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SOMMAIRE :
1. Introduction
2. Chapitre I
Mes synthèses ont été réalisées à partir de mes prises de notes en cours, du cours en lui-
même, du livre et des anciennes synthèses ; elles sont donc complètes !
J’ai également notifié les tuyaux qui sont susceptibles d’être posés lors de l’examen.
J’espère que cela vous servira, Bonne Chance !
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
INTRODUCTION
LA SOCIOLOGIE ?
Elle décrit, comprend, rencontre et elle explique les facteurs qui déterminent les
comportements. Il existe 6 niveaux (tuyau) :
ª Interindividuel (interaction) – microscopique
- L’interaction interpersonnelle : votre disposition dans le local, les regards, la posture
- Pour décrypter les règles sous-jacentes des comportements
- Pour y découvrir des indices de valeurs et d’institutions plus générales dans une
société
ª Institutions – meso-macro
- Endroits dans lesquels les comportements sont régulés à travers des normes
Existent en dehors et au-delà des comportements des individus mais aussi en eux.
Comportement du social cristallisé (règles, normes, valeurs, des logiques d’action) qui
peut être étudié comme tel ou à travers les comportements qui s’y réfèrent.
Le mariage ou l’école dans une société donnée… sont des institutions, des pratiques,
des croyances, des normes (religieuses, civiques, morales, sociales).
CHAPITRE 1
Courant qui a essayé de rendre compte le comportement humain à des éléments relationnel
et sociaux. L’homme vie en société.
L’analogie organiciste, organicisme : vers l’idée de système social. Donne lieu à la société
comme un organisme humain.
Montesquieu (1689-1755)
Selon lui, les comportements des individus suivraient des lois naturelles.
o De l’esprit des lois (p.21) au système formé par ces lois et à la structure des sociétés
qui les ont engendrées.
o Perspective comparative d’après les Lettres Persanes = les mœurs que nous croyons
naturelles ne sont en fait que le résultat de conventions, d’arbitraires, susceptibles
d’évoluer dans l’espace et le temps.
- Pluralismes des sociétés et institutions
- Relativisme
o Typologie des régimes politiques et les systèmes juridiques (pouvoir conçu comme
venant de Dieu).
o Rapprocher les lois juridiques d’un peuple à un moment et ses « mœurs ».
Tocqueville à propos des USA ; triomphe de l’égalité qui lui semble devoir
s’imposer aux sociétés humaines, p23. Il est à l’origine de la sociologie.
- Les courants socialistes (Égalité et Progrès)
Appliquer la science à l’industrie pour l’efficacité et pour émanciper les
producteurs.
Fourier :
L’édification de phalanstères ; des sociétés closes => création de sociétés
« parfaites » de petites tailles. C’est une utopie.
Proudhon (adversaire de Marx) :
Critique de la propriété privée, source de l’inégalité parmi les hommes. Il
s’oppose aussi à la puissance de l’État et sa volonté centralisatrice. Il préconise la
mise en place d’une organisation productive fondée sur l’autogestion afin d’éviter
la scission du capital et du travail. Concept d’autogestion.
Marx et les marxistes (Tuy p.24 : qu’est qu’un effet théorie ?)
Conception idéaliste et réformiste lui parait sans issue, il défend la nécessité
d’une révolution sociale susceptible de reverser le système capitaliste.
Effet de théorie = théorie explicative du monde social telle qu’elle peut être
largement diffusée, à tel point qu’elle finit par être utilisée en pratique par
nombre d’agents sociaux comme une pure et simple croyance.
1. Sa conception de la société
Une conception matérialiste de l’histoire.
o Le fondement de la société réside dans la vie matérielle. Par le travail, l’homme se
produit et produit la société.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
o Ce n’est pas la conscience des hommes (les idées) qui détermine leur existence mais
leur existence sociale (organisation du travail productif) qui détermine leur
conscience.
Ce mode de production de la société est composé de :
- Forces productives (hommes qualifiés, machines, techniques).
- Rapports sociaux de production ou rapports entre les classes sociales au niveau du
travail (historique en Occident : esclavage, féodalité, salariat).
o Sur ce mode de production, s’élèvent les superstructures idéologiques : idées,
théories, religions, droit… la culture.
o A un certain stade de développement, les forces productives entrent en conflit avec
les rapports de production (=la révolution sociale).
o Les crises ne suffisent pas renverser le capitalisme. Le prolétariat (ouvrier) doit
s’organiser et se lancer à l’assaut du système.
Marx est lui-même passé à l’action en écrivant et en participant au mouvement
communiste (effet de théorie).
Comte
o Il forge le terme « sociologie » (socius + logos).
o La marche du développement social : évolution générale de l’humanité à travers « 3
états » :
1) Théologique = dominé pat les croyances surnaturelles, caractérisé par la stabilité
et par un système féodal et miliaire.
2) Métaphysique = gouverné par l’abstraction constitue une phase de transition vers
le monde industriel.
3) Scientifique ou positif = correspond à l’âge de la maturité et s’épanouit au sein de
la société industrielle.
Positivisme : un avatar de l’évolutionnisme ?
o Perspective : les sciences sociales vont générer une nouvelle culture débarrassée des
croyances pré-positives, religieuses et métaphysiques.
o Connaître les lois de la société pour adoucir le développement spontané des
phénomènes sociaux.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Spencer
Il est un penseur libéral (ni conservateur, ni socialiste).
Selon lui, l’évolution sociale suivrait les mêmes voies que l’évolution biologique = du
simple au complexe. Les sociétés évoluent invariablement par différenciation et
agrégation, en abandonnant progressivement les formes les plus simples (« société
militaires ») aux plus complexes (« sociétés industrielles »).
Le Play
C’est un conservateur catholique social, français, il est pionnier des grandes enquêtes
sociologiques de terrain.
Il est contre la sociologie spontanée (celle de la vie commune) et l’ignorance
des gouvernants.
- Caractère scientifique de la « science sociale » même lorsqu’elle est qualitative si
l’observation et la mesure sont systématiques…
Science fondée sur l’expérience (et non l’expérimentation) : un débat toujours
actuel !
- Monographie = étude (quantitative) complète et détaillée sur un sujet
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Sur les ouvriers de tel région en France (19e siècle pop ouvrier apparait
comme la grande menace sur le secteur industriel ; ethnologie des classes
ouvrières européennes). C’est l’étude systématique, empirique et
comparative des modes de vie des ouvriers européens.
QUESTION TEST (sur monographie).
Typologie des structures familiales (famille souche comprenant la mère, le père,
les enfants… de Le Play, p.29). Préfigurer le paternalisme dans l’industrie
(collaboration entre patron / ouvriers).
Quételet (1786-1874)
o Initiateur d’une science statistique : partage, avec Comte, une conception
nomologique de la sociologie (recherche de lois, « physique sociale ») …
o L’homme moyen = individu imaginaire, rendu possible par la statistique, traduisant
l’influence exercée par les déterminations sociales.
o L’homme naît et meurt selon des lois naturelles… que la statistique permet de faire
apparaître (p.30/31) mais lois relativisées (une « loi statistique » ne suspend pas la
force morale de l’homme)
o Introduit le doute probabiliste… (vous étudierez en statistiques les lois de Poisson =
loi des grands nombres , Gauss = la loi normale, Pearson = courbe en cloche p.30).
o La possibilité de gouverner des phénomènes en agissant sur les causes (utopies d’une
gouvernance scientifique).
Durkheim (1858-1917)
o S’oppose à Tarde, lequel ne voit dans la sociologie qu’une branche de la psychologie
qui aurait pour objet la répétition sociale ou l’imitation.
o L’association des individus engendre une réalité nouvelle (le tout est irréductible à la
somme des parties) :
Aux 6 niveaux dès le niveau de l’interaction simple -> les comportements ne sont plus
seulement réglés par les données biologiques, psychologiques ou culturelles.
La méthode sociologique :
o Traiter les faits sociaux comme des choses (sans intersubjectivité) pour les expliquer
scientifiquement. Le fait social se présente en situation d’extériorité par rapport aux
consciences individuelles sur lesquelles il exerce une contrainte.
Considérer les phénomènes sociaux en eux-mêmes, détachés des sujets
conscients qui les représentent ; il faut les étudier en dehors, comme des
choses extérieures.
Le sociologue doit se tenir à distance du phénomène qu’il étudie afin d’éviter
d’y importer des prénotions (fausses croyances).
o Démontrer qu’un phénomène est la cause d’un autres = l’analyse causal que le
sociologue doit manier.
o Expliquer le social par le social : rompre avec la philosophie et la phycologie. Cela
consiste à analyser le phénomène social à l’aide d’un autre phénomène social qui en
serait la cause.
Ex : le suicide/ la religion / le mariage
Expliquer le social par le social (le suicide)
Selon qu’ils sont minoritaire ou majoritaire dans certains pays, le taux de
suicide d’un même groupe religieux diffère. C’est donc la relation entre les
groupes qui compte plus que la nature des croyances d’un groupe déterminé.
o Les faits sociaux seraient radicalement distincts (d’une autre nature) des faits
individuels qui les constituent (une conception discutable aujourd’hui).
En formuler une définition précise, mesurer, comparer (entre époques ou
sociétés).
o « La somme est davantage que les parties » et mérite une discipline propre.
