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INTRODUCTION
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Cours de Droit du Commerce International de L3 – E64AEC5 – Mme Morlaàs-Courties – Réservé à l’usage
personnel des étudiants inscrits dans l’ECUE – Reproduction et diffusion interdite.
L’Orient ne fût pas en reste. La Serbie fut également au cœur des échanges : au 5ème
siécle, la plaine de Margus , fû t l’une des plus grandes foires en Europe.Des négociants de
tous les peuples d’Europe mais aussi des Perses, des Hindous, des Chinois.
L’échange se pratiquait depuis longtemps aussi entre par exemple la Chine, la Turquie et
l’Europe, en empruntant une route, dite de la soie, une matière dont les chinois ont
longtemps détenu le monopole de fabrication.
Phénomène ancien donc, mais qui connaît il est vrai une augmentation notable au
cours du 19ème siècle où l’on peut déjà constater une progression du CI à un rythme très
supérieur à celui de la production mondiale1.
Tout d’abord dominé par le Royaume-Uni, le commerce mondial voit apparaître, dès la
fin du 19ème, de nouveaux pays échangistes (Japon et USA) et une domination très
nette de l’Europe.
De la fin de la Première Guerre Mondiale à 1980, le commerce mondial traverse deux
périodes contrastées :
- Dans l’entre-deux guerres, la crise de 1929 et les politiques économiques qui
l’accompagnent (protectionnisme) ralentissent l’expansion.
- En revanche, après la seconde guerre mondiale, les taux de croissance sont
impressionnants : entre 1955 et 1980, le montant des exportations mondiales
est multiplié par 21 (en volume, les exportations augmentent à peu près deux
fois plus rapidement que le PIB mondial)2.
1
Voir M. Rainelli : « Le commerce international », p. 8, collection Repères n°65, Ed. La découverte.
2
Ibid. p. 13.
2
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2. Face à l’internationalisation croissante des échanges, il est vite apparu aux Etats qu’il
était nécessaire de définir une politique des échanges mondiaux.
C’est ainsi que les Etats ont décidé d’agir seuls ou par groupes plus ou moins
restreints (les accords bilatéraux du commerce sont particulièrement anciens), ou d’agir
à l’échelle mondiale. Ils ont dû aussi se définir par rapport au libre-échangisme en
fonction des atouts et des intérêts de chacun d’entre eux.
L’intervention des Etats sur les flux de marchandises au moyen de politiques
commerciales ne suit pas une pente générale allant vers l’abandon des entraves ou, au
contraire, vers leur renforcement. Il existe des cycles dans le protectionnisme, en
particulier liés à ceux qui affectent le niveau de production des nations.
Les périodes d’expansion sont globalement associées au libre-échange alors
que les périodes de crise ou de récession poussent au protectionnisme.
3. Ces accords conclus afin d’organiser les échanges et d’alléger les obstacles (tarifaires,
quantitatifs, qualitatifs…) à ceux-ci, ne constituent qu’un préalable (un cadre) à l’activité
des opérateurs du commerce international qui se concrétise par des opérations à la fois
juridiques et matérielles
Pourtant, celui-ci aurait pu (et la voie n’est pas fermée) se développer à la manière d’un
jus gentium (droit international public) détaché de toute loi nationale à la manière
d’ailleurs de la lex mercatoria qui régissait les foires médiévales. Certains l’appellent de
leurs vœux et la France avait proposé le projet d’une Convention-cadre relative au droit
commun du commerce international. Mais le projet est demeuré sans lendemain.
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Dès lors, il apparaît que seule une harmonisation régionale soit réellement
accessible :
- Droit de l’UE en Europe,
- Harmonisation du droit des affaires dans le cadre de l’OHADA entre plusieurs
pays d’Afrique de l’Ouest,
- L’Association de Libre Echange Nord-Américain – ALENA créé en 1992 qui
regroupe les USA, le Canada et le Mexique -,
- l’Accord de Libre Echange Asiatique , ALEA, qui regroupe Brunei, l’Indonésie,
la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande….
On remarquera en outre que les Etats sont avant tout préoccupés par l’impact du
commerce international sur leur économie.
