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Publier un document Importance et structure du secteur : Le secteur agroalimentaire jouit d'un positionnement important au
sein des industries de transformation. Il compte en 2003 quelques 1.907 unités de production dont près de
Nouvelles publications 95% des PME avec un effectif global de plus de 95.666personnes. Ce secteur produit l’équivalent de 59,6
Md. Dh, soit 33,5% de la production des industries de transformation en 2003 et génère une valeur ajoutée
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de 17,3 Md. Dh ou 30,7% du PIB industriel. Il contribue aussi à hauteur de 10,3Md.Dh ou 21,2% dans
l'exportation globale des industries de transformation. L’investissement du secteur s'établit à 3,6 Md. Dh,
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soit plus de 32% des investissements industriels. Le capital étranger y contribue pour 1,2 Md. Dh ou 12%

Inviter des ami(e)s contre 9,8 Md. Dh pour l'ensemble des industries de transformation. La structure du capital étranger dans
ce secteur est caractérisée par la prédominance de 3 pays européens, en l'occurrence la France
Contactez-nous (41%),l'Espagne (18%) et la Suisse (15%), qui représentent près des 3/4 du capital étranger en 2002.Selon la
nomenclature nationale des activités, l’industrie agroalimentaire est ventilée en 10 sous branches :
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Industrie des Viandes ; Industrie du Poisson ; Industrie des Fruits et Légumes ; Industrie des Corps Gras ;
Annuaire Industrie Laitière ; Transformation des Céréales ; Fabrication des Farines et Gruaux ; Autres Industries
Alimentaires ; Industrie des Boissons ; Industrie du Tabac.
Mawarid TV Chiffres clés du secteur : Le nombre d’établissements opérant dans le secteur agroalimentaire a augmenté
de 9,28% entre 2002 et 2003. C’est dans l’industrie de fabrication des farines et gruaux où opèrent le plus
Télé Educative
grand nombre d’entreprises. L’effectif employé dans les industries agroalimentaires a progressé de 7,47%
en 2003 après une baisse de 1,23% en 2002. L’industrie du poisson est la plus créatrice d’emplois, avec 36%
Conférences
de l’effectif global du secteur. La production des industries agroalimentaires a augmenté de 7% sur la
période de 2001-2003. C’est l’industrie de transformation des céréales qui contribue le plus dans cette
production avec 14,3 Md. Dh ou 24% du secteur. Les exportations des industries agroalimentaires ont
progressé de 11,24% au cours de la période2001-2003. L’industrie du poisson demeure la branche la plus
exportatrice intervenant pour83,6% dans les recettes. Les investissements du secteur ont augmenté
de30,3% sur la période 2001-2003. C’est l’industrie des boissons qui a drainé un montant important
d’investissement de 1,2 Md. Dh, contribuant ainsi, pour 33% dans l’investissement global du secteur. La
valeur ajoutée, après avoir crû de 6% entre2001 et 2002, a affiché une baisse significative de près de 12%
entre 2002 et 2003. L’industrie du tabac qui est la plus créatrice de richesse avec une valeur ajoutée de 4,8
Md. Dh, représentant28% de la valeur ajoutée du secteur.
Panorama des industries agroalimentaires
- Industrie des viandes : L’industrie des viandes se caractérise par l’importance de l’élevage ovin (2/3 du
cheptel marocain) et une progression importante de l’aviculture. En 2002, la production de viandes rouges
s’est élevée à 344.000 T, en hausse de 0,6% par rapport à 2001 contre 315.000 T pour les viandes blanches,
en progression de 12,5%.Avec 175.000 T par an, la viande de volaille constitue la première source de
protéines animales des consommateurs marocains, suivie par la viande de bovin (159.000 T) et la viande de
mouton(114.000 T).L’industrie des viandes au Maroc souffre des conditions climatiques, notamment la
sécheresse et de la faiblesse de la technicité d’élevage. En termes d’exigences sanitaires, le secteur ne
répond pas aux critères de qualité européens, ce qui explique le faible chiffre d’affaires réalisé à
l’exportation. Il est à signaler que l’aviculture est considérée comme une activité industrielle, ne
bénéficiant pas de la franchise d’impôt, accordée au secteur agricole jusqu’en 2010.Par ailleurs, le marché
de la charcuterie, qui date des années 80 au Maroc, est en plein essor. En atteste la hausse drastique de la
production de la charcuterie qui est passée de 5.600 T en 1999 à10.500 T en 2002. Le leader du marché de
la charcuterie SAPAK, connu par sa marque KOUTOUBIA, accapare une part de marché de75%. Le reste est
partagé entre différentes entreprises, notamment ATLAS et ELDIN et la concurrence des produits en
contrebande. S’agissant de l’activité avicole, et en vue d’améliorer son efficience et sa compétitivité, un
contrat programme est en cours d’élaboration. Les principaux axes de ce programme ont trait à :
L’environnement sanitaire : Les conditions d’hygiène des points d’abattage traditionnel, par où transitent
95% de la production avicole, sont déplorables. Le secteur dispose de 15 abattoirs modernes pour une
capacité théorique de 120.000 T et à peine 15.000 T y transitent, soit 12,5%. Selon les responsables de la
Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), l’objectif est d’augmenter cette proportion à
50% d’ici 2010. La formation : ce volet met l’accent sur une formation modulaire, pratique et ciblée,
dédiée essentiellement aux ouvriers et chefs d’élevage. La mise à niveau : les professionnels de la FISA
réclament la création d’un fonds de mise à niveau, spécialement dédié à la filière.
