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BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………………................................................... 41
1. Contexte et problématique
Avec un investissement de 3,05 milliards de FCFA de la part des ministères du secteur rural en 2005 (DSDSR, 2005), on s'attendait à
une amélioration des conditions de vie des agriculteurs d'ici 2015. Or, l’augmentation du taux d’incidence de la pauvreté en milieu rural
entre 2001 et 2007 indique le contraire (DSCE, 2009). De plus, 57% des exploitants agricoles et 54% de la population qui dépend de
l’agriculture informelle sont touchés par la pauvreté (DSDSR, 2005). Cette situation peut être expliquée de plusieurs façons. On dénote
d’une part des problèmes en lien avec le manque de ressources financières, que ce soit par l’autofinancement ou l’accès au crédit. Ce
facteur combiné au manque de formation des agriculteurs en matière de techniques de production modernes et de gestion influe
négativement sur l’amélioration des cultures, sur la commercialisation des produits et sur la possibilité de développer des stratégies
prévisionnelles. De plus, des infrastructures déficientes entravent la possibilité de faire des échanges commerciaux en accroissant les
coûts de distribution des produits. Par ailleurs, il existe peu de structures susceptibles de stocker ou de transformer les surplus, ce qui
provoque une grande fluctuation de l’offre et des prix en fonction des saisons de production (RPR, 2006).
En ce qui concerne les types de production agricole au Cameroun, on en distingue plusieurs. La production industrielle étant de moins
en moins favorisée par les producteurs, on y préfère une agriculture destinée à l’autoconsommation et à la commercialisation locale
(maïs, arachide, etc.).
Partout dans la région, mais particulièrement dans le village de Bapi, la production d'avocats semble être déficiente puisque ses
producteurs ont, pour la plupart, de très faibles revenus. On peut expliquer cette situation d’abord parce que la récolte de ce fruit est
saisonnière. Dans cette perspective, les producteurs ne peuvent s'appuyer sur cette seule ressource pour subvenir à leurs besoins.
Ainsi, ils doivent aussi faire pousser du maïs, du manioc ou du plantain pour satisfaire leurs besoins alimentaires. En l'absence de
revenus liés à la vente des fruits pendant les saisons basses, les producteurs se retrouvent dans une situation de chômage saisonnier,
qu'il est possible de considérer comme du sous-emploi, puisque la durée et la productivité de l'emploi sont inférieures aux capacités des
travailleurs. L’exploitation saisonnière de l’avocat est aussi une source de problèmes parce que la quantité de fruits récoltés est trop
élevée et répartie sur une période de temps plutôt courte, provoquant une offre trop grande par rapport à la demande. On observe alors
une chute de prix considérable, ce qui nuit à la réalisation de profits. Le surplus de production n’est généralement pas rentabilisé,
puisqu’en l’absence de structures de stockage ou de transformation en produits dérivés et d’une organisation favorisant la distribution
rentable vers les consommateurs, les avocats en trop sont jetés (RECOSAF, 2014a).
Un manque de connaissances et de capacités chez les agriculteurs peut aussi être une cause de l'inefficacité de la production. Les
paysans sont très peu informés quant à la manière d'optimiser leurs récoltes. Pourtant, des plants greffés plus productifs et efficaces
que les avocatiers de variété locale non greffés sont disponibles (RECOSAF, 2014a). Les deux types de plants combinés ont un cycle
de production de dix à onze mois en comparaison à un cycle de cinq à six mois pour les plants locaux non greffés, ce qui prolonge la
période de récolte. Le sac d’avocats peut être vendu au moins 10 000 FCFA aux commerçants en saison basse, alors que ceux-ci le
payent 2 000 à 3 000 FCFA en saison forte (Le Messager, 2008). Les avocatiers locaux se prêtent aussi moins bien à l'exportation, car
leur période de mûrissement après la cueillette est plus courte. L’accès à ces derniers est toutefois limité, puisqu’ils peuvent se vendent
assez cher, soit 1 300 FCFA l’unité, et que les agriculteurs ne sont pas toujours conscients du potentiel de cette variété (Le Messager,
2008). Ajoutons à cela un manque de capacités organisationnelles sur les plans de la commercialisation, de la gestion stratégique et de
la vision à long terme (RECOSAF, 2014a). Le manque d'infrastructures tant sur le plan local que national est aussi mis en cause dans
cette problématique. En ce qui concerne les cultures elles-mêmes, la déficience des systèmes d'irrigation peut dégrader la production
(RECOSAF, 2014a). Le problème le plus criant est surtout la qualité très médiocre des réseaux routiers. La vente du produit à grande
échelle, ou même dans le centre urbain le plus proche de Bapi (Bafoussam), où la demande est élevée, est donc entravée par des
routes qui, en saison des pluies, ne sont que très peu praticables. Cela provoque cette situation dans laquelle les producteurs se voient
obligés de vendre à prix insuffisants leurs productions à des commerçants. De plus, il est difficile pour les paysans de s'intégrer à un
réseau de distribution dans les pays frontaliers, que ce soit à cause du manque d'organisation ou d’infrastructures routières (Le
Messager, 2008).
