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Thème : Sociologie

Chapitre 5:Les processus de socialisation et la construction des identités sociales

Objectifs :
-Faire découvrir la démarche du sociologue
-Mettre en question les pré-notions des élèves
-Aborder les principales notions concernant la socialisation (normes, valeurs, rôles, socialisation
différentielle, socialisation primaire/secondaire, socialisation anticipatrice).
-Donner envie aux élèves de poursuivre la réflexion par des lectures (lectures choisies et présentées
en AP).

Mercredi 28 novembre (30min) :

Sensibilisation

Objectifs :
-souligner l'importance de la socialisation dans le développement de facultés qui peuvent paraître
naturelles
-amener vers une définition de la socialisation

Point de départ p ; 242-243 manuel Belin : document 1 et 3 : à distribuer

Doc 1
L'histoire de Victor de l'Aveyron en détail :
En 1797, un enfant d'environ 9-10 ans est aperçu dans le Tarn, mais ce n'est que deux ans plus tard
qu'il sera attrapé, escorté dans un village et recueilli par une veuve. L'enfant ne se nourrit que de
végétaux crus, ou qu'il a cuits lui-même. Amour, amitié, manières, langage, conscience et sensibilité
ne sont manifestement pas de son monde. Il fugue au bout d'une semaine. Nous sommes en 1799 ;
durant l'hiver, l'enfant passe du Tarn à l'Aveyron. Le 6 janvier 1800, un enfant nu, voûté, aux
cheveux hirsutes, est découvert par trois chasseurs. Il est d'abord envoyé dans un orphelinat puis
exposé à Paris à la curiosité de la foule et des savants. Toute la question est de savoir si son retard
mental était dû à son isolement ou si un handicap mental préalable avait conduit à son abandon vers
l’âge de deux ans.
En 1801, Victor est confié au docteur Jean Itard qui le baptise Victor (avant cela, il n'a pas de nom).
Personne ne croit à sa réinsertion sociale, mais Jean Itard s’attelle à la tâche. Il publiera un mémoire
la même année et un rapport en 1806 sur ses travaux avec Victor de l’Aveyron. Pendant cinq
années, il a travaillé avec cet enfant à sa réinsertion sociale qui a réalisé d'importants progrès, mais
a considéré comme un échec personnel son incapacité – ou son refus ? – de parler. Ledocteur Itard
qui cherchait à humaniser le garçon. Il remarque les difficultés qu’il a éprouvées à faire retrouver à
l’enfant une sensibilité, des sentiments, une faculté de raisonnement, mais surtout à lui apprendre à
communiquer.
En 1970, François Truffaut s’inspire de l’histoire pour réaliser un film, L’Enfant sauvage. Le film
montre la formation progressive de la conscience chez l'enfant au contact d'autrui.

1. Pourquoi « l'enfant sauvage » est-il placé à l'institut des sourds muets ?


L’enfant ne semble pas disposer des facultés qui le rendraient capables de communiquer avec
autrui. Aux yeux des médecins de l’époque, il doit alors subir un traitement spécifique en raison de
ce qu’ils supposent être un handicap.
2. Que cherche à prouver le médecin en recueillant l'enfant ?
Le docteur Itard entreprend l’éducation de cet enfant, qu’il baptise Victor, car il ne croît pas qu’il
soit inapte à l’usage de la parole et insensible aux sons. Ainsi, veut-il montrer que le contexte dans
lequel l’enfant a vécu l’a rendu incapable de connaître un développement cognitif normal.
3. Expliquez en quoi les relations sociales sont décisives dans le développement d'un enfant.
L’inculcation des comportements chez l’enfant passe par les multiples interactions, notamment
affectives, qu’il connaît avec ses proches.