- Industrie du poisson : L'industrie du poisson compte 203 unités de production, employant un effectif de
34.966 personnes. L'enjeu de cette industrie est de taille. Elle réalise une production de 7,2 Md.Dh, un
chiffre d'affaires de 7,8 Md.Dh et des exportations évaluées à 6,5 Md.Dh (83,6%).La répartition par ville des
unités de cette industrie montre que 24% sont situées à Agadir, 12% à Safi, 11% à Casablanca, 9% à Nador,
8% à Dakhla,6% à Lâayoune et 4% pour chacune des villes de Tétouan et Tan-Tan. L'industrie de
transformation de poisson regroupe les branches de la conserve, semi-conserve, congélation,
conditionnement à l'état frais, farine et huile de poisson et transformation des algues. La production des
conserveries varie entre 65.000et 80.000 T par an, dont 80% de conserve de sardine. Ces unités utilisent
100.000 à 160.000 T de poissons par an, soit 20% des captures de la pêche côtière. En 2003, le Maroc a
exporté pour3,2 Md.Dh de poissons en conserve, principalement vers l'Union européenne, notamment la
France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. La congélation porte sur les
espèces capturées par la pêche hauturière qui ont une grande valeur ajoutée commerciale, principalement
le poisson blanc, le poulpe et les céphalopodes. Le tonnage des produits congelés varie entre 25.000
et35.000 T par an. De même, les industriels accordent une importance particulière à la congélation de la
sardine pour le marché à l'export. Les unités de congélation sont situées sur le littoral Atlantique : 26 à
Agadir, 17 à Dakhla, 6 à Lâayoune, 5 à Casablanca et 3 à Tan-Tan. L’activité de la farine et huile de poisson
s’exerce, essentiellement, dans les principaux ports de poissons pélagiques, notamment Tan-Tan et
Lâayoune. La transformation du poisson en farine et huile porte sur 255.000 T par an, provenant des petits
pélagiques et des déchets de la conserve.
- Industrie des fruits & légumes : La filière fruits et légumes constitue l’un des piliers du secteur
agroalimentaire au Maroc. Elle bénéficie de climat et terroirs variés et adaptés à de nombreuses cultures
ainsi que de la proximité de l’Europe. Caractérisée par une diversification au niveau de la production,
cette industrie est largement orientée vers l’exportation, alors que les importations demeurent marginales.
Ainsi, en2003, les exportations de conserves de légumes et de fruits et confitures ont atteint,
respectivement, 930 M.Dh et 174 M.Dh. L’Union européenne (notamment la France, l’Italie et l’Allemagne)
reste incontestablement le premier client du Maroc en ces produits. La filière souffre de l’irrégularité de la
pluviométrie, affectant les cultures et la pérennité des exploitations. La faible mécanisation, la sous-
utilisation des engrais et des produits phytosanitaires, le renouvellement limité des vergers et la sous-
qualification de la main d’oeuvre, sont autant d’entraves au développement de la filière. En dépit de ces
contraintes, le secteur offre des perspectives intéressantes aux investisseurs étrangers, compte tenu de ses
atouts tels que la variété du climat et des sols, l’abondance d’une main d’oeuvre bon marché et la
proximité de l’Europe.
