Vous êtes sur la page 1sur 8

I- Définitions :

Les sciences humaines


On entend par sciences humaines l'ensemble des sciences qui ont pour objet l'homme dans ses
actions, ses organisations, ses rapports, ainsi que l'étude des traces laissées par celui-ci. -
Description : On pourrait dire également que les sciences humaines s'intéressent à tout ce qui
découle de la pensée de l'homme.

Les sciences sociales :


Les sciences sociales sont un ensemble de disciplines académiques ayant en commun l'étude
du social humain, et des interactions sociales entre les individus, les groupes et
leurs environnements. Selon les approches, elles peuvent tendre plus vers les sciences
naturelles et cognitives, ou au contraire, vers la philosophie ou les lettres.

II- Les branches des sciences humaines et sociales :


Il existe de nombreuses branches qui composent les sciences sociales et humaines, dont nous
avons sélectionné quelques-unes à étaler durant nos cours.

1- La sociologie :
La sociologie est une discipline scientifique nouvelle, mais historiquement ancienne et
qui existe d’ailleurs depuis l’antiquité avec Platon et Aristot, mais aussi avec Saint
Augustin et Ibn Khaldoun. Ce n’est qu’au XIXème siècle que la sociologie voit enfin
le jour, suite à la révolution industrielle (particulièrement en Europe). C’est au français
Auguste Compte qu’on doit ce Néologisme de « sociologie » et pour lequel on le
considère comme le père de la sociologie.

La sociologie a pour objet d’essayer de connaître les phénomènes sociaux (politesse,


langues idée …) qui découlent de la cohabitation des êtres humains (communiquent,
rapports sociaux).
Pour y arriver, elle doit décrire une réalité, l’expliquer, et montrer les différentes
facettes de ces relations.
En définition générale, la sociologie est l’étude scientifique de la société dans ses
comportements, relations ainsi que les phénomènes sociaux apparents et caractérisent
une société donnée. Le sociologue dans ses études peut aussi effectuer des études
comparatives entre divers sociétés pour en extraire les points de ressemblance et de
divergences.
• Les grands Noms de la sociologie :

- Ibn Khaldoun, précurseur de la sociologie dans le monde arabo-


musulman :
Sa façon d'analyser les changements sociaux et politiques qu'il a observés dans le
Maghreb et l'Espagne de son époque a conduit à considérer Ibn Khaldoun comme un «
précurseur de la sociologie moderne » . Ibn Khaldoun est aussi un historien de premier
plan auquel on doit la Muqaddima (traduite en Prolégomènes et qui est en fait son
Introduction à l'histoire universelle et à la sociologie moderne) et Le Livre des
exemples ou Livre des considérations sur l'histoire des Arabes, des Persans et des
Berbères.
Avec son « Prolégomènes » , Ibn Khaldoun crée pour la première fois dans la culture
islamique une science reposant sur l'analyse précise des faits historiques. Il tente d'y
déterminer le symptôme et les causes de la montée et du déclin des dynasties arabes en
s'appuyant sur sa propre expérience. Les historiographes s'étaient jusqu'alors contentés
de consigner les événements historiques sous forme d'annales et sur la base de récits
transmis d'abord oralement puis par écrit. À l'inverse, Ibn Khaldoun s'interroge
constamment sur les causes des évolutions historiques qu'il classe en facteurs sociaux,
culturels, climatiques, etc.

- August Compte et sa théorie positiviste :


Il définit la sociologie comme "l’étude positive de l’ensemble des lois fondamentales
propres aux phénomènes sociaux".
Il distingue deux états de la science des phénomènes sociaux :
La statique sociale fondée les bases de la théorie de l’ordre et que l’on peut
traduire par l’étude fondamentale des conditions d’existence de la société.
La dynamique sociale fondée les bases de la théorie du progrès et que l’on peut
traduire comme l’étude des lois et de ses mouvements continus, c’est-à-dire le
processus d’évolution d’une société.

