur ? Dans cette situation, le choix dans les mais du vendeur,
c'est lui qui va choisir la juridiction, soit se déplacer au pays de l'acheteur pour porter plainte ou le
poursuivre en justice il peut le faire, si il veut rester dans son pays et poursuivre la procédure il
peut le faire aussi. Généralement, la partie lésée ou victime c'est celle qui va choisir sa propre
législation ou sa propre juridique.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Si le victime choisi son propre tribunal comment peut-il appliquer le jugement qui a été rendu par les
juges sur l'autre partie qui se trouve dans un autre pays ? Comment obliger l'acheteur de l'appliquer
dans son pays ? La réponse c'est à travers : L'exequatur.
Il s'agit d'une procédure qui permet de rendre exécutoire un jugement qui a été rendu dans un pays
étranger. Si le vendeur marocain a reçu un jugement qui a été rendu par les juges marocains. C'est à
dire que le tribunal marocain a donné au vendeur un avis juridique favorable, il doit se déplacer en
Espagne et précisément chez le tribunal espagnol, il va demander aux juges espagnols de
reconnaître le jugement marocain et de le rendre exécutoire pour l'appliquer sur l'acheteur.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Elle est ouverte seulement aux litiges entre les pays (elle n'est pas concernée par les particuliers
privés ou entreprises) seulement les conflits entre pays. Il s’agit d'un organe judiciaire principal de
l'organisation des nations unies (ONU). Elle exerce la mission du tribunal mondial en cas de
conflits ou litiges entre pays.
Compétence Contentieuse : elle prend l'initiative de régler les litiges juridiques soumis par les pays.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Comme exemple
Auparavant, c'est à dire en 2005, la France a poursuit la Chine, parce que la Chine n'a pas respecté
les règles de l'OMC, et elle a fait ce qu'on appel le Dumping, c'est à dire la chine à pousser ses
entreprises implantées dans la France à vendre leurs produits avec des prix inférieurs à leurs coûts
de revient, une situation de perte pour ces entreprises, mais l'état chinois qui va compenser les
pertes financières de ces entreprises, mais l'idée de la Chine est de pénétrer le marché français et
d'attirer plus de clients. Alors que le Dumping c'est une stratégie qui est interdite par l'OMC.
La chine dans ce cas, elle est membre dans l'OMC et elle a ratifiée les conventions déclarées par
l'OMC. Donc la France a le droit de la poursuivre en justice et elle a porter plainte contre la Chine
au niveau de la cour internationale de la justice.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Section 1. Le recours à une juridiction étatique
Compétence Consultative :
Comme son nom l'indique, il s'agit d'un avis consultatif à certains organes appartiennent à l'ONU.
C'est à dire que la cour international de la justice peut donner des conseils ou bien délègue à
certains institutions internationales qui font partie à l'ONU, certaines compétences consultatives, on
peut citer à titre d'exemple : conseil de sécurité, conseil économique et social qui peuvent
bénéficier de certaines compétences consultatives de la cour international de justice.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
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Méthodologie de rédaction en sciences juridiques et économiques
Introduction
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Méthodologie de rédaction en sciences juridiques et économiques
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Méthodologie de rédaction en sciences juridiques et économiques
Développement (suite)
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Méthodologie de rédaction en sciences juridiques et économiques
Conclusion: Le candidat ou l’étudiant doit clôturer le débat ou le sujet analysé comme suit:
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
C’est un mode privé de résolution des conflits (différends) qui vise à régler les litiges entre les
parties contractantes sans recourir aux juridictions étatiques.
Selon la Chambre du Commerce International, il s’agit d’une procédure formelle qui mène à une
décision finale obligatoire rendue par un tribunal arbitral neutre, susceptible d’être exécutée en
vertu tant des lois nationales sur l’arbitrage que des traités internationaux.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
1- Volontaire 5- Efficace
2- Contrôlée 6- Flexible
3- Privé 7- Rapide
4- Confidentiel 8- Simple
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Le principe de volontarité c’est l’idée principale sur la base se fonde ce type de mode.