Il leur paraît dès lors :
- plus urgent de fixer les règles relatives à l’ouverture (et à la protection) de
leurs marchés selon les secteurs aux produits et services d’origine étrangère
(macro-régulation du commerce international qui est l’objet du droit
international économique)
- que de fixer des règles qui s’appliquent aux opérations qui concrétisent les
échanges (micro-régulation du commerce international, objet du droit du
commerce international).
Pour toutes ces raisons, le droit du commerce international est sans nul doute un droit
complexe. Pour approcher cette matière nous retiendrons un plan en trois parties.
3
Le régime politique démocratique repose sur la combinaison de la souveraineté du peuple et du principe
majoritaire. Mais ce principe majoritaire étant susceptible d’excès, des institutions indépendantes doivent servir
de garde-fou contre la tyrannie de la majorité. C’est le principe de base du constitutionnalisme libéral. Amputée
de son rpinicpe de limitation et de modération du pouvoir, la démocratie devient illibérale (cela va de pair avec
l’émergence d’un leader charismatique qui prétend représenter et détenir le monopole de la volonté générale du
« peuple ».
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Instaurée en 1945 par la Charte de San Francisco, l’ONU est désormais composée de la
quasi-totalité des pays du monde. La plus connue des instances de l’ONU est bien
évidemment l’Assemblée générale et, dans une moindre mesure le Conseil de sécurité. Mais à
côté de ces organes politiques, il existe divers organismes onusiens qui ont une vocation
économique ou financière.
Les principaux résultats de l’action entreprise par la CNUCED sont les suivants :
Le système généralisé des préférences : il repose sur l’octroi aux pays en
développement de préférences tarifaires. L’exemple le plus connu est celui des
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La Commission des nations unies pour le droit du commerce international a été créée par
la résolution 2205 du 17 décembre 1966 des Nations unies et est installée à Vienne. Elle a
pour objectif l’unification progressive des règles matérielles du droit du commerce
international. Ses travaux sont à l’origine notamment de :
La Convention de Vienne(1980) sur les contrats de ventes internationales de
marchandises : mise e place d’un droit uniforme de la vente internationale,
La Loi-type sur l’arbitrage international (1985) adoptée par de nombreux pays :
règlement d’arbitrage qui incite les Etats à développer la reconnaissance de ce mode
de règlement des litiges en leur fournissant, par sa loi-modèle, un cadre juridique
susceptible d’adapter leurs règles de procédure
La loi-type sur les virements internationaux (1992)
La loi-type sur le commerce électronique (1996) et Loi modèle sur les signatures
électroniques (2001), la convention sur les communications électroniques dans les
contrats internationaux (2005).
Règles de Hambourg sur le transport maritime des marchandises par mer
La grave crise économique des années 1930 est l'une des causes qui ont précipité le monde
dans la Seconde Guerre mondiale. La « Grande Dépression », qui a fait suite au krach
boursier de 1929, avait heurté de plein fouet une grande partie des économies mondiales avec
pour conséquence leur récession, la dévaluation des monnaies, l'augmentation des prix et du
chômage.
En juillet 1944, quarante-quatre pays qui assistaient à une conférence des Nations unies à
Bretton Woods (États-Unis) ont donc décidé de créer une institution dont le rôle principal est
de stabiliser le système monétaire international afin de limiter les conséquences de ces
crises. C'est ce que l'on connaît sous le nom du Fonds monétaire international (FMI).
C’est aujourd’hui l’une des institutions financières les plus importantes au niveau
mondial.
Les objectifs du FMI sont à ce jour de :
Promouvoir la coopération monétaire internationale,
Faciliter les échanges commerciaux mondiaux,
Aider les pays en difficulté en leur prêtant de l'argent,
Lutter contre la pauvreté au moyen de leviers économiques.
Le FMI trouve ses ressources auprès des pays membres. Chacun se voient attribuer une «
quote-part », déterminée en fonction du poids du pays dans l'économie mondiale. Cette quote-
part définit le montant des ressources financières que chaque pays doit fournir à l'institution,
ainsi que ses droits de vote et le montant qu'il peut recevoir du FMI en cas de besoin.
Il est néanmoins à noter que l’obtention de crédit n’est pas lié au montant de la quote-part
fournie pour les réserves.
Contrairement à ce que son nom laisserait entendre, il ne s’agit pas d’une Banque mais d’une
institution qui participe au développement des pays les moins riches.