Pour terminer, il est important de comprendre que les structures traditionnelles favorisent un revenu déficient pour les femmes
particulièrement en milieu rural. Le PNUD (2014) indique que dans toutes les régions en développement, les hommes sont plus
nombreux à avoir un travail rémunéré. De plus, le fait que les femmes soient reléguées aux formes d'emploi plus précaires (ce qui est le
cas pour les 68% de femmes camerounaises actives qui œuvrent dans le domaine agricole informel (DSCE, 2009)) leur amène une
absence de sécurité et d'avantages sociaux. Également, la proportion de femmes dans le milieu agricole est plus élevée que celle des
hommes, « mais elles ont moins d’accès à la terre et moins de droits fonciers » (Baturin, 2014 : 3). La femme se retrouve donc dans une
situation de dépendance et de vulnérabilité, car dans plusieurs villages de l'Ouest, « après la récolte, la production est gérée soit par son
frère ou son père [et elle], bien qu’elle soit la productrice principale, ne décide pas toujours de l’affectation, ni de la destination des
ressources familiales » (Yotchou Tzudjom, 2012 : en ligne), même si c'est souvent à elle de fournir l'argent pour la nourriture et les frais
scolaires. Ajoutons que la femme est prise dans un engrenage de pauvreté dû aux méthodes archaïques de production, qui la rendent
trop laborieuse, limitant la possibilité de faire des profits.
2. Justification du projet
Le développement du secteur rural fait l’objet d’une stratégie relevant de quatre ministères différents. Notons, entre autres des objectifs,
soit ceux qui s’inscrivent directement dans la vision du présent projet (DSDSR, 2005 : 95-101) :
√ Accroître le revenu des producteurs ruraux ;
√ Assurer la sécurité et l’autosuffisance alimentaire des ménages et de la nation ;
√ Améliorer le cadre de vie des populations rurales ;
√ Développement équilibré des régions et solidarité envers les populations les plus défavorisées et plus particulièrement envers les
femmes et les jeunes ;
√ Promotion de la moyenne entreprise rurale et modernisation des petites exploitations ;
√ Organiser et encourager les initiatives tant étatiques que privées, individuelles ou communautaires, en faveur d’un développement
durable respectueux de l’environnement ;
Parallèlement, d’autres documents stratégiques valorisent l’agriculture comme source de développement. En effet, le DSCE (2009)
souligne la présence du programme d’amélioration du cadre de vie en milieu rural, qui prévoit offrir une possibilité pour les populations
plus pauvres de s’intégrer dans les circuits économiques et de combler leurs besoins primaires en favorisant le financement rural et le
développement socioéconomique. On insiste aussi sur l’amélioration des conditions de vie de la femme par le développement de
compétences susceptibles de réduire la pénibilité des tâches et d’optimiser leur rendement. Notons aussi « le fait d'appartenir à une
association quelconque améliore le niveau de consommation [de 9% en milieu rural] » (DSCE, 2009 : 38).
Par ailleurs, en ce qui concerne la commercialisation des fruits et légumes, des mesures incitatives à l’exportation et à la transformation
ont été mises en place, mais les producteurs ayant réussi à s’inscrire dans ce courant doivent maintenant faire face à de nouveaux
défis. En effet, certains problèmes se posent par rapport à la qualité sanitaire et la traçabilité des produits (DSDSR, 2005). Cette
question peut être réglée par l’obtention d’une certification biologique et équitable. D’ailleurs, l’absence d'utilisation d’engrais chimiques
et de pesticides, suite à l'arrêt des subventions pour leur distribution dans les années 80 (CSDSR, 2005), est susceptible d’être une
qualité recherchée par les consommateurs. D’après la FAO, « le marché [biologique] local reste informel et embryonnaire » (FAO, 2001 :
en ligne), mais on constate une évolution et une uniformisation des habitudes alimentaires des Camerounais et la présence
d’organisations de consommateurs en faveur de produits non fertilisés aux engrais minéraux. Les produits naturels semblent être en
demande par toutes les strates socioéconomiques de la population (FAO, 2001). De surcroît, une certification biologique s'inscrit dans la
perspective de l'objectif du DSDRP (2005) de développement durable et de préservation de l'environnement.
des exportations (FAO, 2001). Le développement d'une expertise en agriculture biologique permettra ainsi au RECOSAF de se
positionner comme référence dans ce domaine.
