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Psychosociologie de de la

communication
La communication comme fait humain
Chap1 la communication dans le domaine des sciences humaines et
sociales

• Introduction et mise en perspective théorique:

• OBJECTIFS DU COURS
• Le cours vise à permettre aux étudiants de découvrir les sciences
humaines et sociales, à avoir un aperçu des différentes disciplines qui
les constituent, ainsi qu’à connaître les grands débats ou les grandes
questions qui les animent.
• Le cours vise également à permettre aux étudiants de se faire une
culture générale et à développer l’esprit de réflexion.
• 1. Qu’est ce que les sciences humaines et sociales ?
• Il existe un grand nombre de disciplines variées, aux méthodes, aux
objectifs et modes de fonctionnements très différents, qui tendent
toutes à une meilleure compréhension de la réalité humaine, et ce
sont toutes ces disciplines qu’on appelle les sciences humaines et
sociales.
• Le XVIIIème siècle n’a pas inventé les sciences humaines ; elles
s’étaient déjà annoncées, ici ou là, à travers la diversité des espaces
temps culturels. Néanmoins, c’est au XVIIIème siècle que prennent
vraiment conscience d’elles mêmes.
• C’est au XXème et XXIème siècle que les sciences humaines et
sociales se développent pleinement et commencent à affirmer leur
légitimité.
• Définition
• Les sciences humaines et sociales c’est l’ensemble des disciplines qui
ont pour objet d’étude l’être humain, dans les divers aspects de sa
réalité sur le plan individuel et sur le plan collectif.
• Les disciplines qui constituent les sciences humaines et sociales sont
nombreuses notamment la philosophie ; la psychologie ; la sociologie
l’histoire, l’archéologie et l’anthropologie ; la démographie ;
l’économie ; les sciences du langage ; l’ethnographie, les sciences des
religions ; la politique, les sciences de l’éducation et les sciences
juridiques. (seules la sociologie, la psychologie et la psychosociologie
seront évoquées dans le 2ème chapitre)
• Les disciplines qui constituent les SHS n’ont pas toutes les mêmes
méthodes d’étude, certaines sont empiriques et valorise l’approche
quantitative, tandis que d’autres sont réflexives et privilégient
l’approche qualitative.
• Les unes réfléchissent à des questions existentielles tandis que
d’autres font des observations et/ou mènent des expériences pour
tenter de valider des hypothèses.
• Ainsi les disciplines divergent dans leurs méthodes mais convergent
en ce qui concerne leurs préoccupations: rendre l’humain dans ses
différentes variantes et versions intelligible et compréhensible.
• L’être humain : L’être humain en tant que sujet d’étude est
appréhendé en tant qu’individu en rapport à lui-même, mais aussi en
rapport aux autres, et enfin en rapport au monde qui l’entoure.

