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Sociologie générale

A savoir pour l’examen :


 Les apports des pères fondateurs
 Les outils conceptuels clés
 Les méthodologies mobilisées par des sociologues
 Les résultats empiriques
 Les thèmes suivants :
o École
o Famille
o Travail
o Ville
 Pouvoir analyser scientifiquement un phénomène social, c’est-à-dire sans jugement de
valeur et en se décentrant de ses propres convictions : décrire le réel, le comprendre,
schématiser et expliquer la structure d’une société

Qu’est-ce que la sociologie ?

Les objets de la sociologie


1. Le lien social
2. La régulation sociale (règles, normes, valeurs qui structurent les sociétés, le rôle des groupes
dominants dans l’imposition des valeurs)
3. Les structures sociales (origine et maintien des inégalités sociales)
4. Le conflit social (guerres qui restructurent des sociétés, mouvements sociaux internes)
5. Le changement social

Définition de la sociologie
La sociologie est l’étude des effets de contexte (lois), des relations des individus et du point de vue
incorporé (normes et valeurs). Le sociologue explique donc le social par le social. La sociologie veut
comprendre les mécanismes, elle n’existe pas pour changer les choses.

Les travaux classiques


Les trois figures principales sont Weber, Durkheim et Marx. Certains contemporains sont devenus
classiques malgré qu’ils n’étaient pas sociologues à la base : Bourdieu, Bauman, Luhmann, Habermas,
Foucault, Elias, etc.

La sociologie a vu le jour lorsque l’ordre social traditionnel s’est effondré avec la Révolution
française : sa position dans la société n’était plus déterminée à vie. On comprend que le lien social
peut changer, qu’il n’est pas naturel. De plus, on passe d’une économie rurale à une économie de
l’investissement : les villes augmentent et les structures sociales changent, du coup.
Les défis contemporains de la sociologie
1. La globalisation : on étudiait des espaces nationaux, aujourd’hui c’est plus global
2. La disciplinarité : la socio est parfois incorporée dans d’autres sciences et en incorpore aussi
3. Le débat sur la fonction sociale de la sociologie : décrire la société mais l’aider, aussi ?
Il est essentiel d’avoir un regard critique sur les catégories du sens commun, le sociologue doit sortir
de ces catégories existantes et comprendre pourquoi elles existent et pourquoi d’autres non.

La sociologie est une science : car sa démarche n’est pas celle de tous les jours, elle est fondée sur
des procédés reproductibles, elle découvre des fonctionnements du monde social que d’autres
préfèrent ignorer.
1. Recueil de données empiriques pertinentes
2. Élaborer des hypothèses explicatives
3. Généraliser les résultats

Auguste COMTE – courant du positivisme


On lui a souvent attribué le néologisme « sociologie ».
 Les relations sociales doivent être observées empiriquement car il existe des lois sociales.
C’est la sociologie qui doit les découvrir. Il faut tirer des liens entre des phénomènes
observables, les contextualiser, leur donner du sens. Analyser les systèmes (parties) de la
société.
 Il compare la société à un corps humain dans lequel chaque organe remplit une fonction
particulière, l’ensemble étant coordonné. Importance des valeurs communes, des croyances,
de la morale pour la cohésion sociale.
 Vision non individualiste. La société comporte trois aspects qui ne sont pas compréhensibles
avec une approche individualiste :
o L’interdépendance de ses membres
o Leur solidarité
o L’accord de leurs opinions

Alexis DE TOCQUEVILLE
Vocabulaire
Mobilité changement de position sociale d’un individu au cours de sa vie ou par rapport à
sociale son milieu d’origine
Reproduction
hérédité des positions sociales
sociale
résulte de la seule évolution des effectifs de chaque catégorie (les trajectoires
Mobilité
individuelles résultent d’une mobilité structurelle. Exemple : érosion des
structurelle
agriculteurs et croissance des cadres et employés)

Admire la démocratie étasunienne mais en note aussi les dangers :


- Le conformisme : la démocratie donne trop de pouvoir à l’opinion publique, la majorité est
une tyrannie. La liberté de penser est bridée par le conformisme. Braver l’opinion générale
expose aux persécutions et aux sanctions sociales (isolement).
- L’individualisme : chacun effectue un repli domestique, on réduit ses interactions et on
multiplie les appartenances (club de sport, musique, prof, etc.), préoccupation pour ses biens
matériel et sa condition de vie.
- Un Etat protecteur et despotique : l’Etat est omnipotent, l’individu est libre dans un cadre de
lois seulement.