Comte établit une loi progressive, générale et linéaire d’évolution de l’esprit humain où,
selon lui, tous les domaines de la connaissance passent par trois états successifs. C’est la
loi générale des trois états qu’il met en relation avec la dynamique sociale :
Etat théologique ou fictif. C’est le pouvoir propre à chaque société qui permet de relier
des pouvoirs temporels (ex : la politique) avec des pouvoirs spirituels ou théologiques
(scientifiques)
Etat métaphysique ou abstrait. C’est une période de crise, une époque critique conçue
comme un âge de transition révolutionnaire.
Etat scientifique ou positif. C’est la phase de réorganisation de la société qui suit la
crise où le régime (re)devient rationnel.
Comte distingue 3 démarches possibles : l’observation, la comparaison et
l’expérimentation. Mais la mise en œuvre de cette dernière n’étant pas commode dans le
cas des phénomènes sociaux, il défend le recours à l’observation et à la comparaison.
Notamment la comparaison historique comme le rapprochement des divers états de la
société humaine pouvant exister dans différents endroits du monde. On doit comparer
une société à une autre différente.
Comte a permis d’apporter à la sociologie ses fondements grâce à des éléments
fondamentaux et à l’héritage des sciences préexistantes.

- Karl Marx et le marxisme :


Sa démarche sociologique est indissociable de son engagement politique
révolutionnaire. Il constitue l’un des deux pôles de la pensée traditionnelle sociologique.
Son principe structurel de la réalité (ou des réalités) repose sur la dialectique1.
Pour lui, toute réalité est traversée de forces contradictoires, leur lutte provoque le
changement (en générale sous la forme d’une rupture brutale).
Bourgeoisie versus aristocratie, prolétariat versus bourgeoisie.
La pensée de Marx se résume aux termes de "holisme" et de "déterminisme"2.
"ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire
leur existence sociale qui détermine leur conscience".

- Max WEBER et l’action sociale:


Pour Weber, la sociologie est une science de l’action sociale. A la différence de Marx et
de Durkheim, il s’agit moins de comprendre chez Weber la société et ses institutions
que d’analyser, à un niveau microsociologique, les actions individuelles ou les formes
de relation interindividuelles.
"La sociologie ne peut procéder que des actions d’un, de quelques ou de nombreux
individus séparés. C’est pourquoi elle se doit d’adopter des méthodes strictement
individuelles" WEBER.
Dans cette conception, le sociologue doit comprendre les intentions que les individus
donnent à leurs actions, quelques soit les contraintes ou les situations auxquelles ils sont
exposés.
En cela on peut comprendre la différence avec la conception marxienne. A la rigidité

1
‫جدلية‬
2
‫الشمولية و الحتمية‬
héréditaire (reproduction des classes et de la structure) envisagée par Marx, s’oppose
selon Weber la fluidité de la société où rien n’est jamais totalement écrit d’avance. "Un
changement est aisément possible".

WEBER aborde une démarche à trois niveaux :


Compréhensive : La compréhension des phénomènes sociaux est immédiate. Le
chercheur doit se placer du point de vue de l’acteur pour comprendre le sens subjectif
qu’il donne à son action = comprendre, interpréter, expliquer.
Historique : Le sociologue doit faire œuvre d’historien, c’est-à-dire qu’en plus de
retracer l’histoire, il doit faire le récit de ce que l’on ne verra jamais deux fois
(recherche du singulier).
Culturelle : On ne peut comprendre les actions humaines hors de leur système de
croyances et de valeurs. Il s’agit d’expliquer ce que les hommes ont créé (institutions,
religions, théories scientifiques), ce qui est impossible sans références aux valeurs qui
les ont guidés.
Attention : cela pose le problème de l’objectivité du savant. Weber distingue :
Le jugement de valeur qui est personnel et subjectif et donc à exclure.
Le rapport aux valeurs, que l’observateur peut choisir de sélectionner parmi d’autres
éléments de la situation qu’il étudie.

Le travail historique aura pour tâche de déterminer dans chaque cas particulier combien
la réalité se rapproche ou s’écarte de ce tableau idéal. Appliqué avec prudence, ce
concept rend le service spécifique qu’on en attend au profit de la recherche et de la
clarté" (M.Weber, essai sur la théorie de la science, 1918, Plon, 1959, pp. 179-181).