C’est grâce à la clause compromissoire: c’est-à-dire que les parties contractantes peuvent inclure
cette clause dans leur contrat de vente, où elles se mettent d’accord sur le recours à l’arbitrage et
également aux choix des modalités.
C’est une clause du contrat de vente internationale, qui précise clairement et d’avance, quand les
contractants vont utiliser l’arbitrage, quel type d’arbitrage et à quel centre ou organisme d’arbitrage
se référer.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
L’organisation mondiale du commerce (OMC) a mis en place deux types d’arbitrage international en
cas de conflits et de désaccord :
1- Arbitrage Ad-hoc: c’est-à-dire que les contractants en situation de litiges organisent eux-mêmes
la procédure et le déroulement de l’arbitrage, et en choisissent les modalités (lieu, date, règles, etc.)
et aussi les arbitres qui vont juger le litige.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
L’organisation mondiale du commerce (OMC) a mis en place deux types d’arbitrage international en
cas de conflits et de désaccord :
2- Arbitrage institutionnel: il s’agit d’un type arbitral mené conformément aux règles de procédure
déclarées et publiées par une institution d’arbitrage particulière, un centre d’arbitrage ou bien un
tribunal d’arbitrage qui font partie à l’OMC ou à la CCI.
Le tribunal ou le centre arbitral qui généralement composé de trois (3) juges retenus par l’organe de
règlement des différends (ORD) qui fait partie à l’OMC ou par le conseil juridique de la CCI, cet
tribunal est indépendant et impartial dans la prise de décisions et qui tranche les litiges
conformément aux disposition juridiques qui lui sont applicables, dans un cadre confidentiel.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
L’organisation mondiale du commerce (OMC) a mis en place deux types d’arbitrage international en
cas de conflits et de désaccord :
2- Arbitrage institutionnel: il s’agit d’un type arbitral mené conformément aux règles de procédure
déclarées et publiées par une institution d’arbitrage particulière, un centre d’arbitrage ou bien un
tribunal d’arbitrage qui font partie à l’OMC ou à la CCI.
Sentence arbitrale:
- Le jugement rendu par le tribunal d’arbitrage s’impose aux parties contractantes qui doivent s’y
soumettre.
- Il est exécutoire de plein droit dès qu’il est validé par un tribunal de grande instance à l’issue
d’une procédure d’exéquatur.
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Chapitre 3. Le règlement des litiges du commerce international
Le recours à une juridiction étatique en cas de règlement des litiges entre acheteurs et vendeurs : types de
conflits et solutions juridiques mises en place dans le cadre du commerce international.
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Introduction: Délimitation spatio-temporel
Aujourd'hui, la vente commerciale internationale constitue l'un des plus importants moyens de développement économique
entre les pays, par ailleurs, l'économie du monde contemporain est devenue un système de vases communicants, qui ne peut
fonctionner efficacement, que grâce à des mécanismes juridiques appropriés, ces mécanismes ont pour objet de rendre harmonieux
Accroche
les flux de biens et de services entre les diverses économies nationales. D'après ce constat, aucun dirigeant, vendeur, acheteur,
gestionnaire, ou juriste d’entreprise, ne peut nier l’importance du droit du commerce international dans la vie des affaires. En effet,
notre sujet s'inscrit dans le champ de droit du commerce international ou de droit international des affaires qui est une branche
traitant des relations commerciales inter-pays. Il s’agit donc de la base juridique sur laquelle repose les transactions
internationales.