Jeudi 29 novembre (2h) :

Doc 3 ?
1. Comment la socialisation antérieure de Robinson influence-t-elle sa nouvelle vie ?
Dans un nouveau contexte social, l’isolement de Robinson ne se traduit pas par une rupture avec sa
vie antérieure; au contraire, il ne survit qu’en conservant les habitudes acquises de l’enfance à l’âge
adulte. Isolé, Robinson ne devient pas un « homme sans société », son rapport à son environnement,
à l'espace et au temps n'a pas changé malgré son isolement. Il est le même qu'en Angleterre et il
essaie, dans la mesure du possible de le reproduire. (Robinson utilise des couteaux et fourchettes, se
fabrique une table, utilise du sel, organise sa tente comme une maison, il écrit, organise ses
journées.)
2. Expliquez le passage souligné.
L’attitude de Robinson provient de son inscription dans une autre société que celle de Vendredi.
Néanmoins, le processus d’acculturation qu’ils connaissent,(L'acculturation est l'ensemble des
phénomènes qui résultent d'un contact continu et direct entre des groupes d'individus de cultures
différentes et qui entraînent des modifications dans les modèles culturels initiaux de l'un ou des
deux groupes. Il faut bien distinguer « acculturation » et « assimilation ») montre que la
socialisation passe aussi par les interactions interindividuelles et qu'elle n'a pas uniquement lieu lors
de l'enfance.
3. Comment définiriez-vous finalement la socialisation ?
Dans le texte, la socialisation est définie comme « le processus qui a produit Robinson tout au long
de son enfance et de son adolescence anglaise. »
La socialisation apparaît donc comme un long processus, de l’enfance à l’âge adulte,
d’apprentissage des règles de la vie en société, qui font de l’individu un être social, qui l'intègre à la
société et au groupe dans lequel il vit.

Point pour améliorer le cours :


-diffuser des extraits de l'enfant sauvage
-l'histoire de Robinson n'est peut-être pas indispensable : choisir entre les deux.

Problématique : Comment devenons-nous des acteurs sociaux et construisons nous notre


identité sociale ?

Plan :
I/ Comment la socialisation de l'enfant s'effectue-t-elle ? (quoi ; qui ; comment?)
II/ La socialisation est-elle la même pour tous ?
III/ La socialisation de l'enfance à l'âge adulte : ruptures ou continuités ?

I/ Comment la socialisation de l'enfant s'effectue-t-elle ?

A. La transmission de normes et de valeurs

A noter : Au cours de la socialisation, sont transmises les valeurs et normes de la société et du


groupe dans lequel l'individu est né. On distingue la socialisation primaire qui se déroule
pendant l'enfance de la socialisation secondaire qui a lieu à l'âge adulte. Dans cette première
partie, il sera question uniquement de la socialisation primaire.
Document 1 : Les valeurs
« Toute société définit ce qui est bien et mal, beau et laid, honorable et honteux, agréable et
désagréable [...]. Lorsque l’on dit à un enfant qui s’est mal conduit : « Tu n’as pas honte, c’est laid
ce que tu as fait ! », on lui inculque les valeurs et les normes de sa société et on l’habitue à en
respecter les moeurs, sans pouvoir pour autant lui en proposer d’autre justification que l’évidence.
Chacun doit « sentir » ce qui est bien et ce qui est mal. [...] Une valeur s’impose à l’individu comme
une évidence et un absolu, qu’on peut affiner mais qu’on ne peut, normalement, remettre en
question.
Bien sûr, les valeurs varient avec les civilisations et, à l’intérieur d’une même civilisation,
avec les groupes et catégories sociales. […]
Les valeurs s’organisent en un « idéal » que la société propose à ses membres [...]. Cet idéal oriente
les pensées et les actes [...]. Dans une société donnée, les valeurs s’organisent en un système ou une
échelle de valeurs (ethos) qui doit avoir une certaine cohérence ; même s’il comporte certaines
contradictions. »
Henri Mendras, Eléments de sociologie, Armand Colin, 1997.

Question 1 : Qu’est-ce qu’une valeur ?


