Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
El-Harrach
El-Harrach (anciennement Maison-Carrée pendant la
colonisation française) est une commune de la banlieue d'Alger El-Harrach
en Algérie. C'est aussi le chef-lieu de la daîra du même nom dans
la wilaya d'Alger.
Noms
Nom arabe الحراش
Nom berbère ⵍⵃⴻⵔⵔⴰⵛ
Administration
Pays Algérie
Wilaya Alger
Daïra El Harrach
Chef-lieu El-Harrach
Président de Alik Embarek
l'APC 2012-2017
Code postal 16200-16131
Code ONS 1613
Démographie
Gentilé Harrachis, Harrachies,
Maison-Carréens, Maison-
Carréennes
Population 48 869 hab. (2008 1)
Géographie
Coordonnées 36° 43′ 16″ nord,
3° 08′ 15″ est
Divers
Saint patron Sidi M'Barek
Localisation
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 1/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Sommaire
Géographie
Situation
Communes limitrophes
Toponymie Localisation de la commune dans la wilaya
Rive droite
d'Alger
Rive gauche
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Démographie
Histoire El-Harrach
Liste des maires
Économie
Transports
Train
Tramway
Bus
Métro
Équipements publics et patrimoine
Santé
Sécurité
Prison d'El-Harrach
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Poste et Télécommunications
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Commerce
Enseignement Liens
Enseignement scolaire Site de la
www.apc-elharrach.dz
Formation professionnelle commune
Enseignement supérieur
Installations militaires
École militaire supérieure de transmission
École militaire supérieure du matériel (ESM)
Religion
Sports
Racing Sport de Maison-Carrée (RCMC : 1912-1962)
Union sportive Madinet El-Harrach (USMH)
Amel Riadhi El-Harrach AREH (dite "El-Kahla"), 1952
Notables et personnalités
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Géographie
Situation
2
La ville et commune d'El-Harrach se situe à environ 14 km à l'Est d'Alger , elle fait partie en même temps du
Mitidja et du Sahel algérois.
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 2/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Le centre de la ville d'El-Harrach se trouve à environ 2 km en amont de l'embouchure de l'Oued El Harrach,
la ville étant séparée en deux parties par les rives de ce cours d'eau.
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Communes limitrophes
Communes limitrophes d’El Harrach
Bourouba Mohammadia Oued Smar
Toponymie
Le nom El-Harrach (ḥarrâc) est issu de tamazight ḥirâc (pl. aḥrâc) qui signifie « forêt », « bois »,
3
« maquis » et qui prend ici le sens de « lieu très boisé », « lieu à la végétation touffue » .
Chez ses fondateurs français, la localité était nommée Maison-Carrée par référence à la forme géométrique
du fortin qui dominait le lieu à la fin de l'époque ottomane. Toutefois, et contrairement à beaucoup d'autres
établissements coloniaux de l'Algérois, ce nom européen ne fut jamais arabisé par l'usage populaire car les
autochtones ont de tout temps appelé ce lieu El-Harrach, soit en référence à Oued El-Harrach dont le site a
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 3/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
toujours abrité le principal point de passage sur la route d'Alger, soit en référence au fortin qui le
surplombait du haut de la colline qui était jadis appelée Koudiet El-Harrach. La rebaptisation de la ville de
Maison-Carrée en El-Harrach après l'indépendance ne fut donc que la consécration officielle d'un fait
4
ancien. [réf. nécessaire] Dans Venture de Paradis, Tunis et Alger au XVIIIe siècle , ce lieu était appelé Bordj El
Harrach. [source insuffisante]
Rive droite
Très tôt aussi (fin du xixe siècle), ce premier noyau urbain fut prolongé vers le Sud, le long de l'Oued Smar,
par une petite zone industrielle qui commence à se profiler avec l'implantation des usines des familles
Altairac (actuellement Cité El-Mokrania) puis Bomati, Zévaco et Botella (Briqueterie du parc) suivies de la
minoterie Duroux et de quelques briqueteries et huileries dont les restes s'étalent encore le long de la route
qui va, du-delà du bureau de la Poste jusqu'aux usines citées. Par-contre, il faudra attendre le début des
années 1940 pour voir fleurir les quartiers résidentiels de Bellevue et Lavigerie au Nord (devenu commune
de Mohammadia après l'indépendance) et, un peu plus tard, celui de Banlieue à l'Est. De ce côté de l'Oued, la
dernière cité en date est celle des Dunes qui fut entamée juste avant l'indépendance et achevée peu après
1962, tandis que les quartiers de Kourifa et des Trois-Caves se sont constitués à partir des années 1990. À
noter que ce dernier secteur, plutôt excentré et assez éloigné du centre-ville historique, occupe une zone qui
fut toujours interdite de construction au cours de la période coloniale car se trouvant dans le lit de
débordement habituel de l'oued El-Harrach.
Rive gauche
Entamé dans les années 1880, le développement de la petite ville de Maison-Carrée en centre industriel de
l'Algérois connait sa pleine vitesse au cours des premières décennies du xxe siècle. Cela va drainer -surtout au
cours des années 1920-1930- un flux de plus en plus important de populations algériennes de l'intérieur du
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 4/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
pays, notamment des régions du Titteri, et qui vont presque systématiquement se concentrer sur la rive
gauche de Oued El-Harrach.
