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Programme :
La compétence visée est : analyser les processus de l’organisation dans son environnement.
Philosophie du cours : Allez au-delà d’un simple apriori, dépasser le sens commun. Être capable de
prendre de la hauteur.
Hypothèses
Expérimentations/observations Une méthode pour rompre avec le
Conclusions sens commun, les opinions : la
Théorisations/modélisations démarche scientifique
La sociologie : c’est l’étude de l’impact du social (ce sont les gens qui vivent ensemble) ou des
groupes sociaux sur les comportements et les représentations des individus (comment on imagine la
fac, un métier). On appartient tous à un groupe (groupe de foot).
Un groupe social : un individu appartient à plusieurs groupes de gens qui partagent une activité, un
lieu d’habitation, un métier…une équipe de foot/le groupe des étudiants…
Une illustration :
Vos parents : leur différence d’âge, leur niveau de diplôme et professions de leurs parents
Vos oncles et tantes : leur différente d’âge, leur niveau de diplôme et professions de leur
parent
Mes parents : rencontrer à 25 ans, différence d’âge est de 1 an, père : bac pro, mère : BTS.
Mes grands-parents : Mami : femme de ménage
L’objet de la sociologie :
Observer les phénomènes au niveau d’un groupe social et pas seulement au niveau de
l’individu (ce n'est pas la psychologie)
Noter les régularités et les corrélations
Comprendre les raisons de ces régularités et corrélations
Avec vos mots, tentez de définir la sociologie et ce que vous en avez compris :
Etat
Ma mère
Polices
Les riches
La classe laborieuse
Cours du 10/10 :
Question 1 : connaissez-vous d’autres systèmes (ailleurs, périodes historiques) de division sociale
d’une société ?
Le système des castes désigne l’organisation sociale de l’Inde (il est cependant juridiquement aboli)
fondée sur une division économique, social et politique confrontée par des principes de pureté
religieuse.
Le système d’ordre qui caractérisait la France de l’Ancien Régime. Trois ordres aux fonctions
spécifiques coexistent : le clergé, la noblesse, le tiers état. Ce système tient sa légitimité de la
religion.
Pas de passage d’une catégorie à l’autre (ou très peu, bourgeoisie anoblis).
Question 2 : Le terme de classe sociale est souvent associé à Karl Marx, savez-vous sur quel(s)
critère(s) il divisait la société :
Pour Marx, il y a deux grandes classes sociales : la bourgeoisie et les prolétaires. Son critère est la
possession des moyens de production.
Dans la société industrielle, la bourgeoisie possède des moyens de production, c’est-à-dire le capital
prend la forme de terres, d’usines, de machines mais aussi de titres financiers… alors que le
prolétariat, la classe la plus nombreuse, est contrainte de vendre sa force de travail en échange d’un
salaire dont une part ne lui est pas rétribuée (c’est ce que Marx appelle la valeur ajoutée qui fonde
l’exploitation du travailleur).
Profession, revenu, niveau de diplômes, mais aussi âge, sexe, religion, région, origine ethnique, état
de santé…
Question 4 : quelle distinction faites-vous entre différences sociales et inégalités sociales ? Pouvez-
vous illustrer votre réponse ?
Il est tout à fait possible de classifier la population sans mettre en lien les inégalités sociales. L’INSEE
avec les PCS (professions et catégories socioprofessionnelle) va catégoriser la population française
(tant d’ouvriers, tant de retraités…). C’est un tableau social de la France.
Mais la sociologie critique montre souvent comment ces différences sociales produisent des
inégalités, par exemple quand on parle de consommation culturelle : consommation culturelle
légitime, valorisée/illégitime et dévalorisée.
Question 5 : selon vous que veut dire « idéologie méritocratique » :
La probabilité de rester dans la même catégorie sociale que celle de ses parents.
Comme l’école valorise la culture transmise au sein des classes sociales dominantes, elle favorise les
enfants habitués à cette culture.
Comment ? En transmettant la culture légitime, qui est celle des classes sociales dominantes.
Au cours des 12 derniers mois sur 100 agriculteurs, 3 sont alliés dans un parc.
Plus de la moitié des cadres et professions intellectuelles sup sont allées au musée (59%) quand
moins d’un quart (22%) des employés s’y sont rendus.
Ce qu’il est intéressant de noter ce sont les écarts entre les différentes catégories et l’ensemble.
Ce que le tableau permet de noter c’est la corrélation entre CSP et fréquentation des équipements
cultures.
Question 8 : selon le document 4, quelles sont les variables qui influencent les goûts culturels ?
Les catégories sociales ne suffisent pas à expliquer à elles seules les goûts culturels.
Ex : âge.
Les enfants (Octobre) : l’âge et le genre ont une influence importante sur les goûts culturels
Les lycéens (Pasquier) : la culture dominante n’est pas la culture de la classe dominante mais
celle des classes populaires.
Cours du 17/10 :
Les recherches suivantes :
Si les logiques de distinction culturelles sont loin d’avoir disparues, elles sont moins nettes
aujourd’hui que la description faite par Bourdieu.
Définition : Rédigez une définition de ce que vous avez compris de la stratification sociale :
Hiérarchie des classes sociale qui engendre des inégalités entre les individus. (moi)
La hiérarchie pure, caste, société d’ordre : naissance, peu de passage d’un ordre à l’autre,
légitimé par la religion, l’ordre social
Lutte entre les classes sociales, Marx : possession des moyens de production, + sentiment
d’appartenance, légitimité par la richesse
Les classes sociales sont bel et bien encore présente dans notre société. La notion de richesse et de
pauvreté persiste, on peut le voir par exemple dans les pays tels que l’Inde où des milliers de familles
n’ont pas la possibilité de se nourrir ou même de se nettoyer parfois, alors que d’autres familles ont
des millions d’euros dans leur compte en banque.
Enonciation de l’idée
Explication de l’idée
Illustration de l’idée
Explication de l’illustration
Plan du cours :
Cours 3 : Les conduites immorales sont-t-elles toujours illégales ? Lois, normes et valeurs
Ma position :
Enseignant chercheur universitaire : on s’interroge, on ne porte pas de jugement, je ne dis pas ce qui
est bien/mal. (vs position de prof qui fait respecter les règles et les normes…).
Les normes juridiques sont des normes sociales qui font l’objet d’un traitement différencié. Il y aune
condamnation et pas seulement une réprobation de la part du groupe social.
Une norme juridique : le port du masque au cinéma. Le respect du feu rouge. L’interdiction de tuer
ou violer. Une norme juridique qui évolue, les violences portées sur les animaux.
Une norme sociale : on ne se mouche pas dans la nappe au restaurant. Les normes vestimentaires
font partie des normes sociales.
L’infidélité peut être une norme sociale, juridique et morale. Frapper ses parents n’est pas toujours
illégal. Les crimes que l’on appelle passionnels n’ont pas toujours été durement condamnés.
Une chose qui est construite socialement signifie qu’elle n’existe pas naturellement. Ce sont les
hommes et les femmes, les groupes sociaux qui fabriquent la chose. Par exemple, la politesse
n’existe pas naturellement, ce sont les hommes, les femmes qui font exister la politesse en la
pratiquant.
On parle aussi de construction sociale du genre, de la maladie, de la culture homosexuelle…l’idée de
construction sociale est parfois un peu vague et catégorie fourre-tout.
Les entrepreneurs de morale est un concept forgé par Howard Becker. Ce sont les groupes sociaux
qui se chargent d’universaliser leurs propres règles de conduite à l’ensemble de la société.
Becker prend l’exemple du « bureau des narcotiques du ministère des finances » qui a œuvré pour
faire interdire la marijuana.
A une époque les médecins ont voulu interdire le tango, trop dangereux ? Pour les hanches.
Les lobbies qui veulent faire interdire le mariage pour tous sont des entrepreneurs de morale.
Pour qu’un individu soit « déviant » il faut qu’un groupe d’entrepreneurs de morale l’ait ETIQUETE
comme déviant. Ce n’est pas tant l’acte qui est commis en soi que le fait que le groupe qualifie sa
conduite de déviante.
Ensuite, l’individu peut aussi se reconnaître lui-même comme déviant et apprendre ces normes
alternatives.
6. Pourquoi selon Vigarello la disparition des bains ne doit pas être interprétée comme un
recul ?
La notion de propreté évolue selon les époques. A 16 ème siècle être propre c’est s’essuyer, se
parfumer, changer de vêtement, mais surtout pas se laver avec de l’eau.
Au 19ème siècle, l’école va jouer un rôle socialisateur pour inculquer les nouvelles règles d’hygiène.
7. « Selon les résultats de l'enquête, quelque peu préoccupants, seuls 57% des Français
prennent une douche tous les jours (France Soir. 27 mai 2015) ». Que peut-on dire quand un
journal titre ainsi l’un de ses articles ?
Il existe une norme implicite de la douche quotidienne, mais qui semble en réalité non respectée. Et
pourtant, cette norme existe toujours et ne disparaît pas alors même que seule la moitié des français
la respecte.
Loi : elle se définit par rapport à un contrat ou un traité écrit. Des instances officielles (parlement,
police, justice) énoncent la loi et la font appliquer. Ces instances ont le pouvoir de punir si elle n’est
pas respectée.
