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INTRODUCTION GENERALE
La sociologie de la connaissance est une discipline particulière de la sociologie
générale. Ses débuts en tant que corps de la connaissance remontent effectivement au 20è
siècle. Elle entretient des rapports étroits avec d’autres disciplines particulières de la
sociologie en ce qui concerne notamment la démarche scientifique. (La sociologie de la
connaissance ne s’écarte pas de la démarche sociologique).
Ainsi à la fin de ce cours, l’étudiant qui l’aura suivi avec succès fera preuve des
aptitudes suivantes :
PLAN DU COURS
Chapitre 1er : CADRE GENERAL
CONCLUSION.
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Elle tente de saisir le sens et le rôle des diverses formes de pensée, leurs pratiques,
leurs représentations, les expressions selon leur enracinement dans un ensemble humain et
la place qu’elles occupent.
1. Définition : La connaissance peut être entendue comme l’acte par lequel un sujet
s’empare mentalement d’un objet pour en découvrir ses propriétés. Il existe plusieurs
modes de connaissance à coté de la connaissance dite scientifique. L’on peut citer les
mythes, la religion, les légendes, les idéologies, etc.
La connaissance objectiviste est une connaissance formulée qui consiste dans la description
et l’analyse des phénomènes à l’aide des concepts, théories et méthodes scientifiques.
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Deuxièmement, est-ce de la connaissance sous tous ses aspects à travers tous ses domaines
qu’il s’agit bien ou tout simplement de ce qu’on appelle idéologie i.e. la partie du savoir qui
est, par vocation moins dans les relations humaines?
a)
général, et plus précisément les idées politiques et sociales. Ce point de vue en partie aussi
celui de Karl Mannheim qui exerça une influence décisive sur le développement de la
sociologie de la connaissance. L’objet véritable de la connaissance ne peut-il pas cependant
être mis à l’écart des conditions existentielles étudiées par les sociologues et n’y a-t-il pas,
comme le pense Max Scheler, des essences éternelles qui sont d’emble hors cause ?
Ainsi, un très bref coup d’œil sur les principales étapes de l’histoire de la
sociologie de la connaissance suffit à montrer que son objet même est controversé, et que
ce sont les problèmes les plus vastes du rapport entre savoir en société qui y sont débattus.
C’est pourquoi, à l’inverse de ces grandes théories développées en Europe, le pragmatisme
empirique anglo-saxon s’efforce de poser des problèmes plus précis et corrects. Comme le
constate, Robert K. Merton, la tradition américaine en cette matière est centrée sur l’étude
de l’opinion et des croyants populaires. Elle préfère abandonner les préalables
philosophiques du rapport entre connaissance et société pour étudier avec des méthodes
statistiques des faits précis et bien délimités, par exemple ce qui concerne la diffusion du
savoir dans le public. Des techniques d’observation sont mises au point à cet effet par des
psychologues sociaux.
Les hésitations des précurseurs, Francis Bacon ou Auguste Comte, entre dépréciation
ou justification du savoir par ses implications sociologiques sont également celles de Lévy-
Bruhl et de Durkheim, le premier insistant sur le relativisme et le second cherchant à faire de
la détermination sociologique le fondement d’un nouveau rationalisme.
Lévy-Bruhl et Durkheim.
Lucien Lévy-Bruhl, dans ses ouvrages les plus connus, s’est efforcé de mettre en
évidence les différences entre ce qu’il nommait la « mentalité primitive » et la pensée
occidentale positive rationaliste qui s’épanouissent dans la science. Au contraire, la
mentalité primitive, essentiellement mystique et prélogique, a pour principe la participation,
ce qui la rend indifférente aux contradictions. Elle s’observe principalement chez les peuples
que ; nous nommons « primitifs », c’est-à-dire dans les sociétés sans écritures qu’étudient
les ethnographes. Il est vrai que, selon Lévy-Bruhl, on peut décider chez tout individu et dans
toute société ces processus mentaux rationnels, et d’autres qui sont fondés sur la
participation. Ainsi, même dans les civilisations les plus évoluées, il subsiste quelque chose
de la mentalité par des pensées dont l’enchaînement respecte le principe de la
contradiction. Mais il n’en est pas moins vrai que, pour cet auteur, les sociétés occidentales
sont en gros, représentatives de la pensée positive tandis que les peuples archaïques
fournissent la meilleure illustration de la mentalité primitive.
