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ANTHROPOLOGIE CULTURELLE ET SOCIALE - RÉSUMÉ

1. DÉFINITION ET CONCEPTS CLÉS


Définition moderne  4 éléments essentiels : (1) un lieu (unité sociale concrète), (2) une démarche (point
de vue), (3) une approche (intersubjectivité est décentrée), (4) une finalité analytique (appréhender les
logiques sociales).

« La démarche anthropologique prend comme objet d’investigation des unités sociales de faible ampleur à
partir desquelles elle tente d’élaborer une analyse de portée plus générale, appréhendant d’un certain
point de vue la totalité de la société où ces unités s’insèrent. » - Marc Augé (1979)

 Anthropologie comme science hybride  se situe entre les sciences dures (expliquer/naturel) et les
sciences humaines (comprendre le sens/humain)  partage son but entre l’explication et la
compréhension.
 Processus d’intersubjectivité : Les « objets » de recherche sont en même temps les
sujets/acteurs /producteurs de connaissance sur eux-mêmes (objets = sujet de recherche)
 Engagement personnel. Ce processus varie en fonction du pouvoir socio-économique, du genre, du
pays d’origine etc...
 Le principe de « Holisme »: Totalité sociale > éléments isolés (tenir compte de toutes les
sociétés/cultures/éléments).
 La distribution géographique : Recherches anthropologiques réalisées partout dans le monde.
 Le concept d’ethnographie  2 sens : (1) processus de recherche, développé par Malinowski, qui
marque l’anthropologie comme une discipline distincte (l’ethnographie), (2) l’écrit qui analyse et
résume telle recherche (une ethnographie). Eléments fondamentaux :
o Capacité de communiquer directement avec ses interlocuteurs ( traducteur)
o Volonté/capacité de rester sur le terrain pendant longtemps
o Observation participante : l’anthropologue prend part à la vie quotidienne et l’observe
 Devenue la science la plus « politique » (car amène au développement de l’empathie et l’engagement
à long terme) et « réflexive » (car l’anthropologue doit tenir compte de sa propre position dans le
processus de recherche, intersubjectivité)
 L’anthropologie se préoccupe des effets négatifs du pouvoir et des différentes catégories d’inégalités.
 Concept de culture : Eléments institutionnels larges qui organisent une société particulière 
Edward Taylor : « Ensemble qui englobe les connaissances, les croyances, les arts, la morale, les lois,
les coutumes, et tout autre capacité et habitude acquise par les (êtres humains) en tant que membres
d’une société ». On les acquérit au fil de la vie  dès la naissance
 Pluralisme : L’anthropologie valorise le pluralisme, dans toutes les sociétés il y a des diversités.
o L’éthique complexe : Catégorie de pluralisme. Système éthique avec lequel on prend une
décision lors de situations sociales complexes, et on le fait avec les valeurs.
o Relativisme culturel : Réponse aux complexités du pluralisme. Pas possible de justifier un
jugement sur les nombreux systèmes culturels  on doit juste le comprendre.

2. LES ORIGINES HISTORIQUES


L’époque de la « proto-anthropologie » au 19ème siècle (colonialisme)  le début de l’anthropologie. Les
premiers anthropologues (qui ne s’identifiaient pas comme tel vu que ça n’existait pas) étaient des avocats.
Intérêt pour l’exotisme et usages de matériels très divers (rapports de voyages/des missionnaires, fables,
littératures, textes religieux) car Anthropologues de cabinet  voyage. L’anthropologue de cabinet n’a
donc aucune expérience personnelle de son objet de recherche et devaient donc être créatifs et beaucoup
comparer.
 Le cas de James Frazer : Le Rameau d’or = analyse comparative des religions  comprendre la
diversité des pratiques religieuses dans le monde.