Parfois, les parties contractantes peuvent ne pas s'entendre parce que l'une d'elles n'a pas respecté le contrat signé
Déf. Mots clés
préalablement, et la partie lésée peut recourir ainsi à la juridiction étatique qui est considérée comme étant un organisme habilité
pour trancher les litiges (problèmes juridiques commerciaux) qui lui sont soumis, tout en respectant les textes juridiques établis par
l'OMC dans le cadre du commerce international comme étant un instrument de mesure régit les relations et les rapports entre les
contractants en matière d'échange de biens et services.
L'importance de ce type de droit réside dans la facilitation des échanges commerciaux entre les parties contractantes, de leur
Intérêt et objectif
protéger contre les risques et en cas de conflits. De ce fait, l'objectif du présent sujet ainsi, est de résoudre les litiges commerciaux
qui peuvent exister entre les contractants après l'établissement du contrat de vente internationale, de ce fait, la question principale
qui se pose est la suivante : Quelle est la voie correcte que la personne lésée peut emprunter pour recouvrer ses droits ? À
son tour, cette question peut se décliner en quatre (4) sous questions :
39 Question principale
Questionnements
Nous répondrons à ces questionnements en nous appuyant sur des jugements juridiques et nous nous efforcerons d'argumenter
notre réflexion par le biais d’exemples réels et internationaux. Afin de pouvoir répondre à la question principale précitée, nous
allons donc, dans une première partie, de présenter l'OMC et d'exposer ses objectifs ainsi que ses principes de fonctionnement,
dans une seconde partie, nous allons démontrer le rôle de la juridique étatique dans le règlement des différends pouvant exister
entre les parties contractantes (acheteurs et vendeurs).
Annonce du plan
Développement:
Pour l'OMC, le commerce au service de la paix est plus qu’un slogan, c’est un espoir pour un avenir meilleur. Cette
Chapeau
organisation internationale a un rôle important dans l'économie mondiale, puisqu'il favorise autant que possible la bonne marche,
la prévisibilité et la liberté des échanges. Dans cette première partie, nous aborderons la définition et la naissance de cet organisme
ainsi que ses principaux objectifs et principes de base.
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L'Organisation mondiale du commerce (OMC): est une organisation internationale unique qui s'occupe des règles régissant le
commerce international entre les membres (pays). Au cœur de l'organisation se trouvent les accords de l'OMC, négociés et signés
en avril 1994 à Marrakech par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs assemblées
parlementaires. L'OMC a pour but principal de favoriser l'ouverture commerciale. Pour cela, elle tâche de réduire les obstacles au
libre-échange, d'aider les gouvernements à régler leurs différends commerciaux et d'assister les exportateurs, les importateurs et
les producteurs de marchandises et de services dans leurs activités.
L'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), signé en 1947 par 23 pays, est un traité minimisant les
obstacles au commerce international en éliminant ou en réduisant les quotas, les tarifs et les subventions. Son objectif était de
stimuler la reprise économique après la seconde guerre mondiale. GATT restait un système politique basé sur la notion de contrat
et non une véritable organisation internationale. Le GATT s'est élargi et affiné au fil des années, menant à la création en 1995 de
l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a absorbé l'organisation créée pour mettre en œuvre le GATT. Jusqu'à présent, il
existe 164 pays membres signataires de ses accords, qui couvraient environ 96 % du commerce mondial.
La création de l'OMC a marqué la plus grande réforme du commerce international depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale. Alors que le GATT régissait principalement le commerce des marchandises, l'OMC et ses accords visent également le
commerce des services et la propriété intellectuelle. La naissance de l'OMC a également ouvert la voie à de nouvelles procédures
de règlement des différends. Par exemple, alors que le GATT se concentrait presque exclusivement sur les biens – même si une
grande partie de l’agriculture et des textiles en étaient exclus – l’OMC englobe tous les biens, services et propriété intellectuelle,
ainsi que certaines politiques d’investissement et la résolution des litiges ou conflits entre membres.