Dans les six dernières années, plusieurs projets ont été réalisés, dont le reboisement d’un site pour le projet d’écogite rural à venir et un
projet de sensibilisation à la réduction du niveau de dégradation des sols par l’amélioration des pratiques agroforestières, le reboisement
et la promotion d’activités agricoles alternatives. Avec son expérience, le RECOSAF est outillé pour le développement des capacités
agricoles des producteurs d'avocats. Pour terminer, le programme d’écotourisme amènera une clientèle internationale qui sera un
marché idéal pour l’huile d’avocat tout en donnant de la visibilité au produit et à l'organisme.
NAVTI Fondation Canada, un organisme de solidarité internationale basé à Québec, est le partenaire canadien de RECOSAF dans le
cadre de ce projet. Cette ONG œuvre principalement dans la région du Nord-Ouest Cameroun dans différents domaines, tels
l’éducation, la prévention du VIH-Sida, l’égalité hommes femmes et le commerce équitable, le tout en partie en milieu rural. Il a
développé un projet de coopérative de producteurs de café qui est en processus d'obtention de certification équitable. NAVTI Fondation
Canada soutient les agriculteurs dans le développement de leurs compétences. Le présent projet de RECOSAF s’inscrit dans la mission
de NAVTI Fondation Canada puisqu'elle vise à « développer une expertise en obtention de certification équitable et bio (…) [et à] offrir
un programme d’aide à l’obtention d’une certification équitable et bio aux coopératives de producteurs au Sud n’ayant pas les
ressources nécessaires pour y parvenir » (NAVTI Fondation Canada, 2012).
3. Formulation du projet
Maintenant que le contexte dans lequel le projet prend place et que la problématique concernant la situation des producteurs d’avocats
de cette région a été établis, les objectifs, activités et risques du projet seront abordés. Dans cette section, le cadre logique et un tableau
des risques anticipés permettront de détailler ces différents éléments.
- Quantités de plants
greffés distribués aux
producteurs
Les plans greffés sont
Cible : 5 000
1.3. Distribution des plants greffés distribués aux
- Nombre de producteurs
aux producteurs locaux producteurs et ils sont
qui plantent les plans
plantés
greffés reçus
Cible : 2 000
Cible : 300
- Nombre de femmes
salariées
Cible : 20 emplois
permanents et 100
emplois temporaires
- Un contrat est signé
pour chaque employée
x. Les ressources nécessaires à
Une unité de - Existence de l’unité de
2.4. Construction d’une unité de la mise en place de l'unité de
transformation des transformation des
transformation des avocats en transformation sont acheminées
avocats en huile et autres avocats
huile et autres dérivés à Bapi à temps et en quantité suffisante
dérivés est construite
par les fournisseurs
- Nombre d’heures de
Les employés travaillant
2.5. Recrutement et formation des formation
dans l’unité de
employés œuvrant à l’unité de - Nombre d’employés
transformation sont
transformation formés
formés
Cible : 15
- Nombre de membres
Une équipe de collecte et
2.6. Sélection et formation des de l’équipe
de stockage est créée et
membres d’une équipe pour la Cible : 150 employés
formée
collecte et le stockage saisonniers
- Quantité de fruits
collectés par mois
- Les produits sont -Taux de vente des
xi. Les pays ciblés pour
vendus dans les pays produits dans les pays
l'exportation sont favorables à
voisins (Tchad, voisins
l'introduction du produit dans leur
République - Nombre de
2.7. Développement d’une marché
Centrafricaine, Gabon supermarchés qui
stratégie de commercialisation xii. Les supermarchés et les
Guinée équatoriale) vendent l’huile
des avocats et des dérivés restaurateurs sont favorables aux
- L’huile d’avocat est - Nombre de
produits
commercialisée dans les restaurateurs qui
xiii. Le réseau de transport
supermarchés des achètent et utilisent
facilite l'acheminement des
centres urbains et auprès l’huile
produits
des restaurateurs
2.8. Élaboration de la logistique Présence de documents
de distribution locale, régionale et La stratégie est élaborée stratégiques
nationale
Composante 3 : Créer des coopératives de producteurs locaux d’avocats dans le but d’obtenir la certification
équitable et biologique
3.1. Organisation de réunions - Des réunions sont - Nombre de réunions xiv. Les producteurs locaux
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pour informer et mobiliser les organisées par mois pendant six participent aux réunions
producteurs locaux d’avocats - Les agriculteurs locaux mois Cible : trois
concernant le projet des sont sensibilisés à - Taux de participation
différentes coopératives et de leur l’importance de des producteurs
union et pour les sensibiliser au l’agriculture biologique d’avocats aux réunions
commerce équitable et à - Les agriculteurs sont Cible : au moins 200
l’agriculture biologique sensibilisés à l’impact que personnes
peut avoir le commerce - Taux de satisfaction
équitable sur leurs des producteurs aux
conditions de vie réunions
- Existence de
Les coopératives sont documents attestant la
3.2. Création de trois coopératives
créées et les différents mise en activité des
(une par village) ainsi que de
postes sont comblés coopératives
l’UPAOC et attribution des postes
- Nombre de membres
au sein des coopératives
Cible : 3000
- Existence d’un
- Une stratégie des