Jusqu'au début du xxe siècle, cette partie de la ville relevait administrativement de la commune de Hussein-
Dey. Mais, tout au long de ce qu'on appelait la "Route d'Alger" et de la rive gauche de l'Oued, une sorte de
faubourg épars et informel s'était constitué après que le chemin de fer et la gare eurent été construits par la
compagnie PLM en 1863. C'est de là que vient le nom d'ensemble pour désigner les divers quartiers de la rive
gauche (on disait "Quartier de la Gare PLM" puis "Quartier PLM" tout court) et c'est dans ce secteur, plutôt
prolétaire et à l'habitat précaire mais pas cher, que les populations musulmanes immigrées vont vite
prédominer face à une rive droite qui restera majoritairement européenne jusqu'à l'indépendance : la Rue
d'Alger d'abord, la Gare ensuite Ste-Corinne Djenane-Mabrouk L'Engrais et le quartier Fouquereau sont les
plus anciens quartiers dans ce secteur. S'y ajouteront plus tard , Dessoliers, cité d'urgence, , etc. Au début des
années 1920 fut construite ce qu'on appelle de nos jours « Cité PLM » à proprement parler, essentiellement
pour loger d'anciens combattants indigènes de la 1re Guerre Mondiale. Par la suite, cet ensemble sera
encadré par les bâtiments de la « Cité musulmane » et celle de « La Montagne » en 1956 puis les imposantes
tours d'habitation de la cité Diar-Djemâa vers la fin de la décennie.
Après l'indépendance de l'Algérie, ce secteur continuera à s'étendre sur tous les côtés, s’adjoignant des
quartiers nouveaux mais toujours populaires comme les diverses cités de Bachdjerrah.
Démographie
Évolution démographique
À partir de 1977, les chiffres indiqués sur le tableau ne concernent plus que l'actuelle commune d'El-Harrach.
Celle-ci est constituée de la ville d'El-Harrach proprement dite amputée de certains anciens quartiers ; elle ne
recouvre donc qu'une petite partie du territoire de l'ancienne circonscription de Maison-Carrée (10e
Arrondissement d'Alger). Cela explique la stagnation relative ou même la régression du nombre d'habitants
sur les chiffres post-indépendance par rapport à la période coloniale, les recensements ne prenant plus en
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 5/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
compte les populations des quartiers et zones qui ont été érigés en nouvelles communes ou qui furent
rattachés à d'autres circonscriptions administratives. Si l'on souhaite garder une certaine continuité dans
l'image que donne l'évolution démographique dans la région, il serait plus adéquat de considérer la
population de l'ensemble de l'actuelle Daïra d'El-Harrach (qui regroupe les communes de Bachdjerrah,
Bourouba, Oued Smar et El-Harrach) en y ajoutant celles des communes de Mohammadia, les Eucalyptus et
Baraki. Un tel décompte donnerait une population de près de 541 000 habitants selon le recensement de
2008. [réf. nécessaire]
Dans la même optique, mais pour une projection un peu plus restreinte, on pourrait se limiter à l'ancien
territoire de la commune de Maison-Carrée avant la création du 10e Arrondissement d'Alger en 1958. Cela
recouvrirait les communes actuelles d'El-Harrach, Bourouba, Mohammadia, Oued Smar et Les Eucalyptus et
donnerait une population totale de 331 254 habitants selon le recensement de 2008. [réf. nécessaire]
Histoire
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 6/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Économie
Transports
Train
La commune d'El-Harrach, qui est traversée par la plus ancienne ligne de chemin de fer du pays, abrite une
gare ferroviaire depuis 1862. À partir de 1877 la gare de Maison-Carrée devient le point de jonction des lignes
Oran et Constantine allant vers Alger et elle est actuellement desservie tant par les trains de banlieue que par
les long-courriers de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF)
À noter que la gare d'El-Harrach est devenue multimodale depuis sa connexion à la ligne M1 du Métro
d'Alger en juillet 2015 (station El-Harrach-Gare).
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 7/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Tramway
Établie par les Chemins de fer sur routes d'Algérie (CFRA), la première ligne de tramway à El-Harrach reliait
l'ancienne Maison-Carrée à Saint-Eugène (act. Bologhine) dès 1894, d'abord par des locomotives à vapeur
avant d'être électrifiée en 1901. À partir d'octobre 1898, une seconde ligne de tramway vapeur reliera
Maison-Carrée à Rovigo (act. Bougara) dans la Mitidja, puis une troisième vers Aïn-Taya en janvier 1909.
Déficitaires, ces lignes seront fermées une trentaine d'années plus tard : d'abord les deux lignes vapeur (Aïn-
6
Taya en juin 1933, Rovigo en décembre 1934) , ensuite une grande partie de la ligne électrifiée Maison-
Carrée - Saint-Eugène qui est remplacée, en janvier 1937, par des trolleybus avec rotations de 30 minutes au
lieu de une heure auparavant. Seule la section Maison-Carrée - Nelson continuera encore à être desservie par
tram, du moins jusqu’à la fin des années 1940. Après cette date, El-Harrach ne connaîtra plus de transport
urbain par ce mode jusqu'au lancement des travaux pour le nouveau Tramway d'Alger en 2006.
À partir de juin 2012, la ligne T1 du nouveau Tramway d'Alger longe le territoire de la commune d'El-
Harrach sur l'ensemble de sa limite N. avec la commune de Mohammadia, la ville étant ainsi desservie par
quatre stations (La Glacière, El-Harrach-Le Pont, Bellevue, Bekri-Bouguerra) et reliée aux stations terminus
des Fusillés (Hussein-Dey) à l'O. et Dergana (Bordj-El-Bahri) à l'E.