Variations concomitantes : un phénomène qui varie d’une certaine manière
toutes les fois qu’un autre phénomène évolue de la même manière est une
cause ou un effet de ce phénomène.
L’usage des statistiques permettent d’objectiver : à la fois de prendre pour
objet et de mettre à distance.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Durkheim
è Édifie les Règles de la méthode sociologique
è Projet : faire de la sociologie une véritable science expérimentale
Observer les faits sociaux comme des choses (pas de prénotion, se défaire des
préjugés) mais des choses sociales (différent des faits naturels).
Le sociologue doit se prémunir contre tout opinion non fondée
scientifiquement.
Expliquer les faits sociaux par des faits sociaux (et non par des faits naturels ou des
états psychologiques).
Saisir des expressions agrégées des faits sociaux : règles de droit, proverbes,
prescription religieuses, statistiques…afin d’observer les phénomènes collectifs et les
tenir à distance de ses propres représentations.
Mettre des lois que les phénomènes dans des conditions se reproduisent dans
certaines marges.
Faute d’expérience réelle possible : observer - décrire (monographies) s’avère être
insuffisant si elle ne permet pas de procéder à des comparaisons entre les différents
phénomènes observés. C’est pourquoi il est important de classer, comparer
(démarche expérimentale) et analyser les relations causales entre les faits observés :
Variations concomitantes (corrélations – John Stuart Mill) : chercher les facteurs
déterminants des faits sociaux étudiés et ordonner leur relations, leurs dépendances
et les interpréter ; cette démarche rend envisageable la comparaison, c’est un
substitut à l’expérimentation qui permet de comparer les données.
Chercher à établir des lois (associant systématiquement les phénomènes) en
interprétants les co-occurrences et corrélations.
Il peut ainsi analyser les types de société afin de mieux saisir, pour chacune
d’entre elles, leurs principes de fonctionnement.
Enfin, le sociologue fournit une explication du phénomène étudié, c’est expliquer les
représentations collectives et les lois sociologiques (pas seulement juridiques) qui
organisent une société.
L’explication du sociologue est une explication causale : elle consiste à aller
rechercher un autre phénomène social susceptible de rendre compte du
premier, une cause engendrant une conséquence.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Max Weber
Un modèle non pas de lois mais d’explications
Le concept d’individu = entité particulière
Les disciplinent naissent dans un contexte particulier (social / religieux…)
Mettre en lumière l’influence des « réalités » sociales sur les actions des individus.
Au sein d’une société donnée, les différences sont minimes, le patrimoine génétique
est individuel pourtant peu de différences entre chacun.
« Type-idéal » plutôt que des « lois » ; il vise la compréhension, la logique tel que les
personnes le vivent.
C’est un moyen d’accéder à la connaissance du monde social (son intérêt est
purement heuristique), il consiste à rendre compte de l’historicité des
phénomène sociaux tout en soulignant leur complexité.
C’est un modèle ; ce n’est pas décrire avec détails les causalités mais aller au
cours de la signification d’un comportement via l’empathie, la
compréhension.
Cherche des relations qui seraient à l’origine des comportements, croyances et
représentations sociales partagées dans un groupe.
La démarche compréhensive la recherche de lois de causalité ne saurait être le but
ultime de la sociologie.
Compréhension (empathie nécessaire pour constituer les logiques d’action
des individus, elle nous fait comprendre les bonnes raisons d’un
comportements tel qu’un individu les vit).
Tuyau : « type-idéal ».
Durkheim VS Weber :
Durkheim Weber
Loi -> expliquer Type-idéal = modèle -> montrer la particularité d’un cas -> comprendre
Lois…
o Les sociologues du 19/20e siècle : très durkheimiens, ils étaient convaincus que les
lois évoluent selon une même trajectoire
o Historicisme = recherche de lois rendant compte d’une succession de phénomènes
historiques (essayer de comprendre quelque chose mais avec le contexte de
l’époque)
o La recherche des lois explicatives du changement social et historique est très
critiquée (causalité OK mais idée de lois NON)
o Retenir l’exemple des lois conditionnelles : l’industrialisation serait à l’origine d’une
généralisation de la famille nucléaire…
o Typologie des lois selon Boudon, 4 types :
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Illustrer une loi : théorie connue qui permet de comprendre la chute de la fécondité qui suit
une chute de la mortalité. Partout ou le niveau de vie augmentent, le taux de natalité
diminue. Cependant, les familles pauvres continuent d’avoir beaucoup d’enfants.
Illustre une loi universelle : transition démographique.
Contre l’idée que la loi serait le critère de la science vraie (Popper, Von Hayek, à Boudon)
è Simmel
Importance des méthodes des sciences dans la nature.
Dénonce l’apriorisme, principe selon lequel les connaissances obéiraient à des
principes universels qui trouvent seulement en second temps, confirmation
par observation du réel.
Se borne à illustrer des théories abstraites qui lui préexistent => discipline
soucieuse de confrontation systématique des théories avec l’observation
empirique.
Approche historique = il faut considérer que ce que l’on tente d’expliquer n’est pas une loi
générale, il faut plutôt comprendre dans un contexte particulier, rendre compte du caractère
particulier d’une société précise. Situer/ comprendre les comportements dans un milieu/
époque donnée.
Norbert Elias
Une biographie singulière et une approche singulière.
Il renverse la perspective des téléologiques qui affirment que la succession de
séquences historiques correspondrait à une signification fixée à l’avance.
Sciences sociales et sociologique sont des disciplines historiques dont les concepts
sont profondément ancrés dans le temps.
Processus de civilisation/ individualisation/ complexité des chaines d’interactions.
- Science possible que dans certaine société et de culture, à une époque,
dans un milieu = processus de civilisation.
- Rapports sociaux dans certaines sociétés évoluent dans une sorte
d’indivualisme qui permettent de concevoir une explication qui se réfère à
l’individu.
- Comportements sont autocensurés ; discipline que l’on s’applique à soi-
même à travers la société = auto-répression de l’instinct
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Sociologie : Une troisième culture dans le monde universitaire occidentale entre les Lettres et
les Sciences ?
Léo Strauss sur Weber et Von Hayek (P77/79) : la sociologie est-elle une forme de nihilisme ?
(Passer)
Discutions pas de question dessus !
Comment les sciences humaines sont apparues en outre comme discours et technologies
d’institutions nouvelles de pouvoir à partir du XIX ième.
https://www.youtube.com/watch?v=lhn53WDSDcQ :
La folie est une invention sociale d’une époque, invention de lieux (asile) =>
enfermement des fous + invention de profession ; psychiatre pour soigner les
fous. C’est une illustration. La psychologie est née d’un exercice nouveau du
pouvoir à travers la figure du fou, du malade ; nouveau pouvoir.
https://www.youtube.com/watch?v=Vywj5m8o3tw : SURVEILLER/PUNIR.
Institution disciplinaire… à savoir ! Il y a un modèle de société qui apparait
depuis le 17e qui s’organise autour du contrôle des individu (disciplinaire ;
menace, contrainte forte) les sciences humaines sont nées de là. Cela montre
que la production de la délinquance se fait dans un cadre historique
particulier (illégalismes des droits et des classes populaires…). L’invention
d’une criminalité propre au milieu populaire montre que leur comportement
devient une sorte de source de fonctionnement d’une société disciplinaire.
Jusqu’à aujourd’hui on alimente cette machine qui frappe principalement les
classes populaire on conservant ce modèle de vie (disciplinaire).
Weber, Elias, Foucault … la sociologie ne serait-elle pas une sorte d’histoire ? Au mieux une
histoire modélisée autour de types différents de sociétés.
Lorsque l’histoire cherche aussi à quitter l’événement singulier pour produire des
enseignements généraux, des régularités, rendre compte d’institutions…
- Polémiques entre historiens et sociologues (Veyne-Siminand : conclut que
la sociologie et l’histoire sont des domaines équivalents).
- L’histoire : la période serait le principal dispositif de l’histoire.
Le principal dispositif de la socio est-il la « loi » (Durkheim) ou le
modèle qui est plus historique (Weber).
Popper
Une exigence fondamentale, son critère de scientificité : la falsifiabilité. La théorie
doit-être capable de résister à la confrontation avec la réalité (épreuve) pour être
scientifique.
Ils souhaite distinguer la proposition scientifique d’une « idée reçue »,
mais il ne s’intéresse pas aux processus historique.
« Double masochisme du scientifique »
- Construire des théories et les modifier ou les abandonner si le réel les
dément !
- Construire des théories que les scientifiques peuvent s’évertuer à
invalider !
Kuhn
Les paradigmes et les révolutions scientifiques : les façons de « faire le vrai »
changent mais pas de manière linéaire ni continue …
- 1543 Copernic contre Ptolémée
- Une révolution scientifique suppose un changement de paradigme qui
suppose que la communauté scientifique abandonne une vérité mais aussi
une grande partie de son ordre social et ses routines (p83/84).
Il étudie l’évolution du savoir : on abandonne une théorie au profit d’une
autre.
- Un paradigme installé dans une communauté scientifique ne s’efface pas
aisément même s’il est contesté et mis en défaut par des nouvelles
observation et théories.
Paradigme = toute la société est d’accord. Il a pour effet de déboucher sur
l’avènement d’une science normale : les pratiques scientifiques ne sont
plus interrogées, comme les résultats auxquelles elle parvient, dans la
mesure où ils correspondent aux attentes et aux cadres de pensée de la
majorité des savants partageant le même paradigme.