A partir du texte :
– choses qu'on doit et ne doit pas faire
– pas possible apparemment de le remettre en question « sans pouvoir pour autant lui proposer
d'autre justification que l'évidence »
– « senti »
– pas le choix, s'impose à l'individu
– certaines contradictions : liberté peut aller à l'encontre d'égalité par exemple

Les valeurs sont des idéaux (buts moraux) intériorisés par les membres d’une société ou d'un
groupe social donné et qui se manifestent concrètement dans leurs manières de penser, de sentir,
d’agir.

Question 2 : Illustrez la phrase en italique d’un exemple.

Document 2 : Les normes


« Supposons qu’une dizaine de personnes, réunies dans une salle, soient toutes de l’avis que fumer
la cigarette est mauvais pour la santé. C’est une opinion que tous partagent […] et cela signifie
qu’on ne devrait pas fumer. Mais est-ce une norme ? Pas nécessairement : en effet, il y a une
différence radicale entre cette situation et celle d’une salle de classe où l’on ne doit pas fumer. La
différence, c’est qu’en principe, si on fume dans une salle de classe, on s’expose à des sanctions.
Ces sanctions peuvent être prévues dans le règlement, ou elles peuvent simplement entraîner la
désapprobation de ceux qui entoure le contrevenant : si quelqu’un tire une cigarette et l’allume, les
gens se retournent avec un air désapprobateur, et dans beaucoup de cas, cela suffit pour que le «
coupable » éteigne sa cigarette [...].
Les règles que se fixe un groupe, et qui servent à atteindre certains objectifs du groupe […]
s’intériorisent dans l’esprit des individus membres de ce groupe et elles disposent de sanctions
pour les garantir. »

H. Mendras, op. cit.

Question 1 : A quoi reconnaît-on une norme ? Déduisez-en une définition de ce terme.


Une norme se reconnaît à l'existence de sanctions si elle n'est pas respectée. Attention vous voyez
que ce n'est pas juste la loi !!!!!
=> Les normes sont des règles explicites ou implicites, qui orientent le comportement des individus
conformément aux valeurs de la société ou du groupe social auxquels ils appartiennent.
Question 2 : Quel lien pouvez-vous établir entre valeurs et normes ?
Les normes sont le moyen d'atteindre les valeurs : ainsi dans le cas présenté ici valeur à atteindre est
le respect d'autrui (de sa santé) et la norme est le fait de ne pas fumer.

Exercice d’application : comprendre la différence entre valeurs et normes


Faire un tableau et le faire remplir par un élève.

Etre respectueux (valeur)


Manger avec des couverts (norme sociale)
Honnêteté (valeur)
Ne pas couper la parole (norme sociale)
Trier ses déchets (norme)
Respecter l'environnement (valeur)
Etre ponctuel à son travail ( norme)
Etre tolérant (valeur)

=> Bien dire :


• à chaque fois que c'est un but qui vous semble bon dans beaucoup de situations, il s'agit
d'une valeur
• quand il s'agit d'une chose qui pourrait être dans un règlement c'est une norme

Mardi 4 décembre (2h) :

Interrogation sur le cours précédent :


• Comment définir la socialisation ?
Au cours de la socialisation, sont transmises les valeurs et normes de la société et du groupe dans
lequel l'individu est né. Le processus de socialisation permet d'intégrer l'individu au groupe social et
à la société dans laquelle il vit. On distingue la socialisation primaire qui se déroule pendant
l'enfance de la socialisation secondaire qui a lieu à l'âge adulte.
• Comment distinguer les normes des valeurs ?
Les valeurs sont des notions abstraites, des principes, des idéaux intériorisés par les membres d'une
société et qui orientent le comportement des individus. Les valeurs déterminent un objectif à
atteindre. Les valeurs permettent de distinguer le bien du mal, le laid du beau... Elles se situent au
niveau général. Une norme précise les règles de vie en société et le comportement attendu des
individus au sein d’une collectivité. Les normes sont des applications des valeurs, elles en
découlent. Les normes peuvent être sociales ou légales, juridiques. Enfreindre une norme, c'est
s'exposer à des sanctions.

