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MONDIAUX
1. Introduction
Le développement du commerce mondial a rendu indispensable la création d’une
intensité internationale pour encadrer les échanges entre les pays. A la fin de le Seconde
Guerre mondiale, les pays occidentaux s’organisent pour mettre en place des mesures de
libéralisation du commerce mondial.
En 1947, à Genève(Suisse), 23 pays signent l’accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce, en anglais Général Agreement on Tariffs and Trade (GATT).
Ce système reposera sur plusieurs organisations, en premier lieu les NATIONS UNIES
(conférence de San Francisco, avril-juin 1945), mais aussi le FMI (conférence de Bretton
Woods, juillet 1944), enfin, et c'est ce qui nous intéresse aujourd'hui, une institution
commerciale (projet avorté d'Organisation internationale du commerce, remplacé par
l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce - GATT, GENERAL AGREEMENT
ON TARIFFS AND TRADE - entré en vigueur en 1948).
Le GATT s’organise en périodes de négociations appelées « rounds». En 47 ans, 8 rounds
se sont succédé. Il s'agit d'instaurer un ordre multilatéral, liant les Etats de la planète par
des disciplines communes, fondées sur la démocratie libérale, l'ouverture des frontières,
la fixité des taux de change et la convertibilité des monnaies.
Selon le système de décision du GATT, on ne vote pratiquement jamais ; la plupart des
décisions sont prises par consensus (les mesures sont déclarées adoptées lorsque l'on ne
soulève plus d'objection) et s'appliquent à l'ensemble des parties contractantes.
Les accords internationaux ont commencé à être adoptés dès la fin du XIXème siècle afin
de régler des questions intéressant plusieurs pays et concernant notamment les marques,
la propriété littéraire et artistique, le transport par chemin de fer dans des pays
développés. Ces conventions se sont tellement multipliées à partir de la première moitié
du XXème siècle au point qu’il a fallu créer des organismes afin de les gérer.
1. L’organisation institutionnelle mondiale.
La plus importante réforme de la seconde moitié du XXème siècle fut de rassembler la
plupart de ces organismes sous la tutelle de l’ONU. Elle joue un rôle de premier dans le
commerce international.
On distingue deux sortes d’organismes ayant une activité liée au commerce
international :
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ceux qui achètent beaucoup pour réaliser leurs missions et
ceux qui règlementent une activité spécifique.
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douanière. Les pays membres se consultent également sur leurs politiques commerciales
respectives. L’UE, même si elle a dépassé ce stade, constitue également une union
douanière.
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Les pays du Commonwealth qui se consentaient mutuellement des avantages
commerciaux, les pays colonisateurs de l’Europe qui obtenaient leurs matières premières
de leurs colonies, les États-Unis qui contrôlaient le commerce dans les Caraïbes et en
Amérique latine, tous ces pays devaient alors concevoir un nouvel ordre international sur
le plan commercial.
Les gouvernements des pays industrialisés désiraient aussi, à cette époque, établir les
conditions propices à l’essor de l’économie mondiale. Les expériences désastreuses de la
grande dépression des années 1930, du protectionnisme et de l’isolationnisme du
gouvernement américain étaient encore fraîches dans les mémoires, et les responsables
politiques souhaitaient éviter qu’une telle conjoncture se reproduise.
C’est dans un tel contexte que les dirigeants de ces pays se sont réunis pour fonder
l’Organisation des Nations Unies (ONU). L’ONU, probablement l’organisme le plus connu
à travers le monde, devait constituer un forum international dans lequel les États
membres pouvaient exposer et régler leurs griefs politiques. On voulait ainsi prévenir
d’autres confits militaires.
Mais cet organisme est mort dans l’œuf, certains groupes de pression protectionnistes
américains s’étant opposés à la mise en place d’un organisme supranational susceptible
de mettre en danger leurs intérêts commerciaux et, surtout, leur souveraineté.
En revanche, tous les pays industrialisés ont convenu que l’objectif de libéraliser le
commerce international était valable.