Bus
La première liaison par bus entre Alger et El-Harrach est inaugurée en janvier 1932 par la CFRA, d'abord en
parallèle avec la desserte par tramway électrique puis, à partir de 1937, exclusivement en bus et trolleybus. Le
terminus de la ligne était alors établi à Belfort (act. Hassan Badi).
Actuellement, la commune d'El-Harrach est desservie par les lignes 01, 05, 69, 72, 80, 98 et 113 de l'ETUSA.
Métro
La ligne 1 du métro d'Alger traverse la commune d'El-Harrach qui est directement desservie par deux
stations El Harrach Gare et El Harrach Centre depuis juillet 2015.
Peu avant cette date, des travaux ont été lancés en vue d'étendre la ligne 1 depuis son terminus actuel (El-
Harrach-Centre) jusqu'à l'aéroport d'Alger - Houari-Boumédiène. L'ouverture est prévue en 2020 et la
commune sera alors desservie par une troisième station à Belfort.
Santé
Centre Hospitalo-Universitaire Salim Zmirli : Conçu vers la fin des années 1980 comme hôpital régional
de la banlieue Est d'Alger, il est devenu presque officiellement l'Hôpital d’Urgence de la capitale.
Hôpital de Belfort
Clinique de Belfort
Dispensaire des Pins
Sécurité
Prison d'El-Harrach
Une prison est installée par les autorités coloniales dans la localité dès 1855, lorsqu'on désaffecta le vieux
« Bordj de la Maison-Carrée » et qu'on le transforma en pénitencier pour indigènes sous le nom « Maison
Centrale de l'Harrach ». Ce fut l'une des toutes premières prisons françaises en Algérie avec celle de
Barberousse à Alger (1852). Le centre s'ouvrit par la suite aux prisonniers politiques et aux déportés français
et accueillit notamment les socialistes et les gauchistes sous le régime de Napoléon III. Ce premier bagne
restera en service jusqu'en 1915, date à laquelle sera construit — quelques centaines de mètres plus loin — ce
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 8/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
qui était officiellement appelé « Nouveau Groupe pénitentiaire de Maison-Carrée » ou, plus communément,
la « Prison de Belfort » qui est encore en service de nos jours. Il s'agissait alors de la plus grande prison
d'Algérie (d'où son nom populaire de « Quatre hectares » ou Rab'a qtârate), tandis que l'ancien bordj
reprenait sa première fonction de caserne.
Poste et Télécommunications
Centre postal d'El-Harrach : le premier bureau de poste de l'histoire d'El-Harrach fut installé en 1898,
7
quelque part sur l'ancienne rue Arago (act. rue Ahmed Aouen) . En 1915, ces premiers locaux deviennent
trop exigus et on dut négocier une pièce supplémentaire avec le propriétaire pour y abriter le téléphone de la
ville. Un nouvel agrandissement sera effectué en juin 1920, mais là une décision fut prise à ce moment par la
municipalité de construire des locaux neufs pour la Poste. Un terrain, situé à côté de l'ancienne École
Laverdet, sera alors acheté d'un certain M. Pérez et c'est ainsi que naquit le bâtiment qui abrite encore de nos
jours les guichets et services d'Algérie Poste à El-Harrach.
Commerce
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 9/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Enseignement
Enseignement scolaire
Formation professionnelle
Enseignement supérieur
9
École Nationale Polytechnique (ENP) : L'établissement, dont les bâtiments sont situés dans le quartier
de Hassan Badi (anc. Belfort), fut fondé en 1925 comme Institut Industriel d’Algérie, puis École
Industrielle Coloniale. Elle devient École Nationale d’Ingénieurs en 1958 puis École Nationale
Polytechnique après l'indépendance.
10
Institut National Agronomique (INA) : L'établissement existe depuis 1905, date à laquelle fut
11
transférée de Rouiba vers Maison-Carrée l'ancienne École Pratique d'Agriculture fondée en 1880 . En
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 10/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
février 1921, l’école devient Institut Agricole d’Algérie et délivrera dès lors des diplômes d’ingénieur
équivalents à ceux des grands établissements d’enseignement supérieur français. En 1928, l’institut
acquiert un grand domaine de 72 hectares situé à Oued-Smar et les consacre aux cultures industrielles
et à l’élevage de bovins. Le 22 mai 1946, il est transformé en École Nationale d’Agriculture puis, en
1961, devient École Nationale Supérieure Agronomique afin de délivrer des diplômes d’ingénieur
agronomes.
12
École Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme (EPAU) : Fondée en 1970, le plan de l’École a
pour origine un projet conçu par l’architecte Oscar Niemeyer et destiné à la ville nouvelle de Brasilia.
Elle décerne un Diplôme d'Ingénieur d’état en Architecture qui sanctionne un programme de cinq
années.
Installations militaires
Cette institution occupe ce qui est communément appelé Caserne de Belfort et Caserne de Bellevue qui, en
réalité, sont une seule caserne dont les accès donnent sur deux façades éloignées (l'ensemble tenait presque
le quart de la surface totale de la ville dans les années 1950). La partie la plus ancienne est la Caserne de
Belfort dont le noyau originel n'est autre que le vieux Bordj de la Maison-Carrée ou Bordj l'Agha qui remonte
à l'époque ottomane. L'édifice fut occupé par une unité de cavalerie de l'armée française de 1830 à 1832
avant de passer à la Légion Étrangère. Il joua un rôle majeur dans la défense d'Alger par les Français contre
l'Emir Abdelkader en 1839-1841, puis sera dévolu à une unité du Génie à la fin de la guerre et jusqu'en 1855,
date à laquelle le fort est transformé en prison. Il sera rendu à l'usage militaire en 1912 et accueillit le 5e
Régiment de Tirailleurs Algériens jusqu'à la dissolution de cette unité en 1940. Il abrite alors un éphémère
Régiment de Marche du Levant qui sera lui aussi dissous à la suite de la grave mutinerie de janvier 1941 et
passera alors au 45e Régiment de Transmissions jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962.