Eventuellement :

valeur norme
Distinguer le beau du laid x
Respecter la signalisation x
routière
Etre fidèle x
Etre honnête x
Se marier x
Souhaiter un anniversaire x
Respecter autrui x
Ne pas insulter ses parents x
Etre solidaire avec les x
personnes

• Complétez le texte à l’aide des mots suivants :


« abstraites », « normes », « mort », « socialisation », « repères », « conduites », « valeurs »,
« concrétisent », « intérioriser », « naissance », « bien et mal ».

La socialisation est le processus débutant à la naissance se poursuivant toute la vie pour s’achever à
la mort Ce mécanisme permet aux individus d’apprendre et d'intérioriser les normes et les valeurs
de la société dans laquelle ils vivent. On définit une valeur comme une manière d’être ou d’agir
qu’une société propose comme idéale à ses membres. La société détermine par exemple ce qui est
bien et mal, honorable et déshonorable, agréable et désagréable, beau et laid..
Les valeurs demeurent abstraites, elles nous offrent des repères, mais ne nous indiquent pas
précisément comment agir dans un situation donnée. Les valeurs se concrétisent dans des normes.
Les normes sont des règles plus ou moins contraignantes, généralement non écrites, qui fixent les
conduites qu’une société attend de ses membres conformément à son système de valeurs.

Point pour améliorer le cours :


-les élèves ont eu du mal à faire la différence entre une norme sociale et une valeur => cette partie du cours a pris du
temps, il a fallu revenir et rééxpliquer plusieurs fois la différence. Il faudrait trouver une explication plus efficace.

B. Les instances de socialisation

1/ La famille est la première institution qui prend en charge la socialisation primaire...

Doc 1 Quel rôle pour la famille ? (à faire à la maison)

Question 1 : Peut-on dire que la famille est de manière immuable un agent de la socialisation
primaire ? Comment l'auteur le démontre-t-il ?
Immuable = permanent, qui ne change pas.
Le rôle de la famille reste toujours important. (« 3 français sur 4 considéraient que le ''devoir des
parents est de faire de leur mieux pour leurs enfants'' »). La famille demeure un agent de
socialisation primaire central.
La famille est l’instance qui joue le rôle le plus important , la socialisation familiale laisse en
général une empreinte très forte, difficile à remettre en cause par la suite car :
-C’est le premier agent à intervenir dans la vie de l’enfant, au moment où il est certainement le
plus influençable
-Dimension affective (on aime ses parents et donc on veut les satisfaire)
Déchaux le montre en se basant sur une enquête par sondage de Nicolas Herpin qui lui permet de
quantifier l'opinion des personnes interrogées : ici, 75% des personnes en 1999 considèrent que « le
devoir des parents est de faire au mieux etc. » => il s'agit de sociologie quantitative.

Question 2 : Quels sont, selon l'auteur, les changements importants survenus dans la socialisation
par la famille ?
La famille ne joue plus exactement le même rôle qu'auparavant : changement des buts (des valeurs)
à atteindre : passage d'obéissance au respect d'autrui, tolérance... Remise en question de l'asymétrie
parents / enfants sur laquelle était fondée l'autorité. Le fonctionnement de la famille est devenu plus
démocratique. Cela a des conséquences sur le reste de la société, notamment sur l'école et le milieu
professionnel.
Attention, on ne peut pas réellement de déclin de la famille ou d'affaiblissement du rôle
socialisateur de la famille mais plutôt de mutation dans le rôle socialisateur de la famille.
Question 3 : Peut-on donc dire que la socialisation n'est pas une reproduction à
l'identique ?
Oui, car comme nous l'avons vu, le rôle de la famille a déjà connu de profonds changements.
Comme la socialisation dépend de l'environnement social donc plus globalement de la société qui
entoure l'individu quand la société change, la socialisation également et l'identité de l'individu
aussi !

