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12/18/2022 Survol sur le secteur

agroalimentaire au
Maroc

AGUECHAR Mohamed
AIT-SLIMANE Meryem
CHEBRAOUI Oussama
SOMMAIRE

I. Introduction........................................................................................................................ 2
II. Importance du secteur ......................................................................................................... 2
1. Chiffre d’affaires intéressant ............................................................................................ 2
2. Un facteur de valorisation ............................................................................................... 2
3. Une croissance positive en 2020 ...................................................................................... 2
III. Les sous-secteurs de l’agroalimentaire .............................................................................. 3
IV. Les actions mise par l’état pour développer le secteur agroalimentaire .............................. 3
1. Le plan d’accélération industriel ...................................................................................... 3
i. Les résultats du contrat- programme ............................................................................. 4
ii. Investir et exporter .................................................................................................... 4
iii. 122 projets d'import-substitution ............................................................................. 4
iv. Le secteur a encore des défis à relever ........................................................................ 4
2. Génération green............................................................................................................. 5
3. Dynamique du secteur agroalimentaire marocain ............................................................ 5
i. Evolution des exportations agroalimentaires ................................................................. 6
V. Les problèmes rencontrés .................................................................................................... 6
VI. Conclusion ...................................................................................................................... 7

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Evolution des exportations de l'industrie agroalimentaire ............................................ 6


Figure 2 : Structure des exportations agroalimentaire marocaines par contient ............................ 6

1
I. Introduction
L’agro-Alimentaire est un concept à base technique qui englobe les secteurs de transformation de
matières premières d’origine agricole.

Chaque secteur Agro-Alimentaire au Maroc joue un rôle dans l’économie marocaine.

Le secteur agroalimentaire occupe une place centrale dans l'économie marocaine et est le moteur
de la croissance du pays. L'agriculture contribue à 12,2% du PIB national (Banque mondiale,
2019). L'industrie alimentaire compte plus de 2 050 entreprises qui représentent plus d'un quart
du total des établissements industriels du pays.

Alors quelle est l’importance, les sous-secteurs et les défis du secteur agro-alimentaire ?

II. Importance du secteur


1. Chiffre d’affaires intéressant
Le secteur agroalimentaire est parmi les fleurons de l’économie marocaine. Il contribue à hauteur
de 26,32% au PIB industriel, regroupe plus de 2.000 entreprises, soit 27% de l’ensemble des unités
industrielles et emploie près de 160.000 personnes, c’est-à-dire environ 20% de l’effectif industriel
global. Ce secteur génère un chiffre d’affaires de près de 158 milliards de DH, pour des exportations
qui ont atteint 36,4 Mds de DH en 2021. Depuis plusieurs années, il s’est inscrit dans une
dynamique de croissance et de performance, à la faveur de la stratégie ambitieuse mise en place par
les pouvoirs publics et les opérateurs du secteur. A ce titre, 301 projets d’investissement d’un
montant de 8,65 Mds de DH, financés par le Fonds de développement industriel et des
investissements (FDII) et le Fonds de développement agricole (FDA), ont généré 22.311 emplois.
De même, la politique de développement mise en place, à travers notamment les contrats-
programmes pour différents segments d’activité, a favorisé l’émergence de filières à forte valeur
ajoutée, qui ont renforcé la compétitivité du secteur tant sur le marché local qu’à l’étranger.
Aujourd’hui, l’agroalimentaire s’impose comme un secteur clé dans la garantie de la sécurité
alimentaire du Royaume. La pandémie liée à la Covid-19 a d’ailleurs été un puissant révélateur de
la performance, du potentiel et de sa résilience.

2. Un facteur de valorisation
Le secteur de l’industrie agroalimentaire au Maroc constitue un facteur de valorisation et de
régulation de la production agricole et halieutique. Il détient une place importante dans le secteur
industriel à travers sa participation à l’amélioration de la balance commerciale et à la création
d’emplois. En 2020, 62,5 milliards de Dirhams de devise ont été rapportés par le secteur agriculture
et agroalimentaire, il a été classé troisième des 10 secteurs d’activités apportant de la devise au
Maroc.

