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Cours magistral : Relations économiques internationales - EL AOUFIR Semestre 6

Les relations économiques


internationales
►► Introduction Générale :
- L’avènement des relations économiques internationales ou plutôt des échanges commerciaux
remontent à une époque bien lointaine, les REI ont existé de tout temps. Elles ont précèdes le corps
de règles de droit qui devait s’appréhender par la suite, c.-à-d. elles ont existés avant même
l’existence de l’Etat moderne pour jouer le rôle de régulateur dans ces échanges.
- Certains économistes du XIXème siècle ont même passé sous le silence le rôle de l’Etat et sont allé
jusqu’affirmer que le commerce internationale est un pur fait qui a donné naissance aux droits
internationales.
- Mais même s’il est indéniable que les échanges internationaux ont constitués de tout temps un
rouage essentiel de la dynamique économique, on peut parler véritablement de relations
économiques internationales avant l’avènement de l’Etat moderne et sans tenir compte de son rôle
central, et avant l’apparition de la monnaie comme moyenne de l’échange. Sur le plan historique en
remontant jusqu'à l’antiquité on s’aperçoit que la réflexion économique était conditionnée par la
morale, le taux d’intérêt était condamné de même que le métier de négociant était dévalorisé.

- Durant le moyen âge c’était plutôt au nom de la religion que la même démarche était imposée
quoique sensiblement atténuée par certaine acceptation des échanges commerciaux, dans la mesure
où ils étaient soumis à la notion de juste prix, c.-à-d. dans la mesure où ils ne produisent pas de gains
excessifs. On ne saurait véritablement parler de REI qu’aux alentours du XVIII siècle c.-à-d.
seulement à partir du moment où la réflexion économique a pu prendre son autonomie par rapport à
la morale et à la religion et où elle a pu devenir plus systématique.
- Il parait difficile de donner une définition stricte des REI, valable pour tous les temps, en effet
même si les échanges internationaux ont toujours existé ils n’ont pas toujours joué la même
importance au cours des différentes périodes.

- Historiquement, la notion de REI a évoluée au fur et à mesure de la transformation des structures


socio- économiques et parallèlement au développement d’une profonde réflexion économique qui a
donné naissance à une théorie de l’échange internationale.
- Pendant des siècles les expressions <<REI>> ou <<échange internationaux>> ou encore
<<commerce international>> on été plus au moins synonymes.
- Mais de plus en plus et exactement à partir de la naissance des Etats nations indépendantes, le
besoin de distinguer deux réalités différentes s’est fait sentir du fait de l’intensification et de la
complexité des relations extra-commerciales notamment sous forme de transaction financières, de
mouvements de capitaux, compensation ou non et d’investissement internationaux.

- Définition : Ainsi par REI on vise l’ensemble des échanges internationaux de toutes natures,
commercial et financières qui s’établissent entre Etat indépendantes, plus précisément les REI :
sont un ensemble de flux réels et financières entre agent économique résident et non résident ainsi
que leurs système de régulation.
- Les Flux réels correspondent à la circulation des biens et services entre agents économiques

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résidents et non-résidents et -les flux financières ou monétaires représentent la contre partie des
flux réels dans la circulation des richesses entre agents économiques ainsi que des divers
placements financiers.

- Remarque : les échanges internationaux de marchés se comptabilisent dans la balance des paiements
mais elle comprend plusieurs parties surtout en opérations courante et plus précisément sous la forme
de balance commerciale.
-Remarque : La notion de commerce extérieure correspond uniquement et seulement aux échanges de
marchandises, même si on utilise parfois dans un sens large l’expression : ensembles des biens et
services et les services sont des biens immatériels enregistrés dans la balance des invisibles.
(Question d’examen : sur la balance de paiement marocaine, objet, structure, définition)

- Les échanges internationaux de marchandises comptabilisent dans la balance de paiement


surtout en opération courante et plus précisément sous la forme de la balance commerciale
- La balance de paiement est un document comptable établit par les autorités monétaires
nationales et dressés a intervalles de temps régulier.
- L’objet de la balance de paiement est de retracer sous forme comptable l’ensemble des flux
d’actifs réel financiers et monétaires effectués au cours d’une année précisément année civile
entre un pays et le reste du monde c.-a-d. Entre les résidents d’une économie et les non résidents.
L’indépendance économique : D’une façon générale, l’existence des REI est liée à l’existence
des Etats nations indépendantes politiquement et de plus en plus interdépendants
économiquement, et ce sont les exigences de cette contradiction fondamentale qui caractérisent
les REI. D’une part la frontière politique d’une nation doit demeurer imperméables, afin d’assurer
le sécurité politique des Etats, et d’autres part il est nécessaire que la frontière économique
devienne de plus en plus perméable pour permettre la libre circulation des bien et services ainsi
que celle des capitaux et des investissements et pour ne pas entraver a coopération économique
entre les Etats de plus en plus interdépendants.