- Industrie laitière : Le secteur laitier au Maroc compte une soixantaine d'unités de production employant
8.500 personnes environ. La transformation du lait est assurée par le secteur privé (60%) et le secteur
coopératif (40%). En 1999, le secteur comptait 11 entreprises privées et 24 coopératives (COPAG, BonLait,
SuperLait, ExtraLait…). La capacité de transformation des coopératives est de 20.000 litres/jour. Le lait
usiné représente 60% de la production laitière, soit 720 millions de litres, majoritairement pasteurisé (70%
à 75%). Le reste est réparti entre le lait stérilisé UHT et les produits dérivés. La production du beurre
industriel reste encore marginale. Le reste de la production laitière (40%)est soit autoconsommé, soit
distribué par colportage. L’industrie laitière est peu concurrentielle au Maroc, avec une dominance de la
Centrale Laitière qui détient plus de 60% de part de marché. L’industrie est également caractérisée par une
forte et ancienne présence d’investisseurs étrangers. Le Groupe DANONE est partenaire de la Centrale
Laitière depuis 1953 et y est actionnaire à hauteur de 28%. Le groupe français BONGRAIN, leader mondial
des spécialités fromagères, détient 20% des FROMAGERIE DE DOUKKALAS. NESTLE est également bien
implanté au Maroc. Par ailleurs, les investissements de cette industrie portent annuellement sur près de 30
millions d’Euros dont la moitié est réalisée par la Centrale Laitière, filiale du Groupe ONA et de DANONE.
La production de lait frais a atteint 1.250 millions de litres en 2003, en hausse de 4% par rapport à l’année
précédente. Malgré la croissance soutenue de la production laitière, elle n’assure pas l’autosuffisance,
notamment durant le mois du Ramadan. L’approvisionnement est assuré, durant ce mois, à hauteur de 15%
par l’importation. En 2003, le Maroc a importé 19.301 T du lait frais en provenance de la France
principalement. Plusieurs difficultés sont à l'origine de cette situation déficitaire : l'informel, les droits de
douane élevés, les problèmes de l'approvisionnement liés aux périodes de basse lactation et la forte
consommation durant le mois de Ramadan. Afin d'aboutir à l'autosuffisance de la production laitière (3,5
milliards de litres), l'Etat a élaboré un nouveau plan laitier 2000-2020 dont les principaux axes stratégiques
se résument en : L’insertion prioritaire du secteur laitier avec toutes ses composantes dans la politique de
développement agricole ; L’encouragement à la spécialisation des régions en systèmes de production ; La
poursuite de l'amélioration génétique du troupeau ; L’encouragement des partenariats entre les
professionnels du secteur ; L’amélioration de la qualité du lait, de la production à la commercialisation.
Néanmoins, le secteur laitier au Maroc possède un fort potentiel de développement en raison du faible
niveau de la consommation du lait et ses dérivés qui se situe à 42 litres/habitant/an contre 100
litres/habitant/an en Algérie et en Tunisie. La faiblesse du niveau de consommation du lait au Maroc
s’explique par plusieurs facteurs, notamment les habitudes alimentaires, le prix élevé au regard du pouvoir
d’achat (plus de 5 dirhams le litre) et les difficultés de conservation. Le potentiel de développement de la
filière laitière est conditionné par la mise à niveau des différents maillons. Améliorer la productivité de
l’élevage laitier, satisfaire les besoins en vaches laitières, en matériel d’élevage, de stockage et de
transformation, ainsi qu’en savoir faire et formation des producteurs sont des objectifs qui peuvent être
matérialisés par des efforts en terme d’intégration de la filière et de partenariats. Il convient de signaler
que le projet de loi de Finances pour l'année 2005 prévoit la fin de l'ère des exonérations fiscales aux
coopératives qui réalisent un chiffre d'affaires équivalent à 2 M.Dh et plus. A partir du 1er janvier 2005, l'IS
et la TVA sont appliqués aux coopératives dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 5 M.Dh.
Industrie de transformation des céréales : L'industrie de transformation des céréales au Maroc compte 200
moulins et semouleries, avec une capacité d'écrasement ne dépassant pas 6,5 millions de Tonnes. Ils sont
concentrés sur l’axe Casablanca-Rabat et ne sont opérationnels qu'à hauteur de 50% de leur potentiel en
raison, d’une part, du faible niveau de collecte des céréales et de l'existence d'environ 10.000 moulins
artisanaux qui transforment une grande proportion de céréales en nourriture pour animaux, d'autre part.