3.3. Élaboration d’un calendrier et document stratégique
étapes de certification est xv. Le financement nécessaire à
d’une stratégie pour l’obtention des processus de
élaborée l’obtention des certifications est
des certifications équitable et certification équitable et
- Un calendrier des disponible en quantité suffisante
biologique biologique - Existence
étapes est créé
d’un calendrier
Composante 4 : Gestion et évaluation du projet
- Présence d’un
4.1. Recrutement d’un Un gestionnaire de projet gestionnaire de projet
gestionnaire de projet local local est recruté et formé local
- Un contrat est signé
L’équipe de projet est - Présence d’une équipe
4.2. Constitution d’une équipe de constituée de projet
projet - Des contrats sont
signés
4.3. Rencontres périodiques avec
Le chef du village est
le chef de village pour l’informer - Le projet est poursuivi
informé
des avancées du projet
- Existence d’un
4.4. Création d’un comité de Un comité de pilotage est document attestant
pilotage mis en place. Il régule, l’existence du comité et
oriente et évalue le projet. de son rôle au sein du
projet
4.5. Constitution d’un comité de Un comité de filière est - Existence d’un
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4. Faisabilité du projet
Concernant la future unité de transformation des avocats en huile, purée et tourteaux, l’étude technique est déjà réalisée. Son
fonctionnement sera saisonnier (en fonction de la récolte) et traitera une tonne d’avocats par jour, 25 jours par mois. La capacité totale
annuelle sera ainsi de 125 tonnes d’avocats. On utilisera les surplus de production qui sont habituellement perdus dans la production
annuelle de 200 tonnes de fruits par les 2000 producteurs (RECOSAF, 2014b). Un procédé d’extraction par pression à partir de la pulpe
fraîche d’avocat a été choisi, car c’est le procédé qui présente le plus d’aspects optimaux : procédé simple, rendement satisfaisant,
bonne qualité de l’huile, investissement moyen et sous-produits utilisables pour nourrir les animaux (RECOSAF, 2014b). L’achat
d’équipement est nécessaire pour la mise en œuvre de ce projet, soit une unité de production d’huile alimentaire (presse, chaudière
avec pompe à eau, filtre à huile et pièces de rechange), un transpalette peseur manuel court, une laveuse/souffleuse/rinceuse de
bouteilles, une remplisseuse à dépression, une capsuleuse semi-automatique, une étiqueteuse manuelle, des étagères de stockage et
un climatiseur (RECOSAF, 2014b). La transformation des avocats en huile est déjà effectuée par une association de femmes dans la
région de l’Ouest-Cameroun, mais selon des techniques artisanales. Cette expérience reste toutefois une source d’inspiration pour notre
projet, qui sera réalisé à un niveau plus moderne.
La certification biologique, quant à elle, ne nécessite pas de changements en profondeur des pratiques des producteurs d’avocats. Des
essais ne sont pas à envisager puisque leur méthode de culture s’apparente déjà à de l’agriculture biologique dans le sens où ils
utilisent très peu ou pas de pesticides. Il ne s’agit donc pas d’envisager une reconversion des cultures, mais plutôt d’officialiser les
méthodes déjà « biologiques » (RECOSAF, 2014a). Cependant, des actions de formation et de sensibilisation sont nécessaires pour
faire connaître le concept d’agriculture biologique aux producteurs potentiels et aux consommateurs camerounais.
Des ressources humaines seront mobilisées dans ce projet. D’abord, un gestionnaire de projet sera recruté et formé. Pour la pépinière,
trois salariés viendraient s’ajouter au greffeur et à l’agent d’entretien qui y travaillent déjà (RECOSAF, 2014c). Pour l’unité de
transformation des avocats, environ 10 employées permanentes et 50 employées saisonnières seront affectées. Concernant l’agriculture
biologique, un comité d’appui technique (comité de filière) sera créé au sein du RECOSAF pour soutenir les producteurs d’avocats. Il
sera composé de techniciens formés aux techniques et aux circuits propres à l’agriculture biologique de l’avocat. Un comité de pilotage
sera également formé. Enfin, des ressources humaines qui composeront les différentes coopératives seront mobilisées.
4.1.6 Faisabilité sociale et culturelle et Égalité entre les hommes et les femmes
Ce projet vise à promouvoir l’agriculture familiale et à assurer un revenu régulier aux familles des producteurs locaux durant toute
l’année. Ses retombées amélioreront les conditions de vie des producteurs concernés. Il s’inscrit dans les valeurs de la communauté en
fournissant des plants greffés aux hommes, qui sont propriétaires des champs (RECOSAF, 2014a). Le RECOSAF est assuré de la
participation des producteurs dont une partie a déjà reçu des plants greffés de la pépinière. Quant à la création de la SCPTAC, elle est
en accord avec les valeurs de cette société où les femmes sont déjà responsables de la commercialisation du produit. Elle leur octroie
un cadre plus structuré pour écouler les fruits tout en leur permettant de diversifier ou renforcer leurs activités de production et de
commercialisation d’huile d’avocats et autres produits. Il sera nécessaire de sensibiliser les hommes et les femmes quant aux
retombées positives de cette coopérative qui aidera à autonomiser les femmes et contribuera à assurer un revenu plus élevé et régulier
aux familles.