Concrètement depuis la seconde guerre mondiale nous assistons à un accroissement remarquable


des échanges internationaux à la fois des marchandises, des services des mouvements des
capitaux, de la technologie ou de la main d’œuvre.
- Cette intensification des échanges internationaux de toute nature liée à la libéralisation et
l’ouverture progressive des économies nationales sur le marché mondiale fait que l’espace
géographique de référence devient mondial et donc chaque pays s’intègre a divers degrés à travers
des échanges ce qui nous conduit à ce qu’on appel <<l’économie monde>> qui implique une
interdépendance économique entre les Etats les plus renforces.
- L’économie mondiale est devenue de plus en plus intégrée et interdépendante, l’intégration
économique se caractérise par la multiplicité des relations internationales, facilités grâce aux
performances des moyens de communications de transport et la libéralisation des économies.

▪ Sur le plan théorique : en partant de l’hypothèse de l’abondant et de l’autarcie et donc de la


nécessite de l’ouverture a l’échange internationale, en cherchant soit : la domination,
l’enrichissement ou tout simplement la survie de la nation, l’étude des théories des REI implique
donc une progression logique pour aboutir à trouver certaines réponses.

▪ Les 1er préoccupations des économistes : furent de rechercher pourquoi et comment les

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échanges internationaux sont favorables a toutes les nations. C’est le développement et la


modernisation de ces études qui constituent la théorie pure de l’échange international.

▪ Dans une 2ème étape : L’évolution du progrès technique et des structures socio- économiques
ainsi que les disparités des croissances nationales ne peuvent se satisfaire d’une analyse statique, il
est indispensable que cette analyse soit remplacée dans le cadre plus général de l’évolution et de la
croissance économique mondiale est donc a partir de la que les économistes vont commencer à
apporter leur propre contribution a une meilleur compréhension des échanges internationaux. En
effet très tôt les économistes se sont préoccupés a apporter des explications quand aux cause et
conséquences des échanges internationaux. Les explications relatives au déterminant des échanges
internationaux sont nombreuses et varient suivant les théories.

₪ L’autarcie : On appelle autarcie la situation d'un pays ne commerçant pas avec les autres pays.
Un pays vivant en autarcie fonctionne en économie fermée. Inversement, un pays ayant ouvert son
activité commerciale à l'étranger a une économie ouverte. L'autarcie a pour but principal de
réduire le plus possible les dépenses à l'importation, et ainsi d'établir un équilibre économique à
l'intérieur du pays.

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CHAPITRE 1: LES MERCANTILISTES


Le terme de mercantilisme vient du latin Mercani qui signifie faire de commerce. Le mot
mercantilisme est utilisé pour la 1ere fois en 1763 par le maquis de Mirabeau il sera par la suite
popularise par Adam Smith en 1776. Le mercantilisme est une doctrine économique qui a été en
vigueur en Europe entre le 16ème et le 18ème siècle, il ne s’agit pas d’un courant de pensée ce n’est
pas une théorie économique unifiée, aucun auteur mercantiliste n’a présenté un système indiquant le
fonctionnement idéal d’une économie. Le mercantilisme recouvre un ensemble d’analyse
hétérogène. C’est avec les mercantilistes qu’on a vu apparaitre les premiers écrits économiques au
16ème notamment les premières descriptions du rôle des monnaies et de la P°, de même que les
premières analyses des circuits économiques.

Précédent les physiocrates, le mercantilisme a constitué une étape majeure dans l’avènement de la
science économique moderne. Ce sont aussi les mercantilistes qui en précédant quelque peu la
naissance de la théorie de l’échange internationale furent les premiers à rompre avec les idées
antérieurs en définissant une politique économique qui considérait l’excédent de la balance des
paiements comme le seul moyen d’enrichissement et de puissance d’une nation.

En Effet les mercantilistes ont le mérite de proposer dès le 16ème siècle le concept de la balance
de paiement, notion qui doit regrouper toutes les causes de la variation des stocks de métaux
précieux et notamment, le versement d’intérêt à l’étranger. Le mercantilisme est fondé sur la
croyance à la prééminence des métaux précieux considérons que l’Or et l’Argent sont les facteurs
de la puissance et de l’enrichissement de l’Etat et qu’il faut les accumuler et donc pour accumuler
les métaux précieux, les mercantilistes recommandent le développement du commerce extérieur :
vendre à l’étranger plus que ce qu’on lui achète, et en conséquence réaliser un excèdent au niveau
de la balance des paiements.

- Les mercantilistes considèrent qu’une nation s’enrichit si sa balance des paiements est
excédentaire et si elle bénéficie d’une entrée d’Or et d’Argent de l’étranger.

- Le mercantilisme s’est développé dans plusieurs pays d’Europe, mais suivant différentes
variantes, les propositions avancées pour accumuler les métaux précieux diffèrent d’un auteur à
l’autre et même d’un pays à l’autre.

- Le mercantilisme espagnol : il est qualifié de bullioniste du faite de son intérêt exclusif pour les
métaux précieux. Le bullionisme préconise l’enrichissement par les métaux précieux. Pour
l’Espagne, le Portugal et l’Italie la puissance de l’Etat repose effectivement sur l’augmentation au
maximum des stocks des métaux précieux.

