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Il existe une relation entre la distance sociale et la distance spatiale : société en stratification sociale
ou échelle sociale.
Ces normes sont culturelles : distance plus importante en Europe du Nord et en Asie que sur le
pourtour méditerranéen et qu’en Afrique (donc les sphères varient).
Dans le contexte professionnel, il faut y être attentif afin de ne pas provoquer une gêne chez l’autre
(parfois étranger (pour des affaires par exemple)).
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1.2. Caractère scientifique (La sociologie est une science)
La sociologie est une science qui étudie les phénomènes sociaux.
Le rapport du sociologue à son objet est complexe car la réalité sociale est à la fois objective et
subjective pour l’homme.
Le chercheur fait partie de la société donc il est difficile pour lui d’être totalement objectif. C’est
pourquoi il doit faire attention à la rigueur et à la méthode.
Il faut qu’il pose une question neutre (donc mettre sa subjectivité de côté et poser une question de
façon empirique (des faits)).
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La dualité de la réalité sociale (l’individu et le système) :
La société est duale car comme pour une médaille, il y a deux faces mais un même « objet ».
Donc on ne saurait pas étudier les individus sans étudier la société.
Individus
Société
à Dualité (dualisme)
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1.3. La sociologie dans le champ des sciences sociales et humaines
La sociologie est-elle la seule discipline scientifique à s’intéresser aux phénomènes sociaux ?
Non. Il y en a plusieurs sciences humaines et sociales qui s’intéressent aux phénomènes sociaux
(psychologie, économie, droit, science po, science de l’éducation, philosophie, géographie sociale et
économique, histoire, etc. etc.). Exemples :
- L’acte de pleurer (psychologie)
- La consommation (économie – science politique)
- La relation entre un bénéficiaire et un éducateur (science de l’éducation – sociologie)
Quel enseignement peut-on tirer de ces exemples pour définir une discipline scientifique ?
Une discipline scientifique est une discipline qui a pour méthode une démarche scientifique
(objectivité, question de départ, exploration, problématique, hypothèses, etc.).
Exemple :
En sociologie on peut faire le raccourci que les hommes pleurent moins que les femmes.
Or, non, ce n’est pas vrai dans le monde entier. Cela dépend des normes, des cultures, etc. ainsi que
des stéréotypes de genre qui influencent l’éducation (ici c’est « mal » vu pour un homme de pleurer).
Les sciences humaines sont complémentaires entre elles mais chacune de ces sciences est autonome
(mais pas indépendantes pour autant puisqu’elles s’appuient les unes sur les autres). On peut dire
qu’elles sont en interdépendance et complémentaires entre elles.
Originalité de la sociologie : Elle « explique le social par le social » (Durkheim), elle analyse les
comportements individuels et collectifs en soulignant leur caractère social (caractère social d’un
comportement à généralité (répétitions)).
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Explication des phénomènes : Différentes démarches :
(Paradigme : Vision théorique des choses)
- Causale : D’où cela vient-il ? (Durkheim avec le suicide : cause du suicide à manque de
cohésion sociale (en + d’autres causes))
- Compréhensive : Pourquoi le fait-on ? (Comprendre de l’intérieur ce qui pousse à faire tel
ou tel truc (se mettre à la place de l’autre))
- Fonctionnaliste : A quoi cela sert-il ? (Merton avec la danse de la pluie : fonction qu’un
élément a dans son système)
- Structuraliste : Comment est-ce organisé ? (En fonction de la structure : quelle place a tel ou
tel élément)
- Dialectique : Quelles sont les contradictions internes ?
On vérifie que les hypothèses passent « l’épreuve des faits » à si oui, elles auront plus de valeur (de
validité).
Nous avons tous des représentations sur le monde qui nous entoure. D’où viennent-elles ? :
- Éducation (façon de penser des parents)
- Culture (et société, classes sociales)
- Vécu (donc pas objectif puisque perception sélective (avis en fonction d’expériences
personnelles))
- Médias (bulles de filtrage (algorithmes) : infos filtrées selon nos intérêts, nos croyances à
renforce l’entre-soi : être avec des gens qui pensent comme moi (on pense donc qu’on a
raison))
- École (nos options, nos études)
- Loisirs
- Lois
- Fréquentations (nos amis)
- Politique
- Stéréotypes
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Rupture avec la sociologie spontanée :
En tant qu’acteur de la vie sociale, nous développons un ensemble de représentations sur la société.
Cet ensemble de représentations est subjectif et d’abord limité à notre propre expérience. Ensuite,
l’école, les médias, l’entourage... contribuent à alimenter ces connaissances subjectives du monde
social. Elles s’imposent car perçues comme évidentes (reposant sur l’expérience personnelle et
l’observation indirecte).
Cette connaissance intuitive du monde social généralise le plus souvent à partir de quelques cas
particuliers, sans rigueur méthodologique ni objectivité (évidences >< sociologie scientifique).
La manière dont les infos sont reportées (ex : sensationnalisme) influence notre représentation.
Il faut prendre conscience de ce qui nous influence.
1.7. Objectifs
- Comprendre les phénomènes sociaux, l’organisation et le fonctionnement des sociétés,
l’impact de la dimension sociale sur les comportements individuels et collectifs. En d’autres
mots :
o Avoir une vue objective sur la société
o Se comprendre soi-même (ses déterminants sociaux)
o Voir les choses autrement (ne pas/plus être auto centré)
- La sociologie est non normative (ne juges pas, ne prend pas position bref est neutre).
à Elle va montrer la vérité qui va contrer ces discours (populisme, extrême droite).