A vrai dire, Lévy-Bruhl lui-même n’a jamais explicité une telle conclusion qui pourtant
découle assez aisément des certaines affirmations de ses études de psychologie collective.
Mais un autre sociologue. Daniel ESSERTIER, s’inspirant en grande partie de celui-ci des
œuvres de Lévy-Bruhl, a poussé à leurs extrêmes formés de pensée : l’une archaïque qui
s’exprime dans les formes inférieures de l’explication et l’autre rationnelle, scientifique qui
est propre civilisation modernes. Le passage de l’une à l’autre est très exactement du a un
« redressement » de l’explication, c’est-à-dire à une émancipation de la conscience
individuelle par rapport à la conscience collective. Ainsi, ce seraient bien les implications qui
seraient responsables d’une même sorte de déviation de la pensée se perdant dans des
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fausses explications mythiques inventant les causes au lieu de les rechercher, alors que seul
la pensée vraiment individuelle, délivrée des incitations de la vie collective peut atteindre la
vérité.
Emile Durkheim
La contradiction manifeste entre les conclusions que l’on peut tirer d’une part
des thèses de Lévy-Bruhl et Essertier d’une part du sociologisme durkheimien conduit à
penser que le problème de la sociologie de la connaissance était, dans les deux cas mal posé
parce qu’il comportait une conclusion dangereuse entre l’épistémologie de discréditer ou de
légitimer la connaissance en faisant étant des rapports avec le cadre social sous peine de se
lier à une présupposition philosophique.
Pluralisme de Cheller
Pour Scheler, ce ne sont pas les idées qui ont une origine sociale car elles sont des
formes universelles et intemporelles. Seule est contingente leur émergence dans un groupe
social à un moment donné dans un lieu donné.
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Ainsi, tandis que Marx semblait lier les erreurs et mystifications aux préjugés de
classe sociale. En outre, il estima qu’il ne fallait pas limiter le conditionnement à celui de la
classe sociale, mais étudier aussi le rapport avec les divers groupes. Tout Marx, il centra les
problèmes sur l’idéologie, mais en essayant de préciser cette notion et de la rendre plus
utilisable en sociologie. Si une pensée est idéologique lorsque sa fausseté est liée à une
situation sociale, il faut toutefois selon Mannheim, distinguer l’idéologie particulière - qui
s’applique seulement à certaines assertions de l’adversaire et pose un problème
psychologique de l’idéologie totale – qui concerne le système de pensée de son ensemble et
le rapport à la situation sociale.
Bien entendu, ce ne sont là que de brève indications pour montrer en quel sens
peut s’engager une sociologie pluralisme de la connaissance. Mais Georges Gurvitch a donné
lui-même l’exemple d’études très fouilles et de recherches empiriques, concernant par
exemple la connaissance technique dans l’antiquité ou bien la connaissance du monde
extérieur habitants d’une ville moderne ou encore la connaissance sociologique (surtout la
connaissance d’autrui) dans différents groupes socioprofessionnels.
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4.1. SOROKIN.
On passe d’une mentalité à l’autre par une sorte de mouvement cyclique mais
lorsque l’une domine, les autres n’en sont pas pour autant totalement éclipsées. Le système
sensualiste, en particulier ; qui paraît caractériser notre civilisation, n’est jamais entièrement
intégré.
Il serait d’une part à mieux, tenir compte des divers aspects de la connaissance et
d’autre part à faire échapper la relation entre connaissance et société aussi bien au
taulologisme qu’au déterminisme sans nuance. C’est précisément ce qu’a voulu faire
Georges Gurvitch dans le cadre d’une sociologie pluraliste qui se propose de rechercher les
corrélations fonctionnelles. Il ne s’agit donc plus de prétendre que telle structure produit
telle idéologie. Mais de voir comment tel cadre social accentue tel ou tel aspect du savoir.