• Divers aspects de la réalité humaine, chacun est étudié séparément


par une discipline donnée, mais toutes aspirent à une compréhension
qui soit la plus complète et la plus englobante du fonctionnement
humain (d’où l’importance de l’interdisciplinarité).
• L'être humain:
• Aspect physique
• Aspect psychique
• Aspect social
• Aspect spirituel
• Aspect cognitif
• L’articulation plan individuel et plan collectif :
• Une société, une communauté, un groupe ou une famille n’est pas la
somme des individus qui la constituent, mais bien un système
complexe dont il s’agit de comprendre les mécanismes d’influence et
les règles de fonctionnement.
• Les caractéristiques des SHS:
• 1- La posture réflexive /autoréflexive:
En sciences humaines et sociales, la posture du chercheur est très
particulière, puisqu’il est à la fois chercheur et sujet de recherche.
• 2- La scientificité: relative à la posture du chercheur, la question de la
légitimité scientifique des SHS est toujours posée! Les protocoles
épistémologiques de validation de la recherche sont hétérogènes et
souffrent de la non reconnaissance scientifique .
• Objectivité/subjectivité, extériorité/implication, distanciation/proximité,
expert/profane, savant/acteur social, connaissance/croyance
• 3- La contextualité :
Contrairement aux sciences naturelles ou dures dont les connaissances sont
transférables, les connaissances issues des sciences humaines et sociales sont
contextuelles. Alors que la généralisation est un principe de validité
« scientifique » exigée pour une légitimité scientifique.
C'est-à-dire que les résultats de recherches ne sont pas automatiquement
transposables d’une société à une autre par exemple, parce que chaque
époque, chaque société, chaque groupe a ses propres spécificités.
Idem sur le plan de l’individu: la personnalité, la motivation, le type de
perception d’une personne orientent et façonnent « la réalité », la réalité
sociale est plurielle et polysémique.
• 4- Complémentarité : l’interdisciplinarité
Chaque spécialité étudie un certain aspect de la réalité humaine, réunir
les connaissances issues des différentes disciplines s’avère nécessaire
pour une meilleure compréhension de cette réalité.
Sans cela, c'est-à -dire sans l’interdisciplinarité, nous ne pouvons qu’avoir
une vision partielle, morcelée.
Ainsi toute recherche qui ne procède pas d'une vue d'ensemble de la
condition humaine est fondamentalement altérée. (le fait social total de
M.Mauss)
• 5- La complexité : La réalité humaine n’est pas simple, elle est complexe
par définition.
De point de vue méthodologique, pour comprendre une réalité dans son
ensemble, il ne suffit pas d’en saisir les différentes parties, il faut prendre
en considération l’organisation générale et les influences réciproques entre
ces parties.
• Edgar Morin illustre cette complexité dans les sciences sociales, il écrit : «
La société est produite par les interactions entre individus, mais la
société, une fois produite, rétroagit sur les individus et les produit. (…)
Autrement dit, les individus produisent la société qui produit les
individus.
• 6- l’Intérêt et « l’utilité » des SHS:
Leur utilité a toujours été remise en question, pourtant, leur apport
serait très important, si celles-ci pouvaient déployer ses connaissances
et ses savoirs faire, notamment lorsqu’il est question de choix et de
décisions politiques, les sciences humaines et sociales ont un rôle
éminent à jouer.
En effet, seules les SHS, dans la diversité des regards qu'elles portent
sur nos sociétés, permettent d'appréhender globalement les enjeux et
les problèmes de la vie sociale, de dévoiler les dysfonctionnements des
sociétés et des moyens d’y remédier.
• Ainsi, l’enjeu actuel serait d’accroître l’utilité publique des sciences
humaines et sociales:
• Les connaissances produites par les sciences sociales sont très utiles
pour comprendre et surmonter la complexité, les incertitudes et les
dangers propres à notre monde.
• Les gouvernements, ainsi que les acteurs sociaux et économiques,
doivent donc faire un usage plus systématique et plus large des
sciences humaines sociales dans la mesure où elles produisent des
connaissances spécialisées sur les questions de société, et favorisent la
participation des citoyens à la gestion des affaires publiques.
• Le risque bien évidement est la dépendance du politique et du financier, ce qui
peut compromettre l’acte de recherche et de renforcer la tendance actuelle de la
marchandisation de la recherche par le biais de la spécialisation et de l’expertise
qui obéit à la logique de l’offre et de la demande.

• Pour conclure,
• L’on pourrait dire que si les sciences dures ont pour objectif la croissance des
économies, les sciences humaines ont pour objectif le bien être des peuples.
• Une science sans conscience c’est finalement de la méconnaissance. Les robots,
les produits de consommation ne donnent pas de sens! La production du sens
comme par exemple les valeurs est une activité exclusivement humaine
Le regard sociologique
Introduction à la sociologie

• Une société est un groupe organisé d'êtres humains ou d'animaux,


ayant établi des relations durables, qui vivent sous des lois communes
qui ont une forme de vie commune, qui sont soumis à un règlement
commun (exemple : Société secrète) ou qui ont un centre d'intérêt
commun (exemple : Société littéraire).
Introduction à la sociologie