La sociologie des sciences met en évidence les dimensions sociales de la fabrication
des « vérités » et de l’adhésion à ces « vérités » (TUY).
- Dans la science, il y a plein d’éléments non scientifiques qui viennent de la
communauté / société. Le sociologue étudie cela.
- Lorsqu’une théorie est vérifiée à un moment, on peut se dire qu’une autre
pourrait l’être. Il y a une dimension non-scientifique dans la science.
Bourdieu : une autre manière de faire science par la socio-analyse des sociologues, de leurs
instituions propres, de leurs objets de recherche
Intégrer la socio-analyse et la sociologie à la pratique du métier de sociologue : la
vérité des propositions scientifiques est liée à l’organisation sociale de l’activité
scientifique et non seulement à la quantité des théories et des méthodes…
Recourir à la socio-analyse afin de s’interroger sur ses propres manières
de voir afin de les dénaturaliser et d’éviter l’ethnocentrisme qui menace
toute l’analyse.
Le champ scientifique et ses règles propres : la compétition et les luttes entre
positions (écoles d’une discipline) et la référence à des règles de confrontation et de
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
rigueur du raisonnement : seule garantie d’une vérité scientifique qui reste relative
(p88).
C’est un espace relativement autonome des autres espace sociaux, où
s’affrontent un ensemble d’agents sociaux (les scientifiques) qui partagent
les mécanismes de croyances en vigueur dans l’espace (foi en la science)
et se trouvent en rivalité pour l’obtention de gratifications matérielles et
symboliques.
La construction sociale des objets scientifiques
EX : D’où viennent objets de recherches. Avant de faire une recherche sur l’activité
des « retraités »… Il faut savoir comment a évolué la notion sociale de « vieillesse »,
celle de « troisième âge », celle de « Senior »… dans les société occidentales depuis
les années 1960.
Limitée dans ses comparaisons… qui sont toujours réductrices (par rapport à la
narration historiques)
La science sociale ne peut produire des vérités absolues et reste en partie
historique…
EX : La revanche des contexte (Olivier de Sardan).
La vérité des SHS n’est plus totalement celle des sciences naturelles
Donc :
è Le raisonnement sociologique, selon Passeron, occupe une place intermédiaire entre
le récit historique (raconter l’histoire telle qu’elle s’est déroulée mais ne permet pas
de tirer des enseignements généraux ni d’effectuer des comparaisons) et le
raisonnement expérimental (met en relation différentes variables afin de démontrer
des relations de causalité).
Archives
Entretient avec Bourdieu et Passeron sur la sociologie en tant que science :
https://www.youtube.com/watch?v=y1HRK6P5M2s (à voir !)
Idée du changement rapide des manières de parler comme sociologue !
À bien comprendre :
La sociologie est une science comme les autres, à la différence que le fait qu’elle se
pense comme différente lui rend plus difficile la tâche qui s’impose à elle d’être une
science comme les autres (Bourdieu).
La plupart des gens pensent que la sociologie n’est pas une science comme les
autres, ils la pensent beaucoup plus facile que les autres, beaucoup plus accessible
(Passeron).
C’est une illusion de la facilité qui nous parait constituer la difficulté fondamentale
d’être sociologique (Bourdieu).
Durkheim exprimait déjà fortement cette illusion sous le nom de l’illusion de
transparence : chaque sujet social, en tant qu’Homme, pense qu’il est savant de
l’homme.
Bourdieu pense que l’expression « science humaine » devrait être bannie
du dictionnaire en raison des connotations humanistes qu’elle véhicule et
en raison du fait qu’elle temps à accréditer cette représentation selon
laquelle il suffirait de se réfléchir en tant que sujet social pour découvrir la
vérité du social, pour faire de la sociologie scientifique.
Bourdieu et Passeron aimerait présenter une image de la sociologie qui ne la sépare
pas de ce que l’épistémologie des autres sciences a pu dire sur le travail scientifique.
Bachelard présente le travail scientifique comme devant satisfaire aux exigences
d’une rupture avec toutes les images premières ou perceptives du sujet, comme
devant construire ses faits et comme devant les prouver dans l’expérience.
Il est difficile de se débarrasser de la sociologie spontanée (= prénotions) car la tâche
de critiquer les prénotions de la sociologie spontanée est une tâche que le sociologue
doit perpétuellement reprendre dans son travail de recherche, quelle que soit
l’opération à laquelle il est confronté.
Principe commun à toute les images publiques de la sociologie l’humanisme (dans
l’humanisme il y aurait le principe de toutes les résistances à ce qui fait l’aspect
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Pour que la sociologie soit une science expérimentale, elle doit poser un certain
nombre de principe définissent ce que l’on peut appeler la théorie de la connaissance
du social, ces principes sont contrepied des présupposés implicites de la sociologie
spontanée.
Le travail du sociologue consiste à rappeler qu’une conduite, qu’une attitude, qu’une
aptitude, ne peut pas être compris complètement indépendamment des conditions
sociales qui le rendent possible.
Le sociologue doit rendre compte des relations objectives, des régularités objectives
auxquelles obéissent les conduites mais aussi de la relation que les sujets
entretiennent avec ces relations subjectives.
La sociologie a comme les autres sciences pour tâche de saisir les régularités
objectives auquel obéissent les conduites humaines, avec une tâche supplémentaire,
celle de décrire les rapports plus ou moins idéologiques, plus ou moins
fantasmagoriques, que les sujets sociaux entretiennent avec ces régularités.
Seuls certains individus placés dans une position particulière seraient en mesure
d’accéder plus facilement que d’autres à la vérité scientifique ; c’est ce que
Mannheim nomme les « intellectuels sans attache » (certains individus possèdent des
intérêts de connaissance ce qui expliquerait que les outsiders peuvent parfois
triompher de la science normale).
CONLCUSION
Par quoi la science est-elle déterminée?
Pas seulement par des logiques scientifiques : histoire, luttes au sein du milieu
scientifique, croyances populaires?
Désenchantement nécessaire
Pourtant des sociologues de la famille sont mariés et mariées ;-))
Méthodologie
Sens large : toutes règles de construction d’une démarche scientifique. Hypothétiquo-
inductive
Sens restreint : produire des données valides, traiter et analyser les données quantifiées ou
non issues d’une investigation de terrain. Hypothétiquo-déductive
Des démarches différentes, sans frontières claires, combinables…
- Quantitatif : produire, traiter, analyser des données chiffrées enquêtes
quantitatives.
Elle permet de mettre à distance la réalité sociale pour mieux pouvoir
l’analyser. Elle vise aussi à produire des statistiques sur les populations
étudiées afin de procéder à des comparaisons dans l’espace et le temps.
- Qualitatif : entretiens, observations, jeux de rôles, entretiens en groupe…donnée
en mots, images, figures (il n’est pas exclu qu’on puisse échantillonner pour des
données qualitatives).
Elle consiste à produire des connaissances directes à partir d’une rencontre
établie entre le chercheur et l’objet étudié.
- En quantitatif comme en qualitatif, une interprétation intervient toujours mais les
règles de construction de l’interprétation varient.
La distinction n’est pas évidente et dépend surtout de ce que l’on cherche à
démontrer.
o Les chiffres n’ont pas la même portée (TUY) ! Le fait de sortir des chiffres n’est pas un
indicateur sur le fait que ça soit une recherche quantitative…
Méthode par variations concomitantes, autrement dit, par corrélation lui permet de
tester certaines hypothèses en mettant en relation un phénomène avec la cause dont
il relève (une cause correspond à un effet spécifique).
Analyse multivariée = croiser différentes variables sociologiques afin de mesurer
l’impact exercé par l’une sur l’autre ou les autres.
On distingue ainsi :
- La variable dépendante : celle qui doit être expliquée (ici, taux de suicide)
- La variable indépendante : celle qui est censée se trouver à l’origine des
variations constatées (ici, sexe, statut social…)
Typologie : suicides altruiste, égoïstes, anomique (grande quantité).
À partir de ces corrélations réciproques, il a pu élaborer une interprétation qui est à
la fois statistique et sociologique ; il a donc distingué les suicides altruistes des suicide
égoïstes.
Le recours aux statistiques permet de visualiser le social (prendre la mesure des
phénomène collectifs et donc sociaux) aux yeux des Durkheimiens comme
Halbwachs qui indique que « la statistique permet d’atteindre les caractères d’un
groupe, qui ont une réalité pour le groupe tout entier, mais qu’on ne découvrirait
dans aucun membre de ce groupe pris à part et isolément ».
EX : des opinions semblent diverger fortement entre des 20-25 ans et les 30-35 ans …
o Les effets d’âge : nécessité de suivre une même cohorte aux deux périodes (pas la
même opinion en fonction de l’âge).
o Les effets de génération : comparer différentes générations à un même âge =>
différences explicables par les caractéristiques propres des populations
composant les 2 tranches d’âge et devraient perdurer.
o Les effets de période : comparer chaque classe d’âge à des époques différentes
(en lien avec les événements, la période) => 2 classes d’âges peuvent partager
des opinions communes distinctes d’autres classes d’âges.
Baudelot et Establet (Avoir trente ans…) : salaires des pères et des fils : la
rupture des années 1970
Un fils gagne moins que son père au même moment mais bien davantage
que lui, lorsqu’il avait son âge.