- Le mercantilisme français : dit colbertisme au nom de Jean Baptiste Colbert (1619/1683,


ministre des finances de Louis XIV), principal instigateur (inspirateur) des idées mercantilistes en
France.
- La politique colbertiste cherche à acquérir les métaux précieux par le biais d’un protectionnisme
sélectif et d’un interventionnisme industriel. Il encourageait la création de manu factures Royales
dynamiques, ainsi que des manu factures privées et de grande compagnies commerciales en vue de
stimuler les exportations.

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- Les Trois mercantilistes français qui ont marqué l’histoire sont :


₪ Jean Bodin (1529-1596)
₪ A. de Montchrestien (1575-1621)
₪ Jean Baptiste Colbert (1619-168)

Jean Bodin : estime qu’il faut exporter des produits élaborés pour accroitre les réserves d’Or, mais
interdire l’exportation des produits de première nécessité, et limiter les importations. Avec Jean
Bodin les mercantilistes français ont alimenté le débat sur la question de la monnaie de l’inflation.

- Le mercantilisme Britannique : s’est orienté vers un mercantilisme dit <<commercialiste>> il


fait du commerce extérieur la source de la richesse d’une nation, pour dégager un excédent de la
balance des paiements il faut exporter le plus possible au prix le plus élevé possible et importer le
moins possible. La grande Bretagne mise particulièrement sur le commerce maritime.

Les principaux auteurs du mercantilisme Britannique sont : Thomas Muuou, John Locke.
→ En résumé, les mercantilistes :
• Valorise le commerce et l‘accumulation de richesse préconise l’intervention de l’Etat dans
l’économie.
• Proclament : la réforme fiscale, le contrôle des prix et les protections douanières
• Réclament les monopoles et l’activisme monétaire (l’intervention directe de l’Etat dans le système
monétaire, autrement dit l’Etat doit avoir une action directe sur le domaine de la monnaie).

- Particulièrement les mercantilistes recommandent vivement l’intervention de l’Etat dans


l’échange internationale en vue d’assurer le maximum d’avantage, partant du principe que « l’une
ne gagne que ce que l’autre perd », et que les transactions libres ne peuvent permettre la
réalisation de cette fin.
- C’est en réaction a ces conceptions que la pensée libérale va prendre naissance au 18ème siècle
mercantilistes obsédés par l’accumulation des métaux précieux, limitant leur raisonnement sur un
monde dans lequel la nation pourrait acquérir sans limite les facteurs de P° a partir du moment où
il existe des moyens monétaires disponibles pour les obtenir.

Les classiques ont une autre vision de l’échange pour eux la quantité de facteurs de P° est
limitée, ainsi la richesse ne peut s’accroitre que par une utilisation plus productive des
ressources.

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CHAPITRE2 : LES THEORIES TRADITIONNELLES DE L’ECHANGE


INTERNATIONAL
C’est en réaction et comme alternative au mercantilisme dont les partisans militaient pour une
intervention de l’Etat dans l’économie et pour une limitation des échanges internationaux, que la
pensée libérale a pris naissance au 18ème siècle. Pour les mercantilistes, dans le cadre de
l’échange internationale une nation ne gagne que ce que l’autre perd. Les classiques à l’encontre
de cette idée vont démontrer que le commerce international n’est pas un jeu à somme nulle. La
théorie du commerce internationale est l’une des théories les plus anciennes de l‘analyse
économique est une théorie des mouvements internationaux des biens de consommations élaborée
principalement par les classiques pour démontrer les avantages du libres échange. Le libre échange
est une doctrine économique qui vise à supprimer tout entrain à la circulation des biens des
services et des capitaux entre les économies nationales.

Le libéralisme dès son apparition établit une théorie de la spécialisation internationale, et


s’efforce de démontrer l’avantage promis à chaque pays par une spécialisation naturelle que
seul un régime d’échange libre pourrait procurer.
Amorcée par Adam Smith en opposition à la doctrine mercantiliste, l’analyse classique sera
approfondie par David Ricardo puis au 2eme siècle d’autre économistes tels que tels que :
Elie, Hekscher- Bertil, ohlin et Paul Samuelson, vont apporter d’autres explications
complétant les premières approches classiques.

▬ Section 1 : La théorie des avantages absolus


La théorie des avantages absolus est développée par Adam Smith qui est reconnu universellement
comme le fondateur ou « le père de l’économie politique » pour avoir contribuer grâce a ses
idées et ses propositions à créer l’économie telle que nous la connaissons de nos jours et dont il a
fait une discipline autonome.