Le populisme donne une simplification erronée d’un fait de société (donne donc l’illusion de
comprendre). Exemple : Le chômage ? C’est à cause de l’immigration.
La sociologie va dévoiler une vérité « cachée »
Elle dérange aussi parce qu’elle montre ce qui nous influence.
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1.9. Évolution de la discipline
- Spécialisation à Nombreux sous-domaines de la sociologie (travail, santé, famille,
politique...) mais s’intéressait à la société (dans son ensemble) à la base.
- Différents niveaux : Macro, méso et microsociologie
- Contient des concepts clés, théories, auteurs, paradigmes, etc.
- 2 grandes questions fondatrices toujours d’actualité :
o Le lien social
o La stratification sociale
à (Pas à connaître par cœur mais à bien comprendre) La sociologie est la science qui étudie les
phénomènes sociaux (objet) avec une méthode spécifique, empirique, critique et réflexive
(perspective et méthode) en vue de dégager des modèles théoriques explicatifs (projet, objectif)
Mutations :
- Technologiques : chemin de fer, machine à vapeur, ...
- Économiques : capitalisme industriel
- Sociales : essor de nouvelles classes sociales et déclin des formes traditionnelles
- Démographiques : exode rural
- Politiques : pouvoirs démocratiques, libéraux, ...
- Culturelles : - de valeurs traditionnelles et + de valeurs individualistes et égalitaires
- Scientifiques : essor de l’esprit scientifique et laïc >< croyances religieuses
- ...
à Volonté de chercher une explication aux phénomènes sociaux ailleurs que dans l’ordre social
traditionnel (surnaturel ou divin)
La loi des 3 états ou les étapes de l’avènement de l’esprit scientifique (A. Comte) :
- État théologique ou fictif
- État métaphysique ou abstrait
- État scientifique ou positif
Pour info, les « précurseurs » sont Montesquieu, Saint-Simon et Comte. Les « fondateurs » sont De
Tocqueville, Durkheim et Tarde.
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1.12. Questions à préparer
- Quelles sont les 4 composantes de toute réalité sociale ?
- Pourquoi l’homme est-il à la fois acteur et personnage de la réalité sociale ?
- Quelle est la spécificité de la perspective adoptée par la sociologique ?
- Expliquez pourquoi les sciences humaines sont autonomes mais pas indépendantes.
- Pourquoi est-il important de rompre avec la sociologie spontanée ?
- Quelles sont les 3 grandes étapes de la méthode scientifique utilisée par la sociologie ?
- Dans quel contexte la sociologie est-elle née et pourquoi ?
- Méthode de recherche :
Attention à la subjectivité car il vient des classes populaires. Il va donc établir une méthode de
recherche très riche et poussée (donc objective – avec entretiens, grille d’observation, etc.)
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- 3ème trait : Déclin de la culture « traditionnelle » avec l’abrutissement des médias :
La classe populaire était forte, travailleuse, courageuse et se serait fait abrutir par les médias (type
Closer, romans à l’eau de rose...).
à Il le vérifie par les faits et confirme cette critique mais va plus loin (les ouvriers disent : « on sait
que c’est con mais ça occupe » cela leur crée des sujets de conversation mais gardent un esprit
critique envers ces médias.
Apports de la sociologie :
- Prise en compte du contexte
- Dépassement de la description pour accéder à l’explication
- Identification d’un point commun aux classes populaires : leur position structurelle :
comment se structure la société qui serait (partout dans le monde) :
Classe bourgeoise
- Constat :
Correspondance des besoins et ressources à sociétés d’abondance (tous les besoins trouvent
satisfaction).
Met en évidence que la perception occidentale (misère) est « fausse » car ces gens trouvent
satisfaction à leurs besoins.
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Nos besoins (électricité, sécurité) ne sont pas les mêmes que les sociétés archaïques donc une
société n’est pas plus développée qu’une autre.
Ethnocentrisme : Phénomène culturel collectif qui consiste à considérer les éléments de sa culture
comme des références pour évaluer les normes, valeurs des autres cultures (ethnocentrisme de
classe, ethnocentrisme religieux, etc.).
Attention, l’ethnocentrisme :
¹ notre société est la meilleure
= notre société est référente (on compare à partir de notre société (de ses normes, valeurs, etc.).
Qu’est-ce que cela entraine ? à Vision restreinte de la réalité, clivages, tensions/guerres (État
Islamique, nazisme, ...).
Culture :
La notion de culture :
Tout ce que nous faisons est culturel (ex : façon de dormir à au moyen âge, on dormait « assis »
(comme dans la série Kaamelott)), même dans les besoins universels (dormir donc, mais aussi
manger, boire, se déplacer).
Rocher : « un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées qui,
étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d’une manière à la fois objective
et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte ».
« Formalisées » : codifié (lois, règlements à explicite) mais par exemple se faire la bise n’est pas
codifié (implicite) alors que « tout le monde » au sein d’une même société fait la même chose.
« Apprises et partagées » : éducation, mimétisme, ... à la culture n’est pas dans les gênes.
Grande pluralité de cultures dans une société : religion (les chrétiens du Brésil n’ont pas la même
culture que les chrétiens italiens).
Petite pluralité de cultures dans une société : secte, culture familiale (« liberté » de cultures plus
restreinte).
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La culture a une dimension collective de partage à idée de « distinction » (distinction par rapport à
notre groupe (non partageons la même culture) mais pas avec d’autres groupes.
à Culture = le prisme (métaphore de la paire de lunettes) à travers lequel l’homme perçoit la réalité,
qu’il utilise pour s’adapter à cette réalité et pour la contrôler.
Les valeurs qui définissent les idéaux communs, ce qui est « bien » et ce qui est « mal », et les
normes qui les traduisent en codifiant les comportements individuels.