transition
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2. Grands objectifs et principes de l'OMC
Parmi les organes de l'OMC participant à l'organisation des activités économiques, des échanges commerciaux internationaux
et le règlement des différends, nous trouvons au sommet l'institution politique, ensuite l’organisme de règlement des différends et
finalement les institutions indépendantes, quasi-judiciaires telles que les groupes spéciaux, l'organe d'appel et les arbitres. Cette
organisation a mis en place six (6) objectifs majeurs :
Concernant les principes de fonctionnement de l'OMC, en effet, il y en a quatre (4) qui guident toujours l'OMC qui sont les
suivants :
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Compte tenu de ce qui précède, nous remarquons que l'OMC constitue une pierre angulaire dans le monde commercial, tout en
Transition
stimulant les transactions commerciales internationales entre les contractants, en protégeant leurs droits en cas de litiges. Dans ce
qui suit, nous allons examiner le rôle de la juridiction étatique dans la résolution des différends entre les contractants tout en
respectant les dispositions juridiques établies par l'OMC.
B. Le rôle de la juridiction étatique pour le règlement des litiges dans le cadre de la vente internationale
Dans le cadre d'une opération commerciale internationale, les parties contractantes - nous parlons ici de l'acheteur et du vendeur -
Chapeau
peuvent tomber dans une situation de conflits en raison du non-respect par l'une des parties au litige du contrat signé. Dans cette
deuxième, nous allons exposer les différents types de litiges qui peuvent exister après la signature du contrat, ensuite, nous allons
présenter les solutions qui peuvent mettre en place afin de résoudre les problèmes juridiques commerciaux.
Après sa signature, le contrat de vente internationale, peut connaître un certain nombre de problèmes, nommés les litiges. Ils
s'agissent des conflits, des différend ou encore des problèmes juridiques qui existent entre un acheteur et vendeur. Ainsi, les litiges
commerciaux prennent diverses formes, reflétant la complexité des interactions commerciales modernes. Voici quelques exemples
courants de litiges commerciaux:
- Retard de Livraison ou Commande Non Livrée. Lorsqu’une entreprise ne respecte pas les délais de livraison convenus ou ne
livre pas les produits commandés, un litige peut surgir, entraînant des perturbations pour toutes les parties concernées. Comme
exemple, retard de livraison de la part du vendeur marocain envers de l'acheteur canadien.
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- Marchandises Non Conformes. Si les produits livrés ne correspondent pas aux spécifications convenues ou présentent des
défauts, cela peut déclencher un litige concernant la qualité et la conformité des biens. À titre d'exemple, la livraison des produits
défectueux de la part du vendeur marocain envers l'acheteur canadien.
- Factures Impayées. Les litiges relatifs aux paiements sont fréquents. Lorsqu’une entreprise ne règle pas ses factures
conformément aux termes du contrat, le créancier peut entamer des actions légales pour recouvrer les sommes dues. Comme
exemple, le non-paiement de la part de l’acheteur canadien envers le vendeur marocain.
- Vices Cachés. Si des défauts ou des problèmes non apparents lors de la transaction initiale sont découverts après la livraison, cela
peut donner lieu à un litige basé sur des vices cachés.
- Concurrence Déloyale. Les litiges commerciaux peuvent également découler de pratiques commerciales déloyales, telles que la
concurrence déloyale, la diffusion d’informations trompeuses ou la violation de secrets commerciaux.
- Le non-respect des règles de contrat établi sur lequel les contractants marocain et canadien se mettent d’accord.
La gestion efficace des litiges commerciaux est essentielle pour préserver les relations professionnelles et minimiser les
Transition
perturbations. Les litiges commerciaux font partie intégrante du monde des affaires. Ils nécessitent une approche stratégique. En
effet, il faut comprendre clairement les contrats et les obligations pour les résoudre de manière équitable et efficace. Afin de régler
leurs litiges, les parties contractantes peuvent recourir, soit au règlement normal (judiciaire), ou bien au règlement alternatif
(extrajudiciaire).