L’ouvrage d’Adam Smith « recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations ». Paris
en 1777 est l’un des plus importants ouvrages économique de l’histoire. Il expose les mécanismes de
la croissance et de l’enrichissement d’une nation.
Adam Smith dans son livre rédige au moment de la révolution industrielle, synthétisé le savoir de
son temps en analysant l’économie Britannique et en ressort les traits économiques fondamentaux.
A cette époque le développement du travail salarié et l’échange marchand rencontrent des obstacles
à cause de l’existence de règlements multiples. Pour Adam Smith l’enrichissement de la nation
repose sur l’augmentation de la quantité de travail et l’amélioration de sa productivité.

L’amélioration de la productivité du travail s’appuie sur l’expansion de l’échange marchand


qui rend possible la division du travail et donc la spécialisation des taches. La division du
travail est synonyme de spécialisation et de productivité accrue. Adam Smith démontre que tout
les développements et les progrès fondamentaux son liés a la division du travail et que la cause
de richesse réside dans la division du travail et sa spécialisation qui augmentent considérablement
la force productive du travail.

Le travail étant la source de la valeur, il constitue l’unité de mesure dans les échanges :
l’échange de M/ses est réglé par la proportion des quantités de travail que leur P° nécessite

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produire en moins de temps augmente la richesse.

Le principe d’Adam Smith peut s’expliquer ainsi : « la maxime de tout chef de famille prudent
est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui couteras moins cher à acheter qu’a faire
».

La division du travail et sa spécialisation repose sur plusieurs métiers : « Tailleur, cordonnier ;…


» Qui sont présentés comme la base de l’échange à intérieur du pays.
La division de travail et la spécialisation entre les métiers permettent de travailler d’une façon
plus efficace, c.-a-d. De produire les biens en moins d’heure et si chacun cherchait à subvenir des
frontières économiques.

- Adam Smith étend ce principe à l’échange entre nation en disant que :


« Ce qui est prudence dans la conduite d’un foyer, ne peut être folie dans la conduite d’une grande
nation » c.-a-d. Que ce qui est appliqué à l’intérieur d’une économie fermée peut se transposer en
économie ouverte par l’ouverture des frontières économiques.
- Adam Smith fournit aussi Des arguments structurés sur la contribution du libre-échange à
l’accroissement des richesses et aux possibilités de bénéficier par conséquent de techniques plus
efficaces et rentables tout en faisant de la division du travail entre les nations le moteur de la
croissance économique.
- En faisant de la division de travail la source de la richesse, Adam Smith avance que la théorie des
avantages absolus qui vise que si un pays étranger peut nous fournir une M/ses a meilleur cout que
ce que nous sommes en mesure de produire, il vaut mieux acheter la M/ses dans ce pays et se
concentrer sur la P° et la vente des M/ses que nous produisons plus efficacement.
- Autrement dit, la théorie de l’avantage absolu signifie qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans la
P° pour laquelle il possède un avantage absolus par rapport aux autres nations, et a acheter a
l’étranger a moindre cout les produits dans lesquels ont détient aucun avantage.
- Un pays possède un avantage absolu pour un bien lorsque la productivité de ce bien est
supérieure à celle des autres pays pour ce même bien. C.-a-d. Lorsque le cout de P° de ce bien est
inférieur a celui des pays avec lesquels il commerce.

Exemple : On considère deux pays partenaires à l’échange : la Grande Bretagne et le Portugal qui
peuvent produire chacun aussi bien du vin que du drap. Le travail est retenu comme l’unité de mesure
de P° des biens.
Il s’agit d’un exemple fictif qui n’indique aucune situation historique véritable ou concrète, et les chiffres
utilisés sont tout simplement inventés.

Pays Produits

VIN DRAP

Grande 100 100


Bretagne

Portugal 120 90

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Les coûts de production sont indiqués au terme de nombre d’heures de travail requis pour produire
une unité pour une quantité de produit. Dans notre exemple la Grande Bretagne est en mesure de
produire 100 mètres de Drap en 1heure de travail et 100 litres de Vin tjrs en 1heure de travail.

De son côté le Portugal est capable de produire 90mètres de Drap en 1heure de travail et 120 litres de
Vin également en 1h de travail. Il ressort de cet exemple que la Grande Bretagne possède un avantage
absolu dans la P° de Drap, car elle produit une quantité plus grande que le Portugal pour une même
durée de travail c.-à-d. 1h de travail dans chaque pays. En revanche la Portugal possède un avantage
absolu dans la production de Vin, car il produit une quantité plus grande que la G.B durant le même
temps c.-à-d. 1h de travail

- Selon la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith il est bénéfique que les 2 pays d’exercer des
échanges commerciaux entre eux.
La G.B se concentre dans la P° de Drap est importera son Vin du Portugal, et ce dernier va se
spécialiser dans la P° du Vin et importera le Drap de la G.B.

- Imaginons maintenant que dans notre exemple que le Portugal peut produire 110 mètres de Drap en
1h de travail et que les autres chiffres demeurent les mêmes.