Cette industrie produit l’équivalent de 14,3 Md.Dh ou 24% du secteur agroalimentaire et réalise un chiffre
d’affaires de 15 Md.Dh. Les activités liées aux minoteries industrielles ont connu une diminution, en
volume, par rapport à la campagne précédente : écrasement du blé (-2,8%), produits fabriqués à partir du
blé tendre (-2,5%) et produits fabriqués à partir d'orge (-16,7%). En revanche, les produits fabriqués à partir
du blé dur ont crû de 0,3%. Dans l’optique de protéger la production nationale des céréales, des droits ad
valorem allant jusqu’à 53,5% sont appliqués à certains produits tels que le blé dur de semence et le blé
tendre de semence. Des droits variables, en fonction du prix d’importation et d’un prix seuil minimum,
sont appliqués également aux blé dur, blé tendre, riz, maïs et sorgho. De ce fait, la filière de
transformation des céréales est administrée et peu préparée à la concurrence. Toutefois, des perspectives
intéressantes s'annoncent à moyen terme pour la filière de la boulangerie industrielle, soutenue par la
fabrication croissante de pains spéciaux et viennoiseries, le changement du comportement du
consommateur et l'arrivée de nouvelles franchises telles que La Brioche Dorée et Paul.
- Industrie des boissons : Le marché des boissons au Maroc connaît une croissance importante (6% par an) et
dispose d’un potentiel de développement intéressant en raison de la faible consommation sur tous les
segments. En moyenne, elle est estimée à 17 litres/habitant/an pour les boissons gazeuses contre 30 litres
en Tunisie, et à 5 litres pour l’eau en bouteille contre 30 litres en Tunisie et 150 en France. Le fort
potentiel de développement de la consommation attire les investisseurs étrangers tant pour la production
location que pour la commercialisation des produits importés, favorisée par le démantèlement douanier
depuis mars 2003. Il est à signaler que Coca-Cola occupe une position de quasi-monopole en matière
d’embouteillage et de distribution. En 2000, le marché a connu l’entrée de la société COBOMI, filiale du
groupe Français CASTEL, qui produit de la bière mais aussi les marques Orangina, Top’s et Tropic. Aussi, le
groupe Castel, qui a cédé ses participations dans SCBG au groupe espagnol Equatorial Coca-Cola Bottling
Company a acquis les sociétés d’embouteillage de Coca-cola à Fès et Marrakech. A cet effet, l’opérateur
espagnol est en phase de devenir l’unique embouteilleur de Coca-Cola au Maroc. Ses concurrents sont
désormais Atlas Bottling à Tanger et Boissons gazeuses du Souss à Agadir. Le marché marocain connaît
également le retour de la marque américaine Pepsi Cola et l’entrée de nouveaux produits tels que Mecca
Cola (franco-tunisien), Zam Zam Cola (iranien), Ice Cola (100% marocain) et récemment Arab Cola
(français). Le marché de l’eau en bouteille est encore peu développé au Maroc, en dépit d’une croissance
annuelle de l’ordre de 6%. L’eau en bouteille est considérée fiscalement comme un produit de luxe, ce qui
explique d’ailleurs son prix élevé. Les taxes représentent 33% à 35% du prix de vente. Le segment connaît
la présence de quatre types de produits : eaux minérales locales, eaux minérales importées, eaux purifiées
et eaux pétillantes. La concurrence se fait de plus en plus vive sur le marché entre les opérateurs locaux,
la SOCIETE DES EAUX MINERALES D’OULMES, filiale du holding familial HOLMARCOM et SOTHERMA, filiale du
Groupe ONA et partenaire de DANONE, d’une part, et les opérateurs étrangers, COCA-COLA et COBOMI,
d’une autre part. Les importations marocaines d’eau minérale, essentiellement en provenance de la
France, demeurent peu élevées, mais en hausse constante, avec 29.000 hl en 2001 contre seulement 5.000
hl en 1999. Les principaux importateurs sont DRINKS (Perrier, Vichy, Vittel, Cristaline), BOURCHANIN (Evian)
et FOODS AND GOODS (San pellegrino). Pour sa part, le marché des jus de fruit est caractérisé par sa
fragilité en raison de sa dépendance des conditions climatiques et des prix des matières premières. Les 3
principaux opérateurs sont : FRUMAT (Fruitière Marocaine de Transformation) : le plus gros producteur de
jus avec 80 à 85% du marché. Cette société est confrontée à des difficultés financières à cause de
l’irrégularité de l’approvisionnement ; COVEM : un groupe spécialisé dans la transformation des fruits et
légumes destinés, essentiellement, à l’exportation et producteur des marques « Kaiss » et « Chemsi » ;
MARGAFRIQUE : filiale du groupe Moroccan Food Processing et producteur des marques «4 saisons» et «Al
Boustane», destinées au marché local. Le Maroc exporte l’équivalent de 10 millions d’Euros de jus de
fruits, principalement vers la France, l’Allemagne et le Royaume Uni. Parallèlement, il importe
annuellement pour 2 à 3 millions d’Euros en provenance, principalement, de l’Espagne, du Brésil et de
Cuba. Cette situation traduit en fait la fragilité d’un secteur qui n’est pas encore suffisamment structuré
et qui souffre du problème d’approvisionnement.
- Industrie du tabac : L'industrie du tabac compte quatre entreprises, dont la Régie des Tabacs, qui détient
le monopole de la production et de la distribution. Cette branche a généré un chiffre d'affaires de 7,6
Md.Dh. En 2003, le Maroc a importé pour 646 M.Dh de tabacs et tabacs manufacturés alors qu'il n'en a
exporté que pour 18 M.Dh. La consommation de cigarettes était de l'ordre de 14,4 milliards d'unités en
2002. Sachant que La Régie des Tabacs assure une production à hauteur de 85% du marché national,
répartie entre la cigarette blonde, la cigarette brune sans filtre et la cigarette brune avec filtre. Ces trois
catégories de cigarettes représentent 80% des ventes du marché et 59% en volume. Dans une vision de
libéralisation de l'industrie du tabac à l'horizon 2008, l'Etat marocain a procédé, le 2 juin 2003, à la cession
de 80% de La Régie des Tabacs au groupe franco-espagnol " Altadis ", pour un montant de 14 Md.Dh.
Actions publiques pour la promotion du secteur agroalimentaire : Les autorités gouvernementales
accordent une attention particulière au développement des différentes branches du secteur
agroalimentaire ainsi qu’au maintien en activité des industries peu compétitives. En attestent, à titre
d’exemple, la politique des prix encadrés et les produits subventionnés dans l’industrie de transformation
des céréales. Le secteur agroalimentaire bénéficie des exonérations fiscales durant les cinq premières
années pour les unités industrielles nouvellement installées, de la réduction de la charge fiscale pour les
entreprises exportatrices après expiration de la période d’exonération totale et du renforcement de la
réglementation relative à la qualité et à la normalisation des productions agroindustrielles. En outre, l’Etat
a créé le Fonds de Développement Agricole (FDA) pour le soutien des secteurs du froid, de
conditionnement, d’entreposage et de trituration des olives. Dans l’industrie laitière, l’Etat marocain a
favorisé le développement de coopératives, exemptées de la TVA et l’IS. Concernant l’industrie du poisson,
le gouvernement marocain a opté pour une stratégie de croissance économique qui s’appuie sur une
politique de promotion des exportations et de diversification de l’offre en améliorant le tissu productif.
Dans ce contexte, un fonds de mise à niveau (FOMAN) a été mis en place pour les entreprises de
valorisation des produits de la mer afin de restructurer leurs activités et améliorer leur compétitivité. De
même qu’il est prévu de supprimer la Taxe Intérieure de Consommation sur le charbon et le fuel. Il est à
noter aussi qu’un abattement fiscal de 50% de la TIC est déjà entré en vigueur depuis juillet 2003. En
outre, les autorités marocaines envisagent de valoriser les produits de la mer sur place et ce, en dotant les
villages de pêcheurs en matériel de congélation et en infrastructure de base. Parallèlement, l’ONP prévoit
pour la période 2002-2006 la construction de 9 marchés de vente en gros des produits de la mer.