Tout pays qui appartient au FMI peut entrer dans le groupe Banque Mondiale
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§1. L’OMC
Créé par l’accord de Marrakech du 15 avril 1994 et entrée en vigueur le 1er janvier
1995, l’OMC a pour mission d’organiser le commerce à l’échelon mondial. Elle succède au
GATT (General Agreement on Tariffs and Trade, accord général sur les droits de douane et le
commerce) et est issue de son dernier cycle de négociation (Uruguay Round, 1986-1993).
Naissance du GATT :
Devant cet échec fut élaboré à la hâte un Accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce (GATT) adopté par 23 pays qui s’étaient consentis des concessions réciproques.
Destiné à favoriser la paix en multipliant les échanges commerciaux entre les nations, il fut
signé à Genève le 30 octobre 1947 et entra en vigueur le 1er janvier 1948.
Contrairement à une opinion très largement répandue, le GATT ne fut jamais une
organisation internationale stricto sensu. Il ne fut pas non plus simplement un traité
multilatéral.
Il devint en fait une véritable instance administrant le traité,
S’efforçant de régler les différends qui s’élevaient entre ses membres,
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Instaurant une dynamique qui allait s’exprimer dans les différents cycles de
négociations, appelés « Rounds », entre Etats membres dont l’objet est de diminuer
les obstacles au libre commerce (droits de douane, législations restrictives, quotas..).
Les Etats n’y ont été liés qu’à raison de leur accession et en fonction des engagements qu’ils y
souscrivaient dans le cadre de leur politique commerciale. Mais si les négociations étaient
permanentes, elles s’intensifiaient au moment des rounds.
A chaque round, l’état membre qui entend y participer dresse la liste de ses offres et de ses
demandes de concessions à caractère douanier ou autre.
Il s’établit donc une mécanique croisée selon laquelle l’ouverture des marchés étrangers vers
lesquels un Etat souhaite réaliser des exportations est conditionnée par ses propres offres de
concession.
► Les premiers rounds ont été essentiellement axés sur l’abaissement des barrières
douanières.
►Mais à partir du Kennedy Round (1963-1967) les négociations ont commencé à sortir
du cadre purement tarifaire (réduction des droits de douane et mesures antidumping).
L’Uruguay Round (8ème round), lancé en 1986 à la conférence de Punta del Este s’acheva
après de longues péripéties à Marrakech le 14 avril 1994.
Ce round a été épineux car il a fallu négocier sur de nouveaux domaines, plus sensibles
(agriculture, services,…), avec beaucoup de pays (123), dans un contexte de crise
internationale. Le besoin d’une instance de décision renforcée pour réguler le commerce
mondial se fait alors sentir : ce sera l’OMC créée en 1994.
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B. – Fonctionnement de l’OMC
L’OMC elle-même :
Il s’agit d’une véritable organisation internationale dotée de la personnalité juridique,
indépendante des Nations Unies, et regroupant la plupart des pays du monde (à ce jour 151
membres) . Elle constitue un système juridique institutionnel unique devant administrer
tous les accords et au sein de laquelle se poursuivront les futures négociations.
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Elle regroupe les ministres du Commerce des Etats membres et se réunit au moins tous les
deux ans. Elle doit définir la politique générale de l’OMC et prendre toutes les décisions
relatives aux accords commerciaux multilatéraux. C’est elle qui lance les rounds.
► Le Conseil général
Organe permanent, il est constitué de délégation des Etats (ambassadeurs et chefs de
délégation) et se réunit plusieurs fois par an à Genève, siège de l’organisation.
Il met en œuvre les négociations. Les décisions y sont prises par consensus (cad
unanimité de ses membres).
Il est par ailleurs l’Organe de règlement des Différends
Au soutien de ces organes, présence de conseils qui présentent des rapports au Conseil
général :
Conseil du commerce des marchandises,
Conseil du commerce des services,
Conseils des aspects des droits de propriété intellectuelle (Conseil des ADPIC)
L'article XII de l'Accord sur l'OMC dispose que l'accession à l'OMC se fera “à des conditions
à convenir” entre le gouvernement candidat et l'OMC. Le processus d'accession à l'OMC est
long et complexe.
Il prend essentiellement la forme de négociations et est assez différent du processus
d'adhésion aux autres organisations internationales, comme le FMI, qui est en grande partie
automatique.