• Le terme "sociologie" est dérivé du mot latin "socius" qui signifie


compagnon ou camaraderie et "logia" qui signifie logique ou étude.
• C’est une science qui étudie tout ce qui est relatif à la société, elle
s’est réellement développée à partir du XIXème siècle.
• La sociologie moderne est née dans un contexte historique et
 idéologique particulier:
Introduction à la sociologie

• La société change et pose des nouvelles problématiques aux


chercheurs et aux politiques
• Des chercheurs s'intéressent aux nouveaux problèmes de la société
( la famille, les inégalités structurantes et structurelles générées par la
mécanique du capitalisme, le conflit des valeurs liée à l’urbanisation
progressive, la marginalisation sociale doublée de la ségrégation
ethnique.)
Introduction à la sociologie

• La naissance de la sociologie est indissociable de ce contexte


historique de l’imposition de la bourgeoisie comme classe sociale
dominante, imposant des nouvelles formes de gouvernance politique
(la démocratie et les nouvelles formes de la communication politique,
la représentation politique mais également des nouvelles formes
d’exploitation, de liens sociaux …etc.
Introduction à la sociologie
• Pour résumer, on dira que la sociologie étudie la société comme fait
social total ayant ses propres modalités de causalités:
• le déterminisme social, expliquer le social par le social. ( la causalité
des faits sociaux est par définition sociale)
• Cependant, plusieurs écoles sociologiques se sont constituées ayant
des méthodologies et des objets de recherche propres ainsi que des
objectifs souvent très éloignés voire inconciliables:
La sociologie de la communication
• Qu'est-ce que le regard sociologique ? 
• Remettre en cause les évidences sociales:
Depuis notre naissance la société impose un cadre de vie avec des normes et des
valeurs que l'on prend souvent pour la seule réalité possible, quelques choses de
naturel: nous sommes régis et formatés par une matrice normative.
La sociologie interroge cette réalité qui semble aller de soi : les codes,
comportements et normes de politesse. Ce n’est pas la réalité c’est une réalité!
• Les individus ne sont pas tous différents, uniques du moins face à la « l’ordre
normatif social» :
Leurs comportements sont souvent dictés par leur entourage proche et leur
milieu. Nous sommes en permance sous influence.
Introduction à la sociologie
• Formes de contraintes : le collectif nous impose des règles. Les
Hommes sont malgré tout soumis a des règles dictées par la société.
• Mais certains individus de part leur position sociale dominante
« fabriquent » et imposent davantage ces contraintes à l’origine de
l’ordre moral et « des allants de soi », par exemple la construction
sociale de l’anormalité comme la déviance, le statut inférieur de la
femme ou des minorités à base de couleur ou de religion…sont
l’œuvre de classe sociale et de minorité considérées comme
dominantes
Introduction à la sociologie

• Le but c’est de déconstruire ce qui parait évident et dévoiler les


intérêts dissimulés et les codes non dits. Ces phénomènes sont
caractéristiques d'une époque et d'une société. Le sociologue cherche
à rompre avec les idées reçues, les prénotions et les met à distance, y
compris ses propres convictions ou certitudes et ses penchants
idéologiques et doctrinales..
Introduction à la sociologie
• Lecture plurielle de la société:
• Il existe des lectures plurielles de la société c'est pourquoi la
sociologie peut être différente selon les pays, auteurs, époques,
méthodes, …
• De nombreux sociologues se demandent ce qui est le plus important
l' ACTEUR ou le SYSTÈME, l’individu, ses droits et libertés ou bien la
société, ses normes sacrées et ayant force de loi et de contrainte.
La communication comme objet sociologique

• Des débats importants ont vu le jour au sein de la communauté des


chercheurs:
• l'influence sociale des médias (ces moyens de diffusion n'auraient-ils
que des " effets limités " ou constituent-ils au contraire un "quatrième
pouvoir "?).
• La concentration financière et économique des entreprises de presse,
la fonction d'agenda politique exercé par les médias, la constitution
de différents lobby comme le lobby sioniste par exemple…etc.
La communication comme objet sociologique