= Cet équilibre intergénérationnel repose sur 2 principes :
¯ Le salaire est croissant avec l’âge (rémunérer l’expérience liée au
vieillissement)
¯ L’embauche de nouveaux salariés s’effectue à des rémunérations
croissantes (atténue les écarts entre les générations et rémunère
la qualification accrue notamment mesurable par l’augmentation
considérable de diplômes).
= Situation brutalement remise en question avec l’avènement de la crise
économique qui précède l’apparition d’un chômage de masse.
= L’effet de génération se combine avec l’effet d’âge pendant la crise.
TUY => Il ne faut pas confondre enquête et questionnaire. Il y a enquête ethnographique (il
n’y a pas de questionnaire) et le questionnaire (ensemble agencé de questions ou sous-
questions préparées).
Il faut toujours se demander comment la personne qui répond fait son choix (formule
sa réponse).
Lorsqu’on prépare un PPT fermé sur support électronique, il faut avoir une pré-
enquête pour construire des catégories où les réponses pourront être rangées.
= il faut créer des catégories de gens lorsqu’ils répondent aux questions pour savoir
tirer des généralités dans chaque pop et mener des études sur les réponses fournies.
Un échantillon
Choisir les personnes interrogées de manière telle que l’on puisse étendre les
résultats (avec des marges d’erreur calculables) à un ensemble plus vaste…
o Tirage au sort dans une liste exhaustive (méthode aléatoire)
Chacun doit avoir une chance (la même) d’être tiré au sort
Méthode par quotas (échantillon) : constitue une miniature de la population
(comportant rigoureusement des caractéristiques identiques à celle de la population
mère) => bonne connaissance à priori de la population source selon certaines
variables
L’inconvénient de cette méthode se produit lorsqu’on considère que les
différents individus sont substituables au plan de l’enquête, à partir du moment
où ils posséderaient des caractéristiques socialement équivalentes. Le Pb des
non-réponses serait alors évacué (prendre une personne qui répond au lieu de
celle qui ne répond pas) mais non résolu pour autant.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Échantillons
Les panels ou enquêtes répétitives (même échantillon à diverses reprises)
Consiste à interroger un même échantillon à différentes reprises.
Permet de mesurer d’éventuelles modifications de comportement, en relation
avec la réalisation d’un évènement.
Les populations mal-délimitées au départ
- EX : Bourdieu / Darbel : le public des musées : Pb : les populations ne sont pas
homogènes => questions posées à l’entrée et à la sortie du musée (une dizaine)
- Quels musées retenir ? campagne ou ville ?
- Quels moments ? matin ou soir ou vacances ou week-end ?
- Quels types de visite ? en groupe ? visite obligée
Recherche de l’échantillon « parfait » s’avère illusoire d’autant, qu’en
l’occurrence, la population mère ne saurait être strictement définie.
L’échantillon parfait n’existe pas mais certains sont plus mauvais que d’autres …
beaucoup plus mauvais parfois !
Un échantillon est toujours un outil raisonné
Une très mauvaise enquête (au point de vue de la qualité des questions et des
processus de communication) réalisée sur un bon échantillon est donc possible…
comme l’inverse…Dans les 2 cas, les inférences, analyses et interprétation seront
douteuses.
On ne peut pas étendre à la population, trop de biais…
Sondages d’opinions
Gros défauts : Des postulats très peu vérifiés selon Bourdieu (p139-140) :
- Tout individu interrogé possède une opinion sur la question qu’on lui pose (il peut
y avoir un manque d’intérêt ou la réponse trahi l’embrasse car il risque de se
positionner)
- Toutes les réponses émises sont des opinions équivalentes
- Il existe un accord sur les questions qui méritent d’être posées
Les gens ont souvent leur opinion et le sondage les oblige souvent à formuler
et produire cette opinion qu’ils avaient (peut être juste implicitement,
inconsciemment)
Les sondages en disent parfois davantage sur les sondeurs que sur les sondés (le
sondé possède guère l’initiative parmi les réponses qu’il peut fournir dans un
sondage fermé, les réponses possibles ayant été proposées par le sondeur)
Le sondage : un art divinatoire ou un alibi a des choix idéologiques et politiques ??
Les enquêteurs, la plupart du temps contraints, bidonnent leurs résultats afin de faire
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du chiffre et d’atteindre l’objectif assigné par leur employeur (risque de ne pas être
assez performant => perte d’emploi). La diffusion des sondages d’opinion doit être
appréciée avec une grande prudence.
Un artéfact statistique = effet artificiel
Échelle d’attitude (penchant à se comporter d’une certaine manière) : elle est utilisée
pour cerner les principes qui structurent les conduites et les opinions. C’est une
manière de graduer un penchant.
EX classique :
La personnalité autoritaires (Adorno) TUYAU : les gens ne font pas de choix de
comportements autoritaires au hasard. Selon Adorno, il y aurait eu un
« type » de personnalité qui penche toujours vers un comportement
autoritaire, quel que soit le domaine.
Étude fait référence à la méthodologie de l’échelle d’attitude.
Attitude et habitus ! TUY question dessus !
o Une seule variable déclinée en de nombreuses questions (144-145)
EX : demander à quelqu’un s’il est catholique en lui posant plein de question
« allez-vous à l’église ».
o Permet de mettre en évidence des logiques de comportement et les pratiques
des individus
o Attention ne pas figer les attitudes ! Le défaut des échelles d’attitude était de
fixer les résultats.
Les gens répondent en situation, après un certain nombre de questions, ils ne
se contrediront pas dans leurs réponses, ne changeront pas d’avis, ne serait-
ce que pour en pas sembler bête)
o … mais qu’est-ce qu’une attitude ????
Début de l’ethnographie …
TUY : Approche ethnographique (immersion) => comment concevoir la santé ?
ü L’ethnographie ne se définit plus par l’exotisme de son objet mais par la particularité
de ses méthodes.
ü Plus uniquement l’étude de populations primitives, c’est la méthode qu’on utilise qui
renvoi à la notion d’ethnographie : étude descriptive des groupes humains.
Se mettre dans la peau de… Alors que tout vous rappelle que vous êtes étranger
r Début 20ème S : les européens dominent la planète (impérialisme), le début de cette
tentative est d’observer les différents peuples ; c’est l’ethnologie.
- Les français utilisent le terme « ethnologie » : racines qui renvoient au peuple
- Anglo-saxons utilisent « anthropologie : racines qui renvoient à l’individu
r À l’époque le concept de race est omniprésent et a un succès incroyable, il devient
biologique. La croyance selon laquelle les individus se comportent selon leur race est
généralisée (racisme répandu) ; race signifie peuple.
- « Race » = croyance que les individus se comportent selon leur race à cette
époque-là…
Race = peuple à ce moment-là, ethnocentrisme, sociocentrisme (« nous vous
étudions ») « civilisation » - « primitivité » : le regard occidental triomphant et
impérial au cœur des sciences sociales
r Contexte de mépris ; les peuples européens de l’époque dominants et intellectuels
dominants considèrent les aborigènes comme des sauvages primitifs.
r Le concept d’ethnographie s’est développé dans le racisme et l’ethnocentrisme (la
controverse de Valladolid date de 1550 ! ; Le pape a commandité une discussion
entre un indien d’Amérique latine en proie à un génocide et quelqu’un qui considère
que ces indigènes n’étaient pas dignes de vivre).
o Le carnet quotidien (outil de relevé et de production progressive des données
et de l’interprétation)
o La tension (inversion) entre ici et là-bas : fait d’observer une réalité, puis d’en
rendre généralement compte dans un autre cadre à la fois géographique et
social. La description lors de la prise de notes doit être rigoureuse pour ne pas
que l’anthropologue doive se baser sur ses souvenirs et « raconter une
histoire » à la place de « relater des faits ».
ü L’ethnologue peut parfois être confronté à des tensions dues aux différences entre le
peuple qu’il l’accueille et le sien.
ü De plus, il peut être bien accueilli mais parfois ce n’est pas le cas.
ü La tension est utilisée pour produire une connaissance objective qui entre dans le
grand courant des sciences sociales.
Le combat de coqs est très populaire mais interdit à Bali. Geertz y a été mêlé pendant
une de ses enquêtes et un incident s’est produit ; la police est arrivée. Les policiers
ont demandé à l‘anthropologue « mais pourquoi n’avez-vous pas dit qui vous êtes et
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que vous regardiez sans parier ? Avez-vous vraiment peur de ces petites mitraillettes
». Cette faiblesse a d’une certaine façon révélée l’humanité de Geertz. Les indigènes
ont remarqué qu’il pouvait adopter un comportement analogue au leurs et cet
incident lui a permis de continuer son enquête dans de bonne condition puisqu’il
s’est fait bien voir » par les villageois.
o La description est épaisse : le simple fait de décrire des choses déjà complexe,
elle n’est pas simple.
L’enquêteur fait donc une sélection des choses pertinentes à noter. Geertz
affirme que si l’anthropologique est un savant, c’est aussi un écrivain. La
démarche ici n’est pas linéaire mais cyclique en ethnographie !
o Enquête de terrain nécessite une interrogation constante du sociologue sur le
sens de sa pratique et sur le type de relations qu’il entretient avec la
population observée. Étant un être social parmi d’autres, il se trouve
confronté à des agents sociaux dotés de goûts, comportements différents des
siens.