Le tableau 4.2 expose ces parties prenantes ainsi que les besoins clés du projet auxquels elles répondent.
la pépinière
Parties Besoin clé du projet que peut Niveau d’influence et comportement Stratégie du projet à l’égard de la
prenantes satisfaire la partie prenante probable de la partie prenante sur le gestion de la partie prenante
projet
Secondaires
Commerçant Besoin élevé : Ils assurent sa Influence élevée : Ils achètent les produits Faire de la publicité et trouver des
s et rentabilité économique partenariats avec des entreprises et
consommate Intérêt moyen commerçants
urs
Communauté Besoin moyen : La communauté doit Influence moyenne : La communauté Informer la communauté de l’avancement
locale être globalement favorable au projet comprend les retombées économiques du projet et employer des membres de la
Intérêt élevé positives du projet pour la région communauté en priorité
Le projet développé ici par le RECOSAF en partenariat avec NAVTI Fondation Canada va permettre la création
de structures pérennes. Les deux bâtiments principaux sont la pépinière et l’unité de transformation. La pépinière
déjà existante sera agrandie et fournira les plants greffés aux producteurs. L’usine de transformation fonctionnera
elle aussi de manière autonome. Les vergers d’avocatiers greffés seront durables puisque cet arbre peut vivre
jusqu’à 120 ans dans son milieu naturel (1000-arbres, 2014) et qu’ils sont résistants aux maladies. Les jeunes
plants greffés mettront environ quatre à cinq ans pour produire des fruits après leur mise en terre, contrairement
aux avocatiers de variété locale non greffés qui produisent huit à dix ans après leur plantation. Enfin, l’influence
du caractère instable de la production saisonnière sera réduite, car les plants greffés ont une durée de récolte de
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six à huit mois (avril-novembre), contre quatre à cinq mois (février-juin) pour les variétés locales non greffées. La
combinaison des anciens et des nouveaux avocatiers permettra donc une production étalée sur dix mois
(RECOSAF, 2014a). En ce qui concerne les structures organisationnelles, la création de coopératives locales
regroupées au sein d’une union de coopératives donnera une structure de fonctionnement durable au commerce
de la région.
Le transfert d’expertise et de technologie constitue le cœur de ce projet. La formation en est l’élément essentiel.
Elle se décline sous plusieurs aspects : la formation des agriculteurs aux techniques modernes de production,
ainsi qu’aux normes et pratiques de l’agriculture biologique ; la formation des employées de l’unité de
transformation des avocats en huile dans le processus de transformation et d’utilisation des machines ; la
formation des employés de la pépinière en production de plants greffés, etc. De plus, en ce qui concerne la
SCPTAC, une formation en gestion et comptabilité permettra de faire fonctionner cette coopérative de manière
autonome. Par ailleurs, le rôle des femmes sera mieux reconnu par la communauté au fur et à mesure qu’elles
développeront leurs responsabilités. Le processus de production et de commercialisation de l’avocat et de ses
dérivés pourra donc être réalisé en autonomie une fois ces formations dispensées. Ce transfert d’expertise
permettra de renforcer les capacités des acteurs clés du projet.
La durabilité sera en outre assurée par la création d’alliances stratégiques entre les bénéficiaires du projet. Au
niveau local, la création de l’union des coopératives reflètera l’alliance entre tous les producteurs qui se
partageront la pépinière et l’unité de transformation et encouragera la solidarité et non la concurrence. Au niveau
international, les alliances avec les organismes certificateurs offriront un réseau privilégié de distribution des
produits certifiés biologiques et issus du commerce équitable.
Les ateliers de formation en gestion organisationnelle, ainsi que l’appui institutionnel et technique permettront à la
communauté d’assurer le fonctionnement continu des coopératives et de s’adonner à une agriculture plus
prolifique et qui préserve les sols. L’utilisation progressive de plants greffés plus productifs, combinée à une
agriculture biologique, augmentera la production d’avocats et élargira le réseau de clientèles locales et
internationales attirées par la qualité des fruits. En outre, la transformation d’une partie de la production en
produits dérivés (huile, tourteaux, purée) assure une réduction des pertes, une diversification des activités et un
accroissement des revenus. Les retombées économiques envisagées permettront de faire face aux coûts
récurrents que représentent la masse salariale de la pépinière, de l’unité de transformation et des coopératives, le
matériel de conditionnement des produits transformés ou encore l’entretien des machines et des locaux, le suivi
du projet et le transport. En outre, ces revenus aideront progressivement les familles de producteurs à être plus
indépendants économiquement. Ce projet devrait assurer une réelle appropriation des résultats par les
bénéficiaires qui auront participé à toutes les phases du projet et seront responsables de perpétuer les acquis
pour une amélioration durable de leurs conditions de vie.