• Une pensée critique s'affirmait de manière plus marquante :


• la marchandisation de l’information ainsi que l’ubérisation des
métiers relatifs au domaine de l’information et de la communication.
• Une position critique de l'action idéologique des médias et de la
massification, analyse du développement contradictoire et inégalitaire
des industries culturelles et des transformations des espaces publics
et la monté de l’approche sécuritaire de l’information.
• L’analyse des conditions et des conséquences de l'internationalisation
des systèmes de communication en terme de déracinement et
d’écrasement des cultures locales …etc
La communication comme objet sociologique

• Actuellement, la communication est devenue un véritable enjeu


culturel, économique et politique pour le développement des sociétés
mais aussi leur maintien sous contrôle ou/et en sous-développement.
• par ailleurs, un grand nombre de pratiques de communication au sein
des organisations (entreprises privées, agences gouvernementales,
organismes internationaux) se sont professionnalisées et
institutionnalisées.
La communication comme objet sociologique

• On assiste depuis deux décennies, à une explosion des moyens


techniques de diffusion et de communication fondée sur les avancées
de la numérisation des signaux qui permet une convergence entre les
domaines de l'informatique, des télécommunications, de l'audio-
visuel et du multimédia
La communication comme objet sociologique

• L’objectif de la sociologie de la communication:


• La sociologie de la communication est l'étude et l'analyse des
processus de transmission des messages dans un contexte
économique, culturel et social.
• La sociologie de la communication examine les messages médiatiques
et leurs effets sur les groupes sociaux et le comportement individuel.
La communication comme objet sociologique
• La sociologie de la communication traite les questions suivantes:
• Effets de la communication de masse en terme de valeur, de culture et de liens
sociaux.
• Répercussions sociales des technologies de la communication sur les attitudes
et les décisions individuelles.
• Le rôle des médias dans les processus électoraux dans les sociétés
démocratiques ainsi que la volonté des décideurs , des groupes de pression, de
mesurer cet impact pour le retour d’investissement ainsi que l’instauration et
l’exercice du contrôle et du pouvoir.
• Communication médiatique et relations internationales , notamment en terme
de lobbying, de guerre psychologiques pour des raisons géostratégiques.
La communication comme objet sociologique
• Les effets combinés des inégalités sociales et des médias de masse.
• Implications de la communication dans les entreprises et les organisations.
• Préparation de l'opinion publique avant les décisions gouvernementales.
• Interrogation sur la manipulation de l'information à finalité idéologique,
comme par exemple la dérive sectaire et identitaire.
• La perception générale d'une population face aux événements politiques
publiques nationaux ou internationaux, aux évolutions réglementaires
impactant la vie des citoyens, à la publicité commerciale.
La communication comme objet sociologique
• La sociologie de la communication distingue quatre logique régissant la
communication:
• 1. Une logique d’État qui, à travers ses multiples appareils de
communication cherche à produire du consentement, élargir ses bases
sociales d’appui, consolider son hégémonie mais surtout justifier sa violence
légitime.
• 2. Une logique marchande avant tout préoccupée de conditionner, de
distribuer et de vendre des produits informatifs.
• 3. Une logique de mouvements sociaux et culturels pour lesquels
l’information et la communication sont avant tout des instruments de lutte,
ou de prise de conscience, de cohésion, d’identité ou d’affranchissement.
La communication comme objet sociologique

• 4. Enfin, une logique qui provient de la sociabilité, c’est-à-dire du


commerce quotidien, non fonctionnel, entre les individus doués de
raison et de sensibilité, qui, à la frontière de la sphère privée trouve
dans la sphère publique des possibilités d’expression, d’information
d’entraide, de rencontres, etc. Les cafés, les publics, les fêtes entre
autres, offrent le support et l’occasion de ces formes de
communication sociale.
Le regard psychologique
Le regard psychologique