Normes : les normes sont des règles qui réagissent l’action des individus. Elles peuvent être explicites
(lois) ou implicites. Les règles implicites, que l’on appelle normes sociales sont intériorisées lors du
processus de socialisation. Ces règles sont non écrites, mais évidentes pour tous.
Valeurs : les normes s’appuient sur des valeurs. Les valeurs sont abstraites. Les valeurs sont des
idéaux collectifs censés orienter les conduites individuelles : la liberté, l’amour de son prochain,
l’égalité…
Il existe plusieurs systèmes de valeurs légués par la religion (amour du prochain), l’Etat (liberté,
égalité, fraternité), le capitalisme (la compétition, le travail…).
Résumé :
- Les lois, les normes et les valeurs sont des constructions sociales. Elles n’existent pas en soi,
dans la nature
- Les lois sont des normes sociales qui sont écrites et qui s’est sanctionnées par la justice si
elles ne sont pas respectées. Il y a l’intervention d’une instance extérieure
- Les normes sociales sont apprises au cours du processus de socialisation. Elles sont évidentes
pour tout le monde. Elles ne sont pas écrites.
- Si les normes sociales ne sont respectées les sanctions peuvent se manifester sous la forme
de regards désapprobateurs, de critiques, d’humiliations voire des exclusions du groupe, ou
aucune sanction.
Les individus qui ne respectent pas les normes sont qualifiés de « déviants » par les producteurs de la
norme et par le groupe qui respecte/adhère à la norme.
Un footballeur qui marque un but va être applaudit par les supporters qui sont présents. C’est une
sanction sociale positive.
Mais si ce même footballeur, invité chez des amis se sert en premier et vide le plat, il transgresse les
règles informelles des bonnes manières à table. Il aura des regards désapprobateurs voire une
remarque désobligeante. Ce sont des sanctions sociales
3. Selon vous, que signifie « les rôles sont en grande partie codifiés » (p.1) ? Y a t-il un rôle
assigné pour chaque statut ? Pourquoi ? Illustrez votre réponse.
Selon les sociétés, les époques, certains comportements sont attendus selon le statut que l’on
occupe et donc du rôle que l’on y joue.
Par ex : tous les pères n’ont pas le même comportement et ne jouent donc pas nécessairement le
même rôle.
Le rôle est différent et interpréter par chacun de manière différente alors que le statut est attribué à
chaque personne.
4. Pouvez-vous expliquer la distinction entre « identité pour soi », « identité pour autrui » et
« identité collective » ?
Identité collective : l’identité d’un groupe et le fait d’appartenir à ce groupe forme une identité
Claude Dubar fait la distinction entre identité pour soi et identité pour autrui. L’identité pour « soi »
c’est l’image que j’ai de moi et l’identité pour « autrui » c’est l’image que je veux renvoyer de moi
aux autres. Elle s’adapte selon ce que les autres nous renvoient de nous.
Attention, l’identité collective est une construction sociale (ex : être breton).
5. Donnez un exemple d’évènement survenant dans la vie et qui va modifier l’identité « pour
soi » et « pour autrui ».
6. Selon vous, qu’est ce qui fait qu’Agnès soit une femme ? Que peut-on en conclure sur le
genre ?
Sa volonté. Les autres ne savent pas qu’elle est née avec des attributs masculins et elle est perçue
comme femme.
Agnès est née avec des attributs biologiques masculins, a été élevée comme un garçon. Elle n’a vécu
comme femme qu’a partir de 17 ans, mais dit « s’être toujours senti femme ». Elle veut devenir une
femme, prend les attributs féminins et « apprend » à devenir femme. Elle est donc transsexuelle et
non une personne intersexuée.
Mais elle est dans une conception « normale » du genre, c’est-à-dire qu’elle adhère à la conception
dichotomique des statuts sexuels : homme ou femme.
La grande conclusion de cette étude est que le genre n’est pas une donnée naturelle mais une
donnée culturelle.
8. Dans le document 4, quelles sont les trois types « d’identité » mis en évidence par la
chercheure ?
9. Quelle est la grande question que se posent les philosophes à propos de l’identité ?
Comment le philosophe John Locke résoutil cette question ?
10. Rogers Brubaker donne une explication politique à la montée des revendications identitaires
aux Etats-Unis. Quelle est cette explication politique ? 11. Pourquoi la question des identités
était moins prégnante au 19ème siècle qu’aujourd’hui ? 12. Quelle est la conclusion du
document 5 ? Devrait-on continuer à utiliser le concept d’identité ? Pourquoi ?