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ANTHROPOLOGIE CULTURELLE ET SOCIALE - RÉSUMÉ

QUELQUES FIGURES CLÉS – PROTO-ANTHROPOLGUES

 Henry Sumner Maine: Travaille comme fonctionnaire colonial en Inde (exotisme), juriste et
historien anglais. A écrit Ancient Law (1861)  théorie évolutionniste des sociétés humaines = Les
sociétés humaines évoluent « naturellement » de celle qui sont organisées autour de « contrats », c’est-
à-dire, les accords entre les êtres humains libres. Statuts remplacés par les contrats (statuts qui
marquaient une société avant/ contrats = base des sociétés modernes).  Révolution industrielle,
émergence du système capitaliste.
 Johann Jakob Bachofen : Juriste et antiquaire suisse. Recherches sur le système de parenté antique et
théorie de l’évolution culturelle. A écrit Das Mutterrecht (1861).
Société humaine = 4 étapes : (1) « Terre centrique » (marquée par communisme primitif et égalité
fondamentale), (2) « Agriculture centrique » (marquée par matriarcat), (3) « Le Dionysien » (étape
transitoire marquée par conflit/violence), (3) « Soleil centrique » (matriarcat primordial remplacé par
patriarcat à cause de la civilisation moderne).
 Lewis Henry Morgan : Juriste américain, engagé en politique  défenseur des Indiens d’Amérique.
Théorie de l’évolution culturelle qui souligne l’importance du progrès social, le mouvement inévitable
du simple au complexe. Il a exceptionnellement été sur le terrain avec les Iroquois.

MALINOWSKI – RÉVOLUTION ETHNOGRAPHIQUE

Malinowski est polonais, issu de la haute bourgeoisie (> éducation). Sciences dures à l’uni mais maladie
 Il a lu Le Rameau d’or  décide de devenir anthropologue. A Londres, il devient l’anthropologue de
Seligman. En 1914, il part pour les îles Trobriand où il est condamné à y rester (4 ans) = projet de
recherche d’un nouveau genre.  ANTHROPOLOGIE MODERNE !!!

o Là-bas, il a appris la langue des Trobriandais en autodidacte, il habitait chez eux et participait aux
activités du quotidien, il a appris les compétences les plus estimées par les Trobriandais (magie,
canoës). Assez, il a développé un intérêt pour les pratiques de suicide chez les Trobriandais.
o L’échange Kula : Chaque année, les Trobriandais voyageaient des centaines de km pour échanger des
coquillages avec les habitants des autres îles  pourquoi prendre autant de risques pour des
coquillages bitch?  Pour eux, les coquillages circulent parmi un « système d’échange » qui crée des
liens sociaux entre les îles. Grâce à ce mécanisme, les homme Trobriands acquièrent le prestige et le
rang social. MAIS : les objets d’échange/circulation n’ont pas la même logique que ceux du marché
capitaliste  donner objets > que de les garder.
o Les Argonautes du Pacifique occidental : 1er livre d’anthropologie moderne sur l’ethnographie 
nouvelle science de la culture.  Développe un argument pour le holisme ( Descartes)
o L’ethnographie utilise aussi des techniques de littérature

LES ENJEUX POUR L’ANTHROPOLOGIE AU DÉBUT DU 20E

1. La forte influence de la théorie de l’évolutionnisme culturel qui prétend expliquer


l’évolution/développements de toutes sociétés d’êtres humains : unilinéaire (1 seul processus de
développement), hiérarchique, prédisposé aux jugements péjoratifs, racial/raciste.
2. Effet des développements historiques sur l’anthropologie : 1GM, Grande Dépression 1929, Fascisme.
3. Formation institutionnelle de l’anthropologie comme une discipline professionnelle.
4. Demande aux anthropologues d’utiliser leurs connaissances pour intervenir dans les débats publics.

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LE PARTICULARISME HISTORIQUE DE FRANZ BOAS


 Franz Boas, né en Allemagne (juif, haute bourgeoisie), a mené sa 1ère recherche sur le terrain (île de
Baffin – peuple Inuit). « Père de l’anthropologie américaine » ( étudiants). Anthropologue engagé
(racisme, militarisme).
 Ses contributions clés : Ajoute méthodes historiques aux outils anthropologiques. Pour lui, important
d’étudier chaque culture en ses propres termes et insiste sur le principe de « relativisme culturel » (=
idée que ce n’est pas possible de juger les pratiques culturelles avec des concepts universels/
bien,mal).
 Les problèmes/débats clé de l’école du particularisme historique : Comment peut-on délimiter les
frontières d’une culture particulière ? – Pourquoi certaines cultures changent ?  Deux approches :
L’invention autochtone et le processus de la diffusion/contact culturel. Pourquoi certaines cultures
résistent-ils au changement tandis que les autres l’adoptent ?
 Les étudiants de Boas :
o Margaret Mead : culture de la sexualité chez les Samoa  situation de liberté, égalité,
expérimentation sexuelle = scandale car comparaison avec sexualité Samoa // Américains.
o Ruth Benedict : culture japonaise et le rapport avec la culture et la personnalité individuelle.
Recherche liée avec gouvernement usa pour mieux comprendre les ennemis.
o Alfred Kroeber : anthropologie du sauvetage (intérêt pour la sauvegarde des cultures
menacées par le colonialisme). Découverte du dernier indien sauvage de l’Amérique du Nord
« Ishi »  controversé.
o Melville Herskovits : défenseur du relativisme culturel après la 2GM.