5. Planification
La planification du projet est divisée selon la planification de la dimension technique, la dimension temps et la
dimension coûts.
Composante 1 :
Renforcement des But : Augmenter le revenu des producteurs locaux d’avocats dans l’Ouest du Cameroun
capacités de production
d’avocats des
producteurs Effet : Le commerce d’avocats est rentable
Composante 4 : Gestion et
évaluation du projet
Objectif : Améliorer le commerce d’avocats
Extrants composante 1 :
1.1. La pépinière est agrandie
1.2. Trois employés à temps plein sont embauchés et
formés
1.3. Les plans greffés sont distribués aux producteurs et Extrants composante 4 :
ils sont plantés 4.1. Un gestionnaire de projet local est recruté et formé
1.4. Les producteurs locaux sont formés aux techniques 4.2. L’équipe de projet est constituée
agricoles modernes et biologiques 4.3. Le chef du village est informé
4.4. Un comité de pilotage est mis en place. Il régule, oriente
Composante 2 : Mise en place Composante 3 : Créer des et évalue le projet.
Activités composante 1 :
1.1. Optimisation de la pépinière centrale à Bapi
d’une coopérative de femmes coopératives de producteurs 4.5. Un comité de filière est mis en place au sein de
1.2. Recrutement et formation de trois employés à pour créer une unité de locaux d’avocats dans le but RECOSAF afin de promulguer un soutien technique
temps plein pour la pépinière quant à l’agriculture biologique des avocats
transformation des avocats d’obtenir la certification 4.6. Des réunions trimestrielles sont tenues au sein des
1.3. Distribution des plants greffés aux producteurs
locaux excédentaires en huile et équitable et biologique comités et des coopératives
1.4. Ateliers de formation des producteurs locaux aux autres dérivés, ainsi que pour 4.7. Un rapport de mi-parcours est produit
techniques agricoles modernes et biologiques lors de la 4.8. Un rapport final et un rapport d’évaluation de fin de projet
la collecte, le sont produits
distribution des plants
conditionnement et la vente 4.9. Le projet est clôt et les biens sont transférés
des avocats 4.10. Un rapport d’évaluation rétrospective est produit
Activités Tâches
Composante 1: Renforcement des capacités de production d’avocats des producteurs
1.1.1. Élaborer un plan d’agrandissement de la pépinière
1.1.2. Embaucher les sous-traitants en construction
1.1.3. Installer un système d’irrigation de la pépinière (alimenté par
photovoltaïque)
1.1. Optimisation de la pépinière centrale à Bapi
1.1.4. Mettre en place un parc à bois
1.1.5. Construire un bac à germination et de stockage
1.1.6. Acheter l’équipement et les outils pour le marcottage et la
production des plants en pépinière
1.2.1. Effectuer des entrevues de recrutement
1.2. Recrutement et formation de trois employés 1.2.2. Embaucher les employés
à temps plein pour la pépinière 1.2.3. Élaborer une formation pour les employés
1.2.4. Dispenser la formation
1.3.1. Produire les plants greffés
1.3. Distribution des plants greffés aux
1.3.2. Recenser les producteurs susceptibles de recevoir des plants
producteurs locaux
1.3.3. Distribuer les plants
1.4. Ateliers de formation des producteurs
1.4.1. Élaborer une formation pour les producteurs
locaux aux techniques agricoles modernes et
1.4.2. Dispenser la formation lors de la distribution des plants
biologiques lors de la distribution des plants
Composante 2 : Mise en place d’une coopérative de femmes pour créer une unité de transformation des avocats
excédentaires en huile et autres dérivés, ainsi que pour la collecte, le conditionnement et la vente des avocats
2.1.1. Élaborer un plan des activités d’information
2.1.2. Choisir un lieu approprié pour les activités
2.1. Organisation d’activités d’information pour
2.1.3. Communiquer l’information relative à la tenue des activités aux
les femmes susceptibles de devenir membres de
femmes des villages
la SCPTAC
2.1.4. Dispenser les ateliers
2.1.5. Produire des documents informatifs à donner aux femmes
assistant aux réunions
2.2.1. Élaborer le plan des ateliers de sensibilisation
2.2. Ateliers de sensibilisation donnés aux maris 2.2.2. Choisir un lieu approprié pour les ateliers
aux avantages de la participation de leur femme 2.2.3. Communiquer l’information relative à la tenue des ateliers aux
à la SCPTAC maris
2.2.4. Dispenser les ateliers
2.3. Création de la SCPTAC 2.3.1. Effectuer l’inscription des femmes membres
2.3.2. Effectuer des entrevues de recrutement
À l’aide du logiciel MS Project, la dimension temps du projet est définie de manière détaillée en fonction des
tâches. Le projet s’étalera entre le 4 janvier 2016 et le 5 février 2021, soit sur une période d’environ cinq ans.