On peut dire que les valeurs = principes moraux (ex : fidélité, honnêteté, respect)
Normes = règle qui va orienter nos comportements (norme formelle (rouler à droite) et informelle
(se serrer la main ou se faire la bise en fonction de la situation)).
Ce qui nous semble normal ou non varie selon le contexte (temps, lieu, etc.), exemple : virginité
(temps), ponctualité (lieu), ...
Ces systèmes (et ce qui en découle (normes et valeurs)) sont socialement construits.
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« Système de valeurs et de normes différents dans le temps et dans l’espace : production sociale
attachée à un groupe +/- grand. ».
Système de valeurs :
Certaines valeurs sont présentes dans bien des cultures.
Ce qui est propre à chaque société = la place (hiérarchie) et le contenu concret associés à chaque
valeur, c’est-à-dire son système de valeurs.
Exemple : priorité à : la franchise ou à la politesse ? L’individu ou au groupe ? La ponctualité ou la
convivialité ?
HALL a démontré que nous avions une représentation linéaire du temps (en Europe occidentale)
mais qu’il y avait aussi une représentation circulaire du temps (hier est comme aujourd’hui et sera
comme demain) (en Afrique, aux Antilles, en Asie).
Représentation linéaire : le temps qui passe est passé et n’est pas récupérable (« temps perdu » ; « le
temps qui passe », etc.).
Représentation circulaire : hier ressemble à aujourd’hui et aujourd’hui ressemblera à demain
(principe de ponctualité beaucoup moins fort qu’en Europe par exemple) à donc « pas grave » si ce
n’est pas aujourd’hui
+ abstrait
à formelles
à informelles
+ concret
à informelles
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On interprète la plupart du temps le comportement des autres en fonction de nos valeurs et
normes et non pas les leurs.
La plupart des normes qui régissent nos comportements sont informelles, implicites. On doit
donc les comprendre pour les appliquer. Comment ? Par mimétisme, par analyse des
réactions des autres, est-ce « normal » ? (vient des normes) à incorporation des normes et
valeurs par socialisation.
- transforme des êtres humains (au sens biologique du terme) en sujets sociaux, membres à
part entière de la société
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« Incorporer » car acquis et non inné (on assimile en profondeur « pour » que nos actions soient
automatiques).
à La socialisation modifie donc un être « biologique » en un être social (quelqu’un intégrer dans la
société)
2 étapes :
- Socialisation primaire (première-fondamentale) lors de l’enfance via la famille, l’école, les
pairs (personnes qui ont les mêmes caractéristiques que nous), les médias.
Ces 4 instances de socialisation jouent des rôles différents :
o Famille : Culture, religion, goûts, éducation, modèle de comportements (papa et
maman en modèles)
o École : éducation (apprenne et privilégie les normes et valeurs dominantes de notre
société (lire plutôt que de regarder la TV)
o Pairs : ex : attention des pairs à l’école à gros mots
o Médias : reflet de notre société à travers les médias
- Socialisation secondaire : ultérieurement, au travers d’un autre groupe social que celui de
départ
- Les pairs : individus présentant les mêmes caractéristiques. L’enfant accède à une société à
sa portée (relations de groupe, coopération, conflit, comparaison, mimétisme...)
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Le recul de l’institution du mariage :
- L’Église perd du « pouvoir »
- Fréquence augmente après la 2ème GM
- Au début des années 1960 : diminution d’environ 40% et progression des couples hors
mariage (Mai 68, remise en question des institutions et déchristianisation de la société,
alternative de la cohabitation légale depuis 2000)
o (Mai 68 : révolution étudiante (initiée en France) pour + de liberté dans tous les
domaines (stop métro-boulot-dodo))
- Société pré industrielle : société d’abord ; « post » (et toujours maintenant) : individu
d’abord à changement social
- Pas une institution complètement dépassée non plus
- Quand on se mariait c’était très souvent par intérêts et pas par amour
- Difficulté à former un couple et à le maintenir : idéalisation du couple, bonheur conjugal,
réalisation de soi et autonomie recherchée de concert (« êtres libres ensemble »)
- La société de maintenant est une société individuelle à difficulté d’avoir une « cohésion »
sociale
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La diminution du taux de fécondité :
- Nombre moyen d’enfants nés vivants/femme en âge de procréer
- Baby-boom après la 2ème GM (2,5 à 2,7 dans les années 1950 et débuts années 1960) à
diminution à partir des années 1970 (< 2) (avant 1970 : les « 30 glorieuses » : quasi plein
emploi puis choc pétrolier et crash boursier à moins d’argent à moins d’enfants)
à plancher historique de 1,5 au milieu des années 1980 (« baby-flop ») à 1,78 en 2015
o Pour infos : Les enfants du baby-boom sont désormais des papys et mamys (« papy-
boom ») à beaucoup de pesions à payer par les enfants du baby-flop à problème !
- Causes :
o Croissance de la population active féminine (femmes au travail et plus au foyer)
o Manque de structures d’accueil et cout de celles-ci (crèches, gardiennes, ...)
o Efficacité des moyens de contraception (pilules, capotes, ...)
- Report dans le calendrier des naissances (on fait des enfants plus tard car études, boulot,
coûts de la vie et des enfants, ...)
- Enfants moins nombreux mais réellement désirés et investis sur le plan affectif (avant : on
avait besoin d’enfants comme main d’œuvre « bon marché » pour travailler et aussi comme
« bâton de vieillesse » = enfants pour aider (financièrement notamment) les parents (la sécu
sociale n’existait pas)
Les mentalités à l’égard des pratiques conjugales et familiales ont largement évolué.