À cette époque, la barrière la plus évidente au libre-échange de produits entre pays était
le montant excessif des taxes douanières imposées par la majorité des nations sur les
produits importés. Par conséquent, la meilleure façon de libéraliser le commerce
consistait à réduire autant que possible ces barrières tarifaires.
De là est né l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, mieux connu sous
l’acronyme GATT (General Agreement on Tariffs and Trade). Cet accord, signé le 30
octobre 1947 par 23 pays6 au Palais des nations à Genève, en Suisse, est entré en vigueur
le 1er janvier 1948. Le Canada fut l’un des protagonistes les plus engagés dans sa
ratification.
4. Du GATT
Sous le nom du GATT coexistaient un accord commercial et un organisme chargé
d’administrer cet accord. Cette coexistence a entrainé plusieurs confusions.
Le GATT fonctionnait sur deux principes directeurs :
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libéraliser le commerce afin d’atteindre le libre-échange,
L’OMC lui a succédé, mais ses tâches se sont élargies compte tenu de l’évolution du
commerce.
Ce faisant, l’objectif est dorénavant de rendre le commerce, plus libre, plus souple et plus
loyal.
Ses missions consiste désormais à :
gérer les traités de commerce,
agir comme forum des négociations commerciales,
régler les différends commerciaux,
examiner les politiques des Etats et aider les pays en développement et
coopérer avec les autres organismes internationaux, notamment ceux figurant
dans le tableau ci-dessous.
le Kennedy Round (1963-1967) qui a abouti à une baisse considérable des droits de
douane sur les produits manufacturés de l’ordre de 36 à 43% ;
le Tokyo Round(1973-1979) qui a eu pour résultat une baisse très importante des
droits de douane, mais aborda aussi les barrières non tarifaires . Il a défini la notion
de la « valeur en douane ». Il commença aussi à prendre en compte les produits de
l’agriculture, et bien d’autres domaines comme la normalisation et les services.
l’Uruguay Round, lancé en 1986, il fut encore plus ambitieux car les négociations
portèrent sur des domaines très étendus, et une révision des règles du GATT pour
une meilleure adaptation au commerce du XXIème siècle ;
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Tableau 1 : Domaines concernés ou en discussion dans le cadre des accords GATT, GATS,
et TRIPS actuels
Domaines concernés ou en discussion dans le cadre des accords GATT, GATS, et TRIPS actuels
Agriculture et Règles sanitaires pour Politique de
subventions agricoles, les productions concurrence, accès
produits agricoles, agricoles et aux marchés des
forestiers, produits de alimentaires produits industriels.
la pèche
Normes et règlements Législation sur Lutte contre la
techniques, l’investissement contrefaçon
conformité aux
normes
Tarifs douaniers, Coopération Règles d’origine,
méthodes techniques et étiquetage,
d’évaluation transferts de inspections avant
douanière technologie expédition
Licences Subventions et les Clauses de sauvegarde
d’importation, réglementations utilisée par les Etats,
contingentements antisubventions mesures anti-dumping
b) L’accord GATS : General Agreement on Trade in Services ou A.G.C.S. : Accord
Général sur les sur le commerce des Services
Il concerne les services en général et a une incidence importante sur les économies des
pays membres, au fur et à mesure des négociations multilatérales qui en déterminent le
contenu.
A l’exception de ceux qui sont «fournis ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec
d’autres fournisseurs de services», l’accord GATS concerne tous les services qui ont :
iv. qu’il y ait présence physique de personnel étranger dans le pays consommateur.
Le premier cas est proche de la situation gérée dans le cadre du GATT où l’acheteur et le
vendeur sont séparés géographiquement ; le deuxième cas concerne l’acheteur qui se
déplace pour acheter un service dans le pays vendeur (tourisme, réparation,…), dans le
troisième cas, l’entreprise est présente dans le pays acheteur (services bancaires, conseil
juridique, télécommunications, ingénierie) et ceci nécessite l’aménagement du droit
d’établissement, sujet on ne peut plus sensible !
Le quatrième cas devrait permettre le travail des personnels du fournisseur étranger sur
le territoire national avec tout ce que cela suppose de reconnaissance en termes de
capacité juridique, de diplôme , de droits sociaux, etc.