Produits
Pays
VIN DRAP

Grande 100 100


Bretagne

Portugal 120 110

Dans ces conditions le Portugal possède un avantage absolu a la fois pour le Drap que pour le Vin, étend
donné que sa productivité est supérieure a celle de la G.B dans les deux cas.
L’approche d’Adam Smith des avantages absolus n’explique qu’une très faible fraction (partie) de
l’échange international, ainsi les Etats qui sont dans une situation de productivité inférieure dans presque
tous les domaines seraient condamnés a l’autarcie et les échanges internationaux seraient bien limités.
Adam Smith ne précise pas ce qui arrive à un pays qui ne dispose d’aucun avantage absolus.

▬ Section 2 : La théorie des avantages comparatifs


David Ricardo (1772-1823) Père fondateur, au coté d’Adam Smith de l’approche classique avance
dans son ouvrage « des principes de l’économie politique et de l’impôt » publié en 1817 une
analyse du capitalisme naissant qui va orienter l’ensemble de EPL au XIX Siècle

L’idée de départ de l’analyse du commerce extérieur est exposée dans le célèbre chp3 de son
ouvrage où il parvient à mettre en évidence la supériorité du libre-échange à travers la loi des «
avantages comparatifs » ou relatif qui demeure une référence fondamentale pour la théorie du
commerce international.

AS en appliquant le principe de la division du travail au conteste international précise que chaque


pays pratiquant le commerce international doit se spécialiser dans la production pour laquelle il
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présente un avantage absolu. Mais la règle de la spécialisation en fonction de la théorie des


avantages absolus exclut du commerce international tout pays qui n’en aurait aucun, puisque cette
théorie ne nous fournit pas de réponse au cas où un pays ne dispose d’aucun avantage absolu.

DR va répondre à la question laissée en suspens par AS en avançant que tout pays a intérêt de à
être libre échangiste, mêmes s’il n’a d’avantage absolu nulle part, ou même s’il a de l’avantage
absolu partout. Il démontre à travers sa théorie de l’avantage comparatif que les pays sans avantage
absolu bénéficient du libre-échange en se spécialisant dans les productions pour lesquelles ils
connaissent le moindre désavantage (c.à.d. le désavantage le plus faible).

David Ricardo va illustrer sa théorie des avantages comparatifs par un exemple numérique en
partant des hypothèses suivantes :
• Il prend dans son modèle l’échange entre 2 pays : Portugal et ANG qui fabriquent chacun 2 bien
le vin et le drap.
• Il retient un seul facteur de production, le travail qu’il considère comme mobile à l’intérieur
d’une nation et immobile entre les 2 nations.
• Les techniques de P° des 2 biens dans les 2 pays sont présentées dans le tableau suivant :

biens Coût

Pays vin drap Comparatif


(Vin /drop)

Portugal 80 90 0,88

Angleterre 120 100 1,20

DV considère dans son exemple que le Portugal pourrait produire une Quantité donnée de Vin en
employant 8O hommes pendant une année (tous les autres moyens de P° étant laissés de côté) et pour
fabriquer une Quantité donnée de Drap il faut employer 90 hommes.
Par contre l’ANG a besoin de 120 hommes pour produire la même Quantité de Vin que le Portugal
pendant une année et 100 hommes pour produire également la même Quantité de drap.

On constate dans cet Ex que l’ANG ne possède aucun avantage absolu et que le Portugal a un avantage
absolu dans les 2 P°. La productivité de travail est donc plus élevé au Portugal qu’elle ne l’est en ANG
étant donné que la fabrication d’une même unité de produit nécessaire dans les 2 cas moins de travail.

Le coût comparatif : est définit comme le rapport des 2 biens produits à l’intérieur de même pays.
Ainsi au Portugal le cout comparatif du vin par rapport au drap est égale à 80/90=0,88. Cela implique
qu’avec une unité de vin il est possible d’obtenir 0,88 unité de drap au Portugal. En ANG le coût
comparatif du V/D=120/100=1,2. Cela signifie qu’une unité de vin permet d’acheter 1,2 unité de drap.

Autrement dit : au Portugal une unité de V s’échange seulement contre 0,88 unité de D et en ANG, il faut
fournir une quantité de D équivalente à 120 heures de travail (1,2 unité de D) pour obtenir 1 unité de V.
Le Portugal bien avantagé partout c.à.d. même s’il connait une productivité supérieure à cette de l’ANG
pour la P° des 2 biens il est avantageux pour luis de se spécialiser dans la P° de Vin que dans le drap
(avantage relatif : comparaison interne au Portugal).

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Il est donc, de l’intérêt du Portugal d’exporter du vin vers l’ANG tant qu’il pourra avec une unité de vin
obtenir de l’ANG plus de 0,88 unités de drap en échange (ce que le viticulteur portugais obtient au
Portugal). De même, il est avantageux pour l’ANG de spécialiser dans la production de Drap car elle a un
désavantage moindre dans le drap que dans le Vin (Av rela : comparaison à l’intérieur de l’ANG). Dans ce
cas l’ANG a intérêt à exporter du drap si elle peut céder moins de 1,2 unité de drap (ce que le fabriquant
de drap en ANG fournit au viticulteur anglais à au Portugal en échange d'une unité de V.
La théorie de l’avantage comparatif fixe les limites supérieures et inférieures à l’intérieur duquel
l’échange peut se réaliser entre 2 pays à leur avantage réciproque.

En résumé : Deux conclusions sont à retenir du modèle de Ricardo :


- Les pays en s’ouvrant aux échanges internationaux sont tjrs gagnants. Le principe de
spécialisation produit un gain économique global.
- Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la P° du bien pour lequel il détient l’avantage
comparatif le plus élevé (cas de vin pc Portugal) ou le désavantage comparatif le plus faible (cas
du drap pour l’Angleterre).
- Le principe appliqué a 2 pays peut facilement s’élargir a de nombreux pays dans ces conditions
on observe une hiérarchisation des avantages comparatifs dans laquelle les pays qui possèdent le
cout relatif le plus bas se spécialisent en premier dans le produit considère puis le 2ème, etc.…
- C’est la demande mondiale qui tranchera entre les pays pouvant se spécialiser dans un produit ou
dans un autre produit, la hiérarchisation peut être remise en cause et de nouveaux avantages
comparatifs apparaissent.
- Le principe des avantages comparatifs malgré son apparente simplicité demeure comme l’affirme
Paul Samuel (prix Nobel d’économiste en 1970), le principe économique le plus difficile à
comprendre. D’autres économistes pensent la même chose comme Paul Krugman.

Remarque :
Ces justifications avances par la théorie des avantages comparatifs reposent sur l’hypothèse d’une
mobilité interne des facteurs de P° : le travail et le capital.
Supposant que la main d’œuvre travaillant dans la fabrication du drap et celle travaillant dans la P°
du Vin soient interchangeables.

On se demande alors :
Si les travailleurs de la viticulture en ANG sont-ils capables de fabriquer du drap et inversement au
Portugal ?
Le capital technique nécessaire à la P° de vin peut-il servir à la P° du drap ?
Par ailleurs l’immobilité du travail et du capital d’un pays a l’autre ignore les migrations de
travailleurs et l’investissement international même si les conditions de P° peuvent être meilleures et
plus avantageuses a l’extérieur des frontières nationales.

▬ Section 3 : La théorie de la dotation en facteur de P°


Ces analyses néo-classiques cherchent à approfondir la théorie de l’avantage comparative de David
Ricardo pour donner une autre explication aux origines du commerce internationales.
David Ricardo démontre dans sa théorie de l’échange international que ce sont les différences
entre les coûts comparatifs qui créent les échanges commerciaux.
Plus tard au XXème siècle deux économistes Elie Hecksher (1879-1952) et Bertil Ohlin (1899-
1979) vont reprendre l’analyse ricardiènne pour chercher à expliquer les raisons de l’existence

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d’avantages comparatifs, c.-à-d. préciser les causes des différences des couts comparatifs ou relatifs
entre les pays afin de donner une explication de l’échange international.

Dans son analyse des avantages comparatifs Ricardo retient 1 seul facteur de P° : le travail.

Elie Hecksher et Bertil Ohlin vont enrichir le modèle de Ricardo en fondant leur raisonnement
sur l’existence de plusieurs facteurs de P° : le travail, le capital, la terre et en considérant les
techniques de P° identiques dans tous les pays.
C’est dans les facteurs de P° que ces deux économistes vont chercher à expliquer la cause
fondamentale des différences de couts comparatifs pour aboutir à une explication par les
dotations en facteurs.

E. Hecksher et B. Ohlin font remarquer que c’est l abondance ou la rareté relative des différents
facteurs de P° qui constitue la principale explication de l’échange international.
Bien que les techniques de P° soient similaires, la dotation naturelles de chaque pays en facteurs
de P° n’est pas forcement la même, c.-à-d. que les pays ne possèdent pas tous dans les mêmes
proportions le travail, le capital, la terre.
Par conséquent les pays sont incites à commercer entre eux, c.-à-d. a effectuer des échanges
commerciaux entre eux. C’est donc la dotation en facteur de P° des différents pays qui
expliquerait les avantages comparatifs et l’échange international.
Le facteur de P° qui est abondant sur un territoire est un facteur peu onéreux et représente donc
un avantage pour le pays qui le détient, bien entendu en supposant que les conditions de P° sont
semblables à l’échelle mondiale.

Selon Une expression de B. Ohlin dit que « l’échange internationale est un échange de facteurs
abondants contre des facteurs rares ».

La théorie de la dotation en facteur de P° a été élaborée par Hecksher et Ohlin puis


complétée par Samuel en 1947. C’est pourquoi elle est aussi appelée modèle HOS
(initiales des nos des trois économistes)

Selon la théorie de HOS :


• Un pays doit se spécialiser dans la P° et l’exportation des biens qui utilisent intensivement le
facteur de P° qui est relativement abondant chez lui et donc bon marché.
• A l’inverse il doit importer les biens dont la P° utilise le facteur de P° rare c.-à-d. dont il dispose
peu et en conséquence relativement onéreux.