L'institution occupe une grande partie ce qui est communément appelé Caserne de Beaulieu près du quartier
de Sidi-Embarek. Construite en 1936 sous le nom de Cité militaire de Maison-Carrée, cette caserne abritait
avant l'indépendance le 65e Régiment d'Artillerie, le 5e Régiment de Chasseurs d'Afrique, le 10e C.O.M.A
ainsi que l'Administration des Subsistances Militaires.
Religion
Cette commune algéroise abrite plusieurs Mosquées. Ces mosquées sont administrées par la Direction locale
wakfs d'Alger sous la tutelle du Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.
La Grande mosquée d'Alger est située sur le territoire de la ville dans le quartier Lavigerie dans l'actuel
commune de Mohammadia (Alger).
Sports
Premier club de football fondé à El-Harrach, les équipes du RCMC portaient un damier rouge et noir comme
13
couleurs. Le club s'établit en 1930 dans le vieux Stade Zévaco dont on venait d'achever la construction et
sera ensuite transféré au nouveau Stade Lavigerie (act. Stade du 1er novembre 1954). En plus du football, le
RCMC comptait de nombreuses sections dont le rugby et la chasse sous-marine. Fondé à une époque où la
ville était encore majoritairement européenne, il est resté le club des européens jusqu'à la fin et cela explique
sa disparition immédiatement après l’indépendance.
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 11/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Chihab Riadhi El-Harrach CREH (1962) : prenant la suite du Red Star d'Alger, le Chihab d'El-Harrach fut un
des clubs omnisports (boxe, judo, karaté, lutte, football, etc.) les plus actifs du pays au lendemain de
l’indépendance et jusqu'au milieu des années 1970. Il perdra toutefois cet élan à la suite de la réforme
sportive de 1977 qui le met sous la tutelle directe de la municipalité d'El-Harrach : délesté de tous ces biens,
le club activa pendant une saison sous l'appellation d'IRBEH avant d'être dissout. Il reprendra du service en
1989 sous son ancienne appellation de CREH, mais uniquement avec la section football et accéder à la 2e
Division Régionale en 2003.
Notables et personnalités
François Trottier (1816-1901) : Né le 20/01/1816 à Montjean sur Loire (Maine-et-Loire), il débarque en
Algérie en 1839 comme militaire, puis s'y installe définitivement à la fin de son service, se lançant
d'abord dans l'élevage puis dans la culture du lin et du coton. Élu maire de la Rassauta à la création de
cette commune - et dont dépendait le hameau Maison-Carrée à l'origine - en 1851, il se distinguera
plus tard par son engagement passionné en faveur de l' Eucalyptus globulus, arbre australien qui fut
introduit en Algérie vers 1854 et dont on pensait à l'époque qu'il avait vocation à « purifier » le climat
nord-africain (contre les moustiques porteurs du paludisme) et rendre la situation sanitaire plus
favorable pour les colons européens et les autochtones. En 1867, il publie un premier livre à succès
sur ce sujet et s'illustre lui-même sur le terrain en plantant, entre 1867 et 1876, près de 40 hectares
d'eucalyptus dans ses propriétés d'Hussein Dey, Maison-Carrée et Foundouk. Devenu premier maire
d'Hussein-Dey après la création de la commune en octobre 1870, sa renommée était telle en Algérie et
en France (il était surnommé « l'Apôtre de l'Eucalyptus » dans la presse) qu'il obtient la Légion
d'Honneur (1878). Il décéda le 01/08/1901 à Hussein-Dey. [réf. nécessaire]
Alexandre Van-Maseyk (1823-1881) : Né à Marseille de parents belges (son grand-père était consul de
Hollande en Syrie ottomane et son père est né à Alep), il s'établit en Algérie en 1843 avec une petite
fortune qu'il investit rapidement en achetant 490 hectares de terrains agricoles (céréales, lin, tabac)
situés entre ce qui n'était encore que le petit hameau de Maison-Carrée et le village colonial de la
Rassauta, dont il deviendra maire après la formation de cette commune en 1856. Ainsi, c'est Alexandre
Van-Maseyk qui accueillit l'empereur Napoléon III devant le pont de Maison-Carrée (le cours de l'oued
El-Harrach étant alors la limite du territoire communal de la Rassauta) lors de sa visite de l'Algérie en
1865. Quatre ans plus tard, alors qu'il était aussi membre du Conseil général de la province d'Alger, il
deviendra le tout premier maire de Maison-Carrée, lorsque cette localité va remplacer la Rassauta
comme chef-lieu de commune en 1869. Demeuré en poste durant 21 ans, il meurt le 21 octobre 1881.
Une rue de la ville sera baptisée en son nom vers 1915 (actuellement rue Ahmed Aït-Mohand).