Conclusion :
La sociologie tient aujourd’hui une place d’honneur sur la scène scientifique dans la
mesure où elle s’est non seulement autonome comme discipline à part entière mais
qu’elle est en plus reconnue comme telle. C’est les deux termes d’(individu et société)
qui sont à la fois les deux pôles du social par leur opposition, mais également le cœur du
questionnement des sociologues. Car la plupart des auteurs, suivant la trace des pères
fondateurs, se sont rattachés à l’un de ces deux pôles.
-Les partisans de la méthode holiste pour les uns, où le tout explique la partie, et où la
société façonne l’individu.
-Les tenants de la méthode individualiste pour les autres où le tout est la somme des
parties, où l’individu est l’atome logique de l’analyse sociologique.
Source : http://calamar.univ-ag.fr/uag/staps/cours/socio/socio1.htm
2- La psychologie :

La psychologie est une science ayant pour but de comprendre la structure et le


fonctionnement de l'activité mentale et des comportements qui lui sont associés.
La définition de cette science a connu une évolution à travers le temps.
Elle est passée de la "science de la vie mentale", il y a plus d'un siècle, à la "science du
comportement observable", dans les années 1920 jusqu'aux années 1960, pour
devenir « la science du comportement et des processus mentaux » qu'ils concernent
les individus ou les groupes en situation, en prenant compte les différents déterminants
(biologiques, contextuels, sociaux, culturels, etc.).
Cette définition rend compte des travaux des différentes branches de la psychologie,
s'intéressant à l'étude du comportement observable, des pensées et des émotions. Pour
atteindre ses objectifs, la psychologie fait appel à différentes méthodes scientifiques :
observations, études de cas et expérimentations.

• Les grands courants de la psychologie :


De l'antiquité jusqu'en 1870, les réflexions sur la psychologie font partie de la
philosophie.

Différents courants en psychologie se succèdent, s'enrichissent, mais aussi suscitent la


polémique jusqu'à nos jours : les courants structuraliste, fonctionnaliste, béhavioriste,
gestaltiste, psychanalytique, humaniste, systémique, cognitiviste... Deux attitudes vont
s'opposer : les tenants d'une psychologie scientifique et ceux d'une psychologie
pragmatique orientée vers l'art de guérir.

- Le courant Structuraliste ‫ االتجاه البنيوي‬:


Willem Wundt (1832-1920) propose, en 1874, une nouvelle science : la psychologie
expérimentale, qu'il place entre les sciences de la nature et les sciences humaines. Il
considère le contenu de notre pensée comme composé d'éléments psychiques. Ceux-ci
seraient de 2 types : les sensations et les sentiments qui sont déterminés par la qualité et
l'intensité.

Edward Bradford Titchener (1867-1927) a introduit la psychologie de Wundt aux Etats-


Unis, mais ajoute une nouvelle méthode : l'introspection expérimentale -, c'est3‫االستبطان‬
à-dire l'analyse systématique par le sujet lui-même de ses propres pensées et de ses
sentiments pendant les expérimentations sensorielles. Aux attributs de qualité et
d'intensité, il ajoute la clarté et la durée. Les éléments de son système sont : les
sensations, les images et les affects.
Différents psychologues ont critiqué le structuralisme car ils n'acceptent pas de réduire
le comportement à une combinaison de simples sensations, ni de se limiter à l'étude des
comportements simples en renonçant à l'étude des comportements complexes, ni de
renoncer à explorer les comportements des personnes ne sachant pas décrire leur
ressenti.

3
L’accès à notre propre état et contenu mentaux , en ayant la capacité de les communiquer à autrui.
- Courant fonctionnaliste ‫االتجاه الوظيفي‬:

William James (1842-1910) est considéré comme le fondateur de la psychologie scientifique


américaine. Bien qu'il considère la conscience comme le centre d'étude de la
psychologie, il n'accepte pas de la réduire à ses éléments, ses contenus, ses structures. Il
défend l'importance d'étudier le fonctionnement de cette conscience comme une
continuité qui est en perpétuel ajustement avec l'environnement. Il développera sa
théorie du pragmatisme. Pour lui, il n'est plus question d'analyser les structures de la
conscience mais d'analyser l'activité mentale.

Pour John Dewey (1859-1952), ce qui va ensemble marche ensemble. Il adoptera la


conception de James et développera des recherches dans le domaine de l'éducation et
sera à l'origine de l'école nouvelle.

- Courant béhavioriste ‫ االتجاه السلوكي‬:


Les psychologues comportementalistes vont se détourner de la structure ou de la
fonction de la conscience, c'est-à-dire des concepts mentalistes comme la conscience,
l'intention, les images... pour centrer leurs recherches exclusivement sur les stimulus
‫ المحفز‬de l'environnement qui entraînent des réactions utiles ou non. Ils ne s'intéressent
plus à ce qui se passe dans (l'esprit) mais simplement aux associations stimulus-réponse
qui leur semblent objectivable.
L'expérience la plus connue est celle du médecin Yvan Pavlov (1849-1936) qui donne à
manger à un chien après avoir chaque fois fait retentir une sonnette. Après un certain
nombre de fois, il ne fait que retentir la sonnette sans donner à manger et observe que le
chien salive. Les psychologues américains John Brodais Watson (1878-1958) et
Burrhus Frederic Skinner (1904-1990) sont des figures importantes de ce mouvement
qui dura un demi-siècle.
Cette théorie amènera une conception de l'éducation : récompense — punition.