Dans le modèle HOS, les échanges internationaux reposent sur les différences de dotations dans
les facteurs de P°. Selon cette conclusion un pays qui a une pop° importante et bien dotée aux
facteurs de P° « travail » doit se spécialiser dans les P° qui utilise beaucoup de MDO (le textile.
par contre les pays où il y a peu de Population mais beaucoup de K (Japon) doit se spécialiser
dans la P° capitalistique (qui utilise beaucoup de K)

Dont on conditions le modèle des dota° en facteurs de P° conduit à une division internationale du
travail (DIT) en termes de complémentarité conforme à la théorie des avantages comparatifs de
Ricardo. Comme Ricardo les auteurs du modèle HOS supposent l’immobilité internationale des
facteurs de P°.

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Chapitre 3: Les Nouvelles Théories De l’échange


Internationales
Les approches traditionnelles de l’échange international expliquent une forme de commerce
international fondé sur les échanges qui portent sur des produits de branches différentes, il s'agit
d’un commerce interbranche qui conduit a une division internationale de travail. Exemple : un pays
qui exporte des produits manufacturés et importe des produits de base.

Dans le cadre de l’ancienne division internationale de travail (DIT) qui a durée jusqu’à l’année 60,
les PVD échangeaient des matières premières contre des produits manufacturés exportés par les
pays développés. Dans ce contexte on retrouve la théorie de Ricardo c.-à-d. une complémentarité
entre les PD et les PVD. Mais la DIT n’est jamais définitive ! (évolue avec le temps)

Cette ancienne DIT sera remise en cause avec l’apparition de nouveaux pays industrialisés ou pays
émergents qui produisent également des produits manufacturés et jouent un rôle important dans les
exportations mondiale de ces produits.

Dans ces conditions il n’ya plus de complémentarité. Mais cette second DIT sera à son tour
bouleverser par le développement des échanges intra-branches.

Les nouvelles théories de l’échange international se sont développes sur la base de l’incapacité des
théories des avantages comparatifs et des dotations de facteurs à fournir des explications concernant
les échanges internationaux contemporains tel que :

 Le développement des échanges intra-firmes, c.-à-d. les échanges entre les filiales
d’une multinational ou bien entre firme multinational et ses filiales s’effectuant en
dehors des règles du Marchandise.

 Les échanges de produits similaires

 Rendement d’échelle croissant

A partir des années 60 les théories contemporaines de l’échange international vont apporter d’autres
éléments explicatifs complémentaires aux théories des avantages comparatifs et des dotations de
facteurs, en retenant généralement trois explications au développement des échanges internationaux
:

• L’échange de produits similaires

• Le cycle de vie d’un produit

• L’effet de démonstration

▬ Section 1 : Les échanges de produits similaires


L’échange de produits similaires s’effectue dans le cadre du commerce intra-branche on parle du
commerce intra-branche ou intra-industriel quand deux pays partenaires échangent entre eux des
produits relevant de la même branche de P°, c.-à-d. des biens similaires mais non identiques.

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Cours magistral : Relations économiques internationales - EL AOUFIR Semestre 6

Exemple : vente d’ordinateur Japonais aux Etas Unis et d’ordinateur Américain au Japon

On appelle le commerce intra-branche, le commerce a double sens ou commerce croisé.

Le commerce a double sens de produit différencies correspond a des exportations et des


importations de produits appartenant a la même branche a la même industrie, s’effectuant entre des
pays avancés ayant un niveau de développement économique comparable et dont les dotations en
facteurs de P° au niveau technique sont identiques.

Avec le temps, les structures productives des pays avances sont devenues de plus en plus similaires
dans leur disponibilité en capital et travail qualifié impliquant une forte augmentation des échanges
intra-branches, plus les pays sont semblables sur le plan économique plus ils développent les
échanges entre eux et ces échanges portent sur des produits similaires.

Le commerce intra-branche connait une évolution importante et une très grande variété, il intervient
pour plus de 50% dans les échanges commerciaux entre pays développés et constitue plus de quart
du commerce mondiale.
Sur le plan théorique certains économistes ont donné la priorité aux conditions relatives à la
demande pour expliquer l’échange international. On trouve :

I. La théorie de la demande représentative de LINDER :


D’après cette théorie un produit est initialement fabriqué pour satisfaire le consommateur national,
plutôt qu’étrangers.
Les conditions de la P° nationale sont conditionnées par l’importance de la demande intérieure, c’est
la demande domestique représentative qui est le support de la P° pour qu’un produit devienne
exportable.

Pour l’INDER, l’avantage comparatif a pour origine l’importance de la demande interne des
produits exportés, et l’existence d’une demande intérieure importante (le principe de la dd
domestique représentative) qui permet de réaliser des économies d’échelle et un perfectionnement
du savoir-faire. Plus la marchandise est vaste plus la possibilité de réaliser des économies d’échelle
est grande.