Mais en mettant ainsi en évidence le coefficient social de toute connaissance, on ne se
propose ni de l’invalider ni de la « désaliéner », car c’est à l’épistémologie qu’il appartient de
juger de la véracité du savoir. On ne suppose pas davantage d’ailleurs que tout jugement
cognitif doit avoir une valeur universelle. En renonçant à un rapport de causalité, on n’exclut
pas le caractère dialectique de la mise en perspective sociologique et l’on affirme même un
rapport dialectique entre connaissances individuelles et connaissance collectives.
Pour chaque sorte de cadre sociologique, une telle analyse peut être présentée
qui doit, suivant les cas, s’appuyer sur des documents ethnographiques, historiques,
littéraires ou sur des enquêtes empiriques. Par exemple, dans les sociétés globales de type
féodal, qui ont existé à des époques diverses aussi bien en Europe qu’en Orient et en Etrême
– Orient et qui présentent des caractéristiques sociologiques particulièrement constantes, il
fau, pour être précis, prendre en considération les diverses hiérarchies de groupements
rivalisant au sein de la structure d’ensemble, de telle sorte que l’accentuation des
connaissances peuvent varier selon qu’on a affaire par exemple à des hiérarchies
patrimoniales, monarchiques, ecclésiastiques, ou encore à des villes libres, ces deux derniers
secteurs étant ceux où la connaissance joue le rôle le plus important.
saisonniers ; puis vient la connaissance du sens commun à laquelle est liée une connaissance
politique – plus développée là qu’on ne le croit d’ordinaire mais qui se cristallise rarement
dans l’ensemble fortement valorisé, l’accent est surtout mis sur les connaissances
scientifiques et techniques et la connaissance perceptive qui toutes trois s’interpénètre et
débouchent sur une connaissance politique souvent cristallisée en doctrines. Cependant
c’est surtout dans la classe prolétarienne que la connaissance politique domine).
Bien entendu, ce ne sont là que de brèves indications pour montrer en quel sens
peut s’engager une sociologie pluraliste de la connaissance. Mais Georges Gurvitch a donné
lui-même l’exemple d’études très fouillées et de recherches empiriques, concernant par
exemple la connaissance technique dans l’Antiquité ou bien la connaissance technique du
monde extérieur chez les habitants d’une ville moderne, ou encore la connaissance
sociologique (surtout la connaissance d’autrui dans différents groupes socioprofessionnels)
dans différents groupes socioprofessionnels.
Les théories de Georges Herbert Mead avaient déjà, tout à la fois, insisté sur
l’importance de la communication dans le développement de la pensée, sur la part des rôles
sociaux dans l’élaboration de la connaissance réflexive, sur l’intériorisation de ces rôles et
finalement sur le fait que le progrès du savoir ne peut se concevoir qu’à travers les relations
sociales.
Ces indications devaient être en grande partie reprises par Florian Znaniecki,
désireux d’étudier, les cheminements de la pensée cognitive et de ses messages à travers les
structures sociales, en tenant compte des rôles assignées aux personnes qui inventent ou qui
diffusent le savoir, en analysant aussi la fonction des cercles sociaux qui structurent
l’audience et le public dans ce domaine. Car la sociologie de la connaissance une
conceptualisation des cadres sociaux, survivance culturelle lorsqu’un élément de la culture
persiste au changement trop générale et Znaniecki préfèrent prendre en considération les
cadres spécifiques (groupes organismes, publics) directement concernés par le problème en
question. Les techniciens, les sages, les savants, les enseignants, les vulgarisateurs, les
créateurs ne sont pas des hommes isolés, mais ils anticipent pour ainsi dire la demande
public, et la connaissance qu’ils peuvent promouvoir ou diffuser n’est pas sans rapport avec
leur rôle social dans un type particulière de société.
On peut ainsi établir une typologie des rôles sociaux des « hommes de
connaissance » puis mettre ces rôles en rapport avec la recherche scientifique, avec
l’acceptation des messages culturels par le public avec l’accentuation des différents genres
de connaissance.
CONCLUSION
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INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES