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UE 1.

1 : PSYCHOLOGIE – SOCIOLOGIE – ANTHROPOLOGIE


CM : Concepts fondamentaux – Anthropologie, Ethnologie, Sociologie.

Intérêt que peut avoir l’anthropologie dans la profession infirmière ?

I. Définitions du concept.

Le terme culture est très vague, car on parle de culture à de multiples usages et
significations.
Culture céréalière  travaux des champs.
Culture physique  corps humain
Culture générale  l’esprit d’un individu
Culture française  société tout entière

La culture est définit comme l’ensemble des connaissances d’un individu. Par le Petit
Larousse : «  c’est l’ensemble des structures sociales, religieuses …, des
manifestations intellectuelles, artistiques …, qui caractérisent ….

En France aujourd’hui :
- Culture individuelle : construction personnelle de ses connaissances donnant
la culture générale.
- Culture collective : la culture d’un peuple, l’identité culturelle de ce peuple.

Différences ?
La culture collective est la culture d’un groupe, d’un peuple. La culture
professionnelle est la culture du groupe.
Les 1er à parler de la culture des peuples sont Margareth MAED, Levis Strauss,

La culture collective :
 Correspond à une unité fixatrice d’identités
 Un repère de valeurs relié à une histoire
 Un art inséré dans la collectivité
 Elle n’évolue que très lentement
 Sa valeur est la stabilité dans le passé
 Le rappel à l’Histoire

Melville HERSKOVITS :
Pour cet auteur, la culture est la partie de l’environnement fabriquée par l’homme.
Cela dépend de l’environnement dans lequel nous sommes, et d’après cela, nous
allons avoir des cultures différentes. L’homme ne fabrique pas l’environnement seul,
la culture est une construction collective.
Comment on adhère ou non à la production collective ?

Théo DOBZHANSKY :
Il va fait valoir une dimension sociocognitive de la culture, la culture s’apprend.
« On ne nait pas Français mais on va apprendre à l’être ». Cela veut dire qu’à un
moment donné, il n’y a pas de déterminisme spécifique, mais qu’à un moment donné
on a donné à l’individu la capacité à apprendre, à devenir par exemple délinquant,
malade … En effet, l’enfant apprend très tôt à être malade, car il apprend très vite
que lorsqu’il est malade, il mobilise autour de lui de l’attention. Ce qui est intéressant
c’est que cela voudrait dire qu’on a été appris à être stresser pour avoir des
bénéfices secondaires. Ce côté où l’on dramatisme la chose est tout simplement
pour se préparer à une situation particulière. Cela veut dire que l’on nous a mis dans
un contexte d’apprentissage à être bagarreur … (c’est bien, mon fils ne se laisse pas
faire).

Edward TYLOR :
Il détermine la question de la culture comme un ensemble complexe, entre mêlé,
avec la croyance, l’art, la morale, la loi, la coutume, les aptitudes acquises par
l’homme qui va faire qu’à un moment donné ça va être issu de la civilisation primitive.
Aujourd’hui, nous ne nous comportons pas autrement que les hommes de Cro-
Magnon. Nous avons exactement les mêmes comportements que les primitifs.
Cela voudrait dire que les Hommes n’ont pas forcément changés, évolués.

Michel LEIRIS :
Il va faire une approche plus sociologique de la culture. Il va parler d’ héritage culturel
ou héritage social. C’est-à-dire qu’il détermine la culture comme le résultat d’une
succession d’héritages sociaux qui va se réorganiser, se re-questionner de
génération en génération. Tout simplement il y a de génération en génération, une
évolution et une révolution parfois pour les conduites humaines qui va générer un
héritage social. Effectivement, on va s’apercevoir que cet héritage social va tenir
compte des influences.

A partir de la 2ème GM, les hommes partants, les femmes vont prendre la place des
hommes dans les industries, et lorsqu’il est question de reprendre sa place, les
femmes vont rétorquer.

Pour l’UNESCO :
La culture est définit comme l’ensemble distinctif des spirituels et matériels,
intellectuelles et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle
englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de
l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.
Exemple : le mariage reste une valeur.

II. Les fonctions sociales de la culture  : cohésion et d’intégration.

La fonction de cohésion va donner une légitimité aux interactions sociales et un


sens aux liens qui unissent les hommes.
La fonction d’intégration : à partir des croyances, des valeurs, des normes et des
pratiques communes, va permettre l’intégration des individus au sein des groupes
sociaux.

Lorsqu’on s’intègre à la culture, on s’intègre au groupe.

Question :
Comment s’ouvrir à l’autre et qu’est-ce qui se passe quand des univers culturels
différents entrent en contact ?
La notion d’interculturalité.
Exemple : Dans les années 90, il y a eu un gros débat concernant la pratique de
l’excision et la fibulation au Mali. L’objectif étant que la fibulation est une garantie que
la jeune fille n’a pas eue de rapport sexuel. Cela fut dénoncer par les occidentaux
comme de la maltraitance, des pratiques sexuelles violentes. Or, il y a eu un débat à
l’époque : l’excision et la fibulation ont un sens dans la tribu malienne. La culture
malienne : si une fille d’une tribu va dans une autre tribu, elle jette des mauvais sorts
sur toute sa lignée. L’excision va partir du principe qu’est-ce qui fait que les couples
explosent, c’est la question du plaisir. La femme doit rester à sa place dans
l’organisation sociale de la structure malienne sinon elle prend le risque de jeter un
mauvais sort sur toute sa lignée, mettre en péril toute une organisation.

Qu’est-ce que l’interculturalité ?


L’intérêt de l’interculturalité est de vous interroger d’où l’on part de notre propre
culture pour pouvoir intégrer la culture de l’autre, du patient.
C’est une enveloppe où chacun glisse un mot écrit à sa manière, selon Carmel
CAMILILLERI.
A un moment donné, on peut avoir les mêmes mots, mais pas écrits de la même
manière, n’étant pas vécu de la même manière.
Selon Martine ABDOLLA-PRETCEILLE, l’interculturalité ce n’est pas jugé l’autre
par rapport à mes concepts, ce n’est pas penser les choses avec la culture de
l’autre, mais c’est à un moment donné où l’on crée un espace où l’on va pouvoir
réfléchir ensemble.

Exemple : une dame va chez le médecin pour dire qu’elle a mal au pied, le médecin
demande de voir l’autre pied, mais elle ne s’est lavé qu’un pied. Cela ne démontre
pas un manque d’hygiène. La dame est embêter, et reconnait être honteuse (je n’ai
pas eu le temps de laver l’autre).
Dans ce moment, répond-on ?
Pour la dame son pied n’était pas sale, mais pas pour une visite médical.

Les échanges culturels.


 Le métissage culture (= mélanger les cultures) : mélanges d’influences
culturelles distinctes au niveau musical, pictural, sculptural vestimentaire et
linguistique.
 L’hybridation culturelle : l’action de transformer et modifier à la fois les
objets, les outils et les pratiques.
Exemple : Chez des peuples africains, on leur impose l’école, de s’habiller, de
changer d’habitudes et ne pas forcément accepter leur évolution.

La rencontre interculturelle dans la relation soignant/soigné  :


 La compréhension des différences à l’œuvre dans un « choc culturel ».
C’est-à-dire un choc au sens où il va falloir modifier la structure de penser
pour pouvoir affecté le lien. Qui dit choc culturel, dit malentendu,
incompréhension.
 L’analyse des malentendus et de ce fait l’anticipation des incompréhensions.
 L’adaptation des interventions et la gestion des conflits. Comment gérer ou
anticiper les conflits ?
Exemple : Les IDE disent à des personnes d’une autre culture, qu’il faut que leur
enfant prenne tel ou tel traitement, qu’ils doivent prendre des congés d’enfant
malade. Les parents ne peuvent pas, ils doivent apporter de l’argent pour nourrir
l’enfant et le soin vient en plus si possible.
 Le développement des compétences en négociation et médiation
interculturelle.

La prise en compte de l’interculturalité dans la relation soignant/soigné  :


 Etablir une communication verbale et non verbale faisant usage de différents
codes.
 Prendre conscience du décalage par la découverte de ses propres
fonctionnements.
 Que l’autre n’est pas là pour être assimilé et être transformé à mon image.
 Savoir relever les indices porteurs de sens. Relever chez l’autre ce qui est
important pour lui et permettre la compréhension de ce qu’il est en train de
vivre.
 Savoir remettre en cause sa propre interprétation.
 S’attacher à comprendre l’intention de l’autre qui est en face de soi.

Et aussi :
 La prise en compte de l’individu comme un être de culture.
 La reconnaissance identitaire par la décentration et le relativisme. Reconnaitre
une identité sans se sentir attaquer par l’autre.

Pour conclure :
 Il n’existe pas de cultures meilleures ou pires que d’autres.
 Toutes les cultures sont dignes y méritent le respect des autres, au même
niveau.
 L’interculturalité est une démarche qui insiste sur l’existence, dans un cadre
souple et ouvert, d’une multitude de cultures qui se rencontrent, s’opposent,
se mélangent et, finalement, se transforment et évoluent.

Ce que l’on retrouve dans l’anthropologie du soin, c’est d’essayer de se dire par se
que l’on va faire, par l’acte que l’on pose, on fait aussi une démarche de
socialisation. On va être amené à une personne à acquérir des élément qui vont lui
permettre de s’intégrer à la société. Dans la démarche de soin, il faut toujours avoir
en tête la socialisation. C’est aussi de travailler ce qu’on appelle les habitudes, les
habiletés sociales, c’est-à-dire les gestes, les postures.
Il faut tenir compte des habitudes sociales des gens, mais aussi de faire attention de
lutter contre le façonnage culture.

La culturation est un processus permanent d’échanges et d’interprétation des


cultures. On devient interculturé si l’on intègre la culture des autres.

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