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Le GATS pose comme principes la liberté future d’accès au marché, et le traitement
national, une fois l’entreprise installée sur le territoire. L’application concrète de ces
principes est fonction des négociations abouties.
Chaque pays doit mettre sa législation en conformité avec les accords signés, et prévient
en cas de modification.
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Les pays signataires ne peuvent pas compenser les baisses des tarifs douaniers par des
limitations quantitatives. La transparence des politiques commerciales régie par l’article
11 interdit toutes pratiques dissimulées de protectionnisme et des quotas …).
Exemple : Si l’UE accorde une baisse des droits de douane aux USA sur un produit, elle ne
peut imposer un volume maximum.
En 30 ans, le GATT a permis une diminution des droits de douane de milliers de produits de
40% à moins de 5%.
- art. 2 : clause de réciprocité : chaque pays s'engage à réduire ses barrières dès l'instant
où ses partenaires lui consentent des avantages à peu près équivalents.
- art. 3 : règle de l'égalité de traitement : chaque pays s'engage à ne pas pratiquer des
discriminations entre les exportateurs étrangers et les producteurs nationaux. Les
législations nationales discriminatoires favorisant les firmes du pays doivent être abolies.
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4. Quelques détails sur les principes du système du commerce international
C’est un ensemble de principes et de règles que les pays membres sont tenus de
respecter dans leurs relations commerciales.
N.B : Ces principes et ces règles, élaborés par le GATT en 1947, ont été renforcés par la
création de l’OMC, suite au Cycle d’Uruguay.
1. Non-discrimination ;
2. Libéralisation ;
3. Transparence et prévisibilité ;
4. Prohibition des restrictions quantitatives ;
5. Concurrence loyale ;
6. Traitement spécial et différencié pour les pays en développement
Exemple
Si une négociation commerciale multilatérale aboutit à une réduction de 10% des tarifs
douaniers , une réduction de 20% qui serait ensuite accordée à d’autres pays diminuerait
les gains attendus de l’accord . La clause de la nation la plus favorisée «sécurise » donc les
négociations.
2. Champ d’application
Droits de douane, c’est-à-dire le tarif imposé au moment de l’importation ;
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Charges de toute nature imposées à l’importation, par exemple les droits
d’accises ;
Charges de toute nature imposées en relation avec les importations et les
exportations, par exemple commission douanière, frais consulaires, taxe
d’inspection de la qualité ;
Charges imposées sur les transferts internationaux de paiement pour des
importations et des exportations, par exemple quelques taxes et commissions
levées par le Gouvernement au moment de ces transferts.
3. Champ d’application
Méthode d’imposition de tels droits et taxes, par exemple le choix de l’imprimé pour la
collecte de l’information devant aider à la détermination du montant à taxer ou le mode
de détermination du dommage pour l’antidumping ou le droit compensateur;
Règles et formalités en relation avec les importations et les exportations, par exemple
l’exigence d’informations spécifiques ou de déclarations au moment de l’importation ou
de l’exportation
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1. Principe
Chaque partenaire commercial doit appliquer aux produits importés un traitement au
moins aussi favorable que celui qu’il applique aux produits similaires d’origine nationale.
2. Les produits importés ne doivent pas être traités de façon moins favorable que les
produits nationaux similaires, dans les lois, réglementation et exigence en matière
de vente interne, offre de vente, achat, transport, distribution ou usage ;
N.B. La production nationale ne signifie pas la production d’un produit particulier mais
celle de produits concurrents ou substituables.
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GATT, Art. III:10 et Art. IV concernant la possibilité pour les Etats Membres
d’accorder des préférences aux produits de l’industrie cinématographique
nationale en imposant des quotas aux films étrangers à l’écran.
III.2.Transparence et prévisibilité
Obligation pour les Membres de notifier : cette obligation permet un suivi de la
mise en œuvre des obligations prévues dans les Accords de l’OMC ;
Le mécanisme d’examen des politiques commerciales dont les objectifs sont
d’encourager une plus grande transparence et une meilleure compréhension des
décisions prises par les Gouvernements en matière de politique commerciale.
III.3.Prévisibilité
Consolidation (article II du GATT) des droits : dans le cadre de la libéralisation progressive
de leur commerce, les pays Membres s’engagent à ne pas relever ultérieurement les
droits ainsi réduits en les consolidant dans leurs listes nationales.
Ces listes font partie intégrante du système juridique du GATT. Un droit de douane est
consolidé lorsqu’un engagement juridique a été pris par un Membre de ne pas relever ce
droit au-delà du taux plafond.
6. Exceptions à ce principe
Article XI : 2(a) concernant une situation critique due à une pénurie de produits
alimentaires ou d’autres produits essentiels ;
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Restrictions à l’importation de produits de l’agriculture et des pêches (article
XI:2c) du GATT
Restriction pour sauvegarde de l’équilibre de la balance des paiements (Art. XII et
XVIII:B)
Article XIX relatif aux mesures d’urgence
N.B. : L’exception agricole a pris fin lors de l’entrée en vigueur de l’Accord de l’OMC sur
l’Agriculture dont l’article 4 prévoit, entre autres choses, que les contingents doivent être
convertis en droit de douane.
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4. dispositions prévoyant une assistance
technique pour les PVD;
5. dispositions offrant une période de transition plus longue dans
la mise en œuvre des Accords de l’OMC ;
6. dispositions spéciales relatives aux mesures visant à aider les PMA ou à
favoriser leur participation au SCM
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suivre les économies mondiales, régionales et nationales pour déterminer si les politiques
des pays correspondent non seulement à leurs propres intérêts, mais aussi à ceux de la
communauté internationale. En 2012, le conseil d’administration du FMI a adopté une
nouvelle décision, appelée Décision sur la surveillance intégrée :
« Cette décision fournit des indications au FMI et aux pays membres quant à leurs rôles et à leurs
responsabilités en matière de surveillance […]. De manière plus générale, en réaction à la revue
triennale de la surveillance achevée en octobre 2011, on cherche à mieux intégrer la surveillance
multilatérale, financière et bilatérale, notamment en poursuivant les travaux sur les
interconnexions et les effets de contagion, en recourant davantage aux évaluations approfondies
des risques, en accordant une place plus importante à la stabilité extérieure […] et en renforçant
l’efficacité des conseils de politique économique du FMI (FMI, 2012). »
Les ressources du FMI dépendent de ses pays membres, essentiellement grâce au
paiement de leurs quotes-parts, dont le montant dépend généralement de la taille
respective de leur économie. Le montant total des quotes-parts est le facteur le plus
important qui détermine la capacité de prêt du FMI. En 2017, les principaux pays
emprunteurs sont le Portugal, la Grèce, l’Ukraine et l’Irlande.
b. La Banque mondiale
La Banque mondiale a vu le jour en même temps que le Fonds monétaire international, en
juin 1944. Elle fait partie des organisations composant l’ONU, lesquelles partagent un
même but : relever le niveau de vie de leurs pays membres. La Banque mondiale, ou plus
exactement le Groupe de la Banque mondiale, est la réunion de cinq organisations
internationales qui se consacrent au développement économique à long terme et à la
lutte contre la pauvreté.
Les deux plus importantes organisations de ce groupe sont la Banque internationale pour
la reconstruction et le développement (BIRD), qui s’occupe des pays à revenu
intermédiaire et des pays pauvres solvables, et l’Association internationale de
développement (AID, souvent nommée IDA du fait de son abréviation an- glaise), qui se
consacre aux pays les plus pauvres de la planète.
Son fonctionnement est assuré par le versement d’une cotisation réglée par ses 189 États
membres et par l’émission d’obligations.
Chaque année, elle publie un document intitulé Rapport sur le développement dans le
monde chargé de rendre compte des résultats obtenus. Elle mesure entre autres
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l’indicateur de développement humain (IDH) dans différents pays et différentes zones
géographiques, et conduit, avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), des
études thématiques sur l’eau et l’assainissement. Son action est aujourd’hui
principalement orientée vers les pays en voie de développement.