- On passe d’une famille patriarcale (société traditionnelle (... à 1850)) à une famille
conjugale (société moderne (industrielle) (1850 à 1970))
o Société traditionnelle (à 1850) : Autoritaire du père dans les faits mais aussi dans les
lois (droits uniquement aux pères et pas aux enfants ni aux femmes à code civil
napoléonien)
o Société moderne (industrielle) (1850 à 1970) : Lors et après la révolution
industrielle : Tout change (société change) et y compris la famille à famille
conjugale (famille dans laquelle les deux parents de sexe différent ont tous les deux
de l’autorité et des droits (lien avec l’individualisme)).
o Puis société post-moderne (1970 à ...) : Famille associative : chaque individu à son
poids (on négocie). Même les enfants peuvent négocier (exemple : « Je peux dormir
chez ma copine ? » à 16-17 ans) à individualisme triomphant
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Focus sur les principaux agents de la socialisation secondaire :
Se fait ultérieurement, au travers d’un autre groupe social que celui de départ
À noter que la socialisation secondaire se fait principalement au travail (pour des jeunes adultes).
- Mais aussi avec un groupe de pairs, dans les milieux socio-professionnels, les syndicats, les
partis, les médias, les relations avec le voisinage, etc.
- Déclin de certaines institutions et nouveau rôle joué par d’autres dans ce processus (ex :
diminution de l’importance de l’Église)
- Présence de nombreux agents tout au long de la socialisation :
Tellement d’agents de socialisation que la société est de moins en moins homogène.
Avant : quasiment tout pareil pour tout le monde (école, traditions, éducation, ...) ;
Maintenant : pluralisme normatif (pluralité de normes)
Processus de socialisation :
Pourquoi parler d’un processus ?
- La socialisation n’est jamais « terminée » ou « acquise » (se fait de manière continue) :
o Puisque la position sociale des individus évolue (nouveaux statuts, nouveaux rôles),
qu’ils intègrent de nouveaux groupes, de nouvelles structures (éléments culturels
différents) (voyage, sport, travail) ...
o Puisque les sociétés évoluent (et le système de valeurs avec elles à mentalité
évolue comme les gens) à apparition de différences entre individus et groupes
sociaux (innovateurs, conformistes, réactionnaires et nostalgiques...)
o à
Quelle importance ce processus peut-il avoir, tant pour la société que pour l’individu ?
Processus essentiel tant pour les individus que pour la société : le respect des normes et
valeurs collectives permet l’intégration (identité personnelle) et la cohésion (équilibre social)
à Individu : si on n’est pas capable de se socialiser à rejet de la société
à Société : si chacun a des normes différentes à anarchie, K.O. à pas de cohésion sociale
Concept de socialisation :
La socialisation au cœur de la dualité société/individu.
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à Le social influence l’individu et inversement.
Société
Individus
- Rappel :
o Socialisation primaire : enfance, famille, école, pairs, médias
o Socialisation secondaire : adultes, travail
- Les personnes en marge de la société ont-elles ratés leur socialisation ? En quelques sortes :
o Soit par choix : ne s’identifie pas aux normes de la société mais peuvent se retrouver
dans d’autres formes de société à anarchisme par exemple
o Soit tout simplement oui : ne comprend pas/n’intègre pas les règles de société.
- Les individus ¹ des atomes isolés ; ils appartiennent à différents groupes sociaux (ce qui
interfère dans leur façon de se positionner par rapport au système de valeurs)
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- Les groupes sociaux se distinguent par différentes caractéristiques et possèdent
généralement leurs propres valeurs, leur propre culture que l’on peut appeler « sous-
culture » (voir ci-dessous)
- Sous-cultures et contre-cultures :
o « Sous »-cultures : pas de la sens « moins bien » mais dans le sens plus « petite »
culture dans une plus « grande » culture (métaphore des poupées russes). Vient de
« sub culture » en anglais.
Ex sous culture : la/les religion(s) (juive, musulmane, ...), l’école (filière d’études), la
politique (gauche >< droite ; centre ; communisme >< capitalisme), culture familiale
(règles, habitudes, ...)
Ex concret de l’idée de sous culture :
« Culture américaine » à il y a des sous cultures dans cette culture, en fonction des
états nord >< sud
Dans une société, ¹ classes sociales
o « Contre »-cultures : Forme particulière de sous culture car est, par définition, une
culture qui s’oppose à la culture dominante (ex : anarchistes, hippies). Cependant,
toutes les sous-cultures ne sont pas des contre-cultures.
Préjugé = attitude consistant à porter un jugement « a priori », sans connaissance de cause, renforcé
par le phénomène de la perception sélective (évitement de ce qui viendrait contredire)
- A la base des préjugés (raciaux, religieux, de sexe...), on trouve des stéréotypes, de
l’ethnocentrisme, de l’hétérophobie
- Ces attitudes sont les résultats de la socialisation (imitation, apprentissage, reproduction)
Les attitudes et les préjugés sont tous deux façonnés par notre culture.
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Les stéréotypes :
Qu’est-ce que c’est ?
- Représentations (jugements, sentiments, opinions, images) simplifiées, déformées qui
attribuent une caractéristique à un individu en raison de son appartenance à un groupe, une
nationalité, etc.
- Les stéréotypes ont un caractère réductionniste qui a pour effet d’éliminer les nuances,
d’attribuer une image générale à toutes les personnes d’un même groupe.
Tous les sont XXX et pourtant tous les ne sont pas toujours XXX
à Pour simplifier notre (vision du) monde
- Stéréotypes sur base empirique
- Les stéréotypes s’entretiennent par socialisation
Stéréotypes et éducation :
- Les stéréotypes se constituent à partir de nos observations, expériences et des informations,
savoirs, modèles de pensée transmis par la tradition, l’éducation et la communication
sociale.