LES THÉORIES DU FONCTIONNALISME - MALINOWSKI


Le fonctionnalisme : Théorie qui se demande « Pourquoi, pourquoi les cultures existent ? » (Malinowski et
ses étudiants).
 Réaction contre : (1) l’évolutionnisme du 19e et la théorie de la diffusion telle que conceptualisée par
le particularisme historique (part d’un centre), (2) un trop grand focus sur ce qui était hypothétique ou
spéculatif pour se focaliser sur ce qui est empirique (= faits sociaux), (3) les approches « pseudo-
scientifiques » pour une approche qui n’est pas basée sur l’imagination historique, (4) les théories de la
culture influencées soit par l’image du « sauvage noble » soit du « sauvage ignoble »  toutes les
théories basées sur les stéréotypes et pas sur les observations méticuleuses.
 Principes de base : La culture // au corps humain : (1) Tous les aspects de la culture forment un
système intègré, (2) système interdépendant, (3) une culture peut être diagnostiquée à travers
l'ethnographie Comme le corps, une culture peut être diagnostiquée à travers l’observation soignée
dans le présent (= ethnographie)  (4) L’observation d’une culture au présent est plus crédible qu’une
étude historique (Boas).
 Plus en détails : (1) Besoins biologiques sont préalables au besoin de la culture, (2) tous les systèmes
de croyances/pratiques d’une culture ont une fonction  la survie et le bon fonctionnement de la
culture en elle-même (3) On ne distingue pas les éléments raisonnables des irraisonnables (magie) car
ils ont tous une fonction (4) Il y a dans chaque culture des éléments qui n’ont pas de fonction distincte,
ceux-ci disparaissent avec le temps  explique le changement social
 Le mécanisme de la culture : mécanisme scientifique qui explique le fonctionnement d’une culture et
la relation entre les besoins sociologiques qui viennent en réponse à ces besoins. 3 étapes : (1) besoins
basiques (nourriture), (2) réponse directe (agriculture), (3) réponse organisée (économie)

THÉORIE DU FONCTIONNALISME STRUCTUREL – RADCLIFF-BROWN


Assez propre au fonctionnalisme mais avec quelques  : (1) influencé par l’école française de Durkheim,
(2) repousse les liens des besoins basiques et la culture pour mettre l’accent sur le l’étude de la société, (3)
ils sont d’accord avec les fonctionnalistes sur la question de la survie de la socitété, (3) le rôle de l’individu
n’est pas fondamental, (4) Il distingue la culture et la société (distinction entre : (a) structure sociale :
principes / règles / idéologies, (b) organisation sociale : activités / principes)  étude de la société  les
réponses organisées  institutions qui constituent une société