Point pour améliorer le cours :


-être plus précise concernant l'évolution du rôle de la famille, c'était un peu vague...leur faire un point sur les travaux de
de Singly ?

2/... suivie par l'école ...

Doc 2 : « Une transmission des normes »

AVANT DE LE LIRE :
DKH (1858-1917) = fondateur de la sociologie en France, a posé les bases de la méthode en
sociologie. Principal thème de réflexion : la solidarité entre les individus d'une société
donnée, le fil directeur de son œuvre est la question : qu'est-ce qui fonde le lien social ?
Question 4 : Quel est selon DKH le rôle de l'éducation ?
Deux fonctions de l'éducation :
1/Intégrer l'individu dans la société dans laquelle il vit et dans le groupe social dans lequel il naît.
2/Permettre une homogénéité entre les individus pour que la société puisse bien exister par la
transmission d'un certain nombre de valeurs et normes communes. Si les individus ne se
ressemblent pas un minimum, il n'est pas possible de s'entendre entre eux et de faire société.
Quelle institution fait cela ? L'école => à la base de l'école républicaine au moment où DKH écrit :
fondation de l'école républicaine qui va porter ce projet.
Le rôle traditionnel de l’école : la transmission d’une culture commune. L’ « école
républicaine », celle qui s’est construite au cours de la 3è République, en particulier avec les lois de
Jules Ferry rendant la scolarité obligatoire, est d’abord celle qui a comme objectif de « fabriquer
des bons français ». Elle a imposé la langue française au détriment des langues régionales de
manière très systématique. Elle a valorisé la science et la raison, et à travers elles, l’idée d’une
culture universelle dépassant les particularismes religieux. Elle a diffusé tout un ensemble de
valeurs patriotiques (les grandes dates de l’histoire de France, les « grands hommes », le drapeau
français, la Révolution française, etc) qui ont contribué à construire réellement la Nation française :
les enfants, une fois passés par l’école, avaient à la fois une langue, des références culturelles et des
racines historiques communes, quelle que soit leur origine sociale, régionale, religieuse ou ethnique.
On mesure à quel point ce fonctionnement était en effet intégrateur.
3/Toutefois dans les sociétés modernes, rôle de l'école a changé:
Il arrive un moment (après la troisième) où tout le monde fait un parcours différent : vous vous êtes
en filière ES, d'autres de vos camarades sont en LP... parce que vous allez exercer des métiers
différents. => l'éducation doit aussi former aux métiers que vous allez exercer.=> socialisation n'est
pas uniforme. L'école prépare donc à la vie active. L’école prépare à l’entrée dans le monde du
travail en dispensant des qualifications et en les validant par des diplômes. Le diplôme, c’est la
reconnaissance de capacités et donc d’une sorte « d’utilité sociale », mais c’est aussi le début de
l’appartenance à un monde professionnel.

Question 5 : Qui en détermine le contenu ?


Pour DKH, c'est la société dans son ensemble et chaque milieu social particulier qui détermine le
contenu de l'éducation. Ce sont les générations adultes qui déterminent l'éducation. Mais par quel
biais exactement ? L'Etat détermine le contenu de l'éducation => l'Etat est donc indispensable à la
solidarité car il permet d'inculquer une éducation commune et un minimum de ressemblance.

Question 6 : Pourquoi la transmission est-elle essentielle pour la vie en société ?


Transmission est nécessaire à l'individu car permet à l'individu d'avoir une place dans la société :
d'avoir un rôle. Elle permet également d'homogénéiser le comportement des individus et donc, la
socialisation permet le vivre ensemble.
Pour DKH :

Encadré = Quelle différence ferait-on entre éducation et socialisation ?