• Le terme "psychologie" est dérivé du mot grec "Psyche" qui signifie


esprit ou âme et "Logos" qui signifie étudier ou faire des recherches.
Pris littéralement cela veut dire la science de l’âme.
• La psychologie a longtemps été confondue avec la philosophie, et le
mot âme était alors utilisé pour désigner différentes réalités (vie
psychique, spiritualité…etc.)
Le regard psychologique
• La psychologie est un discours structuré et documenté, un langage,
une discipline qui organise les questionnements que l’Homme a
toujours posé sur ses propres ressentis et états d’âme.
• Etude des comportements et des processus mentaux.
• L’objet d’étude de la psychologie c’est décrire, prévoir, expliquer les
conduites et comportements de l’homme.
Le regard psychologique
• Les méthodes en psychologie

Sur le plan méthodologique, une nette opposition de deux courants en


psychologie :
• Ceux qui pensent que l’on ne peut se baser uniquement que sur ce
qui est observable:
• Les symptômes.
• Les stratégies de coping (Les stratégies d'ajustement ou coping
(comment faire face)
• Ceux qui se penchent vers ce qui ne se voit pas ( inconscient,
processus mentaux etc.), l'introspection: méthode qui consiste à
demander à l'individu lui-même la description de sa vie intérieure (la
psychanalyse).
Le regard psychologique