Le diagramme de Gantt permet de visualiser le déroulement du projet, ainsi que l’ordonnancement des
différentes activités et le niveau d’effort qu’elles nécessitent. Vous le trouverez dans un document joint à celui-ci,
depuis le fichier MS Project.
Puisque notre projet s’étend sur une longue période, nous avons fait le choix de ne pas inclure l’avènement
continu de certaines activités dans le diagramme, pour en faciliter la lisibilité. Les activités qui seront effectuées
en continu à la suite de leur première exécution, sont :
Pour planifier la dimension coût du projet, deux budgets ont été élaborés. L’un démontrant le coût du projet par
activités, l’autre démontrant le coût alloué à chacune des ressources. Le budget total du projet est de 797
861,00$. Les coûts sont exprimés en dollars canadiens pour faciliter la lecture du budget par le bailleur de fonds.
*Le total des salaires inclut le salaire du gestionnaire de projet et de l’équipe de projet (salaires fixes).
Les salaires du gestionnaire de projet, des 2 membres de l’équipe de projet et de l’évaluateur sont calculés sur la
base du taux horaire de 12$ CAD en comptant une journée de 8h de travail en moyenne. Ceci revient à un taux
journalier de 96$ CAD. Ces montants ont été définis par Navti Fondation Canada (Buchet & all, 2013).
Concernant le salaire des locaux, nous nous sommes basés sur le revenu moyen au Cameroun, actuellement de
98$ par mois, soit 1170 $ par an (http://www.journaldunet.com/business/salaire/cameroun/pays-cmr). Ces
estimations sont sujettes à révision.
Autres membres de l’équipe de projet (2) Responsable des formations et des Année 23 040 $ 23 040 $
coopératives (1)
Responsable des communications du Année 23 040 $ 23 040 $
marketing (1)
Evaluateur externe (1) Jour 96 $ 1 440 $
(15j)
*Base : Salaire moyen du Cameroun de 98 $ par mois soit 1170$ par an.
6. Gestion du projet
La structure de gestion de projet, malgré que celui-ci soit assez long, n’est pas très complexe. L’organigramme
du projet permet de saisir quelles sont les relations entre les différents membres de la gestion du projet. Leurs
relations seront détaillées plus loin.
La structure du projet se divise entre trois niveaux de décision : stratégique, exécutif et opérationnel.
Légende
= Relève de
---- = Collabore
= Se consultent
Le RECOSAF est l’ONG partenaire locale. Elle collabore avec NAVTI et le bailleur de fonds.
NAVTI est l’ONG canadienne partenaire du RECOSAF dans ce projet. Elle apporte une expertise en commerce
équitable, biologique et sur le plan stratégique de gestion du projet.
Le comité de filière, ou comité consultatif, permanant au sein du RECOSAF et créé au cours du projet, est
spécialisé en techniques et circuits de l’agriculture biologique. Il fournira des conseils et un support techniques en
agriculture biologique, spécialement à l’UPAOC.
Le bailleur de fonds est le partenaire financier principal. Il alloue les ressources financières au projet selon des
exigences préétablies qui ont été acceptées par RECOSAF.
Le comité de pilotage est composé de représentants du RECOSAF, des partenaires financiers, de partenaires
de suivi et évaluation, entre autres NAVTI, et des représentants des coopératives. Ce comité est responsable de
la direction stratégique et du suivi général du projet. Il permet aussi d'apprécier l'évolution et la pertinence des
activités développées dans le cadre du projet. Il joue un rôle de régulation, d'orientation et de décision dans les
activités, le budget, le suivi, etc.
L’équipe de projet est formée des divers employés recrutés localement prenant part à la mise en œuvre du
projet. Cette équipe est dirigée par le gestionnaire de projet et comprend un responsable local des
communications et du marketing, un responsable des formations.
Le gestionnaire de projet est une personne locale qui doit faire le lien entre les parties prenantes, les
bénéficiaires, les autres membres de l’équipe de projet, le comité de pilotage, le bailleur de fonds, le
RECOSAF et NAVTI. Il doit gérer la bonne mise en œuvre des différentes étapes du cycle de vie du projet,
rédiger les différents rapports, organiser l’évaluation du projet, etc.
Le responsable des formations et des coopératives est un employé local qui organise les formations et
renforce les capacités des coopératives en matière de gestion et de prise de décisions.