[réf. nécessaire]
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 12/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 13/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Raoul-Guillaume Zévaco (1893-1960) : Fils cadet de Nicolas Zévaco, il fut lui aussi pharmacien et
hérita à la fois de ses vastes propriétés et de son engagement politique à droite. Maire de Maison-
Carrée et délégué à l'Assemblée algérienne, il fut aussi ancien combattant de la Guerre de 1914-1918
et vice-président de l'Association des Anciens combattants de Maison-Carrée. Fait Chevalier de la
Légion d'Honneur en décembre 1933, il se montrera farouche défenseur de l'Algérie française pendant
la guerre d'Algérie (1954-1962). Il devient directeur du quotidien Les Échos d'Alger en mars 1960 et
sera tué par les hommes du FLN le 29 septembre de la même année avec son fils aîné Paul dans sa
propriété du côté de Chenoua (Tipaza). [réf. nécessaire]
Léon-Charles-Josèphe Eldin (1868-1934) : Fils cadet d'un ancien gendarme du département des
Vosges qui s'établit à Maison-Carrée vers 1880. Léon Eldin devient architecte dans la ville, puis
inspecteur des monuments historiques. Il était aussi propriétaire d'une briqueterie-tuilerie dans les
environs de Rouïba. Élu au conseil municipal de Maison-Carrée en 1899, il devient 1er adjoint au maire
à partir de 1912 puis fera office de maire pendant une grande partie de la 1re Guerre mondiale (1914-
1918) (où il eut à faire face à la grande inondation de 1916) avant de reprendre ses fonctions de
conseiller jusqu'en 1919. Élu 3e adjoint au maire en 1929, il est décoré de la Légion d'Honneur en
16
1933 . Il meurt en décembre 1934 des suites d’une longue maladie.
Jacques-Louis-Édouard Duroux (1878-1944) : Né à Maison-Carrée, il est fils unique d'un soldat de
l'armée coloniale originaire du Limousin et établi en Algérie, vers 1860, comme commerçant et
viticulteur. Membre du conseil d’administration de la Société Agricole Algérienne, propriétaire de la
grande minoterie Les Moulins de l’Harrach et d’un certain nombre d’immeubles à Maison-Carrée,
Jacques Duroux possédait aussi un vignoble de 588 hectares à Rouïba ainsi que le journal L'Écho
d'Alger (longtemps dirigé par la suite par Alain de Sérigny). Au milieu des années 1930, il détenait
probablement la plus grosse fortune d'Algérie. Membre influent du parti radical-socialiste (gauche
modérée), il est élu conseiller municipal de Maison-Carrée en 1912, puis conseiller général de Maison-
Carrée en décembre 1919 (il présidera au Conseil Général d'Alger jusqu'en 1937) avant de devenir
membre des Délégations financières de l'Algérie en avril 1920. Il se présente aux élections
sénatoriales du 9 janvier 1921 à Alger et siégera ainsi au Sénat français jusqu'en 1939, se distinguant
alors comme membre des commissions de la marine, celle de l'Algérie dont il était vice-président, celle
du commerce, de l'industrie. Il fut aussi vice-président de la commission du travail et des postes qu'il va
ensuite présider à partir de juin 1935. Il perd définitivement son mandat de Sénateur en juin 1939, et
quitte alors la vie politique pour se consacrer à son journal algérois, jusqu'à sa mort en juin 1944.
Abdelkader Guenfoud (18??-19??) : Originaire de l’Algérois, il travaillait comme chauffeur de voiture à
Maison-Carrée au moment où il prend part à la création du club USMMC en 1935 et dont il deviendra
le 5e président en 1941. Parallèlement à cela, il s'engage très tôt dans le mouvement national algérien
et devient responsable de la section locale de l’ENA en 1936. Il passe ensuite au PPA lorsque le
premier parti sera dissous par les autorités coloniales et, à ce titre, il anime les élections d'octobre
1937 et fait triompher la candidature de Messali Hadj qui obtient 455 voix sur 527 votants musulmans
de Maison-Carrée. [réf. nécessaire]
Cherif Slimani (1896-19??) : Originaire de Aïn-Bessam, il effectue quinze ans de service militaire dans
une unité de Tirailleurs algériens avant d'être rendu à la vie civile, le 13 décembre 1933. Il s'installe
alors à Maison-Carrée où il travaille comme marchand de légumes, adhère au PPA en 1937 et devient
trésorier de la section locale du parti en 1938. [réf. nécessaire]
Ahmed Mokrane (1902-19??) : Né le 8 mars 1902 à El-Harrach, il appartenait à une famille modeste
dont le père était boulanger. N'ayant pas pu obtenir son Certificat d’Études, il effectue deux ans de
service militaire comme simple soldat à Alger. Démobilisé, il revient à Maison-Carrée où il exerce les
professions de chauffeur de taxi et de garçon laitier. Il adhère au PPA en 1937 et devient vice-président
de la section locale du parti en 1938. Il était aussi conseil municipal et siégeait comme assesseur dans
le Conseil d'Administration de l'USMMC. [réf. nécessaire]
Ali Bennanoune (1904-19??) : Originaire de Palestro (actuellement Lakhdaria), il émigre en France
métropolitaine en 1924 et s’installe à Lyon où il travaille comme ouvrier dans la métallurgie. En 1933, il
est membre fondateur de l’Association des Travailleurs Algériens de Lyon qui s’affilie dès l'année
suivante au premier parti nationaliste algérien, l’Étoile nord-africaine (ENA) de Messali Hadj qu'il
côtoiera de près, et deviendra chef de la section à lyonnaise du parti jusqu'à sa dissolution par les