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LE MATÉRIALISME CULTUREL, LE NÉO-ÉVULUTIONNISME ET LA RECHERCHE


D’UNE NOUVELLE SCIENCE DE LA CULTURE
 Les enjeux pour l’anthropologie au début des années 1950 : (1) fin de la 2GM  période de
transition (postmodernité), (2) centre du pouvoir se déplace de Europe aux USA, (3) le monde colonial,
(4) rivalité entre Europe et USA, (5) influence du Marxisme (mvmt anti-coloniaux, anti-capitalistes),
(6) le monde est devenu nucléarisé, (7) l’anthropologie  professionnalisée, (8) théorie la plus
dominante : structuralisme (Strauss).
 Principes généraux du matérialisme culturel : (1) la culture est composée de 3 niveaux
hiérarchiques : infrastructure (réalités matérielles), la structure (aspects organisationnels), la
superstructure (aspects idéologiques et symboliques)  le rapport entre ces 3 niveaux est une influence
unidirectionnelle, (2) le matérialisme culturel est une théorie (néonazi)évolutionniste (théorie
anthropologique néo-évolutionniste  partage des éléments en commun avec les proto-anthrpologues)
 L’influence du Marxisme sur le matérialisme culturel : 2 sens du marxisme : (1) théorie politique
utilisée par l’Union Soviétique, (2) théorie scientifique sur les changements historiques et l’évolution
des sociétés humaines  le matérialisme culturel est une extension du « matérialisme historique ».
- « Matérialisme historique » = l’histoire du monde est marquée par les conflits autour des moyens
de production qui sont à la base du marxisme (matérialisme historique) et que la résolution de ces
conflits dans chaque époque est le mécanisme principal du changement historique
 Points communs entre marxisme et matérialisme culturel : (1) la priorité de la science et des
méthodes empiriques, (2) les catégories de l’infrastructure, la structure et la superstructure, (3)
l’importance fondamentale des aspects symboliques et « idéalistes » de la culture, (4) les moyens de
production comme « variable indépendante » qui fixe des limites au changement au fil du temps,
 Différences entre marxisme et matérialisme culturel : (1) le matérialisme culturel n’utilise pas une
théorie des classes sociales, (2) le matérialisme culturel n’est pas « téléologique » (théologie = pour
chaque historique il y a un font qui est prédéterminé dès le début, marxisme = téléologique)
 Figures du matérialisme culturel (20ème siècle) : USA = centre du capitalisme
o Marvin Harris : Soldat pendant la 2GM. Doctorat en anthropologie, recherche sur le terrain
au Mozambique (années 50). Professeur d’anthropologie le plus controversé.
 Vaches, cochons, guerres & sorcière : les énigmes de la culture (1975)
o Julian Steward: Étudiant de Kroeber (étu.de Boas). Recherche sur la bouffonnerie rituelle
chez les indiens d’Amérique. Prof d’anthropologie. Théorie néo-évolutionniste.
 La théorie du changement culturel : la méthodologie de l’évolution multilinéaire
o Leslie White : Servi dans la Marine 1GM. Étudiant de Boas. Recherche sur le peuple Acoma
au Nouveau-Mexique. Visite l’Union Soviétique et devient socialiste ouvrier et rejoint ce
même parti (1929). Prof d’anthropologie. « Anti-boasien »  matérialisme culturel  pour
lui, la fonction principale de la culture est d’exploiter et de contrôler l’énergie  Évolution
culturelle : Loi de White : P = E x T (E : énergie consumée par la tête par année, T :
efficacité en utilisant l’énergie, P : niveau de développement culturel évalué par ce qui est
produit chaque année)
 La science de la culture (1929), L’évolution de la Culture (1950)
 Exemple d’application pratique de la théorie du matérialisme culturel (Harris) - les vaches en
Inde : la question : pourquoi manger du beauf est interdit en Inde alors que bcp meurent de faim ?
L’inde compte plus de vaches que tous les autres pays  la réponse matérialiste culturelle à ce
paradoxe est que les plus vaches sont plus utiles vives que mortes.

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ANTHROPOLOGIE CULTURELLE ET SOCIALE - RÉSUMÉ

LE STRUCTURALISME – LÉVI-STRAUSS
Structuralisme = réfléchir au socle commun plutôt que leurs différences (dans les différentes sociétés) :
revenir aux composantes élémentaires qui sont agencés différemment d’une société à une autre mais que
l’on retrouve aux fondements des sociétés.

 Fondements du structuralisme : Durkheim s’intéresse à la cohésion sociale, à la relation entre ordre


social et liberté individuelle et à la solidarité ainsi que à la collectivité se fonde sur des forces
collectives.
Durkheim : Société = ensemble de ces forces qui influencent, contraignent et façonnent les individus.
19e  période de transition, émergence d’une période moderne (industrialisme et colonialisme).

 Marcel Mauss : Neveu de Durkheim, père de l’anthropologie française : réputé pour son essai sur le
don (classique de l’anthropologie)  développe l’idée d’une triple obligation (donner, rendre,
recevoir) sur la base d’un matériau ethnographique il analyse les différentes manières dont l’échanges
de bien est régulé dans les sociétés  échange et don : faits sociaux totaux (cela rejoint la manière de
voir les cohésions sociales de Durkheim)  don = ciment qui met en place la cohésion sociale. Le don
= incorporé par l’esprit de collectivité qu’il participe à maintenir