La SCPTAC travaille en collaboration avec le comité de pilotage du projet. Cette coopérative est composée des
femmes de la communauté et assure la bonne gestion de l’unité de transformation, de la collecte, du stockage et
de la commercialisation des produits. Elle consulte le responsable des communications et du marketing, ainsi que
le responsable des formations et des coopératives.
L’UPAOC travaille également en collaboration avec le comité de pilotage du projet. Cette coopérative mixte
supervisera la démarche de processus de certification biologique et équitable. Elle sera soutenue par le comité
filière au sein du RECOSAF. Elle consulte elle aussi consulte les responsables de l’équipe de projet.
Éléments de la
Composition Rôles et responsabilités
structure de gestion
• Gère la direction stratégique du projet ;
• Représentants du RECOSAF • Gère la direction du suivi général du projet ;
• Partenaires financiers • Approuver tout changement important apporté au
Comité de pilotage
• Partenaires de suivi et d’évaluation projet ;
• Représentants des coopératives • Entretient les liens avec le RECOSAF, NAVTI et les
bailleurs de fonds ;
• Assure la gestion générale du projet ;
• Coordonne les autres membres de l’équipe de projet ;
• Assure la cohérence les parties prenantes, les
bénéficiaires, les autres membres de l’équipe de projet,
Gestionnaire de projet Gestionnaire de projet
le comité de pilotage
• Assure un suivi constant avec les bénéficiaires ;
• Met en place et effectue le suivi des activités ;
• Rédige le rapport de mi-parcours et le rapport final ;
Techniciens formés aux techniques et
Comité de filière • Fournissent des avis et conseils techniques relatifs à
aux circuits propres à l’agriculture
(comité consultatif) l’agriculture biologique
biologique de l’avocat
• Assure les communications internes et externes
Responsable des • Crée les publicités et s’assure de la visibilité de
Responsable des communications et du
communications et du l’information relative à la tenue des activités
marketing
marketing • Élabore les stratégies de marketing avec le SCPTAC
relatives à la commercialisation des produits
Responsable des • Renforce les capacités des coopératives en matière de
Responsable des formations et des
formations et des gestion et de prise de décisions
coopératives
coopératives • Organise les formations
• Assure la gestion générale de l’unité de
SCPTAC Femmes de la communauté transformation, de la collecte, du stockage et de la
commercialisation des produits.
• Assure la gestion générale du processus de certification
UPAOC Membres de la communauté
biologique et équitable
Après avoir spécifié les différentes composantes de la planification du projet, il est nécessaire de préciser quelles
mesures seront prises pour assurer le bon déroulement et le pilotage de toutes les activités. En fonction des
estimations faites pendant la planification, l’équipe de projet devra collecter périodiquement des informations
reliées au budget, au temps et aux ressources en consultant les différents membres de l’équipe, puis comparer
ces données au plan de mise en œuvre. D’abord, il faudra constater les écarts entre ce qui avait été planifié et ce
qui a réellement été fait. Ensuite, il sera nécessaire d’actualiser les estimations grâce aux données réelles
recueillies pour les faire correspondre aux activités et aux tâches en cours de réalisation ou à venir. Pour ce faire,
une réunion par trimestre sera prévue entre le comité de pilotage, le comité de filière, la SPTAC et l’UPAOC pour
discuter des données collectées et des écarts constatés tout au long de la réalisation des activités. Un membre
du comité de pilotage rédigera ensuite un rapport de suivi pour consigner ce qui a été discuté.
Afin d’assurer que les résultats escomptés seront effectivement engendrés par les intrants, il est nécessaire de
prévoir des mesures d’évaluation. Elles seront aussi utiles pour apprécier les effets et les impacts du projet dans
leur globalité, pour établir une vision à long terme et pour retirer des enseignements pour les projets à venir.
L’évaluation de mi-parcours sera réalisée par un membre de NAVTI Fondation Canada qui émettra son avis sur
la conformité des opérations face aux lignes directrices du projet et sur les solutions à adopter pour accroître la
probabilité de réussite, puis échangera avec l’équipe de projet et les différents comités sur les stratégies à mettre
en œuvre. Un évaluateur externe sera embauché pour réaliser l’évaluation de fin de projet, et il rédigera un
rapport dont il discutera avec les différents acteurs. Il donnera son avis sur, entre autres, l’exécution des activités
liées à la clôture du projet, le niveau de satisfaction des parties prenantes et la viabilité de l’extrant du projet.
Le tableau de la page suivante représente un outil guider le suivi et l’évaluation. Il indique quels éléments devront
être évalués, quelles sont les cibles à atteindre pour chacun d’entre eux et les techniques de collecte qui devront
être utilisées par le responsable identifié.
bois
-
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-
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1.2. Trois employés à employés contrats de l’embauch
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Coopération | Stages internationaux et tourisme durable | Éducation | Commerce équitable
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Coopération | Stages internationaux et tourisme durable | Éducation | Commerce équitable
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e
Références
Liens internet
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