3. Une croissance positive en 2020


Le secteur de l’agroalimentaire au Maroc a été l’un des rares secteurs qui ont connu une croissance
positive en 2020, grâce notamment aux réformes profondes et aux nombreux chantiers structurels
lancés à l’instar du Plan Maroc Vert (PMV) et plus particulièrement du Plan d’accélération
industrielle (PCI) qui ont permis de créer un environnement commercial et industriel favorable.
2
En effet avec le Plan d’accélération industriel, le secteur a pu bénéficier d’un contrat-programme
(2007-2021) avec 12 milliards de Dirhams d’investissement, dont 8 milliards de Dirhams
supportés par les opérateurs privés. L’État y contribue par 4 milliards de Dirhams à travers le fonds
de développement industriel et de l’investissement (FDII). Les réalisations de ce contrat-
programme ont alors été relatées récemment avec comme résultats 283 projets amorcés d’un
montant de 8 milliards de Dirhams d’investissement. Ces projets permettront alors de générer à
terme pas moins de 21 300 emplois directs et un chiffre d’affaires de 23,5 milliards de Dirhams,
dont 6,9 milliards de Dirhams à l’export.

III. Les sous-secteurs de l’agroalimentaire


Le secteur des industries alimentaires est généralement classé en 9 sous-secteurs :

- Industries des viandes : L’industrie de la viande comprend les activités d’abattage et de


transformation des viandes de boucherie et de volaille, mais aussi la préparation industrielle de
produits à base de viande.

- Industries laitières : est l'industrie agroalimentaire qui achète le lait cru réfrigéré aux éleveurs pour
le transformer en produits laitiers ou des sous-produits.

- Industries céréalières (stockage, meunerie, fabricants d’aliments du bétail…)

- Industries des boissons : Elle comprend la brasserie, la fabrication de rhums (qui exporte 70% de
sa production), la production de boissons rafraîchissantes et les eaux de tables.

- Industries de fabrication d’aliments pour animaux

- Industries du poisson

- Industries des fruits et légumes

- Industries des corps gras

- Autres industries alimentaires

IV. Les actions mise par l’état pour développer le secteur


agroalimentaire
1. Le plan d’accélération industriel
L'agroalimentaire est un secteur important dans l'économie marocaine. Il comprend un total de
2100 entreprises, emploie 161 671 personnes, génère un CA de 161 Mds DH et une valeur ajoutée
de 39 Mds DH, représentant 25% du PIB industriel. Il contribue aussi à 15% des exportations
industrielles avec un CA à l'export de 32,8 Mds DH.

Lors d'une rencontre organisée par le ministère de l'industrie sur l'écosystème agroalimentaire, les
opérateurs publics et privés ont discuté des avancées réalisées par le Maroc dans ce secteur mais
aussi des potentialités à exploiter et des enjeux qui restent à relever.

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i. Les résultats du contrat- programme
L'agro-alimentaire fait partie des secteurs ciblés par le plan d'accélération industriel mis en place
par le ministère de l'industrie. Il a profité d'un contrat-programme (2007-2021) qui prévoit un
investissement de 12 Mds DH, dont 8 Mds DH supportés par les opérateurs développement
agricole et le fonds de développement industriel et de Privés. L'Etat y contribue par 4 Mds DH à
travers le fonds de l’investissement.

ii. Investir et exporter


Le contrat-programme concerne 7 filières considérées comme prioritaires que sont : la valorisation
des fruits et légumes frais, la transformation des fruits et légumes, l'industrie laitière, la biscuiterie
- chocolaterie - confiserie, l'industrie des pâtes et couscous, l'industrie de l'huile d'olive, et
l'industrie des viandes. Il vise à booster le développement du secteur à travers une série de mesures
d'appui et d'accompagnement concernant : l'investissement, l'exportation, la commercialisation,
l'innovation, la certification et la normalisation.