- Courant gestaltiste ‫االتجاه الجشطالي‬:


Au behaviorisme américain, répond un nouveau mouvement allemand qui s'intéresse à
la façon dont l'esprit considère les expériences mentales, c'est-à-dire une
phénoménologie de la perception. Les psychologues Max Wertheimer (1880-1943),
Kurt Koffka (1886-1941) et Wolfgang Köhler (1887-1967) vont les considérer comme
un tout organisé, un ensemble, une forme... une gestalt.

Comme les béhavioristes, les gestaltistes rejettent l'introspection.

- Courant psychanalytique ‫ اتجاه التحليل النفساني‬:


D'après la conception psychodynamique, les comportements des individus sont
largement influencées par les forces psychiques internes. Sigmund Freud (1856-1939)
est considéré comme le concepteur de la psychanalyse. Il propose une méthode
thérapeutique basée sur la catharsis ‫التنفيس‬, c'est-à-dire rechercher le traumatisme
psychisme ‫ الصدمة النفسية‬connecté aux symptômes et le traiter par sa prise de conscience
et sa décharge psychique par des manifestations émotionnelles et verbales.
Freud est par cela le père de toutes les psychothérapies actuelles. Seules les méthodes
changent mais s'appuient sur le point psychodynamique de départ.
La psychanalyse s'est scindée en 4 mouvements suivant leur initiateur : Freud, Jung,
Adler, Lacan.
- Courant humaniste ‫ االتجاه اإلنساني‬:
Le mouvement humaniste en psychologie débute avec les travaux de Carl Rogers (1902-
1987) et repose sur l'idée que toute personne à les ressources en elle pour résoudre ses
propres problèmes (ce qui s'oppose à la psychologie naturaliste). Il suffit de l'aider le cas
échéant à mobiliser celles dont elle a besoin. Il prône que tout accompagnement
psychologie doit être centré sur la personne. Il est donc question d'assurer une qualité de
relation avec le client/patient.
Ce courant humaniste va engendrer un nombre conséquent de méthodes
psychothérapeutiques, comme l'Analyse Transactionnelle, la Gestalt-thérapie, l'hypnose
ericksonienne...

- Courant systémique ‫ التنظيمي‬:


La systémique propose d'analyser une situation dans sa globalité, en opposition à la
tradition cartésienne ‫ الديكارتية‬et du réductionnisme ‫االختلزالية‬qui se concentrent sur
l'analyse des éléments séparément. Bien qu'elle soit abordée dans différents domaines
(informatique, épistémologie, sciences de l'information et de la communication), en
psychothérapie elle a généré une une démarche appelée la thérapie familiale ou encore
l'école de Palo Alto, avec certaines figures illustres comme Paul Watzlawick, Virginia
Satir, Weakland... C'est une approche qui repose sur un nouveau paradigme : la logique
circulaire. Dans cette approche, une personne ayant un problème n'est que le symptôme
d'un problème dans le groupe social (famille ou école ou entreprise). Il est donc
question de ne pas faire du patient un bouc émissaire mais de traiter tout le système.
- Courant cognitiviste ‫االتجاه المعرفي‬:
La psychologie cognitive s'opposent au mouvement "béhavioriste". Celui-ci portait son
attention sur les stimulus et les réponses à ceux-ci sans s'intéresser à ce qui se passe
dans le cerveau, alors que pour les cognitivistes vont porter leurs recherches justement
sur cela, sur les processus mentaux, c'est-à-dire l'esprit. Gardner explique en 1985 que la
métaphore de l'ordinateur joue un rôle crucial en psychologie cognitive, l'esprit est vu
comme un processus de traitement de l'information avec les notions d'accès, de
stockage, de récupération. La psychologie cognitive suit le développement de
l'intelligence artificielle.
Aujourd'hui, la psychologie cognitive s'inscrit dans un ensemble plus vaste qui sont les
sciences cognitives, en rassemblant les neurosciences, l'intelligence artificielle, la
linguistique...

Source : https://www.wikipnl.fr/index.php?title=Grands_courants_en_psychologie

Vous aimerez peut-être aussi