- L’éducateur, par sa fonction, est un maillon de transmission important de stéréotypes
Exemple : génocides
Violence (nazisme, Arménie, ...)
collective
Exemple : agressions
Violence individuelle homophobes
Discrimination
Préjugés
Stéréotypes
Discrimination = agir différemment avec quelqu’un parce qu’il est comme ça ou comme ça
(exemples : discrimination à l’emploi, au logement, âge, origine, revenus (classe sociale), ...
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Illusion naturaliste :
Les stéréotypes (sexistes, raciaux, religieux...) « naturalisent » les faits sociaux.
Cela devient un fait. Comme si c’était inné que les blondes sont idiotes.
à Illusion !
Réponses :
- Par l’éducation
- Prendre conscience des stéréotypes pour les déconstruire
- Aller au-delà de la description pour atteindre la compréhension, prendre en compte le
contexte
- S’auto analyser : qu’est-ce qui est susceptible d’orienter mon regard sur les réalités
sociales ? Quelles sont mes lunettes culturelles ?
- Observer et se confronter à des réalités différents
à RELATIVISER NOTRE SYSTÈME DE RÉFÉRENCE, SE DÉCENTRER, CONTEXTUALISER...
- Diversifier les approches et méthodes de recherche
o Une approche : le structuralisme qui vise à détecter les liens qui existent entre les
différents éléments d’un système pour accéder à sa compréhension.
§ Ex : Hoggart : Explication de conduites à partir de la position relative de la
classe populaire dans la « structure » sociale
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3. Deuxième grand principe : Considérer toute manière de vivre
comme sensée et normale (Goffman & Merton)
Point d’attention :
« Considérer toute manière de vivre comme sensée et normale » :
- = Une posture méthodologique adoptée pour accéder à la compréhension de phénomènes
sociaux
- Ce postulat ne consiste pas en un jugement de valeur
- On ne peut pas comprendre un comportement si on considère qu’il n’est pas normal
- Mais attention : compréhension ¹ excuse (comprendre n’est pas excuser)
- Rappel : la sociologie n’est pas normative
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3.1.2. Les mécanismes généraux de l’I. T.
[Visualisation de deux extraits (21 min-33 min et 1h10-1h24) du film « Vol au-dessus d’un nid de
coucou » réalisé en 1975 par Milos FORMAN]
B. Privilèges et sanctions
Avantages octroyés en réponse au comportement attendu. Ces privilèges sont perçus ainsi alors
qu’ils ne le seraient pas en dehors de l’I.T.
C. Rites
Activités collectives répétées, ritualisées (soumises à un certain nombre de règles)
B. Privilèges et sanctions
o Privilèges :
- Certains malades (les non-confinés) qui sont partis en car
- Ils peuvent fumer
o Sanctions :
- S’il ne prend pas ses médocs, on leur donnera de force
- Ils ne peuvent pas regarder la TV quand ils veulent
- Sanctions s’ils ne suivent pas de façon primaire (électrochocs)
- Les directeurs font peur (plus personne dans les couloirs quand ils arrivent) car ce sont eux
qui infligent les électrochocs
- Ils ont intégré qu’ils ne peuvent pas sortir
C. Rites
- Les horaires
- Les médicaments
- Les réunions collectives/groupes de parole en rond
- La musique dans la salle commune
- Horaires inchangeables
- Dortoirs fermés
- Même les non-internés suivent le truc de façon primaire
D. Adaptations secondaires
- Quand il a fait semblant d’avaler les cachets
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à Objectif poursuivi par les 3 premiers mécanismes déployés par l’institution totale : faire endosser
le STATUT prescrit et faire jouer le RÔLE attendu par l’institution
à Objectif poursuivi par les adaptations secondaires mises en place par les reclus : conserver une
certaine autonomie, ne pas se laisser enfermer dans le statut prescrit par l’IT
Exemples :
- Statut d’étudiant, d’employeur, etc. (varie en fonction de la structure)
- Statuts :
o Actuels : s’expriment au moment donné
o Latents : « endormis » = présents mais pas exprimés (étudiant en classe : est le « fils
de Jacques » ou le « capitaine de son équipe » mais ràf vu que son statut
prédominant est qu’il est étudiant en classe)
à Les statuts s’expriment en fonction des contextes
Rôle :
= ensemble des droits et devoirs associés à un statut
Exemples :
- Devoirs et droits, responsabilité en fonction de notre statut
à Schéma de comportement escompté en fonction de la situation sociale
à Schéma qui nous guide mais présence d’une certaine latence qui nous laisse une marge de
manœuvre (ex : être parent)
A. Carrière morale :
= Ensemble des transformations durables qui touchent progressivement (en plusieurs phases) les
personnes dans un groupe dans un cadre fortement structuré.
à Processus de transformation
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B. Distance au rôle :
- Pour éviter une soumission totale aux statuts et rôles prescrits, via les adaptations
secondaires.
- Pour conserver une certaine maîtrise de leur comportement et de leur personnalité
- Souvent un compromis entre deux extrêmes (identification et opposition)
« Une situation sociale est donc à la fois le cadre et le produit les interactions des acteurs »
Exemple : Élève – prof : en cours ou au bal des diplômés à interactions peuvent être
différents en fonction du sens qu’on perçoit en fonction de la situation
à Le point de vue de l’acteur (pas totalement libre et rationnel) est fondamental dans l’explication
d’un fait social (qui n’est pas subi par les acteurs mais produit par eux)
à SOCIALISATION
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3.1.7. Questions à préparer
- Quel est l’intérêt méthodologique de partir de situations extrêmes pour étudier un
phénomène social comme le fait Goffman ?