autorités françaises. Rentré en Algérie en septembre 1937, Ali Bennanoune s’établit à Maison-Carrée
où il habite le quartier Fouquereau et travaille comme journalier. Après la relance de l'ENA sous le nom
du Parti du peuple algérien (PPA, mars 1937) et son implantation en Algérie avec le retour de Messali
au pays (juin 1937), Bennanoune devient secrétaire de la section de Maison-Carrée et se distingua
particulièrement le 7 mai 1938 en menant une grande manifestation en faveur du grand militant
Mohamed Douar. En juin de la même année, il loue un nouveau local pour la section PPA de Maison-
Carrée où y organise (21 juin 1938) une importante réunion dont le but était de rechercher des
volontaires pour créer des sections nouvelles dans les localités de l’intérieur. Arrêté en janvier 1939, il
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 14/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
est condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis pour ses activités jugées subversives et anti-
françaises. Bennanoune persiste pourtant dans son action et sera une nouvelle fois arrêté par les
autorités coloniales (19 avril 1939), alors qu'il tenait réunion à Maison-Carrée avec tout un groupe de
dirigeants du parti : le 17 mars 1941, il est condamné par le tribunal militaire d’Alger à neuf ans de
travaux forcés, vingt ans d’interdiction de séjour et à la perte de ses droits civiques. [réf. nécessaire]
Mohamed Bourass (1908-1941) : Originaire de Miliana, il s’installe en 1926 à Maison-Carrée où il
travaillait comme dactylographe dans la minoterie Duroux. Sportif, il fréquentait au cours de cette
période les cercles proches de l’Association des Ulémas et se rallia très tôt au mouvement nationaliste
qu'incarnait alors le PPA de Messali Hadj. C’est dans ce contexte qu’il fonde, en 1935 à Alger, le
premier groupe de scout musulmans (baptisé El-Falah) puis, à la suite de sa participation au grand
congrès nationaliste de 1939, il va créer, sous le patronage de Abdelhamid Ben Badis, une Fédération
Nationale des Scouts Musulmans Algériens dont il organisera le camp fédéral et le congrès constitutif à
Maison-Carrée en juillet 1939. Avec la débâcle française de juin 1940, Mohamed Bouras crut le
moment venu pour lancer la lutte armée contre la présence coloniale et aurait alors tenté de nouer des
contacts avec les Allemands pour qu’ils fournissent des armes à une insurrection algérienne. Mais,
comme tous les autres leaders nationalistes, Bouras était étroitement surveillé et fut donc repéré par
les services français. Arrêté le 8 mai 1941, il fut jugé et condamné à mort pour intelligence avec
l’ennemi.
Mokrane Bourmache, dit Ouazzani (1913-1965) : Originaire de Kabylie, il exerce comme cuisinier dans
divers restaurants à Alger. Autodidacte, il parle et écrit couramment l’arabe. Il adhère à l’ENA en 1936
et devient responsable de la section de Belcourt du PPA dès la création du parti en 1937 avant d'être
transféré à Maison-Carrée. Membre du comité directeur du PPA d’Alger en 1938, il est condamné (17
mars 1941) à neuf ans de travaux forcés, 20 ans d’interdiction de séjour et à la perte de ses droits
civiques. Torturé et mis en isolement total dans la prison de Miliana, Bourmache perd la raison et se
fait hospitaliser dans l’établissement psychiatrique de Blida de 1944 jusqu'à sa mort en 1965.
[réf. nécessaire]
Abdallah Habachi (19??-19??) : Natif de Maison-Carrée, il rejoint d'abord le MTLD et prendra position
pour Messali dans la crise qui secoue le parti. Membre de l’Organisation Spéciale (OS) dès 1947, il
prend part à la Guerre de Libération dès la première heure et sera désigné comme membre du Conseil
National de la Révolution (CNR) le 28 juillet 1954. [réf. nécessaire]
Rabie Bouchama (1916-1959) : Natif du village de Guenzet à Ath-Yaala (Kabylie des Babors), il fut
attiré dès sa jeunesse par le mouvement réformiste et adhéra à l'Association des Ulémas Musulmans
Algériens en 1937. Efficace et bon tribun, il est envoyé en France pour assister le cheikh Ouarthilani
dans son travail parmi la communauté d’émigrés algériens. Il rentre en Algérie 1938 et s'établit durant
un peu moins d'un an auprès du cheikh Abdelhamid Benbadis à Constantine. Il sera ensuite appointé
comme enseignant dans une des écoles de l'Association à Kherrata et c'est ainsi que ses activités
nationalistes lui vaudront une arrestation et une condamnation à mort en première instance lors des
graves événements qui ont marqué cette région après le 8 mai 1945. Libéré l'année suivante après
avoir fait appel, l'Association le transfert d'abord comme enseignant dans une de ses écoles algéroises
avant qu'il ne soit nommé, en 1948, directeur de l'école Ethabat à Maison-Carrée. En 1952 il est
envoyé une nouvelle fois en France pour un an. Il fit la connaissance du futur colonel Amirouche, un
des fondateurs du FLN, avec qui il entretiendra des liens très étroits et qu'il soutiendra clandestinement
depuis son poste à Maison-Carrée dès le début de la Guerre de Libération en 1954. Bien que ses
accointances avec les milieux nationalistes soient connues (l'éloge funèbre qu'il déclama en 1956 aux
funérailles de Rachid Kourifa, chef FLN de Maison-Carrée ainsi que ses poèmes patriotiques restent
fameux), les services de sécurité français n'ont pu s'assurer de ses rapports avec l'ALN qu'en 1959.