Processus :
(Source : Site wto.org)
Chaque groupe de travail de l'accession prenant ses décisions par consensus, il doit y avoir
accord entre tous les Membres de l'OMC intéressés quant au fait qu'il a été répondu à leurs
préoccupations individuelles et que toutes les questions en suspens ont été résolues au cours
des négociations bilatérales et multilatérales.
Tous les documents examinés par le groupe de travail de l'accession pendant le processus de
négociation font l'objet d'une distribution restreinte jusqu'à l'achèvement du processus.
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“Tout État ou territoire douanier jouissant d'une entière autonomie dans la conduite de sa
politique commerciale peut accéder à l'OMC à des conditions à convenir entre lui et les
Membres de l'OMC” (article XII de l'Accord sur l'OMC).
Demande d'accession
La procédure d'accession débute par la présentation, par écrit, d'une demande officielle
d'accession par le gouvernement candidat. Cette demande est examinée par le Conseil général,
qui établit un groupe de travail chargé de l'examiner à son tour et de lui présenter ses
conclusions pour approbation. Tous les Membres de l'OMC peuvent participer au groupe de
travail.
Conditions d'accession
Après avoir examiné sous tous leurs aspects le régime de commerce extérieur et le régime
juridique du gouvernement candidat, le groupe de travail entame les négociations
multilatérales de fond en vue de l'accession, lesquelles permettent de déterminer les
modalités et conditions d'admission applicables au gouvernement candidat. Ces modalités et
conditions comportent des engagements concernant le respect des règles et disciplines de
l'OMC après l'accession et les périodes de transition requises pour apporter les modifications
législatives ou structurelles nécessaires à la mise en œuvre de ces engagements.
Négociations bilatérales
Dans le même temps, le gouvernement candidat engage avec les membres du groupe de
travail intéressés des négociations bilatérales sur les concessions et engagements en
matière d'accès aux marchés pour les marchandises et les services.
Ces négociations sont bilatérales car chaque pays a des intérêts commerciaux qui lui sont
propres. Elles portent sur des points clés : les taux de droit de douane, les engagements
spécifiques en matière d’accès aux marchés et d’autres mesures concernant les marchandises
et les services.
Les négociations sont particulièrement importantes et longues car, en dépit de leur caractère
bilatéral, leurs résultats vont déterminer l’ensemble des relations commerciales du pays
candidats avec le reste des Etats membres de l’OMC par application du principe de non-
discrimination.
Les résultats de ces négociations bilatérales sont regroupés dans un document qui fait partie
de l'“ensemble des conditions d'accession” définitives.
Les listes d'engagements concernant l'accès aux marchés pour les marchandises et
les services, convenues entre le gouvernement candidat et les Membres de l'OMC.
Le règlement des différends commerciaux est l'une des activités principales de l'OMC.
Un différend naît lorsqu'un gouvernement Membre estime qu'un autre gouvernement Membre
viole un accord de l'OMC ou un engagement contracté dans le cadre de l'OMC.
Depuis 1995, 600 différends ont été soumis à l'OMC et plus de 350 décisions ont été rendues.
Le système de règlement des différends existant a été établi dans le cadre de l’Accord sur
l’OMC au cours du Cycle d’Uruguay. Il est matérialisé par le Mémorandum d’accord sur les
règles et procédures régissant le règlement des différends, appelé communément le
Mémorandum d’accord sur le règlement des différends et, sous sa forme abrégée, le
“Mémorandum d’accord”.
Le Mémorandum d’accord, qui fait l’objet de l’Annexe 2 de l’Accord sur l’OMC, énonce les
procédures et les règles qui déterminent le système de règlement des différends en vigueur.
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A ainsi été créé l’Organe de règlement des différends (ORD) compétent pour connaître
de tous les litiges susceptibles de s’élever dans le cadre des accords administrés par
l’OMC.
Contrairement à une idée parfois répandue, les entreprises ne peuvent actionner les
procédures contentieuses de l’OMC. Seuls les Etats peuvent y accéder. Il n’existe pas à
l’OMC de recours direct d’une entreprise contre un Etat. Seuls les Etats sont parties à la
procédure même si les dommages commerciaux prétendument subis leur ont été la plupart du
temps signalés par des groupes ou associations d’entreprises nationales.