- Pourquoi Goffman qualifie-t-il les institutions qu’il étudie de « totales » ?
- Que visent les différents mécanismes généraux que Goffman identifie au sein des IT ?
- Expliquez et illustrez le lien qui unit les notions de rôle et statut
- Qu’est-ce qu’un « conflit de rôles » ? Illustrez
- En quoi consiste la « distance au rôle » ? Que vise-t-elle et comment est-elle atteinte ?
- En quoi consiste la « carrière morale » ? Illustrez ce concept à partir d’un autre exemple que
ceux vus au cours
- Expliquez les deux principes fondant l’interactionnisme symbolique
- Point de départ de son questionnement : Pourquoi est-ce que cela a duré si longtemps alors
que la danse n’influence pas les conditions météorologiques
- Logique objective :
o à effets obtenus : renforcement de la cohésion du groupe, gestion de cette période
de stress (on constate donc que ce rituel maintient l’équilibre et la cohésion de la
tribu)
- NB :
o La logique objective peut être la même que la logique intentionnelle si ce qu’on
espérait est ce qui est observable (fonction manifeste)
o Il peut également y avoir des effets objectifs qui n’étaient pas espérer (ex : se faire
des amis au cours de socio à effet collatéral à fonction latente (voir ci-dessous))
3.2.2. Le fonctionnalisme
- Paradigme sociologique considérant la société comme un tout, un système à la recherche de
son équilibre
o Paradigme = manière de voir la réalité qui sert de modèle d’interprétation ; modèle
fournissant à l’analyse son cadre de référence
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- Élément fonctionnel : élément contribuant à la stabilité du système
- Élément dysfonctionnel : élément contribuant au déséquilibre du système
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3.2.4. Application des concepts issus du fonctionnalisme
Les adaptations secondaires (cf. Goffman) peuvent être :
- Fonctionnelles (assurent l’équilibre, la stabilité du système)
- Dysfonctionnelles (provoquent le déséquilibre du système)
B. Logique objective ?
- Enferme à fonction manifeste
- Protège à idem
- Suicide/dépression à dysfonction latente
- Criminalité/Délits : Trafic de drogue, GSM à idem
- Rechute/radicalisation à idem
- Réinsertion impossible à idem
3.2.5. Apports
Remis en contexte (IT, sécheresse, période difficile...), des comportements qui peuvent apparaître
insensés, irrationnels ou anormaux prennent une certaine signification (pour les acteurs ou pour le
système)
Perspective HOLISTE de Merton : Société appréhendée comme une totalité (analyse des éléments
en regard de ce tout)
Exemple élément en regard du tout : Danse de la pluie : dans la tribu Hopis
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4. Troisième grand principe : S’affranchir des catégories de pensée
instituées – H. Becker
4.1. S’affranchir des catégories de pensées instituées
Différents biais/défauts de la pensée :
- Individuel (subjectivisme)
- Collectif (ethnocentrisme)
- + les visions officielles, instituées, c.-à-d., par exemple : cadres de références institués
(homosexualité à maladie à médecine à tout le monde « accepte » cette catégorisation
car émanent des médecins (experts/professionnels))
à !!! Dans tous les cas : il est nécessaire d’en être conscient et de s’en affranchir pour accéder à la
compréhension des phénomènes sociaux !!!
- Inversement, est conforme ce qui n’est pas (plus/pas encore) stigmatisé car stigmatisé =
déviant
à Est conforme celui qui respecte les valeurs et ce qui n’enfreint ou ne s’écarte pas des
normes
Pour qu’il y ait déviance, il faut donc préalablement que des normes existent, elles peuvent être :
- Légales à normes sociales formelles à délinquance
- Sociales à normes sociales informelles à déviance
Normes :
- Production sociale (les normes viennent des gens)
- Traduction des valeurs (idem)
- Précepte de conduite qui oriente l’action
Exemples :
- Athéisme, couple ou parentalité hors mariage
- Racisme, antisémitisme...
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Tuyau exam : Est-ce que la déviance est un phénomène social ? Expliquez
à Oui car s’appuient sur les normes et les normes sont des productions sociales. Les normes
évoluent dans le temps à ce qui était déviant avant ne l’est peut-être plus aujourd’hui (ex : enfant
hors mariage (bâtard))
à Au sein d’une même société, la conformité des uns s’apparente souvent à une déviance pour les
autres (langage, tenue vestimentaire, goûts artistiques, musicaux...)
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Pour la sociologie, la déviance est inévitable (cf. les différences d’interprétation et d’adhésion aux
valeurs et aux normes, mêmes communes)
Les déviances ne menacent pas forcément la paix sociale mais sont également des caractéristiques
des comportements innovants qui génèrent le changement à équilibre et évolution de la société.
(Cf. mouvements écologistes, féministes, artistiques, musicaux, sociaux...)
La déviance n’est pas positive ou négative en elle-même, c’est ce qu’elle provoque qui va être + ou -.
Manifestation à déviance
à amène changements positifs à déviance positive
à amène changements négatifs à déviance négative
Pour Becker, la définition de la déviance comme un écart à la norme n’est pas suffisante
à Nécessaire de comprendre comment les normes sont produites !