Ali Seddiki, directeur général de l'industrie au sein du ministère, a relaté les réalisations de ce
contrat- programme. Il aura donc permis d'amorcer 283 projets d'un montant de 8 MMDH
d'investissement, qui permettront de générer, à terme, plus de 21.290 emplois directs et un chiffre
d'affaires de 23,5 Mds DH dont 6,9 Mds DH à l'export.

iii. 122 projets d'import-substitution


La banque de projets lancée par le ministère de l'industrie dans l'objectif de la substitution aux
importations a permis quant à elle de valider 122 projets d'industrie agroalimentaire sur un total
de 523. Cela représente un investissement total de 3,7 Mds DH, qui permettra à terme de créer
13.109 emplois directs. Cela permettra potentiellement de générer un CA de 5,1 Mds DH et 2,1
Mds DH à l'export, faisant ainsi gagner 7 Mds DH à la balance commerciale du Maroc.

Moulay Hafid Elalamy a indiqué que dans le cadre de cette stratégie, son ministère a approché le
secteur de la grande distribution pour contribuer à cet effort national de substitution aux
importations. Il ajoute que les GMS (grandes et moyennes surfaces) ont intérêt à développer leur
source locale, il présente une meilleure qualité, un prix inférieur et moins de besoin en capacités de
stockage. Ayoub AZAMI, PDG de Marjane a confirmé que son groupe a agi par intérêt
pragmatique, commençant dans une première étape par les secteurs de l'agroalimentaire et du
textile.

Rachid SRAIDI, Président de l'Association des biscuitiers, chocolatiers et confiseurs (AB2C), a


soulevé le point du changement du comportement du consommateur marocain qui est devenu plus
exigeant. Il a insisté sur le fait que « < C'est à travers une offre de bonne qualité et de produits
innovants qu'on pourra stimuler l'appétit du consommateur, se substituer à l'import et exploiter
le potentiel ».

iv. Le secteur a encore des défis à relever


MHE considère que c'est l'indépendance alimentaire du pays qui est en jeu. Il ajoute que « Nous
avons un développement de l'amont agricole qui a été réalisé de façon très forte, maintenant il faut
que l'aval puisse suivre ». Il avoue aussi que « Nous avons encore de la logistique à améliorer, elle

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n'est pas au bon niveau. Nous avons besoin que nos chaînes de froid soient améliorées, nous avons
besoin que nos chaînes logistiques soient optimisées. La petite et moyenne entreprise souffre à ce
niveau-là, et le coût du transport et de la logistique est encore cher à la fois pour le marché local et
à l'export ».

2. Génération green
- Programme AWRACH et INTILAKA

- Recherche de marché internationaux

- Développement des produits de territoires

- Stratégies des coopératives

Le génération green se focalise sur le développement de secteur agricole plus que l’agroalimentaire
étroitement lié au développement humain, le deuxième fondement de Génération Green concerne
la pérennisation du développement agricole, à travers des actions spécifiques dans les filières de
production, les circuits de distribution et la préservation des ressources naturelles dans le contexte
des changements climatiques.

La mise en œuvre de ce deuxième fondement passera par les quatre axes suivants :

- La consolidation des filières agricoles, avec l'objectif de doubler le PIB agricole et les exportations,
en plus d'atteindre un taux de 70% de valorisation de la production ;

- L’amélioration et la modernisation des circuits de distribution des produits agricoles, notamment


les marchés de gros et les souks ;

- L’amélioration de la qualité et de la capacité d’innovation ;

- L’instauration d’une agriculture plus résiliente et éco-efficiente, à travers le doublement de


l’efficacité hydrique, la conservation des sols agricoles et l’accompagnement des agriculteurs dans
la transition vers des énergies renouvelables.

3. Dynamique du secteur agroalimentaire marocain


Principal débouché du secteur agricole, l'industrie agroalimentaire représente, selon la Fédération
Nationale de l'Agroalimentaire « FENAGRI », près du tiers de l'industrie nationale. Ce secteur
génère un chiffre d'affaires de près de 115 milliards de DH, des emplois directs de 150.000 et une
valeur ajoutée de 30 milliards.