L'homme sera alors arrêté le 17 janvier de cette année avec pour motif officiel d'avoir profané le
drapeau français. Gardé au secret dans une ferme du côté de Larbatache (Mitidja), il sera longuement
torturé avant son exécution en mai 1959. Une rue de la ville ainsi qu'une école et une mosquée seront
baptisées en son nom après l'indépendance. [réf. nécessaire]
Kouider Djouhri, dit Jury VII (1925-19??): Né à Maison-Carrée le 25 avril 1925, il est né dans le quartier
de la Faïence. Pugiliste très doué, il devient professionnel en 1944 et s'établit en métropole en 1946 où
il se distingue par de nombreuses victoires contre les grands noms de la boxe de l'époque.
[réf. nécessaire]
Abdelhamid Tata (1925-1962) : Natif de Zéralda, il a grandi dans le quartier Sainte-Corine à Maison-
Carrée. Soudeur de métier, il travaillait souvent comme porteur au port d'Alger dans sa jeunesse avant
de trouver un emploi à l'usine de l'air liquide du Carroubier. Il rejoint les maquis de l'ALN dans la région
de Tablat (Wilaya IV) en 1956 et consacre son savoir-faire technique à la fabrication de bombes
artisanales. Devenu capitaine en 1959, il est nommé responsable politico-militaire de la Zone 1. Il
trouve la mort dans une embuscade sur l'Oued Isser le 22 février 1962. Une école de la ville fut
baptisée en son nom après l'indépendance. [réf. nécessaire]
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 15/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Jean Scoto (19??-1993) : Fils d'un cafetier européen d'Hussein-Dey, il devient prêtre en 1936 et tient
une paroisse à Alger-centre. Au début de la guerre de 1939-1945, il échappe de peu à la captivité puis
s'engage avec les Américains en 1942 et participe au débarquement de Provence en 1944, ce qui lui
vaudra la Croix de Guerre et la Légion d'Honneur. Après la guerre, il poursuit ses activités pastorales,
d'abord à Birmandreis puis à Hussein-Dey de 1948 à 1954. Sympathisant de la cause algérienne, il
noue des contacts avec certains dirigeants du FLN et n'hésite pas à les aider directement dès
décembre 1954. Devenu curé de Bab El Oued en 1955, il n'hésite pas à prendre parti contre les
manifestations Algérie française de 1958, à dénoncer la pratique de la torture contre les militants
algériens. En 1961, il est nommé curé de Maison-Carrée et y prendra, à l'Indépendance du pays en
1962, la nationalité algérienne, alors que la plupart des Européens ont quitté le pays. En 1963, il est
chargé de la paroisse de Belcourt (actuellement Belouezdad) où il se rendit tellement populaire qu'il se
fera élire, malgré lui, aux élections municipales de 1967. Il devient évêque de Constantine et de
Annaba en 1970, il se distinguera sur le plan international en participant au Congrès Mondial des
Chrétiens pour la Palestine où il fut chaleureusement reçu par Yasser Arafat lui-même. Il meurt en
1993 au cours d'une visite familiale en France, au moment où un groupe de personnalités commençait
à songer à le présenter pour le Prix Nobel de la Paix. [réf. nécessaire]
Dahmane El Harrachi, de son vrai nom Abderrahmane Amrani (1926-1980) : Originaire d'El Biar
(Alger), sa famille s'installe à Maison-Carrée peu après sa naissance. Doué pour la musique, il s'initie
très tôt au banjo dont il se révélera un virtuose. Au début des années 1940, il travaille comme receveur
de tramway sur la ligne CFRA de Maison-Carrée - Saint-Eugène tout en s'adonnant à sa passion
musicale en amateur. Il émigre en métropole en 1949 et s'installe à Paris après quelques vadrouilles. Il
se fera connaître dans le milieu châabi de la capitale française et y enregistrera son premier album en
1956. Rentré en Algérie au milieu des années 1970, il marqua à jamais le genre par un style rénové et
très propre à lui et il se fera une réelle notoriété sur le tard, jusqu'à son décès tragique dans un
accident de voiture en 1980.
Saïd Kourifa, dit Rachid (1931-1956) : Né à Maison-Carrée, il a grandi dans le quartier dit de l'Engrais
dans la rive gauche. Menant un groupe local de militants nationalistes locaux, il se trouvait responsable
du secteur FLN-ALN de Maison-Carrée lors des premières années de la Guerre d'Algérie. Le 26
septembre 1956, il mène une opération où il exécute lui-même un certain Zinet, connu dans la région
comme collaborateur avec les autorités coloniales. En se retirant des lieux, Kourifa tombe par hasard
sur une patrouille française et trouve la mort dans l'accrochage qui s'ensuivit. Ses funérailles donnèrent
lieu à un grand rassemblement populaire à l'époque. Étant le premier harrachi à tomber dans cette
guerre, on baptisera une école et un quartier de la ville en son nom après l'indépendance.