TUYAU Il n’est pas à l’abri des jugements. C’est ainsi qu’un rapport de force
symbolique se noue inévitablement entre enquêteurs et enquêtés et ce, quelle que
soit par ailleurs, leur bonne volonté mutuelle.
Le sociologue doit analyser les conditions de possibilités comme les obstacles (refus,
provocations qu’il subit). Pour envisager une enquête, il faut comprendre que les
enquêtés ne s’y investissent qu’en échange d’estime de soi… et que l’alliance avec
l’enquêteur n’est jamais arrivée par hasard ou de façon imprévue.
o L’anthropologie interprétative (interprétation, hypothèse évolutive, (d)
écrire) : tend à considérer « la culture en tant que texte » ce qui signifie que la
réalité sociale étudiée ne saurait être épuisée par une seule interprétation.
Plusieurs lectures et analyses d’un même phénomène s’avèrent nécessaires.
o Il s’agit alors de saisir le code culturel en lisant selon l’expression « par-
dessous l’épaule de l’indigène »
- Thick description : l’anthropologue se situe près de son objet
Cette description épaisse le contraint à faire état d’un ensemble de données qui
s’articulent plus ou moins bien entre elles au sein d’une théorie interprétative :
conduit ainsi constamment à de nouvelles hypothèses afin de ne pas rester
prisonnier d’une vision élaborée à un moment particulier de la recherche.
Cette approche consiste à ramener en permanence le chercheur « sur le terrain » =
articuler « observation » et « analyse » ; le monde « d’ici et celui de « là-bas » (réalité
puis d’en rendre compte généralement dans un autre cadre, à la fois géographique et
social).
ª BOURDIEU
Il insiste beaucoup sur l’observateur et son poids. Il préconise le fait qu’une observation
ethnographique n’a pas de valeur si elle n’est pas accompagnée d’une auto-socio analyse
critique :
Qu’est-ce qui rend valide mes observations ? Est-ce que les gens me parlent sans a priori ?
Quel effet j’ai sur les individus ?
En plus de ce que j’observe, je dois montrer aux lecteurs dans quelles conditions je l’ai fait et
quelle est ma position et comment les gens l’ont interprété.
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Incontournables :
Le paysan polonais à Chicago
- Thomas et Znaniecki, dans leur étude consacrée au paysan polonais en Europe et
en Amérique, ont recours aux histoires de vie et font un usage important de
documents personnels (journal intime…)
ü Ils veulent collecter des lettres que les immigrants polonais de Chicago et leur famille
restée au pays s’adressent.
ü Dès lors, ils ont pu comprendre comment l’immigration a pu affecter leur identité
sociale et saisir leurs impressions sur leur manière de vivre les changements
occasionnés par l’immigration (analyse biographique).
https://www.youtube.com/watch?v=9nOd5_Bdc8I
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CHAPITRE 4 : Les sociologies de l’intégration sociale – leurs normes et leur intériorisation
Holisme : théorie qui consiste à privilégier le tout sur les parties qui le constituent. En
sociologie, cette démarche préconise l’étude des déterminants sociaux qui pèsent sur
l’action et envisage la société comme une entité cohérente surplombant les actions
individuelles. L’holisme entretient ainsi des affinités avec la macrosociologie.
ª Aucune société n’est qu’une pluralité qui serait ordonnée par la convergence
naturelle des intérêt individuels.
La nature ne fait pas les choses, elle ne donne pas d’ordre social. L’ordre social est en dehors
de l’individu, en dehors de la nature individuelle. L’individu n’a comme capitale naturelle que
très peu de chose…
Comment maintenir une cohésion dans une société qui sort des traditions (18/19 ème) où
l’individuation augmente et où la division du travail augmente ?
Individuation = conscience individuelle de l’existence
Quand l’homme ne pourrait pas vivre dans une sorte de happening perpétuel où tout est
nouveau chaque jour, il ne pourrait pas se donner de nouvelles règles et instituions chaque
jour ou même à chaque génération.
Normes sociales : façon de faire ou d’agir, une règle de conduite tactile ou écrite qui a
prévalence dans une société ou un groupe social donné. Elle est légitimée par des habitudes,
des valeurs, des croyances partagées au sien d’un collectif donné, ainsi que par le contrôle
social exercé. (politesse, école, famille)
S’il y a des normes et une socialisation, alors pourquoi des crimes ? crises ? suicides ?
Anomie : défaut de régulation sociale, absence de normes (typologie du suicide)
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Œuvres principales :
¯ De la division du travail (thèse)
¯ Les règles de la méthode sociologique
¯ Le suicide, 1897
Passage d’une société traditionnelle (fondée sur les liens primaires de la famille et de
la religion) à une société moderne (fondée sur les liens secondaires de la vie
professionnelle).
Évolutions macrosociologiques
Comment se fait que l‘individu devient plus autonome dépend de la société ?
1) Égoïste = résulte d’une faible intégration sociale, c’est le type de suicide qui
manifeste le fait que l’individu est renvoyé à lui-même et qui n’est faiblement
attaché à la société
EX : religion protestante, les poids de l’institution religieuse est moins forte que
chez les catholiques / musulmans donc l’individu est beaucoup plus renvoyé à lui.
Même.
2) Altruiste = résulte d’une trop forte intégration sociale
EX : le militaire ou le père de famille qui tombe en faillite
3) Fataliste = résulte d’une trop forte régulation (trop de lois intégrées) ; il n’y a pas
de solutions dans les sociétés traditionnelles anciennes
EX : absence de divorce ne fournit ainsi pas d’échappatoire possible en cas
d’échec conjugal
4) Anomique = résulte d’une destruction normative (absence de repères) + vu.
L’individu ne retrouve plus les règles auxquelles il adhère.
EX : c’est l’ampleur des changements sociaux produits par les périodes
d’euphorie économique, de prospérité comme les attentes qu’elles suscitent et
qui peuvent être parfois être déçues, qui explique cette situation / les périodes de
crises déstabilisent les gens aussi.
Holisme méthodologique :
- Rupture épistémologique : rompre avec les prénotions et les préjugés
- « Traiter les faits sociaux comme des choses » ; de manière objective
- « Expliquer le social par le social » ; le tout est plus que la somme de ses parties
- C’est une approche méthodologique par le tout
Relativiser son postulat
La mesure du crime comme tout opération statistique ne va pas de soi (on ne
mesure pas le crime sans réflexion)
Les normes juridiques ne sont pas le reflet des normes sociales (pas de
normes juridiques, légales)
On parle ainsi des chiffres noirs (ex : les femmes souffrant de violences
conjugales et qui n’ont pas dépose plainte)
r Dans les sociétés primitives, c’était déjà un régime de réparation TUY réparer / punir
r Dans nos sociétés, nous n’avons jamais cessé de vouloir punir, nous avons une
passion pour la punition
Durkheim ne pense pas que les faits sociaux s’expliquent par leur fonction. La cause d’un
évènement ne peut pas être résumé à la fonction (le rôle) qu’il joue.
Il distingue la cause efficiente (ce qui produit le phénomène à un moment donné) et la
fonction (le rôle qu’on joue dans un système).
DONC :
ü Dans les sociétés modernes où la religion recule et où l’individualisme progresse,
chacun se considère comme autonome et responsable.
II- Le culturalisme
Culture : toute société a une personnalité type : sorte de boussole générale qui oriente les
comportements.
Une société aurait une culture de départ qui intègrerait les différents individus dans la
société en inculquant (consciemment ou non) à ces individus des normes typiques de la
culture. De plus, l’intégration se fait par culture.
Notion de pattern (Boas et Benedict) qui regroupe l’ensemble des traits culturels
spécifiques d’un groupe social donné qui possèdent un caractère contraignant pour
l’individu.
Une société serait sous-tendue par une culture homogène : pattern organisé et transmis par
l’éducation, la socialisation…
Analyse des différences entre 2 peuples par l’existence d’institutions sociales qui
façonnent le comportement des individus
Études des peuples très proches (Mead) qui implique l’idée qu’il y a une personnalité
de base ; donc individuelle !
Personnalité de base : une configuration psychologie particulière propre aux membres d’une
société donnée qui se manifeste par un certain style de comportement sur lequel les
individus brodent leurs variantes singulières.
Il se demande à la base comment on passe d’une société primitive à une société évoluée.
Donc :
ü Le culturalisme pense donc que la société est sous tendue par les cultures
homogènes organisées et transmises par l’éducation, la socialisation et qui s’inscrit
dans le comportent afin que les sociologues puissent le voir.
è Linton
Personnalité statutaire :
Ainsi, à côté de la personnalité de base, existe une personnalité de statut, qui tient à la place
de l’individu dans la hiérarchie sociale.
Les réactions d’un adulte ne sont pas exactement les mêmes que celle d’un
adolescent, celles d’un homme diffèrent de celles d’une femme, comme celle
d’un maître diffère de celle d’un esclave.
Elle est en générale intégrée à la personnalité de base, et les « système de valeurs-
attitudes », spécifiques à un groupe, sont en général connus et acceptés par l’ensemble du
groupe ; ainsi, les attitudes féminines sont encouragées par l’ensemble des sociétés comme
le sont les attitudes masculines ou enfantines.
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Il ne faut pas croire que parce qu’on attribue aux gens une culture il se l’attribuent eux-
mêmes.
Il est illusoire de croire que parce que on a identifié ou on croit avoir identifié
une culture dans un groupe que ce groupe a forcément une identité culturelle
qui correspond.