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i. Evolution des exportations agroalimentaires
Les exportations du secteur agroalimentaire ont connu ces dernières années une évolution
remarquable. Ainsi, au troisième trimestre 2017, les exportations du secteur atteignent leur plus
haut niveau sur les cinq dernières années soit une valeur de plus de 22 milliards de DH.
Figure 1 : Evolution des exportations de l'industrie agroalimentaire

L'analyse des exportations agroalimentaires marocaines par continent, fait ressortir que durant la
période 2000-2015, ces exportations ont enregistré une forte croissance annuelle moyenne, et ce,
pour l'Asie et l'Afrique à hauteur respectivement de 14% et de 13%. Quant aux exportations vers
l'Europe et l'Amérique, leur croissance annuelle moyenne a été modérée à hauteur de 8% et 7%
respectivement.
Figure 2 : Structure des exportations agroalimentaire marocaines par contient

V. Les problèmes rencontrés


Les faibles taux d'investissement et le retard technologique, le sous-développement du capital
humain et la prédominance du travail précaire caractérisent le développement de cette industrie.
Dans ces conditions, l'espace pour le jeu compétitif est très limité. Le caractère très contraignant
de l'environnement dans lequel opèrent ces industries explique à son tour, et pour une large part,
leur faible performance. Les faibles taux de croissance de la productivité et des taux de valeur ajoutée

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sur longue période traduisent une croissance de type extensif. Parallèlement à ce phénomène, une
grande partie des produits exportés sont des biens à faible valeur ajoutée. Depuis plusieurs années,
elles s'inscrivent dans une tendance de perte de compétitivité non seulement sur les marchés
extérieurs mais aussi sur le marché intérieur. Si le tissu productif est essentiellement constitué de
PME, le secteur connaît un développement rapide du phénomène de concentration. De nombreux
marchés de produits de ces industries sont oligopolistiques ou quasi monopolistiques. Dans la
plupart des cas, les oligopoles sont asymétriques où la firme leader contrôle largement le marché.
L'industrie agroalimentaire marocaine reste, dans son ensemble, un système productif fragile et
structurellement faible. L'industrie alimentaire nationale remplit, dans le cadre de son insertion
dans l'économie mondiale, une fonction bien spécifique. L'évolution indique donc que les
industries agroalimentaires marocaines sont de plus en plus engagées dans une tendance à
l'isolement et non dans un processus de domestication de la valeur ajoutée.

VI. Conclusion
L'industrie alimentaire marocaine suit une tendance à la hausse en raison de l'augmentation de la
demande intérieure. Ceci s'explique principalement par la croissance du tourisme, le changement
des habitudes alimentaires et l'amélioration du niveau de vie au niveau national. Les
consommateurs urbains marocains, notamment les jeunes, se tournent de plus en plus vers les
produits occidentaux importés.

Les produits alimentaires représentent près de 20% des exportations marocaines et un peu moins
de 10% des importations. Les principaux partenaires commerciaux du Maroc sont la France et
l'Espagne, qui représentent ensemble près de 60 % du commerce total. Les principaux défis
auxquels est confronté le secteur agroalimentaire marocain sont l'augmentation des investissements
afin de favoriser l'innovation et le développement des technologies.

7
REFERENCE :

https://medias24.com/2021/06/08/agroalimentaire-au-maroc-les-projets-

dinvestissement-se-multiplient/

https://www.agriculture.gov.ma/fr/ministere/generation-green-2020-2030

https://genie-alimentaire.com/spip.php?article29

https://www.cfcim.org/wp-content/uploads/2015/02/Agroalimentaire-MAROC-

2015.pdf

https://www.fellah-trade.com/fr/export/info-filiere/chiffres-cles-

maroc/introduction

https://lematin.ma/journal/2006/Actualite-Nationale_Les-maux-du-secteur-de-

l-agroalimentaire-au-Maroc/58867.html

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