Les objectifs de la Banque mondiale mettent l’accent sur la réduction de la pauvreté et
favorisent également la création de très petites entreprises.
Elle investit dans des réformes sectorielles et des projets d’infrastructures liés à l’eau
potable, à l’éducation et au développement durable à l’aide de prêts. À cet égard, elle
accorde des prêts à des taux préférentiels et réclame, en contrepartie, que des
dispositions politiques soient prises pour, notamment, limiter la corruption, maintenir un
équilibre budgétaire ou faciliter l’émergence d’une démocratie.
Toutefois, les projets sont souvent critiqués par les organisations non gouvernementales
(ONG) ; ces dernières affirment que les projets mis de l’avant ne luttent pas efficacement
contre la pauvreté, qu’ils répondent davantage aux exigences des multinationales qu’à
celles des populations locales et qu’ils négligent les aspects sociaux et
environnementaux.
Comme tous les promoteurs de la mondialisation et de la libéralisation des échanges, le
FMI et la Banque mondiale sont inquiets de la poussée protectionniste des ÉtatsUnis
amorcée par le président Trump en 2017. À cet égard, les États-Unis, qui disposent d’un
droit de veto au FMI, imposent à ces organismes le terme « repli économique » plutôt que
celui de « protectionnisme » pour décrire leurs actions. Encore ici, il est impossible de
prédire si la « loi du plus fort » aura le dessus dans les discussions futures sur les questions
commerciales et financières de la planète.
Par opposition au FMI, le président du groupe de la Banque mondiale est souvent un
Américain.
Depuis 2011, il s’agit de Jim Yong Kim, un ancien médecin de l’Institut de santé publique
de l’Université Harvard, réélu pour un deuxième mandat en septembre 2016.
c. Les organisations non gouvernementales(ONG)
Lorsqu’on regarde les actions menées sur le terrain par différents intervenants au cours
des 20 à 30 dernières années, on constate que les ONG y tiennent un rôle important.
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Amnistie internationale, Médecins Sans Frontières, le WWF ou Greenpeace, pour ne citer
que ces quelques exemples, se retrouvent souvent dans les médias, où leurs actions sont
présentées et leurs logos mis à la une.
Une distinction doit toutefois être faite entre les ONG créées par des individus à des fins
altruistes et celles créées par des gouvernements pour servir leur propre cause.
La plupart des ONG ont été créées par des individus et non par des États. Greenpeace, par
exemple, a été fondée par Jim Bohlen, un ancien militaire américain, et Irving Stowe, à
l’époque professeur de droit américain, qui ont décidé d’émigrer à Vancouver dans les
années 1960 après un essai atomique de l’armée américaine.
Amnistie internationale est l’œuvre d’un avocat britannique, Peter Benenson, qui a
décidé de soutenir deux étudiants portugais emprisonnés pour avoir voulu défendre la
liberté à une époque où le Portugal était sous la gouverne d’un État autoritaire.
La Croix-Rouge a été fondée par Henry Dunant, un industriel suisse désolé de voir le
désastre humain de la bataille de Solferino lors d’un de ses voyages d’affaires en Italie.
Ces exemples montrent que les secteurs d’activité dans lesquels les ONG inter- viennent
sont divers (droits de la personne, prévention des conflits, commerce, environnement,
défense des animaux menacés, santé, etc.), et que le rôle de celles-ci est relativement
important, y compris dans les débats internationaux. Elles ont joué un rôle majeur au sein
de la Société des Nations (SDN) et dans les comportements des consommateurs
(Charnovitz, 2002). On estime aussi que les budgets de ces organisations non
gouvernementales à vocation internationale dépassent celui des organisations comme la
Banque mondiale.
L’influence croissante des ONG sur l’échiquier mondial s’explique de plusieurs façons :
Progressivement, les États se désintéressent, souvent par manque de courage
politique, et retirent leurs investissements de certains secteurs qui sont
traditionnellement du domaine public comme l’éducation ou la santé,
notamment dans les pays du Sud, favorisant l’éclosion et la croissance des ONG
(Perroulaz, 2004).