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§2. - Unidroit
L’Institut international pour l’unification du droit privé est une organisation internationale
dirigée par un Président italien. Elle est vouée à l’étude de l’harmonisation et de l’unification
du droit privé ainsi qu’à leur réalisation.
Dans le domaine du droit du commerce international, l’activité d’Unidroit a été longtemps
exclusivement tournée vers l’unification du droit de la vente. Elle a été associée aux travaux
de la CNUDCI ayant abouti à la Convention de Vienne.
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D’autre part, elle poursuit une activité soutenue dans le domaine de la codification des
usages et pratiques. On retrouvera plus loin dans notre cours les Incoterms (règles
internationales pour l’interprétation des termes commerciaux).
Les Etats organisent également le commerce international à l’échelon régional, aussi bien
en Europe que dans d’autres zones géographiques.
La plus connue est bien évidemment l’Union Européenne. Mais, même si elle s’est
notablement élargie depuis son origine pour comprendre aujourd’hui 27 membres, certains
pays européens n’en font pas partie. Pour autant, ils organisent tout de même leurs relations
avec l’UE. Il s’agit de l’AELE et de l’Espace Economique Européen.
A. – L’Union Européenne
L’article XXIV du GATT prévoit que les dispositions de l’accord ne font pas obstacle à
l’établissement entre les territoires des parties contractantes d’une union douanière ou d’une
zone de libre échange à condition que cela n’entraîne pas, pour le commerce des Etats
membres de l’OMC qui sont tiers à cette union, zone ou accord, une aggravation des droits de
douane ou des réglementations en vigueur dans les territoires constitutifs.
A l’origine, la CE, était une simple Union douanière, c’est-à-dire un espace dans lequel
les Etats membres supprimaient la plupart des obstacles à la circulation des biens et des
services, adoptaient en outre une réglementation et un tarif douanier communs à l’égard des
pays tiers.
Avec la mise en place du marché unique entre les 12 Etats membres le 1 er janvier 1993,
elle est devenue un Marché commun, c’est-à-dire un espace dans lequel les personnes, les
biens, les services et les capitaux circulent librement.
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Les Etats qui composent l’UE (désormais au nombre de 27) ont mis en place des
institutions communes auxquelles ils délèguent une partie de leur souveraineté sur des
questions spécifiques d’intérêt commun.
L’UE produit donc de la norme via ses organes, norme qui est applicable sur
l’ensemble du territoire de manière plus ou moins directe suivant qu’il s’agit de règlements ou
de directives.
L’AELE a été instituée en 1960 par la Convention de Stockholm dans le but d’éliminer les
droits de douane sur les produits industriels pour favoriser le commerce entre ses Etats
membres.
Depuis les années 90, les Etats de l’AELE utilisent l’organisation comme plateforme
pour négocier des accords de libre-échange avec des Etats tiers non membres de l’UE.
L’AELE dispose en 2013 d’un réseau de 25 accords impliquant 35 pays partenaires. D’autres
accords sont en cours de négociation.
L’AELE a par ailleurs bien évidemment conclu un accord plus général avec l’UE en
créant l’Espace Economique Européen afin d’établir entre tous les Etats membres des
avantages économiques et commerciaux, et également d’adopter des solutions juridiques
communes.
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Pour la mise en œuvre des obligations découlant de l'EEE, l'AELE a institué une autorité de
surveillance et une cour de justice AELE.
Un accord datant de 1994 regroupe les Etats membres de l’UE et les trois pays de l’EEE
au sein d’un marché unique, appelé aussi « marché intérieur ». Il est régulièrement adapté
à l'évolution du droit de l’UE (appelé acquis communautaire). A l'exception de la Suisse, tous
les pays de l'AELE ont ratifié l'accord sur l'EEE.
Il exclut de son champ d’application les produits agricoles non-transformés ainsi que
les produits de la pêche et ne prévoit pas de coordination douanière.
Du fait de son périmètre, on peut considérer que c’est une union économique sans union
douanière.
Pour mémoire :
- UEMOA (Union Economique et Monétaire de l’ Afrique de l’Ouest)
- OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du droit des affaires)
- ALENA (North American Free Trade Agreement)
- MERCOSU (Marché Commun d’a
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