Pour s’écarter des catégories de pensée instituées et comprendre les comportements déviants :
- à Nécessaire d’adopter une perspective plus large qui intègre tous les acteurs en présence :
o Les auteurs d’actes déviants
o Ceux qui instaurent des normes
o Ceux qui constatent et réprouvent (>< approuvent) les comportements déviants
Becker adopte les principes de l’interactionnisme symbolique : la déviance est vue comme le
résultat de l’interaction des agents
à Le monde social n’est pas donné et extérieur aux agents mais produit par eux (via les interactions)
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La carrière du fumeur se construit à travers les interactions (nécessite apprentissage et socialisation)
Nécessité de la présence et de l’interaction avec d’autres fumeurs plus expérimentés pour évoluer
dans sa pratique, lui donner du sens (le groupe permet de donner une interprétation – le SENS – à la
situation, la minière de la gérer...) - // avec la carrière morale du fumeur
Le fumeur dévient déviant à partir du moment où il est « étiqueté » comme tel et suppose qu’une
norme (« ne pas fumer ») ait été instaurée, instituée comme un comportement attendu.
Fumer de la marijuana est une déviance à relayé par les médias qui se sont appuyés sur l’avis des
spécialistes/experts (médecins)
Dans ce processus d’étiquetage, les acteurs décisifs sont ceux à l’origine des normes
= les entrepreneurs de morale (Becker) qui, s’appuyant sur certaines valeurs, les traduisent en
normes (sociales voire légales)
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4.1.5. La sanction sociale
La déviance revêt différents niveaux de gravité : (de transgression des « bonnes manières » à
transgression de la loi)
Mais présente toujours une double caractéristique :
- Idée de dérogation à une norme sociale (à légale)
- Existence d’une sanction sociale (à légale)
o à Toute déviance fait l’objet d’une stigmatisation qui peut prendre diverses formes
(de regard accusateur à sanction pénale)
C’est cette sanction sociale, c’est-à-dire la « condamnation » d’autrui, qui révèle la non-conformité.
Contrôle social = toutes les actions qu’on mène pour rentrer dans la conformité (auto-contrôle (« oh
je dépasse les bornes » ou contrôle sur les autres)
Mécanisme :
- De régulation sociale
- D’intégration sociale
Mis en œuvre par différents acteurs (institutionnels ou non)
Existence de règles = nécessaire au maintien d’une certaine cohésion sociale (cf. intégration) dans un
contexte relatif de paix sociale (cf. régulation)
Guy ROCHER distingue 4 sortes de sanctions (positives ou négatives – le terme « sanction » n’étant
pas forcément négatif) :
- Physiques
o + : Câlins
o - : Fessée
- Économiques
o + : Augmentation du salaire
o - : Diminution de l’argent de poche
- Surnaturelles :
o + : Karma ; paradis
o - : Karma ; mauvais œil ; enfer
- Sociales :
o + : Bons amis
o - : Être rejeté ; prison (plus de liberté)
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Contrôle social peut être :
- Formel (mécanismes institutionnalisés)
o à par des spécialistes (médecins, experts, etc.)
- Informel (s’exerce au cours des interactions sociales quotidiennes. Ces formes sont diffuses
et parfois subtiles)
o à coup de coude au voisin parce que la prof le regarde bavarder (au sein du groupe)
La déviance est évolutive : elle peut amener des points négatifs comme des points négatifs (pour
l’évolution de la société)
En fonction des valeurs, on va diaboliser des trucs ou non (ex : peine de mort, cannabis – ou poids
différents dans les lois : la peine pour coups et blessures est moins « forte » que pour un vol... est-ce
« normal » ?)
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4.2. Questions à préparer + texte à trous
- Expliquez le caractère social de la déviance/de la conformité
- En quoi l’approche sociologique de la déviance est-elle spécifique ?
- Quels sont les acteurs que Becker intègre dans son analyse de la déviance. Pourquoi ?
o à Entrepreneurs de la morale (ceux qui érigent les normes), les déviants (ceux qui
transgressent les normes) et ceux qui constatent la déviance (pouvoir exécutif)
- En quoi l’approche de Becker peut-elle être qualifiée « d’interactionniste » ?
o Les comportements déviants naissent et se nourrissent de la déviance issus des
interactions
- Expliquez avec vos propres mots en quoi consiste le contrôle social et en quoi il est un
mécanisme de régulation social et d’intégration. Illustrez
Par la socialisation l’individu intériorise les normes et valeurs du groupe auquel il appartient. Par
exemple, l’enfant apprend le respect d’autrui qui se traduit par différentes normes réglant ses
comportements comme dire « bonjour » ou « merci », qui permettent d’avoir une attitude
compréhensible pour les autres.
La famille est un des agents de socialisation comme l’école, le groupe de copains ou, plus tard, le
travail.
Au conformisme, qui est le fait d’avoir des comportements conformes aux normes/attentes de la
société, s’oppose la déviance qui est le fait d’avoir des comportements non conformes. C’est donc
une notion relative selon le lieu et l’époque : porter des pantalons bouffants était pour un homme le
signe de son appartenance à l’aristocratie au 16ème siècle, ce ne serait pas conforme aux usages
aujourd’hui.
Lorsque les règles juridiques, leur transgression est de la délinquance. C’est le cas du meurtre. Le vol
est déjà plus complexe : 2/3 des personnes qui ont déclaré aux enquêteurs de l’Insee avoir subi un
vol n’ont pas porté plainte. Elles considéraient le fait comme anormal, il s’agissait bien de déviance
mais elles pensaient qu’une poursuite ne mènerait à rien. Ces vols n’ont donc pas été classés dans la
délinquance.
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7. Les classes sociales et la distinction – P. Bourdieu
7.1. Étudier les relations : Illustration « La distinction » (1979) – Bourdieu
Bourdieu est un sociologue français (1930-2002). Il s’est intéressé aux relations sociales, plus
particulièrement à la reproduction des hiérarchies sociales.