Certaines ONG gagnent en crédibilité en raison de l’expertise qu’elles ont
développée sur la scène mondiale en participant aux grandes conférences
internationales sur divers thèmes (le développement social, l’économie et le
commerce, le développement durable, la santé).
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Ainsi, en s’entourant d’experts, dont certains fondateurs font partie (les créateurs de
Médecins Sans Frontières sont des médecins, celui d’Amnistie internationale est un
avocat, ceux de Greenpeace sont des militaires et des universitaires), les ONG ont
développé des expertises, par le biais de rapports et d’analyses, contribuant à améliorer
leur image et à développer leur crédibilité.
Pour contrer le modèle de libre entreprise et d’autoritarisme politique lié à la
mondialisation, on assiste à une transformation de la scène civile internationale,
sur laquelle les ONG s’immiscent dans les débats internationaux et dans des
actions menées auprès des firmes multinationales et des États et laissent «leur
empreinte sur les nouvelles conventions traitant des lois de la guerre, de la propriété
intellectuelle, du droit maritime, de la prostitution, des drogues, du travail et de la
protection de la nature » (Charnovitz, 2002).
La croissance économique mondiale et la prise en considération des aspects
écologiques (par exemple, le Conseil pour une gestion responsable des forêts
[Forestry Stewardship Council]) expliquent aussi l’influence accrue des ONG.
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iii. Accords portant sur des techniques spécifiques
Dans certains cas, afin d’améliorer la sécurité des transactions ou des opérations, les Etats
peuvent obliger les entreprises à se référer à des règles reconnues plus exigeantes que
celles de la convention internationale.
L’exemple est l’obligation faite par les pays développés aux compagnies aériennes
agissant sur leur territoire de s’en remettre aux règles d’I.A.T.A. (International Air
Transport Association), qui est un organisme privé en plus des règles de l’OACI.
CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Organisme subsidiaire de l’Assemblé générale des
commerce et le développement Nations Unies crée par la résolution n°1995 du 3à
décembre 1964 il a pour but le réaménagement de la
coopération internationale en coordonnant et en
harmonisant les échanges tout en intégrant le
développement des pays en développement, la
stabilisation du commerce des produits de base, la
modulation des aides financières et l’orientation des
courants d’échange.
ONUDI : Programme des NU pour le développement Conseille les Etats dans leur choix industriel
industriel
Organes ayant une action sur l’activité même du commerce
Institutions spécialisées et organisations autonomes Rôle
rattachés.
Groupe Banque Mondiale
BIRD : Banque Internationale pour la Assiste financièrement les PED en leur prêtant des
reconstruction et le développement capitaux utilisés à des fins productives.
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SFI : Société Financière Internationale Aide à la création et à l’expansion d’entreprises
privées productives en accordant des prêts et en
prenant des participations dans le capital des
entreprises
AID : Association Internationale pour le Elle consent des prêts à très long terme et à des
Développement conditions plus avantageuses que celles de la BIRD
AMGI : Accord Multilatéral de Garantie Elle encourage l’investissement en assurant les
des Investissements investissements étrangers contre les risques non
commerciaux.
CIRDI : Centre International pour le Il est chargé de faire appliquer « la convention pour le
règlement des différends relatifs aux règlement des différends relatifs aux investissements
investissements entre Etats et ressortissants d’autres Etats », en offrant
des moyens de réconciliation et d’arbitrage pour le
règlement des litiges.
OACI : Organisation de l’aviation civile Elle régule l’exploitation commerciale du transport
internationale des personnes et des marchandises, principalement en
matière de sécurité et de nuisances.
OMI : Organisation Maritime Internationale Elle développe la coopération internationale dans le
domaine de la navigation maritime, notamment en
matière de sécurité.
UPU : Union Postale Universelle Elle met en place un minimum de règles pour
l’expédition des courriers ;
OMPI : Organisation Mondiale de la Propriété Fait respecter la propriété intellectuelle à travers le
Intellectuelle monde, gère des traités et le centre des litiges.
OIT, OMS, UNESCO FAO
Organismes apparentés, soit indépendants de la structure des NU mais travaillent étroitement avec elles.
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