 Lévi-Strauss : influencé par les linguistiques Jakobson et Saussure, il fait une thèse sur Les structures
élémentaires de la parenté (1949)
o Principe du structuralisme de Lévi-Strauss : Il retenir l’idée que toute collectivité se fonde
sur des forces collectives (holisme) ainsi que le postulat méthodologique de Durkheim. (1)
l’esprit humain est un et il est partout régi par les mêmes lois (la diversité cultrelle ≠ infinie),
(2) tâche de l’anthropologue = rechercher les structures inconscientes (inconscience = mode
d’organisation de la pensée), (3) il faut adopter la même démarche qu’en phonologie (a.
phonologie passe des phénomènes linguistiques conscients à leur structure inconsciente, b.
elle refuse de traiter les termes comme entités indépendantes, analyse les relations entre les
termes, c. vise à la découverte des lois générales, d. distinction entre approche diachronique
et synchronique). « Les lois de langage fonctionnent au niveau inconscient, en dehors du
contrôle des sujets parlants, on peut donc les étudier comme des phénomènes objectifs »
o Implications méthodologiques (L.-S) : Exclusion de la causalité historique dans l’analyse
du social (approche synchronique des systèmes sociaux : les faits sociaux doivent cesser
d’être compris historiquement mais par les structures elles sont construites)
o « La pensée sauvage » : pensée sauvage (pensée symbolique) ≠ pensées des « sauvages ».
Démontrer que dans les sociétés « primitives » il y a des logiques tout aussi valables que les
logiques scientifiques. Elles offrent des grilles d’interprétation qui sont simplement fondées
différemment des autres. Tâche de l’anthropologue = rendre compte de ce système de
pensées tout aussi valables qu’un autre. »  interpréter signifie mettre en lumière la façon
dont est construit un système symbolique, un « code »  s’intéresse à la façon dont
signifient les mythes
o Relation avec les traditions britanniques et américaines : influences réciproques mais
l’une centrée sur les généralisations théoriques (FR) et l’autre sur des études spécifiques sur
le terrain (GR / USA). Lévi-Strauss différencie entre : ethnographie, ethnologie et
anthropologie.
o Critiques : (1) la critique marxiste : L.-S réduit la vie sociale à un jeu conceptuel, (2) la
critique de Georges Balandier : L.-S « réduit les sociétés à des structures et des systèmes
intemporels »