Dans « La distinction » (1979), Bourdieu s’attache à étudier les liens qui existent entre :
- Position sociales
o Origine sociale mesurée à partir de la profession du père
- Et pratiques culturelles dans les années 1960
o Types de sports, de musique, d’activités, de boissons...
§ à Il a réalisé une enquête (questionnaire) sur les habitudes des français
Constats :
- Lien établi entre pratiques culturelles & niveau d’instruction
o En fonction du diplôme, des études,...
o Corrélations statistiques
- A niveau d’instruction égal, l’origine sociale influence le degré de conformité aux formes
culturelles traditionnelles (= à même niveau d’instruction mais pas à même classe sociale)
o Origines pauvres/modestes à vont vers des formes culturelles consacrées (=
traditionnelles, reconnues comme « bonnes ») à ne peuvent pas se tromper (ex :
bon peintre à Van Gogh ; bon musicien à Mozart)
o Origines « hautes » à Théâtre ou cinéma d’auteur ; expo/musées avant-gardistes
Pourquoi ?
à PERSPECTIVE RELATIONNELLE : étudier le lien entre positions sociales et pratiques culturelles
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7.2. Les classes sociales et capitaux
Classe sociale : ensemble d’individus présentant des caractéristiques, des comportements identiques
ou semblables.
Une classe se définit par rapport aux autres en fonction de sa structure en capitaux.
4 formes de capitaux :
- Économique :
o Argent, salaire, biens immobiliers...
- Social :
o Famille, groupe d’appartenance... à Liens forts
o + personnes qu’on connait (et via...) à notre réseaux social (personnes qu’on peut
utiliser dans notre intérêt (pistons, « bras long ») à Liens faibles
o à Personnes dans notre réseaux qu’on peut mobiliser en cas de besoin
- Symbolique (= + que de la somme des 3 autres, c’est l’autorité que possède quelqu’un du fait
de l’ensemble des capitaux qu’il possède ; implique une reconnaissance sociale) :
o l’Image qu’on renvoie fait-elle bonne impression ou non ?
o ce capital découle des 3 autres (« image sociale »
Mêmes capitaux totaux (somme de ceux-ci) mais une représentation pas identique : ex :
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« CAPITAL » :
- +/- valorisé (selon les champs)
- Évolutif (trajectoire sociale, mobilité sociale) (ex : investissement : études à - argent mais +
culture pour ensuite + argent)
- Relatif (par rapport à d’autres) (ex : argent : « Je gagne beaucoup, je gagne 2000€ » à Ok
c’est beaucoup pour quelqu’un qui gagne 1200€ mais pas pour quelqu’un qui gagne 5000€)
- à Distinctif (par rapport aux autres classes sociales mais aussi à l’intérieur d’une même
classe sociale) (ex : classes supérieures par rapport aux classes inférieures)
Exemples de champs : le champ sportif, artistique, politique, culturel, scolaire (là, par exemple, au
moment des examens : capital culturel important, capital économique pas important), social,
familial, économique, religieux, médical...
Selon Bourdieu : « Exister c’est être différent » à différent des autres, de ceux qui sont moins bien.
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7.3. L’habitus
Habitus : Concept pour désigner le résultat de l’intériorisation des contraintes et des possibilités
offertes par une position objective (définie par la configuration des capitaux) sur la structure sociale.
Métaphore : L’habitus est comme une boussole interne à va nous guider vers certaines choses alors
que pas du tout vers d’autres.
- Individu à la fois personnage (déterminé (guidé par ses contraintes sociales)) et acteur (libre
(liberté d’action ; a des cartes en mains mais libre d’en faire ce qu’il veut))
- Il existe autant d’habitus que de champs
Pour Bourdieu, notre habitus est homogène : si on est distingué à on est distingué dans toutes nos
pratiques.
à Point commun : souci de se distinguer des autres classes sociales, mais aussi entre elles
(entre les différentes fractions d’une même classe) !
Exemple :
- Bourdieu recherche le principe unificateur, la « loi » qui organise l’ensemble des pratiques
culturelles à Ce serait un processus d’affirmation et de maintien d’un écart avec les classes
ou fraction de classes directement inférieures, dont la pierre angulaire est la distance à la
nécessité. Les classes supérieures se distinguent par leur distance vis-à-vis des contraintes
matérielles (aisance)
- Les « bonnes manières » sont en réalité celles de la classe supérieure
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7.4. La violence symbolique et la distinction
La « violence symbolique » = la capacité à imposer le mode de perception des dominants comme
« allant de soi » (comme si c’était naturel) (ce type de violence est invisible)
- Ex : certains gilets jaunes réagissent par la violence physique contre la violence symbolique
du système en place.
La distinction : s’opère par un système d’écarts (évolutifs) traduits par des marqueurs associés à
l’habitus.
Selon Lahire (sociologue français – 1963-...), si on prend l’Habitus comme résultat de la socialisation
Alors, à quelles sont les possibilités d’avoir une socialisation plurielle ?
- à Socialisation hétérogène
o à Dissonance culturelle
§ à Va agir + ou – « légitimement » en fonction de la situation ou du contexte
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8. L’utilité des théories : conclusion
Envisager les réalités sociales « à la manière de... », avec des outils et concepts méthodologiques
permet d’accéder à un niveau de compréhension que le sens commun ne permet pas.
Complémentarité des paradigmes pour étudier l’une ou l’autre facette de la réalité sociale :
- Accent sur les contraintes sociales, les valeurs collectives – déterminismes sociaux
- Accent sur les capacités des individus à agir sur ces contraintes, à défendre leurs intérêts
individuels, à développer des stratégies – liberté humaine
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