Critiques :
1) L’essentialisme (essence précède toute existence)
Le fait de partager un même code culturel ne saurait induire pour autant l’adoption
de pratiques homogènes…
2) Méthodologie - Chaque culture comme un tout homogène et laisse un peu de place
aux variants (rapport de domination ?)
Pour lui, une société est intégrée, elle tient ensemble du fait qu’elle est constituée d’une
architecture, de système qui remplissent des fonctions.
ü Il va poursuivre l’idée que la société est une structure d’institution = une architecture
organisée autour de systèmes qui exercent des fonctions.
Comment une société peut survivre et continuer alors que les gens naissent – vivent –
meurent qu’ils sont remplacés ? comment l’ordre des choses social existe, se maintient et
comment cela fonctionne-il ?
= Système d’action qui explique le maintien de nos actions à travers l’idée de nos impératifs
personnelles et le fait que l’on intègre une série de norme et de valeurs.
2) Goal-attainment : poursuite des buts collectifs autant pour le coll que pour les
éléments constitutifs
Le politique : (gouvernement, administrations…), réaliser des fins collectives de la
société (éducation, santé, sécu sociale…), contrainte pour intégrité. Poursuivre et
atteindre ses objectifs.
3) Intégration des membres dans le système social : assurer une cohésion système
sociale (le plus important)
La communauté sociétale : assurer le loyalisme – transformer les modèles culturels
en normes = primordiale car statuts et rôles se diversifient (ex : juridique). Relier un
certain nombre d’autres institutions, elle contribue à faire tenir ensemble les
différentes composantes de la société. Chaque institution participe à la reproduction
d’un modèle culturel ?
4) Latent function (pattern) : maintien des normes et valeurs pour qu’elles soient
intériorisées : système culturel
Les structures de socialisation (écoles famille, religion…) : assurer la légitimation des
orientations culturelles de la société. Ce sont des modèles de culture
institutionnalisés qui sous-tendent les actions.
RÉSUMÉ
ü Socialisation prime sur l’interaction
- L’indicateur sait ce qu’on attend de lui (intériorisation des normes)
- Les attentes sociales sont claires
ü L’indicateur anticipe correctement => rôle social conçu en fonction des valeurs
« globales »
- Action sociale est prévisible (respect des normes et cohésion sociale)
- Maintien du système d’action
ü Si une déviance se maintient de manière durable, elle n’est pas seulement perverse,
c’est qu’elle a une utilité.
Que faire des dysfonctions, des conflits, de la déviance dans une logique systémique ?
S’il n’ignore pas le conflit ou les problèmes dans la société, le bon fonctionnement de la
société devrait finit par les évacuer ou les résorber.
Une société digne de ce nom et qui fonctionne vient au bout de ses conflits.
Une société en conflit n’est pas une société selon Parsons. Or, certaines
sociétés sont en véritable guerre permanant et pourtant elles forment une
société.
Dans le sociétés modernes, la guerre est un mode de fonctionnement.
Capacité de rétroaction : le système est doté d’une intelligence qui dépasse celle de
l’individu
Il fait en sorte de survivre et d’adapter (capable de se modifier, se corriger)
Risque chez Parsons (social mais aussi au niveau de la personnalité) : déviance comme
résultat d’un ajustement entre systèmes, fonction et rôles :
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Idée que tout n’est pas parfait. Il y a une déviance. Il traite ça comme un dysfonctionnement
(il y a un hiatus / coupure entre les systèmes).
Critiques :
- Incapacités à rende compte des crises – changements social (ce sont spécialisées
et sont plus efficaces)
- L’individu adopte des schémas de comportements prédéfinis
- Maintien des modèles de contrôle – conservatisme
- Loin du terrain et de la réalité
Le fonctionnalisme évoque divers modes d’approche des faits sociaux qui ont des
dénominateurs communs.
On ne part pas des conditionnements sociaux « coercitifs » (=qui exercent une contrainte)
qui produiraient une action précise (des causes déterminantes), on part des finalités
(fonctions) de l’action qui « justifient » son déroulement et son maintien dans le « système »
ou dans la « structure ».
Fait qu’une société a une certaine durée et ne se réinvente pas tous les
jours.
è Malinowski :
Son projet tourne le dos à l’évolutionnisme qui tendait à renvoyer les primitifs vers
l’irrationalité.
ü Il est l’inventeur du fonctionnalisme absolu
ü Il propose une théorie scientifique de la culture
ü Il développe une vision harmonieuse de l’ordre social
3) NÉCESSITÉ
Chaque élément est indispensable au fonctionnement de la totalité du système
général ou de la société (rien ne sert à rien, tout a une utilité pour assurer le
fonctionnement du système).
Comme pour Parsons, l’intériorisation des normes produites par la socialisation prime
nécessairement sur l’interaction (la fonction de communication) puisqu’elle la précède ; les
attentes sociales sont suffisamment claires pour que les individus anticipent correctement
les rôles à accomplir (cette dimension a été fortement critiquée).
De ce fait, l’action sociale est largement prévisible, conforme au respect des normes et
susceptible de garantir la cohésion sociale.
Pour lui, il n’existe plus de correspondance stricte entre besoin, fonction et institution.
ü Apport 1
Un seul élément peut avoir plusieurs fonctions : une seule fonction peut être remplie
par des éléments interchangeables
- Équivalents fonctionnels
- La relation entre besoin et fonction n’est plus si évidente ; plus de
correspondance parfaite (manque d’adaptation)
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- Dysfonction ?
Possible : cas de non correspondance – manque d’adaptation.
Les dysfonctions sont en fait la règle : aucune institution ne fonctionne parfaitement bien
mais ce n’est pas pour autant qu’elles n’assument pas leur fonction.
ü Apport 2
Comprendre les différences entre les motifs d’une action (intention subjective) et les
résultats (conséquence objective)
EX : Boss
La question de la déviance :
Les individus agissent dans une société en fonction d’’objectifs et grâce à des moyens.
Il peut y avoir un décalage entre moyens et objectifs (obligation – intériorisation)
Comprendre déviant pour résoudre injonctions
La déviance n’est pas une anti socialisation, c’est une autre socialisation. La délinquance est
une société, on apprend à devenir délinquant ; c’est une affaire de socialisation.
La délinquance n’est pas un raté de l’éducation mais ça peut être une sorte de situation dans
laquelle les gens choisissent une carrière de délinquance parce que les autres normes ne
sont pas jouables.
Déviance comme manière de résoudre un vécu d’anomie (Durkheim et son concept
come contradiction entre la position d’un individu ou un groupe) et ce que cet
individu ou groupe perçoit des normes et valeurs sociales (Al Capone).
Durkheim : anomie ; l’individu ne trouve plus ses repères, trop gros changements.
Al Capone : la société donne des valeurs contradictoires.
Tensions entre les valeurs (but valorisé par la société) et les moyens accessibles aux
individus
Conformisme : il adopte les buts de la société et il adopte à peu près les comportements qui
vont avec. Il s’aligne aux valeurs.
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Ritualisme : c’est le comportement qui l’intéresse. Il fait son petit travail dans les normes
parfaites. C’est le bon fonctionnaire, il fait son boulot et ne pose pas de questions. Il
s’intègre en respectant les rituels sociaux. Il ne s’aligne pas spécialement sur les valeurs, il
fait des rites.
Évasion : comment devient-on fumeur. Le mode de vie une est une sorte d’évasion
Rébellion : conteste les normes de la société. On peut être socialisé, intégré un mode qui
« sort » de la société.
L’innovation : Merton prend l’exemple d’al Capone qui représente à sa manière une forme
de réussite grâce à son ascension sociale appuyée sur le crime. L’innovation n’est pas
toujours dans l’ordre établi (riche et grand personnage => chef du crime organisé).
Théorie de la déviance :
ü Selon Parsons ; la déviance est un problème que les systèmes résolvent (prison est
une institution sociale qui résout ces problèmes).
Successeurs : la déviance est plus complexe car ; soucis de rôle, d’’identification moins sûr de
sa vision de la société.
Se développe alors une sociologie de la délinquance comme une autre socialisation.
Délinquant ne sont pas forcément une anti-société. C’est une sorte de socialisation.
VI- Des sous-cultures criminelles différentes selon les statuts sociaux et la position
face au structures sociales et valeurs collectives promues par la société TUY
Sous-culture criminelle : repose sur l’existence de modèle fournis par des proches, symboles
et réussite dans la délinquance. C’est la mafia classique.
Un apprentissage des règles requises par le milieu, l’intériorisation progressive du code et de
la frontière établie entre légalité et l’illégalité, l’observance (=action d’observer
habituellement, de pratiquer) à scrupuleuse des règles établies par l’organisation criminelle.
Cette population fait l’objet de poursuite judicaire fréquente, car la visibilité sociale
et l’inquiétude qu’elle inspire est très grande. Il y a une socialisation très forte mais
en dehors de la société dominante.
Il y a une perte totale de repères. C’est une socialisation qui se décompose par
rapport à la société dominante.
Sous-culture de l’évasion : individus capables d’atteindre des objectifs légitimes définis par la
société et qui se trouvent dans l’impossibilité de rejoindre une organisation délinquante.
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CONLUSION
ü Différentes façons de se socialiser et par conséquent de définir la déviance = il y a des
conditions favorables pour dévier.