• Les différents courants et domaines (liste non


exhaustive):
• Psychologie expérimentale
• La psychologie différentielle
• La psychologie behavioriste
• La psychologie cognitive ou psychologie de la connaissance sociale
• La psychologie clinique
• La psychopathologie
• La neuropsychologie
• La psychologie sociale
Sociologie et psychologie
• Différences entre la Psychologie et la Sociologie
• La psychologie et la sociologie sont deux branches des SHS qui
traitent de l'étude du comportement humain.
• Elles utilisent toutes les deux des méthodes et des processus
scientifiques spécifiques afin d'explorer, d'expliquer et d'extrapoler
des informations concernant les découvertes dans leurs domaines
respectifs.
• Toutefois, il existe des différences essentielles qui les distinguent l'une
de l'autre.
Sociologie et psychologie
• La psychologie se concentre sur les processus mentaux et
comportementaux d'un individu. C'est une tentative de comprendre un
individu en réponse à des stimuli internes ou externes. Elle se concentre
sur l'étude de la cognition, des émotions et du comportement d'un
individu par la recherche et l'analyse outillée par les stats et les
méthodes relatives aux testing.
• La sociologie étudie et explique les problèmes qui se produisent à un
niveau macro. La sociologie étudie les phénomènes sociaux, les questions
sociétales, les institutions ou un groupe de personnes. La sociologie
utilisent également des méthodes quantitatives, la démographie, les
sondages et enquête d’opinions, la sociométrie, les stats
La psychosociologie ou la psychologie
sociale
• Cependant, l’interaction entre les sujets (les acteurs individuellement
approchés) et leur environnement est devenu un objet de réflexion pour les
sociologues, s’éloignant ainsi des autres approches macro sociologiques:
• En effet, d’un côté, la sociologie s’est aussi intéressée aux processus
individuels qu’étudiait la psychologie
• De son côté, la psychologie s’est intéressée également aux processus sociaux
et groupaux.
• La psychologie sociale nait de cette alliage en intégrant le regard
psychologique et sociologique
• c’est ainsi qu’est née la psychologie sociale.
la psychologie sociale
• Définition:
• La psychologie sociale ou psychosociologie est une discipline dont
l’objet est l’étude scientifique de la façon dont la présence d’autrui,
qu’elle soit réelle ou imaginée, influence les états psychologiques et
les conduites des individus. (Serge. Moskovici)
• Un modèle psychosocial met donc en relation des facteurs contextuels
et des comportements et en fait des construits psychologiques, tels
que des attitudes, des croyances, des émotions qui précèdent le
comportement social.
la psychologie sociale
• La psychologie sociale a donc pour but ultime l’analyse de
l’interaction entre l’individu et la société.
• Ces processus d’interaction ont lieu à différents niveaux, qui
généralement se divisent en processus intrapersonnels,
interpersonnels, intra groupaux et inter groupaux.
la psychologie sociale
• La psychologie sociale tient compte des phénomènes sociaux, mais ne
centre pas son étude sur eux. Au lieu de ça, elle analyse comment ces
phénomènes sociaux ont un effet sur l’individu. 
• Elle vise à comprendre de quelle manière se voit affectée et
influencée la majorité des individus par des facteurs sociaux, peu
importe les différences individuelles de personnalité.
la psychologie sociale
• La PS affirme qu’il existe des processus psychologiques sociaux qui se
différencient des processus psychologiques individuels.
• En effet,  La psychologie sociale tente de comprendre les
comportements des groupes, en plus des attitudes de chaque
personne à travers leur façon de réagir ou de penser dans le milieu
social.
la psychologie sociale
• De cette façon, la psychologie sociale cherche à instaurer des théories
sur les comportements humains qui servent à prédire les
comportements avant même qu’ils ne se produisent ; de cette façon,
il sera possible d’intervenir:
• Ainsi, en connaissant les facteurs qui promeuvent certaines conduites,
une intervention au niveau de ces derniers pourrait changer les
comportements finaux. (la marginalisation sociale et la délinquance
par exemple)
la psychologie sociale
Concepts et thèmes de base de la psychologie sociale:
• Communication de masse
• L’attitude et le comportement
• L’identité
• Les stéréotypes
• La perception
• La représentation sociale
• La dynamique du groupe
• L’opinion publique
• L’influence sociale, l’appartenance
• Les communautés virtuelles…
la psychologie sociale de la communication
La communication est au centre de la psychologie sociale:
En effet les principes de base de tout acte de communication traduisent
cette centralité:
« on ne peut pas ne pas communiquer »
« la communication est un processus unique et irréversible »
« la communication peut être volontaire et involontaire »
« la communication peut être un don mais également une compétence
sociale »
« l’acte de communiquer en société est sous tendu par une éthique »
la psychologie sociale de la communication
• Aujourd’hui, la communication s’opère à travers des systèmes techniques,
qui jouent un rôle accru en modifiant la structure même des échanges.
• Elle comporte désormais l’utilisation de dispositifs dont la fonction est de
transmettre des signes ou des images, et qui créent une nouvelle
dynamique sociale des échanges, la cible n’est plus que réceptrice passive
d’un message (Shannon) mais « auteur » et produit l’acte de
communication (les réseaux sociaux ) .
• L’idée même de communication s’est donc profondément transformée
de par l’évolution sociale. Son analyse s’appuie sur l’ensemble des
modifications à l’intérieur du tissu social.
la psychologie sociale de la communication
• Les études sur les communications couvrent un champ relativement
vaste qui a été abordé sous des angles divers par des modèles allant
de la théorie de l’information, la sémantique et la linguistique, le
numérique aujourd’hui, en passant par l’étude expérimentale des
réseaux dans des petits groupes, jusqu’aux analyses relatives aux
communications de masse.
la psychologie sociale de la communication
• Des auteurs incontournables en psychologie sociale:
• Floyd Allport : il est connu pour être le fondateur de la psychologie
sociale en tant que discipline scientifique.
• Muzafer Sherif : connu pour avoir réalisé l’expérience de la “grotte
des voleurs”, où un groupe de scouts a été divisé en deux afin
d’explorer les préjugés dans les groupes sociaux.
• Solomon Asch : cet auteur s’est concentré sur l’étude de l’influence
sociale.
la psychologie sociale de la communication
• Kurt Lewin : connu pour être le fondateur de la psychologie sociale
moderne, il contribua à la théorie de la Gestalt, étudia le concept de
distance sociale et la dynamique du groupe
• Serge Moskovici : il a étudié les représentations sociales, la façon
dont la connaissance se reformule au fur et à mesure que les groupes
s’en emparent, la déformant ainsi de sa forme originelle. Il est
également connu pour ses études sur l’influence des minorités
• Albert Bandura : la violence des médias détermine le comportement
agressif des spectateur-trice-s

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