[réf. nécessaire]
Zohra Tadjer, dite Rosa (1940-1958) : Née à Alger, elle habitait Maison-Carrée où elle s'engage très
jeune dans les rangs du FLN. Le 25 janvier 1958, à 18 ans, elle est arrêtée par les services de
renseignements français à Bord-Menaïel au motif qu'elle confectionnait un drapeau algérien. On
essaye alors de la convaincre de changer de bord et elle fit semblant d'accepter, mais un peu trop
facilement aux yeux du capitaine Paul-Alain Léger qui la soupçonnait de chercher juste à se faire
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 16/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
libérer pour rejoindre le maquis. On décide alors de l'utiliser : une liste de noms de militants et de hauts
gradés du FLN, supposés collaborateurs, fut mise à sa portée juste avant sa libération et la jeune fille
crut naïvement détenir les noms de traîtres. Parvenue dans le maquis, elle fut conduite auprès du
colonel Amirouche, chef de la Wilaya III, à qui elle communiqua ses informations. Ne faisant pas dans
le détail, Amirouche aurait ordonné la liquidation de toutes les personnes indiquées par Zohra. Ce fut la
17
fameuse affaire de la "Bleuite" . Peu de temps après, la jeune femme fut à son tour accusée de
collaboration avec l'armée coloniale : arrêtée par le capitaine Ahcène Mahiouz, chef FLN de la zone,
elle fut soumise à la question et atrocement torturée avant d'être condamnée à mort et égorgée. La
vérité à son sujet ne sera connue qu'en 1987 lors d'une déclaration du capitaine Léger à un journaliste
français, mais sa mémoire n'a pas été officiellement réhabilitée en Algérie à ce jour. [réf. nécessaire]
Smaïn Lamari (1941-2007) : Originaire de Beni-Slimane, sa famille s'établit très tôt à El-Harrach où il a
grandi et toujours vécu. Engagé dans la police algérienne en 1962, il passe rapidement aux Forces
navales comme sous-lieutenant après une formation en URSS. Il rejoint les Services de
Renseignements en 1966 et y gravit tous les échelons jusqu'au grade de général-major. En 1992, il
prend la tête du département chargé du contre-espionnage, une des trois branches du Département du
Renseignement et de la Sécurité (DRS), et compte dès lors parmi les hommes les plus influents du
pays. Il restera en fonction jusqu'à sa mort en août 2007 des suites d'une brève maladie.
Ali Dilem (1967-) : Né à El-Harrach le 27 juin 1967, il a grandi dans le quartier de Belfort (actuellement
Hassan Badi). Caricaturiste de talent, Dilem entame sa carrière journalistique en 1989 dans le journal
Alger Républicain avant de passer au quotidien Le Matin en 1991 puis Liberté où il exerce depuis 1996
jusqu'à ce jour.
Notes et références
1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Alger, sur le site de l'ONS. (http://www.ons.
dz/collections/w16_p1.pdf)
2. Journal officiel de la République Algérienne du 19/12/1984, page 1514, délimitation du territoire de la
commune d'El Harrach. (http://www.joradp.dz/JO8499/1984/067/FP1514.pdf)
3. Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab,
2012, 636 p. (ISBN 978-9947-972-25-0), p. 284.
4. Tunis et Alger au XVIIIe siècle. Mémoires rassemblés par Joseph Cuoq, Sindbad, 1983, page ??.
5. Le supérieur général s'installe à Rome en 1953, cf Francis Nolan, Histoire des Pères blancs entre les
deux guerres, Paris, Éditions Karthala, 2015, p. 9
6. En 1926, ces deux lignes rurales furent séparées du réseau urbain de la CFRA (électrifié) et rattachées
aux Chemins de Fer Algériens d’État (CFAE).
7. Selon les archives municipales, le propriétaire de l'immeuble n’était autre que Nicolas Zévaco.
8. Ce vaste terrain faisait jadis partie de la zone marécageuse du vallon et relevait de l’administration des
domaines qui le concéda à la commune de Maison-Carrée par décret le 2 janvier 1864
9. Site de l'École Nationale Polytechnique (http://www.enp.edu.dz)
10. Site de l'Institut National Agronomique (http://www.ina.dz)
11. Le transfert de cet établissement de Rouiba vers ce qui était appelé "Plateau de Belfort" fut à l'initiative du
docteur Trabut et Roger Marès, à la suite d'une demande de De Peyerimhoff, directeur de l'Agriculture et
de la Colonisation au Gouvernement Général de l'Algérie et après adoption du projet par les Délégations
Financières, le parlement colonial.
12. Site de l'EPAU (http://www.epau-alger.edu.dz)
13. La municipalité de Maison-Carrée avait entamé le projet d'un stade communal conforme aux normes dès
le début des années 1920 mais qui ne sera finalement réalisé qu'en 1930. Le site qui fut choisi se situait
alors à la sortie de la ville, à l’intersection des routes de Rivet (act. Meftah) en face de la Minoterie
Duroux. Ce terrain appartenait au départ à la famille Altairac, mais le stade sera appelé « Stade Zévaco »
car réalisé essentiellement grâce aux dons de la famille Zévaco dont le chef était aussi président du club
RCMC. Le nom perdurera dans l'usage populaire jusqu'à nos jours, le site abritant actuellement une salle
de sport communale.
14. Journal Les Echos d'Alger, édition du 08/08/1917
15. Journal Les Echos d'Alger, édition du 06/06/1928
16. Journal Les Echos d'Alger, édition du 06/02/1933
17. Guerre d'Algérie, guerre des coups bas (http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/algerie.htm).
Annexes
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 17/18
21/12/2021 16:07 El-Harrach — Wikipédia
Articles connexes
Liste des anciens noms français de communes d'Algérie
Liens externes
Site officiel de la commune d’El-Harrach (http://www.apc-elharrach.dz)
Ressource relative à la musique :
(en) MusicBrainz (https://musicbrainz.org/area/5bc681b0-6ff4-406b-8a52-d080397ea6f7)
Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ;
d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En
cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe
501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.
Politique de confidentialité
À propos de Wikipédia
Avertissements
Contact
Développeurs
Statistiques
Déclaration sur les témoins (cookies)
https://fr.wikipedia.org/wiki/El-Harrach 18/18