Pour DKH, éducation = socialisation. Maintenant, sens différent : éducation renvoie à l'école, il
s'agit d'une une visée consciente envers un éduqué alors que socialisation est plus large et peut être
plus diffuse = permet d'intégrer l'individu à son environnement ; or, plus que des savoirs il s'agit de
manière d'être
PAR EXEMPLE : par exemple si votre grand frère écoute de la musique ce n'est pas pour vous
éduquer, il ne peut pas vous imposer d'aimer tel ou tel style de musique mais cela vous socialise à
tel ou tel type de musique.

Point pour améliorer le cours :


-passage sur la différence entre éducation et socialisation superflu, à supprimer.

3. Des socialisations cohérentes ?

Doc 12 distribué : « Un groupe de jeunes dans la cité »

Question 1. Qu'est-ce qu'un groupe de pairs ?


Les groupes de pairs en sociologie, sont des groupes de personnes ayant un même niveau statutaire :
groupes d'élèves, d'amis, membres d'un club de sport jouent un rôle dans la socialisation des
enfants.

Question 2. Dans ce texte, quels termes montrent l'importance de l'appartenance à ce groupe de


pairs ?
Cf passages soulignés dans le texte.

Question 3. Quel rôle socialisateur peut jouer le groupe de pairs ?


LE GROUPE DE PAIRS (= le groupe de semblables) peut lui parfois jouer un rôle socialisateur
extrêmement important car il peut inculquer des valeurs opposée à celle qui sont en vigueur dans le
reste de la société, comme dans le cas des « bandes » (cf. chapitre sur la déviance). Il relève de la
socialisation primaire et secondaire, tout dépend de l'âge de l'individu socialisé.

PREMIER POINT : Plusieurs institutions prennent en charge la socialisation primaire (= la


socialisation de l'enfant) :
1/ LA FAMILLE :
La famille a connu de profonds bouleversements depuis quelques décennies (famille recomposée,
monoparentalité, homoparentalité...). Son rôle dans la socialisation primaire reste toutefois
important : à sa naissance, l'enfant est réceptif et ne peut prendre aucun recul sur les savoirs qui lui
sont transmis.
2/ L'ECOLE :
Il s'agit d'une grande nouveauté car nous sommes passés depuis le XIXème d'une école réservée à
une élite à une école de masse.
3/ En plus de la famille et de l'école, ce qu'on appelle les groupes de pairs en sociologie, c'est à dire
les groupes de personnes ayant un même niveau statutaire : groupes d'élèves, d'amis, membres d'un
club de sport jouent un rôle dans la socialisation des enfants. LE GROUPE DE PAIRS (= le groupe
de semblables) peut lui parfois jouer un rôle socialisateur extrêmement important car il peut
inculquer des valeurs opposée à celle qui sont en vigueur dans le reste de la société, comme dans le
cas des « bandes » (cf. chapitre sur la déviance).
4/LES MEDIAS : médias : influence a souvent été exagérée : nombreuses études en sociologie ont
montré qu'il ne suffit pas de voir des scènes violentes pour qu'une personne soit à son tour violent.
DEUXIèME POINT : L'ensemble de ces agents socialisateurs/de la socialisation assurent la
cohésion du groupe en inculquant aux jeunes individus :
1/ LES VALEURS en fournissant une grille d'interprétation du monde similaire (un même
phénomène ou comportement sera jugé de la même manière par tous).
2/ LES NORMES qui permettent d'atteindre les valeurs (cf. définitions), règles de conduite qui
appellent une sanction lorsqu'elles ne sont pas respectées.
L'influence de ces différentes instances socialisatrices ne va pas toujours dans le même sens.

Doc 8 p 188 Manuel Magnard

Question 1 : Quelles sont les instances de socialisation évoquées ici ?


Il s'agit de la famille (le père) et du groupe de pairs (les amis)

Question 2 : En quoi peut-on dire que Paul-André a des goûts contradictoires ?