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2. Solutions juridiques mises en place pour la résolution des différends
Le règlement judiciaire permet aux contractants qui ont tombé dans un litige commercial de recourir aux juridictions
étatiques, c'est-à-dire, le recours aux cours et tribunaux nationaux, qui font partie à la justice en tant qu'un établissement public qui
s’occupe de trancher en droit des litiges, dans une structure administrative. Cette structure est appelée un tribunal. Nous pouvons
donner l'exemple du Maroc, le tribunal fait partie au ministère de la justice, considéré comme étant une instance établie par la loi
dans laquelle siège de plusieurs juges qui vont porter des jugements sur les litiges en question et qui doivent se référer sur des lois
et des dispositions juridiques locales du pays en question. Le rôle du tribunal est de veiller au bon fonctionnement du système
judiciaire.
En cas de litige post-contrat signé, la personne lésée a le choix de recourir soit au tribunal de son pays ou du pays de l'autre
partie. En d'autres termes, si l'acheteur et le vendeur ont établi la clause attributive lors de la rédaction de leur contrat de vente
internationale, donc la personne lésée va connaitre via cette clause, le pays auquel il va se référer son problème juridique.
Mais parfois l'acheteur et le vendeur oublient ou ne veulent pas d'inclure la clause attributive dans leur contrat signé, c'est-à-
dire qu'ils n'ont pas mentionné cette clause par écrit dans le contrat. Dans ce cas, la règle juridique affirme que la partie dite lésée
qui portera plainte choisira. Autrement dit, la partie victime qui va choisir la procédure juridique à suivre. Dans ce cas, le choix de
la juridiction étatique est dans les mais de la personne lésée, c'est lui qui va choisir la juridiction, soit rester dans son pays et
poursuivre la procédure ou se déplacer au pays de l'autre partie pour porter plainte ou la poursuivre en justice. Généralement, la
partie lésée c'est celle qui va choisir sa propre législation ou sa propre juridique.
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De ce fait, lorsque la personne lésée reçoit un jugement qui a été rendu par les juges marocains, autrement dit, lorsque le
tribunal du pays de la personne lésée (victime), lui donne un avis juridique favorable, il doit se déplacer au pays de l'autre partie et
précisément chez tribunal de son pas, il va demander aux juges de son pays de reconnaître le jugement du pays de la personne et
de le rendre exécutoire pour l'appliquer sur l'autre partie. Nous appelons cette opération juridique, l'exequatur, une procédure qui
permet de rendre exécutoire un jugement qui a été rendu dans un pays étranger.
Conclusion:
D'après les détails que nous avons fournis dans le développement, nous pouvons dire que les échanges commerciaux ente les
Synthèse
contractants (acheteur et vendeur) dans le cadre de la vente internationale sont régissent par les lois et les dispositions juridiques
formés par l'organisation mondiale du commerce (OMC) en cas d'accord et de désaccord et qui doivent être appliqués par les
tribunaux étatiques.
Bilan et réponse
Finalement, le recours au tribunal reste la solution idéale pour les parties en conflits et en désaccord. De ce fait, la personne
lésée doit avant tout mentionner dans le contrat signé relatif à la vente internationale, la clause attributive en tant qu'un instrument
juridique qui précise clairement le tribunal compétent de destination en cas de conflits post-contrat signé et les papiers juridiques à
mettre en place ainsi que la bonne voie que la personne lésée peut la poursuivre afin de recouvrir ses droits.
Autre chemin
Parfois, la partie lésée peut être traitée équitablement par le tribunal commercial étatique et exige l'autre partie d'accorder les
droits et l'indemnisation nécessaires à la personne victime, mais cela n'est que sur papier et le rétablissement de ses droits peut
prendre beaucoup de temps. La question qui se pose est de savoir s'il existe une possibilité pour les parties au litige de contracter le
délai légal pour recouvrer leurs droits en cas de conflit ?
Question ouverte
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