 Tocqueville a compris très tôt que la démocratie et que le rapprochement des conditions
multiplient les sources de conflits. Plus l’égalité progresse, moins supportable est l’inégalité.
 La frustration relative est à l’origine des révolutions : il y a un écart croissant entre ce que les
gens ont et ce qu’ils veulent, il y a moins de frustration lorsqu’ils n’ont pas le choix.
 La légitimité comme seule source de la pérennité des institutions

Karl MARX
Il a beaucoup apporté à la sociologie dans sa vision de la société.
 Conception de la société : Par le travail, l’homme se produit lui-même et produit la société.
Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence mais leur existence
sociale qui détermine leur conscience.
 Théorie des classes : il définit les classes par leur situation dans les rapports de production.
Les bourgeois détiennent le capital, les petits bourgeois sont des artisans et des
bureaucrates, les prolétaires sont ceux qui vendent leur force de travail.
 Théorie des idéologies : l’idéologie est l’ensemble des idées dominantes d’une société ou un
groupe social. L’idéologie est conditionnée par le cadre économique et en est le reflet.
 Le rôle ambigu de l’Etat : L’Etat envoie la police et l’armée pour mater les insurrections
populaires. La justice et le droit sont au service des puissants et de la propriété privée.

Emile DURKHEIM – courant holisme/déterminisme


Il utilise le thème du suicide, pourtant un acte intime, et montre qu’il est un fait social. L’analyse est
fondée sur le refus d’a priori et sur l’usage systématique des statistiques. D’abord, il teste la validité
des explications les plus courantes du suicide et montre alors que, s’il y a bien des facteurs
individuels qui peuvent faciliter le passage à l’acte, aucune de ces explications n’est prouvée par une
régularité statistique. Dès lors, Durkheim fait l’hypothèse que c’est l’environnement social de la
personne qui détermine son suicide. Ce qui ressort de ses recherches, c’est que l’on se tue plus en
ville qu’en campagne, célibataire que marié, marié sans enfant qu’avec, sans religion ou avec. De
plus, on se suicide moins lorsque son pays est en crise économique ou en guerre car le malheur
soude les liens sociaux.
 Ce qu’il comprend de cette analyse c’est que lorsque les groupes sociaux (famille, religion,
société politique) qui définissent l’identité de l’individu sont trop faibles, il perd ses repères.
Il en tire cette loi générale : « le suicide varie en raison inverse du degré d’intégration des
groupes sociaux dont fait partie l’individu ».
 La régulation sociale (rôle modérateur de la société) permet de hiérarchiser les passions
 Une régulation sociale ou une intégration trop forte augmente le nombre de suicides
 Le fait social est contraignant et externe à l’individu
 Processus de socialisation : intégration des normes. Le suicide indique une rupture entre
individu et société, il traduit un disfonctionnement du processus de socialisation, l’individu
est trop ou pas assez socialisé.
 Utilise les modèles des sciences de la nature pour expliquer les sciences humaines
 Selon Durkheim, l’individu s’explique par la société)

Max WEBER – sociologie compréhensive


 Il refuse le déterminisme prôné par Marx et Durkheim qui enferme l’homme dans des
contraintes sociales inconscientes. Weber pense au contraire qu’il est possible de lutter
contre ces contraintes, ce ne sont pas des lois absolues, ce sont des tendances qui laissent
toujours place à la décision individuelle.
 Il considère que la société est le produit de l’action d’individus qui agissent en fonction de
valeurs, de motifs et de calculs rationnels. Expliquer le social est donc pour lui décrire
comment les hommes orientent leur action. Pour lui, la sociologie est avant tout une science
de l’action sociale.
 Les actions des individus ne sont pas porteuses de normes contraignantes ou d’habitudes
mais d’une rationalité qui s’oriente par rapport aux contraintes
 L’acteur s’adapte à l’environnement
 L’idéaltype est une catégorie construite pour penser la réalité
 Weber ne cherche pas à tirer des lois sociales universelles comme Comte et Durkheim. Il
généralise des observations qui ont une validité socio-historique dans un contexte social
donné.
 Selon Weber, la société explique le comportement des individus
 S’intéresse à l’acteur
 Choisit comme exemple la religion pour appliquer les règles de la méthode sociologie. Il
s’agit de comprendre comment les styles de vie caractéristiques issus des grandes religions
ont favorisé ou non l’émergence de la modernité. Il commence sa réflexion par un triple
constat :
o Les protestants sont sur-représentés parmi les chefs d’entreprise et les détenteurs
de capitaux, ainsi que parmi les travailleurs les plus qualifiés
o Les catholiques sous sous-représentés dans les établissements d’éducation
secondaire et ils tendent à s’orienter vers les humanités, donc
o L’industrie moderne recrute beaucoup plus de protestants que de catholiques
Il y a donc un lien confession religieuse et structure sociale. Comme Durkheim, Weber va
réfuter des préjugés par démonstration. D’abord, il construit l’idéaltype du capitalisme
moderne en isolant et grossissant ses traits les plus significatifs. Il isole ensuite les traits
caractéristiques du protestantisme qui apparaissent en phase en phase avec le
comportement du capitaliste moderne. Il montre ensuite les affinités électives entre les deux
types de mentalités (identifier les dynamiques pour expliquer ce qui est la cause de quoi).

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