Vous êtes sur la page 1sur 6

General Agreement on Tariffs and Trade

Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

Le gatt est né dans le contexte de la grande réorganisation de la


société internationale qui a suivi la seconde guerre mondiale.
Il constitue le troisième volet d’un triptyque à la fois politique (avec la
création de l’Organisation des Nations Unies), économique et
financier (avec la signature des accords de Bretton-Woods, instituant
la Banque internationale pour la reconstruction et le développement
et le Fonds monétaire international) et commercial. Il procède d’un
acte de foi dans les vertus du libéralisme : il n’y aura ni
reconstruction ni croissance de l’économie mondiale si les obstacles
aux échanges ne sont pas réduits.
Le gatt est ce qui reste d’un projet plus ambitieux, consistant à créer
une véritable organisation internationale du commerce. Cette oic n’a
jamais vu le jour. Mais, un demi-siècle plus tard, le gatt donnera à son
tour naissance à une nouvelle institution, l’Organisation mondiale du
commerce.

La fin de la Seconde Guerre mondiale a été l’occasion d’édifier, les


institutions d’un nouvel ordre économique international. Trois
institutions de coopération économique devaient être créées.

-Le Fonds monétaire international


-La Banque internationale de reconstruction et de développement;

- L’Organisation internationale du commerce (OIC) !!!( jamais


ratifiée)

La charte de La Havane, qui devait instaurer l’OIC, ne fut jamais


ratifiée.
Son volet commercial, négocié́ et élaboré́ séparément par 23 pays,
est entré en vigueur en 1947 sous la forme d’un accord douanier.

Ce dispositif de démantèlement douanier, qui prit le nom de GATT,


est à l’origine du système commercial multilatéral.

Le GATT a connu un certain succès puisqu'en huit cycles de


négociation, on est passé de 23 pays en 1947 à 120 pays signataires à
la fin de l'année 1994.

Ces cycles sont généralement désignés par le nom de la ville où ils
ont été ouverts, par le pays auquel appartient cette ville, ou encore
par des noms de responsables politiques.

LES CYCLES DE NÉGOCIATIONS SONT RÉPARTIS COMME SUIT :

Période de 1947-1961

- cycle de Genève (1947),


- cycle d'Annecy (1949),
- cycle de Torquay (1951),
- un autre cycle de Genève (1956);
-et le Dillon Round (1960-1961).

Période de 1964-1994

- (Kennedy Round, de mai 1964 à juin 1967,

- Tokyo Round de septembre 1973 à avril 1979,


- Uruguay Round de septembre 1986 à avril 1994) ont vu augmenter
le nombre de pays signataires, et en même temps s'étendre le champ
des négociations.

Le système GATT de 1947 restait un système politique et non une


véritable organisation internationale.

Le mécanisme en était très simple. Les états se retrouvaient dans des


cycles de négociation (rounds) pendant lesquels les pays, sous la
houlette des fonctionnaires du GATT, négociaient avec un double
objectif :
 Diminuer jusqu’à supprimer totalement les droits de
douanes.
 Supprimer les barrières qui empêchent un pays de vendre
ses productions sur le sien. 

La création de l'OMC le 1er janvier 1995 a marqué la plus grande


réforme du commerce international depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale. Alors que le GATT régissait principalement le
commerce des marchandises, l'OMC et ses accords visent également
le commerce des services et la propriété intellectuelle. La naissance
de l'OMC a également ouvert la voie à de nouvelles procédures de
règlement des différends.
Comptant parmi les organisations internationales les plus jeunes,
l’OMC a succèdé à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce (GATT).

Bien que l’OMC soit de création récente, le système commercial


multilatéral initialement institué dans le cadre du GATT a déjà̀ plus
d’un demi-siècle.

Accords de l'OMC
Comment faire en sorte que le commerce soit aussi équitable et aussi
ouvert que possible? En négociant des règles et en les respectant.
Les règles de l'OMC – les Accords – résultent des négociations
menées par les Membres. Les règles actuellement en vigueur
découlent majoritairement des négociations du Cycle d'Uruguay
(1986 1994), qui ont donné lieu notamment à une importante
révision du texte original de l'Accord général sur les tarifs douaniers
et le commerce (GATT).
Le Cycle d'Uruguay a abouti à l'établissement de nouvelles règles
régissant le commerce des services et la propriété intellectuelle, et à
de nouvelles procédures de règlement des différends. Elles
représentent au total quelque 30 000 pages, soit une trentaine
d'accords et d'engagements distincts (que l'on appelle les listes)
contractés par les différents Membres dans des domaines spécifiques
tels que l'abaissement des droits de douane et l'ouverture du marché
des services.
Les accords permettent aux Membres de l'OMC de gérer un système
commercial non discriminatoire qui énonce leurs droits et leurs
obligations. Chaque Membre obtient l'assurance que ses
exportations bénéficieront constamment d'un traitement équitable
sur les marchés des autres Membres, et promet à son tour de traiter
ainsi les importations arrivant sur son propre marché. Le système
offre également aux économies en développement une certaine
souplesse pour la mise en œuvre de leurs engagements.

Comment l'OMC est organisée :


Fonctions :
Le principal objectif de l'OMC est de favoriser autant que possible la
fluidité, la liberté et la prévisibilité des échanges. Elle s'acquitte de
cette mission en:

 Administrant les accords commerciaux ;


 Servant de cadre aux négociations commerciales ;
 Réglant les différends commerciaux ;
 Examinant les politiques commerciales nationales ;
 Renforçant les capacités commerciales des économies en
développement ;
 Coopérant avec d'autres organisations internationales.

Structure :
L'OMC compte plus de 164 Membres, qui représentent 98% du
commerce mondial. Au total, 22 pays négocient actuellement leur
accession à l'Organisation.
Les décisions sont prises par l'ensemble des Membres. Elles le sont
normalement par consensus. Un vote à la majorité est également
possible, mais l'Organisation n'a jamais recouru à cette procédure,
qui était extrêmement rare à l'époque du prédécesseur de l'OMC, le
GATT. Les Accords de l'OMC ont été ratifiés par les parlements de
tous les pays Membres.
L'organe de décision suprême de l'OMC est la Conférence
ministérielle, qui se réunit généralement tous les deux ans.
Au deuxième niveau, il y a le Conseil général (composé normalement
des ambassadeurs et des Chefs de délégation en poste à Genève, et
parfois de fonctionnaires envoyés par les capitales des pays
Membres), qui se réunit plusieurs fois par an au siège de
l'Organisation à Genève. Le Conseil général se réunit aussi en tant
qu'Organe d'examen des politiques commerciales et en tant
qu'Organe de règlement des différends.
Au troisième niveau, il y a le Conseil du commerce des marchandises,
le Conseil du commerce des services et le Conseil des aspects des
droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC),
qui rendent compte au Conseil général.
De nombreux comités spécialisés, groupes de travail et groupes
d'experts s'occupent des domaines visés par les différents accords et
d'autres domaines tels que l'environnement, le développement, les
demandes d'accession et les accords commerciaux régionaux.

Afin d’éviter les mêmes travers que son prédécesseur, l’OMC a mis
en place un Organe de Règlement des différends (ORD). L’ORD est
composé d’ambassadeurs représentant chacun un pays. En cas de
différend entre deux pays, l’OMC fait appel à un panel d’experts
indépendants, par le biais de l’ORD, qui vont enquêter, statuer sur le
dossier et soumettre leurs conclusions.

Vous aimerez peut-être aussi