MAIS
ü Mise de côté des pratiques des agents sociaux (vue comme homogènes)
ü L’individu aurait des difficultés à se situer par rapport aux normes, aux valeurs…
ü Les sociétés sont faites de groupes sociaux différents. La société est une sorte de
compétition dans les groupes.
ü La déviance est un construit social ; elle ne peut pas être perçue comme uniquement
le fait d’une socialisation ratée par rapport à une culture dominante.
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Chapitre 5 : Sociologie de l’action sociale : beaucoup d’économistes ; Weber, RCT, Boudon
Notions clés
ü Individualisme (méthodologique) : on voit au niveau des fondements collectifs un
angle du calcul ou de la rationalité des choix des individus qui sont capables de se
piloter dans ce monde de normes en faisant des choix
ü Intérêt : Calculateur de toute sorte d’intérêt (pouvoir culturel, sécurité,
environnement ; tous les éléments calculables)
ü Rationalité : être capable de calculer ses bénéfices, ses peines …
ü Logique de situation : comprendre le comportement des gens dans ses relations avec
les autres, le fait social existe et contrôle les comportements individuels
ü Effets de composition, effet pervers : l’addition des comportements individuels va à
l’encontre des objectifs individuels
o Elle est produite par des processus sociaux qui dépassent l’individu
(désenchantement du monde : recul des religions et des traditions,
bureaucratisation, modèle valorisé du comportement type capitaliste)
o Légitimité : même s’ils calculent en finalité les individus se réfèrent à un
jugement sur l’ordre social comme juste, les individus fonctionnent en
considérant que ce qu’ils font est juste
Usage, coutume, intérêt mutuel (pas seulement une norme intériorisée)
Lire : comment la logique de la situation pousse les gens à agir objectivement dans le
même sens
La question de l’individu, de la relative rationalité, on va la retrouver à la base de l’action
sociale selon Weber plutôt que de retrouver le fait social qui serait antérieur comme le
prétendait Durkheim.
Les faits collectifs n’ont rien d’automatique. Il faut d’abord se situer auprès de l’individu.
Weber admet qu’il y a un grand nombre de comportements qui sont produits par un calcul
individuel rationnel où l’individu calcule ses peines par rapport à ses objectifs.
Ils font un choix de valeur ou de traditions ou pour des raisons affectives.
ü L’individualisme de Weber consiste ainsi à centrer son analyse sur la signification que
les individus confèrent à leurs actions.
Weber est un actionniste car il considère que la compréhension des ressorts collectifs
doit être individuel et avec une certaine rationalité.
Homo sociologicus de Boudon calcule bien lui aussi les peines et les gains individuellement
et agit sur base rationnelle mais … pour l’homo sociologicus, les motifs d’action s’avèrent
plus complexes
Il ne veut pas suspendre habitudes et croyances hors de son raisonnement (l’individu
n’est pas prisonnier mais dans une certaine mesure elles sont enracinées
profondément)
Le droit à l’erreur inscrit dans certaines situations (ex : le code d’honneur dans
certains milieux qui pousse à des actions peu rationnelles)
Rarement accès à toute l’information… pour optimiser (inégalité sociale est aussi
inégalité informative) = on n’a pas toujours l’information pour choisir
Homo economicus = tout individu est ou doit être considéré comme rationnel ; traitant
l’information afin d’agir dans son intérêt personnel
Homo sociologicus interprétation plus vraie de l’homme en tant qu’il est acteur social,
inséré dans des dynamiques de conflits comme de coopération.
Rationalité limitée : idée selon laquelle la capacité d’un individu est altérée par un
ensemble de contraintes comme le manque d’information, des biais cognitifs ou
encore le manque e temps. Les acteurs on tendances à choisir des solutions
satisfaisantes et qui leurs semblent le plus juste.
L’individualisme méthodologique IM
Au sens général l’IM consiste à envisager tout phénomène social à partir des motivations
individuelles des acteurs et de effets qu’ils exercent les uns sur les autres.
Comprendre la société en faisant l’économie de poser le fait social comme antérieur,
structurant et déterminant.
Et même dans des sociétés traditionnelles non occidentales (le calcul est rationnel)
o Cas de l’Inde (cas de la natalité en Inde, p208)
Les motivations et les calculs individuels peuvent expliquer les choix collectifs y compris dans
les sociétés traditionnelles.
Les faits sociaux sont des effets de composition ex-post, résultent de l’addition de
comportements individuels qui peuvent générer :
o Effet pervers : effets de composition qui produisent une logique de situation
défavorable aux objectifs individuels pourtant rationnels (p209)
L’effet pervers est donc une conséquence non voulue produite par l’agrégation d’actions
individuelles pourtant parfaitement rationnelle, chacune envisagée individuellement. TUY
La recherche de la richesse est loin d’être immorale, de nos jours c’est bien vu.
Le calcul est devenu un mobile de comportement tout à fait respectable.
CONCLUSION IM
ü Plus l’accent est remis sur l’individu cherchant à préserver ses intérêts dans des
logiques de situation que le sociologue peut modéliser (ex : choix des études aussi un
calcul)
ü La logique de situation = le système d’interaction dans lequel évolue l’individu (jeu)
commande largement ses stratégies et ses choix ; le rôle est sa propre récompense
Le comportement devant certains choix peut être compris selon la rationalité (choix
donc renoncement) et la logique même de la situation rend ce comportement
raisonnable (l’évaluation du choix est raisonnable donc il le fait).
ü Mais il ignore :
- Les propriétés sociales des individus
- L’histoire de la formation des systèmes d’interaction et les dynamiques sociales
ü Le cas des IUT : Boudon pris au piège de son exemple
Les logiques de situation peuvent très vite changer dans le temps.
L’individu parfaitement informé atteint toujours son but. À l’inverse, dans un univers
incertain, il ne maitrise pas la totalité des infos pour exercer un choix optimal. Ainsi, il va
réaliser le meilleur choix contenu de l’information dont il dispose = zone d’incertitude
Crozier Friedberg :
o Le niveau de l’individu OK
o Liberté et rationalité des acteurs non à priori mais formatées dans des jeux
propres à un contexte organisationnel
Utilisation de règles de manière ambivalente.
o Marges d’action des individus / zones d’incertitudes TUY des organisations
L’illusion peut conduire à faire oublier que dans les 2 cas on a affaire à des espaces
structurés de jeux entre acteurs et à rien d’autre.
TUY système d’action concret contre structure
BREF :
ü Le pouvoir reste une capacité à définir des règles du jeu pour un ensemble +/- vaste,
de les faire appliquer, de les sanctionner et de les changer... pendant un certain
temps. Mais pour l’acteur stratégique, il s’agit de « tirer son épingle… là où… »
L’individu arrive à tirer son épingle du jeu dans n’importe quelle situation, il ne la subit pas
entièrement. Il fait ça pour maximiser son pouvoir, sa capacité à définir ou contribuer à
définir les règles du jeu.
Contourner le rapport de force pour récupérer un minimum d’autonomie et de pouvoir.
Ainsi : les armes des faibles
TUY : Maximiser des utilités (IM) ou maximiser le pouvoir (AS) en situations (épingle…)
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
D’où vient cette recherche de l’autonomie et du pouvoir qui serait liée à toute action /
relation sociale ?
Le pouvoir ne tient pas aux individus. Ça tient à la position des individus dans un ensemble
de relations sociales. Le pouvoir est plus ou moins institutionnalisé ; se traduit dans des
règles, des institutions.
Autonomie : « je maitrise ma vie » et pouvoir : « je maitrise un peu les règles du jeu ».
r Touraine
Un actionnisme mais dont le sujet est collectif (classes, mouvements sociaux)
Le capitalismes ➡️ Le capitalisme post-industriel ➡️la fin de la société
La société globalisé ; société fragile post industrielle
L’individu: ➡️le mouvement social ➡️le sujet
Le changement du modèle de l’action sociale l’historicité et la créativité des acteurs
L’analyse des nouveaux mouvements sociaux dans la société post-industrielle
(1960/80)
Nouveaux mouvements : mouvement de jeune, féministe, écologiste, minorité…
Ces nouveaux mouvements apparaissent comme une interpellation ; nouveaux par rapport à
avant mais par rapport à nous aussi (ex : gilets jaunes) !
Le monde ouvrier auquel on doit les mutuelles, syndicats (il n’est plus ce qu’il était) …
l’ancien monde ouvrier est MORT. Les ouvriers sont en Chine à présent.
La société n’est pas figée mais en mouvement ; les mouvements sociaux font changer les
règles collectives de la société.
Les sociétés se transforment et les règles du jeu changent.
Touraine est classé dans l’actionniste mais ‘acteur pour lui n’est pas individuel mais collectif :
La source de la société, c’est l’action. L’action sociale est à l’origine de la mécanique de
comportement, l’acteur n’est pas un acteur individuel mais un acteur collectif (mvmts
sociaux) TUY
Le sujet est cadré ; doit faire un travail permanent pour donner du sens à sa vie, la recherche
du sens se fait au niveau individuel. Le sujet = le collectif renvoi à l’individuel.