Economie d’échelle : consiste en une baisse du cout unitaire d’un produit à mesure que le volume
de la P° de ce bien augmente.
Le succès d’un produit au niveau national conduit à une P° plus importante de ce produit est permet
à la firme exportatrice d’aborder la marché extérieure en bénéficiant déjà des économies d’échelle.

- Le marché extérieur n’est qu’une extension, une prolongation du marché intérieur.


- L’exportation à l’étranger est destinée aux pays qui ont les mêmes besoins, le même pouvoir
d’achat, et la même dotation en facteurs de P°. Pour LINDER le commerce extérieur est entravé
quand les niveaux de vie des consommateurs sont différents.
En dehors du fait que l’échange de produit similaire concerne les produits manufacturés, LINDER
insiste dans son analyse particulièrement sur les échanges de produits similaires entre les pays
également développés que sur l’explication de la nature des produits échangés et leurs
caractéristiques intrinsèques.

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II. La demande de différence : (lassudrie Duchene)


En donnant la priorité aux conditions de la Demande Lassudrie Duchene avance que c’est la demande
de différence de la part des Consommateurs qui explique le commerce infra-bouche.
Les produits faisant l’objet des échanges croisés ne sont pas homogènes mais différencies les
différenciations sur des produits à peu près semblables vont permettre aux Consommateurs de satisfaire
une demande de différence.

Les produits sont de même nature mais différents par leurs qualités ou par les différences de goût
des C°, Le cas de la branche automobile donne un exemple parfait de flux intra-branche.

Exemple : La France exporte des voitures vers l’Allemagne mais elle importe également des
voitures en provenance de ce pays.

La notion du commerce intra-branche s’oppose totalement aux principes des avantages comparatifs
de Ricardo qui indique que chaque pays doit se spécialiser dans une P° différente comme il s’oppose
également au théorème de Hauss, selon lequel les échanges s’observent entre pays a dotation
complémentaires en facteur de P°.

▬ Section 2 : le cycle de vie d’un produit « Vernon »

L’analyse de cycle de vie d’un produit exposé par Raymond Vernon en 1966 s’inscrit dans le cadre
de l’approche néo- technologique qui introduit les évolutions technologique et l’apparition de biens
nouveaux dans les déterminants des échanges .Pour donner une explication aux échanges
internationaux Vernon va lié le cycle de vie d’un produit à l’évolution se son commerce
international, à chaque phase de la vie d’un produit correspond un courant d’échange particulier. Les
flux d’échange s’expliquent par le cycle du produit qui se compose de plusieurs étapes.
Vernon distingue quatre phase dans la vie d’un produit c.-à-d. la période qui sépare son lancement la
1ère fois sur la marchandise de son abondant.

• La phase de l’émergence du produit (1)

• La phase de la croissance (2)

• La phase de la maturité (3)

• La phase du déclin (4)

- La phase (1) : correspond à l’innovation et l’émergence du produit, le pays innovateur possède un


avantage absolus grâce a son avantage technologique. Il est le seul à fabriquer le nouveau produit,
dans cette phase le produit ne fait pas l’objet du commerce internationale, il est fabriqué et
consommé dans le pays d’origine, son développement et sa P° nécessite un grand investissement,
c’est produit intensif en capital (plus cher).

- La phase (2) : Le pays producteur du nouveau produit va exporter ce produit vers les pays
industrialisés, le produit se stabilise sur le plan technologique, la concurrence par le prix entre les
firmes commence et les méthodes de P° de masse sont utilisées. Le pays innovateur ne conserve
plus son monopole des connaissances technologiques, les pays industrialisés développent la P° de

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ce bien et arrive à devenir exportateur de ce bien.

- La phase (3) et (4) : La technologie se banalise et devient accessible à tous les pays,
- Le produit atteint sa maturité
- Il devient intensif en main d’œuvre peu qualifié.
- La P° de ce bien se délocalise vers les PVD ou la main d’œuvre et moins chère.
- Le pays innovateur va abandonner progressivement le produit banalisé pour se consacrer à de
nouveaux produits.
- La demande nationale devient comblée et la demande résiduelle sera satisfaite par des
importations.
- Des produits nouveaux prennent la relève de ceux parvenus en maturité.

▬ Section 3 : L’effet de démonstration


En général l’apparition de nouveau produits et sources de créations de nouveaux besoins, l’effet de
démonstration signifie que les PVD sont amenés à adopter les gouts et les biens de consommations
des PD et les imiter dans leurs mode de vie.

₪ L’effet de démonstration concerne les habitudes alimentaires, les boissons les vêtements de
même que les produits ménagers, l’ameublement, les produits plus au moins culturels (les
magazines, télévisions, magnétique etc.…).
Ces mutations dans les méthodes et les gouts de consommation des PVD sont à l’origine des flux
important entre pays industrialisés et PVD.

₪ L’effet de démonstration est un phénomène qui connait une expansion de plus en plus
importante de nos jours et touche l’ensemble des pays impliquant une homogénéisation
importante des goûts des consommateurs en matières alimentaires, vestimentaires, etc.

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