Les goûts de Paul-André peuvent être considérés comme contradictoires dans la mesure où, d’une
part, il dit ne pas aimer les films trop manichéens (« Et avec le gentil qui se bat contre les méchants
quoi ») alors qu’il a apprécié un film spécifiquement pour cela (« j’aime bien le combat du bien
contre le mal ! ») ; et, d’autre part, il apprécie des films qui sont des blockbusters commerciaux
(American Pie) tout en critiquant ceux-ci pour cette raison (« c’est pour faire d’l’argent quoi »). De
manière plus générale, il y a une contradiction concernant son goût pour les films d'auteurs et son
goût pour les blockbusters. En général, le public pour ces deux types de films est différent.

Question 3 : Comment peut-on les expliquer ?


On peut expliquer ces goûts contradictoires par l’effet contraire des deux instances de
socialisations : son groupe de pairs l’incite à aller voir des films commerciaux tandis que son père
l’incite à mépriser ceux-ci au profit des films d’auteurs.

Eventuellement (texte et questions plus complexes, pas fait.)


Doc 2 distribué : « La socialisation, un processus mécanique ? »

Question 1. Expliquez la première phrase du texte.


La famille se conçoit au sens large lorsqu’on s’intéresse à l’action socialisatrice de cette instance.
En effet, d’autres agents sociaux en son sein peuvent contribuer à l’inculcation des normes, par
exemple les frères et soeurs, les grands parents.

Question 2. Donnez des exemples d'interactions qui peuvent favoriser la réussite scolaire.
La réussite scolaire varie selon les dispositions culturelles et les attentes de la famille. À cet égard,
outre l’influence parentale, les modèles de comportement scolaires dans la fratrie peuvent conduire
à orienter les modalités de l’apprentissage scolaire en dehors de l’institution.

Question 3. Quelles conceptions de la socialisation ressortent de ce document ?


Contre le déterminisme et l’analyse holiste, Bernard Lahire prend en compte les interactions entre le
socialisé et les différents agents socialisateurs familiaux. Il se place donc sur un plan
microsociologique.
C. Les mécanismes de la socialisation

Doc distribué : « Les rouages de la socialisation, un essai de typologie »

« L’enfant que ses parents entraînent à la propreté, aux bonnes manières, à l’étiquette, subit lui aussi
un apprentissage, par la répétition des mêmes gestes destinés à développer en lui des réflexes
conditionnés et surtout des habitudes. L’enfant qui apprend un nouveau jeu regarde faire les autres
et les imite ; il fait ensuite lui- même des essais et corrige ses erreurs : c’est une autre forme
d’apprentissage. Également, la personne qui mémorise un texte en le répétant plusieurs fois et en
corrigeant ses erreurs impose à sa mémoire un apprentissage destiné à inscrire une série de sons
successifs dans son système neuro-cérébral. Enfin, on punit l’enfant de son étourderie et on le
récompense de sa générosité dans l’espoir de développer en lui des habitudes d’attention et de
bonté.
On le voit par les exemples que nous venons de citer, la répétition, l’imitation, l’application de
récompenses et de punitions sont les procédés principaux par lesquels s’opère l’apprentissage. Que
ce soit dans le dressage des animaux ou des enfants, dans l’enseignement, l’éducation ou la
socialisation en général, l’agent socialisateur et/ou le socialisé recourent sans cesse à l’un ou l’autre
de ces procédés d’apprentissage. »
SOURCE : Guy Rocher, Sociologie générale, 1970

Déjà : tout le monde sait ce que c'est l'étiquette dont les auteurs parlent dans la première phrase ?

Question 1 : Faire une typologie des différente modalités d'apprentissage et donner les exemples
pour l'école et la famille.