Le sujet serait devenu l’individu cherchant à donner sens à son expérience… car ce
sens n’est plus donné par des institutions ou idéologies
Une méthodologie : l’intervention sociologique, terrain, travail collectif (voir la Galère
de Dubet), faire parler des acteurs, organiser des « confrontations »
Touraine étudie les populations. Il utilise la méthode de l’intervention anthropologique : on
met le doigt sur les problèmes qui fâchent et on fait discuter les acteurs qui sont fâchés =
monde de la non-structure. On les invite à développer les arguments, leurs logiques et de là
on peut sortir des choses intéressantes qu’on ne trouve pas dans les débats publics.
La critique : demeure chez Touraine une philosophie de l’histoire qui pose a priori
une orientation de la société …
Pb : distance que le sociologue doit entretenir avec son objet de recherche.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Lorsque le sociologue est invité à trancher sur l’historicité et à désigner quels sont parmi les
divers mouvements sociaux ceux qui ont vocation à résister à l’épreuve du temps et à
s’imposer dans l’avenir comme dépositaire d’une nouvelle vision du monde, il dépasse un
peu son rôle…
L’identité pour le travail de l’individu sur lui-même (plutôt que la société sur lui)
lorsqu’il doit donner une cohérence aux actions qu’il produit dans des logiques de
plus en plus diverses
Une partie de vos comportements sont déterminés parce que vous cherche à maintenir une
cohérence dans votre identité.
La réflexivité de l’acteur par rapport à son action pour lui donner du sens (pour lui-
même et pour les autres)
Il est capable de se représenter le sens de son action et de déterminer si elle est bien ou elle
est mal, si elle a été favorable pour les autres … ou non
L’individu pour exister socialement doit donner du sens à ses expériences de vie (on la
produit nous-même) qui sont de plus en plus diverses et varient en fonction de chacun.
Intervention sociologique : confronter des gens aux positions différentes afin d’identifier les
conflits et comment les gens définissent les problèmes ; on fait travailler les gens au mieux
de les interroger individuellement. Avec les conflits on comprend comment les gens
développe une argumentation particulière.
2) Cité domestique : action justifiée par la référence aux relations de proximité (famille,
secte, entreprise) et aux liens de la solidarité au sein du groupe
3) Cité de renom : on agit en fonction de la reconnaissance publique, du prestige
4) Cité civique : on agit en référence à l‘intérêt général
5) Cité marchande : la logique de l’échange marchant préside ici la définition des
normes d’action
6) Cité industrielle : action justifiée par l’efficacité pratique, l’adéquation entre les
moyens et les fins
TUY : A partir de Touraine (aussi Dubet plus tard et B&T) on parle d’acteur (individuel ou
collectif) et non plus seulement d’individu
LES TUYAUX
- Homo oeconomicus (envisager l’ensemble des actions sociales à partir de l’hyp. de
maximisation sous contraintes : l’individu recherchant en toute situation à accroître
l’utilité dont il peut disposer : coût/bénéfice), homo sociologicus (individu possède
rarement toutes les données qui permettent d’optimiser les choix et décisions) entre
deux temps (Weber-Boudon)
- Effets pervers (individualisme méthodologique, Boudon)
- Logiques de situation
- Pouvoir dans les organisations selon l’analyse stratégique
- Zones d’incertitudes
- Maximiser des utilités, ou maximiser le pouvoir en situations (épingle…)
- Rationalité, rationalité limitée
- Système d’action concret contre structure
- Expérience contre rôle
- Les cités de B & T
- À partir de Touraine (aussi Dubet plus tard et B&T) on parle d’acteur (individuel ou
collectif) et non plus seulement d’individu
Comprendre comment les individus sont les producteurs des normes et comment ils les
subissent = attention orientée vers la socialisation ; comment ils intériorisent les règles ?
Fondements : p240-246
Refus d’accorde le primat à la structure (intégration) ou à l’individu (actionnisme)
pour analyser les comportements sociaux des hommes
Comment les individus produisent le monde social et celui-ci en retour produisent les
individus
Attention portée aux actions concrètes des individus et à leurs « connaissances » telle
qu’actions et connaissances se construisent dans le temps (de la vie) : socialisation
Met en lumière la double dimension du social :
- La dimension subjective : comment le monde social est intériorisé, vécu (y
compris émotionnellement) par la socialisation
- La dimension objective qui se manifeste par les institutions comme les rôles, et
langage, la famille…
La vie sociale d’un individu est exposée presque en permanence à une série de doutes, de
choix et donc la socialisation ; l’intériorisation de l’ordre social va permettre de suspendre le
doute.
BOURDIEU
Mariage Kabyle : critique du structuralisme : certes la cousine parallèle patrilinéaire
est un must, mais Bourdieu critique le modèle structuraliste qui fait fi des intentions
des acteurs. Il cherche à comprendre comment les acteurs « incarnent » la règle
structurale et la réalisent…(reproduit une norme)
https://www.cairn.info/esquisse-d-une-theorie-de-la-pratique--9782600041553-page-
71.htm?contenu=resume
Règles sociales changent. Le monde social n’est pas figé dans les normes et les actions ; relié
ü Les normes et les actions sont en constantes évolution
L’habitus nous rend unique et se fait avec nos expériences (socialisation primaire et
secondaire) et ce qui nous entoure.
L’habitus c’est ce qui façonnes notre identité, choses avec lesquelles on se définit. Elle nous
permet ainsi de se définir par rapport aux autres (on fait partie d’un groupe donné).
L’habitus permet de montrer comment les structures sociales s’expriment
systématiquement dans les goûts, les préférences culturelles, les jugements esthétiques, les
préférences amicales et même matrimoniales.
Chaque champ est organisé selon une logique propre déterminée par la spécificité des
enjeux et des atouts que l’on put y faire valoir.
Les désajustements entre positions sociale dans l’espace social ou dans un champ et
habitus de l’acteur TUY
- Hystérésis = signe de vieillissement social qui conduit à l’idéalisation du passé.
Provoque une prise de distance entre l’individu et la situation qu’il vit car son
habitus garde la même structure
TUY : Lahire met en cause cette logique qui associe un certain nombre de comportements
dans des habitus qui seraient presque indépassables.
Il y a parfois des logiques diverses voire contradictoires que l’on trouve chez un individu ; il
est capable de réflexivité quant à ses propres conditionnements.
Sociologie Synthèse Kiza EL Guermai
Dans une certaine mesure, changer d’habitus n’est pas impossible, l’individu peut avoir une
certaine agilité à le faire mais c’est une opération sociale à hauts risques dans la mesure où
elle doit être reconnue et cautionnée par la société.
ü L’habitus est une boussole qui déraille parfois : l’habitus perd la boule
ELIAS
Refuse l’opposition individu / société
Le social se manifeste dans des cadres sociaux de l’action individuelle qu’Elias appelle
« configuration » (entre micro et macro)
Configuration : équilibre de tensions émanant d’une situation d’interdépendance mettant
aux prises divers individus, groupes sociaux États… L’un de ses intérêts consiste à tenter de
dépasser l’opposition entre micro et macrosociologie.
devient capital pour la vie à la cour et ces « valeurs » s’étendent dans les classes
moyennes…TUY
- Les différences « culturelles » sont surtout des différences de configuration
sociale
- L’État accroit son monopole de la violence légitime (la violence privée décroît)
- La société se complexifie dans ses fonctions et ses interdépendances
- Le contrôle de soi est intériorisé et l’autocensure prévaut sur la répression
o C’est bien la nature de la configuration des rapports entre groupes sociaux
qui sous-tend cet autocontrôle croissant des mœurs, des sensibilités et
émotions TUY
Sociologie d’un géni : Mozart ; fils, géni et « domestique savant » des cours
allemandes TUY
Mozart n‘est pas né avec un génie musical, il est fabriqué par sa propre trajectoire, sa propre
origine et dans un milieu où ce genre de musique n’est qu’une sorte de faire-valoir d‘une
classe dirigeante et de mise en scène de soi.
Il est un sous-produit comme personnage social des rapports sociaux de son époque et de la
position qu’il occupait au sein des mœurs d’une certaine aristocratie allemande de l’époque.
= génie et musicien domestique des cours aristocratiques allemandes
Durkheim n’a pas raison d’isoler le social et de l’opposer à l’individuel mais il a raison
d’opposer le social au naturel
Selon Elias, les individus et la société n’existent pas l’un sans l’autre.
L’objet de sa sociologie a une double face :
- Comportements individuels
- Réseaux d’interdépendances
TUYAUX
- Typification (Berger Luckmann)
- Constructivisme n’est pas subjectivisme (243)
- Autrui généralisé
- Self (GH Mead)
- Socialisation : primaire, secondaire et tertiaire (cours oral)
- Espace social et champ (Bourdieu)
- Habitus, hystérésis, allodoxia (Bourdieu)
- Névrose de classe (voir vous-même de Gaulejac, extrait dans le PP)
- Civilisation, mœurs de chevalerie et de cour (Elias)
- Les configurations relationnelles (Elias)
- La civilisation, l’individualisation et l’intériorisation des normes (auto-censure)
dans les sociétés modernes (Elias)
- Fabriquer un Mozart : la condition de musicien de cour dans l’ancien empire
germanique (Elias)
- Configuration/commérage : p 265 « Elias en vient ainsi à démontrer…. Prophétie
auto-réalisatrice”....
Established and outsiders : Elias lui-même un ....
La trajectoire sociale d‘Elias l‘a rendu particulièrement attentif aux relations instaurées entre
établis et marginaux. (Juif d‘Allemagne -> France puis Angleterre pour n‘occuper que des
positions d‘enseignants subalternes)