Le secteur face aux accords de libre échange Maroc-UE : L’accord agricole Maroc-UE, qui est entré en
vigueur le 1er janvier 2004, a pour objectif une libéralisation mutuelle et progressive des échanges de
produits agricoles entre les deux parties. De nouvelles étapes de libéralisation seront convenues à compter
de 2008. A partir de janvier 2005, les exportateurs marocains de produits agroalimentaires destinés à l’UE
seront obligés de répondre à une nouvelle exigence, la traçabilité : un règlement européen mis en place
pour protéger les consommateurs de l’UE. Cette loi stipule que la traçabilité des denrées alimentaires doit
être établie à toutes les étapes de la production, transformation et distribution. En d’autres termes, la
traçabilité couvre l’identification de l’origine (ferme ou parcelle de culture, zone de pêche, lieu
d’élevage…), les conditions de stockage (températures, durées), les traitements phytosanitaires, les phases
de transformation et d’emballage, le transport et la distribution. Il est à noter que la mise en place d’un
tel système, qui nécessite entre 3 et 6 mois, a un coût qui varie entre 80.000 Dh et 500.000 Dh suivant la
taille de la station de conditionnement.
L’accord de libre échange MAROC – USA : L’accord de libre échange entre le Maroc et les Etats-Unis est
prévu d’entrer en vigueur le 1er juillet 2005. Du côté américain, les produits tels que les pistaches, les
pommes de terre congelés, les fromages pour pizza, les produits de petit lait et les céréales pour petit
déjeuner bénéficieront d’un accès exempt des droits de douane, dès l’entrée en vigueur de l’accord. Par
ailleurs, les droits de douanes seront supprimés pour certains produits sur une période transitoire de 5 à 18
ans. Côté marocain, l’accès sera immédiat pour plusieurs produits frais dont les clémentines et pour les
préparations d’olives. Toutefois, l’accès est conditionné par le respect de certains standards sanitaires et
phytosanitaires. L’accès au marché américain exige des conditions pointues. L’agence de sécurité
alimentaire FDA (Food & Drug Administration) contrôle tous les produits à l’exception de la viande et la
volaille qui sont prises en charge par le Département Américain de l’Agriculture USDA (US Department of
Agriculture). Les exigences américaines concernent en général les bonnes pratiques de fabrication (Good
Manufacturing Practices), les bonnes pratiques d’hygiène (Sanitary Standard Operating Procedures) et
l’enregistrement contre le bioterrorisme. En plus de ces exigences, s’ajoutent les normes HACCP (Hazard
Analysis and Critical Control Point) pour certains produits tels que la viande, la volaille, le jus et les
produits de la mer. Selon une étude de l’USDA, la présence de la mouche méditerranéenne dans les fruits
marocains est un obstacle majeur pour accéder au marché américain.
Swot Analysis :
Forces : Variété de climat et de sols favorisant le développement de l’agriculture ; Abondance d’une main
d’oeuvre bon marché ; Fort potentiel de développement, en raison d’une consommation nationale faible :
un constat qui attire les investisseurs étrangers, notamment dans les industries laitière et de boissons ;
Appui du gouvernement pour certaines filières, particulièrement les céréales et les fruits et légumes
(subventions, incitations fiscales, …).
Opportunités : Développement des exportations vers les marchés de l’Union Européenne (Accord
d’association Maroc-UE) et américain (Accord de libre échange Maroc-USA) ; Proximité de l’Europe :
adossement à des partenaires étrangers (savoir-faire, fonds d’investissement,…).
Menaces : Forte dépendance aux aléas climatiques ; Renchérissement des prix de certaines matières
premières importées, en raison des droits de douanes élevés et du cours de change : impact important sur
le coût de production, répercuté sur les prix des produits et sur leur compétitivité ; Démantèlement des
droits de douanes dans le cadre de libre échange sans une mise à niveau des industries locales.
Sources :
- Les Industries de Transformation, Département du Commerce et de l’Industrie, 2003.
- Statistiques sur les échanges commerciaux, Office des Changes, 2003.
- Les industries agroalimentaires au Maroc, Ambassade de France au Maroc, Mission économique de
Casablanca, 2004.
- La filière céréales au Maroc, Ambassade de France au Maroc, Mission économique de Casablanca, 2003.
- Le marché des produits carnés au Maroc, Ambassade de France au Maroc, Mission économique de
Casablanca, 2003.
- Le marché des produits laitiers au Maroc, Ambassade de France au Maroc, Mission économique de
Casablanca, 2004.
- Organisation de la filière laitière au Maroc, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat, Options
Méditerranéennes, 2001.
- Le secteur des boissons non alcoolisées au Maroc, Ambassade de France au Maroc, Mission économique de
Casablanca, 2003.
- Le secteur des fruits et légumes frais au Maroc, Ambassade de France au Maroc, Mission économique de
Casablanca, 2004.
- Données Economiques Générales, Infopêche.
- Presse nationale.

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