Répétition Imitation Récompense & Essais et erreurs


sanction
Famille Répéter les Manger avec les Bonbons / claques
formules de couverts comme
politesse. les parents
Ecole Verbe à apprendre Imiter les autres Notes Devoir
en cours quand ils
chahutent le prof

Le processus d'incorporation des normes se déroule à travers deux mécanismes : l'inculcation, c'est
à dire lorsque l'agent de socialisation cherche volontairement à transmettre certaines normes ou
valeurs en usant notamment de sanctions négatives (punitions) ou positives (récompenses,
encouragements), et l'imprégnation. L'imprégnation est souvent implicite et inconsciente et passe
par l'imitation, la répétition et les essais-erreurs.

Question 2 : L'auteur parle de « dressage » à propos de la socialisation des enfants. Pourquoi et


comment pourrait-on nuancer son point de vue ?

Mot « dressage » est un peu fort... :


1/ socialisé n'est pas juste un réceptacle qui copierait à l'identique les parents a aussi des marges de
liberté déjà parce que les parents ne contrôlent pas tout (on n'est pas dans l'éducation mais dans la
socialisation) ;
2/ signifie qu'une fois le dressage de l'enfant effectué ne change pas... or, est-ce le cas ? Nous
verrons cela dans la troisième partie.
=> SOCIALISATION PRIMAIRE SE FAIT PAR L'INTERIORISATION PROGRESSIVE DES
NORMES, VALEURS ET ROLES 1/ LE SOCIALISE N'EST PAS UN SIMPLE RECEPTACLE
PASSIF

Point pour améliorer le cours :


-avec le tableau, les exemples trouvés par les élèves relèvent souvent de l'imitation, de l'inculcation...=> difficile de voir
la différence entre les deux.

Doc 3 distribué : «La construction d'une identité et ses influences » (pas fait, pas le temps)

Question 1. Selon l'auteure, quelles instances de socialisation interviennent principalement dans la


socialisation des jeunes ?
On observe une concurrence entre les instances de socialisation des adolescents. Les groupes de
pairs ou les médias
jouent un rôle non négligeable.

Question 2. Par quels mécanismes les jeunes sont-ils incités au conformisme ?


Le groupe de pairs constitue un réseau de contraintes et d’obligations pour les jeunes dans la mesure
où il impose les modes de comportements, les centres d’intérêt et la mise en scène de soi. Il s'agit
d'une forme de socialisation par imitation, qui relève de la socialisation par imprégnation.
Bilan sur la socialisation (pas fait, il faudrait le modifier)
Objectifs :
- mieux maîtriser le concept de socialisation
- comprendre, à travers les concepts de socialisation primaire et secondaire et de pluralité des
instances de socialisation, que la socialisation n’implique pas de déterminisme

Exercice 1
1. Classer - Compléter le tableau suivant
Socialisation Explicite/ Négative/ Direction
Implicite positive
Oui/Non Ascendante/
descendante/
horizontale
Dormir
Se laver les dents
Voir ses parents
se laver les dents
après chaque
repas
Regarder
Desperate
Housewife
Voir son père
passer
régulièrement
l’aspirateur
Avoir des
camarades qui
fument des
cigarettes
Aider ses grands-
parents à créer un
compte Facebook

Ecouter du rap
américain et ses
clips
Aller au théâtre
dans le cadre
scolaire
Une mère dit à sa
fille « Tiens toi
correctement »
Conduire
Un père raconte
une histoire tous
les soirs à ses
enfants
Un grand-frère
joue beaucoup
avec sa console
Des camarades de
classe se moquent
d’un élève qui
prend souvent la
parole
Avoir une Grand-
Mère Physicienne
Avoir des parents
anglais qui
prennent du
bacon et des œufs
au petit déjeuner
II/ La socialisation est-elle la même pour tous ?
Notions : socialisation différenciée, rôles
Doc 4 Manuel Magnard

III/ La socialisation de l'enfance à l'âge adulte : ruptures ou continuités ?


Notions : socialisation primaire, secondaire, socialisation anticipatrice.

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