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LA THÉORIE DE LA DÉPENDANANCE
 Le mode de production capitaliste (Wolf):
(1) « le mode de production capitaliste détermine la distribution. Ceux qui détiennes les moyens de production peuvent aussi
détenir les marchandises produites. Ceux qui produisent les marchandises doivent les racheter aux propriétaires des moyens
de production. Les moyens de production, à leur tour, circulent seulement entre ceux qui ont le capital pour les acheter.
Ceux qui n’ont pas le capital doivent vendre leur force-travail et n’ont pas accès aux moyens de production ». (2)
« l’homme a souvent effectué des travaux différents de ceux des femmes (et les adultes de ceux des enfants et personnes
âgées), mais sous le capitalisme historique a eu lieu une constante dévaluation du travail des femmes (des jeunes des vieux),
et une emphase correspondante de la valeur du travail de l’homme adulte ».
 La théorie de la dépendance (20e-21e)
André Gunder Frank: professeur d’économie au Chili, travaille aux réformes d’Allende, s’exile à
Amsterdam sous Pinochet. Capitalisme et sous-développement en Amérique Latine (1967)
« (…) la métropole exproprie le surplus de ses satellites et s’en approprie pour son développement économique. Les satellites
restent sous-développés en raison de l’impossibilité de prendre davantage sur les surplus qu’ils produisent et en conséquence
de la polarisation et des contradictions capitalistes* que la métropole introduit et maintient dans la structure économique
interne au satellite. Une fois que l’ensemble de ces contradictions est fermement établit, ceci va renforcer les processus de
développement de la métropole, qui devient toujours plus dominantes, et le sous-développement des satellites, qui deviennent
toujours plus dépendant (…) »
 Trois contradictions du système capitaliste : (1) exportation / approbation du surplus
économique, (2) la structure polarisée métropole-satellite, (3) la continuité dans le changement. (Marx)
Eduardo Galeano : journaliste et écrivain uruguayen, écrit Les veines ouvertes d’Amérique Latine (1971)
Franz Fanon : Psychologue martiniquais, ami de Sartre, écrit Peau noire, masque blanc (1952) et Les
damnées de la terre (1961)
 La théorie du système monde (20e-21e)
« Le processus de création de bases stratégiques du mode capitaliste et de zones de dépendances pour le supporter continue
dans la terre natale du capitalisme autant qu’ailleurs. Ce point doit être accentué parce qu’il est souvent mis à l’ombre par
un usage acritique des termes de centre et de périphérie. Le développement capitaliste a créé des périphéries à l’intérieur de
son propre centre ».
Immanuel Wallerstein : université de Columbia, écrit les volumes The Modern World System (1974-
2011)
(1) « La périphérie d’une économie mondiale est son secteur géographique au sein duquel sont principalement produits des
biens de rang inférieur (…), mais qui fait partie intégrante du système global de division du travail, parce que les
marchandises impliquées sont essentielles au quotidien » (2) .« Les activités productives de ces pays semi-périphériques
sont réparties de façon plus égale. D’une part, ces pays agissent en tant que zones périphériques. Ils se distinguent par leurs
politiques internes aussi bien que leur structure sociale, et il s’avère que leur capacité à tirer avantage des flexibilités
offertes par les aléas de l’activité économique est, en général, plus importante que celle des pays centres et périphériques ».
(3) « Les chaînes de commodités ne sont pas réparties dans différentes directions géographiques par hasard… Leurs points
d’origine étaient multiples, mais leurs points de destination one convergé vers peu d’endroits. Autrement dit, elles ont eu
tendance à se diriger des périphéries de l’économie mondiale capitaliste vers les centres ou noyaux ».
 Notion de développement :
« Nous devons entreprendre un nouveau programme audacieux pour rendre possible le profit de nos découvertes
scientifiques et de notre progrès industriel ; ceci pour le développement et la croissance de nos régions sous-développées. Le
vieil impérialisme – l’exploitation pour le profit extérieur – ne fait pas partie de nos plans. Nous envisageons un programme
de développement basé sur les concepts de relations commerciales démocratiques équitables ».
En 1960, les pays du Nord sont environ 20x plus riches que les pays du sud. En 1980, ils sont 48x plus
riches. Durant les années 60, une évidence se fait ressentir : le changement économique qui va de pair
avec le changement social. (Pub : aller chercher l’eau à la rivière  aller chercher l’eau au puit 
ouvrir le robinet : 3 générations)
 Le tourisme et le mythe de l’authenticité : toursime classique (masse, planifié, 4S, non authentique,
irresponsable) vs tourisme alternatif (individuel, flexible, 3T, authentique, resposable)
 Mythe du wild : image savane jolie avec éléphant (tout beau)
 Processus de dépossession : l’acculturation primitive (Marx), Harvey : « Les terrains agricoles sont
privatisés et les paysans, jusqu’à présent capables de vivre d’autosubsistance, sont privés des moyens de production et se
voient obligés de s’adonner au travail salarié »

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ANTHROPOLOGIE CULTURELLE ET SOCIALE - RÉSUMÉ

LA THÉORIE DU POST-DÉVELOPPEMENT
 Arturo Escobar : Colombie, professeur à université de Chapel Hill, écrit Encoutering development :
The Making and Unmaking of the Third World (1995)
 Le développement est vu comme un mécanisme de contrôle lourdement hiérarchique au sein duquel les
pays du Nord sont persuadés de leur supériorité, de leur sagesse (sont fermés aux savoirs locaux)
 Le développement comme création occidentale perverse
 Politiques extractivistes (monocultures de canne à sucre, palme africaine, etc...)
 Théorie d’études de transitions qui cherche à diffuser des « modèles de vie sociale et de rapport à la
nature moins destructeurs que ceux qui prévalent aujourd’hui
 Théories d’études des transitions qui cherche à diffuser des « modèles de vie sociale et de rapport à la
nature moins destructeurs que ceux qui prévalent aujourd’hui »
 « (…) il est fondamental d’établir de connexions entre les théories et mouvements activistes de la transition du Nord et
du Sud afin de favoriser les échanges et afin que ces derniers gagnent en visibilité au plan international »
 Théories du post-développement : des suites possibles
o Le Buen Vivir
o Le Pluriverse : « un monde dans lequel plusieurs mondes trouvent place »

 Documentaire L’île aux fleurs :

 Le mode de production capitaliste (Wolf)

 La théorie de la dépendance (Wallerstein)

 Le tourisme

 Le mythe de l’authenticité

 La théorie du pos-développement (Escobar)

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